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30 avril : la réunification du Vietnam
Le 30 avril est un jour férié au Vietnam connu sous le nom de Jour de la Libération, Jour de la Réunification (Ngày thống nhất) ou Jour de la Victoire. Il commémore la chute de Saigon, la fin de la guerre du Vietnam et le début de la période de transition vers la réunification du pays en 1975.
Le 30 avril 1975, les forces nord-vietnamiennes s'emparaient de Saigon, la capitale du Sud-Vietnam. Après avoir hissé leur drapeau sur le palais présidentiel, les forces communistes ont renommé Saigon, Ho Chi Minh Ville. Cet événement marqua la fin de la guerre. La réunification officielle du Vietnam aura lieu le 2 juillet 1976.
Au Vietnam, le Jour de la Réunification est marquée par des événements spéciaux organisés à cette date ou aux alentours de cette date.
Pour la diaspora vietnamienne, c’est au contraire une journée de deuil dédiée à ceux qui ont dû fuir le pays après la chute de Saigon et l'établissement du régime communiste. Ils l’appellent Journée nationale du ressentiment, Journée nationale de la honte ou Avril noir.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 avril 2024
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29 avril : le jour où les Japonais honorent un criminel de guerre
Le 29 avril, c’est le Jour de l’ère de Showa, ou Shōwa no hi (昭和の日) une période qui va de 1926, année de l’avènement de Hiro Hito à sa mort en 1989. Le jour est férié depuis 1985. Le 29 avril est l’anniversaire de l’empereur Hiro Hito, né en 1901. C’est l’un des grands criminels de la Seconde Guerre mondiale. Il fut épargné par les Américains qui l’ont laissé sur le trône dépouillé de tous ses pouvoirs. Seuls son premier ministre, Hideki Tojo, et quelques hauts dignitaires furent condamnés à mort et exécutés. Chaque année, au Japon, des manifestants dénoncent cette célébration du personnage qui a mené le Japon et l’ensemble de l’extrême orient, au désastre. De 1989 à 2006, le 29 avril avait été instituée une fête de la verdure (Midori no hi ) car l’empereur s’intéressait à la botanique. Mais cette fête ayant été déplacée au 4 mai, le 29 avril ne fait plus aujourd’hui référence qu’à l’empereur Hiro Hito. D’où la colère d’une partie de l’opinion publique.  D’autres, au contraire, se félicitent simplement d’être en congés ce jour-là.
Le 29 avril est en effet le premier d’une série de  jours fériés que l’on appelle la Golden Week (ゴールデンウィーク) et  que les Japonais attendent chaque année avec impatience. Lors de cette « semaine dorée » qui comprend quatre jours fériés répartis entre le 29 avril et le 6 mai, les écoles et les universités sont fermées, les entreprises tournent au ralenti et les routes aussi bien que les gares sont encombrées car les Japonais en profitent pour prendre plusieurs jours de congé. Cette année, le 29 avril étant un jeudi, en rajoutant 3 jours de congés, s’ouvre une période exceptionnelle de 11 jours de vacances. Las, comme la propagation des variants du coronavirus entraîne une hausse exponentielle des contaminations, l’état d’urgence vient d’être imposé à Tokyo et dans les départements de l’ouest du pays, au moins jusqu’au 11 mai. Ce qui va gâcher les traditionnelles vacances de printemps des Japonais.
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28  avril : la fête du peuple sarde en souvenir d’une émancipation ratée
C’est la trentième édition de la fête de la Sardaigne (Sa die de sa Sardigna). Elle a été instituée pour commémorer les Vêpres sardes, un soulèvement des Sardes contre la Maison de Savoie à la fin du XVIIIe siècle.
La Sardaigne appartenait depuis 1720 au royaume de Piemont-Sardaigne sur lequel régnait la Maison de Savoie. Celle-ci été rentrée en guerre contre la France révolutionnaire. En 1793, les Sardes repoussent avec succès une flotte française qui tente de conquérir l'île. Ils espéraient que cette victoire amènerait le roi à reconnaître leurs griefs. Ils exigeaient, entre autres, que la plupart des postes soient réservés aux locaux et que des représentants sardes soient envoyés au parlement de Turin. C’est le refus catégorique du roi Victor Amédée III opposé à toutes ces demandes qui entraîna une rébellion appelée les Vêpres sardes.
La rébellion dura trois ans entre 1793 et 1796, mais son événement le plus important eut lieu le 28 avril 1794. C’est la date qui a été retenue, en 1993, pour célébrer la lutte des Sardes pour leur indépendance. Ce jour-là, deux avocats avaient été arrêtés à Cagliari et accusés de sédition. En réponse, les habitants capturèrent tous les fonctionnaires et soldats piémontais soit plus de 500 personnes, puis les mirent sur un bateau pour les renvoyer sur le continent. L’épisode est connu sous le nom de “desa dii de s'aciappa”. Comme beaucoup d'entre eux avaient enfilé des habits locaux pour se fondre dans la foule, toute personne soupçonnée d'être originaire du continent italien se voyait demander par la population de dire « nara cixiri » (pois chiche en sarde). La prononciation du mot révélait inévitablement l’origine de la personne.
Les villes de Sassari et d'Alghero emboîtèrent bientôt le pas et le soulèvement mené par Giovanni Maria Angioy se répandit dans toute l'île. Ses principaux objectifs étaient de mettre fin au féodalisme sur l’île et de déclarer une république de Sardaigne. Celle-ci n’existera pas.
La Maison de Savoie a fini par mater la révolte, avec l’aide de la France, avec laquelle elle s’était réconciliée. La Sardaigne sera ensuite intégrée à l’Italie. Faute d’indépendance, elle dispose aujourd’hui d’un simple statut d’autonomie.
En 1993, pour le bicentenaire, le gouvernement de la Région Autonome de Sardaigne a déclaré  le 28 avril fête nationale de la Sardaigne. La Journée de la Sardaigne est marquée par divers événements festifs commémorant le soulèvement de Cagliari. Ce jour-là les écoliers et lycéens n’ont pas classe.
Aujourd’hui, à 10h30, dans la salle du Conseil Régional de Cagliari, es étudiants de l'institut polyvalent de Cabras et de l'institut global de Sant'Antioco doivent prendront la parole. La célébration sera ouverte par le Premier ministre sarde, Piero Comandini, suivi des salutations du sénateur Marco Meloni, commissaire du Sénat de la République et délégué du Président du Sénat. Ensuite, le groupe musical de la Brigade Sassari chantera l'hymne officiel de la Région Sardaigne Procurade 'e modéréere.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 avril 2024
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23 avril : les 75 ans de la marine chinoise, l’ambition d’une puissance mondiale
La Chine dispose aujourd’hui de la deuxième flotte mondiale, en tonnage, après celle des États-Unis. Une position relativement récente pour un pays qui n’a pas de tradition maritime ancienne, qui révèle les ambitions géopolitiques que nourrie l’Empire du Milieu dans la région, mais aussi à une échelle beaucoup plus large.
L'Armée populaire de libération chinoise (APL) a été fondée en 1927  mais, c’est en 1949 seulement, le 23 avril, que Mao Zedong, affirmant que son pays avait besoin d’une marine puissante pour s'opposer aux agressions impérialistes, décide de doter la République populaire de Chine d’une marine. C’est cet anniversaire qui est fêté chaque année. La Journée de la Marine en Chine (中国海军日) est marquée par des défilés militaires, des cérémonies et d'autres événements organisés dans les bases navales. Son objectif principal est de démontrer la puissance de la PLA Navy et de célébrer les réalisations de son personnel.
La marine actuelle de l'Armée populaire de libération comprend la Force sous-marine, la Force de surface, la Force de défense côtière, le Corps des Marines et la Force aérienne navale. Elle est divisée en trois flottes : la flotte de la mer du Nord (basée en mer Jaune et dans le golfe de Bohai, dont le siège est à Qingdao), la flotte de la mer de l'Est (basée en mer de Chine orientale, dont le siège est à Ningbo) et la flotte de la mer du Sud ( basée en mer de Chine méridionale et dans le golfe du Tonkin, dont le siège est à Zhanjiang). C’est la deuxième plus grande marine au monde, derrière l’US Navy.
Depuis quelques décennies, la Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, une voie maritime  pour plus de 3 000 milliards de dollars de commerce maritime annuel. Mais ses revendications territoriales chevauchent celles des Philippines, du Vietnam, de la Malaisie et de Brunei. En 2016, un tribunal d'arbitrage international de La Haye a déclaré que les allégations de la Chine n'avaient aucun fondement juridique, une décision que Pékin a rejetée.
Ses ambitions ne se limite pas à la mer de Chine. Celle-ci est de plus en plus présente dans le Pacifique sud, ainsi qu’en Afrique orientale, en s’appuyant sur sa base navale de Djibouti. La Chine a mené le mois dernier des exercices militaires conjoints avec la Russie et l’Iran dans le golfe d’Oman…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 avril 2024
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19 avril : le débarquement des 33 patriotes à l’origine de l’Uruguay
C’est une geste patriotique que l’Uruguay célèbre chaque 19 avril par un jour férié. Avant d’exister en tant qu’État, l’Uruguay a vu son territoire disputé par les Argentins, les Brésiliens et même les Anglais. En 1821, le pays a été annexé par le Brésil, sous le nom d'« État Cisplatino ». Le 19 avril 1825, à 23 h., un groupe de révolutionnaires uruguayens en exil dirigé par Juan Antonio Lavalleja,  traversait secrètement le fleuve Uruguay et débarquait sur la plage d'Agraciada. Ils étaient trente-trois. L’Uruguay avait constitué la province orientale de l’Argentine, si bien que ces patriotes, encouragés par l’Argentine, étaient appelés les Orientaux et ce jour férié commémore le Desembarco de los 33 Orientales.
Une fois sur l’autre rive du Rio de la Plata, ils plantèrent ce qui sera connu sous le nom de drapeau des 33 Orientaux et prêtèrent serment d'expulser le gouvernement brésilien d'Uruguay. Quatre mois plus tard, faute d’avoir réintégré le giron argentin, l'Uruguay déclarait officiellement son indépendance du Brésil, le 25 août 1825. Après 500 jours de combats (guerre Argentine-Brésil), le Brésil finira par reconnaître l'indépendance de l'Uruguay en 1828.
Des années plus tard, alors que l'État oriental de l'Uruguay devenait une nouvelle nation souveraine, sur ordre du gouverneur et capitaine général de l'État, le général de brigade Juan Antonio Lavalleja, le colonel de l'époque, Manuel Oribe, reçut l'ordre de préparer la « Liste officielle des 33 Orientales ». » de 1825, qui fut certifiée par le général Lavalleja le 28 juillet 1830.
Cette liste comprenait : le Colonel Don Juan Antonio Lavalleja, lieutenant-colonel Don Manuel Oribe ; les sergent-majors Don Pablo Zufriategui et Don Simón del Pino ; les Capitaines Don Manuel Lavalleja, Don Jacinto Trápani, Don Manuel Freire, Don Gregorio Sanabria, Don Santiago Gadea, Lieutenants Don Basilio Araujo, Manuel Menéndez, Enseigne Don Atanasio Sierra, Don Pantaleón Artigas ; Sergents Don Juan Spikerman, Don Andrés Areguat, Don Celedonio Rojas ; Cabos, Avelino Miranda, Agustín Velázquez ; le cadet Don Andrés Spikerman ; Soldats Ramón Ortiz, Juan Ortíz, Ignacio Nuñez, Francisco Lavalleja, Carmelo Colmán, Santiago Nevas, Juan Rosas, Juan Acosta, Luciano Romero, Ignacio Medina, Felipe Carapé, Baqueano Andrés Cheveste. Esclaves Joaquín Artigas et Dionisio Oribe'. (Ces deux derniers furent libérés par Lavalleja comme soldats, au quartier général de Barra del Pintado de la Florida, en juin 1825).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 avril 2024
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29 avril : la commémoration des rois Hùng, fondateurs du Vietnam
Chaque année, le dixième jour du troisième mois lunaire, les Vietnamiens se dirigent vers la montagne sacrée de Nghia Linh dans la province de Phu Tho (au nord-ouest de Hanoï), pour célébrer des rois Hùng, qui ont fondé le royaume de Van Lang, ancêtre du Vietnam actuel. C’est le Jour de la commémoration des rois Hùng (Giỗ Tổ Hùng Vương).
Les rois Hùng auraient gouverné le pays pendant la période Hồng Bàng (de 2879 avant JC à 258 avant JC). Kinh Duong Vuong est considéré, par la tradition, comme le fondateur de la nation vietnamienne. Évidemment, il s’agit d’une tradition largement réinventée au Moyen-Âge qui avait été, dans un premier temps, occultées par les communistes. Avec les réformes (Đổi Mới) de 1986, les fêtes traditionnelles ont été réactivées, en particulier cette fête annuelle du temple des rois Hùng. Les célébrations des rois Hùng, très locales à l’origine, ont été adoptées par les autorités provinciales, puis se sont imposées au niveau de l'État. Le gouvernement étant soucieux de renforcer l’identité vietnamienne jugée vulnérable face à l'influence étrangère croissante. Depuis 2007, cette fête est devenue un jour férié national. En 2012, à la suite d'une décision de l'Unesco, « Le culte des rois Hùng à Phú Thọ » est officiellement intégré à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Ce qui a donné une notoriété et une dimension nouvelle à une fête, jusque-là, peu connue. De nos jours, chaque année, des millions de pèlerins se rendent au temple des rois Hùng, sur le mont Nghĩa Lĩnh. Les festivités sont désormais étalées sur une semaine. Sur leur chemin, les pèlerins s'arrêtent à chaque petit temple avant d'atteindre finalement le temple Hùng au sommet de la montagne.
Chaque année, au dixième jour du troisième mois lunaire, les Vietnamiens se dirigent vers la montagne sacrée de Nghia Linh dans la province de Phu Tho (au nord-ouest de Hanoï), pour célébrer des rois Hùng, qui ont fondé le royaume de Van Lang, ancêtre du Vietnam actuel. Les festivités, jadis occultées par le Parti communiste, sont à présent encouragées par les autorités qui y voit, avant tout, une manifestation nationale, voire nationaliste.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
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16 avril : Washington fête l’émancipation des Noirs
Ce jour férié du District de Columbia est très récent compte tenu de l’ancienneté de l’événement auquel il fait référence. Tout au long du XIXe siècle, on avait fêté l’émancipation des Noirs du district obtenue par un décret du président Abraham Lincoln, le 16 avril 1862. À partir de 1866, des concerts, des feux d'artifice ainsi que le défilé traditionnel du Jour de l'Émancipation (Emancipation Day) avec les fanfares des écoles locales et ses chars colorés, avait lieu chaque année jusqu’à la fin du siècle. Le dernier eut lieu en 1901. Cette fête qui célébrait la liberté des Noirs de la capitale a été complètement oubliée durant tout le XXe siècle. Un siècle pendant lequel les Noirs américains ont lutté pour devenir citoyen. À Washington, la fête a été relancée en 2000 et c’est en 2005 que le 16 avril a été officiellement déclaré jour férié dans le District de Columbia. Si le 16 avril tombe pendant un week-end, la célébration a lieu le jour de la semaine le plus proche.
La loi a libéré plus de 3 000 esclaves dans le district de Columbia. Elle accordait aussi aux propriétaires d'esclaves restés fidèles à l'Union une compensation de 300 dollars du gouvernement fédéral pour chaque esclave libéré. Le gouvernement fédéral a également offert, ce qui a été très rarement fait, 100 dollars aux anciens esclaves, mais c’était pour les encourager à émigrer vers le nord, ce que peu ont fait. Le District de Colombia a longtemps été un refuge pour les Noirs, en dépit des restrictions locales au droit de vote qui existent toujours. Ceux-ci représentent aujourd’hui la moitié de la population du DC, ce fut même plus des deux tiers à la fin du XXe siècle.
L’idée d’une abolition de l’esclavage est un peu plus ancienne. Dès 1849, soit un an après la libération des esclaves français, alors qu'il était simple député, Lincoln présenta un plan visant à éliminer l'esclavage à Washington DC, par le biais d'une émancipation compensée. Le projet de loi a échoué. On s’est contenté, en 1850, d’interdire la vente et l'achat d'esclaves dans le District de Columbia sans remettre en cause la propriété des esclaves dans la capitale dont les résidents pouvaient toujours acheter et vendre des esclaves dans la Virginie et le Maryland voisins.
L'émancipation dans le District de Columbia est devenue possible en 1861 après le départ des sénateurs et des représentants des États sécessionnistes qui avaient bloqué la fin de l'esclavage dans le district, ne voulant pas d’une émancipation qu’elle qu’en soit l’endroit. 
C’est le Treizième amendement à la Constitution, ratifié le 6 décembre 1865, qui a finalement aboli l'esclavage « aux États-Unis ou dans tout lieu soumis à leur juridiction ». Les Noirs américains attendront encore plus d’un siècle pour être de vrais citoyens (avec le droit de vote acquis en 1967 seulement). Dans 42 des 50 États américains, le Jour de l’émancipation est observé le 19 juin (Juneteenth), commémorant la libération des esclaves au Texas, le 19 juin 1865. Les autres observent leur propre jour de l'émancipation à une date qui leur est propre, comme le District de Columbia, le 16 avril.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 avril 2024
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15 avril : l’anniversaire de l’Himachal Pradesh
C’est le 15 avril 1948, quelques mois après l’indépendance de l’Inde que l’Himachal Pradesh a été constitué en province, administrée par un commissaire en chef, qui représentait le gouvernement de l'Inde. Pour la créer, les autorités ont réuni trente principautés qui vivaient encore à l’âge féodal, dont Kangra , Jaswan, Datarpur, Guler, Rajgarh , Nurpur , Chamba, Suket, Mandi, Bilaspur… L’Anniversaire de l’Himachal (हिमाचल दिवस) est célébré chaque année par un jour férié et des festivités.
La région est située au nord du Pendjab, sur les contreforts de l’Himalaya. C’est le célèbre érudit sanskrit Acharya Diwakar Datt Sharma a inventé le terme d’Himachal qui signifie « pentes enneigées ». Sa capitale, Shimla était le quartier général d'été des vice-rois britanniques d'avant l'indépendance ; c'est aujourd'hui la capitale de l'État. Nichée à une altitude d'environ 2 200 mètres, c’est l'une des stations de montagne les plus grandes et les plus populaires de l’Inde. 
L’Himachal est ensuite devenu un semi-État, puis après l’absorption de nouveaux territoires (notamment l’État de Bilaspur), a ensuite accédé au statut d’État (pradesh en sanskrit), le 25 janvier 1971. Ce qui a généré un autre jour férié local.
Ce 15 avril 2024, la cérémonie de l'Himachal Day au niveau de l'État est organisée à Ridge Ground, dans la capitale Shimla. Un défilé de la police et des programmes culturels sont organisés à cette occasion sous la présidence du gouverneur Shiv Pratap Shukla.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 avril 2024
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14 avril : l’anniversaire du Dr Ambedkar, l’un des fondateurs de l’Inde actuelle
C’est le 134e anniversaire de Babasaheb Ambedkar et son aura n’a cessé de grandir ces dernières années. Cet homme, né dans un milieu défavorisé et qui sera l’un des premiers intouchables à faire des études supérieures, à bénéficier d’une bouse pour étudier aux États-Unis et à Londres, et à se hisser au plus haut niveau de l’État indien dont il a participé à la fondation. Il fut député, ministre de la Justice, du Travail… On lui doit pour l’essentiel la constitution indienne, notamment les articles sur la laïcité, la lutte contre les discriminations. Très jeune, il a lutté contre le système des castes et, une fois au gouvernement, il a mis en place une discrimination positive.
Bhimrao Ramjo Ambedkar est né le 14 avril 1891 à Mhow (appelé aujourd'hui Ambedkar Nagar) dans le Madhya Pradesh. Son anniversaire a été fêté publiquement pour la première fois à Pune en 1928 par ses partisans. Mais il a fallu attendre 1990, à la veille de son centenaire, pour que le Dr Ambdekar reçoit à titre posthume le Bharat Ratna, la plus haute distinction civile indienne. En outre, la période 1990-91 avait été déclarée « Année de la justice sociale ». Certains État de l’Inde célèbrent le 14 avril une journée de l’équité. Babasaheb Ambedkar (son surnom) est particulièrement vénéré par les intouchables qu’il appelait les datits, et basses castes dont il était (car sa famille était de la la caste des Mahars) ; mais aussi des bouddhistes, car un an avant sa mort, en 1956, il s’était converti au Bouddhisme pour protester contre le maintien de l’esprit des castes (pourtant abolies par la constitution) et la sur-représentation des hautes castes au sommet de l’État. Il avait entraîné avec lui la conversion en masse de plusieurs centaines de milliers d’intouchables.
Ambedkar Jayanti n'est pas une fête nationale en Inde. Mais, c'est un jour férié dans 25 États et territoires de l'Union indienne (sur 36) , dont Andhra Pradesh , Bihar , Chandigarh , Chhattisgarh , Goa , Gujarat , Haryana , Himachal Pradesh , Jammu-et-Cachemire , Jharkhand , Karnataka , Kerala , Ladakh , Madhya Pradesh. , Maharashtra , Odisha , Pondichéry , Pendjab , Rajasthan , Sikkim , Tamil Nadu , Telangana , Uttarakhand , Uttar Pradesh , Bengale occidental…
Ce sont ces deux dernières décennies que le culte d’Ambdekar a pris de l’ampleur. Le jour de son anniversaire, les gens se rassemblent devant les statues et les mémoriaux du Dr Ambedkar pour lui rendre hommage. Les autorités indiennes ont fini par s’y plier et à déclarer, localement, la journée du 14 avril comme fériée. Les écoles et les universités organisent des séminaires, des conférences et des discussions pour informer les jeunes générations sur la vie, les philosophies et les contributions d'Ambedkar. Les processions et rassemblements publics sont très courants dans le cadre des célébrations. On organise chaque année un marathon, « Run for Ambdekar » , des spectacles de danse et de musique traditionnelles illustrant les thèmes de l'égalité et de la justice sociale ajoutent une dimension culturelle aux célébrations. On prononce des discours et organise des débats sur des questions liées à la justice sociale et à la discrimination de caste.
Il n’est pas vraiment dans la droite ligne de l’Inde de Narendra Modi mais son culte n’a cessé de grandir ces dernières années. On célèbre aussi l’anniversaire de sa mort, chaque 6 décembre, Mahaparinirvan Diwas.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 avril 2024
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12 avril : la journée des enfants en Bolivie, les filles comme les garçons
L'Organisation des États Américains (OEA) et l'UNICEF se sont réunis le 12 avril 1952 pour rédiger une « Déclaration des principes universels relatifs aux enfants », afin de les protéger des inégalités et de la maltraitance. À cette occasion, il a été convenu que chaque pays fixerait une date pour célébrer ses enfants. Trois ans plus, tard, en avril 1955, le gouvernement bolivien, sous la présidence de Víctor Paz Estenssoro, instituait le 12 avril comme Journée des enfants (el día del Niño). Enfants et adolescents sont aujourd’hui quelque 4 millions en Bolivie.
En 2013, pour donner plus de visibilité aux filles qui pouvaient être les oubliées de cette journée particulière accordée aux plus jeunes, un nouveau décret est venu modifier le nom de cette journée désormais appelée : el Día de la Niña y del Niño en el Estado Plurinacional de Bolivia (Journée de la fille et du garçon dans l'État plurinational de Bolivie). Ce changement a été fait à l'initiative du Réseau parlementaire pour les enfants et les adolescents dans le but de rendre visible la situation des filles boliviennes, leurs besoins et les soins spécifiques dont elles ont besoin pour assurer leur droit à l'égalité et à l'équité des genres. La Bolivie est le seul pays, avec le Panama et le Nicaragua, à le préciser dans l’intitulé de cette journée.
La Bolivie est aussi le seul État à avoir opté pour le 12 avril (l’anniversaire de la conférence), les États américains ont choisi des dates très diverses : le 30 avril au Mexique, le dernier samedi d’avril en Colombie, le 1er juin dans des États influencés par l’URSS comme Cuba, le Nicaragua, l’Équateur…, le deuxième dimanche d’août au Chili et en Uruguay, le troisième dimanche en Argentine et au Pérou, le 16 août au Paraguay, le 9 septembre au Costa Rica, le 10 septembre au Honduras, le 1er octobre au Guatemala et au Salvador, le 12 octobre au Brésil… À l’échelle mondiale, c’est le 20 novembre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 avril 2024
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11 avril : anniversaire de la libération du camp de Buchenwald
Le 11 avril 1945, les Américains libéraient 21 000 personnes, dont 9 000 enfants de ce camp de concentration allemand établi par les nazis près de Weimar. Environ 250 000 personnes de tous les pays d'Europe furent internées entre juillet 1937 et avril 1945 à Buchenwald. Au total, 34 375 décès sont enregistrés dans les dossiers du camp. Mais ne sont officiellement pas recensés les prisonniers de guerre soviétiques, assassinés d'une balle dans la nuque, les prisonniers de la Gestapo achevés dans le crématoire de Buchenwald (estimés à 1100), les victimes des convois d'évacuation des camps de l'Est arrivées à Buchenwald ou celles évacuées du camp dans des marches de la mort par les SS au printemps 1945. Parmi les survivants célèbres de ce camp : Jorge Semprun, Stéphane Hessel, Elie Wiesel…
Le Mémorial se situe dans le Land de Thuringe, où, avec 23,4 % des voix aux élections législatives d’octobre 2019, l’extrême droite incarnée par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) occupe la deuxième place au Parlement régional. En 2024, la formation est créditée de 34 % des intentions de vote. Des élections régionales sont prévues en septembre 2024 dans cet État, ainsi que dans deux autres Länder d'ex-RDA, le Brandebourg et la Saxe. On a craint que l’AfD remporte la mairie de Nordhausen, commune où se situe le camp de Buchenwalad. Si finalement, en septembre 2023, le maire sortant, sans étiquette, a été reconduit avec près de 55% des voix, son adversaire d’extrême droite a fait un très bon score.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 avril 2024
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9 avril : la Journée de l’unité nationale en Géorgie
Ce 9 avril est le 35e anniversaire de la répression sanglante d’une manifestation anti-soviétique dans les rues de Tbilissi. Depuis 1992, cette date est un jour férié dénommé Journée de l'Unité nationale (ეროვნული ერთიანობის დღე).
Le 4 avril 1989, des dizaines de milliers de Géorgiens s’étaient rassemblées pour une manifestation pacifique et des grèves de la faim exigeant le rétablissement de l'indépendance géorgienne. Voyant qu’elles perdaient le contrôle de la situation les autorités de la république soviétique de Géorgie ont fait appel à l’armée et demandé l’évacuation de, l’avenue Roustavéli, l’artère centrale de la capitale. Les manifestants ont refusé de se disperser. Le 9 avril, à 3h45 du matin, les troupes soviétiques dirigées par le général Igor Rodionov encerclèrent la zone de manifestation. Leur mission était de faire évacuer les lieux par tous les moyens. L’intervention a provoqué 21 morts et plusieurs centaines de blessés, certains empoisonnés avec du gaz d’une composition inconnue. Les organisateurs des manifestation, dont Zviad Gamsakhourdia et Merab Kostava, ont été arrêtés et un couvre-feu a été décrété à Tbilissi.
Le « Dimanche sanglant » du 9 avril, entraînera la démission du gouvernement et radicalisera l'opposition géorgienne au pouvoir Soviétique. Quelques mois plus tard, une session du Conseil suprême de la RSS de Géorgie, les 17 et 18 novembre 1989, va officiellement condamner l'occupation et l'annexion de Géorgie par la Russie soviétique en 1921.
Le 9 avril est la date qui a été retenue pour la proclamation, par Zviad Gamsakhourdia, de la souveraineté et de l’indépendance de la Géorgie en 1991, précédant de quelques semaines celle de la Russie puis la disparition de l’URSS, en décembre de la même année. Le 31 mars 1991, les Géorgiens avaient voté massivement (99% de oui avec 90% de participation) en faveur de l'indépendance de leur pays.
Toutefois, en dépit de son appellation, le 9 avril est loin d’être toujours une journée d’unité nationale. En 2009, le 9 avril avait notamment été choisi par une coalition de partis d'opposition pour contester la gouvernance de Mikheil Saakashvili pour le forcer la démission.
Selon la présidente Salomé Zurabishvili, la victoire du 9 avril (1991) se manifeste dans le fait que la Géorgie rétablie comme successeur légitime de l'État de 1918. « Tout le monde a gagné : les cadets de 1921, les officiers fusillés de 1923 et le patriarche Ambroise de Géorgie, les rebelles de 1922, 1923, 1924 et bien sûr les héros du 9 avril et Zviad Gamsakhourdia », a-t-elle ajouté dans un discours prononcé le 9 avril 2021.
L’Unité nationale n’est toujours pas à l’ordre du jour : la Géorgie est aujourd’hui très divisée entre une part importante de l’opinion publique, appuyée par la présidente Salomé Zurabishvili, qui pousse le pays à se rapprocher de l’Occident et le gouvernement ouvertement pro Kremlin qui s’aligne sur la législation russe, mettant à mal la démocratie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 avril 2024
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7 avril : la mémoire du génocide tutsi au Rwanda
Il y a 30 ans, jour pour jour, commençait un génocide qui allait faire disparaître, en trois mois, un million de personnes dans un pays de moins de 7 millions d’habitants, le Rwanda.
Tutsi et de Hutu sont des appartenances fixées par le colonisateur belge. À l’époque coloniale, les Européens ont voulu catégoriser les populations soumises en ethnies bien identifiables. Dans le cas du Rwanda, cette construction était très largement artificielle, car Tutsis et Hutus habitent le même territoire, partagent la même langue et ont adopté la même religion, le catholicisme. L’ethnie figurait sur les cartes d’identité, c’est ce qui facilita les massacres, car comment identifier à coup sûr les individus à éliminer ?
En 1962, le colonisateur belge avait laissé le pouvoir à un mouvement radical Hutu, aussitôt des massacres se sont produits. En 1973, quand Juvénal Habyarimana prend le pouvoir à la suite d’un coup d’État, les Tutsis ne sont plus désormais que des citoyens de seconde zone ce qui engendrera la création du FPR (Front patriotique rwandais) pour combattre le dictateur. Ce mouvement rebelle, implanté dans les pays voisins, est composé de Tutsis et de Hutus modérés qui ont fui leur pays. Le dictateur Juvénal Habyarimana fini par accepter un partage du pouvoir (accord d’Arusha, en août 1993) mais en même temps le pouvoir de Kigali laissait se développer une propagande anti-tutsi aux accents meurtriers. La radio Mille collines qui appelle quotidiennement à éliminer tous les Tutsis du pays est fondée en juillet 1993. Par ses discours de haine, elle joua un grand rôle pendant le génocide. Le 6 avril 1994, l’avion présidentiel est abattu par un missile, on n’a jamais su qui avait tué Juvénal Habyarimana, mais la propagande hutue désigne aussitôt les Tutsis. Le 7 avril 1994, commence des massacres qui ne s’achèveront que le 17 juillet par la prise de contrôle du pays par le FPR et la fuite des extrémistes Hutus au Zaïre (aujourd’hui RDC).
Depuis, le FPR a pris le pouvoir, son leader Paul Kagamé est président de la république. Il appartient à une famille de Tutsis qui s’était réfugiée en Ouganda, bien avant le génocide. Son régime est autoritaire, mais le pays a retrouvé la paix et a prospéré sous son règne.
Le régime organise tous les ans, le 7 avril, une commémoration du génocide mais sans pour autant avoir cherché à identifier les coupables et les victimes. La mention de l’ethnie sur les cartes d’identité a été enlevée dès août 1994, aujourd’hui il n’y a officiellement plus de Hutus ni de Tutsis, rien que des Rwandais. Néanmoins, la cohabitation entre victimes et bourreaux pose de grandes difficultés à la reconstruction du pays. Dans un souci de réconciliation nationale, les victimes ont été enjointes de pardonner à des bourreaux qui ont rapidement débité un texte de contrition. Un lourd silence pèse sur le génocide qui est commémorés aujourd’hui. Le pays a mis beaucoup de temps à le faire entrer dans les manuels d’Histoire. C’est fait à présent mais que ce n’est plus qu’un fait historique pour une très large partie de la population. Le Rwanda est un pays très jeune : 70% de la population a moins de 30 ans et n’a pas vécu le génocide.
De commémorations en commémorations, les choses évoluent à l’international. En 2021, le président Macron, mettait un terme au déni de la France et admettait des responsabilités dans le déroulement du génocide du fait d’un soutien coupable à la dicature extrémiste hutue. En 2024, pour ce 30e anniversaire, le président français affirme que la France, « avec ses alliés occidentaux et africains » aurait ou arrêter le génocide mais n’en a pas eu, à l’époque, la volonté. Il rappelle que, « quand la phase d'extermination totale contre les Tutsis a commencé, la communauté internationale avait les moyens de savoir et d'agir, par sa connaissance des génocides que nous avaient révélée les survivants des Arméniens et de la Shoah ». Le Vatican, en revanche n’a jamais fait le moindre commentaire sur l’aveuglement de l’Église face à ce génocide.
En l’an 2000, le Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, avait été beaucoup plus clair : « J’assume ici devant vous la responsabilité de mon pays, des autorités politiques et militaires belges, et au nom de mon pays, je vous demande pardon pour cela. » La même année, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, avait juste exprimé des remords : « Au nom de l’ONU, je reconnais cet échec et j’exprime mon profond remords. » En 2003, l’ONU institue le 7 avril comme la Journée internationale de réflexion sur le génocide au Rwanda qui deviendra, en 2018, la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Chaque année, à cette date ou aux alentours de cette date, l’Organisation des Nations Unies organise des manifestations commémoratives à son siège, à New York, et dans ses bureaux dans le monde entier.
Le Rwanda a deux jours fériés pour commémorer le génocide. La période de deuil national débute avec Kwibuka (“se souvenir”, en kinyarwandais), la commémoration nationale du 7 avril et se termine avec le Jour de la libération, le 4 juillet.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 avril 2024
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6 avril : Tartan Day, le grand rassemblement culturel écossais des Amériques
Aujourd’hui, à New York, se déroule la 26e parade annuelle du Tartan Day. À partir de 14 heures, quelque 3000 joueurs de cornemuse, ainsi que des membres de clan écossais drapés de leur tartan et accompagnés de chiens de race écossaise, remontent la Sixième avenue, entre la 44e et la 55e rue, en plein cœur de Manhattan, devant des dizaines de milliers de spectateurs enthousiastes car la culture écossaise est toujours très valorisée aux États-Unis où vivent environ 25 millions de descendants des migrants écossais du XIXe siècles. L’ascendance écossaise, comme l’irlandaise, est de celles que l’on n’oublie pas de mettre en avant, même si elle ne repose que sur un unique et lointain ancêtre. Ce grand rassemblement culturel écossais est relativement récent : il a été institué par le Sénat américain en 1998.
La date du Tartan Day, célébrée aux États-Unis, au Canada, en Argentine… repose sur l’anniversaire de la déclaration d’Arbroath, le 6 avril 1320, en fait une lettre envoyée au Pape pour affirmer l’indépendance de l’Écosse, à une époque où le pays était menacé par les Anglais. Il est un fait qu’un royaume d’Écosse existera de manière distincte jusqu’au XVIIe siècle. Toutefois, le folklore lié aux kilts et au tartan (étoffe tissée de motifs dit « écossais ») est une invention du début du XIXe siècle (vers 1820) et ne remonte en aucun cas au Moyen Âge. L’idée que chaque clan écossais était doté d’un tartan spécifique, afin d’afficher ses couleurs, est construction de toutes pièces de nationalistes écossais soucieux de créer un folklore qui les distinguerait des Anglais. Une légende comme quoi le kilt aurait été porté au Moyen Âge avant de disparaître à la renaissance et de ressurgir au XIXe siècle a été créée à l’époque du Printemps des peuple, quand chaque nation d’Europe s’est inventée un passé la distinguant de ses voisins. Après son invention, cet « héritage celtique » a essaimé en Irlande, où il n’y a jamais de telles traditions dans le passé, et même jusqu’en Bretagne où la certitude est à la mode. Au début du XXIe siècle, des tartans bretons ont même été créés pour chacun des différents pays de la Bretagne…
En attendant, le Tartan Day du 6 avril est avant tout une manifestation nord-américaine née dans les années 1980 (en Australie et en Nouvelle Zélande, on a opté pour le 1er juillet). Au Canada, une Journée nationale du tartan du 6 avril a été déclarée en 2010. En Argentine, où la communauté est forte de 100 000 membres, la Scottish Argentine Society, organise un défilé à Buenos Aires, chaque 6 avril.
En France quelques événements ponctuels ont eu lieu dans les années 2000, mais sans aucune récurrence. Pour profiter des retombées touristique du mouvement américain, l’Écosse a aussi lancé une série d’événements locaux, qui faute de tradition établie, se sont essoufflés les uns après les autres. Rien à voir avec New York, et d’autres villes américaines comme Washington, où la fête dure toute une semaine (la New York City Tartan Week par exemple), culminant avec la parade du samedi, qui toutefois est très loin d’attirer les foules de la Saint-Patrick, la fête de la communauté irlandaise.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 avril 2024
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5 avril : la Journée de l’égalité en Inde
Ce Jour de l'égalité (Samata Diwas, समता दिवस) correspond à l’anniversaire Jagjivan Ram, populairement connu sous le nom de Babuji, qui était un combattant de la liberté et un leader du mouvement dalit (ou « intouchables » ainsi qu’ils étaient appelés autrefois). Il est né le 5 avril 1908 dans une famille de harijans ou dalits.
Jagjivan Ram a été élu député sans interruption de 1936 à sa mort en 1986, sans doute un des records mondiaux en démocratie. Responsable du portefeuille du ministère du Travail, il a été le plus jeune ministre du gouvernement intérimaire dirigé par Jawaharlal Nehru en 1946, avant même l’indépendance de l’Inde. Il le sera à nouveau sous Indira Gandhi, puis ministre de l’agriculture et à ce titre, il dirigea la Révolution verte dans les années 1960 et à nouveau dans les années 1970. En tant que ministre de la Défense pendant la guerre indo-pakistanaise de 1971, a joué un rôle déterminant dans la naissance de la nation bangladaise…
Mais ce qui a été surtout retenu de sa langue carrière politique, c’est son combat de plusieurs décennies contre le système des castes et pour le droit des Dalits. Dès 1928, il rassemblait des dizaines de milliers de manifestants dans ce but. En 1935, il exprima son soutien au sein du Mahasabha hindou pour que les dalits puissent entrer dans les temples et boire l'eau des puits publics. Deux trois qui leur étaient jusque-là refusés. Jagjivan Ram rêvait d'une société hindoue démocratique et sans caste. Il s’est activement impliqué dans le groupe de pression pour l'amélioration des couches les plus faibles de la société. L’intouchabilité a été abolie par la Constitution de 1950, mais les quelque 200 millions d’Indiens qui sont issus de cette couche de la population demeurent encore dans leur très grande majorité  en bas de l’échelle sociale. De nombreux préjugés défavorables subsistent à leur égard. L’égalité espérée par Jagjivan Ram est bien loin d’avoir été atteinte. Cette journée du 5-Avril est là pour le rappeler.
L'anniversaire de Jagjivan Ram (Babu Jagjivan Ram Jayanti) est célébré chaque 5 avril par l’Union indienne, mais ce n’est un jour férié que dans les États indiens de Telangana et d'Andhra Pradesh. En 2008, pour son centenaire, des célébrations nationales appuyées avait été organisées. Narendra Modi lui rend hommage chaque année.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 avril 2024
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4 avril : le Sénégal plus indépendant que jamais
C’est une célébration très sobre qui est annoncée pour la fête d’indépendance du Sénégal : cette année pas de grand défilé militaire sur le Boulevard De Gaule comme l’an dernier, pas de feux d’artifice… C’est le chef de l’État sortant, Macky Sall, face à l’incertitude sur l’issu du scrutin présidentiel, qui a annulé toutes les manifestations publiques sur l’ensemble du territoire. La fête nationale se limite à une levée des couleurs dans l’enceinte du palais présidentiel. Cet événement symbolique marque le début du mandat de Bassirou Diomaye Faye, qui a pris ses fonctions de président le 2 avril après son élection surprise au premier tour de l’élection présidentielle. Hier, il a nommé son mentor, Ousmane Sonko, à la tête du gouvernement. Cette alternance politique, qui n’était pas évidente il ya quelques semaine, a déjà donné lieu à des festivités, en particulier de la part de la jeunesse. Cette année, on refera pas la fête pour le Jour de l’indépendance.
Cette commémoration de l’indépendance coïncide très symboliquement avec l’arrivée au pouvoir d’un homme, Bassirou Diomaye Faye, qui a farouchement milité pour une rupture plus nette encore avec l’ancienne puissance coloniale qu’est la France.
Paris avait déjà pris ombrage de la non-condamnation par Dakar de l’agression russe, manière de montrer que le Sénégal n’était pas aux ordres des Occidentaux. Cela dit, arrivée au pouvoir le nouveau président a quelque peu modéré ses projets de rupture. La présence de soldat français sur le sol sénégalais n’est pas remise en cause, la disparition du franc CFA non plus, même si le nouveau président entend bien le réformer en profondeur. Le Sénégal du président Faye s’affiche plus indépendant sans toutefois tourner le dos à l’ancienne métropole comme l’ont fait le Mali ou le Niger récemment. Admirateur de Barack Obama et de Nelson Mandela, M. Faye se dit panafricaniste « de gauche » et prône le rééquilibrage des partenariats internationaux.
Cette Fête de l’Indépendance, qui est aussi la fête nationale du Sénégal, fait référence à l'accord signé le 4 avril 1960 entre la France et la Fédération du Mali, qui débouchera sur une indépendance proclamée le 30 juin suivant. Cette fédération fondée en janvier 1959 rassemblait, à l’origine, les colonies françaises du Dahomey (Bénin actuel), de Haute-Volta (devenu Burkina Faso), de l’ex-Soudan Français (le Mali) et du Sénégal. L’idée de l’époque, selon l’idéal panafricanisme, était de fonder de grandes entités politiques capables de tenir tête aux impérialismes européens et américain en Afrique. Mais, très vite les deux premiers pays se sont dissociés du projet et au moment de l’indépendance, il ne restait plus que le Sénégal et le Mali entre lesquels, les projets politiques ont rapidement divergé. Léopold Sédar Senghor (le leader sénégalais) était partisan du maintien des relations étroites avec l'ancien colonisateur français alors que Modibo Keita (leader malien) envisageait une africanisation accélérée et avait une position plus radicale. La rupture eut lieu le 20 août 1960, une semaine avant la première élection présidentielle. Finalement, Léopold Sédar Senghor y sera élu premier président de la toute nouvelle république du Sénégal le 5 septembre 1960. Contrairement à ce qui s’est passé dans certains pays d’Afrique, l’indépendance, longtemps réclamée avec le cri Mom sa reew ! (l’indépendance en wolof) aura été acquise sans violence.
La fête nationale du Sénégal commémore le 4 avril, jour où l’indépendance a été négociée et non celui où elle a été proclamée, le 30 juin suivant, une date qui n’est pas commémorée, pas plus que ne l’est le 20 août qui marque la rupture avec le Mali. À l’inverse, le Mali préfère célébrer sa seconde proclamation d’indépendance, celle du 22 septembre 1960, une fois la rupture avec le Sénégal totalement consommée.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 avril 2024
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2 avril : hommage des Polonais à leur pape
Ce soir, 2 avril,  à 21h37 précise, de très nombreux Polonais vont observer une minute de silence à la mémoire du pape Jean Paul II, décédé le 2 avril 2005, au Vatican. Aujourd’hui, des messes sont dites dans toutes les villes de Pologne, des marches et processions sont organisées un peu partout ; ce soir, des veillée de prière sont prévues… Comme chaque année, des centaines de fidèles se rassemblent devant l’archevêché de Cracovie en bas de la «fenêtre papale», de laquelle Jean Paul II avait l’habitude de dialoguer avec la foule lors de ses huit visites en Pologne.
Il a été béatifié en 2011 par son successeur, puis canonisé en 2014 par le pape François, soit moins de dix ans après son décès. Un record. Karol Józef Wojtyła est un saint dont les reliques sont sorties chaque 2 avril en procession et s’il est un pays où il est toujours particulièrement vénéré, c’est la Pologne où il est né le 18 mai 1920. L’élection de l’archevêque Wojtyla à la papauté en 1978 avait donné à la population majoritairement catholique de la Pologne le courage de s’opposer ouvertement au régime communiste. Les Polonais lui en sont très reconnaissants. À l’échelle mondiale, il a donné un élan à son Église a pourtant été critiqué de son vivant pour son conservatisme et son indulgence à l’égard des dictatures d’extrême droite, pourvu qu’elles soient catholiques. Son bilan, pour l’avenir de l’église est aujourd’hui très discuté.
Mais, depuis quelque temps c’est en Pologne même que l’on critique celui qui fut l’archevêque de Cracovie. En 2023, la télévision polonaise révèle que Monseigneur Wojtyla savait que des prêtres sous son autorité agressaient sexuellement des enfants et qu’il a tout fait pour que l’on n’en sache rien. Le futur pape les a déplacés de paroisse en paroisse dans les années 1970. L’un d’eux a même été envoyé en Autriche, après qu’ils aient été accusés d’avoir agressé des mineurs.  Le 2 avril 2023, en réaction, une statue de Jean Paul II a été vandalisée, ses mains ont été couvertes de peinture rouge et le socle marqué d'une inscription "Maxima culpa" ("La plus grande faute »), qui est le titre du livre d’Ekke Overbeek à l’origine des révélations.
Même avant cette affaire, le culte de Jean Paul II n’était plus aussi intense en Pologne qu’il ne le fut, en particulier auprès de la jeunesse qui ne l’a pas connu. Ces révélations ont causé une grande émotion en Pologne, pays où une partie de la population a pris ses distances avec l’église accusée d’avoir soutenu pendant des années un gouvernements particulièrement réactionnaire et anti-démocratique. Ce dernier a perdu les élections de novembre 2023 et son principal soutien, le PiS (Droit et Justice) est aujourd’hui dans l’opposition.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er avril 2024
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