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#la morte du roi arthur
dreamsrunfaster · 1 year
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when Gauvain and Lancelot were fighting to the death Lancelot told his cousin: il ne me savra jamais tant haïr que je ne l’aime 
by which he meant not that Gauvain could never hate him so much that Lancelot wouldn’t love him but that Gauvain wouldn’t know how to hate him so much that Lancelot wouldn’t love him, and, further, using the future tense, that Gauvain will never know how to hate him so much that Lancelot won’t love him
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purecommemasolitude · 2 years
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WAS ANYONE GOING TO TELL ME THE GUY WHO PLAYED L'HOMME DU PEUPLE IN LLDRA ALSO SANG THE OG CODE LYOKO THEME OR WAS I JUST SUPPOSED TO FIND OUT WHILE WATCHING THE YOUTUBES AND RECOGNIZING HIS NAME MYSELF
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lounesdarbois · 5 months
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Salut Lounès ! Voyons tes réactions à ces quelques citations… taquines ! 
Première citation :
Je suis de ces auteurs qu’ont du souffle, du répondant, du biscoto. J’emmerde le genre entier humain à cause de mon répondant terrible, de ma paire de burnes fantastiques (et bordel de dieu je le prouve !). Je jute, je conclus, je triomphe, je trempe la page de plein génie… De vous à moi, entre copains, c’est ce qu’on me pardonne pas du tout, à la ronde, ce qu’on me pardonnera jamais, jamais, la façon que je termine, que j’achève les entreprises, que je vais au pied comme une reine, à tous les coups. Ils voudraient bien me faire mourir, mes émules, même mes petits élèves, par chagrins, par méchants propos, me faire périr sous les morsures d’une foison de cancrelats, sous les venins d’une pullulation atroce d’aspics effroyablement voyous, martyrivores. Mais ma peau de vache me protège, jusqu’ici j’ai réchappé. Louis-Ferdinand Céline, L’École des cadavres (1938) 
Lounès Darbois : Eh oui ! Dans une confrontation, se coucher excite rarement la pitié de l’adversaire mais plutôt son sadisme. Les cruels sont souvent des lâches et vice-versa. C’est pourquoi il faut être « terrible et fantastique » pour durer et endurer. J’ai une photo de Raymond Poulidor grimpant une côte. Tout est résumé dans l’expression de son visage, le genre qui ne plaisante pas, sourd à la douleur, tendu vers son idéal. Parfois je la regarde. 
Deuxième citation :
(…) il ne s’agit plus de comprendre et d’aider son prochain mais de le fasciner et de l’enculer. Philippe de Vulpillières, L’homme tue et la femme rend fou (2017) 
Lounès Darbois : Brutal mais exact vu les mœurs actuelles ! La fascination, la « possession » sont des caractéristiques du diable. Tendance fatale quand on veut bien croire à tout sauf au bon sens ! Auteur au parcours intéressant soit dit en passant. 
Troisième citation :
Les hommes sont devenus avides, mesquins, menteurs, […] ils ont perdu la foi et le sens du vrai, il n’y a plus de rois, il n’y a plus de bonheur. Ils chercheront la mort sans la trouver ; ils désireront mourir, mais la mort les fuira. Roman von Ungern-Sternberg cité par Léonid Youzéfovitch, Le Baron Ungern (2001) 
Lounès Darbois : Terrible lorsqu’on sait le destin de cet homme. Lui et sa troupe se battaient à 1 contre 100 dans la steppe, dans une guerre sans espoir. La chanson sur les Russes blancs finit bien par « et leur agonie cruelle, la honte de l’Occident ». 
Quatrième citation :
La vie de l’homme oscille, comme un pendule, entre la douleur et l’ennui. Arthur Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation (1819) 
Lounès Darbois : Qu’est-ce qui est le plus agaçant : est-ce le poison de la philosophie du soupçon que Schopenhauer et Nietzsche, en suivant les pas de La Rochefoucauld, ont répandu sur les meilleures générations d’Européens qu’ils avaient au contraire pour mission de galvaniser ? Ou est-ce la complaisance dans la déprime où aiment se morfondre les jeunes Blancs intelligents pour justifier leur inertie ? Difficile à dire ! Enfin tout cela mérite une bonne douche froide et deux jours de diète. Il y a plus de sagesse dans la vie sans parole de François d’Assises que dans les 10 000 pages de l’oncle Arthur et j’ai le droit de le dire car je les ai toutes lues ! Flaubert plus laconique disait à Maupassant : « Méfiez vous de la tristesse, c’est un vice. » 
Cinquième citation :
Ainsi devient raciste celui qui ne veut pas voir son pays envahi par l’étranger, réactionnaire celui qui regrette le temps passé, révisionniste celui qui n’adhère pas à la doxa nationale, fondamentaliste celui qui se réclame de la religion de ses pères. Jean de Pingon, préface à Laurent Gruaz, Et si la Savoie redevenait indépendante ? Projet pour un état souverain, catholique et royal (2020) 
Lounès Darbois : La xénophobie que l’on essaie toujours de faire passer pour une agression active est un réflexe de défense à une agression. Au plan des instincts, elle procède de la pulsion de vie ; au plan politique elle est une résistance à la colonisation ; au plan moral elle est morale ; et au plan chrétien… elle est justifiée par la parabole du bon Samaritain : seul l’étranger qui vous sauve est votre prochain, pas les étrangers en général. 
Sixième citation :
Ah la sale gueule des honnêtes gens… Pierre-Antoine Cousteau, pensées et aphorismes (2021) 
Lounès Darbois : Se vérifie souvent chez des gens très fiers d’avoir étudié en école de commerce. 
Septième citation :
La conversation d’une femme : 95 % de reproches. Paul Morand, Journal inutile (1968-1972 et 1973-1976) 
Lounès Darbois : Vrai sauf… sauf si vous l’« honorez », comme on disait jadis. Alors elle vous fiche la paix. 
Huitième citation :
À vingt ans on a déjà plus que du passé. Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932) 
Lounès Darbois : Avez-vous déjà eu cette impression malgré tous les voyages que vous avez entrepris, malgré toutes les réalisations que vous avez accomplies, que tout pendant l’enfance et l’adolescence étaient encore plus intense, plus beau, plus spontané, en somme plus vrai ? Il me semble que la vraie vie, c’est l’enfance, et que le reste est accessoire. 
Retrouvez Lounès Darbois chez Kontre Kulture
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salut encore ! as-tu des recommandations des chansons françaises, en général mais particulièrement pour l'écriture et les personnages ? ma collection n'est pas grande :(
aussi, peux-tu parler un peu à propos lorelei et/ou némésis ? elles sont très intéréssantes ! bien sûr, seulement si tu veux
(quand j'écrivais en haut, je pus penser des mots espagnols mais pas français haha . . . ça fait longtemps que j'ai écrit en français mais osef)
Coucou ! Alors honnêtement je ne suis pas la meilleure personne à qui poser cette question 😬 la musique française et moi on a une relation... compliquée. Mais j'ai quand même quelques chansons françaises sur ma playlist donc :
Ta reine de Angèle
On brûlera de Pomme
Tournent les violons de Jean-Jacques Goldman
Requiem de Alma
(Tango) Princesse, D'où je viens et Si je m'en sors de Julie Zenatti
Faire semblant et Je sais si peu d'Élodie Frégé
A ma place d'Axel Bauer et Zazie
Je dors sur des roses de la comédie musicale "Mozart l'Opéra Rock"
Encore du temps de la comédie musicale "Le Roi Soleil"
Je serai ton ombre et D'un souffle ou d'un cri de la comédie musicale "Cléopâtre"
Generally speaking the french musicals have killer soundtracks so you should definetely check them out! Most of them are on Youtube and you can easily find the songs + lyrics video ^^ Of course, some of them are better than others (and some are just *chef kiss*) so, good luck
Le Roi Soleil ; Mozart l'Opéra Rock ; Cléopâtre la dernière reine d'Égypte ; Notre Dame de Paris ; Roméo et Juliette ; 1789 les amants de la Bastille ; La légende du roi Arthur ; Robin des Bois ; Don Juan ; Dracula l'amour plus fort que la mort ; and probably more I've forgotten. Have fun !!
ALSO THANK YOU FOR ASKING ABOUT MY BABIES !!! Yes I would love to speak about them but I'll probably make a separate post and tag you in it, if you don't mind ? 😊
(@ladyniniane if you have more french songs to recomand, don' hesitate to jump in 👀)
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Note
Bonjour 🎅
Ton Santa attend la neige en prenant des notes.
En attendant, il se demande :
Quels sont tes ships exotiques préférés ?
Coucou 👋
J’ai l’impression que ça fait des années que j’ai pas vues de noël blanc. En même temps où j'habite, y’a pas trop de neige sauf parfois en février. En tout cas, je te souhaite de jolies matins plein de flocons !
Pour répondre à ta question, je vais considérer qu’exotique, c’est tout ce qui n’est pas canon ?
J’adore Guenièvre vraiment très beaucoup, c’est une cutie I mean just look at her 🥰
Dans ma tête, j’essaie toujours de lui donner un peu d’amour et de bonheur. Donc je pars du principe que tout le monde tombe plus ou moins amoureux d’elle 😌
J’ai un faible pour Guenièvre/Demetra (another cutie). Je partage d’ailleurs un headcanon/AU avec yumeka où Demetra est en fait la maîtresse de Guenièvre et pas celle d’Arthur.
Guenièvre/Edern friendship et/ou romance. J’ai plusieurs headcanons où Guenièvre et Edern se connaissent depuis qu’elles sont nées/petites puisqu'elles viennent toutes les deux de Carmélide et que Léodagan connaît assez son père pour la recommander à Arthur. Aussi, le trope du chevalier avec sa princesse toussa 👉👈 [insert le clip de “Cup Runneth Over” by Kiki Rockwell here]
Guenièvre/Alzagar un autre ship que je dois à Yumeka ❤️
Guenièvre/Attila (vous avez dit exotique ???) Celui là ca vient de l’episode 317
Arthur a ramené Grüdü, déguisé en femme. Attila : C'est la plus belle femme de Kaamelott ? Arthur : La plus belle. Attila : C'est Guenièvre ?
Et du coup la première fois qu’Attila voit Guenièvre pour de vrai c’est le coup de foudre (pour lui en tout cas).
Léodagan/Séli/Lancelot Bon, je dis pas ça que parce que j’ai co-écrit la seule fic avec ce ship mais listen si on prend le mec le plus puceau de Kaamelott et qu’on le met avec le vieux couple qui n’a aucun scrupule, aucune gêne et qui a probablement déjà tout essayé bin ça donne ce ship et c’est bien
Mevanwi/Lancelot listen LISTEN. EUX. Juste. Two vilain bitches. Ils se détestent, ils sont toxiques et ça me suffit.
Nessa/Kolaig Les deux disparaissent dans KV1 au même moment et on entend plus jamais parler d’eux
Le headcanon ici, c’est que Nessa non plus elle était pas complètement insensible au brun à bouclette qui écrit de la poésie en secret à sa maîtresse et vient de temps en temps leur parler à la fenêtre. Après sa chute, Kolaig n’est pas mort, mais il a quand même pris cher et n’est pas en état d’aller au rocher avec Arthur pour retirer Excalibur. Heureusement, sa sœur (celle dont le pâtissier de Kaamelott est amoureux) habite pas loin. Le choc initial passé d’avoir le roi et la reine de Bretagne (tous les deux présumés morts), ainsi que deux illustres chevaliers (c’est comme ça qu'ils se sont présentés) et son frère à moitié mort chez elle, elle accepte de garder son frère jusqu’à son rétablissement. Le problème ? C’est qu’elle doit aller chercher quelques herbes pour soigner son frère, mais Kolaig ne peut pas rester seul. Nessa, restée silencieuse jusque-là, saute sur l’occasion et se propose de rester et veiller sur lui. Arthur, Guenièvre, Perceval et Karadoc (enfin surtout Guenièvre) finissent par reprendre la route avec la conscience tranquille, Kolaig est entre de bonnes mains.
Uther!Yvain/Ygerne  Je suis tellement désolé de ressortir des trucs du fin fond de Tumblr mais ce crackship ne m’a jamais quitté depuis qu’il est discuté dans ce post. Je n’ai rien a dire pour ma défense I’d still read this ship.
Capito/Sallustius Je trouve qu'ils agissent comme un vieux couple marié. Ils me rappellent des gens que je connais.
Très curieuse de savoir ce qu'il leur est arrivé après qu’Arthur les ai viré de Bretagne et de l’ambiance sur le bateau pendant le voyage du retour.
La Dame du Lac/La Dame du Feu Je sais qu’elles ont genre 2 répliques, mais c’est pas ça qui va m'arrêter. Si elles sont pas besties elles sont soulmate, l’un comme l’autre ca me va.
J’ai beaucoup d’autre ship bizarre mais je me suis retenu et j’en ai mis que 10 voilà 😊
Et bientôt et passe une bonne fin de semaine petit Santa 💖
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notsodumbww2captain · 4 months
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« On n’a plus besoin d’être chevalier pour assister aux réunions de la table ronde »
Je repense souvent à cette citation de Léodagan dans le livre V. Le titre de chevalier est bourré de symbolisme en partie insufflé par la décision d’Arthur de donner le titre à des pèquenauds en dépit de leur absence de titres royaux.En le supprimant, son beau-père recrute exclusivement les « utiles », délaissant les « purs » que l’Ancien Roi s’évertuait de défendre, il retourne à la situation du Livre VI. Mais ce qui est intéressant c’est que c’est le fait que ce soit le même système outre-Manche, à Rome (les gens en position de pouvoir sont soit incompétents et riches soit magouilleurs à mort) qui avait poussé Arthur à baser son appréciation du monde sur le mérite et le progrès, se défaire des liens préétablis. Hors, Léodagan le remarque deux répliques plus tard, cela n’a fait que rajouter des contraintes, abandonner les castes claniques au profit des discriminations divines. Parce que il ne faut pas l’oublier Arthur est avant tout un légionnaire paumé mais ambitieux, il est donc logique que malgré son amour du changement il continue à se référer à quelque chose au dessus de lui, ayant été mené à la baguette pendant des années par Borgia et autres décurions. En somme, le plus intéressant c’est que les deux systèmes antagonistes du Livre VI, Rome considérant la Bretagne comme un pays de tarés, les chefs de clans les romains comme des tarlouzes, se basent sur les mêmes principes que vient chambouler une victime chronique du système.
Et le pire c’est qu’il restera toujours victime mais ensuite de ses propres idéaux, incarnés par la Dame du Lac
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frisquette27 · 1 year
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Voici le premier chapitre d'une toute petite histoire qui se situe dans le livre V (revisité à ma façon , trés tristre , desolé)
Comme d'habitude ecrit comme ça ...désolé d'avance.
Avertissement : angst (à mort) , tentive de suicide (vraiment désolé)
1ere partie : La fois de trop
Guenièvre était enchantée de faire cette cueillette avec son frère et son acolyte, les deux jeunes hommes expliquaient avec fierté à la jeune femme leurs astuces pour trouver toutes sortes de plantes et de « machin » extraordinaire. Ils furent interrompus par Merlin qui arrivait en trombe vers eux, inquiet apparemment qu’ils se soient empoisonnés.
« Pourquoi on se seraient empoissonnés, on n’a même pas commencé à cueillir quoi ce soit d’abord ! » dit la jeune la femme très surprise de l’attitude de l’enchanteur.
« Ben c’est le Roi ..enfin Arthur qui m’a dit que c’était hyper-urgent et comme quoi vous auriez bouffé des trucs vénéneux !! donc moi je me suis radiné au plus vite ! »
Guenièvre avait un mauvais présentiment, comment le Roi avait-il pu imaginer ça, peut-être s’inquiétait-il de l’avoir laissé avec les deux chevaliers et peut être craignait-il qu’il lui soit arrivé quelque chose de grave. Emue par ce sentiment, elle remercia la petite troupe et se rendit vers la cabane pour rassurer son époux. 
Toute guillerette elle ouvrit la porte, délicatement, car elle ne voulait pas qu’elle lui reste dans les mains et s’élança dans la cabane.
« Ne vous inquiétez pas, nous n’avons pas.. »
Elle fut stoppée par la scène devant elle, Arthur qui remontait son pantalon et Démetra qui rajustait sa robe. La situation ne pouvait pas être plus claire. Encore ! Elle le surprenait encore dans cette situation, quoique la dernière fois ce n’était qu’un baiser dans une cuisine. Cependant cette fois ce ne fût pas la colère qui envahit son esprit, non ce fût son cœur qui se brisa, au vu du choc dans sa poitrine, elle se demanda s’ils n’avaient pas entendu le bruit tellement ce fût violent quand il se brisa. Elle ouvrit la bouche mais aucun son ne sorti, en revanche des larmes se mirent à couler sur ses joues. Toujours dans un silence pesant elle rouvrit la porte et s’en alla, les laissant seuls.
Elle se mit à courir droit devant elle à en perdre haleine, elle courait pour fuir.
Son cœur battait tellement fort, comme s’il voulait sortir de sa poitrine, son souffle était court, pas parce qu’elle courait, non, juste car elle n’arrivait plus à respirer normalement. Elle poursuivi sa course dans la forêt, toujours droit devant elle, se moquant totalement de se griffer aux branches sur le chemin. Aucune douleur n’était plus forte que celle qu’elle ressentait dans son cœur, il l’avait encore trompé, comme s’il elle n’était rien, de toute façon elle n’était rien pour lui ou peut être seulement un poids, un boulet qu’il se trainait et dont il rêvait de se défaire. Voilà pensa-t-elle, elle était un poids pour lui, il n’avait jamais voulu qu’elle vienne, elle s’était imposée, comme toujours.
Il ne l’avait pas seulement trahi, il l’avait humilié une fois de plus, il n’avait surement pas pensé un seul instant à elle alors qu’elle pensait à lui perpétuellement et cela depuis le début de leur mariage. Elle avait ralenti sa course et les larmes continuaient à s’échapper de ses yeux, elle avait si mal. Elle se stoppa devant un lac, s’adossa à un arbre et s’écroula sur le sol
Les genoux à terre, les larmes qui s’écoulaient toujours sur ses joues, elle revivait la scène. Elle n’était rien, ni pour lui, ni pour ses parents, ni pour personne de toute façon. Même celle qu’elle croyait son amie l’avait trahi, pourtant Démetra n’était plus la maitresse du Roi, il n’était plus Roi, elle s’était mariée à son frère, elle était devenue sa belle sœur mais elle l’avait trahi quand même.
Démetra aussi n’avait surement pas pensé à elle, personne ne faisait attention à elle. Elle se sentit brisée, pourtant très souvent, trop souvent, elle avait acceptée plus que cela, pourquoi maintenant, pourquoi craquait-elle maintenant, son armure d’optimisme avait fendu. Il ne l’avait pas suivi, il ne l’avait pas retenu, peut être s’attendait-il a qu’elle ne revienne jamais ? Jamais, le mot tournait dans sa tête comme pour la narguer, qu’allait-elle faire maintenant ? où aller ?  Vers qui ? Qui avait vraiment besoin d’elle ? Personne !
Ses propres sanglots l’étouffaient, la douleur dans son cœur s’était propagée dans tout son corps, dans toute son âme, elle ne voulait plus de tout ça. Elle se leva doucement et machinalement s’approcha du lac, sans plus aucune pensée elle se dirigea vers le centre de l’étendue d’eau pure, des pétales de fleurs et des feuilles flottaient autour d’elle, une brise tiède vint lui caressait le visage comme pour lui essuyer ses larmes. Plus elle avançait, plus la douleur diminuait, un dernier sourire et elle plongea la tête sous l’eau. Le vide, le silence, afin l’apaisement, un dernier mot dans sa tête « au revoir ! » puis elle ferma les yeux pour se laissait emporter dans une quiétude qui l’empêcha d’entendre son nom qui avait été crié sur la berge, elle n’entendit pas non plus l’homme qui plongea.
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alexlacquemanne · 6 months
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Novembre MMXXIII "November Who"
Films
Dr. Who and the Daleks (1965) de Gordon Flemyng avec Peter Cushing, Roy Castle, Jennie Linden, Roberta Tovey, Barrie Ingham, Michael Coles et Yvonne Antrobus
Ripoux contre ripoux (1990) de Claude Zidi avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte, Guy Marchand, Jean-Pierre Castaldi, Grace de Capitani, Line Renaud, Michel Aumont et Jean Benguigui
Coup de foudre et Conséquences (Fools Rush In) (1997) d'Andy Tennant avec Matthew Perry, Salma Hayek, Jon Tenney, Carlos Gómez, Tomás Milián, Siobhan Fallon et John Bennett Perry
Au-delà des grilles (Le mura di Malapaga) (1949) de René Clément avec Jean Gabin, Isa Miranda, Véra Talchi, Andrea Checchi, Robert Dalban et Ave Ninchi
Clemenceau, la force d'aimer (2023) de Lorraine Lévy avec Pierre Arditi, Emilie Caen, Elizabeth Bourgine, François Marthouret, Serge Riaboukine et Arthur Choisnet
L'Argent des autres (1978) de Christian de Chalonge avec Jean-Louis Trintignant, Catherine Deneuve, Laura et Michèle Kornbluh, Claude Brasseur, Michel Serrault, Gérard Séty et Jean Leuvrais
Mort sur la piste (2023) de Philippe Dajoux avec Jason Priestley, Eléonore Bernheim, Olivier Marchal, Roby Schinasi, Adèle Galloy et Olivia Courbis
Sylvia Scarlett (1935) de George Cukor avec Katharine Hepburn, Cary Grant, Brian Aherne, Edmund Gwenn, Nathalie Paley et Dennie Moore
La Cité sous la mer (City Beneath the Sea) (1953) de Budd Boetticher avec Robert Ryan, Mala Powers, Anthony Quinn, Suzan Ball, George Mathews, Karel Stepanek, Hilo Hattie et Lalo Rios
Second Tour (2023) de Albert Dupontel avec Cécile de France, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Scali Delpeyrat, Jackie Berroyer, Christiane Millet, Philippe Uchan, Renaud Van Ruymbeke et Bouli Lanners
Seuls les anges ont des ailes (Only Angels Have Wings) (1939) de Howard Hawks avec Cary Grant, Jean Arthur, Richard Barthelmess, Rita Hayworth, Thomas Mitchell, Allyn Joslyn, Sig Ruman et Victor Kilian
Un pyjama pour deux (Lover Come Back) (1961) de Delbert Mann avec Rock Hudson, Doris Day, Tony Randall, Edie Adams, Jack Oakie, Jack Kruschen, Ann B. Davis : Millie et Joe Flynn
Le Couteau dans la plaie (1962) d'Anatole Litvak avec Sophia Loren, Anthony Perkins, Gig Young, Jean-Pierre Aumont, Régine, Yolande Turner, Tommy Norden, Mathilde Casadesus et Elina Labourdette
Garde à vue (1981) de Claude Miller avec Lino Ventura, Michel Serrault, Romy Schneider, Guy Marchand, Pierre Maguelon, Jean-Claude Penchenat et Elsa Lunghini
La Sanction (The Eiger Sanction) (1975) de Clint Eastwood avec Clint Eastwood, George Kennedy, Vonetta McGee, Jack Cassidy, Heidi Brühl, Thayer David, Reiner Schöne, Michael Grimm et Jean-Pierre Bernard
Deux Hommes dans la ville (1973) de José Giovanni avec Jean Gabin, Alain Delon, Michel Bouquet, Mimsy Farmer, Victor Lanoux, Ilaria Occhini, Guido Alberti, Cécile Vassort, Bernard Giraudeau et Christine Fabréga
JFK (1991) de Oliver Stone avec Kevin Costner, Tommy Lee Jones, Gary Oldman, Kevin Bacon, Laurie Metcalf, Jay O. Sanders, Michael Rooker, Sissy Spacek, Joe Pesci et Jack Lemmon
Le Juge et l'Assassin (1976) de Bertrand Tavernier avec Michel Galabru, Philippe Noiret, Isabelle Huppert, Jean-Claude Brialy, Renée Faure, Cécile Vassort, Yves Robert, Jean-Roger Caussimon et Jean Bretonnière
Le Fugitif (The Fugitive) (1993) d'Andrew Davis avec Harrison Ford, Tommy Lee Jones, Sela Ward, Julianne Moore, Joe Pantoliano, Andreas Katsulas, Jeroen Krabbé et L. Scott Caldwell
Un singe en hiver (1962) de Henri Verneuil avec Jean Gabin, Jean-Paul Belmondo, Suzanne Flon : Suzanne Quentin, Gabrielle Dorziat, Hella Petri, Marcelle Arnold, Charles Bouillaud et Anne-Marie Coffinet
Doctor Who (1996) de Geoffrey Sax avec Sylvester McCoy, Paul McGann, Eric Roberts, Daphne Ashbrook, Yee Jee Tso, John Novak et Michael David Simms
Séries
Doctor Who Saison 19, 20 Series 1, 3, 11, 5, 4
Castrovalva - Four to Doomsday - Kinda - The Visitation - Black Orchid - Rose - La fin du monde - Des morts inassouvis - Earthshock - Time-Flight - Destination: Skaro - Ark of Infinity - La Famille de sang - Smith, la Montre et le Docteur - The Day of the Doctor - Snakedance - The Star Beast - The Ghost Monument - Le Colocataire - La Chute de Pompéi
Top Gear Saison 20
A l'abordage ! - Ils ont roulé sur l'eau - Mission Camping-Car
Brokenwood Saison 8, 5, 4, 3
Quatre incendies et un enterrement - Dix petits héritiers - Tu ne tueras point - Un Noël rouge
Affaires sensibles
Les étonnantes enquêtes du bureau des ovnis - 1975, l'année de la femme - Caravelle Ajaccio-Nice : un crash secret Défense ?
Coffre à Catch
#140 : "Elles répondaient au nom de Bella" (avec Max MK) - #141 : Qui sera le futur Mr Money in the Bank? - #142 : Y'a R les amis!! Y'a R ! - #143 : Tiffany prend les rennes et Finlay prend la Trique !
Happy Days Saison 4
De l'huile sur le feu - Remise des prix : première partie - Remise des prix : deuxième partie - Le Jour J est arrivé - Les Mauvais Garçons - Howard inventeur - Le Chien de Fonzie - Ralphy a de sacrés ennuis - Le Baptême de Fonzie
Downton Abbey Saison 4
La Succession - Lettre posthume - Faste et Renaissance - Le Prétendant - Rien n'est terminé - Une vraie surprise - Dernières Festivités
Professeur T Saison 1
Anatomie d'un souvenir - Un poisson nommé Walter - Règles d'or - L'amour d'une mère - Sophie sait tout - Le fils dévoué
The Crown Saison 6
Persona Non Grata - Deux photographies - Dis-Moi Oui - Onde de choc
Spectacles
Prom 10 : Doctor Who at the Proms (2010) avec Karen Gillan, Arthur Darvill et Matt Smith
Taratata 30 (2023)
La symphonie des jeux vidéos aux Chorégies d'Orange (2021)
Doctor Who at the Proms (2013) avec Neve McIntosh, Dan Starkey, Matt Smith, Jenna Coleman, Carole Ann Ford, Peter Davison, Nicholas Briggs, Ben Foster et Murray Gold
Le vison voyageur (2023) de John Chapman et Ray Cooney avec Michel Fau, Sébastien Castro, Armelle, Nicole Calfan, Anne-Sophie Germanaz, Alexis Driollet, Delphine Beaulieu et Arnaud Pfeiffer
Doctor Who: A Celebration (2006) avec David Tennant, Murray Gold et Russell T Davies
Drôle De Genre (2023) de Jade-Rose Parker avec Victoria Abril, Lionnel Astier, Axel Huet et Jade-Rose Parker
Prom 13: Doctor Who Prom (2008) avec Freema Agyeman, Noel Clarke, Camille Coduri et Catherine Tate
Livres
Doctor Who le dixième docteur, Tome 1 : Les révolutions de la terreur de Elena Casagrande, Nick Abadzis et Arianna Florean
Les contes du vortex de Pepperpot x Friends (Pauline Cadart Serizel, Marie Valerio, Rémi Germain, Robin Brou, Manon Segur, Julien Cadart Serizel, Flavia Valerio et Gökan Martin)
Le docteur Who entre en scène de Terrance Dicks
Doctor Who le dixième docteur, Tome 3 : Les fontaines de l'éternité de Elena Casagrande et Nick Abadzis
Les Daleks de David Whitaker
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whencyclopedfr · 9 months
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Guenièvre
Guenièvre est la reine de l'île de Bretagne, l'épouse du roi Arthur et l'amante de Sir Lancelot dans les légendes arthuriennes, mieux connues sous leur forme normalisée dans Le Morte d'Arthur de Sir Thomas Malory (1469). Elle apparaît pour la première fois dans l'Histoire des rois de Bretagne de Geoffroy de Monmouth (1136) en tant qu'épouse d'Arthur. Elle est alors enlevée par son neveu Mordred et doit être sauvée par Arthur, mais son personnage reste peu développé jusqu'à ce que Chrétien de Troyes (écrit vers 1159-1190) ne la place au centre de l'intrigue de son Lancelot ou le chevalier de la charrette (vers 1177).
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miung-dreamer · 2 years
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Un songe dans le désert
Une fic Pendranievre (oui pas très original 😁 ) pour fêter les 1 an de Kv1. J’ai cette idée de one-shot depuis très longtemps. Il fait un parallèle avec une scène du livre VI (ça va pas être dur de trouver de quelle scène il s’agit). Je ne suis évidemment pas aussi douée qu’un grand nombre de gens du fandom. Mais bon, j’espère que cela plaira quand même 😊
****
Une douce bise s’engouffrait dans la tente de fortune. Le temps était particulièrement chaud en cette saison, alors un peu de fraîcheur était la bienvenue. L'ancien roi, l'illustre porteur d'Excalibur, avait la nuque et les épaules endoloris par le travail de la journée. Des pans de cuir à tanner, des peaux de bêtes à laver, nettoyer, travailler avec la seule force de ses bras. Il se dirigea, las, vers une petite bassine d'eau pour se rafraîchir un peu.
Loin était le temps où des serviteurs préparaient ses repas copieux ou apportaient ses riches tenues. Arthur Pendragon n'existait plus. Disparu, presque mort même. Son exil s'était transformé en fuite. Fuir la Bretagne, les responsabilités, les déceptions... mais surtout les échecs.
Son nom s'était révélé trop lourd. Le fils d'Uther Pendragon, celui qui pouvait retirer l'épée du Rocher, le meneur de la quête du Graal, l'homme qui avait chassé l'armée romaine. Le peuple breton avait tant attendu de lui, avec une telle espérance. Mais rien de ce qu'il devait accomplir n'eut lieu. Pas de Graal, une Bretagne se divisant un peu plus à la fin de son règne et pas d'héritier. Un échec implacable et amer.
En arrivant au wadi, il avait préféré emprunter un autre nom, il ne voulait même pas qu'on sache qu'il venait des îles bretonnes. Alors il s'était baptisé Mani et prétendait qu'il venait du sud de l'Aquitaine.
L'ancien souverain voulait oublier Arthur et conserver intact le douloureux souvenir de son meilleur ami. Comme une plaie qu'on laisse inexorablement s'infecter.
On n'aurait jamais dû revenir.
A chaque fois qu'une personne l'appelait pour une tâche ou un repas, son cœur se serrait mais c'était le prix qu'il avait choisi de payer. Il avait trahi Mani par son égoïsme, il l'avait perdu. Le temps était venu pour lui d'expier ses fautes.
La nuit tombait paresseusement dans le désert. Un fin croissant de lune et des milliers étoiles prenaient progressivement leurs places au-dessus des dunes chaudes. Certains compagnons de fortune préféraient profiter des températures plus clémentes pour jouer ou fredonner des chants dehors. Ces mélodies étrangères suppliaient pour le retour d'un foyer perdu ou promettaient des amours éternels.
Arthur s'allongea enfin sur ce qui lui servait de couche. Pas du premier confort certes mais il avait appris à s'en accommoder sans râler. Les airs chantés ce soir près de la tente étaient bien mélancoliques. Il en profita pour ne penser à rien, juste se laisser bercer tranquillement par ces paroles. Les paupières de l'esclave breton finirent par tomber.
L'homme fut traitreusement arraché à son repos par le hurlement d'un animal sauvage. Un renard ? Un rapace ? Arthur se tourna sur le côté en pestant, il dormait tellement bien ! Le cou tendu en arrière, ses yeux se posèrent sur un trou de la tente usée. Il avait préféré ne pas rafistoler cet endroit car il s'en servait pour déterminer approximativement quelle heure il était, de sa couche. A cet instant, il comprit que la nuit ne finissait pas avant un long moment. Il pouvait retomber sans se gêner dans le sommeil. Donc il se rallongea lentement sur le dos, un soupire s'échappant des lèvres. Mais il vit :
- Guenièvre?
Elle souriait dans sa robe blanche, ceinturée autour de la poitrine, la taille et ses longs cheveux ondulés ramenés sur le côté. Elle avait l’air heureuse, elle dégageait une aura solaire. Arthur, lui, était désarçonné. Son cœur battait à tout rompre. Que faisait-elle ici dans le désert ? Comment l'avait-elle retrouvé ? Non, c'était impossible !
La jeune femme se tenait assise légèrement au-dessus de lui, ses bras se posant de chaque côté des épaules du roi. Elle le regardait calmement quand elle lança : 
- Vous l’avez retrouvée ?
- De quoi ?
- Aconia. Vous l’avez retrouvée ?
Un coup de poing au visage aurait eu le même effet sur Arthur. Ses deux mondes qui se rencontraient ici, cela ne pouvait être possible. Le nom d’Aconia sur les lèvres de Guenièvre, voilà une crainte qu’il avait pris soin d’écarter. Par les mensonges, par les silences.
Arthur ne voulait pas évoquer Aconia, pas ici et pas avec Guenièvre. Sa gorge se serra sous le poids des remords. Il devait changer de conversation et vite. Il se rappela soudain qu'au cœur de la nuit, les températures pouvaient baisser drastiquement au milieu des dunes. Sa jolie robe ne semblait pas très épaisse.
- Vous avez pas froid ?
- Froid ? Non pourquoi ?
- C'est le désert, il fait nuit... Vous avez pas froid ici avec moi ?
Guenièvre fronça légèrement les sourcils, songeuse puis se tourna pour regarder quelque chose derrière elle. La reine contempla à nouveau Arthur puis en désignant de la tête une place pas loin d'eux :
- Vous ne voyez pas le grand feu dans la cheminée ?
Surpris, il tourna lentement son visage sur le côté et vit une grande cheminée en pierre ! Elle ornait un mur en vieux granit et était décorée de divers objets : un grand vase en étain qui gardait plusieurs branches d'hortensia bleue, quelques livres, un peigne en argent et une couronne de fleurs blanches.
Mais quelle était cette magie ?
- Alors rassuré ?, se moqua gentiment Guenièvre.
Arthur resta bouche bée, perdu dans sa confusion. Son épouse prit finalement un air plus sérieux et poursuivit avec un air mutin :
- J'ai jamais froid avec vous.
Il y avait beaucoup de douceur mais également quelque chose de résolu dans sa voix. Une certitude assumée.
Le crépitement du bois remplissait la pièce pendant que les deux époux s'observèrent calmement. Elle était belle là, avec ses longs cheveux châtains et ses yeux noisette. Arthur eut peur qu'elle parte, alors il leva sa main vers le visage de Guenièvre. Ses doigts caressèrent délicatement son petit menton et sa joue. L'ancien roi ne pouvait cesser ce toucher alors il continua son exploration. Sa main progressa vers le cou de la reine puis sa nuque délicate. Il désirait juste que ce moment inespéré ne prenne pas fin tout de suite.
Guenièvre fermait parfois les yeux, visiblement réceptive au contact d'Arthur. Elle se laissait faire et sa respiration semblait un peu plus rapide.
- Je suis désolé.
La reine sortit de sa rêverie, étonnée par les mots de son époux. Elle ne comprenait pas à quoi il faisait allusion :
- A quel sujet ?
- Tout, murmura-t-il en baissant son regard.
- Vous savez, y a pas de honte à en avoir marre des responsabilités. Regardez moi par exemple, ma mère me sermonne depuis des années sur l’héritier... Y a des jours où j’ai juste envie de faire un baluchon et partir sur le continent !
Arthur resta silencieux. Il ne se sentait pas vraiment à l’aise parce que son épouse était toujours restée. Malgré ses parents, malgré leur mariage calamiteux, malgré les critiques et la solitude. Elle avait tenu le cap, envers et contre tout. Seule la trahison avec Mevanwi avait ébranlé son incroyable résilience.
- L’avantage c’est que maintenant vous êtes tranquille avec tout ça. Par contre, les cheveux longs... euuh c’est nouveau ?
Le breton aperçut un sourire en coin habillé les lèvres de Guenièvre.
- Non parce que ça, ça fait pas tellement breton... Je dis pas que ça ne vous va pas ! ... Disons que... ça change. Vous voulez ressembler aux dames du château ?
Il ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel et secouer sa tête. Non mais où allait-elle chercher ces idées ? Il se pinça pour ne pas sourire. Vraiment elle avait le don pour sortir de ces trucs des fois.
Elle l'ignorait mais il songeait souvent à elle et particulièrement la nuit. Il aimait contempler les étoiles au calme. Il pouvait laisser sa tête voguer partout et nul part. Arthur était obligé d'admettre que la reine de Bretagne occupait une place constante.
Alors il n'hésita pas à interroger :
- Et vous ? Vous allez bien ?
La jeune femme se figea et finalement se pencha contre son torse puis caressa avec précaution sa joue. Leurs corps n'avaient jamais été aussi près l'un de l'autre. Son mari, troublé, ne fit aucun geste de peur de briser ce moment. Est ce qu'ils auraient pu connaître ces émotions si tout avait été différent ? La Bretagne était loin, rien ne les ramènera là-bas désormais.
Guenièvre profita du silence pour apprécier les traits bien dessinés d'Arthur : son nez, ses paumettes, ses lèvres. Puis d'un regard impénétrable, elle souffla :
- Tous les deux... nous savons bien que vous ne voulez pas connaître la réponse.
La reine passa délicatement une main dans la chevelure brune d'Arthur, les doigts s'amusant avec les bouclettes. Son époux voulait hurler que c'était faux, se lever pour jeter les hortensias dans l'âtre ardente ou sortir de cette tente suffoquante. Mais ses yeux ne pouvaient fuir le regard perçant de sa femme. Elle comprenait. Elle comprenait toujours.
- Ne vous inquiétez pas pour moi, Arthur. Le plus important, c'est vous.
Guenièvre offrit le plus doux des sourires, une lumière, un oasis dans ce monde perdu. Aucun jugement ni amertume ne résonnait dans sa voix. Simplement une évidence.
Ses yeux se promenèrent une nouvelle fois sur les lèvres de son bien-aimé, une main frôlant délicatement une tempe. Elle menait ici la danse et Arthur se laissait porter, immobile. La princesse de Carmélide semblait soudain hésiter, pourtant son visage s'approchait.
Embrassez-moi, Guenièvre.
- Mani !!!!!!! Tu te lèves ou quoi ?
Arthur se réveilla en sursaut, le cœur battant la chamade dans sa poitrine. Les yeux dans le vague, il ne savait plus vraiment où il était. Les yeux et les lèvres de Guenièvre. Ses sourires et son corps contre le sien. Tout hantait son esprit et il ne voulait pas oublier.
- Allez, magne toi ! Sinon il ne va plus rester de quoi grailler !
- Oui, lâcha le breton entre deux soupirs, oui j'arrive.
Son compagnon secoua la tête, impatient, avant de quitter les lieux. Après avoir essuyé son front en sueur, il se leva avec raideur. Il examina les alentours de sa couche, apeuré. Pas de cheminée. Et des morceaux de rêve qui s'échappaient de son esprit. Qu'y avait il dessus déjà ? Arthur se rappelait aisément des hortensias mais le reste ? Il était sûr que d'autres objets ornementaient le foyer mais quoi...
Il fut frappé par ce besoin urgent de ne pas oublier ce rêve, ni l'image radieuse de Guenièvre. Il voulait les protéger et les nicher dans un recoin de son cœur pour ne jamais les égarer. Elle avait l'air plutôt heureuse dans le songe, était-ce un signe qu'il n'avait pas à s'inquiéter ? La reine était probablement au même moment près de ses parents en Carmélide ou en visite chez sa tante. Comme elle le faisait tant jadis. C'est ça. Elle allait bien et cette vision était venu le rassurer.
Et pourtant son cœur n'était étrangement pas aussi léger qu'il l'aurait pensé. Arthur préféra ne pas s'y arrêter et se traina vers l'entrée de la tente pour aller rejoindre les autres esclaves. Une nouvelle journée commençait.
Il venait tout juste de mettre un pied dehors que son cœur se serra violemment. Une voix familière sembla comme murmurer au creux de son oreille :
Tous les deux... nous savons bien que vous ne voulez pas connaître la réponse.
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aforcedelire · 7 months
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Gwen & Art are not in love, Lex Croucher
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La princesse Gwen aime la chevaleresse Bridget, qui l’aime en retour. Arthur, le fiancé de Gwen, aime quant à lui Gabriel, le frère de Gwen et héritier du trône d’Angleterre… et c’est bien possible que Gabriel l’aime en retour. Voilà qui n’était pas du tout prévu, d’autant plus que Gwen et Arthur, qui sont censés s’unir pour le bien du royaume, ne peuvent pas se sentir. Mais alors, pas du tout !
J’ai beaucoup aimé cette comédie-romantico-historique, d’autant plus que (comparé à ce que je croyais en ayant lu le résumé) ce n’est pas une réécriture du mythe arthurien. Au contraire, dans cette histoire, « le » roi Arthur est mort il y a plusieurs siècles déjà, laissant derrière lui une Angleterre ravagée par des conflits entre les catholiques et les membres du culte arthurien. Par contre, on retrouve tout « l’autre côté » du mythe : des princesses, des chevaleresses, des héritiers au trône, une cour royale… j’ai vraiment beaucoup aimé.
Au début j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire de Gwen & Art are not in love. Le résumé de l’éditeur a l’air hyper drôle ; et c’est plus sarcastique que drôle. C’est pas bidonnant comme la saga du Bourbon Kid ou Mamie Luger, mais c’est drôle à sa façon. Et puis au fur et à mesure, j’ai été happée ! C’est un roman vraiment top, qui parle de lesbiennes, de gays, qui parle de féminisme, qui parle de règles (!), de coming out, et surtout, qui parle d’amour. Parce qu’on ne suit pas non pas une, mais DEUX histoires d’amour pipou comme tout. Trois si on compte une autre secondaire. C’était vraiment cool. Les quelques cent dernières pages étaient dingues, c’est parti en sucette très vite, mais la fin vaut vraiment le détour. À lire de toute urgence !
09/10/2023 - 14/10/2023
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pas-de-la-kaamelott · 2 years
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dû à mon imagination bien trop débordante (et des vidéos dont je ne parlerais pas), je vous présente :
✨kaamelott qui danse✨
(ou comme l’a si bien dit felix, « danse avec les chevaliers »)
arthur : il s’enjaille fortement. ça faisait longtemps qu’il s’était pas amusé comme ça depuis son arrivée en bretagne. il est pas au centre du dancefloor mais il danse quand même
guenièvre : elle s’enjaille aussi, sa danse est plus discrète mais ça se voit rien qu’à sa tête qu’elle est heureuse
lancelot : il danse en carré. tout autre pas de danse est très mal fait. il a la grâce et l’élégance d’un jeune éléphanteau
leodagan : se met progressivement dans l’ambiance. il a juré qu’il danserait pas, il se retrouve à faire des grands écarts au sol à 22h
séli : danse mieux. que vous, que moi, que tout le monde
karadoc : il fait le robot. tout le temps.
perceval : on comprend pas ce qu’il fait. à un moment il veut faire des mouvements de bras 67 morts 86 blessés
bohort : he’s having the time of his life. sans rire il a jamais été aussi heureux de sa vie. le seul soir où il twerka
yvain, qui essaie désespérément de pécho gauvain
gauvain, qui ne voit pas la manœuvre et veut juste danser avec yvain
hervé, il comprend rien mais il est content
grüdü, qu’était censé faire la sécu mais finalement il vient danser aussi
loth, qui danse de manière ✨classe✨, c’est-à-dire en essayant de faire l’exact inverse des deux autres rois car oui ils sont en plein rois bretons dance off
ketchatar, ne sait pas danser
hoël, danse ou crise d’épilepsie ?
calogrenant, qui veut sauver l’honneur de son pays en dansant presque constamment la gigue (et bizarrement ça passe)
merlin, qui ADORE l’ambiance
ygerne, ne danse pas, mais spotte rapidement le ✨clan des bourrés✨, à savoir :
galessin, complètement torché mais qui n’a jamais été aussi heureux et épanoui
blaise, qui a abusé du vin du christ
michel, qui danse mieux qu’eux
caius, très CONTENT de pas faire la sécu mais aussi très BOURRÉ
élias, rond comme une cantine ou simplement heureux ?
kadoc. il vous fixe de près. très près. trop près.
les maîtresses papotent tranquillement de leur côté
vivianne les regarde avec un sourire amusé depuis les cieux
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Entre les Dunes
Ca fait plusieurs mois que cette fic est dans mes WIPs, je l'ai d'ailleurs commencé bien avant sa petite soeur La femme de l'esclave, donc je suis contente qu'elle soit enfin fini. Impossible de me décider si c'est du Angst ou du Fluff mais ca part beaucoup d'émotions (disons du Spleen ? A vous de me dire)
Merci à @cheryllollst d'avoir beta, tu es un véritable amour 💖
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Résumé : Et maintenant, enfin seul dans cet immense désert, Arturus mort et Arthur exilé, le voilà égaré. Qui est-il ?
Entre les Dunes
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Pendant des années, Arthur a tenté de se persuader de ne pas aimer Guenièvre. Ça a été facile vraiment, entre Aconia, son coeur brisé, sa promesse, sa culpabilité, ses nouvelles responsabilités de roi, la construction du château, tout avait été un prétexte pour éviter sa nouvelle femme. Éviter ses grands yeux curieux, ne pas voir ses joues se colorer à chaque fois qu'il lui parlait ou qu'il la frôlait, ne pas sentir le délicat parfum fleuri qui se dégageait de ses longs cheveux qu'il n'avait pas pu s'empêcher de toucher une nuit pour savoir si ils étaient aussi soyeux qu'ils en avaient l'air. Ce détachement émotionnel lui avait demandé un entraînement assidu qu'il avait suivi religieusement.
Plus les années passaient, plus elle devenait triste et plus il arrivait à jouer son rôle de mari volage et désintéressé, plus c'était simple de se raccrocher à sa promesse. La couleur de ses cheveux et de sa peau, sa taille, son éducation, son poids, la forme de ses yeux, la petitesse de ses mains, la froideur de ses pieds, le son de sa voix, l'odeur de son savon, le bruit qu'elle faisait quand elle mangeait, rien n'allait avec Guenièvre. Il devait tout détester, oui il le devait et il s'y efforçait. C'était son rituel, une des rares choses à laquelle il s'accrochait encore aujourd'hui : penser à Guenièvre. Tous les matins en se réveillant et tous les soirs en s’endormant, il faisait la liste des choses qu'il n'aimait pas chez sa femme avec pour conclusion cette façon qu'elle avait de l'exaspérer et de l'irriter comme personne. Et ça avait marché. Tout ce temps à se répéter comme un mantra qu'il ne l'aimait pas, ne la désirait pas et ne la voulait pas à côté de lui, avait porté ses fruits. Il lui était impossible d'avoir une pensée déplacée pour sa femme et encore moins un geste sans que son corps, entraîné à la repousser, ne réagisse. Plus elle essayait de lui faire plaisir et de lui plaire, plus il pensait à ses défauts. 
Et puis, il y a eu le désert. D'abord le désert de solitude qu'il ressentait même quand il était entouré de centaines de personnes. Le poids de ses échecs qui le réveillait la nuit avec cette sensation pâteuse dans la bouche, comme s'il mangeait du sable et que des grains de poussière imaginaires lui grattaient la peau jusqu'au sang. Suivis par la brûlure de la lame sur son poignet, un désert rouge où se mêlait le sang et le néant. Le désert d'eau qui faisait tanguer l'embarcation de Venec, une étendue bleue et noire, presque infinie que son esprit délirant avait prise pour le voyage vers Avalon.
Mais rien ne l'avait préparé au vrai désert, celui avec la vraie solitude où il n'y avait personne avec qui parler, celui avec le vrai sable qui gratte et qui rentre partout, celui avec la vraie brûlure incessante du soleil qui rendent les lèvres craquelées et la gorge sèche, celui avec le vrai néant, les étendues infinies de dunes traîtres qui n'attendent que le bon moment pour vous engloutir. Ce désert là, où la mort est une chance et il faut lutter pour survivre.
Sa première soirée à la tannerie, quand l'excitation de la journée et l'appréhension de sa nouvelle vie s'étaient un peu dissipées, seul sur son futon tressé posé à même le sol, couché parmis les autres esclaves avec qui il ne partageait que les longues heures de travail, il avait regardé le ciel. Cette liste, tous les défauts qu'il avait trouvé à cette femme qu'il ne reverrait jamais lui était revenus comme une sale gifle. Il ne pouvait pas arrêter de penser à Guenièvre, il l'avait fait depuis près de 15 ans, ce n'était pas une habitude qui pouvait disparaître subitement. Son nez trop long, ses yeux trop grands, ses lèvres trop fines, ses cheveux trop clairs, son air bête, ses mains trop petites et tout le reste de l'immense catalogue qu'il s'était fabriqué. Mais plus il avançait et moins le cœur y était. Ses pensées étaient tournés vers le nord, vers sa Bretagne natale qu'il avait fui il y a de ça plusieurs mois déjà, vers cette femme qu'il était sensé détester, vers ses amis et cette destiné qu'il avait choisi d'abandonner. Sa liste à moitié oubliée, il avait regardé autour de lui, s'attendant presque à voir Guenièvre surgir de derrière une dune en train de rouspéter avec sa voix nasillarde contre le sable et la chaleur.
Au fur et à mesure des jours et des semaines, il s'était acclimaté à cette vie d'esclave. Personne ici ne parlait la même langue mais ils avaient trouvé des moyens de communiquer entre eux avec des grands gestes et des mots fabriqués avec les sons qui les entouraient. Le travail lui était venu assez rapidement. Ce qu'il ne savait pas faire, il l'avait appris en regardant les autres et ses jours étaient rythmés par les chants graves de contrées lointaines et les gestes répétés machinalement. Il s'était habitué à l'odeur et aux sons devenus familiers des tissus qui pataugeaient dans les liquides jaunes, rouges et marrons et des bruits de bâtons sur les peaux mouillées. Sa nouvelle vie était dure mais au moins il était vivant et pour lui qui avait eu envie de mourir tellement de fois, c'était important. 
Il y avait des enfants. Ça n'aurait pas dû être une surprise. Dans un endroit si reculé, c'était comme une petite ville de travailleurs isolés de tout. Vraiment, c'était plutôt logique qu'il y ai des enfants, malgré tout, la première fois qu'il avait vu une petite tête brune courir entre les immenses tas de linges et jouer à cache-cache entre les peaux sur les étendoirs, il n'avait pas pu s'empêcher d'être surpris. Il avait presque oublié qu'Arthur Pendragon était stérile mais que le reste du monde ne l'était pas.
L'anniversaire de sa première année était arrivé sans qu'il ne s'en rende compte et il n'y avait réfléchi que plusieurs jours plus tard quand il s'était assis près d'un des feux pour manger sa ration du soir. L'atmosphère presque détendue des fins de journée jouait avec sa perception du temps et la chaleur mélangée à la fatigue embuait son esprit. La frontière entre passé et présent, entre souvenir et réalité, était devenue floue et même la vision de Guenièvre, emmitouflée dans un gros manteau, s'asseyant près de lui sur le sable ne lui avait pas semblé déplacée. Elle lui avait souri et tout d'un coup les dunes autour d'eux s'étaient transformées en plaines enneigées. Un éclair de lucidité lui avait traversé l'échine, il se souvenait de ce soir-là, il y a une quinzaine d'années, l'anniversaire d'une autre première année, celle de son arrivée en Bretagne. Un autre lui dans une autre vie.
Il avait maudit ce jour qui lui rappelait tout ce qu'il avait perdu, les derniers mots de Mani qui le hantait et les traits flous d'Aconia dont il essayait désespérément de se souvenir. Guenièvre était venue le trouver alors qu'il contemplait les flammes oranges, un bol à peine touché posé à côté de lui, la solitude, le froid et la culpabilité lui lacérant les entrailles. Elle lui avait parlé mais il n'avait jamais réellement écouté ses mots de soutien et d'encouragement. Il ne se souvenait que de la petite boîte qu'elle avait posée sur ses genoux. Un cadeau et l'assurance qu'elle serait toujours à ses côtés dans un murmure timide. Et puis, elle s'était penché sur lui, avait déposé un baiser sur sa joue, avant de le laisser seul. Une sensation de chaleur avait alors envahi son corps, un frisson d'excitation, l'envie tabou qu'il avait eu de la retenir et de se blottir dans ses bras pour un peu de réconfort n'avait pas été la bienvenue et lui avait presque fait mal.
Assis sur le sable encore tiède avec la même envie, la même douleur qui ne l'avait jamais quitté depuis ce jour, il aurait donné n'importe quoi pour avoir Guenièvre près de lui, pour pouvoir puiser un peu de la force qu'elle lui offrait et qui aujourd'hui lui faisait cruellement défaut. C’est là, dans cet endroit aux premiers abord vierge et assassin, entouré de visages inconnus, qu’il avait compris à quel point il avait été stupide. Sans la pression des responsabilités, sans l'appréhension de trahir une promesse, sans la sécurité d'une vie facile, sans les excuses qu'il s'inventait, c'était beaucoup plus dur de justifier ce qu'il avait fait subir à la femme qui avait accompagné presque la moitié de sa vie. Cette femme qui l'avait épaulé et soutenu, qui lui avait posé les bonnes questions, qui l'avait guidé et accompagné du mieux qu'elle avait pu. Il repensait à son visage lumineux, à son sourire, à ses longs cheveux soyeux, à sa façon de toujours positiver. Et plus il pensait, moins il comprenait pourquoi il s'était privé de cette chance d'avoir un allié de taille dans sa quête quasi impossible de trouver un équilibre dans ce merdier sans nom qu'était sa vie.
Il aurait voulu crier à l'injustice, pour lui d'abord, pour elle ensuite, mais il avait décidé d'arrêter de se voiler la face. Le règne de son hypocrisie avait assez duré. C'était lui, c'était sa faute. Il aurait pu être heureux, il aurait pu essayer. Elle avait mérité d'être mère, d'être heureuse, d'être reine. Mais c'était lui qui s'était obstiné à continuer à vivre dans un mirage, à rester fidèle à une ombre et à en craindre une autre. Il aurait dû être courageux, accepter que le vent du changement souffle et guide le navire qui portait son nom, mais au lieu de ça, il avait lutté pour rester ancré dans une illusion. Il avait choisi de rester avec les morts plutôt que de profiter des vivants.
Les femmes dont il s'était entouré, les dieux qu'il avait priés en cachette, les manuscrits de poésie romaine qu'il avait appréciés en secret, tout n'avait été qu'un prétexte pour rester connecté à ce monde qu'il avait trahi. Il avait gardé Arthur le breton dans la paume d'une main et Arturus le romain dans l'autre, en faisant le choix délibéré de ne jamais les départager et de toujours les avoir à portée de main, jonglant avec expertise les deux face d'une même pièce. Essayant de conserver la version de son passé intact, obligé de la voir disparaître peu à peu en ignorant volontairement la version de son futur, la laissant se ratatiner et s'effacer.
Dans les yeux de ses chevaliers, il avait vu les visages des garçons de sa caserne. Chaque rituel celte, chaque danse, chaque tradition bretonne était un pas de plus qui l'éloignait de la mémoire de Mani, du souvenir d'Aconia, de la camaraderie de sa garnison, de sa jeunesse. Mais sa liste, sa promesse, le Graal, la destinée, tout n'était qu'un mensonge. Il ne détestait pas la Bretagne, ni sa vie. Il ne détestait pas Guenièvre non plus, c'était lui qu'il haïssait. Il avait été beaucoup trop jeune pour être roi, pour assumer autant de responsabilités, alors il s'était puni. Il s'était puni pour le meurtre de ses amis, il s'était puni pour ses choix, pour ses échecs, pour sa lâcheté. Trop focalisé sur lui-même pour réaliser ce qu'il faisait subir à son entourage, trop obnubilé par le besoin de cacher Arturus au yeux des bretons pour accepter que quelque chose n'allait pas, trop fier pour demander de l'aide, trop têtu pour concilier les deux moitiés de son âme.
Et maintenant, enfin seul dans cet immense désert, Arturus mort et Arthur exilé, le voilà égaré. Qui est-il ?
Guenièvre avait été une constante dans sa vie, une planète qui gravitait sans cesse autour de son soleil, une amoureuse transie qu'il avait repoussé du pied mais qui revenait toujours à la charge. Mais peut-être que c'était elle son soleil, qui brûlait sa conscience quand il se rapprochait un peu trop près, qui ne disparaissait jamais sauf la nuit où les démons et les fantômes s'en donnaient à cœur joie. Et si c'était lui l'amoureux, se baignant dans un océan de déni, pratiquant la politique de l'autruche, se forçant à haïr une des rares personnes qui ne lui avait jamais voulu du mal. La seule personne qui était enfermée dans le même destin, la même roue infernale, que lui.
"Pouh ! C'est compliqué dans votre tête dites donc. Et si vous essayiez de penser à des choses plus gai ?"
Arthur se tourne vers la place vide à côté de lui où son esprit a conjuré une vision parlante de Guenièvre. Enroulée d'un châle bleu d'où quelques mèches s'échappent, elle n'existe que pour ses yeux. Il ne sait pas s' il est amoureux mais ce qui est sûr c'est qu'il est en train de devenir fou.
Bientôt 8 ans qu'il est à la tannerie, Damian lui a offert une tente pour son usage personnel et une place de contremaître. Arthur a accepté l'un avec grâce mais dort toujours à même le sol avec les autres et prend toujours ses repas au coin d'un feu, jamais seul. Ce n'est que très récemment que Guenièvre a commencé à lui apparaître aussi clairement que si elle était là. Il n'a jamais arrêté de penser à elle et s'est beaucoup demandé, au début, si les traits de son visage allaient rester net dans son esprit ou est-ce que le souvenir de son sourire allait s'effacer comme les autres. D'après ses yeux pétillants, ses joues roses et sa moue boudeuse, il n'avait rien oublié de sa femme. Elle n'est pas un fantôme, ni un esprit malin, un djinn comme ils disent ici, qui vient le tourmenté. À vrai dire il ne sait pourquoi il a commencé à la voir mais il est toujours reconnaissant de ses visites. Il se sent toujours plus serein après avoir vu son visage, plus léger, moins coupable de l'avoir abandonné à l'autre bout du monde. 
"Puisqu'on parle des choses qui fâchent, vous allez m'offrir quoi cette année ?"
Normalement il n'engage pas avec elle, il la regarde, lui sourit parfois, l'écoute mais ne lui parle jamais au risque que quelqu'un l'entende ou le voit et qu'il ai à s'expliquer le pourquoi du comment il parle avec le sable, le vent et les pierres. Mais cette fois, c'est différent et il n'arrive pas à retenir son murmure. 
"Vous verrez bien."
"Allez soyez sympa, dites moi. Je le dirais à personne, je ferais même semblant d'être surprise."
Il se retient de rire. C'est devenu une tradition, tous les ans, à l'anniversaire de son arrivée, il offre un cadeau à Guenièvre, une offrande, qu'il pose quelque part caché dans le sable d'une dune où dans le creux d'un rocher près de la rivière. C'est un peu sa façon de se donner du courage et de la remercier, un écho réponse au cadeau qu'elle lui a fait au coin d'un feu au milieu de la neige.
"Non. Mais c'est quelque chose que vous aimez beaucoup."
Elle tape des mains avec excitation et il est à deux doigts de lever les yeux au ciel.
"Laissez-moi deviner... "
"Certainement pas."
"Quoi ! Pourquoi ?!"
"Parce que vous êtes dans ma tête donc vous allez tricher."
Son air outré est presque comique, la main sur le torse, la bouche ouverte et les sourcils levés le tromperait presque. 
"Depuis qu'on se connaît, est-ce que vous m'avez vu tricher un jour ?"
Il ouvre la bouche pour lui répondre quand il sent une main se poser sur son épaule. 
"Ah, te voilà."
"Damian !"
Arthur se lève d'un bon comme si le Sassanide l'avait pris en flagrant délit de vol. Le vieil homme regarde autour du plus jeune confus. 
"À qui tu parlais ?"
Arthur jette un œil dans la direction de Guenièvre mais elle a disparu. Avec un pincement au cœur (que leur conversation ait été si abruptement coupée), il balaye la question d'un revers de main. 
"Personne. Je réfléchissais à haute voix."
Il est soulagé quand Damian lui tend un petit paquet sans le presser plus que ça. 
"Tiens, je t'ai ramené ce que tu m'as demandé."
Le sourire d'Arthur est chaleureux, presque timide quand il reçoit le cadeau avec un petit merci. 
"Des complications pendant mon départ ?"
"Tu veux vraiment savoir maintenant ? Je te conseille une bonne nuit de sommeil avant d'écouter ce que j'ai à te dire."
L'air exaspéré de son contremaître lui dit tout ce qu'il a à savoir et le Sassanide éclate de rire. 
"Je t'avais prévenu pourtant, c'est toi qui a insisté. Bon tu me feras ton rapport demain alors. Bonne nuit Arthur."
"Bonne nuit Damian."
Arthur le regarde disparaître à l'abri d'une tenture avant de s'allonger pour observer les étoiles, son paquet posé sur son cœur et les bras derrière la tête. Avec un dernier regard sur les milliers d'étoiles scintillantes dans le voile bleu et noir du ciel, il soupir avant de murmurer avec émotion.
"Bonne nuit Guenièvre."
Il l'aime. Il l'a toujours aimé. Il n'a jamais pu se passer d'elle.
Il ferme les yeux et finit par s'endormir.
(Fin)
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wengenn · 1 year
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Je viens de revoir Kaamelott 1er volet ! Et je me suis fait plusieurs réflexions, que je vous offre en vrac :) (/!\ évidemment spoilers /!\)
Déjà. Première remarque, et selon moi la plus "importante" : YVAIN WHERE ????? Nan mais pour de vrai, il est pas en Carmélide avec ses darons, il est pas non plus avec Bohort et Gauvain ?? Y-VAIN-WHERE ! Oubli dans le scénario ? Refus de Simon Astier d'être dans le film ? Mort du personnage ??? il est même pas mentionné !!!??!"!'?-€)2-_)#+28_;#8 Y'a de quoi se poser des questions quand même >:/
Selon moi, c'est pas la seule chose qui manque à ce film. J'aurais aussi beaucoup aimé voir des scènes de retrouvailles, déjà entre Guenièvre et ses parents -bon d'accord y'en a une, mais c'est plus des retrouvailles "générales" donc ça compte pas. :) Ensuite une scène avec Merlin et Elias !! Oui. même si bon, là c'est purement personnel parce que j'adore ces deux là. Mais quand même !! Et entre bohort et léo aussi ! En fait, une scène avec tous les personnages dans la même pièce. Sans forcément de dialogues entre chacun d'entre eux, mais juste une scène pour les voir tous ensemble, au moins une fois, puis laisser l'imagination faire le reste. Mais y'a BEAUCOUP de personnages dans KV1. En plus de ceux qu'on connaissait déjà, y'en a une bonne dizaine de nouveaux, donc c'est pas évident de tous leur donner leur moment- sachant que le film dure déjà deux heures.
Et en fait, le film est avant tout centré sur Arthur, ça se voit très clairement. Donc je pense que c'est normal, si on a pas ces fameuses scènes de retrouvailles.
Pour passer sur des points plus positifs : J'ai vraiment adoré le film. Rien que le début ! Le son de la corne au début du film ! Ça aurait pu ne pas y être, ça aurait rien changé en soit. Mais c'est un petit détail qui donne le sourire d'entrée de jeu ! Un autre détail super touchant, qui est peut être pas fait exprès mais je pense que si quand même : Lors de l'évasion des résistants grâce au réseau souterrain, alors qu'Arthur est endormi depuis sa capture par les saxons à Gaunes. La première personne qu'il voit, lorsqu'il se réveille : c'est Merlin !! C'est celui qui est à l'origine de toute son histoire en tant que roi de Bretagne ! Et lui aussi qui lui permet du coup de pas crever avec les autres par Lancelot ! :D merci de donner à merlin de la reconnaissance putain. he deserves it <3
En revenant au tout début du film, le premier personnage connu qu'on voit c'est Venec ! LE Venec qui a permis à Arthur de s'enfuir à la fin du livre 6 ! Et pour ajouter à ça, c'est lui aussi qui lui permettra de s'enfuir de sa condition d'esclave ; là aussi je trouve ça dommage qu'il ne revienne pas après dans le film. Même si là encore, ç'aurait été compliqué à placer. Mais Venec il carry de fou ! Merci de lui donner de la reconnaissance à lui aussi. C'est pas le personnage le plus moral, mais c'est de loin l'un des plus fidèles à Arthur, bien au dessus d'autres. *tousse* genre karadoc *tousse tousse*
Et évidemment, le premier personnage qu'Arthur retrouve après le Duc d'Aquitaine, et mis à part Gauvain et Lionel qui sont des cas un peu particuliers, c'est notre cher Bohort. Celui qui lui est resté fidèle du début à la fin, celui qui a fait face à son cousin pour essayer de protéger Arthur, même en sachant qu'il n'avait aucune chance. Notre cher Bohort dont l'évolution est putain de visible, évidente ! Le mec organise la résistance ! Encore contre son cousin le dictateur !!!€!-"(#;4;_ Bohort est l'un des personnages qui selon moi, n'a pas assez de reconnaissance pour le chemin qu'il a parcouru. Comme Merlin en fait.. "On peut douter de tout, sauf de la nécessité d'être du côté de l'opprimé". Can relate.
La visite de la soeur de Léodagan m'a aussi évidemment fait penser au seul moment de la série où elle est mentionnée : Guenièvre parle de comment quand Léo va pas bien, il passe quelques jours chez elle en Carmélide puis en revenant tout va mieux. C'est une assez drôle coïncidence que l'une des seules et apparemment très rares fois où elle vient le voir, il retrouve aussi ses adorés engins de siège (d'ailleurs cette scène >>>). Entre ça et le fait qu'elle pratique l'hydromancie, je me demande si la madame aurait pas un peu plus que des notions de base en terme de magie..
Et pour continuer dans les théories, on passe maintenant à la toute fin du film : le sauvetage d'Arthur après son combat contre Lancelot. (lequel le traité d'incapable alors que c'est lui qui prend la fuite bref........) Meghan. Prend. L'épée. Par. La. Lame. Soit c'est pour montrer qu'elle est pacifiste ou pas à l'aise avec la violence ou simplement pas entraînée au combat, SOIT. Parce que faire tenir Excalibur par quelqu'un d'autre poserait problème. Pourtant, on sait qu'elle ne flamboie que si elle reconnaît la destinée de son porteur. Meghan ?? Aurait-t-elle un destin incroyable ??? Développé dans les prochains films ???? Et le fait que la caméra se concentre particulièrement sur elle lorsqu'elle sort de la salle ??????? Sachant qu'en plus, c'est la première femme à la tenir, cette épée, de toute la série c'est pas arrivée une seule fois. Même la dame du lac elle l'a pas fait oh !!!! Voilà. Peut être que c'était juste un détail osef, mais un brin de réflexion fait pas de mal.
Lamorak à la table ronde. That's it that's the tweet.
Elias qui balance des mini sorts à la fin quand ils crament leur potager. well that's cute.
En sortant un peu de la review de film, je trouve ça assez intéressant de pas avoir fait essayer à Perceval de retirer l'épée, ni de la lui faire tenir quand elle a perdu ses flammes. Parce qu'honnêtement, je pense que ça aurait réussi. But who knows ?
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guesswhogotaname · 2 years
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Petite idée qui traîne dans mes brouillons☀️
Bah dit donc, ça faisait traping longtemps les djeunes qu'on avait pas causé tranquillou ! Je fais un comeback la mif après un loooooong moment de silence (en même temps, il y avait Kenobi, les teaser de la nouvelle série du seigneur des anneaux, faut pas m'en vouloir de m'être perdue) mais kaamelott c'est comme rentrer à la maison après les vacances, ça fait du bien de prendre de la distance, mais on est tellement heureux de rentrer chez soi... Bref... Sur ses belles paroles, emplies de sentiments et de poésies, je voulais vous partager une idée qui attendait dans mes drafts depuis des siècles...
« La mort n’est qu’un autre chemin » disait un proverbe quelconque, prononcé par un abruti qui se pensait génie visionnaire. 
Non, la mort est une épopée périlleuse, pénible, encore plus épuisante que la vie même. Les chanceux mourraient heureux, pénards, en plein sommeil. Mais Arthur Pendragon ne faisait pas parmi de ces chanceux-là. Sa vie avait été une longue suite de mésaventures plus ou moins catastrophiques et absurdes. Pour qui il se prenait pour penser bêtement que sa mort allait être paisible ? Même avec ses cheveux gris et ses rides, qui n’étaient qu’une preuve du temps qui passe inlassablement, des gens venaient quand même le faire chier. Et plus particulièrement une fée qui proclame à trois heures du matin, alors qu’une toux l’assène, qu’elle doit l’emmener à Avalon. 
Et puis quoi encore ? Sa vie avait été au service des Dieux, son destin tout tracé dès l’âge de trois ans où de la pierre il avait retiré l’épée. 
Sa mort, elle lui appartenait. 
« C’est pénible de mourir. » pensa Arthur, agacé, alors qu’une nouvelle quinte de toux brûlait sa gorge.
Dans son souvenir, ce n’était pas comme ça. 
En temps que Roi, il avait frôler la mort plus d’une fois, au combat par exemple, c’était un instant insaisissable, une seconde où le monde se renverse, et le temps se suspend, l’épée qui porte le coup de grâce, et la force salvatrice qui l’évite, promettant de vivre un jour de plus. La mort ou la vie, étrangement lié, à quelques secondes près. 
Il avait cherché la mort aussi, un moment perdu, l’eau chaude du bain, les yeux qui peinent à rester ouvert, cette sensation de se laisser glisser lentement, le cerveau devenu bouille de rêves, tout qui s’arrête, ralenti, la machine infernal qui enfin, s’éteint. Une autre fois alors que les ruines de son ancienne demeure s’effondrait, lui offrant le parfait tombeau, pour lui et sa culpabilité. 
Ces tentatives avaient été des échecs terrible : il avait survécu à tout. Le « destin » sans doute, qui avait à chaque fois décidé de l’épargner. 
Alors il avait vécu, profitant, jouissant, dévorant les secondes qu’on lui offrait. Il avait rempli son devoir de souverain : protéger et gouverner son peuple. Tardivement, il avait rempli son rôle d’époux. Il avait chéri ses amis et battu ses ennemis. Et voilà.
Bien-sûr, il n’avait pas trouvé le Saint Graal. Bien-sûr il avait échoué dans l’unification total d’une nation celte. Bien-sûr, il n’avait pas fait tout ce qu’il aurait dû, aurait pu faire. 
Mais il était en paix et comblé de cette pérégrination sur la Terre. 
Hélas, la mort ne venait pas. 
« C’est compliqué de mourir. » Il rectifia à lui-même, et il eut cette réflexion de vieux con qu'il avait toujours méprisé dans sa jeunesse, mais qui, en vieillissant, était devenu son adage "Aujourd’hui tout est compliqué."
Monter les escaliers de pierre de sa forteresse était un supplice pour ses vieux genoux. Se baisser pour ramasser une fleur, un papier, ou même son épée, étaient une torture, son dos en miette, grinçait comme une vieille porte. Devoir rester éveillé lors des audiences ou autres séances de doléance, un calvaire. Il s’endormait, et ronflait comme un bien heureux lors des réunions sur la stratégie de la défense du royaume. Les progrès technique au niveau militaire le laissait bouche-bée, dépassé, on lui disait "Mais Sire, maintenant, on ne fait plus comme ça..." Et la nouvelle génération avait forcément raison.
Son corps et son esprit étaient épuisés de sa longue et trépidante existence. C’est vrai, il avait tout fait : orphelin, soldat à la milice romaine, centurion, Dux bellorum, Roi de Bretagne, exilé, mendiant, esclave, puis roi de nouveau. 
Il essaya en vain de se redresser sur ses oreillers. Les servantes dormaient déjà, épuisées de leurs corvées, et il n’avait pas le cœur à les emmerder davantage. 
Arthur ne put contenir le dessin d’un sourire, il s’était adouci au fil des années. Il n’avait jamais été cruel ou tyrannique, et on lui avait reproché bien souvent sa « gentillesse » ou de son « altruisme ». Depuis qu’il était membre du club du troisième âge, il s’était ramolli, comme un bonbon au miel laissé une journée au soleil. 
Quand il voyait les servantes monter les escaliers pour lui apporter son petit déjeuner, il les remerciait chaleureusement de leurs terribles efforts. Elles gloussaient « Oh Sire, vous être trop bon avec nous ! », et du coin de l’œil, il jurait reconnaître les traits de Nessa. Parfois, il confondait. La petite cuisinière était le portrait d’Azenor. Le fils du seigneur Aglován avait le même regard ahuri et benêt qu’Hervé de Rinel. 
Tout se mélangeait : les visages, les prénoms et les souvenirs. 
Ceux qu’il avait fréquenté avaient disparu, ou comme lui, étaient assis parmi les vieillards, qui prenaient la poussière, des grimoires, emplis de sagesse d’un autre temps.
Beaucoup étaient rentrés chez eux, et avaient laissé la place à leurs descendants pour habiter le château. 
Les chevaliers qui comptaient dorénavant à la Table Ronde, il les avait connus, adolescents, bambins pour certains. Il voyait le seigneur Lucan dans les couloirs, et il ne pouvait pas effacer l’image du petit garçon aux joues rondes, pas plus haut que trois pommes, qui lui courrait dans ses pattes en l’appelant « oncle ». Le pauvre, il rougissait d’embarras à l’évocation de ces souvenirs, et le cœur d’Arthur en était gonflé d’attendrissement. 
Alors qu’il était profondément perdu dans ses remémorations, comme souvent pendant ses nuits d’insomnie, il entendit comme un chant.
« Arthur… Arthur… Arthur… »
En plus d’être un vieillard, il devenait maboul. Il regarda autour de lui, méfiant. Il tendit l’oreille, guettant le moindre bruit…
C’est alors que dans un tourbillon de lumière, un nuage d’or et de bleu, une silhouette apparut au pied de son lit. 
Arthur, qui avait passé plus de quinze ans avec les apparitions de la Dame du Lac, ne fit pas totalement terrifier. Il risquait l’arrêt cardiaque à chaque instant. 
Le brouillard se dissipa et une femme se tenait là. La peau pâle telle la mort. Les cheveux aussi sombres que la nuit, attaché en chignon, et sur son front pendait un lourd diadème blanc, brillant comme une étoile. Des yeux d’un vert amande et sur ses joues des spirales étranges, des larmes noires. Elle était habillée d’un immense manteau en fourrure d’ours. 
« Ravie de vous revoir Arthur. Ça faisait longtemps… » 
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jules-and-company · 2 years
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Lire pour la première fois les pages Wikipedia sur la légende arthurienne en n’ayant jamais vu que Kaamelott (et lu Yvain ou le chevalier au lion pendant le collège) : a thread, partie 4
On parle maintenant d’un certain Galehaut
Il a pas l’air hyper intéressant
Je retire ce que j’ai dit, enemies to lovers, 24k-
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C’EST VRAI EN PLUS PUTAIN
Galehaut is the gay hero we need et Lancelot arrête d’être dans le déni de ton homosexualité
……il donne son quoi
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Ça me fume comment j’en ai jamais entendu parler avant ? Also C’est clairement dit qu’il se fait passer pour hétéro et 2) qu’il aimait Lancelot à un point inimaginable
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Je chiale
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This is a Galehaut stan account now
Très peu de choses dites malheureusement à propos de Galessin, mis à part qu’il est parti à la bataille une fois pour aider Arthur avec Yvain et Gauvain et j’imagine tellement bien le tableau de ces deux débiles avec Galessin tired dad à l’arrière
On passe à Gareth, ENCORE un frère de Gauvain
Je veux un spin-off avec les aventures de Gareth car il : se fait passer pour un garçon de cuisine au château, on le victimise parce qu’il a les mains douces, il se casse à l’aventure avec une autre domestique qui arrête pas de se foutre de sa gueule, se bat avec des chevaliers qui sont tous la personnification d’un Crayola, met la misère à un mec qui à la force de sept hommes qui a juré à sa femme de tuer Lancelot, force ce mec à revenir au château avec lui pour lui demander pardon. Long trip sous acide
Et malheureusement il crève aussi
On parle de l’aîné de la fratrie d’Orcanie : Gauvain
Vu les représentations, le costume qu’il porte dans kv1 est vraiment accurate, jusqu’à la coiffure tout est très bien bravo au département costumes
Attends il a un pouvoir spécial relié au soleil ? Mais c’est hyper classe
Globalement toutes les histoires où il est il est super doué super poli super tout, mais je vais retenir celle-là :
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Cockblock from god
Je me rends compte que je suis pas allé voir Hector des Mares
Bon y’a presque rien sur lui
Et Lionel de Gaunes alors ?
« Devenu roi de Gaunes » ? Alors que c’est Bohort l’aîné ?
Sa vie c’est quand même bien de la merde à Lionel
Et Loth. Qu’en est-il de Loth.
« Allié du roi Arthur » jusqu’à, hein
« Un vassal fidèle » JUSQU’À
Il était héritier du royaume de Norvège. Amis norvégiens vous avez eu beaucoup de chance de passer à côté de ça
Apparemment dans la légende de base c’est un mec bien. Ça fait bizarre
Geraint ou plutôt Érec on a un peu rien à battre et sa femme est mieux de toute façon
Enfin, on parle de Girflet
Globalement sa vie c’est cool il est pote avec Gauvain il est content il est chevalier
(On me précise dans cette page que Bohort a été sous l’emprise d’un sortilège qui l’a poussé à être un peu sans pitié et méchant. Potentiel de fanfic, moi je dis)
Ah non en fait c’est le dernier à voir Arthur vivant c’est lui qui doit se débarrasser d’Excalibur tous ses potes sont clamsés et il survit 18 jours après la mort d’Arthur. Youpi.
Et si on parlait du chevalier méconnu de tous Hunbaut
Ah, c’est le cousin de Gauvain. Serait-il aussi un connard ?
On ne sait pas personne ne sait rien il a le rôle d’une plante verte
Vous vous rappelez de Kay le sonneur ? Eh bah on va parler de son alter égo Keu le sénéchal
Il est chiant, l’envie de l’encastrer dans le mur m’envahit soudainement
Oh putain je viens de faire le lien avec le Keu dans Merlin L’Enchanteur de Disney
Ça tire à balles réelles
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C’est vraiment très très con comme façon de mourir
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Intéressons-nous à Lamorak (jouait-il vraiment au robobrol ?)
On sait pas et apparemment personne en a rien à péter
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