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#Bataille de Mourmansk
armee-histoire · 1 year
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Opération Silver Fox - la bataille de Mourmansk n'aura pas lieu
Opération Silver Fox – la bataille de Mourmansk n’aura pas lieu
Opération Silver Fox ou opération Silberfuchs est une action conjointe des allemands et finlandais avec pour objectif Mourmansk. Les conditions climatiques hors normes en font un théâtre d’opération difficile pour les deux camps. Cependant, privée de sa force motorisée, l’Axe se cassera les dents sur une défense soviétique bien organisée et libre d’actions. Sommaire Contexte de l’opération…
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carbone14 · 3 years
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«La tragédie de Mourmansk». Photo de Evgueni Khaldei qui immortalise les ravages des bombardements incendiaires allemands sur la ville de Mourmansk - 1942
Photo : Evgueni Khaldei
©Agence Tass
Afin d'interrompre l'approvisionnement de l'Union soviétique par les Etats-Unis via le port de Mourmansk, Hitler décide de prendre la ville et d'établir un blocus de la mer de Barents. Au lieu de tomber en quelques jours selon les prévisions allemandes, les défenses soviétiques repoussèrent les forces terrestres allemandes. Les allemands changent alors de stratégie et entament une campagne de bombardement qui détruisit les 3/4 de la ville. Le plus terrible bombardement eu lieu le 18 juin 1942. Les allemands larguèrent des bombes incendiaires. La scène de dévastation fut immortalisée par le photographe Evgueni Khaldei de l'Agence Tass. D'un quartier entier il ne reste que les cheminées en pierre qui ont résisté à l'incendie.
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alexar60 · 5 years
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Presque jumelles
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Le programme avait pour but de découvrir des talents surhumains chez les enfants et le plus tôt possible évidemment. Trouver, enseigner, étudier et préparer une armée de télépathes ou maitres de la télékinésie pour battre ceux d’en face. D’ailleurs, les méchants avaient aussi leur projet secret d’après les espions, ils auraient découvert des enfants capables de bouger des meubles en utilisant la pensée. Rien ne prouve cela mais la pression fut telle qu’ils devaient faire mieux. Alors des milliers d’enfants passèrent des tests. Deux filles retinrent leur attention.
Bien qu’elles ne se connaissent pas, elles se sont tout de suite plus ; Rencontrer quelqu’un qui porte son nom et son prénom attire immédiatement la curiosité. L’une venait de Vladivostok l’autre de Mourmansk. Dans leur ville respective, elles habitaient toutes les deux au 15 rue Sergueï Kirov, au troisième étage porte gauche dans un immeuble similaire construit en 1956. La coïncidence ne s’arrêtait pas à ça. Leurs pères étaient officier de marine avec pour grade capitaine, quant à leur mères, elles étaient professeures de mathématique. A leur arrivée au centre de Moscou, les instructeurs furent étonnés de découvrir qu’elles avaient les mêmes tenues sur elles comme dans leur valise, chacune avait pris un livre identique : Les contes merveilleux.
Par curiosité, on rechercha l’heure de leur naissance dans les archives des hôpitaux. Tout le monde fut stupéfait d’apprendre qu’elles étaient nées le même jour à 15h15 heure de Moscou.
La ressemblance ne s’arrêta pas à ça. Elles avaient la même taille, un poids similaire au gramme près, les mêmes notes à l’école, la même voix et aimaient les même choses, le piano, la lecture, le conte Pierre et le loup, le gratin aux pommes de terre avec des boulettes de bœuf, le bleu clair, les batailles de boule de neige, le patinage, et un garçon de leur classe appelé Grigory. Elles vivaient la même vie alors qu’elles étaient à six mille kilomètres de distance.
Le reste de leur scolarité fut particulière, elles vécurent recluses dans un centre spécialisé. Malgré cela, elles recevaient de la visite, la famille entre autre mais elles firent une croix définitive sur leur Grigory respectif. Les tests connurent un réel progrès, ils cherchaient à anticiper la pensée de l’une en utilisant l’autre. Ils voulaient savoir si elles pouvaient être en contact. La réponse fut impressionnante, ils étaient en présence d’une arme effroyable. Leur éducation ne s’arrêta pas à l’école ni aux bonnes manières, elles apprirent les méthodes de combats, à utiliser des armes, à les confectionner et à tuer si nécessaire. Puis elles fêtèrent leurs vingt ans ensemble avant de se quitter définitivement. Un tirage au sort décida de leur avenir, La choisie reçut un passeport finlandais pour partir étudier chez l’ennemi, la seconde travailla dans les bureaux de l’agence de sécurité et utilisa ses compétence psychiques pour récupérer les informations obtenues par son amie.
Durant plusieurs années, elles communiquèrent sans se voir ni se parler permettant à leur pays d’anticiper des actions stratégiques sur le plan internationale jusqu’au jour où l’expatriée disparue définitivement. Son amie ne sut pas ce qui c’était passé. Le contact était encore possible puisqu’elle ressentait toujours le bonheur de sa copine, seulement elle ne ressentait plus rien concernant les infos d’espionnage. Elle comprit ce qui c’était passé un soir en rentrant du travail. Son mari Viktor l’attendait assis sur le canapé. Il la regarda entrer avant de lui demander de s’assoir à ses côté. Il affirma avoir une chose importante à avouer. Il savait au sujet de son amie partie espionner car elle avait rencontré un homme particulier. Ce dernier lui proposa de tout quitter pour un pays neutre. Viktor montra une lettre manuscrite accompagnée d’une photo. Elle fut surprise. Ses yeux brillèrent comme jamais. Son amie d’enfance avait épousée le frère jumeau de son époux. Lui aussi était espion et travaillait pour l’ennemi. Les deux camps avaient eu la même idée!
Ils quittèrent le pays secrètement sans que personne ne le sache et vécurent cachés même après la chute du mur.
Alex@r60 – juillet 2019
Photo de Masha Ivashintsova
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artstaline-tpe · 7 years
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II - Le patriotisme
1) Un appel à l'union nationale
Ecouter Staline délivrer son discours ici 
Camarades ! Citoyens ! Frères et Soeurs ! Combattants de notre armée et de notre flotte ! Je m’adresse a vous, mes amis !
La perfide agression militaire de l’Allemagne hitlérienne, commencée le 22 juin, se poursuit contre notre Patrie. Malgré la résistance héroïque de l’Armée rouge, et bien que les meilleures divisions de l’ennemi et les unités les meilleures de son aviation aient déjà été défaites et aient trouvé la mort sur les champs de bataille, l’ennemi continue à se ruer en avant, jetant sur le front des forces nouvelles. Les troupes hitlériennes ont pu s’emparer de la Lituanie, d’une grande partie de la Lettonie, de la partie ouest de la Biélorussie, d’une partie de l’Ukraine occidentale. L’aviation fasciste étend l’action de ses bombardiers, en soumettant au bombardement Mourmansk, Orcha, Moguilev, Smolensk, Kiev, Odessa, Sebastopol. Un grave danger pèse sur notre Patrie.
Comment a-t-il pu se faire que notre glorieuse Armée rouge ait abandonné aux troupes fascistes une série de nos villes et régions ? Les troupes fascistes allemandes sont-elles vraiment invincibles comme le proclament sans cesse a cor et a cri les propagandistes fascistes fanfarons ? Non, bien sûr. L’histoire montre qu’il n’a jamais existé et qu’il n’existe pas d’armées invincibles. On estimait que l’armée de Napoléon était invincible. Mais elle a été battue successivement par les troupes russes, anglaises, allemandes. L’armée allemande de Guillaume, au cours de la première guerre impérialiste, était également considérée comme une armée invincible ; mais elle s’est vu infliger mainte défaite par les troupes russes et anglo-françaises, et elle a été finalement battue par les troupes anglo-françaises. Il faut en dire autant de l’actuelle armée allemande fasciste de Hitler. Elle n’avait pas encore rencontré de sérieuse résistance sur le continent européen. C’est seulement sur notre territoire qu’elle a rencontré une résistance sérieuse. Et si a la suite de cette résistance les meilleures divisions de l’armée fasciste allemande ont été battues par notre Armée rouge, c’est que l’armée fasciste hitlérienne peut également être battue et le sera comme le furent les armées de Napoléon et de Guillaume.
Qu’une partie de notre territoire se soit néanmoins trouvée envahie par les troupes fascistes allemandes, cela s’explique surtout par le fait que la guerre de l’Allemagne fasciste contre l’URSS a été déclenchée dans des conditions avantageuses pour les troupes allemandes et désavantageuses pour les troupes soviétiques. En effet, les troupes de l’Allemagne, comme pays menant la guerre, avaient été entièrement mobilisées. 170 divisions lancées par l’Allemagne contre l’UPSS et amenées aux frontières de ce pays se tenaient entièrement prêtes, n’attendant que le signal pour se mettre en marche. Tandis que, pour les troupes soviétiques, il fallait encore les mobiliser et les amener aux frontières. Chose très importante encore, c’est que l’Allemagne fasciste a violé perfidement et inopinément le pacte de non-agression conclu, en 1939, entre elle et l’URSS sans vouloir tenir compte qu’elle serait regardée par le monde entier comme l’agresseur. On conçoit que notre pays pacifique, qui ne voulait pas assumer l’initiative de la violation du pacte, ne pouvait s’engager sur ce chemin de la félonie.
On peut nous demander : comment a-t-il pu se faire que le Gouvernement soviétique ait accepté de conclure un pacte de non-agression avec des félons de cette espèce et des monstres tels que Hitler en Ribbentrop ? Le Gouvernement soviétique n’a-t-il pas en l’occurrence commis une erreur ? Non, bien sûr. Le pacte de non-agression est un pacte de paix entre deux Etats. Et c’est un pacte de ce genre que l’Allemagne nous avait proposé en 1939. Le Gouvernement soviétique pouvait-il repousser cette proposition ? Je pense qu’aucun Etat pacifique ne peut refuser un accord de paix avec une Puissance voisine, même si a la tête de cette dernière se trouvent des monstres et des cannibales comme Hitler et Ribbentrop. Cela, bien entendu, a une condition expresse : que l’accord de paix ne porte atteinte, ni directement ni indirectement, a l’intégrité territoriale, a l’indépendance et a l’honneur de l’Etat pacifique. On sait que le pacte de non-agression entre l’Allemagne et l’URSS était justement un pacte de ce genre.
Qu’avons-nous gagné en concluant avec l’Allemagne un pacte de non-agression ? Nous avons assuré a notre pays la paix pendant un an et demi et la possibilité de préparer nos forces a la riposte au cas où l’Allemagne fasciste se serait hasardée a attaquer notre pays en dépit du pacte. C’est la un gain certain pour nous et une perte pour l’Allemagne fasciste.
Qu’est-ce que l’Allemagne fasciste a gagné et qu’est-ce qu’elle a perdu, en rompant perfidement le pacte et en attaquant l’URSS ? Elle a obtenu ainsi un certain avantage pour ses troupes pendant un court laps de temps, mais elle a perdu au point de vue politique, en se démasquant aux yeux du monde comme un agresseur sanglant. Il est hors de doute que cet avantage militaire de courte durée n’est pour l’Allemagne qu’un épisode, tandis que l’immense avantage politique de l’URSS est un facteur sérieux et durable, appelé a favoriser les succès militaires décisifs de l’Armée rouge dans la guerre contre l’Allemagne fasciste.
Voila pourquoi toute notre vaillante armée, toute notre vaillante flotte navale, tous nos aviateurs intrépides, tous les peuples de notre pays, tous les meilleurs hommes d’Europe, d’Amérique et d’Asie, enfin tous les meilleurs hommes de l’Allemagne flétrissent l’action perfide des fascistes allemands et sympathisent avec le Gouvernement soviétique, approuvent la conduite du Gouvernement soviétique et se rendent compte que notre cause est juste, que l’ennemi sera écrasé, et que nous vaincrons.
La guerre nous ayant été imposée, notre pays est entré dans un combat a mort avec son pire et perfide ennemi, le fascisme allemand. Nos troupes se battent héroïquement contre un ennemi abondamment pourvu de chars et d’aviation. L’Armée et la Flotte rouges, surmontant de nombreuses difficultés, se battent avec abnégation pour chaque pouce de terre soviétique. Les forces principales de l’Armée rouge, pourvues de milliers de chars et d’avions, entrent en action. La vaillance des guerriers de l’Armée rouge est sans exemple. La riposte que nous infligeons a l’ennemi s’accentue et se développe. Aux côtés de l’Armée rouge le peuple soviétique tout entier se dresse pour la défense de la Patrie.
Que faut-il pour supprimer le danger qui pèse sur notre Patrie et quelles mesures faut-il prendre pour écraser l’ennemi ?
Il faut tout d’abord que nos hommes, les hommes soviétiques, comprennent toute la gravité du danger qui menace notre pays et renoncent a la quiétude et a l’insouciance, a l’état d’esprit qui est celui du temps de la construction pacifique, état d’esprit parfaitement compréhensible avant la guerre, mais funeste aujourd’hui que la guerre a radicalement changé la situation. L’ennemi est cruel, inexorable. Il s’assigne pour but de s’emparer de nos terres arrosées de notre sueur, de s’emparer de notre blé et de notre pétrole, fruits de notre labeur. Il s’assigne pour but de rétablir le pouvoir des grands propriétaires fonciers, de restaurer le tsarisme, d’anéantir la culture et l’indépendance nationales des Russes, Ukrainiens, Bièlorussiens, Lituaniens, Lettons, Estoniens, Ouzbeks, Tatars, Moldaves, Géorgiens, Arméniens, Azerbaidjans et autres peuples libres de l’Union soviétique ; de les germaniser, d’en faire les esclaves des princes et des barons allemands. Il s’agit ainsi de la vie ou de la mort de l’Etat soviétique, de la vie ou de la mort des peuples de l’URSS ; il s’agit de la liberté ou de la servitude des peuples de l’Union soviétique. Il faut que les hommes soviétiques le comprennent et cessent d’être insouciants ; qu’ils se mobilisent et réorganisent tout leur travail selon un mode nouveau, le mode militaire, qui ne ferait pas quartier a l’ennemi.
Il faut aussi qu’il n’y ait point de place dans nos rangs pour les pleurnicheurs et les poltrons, les semeurs de panique et les déserteurs ; que nos hommes soient exempts de peur dans la lutte et marchent avec abnégation dans notre guerre libératrice pour le salut de la Patrie, contre les asservisseurs fascistes. Le grand Lénine, qui a créé notre Etat, a dit que la qualité essentielle des hommes soviétiques doit être le courage, la vaillance, l’intrépidité dans la lutte, la volonté de se battre aux côtés du peuple contre les ennemis de notre Patrie. Il faut que cette excellente qualité bolchevique devienne celle des millions et des millions d’hommes de l’Armée rouge, de notre Flotte rouge et de tous les peuples de l’Union soviétique.
Il faut immédiatement réorganiser tout notre travail sur le pied de guerre, en subordonnant toutes choses aux intérêts du front et a l’organisation de l’écrasement de l’ennemi. Les peuples de l’Union soviétique voient maintenant que le fascisme allemand est inexorable dans sa rage furieuse et dans sa haine contre notre Patrie qui assure a tous les travailleurs le travail libre et le bien-être. Les peuples de l’Union soviétique doivent se dresser pour la défense de leurs droits, de leur terre, contre l’ennemi.
L’Armée et la Flotte rouges ainsi que tous les citoyens de l’Union soviétique doivent défendre chaque pouce de la terre soviétique, se battre jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour nos villes et nos villages, faire preuve de courage, d’initiative et de présence d’esprit, - toutes qualités propres a notre peuple.
Il nous faut organiser une aide multiple a l’Armée rouge, pourvoir a son recrutement intense, lui assurer le ravitaillement nécessaire, organiser le transport rapide des troupes et des matériels de guerre, prêter un large secours aux blessés.
Il nous faut affermir l’arrière de l’Armée rouge, en subordonnant a cette oeuvre tout notre travail ; assurer l’intense fonctionnement de toutes les entreprises ; fabriquer en plus grand nombre fusils, mitrailleuses, canons, cartouches, obus, avions ; organiser la protection des usines, des centrales électriques, des communications téléphoniques et télégraphiques ; organiser sur place la défense antiaérienne.
II nous faut organiser une lutte implacable contre les desorganisateurs de I’arrière, les déserteurs, les semeurs de panique, les propagateurs de bruits de toutes sortes, anéantir les espions, les agents de diversion, les parachutistes ennemis en apportant ainsi un concours rapide a nos bataillons de chasse. Il ne faut pas oublier que l’ennemi est perfide, rusé, expert en l’art de tromper et de répandre de faux bruits. De tout cela il faut tenir compte et ne pas se laisser prendre a la provocation. Il faut immédiatement traduire devant le Tribunal militaire, sans égard aux personnalités, tous ceux qui, semant la panique et faisant preuve de poltronnerie, entravent l’oeuvre de la défense.
En cas de retraite forcée des unités de l’Armée rouge, il faut emmener tout le matériel roulant des chemins de fer, ne pas laisser a l’ennemi une seule locomotive ni un seul wagon ; ne pas laisser a l’ennemi un seul kilogramme de blé, ni un litre de carburant. Les kolkhoziens doivent emmener tout leur bétail, verser leur blé en dépôt aux organismes d’Etat qui l’achemineront vers les régions de l’arrière. Toutes les matières de valeur, y compris les métaux non ferreux, le blé et le carburant qui ne peuvent être évacués doivent être absolument détruites.
Dans les régions occupées par l’ennemi il faut former des détachements de partisans a cheval et a pied, des groupes de destruction pour lutter contre les unités de l’armée ennemie, pour attiser la guérilla en tous lieux, pour faire sauter les ponts et les routes, détériorer les communications téléphoniques et télégraphiques, incendier les forêts, les dépôts, les convois. Dans les régions envahies il faut créer des conditions insupportables pour l’ennemi et tous ses auxiliaires, les poursuivre et les détruire a chaque pas, faire échouer toutes les mesures prises par l’ennemi.
On ne peut considérer la guerre contre l’Allemagne fasciste comme une guerre ordinaire. Ce n’est pas seulement une guerre qui se livre entre deux armées. C’est aussi la grande guerre du peuple soviétique tout entier contre les troupes fascistes allemandes. Cette guerre du peuple pour le salut de la Patrie, contre les oppresseurs fascistes, n’a pas seulement pour objet de supprimer le danger qui pèse sur notre pays, mais encore d’aider tous les peuples d’Europe qui gémissent sous le joug du fascisme allemand. Nous ne serons pas seuls dans cette guerre libératrice. Nos fidèles alliés dans cette grande guerre, ce sont les peuples de l’Europe et de l’Amérique y compris le peuple allemand qui est asservi par les meneurs hitlériens. Notre guerre pour la liberté de notre Patrie se confondra avec la lutte des peuples d’Europe et d’Amérique pour leur indépendance, pour les libertés démocratiques. Ce sera le front unique des peuples qui s’affirment pour la liberté contre l’asservissement et la menace d’asservissement de la part des armées fascistes de Hitler. Ceci étant, le discours historique prononcé par le Premier ministre de Grande-Bretagne, Monsieur Churchill, sur l’aide a prêter a l’Union soviétique et la déclaration du gouvernement des Etats-Unis se disant prêt a accorder toute assistance a notre pays ne peuvent susciter qu’un sentiment de reconnaissance dans le coeur des peuples de l’Union soviétique ; ce discours et cette déclaration sont parfaitement compréhensibles et significatifs.
Camarades, nos forces sont incalculables. L’ennemi présomptueux s’en convaincra bientôt. Aux côtés de l’Armée rouge se lèvent des milliers d’ouvriers, de kolkhoziens et d’intellectuels pour la guerre contre l’agresseur. On verra se lever les masses innombrables de notre peuple. Déjà les travailleurs de Moscou et de Leningrad, pour appuyer l’Armée rouge, ont entrepris d’organiser une milice populaire forte de milliers et de milliers d’hommes. Cette milice populaire, il faut la créer dans chaque ville que menace le danger d’une invasion ennemie ; il faut dresser pour la lutte tous les travailleurs qui offriront leurs poitrines pour défendre leur liberté, leur honneur, leur pays, dans notre guerre contre le fascisme allemand, pour le salut de la Patrie.
Afin de mobiliser rapidement toutes les forces des peuples de l’URSS, en vue d’organiser la riposte a l’ennemi qui a attaqué perfidement notre Patrie, il a été formé un Comité d’Etat pour la Défense, qui détient maintenant la plénitude du pouvoir dans le pays. Le Comité d’Etat pour la Défense a commencé son travail, il appelle le peuple entier a se rallier autour du Parti de Lénine et de Staline, autour du Gouvernement soviétique, pour soutenir avec abnégation l’Armée et la Flotte rouges, pour écraser l’ennemi, pour remporter la victoire.
Toutes nos forces pour le soutien de notre héroïque Armée rouge, de notre glorieuse Flotte rouge ! Toutes les forces du peuple pour écraser l’ennemi ! En avant vers notre victoire !
A) L'oeuvre
Auteur :
Staline a écrit ce discours radiodiffusé, qu'il a prononcé à la radio le 3 juillet 1941.
Contexte :
Le 22 juin 1941, Hitler donne l'ordre de commencer l'opération Barbarossa, l'invasion de l'Union soviétique par le Reich. Fidèle à sa stratégie de guerre éclair, « Blitzkrieg », il s'enfonce rapidement dans le territoire soviétique. Staline, en grande difficulté, reste cependant muet jusqu'à ce 3 juillet, et la diffusion de ce discours par la radio à tout le peuple soviétique. L'enjeu est de taille : il s'agit de mobiliser les hommes afin de résister à ces forces nazies que personne en Europe, excepté le britannique Churchill, n'a su arrêter.
Analyse technique :
Dans un contexte de peur extrême et d'invasion ennemie, Staline dit ce discours qui est diffusé à la radio. La radio étant un moyen de communication très répandu et facile d'accès, elle assure la transmission la plus large possible.
Analyse artistique et fait de propagande :
          Le discours est organisé sous forme de questions suivies de réponses. Cela permet de lui donner une structure simple et facile à comprendre. Il présente les informations principales qui éclaircissent le peuple sur les événements inquiétants qui ont lieu dans le pays et le met en garde sur leur gravité. Dès le début du discours, Staline affirme de manière concise « un grave danger pèse sur notre Patrie. », puis plus loin « on ne peut considérer la guerre contre l’Allemagne fasciste comme une guerre ordinaire ». Mais son but n’est pas de décrire le dramatisme de la situation, mais d’interpeller le peuple, le pousser à l’action. Le chef demande « Les troupes fascistes allemandes sont-elles vraiment invincibles comme le proclament sans cesse a cor et a cri les propagandistes fascistes fanfarons ? » pour ensuite y répondre directement par une négation. Le dirigeant anticipe les questions avant même qu’elles puissent être posées afin d’empêcher tout doute éventuel, cet objectif étant souligné par « on peut nous demander » au début du cinquième paragraphe. C’est aussi un moyen pour l’orateur de créer une sorte d’intimité avec ses auditeurs : on a l’impression que Staline s’adresse à une seule personne qui l’interrogerait. Il s’adresse donc individuellement à chaque personne qui l’écoute, pour que chacun se sente concerné.
          Cependant, Staline tient à renforcer le sentiment de cohésion nationale de son peuple. Dès les premiers mots il désigne ses auditeurs par « Frères et Sœurs ! » et « mes amis ! » afin de créer un lien de proximité avec eux et entre eux. Tout au long de son discours, Staline insiste sur les pronoms personnel et possessif « nous et notre ». Il veut de cette manière éveiller le sentiment d’appartenance à la Patrie de chaque personne qui l’écoute. Staline souligne plusieurs fois que la guerre que l’URSS mène contre l’Allemagne est menée par le peuple de l’union tout entier : « Ce n’est pas seulement une guerre qui se livre entre deux armées. C’est aussi la grande guerre du peuple soviétique tout entier contre les troupes fascistes allemandes ». Le dirigeant tient ici à insister sur l’opposition des idéologies, le communisme se confrontant au fascisme. De plus, il met en opposition les termes « peuple » et « troupes », mettant ainsi en lumière que c’est la population soviétique tout entière qui participe au combat, contrairement aux soldats nazis qui ne sont pas soutenus par tous les allemands, ce qui provoque un sentiment de supériorité chez les russes. Enfin, la guerre est désignée en tant que « guerre patriotique » ce qui renforce la notion du combat juste de toute la Patrie contre ses envahisseurs. Staline veut ainsi galvaniser son auditoire contre l’ennemi allemand.
          La différence dans la connotation des mots employés pour désigner les deux nations est remarquable. Staline dégrade continuellement l’ennemi par l’utilisation d’épithètes désavantageux, termes haineux, dégradants. Dès l’introduction du discours, l’ennemi est dénigré par le terme « perfide » sur lequel l’orateur insiste à plusieurs reprises. Il dénonce la propagande anti-soviétique allemande à travers les mots « propagandistes fascistes fanfarons ». Il rappelle à répétition dans son discours que l’Allemagne nazie a rompu le pacte de non-agression : « l’Allemagne fasciste a violé perfidement et inopinément le pacte de non-agression », afin de souligner que les actes de l’Armée russe, même si parfois atroces, sont de l’ordre de la légitime défense. De plus, rappeler que l’ennemi fut le premier à engager le combat sous-entend qu’il est le seul responsable de la guerre. L’armée allemande est par la suite nommée « un agresseur sanglant », ce qui a pour effet de présenter celle-ci comme détestable, sans pitié, brutale. Le dirigeant met en garde son peuple, voulant le prévenir de la fausseté de la plupart des rumeurs qui pourraient circuler : « l’ennemi est perfide, rusé, expert en l’art de tromper et de répandre de faux bruits ».
          Staline qualifie Hitler et Ribbentrop de « félons et monstres », puis ensuite de « monstres et cannibales » un peu plus loin, voulant ainsi marquer ses auditeurs, insister sur l’inhumanité de la cruauté des dirigeants de l’État adversaire et participer à la diabolisation de l’ennemi. Pour pouvoir stimuler le dégoût et le rejet des allemands, Staline appuie sur la haine que le régime fasciste cultive à l’égard de la Russie: « le fascisme allemand est inexorable dans sa rage furieuse et dans sa haine contre notre Patrie ». De cette manière, il réveille chez les citoyens soviétiques un sentiment de méfiance des allemands.
          A contrario, Staline fait l’éloge complet de l’URSS ainsi que de l’Armée Rouge. Il idéalise la nation russe en énumérant : « courage, d’initiative et de présence d’esprit, - toutes qualités propres à notre peuple. ». Le vojd utilise plusieurs fois le terme « héroïque » pour désigner le combat contre les troupes allemandes. Il glorifie d’autant plus l’armée soviétique, armée de toute une nation : « notre vaillante armée, toute notre vaillante flotte navale, tous nos aviateurs intrépides, tous les peuples de notre pays, tous les meilleurs hommes d’Europe, d’Amérique et d’Asie, ». On peut noter l’anaphore « toute notre » qui donne un rythme saccadé à ses propos et insiste sur le fait que la population russe toute entière soit mobilisée, autant les soldats combattant au front que les populations russes et les alliés de l’URSS. En donnant à cette guerre un caractère de cause universelle, Staline affirme que la cause défendue est noble et non conduite par des intérêts particuliers.
          Malgré la gravité de la situation, Staline tient à juxtaposer les informations péjoratives avec celles qui apportent un espoir de victoire de l’URSS. Au début du discours, il présente d’abord les exploits de l’Armée Rouge avant de rappeler qu’ils ne sont pas suffisants, car l’ennemi reste puissant et non-négligeable  : « bien que les meilleures divisions de l’ennemi et les meilleures unités de son aviation aient déjà été défaites et aient trouvé la mort sur les champs de bataille, l’ennemi continue à se ruer en avant ». Il veut donc que son peuple reste en alerte et conscient de la présence du danger, sans cependant être complètement démoralisé et effrayé par celle-ci.
          Ce discours, qui utilise tous les procédés classiques de la propagande de guerre, laisse cependant entrevoir les traits caractéristiques spécifiques à la propagande soviétique. Tout d'abord, il présente une version modifiée de la réalité. La vie en Union Soviétique est présentée comme étant paisible et ses citoyens comme insouciants. Staline affirme de manière directe son intention de continuer sa lutte contre les opposants au sein de l’Union : « II nous faut organiser une lutte implacable contre les désorganisateurs de l’arrière, les déserteurs, les semeurs de panique, les propagateurs de bruits de toutes sortes, anéantir les espions, les agents de diversion ». Il menace de livrer devant le Tribunal militaire toute personne qui serait accusée d’action de trahison et de coopération avec l’ennemi. Il invite ses compatriotes à suivre l'exemple des bolcheviques, qui sont présentés comme de parfaits modèles, alors qu'il s'agit de personnes responsables de la mort de millions d’innocents.
          Staline conclut par des phrases exclamatives afin de donner de l’entrain à ses auditeurs et de résumer le message principal que son discours véhicule. Toute la nation doit s’engager à lutter contre l’horrible ennemi fasciste, la situation étant grave mais passagère. La victoire de l’URSS est la seule issue possible à ce conflit.
B) Document(s) complémentaire(s)
Document n°1 : discours de Staline à l’occasion du 24ème anniversaire de la révolution d’Octobre
https://www.youtube.com/watch?v=V4yKXzpaZno
Dans ce discours, Staline en appelle à l’Eglise, ainsi qu’aux mythiques héros de la Russie éternelle pour la défense du pays. Ceci n’était pas arrivé depuis la révolution de 1917. 
Document n°2 :
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Le 9 février 1946, à Moscou, Joseph Staline prend la parole à l’assemblée des électeurs de la circonscription Staline.
C) Réalité historique
Le 23 août 1939, au Kremlin à Moscou, le ministre allemand des affaires étrangères Joachim von Ribbentrop et son homologue soviétique Vyatcheslav Molotov signent le pacte de « non-agression » germano-soviétique, prévu pour une durée de dix ans. Hitler a ainsi les mains libres pour l'invasion de l'Europe de l'Est et prévoit son partage avec l'URSS.
Cependant, comme l'ont prouvé auparavant la remilitarisation de la Rhénanie et les diverses invasions de 1938 et 1939, Hitler ne respecte pas ses engagements, qu'il perçoit comme de simples illusions destinées à donner aux faibles une impression de sécurité et de pouvoir. Le 22 juin 1941, il lance l'invasion de l'URSS, suivant la stratégie de la guerre-éclair, « Blitzkrieg ».
Staline se retrouve dans une position très inconfortable : en nette infériorité technologique par rapport à l'armée allemande, il a également éliminé la plupart de son état-major compétent au cours des purges des années 1930 qu'il a remplacé par une nouvelle génération, inexpérimentée certes, mais qui lui doit tout et lui voue une adoration sans limites. Malgré le léger sursis accordé par la signature du pacte, ce manque de moyens humains et logistiques n'a pas été résorbé.
Alors que le peuple apprend l'invasion, Staline, confiné au Kremlin, réfléchit à la stratégie qu'il va adopter et reste silencieux jusqu'au 3 juillet et ce discours radiodiffusé. Il garde une importance historique très forte, puisqu'il marque le début de la résistance soviétique face aux nazis qui aboutira en 1942 à la victoire de Stalingrad, le tournant européen de la guerre qui signe la fin de la période victorieuse de l'Axe, et le renouveau des forces alliées.
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carbone14 · 2 years
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1 - « La tragédie de Mourmansk ». Photo de Evgueni Khaldei qui immortalise les ravages des bombardements incendiaires sur la ville de Mourmansk – 1942
Photo : Evgueni Khaldei
©Agence Tass
2 - Les ravages des bombardements incendiaires sur la ville de Mourmansk – 1942
Photo : Evgueni Khaldei ?
Afin d'interrompre l'approvisionnement de l'Union soviétique par les Etats-Unis via le port de Mourmansk, Hitler décide de prendre la ville (Opération Silberfuchs) et d'établir un blocus de la mer de Barents. Au lieu de tomber en quelques jours selon les prévisions allemandes, les défenses soviétiques repoussèrent les forces terrestres allemandes. Les allemands changent alors de stratégie et entament une campagne de bombardement qui détruisit les 3/4 de la ville. Le plus terrible bombardement eu lieu le 18 juin 1942. Les allemands larguèrent des bombes incendiaires suivies de fortes bombes explosives. La scène de dévastation fut immortalisée par le photographe Evgueni Khaldei de l'Agence Tass. D'un quartier entier il ne reste que les cheminées en pierre qui ont résisté à l'incendie.
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