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#logique étymologique 10/10
idereahellyeah · 2 years
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Grâce au post de ce matin je me suis dit qu'il était temps de discuter de ce qu'est réellement l'hypnose.
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Avant d'aller plus loin
L'hypnose est une pratique de soins avant d'être une pratique de spectacle. Elle doit donc être amenée par un professionnel de santé donc, si un jour vous en avez besoin, renseignez vous bien sur qui vous allez voir avant le rendez-vous.
Pour info, Google est pour une fois réellement votre ami et il est très facile de trouver des gens compétents (et par association déceler les charlatans).
Tout le monde peut entrer en hypnose?
Oui.
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Si vous avez déjà eu une séance ou vu une émission télé et que ça n'a pas fonctionné c'est juste que la technique employée n'était pas la bonne pour vous.
C'est bien plus facile pour les enfants car l'imagination est très développé chez eux, un peu teutchi avec les ados mais complétement réalisable, et simplement possible avec les adultes, même âgés.
Comment ça marche
L'hypnose ce n'est pas du sommeil même si son nom étymologique vient de là. C'est un état de conscience activée, démontrée par des études via IRM.
L'hypnose, dans son fonctionnement, est un état naturel que l'on cherche à retrouver. Avez vous déjà fait un trajet et être arrivés à destination sans vous rappelez du trajet? Eh bien c'est exactement la même chose. L'hypnose c'est la capacité d'être ici et ailleurs.
En hypnose c'est la personne qui a la séance qui travaille, pas le praticien qui l'accompagne. Je m'explique.
Le praticien ouvre des portes et le patient choisi celles qu'il veut ouvrir. Dans un contexte de soin, bien évidement, le praticien peut choisir d'en fermer certaines (la douleur, l'anxiété...) mais il ne peut pas diriger catégoriquement la personne là où il le souhaite. L'hypnose est permissive pour permettre aux gens de trouver ce dont ils ont besoin. Il existe différents outils que le praticien peut utiliser pour aider la personne à aller dans le bon sens, celui de l'objectif que la personne aura définit à préalable avec lui.
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Du coup, concrètement: en hypnose on ne fait pas ce qu'on ne souhaite pas faire.
Donc les gens chez Mesmer veulent faire la poule?
Alors alors...
Premièrement ce que vous voyez à l'écran c'est de l'hypnose traditionnelle, très directive, et obsolète car les gens rentrent souvent en opposition à elle (cf. juste avant).
Deuxièmement ce que vous ne voyez pas dans les vidéos YouTube, les spectacles ou dans les émissions c'est qu'il y a de la préparation.
Ce sombre connard de Mesmer fait des tests de suggestibilités sur le public et ne garde que ceux qui répondent le mieux. Il en fait plusieurs à la suite et ceux qui répondent à tous les tests restent avec lui.
Oui mais tu as dit juste avant qu'on faisait pas ce qu'on voulait pas
Je sais mais comprenez que quand les gens vont voir des spectacles ils se conditionnent à la possibilité que cela fonctionne sur eux et donc ils sont plus disposés à faire la poule.
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Seulement 10 à 15% des gens sont réceptif à l'hypnose de spectacle.
Je croyais qu'on était tous suggestifs?
En l'hypnose on est à la fois en conscience critique (présent ici et maintenant) et en même temps ailleurs (dans l'imaginaire).
Là où notre cerveau est formidable c'est que lorsqu'on est en hypnose, donc plus en conscience critique seule, il continue de nous protéger. Le subconscient n'accepte pas ce qui lui parait dangereux, ce qui est contre vos convictions conscientes ou ce qu'il ne comprend pas.
Revenons à notre ami Mesmerde.
Comme dit plus haut, il arrive que certaines personnes ne répondent pas à toutes ses suggestions, il les élimine et ne garde pas sur scène. Le fameux "Dormez maintenant" est le plus parlant: très très peu de gens y répondent car ce n'est pas logique de dormir debout, on risque de tomber, se blesser. Alors le cerveau dit STOP.
Certaines personnes vous dirons aussi qu'à la télé ça marchait super bien mais qu'au spectacle beaucoup moins, encore une fois c'est une protection de leur cerveau.
Du coup l'hypnose c'est dangereux?
Je le répète, l'hypnose est un outil de soin qui a été dévié de son utilisation initiale. Elle nécessite une pratique adaptée qui permet d'éviter de faire du mal aux gens, même de façon involontaire.
Mesmer était thérapeute et il voulait promouvoir l'outil aux gens pour le faire avancer la médecine. C'est pour ça qu'il a commencé les spectacles, mais à priori l'appât du gain fut plus fort et faire faire ce qu'il veut à des gens très suggestifs pour la notoriété également.
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Revenons à nos moutons
En hypnose médicale (celle que je pratique) les hypno praticiens traitent l'analgésie, l'anxiété ou les situations de stress passagers, les problèmes de sommeil, etc... Cependant on aide à des situations qui ne nécessite pas de travail profond du psyché, pour cela il y a les hypnothérapeutes.
Exemple :
Tout le monde sait que fumer est mauvais pour la santé pourtant certains continuent de la faire. Deux options : travailler sur l'habitude et les gestes (hypno praticiens) ou travailler sur la cause de cette consommation (hypnothérapeutes).
A titre indicatif
Un hypno praticien ne prendra jamais en charge un patient atteint de troubles psychiatriques. Pourquoi? Parce que même équilibré et même avec un objectif défini à l'avance, par exemple l'analgésie, vu que c'est le patient qui choisit le chemin à prendre rien ne nous dit que nous n'allons pas débloquer quelque chose dans sa psyché qui pourrait le faire décompenser. Les thérapeutes ont eux cependant toutes les cartes en main pour les traiter.
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En conclusion
L'hypnose est comme tout outil à ne pas placer entre toutes les mains.
L'hypnose spectacle peut faire paraitre cool mais quand on ne sait pas ce qu'on fait et qu'on aide pas les gens à se réassocier (dont worry, ça se fait dans le temps quoi qu'il en soit) on peut leur faire vivre bêtement de très mauvais moments.
C'est d'ailleurs pour çà que je méprise au plus haut point Mesmer qui n'aide pas les gens à revenir de leur état dissociatif parce que, tu comprends, il a pas le temps et que the show must go on.
Pourtant l'hypnose est un outil formidable qui permet d'aider les gens dans beaucoup de situations, très facilement, sans forcément prendre beaucoup de temps, sans médications et avec des clés pour refaire seuls s'ils en ont besoin, sans praticien.
Pour rien au monde je ne reviendrais en arrière. J'aide et j'ai pu aidé des patients, des collègues et des proches sur des problèmes ponctuels ou plus anciens. Infirmière en réanimation mais hypno praticienne et fière de l'être.
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pierre-hector · 3 years
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Les « va-que-sain » du calendrier — Poison qui est aussi remède, pharmakos c'est le mythe du bouc émissaire. Excellent article en douze points de Pryska Ducoeurjoly qui présente un parallèle parlant entre les mythes et les « va-que-sain », citant abondamment René Girard. 1. La vache sacrée, 2. les grands prêtres, 3. les récits terrifiants, 4. le bouc émissaire, 5. le remède-poison, 6. la peur des fléaux, 7. les impératifs moraux, 8. le sacrifice, 9. les persécuteurs à leur insu, 10. l’occultisme, 11. le meurtre fondateur, 12. la canalisation des conflits sociaux. — « René Girard nous explicite l’origine réelle du pharmakos. En grec ancien, ce terme désigne traditionnellement “celui qu’on immole en expiation des fautes d’un autre”, mais aussi “le remède”, ou encore “le poison”. Pour René Girard, qui postule que tout mythe naît d’un lynchage originel, le pharmakos est aussi la victime originelle divinisée, dont on ressuscite le pouvoir guérisseur via le rite, forcément sacrificiel. “Le mythe est l’œuvre de persécuteurs trop heureux d’être réconciliés à peu de frais pour faire preuve d’esprit critique et réhabiliter leurs victimes. Mieux vaut la diviniser”, écrit-il. [...] Le vaccin, c’est la résurgence parfaite du pharmakos (bouc émissaire + remède + poison), un terme qui résonne fort bien étymologiquement avec notre pharmacologie (1, 2). [...] On comprend mieux le ressort mythologique du vaccin, qui contient le virus (soi-disant vecteur des maladies, bouc émissaire sans doute innocent) parallèlement divinisé pour son aspect curateur magique. “La vaccination qui consiste à introduire un corps étranger pour lutter contre une maladie. C’est la thérapie la moins intuitive alors que c’est celle qui a sauvé le plus de monde dans l’histoire de la médecine !”, se targue Sciences et Avenir. En réalité, notre science reproduit à la perfection, dans un produit high-tech, le bon vieux filon du mythe archaïque : le rituel du pharmakos, le poison qui sauve, le mal qui guérit. […] Ce qui est à l’œuvre, c’est l’un des effets pervers du “souci moderne des victimes”. Notre auteur a très bien décortiqué cette surenchère de la “victimologie” depuis l’avènement du christianisme dont nous sommes imprégnés : l’homme a intégré le fait que tous les sacrifices exigés par les mythes étaient ceux de victimes innocentes et que cela ne servait à rien. Depuis, la nouvelle pensée scientifique affiche son souci des victimes, elle ne vit que pour sauver des victimes : les fabricants d’OGM veulent sauver les pauvres de la faim, les autorités sanitaires veulent nous éviter les maladies, les manipulateurs du climat veulent nous prémunir du réchauffement climatique… Paradoxe de cette pensée contemporaine, elle retombe dans le travers de la vieille bonne mythologie : pour sauver le groupe, les victimes des effets secondaires font office de sacrifices nécessaires. Il existe une “bonne violence”, “celle qui, au lieu de l’intensifier, y met fin (provisoirement, ndla), c’est la violence unanime”. Plus que jamais, l’enfer est pavé de bonnes intentions. La violence médicale s’inscrit toujours dans une logique collective, ainsi que le justifie Sciences et Avenir : “le bénéfice collectif est supérieur à la somme des bénéfices individuels conférés par le produit” ou encore “si la vaccination est un geste individuel, le bénéfice demeure avant tout collectif”. » MEURTRE FONDATEUR « En suivant la pensée de René Girard, nous pouvons facilement remonter la piste du meurtre fondateur car c’est une science récente, archivée dans des écrits accessibles. On découvre que dès ses débuts, la vaccination a été entachée du sang de nombreux innocents. Dans son livre L’apport des vaccinations à la santé publique,xiv Michel Georget rappelle que “L’éthique ne semble pas avoir beaucoup préoccupé les vaccinateurs du XIXe siècle au moment de la vaccination anti-variolique. Le fluide vaccinal fut longtemps préparé en faisant développer des pustules sur des sujets, les ‘vaccinifères’, auxquels on injectait du pus de vaccine. Et quels sujets prenait-on ? Essentiellement des enfants abandonnés, des orphelins recueillis dans les hospices, véritable ‘viviers des innocents’, comme le décrit Darmon dans son ouvrage La longue traque de la variole.” […] En étudiant l’histoire de la découverte de Pasteur, notre grand gourou, on découvre aussi des cadavres dans le placard. Les comptes rendus de l’époque nous indiquent que de nombreux débats ont eu lieu à l’Académie de médecine, débats refoulés dans les archives de notre inconscient collectif. Le décès d’un enfant de 12 ans, après la vaccination pratiquée par Pasteur, fit notamment grand bruit. Les expériences de notre héros national ont fait des dégâts : “En 1886, tant en France qu’à l’étranger, les morts à mettre officiellement au passif de la méthode Pasteur s’élevaient déjà à soixante-quatorze : quarante étrangers et trente-quatre Français. Certains étaient morts en présentant les symptômes de la rage ordinaire, d’autres avaient succombé à une affection nouvelle qui fut appelée la ‘rage des laboratoires’.” » ‣ Pryska Ducoeurjoly, « Le grand mythe de la vaccination », pub. 26 oct. 2016, http://pryskaducoeurjoly.com/actu/2358/vaccination-le-jour-ou-jai-casse-le-mythe/ (cons. 1er août 2021). — Pour appuyer cet article, je (Pierre H.) cite C. G. Jung : (1) « Un criminel invétéré devient un personnage populaire parce qu’il allège considérablement la conscience de ses semblables, parce qu’il savent maintenant où se trouve le mal. », C. G. Jung, « L’âme et la vie », Textes essentiels réunis et présentés par Jolande Jacobi, introduction de Michel Caznave, préface de Jolande Jacobi, traduit de l’allemand par le Dr Roland Cahen et Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, 1963, p. 260. (2) « Les dieux sont devenus des maladies : Zeus ne régit plus l'Olympe, mais le plexus solaire et il crée des cas pour le cabinet du médecin, ou encore trouble le cerveau des politiciens et des journalistes qui déclenchent sans le savoir des épidémies psychiques. », C. G. Jung, « Commentaire sur le mystère de la fleur d'or », éd. Albin Michel, col. Spiritualité vivante, trad. fr. 1979, poche 1994, p. 54.
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christophe76460 · 3 years
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QUE DIT L’ÉVANGILE SUR LE LIBRE-ARBITRE
Le libre-arbitre est un concept formulé par Augustin d’Hippone et finalisé par Thomas d’Aquin, qui a pour but de dédouaner Dieu du péché !
Voici les origines et le but de cette pensée dans son ouvrage « De Libero arbitrio » achevé en 395 :
« D’où vient que nous agissons mal ? Si je ne me trompe, l’argumentation a montré que nous agissons ainsi par le libre arbitre de la volonté.
Mais ce libre arbitre auquel nous devons notre faculté de pécher, nous en sommes convaincus, je me demande si celui qui nous a créés a bien fait de nous le donner.
Il semble, en effet, que nous n’aurions pas été exposés à pécher si nous en avions été privés ; et il est à craindre que, de cette façon, Dieu aussi passe pour l’auteur de nos mauvaises actions (De libero arbitrio, I, 16, 35). »
Pour ma part, j’estime que c’est faux, car cette pensée s’appuie sur une logique humaine et donc diabolique.
Elle démontre surtout une profonde méconnaissance du plan éternel de Dieu !
1)Cette pensée s’appuie sur la connaissance du bien et du mal pervertie justement par le péché, elle se substitue à la volonté divine, en ignorant le principe de la grâce qui fut établi dès l’origine (chute adamique) et qui est accomplie en Jésus Christ.
Au commencement, Adam et Ève ont été tentés par le diable afin de devenir semblable à Dieu, en s’accaparant la connaissance du bien et du mal, faisant d’eux des juges, alors que Dieu demeure le seul vrai juge, et donc maîtres de leur propre justice (Arbre de la connaissance du bien et du mal) !
Ils l’ont convoité, satan les a tenté et ils ont préféré l’arbre de la connaissance du bien et du mal qui représente dans la Bible la Loi, à l’Arbre de la vie, qui représente Christ en tant qu’écoulement de la vie divine.
Hélas pour eux, croyants s’affranchir de Dieu, ils devinrent les esclaves du péché…et mortels, en fait, en désobéissant à Dieu, ils n’ont pas cru en Lui, aveuglés par leur propre convoitise, ils ont manqué le but, bref, ils ont péché !
2)Dieu a donc créé une créature semblable à Lui en tous points, sauf en tant que la Tête, le décideur, et toute créature qui ne s’y soumet pas, devient pécheur, étymologiquement, ils manquent la cible, qui est la grâce divine, manifestée en Jésus Christ et applicable par son Esprit.
Donc, si un être humain ou un ange ne renonce pas à son « pouvoir » diabolique, il ne peut être sauvé et vivre selon l’Esprit de Dieu, puisqu’il ne renonce pas à son péché, et ne peut donc pas devenir retrouver sa divinité par ses propres moyens.
Notre Seigneur a créé l’homme pour Lui, afin qu’il soit le prolongement de Lui-même sur Terre, mais Dieu savait que l’homme Le trahirait, Il l’a créé dans ce but, car Dieu avait un objectif plus élevé encore, il s’agissait pour Lui de détruire le diable et ses oeuvres, par le moyen de la créature, par l’homme afin que ce dernier soit élever à sa droite, dans la sainteté pour l’éternité.
Et c’est ce qui est arrivé, puisque la descendance de l’homme a fait naître le Christ homme, celui qui vaincu tous ses adversaires, le diable et la mort, et a fait entrer l’humanité par la prédication de l’Évangile dans sa divinité, en le pardonnant, l’incluant dans son corps et en lui donnant son Esprit, afin qu’il vive en nouveauté de vie, celle qui est divine dans l’humanité.
Ainsi, par le moyen de la croix, la Tête (Christ) a repris le contrôle de ses créatures.
3)Là où ma connaissance a ses limites, c’est que personne à ce jour ne connait avec exactitude ce qui s’est réellement passé dans l’éternité passée sur le conflit qui opposa Dieu à Lucifer, sinon qu’il est né d’une volonté d’affranchissement et de domination de Lucifer vis-à-vis de Dieu.
Comme le dit si bien la Bible :
« Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. » 1 Corinthiens 13.9-10
Dieu a donc permit que toutes ces choses arrivent, afin qu’il en demeure trois choses essentielles qui sont :
La foi, l’espérance et l’amour par Jésus Christ.
4)Ainsi, croire en l’existence d’un libre-arbitre, soit pour dédouaner Dieu du péché soit pour faire croire que l’homme peut décider seul est un immense mensonge, une illusion, et c’est là que je rejoins en partie Spinoza lorsque dans son ouvrage Ethique 4 en 1677, il dit :
« Le libre arbitre est une totale illusion qui vient de ce que l'homme a conscience de ses actions mais non des causes qui le déterminent à agir.
En effet, l'homme n'est pas un « empire dans un empire » mais une partie de la substance infinie qu'il appelle Dieu ou la nature. »
En effet, si Adam et Ève ont pu avoir l’illusion de choisir entre la Loi et la foi (grâce), c’est parce qu’ils avaient été créé dans un but qui les a dépassé, Dieu accomplissant ainsi une démonstration de sa divine puissance vis-à-vis de toute Sa création.
5)En effet, la justice divine s’obtient par la foi, comme le dit l’Écriture :
« Mon juste vivra par la foi, mais si il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui » Hébreux 10.38
Nous savons que les lois, donc déterminer ce qui est bien ou mal, sont pour les enfants ou les rebelles, mais pour les hommes et les femmes équipés de l’Esprit, c’est la grâce qui détermine la justice divine et l’accomplit.
C’est pourquoi, l’humanité perdue est soumises à ses rudiments archaïques (Colossiens 2.21) tandis que l’humanité rachetée l’est à Christ en vivant conduite par Son Esprit.
6)Suis-je donc libre de ma volonté ou de mes choix ?
Nullement, car les Écritures m’apprennent, que soit je suis soumis au péché soit à l’Esprit, et tout ce qui détermine mes pensées, mes désirs et mes actions sont soumises à ma nature propre.
L’un comme l’autre sont donc esclaves, soit du diable soit de Dieu, et dans notre expérience de Christ, nous savons tous qu’il vaut mieux l’être de Dieu.
En effet, prenons quelques exemples : est-ce que les disciples ont eu le choix de suivre Jésus ?
Non, ils l’ont fait parce qu’ils savaient depuis leur naissance que ce jour arriverait, c’était non seulement écrit dans leur loi, mais selon Dieu, il y a aussi une prédestination, et ils ont donc eu justement la foi et l’espérance, afin qu’ils connussent l’amour de Dieu, bref, c’était la volonté de Dieu.
D’ailleurs, Jésus leur dît :
« Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres. » Jean 15.16-17
De même, Jésus savait qui le trahirait, car cela était annoncé dans l’Écriture, et la question que beaucoup se posent est la suivante, Judas a-t-il eu le choix ?
Non, il était le fils de perdition prévu, afin que s’accomplisse se qui était prévu dès l’éternité passée et écrit dans leur Loi, pour que les juifs croient en Jésus comme leur Messie.
Ainsi pour les juifs, le rôle de la Loi était de les amener à la foi qui est en Christ :
« Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée.
Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.
La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. » Galates 3.23-25
Pour nous, les païens qui avons été rachetés par le témoignage de l’Évangile et la prédestination, annoncés dans les Écritures, nous n’échappons pas non-plus à la volonté divine :
« Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens, selon qu'il le dit dans Osée: J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n'était pas la bien-aimée; et là où on leur disait: Vous n'êtes pas mon peuple! ils seront appelés fils du Dieu vivant. » Romains 9.25
Nous réalisons que ce que Dieu désire selon son plan établi depuis l’éternité passée, il l’obtient, que cela nous plaise ou pas !
En effet, lorsque Jésus s’est révélé à chacun d’entre-nous, nous avons obtenu la preuve de son amour et de notre élection, et nous y avons cru, pour notre meilleure part.
Avons-nous eu le choix ?
Certainement pas, si demain je demande une preuve de l’existence de Dieu et que je l’obtiens, je ne pourrais m’y détourner, car le salut révélé est personnel, et je ne connais personne qui en se noyant, refuserait l’aide d’un maître-nageur, pourquoi, parce qu’en pareille situation, nous n’avons pas le choix.
7)Ici, il ne s’agit nullement d’une question relative au péché qui détermine ce qui est bien ou au mal, mais juste un instinct de survie, car la vie l’emporte sur la mort, surtout en Christ, et cet instinct de survie fait appel à notre bon sens, à notre intelligence, et c’est tout naturel.
En effet, si un homme meurt sans le Christ, il meurt dans son péché, et il est perdant dans tous les cas !
Alors, Spinoza conclut à juste titre :
« Si les hommes naissaient libres, et tant qu’ils seraient libres, ils ne formeraient aucun concept du bien et du mal […] [car] Celui-là est libre qui est conduit par la seule raison et qu'il n'a, par conséquent que des idées adéquates »
Ainsi, il rejoint la pensée de Christ dans le sens où celui qui est soumis à la Loi n’est pas libre, car c’est elle qui donne de la puissance au péché, tandis que la foi t’en libère, en te rendant redevable et dépendant de Dieu, et là encore il n’est pas libre, puisque son salut dépend de Dieu en Jésus Christ :
« L'aiguillon de la mort, c'est le péché; et la puissance du péché, c'est la loi.
Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ! » 1 Corinthiens 15.56-57
Si nous sommes donc libres aujourd’hui, c’est seulement par rapport au péché, et donc à la Loi, ainsi :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché.
Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours.
Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » Jean 8.34-36
Ainsi libérés du fardeau du péché, désormais, nous faisons tous partis du corps de Christ, nous en sommes les membres, et c’est fort logiquement que la Tête décide, comment et quel membre doit œuvrer à sa volonté, seulement là est notre immense liberté.
8)Donc le chrétien n’est pas libre de faire ce qu’il veut en Christ, il a été sauvé pour accomplir la volonté de Dieu, qui est d’aimer selon Dieu, comment, en nous aimant les uns les autres, et c’est adage le confirme :
« La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres »
Mon Dieu que c’est bon la vraie liberté !
9)Ce que je dis est fondamental, car je connais hélas des chrétiens qui pensent et croient agir selon leur propre volonté, que ces chrétiens sachent qu’ils accomplissent soit la volonté de la chair soit celle de Dieu.
Lorsqu’ils agissent selon la chair, qu’ils sachent qu’ils sont soumis à leur vieille nature encore corrompue et dominée par le péché, par le moyen du quel le diable soumet l’humanité à sa volonté, ainsi, ces chrétiens sont systématiquement légalistes, puisqu’ils pensent que par leurs propres efforts ils obtiendront la justice divine, tandis que ceux qui agissent selon l’Esprit, sont soumis à Dieu en Jésus Christ, car ils sont conduits par l’Esprit, leurs décisions et leurs actions viennent bien de Dieu, et devient leur propre justice, celle qui vient d’en haut.
En effet :
« Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par l’amour, serviteurs les uns des autres.
Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. » Galates 5.13-15
Ainsi, celui qui cherche son propre intérêt, et non celui de Christ, vit selon la chair, puisque la justice de Dieu s’accomplit dans l’amour de son prochain.
C’est donc, soit l’un soit l’autre, et nous n’avons pas le choix surtout si nous voulons vivre selon Dieu, car il est écrit :
« Samuel dit: L'Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel?
Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. » 1 Samuel 15.22
10)Obéir c’est aimer, car celui qui aime est né de Dieu :
« Bien-aimés, aimons nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.
Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour.
L'amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. » 1 Jean 4.7-9
Et toutes nos divisions viennent d’un manque d’amour fraternel, de même Adam et Ève ont manqué d’amour vis-à-vis de Dieu, puisqu’une fois le péché consumé, ils se sont dévorés l’un l’autre (Genèse 3.11-13) !
11)Et c’est là qu’intervient l’importance de la grâce, sans laquelle personne ne peut être sauvé, les juifs l’ont appris en ce que si ils avaient obéi à toute la Loi, cela n’aurait pu leur être suffisant, car ce qui compte au yeux de Dieu, c’est de suivre Jésus (Marc 10.17-22)!
Ainsi, l’amour des juifs pour leur religion, leur identité, leur nation, leur Temple…ont été pour beaucoup leur « pierre d’achoppement », car ils n’ont pas suivi leur Christ, ils n’ont pas cru en Lui, ils ont placé leur Loi (religion et traditions) au dessus de la foi…et pire encore, et c’est là l’œuvre du péché, ils ne Lui ont pas pardonné d’avoir voulu les affranchir de l’esclavage du péché nourrit par leur Loi, et dans leur incrédulité, malgré l’accomplissement des prophéties, ils L’ont crucifié :
« Mais l'Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient.
Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée.
Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.
La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.
Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.
Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.
Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse. » Galates 3.22-29
Nous le lisons, en Christ, il n’y a plus ni esclave ni libre.
12)Est-ce que Christ a péché en accomplissant la Loi de Dieu ?
Certainement pas, d’une Il l’a fait car Lui-seul pouvait le faire à cause de sa perfection et de deux, car l’amour de Dieu s’identifie à Dieu Lui-même car il est la nature même de Dieu !
Je pouvais donc en tant que juif obéir à toute la Loi, mais si je ne pardonnais pas la faute de mon frère, je demeurais un transgresseur.
C’est pourquoi la foi ne dépend pas de la Loi, puisque Christ l’a accomplit ; comme je le dis souvent, ce qui compte ce n’est pas la Loi, mais l’Esprit de la Loi, car l’Esprit de la Loi est au dessus de la Loi, puisque l’Esprit de la Loi c’est l’amour de son prochain.
Ainsi, le principe de la grâce est donc plus élevé que celui de la Loi, car la grâce qui vient de la foi est d’absoudre une faute, la pardonner, l’effacer, et c’est ce qui d’abord et avant tout agréable à Dieu, et demeure notre seule liberté.
13)Beaucoup pensent être de bons religieux, mais sans amour ils ne sont rien !
Ils sont comme les juifs, davantage attachés à leurs religions et à leurs traditions, ils sont sages à leurs propres yeux, s’estimant meilleurs ou au dessus des autres dans leurs pratiques par rapport à celles et ceux qui ne font pas comme eux…ils oublient qu’aimer, pardonner, patienter, supporter est au dessus de tout légalisme, et en définitive, accomplit toute la Loi.
Et pour aimer selon Dieu, accomplir toute la Loi, il est impératif d’avoir cru en Jésus et être pardonné à la croix, afin de recevoir son Esprit, pour agir selon Dieu en Jésus Christ.
Oui et amen, Dieu ne t’a pas créé pour que tu vives pour toi-même, mais pour Lui-même, et si tu l’as saisi par la foi, alors tu es un bienheureux éternel.
En conclusion, l’intention d’Augustin était mauvaise, car elle ne tenait pas compte de la grâce de Dieu qui est en Jésus Christ, car celui qui a été racheté devient une nouvelle création, et ne vit plus selon lui-même, c’est-à-dire, selon sa nature pécheresse.
Cette conception du libre-arbitre a depuis été tellement galvaudée, sortie de son contexte, car ses défenseurs en ignorent toujours la raison, et pour cause, en n’ayant pas revêtu Christ, ils sont toujours esclaves du péché, même des chrétiens… !
Quel intérêt pour moi d’avoir toute la connaissance de Dieu si je n’aime pas mon prochain, d’avoir tous les dons de Dieu si je n’aime pas mon prochain?
Qu’est-ce que je fais de mieux qu’un païen, si j’aime seulement celles et ceux qui m’aiment, me ressemblent ou font comme moi ?
J’ai été créé et équipé par Dieu pour aimer mon prochain selon l’amour divin manifesté en Jésus Christ, seulement là est l’accomplissement de la Loi de Dieu et ma seule et vraie liberté.
Il n’y a pas de pire iniquité lorsqu’on professe Dieu, que d’avoir revêtu Christ pour ne pas aimer selon Dieu, en effet Jésus nous rappelle :
« Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?
Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. » Matthieu 7.21-23
Or, je le rappelle, mais toutes nos divisions viennent d’un manque d’amour, celui de Dieu, c’est donc un péché que de ne pas avoir revêtus Christ.
Enfin, si j’ai reçu l’Esprit de Dieu, aujourd’hui c’est vrai je continue de souffrir, non pas à cause du péché, mais parce que j’aime selon Dieu, et le monde qui ne connait pas cet amour divin, s’en prend à celles et ceux qui le vivent, qui pardonnent et aiment sans condition.
C’est pourquoi, nous reconnaissons tous qu’il est inadmissible, après avoir connu la grâce de Dieu de ne pas faire grâce à son tour, même à ses ennemis, et c’est pourquoi souvent nous prions avec insistance, afin que nous ne manquions pas notre sainte vocation.
Vraiment, aimons-nous les uns les autres, car :
« Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.
À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » Jean 13.34-35
Le concept du libre arbitre est donc diabolique, car d’une il fut fondé sur des mauvaises intentions, et de deux, il ne dépend pas de la grâce de Dieu qui est en Jésus Christ.
Celui qui est réellement libre, qui vit selon l’Esprit de Jésus sait une seule chose : aimer, et tout le reste n’est que vanité.
Amen et gloire à Jésus notre seul Seigneur et Sauveur.
En Christ.
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radioroquette · 3 years
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RR#7 * Les programmes du samedi 8 mai
• Les créations sonores de RR >< Jean-Marc Montera « What’s up * Femmes de la Beat Generation » (Part 1 : Jazz) (5’42) • Les mots ont la parole * La chronique étymologique de Françoise Donadieu >< Le mot « médecin » (3’56) • La voix du large par Lili le Gouvello >< Rencontre avec Nancy * Brassens ou les plantes sauvages (22’30) • La minute poétique de Patrick >< Hommage à Jean-Jacques Viton (4’01) • L’interlude musical et pimenté de Thomas (10’) • Le billet cinéma par Benoît Muller >< « Généalogies d’un crime » de Raoul Ruiz (11’23) • La feuille philo >< « Le gai savoir » de Nietzsche * Extraits choisis par Daniel Liotta (2’08) • L'instant contrebasse d’Emmanuel Soulignac * Une belle histoire (1’) • Diachronique, la chronique d’archéologie de Lola Bonnabel >< Qu’est-ce que l’archéologie ? (28’33) • Le musique mix de Pablo (10’) • La ville sans salades ni ambages par Sébastien Madau >< Le béton n'est pas une légende urbaine (5’) • Prouvez à vos amis que vous avez du génie * Les énigmes mathématiques de Lola & Pablo >< Suite logique (1’12) • Méditation par Annie >< 5ème séance (10’) • L’interlude musical et pimenté de Thomas (10’) • Parole aux assos par Lina Chocteau >< Thierry Bugnon, président de « L’esprit en liberté » (20’16) • Le feuilleton >< Le Journal du comédien, metteur en scène & dramaturge Jean-Luc Lagarce (part 2) (16’49)
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lasuisse · 3 years
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augmentation mammaire prix suisse
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La mammoplastie d'augmentation ou augmentation mammaire est une technique de chirurgie du sein visant à améliorer le volume et la forme du sein féminin qui vous aidera à vous sentir mieux dans votre peau.
Généralement, les femmes qui se sentent insatisfaites parce que leurs seins n'ont pas atteint la taille qu'elles attendaient subissent une augmentation mammaire ou une mammoplastie d'augmentation. L'augmentation mammaire est également recommandée pour les patientes qui souhaitent égaliser les deux seins parce que l'un est plus volumineux que l'autre, ou qui veulent rétablir le volume naturel de leurs seins réduits en raison d'une grossesse, d'une perte de poids ou de l'âge, et la mammoplastie apporte des solutions spécifiques à chaque cas.
Nous disposons actuellement d'une technique innovante, le premier simulateur 3D pour la chirurgie d'augmentation mammaire basé sur votre propre physique ; il s'agit d'un simulateur qui vous permettra de voir une simulation 3D du résultat final avant de vous décider, sans prendre aucun risque.
La mammoplastie d'augmentation ou augmentation mammaire est une technique chirurgicale qui consiste en l'implantation d'une prothèse sous la glande mammaire ou l'aponévrose du muscle pectoral. Le chirurgien décidera de l'endroit le plus pratique en fonction de votre anatomie et du volume du sein existant. Elle est généralement implantée sous le muscle, de sorte que la prothèse soit mieux couverte par les tissus du corps.
Comment fonctionne la mammoplastie d'augmentation ?
Comme dans toutes les interventions, dans la mammoplastie d'augmentation, il est essentiel de procéder à un examen médical préalable pour détecter toute anomalie éventuelle qui pourrait contre-indiquer l'opération. L'augmentation mammaire par la pose d'implants est une technique méticuleuse, elle nécessite donc une évaluation correcte de chaque cas particulier afin d'adapter le résultat final aux souhaits de la patiente. Entre autres facteurs, le volume, la projection, la constitution physique et la qualité de la peau sont analysés.
À partir de cette évaluation primaire, le type de prothèse et le volume qui correspond le mieux à vos attentes sont définis. Si vous prenez habituellement n'importe quel type de médicament, le chirurgien et l'anesthésiste vous indiqueront les étapes à suivre.
L'ANESTHÉSIE AVANT UNE OPÉRATION D'AUGMENTATION MAMMAIRE
Pour les opérations d'augmentation mammaire, il est conseillé de recourir à une anesthésie générale. Le patient restera endormi pendant toute l'opération, ce qui permet une meilleure relaxation musculaire et facilite donc le travail du chirurgien.
L'HOSPITALISATION AVEC MAMMOPLASTIE
Une fois la mammoplastie terminée, il appartiendra au médecin de décider si vous devez être hospitalisée pour une nuit ou non. En principe, s'il n'y a pas de risques, ce ne sera pas nécessaire.
MAMMOPLASTIE POSTOPÉRATOIRE : SUIVI APRÈS UNE OPÉRATION D'AUGMENTATION MAMMAIRE
Après une opération d'augmentation mammaire ou une mammoplastie, vous porterez un pansement compressif qui sera retiré le lendemain -en même temps que les drains- et remplacé par un soutien-gorge spécial qui maintient la prothèse à l'endroit souhaité pour éviter autant que possible l'apparition d'ecchymoses et de collections de liquides. Les points de suture sont retirés au bout de sept jours.
Une fois les prothèses en place et une semaine après l'opération d'augmentation mammaire, il est conseillé d'appliquer des massages doux, les plus recommandés étant les massages lymphatiques. Le chirurgien expliquera comment les faire et leur intensité. Il est également important de maintenir la peau hydratée, d'appliquer de l'huile d'églantier sur les cicatrices une fois les points de suture retirés et de les protéger du soleil jusqu'à un an après l'opération. Aujourd'hui, des feuilles de silicone ou de polyuréthane sont utilisées pour la compression de la cicatrice d'augmentation mammaire, qui doit être portée pendant un certain temps. Néanmoins, il faut tenir compte du fait que la cicatrisation dépend de plusieurs facteurs personnels et de chaque peau.
Protocole de révision de la mammoplastie et suivi optimal
Excellents résultats esthétiques.
Des seins fermes et naturels.
Cicatrices imperceptibles.
Retour progressif aux activités normales.
Si les seins étaient asymétriques après la mammoplastie, y aurait-il une solution ?
En général, la plupart des femmes qui n'ont pas subi de chirurgie d'augmentation mammaire souffrent d'une légère asymétrie. Si, après la mammoplastie, cette asymétrie devient très évidente, une opération de retouche sera effectuée pour la corriger.
Quelle est la durée de vie des prothèses de mammoplastie ?
Il n'est pas possible d'en être sûr, et cela peut être très variable, ils pourraient même durer toute une vie dans certains cas : Les prothèses actuellement utilisées sont de très haute qualité et beaucoup plus résistantes que les modèles que nous avions il y a quelques années. Bien que ces caractéristiques puissent inciter à l'optimisme quant à leur durée, nous devons souligner qu'il existe un faible risque de rupture précoce (dans les dix premières années) et que la possibilité de rupture augmentera - logiquement - avec le temps. Étant donné que la durée d'un implant n'est pas la même chez les différentes femmes, il est important de reconnaître que, bien que cela soit peu probable, il existe un risque de rupture, et que le véritable problème est que nous ne savons pas qui ou quand cela se produira. Heureusement, nous disposons de techniques d'imagerie (ultrasons et IRM du sein) qui permettent de diagnostiquer très tôt une rupture d'implant, ce qui signifie qu'il suffit de changer l'implant pour la résoudre. L'équipe médicale d’une clinique recommande d'utiliser ces moyens périodiquement pour évaluer l'intégrité des prothèses (échographie au moins tous les deux ans pendant les dix premières années de vie de l'implant, réaliser la première IRM vers la dixième année de vie de la prothèse et, à partir de là, faire les échographies annuellement et répéter les IRM tous les 5 à 10 ans).
Un coup fort peut-il endommager la prothèse ?
Uniquement en cas d'accident très grave au cours duquel une partie de la capsule est cassée. Comme la capsule est fixée à la prothèse, elle pourrait provoquer une hernie de son contenu. C'est une hypothèse très improbable.
Est-il possible que la prothèse de mammoplastie explose lors d'un voyage en avion ?
La réponse est un "non" catégorique.
Le poids de la prothèse peut-il provoquer la chute du sein ?
Non, tant que la taille de l'implant est adaptée au patient. Cependant, il y a des femmes qui demandent des prothèses exagérées, dont certaines sont exceptionnellement faites sur mesure, ce qui pourrait provoquer la chute du sein. Dans tous les cas, il est conseillé de tenir compte des recommandations de votre chirurgien.
Après une augmentation mammaire, est-il possible d'allaiter ?
Normalement, oui. La patiente qui subit cette procédure peut allaiter à l'avenir, sauf dans des cas exceptionnels où cela n'est pas possible pour des raisons spécifiques au sein.
Est-il possible de prendre un bain de soleil seins nus après une mammoplastie ? De petits bikinis peuvent être utilisés, car les cicatrices seront complètement cachées. Après la troisième semaine, il est possible de prendre un bain de soleil sans soutien-gorge, ce qui protège la cicatrice des rayons. Enfin, au bout d'un an, il sera possible de prendre un bain de soleil directement sur la ligne de la cicatrice.
Voici quelques sites web que vous pourrez visiter pour en savoir plus sur l’augmentation mammaire :
https://www.caregeneva.com
https://www.aesthetics-ge.ch/fr/traitements/chirurgie-des-seins/augmentation-mammaire/
https://www.drelias.ch
https://www.leman-clinic.ch
https://www.hug.ch/
https://concept-clinic.ch
https://www.entourage.ch/
La chirurgie plastique est une branche de la médecine qui cherche, par la chirurgie, à corriger les défauts fonctionnels et à reconstruire les déformations par la transformation du corps humain. Étymologiquement parlant, son nom dérive du terme grec "girurquiki", qui signifie chirurgie, travail ou main, et "Plastikos", qui signifie mouler.
Ses origines remontent à 500 avant J.-C. lorsqu'en Inde, Sushruta, qui fut le précurseur de l'utilisation du lambeau pour reconstruire le nez, publia son livre Sushruta Shamita. En 1798, le terme "Plastique" est utilisé par Desault et plus tard, à Berlin, Von Graefe l'introduit dans sa monographie intitulée "Rhinoplastik" (Berlin, 1818). C'est toutefois le chirurgien allemand Edmund Zeis qui a popularisé le terme en 1838 dans son traité "Handbuch der Plastichen Chirurgie".
Origines de la chirurgie esthétique
Il existe des preuves de l'existence de la chirurgie plastique déjà dans l'histoire ancienne et elles étaient basées sur l'effort des hommes pour essayer d'atténuer les blessures et les défauts causés par d'autres hommes ou par la nature elle-même dans le corps humain. Déjà en 3500 avant J.-C., les Égyptiens pratiquaient des transplantations de tissus, comme le prouve le papyrus Ebers (1500 avant J.-C.). Comme nous l'avons mentionné plus haut, en Inde déjà, selon leurs livres sacrés appelés les Védas, les lambeaux et les greffes étaient utilisés pour reconstruire le nez, les yeux et les oreilles. Cette technique était largement utilisée puisque l'une des punitions les plus courantes infligées aux criminels était précisément la mutilation du nez. À l'époque romaine, Celsus fait référence, dans ses écrits Demedicina, à diverses conceptions pour enlever les tissus, ce qui est connu aujourd'hui sous le nom de lambeaux d'avancement.
Orsabius, médecin royal byzantin, a également apporté sa contribution dans son encyclopédie médicale Synagogue Medicae, en consacrant un espace à la reconstruction des défauts faciaux, en particulier du nez, bien qu'il ne laisse pas de côté d'autres malformations et interventions. Autrefois, ceux qui se consacraient à ce type d'activité étaient les potiers ou Koomas, habiles à manipuler les tissus vivants. L'intervention consistait à faire un lambeau avec la peau du front, qui était incorporé au reste du nez qui existait encore. Lorsque la partie attachée avait déjà collé à la partie réceptrice, une coupe était faite dans le pédicule et l'excédent était remis à sa place initiale.
Lire aussi cet article : http://rencontres-suisse.com/liposuccion-complete
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isaacbonnaz · 7 years
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Mr Trump et volonté de puissance
L’actualité politique instantanée me laisse habituellement assez indifférent. J’ai besoin de recul. Je ne suis pas de ceux qui réagissent immédiatement. J’aime analyser, prendre le temps pour poser mes jugements, et me permettre une distance poétique sur les événements. Mais je fais exception aujourd’hui. Il s’agit du discours d’investiture de Mr Trump, nouveau président des USA. Les commentaires, les analyses sur cet homme et ses déclarations pleuvent sur les réseaux sociaux et dans les médias. Tantôt adulé, tantôt moqué. Cet homme fascine, horripile, il incarne un espoir pour les uns, et terrorise les autres.
Je ne vais pas entrer dans un jugement personnel sur lui. Je ne le connais pas, je ne le côtoie pas, et je ne connais pas ses motivations profondes. Mais il a été élu président des USA, il est un personnage public, homme de spectacle. Je vais donc me permettre de juger ses déclarations, ses attitudes. Je précise, avant d’aller plus loin, que je suis assez hermétique aux flux d’actualités et aux grands médias. Je ne pense pas qu’on puisse m’accuser d’être formaté par ce que les journalistes et les apôtres de la bien pensance rabâchent sans arrêt à la radio ou à la télévision. Je sais très bien que l’élite audiovisuelle, politique et culturelle des pays occidentaux n’a pas vu venir la victoire de Mr Trump, et qu’elle n’a cessé de dénigrer et de critiquer cet homme et sa campagne électorale. Mais il a été élu. La majorité des citoyens des USA a voté pour lui (enfin, la majorité des grands électeurs, la majorité de ceux dont la voix compte plus que celle des autres). Je précise également que je ne soutiens absolument pas non plus Mme Clinton. Je suis anarchiste, et je considère toute forme de recherche et d’organisation du pouvoir comme étant contraire à la liberté et à la dignité humaine. Il ne s’agit donc pas pour moi de défendre l’une (Mme Clinton) par rapport à l’autre (Mr Trump). Il se trouve simplement que c’est Mr Trump qui a gagné, que j’ai écouté son discours d’investiture, que j’ai lu et entendu quelques unes de ses déclarations, et que je vois nombre de mes « amis » se déchirer à coup de commentaires et de statuts sur les réseaux sociaux.
Je souhaite donc m’exprimer sur le sujet. Il est assez rare que je formule ma pensée de façon aussi exclusive, mais je vais parler ici en priorité aux « chrétiens ». Je vais citer la Bible, chose que je déteste faire habituellement pour argumenter (la Bible est une affaire de foi, de vie et de vérité, pas de discussion intellectuelle). Mais il s’agit ici de rentrer dans l’univers et la sémantique des « chrétiens ». Et j’assume pleinement cette position. Je suis fils de pasteur, je connais assez bien les cercles protestants et évangéliques. Et j’observe que bon nombre de « chrétiens », justifient, voire soutiennent très franchement Mr Trump. Certaines de ces personnes sont des amis, parfois très proches. Mes propos ne se veulent pas agressifs, mais je vais être franc.
J’avoue ne pas comprendre. Les chrétiens sont censés être des « petits christs » (c’est le sens étymologique du mot « chrétien »). Je suis fasciné par le Christ, sa vie, j’essaye moi même de vivre mon existence selon la sienne. Et je ne comprends absolument pas comment les « chrétiens » du 21ème siècle peuvent défendre Mr Trump. Le Dieu tout puissant, Créateur de l’univers a choisi de s’incarner en un homme simple, le Christ, fils de charpentier. Il a passé sa courte existence sur terre à prêcher et à vivre l’amour et l’humilité. Il ne s’est pas contenté d’une connaissance intellectuelle de la Tora, il a vécu l’Ecriture (« On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; Et ce que l'Éternel demande de toi, C'est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Dieu » Michée 6 ; 8). Il a sans cesse aidé les pauvres et les hommes simples, les femmes (dans une situation d’infériorité sociale très grande à son époque), les malades, les malheureux. Alors que son attitude envers les autorités religieuses (pharisiens) et politiques (les représentants de l’empire romain) a au mieux été de l’indifférence, et au pire une opposition frontale et une négation de leur légitimité.
Comment vous qui vous réclamez du Christ, osez-vous aujourd’hui justifier et apporter votre soutien à un homme qui affiche avec vulgarité une attitude et un discours aussi opposé à l’attitude et au discours de votre Dieu? Je connais d’avance votre argumentation : Mr Trump est contre l’avortement, il est contre le mariage des homosexuels et il soutient Israël. Le choix de ces critères est en lui même très discutable, mais admettons... Les 2 premiers points sont d’ordre moral, j’y reviendrai.
Pour ce qui est du soutien de Mr Trump à Israël, sachez qu’il tient à peu de choses. Je le cite : « Les seules personnes que je veux voir compter mon argent sont des hommes petits portant la kippa tous les jours. » Permettez moi de douter de la solidité et de la valeur de cet engagement aux cotés du « peuple de Dieu ». (Quoique si on se met dans la perspective de ce milliardaire, et qu’on remplace logiquement « Dieu » par « Argent », ses propos ont une certaine cohérence).
Quand aux considérations morales, je n’engage là que ma responsabilité, mais je suis convaincu que cet homme dit être contre l’avortement et le mariage homosexuel, uniquement car c’est un levier électoral puissant. Sa vie, qu’il met d’ailleurs très bien en scène, les multiples scandales qu’il enclenche, ses propos vulgaires et sans aucune responsabilité (sur les étrangers, les femmes, les immigrés etc.), contrebalancent sérieusement la pseudo moralité qu’il essaye de vendre dans son programme. Sa vie seule, rend caduques ses propos moraux.
Mais prenons un peu plus de recul, et continuons à parler de morale. Vous « chrétiens », prétendez-vous établir une « hiérarchie » morale? L’homosexualité est elle mieux ou pire que la haine de son prochain ou l’orgueil? L’avortement est-il mieux ou pire que le viol, ou que l’amour de l’argent et l’esclavagisme? Si on se place dans une perspective biblique, il n’y a pas de classification morale à faire. Vouloir en faire une, vouloir définir le bien et le mal, vouloir définir le mieux et le pire, c’est exactement recommencer l’histoire d’Adam, d’Eve et du serpent. C’est exactement jeter son orgueil à la face de Dieu. C’est exactement rejeter Dieu. C’est exactement pécher. Définir une conduite de société, des valeurs, cela est bien sûr nécessaire pour vivre ensemble. Je ne le nie pas. Mais tout ceci est affaire d’hommes, ne prétendez pas capturer Dieu dans votre morale. Christ lui même a d’ailleurs balayé toute considération morale : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22 ; 38). Voilà la loi morale du Christ : l’amour.
Certains avancent également l’argument des citations bibliques et des invocations du nom de Dieu dans les discours de Mr Trump. Le texte d’1 Samuel 4 est un exemple parmi tant d’autres qui montre que l’invocation de Son nom n’assure pas l’implication systématique de Dieu dans nos affaires d’hommes. Quand l’existence des hommes falsifie leurs prières, Dieu laisse l’histoire se dérouler.
Mr Trump est héritier de millionnaire, maintenant milliardaire, il fait donc partie de l’élite, des dominants, contrairement à ce qu’il dit. Christ était fils de charpentier (Matthieu 13 ; 55). Dans ses déclarations, Mr Trump attise la haine, envers les Mexicains, les Noirs, les étrangers, les « assistés ». Christ aimait (relisons simplement la parabole du bon samaritain Luc 10 ; 25-35). Mr Trump exhale un orgueil malsain et vulgaire. Christ a vécu une humilité totale (Matthieu 18 ; 1-4). Mr Trump étale une volonté de puissance sans limite, dans ses discours et dans ses actes. Le Christ était animé par un esprit de non-puissance : le Dieu tout puissant s’est dépouillé de ses attributs pour endosser la condition de l’homme, il s’est abaissé (Philippiens 2 ; 8). Mr Trump adore l’argent. Christ a replacé l’argent à un niveau dérisoire (l’épisode du « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » Matthieu 22 : 20). Mr Trump humilie les femmes. Le Christ honorait les femmes (Jean 4 ; 5). Et pourtant Mr Trump a un large soutien de la part des disciples du Christ du 21ème siècle. Décidément, je ne comprends pas…
Je voudrais juste conclure en citant encore une fois un passage de l’évangile de Matthieu (chap 4). «  Le diable transporta Jésus encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire et lui dit: «Je te donnerai tout cela, si tu te prosternes pour m'adorer.» Jésus lui dit alors: «Retire-toi, Satan! En effet, il est écrit: C'est le Seigneur, ton Dieu, que tu adoreras et c'est lui seul que tu serviras.»
Ce texte met en lumière deux choses essentielles dans notre perspective. La première, c’est que le diable (celui qui divise) prétend que tous les royaumes de la terre et leur gloire lui appartiennent, puisqu’il les propose à Jésus. Et Jésus ne lui nie pas cette prérogative. Implicitement, nous pouvons en conclure que tous les royaume du monde, sans exception, appartiennent au diable. La deuxième chose, c’est que Jésus refuse ce qu’on lui propose, au nom de l’adoration à Dieu. Pourquoi vous les chrétiens, prenez tellement au sérieux la course au pouvoir politique? Au nom de quoi vous impliquez-vous dans cette recherche de puissance, alors que le Christ lui même, votre Dieu, celui dont vous tirez votre nom, à refusé la domination et les royaumes du monde? Vraiment je ne comprends pas cet engouement pour un homme aussi loin de ce que le Christ a vécu. Je ne le comprends pas, sauf si je me résous à considérer que la propagande existe de façon puissante dans les église. Et que le Christ et sa vie ne sont pas un modèle sous vos clochers… Mais après tout, « Vanité des vanités, tout est vanité ». Tout mon développement et toute cette réflexion sont elle-mêmes un souffle qui s’évanouit, à ne pas prendre trop au sérieux.
janvier 2017
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legaltools-blog1 · 6 years
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Vers un nouveau profil de juriste
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Pour gagner la bataille de l’intelligence artificielle, multiplions les juristes-geek !
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Exposition numérique. Jon Phillips/Flickr, CC BY Nathalie Devillier, Grenoble École de Management (GEM) La compréhension de la discipline juridique paraît souvent abrupte pour les non-initiés. A travers mes chroniques, je tente de démocratiser le droit du numérique, une matière qui n’est pas suffisamment enseignée et qui fait l’objet de recherches à mon sens trop peu accessibles. L’application du RGPD rend au contraire son impact visible pour tous, citoyens, associations, entreprises de toute taille et bien sûr Etats et ce au-delà des frontières de l’Union européenne. Pour gagner la bataille de l’intelligence artificielle, le droit du numérique devra de plus en plus s’imprégner d’autres disciplines en particulier l’informatique et la psychologie cognitive. Logique, probabilité, perception, raisonnement, apprentissage et action, tels sont les ressorts qui serviront de dénominateurs communs.
Le juriste augmenté
Beaucoup de professionnels du droit souffrent d’une réputation d’empêcheurs de tourner en rond et, à l’exception des sociétés dotées de l’expertise nécessaire, ils sont encore trop souvent sollicités en fin de montage du projet, voire pire au stade ultime : celui du contentieux. Aujourd’hui, les technologies pour le droit ( LegalTech ) ciblent à 65% les avocats et les grandes entreprises. Contrats intelligents (smart contracts basés sur la chaîne de blocs), échange sécurisé de documents, applications mobiles pour l’accès aux décisions de justice ou la relation clients, analyses (données, contrats…), aides à la décision de justice, chatbot et robots juridiques, mise en situation avec un Legal Data Hacker tout est fait pour augmenter les professionnels du droit sur ce segment.
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Les chatbots investissent nos sociétés. Danalif/Wikimedia, CC BY-SA L’hypothèse d’un tribunal automatique de justice prédictive questionne le futur de la justice. Ici encore, c’est la compréhension de la discipline, celle de la règle de droit, qui permettra de trouver le juste équilibre entre technologies et besoins de la société, en l’occurrence écoute des parties et intelligibilité de la décision rendue. Consciente des enjeux des innovations technologiques dans le fonctionnement de la justice civile, la commission des lois du Sénat a organisé un forum sur les technologies du droit le 18 juin afin d’alimenter sa réflexion sur la réforme de la justice. Le Conseil constitutionnel a d'ailleurs fermé la porte à une justice automatisée dans sa récente décision relative à la Loi relative à la protection des données personnelles. Talon d’Achille des technologies du droit : la formation, seulement 10% de ces initiatives s’adressent aux étudiants en droit. Comment y remédier pour remporter la course de l’intelligence artificielle ?
L’augmentation du droit
A ce jour, il n’existe que trop peu de formations sur le droit du numérique, qu’elles soient destinées aux étudiants en droit ou à ceux des grandes écoles. Elles sont accessibles au niveau du Master 2 (finalité professionnelle). Tel est mon cas puisque j’enseigne le droit du numérique en 2ème année en ESC sous la forme d’une spécialisation (27h) et dans le cadre du Master Big Data (18h) où mon audience est celle d’ingénieurs. Cet enseignement est construit sur les enjeux du numérique en entreprise, du point de vue du manager, tels que : la protection des données à caractère personnel, leur transfert à l’étranger (RGPD, Cloud), l’e-commerce (conditions générales de vente et politiques de confidentialité, avec un focus sur l’e-marketing), les applications mobiles, la cybersécurité, les ressources humaines, le droit des robots, la chaîne de blocs, le big data et la santé (en raison de mon appétence sur le sujet résultant de mes vies antérieures de lobbyiste et dans le secteur de la santé connectée). Les méthodes d’enseignement sont multiples : classe inversée, étude de cas sous forme de BD (« Pokémon Go ! ou la chasse aux données personnelles des joueurs »), facilitation graphique et prochainement SPOC et design thinking. Or, dès lors que l’informatique irrigue tous les champs du droit, toute matière juridique devrait intégrer sa propre dimension numérique. Plus précisément, la justice prédictive sera intégrée à l’enseignement des institutions judiciaires, les contrats intelligents au droit des contrats (toutes deux enseignées en première année), etc, etc… La dissémination des différentes composantes du droit du numérique nécessite donc de réfléchir chaque matière du droit au sens étymologique du terme : penser mûrement, et plus d’une fois à quelque chose. Or, pour le moment cette réflexion qui est certainement menée (par moi en tout cas et j’espère par d’autres ! postez vos commentaires…) peine à porter ses fruits. Le premier obstacle est encore le temps : plaider pour la distillation du droit du numérique dès la première année et jusqu’au bout du cursus implique de modifier tous ces cursus ! Le deuxième obstacle est d’ordre humain : les enseignants actuellement en poste n’ont par définition pas reçu de formation sur cette matière : comment alors garantir le niveau d’excellence requis ? A ceci s’ajoute une troisième difficulté : notre sujet par essence universel, repose sur des instruments juridiques adoptés non seulement au niveau national, mais aussi par l’Union européenne, voire des instances mondiales. Or, les formations initiales des juristes font obstacle à cette transversalité: le droit européen et le droit international certes présents dans de nombreux cursus universitaires restent axés sur le « général » et non sur des spécialisations. Par exemple, le droit des contrats est enseigné en première année, et le droit des contrats internationaux en fin de cursus. Surtout, s’initier à l’informatique est un préalable pour comprendre l’objet du droit du numérique, mais cette dimension est soit ignorée des lieux de formation, soit présentée comme facultative ! Bien au contraire, le droit du numérique doit passer par une acquisition préalable des piliers de l’informatique : données, algorithmes, langages, machines et bugs. « L’hyperpuissance de l’informatique », G. Berry, Collège de France et séminaire donné par Yann Le Cun au Collège de France)
Le juriste à la rencontre de l’informaticien
Cette immersion dans la discipline informatique est rendue nécessaire par la multiplication des applications et scénarios offerts par les nouvelles technologies : impression 3D de matière plastique, métaux et un jour de cellules, informatique affective, recours massif aux empruntes biométriques (reconnaissance digitale, vocale, faciale, rétinienne, veineuse ou de la signature…), pilotage d’un exosquelette par le cerveau. Mais qu’en sera-t-il de votre intimité lorsque le robot humanoïde de la famille discutera avec celui du voisin ? Pourquoi les normes de sécurité pour les véhicules connectés ne sont-elles pas d’un niveau d’exigence comparable à celles utilisées pour le transport aérien ou ferroviaire ? Le mot smart ou intelligent ne signifierait-il pas plutôt vulnérable aux attaques ? Il semble que la course aux parts de marché, aux levées de fonds en crypto-monnaies et prises de contrôle inversées, visions plutôt courtermistes, guident l’industrie. Qu’en est-il de la sécurité des produits et services et du service rendu aux clients que nous sommes ? Pourtant ces bugs, ces défauts de sécurité et le manque de transparence sur les algorithmes sont bien à l’origine de dommages pour les entreprises en termes de préjudices économiques et de réputation, et pour les personnes qu’ils soient physiques ou matériels. A la volée, on retiendra : le bug qui mit en échec le lancement d’Ariane 5 en 1996, l’autopilote « assassin » de Tesla, l’utilisation d’un système d’exploitation périmé qui permit au bug Petya de faire tant de ravages au National Health Service, ou encore le piratage par ultrason de votre assistant numérique préféré qui ensuite contrôle tout dans votre maison si intelligente : thermostat, volets roulants, porte, portail, GPS… et voilà votre magnifique voiture qui prend le large sans vous ! Vraiment ces machines ! Elles font bêtement et méchamment tout ce qu’on leur demande…
Redéfinition des responsabilités
Parmi les chantiers ouverts par l’explosion des nouvelles technologies se trouve donc inévitablement celui de la redéfinition des responsabilités engagées concernant des produits intégrant une part d’informatique de plus en plus grande. Comment allouer la responsabilité entre les sous-traitants, les programmateurs informatiques, les intégrateurs, les prestataires de services, les vendeurs de ces produits, leurs propriétaires, les usagers ou les bénéficiaires ? Voire à l’IA elle-même comme certains le fantasment ? Quelle est la valeur d’une décision automatisée ?
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Ces clarifications permettront de renforcer la confiance des usagers et offriront un environnement juridique plus sûr pour les entreprises afin qu’elles se déploient. Elles pourraient aboutir au remplacement de la directive 85/374/CEE sur la responsabilité des produits défectueux par un règlement, dont le RGPD a montré les avantages multiples pour les individus et le marché : une seule et même norme serait appliquée dans le territoire de l’Union européenne et des droits identiques pour tous notamment en termes d’indemnisation. Et c'est seulement la partie émergée de l'iceberg du droit du numérique grâce à la créativité des informaticiens! Nathalie Devillier, Professeur de droit, Grenoble École de Management (GEM) This article was originally published on The Conversation. Read the original article.   Read the full article
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MODES PRATIQUES / Abécédaire
In and out of fashion,
selon trois grandes étapes de la vie : du goût, de l’industrie, de l’utopie.
« Vous paraissez surpris , dit-elle juste après que nous eûmes passé un moulin qui barrait toute la largeur du fleuve, à l’exception du chenal de navigation, mais qui était en son genre, aussi beau qu’une cathédrale gothique - vous paraissez surpris que tout ceci soit si agréable aux regards »
William Morris, Nouvelles de nulle part ou une ère de repos - chapitre d’un roman d’imagination utopique, édition Aubier-Montaigne, 1957, p. 473.
A
Anarchie  
« Il examina les personnes qui pénétraient dans la pièce en se rassemblant les unes auprès des autres, sans parler. Quel assemblage hétéroclite ! songea-t-il avec pessimisme. Une fille maigre comme un haricot vert, avec des lunettes et des cheveux jaunes et raides, qui portait un chapeau de cow-boy, une mantille de dentelle noire et des bermudas ; ce devait être Edie Dorn. Une femme plus âgée, brune l’air avenant, avec des yeux perçants et un peu détraqués, en sari de soie, obi de nylon et socquettes : Francy quelque chose, une schizophrène cyclique qui s’imaginait de temps en temps que des êtres intelligents venus de Bételgeuse atterrissaient sur le toit de son immeuble. Un adolescent aux cheveux crépus drapé dans un air de supériorité et de cynisme orgueilleux ; celui là qui était habillé d’un mumu à fleurs et de culottes bouffantes, Runciter ne l’avait jamais vu. Quand tous furent entrés, il compta au total quatre femmes et six hommes. Il manquait quelqu’un. »
Philip K Dick, Ubiq, édition 10-18, p. 71-72
Air du temps (Zeitgeist)
On peut postuler que l’air du temps ou l’esprit du temps est une forme d’anticipation, au sens littéraire, de l’acte de création en mode. Rien ne prédispose à ce qui advient, aucune pythie ne prédit l’avenir de la mode. Seule une série d’hétérotopies*, énoncées par des designers, stylistes, directeurs artistiques qui rassemblent et enchevêtrent dans leurs propositions la somme des désirs et des dimensions plastiques contemporaines qu’ils constatent, font la mode. Où comme le dit Giorgio Agamben « celui qui appartient véritablement à son temps, le vrai contemporain, est celui qui ne coïncide pas parfaitement avec lui ni d’adhère à ses prétentions, et ne se définit, en ce sens, comme inactuel ; mais précisément pour cette raison, précisément par cet écart et cet anachronisme, il est plus apte que les autres à percevoir et à saisir son temps. **» Hétérotopie ou dyschronie donc, qui propose une vision assemblée, un air du temps qui propose des modèles rêvées d’allures, d’identités, qui pourraient définir un horizon de mode.
* Michel Foucault, Les hétérotopies écrit en 1966, édition de la Pléiade, 2015, p.
** Giorgio Agamben, Qu’est ce que le contemporain ?, édition Rivages Poche, 2005-2006
Amish
Communauté anabaptiste issue du seizième siècle européen, émigrée en grande partie aux États-Unis et au Canada depuis le dix-huitième siècle, connue pour son obéissance exclusive aux lois de la Bible, sa défiance à l’égard des évolutions du monde, de la science et de la technologie, son mépris pour la vitesse et enfin son choix d’un mode de vie autarcique, rural et austère. La femme amish pratique les arts traditionnels de la broderie, du quilt et du patchwork, où le vêtement amish est confectionné artisanalement. Les femmes sont en robe, tablier et coiffe blanche, les hommes en costume, gilet noir et chapeau à larges bords : les silhouettes réitèrent la tradition paysanne d’il y a trois siècles, immuable—Tu ne te conformeras point à ce monde qui t’entoure. La mode occidentale, dans ses élans coupables ou ses accès de mélancolie, vient cycliquement se ressourcer dans cette esthétique roide du nécessaire, où la beauté nait de la suppression méthodique de toute forme d’excès comme de superflu.
Auteur  
Si la mode comme ensemble et système prône le culte de l’auteur et de la singularité, du couturier au designer en passant par le styliste depuis Worth, Poiret et consort, le turn over des designers organisé par les grands groupes de luxe et la fast-fashion interrogent in fine la mode sans auteur, sans originalité et ou sans futur.
Qu’advient-il de l’esprit d’une vieille maison quand ses locataires directeurs artistiques refont sinon ripolinent la déco d’un coup de peinture digitale, travaillant dans une cavalcade folle et péremptoire à l’allure marketing éphémère des produits qu’ils aspirent à faire désirer ?
De la même façon, si Hennes & Mauritz (autrement bien nommé H&M) ou Inditex (Zara, Maximo Dutti…) puisent eux avec légèreté et allégresse dans le corpus mode de leurs voisins, les vêtements qu’ils produisent semblent sans originalité ni auteur. Griffés certes mais sans auteur autant que les stylistes en présence sont considérés comme une foule d’anonymes - sans style particulier puisque les vêtements sont la somme des éléments copiés abruptement, de façon lacunaire et ce dans une perspective industrielle dont la raison est l’obsolescence programmée. Cette logique condamne le vêtement par l’usure précipité des étoffes, la fragilité de la façon, l’impossibilité d’un futur come back vintage.
Autrement, sur un mode plus joyeux, on peut interroger le styliste selon cette perspective : celui qui, avec une somme de vêtements et de corps opère par retranchement et réduction d’un montage inédit, et livre une équation modifiée de la proposition faite par son collaborateur designer ou directeur artistique. On pense ici aux stylistes grand genre qui calibrent la vision d’une collection avant défilé, qui redéploient en images pour des éditoriaux ces mêmes vêtements et corps, et fabriquent une mode sans production et cependant très industrieuse.
Alter
Alter ou autre selon son origine étymologique, la communauté altermondiale prône une décroissance synonyme de désirs et de projets déplacés où la consommation n’est plus le centre. Elle aura comme généalogie politique les babacools, les hippies et des formes communautaires plus anciennes qui proposent un mode d’existence (lifestyle ?) alternatif au modèle dominant du grand Autre, le maléfique capital et ses outils de productions et de diffusions globalisés. L’alter, finalement proche des pensées de William Morris dans les nouvelles de nulle part, édité en 1880, envisage une vie où serait produit ce qui est nécessaire et selon un mode artisanal plutôt que de ce qui est subit. Une utopie qui revendique un modèle corporatiste et local.
B
Baba(cool)
De baba (« papa ») en hindi et cool (« calme ») en anglais.
Le pied libre, le poil défait, l’utopie à fleur de tête, le hippie issu de la contre-culture des sixties rugissantes est anti-materialiste, anti-conformiste, anti-militariste, anti-bourgeois. L’allure hippie ou babacool cultive alors un éclectisme intuitif et bariolé, déjà altermondial, qui peut mêler dans le désordre l’orange, le mauve, le liberty, le jean peint, un sein nu, des franges, un gilet afghan, des cliquetis d’argent indien, et trois larmes de patchouli.
Le spécimen hippie survit encore aujourd’hui, dans sa version originale ou restaurée; on peut le trouver dans les contrées décroissantes du sud rural de la France, sur l’île de Formentera ou au festival alternatif Burning Man dans le Nevada. Au gré des tendances, la mode ranime cette figure comme une aimable et élégiaque panoplie c’est-à-dire sans les mobile-homes, les chèvres, les substances bricolées, le duvet malséant, le négligé licencieux ou le fumet fauve d’un innocent laisser-aller. On préfère dire dans ce cas Hippie Chic_ que l’on croisera plutôt sur la plage privée d’un hôtel exotique au luxe exceptionnel.
Baba(Catherine)
Tout en vélo et néologismes franglais, Catherine Baba est un personnage de la mode française.
Son allure et son parlé empoulés signent autant que ses multiples casquettes et activités une pratique de stylisme. Baba est une « living styliste » dont la vie et les modes d’être définissent sa ligne esthétique : du souci de soi comme mode de production, sans confinement ni retrait, où le brouillon et l’accompli se confondent dans une hyper exubérance. Se mêle alors le lamé des années 80, un turban années 20, des cascades de bijoux vintage, de hauts talons italiens, à la japonaise un kimono, des lunettes Saint-Laurent oversized… Baba ou l’esprit non finito du too much que l’on retrouve chez la fantasque Anna Dello Russo ou encore chez le non moins présent et mégalomane Kanye West.
Bobo(Yuppie)
Autrement nommé bourgeois bohème, ce citoyen des grandes villes européennes, ou dans une outre manière atlantique, d’un young urban professionnal des années 1980-90 fruit des métropoles new-yorkaise ou de la Silicon Valley, le Bobo incarne une des formes sociales de la post-modernité et de l’ère post-industrielle. Suite à la bulle internet, le Bobo français apparait tel un nouveau mode d’existence, communautaire, sans autre projet qu’un art de vivre individualisé à base de graines, de développement durable et de design pour tous. Plus globale et répandue que celles étriquées du hipster ou du normcore, la catégorie Bobo invite à suivre béatement le déroulé d’un style de vie à la bienveillance comptée, sans agents conservateurs (quoique plutôt en devenir), au goût prononcé pour le bovarysme.
Peut-on alors parler de bobovarysme ?
/.../
Utopie - 1
Le vêtement sans la violence sociale, sans la mode et son superflu: ce qu’ils créent d’écart, de clivage brutal, de corruption ou d’éclat trompeur. Simplicité, humilité, tempérance ou transparence sont ainsi parmi les principales valeurs connotées par le vêtement idéal lorsqu’il apparaît dans les mondes rêvés depuis la révolution Renaissante et pendant les Lumières. Ainsi Rousseau, dans La Nouvelle Héloïse : « Ce que le bon goût approuve une fois est toujours bien (…) et dans sa modeste simplicité il tire de la convenance des choses des règles inaltérables et sûres, qui restent quand les modes ne sont plus ». Et aussi: « Celui qui voulut bâtir une haute tour faisait bien de la vouloir porter jusqu’au ciel; autrement il eût eu beau l’élever, le point où il se fût arrêté n’eût servi qu’à donner de plus loin la preuve de son impuissance. O homme petit et vain, montre moi ton pouvoir, je te montrerai ta misère ».
Aujourd’hui, le vêtement lorsqu’il se rêve dans d’autres dimensions ou s’anticipe au futur nous parle moins de mode et à fortiori moins de politique, que de prouesse technologique et d’éco-système: enveloppe protectrice intelligente, soignante, hyperconnectée ou au contraire isolante.
En attendant la vie sur Mars on peut penser à cet exemple extrême: le Distille, ou la tenue portée par le peuple des Fremen dans le cycle de fiction de Dune de Frank Herbert pour survivre à l’aridité du désert de la planète Arrakis: un vêtement dont le port réclame une grande efficience et qui s’offre comme un vaste système de filtrage et de recyclage de tous les fluides corporels. Est-on alors encore en Utopie ou en Dystopie reste une question ouverte… Une tradition des Fremen est  d’éliminer toute personne rencontrée dans le désert qui aurait la folie de ne pas porter de Distille afin de récupérer son eau, élément vital sur Dune et dont on ne saurait tolérer qu’il soit gaspillé.
Utopie - 2
« Oui, dit le vieillard, le monde s’apprêtait à renaître à la vie ; et comment cela aurait il pu se faire sans tragédie ? Réfléchissez-y au surplus. L’esprit des temps nouveaux, de notre temps, serait fait de la joie qu’on éprouve à participer à la vie du monde ;  de l’amour intense tout-puisant, de la peau même et de la surface de cette terre sur laquelle habite l’homme, l’amour qu’éprouve un amant pour la chair magnifique de la femme qu’il aime ; tel devait être, dis-je, le nouvel esprit de l’époque. Toutes les autres formules avaient été épuisées : la critique incessante, l’insatiable analyse du comportement et des pensées de l’homme qui représentaient l’esprit de la Grèce antique, (…). Elle était le produit de même que l’unique exutoire du malheur de l’époque, qui donnait à la vie un goût si amer, même pour les riches, (…). Plus proche de notre conception de la vie était l’esprit du Moyen-Age, (…) laquelle il aima et embellit en conséquence, malgré toutes les doctrines d’ascétisme qui lui commandaient de la condamner, au nom des dogmes de son Eglise. »
William Morris, Nouvelles de nulle part ou une ère de repos - chapitre d’un roman d’imagination utopique, édition Aubier-Montaigne, 1957, p. 343-345.
V
Vendu
Il est désormais rare pour le créateur de détenir les clés de sa propre maison. Depuis les années 90, l’arrivée des actionnaires en conglomérats géants et les stratégies voraces des marketeurs et commerciaux à l’attaque du globe, ce même créateur est désormais devenu un genre de mercenaire, qui vend ses charmes comme fourbit ses armes au plus offrant et selon l’opportunité, qu’il s’agisse de ressusciter l’ancienne maison d’un autre telle une belle au bois endormie, ou d’accaparer les désirs toujours plus volatiles d’une clientèle en faisant le beau le temps de quelques saisons. Le marché étant capricieux, le turn over est inquiet, et le Prince Charmant volage.
Vilain
Ainsi nommé, le paysan médiéval au «  métier mécanique » est décrit de la sorte : « on pourrait dire que ces hommes sont vêtus « n’importe comment », d’une accumulation de morceaux d’étoffe très éloignée des savantes superpositions des vêtements nobles. Ces vêtements sont abondamment déchirés, rompus à l’usure et non par souci ornemental. Et ils s’ouvrent sur le vêtement de dessous ou sur la peau nue. (…) le vêtement paysan apparait impropre à tout ordonnancement ».
Odile Blanc, Parades et parures - l’invention du corps de mode à la fin du moyen âge, édition Gallimard, 1997, p.51.
VETEMENTS (Quand Demna Gsavalia rencontre Roland Barthes)
Nommer une marque de mode VETEMENTS, c’est aborder la question du branding sous le régime d’une tautologie provocatrice et transgressive. Faut-il en déduire qu’il s’agit d’un simple artifice mercatique ou peut-on considérer ce principe de nomination comme une vision de mode éprise de l’air du temps, d’un Kairos (du moment opportun). Aussi, penser la présence d’un logo vernaculaire sur un pull façon post internet, de rêver une allure slave sm quand Poutine figure en maître autocratique, de mixer les vestiaires entre chien et loup, ski et bureau, tout cela engage à penser le travail de Demna Gasavalia, selon une vision connectée à l’hyper présent et pourtant anachronique par sa radicalité. Alors être un vêtement de VETEMENTS, qu’en est-il ? C’est être réel mais pas vraiment totalement wearable mais poussant dans ce sens la limite… C’est une coupe qui déjoue les standards et bascule les lignes, tombe l’épaule ou la rétrécie fermement… déforme le tayloring, introduit du sportwear partout, encense les gueules cassées et les brutes masculines comme féminines. Sexualise et désexualise sans vergogne. Uniformise sans peur ni règles. Hackant la Couture !
Voir Neutre
W
Wave (new)
« And you may find yourself living in a shotgun shack
And you may find yourself in another part of the world
And you may find yourself behind the wheel of a large automobile
And you may find yourself in a beautiful house, with a beautiful wife
And you may ask yourself
Well… How did I get here? »
Talking Heads, Once In A Lifetime, 1981
X
Xavière
La Xavière est une congrégation religieuse fondée en 1921 par Claire Monestès et reconnue officiellement par l’Église Catholique. Une Xavière a donc décidé de consacrer sa vie à Jesus plutôt qu’à Cain mais, en tant que missionnaire, elle a pour vocation d’œuvrer parmi les autres plutôt que de se tenir dans un retrait concerté. Si elle n’a pas nécessairement la peau d’albâtre et la bouche menue requis par Gabriel de Minut lorsqu’il énonce au seizième siècle l’essence type de la Beauté Religieuse, la plus morale et la meilleure, rencontrer une Xavière peut toutefois nous en livrer une version contemporaine : sans afféterie, dénuée de maquillage, et résolument normcore.
Y
Yellow
Bien souvent considérée comme une couleur importable et infamante, le jaune est pourtant cette couleur qui longtemps dira l’or, la lumière, l’éclat… La peinture n’en fait pas un drame, la mode oui.
Voir Honte
Z
Zoolander
« I care desperately about what I do. Do I know what product I’m selling ? No. Do I know what I’m doing today ? No. But I’m here, and I’m gonna give it my best shot. » Hansel Mc Donald.
Hansel McDonald, mannequin fictif et meilleur ennemi du top modèle fictif Derek Zoolander ; ces deux personnages sont les Bouvard et Pécuchet d’une comédie satirique sur le milieu de la mode réalisée par Ben Stiller en 2001.
Mathieu Buard et Céline Mallet, décembre 2016, Paris.
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utopiedujour · 7 years
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Le sauna dans les hivers glaciaux, par Jacques Seignan
Billet invité.
Quand nos ancêtres directs ont conquis la Terre à partir de l’Afrique, ils sont allés partout et par conséquent vers des endroits aux climats très différents et forcément plus froids. Dans les contrées septentrionales, moins ensoleillées, leur peau, protégée par des vêtements chauds car elle ne pouvait plus être à l’air libre, s’est adaptée par la diminution du taux de mélanine pour mieux absorber les UV nécessaires à la synthèse de la vitamine D. Leurs peaux s’éclaircirent, les belles couleurs noires disparurent ; pour certains cette dépigmentation adaptative aboutit à des peaux laiteuses, avec des yeux clairs et des cheveux blonds. Ces descendants à la peau blanche cherchent peut-être, sans le savoir, chaque été, à force de coups de soleils, à retrouver le souvenir esthétique et protecteur des peaux plus foncées. On pourrait imaginer que chez les peuples des pays aux hivers glaciaux (des Sibériens aux Amérindiens en passant par les Nordiques) une certaine nostalgie d’avoir la peau nue et libérée de lourds vêtements, leur a fait inventer l’étuve, le sauna et autres systèmes analogues (1). Le sauna originel est constitué d’une petite cabane en rondins avec un foyer ouvert contenant des pierres chauffées à haute température ; l’eau jetée sur ces pierres produit, avec des sifflements, de la vapeur sèche entre 90 °C et 100 °C. Bien d’autres cultures ont inventé des bains chauds (les thermes romains, bains turcs, hongrois, japonais ou le hammam arabe) et continuent de les pratiquer. C’est à la fois une recherche de plaisir, de détente et d’hygiène. On sait qu’au Moyen-âge les bains publics étaient très prisés, ensuite ils disparurent pour des raisons qui ont été finement analysées (2). Dans les bains chauds de ce type, la vapeur est à plus basse température que celle des saunas car elle est saturée en humidité (3). Par ailleurs, les hammams arabes (et autres bains chauds), sont plutôt des loisirs urbains (comme le furent les thermes romains), installés dans de vastes bâtiments. Les ruines grandioses des thermes de Caracalla à Rome en portent le témoignage impressionnant. Les saunas sont plutôt à la campagne et prévus pour peu de monde à la fois, sur un mode rustique. Les Finlandais à qui l’on doit le mot finnois de « sauna » ont amené cette coutume à une forme élaborée d’art de vivre, de marqueur culturel exportée dans le monde entier.
Découvrir le sauna en plein hiver, en Finlande, est une expérience inoubliable. Par une courte journée hivernale à la campagne, le soleil brille dans un ciel bleu pâle, l’air sec est glacial, et partout s’étale un épais manteau de neige d’un blanc éblouissant, seulement percé par des troncs de bouleaux, d’épicéas ou des rocs granitiques. Une fois la peau chauffée dans le sauna à la limite du supportable, il est extrêmement agréable de sortir. Au printemps ou en automne, il est délicieux de se baigner dans un lac dont l’eau est à moins de 10°C. En hiver, on reste tranquillement dehors – il peut faire -10°C ou bien moins –, on se sent parfaitement bien, sans aucune sensation de froid. Si la neige est poudreuse on peut s’y rouler, comme des enfants dans du sable. Au-dessus des corps s’élèvent des colonnes de vapeur dans l’air si intensément froid. Une grande convivialité s’établit alors que tous sont comme au premier jour de leur vie, sans rien pour les protéger. Et puis la nature reprend ses droits : les membres se refroidissent (et tout ce qui dépasse tel le bout du nez…), inutile de résister, il est temps de revenir au chaud dans le sauna, comme dans un ventre maternel. Quelques périodes alternées, froid vif et chaleur intense, en mangeant des saucisses et buvant de la bière. Pratiquement comme sur une plage tropicale, c’est un hédonisme nordique.
Voilà une rare occasion d’être simplement nu dans la nature comme le sont, quasiment, un Pygmée, un Bororo ou un Papou – comme nos ancêtres les chasseurs-cueilleurs avant la grande migration vers le nord –, ailleurs que dans un camp ou une plage réservée aux nudistes, endroits si formatés, si peu naturels (faire ses courses à poil dans la supérette d’un village « naturiste » frise le ridicule…) Se baigner nu était pendant des millénaires simplement normal, agréable, un plaisir animal et noble, mais c’était avant qu’une chape de pudibonderie pénible et plutôt absurde, n’ait été imposée par ces religions aux origines patriarcale et misogyne, les trois monothéismes créés au Proche-Orient. Et leur pudibonderie dégénère trop souvent dans un puritanisme oppressif et odieux. Pompéi et Mohenjo-Daro sont bien loin…
La nudité est naturellement nécessaire au sauna comme dans d’autres activités plaisantes – en Grèce antique le sport se pratiquait nu ainsi que l’étymologie de « gymnaste » l’atteste. Elle nous rappelle que nous ne devrions jamais être réduits à ces objets satellisés autour de nos corps : habits et parures, montre et bijoux, voiture, téléphone et smartphone, livres et disques, portefeuille, tout cet immense bric-à-brac acheté, consommé et accumulé – et prochainement connecté –, dont il nous est si pénible de nous passer – ou du moins sommes-nous fortement incités à le croire. Les choses que nous croyons posséder et qui nous possèdent, nos « appartenances » (4). Le Capitalisme, c’est aussi la marchandisation sans limites avec logiquement pour idéaux, le consumérisme et l’accumulation. Georges Pérec écrivit des pages définitives dans son roman « Les Choses ». Un humain nu (5), c’est un corps sexué, doté de capacités innées et acquises, modelé par des apprentissages, renforcé et marqué par la vie, avec parfois des traces volontaires sur la peau (tatouages, scarifications …) ou involontaires (cicatrices, amputations) et de jour en jour inexorablement limité par son âge et sa santé ; et ce corps, c’est aussi un cerveau – l’organe le plus vorace en énergie – avec tant d’autres apprentissages intimement liés à ceux de tout son corps, des savoirs, des expériences, des gestes maîtrisés, des rêves, des souvenirs, une ou plusieurs langues parlées, des liens, des plis et des affects ; tout ça dans un peu de chair, de sang et d’os qui disent notre vérité… nue.
Dans le roman fondateur de la littérature finnoise, Alexis Kivi [1834-1872] narre l’épisode de l’incendie de la ferme construite par sept frères (6). Le feu a commencé dans le sauna lors de la nuit de Noël et en y échappant ils laissent pratiquement tout sauf leurs chemises, un cheval et quelques fusils. Alors pour survivre au froid glacial et affronter les loups, les frères doivent accomplir l’exploit de courir presque nus, jusqu’à une ferme éloignée, à travers les champs enneigés. Ils ont tout perdu et ils vont tout reconstruire car ils ont sauvé l’essentiel, leurs corps, leurs vies : « Le rude combat de la vie » conclut l’auteur. Quittons ce roman et revenons au quotidien, au sauna. Cette belle invention, empirique et efficace, venue de peuples inspirés par le chamanisme, illustre un savoir-vivre : sortir nu à l’air libre, se confronter à un extérieur hostile, et cependant s’y sentir, pour un instant, confortable ; comment vivre en harmonie avec un environnement exigeant, dans une nature sévère. Un trappeur solitaire peut certes construire son propre sauna mais à l’origine (comme il a été dit) c’est un plaisir partagé dans de petites communautés solidaires. Il faut se rappeler que ces communautés humaines se devaient – et pour certaines encore dans le Grand Nord, se doivent –, d’être solidaires pour être « acceptées » par la nature dans ces terres magnifiques mais sans pardon.
Qu’en est-il pour nous, citoyens des pays développées ? L’espèce humaine qui est constituée de primates sociaux (probablement plus proches, par leur caractère, des chimpanzés que des bonobos), a colonisé la Terre grâce à son esprit altruiste, son sens de l’entraide et de la réciprocité. Ce pacte millénaire et collectif, se défait chaque jour davantage devant nos yeux résignés. Dans une ville riche comme Paris, par exemple, des hommes et des femmes vivent dans la rue ; quand l’hiver est glacial certains y meurent de froid, dans le dénuement. Comment nos très lointains ancêtres, tous des migrants, auraient considéré cette incongruité : des sans-abris sous nos latitudes ! Il faut donc garantir à chaque humain dès sa naissance, le droit imprescriptible à un logement gratuit – une gratuité accompagnée des autres, de base : se nourrir, se vêtir, se connecter… Mais cette solution simple et radicale implique évidemment un grand tournant, de l’ampleur de celui qui survint au Néolithique…
L’homo sapiens des sociétés dites « civilisées » vit dans un curieux paradoxe : majoritairement urbain, il est absolument incapable de vivre seul, dépendant de complexes interactions avec ses autres congénères (y compris ceux vivant à l’autre bout du monde), et pourtant un individualisme forcené est un des ingrédients majeurs de l’idéologie dominante et « spontanée ». C’est une illusion mortifère. Question incidente : que sont devenus nos corps dans la nature ? Savons-nous encore vivre, sans nos encombrantes et sophistiquées ‘extensions’ qui de plus en plus externalisent nos capacités et virtualisent notre monde, vivre dans la nature, sans prétendre en être les propriétaires ? La consommation étouffe nos corps ; les pollutions induites les tuent lentement. Serons-nous capables un jour d’échapper au piège de la possession des choses (objets matériels ou virtuels), à ce désir jamais inassouvi de propriété ? Echapperons-nous à ces machins trucs innombrables et aujourd’hui si sophistiquées que l’on nous impose comme horizon rêvé de notre servitude volontaire ? ========================= (1) – le mot russe isba serait lié étymologiquement à ‘étuve’ à partir d’une racine ‘stuba’ que l’on retrouve aussi en bas-latin, extupa.
(2) – Georges VIGARELLO, « Le propre et le sale ; l’hygiène du corps depuis le Moyen-âge », Points, Le Seuil, 1985, lire pp 37-46, « Les plaisirs anciens de l’eau ». « Le rejet [des étuves] est lié à un lent renforcement des normes sociales et urbaines. L’Eglise ne fait d’ailleurs que les traduire en désignant au même moment  » le métier d’étuveur infâme, tout comme celui de bordeau  » [tenancier de bordel]. (…) Les prédicateurs ont multiplié, dès le XVe siècle, les apostrophes violentes. » Mais ajoute G. Vigarello « les facteurs ayant joué un rôle dans une telle disparition [des étuves] ont donc au moins une double logique : intolérance (…) envers un lieu perçu comme turbulent, violent et corrupteur et crainte de la fragilité du corps passant par un imaginaire des ouvertures et des flux dangereux ».
(3) – En réalité le principe est le même : pour éviter de brûler la peau – la conduction de chaleur étant de plus en plus élevée en allant de l’air sec à la vapeur saturée –, il faut nécessairement en abaisser la température maximale : 90/100° pour l’air (avec vapeur sèche) ; 40/50°C pour les bains turcs (à vapeur humide).
(4) – Paul JORION, « Le capitalisme à l’agonie », [Fayard, 2011]. Dans le chapitre V, La propriété privée (pp 283-300), un premier sous-chapitre s’intitule « le pouvoir des choses sur les hommes » dans lequel l’auteur évoque « une autre manière d’envisager le rapport entre hommes et choses. (…) La subordination de la volonté humaine à la persistance d’une chose, même si ce sont des hommes qui ont initialement institué ce genre de choses pour leur propre bénéfice, comme dans le cas d’une ferme ou d’un bateau de pêche [ou de l’’estate’, cf. Marx] . Que vaut la liberté de celui qui a une grosse fortune à gérer ? ». P. Jorion développe dans le deuxième sous-chapitre intitulé « Lucien Lévy-Bruhl : le sentiment de la présence du propriétaire » la question des « appartenances » « La définition de la personne comme ‘tout ce qui évoque le sentiment de sa présence réelle’ rend très bien compte de ces amalgames qui nous paraissent si étranges dans la pensée « primitive » : la personne, c’est son corps, son ombre, toutes les représentations qui peuvent être faites d’elle (photos, enregistrement de sa voix, etc.), les rognures de ses ongles, les mèches de ses cheveux, ses vêtements, la trace de ses pas sur le sol, voire, dans la pensée traditionnelle chinoise, les caractères la représentant dans la langue écrite, etc. Tous ces éléments sont en effet susceptibles d’évoquer à autrui sa présence ; Lévy-Bruhl les appelle les « appartenances » de la personne. ». (…) Mais dans [nos sociétés] ? les dix-huit yachts d’un magnat n’évoquent-ils pas chacun sa présence avec la même acuité ? » (…) [et quid de D. Trump avec ses Trump towers ?] « Or c’est peut-être dans cette perspective-là qu’il faut envisager la propriété non pas comme un exercice de la volonté, ainsi que le conçoit Hegel, mais plutôt comme la capacité plus ou moins forte que nous avons les uns et les autres de nous laisser ‘captiver’ – ou capturer – par des objets qui nous entourent. »
(5) – Desmond MORRIS écrivit un livre célèbre « Le Singe nu », certes controversé, mais qui posa la question de la peau nue, caractéristique humaine assez rarement partagée par d’autres mammifères.
(6) – Aleksis KIVI, « Les sept frères », [Stock, Bibliothèque cosmopolite, 1991] « Cette nuit était terrible pour eux. Ils couraient avec énergie, à toutes jambes en haletant, et le désespoir se lisait dans leurs yeux vides et fixes qu’ils tenaient rivés vers leur ancien foyer de Jukola ». Ils réussissent et sont accueillis dans la ferme : « Quand ils eurent mangé, ils s’enfoncèrent dans la paille et oublièrent bientôt, enveloppés par le voile ténu du sommeil, le rude combat de la vie. » (Traduction J.-L. Perret)
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