Tumgik
alligatoroubliette · 1 year
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Je fonds
Je suis les autres
Moi et les autres. Les autres et moi ?
Mais quelle limite à l’amour ? Quelle limite à soi ? Où s’arrête mon égo, où s’arrête celui des autres ?
L’amour de tous, je m’oublie, je suis là pour vous, à votre service, je vous aide, je vous aime, et vous m’aimez. Parce qu’amour est universel.
Je m’épanouis, je m’ouvre, je véhicule mes idées pour les autres, je me cultive, j’évolue, mais pour vous les autres. Ma parole est entendue, je suis heureuse ! lls m’écoutent ils sont apaisés ma vie a un sens !
Vous êtes ma drogue. J’exige en échange. Je veux de l’amour.
Reconnaissance de moi-même. Sinon qui suis-je ?
Pourquoi donner si l’on n’est pas reconnu être ?
C’est vous mon carburant !
Où êtes-vous ?
Mais …  personne ? échec et mat
égo effondré. Alors .... ?
Je ne suis plus rien.
Mon image a disparu de vos prunelles
Je vois le néant et je crie
On me renie, on me refuse.
Je me détruis.
Mais qui est je ?
L’égo est un écho de cri d’un assoiffé de Soi
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alligatoroubliette · 1 year
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Passionnément...
Terrible impératrice
La passion est extrême : absolue, elle exige tout, elle souhaite qu’on lui sacrifie tout. Son quotidien propre, sa propre individualité. Elle fusionne, elle réunit un en un seul être. La passion est celle qui centralise le tout, elle abat les barrières et détruit les distances par la sensation de l’union accomplie. Mais la passion en demande toujours davantage et la passion ne se suffit pas à elle-même. Elle est semblable à un ogre devant des petits enfants. Elle est vorace.
Mais la passion abat les barrières, et la passion demande l’élargissement des perspectives, et la passion ouvre un pont du soi à l’autre.
La passion est nourriture de l’égo, la passion enflamme la sensation d’exister, car la passion est une reine, une impératrice terrible.
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alligatoroubliette · 1 year
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Une histoire de mecs
Un week-end d’intégration
J’ai décidé de l’accompagner.
Il est présent, debout, il observe, il rit quand il est de bon ton de rire, il cherche à faire partie et rentrer en osmose avec les gens. Debout devant la porte, pas complètement avec eux, mais montrant son désir d’en être.
On se fait chier, j’ai envie de lui crier.
Je me sens inutile, à côté. Je n’ai aucune envie de m’intégrer. Leurs rires ne m’intéressent pas. Je suis l’antithèse de son désir d’être inclus.
Et pourtant, jamais je ne me suis sentie autant à l’écart.
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alligatoroubliette · 1 year
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Moribond
Un corps qui quitte la vie …
On me garantit qu’il ne se ressemble plus. Je n’y crois pas. Je l’imagine dans le coma comme ils sont dans les films, où on entend sagement « bip » « bip » et puis « tuuuuuuut » et c’est tout ce qui indique le passage.
Moi, je tiens à le voir une dernière fois en vie.
Ce que je ne sais pas, c’est qu’il ne l’est plus vraiment.
Moribond.
Il n’y a presque plus aucun souffle vital.
Moribond. Oui, si le terme a été inventé, ce n’est pas pour rien.
Il a les joues creusées. Le souffle résiduel est saccadé, agité. Il n’est même plus conscient de ce corps, qui n’est plus qu’un navire au bois troué, rongé d’eau, perclus d’humidité. Je vois une lutte. C’est un combat. Rester, partir, rester, partir, partir, partir, partir.. Mais il dit non de la tête. A gauche. A droite. Pourquoi tourne-t-il la tête ? Qui a décidé de tourner la tête ? est-ce lui ? Mais je ne le vois plus ! Où est-il ?
Je ne vois plus qu’un corps. Je ne vois plus de traces de son rire, de son regard. Pourtant, s’il dormait seulement, je suis sûre qu’on aurait pu encore le déceler. Et là, tout semble s’être envolé.
« Où !!!!??? Il est parti où ?! Personne n’entend ce hurlement muet. J’ai les yeux exorbités.
Je touche sa main. Elle est étonnamment chaude. Où fuit-elle, cette chaleur …
Je regarde ses habits. Il porte une chemise intitulée « hôpitaux de Paris ». Aucun des habits qu’il porte ne lui appartient plus. Son corps n’est plus qu’un vêtement.
Où s’en va cette étincelle … ?
Le matériel se délite. Aucun esprit ne le fait plus briller. Je perds pied.
Alors, j’essaie de voir.
Je visualise fugacement un halo autour de lui. Il brille.
Il est sur un autre plan.
Je n’y suis pas.
J’allume une bougie.
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