Tumgik
choixeuropeens · 10 years
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L'avenir de l'UE dépend aussi du good will de ses citoyens
L'euroscepticisme en Europe reste décidément l'un des angles préférés des médias français. La comparaison du cas français, marqué par la montée en puissance du Front national, aux autres pays européens constitue une première tentative de sortir du prisme franco-français. Dans le même temps, ce genre d'analyses peut donner l'impression que le cas français est une généralité européenne. Pourquoi ne pas écrire sur la campagne d'un pays qui se distingue fondamentalement de la nôtre? La réponse réside dans l'obligation journalistique de trouver un ancrage français à l'actualité européenne. Peut-être s'agit-il d'un réflexe plutôt que d'une obligation. Pour garder l'attention du lectorat, il faut lui rester proche. Le consommateur est devenu roi et cela se reflète également dans la couverture d'une presse elle aussi sujette aux lois de l'économie de marché. Seuls quelques médias résolument tournés vers l'international, ou l'Union européenne, s'accordent le droit de se distancier de leur lectorat.
Publié à une petite vingtaine de jours du scrutin, cet article du Point tombe à pic. Une photographie instantanée de l'Espagne. Sans doute paraîtra dans un an une nouvelle flopée d'articles, moins complète, sur le sujet "l'euroscepticisme - un an après les élections". On passera donc d'une photographie à l'autre. Dans le meilleur des cas, on se posera la question si cet euroscepticisme est là pour rester. Si tel est le cas, son émergence devenu ancrage pourrait réduire davantage la marge de l'Union européenne dans l'opinion publique. Il est intéressant de voir que certains médias annoncent, à juste titre selon les multiples sondages, que la percée des partis "eurosceptiques" sera moindre que ce que laisse à imaginer les prédictions en France. Le nombre d'eurodéputés eurosceptiques n'augmenterait pas tant que ça, lit-on notamment dans les Coulisses. C'est une bonne nouvelle si l'on considère que le Parlement européen doit être composé de députés engagés à construire plutôt qu'à obstruer cette Union. En revanche, on risque d'oublier que la bataille de ces élections se joue aussi à long terme dans l'opinion publique, entendez la confiance que les citoyens accordent à leurs élus et institutions. Ne pas disposer d'une majorité confortable au Parlement européen, c'est une chose. Affronter un blocage au sein du Conseil européen, issu d'un raidissement du climat politique au sein des pays, qui freinerait les ardeurs européennes des chefs d'État au sein du Conseil, cela en est une autre.
L'Union européenne dépend aussi de ce qu'on appelle dans la communication le "good will" dans la population. L'élargissement successif a permis de passer d'un poster child à l'autre, du miracle économique sur la péninsule ibérique à celui de l'Irlande ou encore à celui des pays baltes. Il semble que, dans bon nombre de nouveaux pays membres, un certain refroidissement suive en général à une période d'euphorie. Le ralentissement de l'élargissement imposera un certain recul par rapport au développement (parfois trop) rapide suivant les premières années de l'adhésion. Ce recul sera salutaire dans la mesure où il obligera l'Union européenne à assurer un développement positif à long terme sur l'ensemble d'un territoire de plus en plus proche de l'Europe (hors Russie et Caucase). Le good will perdu en Espagne et dans d'autres pays, il faudra le reconquérir pour faire fonctionner l'Union.
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choixeuropeens · 10 years
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Revue de presse in/utile - 05 avril
UTILE PCinpact : www.pcinpact.com/news/86864-elections-europeennes-neutralite-net-en-question.htm - L'info : Dans son article, Nil Sanyas revient sur l'adoption du paquet Télécom par le Parlement européen. Sans rentrer dans les détails, il explique qui a voté pour et qui s'est opposé au texte. Cet article est le grand gagnant de la revue de presse EE14 faisant la part entre l'info utile et le bruit inutile au vote citoyen du 25 mai. Un exemple à lire et à suivre. Ouest-France : http://www.ouest-france.fr/elections-europeennes-jean-arthuis-leurope-doit-avoir-un-visage-2098466 - L'info : l'Alternative plaide pour la mise en place d'un contrat d'apprentissage unique et la fusion des présidences du Conseil et de la Commission. INUTILE Le Huffington Post : www.huffingtonpost.fr/2014/04/06/marine-le-pen-dissolution-victoire-elections-europeennes_n_5099805.html - L'info : Le Pen annonce qu'elle demandera la dissolution de l'Assemblée nationale en cas de victoire du FN. Aucun programme, aucune action, aucun contenu. Un simple coup de théâtre, relayé par le Huffington Post à l'état brute. Le Parisien : m.leparisien.fr/elections-europeennes/elections-europeennes-l-ump-donnee-en-tete-devant-le-fn-06-04-2014-3745417.php - L'info : Selon le dernier sondage d'opinion, l'UMP est en première position, devant le FN et le PS. Avant même le lancement de la campagne, on s'intéresse au résultat. Aura-t-on encore besoin d'évoquer le programme?
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choixeuropeens · 10 years
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Triste bal médiatique du recyclage
Voici un article résumant des citations de la presse française qui donnent envie de... s'abstenir! Triste bal médiatique du recyclage:
http://www.francetvinfo.fr/elections/europeennes/elections-europeennes-le-bal-des-recycles_512993.html
Mon humble commentaire:
On ne peut pas vouloir aux partis de placer leurs chouchoux en tête de liste. D'abord parce que les partis politiques fonctionnent comme des machines à carrière où les relations sont clés. Enfin, parce que le mode de scrutin les poussent à agir de la sorte. Heureusement, certains partis privilégient les compétences européennes de leurs candidats à leur statut interne, mais il ne faut pas s'étonner que les partis remplis de personnalités s'engageant dans la politique dans une optique de carrière fassent l'inverse.
Il faut donner le choix aux électeurs, qui décideront de l'importance à accorder aux compétences et à l'assiduité des candidats (sortants). Concrètement, cela veut dire qu'il faut changer de mode de scrutin et abandonner l'ordre fixe des listes.
Enfin, en lisant les commentaires et autres "analyses" de certains titres de presse, on a l'impression qu'ils souhaitent carrément la défaite à l'UMP et au PS. La "grille d'analyse" du recyclage ne tient pas debout et a un effet démagogue. D'une part, les partis n'ont aucun intérêt à sortir des élus de leurs postes en France. D'autre part, il n'ont pas non plus intérêt à sortir de la scène politique des "têtes connues" qui, après tout,  portent leurs couleurs. Enfin, ces critiques pour le moins simpliste mais bien répandu dans les médias décrédibilisent non seulement les élections européennes, mais elles portent aussi la voix des politiques démagogues, annoncés vainqueurs de la campagne avant même son lancement officiel.
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