Tumgik
#sexualitétrans
anne-flix · 4 years
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Pensée trans du jour
Bonjour tous le monde !  
Parlons donc de sexualité, de parties génitales et de sentiment genre, oh ! Fun ! On vas s’en sortir si on garde un esprit ouvert !
Étant donné que j’aurai ma chirurgie dans 12 jours je penses souvent au sexe, à la surprise de personne. J’ai fait allusion dans mon dernier texte que j’étais dégoûté par mes propres parties génitales, c’est absolument vrai. Même durant ma période de déni j’étais mal à l’aise avec ce pénis, maintenant je sais que c’est parce que ça ne fait pas vraiment partie de mon corps. Je suis désormais convaincu que c’est un corps étranger. Ce qui veut dire que pour toute ma vie, avoir une sexualité saine et satisfaisante m’était très difficile, voir impossible.  
Je parle souvent de ça avec mes amis cis et trans, car franchement la sexualité féminine est dévaluée et on en parle essentiellement pas dans nos sociétés, et si on le fait, c’est par mépris ou avec confusion. J’ai dû apprendre, lors de mon apprentissage à être femme, que si t’as des questions, parles en à tes amies, parce qu’aller sur le web ne te donneras pas beaucoup de réponse (c’est aussi possible que je n’ai tout simplement pas chercher assez loin 😊 ). C’est doublement vrai pour les femmes trans, soit dit en passant. Le truc c’est que, la sexualité féminine et transféminine est très diversifiée; ce que toi tu aimes c’est pas nécessairement ce que ta meilleure amie aime. C’est que, voyez-vous, le sexe trans dépend beaucoup de quelle option t’as en bas.  Alors, deux trans qui ont des goûts similaires, mais pas le même avis sur la nécessité d’être opéré, auront une expérience sexuelle différente. Tout ça pour dire que, quand t’es trans et que tu essaie de comprendre tes propres désirs sexuels ça peut être difficile de trouver les bonnes personnes pour parler. Ceci dit, j’encourage malgré tout toutes les femmes, quelles soient cis, trans ou autre, de parler du sexe au féminin, ne serait-ce que pour le démystifier et qu’il soit mieux compris.  
J’ai aussi remarqué que beaucoup de gens, dont étonnamment plusieurs trans, croient semi intuitivement que le décision de se faire opérer dépend largement de la sexualité de la personne. « Une trans hétéro se fait opéré un lesbienne non ».  Ça peut sembler logique si on y penses pas trop. Après tout, moi même je préfère la compagnie des hommes et je désire fortement la chirurgie. Mais qu’est-ce qu’il arrive pour les personnes bisexuelles ? Pour les personnes non binaire ? Ce modèle n’est pas suffisant. Je ne prétend pas avoir toutes les réponses, mais j’ai été à une bonne dizaine de party queer et j’ai parler de cul avec beaucoup de gens uniques ! Selon moi, le désir de se faire opérer dépend beaucoup, beaucoup plus de son niveau de dyphorie de genre, c’est-à-dire, le sentiment que son propre corps n’est pas conforme à son identité. Du grec, dys- mauvais, anomalie et de –phorie, porter, avoir en soi. Donc, la dyphorie de genre, c’est le mal de porter en soi le mauvais genre. Enfin bref, oui, la dyphorie est un spectre, c’est pas aussi simple que tu en as pas alors t’es cis tu en as alors t’es trans, non, non. Donc, ce que j’éternise à dire est que, selon moi, basé sur mes discussions avec d’autres personnes trans et non binaires, plus la dyphorie de genre est forte plus le désir de se faire opérer est fort.  
La révélation du siècle, je sais ^_^ ah, ah.  
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