#à tout mes insomniacs qui trippe horreur

[adri-atique]

On a Dark, Cold Night - Kristen Zaza

J’ai toujours eu de la difficulté à m’endormir. Dix ans de temps, mes parents menaient une guerre contre mon heure de coucher vs mon heure de réveil. Je devais me lever à 7h30 si je voulais me rendre à l’école à l’heure, mais, supposément (selon mes parents), je n’étais pas soutenable si je n’avais pas 12 heures de sommeil. Je devais donc être endormie pour 19h30. Le hic, ça me prenait entre 30 minutes et deux heures pour m’endormir tout dépendant de la qualité de ma journée. Mes parents devaient donc estimer la qualité de ma journée, mon état de fatigue ainsi que mon humeur générale pour m’envoyer au lit à l’heure nécessaire. Vraiment, je les admire.

A partir de 13 ans environ, j’ai commencé à me trouver des trucs pour m’aider à faire le vide, espérant que le vide allait m’aider à m’endormir plus rapidement. La routine a marché pour un moment, mais pas éternellement. Je me chantais des chansons pendant un autre petit bout de temps, mais cela aussi n’a pas duré. J’ai essayé la médiation, mais je me perdais trop rapidement dans mes pensées. Ce qui a duré le plus fut de me réveiller très tôt et me coucher plus tard, mais les effets sur ma santé générale furent énormément néfastes.

Plus les années avançaient, plus je me rendais compte que mon imagination était très active, surtout à l’heure du couché.

Je me suis donc tournée vers la création nocturne. Chaque nuit, je me créais des histoires. Attention, je ne lisais pas, j’imaginais. La lecture empirait la situation. Encore aujourd’hui, si je commence un livre, soit je le fini, soit je tombe de fatigue vers les petites heures du matin le visage enfoui dans le livre.

DONC, pendant trois ans je me créais des histoires pour m’endormir. Éventuellement, tu fais le tour du monde imaginaire que tu t’es créé. J’avais rencontré tous les personnages potentiels, j’avais sauvé l’humanité QUATRE fois, j’étais une véritable héroïne, mais j’étais tannée. Je voulais autre chose.  

J’étais rendu au stade de ma vie ou je me découvrais une véritable passion pour le glauque et l’étrange. Je commençais également à voir passer des articles sur l’insomnie et les techniques plus « professionnelles » pour persuader Morphée à me laisser tomber dans ses bras. Turns out¸ j’avais déjà essayé une bonne partie des techniques recommandé. Je ne voulais pas me tourner vers la médication, il me restait donc la méditation guidée. Ce sera deux jours plus tard que je vais tomber sur le podcast On a Dark, Cold Night de Kristen Zaza. Le concept semblait parfait pour ma cause : un narrateur déstabilisant (voir effrayant) qui raconte des histoires d’heure de coucher d’horreur. Fantômes, anges, démons, maisons hantées, tout y est. Je me disais que les histoires allaient guider mon imagination et que, par le fait même, allaient empêcher mes pensées de divaguer et de me tenir éveillées.

J’ai donc essayé de mettre un épisode, un soir ou le sommeil ne me venait pas.

Je n’ai jamais entendu la fin de l’histoire.

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