Tumgik
#pluslaforce
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En ce moment, t’as l’air fatiguée, tu sais ? Les gens le disent. Ils te trouvent vide un peu aussi. T’as pas la forme, t’as pas de bonnes notes, quelle horreur.
Mais moi je sais que c’est pas ça. C’est comme si t’avais pris trop de coups comme si tu lâchais tout comme si t’en pouvais plus.
J’ai l’impression que tu stagnes. Que t’as plus la force d’avancer, même si c’est pour ramper.  Tu te débats même plus, pas même avec toi-même, tu te laisses juste couler.
T’avances, les yeux dans le vague, la vague à l’âme, comme si t’étais aveugle. Tu te préoccupes ni des gens ni des murs ni des voitures, tu pourrais te jeter sous leurs roues que tu t’en rendrais pas compte.
Tu laisses tout tomber, tes passions tes amis. Adieu le piano les livres la poésie, adieu Popo et Manie, adieu la vie.
Et tu te détruis toute seule à coups d’cachets d’fumée de bières, à coups d’insomnie d’seringues et d’inconscience. Et moi j’te fais plus confiance.
Les gens savent bien se voiler la face tu vois. Comme si ils s’apercevaient pas que t’es juste en train de te laisser crever. T’as même plus la force de vivre et ce qui les inquiète c’est qu’ils t’ont vue fumer ou le D que t’as récolté.
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