- Ta philosophie prend racine dans les jeux vidĂ©o ? demande Samuel.Â
- Mais elle fonctionne aussi dans la vraie vie. Quel que soit le problĂšme que tu rencontres dans la vie, il a un Ă©quivalent dans les jeux vidĂ©o, et câest un de ces quatre-lĂ : ennemi, obstacle, ennemi ou piĂšge. Chaque personne que tu rencontres dans la vie incarne lâune de ces quatre choses.
0 notes
Comment un mot pouvait-il donner Ă quelquâun lâenvie dâaller dans un endroit quâil ne connaissait pas ? AU cours des semaines oĂč elle dĂ©couvrit tous ces livres avec leur odeur de cuir et leur promesse de plaisirs inconnus, quand elle sâasseyait, les genoux ramenĂ©s sous elle, dans un fauteuil du niveau infĂ©rieur ou Ă une table du haut, la lumiĂšre de nĂ©on se reflĂ©tant sur les pages, elle comprit.
0 notes
Dans sa version la plus négative et destructrice, l'ingénierie sociale procÚde en deux temps : une accroche de la proie, un hameçonnage, dont la condition de succÚs est l'invisibilité du prédateur aux yeux de la proie ; puis la destruction de la proie, c'est à dire sa dissolution dans un processus d'entropie accélérée indirecte, dont la procédure consiste à faire monter en elle les contradictions jusqu'au point de rupture. (...) Organiser la guerre de tous contre tous, gouverner par le chaos. Mais un chaos dirigé.
Gouverner par le chaos, Anonyme
0 notes
Tous Ă©taient vrais : je nâavais pas, Ă lâinstar des hypocrites, un visage authentique et dâautres faux. Jâavais plusieurs visages parce que jâĂ©tais jeune et que je ne savais pas moi-mĂȘme qui jâĂ©tais et qui je voulais ĂȘtre.
0 notes
Jâai vu le vieux colley de Kenyon, et ce chien Ă©tait effrayĂ©. Il est restĂ© lĂ la queue entre les jambes, il nâa pas aboyĂ© ou bougĂ©. Et Ă voir le chien, ça mâa ramenĂ© Ă moi en un certain sens. Jâavais Ă©tĂ© trop ahuri, trop glacĂ©, pour sentir toute la vilenie de la chose. Les souffrances. Lâhorreur. Ils Ă©taient morts. Toute une famille. Des gens amicaux, gentils, des gens que je connaissais, assassinĂ©s. Il fallait le croire, parce que câĂ©tait bien vrai.Â
0 notes
Quelque chose de dangereux se trame dans cette Ăźle et il faut y mettre un terme.
0 notes
Ă ce moment lĂ , je baignais tellement dans les bas-fonds que je ne songeais pas une seconde Ă gagner ma vie honnĂȘtement.
0 notes
Certains parlaient dâun gĂ©ant nĂ© dâun torrent, dâautres dâun esclave arrachĂ© Ă la libertĂ©. Quand on lui demandait, il rĂ©pondait quâil venait de la terre.
0 notes
Sous des cieux faits de filasse et de suie
D'oĂč choit morne et longue la pluie
Voici pourrir au vent tenace et monotone
Les ors d'automne
Emile Verhaeren
0 notes
Câest drĂŽle comme la fatalitĂ© se plaĂźt Ă choisir pour la reprĂ©senter des visages indignes ou mĂ©diocres. Cet Ă©tĂ©-lĂ , elle avait pris celui dâElsa. Un trĂšs beau visage, si lâon veut, attirant plutĂŽt. Elle avait aussi un rire extraordinaire, communicatif et complet, comme seuls en ont les gens un peu bĂȘtes.
0 notes
0 notes
Je mâappelle Brodeck et je nây suis pour rien. Je tiens Ă le dire. Il faut que tout le monde le sache. Moi je nâai rien fait, et lorsque jâai su ce qui venait de se passer, jâaurais aimĂ© ne jamais en parler, ligoter ma mĂ©moire, la tenir bien serrĂ©e dans ses liens de façon Ă ce quâelle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer.
Mais les autres mâont forcĂ© : âToi, tu sais Ă©crire, mâont-ils dit, tu as fait des Ă©tudes.â Jâai rĂ©pondu que câĂ©taient de toutes petites Ă©tudes, des Ă©tudes mĂȘme pas terminĂ©es dâailleurs, et qui ne mâont pas laissĂ© un grand souvenir. Ils nâont rien voulu savoir : âTu sais Ă©crire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses. Ăa suffira. Nous on ne sait pas faire cela. On sâembrouillerait, mais toi, tu diras, et alors ils te croirontâ.
0 notes
Comment trouver enfin un langage pur et limpide, musical, insĂ©cable, plus Ă©levĂ© que la mĂ©lodie, au-delĂ des limites fixĂ©es par la morphologie et la syntaxe, sans distinction entre lâobjet et le sujet, qui dĂ©passe les personnes, se dĂ©barrasse de la logique, en constant dĂ©veloppement, qui nâait recours ni aux images, ni aux mĂ©taphores, ni aux associations dâidĂ©es ou aux symboles ? Un langage qui pourrait entiĂšrement exprimer les souffrances de la vie et la peur de la mort, les peines et les joies, la solitude et le rĂ©confort, la perplexitĂ© et lâattente, lâhĂ©sitation et la rĂ©solution, la faiblesse et le courage, la jalousie et le remords, le calme, lâimpatience et la confiance en soi, la gĂ©nĂ©rositĂ© et la gĂȘne, la bontĂ© et la haine, la pitiĂ© et le dĂ©couragement, lâindiffĂ©rence et la paix, la vilenie et le mĂ©chancetĂ©, la noblesse et la cruautĂ©, la fĂ©rocitĂ© et la bontĂ©, lâenthousiasme et la froideur, lâimpassibilitĂ©, la sincĂ©ritĂ© et lâindĂ©cence, la vanitĂ© et la cupiditĂ©, le dĂ©dain et le respect, lâinfatuation et le doute, la modestie et lâorgueil, lâobstination et lâindignation, lâaffliction et la honte, le doute et lâĂ©tonnement, et la lassitude et la dĂ©crĂ©pitude et le grand Ă©veil, et lâincomprĂ©hension perpĂ©tuelle et lâincomprĂ©hension toujours et encore et le dĂ©part Ă cause de tout cela ?
0 notes
LâĂ©lectricitĂ© nâest pas revenue. Il va encore faire de lâorage, des averses brusques vont se succĂ©der pendant toute la nuit. Le ciel est toujours bas et court, toujours happĂ© par un vent trĂšs fort, vers lâouest. Il est visible dans sa couche parfaite jusquâĂ lâhorizon. Et visibles aussi sont les limites de lâorage qui tente de gagner toujours plus avant les contrĂ©es claires du ciel.
0 notes
Je me lĂšve aux aurores. Je saute au bas de ma couchette. Ăa mâappelle. Le dehors, lâair dâalgues et de coquillages, les corbeaux sur le pont, les aigles dans le mĂąt, le cri des mouettes sur les eaux lisses du port. Je prĂ©pare le cafĂ© pour les deux hommes. Je sors. Je cours sur les docks. Les rues sont dĂ©sertes. Je rencontre le jour nouveau. Je retrouve le monde dâhier. La nuit lâa cachĂ© puis rendu. Je rentre au bateau hors dâhaleine. Jesse et Ian se lĂšvent Ă peine. Les gars qui seront de lâĂ©quipage ne vont pas tarder Ă arriver. Je bois le cafĂ© avec eux. Mais quâils sont lents. Mon pied remue sous la table. Je pourrais pleurer dâimpatience. Attendre est une douleur.Â
0 notes
Câest sans doute alors que notre pĂšre sâest mis Ă Ă©chafauder des plans pour nous tirer dâaffaire, des plans pour dĂ©valiser une banque, en lâoccurence : laquelle, quand, et comment y associer notre mĂšre pour minimiser le risque dâĂȘtre dĂ©couverts et Ă©viter de se retrouver en prison. Mais les choses ont tournĂ© autrement.
0 notes
La ville, câest un paysage. Au bord dâune riviĂšre que vous ne connaissez pas, sous un climat dont vous ignorez les sautes dâhumeur et la forme des nuages. Pourtant câest de la terre, des arbres, câest de lâeau, du ciel et du bĂ©ton, ça devrait se ressembler, les immeubles sont des immeubles, et les rues sont des rues, ça ne devrait pas ĂȘtre si diffĂ©rent mais vous ne reconnaissez rien.
[...] Ăa vous enveloppe comme une toile. Ce nâest pas si Ă©loignĂ©, mais ce nâest pas chez vous.  Les oiseaux ont des cris diffĂ©rents. Les arbres sont plus grands. Vous pouvez tout identifier, mais vous ne reconnaissez rien. Tout est Ă la fois Ă©trange et familier.
0 notes