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#désertification
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Ce procédé permet de retenir la terre de conserver l'eau évite la désertification Tanzanie
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mirrorontheworld · 2 years
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Il faut restaurer les sols, et vite. Selon un rapport de la branche des Nations unies chargée de la lutte contre la désertification, de 20 à 40 % des sols de la planète sont dégradés. La cause principale de cette dégradation est les activités humaines : déforestation pour créer des monocultures intensives, exploitations minières, urbanisation...
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aurianneor · 7 months
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Le bio de masse est une impasse
Sur les trois dernières années, l'Europe a connu des faillites de récoltes dues aux sécheresse et aux espèces invasives. Les paysans ne peuvent pas s'aligner sur le prix des céréales en provenance d'Ukraine qui est dans une situation désespérée. Un hectare de terre cultivable disparait chaque seconde dans le monde et le sol est une resource non renouvelable.(La disparition des terres agricoles: https://www.planetoscope.com/sols/1175-disparition-de-surfaces-agricoles-dans-le-monde.html). Sur les trois dernières années, l'Europe a connu des faillites de récoltes dues aux sécheresse et aux espèces invasives. Les paysans ne peuvent pas s'aligner sur le prix des céréales en provenance d'Ukraine qui est dans une situation désespérée. A la fin de l’été 2023, en moins de neuf mois, le bio en France a reculé de 20%; 56% en trois ans. 35% de plus d’agriculteurs bio sont repassés en agriculture conventionnelle en un an. (Ces fermes qui abandonnent le bio au prix d’un périlleux retour en arrière: https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/ces-fermes-qui-abandonnent-le-bio-au-prix-dun-perilleux-retour-en-arriere-1917474).
Or 82% du bio est industriel c’est-à-dire une monoculture ou un élevage intensif dans lesquels on a simplement replacé les apports chimiques par des apports autorisés dans le bio. C’est déjà un grand progrès par rapport à l’agriculture conventionnelle car cette agriculture n’utilise pas de produits chimiques. Les animaux dans ces élevages tombent autant malade que dans l’élevage conventionnel mais l’éleveur a moins de possibilités pour les soigner. Les plantes dans les champs sont autant vulnérables aux nuisibles mais l’agriculteur a moins d’options pour les soigner. Le résultat, ce sont des produits extrêmement vulnérables et les agriculteurs doivent mettre des tenues stériles de laboratoire pour entrer dans leurs étables ou leurs greniers. Car si une bactérie entre, il peut perdre de nombreuses bêtes. Ces exploitations peuvent même participer à la prolifération des nuisibles du fait de leur extrême fragilité. De fait, les exploitations bio sont moins bien équipées que les conventionnels pour faire face aux conséquences du changement climatique, à l’arrivée des nuisibles et à la prolifération des zoopathies. Cela devient coûteux et les prix explosent et ils ne deviennent plus compétitifs. (C’est quoi le bio industriel?: https://naturellement-en-famille.fr/component/k2/87-alimentation-savoir-faire-5/reconnaitre-le-bio-industriel?Itemid=9999999999).
Quand Albert Howard formalise ce que devrait être une agriculture bio moderne, il voulait au contraire que les plantes et les animaux soient plus résistants. La ferme qu’il décrit est une ferme régénérative qui a un minimum d’apports et un minimum de déchets. L’agriculture est circulaire. Les animaux et les plantes partagent le même espace. Les animaux enrichissent les sols. Le nuisible est une information à utiliser. Il ne faut pas aller contre la nature. Les variétés d’animaux et de plantes sont spécifiques à la ferme et différents de la ferme d’à côté. Les animaux et les plantes ne sont pas conformes à des standards. Il ne peut pas y avoir de production de masse d’une seule variété.
L’agriculture régénérative bio est beaucoup plus gourmande en main d’oeuvre et ne peut pas apporter des produits uniformes toute l’année. 92% des français font leurs courses en supermarché où il n’y a que des produits formatés et des exploitations capables de fournir de gros volumes pour un produit donné. Les fermes régénératives n’ont pas accès aux centrales d’achat des supermarchés.
Le consommateur doit comprendre qu’un légume ou une viande peut avoir un aspect, un goût et une saisonnalité qui varient. Le gouvernement doit se tenir aux côtés des paysans et pas au côté des industriels. Aujourd’hui, l’Etat impose des règlements sanitaires, des inspections avec des policiers en armes et des chantages aux subventions aux paysans qui refusent l’agriculture conventionnelle. Demain, l’Etat doit faire confiance aux paysans. Les scandales sanitaires ont lieu dans les usines, pas dans les fermes. Les inspecteurs du travail devraient être réembauchés et aller dans les usines.
Les agriculteurs et les ouvriers agricoles doivent pouvoir vivre dignement de la vente de leurs produits. Pour cela, il faut rétablir les greniers publics qui avaient été éliminés dans les années 1970 et rediriger l’argent des subventions agricoles vers les petites exploitations. Aujourd’hui, quand une subvention sert de complément de revenu à l’agriculteur, elle permet juste aux intermédiaires d’acheter moins chers et de faire plus de marge. Dans un grenier public, cet argent garantit à l’agriculteur qu’il pourra vendre ses produits à un prix lui permettant de vivre décemment. A l’heure de la mondialisation, il faut ajouter une nouvelle mesure: le contrôle des prix. Dans l’union européenne, il devrait être interdit de vendre un produit agricole moins cher que le prix du grenier public pour éviter les concurrences déloyales. Cela existe pour les médicaments où il y a des prix minimums. La nourriture n’est pas un bien de consommation comme les autres. Il faut que les greniers publics vendent directement aux supermarchés. Il faut supprimer la marge des industriels afin que les prix n’augmentent pas.
Le climat a été extrême ces dernières années. Il faut des plantes et des animaux solides. Passer à une agriculture régénérative bio, c’est accepter les vrais goûts. Tous les nutriments et micro-organismes sont présents. C’est meilleur pour la santé, au goût et pour la planète. C’est moins cher pour la collectivité car il n’y a pas les maladies à rembourser. C’est meilleur pour les agriculteurs car ils sont moins seuls et peuvent avoir plus d’idées pour adapter leur travail à leurs sols. 
L’industrialisation de l’agriculture conventionnelle amène des bactéries résistantes aux antibiotiques. L’industrialisation de l’agriculture et de l’élevage appauvrissent les sols et à terme, cela crée des déserts où plus rien ne pousse. Il faut préserver la nature pour préserver notre source d’alimentation.
The omnivore's dilemna: https://en.wikipedia.org/wiki/The_Omnivore%27s_Dilemma
Roots: https://www.arte.tv/fr/videos/RC-022665/roots/
How to fight desertification and reverse climate change: https://www.ted.com/talks/allan_savory_how_to_fight_desertification_and_reverse_climate_change
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Demain – Chapitre 1 – L’Agriculture: https://www.aurianneor.org/demain-chapitre-1-lagriculture-demainlefilm/
Les paysans vont enfin se faire du beurre: https://www.aurianneor.org/les-paysans-vont-enfin-se-faire-du-beurre-trop-de/
Commerce équitable et bio: https://www.aurianneor.org/commerce-equitable-et-bio/
Histoire de Migros, supermarché coopératif Suisse: https://www.aurianneor.org/histoire-de-migros/
La grande distribution court-circuitée: https://www.aurianneor.org/la-grande-distribution-court-circuitee/
Le parapluie à cachetons: https://www.aurianneor.org/le-parapluie-a-cachetons-la-recherche-sur-les/
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meganval · 8 months
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Dégradation des terres en Afrique: l'agriculture de conservation comme bouclier
L’Afrique, qui détient 60% des terres non cultivées dans le monde, se trouve confrontée à une réalité alarmante. Selon les données de Fara Africa, 65% de ces terres sont déjà dégradées, entravant ainsi la productivité agricole. Les chiffres de la Banque mondiale révèlent une statistique particulièrement préoccupante : chaque année, 50 millions de couches arables du sol disparaissent en raison de…
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nappilla · 1 year
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La Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse
La Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse est célébrée chaque année le 17 juin. Cette journée a été créée en 1994 par l’Organisation des Nations unies (ONU) pour sensibiliser le public aux problèmes de désertification et de sécheresse, qui menacent des millions de personnes à travers le monde. La désertification est un processus de dégradation des terres arides,…
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esidwaya · 2 years
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Lutte contre la désertification : l’agroforesterie, l’arme verte
Lutte contre la désertification : l’agroforesterie, l’arme verte
Dans la commune rurale de Zéguédéguin, située à 45 km de Boulsa, chef-lieu de la province de Namentenga (Centre-Nord), sur l’axe Tougouri-Boulsa, des paysans, sous la houlette de l’association Tiglavim (l’arbre c’est la vie en langue mooré), ont engagé, depuis trois décennies, un véritable combat contre la déforestation qui avance à grands pas dans cette contrée. « Armés » de pioches, pelles,…
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Côte d’Ivoire : la COP15 contre la désertification s’ouvre à Abidjan avec 15 Chefs d’état africains.
Côte d’Ivoire : la COP15 contre la désertification s’ouvre à Abidjan avec 15 Chefs d’état africains.
La COP15 contre la déforestation s’ouvre lundi 9 mai à Abidjan, en présence de plusieurs chefs d’Etats, pour tenter d’agir concrètement face à la dégradation rapide des terres et ses conséquences néfastes pour la biodiversité et les populations. Moins connue que sa « grande sœur » sur le climat, cette 15e Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la…
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bouxmounir · 2 years
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Abidjan, capitale mondiale de la lutte contre la désertification
Abidjan, capitale mondiale de la lutte contre la désertification
Publié par: 10/05/2022 – 17:26 Les négociateurs de 196 pays se sont réunis jusqu’au 20 mai dans la capitale ivoirienne pour la COP 15. Cette conférence peu conventionnelle consacrée à la désertification devrait fixer des objectifs ambitieux dans la lutte contre la dégradation des terres, une puce qui touche en premier lieu le continent africain. Elle est moins connue que ses grandes sœurs…
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iamslip · 2 years
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Partir un jour #grandir #partir #famille #campagne #ville #urbanisation #désertification #mobylette #village #collage #visualyon https://instagr.am/p/CeK6h-Kq3vV/
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ekman · 1 year
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Pour faire écho à un propos de Renaud Camus, je dirai qu’il n’y a effectivement aucune commune mesure aujourd’hui, sous nos latitudes, entre liberté de la Presse et liberté d’expression. J’irai même un peu plus loin que lui en avouant que je ressens la manifestation polymorphe des médias comme une atteinte directe à ma liberté d’expression. Car la Presse, dans l’écrasante majorité des cas, a vendu son âme à une kyrielle de diables fortunés, créatures malfaisantes incluant l’État lui-même par le biais du jeu des subventions. Elle a été bien incapable de préserver sa liberté de penser et d’agir, préférant devenir un produit profitable plutôt qu’un indispensable contre-pouvoir. Ralliée à toutes les verticalités, la voici donc prise par le vertige de la domination absolue. Elle n’exprime plus rien ; elle impose, à coups de marteau s’il le faut, son angle, son analyse, ses appréciations. L’actualité qu’elle commente est souvent peu attachée au réel, voire même au vraisemblable. Le réel de la Presse, sa réalité, est fabriquée à partir de postulats, de préconçus et de manipulations proprement obstétriques. Ce dont elle accouche est une vue de l’esprit, une sorte d’intelligence artificielle avant l’heure, une authentique fabrication. Le vacarme médiatique écrase nécessairement toute analyse honnête d’une question controversée. Ce qui compte, ce n’est pas l’exposé des évènements, mais la falsification, soit par décision soit par omission, du fait tangible et documenté. Le débat qu’une information honnête devrait susciter est de toute manière à éviter puisqu’il crée le doute, éveille la curiosité, implique la connaissance. Les médias ne sont plus que les relais de la puissance financière et globaliste. Ils viennent à la suite de la désertification éducative, de l’effondrement systématique des goûts, de la destruction de l’histoire et de la culture par l’industrie du loisir. La capacité de jugement de tout un chacun étant en cours d’éradication, on aura bientôt perdu jusqu’au souvenir du sens des mots “liberté d’expression”. J.-M. M.
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L'urbanisme subit depuis cinquante ans la dictature de la laideur, du non-sens ou du court terme : cités-dortoirs sans horizon, zones pavillonnaires sans âme, banlieues grises servant de dépotoirs municipaux, interminables centres commerciaux qui défigurent l'entrée des villes, proliférations des “ non-lieux ” anonymes qui s'adressent à des usagers pressés, centres-villes livrés aux seuls commerces et dépouillés de leur vie traditionnelle (cafés, universités, théâtres, cinémas, squares, etc.), juxtaposition d'immeubles sans style commun, quartiers délabrés et laissés à l'abandon entre deux rafistolages ou, au contraire, surveillés en permanence par des vigiles et des caméras-espions, désertification des campagnes et surpopulation urbaine.
On ne construit plus des habitats pour vivre, mais pour survivre dans un environnement urbain défiguré par la loi de la rentabilité maximale et de la fonctionnalité rationnelle. Or, un lieu est d'abord un lien : travailler, circuler, habiter, ne désignent pas des fonctions isolables, mais des actes complexes intéressant la totalité de la vie sociale.
La ville doit être repensée comme le lieu de rencontre de toutes nos potentialités, le labyrinthe de nos passions et de nos actions, plutôt que comme l'expression géométrique et froide de la rationalité planificatrice. Architecture et urbanisme s'inscrivent par ailleurs dans une histoire et une géographie singulières dont ils doivent être le reflet. Cela implique la revalorisation d'un urbanisme enraciné et harmonieux, la réhabilitation des styles régionaux, le développement des hameaux et des villes moyennes en réseau autour des capitales régionales, le désenclavement des régions rurales, la destruction progressive des cités-dortoirs et des concentrations strictement commerciales, l'élimination d'une publicité omniprésente, ainsi que la diversification des modes de transport : abolition de la dictature de la voiture individuelle, transport de marchandises par le rail, revitalisation des transports en commun, prise en compte des impératifs écologiques.
Manifeste : la Nouvelle Droite de l'an 2000.
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aurianneor · 10 months
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Préserver l'eau
Nous avons reçu récemment les consignes visant à économiser l’eau. Nous sommes bien d’accord que c’est une ressource précieuse qu’il s’agit de préserver.
Pourquoi les gros consommateurs d’eau ne sont pas visés par ces mesures? En effet, les champs d’agriculture intensive de maïs, coton et de soja, et les constructions en béton ainsi que les golfs consomment beaucoup d’eau. Que fait-on spécifiquement pour endiguer les gaspillages massifs liés à ces pratiques que l’on voit tout autour de nous?
Doit-on rappeler que 85% des terres arables en Chine ne sont plus cultivables et les champs de l’Ohio et Iowa sont devenus des déserts? Et pour remonter davantage dans le temps, le croissant fertile de la Jordanie à l’Irak, berceau de l’agriculture est maintenant un désert.
De plus, on crée notre sécheresse en pompant l’eau du sol car les sols secs créent des zones d’extrême chaleur.
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Commerce équitable et bio: https://www.aurianneor.org/commerce-equitable-et-bio/
Stop au tout-béton: https://www.aurianneor.org/stop-au-tout-beton/
Le Pérou, la biodiversité en danger: https://www.aurianneor.org/le-perou-la-biodiversite-en-danger/
Des élus détruisent sciemment nos abeilles: https://www.aurianneor.org/des-elus-detruisent-sciemment-nos-abeilles/
“The world has enough for everyone’s need, but not enough for everyone’s greed”. https://www.aurianneor.org/the-world-has-enough-for-everyones-need-but-not/
Heaven For Everyone – Queen: https://www.aurianneor.org/heaven-for-everyone-queen-this-could-be-heaven/
Qu’est-ce que gaspiller?: https://www.aurianneor.org/gas-piller/
L’écolo confort, un mode de vie: https://www.aurianneor.org/lecolo-confort-un-mode-de-vie-comment-utiliser/
Why Are Their Bribes So Small?: https://www.aurianneor.org/why-are-their-bribes-so-small-the-rate-of-return/
You can’t get enough… Enough!:https://www.aurianneor.org/you-cant-get-enough-enough-the-same-companies/
demain le film: Intro: https://www.aurianneor.org/demainlefilm-httpswwwdemain-lefilmcom/
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meganval · 1 year
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Le cri de détresse de Antonio Guterres SG ONU à l’ouverture de la C0P 15 Biodiversité à Montréal
Le cri de détresse de Antonio Guterres SG ONU à l’ouverture de la C0P 15 Biodiversité à Montréal
« Il n’y a pas de planète B. C’est à nous de réparer le monde que nous avons » Antonio Guterres A l’ouverture de la 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique à Montréal, au Canada, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé mardi 06 décembre 2022 à arrêter la destruction de la nature et demandé aux participants de la conférence de s’entendre…
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dooareyastudy · 10 months
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Coucou, quel est ton avis sur les activistes corses/les plasticages en corse ? Et l’article récemment qui qualifie leur acte de terrorisme ? Je ne suis pas corse mais honnêtement j’ai du mal à concevoir cela comment étant du terrorisme.., peux-tu m’expliquer en bref quelle est la problématique ? Pourquoi et depuis qd cet activisme existe ?
Petit avertissement : ceci n’est que mon avis, fondées sur mes connaissances limitées sur la question et peut-être un avis biaisé du fait d’avoir vécu en Corse et d’aujourd’hui voir les choses depuis le continent.
Un peu de contexte historique
Pour un peu de contexte, la Corse a longtemps été sous domination génoise. Il y a eu une révolte à partir des années 1730, soit peu de temps avant la Révolution française, contre Gênes qui refuse l’indépendance de l’île. Pour y faire face, Gênes va obtenir l’appui de puissances européennes, en particulier de la France : les deux vont peu à peu se mettre d’accord pour transférer le gouvernement et l’administration de l'île aux Français.
A partir de 1755, l’île commence à se doter d'une constitution (c’est le début de l’ère Pasquale Paoli) mais la France refuse de reconnaître la Corse comme République indépendante (on est en 1768, donc la France est toujours un royaume). Le 9 mai 1769, les troupes corses finissent par tomber devant celles françaises durant la bataille de Ponte Novu.
A partir de là, la Corse devient française et une sévère répression commence. Pourtant, cela n’empêche pas qu’en 1789, les Corses, par leurs cahiers de doléances et leurs représentants envoyés devant l’Assemblée constituante, réclament le rattachement de l’île à ce qui est encore le royaume de France.
Au regard de ce bref rappel historique, on peut dire que l’histoire de la Corse est depuis longtemps marquées par des troubles politiques et surtout par cette volonté d'indépendance. Le paradoxe apparent est que l'île apparaît à la fois tentée par l’indépendance mais ne semble jamais prête à aller jusqu’au bout. C’est peut-être exagéré de ma part d’y voir un thème récurrent car la situation n’a aujourd’hui plus rien à voir : je reconnais que la comparaison est peut-être fallacieuse. Toutefois, avec les précautions nécessaires, je pense que le rappel historique reste éclairant : si la volonté d’auto-détermination est toujours présente, les risques de l’indépendance apparaissent très fortement, ce qui peut venir tempérer la position des militants nationalistes ou freiner leur action. Le paradoxe n'est donc qu'une apparence.
Le mouvement nationaliste corse contemporain
On fait un grand écart temporel et on passe à la période contemporaine (passant donc sur des événements importants pour l'histoire de l'île qui permettraient certainement de mieux saisir les événements actuels), durant laquelle l’île connaît des mutations économiques importantes. On cherche alors à développer l’agriculture et le tourisme, ce qui commencera réellement vers la fin des années 50. La Corse va aussi être touchée par la décolonisation, notamment avec l’octroi de terres aux Pieds-noirs rapatriés d’Algérie.
La période est marquée par l'émergence de plusieurs mouvements politiques. Par exemple, il y a eu un mouvement régionaliste non violent pour protester contre le coût de la vie et une crainte de désertification de l’île dès la fin des années 50 / début des années 60. La demande consiste finalement en une meilleure intégration au tissu économique français, plutôt qu’une séparation vis-à-vis du continent.
Les choses changent de visage avec ce qu’on appelle les événements d’Aleria, en 1975. A l’origine des tensions : la répartition des terres agricoles corses en faveur des rapatriés d’Algérie et au détriment des locaux (sur fond de soupçons de fraude et de pratique déloyale dans le milieu viticole). C’est un contexte de forte tension, car le gouvernement français répond quasi immédiatement par la violence. C’est à partir de ce moment – à ma connaissance – que le mouvement nationaliste corse prend la forme sous laquelle on le connaît aujourd'hui, c'est-à-dire une tournure plus violente (avec notamment l’attentat de l’aéroport d’Ajaccio en 1981). Quant à leur discours politique, j’avoue ne jamais l’avoir bien saisi au-delà des revendications d’autonomie et d’indépendance : est-ce qu’on peut les qualifier de gauche ? De droite ? Je n’arrive pas trop à saisir le mouvement par ces catégories-ci.
En parallèle, les autorités françaises engagent tout un processus politique et institutionnel pour adapter le statut de l’île en réponse à cette violence. Plusieurs propositions sont faites et mises en œuvre en faveur de la décentralisation, sans que cela ne satisfasse réellement les nationalistes : les violences continuent, et connaissent leur apogée avec l’assassinat du préfet Erignac, en 1998. C’est une drôle d’époque car on sait que les autorités, plutôt que de tempérer les choses, en rajoutent une couche (le préfet qui remplace Erignac est connu pour avoir fait incendier des paillotes sur la plage, en guise de représailles).
Le mouvement nationaliste est aussi marqué par des dissensions, donc des scissions et des réunions. C’est difficile pour moi de le saisir dans sa complexité car c’est un mouvement clandestin, qui fait partie de l’historie contemporaine donc on a finalement peu de recul dessus et ça touche et implique des gens qui sont encore en vie, donc qui n’en parlent pas de la même manière que si c’était dans le passé.
Les violences ont continué tout au long des années 2000 et 2010, avec une intensité décroissante. Il y a eu un dépôt des armes par le FLNC dès 2014, mais plusieurs actions ont été menées par des gens s’en revendiquant par la suite. Puis, en 2021, c’est la résurgence qui a défrayé les médias nationaux suite à l’assassinat d’Yvan Colonna. Malgré une menace de reprise de service du FLNC et quelques communiqués, c’est d’un nouveau groupe dont on entend aujourd’hui beaucoup parler : la GCC (en français, la jeunesse clandestine corse).
Est-ce que le nationalisme corse peut être qualifié de terrorisme ?
Est-ce qu’on peut qualifier les attentes, les actes de destruction et autres actions politiques des ces mouvements clandestins de « terrorisme » ? Le Larousse définit le terrorisme comme un « [e]nsemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d’une communauté, d’un pays, d’un système. ».
C’est une définition assez large, à mon avis, pour qu’on puisse y inclure l’action clandestine corse : on a bien des actes de violence (pour les libéraux, l’atteinte au droit de propriété est une violence – je rappelle que notre constitution qualifie le droit de propriété de « sacré »), on a bien eu la volonté de créer un climat d’insécurité (des actions de nuit, coordonnées pour frapper dans différents lieux en même temps…) et la volonté d’exercer peut-être pas un chantage mais au moins une pression sur les autorités françaises afin d’obtenir quelque chose.
Toute tentative de renversement d’un système s’appuyant (en partie ou en totalité) sur des modes d’action violents pourra être qualifié de terroriste. Tout déferlement de violence d’un groupe vis-à-vis d’un autre, pour de pures raisons racistes par exemple pourra aussi être qualifié de terrorisme. Mon avis est donc que la qualification de « terrorisme » est peu pertinente pour réellement saisir un mouvement dans ce qui fait sa spécificité.
Maintenant, rien de surprenant à ce que les autorités françaises qualifient les récentes actions violentes des nationalistes corses de « terrorisme ». Cela s’inscrit parfaitement dans ce climat de durcissement (ça devient presque un euphémisme) de la répression envers toute forme de contestation (violente ou non) de l’ordre établi, que ce soit les nationalistes corses, les militants écologies ou les jeunes de banlieue. A mon avis, il ne faut pas chercher très loin : on a assisté au repli de l’État social sur ses prérogatives régaliennes, tout le social étant démantelé et refourgué à bon prix au privé. L’État mobilise donc à outrance le peu qui lui reste pour continuer d’exister mais surtout, pour s’assurer que le système socio-économique actuel reste à flots (alors même qu’il connaît des crises sans précédents). Quelles sont ces fonctions régaliennes ?
1° Assurer l’ordre extérieur (on pourrait analyser l’attitude des États européens face à la guerre en Ukraine pour l’illustrer, mais je n’ai ni le temps, ni les compétences pour le faire de manière pertinente) ;
2° Assurer l’ordre intérieur (cf. le maintien de l’ordre quasi criminel pendant les manifestations, et ce depuis quelques années maintenant) ;
3° Fixer les règles de droit et rendre la justice (ici, on peut déplorer une inflation législative particulièrement contre-productive et illusoire, sans même entrer dans le détail de comment l’État instrumentalise la justice pénale pour remplir ses objectifs liés à sa fonction 2°).
En guise de conclusion
Pour conclure, l’attitude de l’État français face aux mouvements nationalistes corses me semble tout à fait cohérente avec son attitude envers les mouvements de contestation récents en général. Du point de vue des autorités françaises, je n’ai pas de mal à admettre que les actions de ce mouvement puissent être vues comme du terrorisme. La question reste celle de savoir si on adhère au mouvement, c’est-à-dire à la fois à ses méthodes et à ses objectifs politiques, à son discours. Ayant quitté la Corse jeune et depuis un moment, j’avoue avoir une vue partielle du mouvement en tant que mouvement politique, donc j’éviterai de me prononcer sur cette dernière question de manière définitive.
Si quelqu’un sera parvenu jusqu’au bout de ce pavé, je le remercie chaleureusement ! Je réitère l'avertissement du début : j'ai des connaissances limitées sur la question, ça fait longtemps maintenant que je n'habite plus en Corse ce qui peut aussi impliquer des biais dans ma façon d'approcher cette question. Et surtout, je ne prétends pas fournir des réponses toutes faites sur ce qu'il faudrait penser ou ne pas penser !
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albad · 2 years
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Le nombre de convaincus de l’urgence écologique s’est accru ces dernières semaines : l’effet cumulé de la canicule, de la sécheresse, de la médiatisation d’études alarmistes, de la notion d’effondrement et du discours de démission de Nicolas Hulot fin août sont tels que beaucoup s’interrogent sur l’avenir, veulent s’installer à la campagne, changer de vie, cultiver un bout de terre, vivre en communauté, etc.
Mais comment réagir ? 🤔 Peut-on s’organiser sans paniquer ? 🤔 Est-ce raisonnable de réfléchir ainsi ? 🤔
Robert Vautard, de l’institut Simon Laplace, au CNRS : « Aujourd’hui, il nous faut surtout éviter l’ingérable et gérer l’inévitable », relève celui qui a notamment travaillé sur un projet d’extremoscope :
« Les conséquences du dérèglement seront nombreuses en France, mais si on simplifie, les préoccupations majeures seront liées à des vagues de chaleur extrêmes qui deviendront la norme ; des sécheresses à répétition ; la montée du niveau des mers, qui deviendra préoccupante lors de tempêtes ; des inondations par combinaison des pluies extrêmes les plus fortes – avec des crues éclairs, notamment dans les régions du sud. On observe déjà en Méditerranée une hausse des pluies extrêmes, en moyenne de 20% depuis cinquante ans, et nous avons multiplié par deux les chances d’assister à ce type d’événements ».
Pour lui, les impacts indirects sont actuellement les plus difficiles à gérer :
« Ces dérèglements vont générer des tensions globales, des conflits autour des ressources, des migrations en masse en raison de territoires devenus invivables… le changement climatique est une machine à injustice, et là réside sans doute la plus grosse des difficultés à venir, y compris en Europe où l’on sait déjà que l’addition est beaucoup plus lourde dans le Sud, touché par la désertification, la compétition pour la ressource en eau… »
« Maintenant, en public, le scepticisme a laissé la place à l’impuissance, et parfois à l’envie de trouver des échappatoires (…) tout cela à la fois lointain et proche, lent et rapide, graduel et brutal », note encore Pablo Servigne avec Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle dans l’introduction de leur nouveau livre "Une autre fin du monde est possible. Vivre l’effondrement " (et pas seulement y survivre) (Seuil, 336 pages, 19 euros).
D’après ces trois auteurs, l’attitude survivaliste est donc loin d’être la meilleure option : « Cultiver un potager dans son jardin, apprendre à se passer d’énergies fossiles ou préparer sa famille à des situations d’urgence est certes nécessaire mais cela ne suffit pas à « faire société », c’est-à-dire à faire de nous des humains. Comme le dit la psychologue Carolyn Baker : « Dans le fond, une société de survivalistes en herbe émotionnellement myopes pourrait-elle produire autre chose qu’une culture terrifiante et inhumaine semblable à celle du Meilleur des mondes de Huxley ? »
Leur solution ? 🤔
Apprendre à vivre avec la conscience de ce sombre avenir.
« Entre la personne prête à l’action et celle qui reste dans le déni, il y a tout un éventail de personnes en difficulté : celles qui traversent physiquement des épreuves catastrophiques, celles qui sentent que quelque chose ne tourne pas rond mais ne trouvent pas les mots (dissonance cognitive faible), celles qui savent mais n’arrivent pas à agir à la hauteur de leurs ambitions (dissonance cognitive aiguë), et celles qui savent et agissent mais s’épuisent ou se découragent. (…) Une fois le déclic réalisé, la plupart des gens ne souhaitent pas approfondir ou multiplier les preuves matérielles supplémentaires (même si c’est important dans un premier temps), ils veulent surtout apprendre à vivre avec. Ils sont devenus des collapsonautes ».
Se préparer, dans ces conditions, consiste à ne pas devenir fou (d’isolement, de tristesse, de rage, de trop y penser, ou par le fait de continuer son petit train-train en faisant semblant de ne pas voir…), et à s’engager dans des actions qui relèvent autant d’aspects matériels et politiques que d’aspects relatifs aux domaines psychologique, spirituel, métaphysique et artistique – et ce quelles que soient les classes sociales, les peuples, ou les cultures.
« Le but de la collapsologie n’est pas d’énoncer des certitudes qui écrasent tout avenir, ni de faire des pronostics précis, ni de trouver des “solutions” pour “éviter un problème”, mais d’apprendre à vivre avec les mauvaises nouvelles et avec les changements brutaux et progressifs qu’elles annoncent, afin de nous aider à trouver la force et le courage d’en faire quelque chose qui nous transforme, ou, comme dirait Edgar Morin, nous métamorphose », rappellent encore les trois auteurs.
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https://www.lemonde.fr/blog/alternatives/2018/10/09/bouleversements-climatiques-ou-migrer-en-france-pour-echapper-au-pire/comment-page-1/#comments
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zehub · 1 month
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Journée des forêts : Merem Tahar, la militante écolo qui veut sauver l’Afrique de la désertification
A seulement 23 ans, Merem Tahar, française d'origine tchadienne, milite pour la justice climatique et contre la déforestation en Afrique
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