Tumgik
wonderamazighe · 4 years
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Introduction
De quoi allons-nous parler ici ?
Nord africanité, amazighité, africanité, diaspora, decolonialisme, immigration, histoire et mémoires, art, blanchité
Le but pour moi ici est de réfléchir sur les productions d'idées, qu'elles soient sous forme d’écrits, d'image, de vidéos, d'art en art plastique, en cinéma, ou en musique.
Pourquoi en parler ?
Pour se decoloniser, decoloniser notre langage, decoloniser l'Histoire, nos comportements, nos regards, nos corps, nos pensées et  nos mécanismes
Mais aussi pour trouver des réponses a certaines questions, complexifier nos discours, tenter de réfléchir à des arguments pour affronter les situations hostiles et les gens toxiques.
J'ai commencé a abordé certains sujets d'abord en story Instagram tu peux d'ailleurs me suivre sur @tassa__dit_
Et j'avais la volonté depuis un moment d'approfondir certains sujets qui m'interrogent au quotidien grâce a l'actualité, à mes proches, ou même a ma recherche, si la flemme ne prend pas le pas sur ma motivation.
Le passage obligé du savoir-situé :
Il est nécessaire selon moi avant toute chose de me situer dans ma réflexion et dans l'ensemble de mes préoccupations systémiques.
Qu'est ce que le savoir-situé :
Il s'agit d'un outil méthodologique notamment initié par Donna Haraway qui nécessite de se positionner explicitement dans les rapports sociaux afin de rendre compte de leurs influences sur nos pensées.
La prise de conscience de soi dans le contexte systémique tant sur le plan des privilèges que des oppressions permet de se rendre compte voire d'expliquer certains points de vue, certains rapports, certaines expériences, voire certaines sensibilités.  
J'estime que certains de mes positionnement ont – consciemment ou pas – largement orienté certains de mes choix ; tout d'abord il est nécessaire de rappeler mon positionnement : j'étudie l'histoire de l'art depuis plusieurs années à Paris, je me suis très tôt spécialisée en art contemporain. Mais j'ai grandi cependant en province – ou en région préférions nous aujourd'hui. De plus, au regard de mon identité franco-nord-africaine j'aborderai particulièrement les rapports entre ces deux identités. En effet, il s'agit pour moi aussi de complexifier le récit de l'immigration nord-africain.es, des diasporas et de leurs créations et leurs pensées. Ainsi, insérer nos rapports intimes et personnels et accorder une légitimité à nos expériences et à nos sensibilités permet de décentrer les analyses parfois essentialistes et catégorisantes. Les rapports franco-africains en France est pétri de non-dits, parfois de flous et d’incompréhensions, donc il s'agit aussi de se réapproprier certains récits collectifs qui perdurent. Il me semble alors nécessaire par tous les moyens possible de participer  à  la critique de l'actualisation des rapports coloniaux et à l'analyse des rapports sociaux au regard d’expériences intimes qui nuancent et amènent un regard décolonial sur les corps exilés, les corps racisés, les intérieurs nostalgiques, parfois révoltés ou incompris. Cette petite participation à « la réappropriation des récits collectifs et individuels » (CGFD Mac Val n°36 Les racines poussent aussi dans le béton) permettrait aussi de se désaliéner, faire place dans nos mémoires dans un temps court – lors de l'écriture, lors de sa lecture – ou un temps long à des histoires souvent ignorées voire rejetées et les rendre visibles permettra de donner corps à des groupes sous représentés même à petite échelle.
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