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roxanecansino · 7 months
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roxanecansino · 10 months
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Autour de ces verres je les écoute parler de ce qu’ils ont accompli depuis qu’on ne s’est pas vu. Je pensai être passée au travers de la grande question « qu’est ce que tu fais de tavie? ». Question si banale pourtant si révélatrice du degrés de respectabilité qu’ils porteront sur moi. Comment ils vont me parler, est ce qu’ils ont bien fait de miser sur notre amitié. Si je suis une ratée à leurs yeux, ils auront tous les droits sur moi. Pressing ou bien, on a tellement l’habitude que je ne fasse rien qu’on ne me demande plus. RSA. J’en glousse, on ne va pas en pleurer, oui j’avais des rêves mais hahaha ils sont tombés à l’eau, oui, je suis seule et ce n’est pas normal à mon âge mais pfff regardez cette liberté je pourrais partir si je voulais, oui, je voulais partir mais c’était trop compliqué, j’avais un peu peur. Tout est écourté par un « si tu l’avais vraiment voulu, tu y serais déjà » bien placé, et toc. Mise face au mur, j’ai pris le problème à l’envers. Comment faire quand rien ne se passe comme prévu? Quand ils réussissent devant tes yeux et que tu trimes seule dans ton coin? Faire le contraire. Trouver un travail lambda, de ceux dont on me disait qu’ils ne pensaient à rien ces gens là-bas, bêtes et méchants. Ils vont au travail et ne pensent à rien. Pas méchants, juste bêtes. J’ai revu mes idéaux à la baisses; enfin, surtout, pourquoi serais je au dessus de quiconque? Le premier jour en tant que caissière, mon père au téléphone, les larmes aux yeux « j’ai tout fait pour quitter ce monde et il me rattrape », je parlais de celui de la banlieue, celui dont mon école et ses anciens étudiants fantasmaient tout en le reniant quand ils y étaient confrontés. Ces petits gens. Celui où ils ne voient que la ghettoïsation, pas celui perdu, loin de Paris mais dortoir. Celui où les fins de mois sont pas trop durs mais on fait un peu attention, on part en vacances mais qu’est ce qu’on se fait chier les 6 autres semaines d’été.
Je m’égare. Normalement je dois parler de l’échec. Comme ce texte que je vais rendre trop tard, c’est raté. Mon père m’a écouté et il m’a lancé le fatal « tu te permets de parler comme ça? » je n’étais plus sa fille avec ces commentaires. Transformée en monstre qui se moquait de ses parents il y a 50 ans. Ces petits gens. L’accent trop prononcé, vivre de troc et ne pas comprendre ce pour quoi leurs enfants étudient. Petit monstre qui se permet de critiquer le monde qui l’a fait grandir. Pour l’instant, je joue à animal crossing en petit déjeunant. Il est bientôt 9h30 et je ne suis pas prête à envoyer des dossiers ou faire ces démarches qui ne me correspondent plus. Celui qui me correspond c’est celui du texte, aligner des mots, pleins de fautes. Ouvrir la boutique à 16h. Être comme les autres. Être aux yeux de ceux qui m’ont enseigné et accompagné pendant 5 ans; une ratée. Une personne de cette France qui ne lit pas, ne doit regarder rien d’autres que Avengers, bête comme ses pieds, elle n’a pas les même questionnements que nous. L’étudiante en droit, pas les même questionnements que nous, l’apprentie actrice n’est qu’une ratée aussi, la collègue de 50 ans, heureuse de son travail et de son chien mérite juste de se faire titrer le portrait dans un projet quelconque, c’est une vieille fille, la mère de famille qui veut ses mercredis et que la cheffe fait rentrer dans son bureau, en sorte en pleurant, n’est pas mieux lotit, elle ne doit pas savoir que le palais de Tokyo est un musée. Tous leurs commentaires. Je les entends. J’y ai pris partie. Pour etre comme les autres, regardez moi. Autour de ces verres je n’ai pas pu expliquer cela. J’ai parlé de rien. Laisser assumer ce qu’ils voulaient, entre le pressing et le RSA, ça ne change rien à leurs yeux. Le meilleur moyen de se venger de l’échec c’est de se taire. Ne rien dire, laisser couler, laisser passer, comme quand on tombe devant des clients à cause de ses talons trop haut ou qu’on répond à une question qu’on nous a pas posée. Un sourire et tout ira mieux. Comment faire pour rebondir? Ces yeux pleins d’espoir des professionnels de santé devant mon discours. On ne rebondi pas. On ne se bat pas. On arrête de prendre cette vie pour un champs de bataille, je vois bas ou très haut, pas médiocre. Qu’est ce que c’est que bas? Ce qu’ils m’ont vendu dans cette école tant d’années? Faire un job qualifié d’alimentaire? C’est donc ça transformer sa passion en travail? Réussir, écraser les autres, me battre pour me retrouver à la botte de personnes que je ne considère pas? Qui prennent mon mérite sous leurs noms? Rentrer le soir en croisant les doigts que mon nom fuite dans la bouche de l’un d’entre eux. Penser que, peut être, si je lui dis oui il écrira ce dit nom quelque part, en tout petit, si on s’approche assez, on le verra? C’est ça? Si c’est ça, mon échec je le vivrais non pas parce que j’y renonce mais que je préfère m’endormir en pensant à celle de 20 ans pleine d’espoir. Raconter l’histoire de Roxane de 23 ans, aux portes de cette école, un mythe, la conter dans un endroit oublié de France, cette petite légende écrit à Paris moins d’une décennie. Faux départ. En créer de vrais pour ceux qui m’écoutent. Sur le départ, le voyage contraire de mes ancêtres, rentrer non pas la queue entre les jambes, j’ai essayé, je ne me suis pas battue. Ma dignité et mon intégrité entière, j’ai dit oui à ceux que je voulais et je me suis refusée aux autres, j’ai travaillé de mon corps et de mes mains mais je n’ai jamais écrasé mes valeurs. Rentrer le sourire aux lèvres. Alors, si c’est ça, mon échec, je l’accueille les bras ouvert, ainsi que ses tous petits riens, ses souvenirs. Ils pourront bien dire que je ne pense à rien, que je n’ai peur leurs expériences, j’aurais réussi à ne pas être comme eux. Je renonce à leurs espérances pour enfin vivre avec mon bonheur, qui ne dépend ni de ma place sur leur carnet d’adresse ni des regards qu’ils portent sur moi quand je leur réponds, la bouche en coeur ; j’ai tout raté.
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roxanecansino · 1 year
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roxanecansino · 1 year
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Ça nous fait du mal à tous les deux. Tu ne couches pas avec celle que tu aimes et je sais depuis longtemps que ce n’est pas tes pulsions qui vont te faire tomber amoureux de moi.
Je pensai être Genghis Khan, te prendre de force, je sais que j’ai tord.
Je ne suis au final que Roxane qui attend de se suicider avec l’être aimé. C’était pas toi. C’était pas elle non plus.
Mon rêve secret c’est de faire des petits batards sans patrie ni famille, qui n’auraient que leurs yeux pour pleurer. Devenir une tirante.
Je sais que je t’aimerais toujours, comme tous ceux qu’on a déplacé de leur pays. Ils en viennent à pleurer, s’en souviennent à se rendre fou et cette question les hantent depuis si longtemps sans jamais trouver de réponse; pourquoi tu n’as pas voulu de moi? J’ai rien fait, je te donnais tout ce que j’avais, qu’est ce que j’ai fait de mal?
Si tu m’avais dit oui, je ne t’aurais pas pris de force. Je ne t’aurais pas conquis sans te demander ton avis. Je ne serais pas devenue comme les autres.
L’amour, c’est juste cocher des cases et tomber au bon moment. J’ai fait aucun des deux.
Je fais comme ils m’ont appris, je prends sans demander leurs avis, je pille jusqu’à en avoir la nausée.
Tu m’aurais attendu si j’étais parti? Sans hésitation, oui. Ce n’est pas ton cas, je t’oblige donc à rester.Je tire sur la corde, te ligote. J’en viens à t’obliger et ce n’est pas le fait de te débattre qui me donnera envie de te libérer. Plus tu cris plus j’ai l’impression que tu me donnes de l’attention. Plus tu pleures, plus tu me prouves que tu peux ressentir quelque chose; POURQUOI CE N’ÉTAIT PAS POUR MOI?
Oui parce que c’est toi que j’aime, pour toi je n’hésiterais pas à utiliser toutes les violences contre lesquelles je suis, celles que j’ai subi, pour te faire rester.
Je suis déjà désolée si je t’entends pleurer après, si je te prends sans te demander, on m’a tellement appris que c’était la norme, je ne sais plus comment faire autrement. Je suis tellement désolée mais je le ferais quand même.Je suis tellement désolée de t’aimer à ce point. Tu ne me croyais pas, tu avais juste à dire oui.
Si tu savais, je t’aime au point où te voir pleurer ne me fait plus grand chose.Au contraire, j’ai l’impression que tu ressens quelque chose pour moi. J’ai gagné.
Tu commences à avoir peur, je me suis infiltrée dans ton corps. Ça y est tu m’appartiens.
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roxanecansino · 1 year
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roxanecansino · 1 year
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roxanecansino · 1 year
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roxanecansino · 1 year
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Plexiglass
Ce boulevard que je connais par coeur
« c’est les pires celles qui font ça par curiosité, ici on fait de l’argent »
Ce n’est pas là-bas que tu me trouveras Mais dans une rue du 17eme, coincée entre le Monoprix et la FNAC Il a une grosse tête d’ancien militaire Quand je travaille, il dort
« de toutes façons toi tu n’as pas de fond, tu n’es que superficialité, tu n’es rien, on peut creuser, on a beau creuser même, on ne trouvera rien »
Je l’ai pris au pied de la lettre Donc par déduction si je ne suis qu’un puit sans fond, je ne peux vendre que la forme qu’on m’a donné Elle vaut quelque chose ici Puis, je pense à lui, il ne serait pas d’accord pour que je fasse ça
il trouverait que je me dégrade encore plus Il trouverait une nouvelle raison à ajouter sur sa liste de tout ce qui le dégoute chez moi Mais il viendrait toujours me baiser, parce que ce serait devenue une expérience
Je n’ai qu’à montrer mon corps.Je ne sais que montrer mon corps.
On me juge sans que j’ai à ouvrir la bouche, c’est reposant.Pourquoi tu fais semblant, le physique, ça fait beaucoup entre toi et moi.
« Ici on vend du rêve, du fantasme, il faut se dire ça, les mecs qui viennent ils peuvent se payer 3 putes russes, mais au final ils viennent te voir, toi »
Ce qui fait qu’au final ils veulent parler, faire semblant de parler.Merde, j’m’y attendais pas
Je dois jouer à l’interessante et l’intéressée.
Fais le clown, laisse moi être celle qui se fout à poil Je ne veux pas être payée pour te tenir compagnie
Parce qu’est ce que tu veux que je te dise d’intéressant?
Comment s’est passée ma journée? Ce que font mes parents? Tu veux savoir ce que je pense des Avengers? La dernière fois que j’ai baisé? Ou tu préfères qu’on parle de La Boetie?
Parce que la personne qui doit supporter le tyran, ici, c’est moi.
Et pour grosse tête, je dois souffrir plutôt que de te contredire
Ne le regarde pas trop, ça va le rendre fou. Rigole à cette blague, il va penser que tu lui plais. Il fermera donc peut être sa gueule
J’ai envie de me casser, ça devient une habitude. J’essaie de me souvenir de la sensation du soleil sur ma peau.
De la fourmi remontant ma jambe
De tes yeux remontant le long de mon dos quand je fais couler l’eau dans mon bain, tu t’assois sur la cuvette pour me regarder attendre
Mais, merde, il essaie de me toucher, c’est pas dans le règlement, ça.
Mon corps il ne peut pas se mentir Autant que les déchirures dans les canapés matelassés du club ne mentent pas sur l’activité de ce lieu Rappelle toi, seuls les lâches et les engourdis ne savent endurer le mal
Canapés où je suis assise sagement, attendant que le temps passe Attendre que tu m’attendes de nouveau ou qu’un de ces pauvre gars me fasse signe
Je pense trop à ma servitude volontaire pour les voir vraiment
Ces malheureux, tous prêts à se jeter sur moi, faut qu’ils en payent les frais
Je réfléchis, pourquoi je suis là déjà? Je veux faire de l’argent? Un truc un peu rigolo à raconter, avoue, c’est ça hein? C’est surement vrai au final, je n’ai pas de fond
Qu’est ce que j’y peux
Je leur demande juste d’en payer les frais à ma place
À se retrouver coincés dans la poitrine d’une collègue plus jeune que moi Je devrais être jalouse, il ne m’a pas choisi, moi
La curiosité, c’est pire que l’argent, je ne pense pas à l’argent
Le nombre de femmes qui vivent et vivront la même expérience est si important, que je ne peux même plus choquer mes parents si je leur avoue comment j’arrive à m’offrir autant de vêtements
Moins j’ai de vêtements, plus vite j’ai fini
Il a dit que j’étais une fille à papa
Je rigole et je ne le contredirais pas
22h-4h du matin, quatre jours par semaines
« pas de plexi, on dirait qu’on est à Las Vegas »
Je n’y suis jamais retournée Entre 22h et 4h du matin, je suis dans mon lit
Dans mes draps roses, je m’y ennui, pensant à tous ces garçons avec qui je n’ai pas simulé
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roxanecansino · 1 year
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4/01/2023
À ceux qui crient être alliés pour baiser des travailleuses du sexe gratuitement.
À ceux qui nous coupent en pleine conversation quand on parle de cul en disant que ce n’est pas assez élevé intellectuellement, vous savez très bien que vos gueules de travers n’y ont pas leur place, je boufferais mon seum aussi.
À ceux qu’on fait fuir parce qu’on a montré nos corps trop tôt, partout, quand on voulait vous donner notre coeur.
A ceux qui ne disent pas pardon après tous ce qu’ils nous ont fait subir, ils voyaient la rose sans les épines, ils se sont coupés quand ils ont décidé d’y toucher et c’est à toi de te répandre en pardon.
À ceux qui paraissent surpris le jour où on leur sort une référence qu’ils ne connaissaient pas, comment ça t’as jamais entendu parler de Fante?
Ceux qui levaient les yeux au ciel parce qu’ils pensaient qu’on était connes comme des tables alors qu’ils avouent ne regarder ni films ni lire de livres et qu’ils n’ont en référence picturale que Gauguin. Sépare l’oeuvre de l’artiste. Séparez l’image qu’on renvoie de nous pour s’adapter à vos standards, on s’abaisse à ça.
À ceux qui te laissent sur vu quand tu leur demandes si ils peuvent passer, ça fait plusieurs semaines on se fréquente, tu peux dire qu’on arrête avec un « non plus jamais » mais t’as été élevé par des chiens.
À ceux qui ont plus le mot féministe dans la bouche que nous, parfois à des fins artistiques et mercantiles mais soutiennent ceux qu’on accuse.
À ceux qui viennent nous humilier, nous dire qu’on est sans fond, qu’on aime juste provoquer, qu’ils sont au dessus de ça.On réussi, ils s’approprient notre gloire. T’as juste réussi à ce que je hurle sur tous les toits l’harcèlement que tu nous a fait vivre. Reviens me prendre par le col, j’adore ça.
À ceux qui ne te disent plus bonjour parce qu’on les aimait un peu trop à leur gout, gout qui veut qu’on ne puisse pas avoir de conversation sur les lois du porno zoophile avec un gérant de sex-shop un soir où ils ont fait l’erreur de nous emmener à Pigalle. Viens on part?
À ceux qui pensent que la non mixité est un fléau, qu’elle divise plus qu’elle ne rapproche mais vont dans des manif anti fa.
À ceux qui pensent que la religion ne peut pas cohabiter avec la sexualité, soit t’es une pute soit t’es une sainte mais pas possible d’être une pute qui prie les saintes, impossible qu’une sainte donne l’absolution à une pute.
À ceux qui tapent sur les femmes et le milieu social dont elles viennent sans remettre en question le système oppressif dans lequel on évolue toutes, bien qu’il soit à échelle différente, ça ne te donnera aucune légitimité à part chez les alliés aliénés. Arrête tes story Instagram.
À ceux qui te rassurent que, non, jamais ils ne diront que t’es une salope parce que tu as baisé plus qu’eux, ils te traitent de folle deux semaines après. Ça change tout.
Par amour, à celui à qui j’ai tendu la main pour qu’il me paye enfin, qui a répondu qu’il m’offrirait un cadeau. L’argent, à froid, ça le mettait mal à l’aise. J’attends toujours le cadeau.Je t’aime encore.
À mes parents, ma mère qui me dit que mon travail est trop intellectuel; j’ai le malheur d’écrire, mon père qui me rappelle d’où il vient tous les jours où je me donne le mal d’aller le voir. Je n’oublie pas d’où vous venez, je ne le montre pas sur des peintures ou des installations échelle un parce que ce n’est pas moi dont on se moquait alors qu’on était arrivé d’un autre pays, ni qui n’avait pas assez d’argent pour s’acheter ou louer un livre quand j’en lis 6 par mois.Je n’ai pas besoin d’user mon empreinte carbone pour des travaux qui finiront chez les enfants des patrons de vos parents.
Continuez à penser que je joue la victime, que je n’ai rien à dire à part des histoires légères, soufflez quand j’arrive dans une pièce, c’est une preuve que j’ai réussi.
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roxanecansino · 5 years
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i cant wait to love the fuck out of somebody and not look stupid
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roxanecansino · 5 years
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roxanecansino · 7 years
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Yaaaas bish, yaaaas.
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roxanecansino · 7 years
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Mental illnesses don't take a break for the holidays. Here's to all those suffering during the "most wonderful time of the year"
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roxanecansino · 8 years
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sometimes you need to let things hurt for a while
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