Tumgik
marie-bradshaw · 6 days
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Demain tout commence
Chers lecteurs,
Aujourd'hui j'aimerais vous parler d'un film qui m' a touché comme on ne le fait que trop rarement de nos jours avec le 7eme art.
"Demain tout commence" avec le génialissime Omar Sy.
J'adore cet acteur qui a une puissance incroyable, et c'est ce qui a arrêté mon choix sur ce film lors de l'incontournable "On regarde quoi?" netflixien que nous connaissons tous, donnant généralement lieu à un scroll interminable de nos écrans en quête du "bon choix".
Je ne m'attendais pas à finir en larmes à bousiller mon maquillage.
Pas les petites larmes de "ah oui c'est touchant" que les coeurs sensibles finissent toujours par lâcher devant un beau passage.
Non.
20 bonnes minutes de pleurs véritables.
Profonds.
A l'heure où je vous parle, mes joues sont encore humides, et j'ai décidé d'abandonner l'idée de me remaquiller.
Alors peut-être que cette histoire me touche moi plus qu'elle ne devrait.
Mais elle n'en reste pas moi prenante, saisissante, et le jeu d'acteur d'Omar Sy, bluffant comme à son habitude.
Je ne saurais que trop vous le recommander et ne vous spoilerai donc pas le coeur de l'histoire.
Simplement l'idée principale, qui est l'amour d'un père qui ne pensait jamais grandir lui-même pour une fille qu'il ne savait pas qu'il avait.
Un amour indescriptible tellement il est fort.
Du genre qui vous fait évoluer vers la meilleure version de vous-même naturellement, pour le bien de ce petit être innocent qui ne dépend à présent plus que de vous.
Avec le recul de ce moment émotion, je m'interroge sur pourquoi ça a résonné en moi à ce point...
Passé, présent, futur.
Tout en connaissant parfaitement la réponse en ce qui concerne le passé.
Moi je n'ai jamais connu ça.
Cet amour inconditionnel.
D'aucun de mes deux parents.
Ni hier ni aujourd'hui.
A la fin du film, Samuel, le personnage principal, conclut par :
"Je ne suis pas un héros, j'ai juste fait du mieux que j'ai pu et au final c'est ça d'être parent".
Je sais que les miens, et surtout mon père, sont également dans ce cas là.
Rien n'était volontaire de leur part.
Et c'est ce qui fait que je n'éprouve aucune rancoeur.
Ni l'indifférence, ni le mépris, ni toutes ces cicatrices que je porte en moi et sur ma peau.
Ils ne sont pour rien non plus dans cet enfer que j'ai du traversé presque seule, et dont je suis revenue transformée à jamais.
Mais ils n'étaient pas là.
Aucun d'eux deux n'était à mon chevet quand j'ai du passé la semaine à l'hôpital après mon agression, terrorisée.
J'aimerais vous dire qu'ils avaient une raison valable.
Qu'ils étaient entrain de sauver le Monde ou coincés à l'autre bout du globe.
La vérité c'est que mon père se trouvait à moins de 2 km, et ma mère à 2 heures de train.
Un trauma crânien, la lèvre ouverte en deux, le bras fracturé par le choc de l'accident de ma voiture qui avait fait un tout droit sur un arbre à 70km/heure après que j'ai perdu connaissance au volant de m'être échappée de cet homme qui avait voulu abuser de moi, et mis du GHB dans mon verre.
Non, ils n'étaient pas là et ils ne souhaitaient pas l'être.
Pire que cela, les mots de ma mère resteront à jamais gravés dans ma tête : "Mais qu'est-ce que tu portais aussi pour avoir provoqué ça?".
Il m'a fallu un paquet de sessions avec une psychologue qui m'a clairement sauvé la vie après coup, pour réaliser que depuis le départ le problème ne venait pas de moi.
Que ce n'était pas moi qui avait un défaut de fabrication et qui ne méritait pas leur attention, leur amour, qu'ils me refusaient avec acharnement.
Je ne la remercierai jamais assez de m'avoir ouvert les yeux et permis de dire : "STOP" à leurs comportements abusifs.
Alors nous n'étions pas battus, nous ne manquions de rien avec mon frère, si ce n'est de l'essentiel: la compréhension que peu importe nos actions notre valeur ne serait jamais remise en cause par eux.
Ceci pour le passé.
En ce qui concerne le présent, je vais bientôt avoir 35 ans.
Ma vie est en chantier à tous les niveaux, je me demande tous les jours si le projet pro que j'ai entrepris n'était pas trop ambitieux, trop challengeant, les leçons de vie n'arrêtent pas de pleuvoir du ciel, et la dernière en date c'est mon genou blessé qui m'immobilise.
Privée de défouloir, c'est à dire de sport, forcée de regarder la réalité des choses comme elle est, ces choses qui se rajoutent pour mon projet parce que je veux peut-être "trop bien faire", le temps qui passe, et ça m'angoisse.
Voguant de Charybde en Scylla entre la douleur fracassante de mon genou, comme des coups de marteau directement assenées à mon os sans même bouger, les anti-douleurs qui me rendent à moitié dyslexique, et cette peur de ne pas être à la hauteur, je me sens asphyxiée.
En réponse de quoi je me suis naturellement tournée vers une activité plus manuelle cette semaine et me suis remise à coudre.
Une vie sentimentale remplie de navires dérivant vers l'inconnu dans une mer agitée.
En quête de la bonne destination, de la bonne personne.
Les différents capitaines à leur bord présent tous des qualités indéniables, mais je doute qu'aucun d'entre eux ne me soit destiné.
Je pense que je n'étais qu'une île de passage qui leur a permis de s'orienter sur la bonne route.
Toutefois certains m'ont touchée plus que d'autres.
Nico, par la sensibilité qui se cache derrière une carrure imposante, l'intellect qu'on ne devinerait pas de prime abord derrière son mètre quatre vingt dix de muscles, son talent pour l'écriture, mais surtout sa profondeur.
Attentionné, bienveillant, je lui parle de tout avec une facilité surprenante et surtout en restant moi-même à chaque instant.
Il m'a montré de bien des manières, mais notamment en venant me faire la surprise d'assister au cabaret qu'organisait mon studio de danse aérienne, qu'il ne s'intéressait pas à moi pour les mauvaises raisons.
Au fond je n'ai pas grand chose à lui reprocher hormis le fait de toujours être marié après trois ans de séparation, et de penser que toutes les femmes sont vouées à lui faire ce que lui a fait la sienne, c'est à dire profiter de ses temps d'absence en mer (il est scaphandrier) pour goûter à tout le voisinage.
Je n'étais pas là et je ne suis personne pour juger, mais je disais à l'un de mes meilleurs amis pas plus tard que ce matin au téléphone qu'avec un homme pareil à vos côtés, je ne voyais pas quels types de problèmes tu pouvais avoir.
Ce matin au réveil on s'envoyait encore des réels de plongée avec des requins (notre passion commune) et trois minutes plus tard il m'appelait en Visio pour me montrer sa plateforme pétrolière et me demander comment allait ma jambe.
J'aime cette spontanéité.
Juste avant il me partageait une vidéo d'un couple qui faisait des figures de gymnastique/portés acrobatiques ensemble et c'est totalement le genre de choses que je me verrais faire avec lui juste pour le fun.
Quant à "nous", nous ne sommes que des amis épistolaires qui se partagent leurs aventures et qui se sont datés brièvement.
Et puis il y'a Laurent.
Rencontré très récemment, il m'a fait l'effet d'une tornade de force 4.
Père également, tout aussi traumatisé par son ex mais d'une manière différente, lui ne vit qu'à quelques pâtés de maison de chez moi.
Je ne m'explique toujours pas ce qu'il s'est passé, ni le pourquoi du comment.
Ca a duré à peu près 30 secondes, mais dans ses bras je me sentais chez moi.
On ne s'est pas quittés pendant 24h, à vivre quasi nus, parler, cuisiner, rire, en oubliant le reste du Monde.
Un bref instant j'avais visualisé à quoi pourrait ressembler la vie avec lui et son enfant, adorable par ailleurs.
Lui c'est le genre d'homme vers qui je ne vais jamais.
Réservé au premier abord, d'une apparence "bon chic bon genre" en décalage complet de mon univers de badass rock'n'roll.
Toutefois il ne faut pas présumer d'un livre à sa couverture, et il est tout aussi aventurier que je ne le suis, voire plus.
Extrêmement viril, sûr de lui, une force tranquille et un regard qui m'hypnotise à chaque fois.
Ce que j'aime le plus chez lui, avec le recul, c'est sa dévotion à sa famille, à sa fille.
Pour le reste je pense que son océan est sûrement trop éloigné de mon île, et surtout, qu'il ne sait plus dans quelle direction naviguer.
Tous deux ont dans le font exactement le même problème: faire suffisamment confiance à quelqu'un, et en l'occurrence moi, pour baisser leur garde et se montrer vulnérables sans faire un bond en arrière tout de suite après.
Est-ce que l'un d'eux m'est destiné? Ou aucun des deux?
Je n'en ai aucune idée.
Peut-être qu'ils devaient juste me faire réaliser qu'après une carrière épanouissante, une entreprise à mission en plein boom, ce que je désire le plus c'est de fonder une famille.
Donner à un enfant, qu'il soit de mon sang ou pas, cet amour inconditionnel qui m'a tant manqué.
Comprendre que je serai une super maman, rock'n'roll et un peu dingue, mais que je ferai toujours en sorte que mon enfant se sente en sécurité avec moi, qu'il puisse me parler de tout, sentir mon soutien, réaliser son potentiel et ses rêves propres.
Construire une famille authentique avec un homme qui deviendra mon mari, qui me traitera toujours comme son égal, avec respect et considération.
Dans ma tête, quand je l'imagine, il est par là quelque part à me chercher.
Il ne me prendra jamais pour acquise et remerciera le ciel tous les jours de m'avoir mise sur sa route.
Ambitieux, brillant, talentueux, attentionné, un vrai gentleman qui ne conçoit pas qu'on puisse faire du mal à des femmes ou des enfants.
Le genre aux valeurs old school, qui cherche à vous protéger, jamais à vous contrôler ou vous posséder.
Oui, quand je ferme les yeux et que je pense à lui, je comprends que chaque chose doit arriver en son temps, mais que quand il me prendra dans ses bras je ne douterai plus.
Toute cette peine, toutes ces épreuves, s'envoleront pour ne plus laisser place qu'à une immense quiétude, apaisante.
"Tu es chez toi, et je ne compte aller nul part" me dirait-il à l'oreille, avant de me serrer plus fort contre lui.
Un partner in crime qui me challengera au quotidien à devenir la meilleure version de moi-même, qui m'inspirera, qui me soutiendra, et qui aimera chaque partie de moi, l'ombre comme la lumière.
Qui valorisera tout ce que je lui donnerai, parce qu'il sait qu'il n'y a pas de limites à ce que je peux donner de moi-même quand j'aime vraiment quelqu'un.
Dans mes rêves, je ne peux pas me détacher de lui.
Son contact suffit à tout me faire oublier, il me regarde comme si j'étais la 8ème merveille du monde et me donne la confiance de briller un peu plus fort.
Mon égal en toute chose, on se partagerait le lead sans jamais se sentir en compétition l'un avec l'autre.
Une équipe.
Elegant, raffiné, il n'hésiterait pas à m'entraîner dans un parking pour se rapprocher de moi d'un peu plus près, ou me prendre par la main pour partir à l'aventure sur un coup de tête.
Mais surtout, quand je le visualise, lui, la vie qu'on pourrait avoir, je ne vois pas le poids de l'habitude, chaque journée est un nouveau cadeau que nous chérissons tous deux.
Il sait qui je suis, il voit ma valeur mieux que personne, et il a réponse à tout.
Le genre qui prévient ton assistante qu'il a prévu de t'emmener en weekend surprise sur la côte italienne, qui t'a déjà préparé une valise et qui va te dire "que oui tu as le droit de te détendre un peu aussi, lâches cet ordi" quand tu lui diras que tu ne peux pas partir.
J'aime à tout contrôler, ça me rassure, mais je saurai céder avec lui.
Ce qui nous emmène donc au futur.
Une bien belle perspective, de faire partie d'une équipe qui respecte notre individualité mais pour laquelle vous sacrifiiez tout, jusqu'à votre propre vie.
La dévotion même.
Pas de négligence ici, pas de mépris ou d'indifférence.
Un jour qui sait, j'aurai l'occasion de réparer ce qui a été brisé pour donner tout ce qu'on m'a volé.
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marie-bradshaw · 11 days
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Et la place de l'homme aujourd'hui
Vendredi soir j'organisais un dîner intimiste chez moi avec quelques amis et une personne que j'avais mal jugé.
Tous de sexe masculin.
Passé le traditionnel "Alors Marie, on en est où côté coeur?"
Suivi d'un souffle exaspéré de ma part "Nulpart! Et je fais une pause, les mecs traumatisés par leur ex je commence à saturer un peu là"
Le ton de la conversation est léger, nos verres remplis de vin, et la discussion s'en va bon train sur nos aventures respectives.
"Moi franchement, j'ai du mal à me positionner et savoir où est notre place pour nous les hommes aujourd'hui auprès de vous" me confesse l'un de mes amis
Je comprends que leur place ait évolué en même temps que les codes de notre société, lentement mais sûrement...
Du ressenti général, au fil de nos échanges, le féminisme ambiant, les "Me Too" et l'ouverture de la déclaration des genres ont l'air d'avoir laissé les hommes hétérosexuels complètement dubitatifs quant au rôle et aux actions qu'ils peuvent ou non prendre auprès de nous.
De mon point de vue, je trouve que cette interrogation est positive.
Elle montre un certain changement de considération et de respect de nos frontières féminines et de la façon dont elles doivent être appréhendées pour inclure notre dimension complexe d'être humain, de femme, de mère mais aussi de membres carriéristes à part entière de notre société moderne.
Un ensemble de rôles qu'il ne tient qu'à nous de prendre ou pas et plus à une cohorte d'hommes en guinguette.
Pour être clairs, je trouve en ce qui me concerne que nous sommes encore bien loins d'une belle égalité tant convoitée entre nos amis masculins et nous-mêmes.
Ne serait-ce qu'en nous intéressant d'un peu plus près à la différence de salaire de 20% en moyenne pour un poste / compétences égal, ou au manque d'intérêt pour la recherche médicale/ le gouvernement d'affections purement féminines comme l'endométriose.
Ne nous mentons pas, sans partir dans le cliché, nous aurions déjà trouvé une solution à ces messieurs si le problème avait touché leurs attributs virils plutôt que les nôtres.
Bref - tout ça pour dire que NON, nous n'y sommes pas encore.
Cependant je conçois tout à fait qu'un homme qui veuille faire les choses correctement avec une femme de nos jours, doute de son champs des possibles en matière d'initiative, qu'il s'agisse de payer le restaurant ou d'initier le premier baiser.
A ce niveau là nous sommes toutes différentes et j'ai envie de dire qu'il faut savoir repérer les signes et les valeurs de la personne en face.
Personnellement je ne fréquente que des gentlemen, éduqués à "l'ancienne" par des mères intransigeantes qui leur ont inculqué qu'une femme ça se respecte avec une sorte de vénération.
Le genre qui te demande si tu aurais quelques heures à lui accorder autour d'un bon dîner, qui passe te chercher ou qui t'attend devant la porte même si tu as plus de 30min de retard...
Ceux qui se placent entre toi et la foule instinctivement pour que tu ne te fasses pas bousculer en soirée, qui te proposent leur veste si tu as froid, qui t'écrivent à peine après t'avoir quitté pour te remercier de ce moment que tu leur as accordés, ceux qui te montrent qu'ils te considèrent en écoutant et en s'impliquant sur ce que tu peux leur partager.
Ils ne sont pas parfaits, personne ne l'est, mais ils valorisent ton temps et ton attention, et les miens (tout comme ceux de n'importe quelle personne ayant pris conscience de sa valeur) sont tout bonnement trop précieux pour être distribués à la volée à des personnes qui ne se conduisent pas avec ce niveau de respect, considération et droiture.
Quant à: "Oui mais qui paye au restaurant/au bar?" j'ai envie de vous dire qu'un principe d'égalité présage toujours de bons augures, mais que la galanterie inciterait un homme qui invite une femme à un rendez-vous de l'inviter en premier pour lui montrer par ce geste qu'il a les épaules pour prendre soin d'elle même si elle est parfaitement capable de le faire seule.
Je paye toujours la deuxième tournée, le deuxième repas, pour montrer à mon tours que la relation n'est pas intéressée, que j'apprécie le geste mais que nous sommes égaux.
Tout comme je veille toujours à mon apparence, (mais encore une fois ceci ne concerne que moi) quand on m'invite à l'extérieur.
Je prends beaucoup de fierté à ce que tous les regards soient fixés sur mon prétendant et moi-même, à voir ses yeux briller d'admiration quand il me voit arriver, et de reconnaissance quand il voit ceux des autres rivés vers nous, d'avoir la chance d'être celui à qui j'ai dit oui.
De manière générale, j'aime également prendre mon temps physiquement parlant, et n'accorder que peu de rapprochements avant le troisième date (ma dernière expérience et exception ne fait que me confirmer que c'est le bon chemin pour moi), juste le temps qu'il faut pour instaurer un début de confiance et d'intimité qui ne soient pas basés que sur le physique - quand bien même je n'aurais aucune attente de relation à long terme par la suite.
C'est plus une question d'intimité et de qui je choisis de faire rentrer dans la mienne.
Pour revenir à nos moutons, vous l'aurez compris, ici il ne s'agit que de mon mode de fonctionnement personnel et chaque femme est différente.
Tout comme il n'y a pas que des hommes honnêtes et sincères, la même vérité arpente la légion de femmes célibataire actuelle.
Savoir juger l'autre et ne pas trop lui donner sans avoir vu de réel investissement mutuel réside de l'art martial que seuls les sages parviennent à maîtriser.
La prise d'initiative doit se faire en fonction des signaux, regards, gestes, atmosphère, et globalement de mon côté j'ai pris le parti de toujours initier le premier rapprochement quand je l'ai décidé, dans le sens où j'aime "chasser" et j'aime également le respect et la peur qui vont derrière un homme hésitant.
Cependant une fois ou deux, après des heures de discussion et une bonne bouteille de vin, voir mon date se lancer et partir à l'assaut de mes lèvres avec énormément de déférence sans plus pouvoir se retenir, je dois bien avouer que je trouve ça exquis.
Voilà pour les notions de considération de base, qui ne font pas tout bien évidemment, et ne garantissent aucunement de l'authenticité et de la sincérité d'un homme qui vous courtise avec envie.
Ils sont toutefois de bons indicateurs de comment vous pouvez vous attendre à être traitée par la suite.
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marie-bradshaw · 15 days
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Commitment issues
This morning one of my friends, unaware of the situation told me: "Marie, aren't you done looking for Vikings only, manly but deceptive?"
I said: "I am not though. I don't even really care what kind he shall be as long as we're vibing on the same frequency, as we feel like we "belong" together instinctively".
She then remained silent.
This man, did not fit in any description I could think of.
He was one of his own.
And he just felt right.
His skin on mine, his fingers playing with my hair.
He made me feel lost and found again and again.
Like a f****ng tornado.
God how much I wish it just this time had been as simple as it gets.
Boy likes a girl, girl does too, they click and just decide to get on with each other without any regard for the rest of the world.
Moving forward, not looking backwards.
That would have been nice.
Instead I am here writing my heart away cause I am terrified he's just been wishing to fill in a blank with a highly educated gal, not too bad looking and not too far so this was more of a convenient distraction from this own issues on letting go of the past and the ones that did him wrong in it.
As it proved to be.
Living in the past, dancing with ghosts as if they could fulfill him still.
But they could not.
Which made him deeply nostalgic and unrealistically hoping he could have it all: them and the promise of a mesmerizing future with another soul.
Everyone turning around in a joyful farandole as if in an enchanted forest.
Life doesn't happen that way and we are in the real world, not in any festival transe where everyone shares and loves everyone, high on drugs.
At least this is not how I am visualizing my love to be.
Shared, compromised, between me and an unfaithful ghost he was clung on.
So here I was.
Knowing from the start I shouldn't have gone there, seen clearly the red flags, and chose to follow my gut more than my head because "it just felt right".
Till it didn't.
Hung up on his lips yesterday night as he told me he didn't get a chance to further disclosure his thoughts on him realizing he was not emotionally ready to cut the ties, and us splitting ways because I "deserved better".
At this precise moment, I should have told him:
"Let me decide what I deserve. Being this person is entirely up to you"
Instead I went with:
"Please indulge me" deeply hoping he would tell me how much he felt the same.
How much it burnt him the same from within.
As the words came out of his mouth, I was in shock.
His scare was much more physical than emotional, afraid in a moment of pure passion and connection our bare skins would have vehicle some infection that would endanger him.
" I must be responsible. I am a father now"
I couldn't believe my ears as I reinsured him twice before already on my sanity, recent tests on proof, and he was the one having been in an unprotected relationship you can never be too sure of since his.
If anyone was at risk here, it was me, not him.
Nevertheless I was the one being judged, spit on, and nearly called an easy one.
Nice one.
I remembered the moment afterwards, so touched I wanted to show him my good faith by deleting the dating apps siting on my phone.
"I'm committed" I gasped in a whisper
"Are you though? This doesn't prove a thing" he said, doubtful
Looking back at it, I didn't realize I should have been the one asking him that rather than trying to prove him my value.
He clearly didn't get a sense of it - or so it appears.
So could anyone explain to me why am I the one being sad about it all?
In a world ruled by Demand and Offer, one could say I am on the right side of the balance.
Which doesn't mean I can switch feelings like gloves.
I am made of the same noble material as those who used to fight for this feeling, be constant in their dedication, loyal, and go deep or go home when the stars align inside of them.
Not just the lust - this comes and goes.
The values, the chemistry, the time flying by just looking in each other's eyes.
Maybe I am just a hopeless romantic - maybe I am naïve - however, I'd rather remain true to myself than stripped away to please anyone else.
Sun will be shining, rain will pour, and with the wind a heartache shall become a memory for those who do not fight or were way too lonely on the battlefield.
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marie-bradshaw · 19 days
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So what?
Ce soir, je suis sortie de ma zone de confort.
Tellement loin que je ne la voyais plus que de loin.
Vraiment loin.
Un horizon flou qui s'éloignait à mesure que je faisais un pas en avant vers l'inconnu.
Vers lui.
Rencontré il y'a tout juste 24h, tout s'est passé si vite que j'ai à peine eu le temps d'enregistrer l'information.
Une minute il était là en face de moi à parler de tout et de rien, l'autre je m'abandonnais complètement dans ses bras.
A "s'imprégner" comme il s'est plu à me le dire.
Une bien belle expression que je fais mienne à présent.
Une journée entière passée ensemble, à rire, à se découvrir, m'ont fait me dire: "et pourquoi pas?".
Sauf que voilà, comme dans chacune de mes dernières histoires avec des hommes plus âgés que moi, tout tourne encore beaucoup autour de l'ex-femme/compagne, de leurs espoirs brisés de constater qu'ils s'étaient malheureusement trompés.
Que non, ce n'était pas la femme de leur vie.
Ils sont tous tombés de haut.
Et ils en souffrent tous encore.
Je ne peux pas leur jeter la pierre.
Qu'aurais-je fait à leur place?
Je ne sais pas.
Ma situation à moi est toute autre.
Mes ex ne collaient soit pas au timing soit tous ont commencé par se présenter en princes charmants, droits et bienveillants, pour finir par se transformer en monstres possessifs dont l'ultime but était de me couper les ailes, de m'enfermer dans leur prison dorée et de ne plus jamais me laisser à la vue de tous de peur de me perdre.
Le genre qu'on ne regrette pas.
Le genre qui nous apprend à se déconstruire pour mieux se reconstruire, et surtout à aimer la solitude.
Alors toute à l'heure, quand Flo, mon meilleur ami, m'appelle et que je lui dis que cet homme là vient de me demander de venir à son anniversaire après si peu de temps passé ensemble, entourés de l'ex amour de sa vie à qui il a tout donné de sa personne, de leur enfant, et de ses amis.
J'ai le coeur en sursis.
"Il est... il est ... je ne peux pas te le décrire. Il est différent.
J'ai l'impression de tout redécouvrir avec lui, je ne peux rien anticiper, je ne sais plus où je campe ni comment je m'appelle - mais quand il me serre contre lui je me sens bien. Apaisée. " lui dis-je
"Alors ne fais pas la sauvage. Donnes-lui une chance" me dit-il avant d'ajouter:
"Ou je t'inscris à Mariés au Premier Regard !" en riant
Je me moque mais je l'écoute.
Parce que lui il sait.
Lui il a vu, lui il m'a vue changé et évolué.
"Tu sais - je me pose la question par moments de pourquoi telle ou telle fille est célibataire, malgré tout ce qu'elle a à offrir- et puis je pense à toi.
A la personne incroyable que tu es, à ta situation, et je sais pourquoi toi tu l'es.
Parce que les autres ne savent pas. Ils ne font que deviner les marques sur ton corps, sur ton âme, ils ne pourront jamais imaginer que tu es revenue de l'enfer pour être là aujourd'hui.
Ils veulent tous ce qu'ils pensent savoir de toi.
Ton look, ton côté piquant, ta douceur, ta culture.
Ils chassent une image et toi tu les as laissés faire. "
Ses mots me touchent en plein coeur.
Alors je décide de prendre un risque, en sachant pertinemment que la situation va être horriblement malaisante pour moi, qui ne suis rien, qui n'ai aucune légitimité ou place dans sa vie au moment présent.
Que sur des "peut-être", et des "pourquoi pas", la femme pour qui il a fait tout ce que j'aurais rêvé qu'on fasse pour moi, va décider d'un hochement de tête de si je suis assez bien pour lui et pour leur enfant.
Je ne souhaite à personne de ressentir ce que j'ai pu ressentir ce soir.
Etre mis à nu, sur la sellette, des chaînes aux pieds et la promesse d'un saut dans le vide incisif à 2 mètres.
Dieu soit loué, un ami que je devais rejoindre plus tard m'a accompagnée et j'ai pu dérivé l'attention sur lui pour reprendre mon souffle.
Là en haut, j'avais l'air sûre de moi, mais sous la table mes genoux tremblotaient.
J'étais entrain de me jeter à l'eau pour quelqu'un que j'apprenais tout juste à connaître suffisamment pour le laisser passer la barrière de sécurité en acier trempé que je me suis forgée au fil des années.
"T'as vu qu'il l'a laissée seule là, livrée à elle-même quand même" ricanait doucement l'ex amour de sa vie d'un regard en coin en pleine messe basse à sa meilleure amie avec qui j'avais eu bien du mal à nouer quelque contact que ce soit.
L'étrange sensation d'être un naufragé au bord d'une île blindée.
"Pourquoi tu t'infliges ça?" me murmurait une voix à l'intérieur de ma tête.
Mon ami, Geoffrey, m'écrivit à ce moment-là pour savoir si je voulais rester ou honorer notre réservation au restaurant.
Je regardais rapidement mon inconnu, en quête d'un signe, d'une attention, d'un geste, qui m'aurait montré l'importance ou tout au moins la reconnaissance de ce saut dans le vide que j'avais fait pour lui et cette idée que tout pouvait arriver.
Obnubilé par sa playlist, aveugle à mon regard qui cherchait désespérément le sien, de cette bouée que je semblais lui lancer, je fis un signe de tête négatif à mon ami qui comprit aussitôt et nous sortit de là aussi sec.
Si je devais résumer cet essai, je dirais que si j'avais été amenée à jouer sur le terrain en joueur remplaçant à 5 minutes de la fin avec un score de 5-1 parce que le joueur clef s'était blessé - largué là pour combler un vide, assurer la relève - le feeling aurait été sensiblement similaire.
Et le truc c'est que - chacun a ses expériences et son passé, il en est maître si il le souhaite - mais je ne souhaite quant à moi être le remplaçant du jeu de personne.
Moi je veux être le personnage principal de l'histoire d'un homme si extraordinaire que je lui ferai suffisamment confiance pour lui confier le plus important, mon coeur dans sa globalité.
Plus calme que moi mais tout aussi puissant.
Il aimera chaque maladresse, chaque bleu, chaque bourde, et plus que tout, il saura voir en moi ce que je ne montre pas toujours.
Le sacrifice, la grandeur, la bonté, la vulnérabilité.
Au fond je me fous de savoir à quoi il ressemblera.
Tant qu'il me regarde comme un trésor à protéger absolument.
Comme son roc, son far dans la nuit, son abri en pleine tempête.
Celui qui saura voir, et comprendre, que derrière chaque acte de bravoure, d'indépendance, de force, se cache une sensibilité dont il faut prendre soin sans chercher à en prendre possession.
Celui qui pourra me dire en me regardant dans les yeux, qu'il n'aurait jamais rêvé de me rencontrer.
Qu'avec moi tout est naturel et évident, et que ma complexité fait partie de ma beauté.
Celui qui saura deviner mes peurs, et, sans avoir à prononcer un seul mot, d'un simple regard, d'un simple geste, me transmettre qu'il croit en moi, que je ne suis plus seule, que je peux compter sur lui.
Qu'il me connaît.
Que c'est du vrai moi qu'il est tombé fou amoureux et pas d'une image lissée.
Instinctif.
Moi je rêve de cet homme qui pourra dire à nos petits enfants dans 30 ans qu'il remercie le ciel tous les jours de m'avoir mise sur sa route.
Est-ce que je fabule ou cela se peut-il encore?
Tout semble tellement incertain, le chemin interminable.
Hier soir je priais, seule dans ma chambre, un chapelet serré fermement entre mes deux mains pointées vers les cieux.
En silence.
"Merci seigneur.
Merci de ne m'avoir jamais abandonnée.
Quand tout était noir,
Quand je n'étais plus qu'une pauvre chose recroquevillée en sang dans un abysse sidéral, seule au monde - de m'avoir tendue la main - donné la force de me relever - fait ressentir que je ne serai jamais vraiment livrée à moi-même si je regardais dans ta direction "
Les larmes ruisselaient sur mes joues, dans une course effrénée.
Religieusement.
De prendre le temps de remercier la force qui m'avait fait me tenir debout quand j'avais le sentiment d'avoir les jambes brisées.
Sans rien demander.
Faire preuve d'humilité et de piété à l'heure où l'on prie pour tout et n'importe quoi.
Emplie de cette gratitude de seuls ceux qui auraient dû mourir et sont toujours présents connaissent.
De cette autre chance.
Je ne crois pas en la Bible, je ne crois pas qu'une religion soit meilleure qu'une autre, je crois qu'on se parle au fond tous de la même chose d'un point de vue différent et que les guerres menées au nom de Dieu ne sont que des conquêtes de territoires à peine voilées.
Je n'ai jamais eu peur de la mort d'ailleurs, bizarrement.
Toute jeune déjà, je me disais que de donner sa vie pour sauver celle de quelqu'un serait la plus belle manière de mourir.
Faire ce don si précieux.
A ce moment-là il faut bien dire aussi que je ne me rendais pas compte de ce que la mienne valait vraiment.
Tous les soirs je me perchais sur le rebord de la fenêtre de ma chambre, ou carrément sur le toit, et je regardais le ciel songeuse à ce qui m'avait amenée ici.
Au but de mon existence.
A la raison qui faisait que ma mère me méprisait et mon père m'ignorait carrément.
Les livres, la poésie, cette fantaisie, me permettaient de m'échapper le temps qu'il fallait pour me sentir de nouveau valeureuse.
"Et si en fait j'étais comme tous ces super-héros qui démarrent mal pour finir par être extraordinaires? Quel peut être mon super pouvoir à moi ?"
Assise là, en pleine réflexion, ne trouvant pas par quoi que je pouvais me distinguer des autres - j'en arrivais toujours à la même conclusion:
" Chaque vie compte. chaque vie est précieuse.
Et si je ne suis ni plus belle ni plus intelligente ou talentueuse qu'une autre, je peux toutefois faire don de la mienne pour sauver celle d'un autre"
Cela me réconfortait quelque part.
Aujourd'hui je sais que nous avons tous en nous le potentiel d'un super-héros.
Et qu'il ne tient qu'à nous de l'être plus.
J'ai choisi un chemin difficile quand rien ne m'y obligeait pour le devenir un peu plus, pour trouver un sens à ma vie, une conviction.
Celle de faire une différence dans celle des autres- aussi minime soit-elle plutôt que de participer à une excroissance de profit d'une énième entreprise.
Je voulais, et je veux toujours, les aider à se sentir en confiance, à l'aise, bien dans leurs baskets et partir conquérir leurs rêves quels qu'ils soient.
Ca- c'est ça mon rêve.
Réussir à en aider le plus possible, construire une entreprise à mission florissante qui fasse du bien à la planète, et partir à l'aventure dès que possible avec le partenaire de ma vie.
Celui avec qui je prendrai plaisir à construire un nid douillet tout en restant jeunes et fous, pleins d'entrain et d'envie de croquer le Monde.
Peut-être que j'en demande trop - peut-être que je rêve éveillée.
Mais sans rêves qui sommes-nous?
Des robots.
De l'IA.
Et moi je dis que l'humain peut encore faire de belles choses.
M.
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marie-bradshaw · 28 days
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Et la course vers l'excellence
Chers lecteurs,
Aujourd'hui nous ne parlerons pas d'amour, ni de sensualité ou tout ce qui peut s'y attraire.
Non (ou alors un tout petit peu pour la forme).
Bien qu'il n'y ait pas de sujet plus prenant que celui-ci, il ne sera pas au centre de la conversation pour une fois.
A la place, nous nous parlerons de pression.
Pas celle que l'on peut déguster entre amis au pub du coin avec quelques cacahuètes (je sais que vous visualisez), mais plutôt celle que l'on a tendance à parfois se mettre tout seul.
Ayant été élevée dans l'absolue conviction que rien de ce que je ne ferai, quand bien même je me distinguais dans mes notes ou mes compétitions de gymnastique artistique, ne sera jamais suffisant pour mériter un brin d'attention paternelle, ma valorisation de moi-même n'a pas toujours été solide.
Dans ce contexte, vous comprendrez bien que c'est un poids que j'ai l'habitude de me mettre sur les épaules pour aller chercher l'excellence, le dépassement de soi, peu importe le prix à payer, qu'il s'agisse de douleur physique ou morale.
Je n'ai pas l'habitude de reculer devant l'effort.
J'aurais même tendance à me motiver d'autant plus qu'on me laisse à penser que je suis incapable de faire quelque chose.
"hit me with your best shot"
Ce qui peut être considéré comme une qualité, une force de détermination, s'avère être à double tranchant quand on ne s'écoute pas assez, quand on se pousse trop, qu'on se bat sur tous les fronts.
Alors voilà, dans la liste des challenges que je m'étais fixée se trouvait une compétition de danse burlesque organisée par ma prof.
Pour laquelle nous devions envoyer une vidéo de démo 2 jours après notre spectacle, qui m'avait déjà pas mal usée, à tous les niveaux, il faut bien le dire.
Je ne me suis pas démontée.
J'ai bouclé la couture de mon costume, pensé à une thématique, et commencé à bosser sur une chorégraphie/une mise en scène avec les deux heures de temps qu'il me restait pour respecter la deadline.
Forcément, en deux heures, on ne peut pas s'attendre à un résultat au top, n'étant déjà pas professionnelle et ne m'appelant pas Kamel Ouali.
Mais...je voulais essayer, tout donner, faire de mon mieux et au minimum avoir tenté le coup.
Ce que j'ai fait, vraiment hésitante, épuisée et peu sûre de moi, parfaitement consciente du niveau de ce premier jet.
Toutefois, je décide de demander à mon crush de me donner son avis objectif.
Ce par quoi il répond par un grand blanc.
Le truc à ne jamais faire avec moi.
Ce genre d'action, en guise d'équivalence, ce serait un peu comme de se mettre à l'eau en étant ensanglanté à proximité de grands requins blancs ou de s'étendre avec du miel dans les Everglades en attendant qu'un python ou un alligator passe par là en quête de son quatre heures.
Une mort indirecte, lente et douloureuse.
(je suis sûre que vous avez l'image en tête tout aussi bien que la bière entre amis ;))
Le genre de trucs qui passerait avec une nana au tempérament moins affirmé que le mien, mais certainement pas dans le cas contraire.
Ca n'a pas raté.
Ne lâchant pas ma prise, il finit par me sortir un florilège de questions annexes, qui ne trompent personne sur son avis véritable, qu'il n'ose pas me balancer, très clairement dans la peur que je me braque et que je réduise à néant ses chances de me rapprocher.
Ce qui, concrètement, a produit tout ce qu'il voulait éviter, me faire prendre 15km de distance éclair.
J'avais annoncé que c'était un brouillon (je précise, pour tous ceux qui me diront que je suis vache), j'avais besoin d'être rassurée un brin, et qu'on me dise que la base était là mais que oui il y'avait encore du travail (gentiment).
Là, ce silence, ces non-dits à peine voilés qui pour moi me font l'effet d'un "mais t'as pas honte de présenter ça" et finissent de me découper sur place.
"A ce point?"
Je décide de supprimer la vidéo en rentrant, ce qui provoquera un paquet de:
"Mais pourquoi t'as fait ça?? Et pourquoi tu demandes son avis à un mec que t'as vu deux fois là enfin?"
de mes meilleurs amis le lendemain.
Excellente question.
Je n'ai pas la réponse à cette deuxième partie.
Il se peut que je sois parfois un peu trop entière dans ma démarche quand j'apprends sincèrement à connaître quelqu'un, et que je jauge de sa capacité à se comporter avec droiture, valeur, et courage, quand bien même je ne voudrais rien de sérieux.
Une sorte de mise à niveau obligatoire pour avoir le droit de m'approcher, qui explique aussi de longues périodes d'abstinence en la matière.
Mais ne nous mentons pas, en ce qui me concerne, j'ai toujours préféré la qualité à la quantité.
Et l'océan ne manque pas de poissons, malgré mon manque d'envie de partir en exploration active.
Quand on connaît sa valeur, pourquoi se presser et sauter sur n'importe quoi?
Le "tout venant" comme je me plais à le dire à mes amis moins regardants.
Manque de bol pour lui, l'effet que ça a eu sur moi, cet évitement ni constructif ni sincère vs mon niveau d'intérêt et de prémisse d'attachement éventuel, ont carrément fait basculé la balance du mauvais côté.
Dans un cas comme dans l'autre, le terrain "toujours marié, pas encore divorcé, vivant à 2m de son ex avec qui il partage deux enfants" indique plutôt un bourbier de red flags accessoirement risqué, et sur lequel, l'expérience aura tendance à me faire dire "que même pour une aventure, le jeu n'en vaut pas la chandelle".
Next.
De base j'aurais tendance à ne pas laisser la difficulté me dissuader, et à suivre mon coeur/ou plutôt mon instinct, mais mon dernier essai en date, dans une situation relativement similaire (essayez donc de sortir avec un mec de votre âge ou plus passé 33 ans, qui ne soit ni en instance de divorce ni père célibataire), aura eu raison de m'apprendre qu'il n'y a rien de mal à s'épargner un peu en matière de relations humaines.
Dommage, et c'est vrai que son rythme de vie de 5 semaines sur terre, 5 semaines en mer, était plutôt parfait pour moi qui panique �� l'idée de m'engager avec quelqu'un de trop disponible et qui attendrait que je le sois tout autant.
Ici encore, l'expérience.
Bref, revenons à nos moutons.
Complètement démoralisée, à plat, à la recherche du feu sacré qui a l'habitude de faire danser mes entrailles, je passe la journée suivante au lit, avec le même niveau de force vitale qu'un lémurien alcoolisé qui aurait de surcroît chopé la mono.
(de rien pour cette image visuelle)
C'était hier.
Ce matin, on n'était toujours pas sur un niveau d'énergie débordante.
Mais je décide de m'activer un minimum.
"T'as bossé dur pour ça, va au bout de ta démarche: no regrets!" me dit un ami proche au téléphone.
"Et puis l'avis des pépitos là, excuse-moi mais on s'en carre un peu le coquillage, il est où le requin blanc làààààà bordel?"
OK, n'en dis pas plus.
Ces quelques mots suffisent à me sortir de ma torpeur, et je me lance avec un brin d'angoisse et d'appréhension dans un message vocal à ma prof qui fait les sélections, lui expliquer pourquoi j'ai supprimé ma vidéo, et lui réitérer que c'était quoi qu'il en soit vraiment un premier draft fait en deux heures de temps.
"Si elle ne t'aime pas, tu lui tends le fusil à pompes pour t'achever au sol là" me dit mon meilleur ami quand je lui annonce ma démarche.
"Prépare les confettis alors, je me lance" rétorquais-je,
l'air sombre de quelqu'un qui se préparerait à faire un saut dans le vide avec un boulet de 10kg à chaque pied.
Contre toute attente, elle se montre super douce et bienveillante, et me réitère que je peux faire bien mieux que ça et que le rendu fait un peu bâclé.
Ce qui est totalement vrai.
Elle me propose de m'aider à bosser sur mon numéro, ce que je n'aurais pas osé lui demander, et c'est comme si on avait soudain enlevé les chaînes qui me clouaient au sol.
"Tu ne peux pas être en catégorie Elite tout le temps sur tout ce que tu fais. Sois patiente avec toi-même un peu" me dit l'ami qui m'a poussée à me ressaisir.
C'est pas faux.
Les échecs apprennent plus que les succès, et notre façon de les appréhender, c'est ce qui montre notre capacité de résilience et notre détermination face à l'adversité.
Je me souviens de cette leçon et je décide de me relever du sol auprès duquel je tentais de fusionner en position latérale de sécurité.
Ma prof me propose même de candidater sur une autre scène ouverte à la fin du mois, et la remerciant de sa confiance, je décline l'offre poliment, le délai me paraissant trop court pour faire quelque chose de vraiment carré.
Toutefois ce n'est pas un abandon de la partie, juste un "raincheck" qui va ôter un peu de cette pression qui m'étouffe dernièrement, et me permettre de prendre le temps de faire les choses correctement.
Etre en mesure de montrer tout mon potentiel, de réaliser ce rêve un peu dingue que j'ai depuis longtemps d'être capable de me produire sur scène dans un numéro solo incluant gymnastique, art scénique et contorsion.
Cet enseignement que j'ai donc aujourd'hui envie de vous partager, à tous ceux qui se laissent comme moi, trop facilement écrasés par une montagne d'obligations et ce besoin d'être excellent tout le temps.
C'est en tombant qu'on apprend à marcher.
Personne n'a démarré au top niveau.
Il faut commencer quelque part, et c'est votre capacité à travailler dur sur la durée en prenant des temps de repos suffisants qui vous permettront de toucher les étoiles.
Courir vers un objectif démesuré en fonçant tête baissée ne vous mènera qu'à l'épuisement et au découragement.
Alors relevez la tête, fixez-vous des objectifs atteignables, sur la durée, découpés en paliers, et surtout n'oubliez pas de respirer.
Maintenant que je me suis relevée, je ris de moi-même à gorge déployée.
Je n'ai qu'une épaule valide, la gauche me faisant atrocement souffrir tous les jours, instable, ne tenant pas en place malgré deux opérations et une tonne de rééducation en Kiné.
En sachant cela, j'ai tout de même décidé contre tout bon sens de me remettre aux danses aériennes, à des agrès qui demandent un travail et une stabilité d'épaule justement, et le résultat de participer à ce spectacle et de répéter autant, en a été l'incapacité quasi totale à lever le bras dans faire une grimace de douleur- pas même un peu sans trembler.
Sur cette base de données, le spectacle à peine terminé, je ne me suis pas dit que j'avais déjà beaucoup trop tiré et que je devais me ménager comme n'importe qui ayant des capacités cognitives un minimum aiguisées- ou tout simplement le sens des réalités.
Non.
Moi, débile que je suis, je me suis lancée parce que "oui je peux en faire encore plus" et j'ai remis mon épaule au défi d'inclure danse et contorsion pour cette fameuse vidéo.
A quel moment j'ai cru que ça allait passer.
A- Quel- Moment.
Vraiment, j'en pleure de rire à l'instant T.
La désillusion et l'obstination totales.
Vouloir tout donner est une qualité, mais n'en oubliez pas que vous restez humains, votre corps a des besoins, de nutriments, d'eau, de repos.
Et pousser sur une blessure n'augure jamais rien de bon.
Si l'univers avait voulu que nous soyons parfaits, nous naviguerions tous symétriquement entre nous et sans passion, comme des robots de chair et de sang, dénués de sens et vides d'âmes, prévisibles, et à mourir d'ennui.
Célébrons nos imperfections, célébrons le chemin et les obstacles qui nous font évoluer.
J'ai appris à aimer les miennes au fil des années: ma maladresse légendaire qui me couvre constamment de bleu et qui fait rire l'assemblée, ma capacité à mettre les pieds dans le plat, ma spontanéité aussi, pas toujours réfléchie, ou ma tendance à bien trop donner de moi-même pour soigner les chatons blessés alentours que je trouverais à mon goût.
Un empathe ressent les émotions de son entourage un peu plus fort que d'autres.
L'effet que ça a sur moi par rapport à mon caractère est de vouloir soigner les blessures, apaiser les cicatrices, et axer mes gestes en ce sens.
Par la douceur, par l'humour ou par la fougue, selon la situation, bien souvent un savant mélange des trois.
Un melting-pot d'énergie solaire qui fait que je suis qui je suis.
Et fière de l'être.
D'avoir à coeur le bien-être de ceux qui m'entourent tout aussi sincèrement que le mien.
Marie
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marie-bradshaw · 1 month
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“A la conquête de ton corps”
A la sortie du grand cabaret de mon ecole de danse aérienne, il m’attend.
La tête baissée nonchalament, au premier coup d’œil il me donne une impression de force tranquille. Contenue.
Comme un ouragan dans un verre d’eau.
Retournez le verre et place à la tempête.
Je sens que si je pose mes mains sur lui avec la bonne energie, je peux faire danser quelques vagues au gré du feu de mes entrailles.
Tumultueux, envoûtant, mais tout aussi apaisant que le manteau de la nuit d’hiver sous une épaisse couverture.
Un chant des sirènes qui lui promet une seconde de repi.
De paix.
La promesse qu’en buvant le doux nectar volé prestament à mes levres, il oubliera.
Le Monde.
Sa cohorte tumultueuse.
Les marques laissées avec tant d’impudence sur les espoirs brisés de sa droiture.
Alors il me serre tout contre lui, et je ne sais plus lequel de nous deux est hâpé par l’autre.
Sa peau est chaude, douce, et je me delecte de son contact contre la mienne.
Assoifé, affamé, plein de ce désir enraciné au fond des tripes, il parcourt mon cou de sa bouche insatiable.
Don Quichote sur les vallées de mes courbes, il part à l’assaut d’une route infinie de plaisir muni de sa quête de renaissance.
Dans un souffle chaud échappé, il se colle à mon dos, à decouvert.
Ses mains s’ancrent sur mes hanches avant de les plaquer contre lui, fermement, avec ardeur.
A son tour de m’hypnotiser.
Il envahit ma nuque avec gourmandise,
Sa main droite se detache de son emprise pour partir coloniser les collines de mon buste en amont, en memorisant les courbes tactilement, avec engouement, comme pour en constituer une carte de territoire à conquérir.
Fier matador, je suis le taureau avec lequel il lui faut danser le temps d’un instant.
Un tango plein de fougue.
Un peu plus tard au moment de se quitter, je prends volontairement un temps de pause, la tête posée dans le creu de son cou.
Concentrée plus sur sa douceur que sur la chaleur qu’il degage, ce que j’ai appris de lui ce soir complete l’image que j’ai de cet homme, si fort, et je comprends que derriere son ardeur se cache un profond besoin de chaleur humaine.
Non, pas humaine, féminine.
De cette chaleur qu’on n’achète pas.
Celle de quelqu’un qui nous voit tel que nous sommes, sans artifices.
Qui voit de la beauté sur chaque cicatrice dont la vie nous a parées, gallons de guerre, je dois être un amiral quelque part.
Celle de quelqu’un qui veut en couvrir chaque centimetre carré de baisers pour soigner ce qui saigne encore sans se voir.
Alors je l’embrasse un peu plus lentement, mes mains se glissent dans ses cheveux, et c’est un autre langage qui se parle entre nos levres entremêlées.
“Je te vois”
“Prends possession de mon corps et libere-moi du bout de tes doigts”
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marie-bradshaw · 1 month
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3 jours sans Instagram
Scroller sur Insta ce serait presque devenu un automatisme, surtout pour les trentenaires ou la génération années 80-90 dont je fais partie.
Le matin au réveil, le soir au coucher, et concrètement dès que la concentration laborale nous quitte et que notre cerveau nous fait glisser vers un moment d'oisiveté.
Certains y sont plus actifs que d'autres, bien entendu, et c'est mon cas ici aussi.
Sans aller jusqu'à dire que j'influence qui que ce soit, j'ai une communauté qui me suit en plus de mes amis et avec laquelle j'aime partager des choses, des moments culturels aux tips pour une vie plus saine en passant par un assortiment de looks du jour plus originaux les uns que les autres, sans jamais trop se prendre au sérieux.
Revendiquer pleinement ma féminité, mon pouvoir, et l'utiliser pour faire ce que bon me semble, des arts aériens au burlesque en passant par la plongée sous-marine avec des requins en toute liberté.
J'aime l'idée de partage et d'inspiration associée à ce réseau, qui peut pourtant être utilisé tout autrement en projetant une image superficielle et trompeuse de la vie de quelqu'un qui vous donnera des complexes qui n'ont pas lieu d'être.
La vie de personne n'est parfaite, même celle des starlettes d'Hollywood qui vont font rêver avec leurs plages paradisiaques toutes les deux semaines.
On a tous nos doutes, nos peurs, nos angoisses, mais nos espoirs aussi.
Une image assez claire de la personne que l'on a envie de devenir si on prend le temps d'y réfléchir en contenant le bruit de nos vies un instant et en faisant place au calme.
Toujours pas?
Asseyez-vous en tailleur.
Fermez les yeux.
Bien, maintenant: concentrez-vous sur votre respiration, profonde, sentez l'oxygène alimenter vos poumons et se répandre dans vos tissus...
Canalisez votre énergie sur votre centre "core", les battements de votre coeur s'intensifient comme si votre esprit lui parlait plus fort tout d'un coup, lui hurlant vos désirs véritables.
Si je ferme les miens, je me vois en paix avec moi-même.
Au bout du monde à le parcourir pour en découvrir de nouvelles cultures, espèces marines, mais aussi dans un foyer dont j'aurai construit une base solide.
La villa rénovée à la sueur de mon front, l'homme aux valeurs indéniables qui sera mon égal en tout point, la soif d'apprendre, d'aimer et d'évoluer qui nous parcourt tous les jours.
Bref, un beau rêve qu'il ne tient qu'à moi de réaliser avec suffisamment de travail et de détermination.
Tout comme les vôtres.
Tout est possible, tout est réalisable si on y croit assez fort et si on s'en donne les moyens.
En ce qui concerne Instagram, je pense avec le recul que c'est un outil formidable pour s'exprimer, comme TikTok, mais que comme pour tout il faut le prendre avec parcimonie.
Ca devient vite facile (et chronophage) de se faire happer par notre feed et de perdre sa concentration.
Et c'était mon cas.
Notamment de temps à autre pour voir si le garçon avec qui j'avais tenté de sortir regardait toujours mes story, mais surtout pour s'envoyer des "memes" à mourir de rire avec mes amis, mon exutoire favori.
Dernièrement je me suis sentie un peu épuisée de partager constamment des choses qui n'avaient pas toujours de sens.
Comme si c'était devenu une sorte de pression, d'obligation.
La solution m'est donc apparu tout naturellement: supprimer l'application et entamer une detox de 3 jours.
Juste assez pour engager une introspection sur mon utilisation de ce réseau et ce que la direction que je voulais donner à ma page (tout comme à ma vie d'ailleurs) tout en gardant un court délai pour communiquer sur le cabaret que nous organisons avec mon studio de danse aérienne (l'Art&Fact sur Bordeaux).
Jour 1:
Je ne vous cache pas que le premier jour a été relativement difficile, comme pour un régime, on tourne en rond, on va vers cette habitude par réflexe et on a du mal à ne pas craquer.
L'addiction à ce réseau n'en est devenue que plus palpable, mais je me suis sentie soulagée quelque part de pouvoir vivre ma vie "cachée" un instant sans avoir à me soucier du regard des autres un seul instant.
A 20h je me suis quand même demandée si mes potes n'allaient pas tous m'appeler pour s'assurer que je sois en vie, mais c'est passé crème et j'ai privilégié le téléphone/les sms pour communiquer avec eux (le but n'était pas non plus de rentrer dans une complète isolation ahah).
Jour 2:
Mon crush, qui de base n'a pas Instagram et avec qui je ne parle que sur WhatsApp (l'avantage de fréquenter un homme plus âgé), vient prendre des nouvelles et je me rends compte que je ne pense presque plus au précédent, de qui je guettais les actions sur Insta justement.
J'ai plus de temps pour rester concentrée sur mon travail, mes études scientifiques, et je m'éparpille moins.
Je décide même de télécharger des applications éducatives supplémentaires pour combler ces 5 min de pause Insta que je faisais régulièrement.
Echec de mission dans le sens où ces 5 min sont là pour une raison: se détendre et laisser son système nerveux au repos un instant.
J'ouvre alors les applications de rencontre installées sur mon smartphone (Tinder, Bumble, Hinge) et je scrolle ce qui me semble être un défilé de spécimens tout droit sortis de la cour des miracles, incluant mon ex qui m'a littéralement fait faire un bond de 2m en arrière en voyant son profil comme si j'avais pris une décharge électrique (et éclater de rire au passage, ne nous mentons pas).
Très sincèrement, je pense que si demain vous me donnez le choix entre me remettre avec l'un de mes ex (mais surtout lui) ou perdre un bras, je vais sérieusement réfléchir à la possibilité de vivre mono-armé!
Blague à part, je leur suis tout de même reconnaissante de m'avoir fait grandir bongré-malgré, évoluer, et comprendre ce que je voulais (et ne voulais plus) d'un partenaire.
14h: mon meilleur ami me rappelle, après 35 tentatives infructueuses de me joindre en 24h, et m'annonce très fièrement qu'il a faillit m'inscrire à "Mariés au premier regard" parce que "vraiment ce serait génial d'être ton témoin et de pouvoir crier avant que ton futur mari n'arrive: "enfin un mec qui n'a pas une double vie ou des tendances socio/psycopathe".
Alors histoire vraie, c'est la deuxième personne de mon cercle proche qui me fait la même réflexion sur l'intérêt que j'aurais à m'inscrire à cette émission.
Je pense que c'est le moment où tu te dis sérieusement que tes potes ont totalement renoncé au fait que tu sois capable par toi-même de choisir quelqu'un qui te corresponde vraiment et je ne sais pas comment je dois le prendre hormis avec humour !
19h: l'un de mes meilleurs amis m'appelle, et s'exclame:
"Marie, je sais ce qu'il faut que tu fasses, j'ai eu une vision. Il faut que tu aides les femmes à se sentir aussi féminines et badass que toi.
Pas que d'un point de vue scientifique, mais vraiment dans la globalité. A s'aimer. A s'accepter. Bref à rayonner comme toi."
Cette remarque a raisonné en moi à une incroyable profondeur.
Il avait raison.
A 100%.
Et c'est sur cette ligne directrice que j'ai décidé de me recentrer, continuer mes recherches, mon projet, ma science, mais ne pas me focaliser que là-dessus.
Prendre l'individu, et surtout la femme, dans sa plus totale dimension, complexe centrale et belle.
Nos réflexes anxiogènes communs, notre charge mentale, l'acceptation de nous-même, et en aider autant que possible à devenir la version d'elles-mêmes qu'elles rêvent d'être.
Bien entendu cela commence par moi-même, m'écouter plus, respirer, cesser de m'auto-saborder dans certains domaines et adopter une vision beaucoup plus sereine et holistique des défis du quotidien.
On fonctionne tous de manière plus ou moins différente, notamment du côté masculin.
Il faut accepter ce qui vient à nous et profiter de chaque instant en restant en accord avec soi-même mais en ayant bien à l'esprit que demain tout peut s'arrêter (aux premiers stades d'une relation du moins).
Quelqu'un qui a envie de vous voir et d'avoir de vos nouvelles trouvera toujours un moment pour le faire, peu importe le moyen de l'exprimer.
Ne pas écrire de la journée ne signifie pas forcément le désintérêt de quelqu'un.
Tout comme des mots doux ne signifient pas (surtout trop vite) leur attachement.
Quand on se recentre sur soi, qu'on s'écoute, qu'on apprend à dissocier ses propres angoisses/mécanismes de défense ou projections du comportement réel de la personne qui nous intéresse, on ne réagit plus à chaud mais à froid et ça fait toute la différence.
Bien évidemment c'est plus facile à dire qu'à faire, et ça nécessite de ne pas non plus trop s'impliquer ou se dévoiler au départ.
Personnellement ma stratégie actuelle est plutôt simple: ne rien attendre de personne en matière de dating, m'écouter, voir qui j'ai envie de voir au moment où j'ai envie de le voir et surtout ne me focaliser sur personne.
Cet amour et cette dévotion que je sais si bien donner, je décide de les garder pour moi et de me les auto-attribuer.
Alors par quoi ça passe concrètement?
Se fixer des objectifs réalisables mais challengeants, déjà.
Pour moi: perdre 10Kg pour faire passer ma masse grasse à moins de 15% et atteindre un rêve de gosse: le corps de mes rêves.
Des abdos bien dessinés, une taille fine, des fesses en béton.
Pas pour séduire les autres, pour me séduire moi-même.
Avec toutes les recherches que j'ai fait cette semaine sur le système digestif, je me sens bien plus armée pour adapter mon alimentation, détoxifier mon foie, mon pancréas et faire fondre les quelques kilos de graisse superficielle qui ont pris leur aise depuis bien des années.
L'idée n'est pas juste de fondre, mais bien d'être en meilleure forme/santé: mon leitmotiv en définitive.
Ca prend la forme d'une alimentation naturelle, sans produits ultra-transformés, avec un effort culinaire, beaucoup de fibres, un indice glycémique modéré et une meilleure compréhension des hormones qui régissent notre organisme: notamment l'Insuline et la Leptine (satiété).
22h: après quelques messages échangés sur WhatsApp, mon "crush" qui n'en est pas vraiment un du coup en réalité, m'appelle en visio.
Je suis au lit devant Aliens et je manque de m'étouffer en balançant ma peluche de Stitch (fidèle compagnon de mes nuits) sur le côté pour ne pas totalement avoir l'air d'une enfant de 10 ans au moment d'accepter son appel qui m'a (disons-le clairement) prise au dépourvu.
"Je te trouve même encore plus belle comme ça, au naturel, tu vois"
Ah.
Ba c'est gentil ça dis-moi! (surtout que mon pyjama se composait d'un t-shirt XL avec des étoiles roses et d'une mustang)
"J'aimerais te voir dimanche, je peux peut-être venir à ton show?"
AH- bis.
Décidément le quart d'heure adrénaline!
"Si tu veux, mais ça va me mettre la pression si je sais que t'es dans la salle!" lui répondis-je quelque peu nerveusement.
Bop.
Peu importe en vrai.
(au final il a bien pris sa place, ma mere et mon frere aussi: je pense que si tout le monde se rencontre ca va etre magique)
Qu'il vienne si ça lui fait plaisir, et s'il applaudit suffisamment fort je saurais lui témoigner ma reconnaissance par une étreinte passionnée un peu plus tard (eheh).
Jour 3:
Affamée au réveil par mon jeûne intermittent qui me fait arrêter de manger quoi que ce soit après 16h, j'ai bien du mal à décoller mes paupières et je sors mon téléphone de son mode avion nocturne avant de me diriger vers la cuisine pour préparer un petit-déjeuner de ROI.
Ou plutôt de REINE: deux oeufs, une salade, du jambon, des pancakes maison au son d'avoine et une barquette de fraises.
Un régal (j'en salive encore).
Du message matinal de Nico aussi (le crush en question), qui lui rêve d'un autre menu pour son petit-dej.
"Je rêve de t'avoir contre moi là, de te caresser le dos, de t'embrasser, de ne pas me décoller de toi pendant des heures et biensûr..."
Une attitude un peu cavalière sachant que nous n'avons pas franchi cette étape mais qui dans le contexte de profiter de l'instant sans me poser plus de questions me convient parfaitement.
Nico est scaphandrier, il a eu à peu pres 100 jobs avant ça, de capitaine de bateau à animateur club med.
Père célibataire de deux garçons, il vit sur un rythme de 5 semaines en mer / 5 semaines en terre bordelaise.
Les cheveux courts, presque rasés, couleur blé doré, les yeux bleu océan et un sourire malicieux au coin des lèvres tel un enfant pris la main dans le bol de pâte à cookies quand il me regarde.
Très séduisant, 1m90 au garrot, athlétique, passionné de plongée sous-marine comme je le suis, attentionné et bienveillant, disons que pour un moment de détente on n'en demandera difficilement plus.
La journée file entre mes études et quelques pauses sportives pour rester en mouvement.
Il est 21h, je m'apprête à décoller pour une répétition de burlesque et le retéléchargement de l'application, non sans quelque appréhension de perdre ma nouvelle ligne directrice.
Peut-être qu'une journée off des réseaux par semaine peut être une nouvelle habitude bénéfique pour moi à adopter et je vais sérieusement y songer.
Conclusion: un pas en arrière qui m'a permis de me recentrer, de me canaliser et de m'interroger réellement sur la direction que je voulais prendre aujourd'hui pour ma vie d'un point de vue général.
Un nouvel élan qui je l'espère prendra tout son sens dans les semaines à venir.
La suite au prochain épisode chers lecteurs!
Marie
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marie-bradshaw · 4 months
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Ce qui change à la trentaine
Chers lecteurs, pardon de vous avoir délaissés.
Ces derniers temps je n'ai eu l'esprit qu'au montage de mon projet au détriment de ma vie sociale et sentimentale.
"Les charos fouttez-moi le camp" j'aurais pu inscrire sur ma bio Tinder.
Et en même temps on a pas vraiment envie de s'engager avec n'importe qui n'importe quand surtout quand on connaît la valeur de sa liberté et qu'on a pleinement conscience de son potentiel de partenaire.
Si vous êtes aussi dans la team de ceux qui donnent beaucoup d'eux-même, vous savez de quoi je parle.
Donc la tendance générale était plutôt à "pas envie".
Du prof de crossfit qui vendrait sa mère pour essayer de te mettre dans son lit à l'artiste torturé qui menace de débarquer dans ta cuisine te préparer à manger si tu sautes un repas - flemme.
Je pense très sincèrement qu'il n'y a rien de mal à se dire quand on le ressent comme ça que c'est un temps où on se concentre sur nous-même (this is me time).
Alors hier soir, quand après un nombre incalculable de shots de Jack Fire, l'ami d'une amie m'a filé son casque et fait grimper sur sa bécane façon Top Gun pour terminer la soirée chez lui, je n'ai pas plus réfléchi que ça.
En arrivant il a passé un peu de son latino et on s'est mis à danser tous les deux dans son salon le plus naturellement du monde.
Ce matin quand je me suis réveillée, persuadée d'être chez moi, j'ai ri.
D'avoir tellement lâché le contrôle que j'en ai raté mon précieux entrainement de cerceau aérien.
De ne pas me souvenir de la moitié de la soirée, ni d'avoir décidé de rester dormir chez lui au milieu de l'after avec ses potes.
D'être rentrée chez moi à l'ouest dans un walk of shame digne des plus grandes comédies romantiques.
Les extensions dans le sac à main, les boutons de ma chemise arrachés dans l'engouement du jeune homme à me montrer à quel point il me trouvait magnifique, et un smokey eye encore étonnamment impeccable.
Premier réflexe?
Les potins aux copains, bien entendu.
Deuxième réflexe ?
La fameuse question que toutes les filles se posent après une nuit torride "ça voulait dire quoi ?".
Personnellement, catégoriser mes relations, ça me rassure vachement.
Ici, un très bon feeling, une nuit incroyable, de l'humour, et la perception d'avoir eu à faire à quelqu'un de bien, de droit.
Mais je n'ai pas ressenti le besoin de lui laisser mon numéro ni de guetter un potentiel message ce midi du coup.
Aucune honte, aucune peur de se faire prendre pour une fille de petite vertu pour dire ça poliment, et aucun plan d'aucune sorte.
De manière générale je n'ai jamais été trop "plans d'amitié améliorée" dans le sens où je préfère m'abstenir que de toucher quelqu'un qui ne m'attire pas complètement (mental inclus) et que si quelque chose ne colle pas je n'ai aucune envie de donner de ma personne.
Là on sortait quand même d'un bon trois mois d'abstinence d'ailleurs.
Alors en en parlant avec une amie ce matin, je me suis rendue compte que la force de s'écouter, et d'assumer ses besoins, c'est l'une des grosses évolutions de la trentaine vs la vingtaine.
Pourquoi regretter quelque chose qui nous a fait du bien et qui était destiné à se passer ?
C'est assez marrant en fait quand on y pense, de ne pas vouloir de séducteurs en série, de rejeter en bloc toute proposition de "service câlins à domicile" de garçons plus beaux et athlétiques les uns que les autres, mais en même temps ne pas vouloir s'engager avec qui que ce soit en ce moment.
Le paradoxe humain à son paroxysme.
Ca ne laisse que peu de place à l'imprévu, et pourtant l'imprévu arrive toujours à se faire un chemin.
Quelque part je trouve ça beau.
Ce qui doit se passer se passe, et notre énergie reste à sa place.
Ca fait un sacré tri aussi, on apprend à repérer ceux qui s'intéressent sincèrement à toi, et qui sont prêts à t'attendre.
Après tout on a toute la vie devant nous, alors pourquoi se presser de choisir un partenaire quand on sait ce qu'on veut?
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marie-bradshaw · 5 months
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Show Me How You Burlesque
Chers lecteurs, bien le bonsoir!
Ca faisait un moment, entre mon escapade aux Philippines, mon agression et la reprise de mon projet.
Bonne année à tous, déjà.
Commençons par le commencement.
2023 a été difficile pour pas mal de monde, dont ma petite personne.
Donc célébrons ce renouveau et ce passage à la suite (en espérant qu'elle se déroule sous de meilleurs augures).
Pour ça il faut généralement sortir de sa zone de confort, accepter les obstacles et les surmonter avec grâce (si on veut).
Ce soir, en parlant de zone de confort, je suis totalement sortie de la mienne.
J'avais eu l'occasion de tester un cours de Burlesque sur Paris il y'a quelques années, et j'avais adoré.
Plus que ça, à la fin du cours toutes les élèves étaient venues me voir pour me demander si j'en faisais depuis longtemps, et c'était ma première fois.
La prof m'avait même proposé de faire un show en solo, mais COVID faisant, ça n'a pas été possible avant mon départ de la capitale.
J'étais donc restée sur cette extraordinaire impression de renouer avec une vie antérieure de danseuse de burlesque, glamour à souhait.
Une sensation envoûtante, d'entrer dans un univers où tout est possible.
Où être Femme est un art dont tu peux reprendre la pleine possession, un pouvoir de faire rêver sans rien donner.
Plus que ça, j'avais trouvé tout bonnement incroyable le fait d'assumer pleinement son corps peu importe son âge, sa morphologie, et ce que la société moderne considèrerait de "disgracieux".
Au diable la société.
Au diable les tailles 0 uniformes des magazines.
Ici il n'y a que des vraies femmes, aux courbes voluptueuses, à l'audace acérée, et aux mouvements hypnotisants.
Munies d'un boa de plûme, d'un éventail ou de longs gants de velours noir, d'un déhanché elles vous font traverser le temps et rejoindre la scène des glorieuses années 20.
D'un regard, effronté, elles se saisissent de vos entrailles et ne les relâchent qu'à la fin du spectacle.
Moi, quand je danse le burlesque, je me transforme.
La diva en moi prend pleinement possession de ses quartiers, réaménage à sa guise, et tease qui bon lui semblera pour le simple plaisir de pouvoir le faire.
Je me sens plus femme que jamais, dénudée et pourtant couverte de mon assurance comme si j'étais dotée de pouvoirs magiques.
Ce trait d'eyeliner, ces lèvres rouges voluptueuses, ces yeux de biche, ce teint de porcelaine, m'ouvrent les portes du Glamour et du "tout est possible".
Alors naturellement, en renouant avec cet art, ni une ni deux, je me suis portée volontaire pour rejoindre le "gang" des show girls à la fin du cours.
Se mettre à nu sur scène, plus ou moins du moins, et sentir voler en éclat ses peurs, ses frustrations, ses angoisses, pour ne laisser que fougue et assurance, quand le monde s'attend à vous voir exposée et vulnérable, je trouve ça magnifique.
C'est l'effet qu'a le burlesque sur moi.
Energisant, grisant, j'aimerais chaque matin laisser la diva en moi "inkydolly" faire son show et hypnotiser la journée pour qu'elle soit remplie de paillettes et de plumes.
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marie-bradshaw · 6 months
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You go Girl!
Ce matin, j’ai fait un truc un peu dingue.
Enfin un peu dingue avec une epaule instable.
Mais j’en avais envie et qu’est la vie sans désir?
Mon désir cette semaine se portait sur un cerceau aérien et sa pratique « musclée » et artistique.
Adepte de pole dance il y’a quelques années, deux opérations de la fameuse épaule et une autre en suspens, je n’avais pas vraiment osé m’y remettre.
Et puis l’idée a trotté dans ma tête et s’est très rapidement transformée en action.
Reflexion. Action
Et je ne regrettes pas ma décision.
En avance, je prends un tapis pour bosser mes trois grand écarts et je prie pour que mon articulation reste en place.
Les autres arrivent, et je constate que notre groupe est trés hétérogène.
De 20 à 45 ans, surtout des femmes, mais aussi un homme, de tous styles et ethnies.
Le cours commence, et après 30 min d’échauffement et de renforcement musculaire- nous nous lançons à l’attaque des cerceaux.
Exercice de traction tout d’abord, et wow je constate que malgré deux seances de renforcement musculaire / reeducation des bras par semaine et 10 kg perdus, j’ai vraiment du mal à me hisser d’un cerceau trop haut.
Mais je me défends suffisamment pour ne pas me retrouver avec les débutants.
Ici- tout le monde s’entraide, se soutient, se tient le cerceau ou s’indique les placements pour réussir les figures/enchaînements enseignés par notre prof, Julie.
J’aime cette ambiance chaleureuse de personnes qui n’auraient rien en commun si ce n’est l’envie d’apprendre et pratiquer ce sport aussi physique qu’artistique.
« Bravo tu les as presque toutes passées cette fois » me lance une des filles qui se débrouillent le mieux apres m’avoir filmée avec mon téléphone.
Sa remarque me fait chaud au coeur, ce n’etait pas parfait, mais là-haut, face à moi-même en équilibre dans les airs, je me suis sentie revivre.
Une pulsion de me pousser encore plus loin, et de me challenger physiquement pour réussir à enchaîner des prises et des chorégraphies qui pour l’instant me semblent impossibles.
Mais rien ne l’est avec la bonne préparation.
Alors fini l’alcool, fini les pizzas du dimanche - et bonjour les proteines et vitamines pour reconstruire des muscles solides!
Je ne peux plus bouger les bras, j’ai l’omoplate complètement bloquée et la peau du derriere des genoux en feu- mais j’ai passé un super moment.
Et si c’était exactement ce qu’il me manquait?
Cet engouement pour une activité sportive qui ne soit pas reliée à mon projet pour evacuer la pression et me « debloquer » de cette mauvaise passe.
J’ai envie de dire OUI.
Alors si vous aussi, vous avez envie de faire quelque chose depuis longtemps n’attendez plus, lancez-vous, réalisez-vous.
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marie-bradshaw · 6 months
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Ciao Bye les applis de rencontre
Chers lecteurs, en espérant que ces mots vous trouvent en aussi grande forme que moi ce matin, après m'être enfilée 3 pancakes healthy à la banane et un très grand café coco/cannelle (que sommes-nous sans le sens des détails).
Vous les attendiez, voici les derniers rebondissements de ma vie amoureuse.
Et j'ai envie de dire: "clap de fin".
Il y'a cinq minutes, je supprimais Hinge (appli américaine de rencontre basée sur la personnalité des utilisateurs) et Tinder que je n'utilisais dejà quasiment plus.
Pourquoi ? vous demandez-vous...
Que s'est-il passé?
A-t-elle rencontré une personne suffisamment extraordinaire pour qu'elle soit sûre de son choix, ou bien l'inverse et nous sommes sur un abandon du navire?
Eh bien ni l'un ni l'autre, au risque de vous décevoir.
Et c'est vrai que ma vie ces dernières semaines a pris un air du Bachelor.
Des célibataires tous différents, tous très attractifs à plusieurs niveaux, et 5 dates au total en 4 semaines.
Ca vaaaaaaa, on est très loin du marathon du dating.
Le seul que j'ai revu, vous vous en doutez pour ceux qui m'ont lu récemment, c'est Arnaud, mon crush.
Tout simplement parce que c'est le seul que j'ai eu envie de revoir.
3 fois pour être exact.
Et à chaque fois, la connexion, les rires, et les conversations plus ou moins profondes étaient là.
La définition d'un crush me direz-vous.
Certes.
Mais la connexion sans le timing ne rime à rien.
J'avais envie d'apprendre à le connaître plus en profondeur, et il n'était pas prêt à me laisser faire.
"No pasa nada" comme on dit chez moi.
Ca reste quelqu'un d'extraordinaire, selon moi en tout cas, et il faut que chacun fasse ce qui lui paraît le mieux pour lui/elle.
Moi incluse.
La dernière fois que je l'ai vu, on a décoré mon sapin ensemble et tenté de venir à bout d'un guacamole avec un avocat pas mûr.
Un super moment, décomplexé, et quand il m'a dit en me passant un bout de la guirlande électrique:
"On fait une super équipe!"
je me suis contentée de lui sourire, mais mes yeux lui répondaient:
"Tu vois ce que j'ai vu à notre deuxième rendez-vous là, et la raison qui fait que tu es ici ce soir".
Mais quand il est parti, dans ma tête je savais parfaitement que je ne le reverrais pas de si tôt.
Une onde, une vibration, une dissonance entre l'endroit où nous nous trouvions émotionnellement tous les deux.
Nul besoin de mettre de mots là-dessus.
Plus le temps passe, plus j'apprends à écouter ces ondes, ces ressentis.
Pourtant, quelques instants plus tôt, entre deux précieux moments de pure simplicité où mes lèvres s'accrochaient aux siennes comme attirées par éléctromagnétisme, il me confessait avoir lu mon article "Crush or not crush?" et bien constaté de manière générale que je n'avais pas perdu de temps pour me remettre en selle sur le rodéo du dating - et j'ai vu dan ses yeux que ça le blessait.
Pas par égo, pas par jalousie, ce que je voyais semblait complètement sincère.
Ce que je n'ai vraiment pas compris.
De base, même au tout départ, avant que je ne le fusille pour avoir mis 24h à me répondre sur un message, lui me disait fréquenter quelqu'un de façon légère et non régulière.
Pour moi, ça plus son manque de communication à mon égard, ne pouvait que m'amener à comprendre que qui je voyais lui était totalement égal.
Parce que quelqu'un qui se soucie de quelqu'un d'autre un minimum, fait l'effort de lui parler.
La base de tout, en fait.
"Tu sais, si on ne se parle pas à distance et qu'on passe de super moments ensemble en réel, moi ça me va." m'avait-il lancé.
"Alors ça, ça a un nom. Ca s'appelle un plan. Et libre à toi d'établir ça avec qui tu veux, je n'ai aucun doute sur tes capacités à séduire qui bon te plaira - mais ce ne sera pas avec moi." lui avais-je rétorqué du tac au tac.
Quelque part ce n'était pas notre timing, et ça n'enlève rien à la qualité des moments passés ensemble, sincères et authentiques.
Physiquement parlant, pour tout vous dire, ces deux derniers mois il n'y a eu que lui et Hugo sur cet unique date (que je ne renouvellerai pas).
Et je suis heureuse qu'il (mon crush) ait été "le dernier" à me toucher - à tous les niveaux.
Au moins ça a du sens.
Mais ce n'est qu'une partie de ce qui a motivé ma décision à me "déconnecter" du marché du dating.
Voici la deuxième:
Hier, j'avais un premier date "Disney/Gin sans alcool" avec Alex, chirurgien dentiste, un mec cultivé, sportif, attentionné, qui n'avait aucun problème de communication et qui savait précisément ce qu'il voulait, à savoir la même chose que moi.
(Un partenaire un peu wild avec qui continuer à évoluer en toute liberté, construire un empire, plutôt qu'une relation "prison" où s'enterrer)
Une semaine passée à échanger sur nos voyages, nos projets, un paquet de conversations enflammées où 2 heures avaient l'air de passer en 5 minutes.
+ une proposition de dîner aux chandelles de sa part, avec une préparation culinaire d'une journée, des bougies, et concrètement ce que je visualise comme étant la soirée des finalistes du Bachelor.
Ce qui de base devait avoir lieu ce soir.
Impatiente que je suis, spontanée aussi, je lui propose de se faire une soirée Disney plus chill ce vendredi (hier soir), après que nous ayons échangé sur nos préférés mercredi justement.
J'aime ce genre de moments, plus en détente.
Ce qui nous amène à hier soir, la boule au ventre, me voilà parée avec pop corn et gin sans alcool jusqu'à son appartement d'architecte dans le meilleur quartier de Bordeaux (jardin public).
Premier défi: arriver jusqu'à chez lui avec 14cm de bottes à talons YSL, sans me faire une cheville, son immeuble étant une version chic d'un labyrinthe bourré d'escaliers.
Oh God.
Dès la première seconde, quand il m'a récupérée en bas, j'ai su que non, ça n'allait pas le faire.
Il ressemblait à ses photos, pas de problèmes là-dessus, mais une photo retranscrit rarement l'énergie ou l'aura d'une personne.
Quoi que je repense à un cliché d'Arnaud tout sourire à Bali, ou n'importe qui pouvait ressentir que c'était quelqu'un de profondément solaire, comme moi.
Il irradiait.
Comment ne pas aimer quelqu'un qui irradie?
C'est celle que je montrais à mes meilleurs potes quand on me demandait à quoi ressemblait le jeune homme d'ailleurs.
Chacun ses goûts, mais on était tous unanimes sur son aura.
Bref, Alex, c'était une toute autre histoire.
Un côté très froid, sophistiqué, mais qui méritait d'aller creuser un peu sur le papier.
Dans le réel: absolument pas.
Il n'y a eu aucune connexion entre nous, et même son canapé, à son image, design et inconfortable, qu'il était tout content de me montrer, manquait de chaleur.
Comme tout le reste chez lui d'ailleurs.
Jusqu'à son tiroir à couverts, espacé, ordonné, froid, une salle d'opération le truc.
Dès la fin de Mulan, mon Disney préféré, qu'il avait mis pour me faire plaisir, je me suis levée d'un bond, et j'ai filé très rapidement en tâchant de ne rien oublier - sachant parfaitement que je ne le reverrais pas - ni aujourd'hui ni demain.
Bien évidemment, j'ai agis correctement et je lui ai écrit ce matin pour clarifier le fait que c'était vraiment malaisant pour nous deux comme soirée, qu'on n'avait pas accroché en réel et qu'on était raccord sur le fait qu'il valait mieux qu'il garde son énorme effort culinaire pour quelqu'un avec qui il aura une vraie connexion.
Sans parler du fait qu'il s'agissait d'un boeuf Wellington, et que je ne lui avais pas dit que je ne mangeais quasiment pas de viande.
"Je comprends ne t'en fais pas"
OUF
Je déteste faire ça, mettre les pieds dans le plat pour sortir de situations compliquées, mais ne nous mentons-pas, je n'ai aucun problème à le faire.
Bien évidemment, toute cette action s'est fait en débriefing de 3 de mes amis proches qui avaient suivi mes dates et attendaient la suite/le dénouement de cette émission en temps réel du Bachelor en version féminine et légèrement plus rock'n'roll.
"Incompréhensible" / "Chaud" / "Pas trop déçue?"
Sont globalement les remarques que j'ai eu.
Il voulait que je lui fasse découvrir mon pays, l'Espagne, m'apprendre le snowboard et moi je continuais à lui dire: "Voyons nous déjà hein".
A juste titre.
C'est toujours le risque entre le réel et le virtuel.
Que l'alignement des planètes n'ait pas lieu.
Pour mon date de samedi dernier, un autre Arnaud d'ailleurs, c'était plus un souci de projets et de notre vision de l'avenir.
Lui son truc, et je le respecte, c'est de se construire une vie simple, le même job toute sa vie, ses amis, femme, enfants - et un gros manque affectif en prime à combler de mon point de vue.
Un red flag de co-dépendance en lui-même.
Pour avoir vécu ça avec mon ex, hors de question de remettre un orteil là-dedans.
Il ne l'a pas très bien pris d'ailleurs, quand j'ai refusé de le revoir en lui expliquant qu'on avait deux visions de la vie trop différentes, et en y mettant le plus de formes possible.
Tanpis.
Quoi qu'il en soit ce matin je me suis réveillée pleine d'une nouvelle énergie.
Une énergie que je n'ai pas envie d'éparpiller.
"Rien ne sert de courir, tout vient à point à qui sait attendre"
Je n'ai plus aucune envie de rencontrer qui que ce soit si ça ne se fait pas "tout seul".
Le nombre de mes prétendants potentiels est passé de 3 à 0 et ça me convient parfaitement.
Quand on est bien tout seul, vouloir partager quelque chose de grand avec quelqu'un qui vous correspond, ça prend du temps, et "la bonne personne" n'apparaît pas tous les deux jours.
Il faut faire preuve de patience.
En attendant, j'ai envie de faire plus de sport, de reprendre une activité artistique comme le cerceau aérien (en priant pour que mon épaule reste en place), de passer des vrais moments de détente avec moi-même ou mes potes, sans alcool, et d'avancer sur mon projet plus "sereinement", avec plaisir, parce que ce projet: c'est 100% moi.
Dernièrement, je réalise que j'ai eu tendance à me laisser happée par la pression des obstacles qui l'entourait plutôt que de le prendre avec joie et optimisme.
C'est une aventure en soi, une belle aventure, que je suis complètement capable de gérer, et qui va aboutir.
"Todo va a salir bien amor, todo va a resolverse paso a paso" je me répète en prenant une grande inspiration.
Nouvelle lune - nouveau cycle - nouveau Moi.
Un très bon week-end à vous les chéris,
Marie
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marie-bradshaw · 7 months
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Les combatifs gagnent toujours  - ou pas ?
Je ne sais pas pour vous, mais personnellement il se trouve que les coups m’ont toujours fait m’élever avec une nouvelle énergie, alimentée par la rage de vaincre. 
Aucun désir de vengeance ou de toxicité de ce genre, aucune rancœur face à une vie tumultueuse qui semble adorer les loopings. 
En revanche ces attaques me donnent systématiquement un goût de sang sur les lèvres, ferreux, et j’y passe ma langue religieusement, pour en absorber toute la profondeur.
« C’est l’Heure de se battre. De nouveau. » 
Quand on a livré autant de batailles, qu’on a autant de cicatrices morales ou physiques que j’en arbore, il se développe une certaine résilience. 
Une appréciation des temps de sérénité, mais un réflexe quasi immédiat de lutte acharnée quand la tempête resurgit. 
Je peux sentir ce feu sacré vrombir dans ma poitrine, grandissant rapidement et prêt à tout dévorer sur son passage.
Il nécessite d’être contenu, canalisé, sous peine de nous exploser au visage.
Quand on apprend à le faire, à le dompter sans jamais chercher à le contrôler totalement, plutôt à danser avec lui pour en maitriser l’énergie, il a un effet catalyseur.
Une chrysalide par les flammes.
Notre éveil, nos sens, sont tous à l’affût du moindre geste, de la moindre information utile à analyser, un plan se dessine, les choses se pensent méthodiquement – et chaque action est opérée en sachant que le sang et l’enfer rugissent en nous. 
A juste titre. 
Dans un environnement hostile, une cellule cherchera toujours à évoluer pour mieux se défendre plutôt qu’à se reproduire. 
Je suppose qu’il me reste encore un paquet de batailles à livrer et d’épées à brandir avant de pouvoir profiter d’une nouvelle période de quiétude. 
Tout va bien. 
Un soldat entraîné à encaisser par les houles de la vie trouvera toujours un moyen de se relever.
De se battre. 
De vaincre. 
Même blessé, même à terre, même en se vidant de son sang. 
Pourquoi les Vikings étaient-ils aussi valeureux d’après vous ?
Leur terre était aride, peu fertile, il fallait travailler dur pour en retirer quelque chose, et leur climat glacial. 
Cet environnement, ces conditions, les ont fait évoluer pour se renforcer et leur ont donné cette combativité légendaire. 
Je me retrouve dans cette description. 
Alors frappe-moi plus fort, donnes-moi ta meilleure impulsion, essaye de me détruire encore un peu, et je te reviendrai indestructible.
Tu sombreras avant moi, de ta propre haine, de tes propres coups donnés, de ta propre traîtrise.
Et quand je me serai retirée de ta vie, tu ressentiras le vide que je t’ai laissé et il te donnera l’impression d’être un naufragé déshydraté au milieu d’un océan salé, hanté par le souvenir du goût de l’eau douce.  
“Every wound will shape me - Every scar will build my throne “
Merci papa de m'avoir appris très jeune ce que c'était de devoir se battre contre soi-même pour triompher.
Je n'aurais peut-être pas su évoluer à ce point sans ton absence totale. Et je te remercie de m'avoir rendue invulnérable.
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marie-bradshaw · 7 months
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Crush or not Crush?
Chers lecteurs,
A quoi reconnait-on un crush ? Un vrai je veux dire.
Un ami m'a posé la question ce matin au téléphone.
Ma réponse?
"Tu ne peux pas vraiment l'expliquer à vrai dire, tu le sais c'est tout. Y'a de l'électricité dans tout ton corps, tu te sens attiré par cette personne comme par un aimant, c'est magnétique"
Logique donc que ça n'arrive pas à chaque rencontre.
Ou le monde serait électrisé en permanence !
Je le sais d'autant plus qu'hier, j'avais un premier date à la maison, qui n'était pas mon crush.
Un grand jeune homme large d'épaules, brun, les yeux noisette, la mâchoire carrée et un sourire des plus charmants, Hugo.
De bonnes manières, un contact fluide, une conversation drôle et captivante qui m'a poussée à accepter de le voir dans la foulée de notre match Tinder.
Le programme: une soirée chill devant Harry Potter avec tisanes et plaid.
Dresscode: ton plus beau jogging.
"Je te ramène quoi?" m'écrit-il
Je lui indique des pop corn, "Ah et tes bras, indispensable pour les câlins" et faute de les avoir trouvés (les pop corn, pas ses bras) il a débarqué avec la moitié du rayon confiseries, et une bouteille de Get "Je voulais te prendre de la tequila, mais ils n'en avaient pas".
Je ris, il a compris que ma jumelle maléfique, "Maria", sortait généralement après un shot de tequila.
"Nan mais par pour ce soir, pour plus tard" se justifie-t-il quand je lui rappelle le thème de cette soirée "tisane".
Il m' a sorti son plus beau pyjama/jogging, et je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire en le voyant arrivé.
Rien de "fou" mais quand même, un pantalon de pyjama Ralph Lauren, un sweat à capuche assorti.
Monsieur a du goût. Mais ça reste un pyjama.
"Et je suis allé faire mes courses comme ça vois-tu! Le pire c'est que j'étais pas le seul en pyj, tu vois que les gens sont déprimés en ce moment quand tu regardes autour de toi en faisant tes courses".
En même temps ça fait deux semaines qu'on a pas vu le soleil à Bordeaux.
Armée de ma bouilloire, je lui laisse choisir son thé préféré et l'invite à prendre place sur le canapé d'angle.
"C'est la première fois que je fais un date pyjama" me dit-il
"Et qu'en penses-tu?" lui souriais-je
"Franchement détente!" rit-il
C'était le projet.
On parle un peu avant d'embrayer sur le premier DVD, qui me demande une recherche spéléologique pour rebrancher les bons câbles à la TV.
"C'est un peu comme le jeu des chemins A/B/C/D derrière les boites de céréales quand on était petits" m'encourage-t-il
"C'est exactement ce à quoi je pensais! Sauf que je me débrouillais mieux avec les boites de céréales, l'enfer ces câbles, tu vas me prendre pour une blonde" riais-je
"Mais nan, tu t'en sors très bien" me répond-il d'un ton rassurant
Il ment, mais c'est gentil.
Une fois ce sac de noeuds dépêtré, je reprends place en face de lui, à une distance qui se veut "respectable", ni trop près, ni trop loin, et on entame une conversation qui reste légère, sur nos expériences Tinder, la société, les jeunes qui la gâchent, l'AI, et nos dernières soirées.
"Je viens juste de télécharger l'appli en fait, t'es la première personne que je rencontre dessus" m'avoue-t-il
"Jackpot du premier coup du coup" riais-je
"Clairement!" me sourie-t-il
A bien des égards je me retrouve en lui, en termes d'humour, tous les deux adeptes du jeu "Titre", de références aux années 90, et même d'école de commerce, du coin où on a grandi l'un et l'autre, vers St Emilion dans la pampa bordelaise au milieu des vignes (mon havre de paradis), ou sur ses origines andalouses, tout comme les miennes.
C'est quand même assez dingue.
On s'arrête sur "The Mask" pour démarrer cette soirée films/plaid avant d'embrayer sur Harry Potter, et je prends place dans ses bras, sous mon incroyable plaid duveteux.
Il me caresse le bras et se saisit timidement de ma main gauche pour l'entrelacer dans la sienne.
J'ai l'impression d'avoir de nouveau 17 ans.
Nos premiers dates, innocents, bon enfant.
Je sens son souffle chaud dans mon cou, qui provoque une réaction en chaîne sur ma peau, comme à "l'écoute".
L'on continue à rire, tout le long du film, des clichés des années 90 dont les méchants chauves avec des queues de cheval, du talent incroyable de Jim Carrey, et de tous ces codes qui sont propres à notre génération.
Bien installée, je pose ma tête en arrière contre son torse, et il dépose un baiser sur le haut de mon crâne.
Un geste qui peut paraître insignifiant, mais qui pour moi est un signe de bienveillance et de protection.
Il ne sait rien de mon passé. Des épreuves. Des cicatrices. Des traumas.
De combien de fois j'aurais du mourir déjà si Dieu ne m'avait pas protégée.
Et je ne sais rien du sien non plus.
Ce qui donne une toute autre dimension à ce moment de découverte passés ensemble.
Une certaine légèreté, une nonchalance joviale, dirais-je.
Littéralement comme si nous étions de nouveau deux ados, encore relativement épargnés par la vie, "nus" de marques.
Et je ne saurais vous dire à quel point ça m'a fait du bien de relâcher la pression, d'oublier tous les tracas du quotidien, et de prendre une profonde inspiration avec lui, sans craindre quoi que ce soit.
Une véritable cure de jouvence.
Comme de se présenter sans artifices ou apparat d'aucune sorte lors d'une première rencontre.
Jogging short, nattes, ma peau est douce et parfumée mais elle est nue.
La dernière scène du film défile devant nos yeux, enlacés l'un contre l'autre, et ma respiration s'accélère.
Jim Carrey embrasse passionnément Cameron Diaz, et j'y vois un signe de faire face à mon date.
Alors je pose mes lunettes de vue sur la table, et me retourne doucement pour le regarder.
Il a compris, mais il semble hésitant, de peur de me manquer de respect d'une façon ou d'une autre.
C'est vrai que j'avais été claire sur l'annonce du programme de la soirée, et il n'était pas question de "se choper".
Et je trouve ça d'autant plus touchant, cette candeur et cette retenue.
Alors je me lance, et me rapproche doucement de ses lèvres, maladroitement jusqu'aux 90% du chemin, la respiration haletante, avant qu'il ne fasse les 10% restant et ne se décide à saisir cette opportunité et m'embrasser.
Il a une barbe de 3 jours et son baiser est aussi maladroit que mon approche, le souffle court, il caresse ma joue de la paume de sa main, saisit mon visage et vient poser ses lèvres sur les miennes.
Je le saisis à mon tour, et lui rends son baiser avec plus de fougue quelques secondes avant de mettre le second film.
"Ahhhh Harry Potter! Ca faisait longtemps" sourie-t-il
On a les mêmes références, et on se partage nos meilleurs "memes" sur ces films, à mourir de rire.
Ayant retrouvé ma place dans ses bras, les jambes balancées contre le dossier du canapé, on peut difficilement être plus au calme que ça.
Sans alcool, notre vision est sans surprise plus claire, plus aiguisée, et les choses se font pourtant tout aussi naturellement.
Je laisse courir mes ongles dans sa nuque, puis dans ses cheveux, à mi-chemin entre le massage et les câlins, et je peux le sentir frissonner de plaisir à mon contact.
Alors je me retourne, avec un air de malice, et me niche dans sa nuque avant de l'embrasser de nouveau, avec plus d'agilité cette fois.
Lui comme moi, on prend nos marques "Paso a Paso".
Ce baiser est plus passionné, plus fluide, et il me susurre:
"On devrait arrêter là non? tu m'as dit que tu ne voulais pas et là je commence à ne plus en pouvoir"
J'ai dit ça, effectivement.
Mais je n'ai pas envie que ça s'arrête, j'ai besoin de ça.
De ce moment d'insouciance, de naïveté, quand bien même mon crush est toujours dans un coin de ma tête.
L'énergie n'est pas la même.
Avec Arnaud (le crush en question), c'est devenu profond très vite, on a passé quatre heures à se parler des choses les plus importantes de nos vies, de nos parcours, des plus douloureuses aussi, et notre premier baiser était tout bonnement électrique.
Je m'en souviens très bien.
Assis face à l'autre sur les chaises de ma table à manger, engagés dans notre conversation, très peu de contacts avaient été effectués.
Une légère distance de respect qui disait “je ne suis pas là pour ça”
Un genou effleuré, tout au plus, et un compliment sur la robe que je portais.
Mais la tension était palpable.
Ca petillait d’etincelles dans tous les sens.
Il avait ramené une bouteille de mon cépage préféré, et en me levant pour aller regarder l'étiquette sur le bar derrière nous, il en a profiter pour entourer mes jambes de ses bras, toujours assis, comme pour me ramener à lui.
Ayant franchi cette dernière distance, il s'était élancé à la conquête de mes lèvres sans doute aucun, et j'ai senti mon coeur prêt à exploser dans ma poitrine à la seconde où il l’a fait instinctivement.
Après ça on ne s'est plus lâchés.
Hypnotisés l'un par l'autre.
L'atmosphère était complètement différente de mon date d'hier.
Que s'est-il passé avec ce jeune-homme ? me demanderez-vous, à juste titre.
Eh bien je pense que justement, ce sentiment de "crush", ce feeling prenant, implique une toute autre profondeur.
Un risque bien réel.
Celui de retomber, et d'avoir mal.
Venant d'essuyer la tempête Pierre, disons que ma garde était remontée à bloc, et que la journée de décalage horaire pour répondre à l'un de mes messages est très mal passée.
Ce qui a stoppé net notre progression vers la terre mystérieuse du "peut-il y avoir plus que ça entre nous?".
Bref - revenons à nos moutons.
Hugo.
Sans rentrer dans les détails, je peux toutefois vous dire qu'il savait parfaitement ce qu'il faisait, et que j'ai remercié le ciel pour ce cadeau de dernière minute.
Parcourant mon corps de ses lèvres, il semble essayer de retenir mes courbes par coeur pour les redessiner dans sa tête plus tard.
Quelques instants plus tard...
De nouveau lovée dans ses bras, il dépose de petits bisous dans le creux de ma nuque, à découvert, et je frissonne à mon tour.
Il m'entoure de ses bras, sous ce plaid, et alors que l'orage fait rage dehors, je sombre peu à peu pour basculer dans ceux de Morphée, étonnement apaisée.
A la fin du film, il me réveille tendrement avec des caresses en chuchotant: "On va se coucher?"
Bien évidemment, tempête et soirée oblige, je lui avais dit un peu plus tôt que s'il voulait rester c'était OK pour moi, mais qu'il parte ou qu'il reste m'était complètement égal à dire vrai.
A savoir que dormir avec quelqu'un, en ce qui me concerne, c'est quelque chose de relativement compliqué.
Ayant été agressée quelques années auparavant par un ex légèrement "psycho" pendant mon sommeil, ses mains autour de ma gorge pour mettre fin à ma vie, j'ai mis énormément de temps à pouvoir me remettre de ça et baisser suffisamment ma garde pour pouvoir m'endormir et accepter cet état de vulnérabilité.
Tout un travail de lutte contre le stress post traumatique.
Pour Arnaud, c'est moi qui lui avais demandé de rester dormir avec moi, je ne voulais pas qu’il parte, je voulais profiter de notre bulle toute la nuit, et ça vous montre bien l'implication de mon côté.
Et pourtant j'ai passé une bien meilleure nuit de sommeil avec Hugo qu'avec Arnaud.
Pourquoi? me demandez-vous, intrigués
Eh bien avec ce dernier, je sentais quelque chose bloquer de son côté une fois allongés l'un contre l'autre dans ce calme absolu. Comme si il ne voulait pas totalement se laisser aller, une sorte de réserve que j'ai ressenti immédiatement.
Hugo n'en avait aucune.
Il était là, allongé à côté de moi, le plus naturellement du Monde, à me prendre dans ses bras et caler ma tête contre son torse, comme si on se connaissait depuis toujours.
Sans stress, sans peur.
Sans avoir à se coller toute la nuit, il y'avait toujours un petit geste positif de tendresse de l'autre côté, et j'ai vraiment bien dormi.
Le réveil s'est fait tout aussi facilement, et avant de partir il m'a enlacée une dernière fois avec un:
"Je t'écris dans l'après-midi, j'ai un repas de famille à midi "
No problemo.
Bien évidemment, ce serait vexant après ce genre de soirée de ne pas avoir de nouvelles, mais sincèrement, n'attendant vraiment rien de cette relation - ça ne me stresse aucunement, dans le sens où je ne sais même pas si moi j'ai vraiment envie de le revoir.
Ce serait pour un "plan", et ça ça n'a jamais trop été mon truc.
Dieu sait que les possibilités ne manquent pas de ce côté là, du hockeyeur à l'aventurier aux abdos de rêve, ce côté "Kleenex" de se servir de quelqu'un pour un plaisir ponctuel m'a toujours posé problème.
Pas par peur de m'attacher, bien au contraire.
Par peur de me détacher tellement de ce qui compte plutôt dirais-je...
Notre énergie est précieuse, et nous n'en avons qu'une.
De l'éparpiller à tour de bras pour des relations qui ne vous apporteront rien plus qu'un court moment de décompression, vous éloigne d'autant plus des personnes qui mériteraient la peine de se la voir investir.
C'est fou quand même la vie.
Le mec est magnifique, cultivé, drôle.
On vient de passer une soirée "retour en adolescence" sans alcool au top, sans efforts, sans pression, instinctivement relaxante, et je ne ressens pas du tout le besoin d'y réfléchir à deux fois.
Comme si ça c'était décidé instinctivement, dès qu'il a franchi la porte de chez moi.
"Nope"
Voilà la différence je pense entre un crush véritable, et un date tout bonnement bien passé.
Le rush et le stress qui en découle, la prise de risques, l'attirance à 360 degrés d'une personne à une autre.
Tous ces facteurs peuvent faire peur, mais là où il y'a un risque il y'a aussi une possibilité de gain considérable en face.
Peu importe le temps que ça dure.
Quelque chose s'est passé.
Une connexion s'est faite.
L'envie irrépressible de voir son nom s'afficher sur l'écran de votre smartphone même si c'est juste pour vous envoyer une connerie.
Rire ensemble de tout et de rien.
Peut-être qu'au final, pour que tout se passe sans accro il faudrait mettre une dose de décompression dans sa relation à son crush pour voir si le courant est réellement électrique, ou si vous avez juste mis les doigts dans la prise !
Marie
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marie-bradshaw · 7 months
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Alerte tornade 🌪️
Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre la journée pour prendre soin de moi, ce qui globalement implique une grosse partie de sport/de photos glamour/ et de ponçage de ma couette devant l’une de mes series preférées.
Le genre que tu ne remates que dans des périodes particulièrement compliquées, quand tu as besoin de positif, de reconfort, de « good vibes ».
Je suis sûre qu’en y réfléchissant bien vous devez forcément en avoir une ou deux en tête.
Des choix assez revelateurs de votre personnalité en général.
Personnellement j’en ai deux en ce moment:
- Reina Del Sur
- Wednesday
Deux salles, deux ambiances.
J’ai bien du les voir 4 fois chacune mais à chaque fois ça me fait du bien.
Typiquement la dernière fois que j’ai rematé Reina Del Sur je venais de me faire ouvrir le bide apres une torsion ovarienne et je devais presenter mon Business Plan à la banque 7 jours apres, quasi incapable de bouger.
Aucune honte à avoir ses petits rituels « recuperation de force » bien au contraire.
Même si les amis c’est cool aussi.
D’ailleurs cette journée s’est terminée en beauté puisque j’ai rejoint mon amie d’enfance Lulu apres un periple tram le plus long de l’histoire de l’humanité + retards inexpliqués + terminus 3 arrêts avant sans explication non plus, qui n’alimentent pas mon amour pour les transports en commun, + 15 min de marche à travers parcs/parkings et micro-chemins pour arriver à destination.
Bref- Pekin Express.
Mais ca en valait la peine.
Déjà parce que c’est Lulu, et qu’on a traversé un paquet d’épreuves ensemble, ensuite parce que je n’avais pas encore eu l’occasion de rencontrer son nouveau-né Léon: tellement mignon qu’on en mangerait (mais on va s’abstenir, Halloween est passé).
C’est notre moment debrief des derniers episodes de nos vies respectives avec sélection de tisane au programme, en bonnes trentenaires fatiguées qui se respectent.
Nos challenges sont différents, elle sa vie de famille, moi mon entreprise, mais ils sont tout aussi réels et importants.
Et même mère de deux enfants, ça reste Lulu.
La Lulu qui me connaît depuis 20 ans maintenant, avec qui je faisais du scooter bridé en essayant de dépasser les 50 dans les descentes en chantant à tu-tête « petit oiseau, si tu n’as pas d’ailes, ah ba tu peux pas voler ».
Si vous n’avez pas la ref, je ne peux pas vous expliquer.
Bref- Lulu.
Qui n’est donc pas étonnée quand je lui raconte mes dernières aventures amoureuses et crises de nerfs.
« Nan mais avec l’historique que tu te trimbales avec ton père aussi, t’es trop sur la defensive à chaque fois »
Sans blagues.
Ma figure paternelle etant ce qu’elle est, y’a pas vraiment de surprise au fait que je me sois endurcie, et que je sois à l’affût de signes de negligence de la part de la personne qui va vraiment m’intéresser.
Rajoutons à cela le sang latino, et on obtient un combo assez detonnant.
En en étant parfaitement consciente, j’arrive en temps normal plus ou moins à prendre un temps de recul suffisant et respirer avant de trancher - ce qui n’est clairement pas evident en periode de trouble.
Comme de monter une start-up à mission sur une enorme base scientifique, que de base, je n’avais pas.
De se prendre deux opérations chirurgicales et une autre en suspens dans la tronche, de devoir revenir vivre chez sa mère, et de se rendre compte que cet ex/ami qui a toujours pris le rôle de protecteur/sauveur etait en réalité faux sur toute la ligne.
Une epaule qui vous tourmente deux fois par semaine risquant de se redeboiter à tout instant telle une épée de Damocles, avec le niveau de douleur musculaire que ça implique.
Quand tu additionnes le tout et le poids constant que je continue à perdre, faute d’appetit, tu comprends que je sois légèrement à fleur de peau en ce moment, je pense.
Le moment de se reconcentrer sur mes priorités, en arrêtant de vouloir jouer les mères theresa avec la planète entière.
Ce qui ne veut pas dire se fermer aux opportunités de rencontrer quelqu’un qui valorise votre temps et qui s’intéresse sincèrement à ce qui se passe de votre côté.
Apres tout il n’y a jamais de moment idéal.
Il n’y a que ce que deux personnes en font.
Mais vu ma complexité et ipso facto celle que je mets à crush sur « la bonne personne », c’est à dire quelqu’un de sportif, de bienveillant, de bien éduqué, d’ambitieux, de gentleman, avec de la culture et de la répartie mais aussi beaucoup d’humour et de fun, de déterminé, tendre et de sincère…
Quelqu’un avec une ouverture au Monde, une sensibilité et en même temps un équilibre…
Un esprit aussi libre et loyal que le mien.
Bon, en faisant ma checklist à Lulu pendant qu’elle tapote dans le dos de Leon niché dans ses bras, je me rends bien compte que oui- ça devient compliqué aujourd’hui de trouver tout ça en une seule personne.
Mais je ne désespère pas!
« Il faut que tu respires, surtout au debut » me dit-elle, « tous les hommes ne sont pas comme ton père. Ils ne vont pas tous te malmener, te devaloriser ou t’abandonner » rajoute-t-elle d’un ton plus doux, compréhensif.
En un éclair, furtif, mes yeux se mettent à briller, ma gorge à se serrer.
« Tu as raison. Et je le sais. Ce qui me prouve que là tout de suite j’ai encore plus besoin de communication et de reassurance pour que ça fonctionne, même avec quelqu’un qui a tout ça. Je suis trop à vif, le mode auto-defense s’enclenche instinctivement et c’est cool pour personne » lui répondis-je, songeuse
« Maintenant tu laisses couler, et tu verras bien » me glisse-t-elle avec un petit sourire en coin
Sur le trajet du retour, seules à seules dans le confort obscure de son suv, d’un ton calme je lui confie:
« Ce qui me fait vraiment relativiser en fait, c’est de me dire que quand quelqu’un a vraiment un crush sur toi et pas sur 5 personnes en même temps, les gestes suivent pour te le montrer. Notamment essayer de comprendre certaines réactions. Si rien ne se passe, c’est que ce n’était pas vraiment réciproque. Et c’est ok.»
Sur cette dernière affirmation, j’expire profondément.
Tout vient à point à qui sait attendre.
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marie-bradshaw · 7 months
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#teamwolf
Let’s talk relationships guys.
Even without pressure or false promises, i am in the team of people knowing what they want and needing to know a minimum where they’re going.
In the case of a might be new relationship, getting to know each other better- making a little time everyday to communicate or just say “i am thinking of you and i can’t wait to see you again ” is a good start.
My male friends are always like “Chill out Marie”, and frankly i am chill, i just don’t want to give any of my time to someone that already knows he’s not ready for any kind of true comitment.
And there is nothing wrong with that.
Everything is a question of timing after all.
Two people can have chemistry but their timing is not right, and it will be going nowhere.
I am just f*cking tired of all of the playgames, the keeping yourself detached and not believing in anything anymore to play it cool.
Cause if you do there is a good chance you might get yourself hurt.
In sports we say “no pain no gain”, i have a feeling it’s exactly the same thing for love.
No risk, no opportunity to grow.
Being where i am in life today, meaning being willing to get out of my comfort zone, building something great for myself and for others with my company, something i can be proud of, it just happens to enlight the will to be able to share that amazing adventure with someone i will have a deep connection with.
Someone that will let me get to know every side of him, make room for me to feel i am just where i am supposed to, knowing i do have as much value as he would get to have for me.
Someone i will be able to trust so much, we won’t have to talk to get each other, just a glance, just a soft touch on the hand, it will be enough to dive in each other’s thoughts.
Someone that will make me feel like this is easy peasy, all smooth and chill, but true and sincere.
Someone that will get that i am a very sensitive woman, with a big heart and soul, tough, unbreakable, independant, fierce even, but so loyal and devoted to one person that he will instinctly want to protect me, not posess me.
Freedom is key.
A relationship should never be a cage or feel like jail time (not that i have ever done any, but i did feel caged by a couple of exs and that did not end well for any of us).
If you do care, you act right, you trust, you show you’re there, but you don’t have to change your way of life in any way if you don’t want to.
Having this conversation with a friend, we’re both feeling like wolves.
Why wolves?
Cause wolves are strong, they’re predators, they’re fierce, dangerous even, but they’re also so loyal and true to themselves and their mates that they will do everything in their power to protect them.
Wolves are leaders, needing to be with their equals to be furfilled, not with hyenas or any other specy that would go after us for our shining lifeforce.
Unfortunately i have a feeling we are less and less among the urban forest streets.
It’s so much easier to go from date to date, get in bed with someone else every two days and never get attached to anyone or feel you have to act rightfully towards someone that might get “too close” to you and endanger the wholeness of your heart.
Guess what?
Connection comes at a price.
And we absolutely all want that.
That’s basically the main purpose of the human being.
Even your cells, will always either chose to survive or perpetrate, depending on the environment- but their first goal is to feel safe enough to connect/duplicate.
I, personnaly, have survived a lot.
I can ensure you i was a warrior in a previous life.
A Viking maybe even.
I don’t want to do that anymore.
Fight all the time.
It’s exhausting.
Even if the situation is not ideal, even if the risk is i will get more wounded than i already am, it’s ok, i know i’ll always rise above.
What i absolutely do not want, is spend my life wishing i had manifested more a true partner, giving myself the means to attract the right one for me.
Soulmate or not, someone sharing the same good vibes and energy, someone going in the same direction (to go eat the world and build an empire), a partner in crime i’ll never feel old with, someone i could talk to for hours and stay silent with, someone trust worthy.
Dear god, if you hear me, i am ready for this, send him my way please, i’ll do my best to take good care of it.
Love xoxo
Marie
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marie-bradshaw · 7 months
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Orange c'est orange
Chers lecteurs,
Comme à mon habitude, je vous écris depuis le coeur de la tempête.
Tout le monde se souvient de Pierre, cet ex/ami/sauveteur en tout genre?
Alors que beaucoup criaient au manipulateur, je m'aperçois que vous aviez raison.
Défaut de fabrication de ma part peut-être, ou tendance à ne vouloir voir que le bon en l'être humain, je ne peux jamais penser que quelqu'un avec qui vous avez ce genre de lien peut en jouer volontairement.
Alors voici le dernier épisode de la saga qui mettra un point final à cette mascarade que j'étais visiblement la seule à ne pas voir pour ce qu'elle était.
Lundi midi, une fois arrivée à Toulouse pour quelques jours, il me propose une bière chez lui pour voir l'avancement de ses travaux.
"Je te reconfirme, pas sûre que j'ai fini ce que je dois faire" lui répondis-je
"Ok, je prévois de la tisane au cas où" rit-il.
Et je ne sais pas s'il parle de vraie tisane ou d'une bouteille de Pessac-Leognan, mon préféré, tellement on a eu l'occasion de rire du sujet.
"Ok good j'arrive" lui dis-je à 19h, sans pression, notre relation ayant enfin basculé sur une friendzone plutôt tranquille quoi qu'occasionnellement perturbante.
Notamment quand il cesse de me parler pendant 15 jours parce que j'ai refusé qu'il vienne me chercher à la clinique après une deuxième opération, en sachant qu'il était déjà venu à la première, et que cette position m'avait mis très mal à l'aise.
C'est vrai quoi, dans les moments les plus vulnérables de ta vie, qui aurait envie que la dernière personne pour qui tu as eu de vrais sentiments mais avec qui ça n'a pas marché se place toujours en "sauveur/se"?
Personne.
Mais il l'a fait. Continuellement.
A un point où non, je ne parvenais pas à m'ouvrir à qui que ce soit d'autre.
En crise de panique sur mon avenir, sur X ou Y chose, c'était la première personne que je pensais à appeler.
Ses mots, ses gestes, tout me laissait penser qu'il me connaissait "par coeur", qu'on se comprenait naturellement, sans avoir besoin de parler.
Et je me plantais. Lourdement.
Revenons donc à nos moutons.
Lundi 20h30, je gare Bobby, ma Harley, dans son allée et je toque à sa porte.
Quand il m'ouvre, il fait bon, presque chaud, et il me sourit en me disant qu'il a rallumé le chauffage spécialement pour moi parce qu'il sait que j'ai toujours froid.
Sympa sachant que c'est le genre de mec à vivre les fenêtres ouvertes en plein mois de décembre.
Mon regard se pose sur le plan de travail de la cuisine pendant qu'il me serre une Corona, ma bière préférée.
Sous mes yeux, je vois tout un chantier en cours, des petits toasts de Houmous, de guacamole, avec des petites tomates parsemées dessus.
Derrière, des aubergines au four.
Bref tout ce que j'aime, et l'opposé de sa diète habituelle.
"Mais t'as préparé tout ça sans savoir si j'allais venir?" je lui demande, étonnée
"Oui, je suis parti faire des courses toute à l'heure" me répond-il en me regardant droit dans les yeux
AH.
"Bon anniversaire Marie" rajoute-t-il en me prenant dans ses bras deux bonnes minutes.
Il me donne l'impression d'être son abri dans la tempête, justement.
Son lieu de paix.
Comme si de me serrer contre lui, d'un coup de baguette magique, ça allait tout guérir, tout solutionner.
Ok, déjà là me direz-vous, la frontière de la friendzone est bien bien borderline.
C'est pas fini.
Comme d'habitude, on se chamaille, on se chambre, on rit à gorges déployées de bêtises.
Je lui raconte ma soirée festival techno épouvantable de samedi, et il me dit "viens au Hellfest cette année, ça c'est notre ambiance".
On parle festivals, de mon expérience du Sziguet, et il me montre ses photos du Hellfest l'an dernier avec sa bande de gais lurons.
Jusque là ok, sauf qu'il me les montre en se collant à moi, qui suis assise sur la chaise haute de sa cuisine avec ma bière à la main.
Il est tellement près qu'on n'aurait pas pu faire passer de feuille de papier entre nous deux.
Je lui tapote le dos, et en même temps je m'interdis tout geste de vraie tendresse, "been there, done that".
On échange sur le dernier Expendables, on chahute, je ne sais plus ce qu'il me dit mais il se moque de ma capacité à me blesser sans rien faire avec un sourire en coin, et ça part en "bagarre" qui me fait atterrir sur son dos.
"Tu peux dire merci, je suis un koala plus léger de 10KG maintenant" lui dis-je en riant, agrippée à son cou.
Il me maintient en place, veille à ce que je ne glisse pas en calant ma jambe contre son flan, et enfourne les aubergines en même temps, avant de me reposer délicatement au sol.
Bon ça, à la limite, je le fais régulièrement avec mes meilleurs potes mecs sans qu'il y ait la moindre ambiguïté.
C'est mon côté "garçon manqué".
Mais ça demande quand même une certaine confiance et proximité.
"On se fait un film en mangeant?" je lui demande, épuisée de ma journée.
"Allez feu" me répond-t-il en m'installant sur le canapé avec un énorme plaid (ma passion les plaids).
Je n'ai pas très faim, en revanche, et je me dirige vers le frigo pour nous attraper deux autres bières.
"NOOOON, pas le frigo" crie-t-il.
AH *bis*
Dans ma tête, il a positionné quelque chose qui risque d'exploser par terre en ouvrant la porte, et connaissant ma délicatesse légendaire, il préfère s'en charger.
"Okok, fais-donc"
Il me tend les Corona, que je décapsule avec une invention géniale, un marteau de Thor aimanté et équipé d'un décapsuleur.
Je suis ébahie par ce truc et il me dit "c'est un petit artisan qui les fait, si tu l'aimes je t'en offrirai un pour ton anniversaire" me propose-t-il
"Trop cool merci!" lui répondis-je
C'est là que ça se gâte.
Posés là sous ce plaid incroyable, il m'ouvre ses bras et me sert fort contre lui, chimiquement parlant, ce genre d'étreinte déclenche la libération de plusieurs hormones qui font ralentir notre système nerveux et nous apaise.
A la façon dont il positionne ses bras autour de moi, le plus naturellement du monde, il me dit :"tout va bien se passer, je suis là, tu ne crains rien, tu peux te détendre" sans avoir besoin d'ouvrir la bouche.
Je me sens tellement détendue que je manque de m'endormir une ou deux fois.
D'un coup il se relève pour aller chercher la suite du repas, et je râle qu'il ait pété cette bulle qui paraissait intemporelle.
"Surpriseeee" s'écrit-il en ramenant deux tartelettes à la framboise, healthy jusqu'au bout, dont une abritant une bougie pour moi.
"Encore bon anniversaire" me dit-il tout content que je n'ai pas grillé ce qu'il cachait au frigo, en allumant ma bougie.
"Ok je fais un voeux dans ce cas, mais vraiment fallait pas, ça me touche que t'ai préparé tout ça pour moi alors que j'étais même pas sûre de passer" lui dis-je en fermant les yeux avant de souffler dessus, aussi concentrée qu'on puisse l'être.
"J'ai froid" je rajoute, morte de fatigue.
"Ah non j'ai rallumé le chauffage spécialement pour toi, t'as pas le droit d'avoir froid!" rit-il
Qui fait ça? Qui met autant d'attention pour quelqu'un pour qui on n'a pas de sentiments?
Réponse: personne.
Il me reprend dans ses bras pour me réchauffer et à ce moment précis, je ne me pose pas plus de questions.
C'est là que son téléphone sonne et qu'un coeur s'affiche à l'écran, il monte rapidement prendre ce coup de fil cinq minutes, et je me dis que ça doit être son fils en vacances avec sa mère, mais en même temps ça pourrait très bien être quelqu'un d'autre.
Quelqu'un qui ne serait pas sa cousine si vous me suivez bien.
En soit, on est amis, on ne se doit rien, mais le niveau d'attention qu'il déploie systématiquement pour moi, ses gestes, ses mots, ses regards, je n'imagine pas qu'on puisse faire ça à son "ex, même si notre idylle a duré à peu près aussi longtemps que cette banane qui traîne chez toi, en étant engagé ailleurs.
Ce serait trop malsain, trop manipulateur.
Mon estomac me dit "attention", et je reprends mes distances avant de filer en vitesse à la fin du film.
Il a senti le froid, mais décide de tout de même me reprendre dans ses bras pour me souhaiter une bonne nuit, et je remercie le ciel d'avoir un très épais manteau de moto avec toutes les protections nécessaires, qui auront servi pour la première fois ce soir là.
Sur la route, j'ai un sentiment étrange qui ne me lâche pas, comme après un rush de sucreries, une redescente assez violente.
Je me repasse le fil de la soirée en faisant vrombir mon moteur, et j'en arrive à la conclusion, qu'encore une fois, non ce n'était pas purement amical, et qu'il fait tout pour garder sa place de numéro 1.
"Pas cool" je songe, mais encore ici, je ne peux pas imaginer qu'il le fasse "exprès".
Alors mercredi, au déjeuner en ville prévu initialement depuis un moment, je prends mon courage à deux mains après lui avoir fait la surprise de lui ramener deux stylos Halloween à coups de poings pour qu'il s'amuse autant que moi avec son fils, et j'aborde le sujet:
"Merci pour tout ce que tu as fait pour moi sur cette soirée, c'était vraiment adorable, et ça me touche..." entamais-je
"C'est normal" me dit-il en souriant
"Mais... il faut que tu arrêtes de faire ce genre de choses." continuais-je en le voyant se décomposer petit à petit
"C'est trop. Ca sort du cadre de l'amitié. Je ne veux pas te perdre, mais comment veux-tu, même si ma vie sociale est à zéro en ce moment que je laisse sa chance à quelqu'un qui aurait envie d'apprendre à me connaître, quand tu es aussi présent à côté" je baisse les yeux un instant en lui déballant ma tirade, soulagée
"Tu as raison. Quand tu es partie lundi j'étais en vrac. Et oui, j'ai des sentiments pour toi. Non amicaux. Mais je pense que tu es trop bien pour moi, et nos situations respectives en ce moment font que c'est compliqué, je ne me vois pas te demander de m'attendre, et j'ai peur que tu vois mon côté Grizzly, que tu t'enfuis encore et que ça me tue" me répond-il, les larmes aux yeux.
L'émotion est palpable.
Je ne rêvais pas.
Tout ce temps passé à me demander comment quelqu'un pouvait faire/dire tout ça à quelqu'un d'autre sans rien éprouver, j'avais raison.
Et je ne sais pas ce qui est le pire.
Avoir raison, ou la suite de cette conversation.
"Mais... mais... pourquoi me dire ça maintenant quand je suis enfin en paix avec notre amitié? Et ce coup de fil, je pense que c'était ton fils, mais tu te rends compte de ce que ça m'a fait? De la brutalité du rappel à la réalité de cet appel, que oui, la soirée était parfaite, qu'on peut difficilement en demander plus dans la vie, ce genre de moments de joie et de quiétude avec quelqu'un qui nous voit et qui nous comprend dans notre globalité, mais, ça pourrait très bien ne pas l'être et que ça doit se passer comme ça. Toi et moi avec quelqu'un d'autre" lui dis-je
"Ce n'était pas mon fils" répond-il d'un ton penaud, qui voulait absolument tout dire
Je n'en croyais pas mes oreilles.
Organiser une soirée aux petits oignons pour son ex/amie proche afin de tout faire pour lui montrer toute l'attention qu'on lui porte, tout en étant engagé dans une relation suffisamment longue pour qu'un emoji coeur soit apposé à côté d'un prénom.
Je n'ai pratiquement plus décroché un mot du repas.
"Tu ne dis rien, je suis désolé d'avoir passé la moitié du repas sur mon telephone pour prendre mes places pour le Hellfest" dit-il, rouge de honte.
Je ne répondis pas, tout en le regardant fixement, abasourdie, et furieuse.
Une colère froide, qui vous trancherait n'importe quoi en deux deux.
"Vraiment je suis désolé, je ne pouvais pas prévoir que ca tomberait pendant notre déjeuner, dis quelque chose s'il te plait" rajouta-t-il.
"A quoi cela servirait-il de mettre des mots là-dessus?" lui répondis-je
"Mais justement c'est pire quand tu ne dis rien, je vois ta tête" continue-t-il, toujours persuadé que c'est cette action précise qui me met hors de moi.
"Ce n'est pas de cela qu'il s'agit" lui rétorquais-je d'un ton cinglant.
"Je vois..." dit-il en baissant les yeux.
A ce moment précis, c'est comme si j'avais mis une porte blindée de 30cm d'épaisseur entre nous.
Le genre incassable qu'on voit dans les films de cambriolage.
Atterrée, j'ai du mal à réaliser que pendant tout ce temps, ses actions aient pu être"calculées".
Qu'il cultivait les graines de l'attachement et du doute de mon côté, à toujours se placer comme mon sauveur quand j'étais le plus vulnérable, tout en construisant quelque chose avec quelqu'un.
J'ai encore un peu de mal à réaliser que j'avais raison depuis le départ, et qu'il ait pu me manquer de respect ainsi qu'à sa "moitié" à ce point là.
Pompom sur la Garonne comme on dit chez nous, la semi-déclaration du déjeuner suivi du "je ne peux pas te demander de m'attendre", qui atteint un rare niveau d'indécence et de viol de tout sens moral envers la pauvre fille qui compose la deuxième moitié de sa relation.
Comme si ça n'avait pas d'importance, un détail insignifiant, un accessoire.
Je peux vous dire qu'à sa place, même si les deux restent horribles et déclencheraient de ma part une rupture immédiate, je préfèrerais de loin que mon mec ait légèrement dérapé en soirée totalement alcoolisé, plutôt qu'il ait mis autant d'effort, consciemment, pour son "ex".
Sans parler de cet aveu de sentiments, on ne peut plus déplacé dans ce contexte.
Mon café, je te l'ai avalé cul-sec, à m'en brûler la langue, sautant de ma chaise pour aller payer l'addition.
Attristé, mais pas surpris, il me suivit de près et vint se placer devant moi pour régler.
"Hors de question" lui dis-je, du même ton tranchant et déterminé.
Tendant ma carte bleue à l'accueil, ce dernier geste symbolique de mon indépendance, voulait dire "regarde-moi bien sous toutes les coutures tant que tu le peux, je n'ai pas besoin de toi, et tu n'es pas prêt de reposer les yeux sur moi".
En sortant je me suis éloignée si rapidement que j'aurais pu en tomber, maladroite que je suis.
Je ne supportais plus de le regarder, lui que j'avais mis sur un pied d'estale, lui qui me faisait toujours me sentir chez moi, aimée, comprise, entendue, n'avait pas plus de valeurs morales que Sadam Hussein, et je venais de le réaliser.
Parce que pour se servir à ce point des gens, de leurs sentiments, on ne peut être que vide à l'intérieur, dépourvu de conscience.
Dans la rue, à quelques mètres de chez moi, au téléphone avec l'une de mes meilleures amies, aussi choquée que je l'étais, j'ai fondu en larmes.
Pas de le perdre, mais de savoir qu'en parfaite connaissance de cause, en ayant compris qui j'étais, ce que j'avais vécu, la difficulté avec laquelle je laisse approcher quelqu'un d'aussi près, mes valeurs, ma bienveillance, et le soi-disant attachement éprouvé de sa part, il avait pu sans aucune difficulté me manipuler des mois durant sous couvert d'une âme torturée.
Je n'ai toujours pas les mots justes pour décrire ce genre de comportement, abjecte.
Je me sens violée dans mon intimité, dépouillée de quelque chose de précieux, vidée, mise à sac.
Par un dernier message, je vide mon sac et lui dis clairement que ce qu'il a fait est impardonnable, que je ne l'aurais pas fait à mon pire ennemi, et que oui, effectivement, je suis trop bien pour lui.
Pour une seule raison: je ne ferais jamais de mal à quelqu'un intentionnellement, je prendrais d'abord en compte les sentiments des autres avant les miens dans ce genre de situation pour faire ce qui est "juste".
Dégoûtée, je vois qu'il est de nouveau parti voir mes story (on ne se suit pas sur Instagram), balance le morceau à Drew, mon frère de coeur.
"Donnes-moi son numéro" dit-il
Quelques instants plus tard, il me rappelle: "Je viens de lui laisser un message vocal, il ne s'approchera plus jamais de toi"
"Merci mec" lui répondis-je, le souffle coupé, avant de le bloquer de tout ce qui était bloquable.
La leçon de cette histoire?
Toujours se fier à son instinct.
Et si quelqu'un donne tous le signes du orange, ce n'est pas rouge, ce n'est pas vert, c'est bien orange. Même s'il vous affirme le contraire.
Est-ce que ça va me faire reculer dans ma coquille?
Non.
Ce serait lui donner raison.
Il obtiendrait ce qu'il veut, c'est à dire que je reste loin de quelqu'un qui pourrait me donner ce que je mérite, et recevoir tout ce que j'ai à apporter.
Quelle qu'elle soit, cette personne me verra exactement telle que je suis et aimera chaque facette de ma personnalité.
La force comme la fragilité.
Elle valorisera ma loyauté, et ne me donnera pas de raison de douter.
Je le sais, je le sens, quand on est aussi sûr que je le suis de ce que l'on veut de la vie, d'une relation, on le manifeste suffisamment fort pour l'attirer à soi et on met tout en place pour aller dans sa direction.
Contre vent et marée.
Pour moi ça passe majoritairement par un nouveau calme en matière de dating, un examen minutieux de qui se trouve en face de moi, de ses valeurs, de ses projets, de notre alchimie, et de ce qu'il perçoit de moi ou pas.
Si ça match, et que les actions suivent des deux côtés, cet investissement mutuel sur un "pourquoi pas essayer et voir ce que ça donne?" se suffit à lui-même.
Tant qu'il y'a de la vie, il y'a de l'espoir.
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marie-bradshaw · 9 months
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Ne me regardes-pas dans les yeux s’il te plait 
En ce mardi soir, de retour d’une expédition toulousaine rapide, exténuée, je me laisse aller à regarder les personnes qui m’entourent dans ce TER un peu délavé. 
Chacun semble perdu dans sa bulle, dans ses pensées. 
Alors je me repasse le déroulé de ma journée.
Cette après-midi mouvementée à la clinique, pour planifier une énième opération, voir une énième fois le regard surpris du médecin à l’écoute de mon historique de la taille d’une encyclopédie. 
La différence aujourd’hui c’est que je n’étais pas la seule à avoir un RDV médical important, juste avant moi, dans le bâtiment d’à côté, Pierre, la dernière personne que j’ai laissé rentrer aussi pleinement dans mon intimité, passe un examen de contrôle pour quelque chose de bien plus sérieux. 
Son rendez-vous, je l’ai intériorisé et digéré bien plus que le mien. 
Je devais l’accompagner, de base, et puis la vie a fait que nos chemins se sont séparés. 
Ce qui fait que je ne savais plus si je devais, contre son « gré » lui offrir mon soutien, ou pas. 
Oui, il le fallait. 
Je ne saurais expliquer pourquoi exactement, mais je sentais au plus profond de moi que la journée d’aujourd’hui allait être cruciale pour lui comme pour moi. 
Le hasard fait bien les choses, en garant ma Harley devant la clinique pour le rejoindre sans qu’il n’en sache rien, je le vois s’avancer vers l’entrée avec son fils. 
Ca change la donne. 
Il n’est plus seul. 
J’opine pour un SMS de soutien plutôt qu’une invasion de son espace privé, et je m’avance vers mon bâtiment pour attendre mon RDV. 
Ni une ni deux, il s’engouffre dans la brèche et m’envoie une photo de lui dans la salle d’attente. 
Notre échange est léger, mais il sait que je suis là, à distance, peu importe le résultat. 
La suite, je ne m’y attendais vraiment pas. 
Joyeux, moqueur, soulagé par un scan sans mauvaises nouvelles, il s’est empressé de me rejoindre, avec son fils. 
En sortant, je le vois dans le couloir, électrisé, l'air aussi jovial que sa progéniture, une excitation franche et communicative, qui m’attend.
Je lui fais signe de me rejoindre, ayant encore des papiers à remplir, et il me décroche l’un de ses sourires dont il a la spécialité. 
Le genre qui te vole ton cœur à l'arrachée sans crier gare. 
Mon regard se pose sur Tim, son fils, que je n’avais encore jamais rencontré. 
Il est beau comme un cœur, la mine boudeuse, un sourire génétiquement programmé pour ravir ce que les filles ont de plus précieux à offrir, qui parcourt son visage, comme son père. 
Je ne pensais pas le voir un jour, après tout notre relation a été si chaotique, mais je suis heureuse d’avoir pu connaitre cette partie, si importante, de lui. 
Naturellement en quittant la clinique, il me propose un café, les yeux fixés au sol, doutant de ma réponse. 
Mal à l’aise, je le suis tout de même d'une allure nonchalente. 
Quelques instants plus tard, posés à cette table de café, quand il me regarde, les yeux pleins d’étincelles, qu’il me raconte ses vacances, qu’il se moque de ma maladresse légendaire, et que je le frappe, je retrouve ce sentiment effrayant. 
Saisissant devrais-je même dire. 
Cette vague de chaleur qui vous prend aux tripes et vous fait vous sentir chez vous, tant qu’il continuera à vous regarder comme ça. 
J’ai du mal à mettre des mots sur ce sentiment.
Un arrière-goût de force tranquille, une impression d’appartenance.
Comme s’il me voyait exactement comme je suis, intérieur/extérieur, comme si je n'avais besoin de rien d'autre que d'être moi-même avec lui.
Un élan si puissant qu'il m’inciterait à lui confier ma vie les yeux fermés si l’occasion se présentait. 
Je compte sur les doigts d'une main les personnes qui peuvent en dire autant dans ma vie, aucune n'est de mon sang.
Dans ce train, je saisis la profondeur de l'instant qui entoure chacun de ses passagers.
La promesse de l’automne et de ses nouveaux departs, balayant les restes du sable de l’ete sur l’horizon de leurs vies.
De nos vies.
Mais quel nouveau départ?
Je ferme les yeux, et me replonge dans mes pensées...
Assis là, il me regarde avec ses yeux bleu océan et j’ai le sentiment que c’est mon âme qu’il scrute, qu’il la sert contre lui dans une étreinte invisible.
Mon look d’emo girl, ma tête d’insomniaque qui aurait mis les doigts dans la prise, tout ça il me donne l’impression de le voir sans le voir.
De me voir moi, entière, imparfaite, et d’embrasser chaque version d’un petit sourire profond, l’air de rien.
A l’intérieur je sens mon cœur battre un peu plus fort, quelque chose de brisé retrouver sa place, quelque chose de durci par la vie se mettre à fondre, à l’extérieur je tente de contrôler mes émotions, donner une impression de sérénité, d’impassibilité.
Quand la vérité c’est que de me trouver là, avec lui, mon égal en toute chose, un homme à qui je fais instinctivement tellement confiance que je lui ai donné le pouvoir de me débrancher, et son enfant, que je me verrais sans problème adopter, c’est déstabilisant.
C’est bouleversant.
Une onde de choc mettant à mal mes remparts.  
Et finalement de se sentir « vu » de cette manière, de voir quelqu’un à son tour dans sa globalité la plus imparfaite, de l’aimer exactement comme il est, ne serait-ce pas ça que nous recherchons tous ?
Prendre ses jambes à son cou n’a jamais fait autant de sens, à l’allure d’une sprinteuse olympique, je me sauve presque en courant quand il pose ses lèvres sur ma joue en me murmurant dans un souffle chaud que je sens envahir ma nuque à la façon d'un conquistador: 
« Fais attention à toi surtout s’il te plait »
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