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#claustrat bois
willowtreetwisting · 11 months
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Built-In Home Office Paris Study room - small contemporary built-in desk linoleum floor and brown floor study room idea with white walls
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xkproduct · 4 years
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alois-sodidor · 4 years
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avant la vie
frapper
nuage en moi
comment ferai- je pour me fuir
trouvant les ressources pour pleurer
abimes siamois
koala blanc bus niché
pressé
ile non trop tard
appartement
croiser les colonnes
malade signe rouge encore sur l’espace double cercle peut-être
et le relief de quelqu’un, femme
guider des familles sur les hauteurs d’un parc nocturne
et rebrousser chemin et descendre en la fête ressentir la gentillesse
me lever pendant la nuit fou crise coeur et appeler soeur
belle sans soeur de nuit
elle n’était plus là donc je l’ai cherché au coeur
qui battait pour s’en sortir, je me suis de nouveau couché
et endormi
l’après-sursaut, je n’avais pas dormi depuis longtemps
je l’ai cherché
je tourne autour de moi désormais et j’ai mal
au ventre
avant de me rappeler qu’elle était partie
rêves qui frisaient la croyance d’une vérité
Appeler la police en bas ils crient sans rien
Rêver arrêter jamais, ne peut, je rêve de me lever sans pouvoir
Noir et rouge sont là
Épuisé
Peau
Tu avais l’œil humide
Vent
Vent m’humidifie l’œil
Il tue un mendiant sans raison ,au couteau
presser le sang de tout ce corps
être seul pour ne plus noter les phrases d’eux
le repos n’est pas
n’hébergera
gêne continuer
relief quel qu’un
et signe rouge
revient empêche
lever
Trop de fatigue au lit
L’arrêt final allongeant
Lire sur son ventre
Merci de prendre soin des miroirs et de ne pas y toucher
Sera ce dernier mot laissé sur un papier autour de mon cou pendu
La claustration
De ne jamais pouvoir pleurer
À cause du ventre, réglé sur un autre sexe
Tu montres tes bouts de visage dans une éruption galante
En colère pour avoir eu peur, j’en suis jaloux
J’étais en hallucination 
je rêvais que je ne pouvais réveiller j’étais malade, je voyais des reliefs noirs de personnes et des anneaux rouges 
C’est souvent le rouge et le noir qui revient quand je suis demi-sommeil
Et le jaune aussi
Purpura rameau
Avec cette nudité un peu honteuse qui est la marque des gens propres
Dès que je ferme les yeux ils me frappent
j’ai la fièvre je délire j’ai soupé en
deux coupé en deux dans le ventre
fatigue
l’hérédité commence par une plaque
avec le miroir des autres et les autres comme miroir
Avoir un sexe qui réagit aux chaleurs
Majeur attraction du paradis
Reflet de tournesol
Gastrique
Je suis réglé
Dormir sexe dans sa main
J’ai voulu frémir et je n’ai pu
Sois joliment habillé il ne fait pas si chaud
L’épicé crève le bois doré
L’homme qui voulait être un lieu
Ôtez-vous sur moi
Deshabillez-vous sur moi
trouver le chemin du poème
eux me gênent
accepter d’être comme les autres, dextérité, de parler comme eux, de ressentir comme eux, de la mort du sexe, cette fois.
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Sylvain Tesson, écrivain voyageur confiné : «Le temps n’est pas un ennemi»
Organisé et soucieux du détail. Il est comme cela, Sylvain Tesson. Alors, il insiste et reprécise : « Web », dans son langage, se dit « Ouaib », une orthographe tout à lui qui dit la distance qu’il entend conserver avec la machine. Pour le reste, il n’est pas difficile en ces temps de confinement : il sait savourer les heures qui se traînent et l’immobilité, la solitude aussi, pourvu qu’il ait des livres. Et des cigares italiens.
Sylvain Tesson, 47 ans, chouchou des libraires et des lecteurs (500 000 ouvrages vendus cet hiver), écrivain voyageur, insatiable baroudeur, est reclus depuis un mois. Comme tout le monde. Covid-19 oblige. L’occasion d’une rencontre (à distance).
Il y a quelques semaines, vous étiez en Patagonie, puis dans les Alpes, et vous voici maintenant confiné en France ! Pour un écrivain voyageur parcourant la planète dans tous les sens, est-ce une punition ou une nouvelle expérience ?
SYLVAIN TESSON. Quelques heures avant le début de la quarantaine française, je me trouvais dans la montagne avec des camarades alpinistes, à la frontière italo-helvétique. L’Italie se barricadait. Nous sommes redescendus à temps. Nous aurions pu demeurer sur les crêtes, dans la fausse pureté, de bivouacs en cabanes. C’est la position de l’exil. Mais quel sens cela a-t-il de rester en altitude pendant que vos proches se démènent en bas ? Je suis revenu en France auprès de ma famille, vivre l’exil intérieur que le virus microscopique nous impose. L’Homme, hier encore, rêvait de s’augmenter !
Décrivez-nous ce que vous voyez de votre bureau. La bibliothèque, un objet, une photo. La vue par votre fenêtre, la terrasse… Cela vous inspire-t-il ?
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J’écris ceci sur une table de bois, chez mon père, dans mon ancienne chambre d’enfant (la quarantaine est une régression). Devant moi, un cendrier avec des Toscano italiens, les cigares des alpinistes du Val d’Aoste. La fumée est âcre, je ne vois pas comment un virus y résisterait. Au-dessus de la table, une rangée de livres : Nabokov, Soljenitsyne (c’est le rayon russe de la bibliothèque de Philippe Tesson, NDLR). Devant les livres, il y a l’image d’une Vierge souabe, et un petit bibelot qui représente Notre-Dame avant la Grande Catastrophe Moderne (l’incendie de 2019).
L’écrivain Sylvain Tesson, dans son appartement parisien en 2018. Emanuele Scorcelletti  
LIRE AUSSI > Sylvain Tesson, l’enfant sauvage
Qu’est-ce qui vous frappe, ces jours-ci, chez les Français ?
Des choses me rassurent. L’imagination revient au pouvoir. Chacun, bravement, comme il peut, invente un expédient pour traverser la réclusion déplorable. D’autres choses me désolent : sur le champ de bataille viral, prospèrent les mauvaises passions comme dans « le Hussard sur le toit », de Jean Giono. L’envie, la colère, les théories débiles relayées par le Ouaib, ce grand hachoir mental. Avant même de lutter, on cherche les coupables. On lance des accusations. « C’est untel, le fautif ! C’est un complot ! Voilà ce qu’il fallait faire ! Les élites nous masquent la vérité ! » Le Français est champion pour prévoir ce qui est déjà advenu. Il sait toujours quoi faire lorsqu’il n’a pas le pouvoir d’agir. Nous aimons chercher l’incendiaire à l’heure d’éteindre le feu. Chacun, muni de sa certitude, y va de sa solution. Elle est toujours simple. Or nous ne subissons pas une attaque frontale avec un ennemi coiffé d’un casque à pointe ou d’un turban de mamelouk. L’ennemi est volatil, invisible, fulgurant, intangible. Moi, j’aime faire les choses dans l’ordre. D’abord, je m’occupe de me réformer moi-même avant de vouloir sauver le monde.
Comment réagissez-vous à l’injonction : « Restez chez vous » ? Vous avez déjà, en quelque sorte, fait ces expériences de « retraites » et de « retraits »…
Non, ce n’était pas la même expérience. Personne ne m’avait lancé une injonction. La difficulté n’est pas tant de rester chez soi que d’y être contraint par quelque chose que nous ne maîtrisons pas et dont la nature invisible nous paraît abstraite ! Ma cabane en Sibérie, mon pigeonnier grec, les grottes tibétaines étaient des palais. Je disposais de sources, de livres, de vues somptueuses. J’étais libre d’être enfermé. Rien à voir avec ce qui nous est imposé actuellement. Au fond, l’Homme est-il fait pour rester chez lui ? Certains hommes, oui, d’autres, non. Je me garde de penser que l’Homme répond à des lois générales et qu’il est réductible à une définition unique. Il y a des professionnels de la réclusion : les moines, les sous-mariniers, les grands artistes, les Chartreux. Ceux-là aiment à vivre seuls. Il y a d’autres hommes qui ne s’épanouissent que par le contact social. Ceux-là souffrent. S’il y a un point commun entre les hommes, il se situe dans le rapport au temps. Nul homme ne veut vivre sans savoir de quoi sera fait son avenir. La difficulté réside davantage dans l’incertitude du temps que dans le confinement dans l’espace. Ces journées qui se ressemblent toutes.
Est-ce si différent de ce que vous viviez dans votre hiver sibérien ? Comment doit-on rythmer des journées si semblables ? Quels petits riens font l’essentiel ?
Un spéléologue, Michel Siffre, avait tenté une expérience terrible, lors de l’été 1962 : se claustrer seul, dans la grotte de Scarasson, à la frontière italienne. Il était resté deux mois à 100 mètres de profondeur. Privé d’horaires, sa notion du temps se dérégla. Sa principale difficulté n’avait pas été d’avoir froid mais de ne pas posséder de montre ! Son expérience prouvait que l’homme peut se sortir de l’épreuve s’il possède un solfège, c’est-à-dire une emprise sur le temps. Rien n’est pire que des heures sans formes ni contours. Les petits riens, ce sont les scansions de la vie, les saisons de la journée. Le printemps du matin, l’été de l’après-midi et l’automne du soir. Toutes les communautés de solitaires – militaires, scientifiques, religieux… – ont réfléchi au décompte des heures. Il ne faut pas devenir le plancton du temps : sinon, on dérive dans le flux.
En 1962, le spéléologue Michel Siffre a décidé de passer deux mois dans un gouffre glacé, à la frontière italienne, sans repère de temps. DR  
Vous dites que, pour sortir le mieux possible de cette épreuve, il ne faut pas « engager de lutte contre le temps ». Qu’est-ce que cela signifie ?
Si je commence à me dire « encore trente-trois jours » et à faire une encoche sur le chambranle de ma porte, je serai malheureux. C’est comme en alpinisme. Au pied de la montagne, il vaut mieux penser au prochain mètre plutôt qu’au sommet. Le temps est un voyageur sans repos, pas un ennemi. « Passer le temps » est une marque de mépris à son égard. Vouloir le remplir, c’est gaver une oie. L’accompagner semble plus noble option.
On entend ici et là qu’il est temps de se recentrer. Pourquoi pas… Mais sur quoi ? Sur qui ?
« Recentrer » est une expression de footballeur. Nous avons au contraire l’occasion de sortir de nous-mêmes. De lire des livres. Romans et récits nous envoient mieux qu’un reflet de nous-mêmes : une vision de l’inconnu. Un écran est avant tout un miroir. Passer sa vie devant un miroir est une torture ! Comme c’est triste de n’avoir que soi-même pour horizon limite. Les deux frères du roman « Sur les falaises de marbre » (Ernst Jünger) vivent seuls, dans leur ermitage. Ils luttent contre la violence en étudiant les plantes, l’astronomie. Ils ne sont pas confinés dans le pire des confinements : soi-même.
A 4101 m, la barre des Ecrins est l’un des plus hauts sommets des Alpes. Sylvain Tesson l’a gravi en 2014 – en costume d’époque – pour commémorer la première ascension, en 1864. Parc national des Ecrins  
Vous diriez que c’est un coup de semonce ? Que l’Homme doit s’interroger sur ce qu’il est en train de devenir ? Et que c’est un tout petit virus qui a sonné le « temps mort » ?
Je ne sais pas. C’est une épreuve. On peut en tirer des fables, des moralités, des conclusions. Beaucoup s’y emploient. Les uns y voient l’année zéro d’une nouvelle ère. Les autres pensent que tout recommencera. Ceux qui n’avaient rien vu prévoient déjà l’avenir. J’ose croire qu’un certain nombre d’entre nous se diront : « Tiens ? Je ne suis entré dans aucun magasin pendant des semaines et je n’en suis pas mort ! »
Un peu partout, on voit la nature montrer le bout de son nez. Les canaux sont redevenus transparents à Venise, des canards s’aventurent aux portes de Paris, on a même vu un loup sur une piste de ski à Courchevel… Qu’est-ce que ça veut dire ? Que l’Homme est trop… partout ? Trop présent ?
Oui, entre 1950 et 2020, nous sommes passés de 2,5 milliards à près de 8. D’un strict point de vue biologique, l’espèce humaine n’est pas en péril. Ce virus n’effectuera pas de grandes coupes dans l’ordre humain. Parallèlement, les autres espèces disparaissent, selon le principe de toute coexistence, biologique ou sociale : « Ote-toi de là que je m’y mette ! » Prétendre que nous sommes en surnombre voudrait dire que le premier geste écologique est le suicide. Personne ne se risque à cela, même pas les écologistes qui sont nombreux à se reproduire. Nous dominons numériquement la Création. Nous contrôlons le monde. Il y a des millions d’années, c’étaient les sauriens (reptiles, NDLR). Ils ont fini par abdiquer à cause d’une météorite. Ce virus sera-t-il notre météorite ?
Philippe Tesson, ici en 2019.  
Certains s’en sortiront mieux que d’autres. Quelles sont les armes pour s’en sortir au mieux ? Quels bagages ?
Il y a plusieurs lignes d’inégalité. Bien entendu, la première est sociale. On ne vit pas la claustration à l’ombre de grands cèdres comme dans une chambre de bonne. En outre, il est plus agréable d’être entouré d’enfants bien élevés que de petits Peaux-Rouges criards à qui l’instruction publique a fait croire qu’ils étaient des génies. Quelques Français vivent une quarantaine agréable, sous les ombrages. D’autres continuent à faire marcher le navire, dans la soute. Mais il y a une autre ligne de fracture : certains aiment lire, d’autres non. Cette fracture-là n’est pas sociale. Quand le pays entier se met à adopter le règlement intérieur d’une bibliothèque municipale, les amateurs de livres se réjouissent, pas les autres. Face à la vie intérieure, règne l’inégalité. Souvenons-nous du film de Roberto Benigni, « la Vie est belle ». Dans un camp de concentration de Juifs, un père raconte des fables à son enfant pour lui épargner l’horreur de la réalité. En Irak, dans Mossoul libérée, j’ai rencontré un Arabe qui avait passé toute la guerre dans son appartement. Il racontait des fariboles à son fils, dans l’appartement. Un missile faisait trembler les murs : « C’est le voisin qui cherche un trésor ! » Toutes proportions gardées (car notre réclusion est très loin de ce degré de tragique), les acrobates de l’imaginaire sont dotés d’une arme contre l’ennui.
On n’a pas l’habitude du silence. Comment gère-t- on quelque chose d’aussi troublant que cela ?
Nous n’avons pas perdu l’habitude du silence. C’est l’ordre cyber-mercantile qui en a fait un ennemi. Le marché, comme l’eau, a horreur du vide. Si vous tenez à ce que les hommes deviennent des consommateurs dociles, il faut leur faire croire qu’un panier vide est une obscénité, et le silence, une anomalie à remplir de sirop.
LIRE AUSSI > Confinement : le nouveau monde du silence
Est-ce qu’il faut lutter contre l’ennui ?
Il faut peut-être s’en prendre à soi-même. Il y a une phrase de Rainer Maria Rilke, dans les Lettres à un jeune poète. Elle est exigeante, elle peut sembler cruelle : « Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l’accusez pas. Accusez-vous vous-même de ne pas être assez poète pour appeler à vous ses richesses. » Plus facile de dire cela quand les conditions extérieures vous sourient, certes.
Qu’avez-vous éprouvé lorsque le président Emmanuel Macron a proposé aux Français, tout en leur demandant de rester enfermés, de lire ?
C’était une proposition plus qu’honnête. Tout le monde peut lire un livre. C’est un objet dont le rapport proportionnel entre la modestie du coût et l’immensité du bénéfice est gigantesque. L’alphabet français ne compte que 26 lettres. Savoir lire est facile, même si les pédagogues modernes ont du mal aujourd’hui à transmettre la méthode aux écoliers. Le livre est une véritable conquête de la démocratie.
VIDÉO. Macron : «Nous sommes en guerre» (Intégral du discours)
Pourquoi faut-il lire ? La littérature peut-elle être un secours dans cette période ?
Oui, quand les portes de la ville sont fermées, les corps, malades, les esprits, inquiets, ce serait dommage de se priver de ces fenêtres toujours ouvertes et à tous, accessibles.
La lecture peut être un effort pour beaucoup. Qu’est-ce que vous conseillez pour passer le cap de cet effort et glisser vers le plaisir ?
L’effort est cet exercice dont l’accomplissement permet d’oublier la peine et dont la cessation donne l’envie du recommencement. La lecture est comme le jogging. On rechigne à commencer, et, une fois lancé, on ne s’arrête plus. Or l’Etat ne limite pas le temps de lecture, contrairement à la distance de promenade. Liberté absolue pour le lecteur ! Pas d’attestation exigée ! Profitons-en, nous autres qui prétendons chérir la liberté.
Que lire quand on n’a pas lu depuis un an ? Depuis cinq ans ? Depuis dix ans ? Que faire découvrir à ses enfants ?
Tentons une petite liste de Noël. Il y a les livres de l’évasion : « l’Ile au trésor », de Robert Louis Stevenson, un manuel de la cavale pour les enfants ! Il y a les livres de la réclusion : « L’Odyssée de l’Endurance » (éditions Phébus). Sir Ernest Shackleton y raconte qu’en 1914, lui et ses marins ont passé une année, prisonniers des glaces, dans les ruines de leur bateau échoué ! Et puis, il y a les livres de la quarantaine heureuse comme « Un an de cabane », d’Olaf Candau (éditions Paulsen), un bijou de légèreté.
On en profite également pour visiter virtuellement des musées. Se balader à Orsay, à Paris, ou à la Galerie Tretiakov, à Moscou. Vous le faites ? Ça vous amuse ?
Non, je suis nul dans la manipulation des outils high-tech. En outre, il existe quelque chose de très ancien (que les imposteurs des nouvelles technologies nous ont fait oublier). Cela s’appelle la mémoire, les souvenirs, les livres, la conversation. Je me rappelle un moteur de recherche merveilleux, plein de surprises et d’applications : le cerveau !
On ne vous imagine pas franchement surfer sur les réseaux sociaux…
Non, les vespasiennes digitales de la grande chambre correctionnelle planétaire ne m’attirent pas tellement. Mais le Ouaib permet tout de même de se retrouver dans un salon ou au bistrot ! La romancière Clarisse Gorokhoff anime de brillants ateliers d’écriture en direct et en ligne, les Ateliers bohaime. Elle enrichit le temps par le verbe, la fantaisie et l’imagination.
Vous vous informez ? Comment ? Vous lisez la presse ? Vous regardez le journal de 20 Heures ?
Je regarde les oiseaux et me tiens au courant des nidifications. Puis je cherche la station spatiale internationale qui passe dans le ciel chaque soir. Les spationautes survolent l’homo sapiens, reclus sur Terre depuis 300 000 ans. Puis je m’informe du bilan des morts de la journée. Et le visage de la petite Vierge de mon bureau m’inspire de la compassion pour ces gens, fauchés en pleine inspiration.
Vous êtes resté longtemps sur un lit d’hôpital, après un grave accident, en 2014. Vous connaissez mieux que d’autres le personnel soignant. Qu’avez-vous envie de leur dire, ces jours-ci ?
Je n’avais pas manqué, à ma sortie d’hôpital, de dire que nous avions une armée valeureuse en uniforme blanc. Ces gens m’ont sauvé, alors que je ne le méritais point. Aujourd’hui, ils me font penser aux pilotes de la Royal Air Force de 1940-1941. Si l’Angleterre n’a pas été rasée par les avions allemands, c’est parce que quelques centaines de pilotes ont tenu bon. Churchill a dit dans une phrase célèbre (que je traduis comme un sagouin) : « Jamais autant d’hommes n’ont dû la vie à un si petit nombre » (en anglais, c’est mieux : « Never so much was owed by so many to so few »). L’Angleterre a tenu grâce à eux et aux discours de Churchill. Les armes et le verbe ! Aujourd’hui, les forces du front sanitaire sont nos pilotes. Reste au président à travailler ses discours de pédagogie et de galvanisation.
VIDÉO. Coronavirus : «Nous vaincrons», assure la reine d’Angleterre
On entend beaucoup dire qu’il y aura un « avant » et un « après ». Qu’il faudra tirer les leçons de cette période très particulière. Qu’appelez-vous de vos voeux ?
Je vois mal comment on pourra continuer à importer les monceaux de bimbeloteries de la manufacture chinoise, fabriqués par les esclaves de la dictature socialiste, transportées par un ballet incessant de containers. Peut-être redécouvrons-nous que la vocation de l’humanité n’est pas de vivre au marché aux puces. Peut-être va-t-on cesser de prendre le principe de frontières entre les êtres, entre les choses, entre les langues, entre les espaces, pour une abomination ! Mais peut-être que la grande carmagnole va reprendre de plus belle jusqu’au prochain bacille ! Reconnaissons que le président de la République, dans un discours, a évoqué l’idée d’une réforme spirituelle : l’Après ne sera pas pareil à l’Avant. Peut-être trouvera-t-il la force de ne pas faire de cette crise une parenthèse, mais un point final. Avec passage à la ligne.
A quoi ressemblera votre première journée à la sortie du confinement ?
Je resterai chez moi avec mes livres et mes Toscano. En me disant : « Je peux enfin reprendre la vie d’avant. »
Sur les traces d’Ulysse
A bord d’un voilier, l’écrivain voyageur se glisse dans le sillage d’Ulysse, héros grec de « l’Iliade » et « l’Odyssée » d’Homère. En 2017, de la Turquie à la Sicile, il a sillonné la Méditerranée, accompagné de spécialistes (volcanologue, botaniste, linguiste…) et d’habitants. Reprenant les principaux épisodes de « l’Odyssée », Sylvain Tesson fait halte à Hissarlik, sur les ruines turques de Troie, au mont Circé, en Italie, où vivait la sorcière qui transforma les hommes d’Ulysse en cochons… Un documentaire poétique qui explore les mythes fondateurs de notre civilisation.
« Dans le sillage d’Ulysse », série documentaire de Christophe Raylat. Avec Sylvain Tesson. Du 13 au 17 avril à 17h45 sur Arte, et disponible jusqu’au 15 juin sur Arte.tv
C. M.
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xkproduct · 6 years
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Eléments décoratif double de type claustrat s’insérant dans un mur de séparation (2 ouvertures de 1m x 1,3m). La pose ce fera en symétrie. Bois massif résineux vernis.
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