93 Bondy 1954 les grands ensembles HLM, terre d’accueil...Les premiers HLM datent de 1925-1930, mais au nord de la ville, leur construction ne commence que dans les années 1950-1960. A cette période d’urbanisme galopant, les promoteurs achètent les terres du nord encore disponibles pour y construire de grands ensembles immobiliers. En 1954, Bondy compte 22 411 habitants, la ville en comptera 51 653 en 1968, soient plus de 2 000 nouveaux habitants par an ! De nouveaux quartiers flambant neufs accueillent des populations migrantes chahutées par le vent de l’histoire, des pieds noirs, puis des familles immigrées d’Afrique du Nord, du Portugal, et d’Afrique sub-saharienne, notamment du Mali. Ville dynamique, marquée par des modes d’urbanisme contrasté, Bondy a ainsi toujours fait figure de terre d’accueil. C’est aujourd’hui de cette complexité urbaine et de cette mixité humaine que la ville tire sa richesse et entreprend un projet ambitieux de renouvellement urbain. C’est au tout début du 19e siècle, lors des derniers soubresauts de l’Empire Napoléonien, que Bondy va se retrouver sur le devant de la scène géopolitique européenne. En 1814, alors que Napoléon Ier rentre en France avec une armée battue, l’Europe entière coalisée contre l’Empire, est à ses trousses. 700 000 Russes, Prussiens, Autrichiens, Suédois, Bavarois, Wurtembergois, Hollandais, Allemands franchissent le Rhin et marchent sur Paris. Le 27 mars, le corps d’armée du général prussien Yorch vainc, dans la forêt de Bondy, les corps français. Temporairement occupé par les troupes russes, Bondy devient le quartier général de l’Empereur de Russie et du Roi de Prusse. La défaite française, lors de la Bataille de Paris, marque la fin des opérations militaires de la Campagne de France et conduit à la première abdication de Napoléon puis la Restauration des Bourbons. Le 10 avril, des détachements des six premières légions de la garde nationale de Paris se rendent à Bondy pour y recevoir Son Altesse Royale Monsieur, frère du roi Louis XVIII. En 1802, les travaux de percement du Canal de l’Ourcq, voulus par Napoléon 1er pour apporter l’eau à Paris, est un fait marquant de son urbanisme et va permettre à partir de 1821, date à laquelle s’achèvent les travaux, l’installation d’industries, notamment des scieries puis des centrales à béton, qui seront utiles plus tard pour construire des logements. En 1860-1870, l’arrivée du chemin de fer et de la ligne Paris-Strasbourg marque un tournant dans l’évolution démographique de la ville. Beaucoup d’Alsaciens et de Lorrains qui n’ont pas voulu devenir allemands et qui travaillaient en nombre pour les chemins de fer, s’installent dans le quartier près de la gare. Au nord de la ville, des paysans cultivent toujours leurs champs, notamment des maraîchers, tandis que l’urbanisme se développe vers l’ouest et le sud. En 1905, une partie de la ville devient Les Pavillons-sous-Bois. C’est à cette date que se déploie la zone pavillonnaire du sud de la ville avec des maisons en meulière, typique de la région parisienne.
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L'office public HLM de Nanterre commande en 1973 à l'architecte Émile Aillaud, déjà auteur de plusieurs grands ensembles, l'aménagement du quartier Pablo-Picasso. Sur cette parcelle à l'ouest de la dalle de la Défense, l'architecte implante dix-huit tours de différentes hauteurs (deux de 38 étages, huit de 19 étages et huit de 12 étages) dans un parc paysager, autour d'une voie piétonne sinueuse appelée le Serpent. Ce cheminement est ponctué d'arbres, de sculptures (dont le Serpent de Florence Rieti) et de petites places faisant référence à l'oeuvre de Picasso. Sous cette dalle piétonne, est abrité un parking souterrain. Les immeubles aux lignes organiques, conçus avec l'ingénieur Ashton Azaïs, sont composées de volumes cylindriques accolés. Construits en voiles de béton porteurs pour les façades et les refends, ils sont revêtus d'une mosaïque en pâte de verre réalisée par Fabio Rieti. L'artiste, associé avec Aillaud sur de nombreux projets, compose ici un ciel nuageux de différentes teintes couvrant toutes les façades, qui donne le nom de Tours Nuages à l'ensemble. Les fenêtres, rondes, en carrés arrondis ou en forme de goutte, sont dessinées par l'architecte qui les conçoit comme une individualisation de chaque appartement. Placées de façon irrégulière, elles rompent l'organisation des façades. L'ensemble d'environ 2000 logements, construits en deux tranches, est achevé en 1981.
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Mémoire2Cité le chat noir 🐈⬛ des cités modernes.. en prison, photo d'Oleg Burbovsky, USSR, 1966. https://twitter.com/Memoire2cite @ https://bsky.app/profile/memoire2cite.bsky.social @ https://mastodon.social/@memoire2cite @ https://www.instagram.com/memoiredecite/ @ https://memoire2cite.tumblr.com/
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