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LASCO PROJECT (sisi)
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Le Lasco Project du Palais de Tokyo, plongée dans les entrailles de la société contemporaine via le street art.
Le Palais de Tokyo, prestigieux établissement parisien des bords de Seine, dans le cossu XVIème arrondissement, se définit lui-même comme une « friche rebelle » et un « anti-musée ». Plus grand centre d'art contemporain d'Europe, il abrite de multiples espaces à la marge de ses immenses salles d'exposition, qui lui permettent de s'ouvrir toujours plus à la création de son temps. Dans ses entrailles, se cache un dédale de graffitis, poétiquement baptisé « Lasco Project ». Ce parcours atypique est le fruit de la collaboration des graffeurs Lek & Sowat et du Palais de Tokyo. Initié en 2012, le projet débuta avec l'exploration illégale des sous-sols du Palais par Lek & Sowat, qui s'introduisirent dans le chantier de rénovation via des conduits d'aération. Plutôt que de chercher à les empêcher de revenir, la direction du Palais décida de leur proposer de leur adjoindre un commissaire d'exposition – ce sera Hugo Vitriani – et d'encourager le développement d'un espace dédié au street-art. Il faut dire que l'art urbain constitue un mode d'expression incontournable de la création contemporaine, à la fois libéré des contraintes du marché de l'art puisque praticable en totale indépendance, et en même temps de plus en plus côté et reconnu, comme le montrent la popularité des œuvres de Banksy, JR ou encore Shepard Fairey – des favelas de Rio au rues de Bristol, en passant par le Palais de l'Elysée.
Le trio en charge du Lasco Project possède carte blanche sur l'organisation espaces. Ils fonctionnent par cooptation, en invitant les graffeurs qu'ils connaissent ou admirent à venir s'exprimer dans les sous-sols du palais. Leur seule contrainte est de se limiter à la palette de couleurs déjà présentes sur place, héritée des fonctions primaires de l'espace : le bleu des canalisations, le rouge du système de lutte contre les incendies et les variations de blanc, gris et noir du béton qui constitue la structure. Les œuvres ainsi crées in situ s'appuient le plus souvent sur des éléments d'architecture déjà présents, en cohérence avec les pratiques d'urbex – urban exploring – dont se réclament Lek & Sowat. Situées dans des espaces techniques et sur le chemin d'accès au club le Yoyo, elles subissent (presque) les mêmes outrages que si elles étaient situées dans la rue. Tantôt ignorées, tantôt admirées.
En pénétrant dans cet obscur labyrinthe depuis le Palais, on est d'abord accueilli par un monumental escalier, entièrement graffé par Lek & Sowat. D'un rouge profond, à la fois violent et passionnel, l'ensemble est couronné par un billet de 500 euros, agrandi puis explosé en dizaines de petits morceaux suspendus au plafond. Le ton est donné. A l'entrée du Yoyo, on retrouve deux démarches radicalement opposées. D'un côté, le graffeur Azyle – qui refuse de se définir comme artiste – a défoncé le mur en imposant son blaze, obsessionnel et répétitif, sur toute la surface disponible. Face à lui se trouvent les évocations cosmogoniques de Philippe Baudelocque, artiste revendiqué. L'un travaille à la bombe, l'autre à la craie. L'un est poursuivi en justice par la RATP pour avoir tagué ses trains, le second ne travaille que sur commande. Et pourtant, c'est le premier qui a invité le second à rejoindre le Lasco Project, pour remplacer une partie de son œuvre, détériorée lors de travaux sur le club voisin. L'une des nombreuses particularités de ce projet est de se jouer du temps, en proposant de figer des œuvres dont la nature est d'ordinaire éphémère, tout en s'accordant la liberté de les modifier ou de les remplacer sans préavis.
En poursuivant l'exploration, on croise le blaze d'Utah et Ether, couple de graffeurs en cavale à travers le monde après s'être échappé d'une prison australienne. Un peu plus loin, dans un couloir étroit et angoissant, se déploie une longue fresque de l'artiste Cleon Peterson, représentation universelle des cauchemars de l'humanité, dans un déferlement de violence stylisée qui peut évoquer aussi bien les contrastes forts des vases grecs, que des figures ancestrales sud-américaines. Si l'oeuvre de Peterson provoque une réaction immédiate, presque émotionnelle, ce n'est pas le cas de celle de SKKI© qui lui fait face et qui s'inspire des courants plus conceptuels de l'art moderne – tels les cinq néons bleus clamant « Five Blue Neons » de Joseph Kosuth – tout en leur appliquant un traitement sans filtre – proche du SAMO© de Jean-Michel Basquiat et Al Diaz. SKKI© nous invite à recréer le geste artistique dans notre esprit en graffant « Quinze mots écrits par SKKI© avec une bombe de peinture bleue en seulement soixante secondes », soit environ le temps qu'il nous faut pour les lire. La connexion avec l'artiste est immédiate, mais purement intellectuelle.
Il faut prendre encore un autre tournant pour découvrir l'oeuvre de Dran, métaphore sombre et torturée de la malédiction que peut représenter la vocation d'artiste. Graffée d'un seul trait et en improvisation totale, seulement en jouant avec la pression et la distance pour créer des textures et des épaisseurs variées, elle fourmille de références à la littérature (James Joyce, Lewis Carrol), à la pop-culture enfantine (Pinocchio, Franklin la tortue) et à l'imaginaire collectif (le chat noir, le labyrinthe), en s'appuyant tout particulièrement sur les spécificités de son emplacement – ici, une poutrelle qui dépasse, là un écrou métallique – pour enrichir encore son dessin complexe. Enfin, une dernière œuvre retient l'attention : celle de l'artiste portugais Vhils, portrait tracé à l'explosif d'un des SDF qui squattait le sous-sol du palais.
Qu'il porte des revendications sociales ou soit l'expression d'une pulsion égocentrique, qu'il soit le fruit d'une longue préparation ou d'une improvisation in situ, qu'il soit réalisé à la craie ou à la bombe, qu'il soit  sponsorisé par la fondation Rothschild (comme Cleon Peterson) ou entraine des poursuites judiciaires pour son auteur, qu'il demeure ou soit effacé, le street art est multiple et ne peut être enfermé dans une cadre délimité. Le Lasco Project offre au visiteur une occasion unique d'admirer un tel concentré de démarches radicalement différentes, dans un espace libéré du formatage institutionnel ou mercantile d'une exposition traditionnelle ou d'une galerie d'art. Il permet ainsi de mieux apprécier cet art, par nature accessible à tous mais le plus souvent ignoré voire décrié, à la fois immémorial et ultra moderne. Et peut-être que si notre civilisation venait à disparaître, les explorateurs du futur pourraient lire dans les entrailles de ce Palais parisien oublié toute l'énergie et les tensions de notre société occidentale de ce début de XXIème siècle ; capsule-temporelle fragile, précieuse et irrévérencieuse.
Par Mélaine Ricard-Boulieu, agent volant de qualité.
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AAAHAAAHAAAHAHAHAHAAAAI WAS BORN A LOOOOOSEEEEEER
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Cyprien Gaillard, Nightlife 2, présentée en ce moment et jusqu’au 27 août 2018 dans le cadre de l’accrochage “Au Diapason du Monde”, à la Fondation Louis Vuitton.
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UN JOUR, UNE ŒUVRE : Les bas reliefs d'Alfred Janniot au Palais de la Porte Dorée.
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En architecture, comme dans la vie, la première impression est souvent cruciale. Aussi, la façade d'un bâtiment reflète-t-elle la plupart du temps son orientation fonctionnelle mais peut aussi s'avérer être un véritable manifeste de sa portée politique. Cela est particulièrement vrai dans le cas du Palais de la Porte Dorée. Construit à l'orée du Bois de Vincennes dans le cadre de l'exposition coloniale de 1931, il était prévu dès l'origine de le conserver après la fin de l'exposition pour abriter le musée permanent des colonies, vitrine de l'Empire français à Paris. Au milieu des pastiches de mosquées maghrébines et de temples hindous, le Palais se voulait une démonstration de modernité et de supériorité technologique sur les indigènes d'outre-mer. Son programme politique se fait particulièrement explicite sur les fresques qui ornent ses salles d'apparats et sur l'immense bas relief qui couvre toute sa façade principale, sur plus de 1100 m2. Audace artistique et prouesse technique, les centaines de figures de pierre représentent les apports des colonies à la métropole. Les figures peintes dans la salle centrale du Palais, leur répondent en dépeignant les apports de la France à ses colonies. D'un côté les produits lointains, la main d'oeuvre obéissante et les matières premières, de l'autre les arts, les vertus et la civilisation.
A l'extérieur, la façade est scindée en deux : les richesses d'Afrique s'étalent sur la moitié Ouest du bâtiment, et celles d'Asie sur sa partie Est, répondant ainsi à une certaine logique géographique. On y trouve un défilé d'hommes et d'animaux exotiques mêlés aux denrées importées de chaque continent. D'immenses voiliers ainsi que des représentations des grands ports français rappellent le génie maritime et industriel de la métropole. Au dessus de la grande porte du Palais, trône une immense allégorie de la France, entourée des valeurs dont elle se prévaut (la paix et la liberté). A ses pieds s'achève la procession des colonies déposant leurs ressources. Le message, on ne peut plus clair, est servi par une exécution fine par Alfred Janniot, sculpteur incontournable des années Art déco à Paris (ses œuvres ornent notamment le Palais de Tokyo, bâti en 1930). Son style classique et extrêmement stylisé met en avant les caractéristiques raciales des personnages et présentent une vision idéalisée de colonies essentialisées et fantasmées depuis le Paris des années 1930, parfaite application du programme idéologique des commanditaires  L'ensemble n'en demeure pas moins impressionnant et possède une force esthétique à la fois attirante et glaçante lorsque l'on en mesure la portée.
De Rome à Berlin, le triomphe de l'Art déco a souvent servi à exalter les idéologies virilistes et identitaires qui ravageront l'Europe quelques années plus tard. Aujourd'hui affecté au Musée National de l'Histoire de l'Immigration et à l'Aquarium tropical (présent dans ses murs depuis l'origine), le Palais de la Porte Dorée est un excellent témoin de son époque et reflète encore aujourd'hui la relation ambiguë que la France peut entretenir avec ses anciennes colonies, entre fantasmes, admiration, paternalisme et reconnaissance de ses actes. Il permet également d'interroger la relation entre une œuvre, ses qualités artistiques et les messages qu'elle peut porter. Où s'arrête l'art et où commence la propagande ? Un thème sujet à d'innombrable débats, qui est d'ailleurs au cœur des expositions de la saison « Discorde », actuellement en cours au Palais de Tokyo.
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DU HAUT DE SON COMPTOIR, IL NOUS MONTRE LE CHEMIN
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Vis ma vie d’agent : voici Mélaine Ricard-Boulieu, 24 ans, chez Marianne depuis le 23 janvier 2018 – agent volant.
Diplômé du Master Affaires Publiques de Sciences Po et passionné de théâtre et cinéma, j'ai rejoint Marianne au début de l'année afin d'avoir assez de temps pour développer mes activités artistiques, tout en effectuant un travail intéressant, lié au domaine de la culture. Le poste d'agent volant consiste à être formé sur tous les sites clients de Marianne à Paris, afin de pouvoir intervenir en moins d'une heure dans n'importe quelle institution en cas d'absence ou de besoin de renfort exceptionnel. Ce qui signifie que l'agence peut nous appeler pour une affectation d'urgence, à partir de 7h du matin à la Maison de la Radio et jusqu'à 19h au Palais de Tokyo (pour travailler jusqu'à minuit). S'il est parfois compliqué d'organiser sa vie sociale avec de telles contraintes, le job offre une grande polyvalence et permet de rencontrer toutes les équipes, ce qui est un plaisir non négligeable. Il permet également d'apprécier les différentes ambiances et de garder un regard frais sur les sites. En effet, difficile d'imaginer des univers plus éloignés que la Fondation Louis Vuitton avec ses codes inspirés du secteur du luxe, le Palais de Tokyo et son amour des tatouages, le Musée Yves Saint Laurent et son public de vieilles dames élégantes ou encore le Palais de la Porte Dorée et ses hordes d'enfants en route pour l'Aquarium Tropical (longue vie à l'alligator albinos). Si l'on a vite des préférences (dans mon cas, la prestigieuse Maison de la Radio et la bouillonnante Fondation Louis Vuitton), chaque site possède des qualités qui lui sont propres, qu'il s'agisse de l'atmosphère feutrée du Musée Saint Laurent ou de la lumière qui envahit le hall du Jeu de Paume et nous permet d'admirer le passage des saisons sur les arbres des Tuileries. J'ai également parfois l'occasion de faire de la médiation au Palais de Tokyo, dans ses sous-sols avec le Lasco Project, dans ses salles d'expositions temporaires ou bien sous ses toits dans le Toguna. C'est aussi un autre avantage à travailler sur tous les sites : on s'imprègne de l'histoire du lieu et on peut découvrir des œuvres vers lesquelles on ne se serait pas tourné naturellement. Il y a toujours quelque chose de neuf à apprendre (notamment grâce à la rotation de expositions) et c'est extrêmement stimulant !
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Voyage chez Monsieur Saint Laurent.
La neige et le vent engourdissent un Paris lassé par cet hiver infini. Les quelques rayons de soleils qui parviennent à percer le plafond de nuage recouvrant la capitale viennent faire miroiter la flamme glacée du Pont de l'Alma. Les passants remontent l'avenue Marceau, le col relevé, l'écharpe resserrée. Arrivé devant l'hôtel particulier qui fut, de 1974 à 2002, le réceptacle du génie créatif de Monsieur Yves Saint Laurent, le visiteur ne pense pas à s'attarder sur l'architecture raffinée du lieu, ses larges fenêtres, ses garde-corps en fer forgé et son mascaron rieur. Pressé d'échapper au froid polaire de ce matin de février, il passe en vitesse les portes de verre qui tiennent à distance le tumulte de la ville et s'engouffre dans la bâtisse.
Le bel escalier qui déroule ses marches jusqu'au seuil le force à lever les yeux pour embrasser d'un seul regard tout le raffinement de cette entrée de théâtre. Des dorures courent sur les murs, autour de vastes miroirs qui, posés face à face, semblent refléter l'infini. Un lustre étincelant surplombe l'ensemble, astre luxueux de cette jungle des élégances, dont les discrètes palmes frémissent encore des secrets qu'elles renferment. Une mélodie familière s'élève alors, d'abord incertaine, puis de plus en plus vigoureuse à mesure que l'on gravit les marches couvertes d'une épaisse moquette verte. On le reconnaît tout à coup : il s'agit du Boléro de Ravel, celui-là même qui rythmait le défilé-événement orchestré par Yves Saint Laurent au Stade de France, lors de la finale de la coupe du monde en 1998. Déjà, on veut se précipiter dans le petit salon qui servait jadis à accueillir les clientes les plus fortunées du couturier, afin de redécouvrir les incomparables modèles présentés ce jour-là à la planète entière, comme autant de symboles du rayonnement, du goût et du savoir-faire français. Une fois son billet en main, on peut pénétrer dans cette salle à l'élégance intemporelle où l'on imagine sans peine Monsieur Saint Laurent s'affairer aux dernières retouches d'une élégante robe de soirée sur une princesse du Vieux Continent ou sur une vedette du Nouveau Monde.
Un quadruple portrait de l'ancien maitre des lieux – dépeint aussi tourmenté que haut en couleurs par Andy Warhol – veille sur l'entrée des salles d'exposition. Plongées dans une semi-pénombre propice à l'émerveillement ainsi qu'à leur bonne conservation, les tenues les plus iconiques de la carrière de Saint Laurent nous rappellent à quel point il fut novateur et audacieux. Avec ses smokings noirs, il offrit à la femme une nouvelle tenue de prestige, radicalement moderne et d'un chic indépassable. Au cours des quarante années qui suivirent, il n'eut de cesse de parer ses muses de pièces d'habillement traditionnellement réservées aux hommes. Il sut également jouer avec les couleurs, les matières et les influences, comme le laissent apercevoir les tenues présentées, évocations poétiques ici d'un miroir baroque, là d'une tonnelle fleurie. Saint Laurent dédia également des collections entières à de splendides voyages imaginaires, conçus comme autant d'hommages aux femmes, qu'elles soient arabes, africaines, russes, espagnoles ou asiatiques. En parvenant à l'étage du musée, le visiteur est transporté au cœur de la plus élégante des soirées mondaines. Les robes longues, inspirées du Moyen-Âge ou du siècle des Lumières, répondent à celles qui semblent héritées des années folles ou de la période de l'Occupation. Yves Saint Laurent se joue du temps et des mœurs, prenant sans cesse le risque d'être scandaleux, génial ou démodé. Certaines pièces sont d'une sobriété déconcertante d'évidence, quand d'autres représentent autant d'époustouflants tours de force créatifs.
C'est en pénétrant dans le saint des saints du musée que l'émotion jaillit tout à coup. Le studio d'Yves Saint Laurent est conservé intact, avec ses croquis aux repères soigneusement épinglés, comme si le couturier s'était simplement absenté le temps d'une rêverie. En redescendant vers la réalité, le visiteur croise le souvenir de Pierre Bergé et de sa relation passionnelle et fertile avec Yves Saint Laurent, puis est amené à admirer le travail des petites mains qui ont, elles aussi, fait la grandeur de la maison. Un mythe ne se construit jamais seul.
Le parcours se termine par une rencontre au sommet entre Saint Laurent et les grands maitres de la peinture moderne, auxquels il a rendu hommage lors de plusieurs collections. Picasso, Braque, Van Gogh, et, bien sur, Mondrian, sont représentés dans cette pinacothèque idéale, reflet de l'amour du couturier pour la peinture. Il faut alors se résoudre à quitter cette parenthèse feutrée en compagnie des « fantômes esthétiques », qui ont tant inspiré Yves Saint Laurent, pour s'en retourner retrouver la foule des corps bien vivants qui peuplent les rues de la capitale et qui, sans le savoir, ont sans doute tous un jour ou l'autre porté un vêtement inspiré par l'oeuvre du maître du 5, Avenue Marceau. Il fait toujours aussi froid sur Paris, mais le soleil fait désormais étinceler la neige qui pare les toits d'ardoise, comme autant de clins d'oeil rieurs aux tenues chatoyantes du maitre.
Visite au Musée Yves Saint-Laurent, par Mélaine Ricard-Boulieu.
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Eugène Delacroix, L’agent d’accueil guidant les visiteurs vers les vestiaires, 1830
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Parc Zoologique, Jour d’hiver.
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Bienvenue au Musée YSL, que puis-je faire pour vous ?
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TOGUNANANANANANANANANANA BATMAN
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Le Palais de Tokyo s'est doté en janvier 2018 d'un espace de type auditorium qui lui manquait jusque là. Dans le cadre du partenariat entre le Palais et la fondation Bettencourt-Schueller (fondation dont l'objectif et de mettre en lumière le travail d'artisanat d'art en France) et après deux expositions en 2015 et 2016 dédiées à ces savoirs-faire, les anciens locaux des équipes des architectes du Grand Paris situés dans les espaces supérieurs du bâtiment ont été investis par les créateurs. Artisans d'art et artistes contemporains ont été invités à investir ces espaces, par binômes, afin de créer un lieu d'échange et de transmission. Il résulte de cette collaboration un espace hétérogène dévolu au dialogue, constitué de différents gradins, de différentes échelles. La curiosité est éveillée à chaque coin de la pièce par les diverses architectures, hauteurs, textures, matériaux, lumières, et chaque installation promet d'être la base d'une discussion profonde et intellectuelle (« ces formes dans la grotte ? Elles évoquent le scarabée dont la carapace est toute noire car il mange du caca »).
Cet espace, seule « collection permanente » du Palais, est accessible tous les samedis à 18h30 sur visite, lors desquelles vous serez emmenés par les brillants médiateurs du Palais.
FUN FACT : le Toguna, nom choisi par le directeur du Palais Jean de Loisy, est le nom de la version « village dogon » de l'agora antique. Il s'agit d'un petit édifice, en bois, argile et mil, très bas de plafond afin d'obliger les hommes à rester assis même en cas de conflit. Les sages s'y réunissent afin de régler les questions de société, les problèmes du village, et de transmettre les connaissances aux plus jeunes.
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Un équipier innocent. 
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Horoscope - Avril 2017
Fondation Louis Vuitton
L'influence de la Lune amènera les paons à attaquer les visiteurs. Il sera préférable de fermer l'entrée jardins, rediriger les flux côté bois et munir les visiteurs de parapluies afin qu'ils puissent se défendre.
Musée Yves Saint Laurent
Mars et Venus se foutent de vous. Vous ne savez plus distinguer les marque-pages Jumpsuit des Robes de Soir et des Sahariennes et préférez partir pleurer en réserve. Prévoyez suffisamment d'affiches à rouler.
Jardin des Plantes
L'exposition Météorites vous monte à la tête. Vous dépassez les jauges de réservation et acceptez trop d'adultes accompagnateurs. Vous risquez un blâme, procurez-vous une pierre de Lune ou allez vous coucher.
Maison de la Radio
Saturne s'alignera avec la porte B dans le courant du mois, vous devrez gérer les publics des concerts, les visites et les-gens-qui-ont-oublié-leur-badge sans l'aide d'aucune hôtesse Radio France. Appelez un volant en renfort ou abandonnez.
Jeu de Paume
Une faible énergie sommeille en vous, et vous ne vous êtes pas encore remis de l'équinoxe de printemps. Dormez un peu, mangez un bento et soyez vigilants lorsque vous proposerez le tarif senior à des gens qui font plus que leur âge.
Palais de Tokyo
Les installations d'Anita Molinero vous protègent des mauvaises ondes de Jupiter. Profitez du temps libre après les pics de réservation et prenez-vous un jus du jardin au Ready-Made tant qu'il en reste. La fin du mois sera néanmoins moins heureuse, avec de nombreux visiteurs qui viendront se plaindre de la vacuité de l'art contemporain.
Palais de la Porte Dorée
Les astres sont contre vous ! Armez-vous de patience, aucun poste ne sera épargné par la conjoncture du mois qui prévoit des dizaines de groupes scolaires particulièrement excités par la faible distance du Soleil que vous n'apercevrez de toute manière qu'en le recevant en plein dans la gueule quand vous vendrez vos billets.
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Jour de neige à Radio France #URSS #BerlinEst Photo : Alexandre Cernec
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BOUCHE-MOI CE TROU ! (c'est le titre de l'oeuvre.)
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Anita Molinero, matériaux divers (polystyrène, fourrure, acier), installation in-situ au Palais de Tokyo, 2018
Anita Molinero est plasticienne, elle vit et produit à Paris. Née en 1953, elle a développé son univers en mêlant science-fiction, cinéma, courants post-modernistes et post-apocalyptiques. Très influencée par la saga Mad Max, elle parle pour qualifier son travail de « forme-fiction », et a produit cette installation spécialement pour la saison Discorde du Palais de Tokyo. Deux entités la composent : les énormes suspensions d'une part, réalisés à partir de matériaux de récupération et de fourrure travaillés au lance-flamme, semblent comme des morceaux de météorites près à rentrer en collision avec l'architecture du Palais. L'oeuvre « Tina », située sur le promontoire, est quant à elle un hommage au rôle de Tina Turner dans Mad Max justement, et positionnée par l'artiste pour veiller sur le reste de l'installation.
FUN FACT : le titre de l'oeuvre provient de la première impression de l'artiste quand elle a découvert l'endroit qui lui était dévolu pour son installation : un gros trou qui ne demandait qu'à être bouché ! #subversif #coquin
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Pourquoi le palais de TOKYO ? ALORS ?
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Ne cherchez pas de mochis ou d'onigiris en venant au Palais de Tokyo, on vous rira au nez en vous orientant gentiment vers la rue Sainte-Anne. Sans grand rapport avec le Japon, le Palais doit simplement son nom à l'histoire de son emplacement. Inauguré en 1937 à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris en même temps que le Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, le bâtiment monumental qui a depuis accueilli le musée national d'art moderne (dont les collections ont été transférées en 1977 au Centre Pompidou), la cinémathèque française et la FEMIS, le centre d'art que nous connaissons aujourd'hui se situait alors... avenue de Tokio (...oui, Tokio, graphie en usage à l'époque). Ce quai a ensuite été rebaptisé à la sortie de la guerre en 1945 (le Japon étant allié de l'Allemagne nazie), avenue de New York, du nom de la plus grande ville du pays allié.
FUN FACT : en 1997 la ville de Paris a finalement donné au parvis du musée le nom de... Place de Tokyo. La boucle est bouclée.
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Les toilettes juste après le deuxième comptoir au premier étage, bisous.
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