Tumgik
femmedesannees2020 · 1 year
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Partie 1: Les racines
L'expĂ©rience sentimentale, sociale, psychique, familiale, dĂ©routante que je vis depuis quelques mois me donnait envie d'Ă©crire dessus. Une expĂ©rience si commune, banale mĂȘme, partagĂ©e par la plupart des gens, et en mĂȘme temps, une telle traversĂ©e du dĂ©sert, me paraissait, depuis son commencement, un bon sujet pour m’essayer Ă  l'Ă©criture autobiographique. A l'Ă©criture tout court d’ailleurs
 Cette expĂ©rience, je vous la donne en mille (comme dit ma mĂšre) : une rupture.. 😭
LA rupture! Celle qui fait mal. Rien Ă  voir avec les petits ecueilles de la jeunesse, - en tout cas de la mienne, j'avais beaucoups de mal a m’engager sur ce terrain - les ruptures qui font, certes, mal Ă  l’égo et pour lesquels on verse une petite larmes car on avait investi du temps et de l’énergie pour cette relation.
Non! Je parle de celle oĂč on y croyait. Le grand amour, celui qui survivra Ă  tout, qui leur montrera Ă  tous... La rupture qui te laisse non pas le cƓur en mille morceaux mais plutĂŽt comme un plaie bĂ©ante, avec un lambeau de chaire qui pandouille. Cette rupture, qui ressemble plus Ă  une dĂ©gringolade qu'Ă  une sĂ©paration.
DĂ©gringolade, oui, voilĂ  le bon mot pour exprimer ce que j’ai vĂ©cu. Mais comme je suis tĂȘtu, ou tenace - certains disent forte, comme ils sont gentils, d'autres disent conne - plutĂŽt que de rester Ă  terre j’ai tout tentĂ© pour ne pas accepter la rĂ©alitĂ©. Je me suis bien dĂ©battu avec elle.
Il m’aura fallu 4 mois, quelques centaines d’euros de plus a mon budget rĂ©el, gĂ©nĂ©reusement offert par ma famille, - l’argent ne fait pas le bonheur mais aide Ă  soigner le malheur Ă  mon avis - un long voyage en Espagne avec une de mes meilleures amies et quelques soirĂ©es Ă  toucher le fond pour accepter cette rĂ©alitĂ© : ce qu’il y avait entre Axel et moi, c’était fini. 😭
C’est cette histoire que je voulais raconter, mais un tel chaos d’émotions et de pensĂ©es s’entrechoquant Ă  l’intĂ©rieur d’un ĂȘtre, demande une plume experte et un esprit organisĂ©. Et le malheur, on n'a pas trop envie de le partager.
Mais là je sais. Je vais tenter de commenter en “real-time”, comme une sorte de blog a la Sexe and the city, la re-rencontre avec Axel.
Depuis une semaine, l'idĂ©e de crĂ©er un nouveau genre de relation entre nous est nĂ©e. Une relation libre autrement dit. Pas forcĂ©ment libĂ©rĂ© de la fidĂ©litĂ©, mais libĂ©rĂ© des carcans, des modĂšles, des injonctions. Vaste programme. En tout cas c’est intĂ©ressant.
Donc, plutĂŽt que de raconter un Ă©pisode triste , commun et oĂč j’ai pas vraiment Ă©tĂ© au plus haut de ma gloire, - 4 mois c’est long ou pas pour se remettre? - je veux parler de notre envie de tout envoyer promener pour rĂ©Ă©crire les rĂšgles Ă  notre avantage. Changer le monde quoi! Un petit peu quoi... Ça commence par changer mon monde intĂ©rieur je crois, et c’est en ça que c’est stimulant.
Intellectuellement cette idĂ©e me sĂ©duit directement. Ces derniers mois j’ai Ă©coutĂ© pas mal d'Ă©missions de radio sur le sujet du couple et de sa rĂ©invention. Presque toutes menĂ©es par Ovidie.😅 Et ça faisait du bien d’apprendre que ce piĂšge du couple qui finit par se faire du mal, dans lequel nous Ă©tions tombĂ©s, Ă©tait partagĂ© par beaucoup et pas seulement mon entourage. Des fois je me demandais si c'Ă©tait pas nous le problĂšme. Moi et mes amis biscornus. Mais j'en suis venue Ă  penser que le problĂšme venait plutĂŽt du couple, selon le modĂšle actuel gĂ©nĂ©ralisĂ©, issu d’une Ă©poque rĂ©volue, en total inadĂ©quation avec les aspirations des personnes modernes aujourd'hui.
Mais... “pas intellectuellement”, j’avoue que ca me fait mal “je sais pas trop oĂč”. Certainement lĂ  oĂč il y a mes rĂȘves de princesse et de prince charmant et de famille bruyante mais unie Ă  la “Malcom”.
Ma fiertĂ© en prend un coup aussi. Un homme qui m’aime, enfin qui a “des sentiments” comme il dit prudemment, et qui ne veut pas tout laisser tomber, ses choix et son Ă©panouissement pour moi
 Ah quelle douleur!
Putain les rĂȘves qu’on a dans la tĂȘte sont tenaces! C’est vrai que j’ai regarder beaucoup de films. Des bons et des moins bons. Le cinĂ©ma nous colle des modĂšles de vie lissĂ©s, pimper, inatteignables. Et mĂȘme si je ne suis clairement pas la caricature de la midinette qui attend son homme pour exister et que j’ai les ressources culturelles pour qu’on s’attende de ma part Ă  une femme indĂ©pendante, le fantasme d’un homme qui prendrait soin de moi car je serai une petite fleur fragile malgrĂ© ma grande gueule persiste en moi.
Le problĂšme des fantasmes c’est que ça entre vite en collision avec la rĂ©alitĂ©. La rĂ©alitĂ© c’est que je ne supporte pas qu’on me dise ce que je dois faire mĂȘme si c’est pour prendre soin de moi - le comble c’est que je suis une championne pour faire cette ingĂ©rance dans la vie des autres 😑- et que je suis pas si fragile que ça. (4 mois c’est long ou pas pour s’en remettre?).
Enfin bref, voilà mon premier billet sur ce blog. Je dévoile ici les racines de mes futurs réflexions et souffrances.
Le dĂ©sir de sortir de cette rupture avec quelque chose en plus plutĂŽt qu’en moins, l’envie candide de faire parti du changement, ces deux motivations seront les sujets que j’aborderais le prochains billet. (Il y a aussi le grand amour que je porte Ă  Axel, mais l’amour ça fait pas tout).
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