Open Studio
“We’ve got beer, wine and cider.”
Moi. Silence.
“Aaand, we’ve got pop and club soda under the table if you want that too.”
“Do you have juice?”
“Mmm, no, sadly that’s the only thing we don’t have.”
Je souris, haha, “has it started yet?”
“Yes, the artists are on the 2nd and 3rd floors, you go past the gallery. You can just wander in and out.”
“Thanks.” Je monte à l’étage.
Une vidéo dans le coin qui pétille, du rose ambré qui virevolte dans la pièce, des éclats de couleur, le semblant métallique des boules disco.
J’avance. Personne ne me souris, vraiment. Ou me regarde.
C’est faux. Un monsieur, cheveux blonds, aplatis jusqu’aux oreilles, mais courts en dessous, il dit, “Hi,” puis, “how are you”
Moins grand que moi.
Je déambule, je soupire.
Je regarde les pancartes, faire à semblant de faire quelque chose.
Hillary est là à ma droite, soudainement, elle apparaît comme ça, d’un coup avec sa robe blanche, bretelles spaghetti, verre de vin blanc à la main, je crois.
Elle me donne un hug.
C’et gentil, à chaque fois qu’elle me voit.
De vieux amis.
M��me si on ne l’est pas vraiment, des amis.
Je l’admire de loin, elle, je ne sais pas.
Elle a un boyfriend, comme dirait Justine, à qui je n’ai pas parlé non plus, ça fait longtemps, ils (Hillary et son chum) vivent ensemble à la campagne
dans un appart pas trop cher de leurs parents
Elle va peut-être faire son MFA Master of Fine Arts à Guelph, l’année prochaine.
Les soirs elle travaille dans un restaurant.
Son amie, Margaret, longs cheveux dorés avec des boucles de chaque côté, comme une poupée ragdoll qui en aurait beaucoup yeux bulbeux - un visage un peu de «rien» assise sur un tabouret, des vagues de Lake Louise à côté d’elle, en loupe. Elle découpe des miroirs au laser, perce des trous dedans pour pouvoir les accrocher ensemble plus tard.
Ou plus tôt. La vidéo, c’est à elle.
Je recroise Vincent, l’écrivain montréalais avec un premier roman
il regarde comme s’il attendait plus - un dernier mot? ou, curieux, comme si j’étais une bête un peu singulière, mais pas tant que ça; il recule, tourne le dos.
Sur le sofa j’ai téléchargé toutes mes photos.
Maintenant j’ai plus d’espace sur mon téléphone.
Dehors le bleu se voit dans les fenêtres d’en face (ben d’à côté un peu - perpendiculaire à mes fenêtres à moi).
On dirait la montagne qui se poursuit dans la glace, ça élargit le panorama.
Et les pins noirs qui vont piquer le ciel, toujours là.
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