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didnt-die-today · 6 years
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Je n’en ai sans doute jamais fait mention mais mes prises de décision sont souvent les reflets tout à fait fidèles de mon esprit de contradiction et le choix du cercle polaire arctique alors que mon corps nécessite bonnet et longues chaussettes en deçà de 15°C n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. En janvier, contraints par le timing (entendez calendrier scolaire) à une courte escapade de quatre jours nous nous rendons en Norvège, seul pays du grand froid que nous pouvions encore nous offrir à 2 jours du départ.
Jour 1 : #Erasmuslife : from Krakow to Trondheim
Nous quittons Cracovie en début d’après-midi et arrivons deux heures plus tard à Trondheim :
premier constat, il fait nuit encore plus tôt qu’en Pologne ;
second constat : dans les faits une piste d’atterrissage presqu’entièrement entourée d’eau est encore plus angoissante que n’importe quelle idée que l’on puisse s’en faire.
Qui c’est qui a choisi la seule table du bar placée à côté d’une partie mal isolée du mur où passent les courants d’air ?
Pour ne pas perdre de temps d’ensoleillement et par la même occasion éviter de payer un hébergement, nous prendrons un train de nuit pour rejoindre Bodø. En attendant, nous visitons un peu Trondheim : ce n’est pas une ville fantôme, plutôt une ville ralentie (clin d’œil complice à ceux qui ont vu le dernier volet d’Avengers : Infinity War) où à 16h seuls fonctionnaient encore les organes principaux (supermarchés, restaurants et bars). Ce n’est qu’en arrivant près de la cathédrale que nous rencontrons un peu de vie. En découvrant par hasard l’entrée d’un bar à l’ambiance plus que chaleureuse nous voyons à quoi Trondheim tient sa renommée parmi les étudiants (qui constituent d’ailleurs 1/6e de la population) : je m’y vois déjà pendant un semestre ou une année en Erasmus. En quittant le confort du lieu cela dit la réalité me rattrape et je prends conscience de la portée réelle de l’expression « morsure du froid » : mes membres sont paralysées et je suis incapable de penser à autre chose. Si vous êtes colérique et habitué(e) aux tropiques et que vous voulez vous rapprocher d’un des pôles en hiver, entourez-vous de personnes patientes et surtout faites-leur signer un contrat parce qu’ils n’auront jamais autant envie de vous laisser tomber. Le trajet du retour vers la gare ne sera agréable qu’au moment de pénétrer le ventre chaud du Burger King.
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Jour 2 : Chargé à bloc, mon appareil photo ne surmonte pas la randonnée à -13°C
Après 9h de train, nous arrivons à Bodø avant le lever du soleil : tout est bleu et froid, jusqu’à l’air que nous respirons et nous trépignons d’impatience.
Si il y en a que ça intéresse, je donne des cours de cadrage le mardi soir 😉
Sur les conseils des (irréprochables) responsables de l’office de tourisme, nous optons pour une randonnée et la visite d’un musée à ciel ouvert dans la zone. Non loin de l’arrêt de bus se trouve la cathédrale de Bodø, édifiante de modestie et de simplicité avec des vitraux comme seuls ornements. Entre admiration et empressement pour rejoindre le bus, nous laissons notre sac de provisions dans la cathédrale. Ce n’est qu’au début de la randonnée que nous nous en rendons compte mais tant pis puisque le temps nous est compté.
Nous nous risquons à explorer des lacs gelés, passons par des endroits où la neige nous arrive à mi-cuisse, gravissons des dizaines de marches … A chaque arrêt le paysage est grandiose.
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En partie parce qu’au long de la journée le ciel passe du rose de l’aurore directement à l’orangé du coucher du soleil, il reste très bas pendant les quelques 6 heures d’ensoleillement quotidiennes. La randonnée dure plus longtemps que prévu et au retour dans le centre ville de Bodø, nous avons tout juste le temps de prendre le bus pour rejoindre notre hébergement, les Arctic Cabins de Vestvatn, et espérer apercevoir des aurores boréales (Si vous prévoyez d’ailleurs de prendre les transports en commun, sachez que le bus ne se paie que par carte bancaire). Cette nuit s’avère infructueuse mais l’excitation et l’émerveillement n’en sont nullement ébranlés.
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*Des petites fissures visibles à la surface d’un lac gelé* “viens on y va!”
Jour 3 : 3e fois dans une station de ski, j’utilise enfin les pistes à bon escient !
Le lendemain, nous réalisons que les cabines se situent à une centaine de mètres de la station de ski de Vestvatn. Comparé au coût de la vie (supérieur à celui de la Réunion), la location des équipements et le forfait remontée mécanique pour la journée sont une affaire, nous avons payé chacun 7€ !
Souffrance silencieuse, description graphique.
Il faut admettre que ce n’est pas la plus grande station d’Europe, mais je suis aux anges, je vais enfin m’essayer au snowboard ! Un hispanique et une kafrine cela ne passe pas inaperçu et mes débuts sont difficiles : mon orgueil en prend un sacré coup et mon corps aussi d’ailleurs.
 Bilan de la journée : je sais me tenir droite et descendre une pente sur une planche un peu trop glissante et je m’en sors avec une entorse et des courbatures inattendues.
La gentillesse d’un client de la station nous permet de prolonger la journée et de rejoindre le train pour Trondheim plus tard que prévu. Ces 9h de trajet sont l’occasion d’un repos bien mérité. Regarder défiler le paysage nocturne du nord est plus hypnotisant que ça en a l’air.
Jour 4 : On en apprend en s’amusant!
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10h du matin à Trondheim.
Non ce n’est pas un selfie que j’ai retourné, c’est un vrai miroir magique !
Nous arrivons tôt à la gare de Trondheim et après avoir étudié 2 ou 3 heures, nous nous rendons au musée des sciences, une des seules attractions proches ouvertes en ce dimanche d’hiver. Le public cible du musée est très jeune mais le moment est très agréable, ce séjour aurait mérité d’être prolongé mais constitue une bien belle expérience.
    Je pense repartir vers ces latitudes un jour, pour un peu plus longtemps et je me préparerai un peu plus aussi, les chaussures en cuir qui ne sèchent jamais et gèlent les orteils pendant 3 jours de suite ça va un moment… La destination Norvège est, en tous cas, époustouflante et s’il faut retenir quelques mots de tout ce bla bla c’est :
Foncez dans le Grand Nord en hiver, vous le regretterez plus tard, mais pas très longtemps, promis!
Je travaillerai en Espagne cet été donc je ne serai pas des plus actives, mais dès que je repars vous serez les premiers au courant!
En attendant, les photos qu’il reste à vous montrer :
  Trondheim by night
Trondheim by night
Trondheim by night
Bodø
une des rares fois de ma vie où je n’avais rien à dire.
Bodø
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Aujourd'hui sur le blog on clôt les voyages d'hiver avec 3-4 jours en Norvège en janvier dernier ! De la bière à 5€ minimum, des randos extra, de la mer et de la montagne c'est un peu comme la Réunion mais il faut bien se couvrir :D Je n’en ai sans doute jamais fait mention mais mes prises de décision sont souvent les reflets tout à fait fidèles de mon esprit de contradiction et le choix du cercle polaire arctique alors que mon corps nécessite bonnet et longues chaussettes en deçà de 15°C n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
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didnt-die-today · 6 years
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Les 2 Alpes
Si vous avez lu le précédent article du blog consacré à mes mésaventures loin de la maison, vous savez déjà que je suis allée à Grenoble en novembre dernier pour un stage d’un mois. Ce que je n’ai pas évoqué en revanche c’est que j’étais dans une agence réceptive. Chez Ensoliaen quatre semaines je n’ai pas eu le temps de faire beaucoup : de la demande de disponibilité, créer un document…
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didnt-die-today · 6 years
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Loi de Murphy, ep2
Avant de rédiger cet article, je fais une réserve de biscuits dans un plat, renversé en entrant dans la pièce parce que la poignée de la porte a accroché ma manche un peu trop lâche.  C'est la grosse ambiance sur le blog aujourd'hui !
Quand il n’y en a plus … je vous laisse terminer 😉
Cet article clôt le florilège des déconvenues que j’ai rencontrées en voyage jusqu’ici. J’espère que mes erreurs vous seront utiles puisqu’apparemment je me refuse à apprendre …
La carte bancaire, ENCORE?!
A la fin de la seconde randonnée que nous avons effectuée à Andorre dont je vous parle ici, j’étais à bout de souffle et n’aspirais qu’à un…
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didnt-die-today · 6 years
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Le voyage à Berlin est un de ces coups de folie qu’on ne peut pas se permettre à la Réunion, décidé à l’arrache, à moins de 24h de la date de départ. Nous avions quitté Paris pour Cracovie le premier mardi des vacances d’octobre et une fois arrivés à destination je postai une instastory indiquant ma nouvelle position. Miriam, une amie rencontrée au camping El Delfin Verde lors du stage qui a changé ma vie et habitant désormais à Berlin avec sa sœur Mònica avait vu la photo et proposé qu’on se revoie puisque nous étions si près, ce à quoi nous avions répondu, « bien sûr ! vendredi ça vous va ? » . Et c’est ainsi que nous achetions nos tickets de bus avec un départ le lendemain et l’arrivée à Berlin à une heure du matin le vendredi.
Jour 1 : 600km en bus, ça use, ça use
Le premier jour est consacré uniquement au trajet et davantage à la découverte de la Pologne profonde qu’autre chose et pour cause : le trajet dure presque 10h. En ayant quitté Cracovie à 14h, nous arrivons à Berlin à minuit et demi et atteignons le quartier de Schöneberg, situé dans la partie Sud de la capitale. Cette première soirée de retrouvailles bien que courte me réchauffe le cœur, ces sœurs mi catalanes mi allemandes sont fantastiques et nous leur devrons énormément par la suite.
Jour 2 : Il pleut et il fait froid : sortons! (no regret)
Les flaques laissées par l’averse sont du plus bel effet dans une ambiance déjà envoûtante
Le premier réveil est bien différent de Paris : les températures sont fraîches (entre 7 et 12°C, si je ne me trompe pas) et ne permettent absolument pas le port de la savate. Ce petit pincement au cœur mis de côté, nous nous délectons de l’air berlinois depuis la terrasse, c’est très bien aussi. Le soir venu, Miriam et Mònica nous emmènent faire un tour à pied du quartier et nous passons devant l’imposante Cathédrale de Berlin. Ensuite, nous goûtons la currywurst, une spécialité allemande végane entre les véganes : pour la faire simple on parle d’une saucisse de type saucisse de Strasbourg, servie avec des frites et du kecthup au curry. Et tout cela pour la modique somme de 4€. Si la description paraît négative j’ai en vérité très apprécié ! Ce premier soir, je vois des gens partout (si ça a l’air d’un constat anodin je m’en réjouis pour vous, c’est que vous n’avez jamais été vous promener dans le centre ville du Tampon après 18h), même s’il n’y a pas de bruit il y a de l’activité dans tous les coins de rue. Berlin est grave et enjouée, calme et vibrante comme un concert sous la pluie.
Jour 3 : Eine ticket pour l’ascenseur émotionnel, bitte.
Nous passons devant de nombreux vestiges et des bâtiments criblés de balles. C’est apparemment chose courante mais ça n’en est pas moins glaçant.
Ce samedi, Miriam s’entraîne sur nous pour se préparer à un examen qui pourrait lui permettre d’être guide touristique. Nous louons des vélos (je n’en avais pas touché un depuis mes 10ans) et commençons la visite par un tour dans le quartier de Potsdam. Ensuite nous nous dirigeons vers le centre, où je rencontre le mur pour la première fois. Nous continuons au Checkpoint Charlie, un poste frontière qui permettait de passer de Berlin Ouest (contrôlée par les occidentaux) à Berlin Est (contrôlée par l’URSS :  il vous l’expliquera bien mieux), qui a d’ailleurs une très belle boutique de souvenirs. Après avoir déjeuné dans les alentours du Checkpoint Charlie, nous nous rendons à l’intrigant mémorial de la Shoah puis traversons le charmant  Großer Tiergarten.
La lumière du jour décline et à la palette au sol déjà spectaculaire s’ajoutent les couleurs du ciel semi dégagé pour une atmosphère que je n’avais jamais ressentie.
Le mémorial soviétique : vous l’aurez deviné (;
Le parc est très grand (3km de long sur 1km de large) et il fait déjà nuit lorsqu’on arrive au centre et qu’on passe le  Siegessäule (une colonne commémorative des victoires prussiennes contre le Danemark, l’Autrice et la France au XVIIIe) et le mémorial soviétique à l’honneur des quelques 81 116 soldats de l’Armée Rouge morts pendant la dernière bataille de la WWII qui s’est livrée à Berlin en 1945. Nous voyons ensuite le très célèbre Reichstag, le Parlement allemand situé sur la place de la République. J’ai beau ne rien savoir de ce bâtiment, il faut dire qu’il en impose et que je mourais d’envie de le voir de l’intérieur.
La Bibliothèque Engloutie de Micha Ullman : les étagères représentent l’espace qu’auraient occupé les 20 000 livres brûlés. Une citation aussi juste que douloureuse d’Heinrich Heine figure sur le sol: « Là où on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes. ».
La place de la République est immense et le vent frais nous fait écourter la contemplation. Nous continuons en direction de la Porte de Brandebourg. Sur le chemin, nous nous retrouvons sur la Bebelplatz où un autodafé orchestré par le régime nazi en 1933 avait mené à la crémation de 20 000 livres. Aujourd’hui, à ce même endroit (ou plutôt sous ce même endroit) est installée la Bibliothèque Engloutie qui présente des étagères vides dans un espace entièrement blanc, l’espace correspond à celui occupé par les 20 000 livres brûlés. Une citation aussi juste que douloureuse d’Heinrich Heine figure sur le sol:
“Là où on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes.”
J’ai l’impression que peu importe l’heure du jour ou de la nuit, la place fourmille de groupes d’amis, familles, autocars privatisés pour des enterrements de vie de jeune fille …
Ce court instant passé sur cette place me donne des frissons et me réduit au silence. Si les moments de recueillements me mettent généralement dans un état de méditation sereine celui-ci est bien plus désagréable. Pour surmonter ce malaise nous quittons la place et une fois arrivés à la Porte de Brandebourg, je suis sans voix : le monument est impressionnant et plus renversant que ces immenses colonnes de 26m surmontés de chevaux est la foule qui a l’air immuable. Cette explosion de vie à quelques mètres à peine de la place de l’autodafé me fait oublier en un instant le précédent événement sinistre, je vibre avec Berlin et en perds même mon groupe ! Notre visite du centre de la ville s’achève par l’incontournable Alexanderplaatz et la tour de télévision et une fraction du mur encore intacte qui est d’ailleurs bien plus étendue que ce que j’aurais pensé. Ce soir-là, nous allons à la recherche d’un bar afin de goûter à l’autre partie essentielle de la gastronomie locale (la première, même si la concentration de ces établissements au m² pourrait le laisser penser, n’est pas le kebab !).
Jour 4 : Nous nous rendons à l’aéroport mais rentrons en bus.
Pour clôturer cette fin de semaine riche en premières rencontres émouvantes, nous nous rendons à l’aéroport de Tempelhof, le plus petit des trois aéroports de la ville fermé en 2008 et reconverti en parc en 2010.
Ce parc géant inclut un espace clôturé réservé aux chiens et non loin un jardin communautaire, une initiative qui me touche toujours plus que de raison.
Après cette visite, nous retournons les vélos et passons par le marché pour goûter des spécialités orientales. A la fin de cette journée nos hôtes auront à faire et nous irons faire une courte promenade dans le quartier de Schöneberg : il n’y a pas grand monde en ce dimanche soir, enfin quelque chose qui m’est familier ! A minuit la même soirée, nous reprenons le bus pour rentrer en Pologne avec un petit pincement de regret pour la durée bien courte du séjour.
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Je terminerais en remerciant une fois de plus Ignasi pour les photos et en disant que certes Berlin s’apprend mais c’est surtout une expérience à vivre, aussi cliché que cela puisse sonner. Avant d’y aller j’avais des repères historiques, les dates des guerres, les événements marquants de la guerre froide, pourquoi les autodafés … mais ce n’est qu’en arrivant devant un bâtiment criblé de balles, un musée consacré à ces époques peu reluisantes pour l’humanité et des édifices en ruine que l’ampleur des événements m’a réellement frappée. Il faut dire qu’étudier l’histoire de l’Europe depuis les tropiques confère une distance certaine, aussi empathique qu’on puisse être.
Sur cette introspection un poil violente pour un vendredi, je vous dis à dans deux semaines pour la seconde partie de la loi de Murphy ( ;
D’ici là, on se retrouve sur les réseaux, n’hésitez pas à vous manifester !
Aujourd'hui, 6 avril Netflix nous donne (enfin) accès à la 2nde saison de La Casa de Papel, et pour rendre hommage au génie mal aimé qu'est Berlin, sur le blog je vous raconte la fois où on y est allés en octobre dernier :D Le voyage à Berlin est un de ces coups de folie qu’on ne peut pas se permettre à la Réunion, décidé à l’arrache, à moins de 24h de la date de départ.
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didnt-die-today · 6 years
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Paris est une destination qui m’intimide depuis la première fois que j’y suis allée en 2012. Parce qu’elle est très grande, parce que les gens sont très pressés et parce que le nombre incalculable de choses à voir et à faire suffit à donner le tournis. Six années et trois courts passages plus tard, le constat demeure inchangé, j’adore et je déteste Paris et c’est parce qu’elle m’effraie et que mon compagnon de voyage ne parle pas français que nous n’avons pas été aussi intrépides que nous l’aurions voulu. Cette fois nous logeons « chez l’habitant », dans un studio trouvé sur AirBnb situé dans le XIe arrondissement à cinq minutes à pied de la vibrante rue Oberkampf. Nous n’avons découvert que bien tard que les jeunes européens ont un accès privilégié à la culture à Paris et n’en avons pu en tirer qu’un profit minime mais comme tout imprévu ce n’est qu’un tremplin : je repartirai avant mes 25 ans!
Jour 1 : Une météo inattendue et un charme inaltéré dans une ville en apparences surfaite
Le premier jour, nous nous retrouvons à 9h, lessivés mais euphoriques à la sortie d’Oberkampf : Paris en roue libre était une première pour tous les deux et la météo était plus qu’avantageuse pour un mois d’octobre : les deux jours suivants il ferait jusqu’à 27°C et je ne mettrais que des savates (nom réunionnais des tongs, qu’apparemment il est aussi courant d’appeler « tatanes »), même de nuit. En attendant que le studio soit prêt, nous ne meublerons pas par une visite ou quelque autre activité nécessitant une démarche active car physiquement inconcevable : nous nous décidons donc pour les Tuileries qui m’avaient laissé un souvenir grandiose la première fois. Sous le soleil c’est encore mieux. Le soir venu, nous explorons les alentours de l’hébergement et arrivons au Louvre où une violoniste avait improvisé un concert : l’atmosphère est la même que celle du Paris des publicités et des comédies romantiques.
Jour 2 : de la (re)découverte et des petites larmes à l’oeil
La deuxième journée c’est dimanche et ça rime avec grasse matinée mais je réussis à convaincre cet anti-dépenses d’aller au musée à 15h : nous allons au musée d’Orsay (qui me tente depuis toujours) à pied et traversons le charmant St Germain des Prés. En arrivant au musée, on nous dit que c’est gratuit pour les jeunes européens de 18-25ans : il exulte et on regrette immédiatement de n’avoir rien fait de la matinée. Le musée est encore mieux que ce que je pensais, jamais je n’aurais cru pouvoir voir en vrai Le Déjeuner sur l’Herbe ou l’un des quelques 43 autoportraits et l’une des Nuits Etoilées de Van Gogh et j’ai découvert des artistes qui m’ont beaucoup plu dont le professeur d’histoire de l’art à la fac n’avait pas fait mention.
Les quais de Seine au crépuscule : un spectacle à ne pas rater si l’occasion se présente!
Après cette émouvante visite, et surtout parce qu’il était 18h, que le musée allait fermer et qu’il fallait en sortir, nous nous promenons sur les quais de la Seine jusqu’à atteindre la Tour Eiffel au crépuscule. Ce ne sont pas les couleurs d’un coucher de soleil à Grande Anse  mais l’ambiance est unique. Voir autant de gens dehors, voir ces jeunes – et les moins jeunes d’ailleurs – emmener leurs plateaux de jeux de société ou un ou deux fromages avec une bouteille de rouge pour en profiter sur les bords du fleuve me donne des frissons. C’est donc ça la vraie vie des parisiens ? J’ai beau savoir que c’est loin d’être le cas de tout le monde, je suis prise d’un élan d’optimisme sans égal, j’ai envie de tenter ma chance à Paris, à Berlin, à Copenhague…
Après cette délicieuse promenade nous atteignons le Champ de Mars vers 19h et la Tour Eiffel est déjà allumée, nous restons deux heures, achetons une bière à l’un des vendeurs ambulants qui fourmillent dans tous les hauts lieux touristiques de Paris et en profitons car quand nous partirons pour la Pologne ce sera bien différent (la consommation d’alcool en public y est interdite, peu importe le degré). Je respire à pleins poumons l’air de la bulle insouciante qui entoure la Tour Eiffel et ses environs et décide que finalement, j’adore Paris.
Jour 3 : Même la nuit à Paris rien n’est gris
Ce premier lundi de vacances rime aussi avec grasse matinée et en début d’après-midi nous nous rendons à Montmartre : d’abord une promenade dans le quartier puis l’ascension des marches du Sacré Cœur ; nous nous asseyons ensuite sur la pelouse et participons au blasphème ultime – quoique moins scandaleux que l’odeur de cannabis émise par nos voisins – avec une bière tiède. Nous avions le projet d’aller à la Défense mais il y avait des perturbations sur l’unique ligne de métro qui aurait pu nous y mener mais ne sommes pas déçus ( Murphy, encore !?). Cette butte fait toujours son petit effet (; .
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La nuit tombe sur la ville et ce nuage de pollution n’est pas du plus mauvais effet :O
 Le retour à Oberkampf se fait par un détour par la Place de l’Etoile et tenez-vous bien : l’ascension de l’Arc de Triomphe est aussi gratuite pour les jeunes européens de 18 à 25 ans !
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Une phare pour guider les marins dans la mer d’immeubles ?
Le ciel est aussi dégagé que possible dans une capitale européenne et la température est plus qu’agréable, tout me surprend dans ce voyage.
Après une bonne demi-heure à profiter de la vue, nous redescendons et nous rendons sur l’île de la Cité pour une autre vision de Notre Dame (certes un poil dérangée par le passage du plus gros rat que j’aie vu de ma vie qui m’a fait reconsidérer Ratatouille) puis passons par Beaubourg avant de rentrer à « la maison ». Je profite de cet article pour présenter mes excuses aux voisins que le bruit du mixeur à 2h du matin a ennuyé, nous aurions dû préparer le gazpacho avant de sortir, je vous l’accorde …
Jour 4 : nous finissons dans un jardin, la boucle est bouclée
Ce dernier jour ne sera pas très productif car le vol en direction de Cracovie décolle en début d’après-midi, nous nous rendons donc simplement au jardin du Luxembourg pour déjeuner un authentique kebab parisien puis nous prendrons le RER pour Charles de Gaulle.
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Toutes les photos (sauf celles où il apparaît) sont de mon ami Ignasi, que je remercie du fond du coeur pour tout ce qu’il a fait jusqu’à présent. On ne pouvait pas rêver mieux que Paris et que Paris de cette façon pour bien commencer les vacances, je suis très reconnaissante à mon ami de m’avoir convaincue d’y faire un saut avant de goûter à l’automne polonais. En y allant en autonomie, je me suis rendue compte que ma peur de la ville était surtout liée à l’appréhension, au fait que j’y ai toujours suivi quelqu’un et ne me suis donc jamais focalisée sur les environs et les lignes de métro ou de bus. Si toi aussi tu as peur, il n’y a plus qu’une chose à faire :
FONCE TÊTE BAISSEE ! 
De toutes façons une fois là-bas tu n’auras plus d’autre choix que de te poser 5 minutes devant les affiches du métro/bus et comprendre :3
La semaine prochaine, nous nous retrouvons dans une autre grande capitale mais d’ici là on se retrouve sur les réseaux 😀
Aujourd'hui sur le blog je vous raconte la seule fois de ma vie où j'ai exposé mes orteils en savates en Métropole : 4 merveilleux jours à Paris avec pas mal de photos pour ceux qui n'aiment pas lire :3 Paris est une destination qui m’intimide depuis la première fois que j’y suis allée en 2012. Parce qu’elle est très grande, parce que les gens sont très pressés et parce que le nombre incalculable de choses à voir et à faire suffit à donner le tournis.
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didnt-die-today · 6 years
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Loi de Murphy ep1
Loi de Murphy ep1
… Et que tu n’es pas chez toi pour leur ajouter un peu de sucre de canne.
Si vous faîtes partie du club (étrangement amusant) des malchanceux menant une vie correcte dans un pays développé, vous savez que si une déconvenue doit survenir, ce sera pour votre pomme (cf. la Loi de l’Emmerdement maximal). Peu importe ce que cela sera, un oubli, une malheureuse erreur, des circonstances gênantes, le…
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didnt-die-today · 6 years
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Olivia et moi nous connaissons depuis l’école primaire et sommes amies depuis le collège, cela fait donc plus de 10 ans qu’elle est dans ma vie et ces trois dernières années nous ne nous étions vues qu’une ou deux fois. Unies, entre autres, par notre amour de l’Espagne nous ne pouvions laisser passer une telle occasion : moi en stage et elle à 3 ou 4h de train de Gérone, il fallait s’y retrouver.
Jour 1 : des retrouvailles et du classique 
 Le premier jour nous nous donnons rendez-vous à la gare de Gérone. C’est avec appréhension et sans téléphone portable que j’hésite entre la chercher et ne pas bouger pour éviter ces scènes classiques mais ô combien énervantes de films où les protagonistes se cherchent l’un l’autre, se ratent de peu et ne se retrouvent jamais. Enfin, le miracle se produit, c’est l’effusion de joie, rien n’a changé malgré tout ce que nous n’avons pas eu la chance de vivre ensemble ces dernières années. Sur le chemin qui mène à l’auberge de jeunesse, je suis sur un petit nuage : Gérone est une ville charmante et nous allons passer deux jours incroyables.
Ma fois, un premier dîner on ne peut plus light!
L’auberge Bed in Girona est d’ailleurs tout à fait recommandable, les lieux sont bien entretenus, parfaitement situés et le réceptionniste plus qu’agréable et de bon conseil.  Après avoir posé nos affaires nous établissons un programme : ce soir des tapas, de la sangria, et une promenade pour nous familiariser un peu avec les lieux. Demain, nous chercherons un musée ou un monument à visiter et le jour suivant nous nous réveillerons avant l’aube pour assister au lever du soleil depuis les murailles de la ville. Nous avons beaucoup de mal à trouver une table libre en terrasse (l’été méditerranéen a ses inconvénients) mais une fois installées nous sommes aux anges : le repas est aussi copieux et goûteux que dans nos souvenirs d’Andalousie, puis nous marchons dans le centre étonnamment calme et sans danger : une nuit d’été sur la Costa Brava avec une amie vaut toutes les journées de stage du monde.
Jour 2 : Des visites, des légendes, des visites ! 
Avis aux asthmatiques et aux grands sportifs : le centre historique est une rampe d’escaliers infinie
A 10h nous sommes déjà dans le centre ville avec comme objectif une visite de la cathédrale. Nous nous y rendons non sans nous perdre dans les ruelles et les boutiques pour touristes en mal d’inspiration. A la caisse d’une de celles-ci nous nous faisons conter une légende sur la cathédrale qui explique la présence inouïe d’une gargouille à forme humaine sur l’une de ses parois :
une sorcière qui avait l’habitude de lancer des pierres sur la cathédrale mais aussi sur tous ceux qui voulaient y entrer pour montrer son désaccord avec la religion et ses usages. Pour la punir, Dieu l’a transformée en gargouille pour que de sa bouche ne sorte plus un seul blasphème mais uniquement de l’eau. Il avait d’ailleurs pris soin de la placer tête vers le bas pour qu’elle ne puisse plus jamais voir le ciel et donc n’avoir aucun espoir de salut. Il est dit que la personne qui réussira à la retourner et à lui faire voir le ciel lui permettra de retrouver forme humaine.
Façade de la cathédrale de Gérone.
Il ne nous faut donc plus visiter cette cathédrale uniquement parce que son parvis a servi de décor à l’une de mes scènes favorites de la série Game of Thrones : celle du lynchage de Cersei Lannister en place publique par les autorités religieuses qu’elle avait elle-même mis (bêtement, si je puis me permettre) au pouvoir. L’extérieur en est très sobre – je m’en étonne toujours d’ailleurs – bien qu’elle présente une devanture impressionnante. La cathédrale possède aussi un patio et des galeries dans lesquelles j’ai du mal à me repérer, mais ce qui est sûr c’est que j’hallucine devant une exposition de vêtements et accessoires de religieux scandaleusement impressionnante. A l’intérieur, interdiction de prendre des photos et c’est bien dommage parce que la rosace est superbe.
  La basilique de Sant Feliu et son curieux clocher plat.
Après cette courte visite, nous nous laissons tenter par celle de la basilique de Sant Feliu et pour 2€ de plus, nous demandons une entrée au musée d’Art de Gérone. A l’intérieur de la basilique les représentations de Saint Narcisse (saint patron de la ville) ne manquent pas et pour cause il a sauvé la ville en 1285 :
les français voulaient prendre Gérone mais les habitants avaient fermé les portes de l’enceinte. Ils ont donc occupé les quartiers périphériques où se trouve la cathédrale de Sant Feliu qui contenait le corps de Saint Narcisse. En guise de provocation, les français ont dispersé ses restes dans les rues mais un charpentier les a ramassé et leur a fabriqué un autre sépulcre en bois. Peu de temps après, un formidable essaim de mouches s’en échappe et attaque les français qui fuient la ville et abandonnent le siège.
Après la visite de la basilique et un repas au restaurant  el cul de la lleona  (comprenez « le cul de la lionne », une statue dont il faut embrasser les fesses pour s’assurer un retour à la ville) nous allons au musée d’Art : les premières collections sont consacrées à l’art religieux mais au fil de la visite la tendance s’estompe.
J’ai un avis plutôt mitigé sur le carrelage cela dit
Le musée a été installé dans une vieille bâtisse avec poutres apparentes et murs de pierre qui n’ont pas été lissés, je suis sous le charme. Cette visite terminée, nous nous dirigeons vers le jardin des allemands et terminons la journée avec une courte promenade sur les parties encore sur pied de l’ancienne muraille.
  Jour 3 : On met un point d’honneur à respecter le programme
A notre grande surprise, nous ne parvenons pas à sortir du lit avant le lever du jour et ratons ce qui aurait pu être le spectacle d’une vie (et, accessoirement, à fort potentiel sur les réseaux sociaux). Je travaille l’après-midi et Olivia doit rentrer, nous garderons cette idée pour une prochaine escapade.
Je suis, somme toute, très satisfaite de cette petite sortie, Gérone a été une belle découverte et j’aurais aimé avoir davantage de temps pour aller visiter les bains arabes et les autres sites historiques de cette paisible cité. Si vous n’avez pas d’inspiration pour votre prochaine visite à Gérone, vous avez des pistes dans cet article de Topito. 
Fins la propera Girona ! 
    Imperméable + savates : mes essentiels pour la pluie. (Photo d’Olivia)
Les murs végétaux ont un attrait fou!
L’un des flancs de la cathédrale.(Photo d’Olivia)
Les rosaces de la cathédrale, on ne voit pas grand chose à cause du flash impromptu
Escaliers infinis et ville inconnue font rarement bon ménage (Photo d’Olivia)
L’arrière de la cathédrale, vue depuis la muraille.(Photo d’Olivia)
Le patio de la cathédrale : on ne les distingue pas mais il y a un filet qui le couvre entièrement.(Photo d’Olivia)
La première fois que je vois l’un de ces drapeaux, cela me réchauffe le coeur.
L’exposition sur les vitraux du musée d’Art
Toutes les terrasses du centre historique, ou presque, ressemblent à celles-ci.
Les maisons suspendues sur l’Onyar : à couper le souffle quand on a le vertige.
  La semaine prochaine, pas une nouvelle destination mais un petit récap’ de tout ce que la loi de Murphy peut faire de meilleur quand on est en voyage. D’ici là on se retrouve dans les commentaires ou sur les réseaux (;
Gérone Olivia et moi nous connaissons depuis l’école primaire et sommes amies depuis le collège, cela fait donc plus de 10 ans qu’elle est dans ma vie et ces trois dernières années nous ne nous étions vues qu’une ou deux fois.
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didnt-die-today · 7 years
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If you have the ability to love, love yourself first.
Charles Bukowski (via checked)
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“God has no religion.”
Mahatma Gandhi (via hplyrikz)
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didnt-die-today · 7 years
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Mahbod Seraji, Rooftops of Tehran (via books-n-quotes)
Sometimes I find myself sitting in one spot for hours, staring at nothing, thinking of nothing, feeling nothing, and most disturbingly, caring about nothing.
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didnt-die-today · 7 years
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Photo by khorsie
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