#Haïti en quête de paix | Explore Tumblr Posts and Blogs

petitefille509 · 4 years

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Collision avec "Elle" et son Île

(D.N.M: épisode 3)

3. 25. 15. 21. 23. 1.

Par ici Petit Toi, je replante le décor.

Nous voilà sur l'île d'Hispaniola, au cœur de Port-au-Prince. Tu te souviens, cette terre en convalescence et "choléreuse", divisée en mettant au monde deux nationalités.

Viens avec moi, Petit Toi.

Trouvons un chemin dans les décombres. Faisons bien attention de ne pas abîmer l'estime, car après chaque caprice sismique que l'on dénombre, nous trouverons des corps anonymes en surnombres. Mais que ce soit avant ou après les ras-de-marrées, cette souffrance bien assez durée. Agissons, pour libérer la vie de ses mauvaises ondes.

Collision avec "Elle" et son Île

"C'est dans un délicieux fracas que Petite Fille se jeta dans ses bras".

"Elle" est là !

"Enfin !"

Si seulement on avait pu capturer l'instant de ce présent, Petit Toi. Je t'aurais montré l'innocence de la jouissance.

Sans bouderie ni sorcellerie, Petite fille s'est tout simplement, abandonnée dans les bras du bonheur.

L'incommensurable petite brume composée des particules Étreinte et Dévotion s'est abattue. Équipée d'un amour salvateur et accompagnée d'un "grand-Père fondateur", "Elle" est arrivée dans un oiseau d'acier. Désormais arrosée par l'étreinte de Joie et Délectation, la graine de Petite Fille va enfin prendre racine. Alors admirons sans retenu, ce bel éclat de vivre.

"Les sentiments sont à jamais gravés, dans les abîmes du cœur".

Reste-là, Petit Toi et sois témoin de la scène. Dans le film d'horreur du réel, il n'y aura jamais plus innocent qu'un enfant qui aime. Alors prépare le box-office de la paix, car je nous réserve le prix Nobel de l'amour.

"La renaissance de tous les éléments nous attend."

Cependant je me dois dans l'obligation de t'envoyer quelques Notes à souffle posthume, Petit Toi. Les montagnes russes de cette Eclipse, sont le résultat d'un contraste suprême. La providence contre le coup du sort.

"Une enfant adoptée, un gosse estropié, et un corps non identifié."

Alors pour traverser les eaux de la peine, nous formerons ensemble, les ponts de l'entraide, si tu le veux bien.

Je peux aussi t'affirmer, Petit Toi, que mes textes ne recherchent aucune charité. Au contraire, ressortons les archives pour mieux montrer, les dégâts de la cruauté. Prenons conscience, Petit Toi, ouvrons les yeux et découvrons-les tous plein de secret, qu'ils se tuent à nous cacher. Mention spéciale à l'opulente Souveraineté.

Mais nous ne sommes pas là pour ça, Petit toi.

Tu sais, je pense avoir compris, que lorsqu'il s'agit de parti pris, les cœurs sont drôlement plus hostiles, alors retournons à l'essentiel.

Encore aliénée par ses croyances embrumées, Petite Fille se jeta le cœur à l'air, dans les ailes du Père, du Fils et du Saint Renouveau. Ils ne sont là rien que pour toi. Tu as intérêt d'en prendre soin, et de bien en profiter. Car ne perd jamais du vu que Reine Destinée ne t'a pas encore gracié, Petite Fille...

Tu sais Petit Toi,

Ce fragment de ma vie est difficile à raconter. Dur, dur d'insuffler les mesures de mon système D, qui met en scène la fierté que je porte sur "Elle". Celle qui représente à elle seule, l'argument de mon âme et la réincarnation de mon fondement.

"Elle" est un brin de corps dans un plein de merveille".

Mais enfin, de qui parles-tu Petite Fille ?

: "Que les présentations soient faites" !

Quand Petite Fille appelle "Elle", Maman se retourne.

"Je t'aime".

Comprends-tu, Petit Toi ?

Et oui, Je suis en train de te faire entrer dans les coulisses de ma vie, te partager les secrets de ma conception en te présentant à mon altesse Mère.

"Je ne suis pas de ton sang, mais je viens de ton cœur."

Du haut de ses 4 années, Petite Fille était loin de s'imaginer, de la grandeur de reine Destinée. En effet, elle ne réalisait pas qu'elle venait de piocher, une merveilleuse perle dorée. Si belle et si précieuse, qu'elle souhaite maintenir et conserver sa grandeur, en continuant de la dénommer ; "Elle".

Mais bien évidemment, elle n'oubliera jamais la chair de sa chair. Quelle immense fierté d'être la descendance d'une robuste et courageuse guerrière. Le fruit Bossale ou Créole, d'une terre étrangère.

"Tu n'es plus dans ma vie, mais tu coules dans mes veine".

La première matrice de Petite Fille à écouté son intuition maternelle. Elle a eu la force et le courage d'échanger une fraction de son cœur contre une part de survivance. Voilà comment elle a offert, à cette petite bouche de trop à nourrir, une perspective d'avenir. La volonté de ses deux Mères se sont répondues, Petit Toi. Inconsciemment, elles se sont accordées pour tisser un pacte de vie, sur la tête de Petite Fille.

"Mille mercis et chapeau bas, chères Mères bienfaitrices."

Mais alors pourquoi un sentiment d'abandon raisonne comme des gouttes d'épées, résultant d'un commun accord, réalisé en silence. Je t'abandonne à ton sort, et tu prives le mien de son identité.

"Es-tu seulement en vie..."

Dans tous les cas, Petite Fille s'est promis de venir te trouver, charnelle ou spirituellement. En attendant, là-haut perché sur son échelle humaine et ses moyens, Petite Fille tente, peut être en vain, de soigner les plaies de sa terre hospitalière.

"Le Monde de la surface saigne en tout lieu, sa douleur est à la hauteur de ma peine.”

Aller, entre dans l'hospice-tale de Petite Fille.

: "Une infection commerciale et une dette carabinée, pour la chambre 509".

La reconstruction du pays et sa croissance, semblent coincées dans les poches stomacales du système. N'y a-t-il pas là un problème ? L'instabilité politique chronique est un syndrome idiopathique et plus démocratique. L'aiguille napoléonienne lui a injecté le poison de la trahison.

Olala..

Les résultats sont alarmants. Les artères du cœur sont touchées, donc laissons place à la conscientisation, pour disséquer et transformer, les nuisances de ce monde. Nous ferons en suite payer la consultation à la grande Furibonde, en veillant à ce que "l'ordonnance soit bien salée".

En attendant, heureusement que des petits Êtres comme "Elle", nous permettent encore d'y croire, Petit Toi. Les régimes et les constitutions, trouveront une main saine, pour reprendre les rennes et protéger ce peuple noir.

"Je reviendrai Milor. Attend-moi."

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Petite Note officielle, Petit Toi. Je te mets à disposition un bout de réalité. Il représente quelques petites Âmes du monde de la surface, vivant en équilibre sur le fil de la Vie, et jouant à la roulette russe avec la troisième Moire.

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Des récits bruts et des images chocs. Oui le but est de secouer. Mais ne prends pas peur, Petit Toi, car Petite Fille se sent comme toi, impuissante et démunie, noyée par ses propres soucis. Ces messages sont destinés à nos consciences. Être conscient qu'au moment où Petite Fille part, et prend son envol, son pays est condamné à la survie.

Mais pour le moment, Petite Fille a besoin d'encore un peu de temps, pour rassembler son courage, avant de déterrer ses racines. Elle compte et veut se lancer dans une quête d'identité, très certainement vouée à l'échec, depuis janvier 2010.

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"Inclination spéciale, pour tous ces petits cœurs altruistes, en situation d'aider nos Âmes violentés."

: "Mille mercis..."

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Pendant ce temps, de l'autre côté de la Lune et tout au bout du yang,

Petite Fille prend son envol. Elle traverse les cieux et transperce la gravité. Elle est là, les joues ruisselantes et les tympans bousillés, elle se tient prête à croquer une part de ce nouveau gâteau.

"Ô géant de métal, délivre-la de l'emprise de Roi Destin, et ouvre-lui les portes de l'accomplissement. Mais ou vas-tu, Petite Fille ?

Petite Fille suit "Elle" et "grand-Père" fondateur au cœur du royaume Famille. D'une plénitude interdite, Petite Fille tourne et s'agrippe, aux ailes de ses deux anges fétiches. L'un d'or et l'autre d'argent.

Mais...

Ne serais-tu pas en train de déserter, Petite Fille ?

Petite Fille est ensorcelée. Elle n'a même pas remarqué que l'horizon avait tourné. La roue à fait un 360°. Même si, inconsciemment, sur un aire de Dessalinienne, l'esprit de Petite Fille est marqué au fer rouge et bleu.

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"Ayiti Cheri"

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Comme la vie est belle, Petite Fille et ce n'est pas finit. Regarde qui se tient derrière "Elle", brûlant d'une passion infinie. Un autre petit être est venu t'accueillir, pour t'emmener dans le royaume de ta nouvelle terre-Patrie. Ce vieux sage va t'offrir en guise de premier souhait, les codes et les secrets, de son éternelle bonté. Accueille-le à bras ouverts, Petite Fille, car il est l'origine de ta Mère et ton "grand-Père fondateur".

"Une petite perle en argent."

“Et même si tous les opposent, il a suffi d'un regard, pour que l'alchimie du cœur les rassembles."

A-t-on avis Petit Toi, se rend-elle compte de sa veine ?

Faisons une pause deux seconde, et prend le temps de la réflexion. Tu verras que petit à petit, tu réaliseras son incompétente introspection.

Depuis sa naissance, Petite Fille est dans le viseur de sa bonne étoile. Et qui plus est, partout et dissimulé,"Félice" lui fait des signes au large de la baie.

"Dans un tourbillon de compassion, Esquissons-nous un sourire et attachons les liens de ce bel avenir".

"Felice" est un petit latino qui réside sur l'étoile Félicité. Depuis le siècle des Lumières, Il visite l'Hexagone, déchiffres les droits de l'Hommes pour te préparer ton petit nid douillet. Regarde Petite Fille, pain, vin, fromage, tout y est. Il entend partager avec toi, une part de sa condition. C'est une charmante rencontre qui t'attend là, Petite Fille.

Alors rendez-vous 3 rue de la Grande Nation, Petite Toi.

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* Bossalle (beaussale) : Esclaves qui n'étaient pas nés dans la colonie de Saint.Domingue (Haïti) mais avaient été transportés d'Afrique. Contraire : Créole.

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paroissedumont · 5 years

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LETTRE DU SÉNATEUR PATRICE DUMONT À L’AMBASSADEUR CANADIEN EN HAÏTI...

Lettre ouverte à l’Ambassadeur du Canada

Port-au-Prince, 13 juin 2019

Monsieur André Frenette

Ambassadeur du Canada

Monsieur l’Ambassadeur,

Dans une lettre publique non teintée d’esprit polémique adressée à l’Ambassadeur du Canada accrédité en son pays, le Sénateur haïtien que je suis ne peut faire l’économie de louer, sans formalisme diplomatique, la qualité des relations haïtiano-canadiennes. En d’autres circonstances, je me serais éternisé sur la générosité du terroir politique, scientifique, littéraire, sportif et social de l’immigration de votre pays cristallisée en des spécimens d’origine haïtienne, tels Mickaëlle Jean, Dominique Anglade et son feu père Georges, Samuel Pierre, Frédéric Boisrond, Dany Laferrière, Adonis Stevenson, Bruny Surin, Patrice Bernier, j’en passe, et toutes ces cohortes d’Haïtiennes, d’Haïtiens dont les compétences professionnelles sont valorisées presque avec ferveur par une large frange de vos compatriotes. Mais il s’agit d’un autre sujet : la plus belle crise politique haïtienne depuis 1946, belle parce que porteuse de gènes anti corruption et anti violence, principaux maux handicapants du bonheur national haïtien. À ma connaissance, vous vous êtes prononcé publiquement sur cette crise en deux circonstances : le tweet qui « condamne les actes de vandalisme posés au Sénat » et cette exhortation « des dirigeants politiques, du secteur privé et les représentants de la société civile, d’écouter cet appel du peuple et de travailler ensemble vers un dialogue inclusif et constructif, ouvert à tous les points de vue, afin de développer des solutions durables pour les défis auxquels est confrontée la population ». Par cette adresse du 12 juin, vous avez mis de côté la superficialité de l’immédiatement visible pour amorcer un voyage dans les profondeurs de la crise structurelle de mon pays, l’expression conjoncturelle de son mal-développement étant les événements des 6, 7, 8 juillet qui se répercutent jusqu’à aujourd’hui sans encore pouvoir enfanter le premier pas de la rédemption nationale : la démission du Chef de l’État, Jovenel Moïse. Il y en aura beaucoup. En quoi est-il permis à des individus, des organisations sociales, religieuses, des corporations, des leaders d’opinion, des partis politiques, des parlementaires, ainsi le souverain dans une proportion significative, de demander la démission d’un président élu ?

En ce que le citoyen, ces groupes sociaux, ces élus eux-mêmes, constatent objectivement, non pas seulement que le président leur gâche la vie par des politiques gravement maladroites (déficit du 1/5e du budget), donc décote accélérée de la monnaie nationale en termes pratiques indexée au dollar, donc baisse dramatique du pouvoir d’achat, mais encore que le président a participé au plus grave crime financier jamais enregistré dans l’Histoire du pays (Petro Caribe), que le président et sa femme sont en collusion dans une affaire d’État (Dermalog), que le président avait usurpé un titre académique (Génie civil), que le président a organisé ou a autorisé, ou a laissé faire qu’un groupe de sept mercenaires viole le territoire national pour des missions forcément inavouables, que le président a ordonné son ministre de la justice de désavouer la Police Nationale qui avait arrêté ces mercenaires armés jusqu’aux dents en les déchargeant de toute action illégale et en se dépêchant de les remettre à l’ambassade américaine (avec leur attirail de guerre ?) et leur avion, certainement, avant qu’un juge n’ait eu le temps de les interroger, que le Président a fait obstruction à l’action de la justice, alors que cette violation du territoire national en étant surarmés ne peut être qualifiée autrement que criminelle, que le président et son épouse entretiennent des relations étroites avec des gangs, auteurs du massacre de la Saline (dizaines de morts)…

Heureusement que nous tous éprouvons une grosse honte, lourde comme une chape de plomb. La jeunesse Petro challengers et des voix intergénérationnelles veillent. « Dialogue inclusif et constructif, écouter cet appel du peuple, solutions durables pour les défis auxquels est confrontée la population », quelles sont belles les recommandations que vous faites à mon pays ! Hé bien, oui, Monsieur l’Ambassadeur, l’un des défis qui se pose à mon peuple est son relèvement moral. En pensant à Thomas d’Aquin qui reconnaît qu’« il faut un peu de bien-être pour pratiquer la vertu », je vois, cependant, les jeunes Haïtiens frappés par le dénuement démontrer leur vertu citoyenne sans équivoque depuis bientôt un an contre la corruption quatre milliards de fois criminelle du Petro Caribe.

Défendre un mandat électif, comme moi-même et d’autres Haïtiens l’avons fait avant ou après le Core Group, est une démarche hautement démocratique. Ainsi, les systèmes politiques, réglés comme une horloge, qui renouvellent le personnel politique à rythme régulier sont l’idéal à poursuivre. Toutefois, combien de fois n’a-t-on pas vu ailleurs des chefs d’État non respectueux de la Constitution destitués?

Pourquoi alors, non par effet de mode, mais par nécessité, Haïti ne suivrait-elle pas les cas du président Otto Perez qui avait démissionné en 2015 au Guatemala après avoir été accusé de corruption, de même que Jakob Zuma de l’Afrique du Sud, Dilma Rousseff et Temer au Brésil, Park Geun Hye en Corée du Sud? Et puis, les Haïtiens qui reconnaissent l’endémie de la corruption dans leurs mœurs politiques, commerciales et fiscales, n’ont-ils pas le droit d’espérer un soutien de leurs amis dans leur quête de défense contre ce mal qui répand la terreur et contre lequel souffle de partout le monde un vent de grande fraîcheur de morale publique?

Pendant plusieurs mois, le déni a été l’arme du président Jovenel Moïse pour se protéger et épargner ses amis politiques de la rigueur de la loi relative à la défense des intérêts d’Haïti contre la prévarication. Crimes financiers, fautes politiques graves : Jovenel Moïse n’est plus digne de diriger le pays. Bien sûr, l’article 93 de la Constitution attribue à la Chambre des Députés « le privilège de mettre en accusation le Chef de l’État ». Le 97 autorise le Sénat « à s’ériger en Haute Cour de Justice ». Toutes les dérives que s’est permises le Président justifient aisément la mise en branle du processus de destitution, mais sa double majorité parlementaire lui garantit une impunité politique indue. Alors, tous les secteurs de la nation, le peuple revendicatif donc, se sont érigés en redresseur de torts suprême. La désobéissance civile est à son comble. Jamais un Chef d’État haïtien n’a été autant insulté. La situation de blocage des rues, des routes, du commerce, des écoles, des Universités, s’est radicalisée.

Le pays ne peut ne pas être en mode émeute. Si on calcule les pertes économiques et sociales subies par semaine de manifestations pour obtenir la démission de président Moïse en les multipliant par les 152 semaines de mandat qui lui restent, il ne restera plus de mon pays qu’un vague souvenir de présence humaine rationnelle. Parallèlement, heureusement, les forces sociales et politiques haïtiennes sont en train de presser le pas en toute sérénité pour proposer une alternative unitaire patriotique, frugale et vertueuse, à cette présidence honnie. La reconnaissance internationale étant consubstantielle à la légitimité nationale, en toute raison, je crois, j’espère, que l’évolution de votre pensée sur ce moment de la crise haïtienne reflète l’état d’esprit de vos pairs du Core Group.

À propos du Core Group, justement, à l’un de ses membres qu’au cours d’une conversation, sérieuse jusqu’à la gravité, j’exprimais l’idée d’un nouveau deal entre mon pays et le sien, il rétorqua, les yeux pétillant d’esprit, qu’à ses yeux, il urge un nouveau deal d’abord entre les Haïtiens. Il avait raison. C’est en cours. Nous confessons devoir lutter contre la contrebande avec la plus grande rigueur, remettre nos entreprises autonomes au service de la nation, donc éteindre la corruption qui les gangrène, établir une vraie solidarité républicaine entre les couches sociales afin de réduire les inégalités et l’exclusion sociales, et élargir les classes moyennes.

Nous nous rappelons aussi que nous sommes un État et que nous n’avons pas le droit de banaliser notre environnement, encore moins nos citoyens, surtout nos citoyennes pour lesquelles votre coopération internationale voue une préséance méritoire à tous points de vue. Du nouveau deal devra surgir une autre considération de notre diaspora : à part entière HAÏTIENS. Viendra alors le temps de ce nouveau deal : avec le pays dont je vous parlais plus haut, les autres membres du Core Group et la terre entière. Nous voulons faire en sorte que vous et nous soyons vraiment, vraiment amis. Nous aurons le temps, si vous le voulez bien, de visiter les contours de ce nouveau deal.

Au terme de cette longue lettre que je rendrai publique, je souhaite sincèrement n’avoir pas troublé votre matinée. Je vous fais, Monsieur l’Ambassadeur, mes vœux de paix que je vous demande de transmettre à votre famille et à vos collaborateurs dont le bonheur, je le sais, constitue une part importante du vôtre.

Patrice Dumont

Sénateur de la République

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