Tumgik
aieaiemeimei · 1 day
Text
Tumblr media
Forêt improvisée.
0 notes
aieaiemeimei · 1 day
Text
Tumblr media
ce que la mer recrache.
0 notes
aieaiemeimei · 1 day
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
La mer est descendue très très bas cette fois-là et découvre dans ses fonds des tâches d'une couleur inhabituelle. Un bleu azur #007fff picote la vue et attire l'attention. C'est la peau de bache du dos d'un dinosaure infrastructurel laissé là il y a plusieurs décennies pour rendre à l'océan les eaux usées. écouler. Le sol s'ouvre avec des zips et des stries caoutchouteuses sur des grilles métalliques, des épaisseurs de tissus imperméables désintégrés par l'eau salée et ses habitants à coques, spongieux ou visqueux, qui s'accomodent de tous les milieux.
10 Mai 2024.
0 notes
aieaiemeimei · 20 days
Text
She doesn't want to walk. The floor is too hot, it's burning her.
-Oh, dis-je, choquée et incapable de trouver d'autres mots.
Je quitte mon voisin et sa chienne qui ne veut donc pas avancer et reprends mon chemin.
Alors ça y est. Les chiens ne veulent plus sortir, ne veulent plus marcher dehors. Le sol est trop chaud, il brûle leurs pattes, leurs coussinets, tendres coussinets, qui ont grandi dans un environnement coconnant, rassurant ; ils ont grandi habitués aux 22 degrés C bien constants. Le sol est trop mouillé, il a plu, il a tant plu, les rues sont devenues rivières, les mares prennent leur temps à redevenir flaques dans des lits transformés par les eaux vives. Les chiens n'aiment pas non plus cette humidité tapie dans les aspérités du béton qui vient détendre, ramollir les tissus de leurs coussinets. Pauvres coussinets, eux-aussi formés au monde-lisse, au monde tout-doux des tapis-moquettes, des parquets flottants, du lino glissant, du tout-safe. Les ruguosités du sol ne leur conviennent plus, les petits graviers les irritent et la terre battue les dégoûte. Sous la pluie, ils se baladent en parka, capuche sur tête ; en hiver ils sont emmitouflés dans des lainages raffinés tricotés main par des jeunes en reconversion qui aiment se faire appeler "tatie" et "tonton".
Bientôt les chiens ne marchent plus, mais sont transportés dans des landeaux qui leur économise le labeur de l'automotricité. On leur offre des massages pour s'assurer qu'ils ne souffrent pas trop, et des soins de la peau pour que leurs poils gardent leur peps si séduisant. Ils mangent du boeuf 'Wagu' cuisiné avec des sauces soja bio aux extraits de yuzu, car les restes... leur restent justement en travers de la gorge -- ou de l'estomac qui n'a plus l'habitude de défaire le met undélicat.
Oui ça y est, et depuis longtemps déjà : On n'a pas assez d'être enfermés dans notre déconnexion au monde. On a besoin d'entrainer tous ceux qui nous entourent, et surtout nos chers animaux domestiques, dans nos isolements inadaptés ; nos chers animaux domestiques qui ne peuvent plus vivre, eux non plus, sans climatisation ni massages.
0 notes
aieaiemeimei · 2 months
Text
Tumblr media
paysage dans le paysage.
0 notes
aieaiemeimei · 2 months
Text
Tumblr media
0 notes
aieaiemeimei · 2 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
bonheur pur, bonheur simple d'une mer là, accessible en un saut. pas de limites au jeu, pas d'espace circonscrit, lissé, régulé, surveillé, jugulé. pas d'adulte pour policer, dire "non, vous n'avez pas le droit", "non ce n'est pas le lieu pour ça" parce que les adultes (hommes), en ont fait bien plus quand ils étaient jeunes -- non, juste quelques mamans qui regardent sourire aux lèvres, yeux dans le vague, envieuses d'une liberté qu'elles n'ont pas eu et n'auront jamais; liberté d'une mise à découvert du corps dans l'espace public. Alors elles baissent les yeux sur les petites "quand tu sauras nager, toi aussi tu pourras sauter". … L'île entière comme terrain de jeux aux facettes multiples. Collines, angles, arbres, bancs, barrières sont autant d'invitations à inventer des formes d'être -- des formes vieilles et nouvelles, éphémères, évolutives, qui existent au gré du temps, des saisons, des participants. Pas besoin d'outils autres que des têtes pour réfléchir et un corps pour se mouvoir, pas besoin de plastiques à tenir dans les mains pour évaluer, mémoriser une quelconque performance. mise à disponibilité du corps et de l'esprit, mise au diapason: être dans le moment présent. si simple, le jeu. … et puis surtout, la mer, l'eau, accessible en un saut. Pas besoin d'aller loin, pas besoin de bétoniser la terre, créer des cuvettes, les remplir d'eau javélisée, changer cette eau toujours. L'eau est là, salée, elle nous porte; on flotte et joue encore mieux. Elle joue, elle aussi, ressac, écume. Et les poissons qui passent parfois, curieux, à quelques brasses de là. .. Et quand vient la fin, quand vient l'heure de rentrer diner, tout se dissipe--joueurs, énergie, mouvement-- tout retombe, il ne reste plus qu'un calme parsemé d'échos de cris et de rires. La nuit tombe, les températures chutent, la seule trace qui reste dans le coeur des participants et observateurs, c'est une image mentale qui s'active in-situ, une petite bulle de bonheur pour ce moment partagé de liberté qui plop et re-plop à chaque passage sur ce bord de mer, spot improvisé de saut à l'eau, entre les bateaux, ferrys au départ et kaitos à l'arrêt, au milieu des vagues parfumées à la gazoline.
0 notes
aieaiemeimei · 3 months
Text
lignes droites et fermeté
Balade nocturne. à 23 heures, les rues sont vides. Les chiens sont endormis, les oiseaux aussi, on n’entend que le vent qui passe entre les feuilles des arbres, les aiguilles des pins. Le flic floc de l’eau contre la digue et les bateaux amarrés.
Je marche vers le nord, vers la petite île de Tai Lei et le pont qui la relie à Peng Chau, ce pont sur lequel on trouve toujours des pêcheurs à la ligne. Qui s’y trouve en plein milieu de la nuit ? Je ne cesse de m’arrêter sur le chemin pour capturer des images de tout ce qu’on y trouve. Ce pan de côte, versant ouest de l’île, extraordinairement rectiligne est un lieu intéressant. Dans les années 1970, c’est là que se situaient la majorité des usines qui fabriquaient de tout - de la pâte de crevette, des allumettes exportées jusqu’au Brésil, du bois, des tuyaux qui approvisionneraient plus tard Hong Kong en eau potable chinoise. Il y avait aussi des maisons sur pilotis, qui abritaient chacune plusieurs familles. À cette époque la côte était encore sinueuse. Dans les années 1980, un plan de poldérisation prévu pour le développement de ces usines s’est transformé : on ferait du logement, des logements sociaux d’abord pour reloger tous les habitants de ces demeures fragiles, et puis des logements plus luxueux - ça, c’est bien plus tard, à partir des années 2000. La poldérisation on s’imagine toujours de grands plans pour construire des îles artificielles, “réclamer” (reclaim) des territoires imaginaires sur une mer trop encombrante entre deux pans de ville qui veulent être connectés, vite, vite, et poursuivre la course au mouvement incessant. Mais la poldérisation n’est pas que sur grande échelle, pas que pour les CBDs, pas que pour les riches - la poldérisation est démocratique, elle est pour tous, pour les pauvres aussi, pour les îles oubliées aussi.
La poldérisation augure le développement ; la poldérisation c’est le développement, l’entrée des territoires dans le monde connecté, le monde de flux tendus. La poldérisation a donc touché Peng Chau a plusieurs reprises. Nord, Sud, Est, Ouest. De petites touches ici et là, retouches sur un visage un peu trop ridé et flasque - on retend tout ça, une ligne bien droite pour redonner du tonus, une base de stabilité pour maintenir ce fer à cheval qui semble tenir dans un dangereux équilibre, prêt à se renverser au moindre typhon. On ne fait pas confiance à ce genre de lignes accidentées. Même la petite île de Tai Lei a eu droit à ses retouches propres - il faut dire que marge dans la marge, elle offrait un terrain propice à toutes ces infrastructures qu’on aime cacher - électricité, fourrière, embarcadère pour déchets, pour gaz… Petite mais dense ! Ça, c’est pour les irrégularités qui choquent à l’oeil du satellite.
Quand l’administrateur s’est baladé sur l’île, quand il a débarqué sur un ponton frêle, qu’il a sauté sur un quai plein de vie, sans lignes, queues, silence, mais au contraire plein de cris, d’appels, de marchandises à peine débarquées déjà vendues, d’enfants courant, assis, dormant; lui l’administrateur, a du avoir des haut-le-coeur. Des vues pleines de gens, de désordres, des maisons qui se mêlent aux paysages, aux usines, aux fermes, qui se déversent sur la mer, travail repos loisir tous emmêlés dans un imbroglio de vie qui fait honte à la modernité - peut-être que l’administrateur et tous ceux qui lui ont succédé avec leurs belles chemises remontées aux coudes, leurs plans d’urbanisme pleins d’espoir, peut-être se sont-ils dit que, finalement, il vaudrait mieux attendre un peu avant de voir ce territoire totalement connecté à la ville - attendre que les petites touches d’ordre et de modernité éclaircissent un peu ce paysage. Un ferry par heure c’était déjà suffisant pour le moment - pour le moment, laissons cette île en marge de l’histoire hong-kongaise - on ne montre pas ses brouillons.
Tumblr media
Et donc les administrateurs ont continué leurs visites pleines de haut-le-coeur devant ces terrains discontinus, des logements qui s’ouvraient sur le sable des plages. Pas d’espace pour le public, pas de zones où le piéton puisse flâner allègrement, l’esprit tranquille. Il faut des zones tampon, des zones de transition. Il faut laisser passer l’air et chasser cet étouffement dans lequel se mêle fumées, calcaire, reflux marins, touches de crevettes séchées au soleil, cochons et volailles qui courent en plein air. L’administrateur n’a pas dû aimer la plage à Tong Wan - il a décidé qu’on devrait y mettre une promenade, un espace où se reposer, une aire de barbecue même !, pour enjoliver cette monotonie insulaire… Idem pour Nam Wan - des bâtiments trop près de la mer, à chaque typhon ça déborde, ça inonde, ça tue… Une petite touche de poldérisation pour éloigner la mer - protéger les populations. On y cachera l’électricité, les eaux propres et usées. On surplombera d’arbres, de balades pavées, de bancs pour s’arrêter - ça pourrait même être romantique avec un coucher de soleil sur Lantau - Peng Chau prend des airs de ‘Sunset Boulevard’ s’imaginent-ils dans un fou-rire maladif et hautement transmissible ; idée folle, impensable ! S’ils savaient…
Retour à 2022, à flâner, la nuit, sur ces lignes épurées. Propres, maintenant que les usines ont disparu et été remplacées par de petites gated communities bien propres qui élèvent le ‘standing’ de Peng Chau. 60 ans plus tard, je flâne et exauce le rêve du planificateur - malgré moi...
17 novembre 2022
0 notes
aieaiemeimei · 3 months
Text
Tumblr media
how the kaito links Peng Chau and its neighbours.
街渡 “Kai To” is a type of boat that links ports of the outlying islands of Hong Kong together. The kai to services enable a flow of people and goods over a larger, de-centralised territory. The network of ways that link the islands together induces non-hierarchical relations between the outposts – in opposition to the lines connecting each island to “Central”.
The lines and their schedule are usually adapted to the needs of locals – i.e. school students travelling early morning or mid-afternoon between Discovery Bay and Peng Chau.
The vessels themselves are small, usually open-air boats, operated by small companies based on the islands. It’s a kind of neighbourhood business that caters to community needs. 
The neighbourhood spirit that inhabits the kai to is more interestingly embedded in its name. 街 kai means street and 渡 to cross (a river, a sea, as the water radical indicates) – literally we get crossing the street, which draws a very poetic analogy between the sea and the street. Like a street, the sea acts as both a separator and a connector between the two banks and their population. For residents of the outlying islands of Hong Kong, travelling to another island or port does indeed feel like visiting a dear neighbour.
*orientation showing our "mental north"
0 notes
aieaiemeimei · 3 months
Text
l'île enveloppée de brouillard, perdue dans l'opacité; plus un voisin visible, les bateaux se perdent dans l'inconnu. l'île a perdu ses voisines, l'imaginaire rempli le vide : oui, nous sommes seules au milieu d'un océan immense, les connections aux voisins prennent des heures, de longues heures de bateau pour retrouver des rochers habités; il n'y a jamais eu d'autres îles sur notre horizon, que du bleu ciel et du bleu mer qui se rencontrent dans une frontière illisible. ou du gris, du ciel gris et de la mer métallique qui reflètent en millier de petits miroirs des variations autour du gris. et tout à coup se sentir seul•e•s au milieu de ce bleu, seul•e•s sans Lantau, Sunshine island, Kau yi chau, Lamma, Hong Kong, seul•e•s sur cette mer… perspective folle. que serions-nous sans toutes ces connections? et pourtant, ça fait un bien fou de se sentir seul•e•s, tout à coup isolé•e•s, rien pour perturber l'oeil et l'esprit qui le suit dans leur perte dans le nuage, dans leur quête de nouvelles images. tous les sens suivent cette piste déjà brouillée, on s'enfonce entièr dans ce flou humide qui colle à la peau un frisson froid, une presque-pluie. on hume la salinité, on écoute le vent porter des clapotis, des moteurs vibrants, des klaxons prudents. et on disparait, paisible, sans inquiétude, on retourne à la mer. lentement, on s'enfonce dans le brouillard.
0 notes
aieaiemeimei · 3 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
brouillard brouillé / ou / doublement brouillard
0 notes
aieaiemeimei · 3 months
Text
Tumblr media
dystopie hongkongaise.
0 notes
aieaiemeimei · 3 months
Text
Tumblr media Tumblr media
flottements
0 notes
aieaiemeimei · 3 months
Text
Tumblr media
船 - bateau pour sigle. bateau pour emblème. bateau pour manière d'être et de penser. eau - impermanence - marée - flux - connection asynchrone - connections multiples - connections an-archiques - être en relation.
quand on veut nous imposer des routes, des tunnels, des voitures, du béton, des paysages javélisés, clamer "bateau" ça devient trop beau. laissez-nous être îles.
(image: impressions du logo 船 en screen-print pour les vêtements des volontaires au Festival Inter-Island. séchage sur les barrières du commissariat de police -- rendons-les utiles)
0 notes
aieaiemeimei · 3 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Une île, des îles.
La mer, des mers.
Des îlien-ne-s, des rêves, des peurs, des non-dits, des pas, des pleurs, des feux d'artifice, des horizons, des plus et des moins vieux. Des vagues, du tourment, des filets, du temps.
L'attente, la fuite, impasse, ennui, reflux, tours, écoulement. du temps.
des mots échoués comme du varech.
Îléités, "un poème graphique, brûlant et compulsif" de Pierrick Gui.
0 notes
aieaiemeimei · 3 months
Text
Tumblr media Tumblr media
0 notes
aieaiemeimei · 3 months
Text
Tumblr media
0 notes