Épilogue
Je me lance enfin dans la rédaction de ce dernier article ! Voilà presque six mois que je suis rentrée en métropole. Des mois pendant lesquels j’ai du réapprendre à vivre avec mes parents et surtout, sans l’équipe d’Amsterdam !
Je vous ai enfin rencontré, vous, mes lectrices et mes lecteurs ! Vous êtes nombreuses et nombreux à me dire au détour de la conversation : « Au fait, j’ai suivi ton blog ! » et ça me fait très plaisir à chaque fois. Je suis heureuse que les photos et les récits vous aient plu et que vous avez apprécier découvrir cette vie au bout du monde.
Muriel, une de mes lectrices les plus fidèles ! Merci à toi !
Vous me posez beaucoup de questions, souvent les mêmes, et je m’y attendais. Elles sont la plupart du temps liées à la vie avec la pandémie. La réponse est : « On s’y fait très vite et globalement, pas grand-chose n’a changé. »
Et puis, aussi : « Qu’est-ce que tu as appris là-bas ? » Je pourrais répondre pendant des heures à cette question ! Et avoir des nouvelles réponses la semaine prochaine, dans trois mois, dans un an ! Je pense que je récolterai les fruits de cette expérience toute ma vie.
Je sais déjà que j’ai eu énormément de chance de faire partie de la mission 71. Les personnes qui la composent sont de grande valeur et ont chacune à leur échelle, fait en sorte qu’elle se passe le mieux possible. J’ai également vécu le début de la mission 72 dans le même état d’esprit. A tous les membres de ces deux missions, un énorme merci !
Et : « Qu’est-ce qui t’a le plus manqué ? » J’avais à manger et à boire, de quoi dormir au chaud et au sec, de l’amour, de beaux paysages, des découvertes tous les jours. J’avais ma place dans un groupe qui reconnaissait mon travail et ma personne. C’est plutôt maintenant qu’il me manque quelque chose...
Vous me demandez aussi des nouvelles des autres VSC dont vous avez suivi les aventures et qui, comme moi, ont fini leur contrat en février. Vous mélangez souvent les prénoms et en effet, ce n’est pas facile de distinguer les garçons dont les barbes et les cheveux ont bien poussé, hahaha !
Il y a celles et ceux qui ont pu reprendre leur poste à l’endroit où iels travaillaient avant de partir ou qui se sont vus proposer un contrat dans le laboratoire pour lequel iels avaient travaillé sur l’île Amsterdam… Pour la plupart d’entre nous, c’est direction Pôle Emploi. Et la galère pour retrouver une situation stable aussi satisfaisante que celle que nous avions à Amsterdam.
Heureusement, nous pouvons toutes et tous compter sur nos parents respectifs pour nous héberger et donner un ancrage pendant ces temps incertains. Merci infiniment à eux !
Et oui, nous avons déjà pu nous retrouver !! Comme dit Laura : « Revoir les potes d’Amsterdam, c’est comme remettre des pantoufles confortables. » En Savoie, en Ardèche, en Bretagne, en Île de France, sans compter les nombreux coups de fil. Ces liens que nous avons tissé là-bas sont très importants pour nous et nous les entretenons avec plaisir. Nous en construisons maintenant en-dehors d’Amsterdam et c’est tout aussi passionnant.
Fondue en Savoie!
Je me suis prouvée que j’étais capable de faire de l’escalade en Via Ferrata sans sac à dos.
Ce sont d’autres patins…
Nuit en refuge.
Inauguration de la cabane d’Arthur.
En Bretagne ! Si vous souhaitez déguster puis vous empiffrer de très bons miels bretons, allez voir du côté de chez Michel Uzan !
Estelle et Clément sont revenus d’Amsterdam en avril.
Maxime, mamintro de la mission 70 !
Presque un an après, nous nous retrouvons Laura, Aline, Manu et moi pour un week-end filles loin de la cabane de Ribault et de ses otaries.
Plus personnellement, j’ai retrouvé mes ami·es « d’avant Amsterdam » pour des randonnées en montagne par exemple.
Avec Arnaud et Valentin, en raquettes dans la neige cette fois-ci !
J’ai retrouvé Laura, qui, je le rappelle, à mis en ligne la majorité des articles de ce blog, lorsque j’étais sur l’île. Merci, merci à toi d’avoir rendu cela possible !
J’ai aussi pu passer du temps avec ma sœurette qui m’a beaucoup soutenue pendant toute cette aventure et tous les membres de ma famille !
J’ai retrouvé mes malles, un peu cabossées et rouillées mais sans rien de cassé à l’intérieur.
Professionnellement, j’ai fait le choix de changer de métier. Ça aurait été « facile » pour moi de retrouver un poste d’ingénieur en aérospatial comme j’avais avant de partir mais je n’en ai pas envie. Alors j’ai mis à profit ces derniers mois pour découvrir encore plus un domaine qui m’attirait : la couture !
François Vieillard, avec son immense gentillesse, m’a ouvert les portes de son atelier dans lequel j’ai pu tisser et confectionner une robe.
La navette file sur le métier à tisser !
Une fois tissé, il faut laver le tissu et le repasser.
Ça m’a confortée dans l’idée d’en faire mon métier et je suis heureuse de vous annoncer que je commence une formation de deux ans en alternance à la rentrée de septembre ! J’ai tellement hâte ! Ce sont de nouvelles aventures en perspectives !
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Rencontre avec les lycéen·nes de Bayeux
Vendredi dernier, je me suis rendue au lycée Alain Chartier de Bayeux pour rencontrer les élèves de Terminale SVT Anglais. Iels suivent mon blog depuis l’année dernière. Iels retranscrivent certaines de mes explications (pas toujours très claires !) sur la faune et la flore, et font des recherches sur ces sujets en anglais.
Pendant l’hivernage, nous avons échangé par lettre et par mail parfois.
Je leur ai présenté le parcours de sélection pour une candidature auprès de l’IPEV. Puis quelques éléments sur les différentes espèces présentes sur l’île Amsterdam ainsi que le travail réalisé sur place par les programmes scientifiques et de conservation. Iels avaient l’habitude des photos du blog alors je leur ai apporté des vidéos.
En une heure, ce fut trop court ! J’aurais aimé échanger encore plus avec vous !
Mme Gallais, la documentaliste qui m’a invitée, a rédigé un article sur ma venue : ici.
Difficile de saisir l’émotion d’un auditoire couvert par les masques !
Merci pour votre accueil et vos cadeaux ! Super découverte les brookies XD
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A l’assaut de la Fournaise
Après l’avoir survolé, nous souhaitions l’approcher de plus près, ce fameux volcan !
Il nous faut d’abord traverser la Plaine des Cafres.
Au Nez de Bœuf, nous profitons d’une vue plongeante sur la Rivière des Remparts, l’une des plus impressionnantes ravines de l’île.
Nous nous arrêtons au cratère Commerson, également survolé la veille. Je crie pour profiter de l’écho magnifique !
Autour de nous, la végétation se fait rare et les espèces présentes correspondent de plus en plus au biotope originel.
Nous voici au-dessus de la Plaine des Sables ! Tout l’opposé des forêts tropicales luxuriantes.
Au Pas de Bellecombe, nous sommes au bord de l’Enclos, face au Piton !
Nous passons d’abord à côté du petit cratère Formica Leo dont la forme rappelle les constructions des fourmis-lion.
Dans toutes les anfractuosités, on trouve des fils d’or, très cassants. Ça brille de mille-feux, c’est magnifique. Ce sont des cheveux de Pelé ou de Mme Desbassayns.
Des points blancs sur la lave refroidie permettent de suivre le chemin et de ne pas se perdre en cas de brouillard.
Nous commençons l’ascension !
Et après avoir contourné le sommet, nous sommes au bord du cratère Dolomieu avec une vue plongeante sur le fond, à 350 mètres plus bas.
Après le pique-nique, il est temps d’emprunter le chemin inverse pour descendre.
Retour au point de départ !
Nous avons eu de la chance d’avoir une super météo toute la journée pour profiter du paysage !
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Cadeau d’anniversaire
Ce matin-là, nous avons bandé les yeux de papa pour l’emmener là où se passerait son cadeau d’anniversaire…
Nous nous sommes levés à 4h30 !
Héhé, j’ai hâte qu’il découvre où nous le conduisons !
Surprise ! Je lui offre un vol en hélicoptère d’une petite heure pour survoler les trois Cirques, la cascade du Trou de Fer, le Piton de la Fournaise et le lagon. Du grand spectacle en perspective !
Il en parlait régulièrement depuis le début du séjour et à chaque fois, je changeais de sujet.
Préparation au décollage.
Et c’est parti ! Des bouchons inhabituellement longs en direction de Saint-Denis.
Nous passons une première fois au dessus du Cirque de Mafate.
Puis la Forêt de Bélouve où je m’étais promenée au début du mois.
La Plaine des Palmistes
Le cratère Commerson au dessus de la Rivière des Remparts.
L’Enclos, formé par l’effondrement du volcan sur lui-même. C’est là où se déverse principalement la lave lors des éruptions.
La Plaine des Sables, improbable désert sur cette île tropicale.
La zone urbanisée du Tampon et de Saint-Pierre.
Vue sur le Piton des Neiges, depuis Cilaos.
La ville de Cilaos.
Le col du Taïbit.
Et de nouveau Mafate.
Vers Saint-Leu.
Passage au-dessus des lagons.
Et voilà ! Merci à Franck, notre super pilote ! Personne n’a eu mal au cœur.
Le jeune retraité soixantenaire heureux.
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Une nuit au sommet de la Réunion
J’avais vraiment envie de monter au sommet de l’île (3 070 m), comme j’avais pu le faire à Amsterdam pour apprécier l’étendue du paysage et contenir tout le relief dans un seul tour sur moi-même.
J’ai rempli mon sac à dos de tout ce qu’il fallait pour bivouaquer et j’ai pris le bus pour Cilaos. J’ai choisi de monter par le sentier au départ du Bloc.
A 11h10, je me suis lancée pour 1700 mètres de dénivelé. Et à midi, j’étais sous la pluie. Ça a duré jusqu’au sommet, d’où le peu de photos de l’ascension.
Début du sentier, je ne suis pas encore passée dans les nuages.
J’arrive au sommet à 16h30, en mettant exactement le temps annoncé, sans presque m’arrêter. Trempée comme j’étais, j’avais tout de suite froid !
Le sommet est plongé dans le brouillard alors je monte ma tente dans un des emplacements protégés et je me change en attendant que ça se dégage.
Le goûter qui fait plaisir !
Quand je ressors, la vue est grandiose ! J’ai l’impression d’être un oiseau volant au dessus des nuages, j’en ai presque le vertige !
En contre-bas du sommet.
J’aperçois les nuages qui dévalent dans le cirque de Mafate.
Le vrai sommet, un peu à l’écart.
Voici ma petite installation.
Le soleil finit sa course dans les nuages vers 19h.
Avant de m’endormir, je tente une sortie pour regarder encore le paysage et surprise ! Tout est dégagé ! J’aperçois les lumières des villes et la Lune éclaire le reste des montagnes. Je n’ai pas pris mon trépied-photo alors je cale mon appareil dans les rochers pour des photos longue-pose. Voici le résultat.
La commune de Saint-Pierre et du Tampon avec la constellation de la Croix du Sud juste au-dessus.
La Roche-Ecrite.
La commune de Saint-Benoît et le Piton de la Fournaise.
Tout le style est dans les chaussettes. De la buée commençait à se former sur mon appareil.
Une fois rentrée dans ma tente, tout est calme. Je retrouve le silence, perdu depuis longtemps sur une île lointaine…
J’espère m’endormir pour une bonne nuit malgré le froid mais vers 3h, les premiers cris retentissent ! Les randonneurs de la nuit ont atteint le sommet et ne se cachent pas pour le faire savoir ! Puis les gens arrivent au fur et à mesure et c’est impossible de se rendormir.
Vers 5h, je sors et découvre un horizon flamboyant… ainsi qu’une cinquantaine de personnes !
On voit les lumières des lampes frontales sur le chemin.
Le cirque de Salazie est rempli de nuages.
La foule devant le spectacle de la nature.
Pour descendre, je prends le même chemin et je découvre les paysages.
Un mât météo sûrement.
Chemin vers le Gîte de la caverne Dufour parcouru en 1h20 au lieu de 2h en montée.
Voici la fameuse caverne où se sont installés des randonneurs.
Au col pour descendre vers Cilaos.
Une forêt féerique, même sans la brume.
Arrivée en bas du sentier en 3h50 ! Vive les bâtons de marche !
Je rejoins mes parents et après un bon rougail saucisse et une bonne Dodo, je suis remise sur pieds.
Nous tentons une excursion au Bassin Bleu mais la pluie a rendu les roches très glissantes et nous faisons demi-tour.
Retour à Saint-Pierre pour faire sécher et ranger les affaires ! Je suis fière de moi d’avoir mené cette expédition seule.
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Une semaine à Saint- Pierre
Dans la semaine qui a suivi, nous nous sommes rendus au Domaine du Café Grillé. Un jardin botanique où leur production de café est travaillée sur place. Une tasse qui vaut 15 € à Paris n’en coûte que 3 € ici !
La chaleur est difficile à supporter malgré l’ombre des arbres.
Une fleur « Oiseau de Paradis ». Il suffit d’enlever les pétales abîmés pour en avoir de nouveaux.
Un Black Boy. C’est une plante qui résiste aux incendies et sa résine a servi de poudre à canon pendant la Première Guerre Mondiale.
Les escargots sont énormes ici et certains sont invasifs !
La structure de cette fleur semble très complexe.
On dirait un petit nez de cochon.
Voici de la vanille ! Une orchidée en liane grimpante.
Des orchidées épiphytes.
De petites bananes roses.
Un vacoa des Hauts avec son fruit.
La collection de cafetière du Domaine. Certaines ont rappelé des souvenirs d’enfance à mes parents !
L’après midi, nous allons visiter un temple Tamoul. Pour y entrer, les règles sont assez strictes. Il faut notamment se couvrir un maximum de peau et retirer ses chaussures pour marcher pieds nus.
Des fleurs de frangipanier.
Il y a énormément de divinités représentées !
Un autre jour, nous allons nous baigner au lagon de Saint-Leu. L’eau n’est pas aussi claire qu’au début du mois et on voit moins de poissons. Nous en profitons pour visiter le jardin botanique des Mascarins, mais il pleut (de l’eau chaude!) donc j’évite de sortir l’appareil.
Grâce à une rencontre dans le cirque de Mafate, nous avons été invités à un atelier de danses traditionnelles. J’ai adoré retrouver cette ambiance de fête et de partage !
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A la découverte du cirque de Mafate
Ce cirque n’est accessible qu’à pieds (ou en hélicoptère) puisque aucune route n’y passe. Nous chargeons donc nos sac à dos pour 4 jours de randonnée ! Nous entrons dans le cirque de Mafate par le col des Bœufs (2 000 m d’altitude) qui le relie à Salazie.
Première vue sur le cirque, grandiose.
Nous nous dirigeons vers La Nouvelle, le plus gros îlet du cirque, par la Plaine des Tamarins.
Voici le village, nous arrivons dans la brume de la fin d’après-midi.
Un Cardinal se cache dans les mousses des arbres. Sa couleur le trahit !
Coucher de soleil sur les remparts du crique, vue depuis le gîte où nous dormons ce soir là. Le dîner est copieux et s’accompagne d’une dégustation d’un rhum arrangé fait maison, ici appelé « tisane » !
Cette première étape aura été assez tranquille mais la deuxième est plus compliquée ! Nous partons pour la prochaine escale : Roche-Plate. Pour cela, nous décidons de passer par le Fond-Mafate. C’est-à-dire le point le plus bas du cirque, là où coule la rivière des Galets. En bref, une grosse descente et une longue remontée. La chaleur ne facilite pas l’effort.
Une plante pleine d’épines… désolée, je n’ai plus de botaniste sous la main pour nommer les plantes que je croise !
Notre objectif n’est pas si loin à vol d’oiseau…Au-dessus, le Maïdo.
Pendant ces quatre jours, nous rencontrons beaucoup de batraciens sur le chemin.
Petit passage sur échelle pour atteindre le niveau de l’eau.
La récompense, c’est la baignade ! L’eau n’est même pas froide.
Il faut traverser la rivière trois fois pour retrouver le bon chemin.
Puis voici la partie la moins engageante : 400 m de dénivelé positif en plein cagnard.
Heureusement les paysages nous récompensent.
Nous arrivons à notre gîte très fatigués. Je ne pensais pas que ce serait aussi difficile pour mes parents. Mais ils tiennent le choc !
Roche-Plate dans la brume. Plats créoles et petite « tisane » pour bien récupérer.
Une longue étape nous attend pour ce troisième jour de marche, entre Roche-Plate et Marla. Nous irons le long du rempart ouest.
Vous ne trouvez pas qu’il y a des airs d’Entrecasteaux ?
Un Martin triste.
Étape à la tisanerie des Trois Roches. Un lieu très sympathique et bien placé (après une longue montée) : Bernard y sert notamment de la citronnade et des thés glacés délicieux !
Des drapeaux de nombreux pays et des TAAF !
Des tomates arbustes, un peu acidulé, la peau, un peu dure, ne se mange pas.
Et voici les fameuses trois roches, vous les voyez ?
Attention à traverser sans glisser !
Il faut maintenant remonter la rivière. Le décors est très minéral et nous entendons parfois des roches se détacher des parois.
La côte vers Marla est déjà bien entamée.
Et arrivés à Marla, qui c’est’y pas qu’on croise ? Jean-Philippe ! Notre informaticien-photographe de Kerguelen !
Pour le dernier jour, l’étape est plus courte mais nous en avons plein les pattes ! Il faut remonter au Col des Bœufs.
Les cœurs vaillants.
Passage par la passerelle Etheve.
Marla est déjà loin, nous avançons bien.
Le col du Taïbit qui permet d’accéder au cirque de Cilaos et les 3 Salazes.
Un Tec-tec, oiseau endémique de la Réunion et protégé.
Le ballet des hélicoptères n’arrête pas dans le ciel. J’ai l’impression d’être en pleine OP sur un district !
De nouveau la Plaine des Tamarins.
Ouf, nous y sommes !!
Pas fâchés d’être arrivés !
Nous retrouvons la voiture et toutes nos affaires entassées. Direction Saint-Pierre, pour la suite du séjour !
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Adieux et retrouvailles
Il est temps pour moi de quitter le groupe d’amstellodamois·es et de retrouver mes parents qui sont venus exprès de métropole !
Les retrouvailles sont joyeuses et les émotions, fortes ! On se pose beaucoup de questions, il y a tellement à raconter, expliquer !
Balade sur le sentier de la Providence au-dessus de Saint-Denis.
Pratique les cours de gym et de chant par visio !
Au début de cette deuxième semaine de janvier, le cyclone Danilo est annoncé. Il pleut des trombes d’eau pendant plus de 24 heures sans discontinuer. C’est très impressionnant. Nous restons à la maison, j’en profite pour réaliser quelques tâches administratives que je ne pouvais faire depuis Amsterdam.
Le jour suivant, nous allons visiter Hell-Bourg dans le cirque de Salazie. La maison Folio et son jardin créole, le musée des Instruments de musique de l’Océan Indien. Ce dernier est vraiment extraordinaire ! Tellement de sonorités inconnues et de formes d’instrument variées ! Nous y passons beaucoup de temps pour tout écouter.
En redescendant du cirque, il est trop tard pour aller au pied de la cascade du Voile de la Mariée. Le belvédère depuis la route est vraiment chouette et avec toute l’eau tombée ces derniers jours, la cascade est encore plus impressionnante.
Au-dessus de notre logement, on peut accéder à la forêt de la Plaine des Fougères. Nous la parcourons jusqu’au Piton du même nom. Aucune vue sur Salazie, nous sommes constamment dans le brouillard puis sous la pluie pour le retour. Mes chaussures et mes jambes sont pleine de boue. La forêt est magnifique !
Avec la non-vue sur Salazie.
Les bambous.
Je rêve ou c’est un… phylica ??!! mais oui ! Ce n’est pas tout à fait le même qu’à Amsterdam, c’est un Phylica nitida.
Des orchidées muguet car elles ont une forme de clochette.
Qu’est-ce qui lui a donné cette forme étrange ?
A cette altitude, je retrouve quelques plantes similaires à Amsterdam : les sphaignes, les Elaphoglossum, etc.
Au sommet ! Malgré le brouillard, le ciel est très lumineux ce qui explique nos têtes plissées…
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Vol en parapente
Le lundi suivant, pendant que nos agents de la Réserve Naturelle vont à leurs réunions de débriefing, Anthony, Rémi et moi décidons d’aller sauter en parapente !
Départ à 800 m d’altitude, au-dessus de la pointe Des Châteaux.
Et c’est parti pour Rémi !
A Anthony de s’envoler.
Moi entrain de faire un looping.
Atterrissage !
Contente !
Après le déjeuner, nous nous rendons à 3 bassins pour nous y baigner. Il y a moins de monde que la veille, c’est plus agréable. L’eau est froide et douce, ça change de l’eau très salée des lagons !
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Forêt de Bélouve
En mal d’odeur de sous-bois, notre première randonnée sera dans la forêt de Bélouve, au-dessus du cirque de Salazie.
Autour des points d’eau nous retrouvons des libellules, des batraciens et des Tec-tecs ! Petit oiseau très courant à la Réunion, au chant caractéristique.
Des fleurs de toutes sortes ! Et des insectes dedans !
Merci aux botanistes qui nous accompagnent et nous indiquent où observer les plantes endémiques et nous expliquent la flore qui nous entourent. La promenade est plus riche !
Orchidées épiphytes.
On retrouve les fougères Elaphoglossum !
Le chemin est recouvert de boue et après avoir mis le pied dedans par inadvertance, nous ne nous soucions plus de ne pas salir nos chaussures !
Nous arrivons enfin au point de vue sur le Trou de Fer, lieu inaccessible à pied car au fond d’un canyon vertigineux. Nous n’en voyons qu’une partie.
Une mare, un lieu apaisant.
Le soir nous profitons des restaurants et bars ouverts. Nous savons que ce ne sera pas possible en métropole !
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Premier jour de l’année
La soirée du Nouvel An ne s’est pas éternisée, la fatigue m’a fait rentrer dès la fin des coups de minuit.
Nous passons l’après-midi au lagon de Saint-Leu. Je découvre les sensations de baignade dans une eau plus chaude que l’air. Il y a des dizaines de poissons différents à observer !
Tranquillement, à l’ombre des filaos, nous disons au revoir à Aline qui rejoint la Métropole ce soir.
Coucher de soleil à Saint-Leu.
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Arrivée à la Réunion
Dès le réveil, je me précipite sur le pont pour admirer le soleil se lever sur l’île de la Réunion. La vue est splendide et nous avançons très doucement pour arriver au port juste à l’heure.
Quelques instants de quiétude avant de (re)découvrir la foule. Nous sommes encore dans notre bulle malgré les portables qui commencent à sonner, de nouveaux connectés au monde!
Un dernier survol du navire pour Maxime, notre pilote, qui rejoint l’héliport d’Helilagon.
Le pilote du port arrive à bord pour guider le Marion Dufresne à sa place.
ça y est ! Nous sommes à quai, écrasé·es par la chaleur… Nous enfilons nos masques, fournis par l’IPEV, pour la première fois. J’aperçois un chien, un enfant, des passereaux, des voitures. J’entends le bruit de la ville et de l’activité du port.
Nous sommes attendu·es ! Jo, notre cher cuisinier, nous fait le plaisir d’être sur le quai !
Laura, Rémi et Florian vont chercher la voiture de location puis nous nous entassons à l’intérieur avec nos bagages pour rejoindre nos locations à Saint-Pierre.
Ils ont acheté des fruits ! Leetchi et bananes… olalalalalala, c’que c’est bon!
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La vie à bord du Marion.
Il m’a fallu deux jours pour m’accoutumer au mouvement du bateau. Ça a aidé à accepter le repos… brusque changement de rythme après l’OP !
Les activités sont variées : sport dans la petite salle dédiée ou dans les cales pour le badminton. Mais il y fait très très chaud ! Lecture et films pour celles et ceux qui peuvent, musique, siestes aussi.
Les ornithologues continuent de compter les oiseaux qui passent près du navire même s’ils sont peu nombreux (les oiseaux, pas les ornitho).
Fabrice, l’OPEA, a organisé des tournois de babyfoot, de coinche et de badminton. Le public était aussi très présent pour encourager les différentes équipes !
Thomas et Hichem ont remporté le tournoi de babyfoot face à Rémi et Geoffroy.
Nicolas et Richard, le tournoi de coinche!
Romuald et Arthur, le tournoi de badminton face à Kevin et Théophile!
Manon, Ecobio à Kerguelen, me coupe les cheveux dans le local biosécu. C’est plus pratique car on y trouve des aspirateurs.
Aline rase Guillaume, ça l’amuse!
Bref, on se prépare pour la Réunion !
Des visites des machines du Marion ont été organisée. Guidés par Élise, apprentie officier, nous nous enfonçons dans les entrailles de la bête.
Elle nous montre tout ce qu’il est possible d’activer et suivre à partir du Poste de contrôle.
Des tuyaux dans tous les sens. Sur ce vieux bateau, c’est ce qui lâche le plus fréquemment.
L’atelier de mécanique. Les équipes sont autonomes pour toutes les réparations courantes.
Et voici l’arbre du moteur, qui tourne pour produire l’électricité qui alimentera les hélices et le reste. Ce n’est pas cette machine qui sert directement à propulser le bateau car le Marion Dufresne est d’abord un navire scientifique. Pour faire des forages par exemple, il a besoin d’être plus manœuvrable, et ce choix technologique le permet.
La machine qui filtre l’eau de mer pour produire de l’eau douce. Celle-ci est produite en transit, lorsque les moteurs sont suffisamment chauds pour faire évaporer l’eau captée et la désaliniser. Au final, l’eau consommée est surtout transportée depuis la Réunion.
Le magasin. Le Marion a la chance d’avoir son propre magasinier.
Et enfin la barre ! Un système de pistons qui peut être manœuvré à la main… et à l’aveugle puisque nous sommes dans le bateau ! Pour cet exercice, les équipes communiquent avec la Passerelle par radio.
Tous les soirs, après le dîner (nous mangeons à 18h!), nous contemplons le coucher du soleil sur le pont. Voici le dernier que je verrais depuis ce navire.
La Réunion est droit devant ! Nous y serons au petit matin. On croise des cargos à l’horizon.
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Saint Paul.
Le lendemain matin de notre départ, nous nous réveillons près de l’île Saint Paul, comme prévu. Mais surprise ! Nous ne sommes pas du côté du cratère, nous voyons l’autre côté. L’Austral est en train de pêcher et les canots sont répartis sur l’Océan.
Je prends des gros plans de ces nouveaux paysages : la roche plissée, aussi rouge que sur Amsterdam, les ravines et les restes de cratère.
Nous restons toute la matinée à cet endroit, le temps pour le médecin de bord de se rendre sur l’Austral pour quelques consultations.
De nouvelles expériences ont été installées sur le Marion. Ici des lignes de prélèvement d’air, comme à Pointe Bénédicte, avec des Picarro comme analyseur.
Les marins ne chôment pas : ils grattent et tapent la rouille pour éviter qu’elle ne se propage.
En partant, nous contournons l’île en passant devant l’ouverture de la caldeira immergée.
Nous apercevons la Quille.
La colonie de Gorfous est presque vide d’adulte.
Je trouve les couleurs des roches somptueuses à cet endroit.
On voit ici la fine bande de sable qui ferme la caldeira.
Et l’île s’éloigne petit à petit… il est temps pour moi de rejoindre ma couchette, je ne suis pas encore amarinée ! La houle est ample et constante.
Sur le bateau, nous nous mêlons petit à petit aux autres hivernant·es. C’est étrange pour moi de ne pas croiser tous les autres amstellodamois pour leur dire bonne nuit par exemple.
C’est aussi agréable de pouvoir échanger des expériences de nos hivernages respectifs. De se raconter des aventures dont nous avions brièvement parlé par mail ou dans des lettres.
C’est étonnant d’observer les comportements des différents groupes : les gestes et les regards entre hivernant·es du même district sont plus complices même en étant mêlés à d’autres. On voit bien les liens forts qui se sont tissés. Et ce doit être la même chose pour nous.
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Quitter Amsterdam.
La nuit fut courte, le réveil difficile.Nous avons passé la matinée à ranger nos affaires et faire un minimum de ménage dans l’Albatros. Le déjeuner fut délicieux comme d’habitude. Puis nous nous sommes réuni·es au Jardin Météo pour être tranquilles avant le départ. J’en suis sortie un instant pour m’allonger dans l’herbe, seule, et profiter de la quiétude absolue d’Amsterdam.
Dernier cadeau, deux baleines passent devant la base et tout près du Marion!
Nous sommes sur la DZ et je ne sais pas quand commencer à dire au revoir. Mais il faut vite se décider et je trouve un mot à dire à chacune et chacun. L’émotion me saisit quand je serre Florian, mon successeur, dans mes bras : j’ai entièrement confiance en lui et son binôme, Antoine, pour réaliser un superbe hivernage dont ils se souviendront toute leur vie.
Je suis prise de court, car je suis appelée pour le premier vol hélico ! Vite j’attrape mes affaires et sans avoir le temps de réfléchir, nous sommes déjà en l’air Guillaume et moi. La traditionnelle rangée de culs accompagne notre dernier survol de la base et quelques secondes après, nous sommes sur le Marion.
En quatre rotations, les derniers membres de la mission 71 ont quitté l’île.
La 72 est réunie au Banc de la Solitude, nous échangeons quelques bêtises. Mais surtout, Florian nous fait le plaisir de jouer longuement de la cornemuse pour accompagner notre départ.
Le travail sur le Marion Dufresne ne s’arrête pas.
Les pétrels géants en profitent!
Puis nous les voyons rapetisser et c’est parti pour un tour de l’île grandiose ! Nous étions arrivé·es par le Chaudron et Ribault et nous passerons, pour partir, par les falaises de la Pearl. C’est magnifique !
J’ai la gorge serrée en passant devant le Cratère Antonelli et sa cabane. Tant de bons moments partagés avec mes amis en ce lieu ! Le voir depuis ce nouvel angle, si petit depuis la mer, donne une autre dimensions à tous mes souvenirs.
Le Mont Fernand commence à apparaître quand nous contournons la Pointe de la Recherche.
Au fur et à mesure que nous avançons, je me souviens de chacune des manips vécues sur ce côté de l’île. La dernière en date pour chercher les nids de puffin, mais aussi la manip Chat en mars ou la dépollution de janvier et plus récemment, la recherche de site de nidification pour les sternes.
Et puis la Cathédrale surgit ! Nous verrons bientôt Entrecasteaux !
Nouvelle vue sur le Pierrier du Mont Fernand.
Magnifiques murs végétaux au pied du Mont.
Nous apercevons les colonies d’Albatros à Bec Jaune qu’Anthony est allé photographier deux fois pendant l’année en se suspendant au-dessus du vide, aux Trois Demoiselles.
ça y est, voici les célèbres falaises!
Le détail des zébrures dans la roche, au-dessus de la Baie du Loup.
Nous apercevons la cabane. Elle ne ressemble déjà plus à celle que nous avons connu pendant notre hivernage puisque la log IPEV vient d’y effectuer un gros chantier.
Nous longeons le Vietnam et ses horribles souilles dans lesquelles nous avons pataugé!
La Via Ferrata passe par cette gorge.
Les hivernant·es de Crozet et Kerguelen sont tout aussi ravi·es de cette découverte!
Fin de manip pour la log IPEV ! Ils auront assuré de gros chantiers sur les trois districts pendant cette campagne d’été, avec brio!
Et voici enfin les ravines de Del Cano. On devine la petite cabane, revue et améliorée par Arthur, Yann et Rémi la semaine précédente.
Puis le bateau s’éloigne et l’île diminue lentement. Nous irons à faible allure cette nuit, pour être à Saint Paul au lever du soleil.
La Dives est apparue!
Le cratère Hébert et le Glacis des Joncs.
Il est bientôt temps d’aller chercher nos sacs et valises et de nous rendre au réfectoire pour dîner. Nous nous couchons bien vite, écrasé·es de fatigue par la courte nuit de la veille et les fortes émotions de la journée. Nous réalisons presque tous, un tour de quadrant !
Je ne suis pas triste de quitter Amsterdam. Je pense y avoir réaliser tout ce que je voulais y faire et y avoir trouver tout (et plus encore !) ce que j’étais venue y chercher.
Ce que je suis triste de quitter, c’est un lieu, un groupe, dans lequel j’ai pu être moi-même, sans être jugée pendant aussi longtemps. Une quiétude qui m’a permis de ralentir et de déconnecter d’un monde régit par la peur, la méfiance, et l’immédiateté.
Je suis en route pour retrouver ce monde mais je me sens à présent plus forte pour y vivre.
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Noël.
Ce 24 décembre, nous avons accueilli les hivernant·es IPEV de Kerguelen.
Comme pour celles et ceux de Crozet, ce que nous nous sommes racontés pendant le voyage de l’aller, il y a plus d’un an, me reviennent en mémoire. Il nous est arrivé tellement d’aventures !
Nous partons pour Pointe Bénédicte. En chemin, nous nous racontons quelques bribes de nos hivernages respectifs.
Après avoir présenté les installations scientifiques, spécifiques à Amsterdam, nous montons au cratère Antonelli pour pique-niquer.
Ce sont des moments très agréables de retrouvailles. Iels sont complètement fous de revoir des arbres, toutes ces plantes différentes, et des insectes !!
En rentrant sur base, nous apprenons que notre départ a été avancé d’un jour ! Nous partirons le lendemain au lieu du 26 ! Les opérations logistiques se sont terminées plus tôt que prévu.
Alors après avoir couru partout pour finir les derniers trucs et avoir pris un peu de temps pour se reposer, nous enchaînons avec le réveillon.
Les cadeaux sont au rendez-vous sous le sapin !
Les chemises à fleurs sont de sortie pour l’occasion.
Le repas est dé-li-cieux. Langoustes, dinde farcie, patates sautées, magret, petits légumes…
C’est l’anniversaire d’Aline!
Et voilà les desserts ! Bûches et petites friandises à la pâte d’amande et aux fruits secs.
Puis c’est l’heure de distribuer les cadeaux ! Le père Noël doit bientôt se faire seconder par des elfes… car il y en a vraiment beaucoup !
Nous faisons de la place pour aménager une piste de danse et c’est parti jusqu’au bout de la nuit ! La dernière sur notre île...
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