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Le vol de la Joconde
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C'est le 21 août 1911 que lors d'une de ses rondes, un gardien du Louvre constate la disparition du plus célèbre tableau du monde La Joconde de Léonard de Vinci. Contre toute attente, l'employé ne donne pas immédiatement l'alerte. En effet, la simple idée du vol du portrait de Mona Lisa semble si incongrue qu'il pense que l'oeuvre a simplement été déplacée par les conservateurs. Ce n'est que le lendemain que les responsables s'alarment, et que la police est tardivement prévenue. L'affaire est si grave que les autorités renforcent les contrôles aux frontières. Les soupçons portent d'abord sur le poète Guillaume Apollinaire, mis en cause quelques années plus tôt dans le vol de statuettes ibériques que son ami Géry Pieret avait revendu à Picasso. Apollinaire est emprisonné à la Santé du 7 au 11 septembre 1911, avant d'être blanchi. Deux ans durant, la presse internationale spécule sur l'affaire. l'incroyable histoire de cette disparition achève de porter au pinacle la célébrité de Mona Lisa. La revue L'Illustration promet cinquante mille francs pour qui rapporterait le tableau dans les locaux du journal. L'écrivain italien Gabriele D'Annunzio revendique le forfait au nom de son nationalisme italien. Il n'est pas pris au sérieux. Pourtant, le mobile était le bon, le voleur était un ouvrier italien nommé Vincenzo Perugia, qui travaillait au Louvre. Il conserva le tableau pendant deux ans, caché dans sa chambre, avant de le proposer, contre 500 000 lires, à Alfredo Geri, un antiquaire Florentin. Ce dernier examina le tableau le 11 décembre 1913 en compagnie d'un ami, Giovanni Poggi, directeur du musée des Offices. Et ils prévinrent la police. Le 13 décembre 1913, jamais en retard d'un scoop, le New York Times publiait la première déposition de Perugia : "Souvent, pendant que je travaillais au Louvre, je m'arrêtais devant la peinture de Vinci, et j'étais humilié de la voir ainsi en terre étrangère. La subtiliser fut très simple. Je n'avais qu'à choisir le moment opportun. Un matin, j'ai rejoint mes camarades décorateurs au Louvre, j'ai échangé quelques mots avec eux, puis je suis entré dans le salon où la peinture était accrochée. Il était désert. La peinture souriait devant moi. En un instant, je l'avais décrochée du mur. J'ai déposé le cadre dans l'escalier et glissé le panneau sous ma blouse. Tout s'est fait en quelques secondes. Personne ne m'a vu, personne ne m'a suspecté…" Tenant compte de ses intentions patriotiques, le tribunal condamna Perugia a un an et quinze jours de prison, peine qu'il n'accomplit pas dans sa totalité. Le 4 janvier 1914, La Joconde retrouvait le Louvre, sous une plus étroite surveillance
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