Tumgik
lamangasserie · 4 months
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Hello tout le monde !
Il n’y aura plus d’article publié ici, rendez-vous sur Wordpress si le cœur vous en dit. Et toujours sur Twitter :)
Bien à vous,
Chiarara
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lamangasserie · 4 months
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Bonjour à toutes et à tous,
Ça fait bien longtemps que vous ne m’aviez pas lu — si vous me lisez encore. Ce fut une année assez mouvementée pour moi, mais, globalement, une année enrichissante. Mais fut-elle enrichissante en lecture ? Je n’en suis pas si sûre. À l’heure où j’écris ces lignes, je suis un peu dans le creux de la vague. Je mets des jours à lire un manga. Parfois, je n’ai même pas envie d’en lire. Certains titres peinent même à m’intéresser, alors que je les aurais trouvé intéressants à d’autres moments. Enfin, plutôt que de finir sur cette triste note, et de tourner définitivement la page de 2023, revenons sur cette année.
Il y a un an, je nourrissais des envies de lectures pour 2023, mais m’y suis-je tenu ?
Un de mes grands objectifs de lecture pour 2023, c’était de continuer mon exploration du magazine Ribon, et j’estime que c’est un objectif que j’ai réalisé ! Issu du magazine, cette année j’ai lu…
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Le dernier tome de Tokimeki Tonight (nouvelle édition) de Koi Ikeno, publié dans les années 1980. Clairement un grand titre du magazine. C’est drôle, émouvant et plein d’aventures !
Gals! De Mihona Fujii, publié à la fin des années 1990. Gals! Était dans mes envies de lecture depuis des années. J’ai adoré toute la bande de filles, suivre leurs problèmes et tout. C’était très stylé et bien maximaliste, à l’image des gals de l’époque.
Designer de Yukari Ichijo, publié au début des années 1970. Alors ça, c’était vraiment ce qui se fait au début des années 70. Ça se passe dans l’inaccessible monde de la mode, c’est grave, dramatique et blindé de rebondissements. J’ai vraiment aimé ce personnage principal inlassablement en quête de vérité et d’un peu d’amour, rien qu’un peu. C’est une lecture où mon petit cœur a eu du mal à rester accroché.
Handsome na Kanojo de Wataru Yoshizumi, publié à la fin des années 1980. Le plus grand titre de l’autrice (avec plus tard Marmalade Boy). C’était les années 80, très chic et très frime. Ils sont beaux, jeunes, à l’aube de leurs carrières dans le showbiz et ils s’aiment. Quoi vouloir de plus ?! Eh bah du drame ! Des quiproquos, des incompréhensions, des hésitations et que sais-je encore. Le tout, pendant 9 tomes. Ça ne m’a pas transcendé, mais j’ai passé un bon moment.
Ultra Maniac de Wataru Yoshizumi (encore !), publié au début des années 2000. Le titre que l’autrice semble le moins aimé dans sa carrière… Pendant que moi j’ai beaucoup aimé, et que j’ai même trouvé ça innovant et rigolo pour un magical girl.
Le Vaisseau Étoilé de Yoshimi Uchida, un recueil d’histoires courtes publiées dans le magazine durant le milieu des années 1970. Quelle lecture étonnante ! J’ai adoré l’univers fantastique de l’autrice. Ça m’a tout de suite rappelé les illustrations de Kay Nielsen ou de Warwick Goble. En gros, ce qu’on appelle l’âge d’or de l’illustration (aux États-Unis). C’est très alimenté par les contes de fée ! Puis quel mise en page singulière parfois. Plus j’y repense, plus je me dis que c’était bien. Je me pencherai sur Liddell au clair de lune l’année prochaine !
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C’est un magazine pour lequel j’ai développé de l’affect car c’est le magazine d’Ai Yazawa. Adolescente, j’ai été vraiment marquée par Je ne suis pas un ange, et ce manga représente la quintessence du magazine à mes yeux. L’histoire est émouvante et drôle, on s’attache énormément aux personnages, le manga est bourré de free talks, il y a eu une tonne de furoku et autres produits dérivés, et en plus c’est mignon, coloré et stylé. Tout ça, particulièrement les free talks, permet de développer de l’affect pour le magazine. C’est limite une relation parasociale avec l’entité « Ribon ». Adolescente, c’était la première fois que je voyais ça, et j’ai trouvé ça extraordinaire. Depuis j’adore les free talks LOL Je pense que ça relève de la même obsession otaku girly que j’ai pour les stickers. Bref, pour 2023, je voulais m’y intéresser de près, et globalement, j’ai surtout exploré le siècle dernier. Je pense continuer cette exploration l’année prochaine, mais aussi faire un bond vers notre siècle, notamment avec la publication de Honey Lemon Soda (hihi!!!)
Pour 2023, je voulais aussi lire davantage de manga pour enfant, avec l’exploration du catalogue de Nobi-nobi. Autant le dire, je n’en ai rien fait. Mais en réalité, c’est un petit plus compliqué que ça. Au début de l’année, j’imaginais vraiment du manga pour enfant, au même niveau qu’un album jeunesse. J’imaginais Doraemon par exemple, du gag et de l’épisodique. J’ai lu Les petits en-cas de Monsieur Matcha de Sato Horokura, et c’est à peu près tout. Mais j’ai aussi lu Tant qu’il est encore temps (je t’aimerai) de Keiko Notoyama. Contrairement à Monsieur Matcha, ce manga a été pré-publié dans un vrai magazine de manga. C’est un pur shôjo manga. Issu du magazine Ciao, il est clairement destiné à un jeune public. Avec le recul, c’était un peu difficile de lire du manga pour enfant, quand j’ai déjà eu du mal à définir « enfance » dans ma tête. Dans une vie, l’enfance est bien courte, mais qu’est-ce que c’est dense et changeant. J’imagine que ça coule de source pour les parents, mais c’est évident qu’on ne donne pas la même chose à lire à un enfant de 4 ans, de 7 ans et de 10 ans.
Il y a un an, j’avais aussi envie de découvrir Inoue, de lire Soul Eater, Pandora Hearts et Kamui-den, mais je n’en ai rien fait ! Je n’en suis même pas déçue. Ce sera pour une autre fois, peut-être. Par contre, qu’on se rassure, j’avais aussi envie de me replonger dans l’univers de Leiji Matsumoto, et même si je n’ai pas relu Galaxy Express 999, j’achète les tomes. Ton tour viendra, train de l’espace ! J’ai tout de même lu Albator, que j’ai trouvé moins bien que les animes, mais dans lequel j’ai retrouvé ce qui fait le charme de l’univers de Leiji Matsumoto. Paix à son âme.
Pour revenir véritablement sur mon année de lecture, je trouve que c’était une année assez moyenne. Bien sûr, j’ai eu de très bonnes lectures, mais le reste était finalement moyen. Sur Twitter j’ai fait un calendrier de l’Avent en classant les nouveautés que j’ai testées, en allant du moins bon au meilleur. Le milieu de panier commence à Terukan Boys et se termine à not simple. Juste un aparté sur Terukan Boys: il est bas dans le classement, mais j’ai tout de même passé un très bon moment. Ce sont les aléas des classements, malheureusement. Puis c’est un classement que j’ai tenu toute l’année dans mes notes, il a été réalisé à chaud. Je ne sais pas s’il serait le même si je devais le refaire aujourd’hui. Mon classement se clôt avec les exceptionnels Mademoiselle Mozart (ici l’article que j’ai écrit dessus), À vos côtés (quelques mots ici) et Hoshi dans le jardin des filles. Je trouve ce dernier vraiment exceptionnel, c’est le summum de l’humour pour moi, mais quand je repense au coup de cœur que j’ai eu pour Mademoiselle Mozart, c’était vraiment quelque chose ! Je pense que c’est ma lecture coup de cœur de l’année même. Avec Tant qu’il est encore temps (je t’aimerai). Ce sont deux mangas que j’ai lu un peu au pif, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, et je les ai trouvé formidables.
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Enfin, la partie du bilan que je préfère, la partie qui titille le côté nerd de mon cerveau: le bilan en chiffres !
Cette année, j’ai lu 275 mangas, soit 45 tomes de moins qu’en 2022. Mais 275 reste un score honorable pour moi.
83% de mes lectures étaient en français, 12% en italien et 5% en anglais. Comparé à l’année dernière (bilan de 2022), on observe une chute de la langue de Shakespeare, une très légère montée de la langue de Dante, ce qui laisse largement la place à la langue de Molière pour se hisser encore plus haut dans le classement. Tout ceci est dû au fait que cette année j’ai eu plus de moyens financiers pour acheter, donc un recul de la lecture en scans. De plus, j’avais l’habitude de lire en scans en étant chez mes parents (j’allais pas me trimbaler avec une bibliothèque à chaque fois). Comme je les ai moins vu cette année, ça a aussi été un manque d’occasion pour lire en scans.
65% de mes lectures provenaient de ma propre collection et 24% de la bibliothèque, ce qui est à peu près égal à l’année dernière. Mon habitude d’aller à la bibliothèque n’a pas vraiment changé, malgré les moyens financiers supplémentaires de 2023.
Cette année encore, j’ai renseigné chacune mes lectures avec leurs éditeurs. Sur le podium, nous retrouvons…
🥇 Pika avec 43 tomes lus
🥈 Taïfu avec 21 tomes lus
🥉 Glénat et Kana avec tous les deux 20 tomes lus
Puis, si j’établis un classement par mangas différents lus chez chaque éditeur, nous avons…
🥇 Taïfu, Pika et Kana, avec 7 mangas
🥈 Ki-oon et le Lézard noir avec 6 mangas
🥉 Akata et Noeve Grafx avec 5 mangas
Je dois bien avouer que je suis étonnée de voir Pika et Taïfu à la tête de ce classement !
C’est vrai que c’était une année très Pika pour moi. J’avais commencé Nodame Cantabile (que je n’ai pas continué car les tomes ne sont plus disponibles à la bibliothèque), j’ai commencé Toilet-Bound Hanako-kun, La courtisane d’Edo et Billy Bat. J’ai aussi enfin terminé Mon coloc’ d’enfer, et Ton visage au clair de lune poursuit sa publication tranquillement. Quant à Taïfu, il y a eu The Night Beyond the Tricornered Window, ma fringale de Scarlet Beriko en début d’année et aussi Rendez-vous sous la pluie que j’ai emprunté à la bibliothèque ! Et bien sûr, leur nouvelle collection Esquisse que je suis de très près, avec mon chouchou À vos côtés. L’année dernière, je n’avais tenu entre mes mains que 19 tomes de chez Pika et 5 tomes de chez Taïfu. Une belle ascension pour ces deux là donc. Kana est toujours là, dans les bons élèves, mais qui ne se dépasse pas plus que ça. Par contre, on peut observer une petite chute de Ki-oon. C’est toujours leur catalogue historique qui m’intéresse, donc j’ai évidemment commencé Du mouvement de la Terre. J’ai continué Le Requiem du roi des roses et entamé une relecture de Cesare. Je suis curieuse de ce que Ki-oon me réserve pour l’année prochaine. Je vais évidemment me jeter sur DRCL Midnight Children, mais pour le reste… Nous verrons. Enfin, petite note amusante (ou énième tacle) sur Noeve Grafx, leur place dans mon classement est à l’image de leur catalogue: très varié mais en quantité insuffisante ! J’ai lu 5 mangas différents avec seulement 8 tomes tenus entre mes mains.
Concernant les achats, 221 mangas ont fait leur entrée dans ma collection. 114 achetés neuf (52%), 99 en occasion (45%), et 8 en version dématérialisée. Je termine l’année avec très exactement 1008 mangas dont 139 dématérialisés.
En conclusion, c’était une année assez étonnante pour moi. Je me suis beaucoup laissée porter par ma curiosité (un vrai luxe), ainsi que par ce qu’il y avait en bibliothèque. Ça a parfois payé, parfois moins payé.
Pour 2024, je ne me fixe aucun véritable objectif de lecture, car je sens déjà que je ne vais pas les tenir. De plus, je suis vraiment trop du genre à me laisser porter par mes envies plutôt que de suivre un planning. Je me suis tout de même fait une liste de mangas à lire en 2024 sur Anilist. J’y ai surtout mis des nouveautés à paraitre, des mangas qui sont déjà dans ma pile à lire, puis d’autres titres qui passeront peut-être entre mes mains dans le courant de l’année. Je pense que 2024 nous réserve de jolies surprises donc je me laisserai certainement porter par celles-ci !
Tout de même, voilà les nouveautés que j’attends le plus…
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# DRCL Midnight Children de Shin’ichi Sakamoto
La Croisade des Innocents de Usamaru Furuya
Fashion!! De Lemon Haruna
Migi & Dali de Nami Sano
Honey Lemon Soda de Mayu Murata
A-Girl de Fusako Kuramochi
Et les mangas que je rêve de voir sous le sapin pour le prochain Noël…
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Sanda de Paru Itagaki
7Seeds de Yumi Tamura
Glass no Shiro de Masako Watanabe
Doyou no Gogo no Cheerful Tearful de Mutsu A-ko. À vrai dire, n’importe quoi d’elle. Je vois bien une belle anthologie otome-tique.
Tobaku Mokushiroku Kaiji de Nobuyuki Fukumoto
Pyuu to Fuku! Jaguar de Kyousuke Usuta. Une comédie absurde en 20 tomes, je pense que voir débarquer ce titre en France restera du domaine du rêve.
Orpheus no Mado de Riyoko Ikeda
Nagi no Oitoma de Misato Konari
Et tant d’autres encore…
C’est tout pour mon bilan de 2023, et mes perspectives de lecture pour cette nouvelle année. Merci infiniment de m’avoir lu jusqu’ici. Je n’ai pas dressé de bilan du blog tellement il y a peu à dire, mais pour 2024, je me suis fixée comme objectif de publier au moins un article par mois. Je ferai donc en sorte que nous nous retrouvions ici bientôt pour un nouvel article ! En attendant, on se retrouve sur ce bon vieux Twitter (oui, Twitter). Merci pour votre patience, et à bientôt. Des bisous.
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lamangasserie · 8 months
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for the times, they are a-changin
Il y a bien longtemps que je n’ai rien publié sur ce blog. Les évènements rythmant ma vie personnelle ont fait que je n’avais plus d’énergie à consacrer à l’écriture. Ça m’a causé de la peine, je dois bien le dire. L’écriture, qu’elle soit uniquement pour moi ou pour vous, est quelque chose qui me permet de me connecter à moi-même, de revenir sur des ressentis et des émotions vécues. Comme pour m’ancrer à moi-même, pour ne pas me perdre. 
Ceci dit, j’ai récemment publié un article autour de JJBA Battle Tendency et le dessin de mode, sur le blog Nostroblog, disponible ici. C’est sous l’impulsion de Yozo que j’ai pu être publié sur ce blog. Il m’a abordé en me demandant s’il pouvait se servir un vieux fil Twitter que j’avais commencé à écrire sur le sujet, puis la demande s’est mutée en quelques lignes de ma part, au sein de son analyse de Battle Tendency. Comme je suis incapable de faire court et d’être concise, les quelques lignes se sont finalement transformées en un long article complet et à part du sien. En plus de remercier Yozo et Joan (le patron boss ceo de Nostroblog) pour la énième fois de m’avoir invité à écrire sur le sujet, j’ai vraiment envie de revenir un peu sur cet article et son écriture. Au-delà d’être sur mon sujet de prédilection (la mode), l’écriture de cet article m’a fait un bien fou. Comme écrit plus haut, mes circonstances personnelles ont changé et je n’avais plus de temps ni d’énergie à consacrer à l’écriture, à regret. Pourtant, malgré le sujet, j’ai eu énormément de mal à m’y mettre. Je ne savais pas par quel bout prendre la chose, ce n’est que plus tard dans ma réflexion que je me suis arrêtée sur le dessin de mode spécifiquement. J’ai eu plusieurs faux départs jusqu’au moment où j’ai retrouvé au fond de mes fichiers un début d’article sur le sujet. C’est avec un peu de honte que j’avoue avoir écrit l’introduction de cet article il y a quasiment 2 ans… Je n’étais jamais allé au bout car c’est un sujet qui revêt de l’importance pour moi. J’avais peur d’en faire n’importe quoi. Comme écrit sur Twitter, « j’ai remis le pied à l’étier de l’écriture », et c’est la confiance que m’a accordée Yozo qui m’y a grandement aidé (ainsi que ce vieux bout d’article). Je n’arrivais plus à me dégager du temps pour écrire, et avec cet article, je me suis vue écrire entre 8h30 et 9h, à réfléchir sur ma pause-déjeuner, dans le métro, etc. Je suis très contente de cet article, d’avoir enfin réussi à l’écrire, d’être aller au bout du sujet. Dire que ça a été cathartique serait exagéré, mais il y a quelque chose de cet ordre-là je crois. Donc un grand merci à Yozo, à Joan et Nostroblog ainsi qu’à la Chiarara d’il y a 2 ans.
Dans les autres titres, j’ai ouvert un autre compte Twitter, cette fois-ci dédié aux travaux de Moyoco Anno, @moyocoanno_art ! Je ne suis pas sûre que ce soit de la véritable news étant donné que ça fait déjà presque 5 mois, mais je tiens à le souligner ici. Je ne rate jamais l’occasion de rappeler que j’adore Moyoco Anno. J’en profite même pour rappeler que j’avais écrit un article sur elle. D’ailleurs, on peut noter dans les Moyoco Anno news qu’elle revient en France très bientôt avec la réédition de Sakuran… :-)
Sans transition, mes lectures de ces derniers temps.
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Il y a quelque temps, j’avais fait un sondage pour que vous m’aiguilliez sur quel manga lire, et vous aviez choisi Miss Ruki de Fumiko Takano. C’est un manga qui a été pré-publié dans les pages du magazine Hanako entre 1988 et 1992. 
Miss Ruki dépeint avec une finesse inégalée le quotidien insouciant d’une jeune célibataire tokyoïte. Peu prise par son travail, Ruki passe la majeure partie de son temps à se rendre à la bibliothèque, à s’adonner à ses hobbies ou à sortir avec sa meilleure amie Ecchan, employée de bureau perpétuellement angoissée.
(résumé de l’éditeur)
Ce qui est très intéressant avec ce manga, c’est que le personnage de Miss Ruki représente très exactement la lectrice Hanako, et, plus largement, la jeune femme tokyoïte de la fin des années 1980. Hanako n’est pas une revue de manga, mais un hebdomadaire féminin. Lancé par Kinameri Yoshihisa (déjà responsable des magazines ultra tendances an an, Popeye et Olive) en 1988, au summum de la bulle économique japonaise, la lectrice Hanako est une jeune femme de 27 ans (l’âge moyen du mariage sur l’aire de Tokyo à l’époque), travaillant, mais préférant s’adonner à ses loisirs. Elle voyage, s’achète de la marque tout en faisant quand même attention à ses économies. Elle ne rêve ni de mariage, ni de grande carrière. En somme, notre Miss Ruki. Trêve d’histoire du magazine Hanako, j’ai aimé lire Miss Ruki. J’ai aimé cette jeune femme insouciante (limite irresponsable), sa copine Ecchan (parfois trop responsable), la finesse du trait de Fumiko Takano, son talent pour dépeindre le moindre changement d’expression, ses compositions de case très variées, et bien évidemment les nombreuses palettes de couleurs qu’elle déploie sur chaque strip et comment elle utilise les couleurs choisies. D’une certaine façon, je me retrouve un peu dans Miss Ruki, et pourtant je n’ai pas eu de coup de cœur ! Il m’a manqué le côté touchant, attendrissant. Je lui préfère ses héritières, comme Michi (Une longue route, Fumiyo Kôno, 2001), Daruchan (Daruchan, Lemon Haruna, 2017), ou même, avec un peu d’imagination, Yumi (Pink, Kyokô Okazaki, 1989). D’ailleurs, cette dernière a vu le manga dans lequelle elle apparaît être pré-publié dans un magazine du même éditeur que Hanako. Miss Ruki restera cependant une bonne copine !
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Bien que Tôru économise afin de pouvoir quitter le cocon familial, le jeune employé s’autorise quelques dépenses pour son loisir: certains dimanches, il prend le train pour se rendre à des hippodromes et prendre les chevaux en photos. Mais un soir où il est de retour du champ de courses, il remarque un homme nettement plus âgé que lui, qui a l’air éreinté. Fasciné par ce col blanc filiforme mais élégant, il l’observe depuis un siège voisin du train, et se retrouve captivé par sa façon de manger et son atmosphère. Alors à chaque nouveau voyage retour dominical, un espoir l’étreint: celui de pouvoir revoir l’homme.
(résumé de l’éditeur)
Il y a déjà plus de trois mois que j’ai lu À vos côtés de basso (aka Natsume Ono), et c’est une lecture qui continue de m’habiter. Elle semble s’être trouvé une place bien au chaud dans mon cœur. Au-delà d’avoir une forte affinité pour sa patte graphique, j’aime aussi chez elle toute la réserve (voire la dignité) qu’elle est capable de mettre dans ses œuvres. Mais surtout, dans À vos côtés, j’ai adoré cette composition de case qu’on retrouve à plusieurs reprises tout au long du manga. Les deux personnages avec entre eux, une bulle de dialogue.
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Ça m’a tout de suite rappelé quelqu’un qui a dit qu’il « se passe toujours quelque chose dans les interstices ». Je n’arrive pas à me souvenir de qui, mais je suis persuadée que c’est Daniel Arasse (allez savoir pourquoi). Puis, quelque temps plus tard, j’ai vu le film Before Sunset (Richard Linklater, 2004), dans lequel Julie Delpy dit:
I believe if there's any kind of God it wouldn't be in any of us, not you or me but just this little space in between. If there's any kind of magic in this world it must be in the attempt of understanding someone sharing something.
Je trouve que cette composition illustre parfaitement ces propos. J’aime comment les deux personnages sont physiquement proches, seulement séparés par une bulle qui illustre cet interstice et ce « petit espace entre [eux] » où toute la magie s’opère. In fine, c’est l’intimité naissante entre Tôru et Kinoshita. C’est dépeint avec une telle simplicité, une telle pudeur, mais avec une intensité à peine perceptible. Quelle justesse, quel équilibre de la part de Natsume Ono. À vos côtés est, à mes yeux, la nouveauté la plus précieuse de ces dernières années.
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Alors là, je crois que je tiens un de mes grands coups de cœur de l’année ! Tant qu’il est encore temps (je t’aimerai) est un manga dessiné et écrit par Keiko Notoyama, et pré-publié dans le magazine Ciao.
Lors du premier jour dans sa nouvelle école, la douce Misaki fait la rencontre du dénommé “roi démon“, Reï, un élève qui règne impunément sur l'ensemble du collège. Si la jeune fille a rejoint cet établissement pour espérer y trouver des réponses liées à la mystérieuse bague de son passé, elle se retrouve malgré elle face à la tyrannie et à l'arrogance du jeune monarque. Mais tandis, qu'en réalité, il tombe petit à petit amoureux d'elle, cette dernière ne semble avoir d'yeux que pour Yôta, un camarade de classe toujours prêt à lui venir en aide.  Pourtant, ce que les deux garçons ne savent pas, c'est que pour Misaki, atteinte d'une maladie rare, le temps est compté... 
(résumé de l’éditeur)
À vrai dire, je ne sais pas vraiment quoi dire. C’est un manga assez simple, les choses s’enchaînent assez vite, et on y trouve énormément de tropes classiques du shôjo, mais quel manga extraordinaire. La première chose qui m’a fait tomber sous le charme a été le personnage principal, « la douce Misaki » comme dirait l’éditeur français. Elle a tout du personnage fragile, mais quel caractère ! Alors qu’elle se fait tourmenter par le roi démon Reï, elle n’hésite pas à répondre par le double. Misaki est malade, elle n’a pas le temps de subir des brimades. Pour autant, elle n’a pas une carapace bien épaisse, car quelques tomes plus loin, elle se montre totalement vulnérable face à ce même roi démon. Je trouve que c’est un bon exemple de personnage bien écrit, elle a de multiples facettes et ne cesse de surprendre la lectrice. Que dire aussi du talent de la mangaka ? Plein de bonnes choses: le dessin est raffiné, et le découpage est spectaculaire. On en prend plein les yeux ! Et bien sûr, par les yeux, je veux dire les yeux typiques de shôjo manga à savoir immenses et scintillants de mille feux ! C’est un manga dont je me retiens de dévorer les tomes tellement je le trouve prenant. C’est dire si je suis accro. Je pense que Tant qu’il est encore temps (je t’aimerai) est carrément en train de redéfinir les attentes que je peux avoir d’un bon shôjo manga pour petite fille !
Puis enfin quelques images de mes lectures… 💭
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Portez-vous bien jusqu’à la prochaine fois. En attendant, on se retrouve sur ce bon vieux Twitter !
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lamangasserie · 9 months
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2001 Japanese Hamtaro toy ad
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lamangasserie · 1 year
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Semaine du shôjo 2023: La beauté dans Helter Skelter et In the clothes named fat
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Comme chaque année, Club Shôjo organise une « semaine du shôjo », un évènement interblog où chacun est invité à écrire sur une thématique donnée. C’est un évènement que je suis d’année en année, donc je suis honorée d’en être pour la seconde fois. Merci Club Shôjo ! Cette année, la thématique choisie est « Le shôjo abordant la condition féminine que vous préférez ». D’abord perplexe, je me suis remémoré l’angle un peu personnel que j’avais choisi pour écrire mon article l’année précédente. Il m’est apparu très clairement que je devais aborder le thème de la beauté, que je devais faire face à deux mangas qui me sont redoutables: Helter Skelter de Kyôko Okazaki et In the clothes named fat de Moyoco Anno. Il est intéressant de noter que ces deux mangas abordent des thématiques différentes, mais se faisant écho, et qu’ils ont été prépubliés quasiment à la même époque. De plus, Moyoco Anno fut l’assistante de Kyôko Okazaki jusqu’à l’accident de la route de cette dernière, en 1996, et la version définitive de Helter Skelter contient quelques corrections apportées par Moyoco Anno. À mes yeux, ce sont deux mangas aux racines communes, c’est pourquoi j’ai voulu les traiter ensemble. À travers Helter Skelter et In the clothes named fat, je souhaite montrer comment, étapes par étapes, la quête de la beauté et les diktats imposés par les industries de la beauté et de la mode détruisent le corps des femmes, qu’est-ce qu’il en coûte que de « souffrir pour être belle ».
Helter Skelter est un manga écrit et dessiné par Kyôko Okazaki, il a été prépublié dans le magazine Feel Young entre 1995 et 1996. En France, il est sorti aux éditions Casterman. À la traduction Marie Bach, Marie-Françoise Monthiers et Naomiki Satô, adaptation graphique réalisée par Kaoru Sekizumi. Helter Skelter suit Lili, une vedette à la fois actrice, mannequin et surtout it-girl. Lili a tout pour plaire, seulement, elle cache un secret: elle est refaite de la tête aux pieds et son corps commence à ne plus suivre. 
In the clothes named fat est un manga écrit et dessiné par Moyoco Anno, il a été partiellement prépublié dans la revue féminine Shuukan Josei entre 1996 et 1997. En France, il a été publié dans sa version complète par Kana, avec à la traduction Pascale Simon et à l’adaptation graphique Éric Montésinos. Ici, nous suivons Noko, une employée de bureau complexée par son poids. L’infidélité de son petit ami sera un déclic pour Noko, qui décidera d’entamer un régime drastique.
Avant d’aller plus loin, je souhaite prévenir toutes âmes sensibles que cet article abordera les troubles du comportement alimentaire et la grossophobie. Merci de continuer avec précautions ou de tout simplement fermer la page.
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Nous sommes entourés d’images. Que l’on prenne le métro, que l’on ouvre le programme télé, que l’on traîne sur Instagram ou que l’on regarde le dernier clip d’une chanteuse pop, elles sont omniprésentes. Les filles sur ces images sont grandes, minces (ou pour les entreprises les plus audacieuses, « voluptueuses » ), sans jamais un poil qui dépasse ni un seul pore visible. Si elles y arrivent, pourquoi pas moi ? Helter Skelter s’ouvre sur des jeunes filles entourées d’images de Lili et qui cherchent à lui ressembler. Lili est dans les magazines, à la télé, et dans la rue. Il y a de quoi devenir obsédé !
L’obsession, c’est une des premières choses que Kyôko Okazaki montre dans Helter Skelter à travers le personnage de Lili. Alors qu’elle admire son corps parfait dans le miroir, elle y découvre un défaut. À partir de ce moment-là, elle ne cesse de se scruter de très près dans le miroir, traquant le moindre défaut de son corps qui s’effondre. Cette attitude obsessionnelle, quasi-névrotique, est pour moi le point de départ de la quête de la beauté. C’est une attitude que l’on retrouve chez de nombreuses femmes, peu importe l’âge.
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Dans In the clothes named fat, Noko est obsédée par le fait de devenir mince. Alors qu’elle est tout simplement faible, elle pense que devenir mince résoudra ses problèmes. Après tout, on l’a toujours méprisée pour son poids, c’est que ce doit être ça le problème. Mais ce n’est pas la minceur en soi qui l’obsède, c’est bien le chemin de la minceur, qui traduirait selon elle une force de caractère. Les efforts et la souffrance, voilà ce qui mène à la beauté et donc au bonheur ! Vers la fin du manga, Noko reprend tout le poids qu’elle a perdu, car elle se rend compte qu’il ne lui ai rien arrivé de bien en étant mince. Pourtant, elle replonge dans un épisode boulimique où elle croit encore au bonheur de la minceur. Mona Chollet, dans son essai Beauté fatale, évoque l’autobiographie de Portia de Rossi. Celle-ci devient obsédée par l’exercice physique en vue de maigrir et dit donner l’image d’une femme « déterminée, en contrôle de sa vie » lorsqu’elle arrive à descendre enfin sous les 59 kg. Pour info, elle est descendue jusqu’à 37 kg. C’est cette illusion opérée par l’obsession de la minceur qui fera qu’à la fin de In the clothes named fat, Noko ne semble pas vouloir abandonner sa quête de minceur.
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S’ajoute ensuite l’aliénation. C’est selon moi la thématique la plus forte dans Helter Skelter, c’est la raison même de la folie de Lili. Parce-que elle est une vedette, son corps ne lui appartient jamais. Il appartient à Mamoune, il appartient au staff, y compris à sa manager Hada bien qu’elle soit aussi la victime de Lili, il appartient au docteur de la clinique de chirurgie esthétique qui l’utilise comme cobaye, puis enfin, il appartient au public, représenté par les jeunes filles que l’on voit apparaître sporadiquement tout au long du manga. Tout le monde dans l’entourage de Lili tire parti du corps de celle-ci. Tout le monde se soucie de ses propres intérêts sans jamais réellement se soucier de Lili. Le personnage de Mamoune, agente de Lili, illustre particulièrement cette aliénation. Non seulement, elle projette ses propres rêves sur Lili, mais en plus, elle la traite comme une machine à entretenir. À plusieurs reprises dans le manga, elle dit à Lili…
Tu coûtes cher en « maintenance ». Tu es un produit très cher à la fabrication.
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Dans In the clothes named fat, c’est le personnage de Saitô, le petit ami de longue date de Noko, qui représente cette aliénation. Son infidélité est la première raison pour laquelle Noko entame un régime drastique. Hors, Saitô finit toujours par revenir auprès de Noko, parce-qu’il est un homme lâche. Il n’est pas capable de faire face à une femme de caractère comme Mayumi, avec qui il trompe sa petite amie. Lorsque Noko perd du poids, il devient fou, et même violent avec elle. Il la préfère grosse. Outre le fait que ce soit la raison pour laquelle Noko reprend du poids par la suite, cela démontre qu’il a l’ascendant sur elle. Il la préfère grosse, car il sait qu’avec un physique pareil, aucun autre homme ne l’approchera. Faible, il a besoin de quelqu’un d’encore plus faible que lui pour ne pas se sentir totalement misérable.
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C’est aussi le caractère obsessionnel évoqué plus haut qui crée chez Lili comme chez Noko l’aliénation. La première, terrifiée à l’idée de devenir moche, d’être délaissée par le public, d’être seule, et en plus d’en être consciente, la plonge dans un état second. La dernière, en revanche, ne se rend compte de rien, et est tellement obsédée par sa quête de devenir mince qu’elle n’est pas capable de prendre le moindre recul sur sa situation désespérée. 
Ultime étape, la disparition. Après l’obsession et la folie, que reste-t-il à Lili et à Noko ? Il ne leur reste qu’à disparaître physiquement comme mentalement. À la fin de Helter Skelter comme de In the clothes named fat, Lili et Noko n’ont plus personne autour d’elles. Le monde qui gravitait autour de Lili gravite désormais autour de Kozué, et Saitô s’est fiancé avec une autre (une fille grosse, évidemment). 
Mona Chollet, toujours dans Beauté fatale, relève aussi dans l’autobiographie de Portia de Rossi ainsi que dans The Good Body d’Eve Ensler, la solitude engendrée par les troubles du comportement alimentaire. Les femmes se cachent pour manger comme elles se cachent pour vomir, jusqu’à se couper du monde. La seule relation qui subsiste étant celle avec leurs propres corps. Dès le début de In the clothes named fat, Noko s’isole pour succomber à ses fringales, prémices de sa boulimie. On peut aussi noter les absences de Lili du devant de la scène dû à la chirurgie esthétique. Alors qu’elle rompt avec son petit ami, elle disparaît et se fait refaire le visage. Dans l’incapacité d’apparaître en public couverte de bandages, la popularité de sa rivale monte en flèche durant ce laps de temps.
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Lili étant déjà un personnage monté de toute pièce, il était donc aisé de le faire disparaître. Dès le début du manga, on ne sait pas qui est Lili, on ne sait pas d’où elle vient, on ne sait jamais son véritable nom. Lili n’a pas d’identité. Lors de l’enquête visant la clinique de chirurgie esthétique, l’enquêteur découvre une photo de l’ancienne Lili, avant qu’elle ne passe sur le billard. Il dit qu’elle ressemble à sa sœur, que l’on voit apparaître étant comme grosse et moche. Mais jamais on ne voit ladite photo. Encore une fois, Lili n’a pas d’existence en dehors d’être Lili. Au sommet de son mal-être, elle est prête à se faire exploser la cervelle. Elle ne laisse à son entourage et au public qu’un globe oculaire baignant dans du sang. À la toute fin du manga, 5 ans après sa disparition, Lili se trouve à mille lieux du showbiz tokyoïte, elle est devenue un personnage de freak show au beau milieu du désert mexicain…
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Quant à Noko, elle se prend de plein fouet sa propre disparition. En plus d’occuper de moins en moins de place dans l’espace public à force de maigrir, Saitô n’est même plus capable de la reconnaître. Le lien le plus important se rompt pour Noko, et elle plonge dans la solitude. Lorsqu’elle cherche peut-être un ultime refuge auprès du salon de beauté, celui-ci a disparu. Elle pense:
Il avait disparu sans laisser de traces. Un peu comme moi, qui suis là sans y être.
Le récit s’achève avec Noko dans un lit d’hôpital, n’ayant pour seul compagnon que le lecteur… 
Avec ces deux mangas, Kyôko Okazaki et Moyoco Anno peignent un portrait peu reluisant de la beauté. Lili et Noko, bien que radicalement différentes, ont le point de commun de ne jamais se trouver assez bien, elles sont constamment à l’affût du moindre défaut. Dans Helter Skelter et In the clothes named fat, la quête de la beauté est une quête vaine qui ne mène qu’à la destruction aussi bien physique que mentale. On pourrait penser que ce sont des mangas de leur temps, du temps du règne de Kate Moss par exemple, cependant on peut observer ces dernières années non seulement une banalisation des régimes drastiques, mais aussi une forte hausse de la chirurgie esthétique. En témoigne ce genre de vidéos YouTube ou encore les rapports annuels de l’ISAPS (pour International Society of Aesthetic Plastic Surgery) qui démontrent qu’aux États-Unis, entre 2010 et 2021, le nombre d’interventions de chirurgie esthétique a plus que doublé, avec une explosion des interventions non-chirurgicales (comme des injections ou une épilation laser par exemple). Phénomène que l’on observe dans quasiment chaque pays étudié, du Japon à l’Allemagne en passant par le Mexique. Paradoxal quand on pensait vivre dans la grande époque du body-positivity, de l’acceptation de soi. Très sincèrement, je pense que les diktats que placardent sur chaque espace possible de nos vies les industries de la beauté et de la mode sont des violences passives faites aux femmes, et de plus en plus aux hommes. Pourtant, je veux aussi faire le distinguo entre les « artifices » que sont les vêtements ou le maquillage, et ces « modifications profondes » du corps. Je crois que les femmes réussissent davantage à s’approprier le maquillage pour en faire une force. Alors qu’il servait à masquer les défauts, il peut s’utiliser comme outil pour se célébrer soi-même, comme le montre la vague de mangas sur le sujet. Je pense que c’est ce distinguo qui a permis à Moyoco Anno de publier à quelques années d’intervalle In the clothes named fat et des essais sur la beauté dans lesquels elle donne des conseils et astuces. Toujours est-il que les artifices restent à double-tranchants. Du mascara, oui mais pourquoi ? Pour essayer d’allonger au maximum vos pauvres petits cils ou pour mettre en valeur vos beaux yeux ? Est-ce qu’un jour les femmes arriveront collectivement à se libérer de ces diktats imposés en masse ? Y aura-t-il une fin heureuse pour Lili ou pour Noko ? Malgré les chiffres, j’ose espérer que oui, il y aura une fin heureuse, et qu’enfin, on arrivera à s’approprier ces diktats pour mieux les détruire.
Pour aller plus loin dans la semaine du shôjo, voici plein d'autre article à lire:
Le bazar de Djado
Les blablas de Tachan
Le blog de l'Apprenti Otaku
Le blog Noissapé
Bright Open World
Bulle Shôjo
Le cabinet de McCoy
Les chroniques d'un ange
Fou Chapelier
Lasteve
Nostroblog
Le passeur lunaire
Thread Twitter par @tyraanik
Violette Scribbles
Et bien sûr, Club Shôjo !
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lamangasserie · 1 year
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Salve de tomes 1: épisode 3
Seulement trois mois se sont écoulés depuis mon dernier article de tomes 1. Entre temps, j’ai enfin pu lire le tome 2 de Kageki Shojo, continuer les lectures du Requiem du Roi des Roses ainsi que de Ton visage au clair de lune, et même terminer Kids on the Slope (qui était génial !). J’ai consacré la fin de l’année 2022 à ce dernier, à Nakamura Asumiko dont j’ai relu All About J et Inheritance of Aroma puis, enfin, à la tannée qu’a été Vampires d’Osamu Tezuka. Depuis le début de cette année, je n’ai pas énormément lu. Je me suis plongée à corps perdu dans la huitième partie de JoJo’s Bizarre Adventure: Jojolion. J’ai aussi eu une fringale de BL donc j’en ai profité pour découvrir le travail de Scarlet Beriko dont je recommande vivement Jealousy ! J’ai aussi commencé Gals! (Mihona Fujii) que je prends le temps de lire tant c’est une lecture qui me fait chaud au cœur ! J’avoue m’être aussi investie dans le webtoon, en continuant Rumor Has It (sungA) à raison d’un chapitre par jour et en commençant le dernier titre de Soonkki, After School Lessons for Unripe Apples. Toujours est-il que trop de Jojo tuant le Jojo, je me suis dit qu’il était temps que je m’attaque un peu à ma pile à lire qui ne fait que de grandir. Ainsi, j’ai entamé la lecture de plusieurs mangas… Shôjo, josei, shônen, seinen, tout y passe !
Le premier manga à être passé entre mes mains est Yasha d’Akimi Yoshida. Pré-publié dans le magazine shôjo Betsucomi, le manga est disponible en France aux éditions Panini à 16,99€. Sei Arisue est un petit garçon, il vit paisiblement sur l’île d’Okinawa auprès de sa mère et de son meilleur ami, Toichi Nagae. Enfant aux capacités extraordinaires, il se retrouve kidnappé par un mystérieux groupe. Six années après, on retrouve Sei aux États-Unis, scientifique accompli travaillant pour le groupe pharmaceutique Neo Genesis.
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Akimi Yoshida ne fait pas vraiment partie de mes mangakas fétiches. Pourtant, quel plaisir ça a été de la retrouver avec Yasha ! La comparaison avec Banana Fish est inévitable: l’ambiance et les personnages sont similaires et la maestria de narration de la mangaka reste la même d’un manga d’action à un autre. Pourtant, j’ai trouvé à Yasha suffisamment de points de divergence dans l’histoire avec Banana Fish pour que le titre ne souffre pas de cette comparaison. C’est un nouveau contexte, et les ramifications de l’histoire sont différentes. Évidemment, j’ai aimé les passages d’action ! Tout d’un coup la tension monte grâce à un jeu de trames redoutable, et le manga bascule dans l’action d’une page à l’autre. Akimi Yoshida vient casser les angles droits de ses cases rigoureusement rectangulaires, amenant ainsi du mouvement, et n’hésite pas à mettre la dose de lignes de vitesse pour nous embarquer au cœur de l’action ! Ce type de découpage a beau être le fondement d’un passage d’action, il n’en demeure pas moins super efficace. La mangaka utilise très justement, avec un certain équilibre, chaque élément pour que ces passages convoquent le sentiment d’importance lié aux situations au sein de l’histoire. Je ne saurai mettre exactement le doigt dessus, mais il y a quelque chose de redoutablement percutant chez Akimi Yoshida. De plus, les personnages de Yasha, et particulièrement les jumeaux (car c’est une histoire de jumeaux !) ont quelque chose de très fascinant. À chaque fois qu’on pense être proche de Sei, dans les moments comiques notamment, il nous échappe. Je crois que cet aspect, avec un personnage principal insaisissable et grandement fascinant, participe au plaisir que j’ai ressenti en retrouvant Akimi Yoshida avec Yasha. Au fil des pages, les mystères entourant Sei s’épaississent, l’histoire nous échappe. Il me tarde de lire la suite pour découvrir jusqu’où Akimi Yoshimi m’emmènera avec Yasha !
Le second manga de la liste est Toilet-Bound Hanako-kun d’AidaIro. Étiquetté shônen par l’éditeur français Pika, le manga est en cours de publication au sein du magazine à la cible éditoriale mixte: G-Fantasy. Le manga est disponible dans toute bonne librairie pour un prix de 7,70€. Nene Yashiro a un crush… à sens unique. Désespérée, elle décide de s’en remettre à la légende de Hanako, un esprit qui hanterait les toilettes de l’école. Cependant, tout vœu formulé auprès de Hanako a un prix… Nene se retrouve à devenir l’assistante de Hanako ! Ainsi débutent les aventures d’Hanako et de son assistante Nene au sein de l’école Kamome !
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Est-ce que vous vous attendiez à un avis sur Toilet-Bound Hanako-kun de ma part ? Moi non ! Mais de nombreux passages en librairies m’ont rendue curieuse ! Je trouve chacune des couvertures de ce manga superbes. J’aime beaucoup l’ambiance mystérieuse et fantasque qui se dégage de ces illustrations. Je trouve aussi le travail de AidaIro autour de la couleur très beau, que ce soit dans le rendu de la technique et des outils employés que dans la palette choisie pour chaque tome. Mais ai-je bien fait de me fier aux couvertures ? Eh bien, je dis que oui ! J’ai été ensorcelée par ce premier tome ! Je suis complètement sous le charme du dessin de l’auteur et de l’univers qu’il a réussi à développer. Fourmillant de détails, je suis retrouvée totalement immergée dans cet univers cabalistique fait d’esprits, de fantômes et de légendes urbaines japonaises. De plus, le style moe, accompagné de la souplesse du trait, fait de Toilet-Bound Hanako-kun un manga aux graphismes irrésistibles. Je suis aussi très charmée par le côté épisodique du manga, chaque chapitre est comme une nouvelle aventure à la découverte d’un nouvel esprit. Un fil rouge commence aussi à se mettre en place, notamment autour des origines de Hanako-kun et de l’apparition du personnage de Minamoto qui s’ajoute au duo formé par l’esprit et Nene. À l’image d’un Détective Conan, c’est un manga qui peut durer très longtemps grâce à son côté épisodique, et dont le fil rouge ne viendra tisser la toile de fond que de manière très sporadique. Seuls les tomes suivants me le diront !
Le troisième manga de cette salve de tomes 1 est Entre les lignes de Tomoko Yamashita. Pré-publié dans l’excellant magazine Feel Young, Entre les lignes est publié en France par les éditions Kana et est disponible au prix de 7,55€. Le manga commence avec le personnage adolescent d’Asa qui, après avoir perdu ses parents dans un tragique accident de voiture, emménage chez sa tante écrivaine Makio. Les deux, parentes mais distantes, vont devoir apprendre à vivre ensemble.
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Enfin ! Après tout mon cercle Twitter, je me lance dans Entre les lignes ! Je ne sais pas si je peux dire que j’ai aimé ce premier tome, si je le prends simplement comme un tome isolé des suivants. Cependant, il m’a donné envie d’en apprendre plus sur Asa et Makio. C’est un premier tome qui pose les bases, qui nous indique les problématiques qui se noueront ou se dénoueront dans les tomes suivants. Tout de suite, on en apprend beaucoup: le mystère autour de la relation d’Asa avec ses parents, la mésentente entre Makio et sa sœur, ou encore, le travail et les relations extérieures de Makio. Bien sûr, aussi, le cœur de l’histoire: les liens à nouer entre Asa et Makio, comment elles vont cohabiter et comment leurs individualités vont s’entrechoquer. J’ai trouvé ingénieux de faire ces premiers chapitres en deux temps. Le tout premier chapitre est un chapitre qui se passe au présent, puis les suivants, jusqu’à la fin du tome, sont un flash-back de l’arrivée d’Asa chez sa tante. Ce sont ces deux temps qui me rendent curieuse vis à vis de la suite, que s’est-il passé entre le premier chapitre, où Asa est en terminale, et le reste, où elle est en 3ème ? Graphiquement, on retrouve bien le côté minimaliste de Tomoko Yamashita. La mangaka utilise aussi des techniques classiques de ce genre de récit centré sur les relations sociales: le fond noir pour les souvenirs, et beaucoup de jeux de regards entre les personnages. La mangaka utilise aussi de manière brillante la métaphore du désert pour le vide intérieur ressenti par Asa. « C’est sûrement la solitude. » dit Makio. Dans ces moments de vide, Asa n’est même plus dans le lieu présent, elle est dans le désert de son être. Plutôt qu’être une lecture qui m’aura passionné, le premier tome d’Entre les lignes m’a laissé un sentiment de grande curiosité. Que se passera-t-il pour Asa et Makio, qu’on t-elles au fond d’elles ? Comment est-ce que leur relation va évoluer ? Si je suis curieuse de connaître la suite, je pense que c’est un manga que je ne lirai qu’avec parcimonie, afin d’en profiter au maximum.
Le quatrième manga à m’être passé entre les mains est Mon Petit ami Genderless de Tamekou. Lui aussi pré-publié dans le magazine Feel Young, il est publié dans nos contrées par les éditions Akata, et est disponible pour un prix de 8,05€. Wako est une jeune femme travaillant pour une maison d’édition. Son petit ami, Meguru, est un homme genderless travaillant dans une boutique de vêtement, et est très populaire sur les réseaux sociaux. Couple hétéro défiant les conventions, on suit leurs aventures au quotidien. Avant d’aller plus loin, il convient de dire que genderless, ici, ne veut pas dire non-binaire, mais se réfère davantage à un style vestimentaire défiant la règle des vêtements genré.
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Intéressée par la mode, les styles alternatifs, j’avais eu hâte de découvrir Mon Petit ami Genderless ! Puis par manque de moyens, je l’ai laissé filer jusqu’à finalement le trouver en occasion. J’avoue que ce n’est pas plus mal, car j’en suis ressortie assez mitigée. Commençons par le positif ! J’adore le dessin de Tamekou, il est assez fin, pop et acidulé. Malgré l’absence de couleur dans le manga, ce côté acidulé se retrouve notamment dans les trames utilisées par l’auteur: étoiles, cœurs, carreaux, dentelles ou encore pois sont omniprésents. J’ai aussi beaucoup aimé les moments comiques, notamment le malentendu avec la collègue de Wako qui, après avoir croisé cette dernière et son petit ami genderless dans la rue, est persuadée que celle-ci est lesbienne. Ce qui est comique ce n’est pas que Wako soit potentiellement lesbienne, mais qu’elle laisse croire à sa collègue que c’est vrai, alors que tout le monde sait que c’est faux. Globalement, le manga aborde les rôles de genre sous différents angles (comment on doit s’habiller, qui fait quoi à la maison) d’une manière tellement naturelle et légère que c’en est presque imperceptible. Pour ça, Mon Petit ami Genderless est une véritable bouffée d’air frais. Cependant, ce n’est pas un manga qui m’a véritablement intéressée ou fait ressentir quoique ce soit d’excitant. Je n’aime pas vraiment la dynamique du couple principal où on a l’impression que Wako est une fangirl de son propre petit ami. J’ai été déçue de la mode dedans. Pour le peu qu’il y a, j’ai trouvé ça assez moche… Surtout, je crois qu’il manque à Mon Petit ami Genderless une direction vers laquelle aller. Wako et Meguru sont déjà en couple, et tout se passe pour le mieux entre eux. Quoi de plus ? J’ai bien compris que Tamekou avait l’ambition de faire un manga slice of life mignon, qui réchauffe le cœur, mais je ne vois pas dans quelle direction le manga va. Rien n’a su attiser ma curiosité. Pour l’instant, je n’ai pas l’intention de continuer, à voir si j’y repense dans les mois à venir.
Enfin, l’ultime manga de cette liste est Du mouvement de la Terre de UOTO. Pré-publié dans le très bon magazine Big Comic Spirits, le manga est publié en France par les éditions Ki-oon pour un prix de 7,95€. Dans l’Europe du Moyen Âge, Rafal est une jeune garçon prodige, futur théologien, et passionné d’astronomie. Il rencontre Hubert, un hérétique repenti qui va le pousser à se poser une question alors contraire au dogme religieux: où se place la Terre parmi le monde ? Est-elle au centre du monde, comme l’a démontré Ptolémée et comme le voudrait Dieu, ou non ? Au contact de Hubert, la vie de Rafal bascule. Contre tous, il décide de dédier sa vie à la théorie de l’héliocentrisme.
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En bonne fan de récit historique, Du mouvement de la Terre était une des nouveautés que j’attendais le plus cette année, et je ne suis pas déçue ! De prime abord, on pourrait penser que le sujet de l’héliocentrisme est bien vaste, pas franchement intéressant. Pourtant, c’est un sujet que je trouve passionnant, et qui en dit long sur le passé de l’humanité, sur comment l’humanité s’envisageait au sein de l’univers. Malgré le sujet complexe, le manga est tout à fait accessible et ne cherche pas à nous expliquer en détails la théorie de l’héliocentrisme. Plutôt que de choisir un angle rigoureusement historique et scientifique, UOTO s’attache davantage à nous livrer un récit d’aventures. En effet, plus qu’un conflit d’idéologies, c’est une véritable poursuite entre l’Église, représentée par le personnage de Novak l’inquisiteur, et les sciences, représentées par Rafal, qui se dessine. Au niveau graphique, j’ai trouvé ça plutôt chouette. Il y a de très belles pages et de bonnes idées de mise en page. J’ai notamment aimé les pages où l’auteur insiste sur le regard du jeune Rafal, puisqu’après tout, l’astronomie n’est qu’une question d’observation. Je peux tout de même lui reprocher d’être un poil cliché façon « seinen mature se déroulant au Moyen Âge ». On y trouve des moments de violence graphique ou encore des doubles pages d’une extrême puissance soudaine par exemple. Le manga reste dans l’ambiance « Moyen Âge sombre et violent ». UOTO est un auteur encore jeune, et je suis persuadée qu’il emmènera ce récit très haut et très loin. Du mouvement de la Terre promet d’être un récit passionnant, aussi bien dans le fond que dans la forme.
Cet article touche déjà à sa fin ! Mon préféré de la liste est de loin Du mouvement de la Terre. Est-ce vous avez lu ces titres ? Si oui, vous en avez pensé quoi ?? Dites-moi tout sur Twitter ! Vous avez peut-être remarqué, mais j’ai changé le titre de ces articles consacrés aux tomes 1, je ne pouvais plus me voir « …comme s’il en pleuvait ». Pour terminer, merci encore de m’avoir lu jusqu’ici, une nouvelle fois, et on se retrouve sur Twitter, Ko-fi (oubliez de jeter un œil à mon super marque-page !!) et, pourquoi pas sur Anilist. Portez-vous bien, des bisous.
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lamangasserie · 1 year
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Dans la bibliothèque de... Noissape !
Aujourd’hui, j’inaugure une nouvelle rubrique sur ce blog: celle des « Dans la bibliothèque de… ». Bon, je ne sais pas si je peux parler d’une nouvelle rubrique puisque je n’ai aucune rubrique définie ! Toujours est-il que j’avais envie depuis longtemps de faire des articles croisés avec d’autres blogueurs et blogueuses. C’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur les gens qu’on fréquente sur les réseaux et d’élargir ses propres horizons de lectures. Pour ouvrir le bal, j’ai proposé au plus gros fan de Veil, à savoir Noissape. Il n’y a pas de raison particulière autre que le fait que je devais le voir in real life,et que je savais qu’il marcherait dans ma combine ! N’hésitez pas à le suivre sur les réseaux !
Le premier manga de sa bibliothèque est One Room Angel de Harada. Pré-publié dans le magazine BL onBLUE, l’histoire se concentre sur le personnage de Kôki, trentenaire célibataire précaire. « [Sa] vie, c’est de la merde » jusqu’à ce qu’il rencontre un ange qui décide de s’installer chez lui.
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Je dois bien l’avouer, avant de lire One Room Angel, je n’avais qu’un seul souvenir clair de Harada: Piercing Hole, une histoire courte présente dans le recueil Nega. J’avais donc un souvenir de Harada plutôt sexy et violent. One Room Angel est tout le contraire. Grâce au duo mal assorti formé par Kôki et l’Ange, c’est un manga très chaleureux, drôle et qui sait être poignant quand il le faut. C’est aussi une lecture pleine d’espoir où l’autrice s’attache à montrer qu’on fini toujours par rebondir malgré les déceptions, malgré les drames que l’on peut vivre au cours d’une vie. Kôki est un personnage abîmé par la vie, bourré de regrets qui, lorsqu’il rencontre l’Ange, n’a plus aucun espoir ni en la vie ni en lui-même. Grâce aux moments passés avec cet ange, il trouvera en celui-ci une personne à chérir, à aimer. C’est ce sentiment d’amour, qu’il avait perdu depuis longtemps, qui lui permettra de comprendre que la vie vaut la peine d’être vécue. L’Ange quant à lui, lorsqu’il rencontre Kôki, est amnésique. Il ne sait pas pourquoi il est ange ni pourquoi il se retrouve avec Kôki. Il est dans une sorte de purgatoire dont il ne sortira pas tant qu’il ne saura pas les circonstances de sa mort. Grâce à Kôki, il mènera l’enquête jusqu’à trouver la paix. One Room Angel est un très beau manga. Si l’issue ne fait aucun doute, la relation entre Kôki et l’Ange est d’une rare honnêteté. Plus que simples compagnons de galères, Kôki et l’Ange seront salvateurs l’un pour l’autre.
Le second manga de sa bibliothèque est Nonamour de Kyôko Okazaki. Nonamour suit les histoires d’amour ratées de divers personnages, avec comme point de départ le personnage de Junko Sakurada, une jeune fille étudiante en école d’art à la vie trouble. S’en suit le personnage de Santa Hayashiya, étudiant dans la même école d’art se faisant jeter par son amante.
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Nonamour, voilà un titre bien énigmatique. Ce n’est pas l’amour, ce n’est pas non plus l’indifférence ou la haine entre deux personnes. C’est n’est pas non plus l’absence d’amour. C’est peut-être plus un amour qui échoue. Les désirs d’aimer et d’être aimé sont bien là, mais comment faire ? Nonamour relate des relations aux aspects divers qui ont toutes le point de commun de ne pas aboutir, faut de savoir-être (ou de savoir-faire ?) en la matière. Oscillant entre moments percutants et moments de légèreté, Nonamour nous plonge dans le quotidien de personnages complètement submergés par leurs propres émotions, rendant leurs relations avec autrui dysfonctionnelles. Chaque personnage est pris dans sa propre tempête d’amour, chacune venant se percuter les unes aux autres. Que les amours soient inavouables, dangereuses, égoïstes, indifférentes ou même inintéressantes, elles ont toutes le point commun d’être des échecs. Quant au dessin de Kyôko Okazaki, personnellement, je l’aime beaucoup. Expressif et très personnel, il fait ressortir avec brio les divers personnages de ce manga. Le découpage maîtrisé aussi bien dans les moments légers que dans ceux poignant permet une immersion dans les émotions et sentiments des personnages. Peut-être plus anecdotique, ou en tout cas moins percutant, que d’autres titres de l’autrice, Nonamour n’en reste pas moins un manga brillant dans sa manière de dépeindre les affres de l’amour.
Le dernier de sa bibliothèque est Litchi Hikari Club de Usamaru Furuya. Pré-publié dans le feu magazine à l’ambiance underground Manga Erotics F, le manga relate l’histoire d’une bande de copains formant le Hikari Club. Plutôt qu’un club au climat bon-enfant, c’est plutôt une société secrète voire une secte avec comme leader suprême Zéra. Leur but ? Créer un monstre mécanique carburant aux litchis capable d’enlever des filles.
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D’Usamaru Furuya je n’ai lu que Short Cuts que j’adore et Je voudrais être tué par une lycéenne que j’avais trouvé sans grand intérêt. Leur point commun reste le côté grotesque. Litchi Hikari Club n’échappe pas à ce caractère grotesque puisque c’est un manga dit ero-guro (pour « érotique » et « grotesque »). C’est l’adaptation en manga de la pièce de théâtre du même nom, imaginé et joué par la compagnie Tokyo Grand Guignol durant les années 80, élément incontournable de la culture angura. Il est difficile d’écrire quoi que ce soit tant le terme ero-guro est explicite. Litchi Hikari Club est un manga à l’ambiance malsaine, transpirant les hormones en feu de l’adolescence avec une bonne dose de passages gore. Pourtant, c’est délicieux, la maestria du mangaka opérant. Si je n’ai pas grand-chose à dire sur le côté ero-guro, je peux tout de même dire que j’ai particulièrement aimé le personnage de Litchi, « l’élégante machine » a enlever les filles. Aux côtés de Kanon, il m’a même ému. Finalement, c’est peut-être le plus humain parmi ces humains. J’ai aussi beaucoup aimé comment Furuya fait ressortir le côté grotesque de la majeure partie du récit en plaçant quelques éléments de celui-ci dans le réel. Ces collégiens vont à l’école avec leurs véritables noms, ils ont des familles, et ils sont bel et bien mortels. Plus que d’être un incontournable du manga ero-guro, Litchi Hikari Club est un incontournable du manga tout court tant il représente une extrémité de la diversité du média.
Le mot de la fin
C’était donc le tout premier article de cette nouvelle rubrique « Dans la bibliothèque de… » ! Je ne sais pas quand sera le prochain article dans la rubrique ni avec qui, mais comptez sur moi pour remettre ça !! Merci de m’avoir lu jusqu’ici, et comme d’habitude, si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager autour de vous ! On se retrouve sur Twitter, ko-fi et Anilist. Des bisous.
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lamangasserie · 1 year
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“Cette enfant est un génie !”: Mademoiselle Mozart de Yôji Fukuyama
« Mademoiselle Mozart… » avais-je lu sur Twitter, intriguée, début janvier. Ayant la tête dans d’autres mangas, d’autres sorties, je l’avais occulté jusqu’à le rencontrer de nouveau en librairie. Non seulement je trouvais le titre intrigant, mais en plus il y avait cette couverture que je trouvais tout aussi intrigante. J’ai tout de suite beaucoup aimé ce personnage à l’air un peu pantois, dont on a su capturer l’instant de la surprise. Pour autant, je n’achète pas car il faut savoir être raisonnable. Les jours passent, j’y pense et j’y repense encore. Au diable l’avarice, je me précipite en librairie pour acheter et enfin découvrir ce qui se cache derrière ce « Mademoiselle Mozart ».
Et si Mozart avait été une femme ? C’est avec cette idée en tête que Yôji Fukuyama se lance ici dans une biographie imaginaire du célèbre virtuose-compositeur Mozart. Devant le prodigieux talent de sa benjamine, Élisabeth, Léopold Mozart décide de faire d’elle Wolfgang Amadeus Mozart. Les mœurs du XVIIIe siècle ne permettant pas au génie féminin d’être reconnu à sa juste valeur. Désormais jeune homme, Mozart est déjà extraordinairement populaire à Vienne, aussi bien auprès de l’empereur Joseph II qu’auprès des femmes et des hommes. Mais Mozart doit garder une distance afin que son secret demeure. Pourtant, celui-ci est rapidement découvert par le compositeur de la cour, Antonio Salieri. De plus, Mozart s’éprend de la jeune Constance… Qu’adviendra-t-il de son secret ? Qu’adviendra-t-il de Wolfgang Amadeus Mozart ?
Mademoiselle Mozart est un manga de Yôji Fukuyama publié entre 1989 et 1990 dans les pages du magazine Morning. Rencontrant un formidable succès, le manga est adapté en comédie musicale en 1991 par la compagnie théâtrale Ongakuza puis en 2021 par la Toho. Bénéficiant de quatre éditions, c’est la dernière en date qu’ont choisie les éditions Atelier Akatombo pour publier le manga en France. Mademoiselle Mozart est disponible en librairie pour un prix de 10,80€.
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Comme mentionné plus haut, Mademoiselle Mozart est une biographie imaginaire. Le terme de « biographie imaginaire » est paradoxal. La « biographie » implique de restituer des faits historiques réels, c’est un travail d’historien, de scientifique. Tandis que l’ « imaginaire » implique la fiction, le travail d’un artiste. C’est un genre littéraire que j’aime beaucoup car il permet de raconter d’une nouvelle manière une histoire que l’on connaît déjà. Il permet aux auteurs, autrices, mangakas, de prendre des libertés sur le réel, de le tordre, d’en faire ce qu’on veut afin d’en ressortir une fiction à part entière, un véritable travail d’artiste. On peut citer Innocent, Le Requiem du Roi des Roses ou encore Miss Hokusai. On peut aussi citer La Rose de Versailles, Thermae Romae ou Sakuran, qui relatent les vies de personnages fictifs afin de faire parler l’époque dans laquelle ils sont inscrits. Si j’aime la biographie imaginaire, c’est aussi parce que c’est un genre qui, en introduisant de la fiction dans le réel, autorise le manque de rigueur, les petits anachronismes afin de nous plonger dans une période historique fantasmée, afin de nous faire rêver. La biographie imaginaire est aussi intéressante car à travers son propre paradoxe, elle fait aussi ressortir celui du personnage biographé. En choisissant Mozart, Yôji Fukuyama fait un choix intéressant. On connaît tous Mozart: un jeune prodige à l’oreille absolue qui se produit dès son plus jeune âge un peu partout en Europe, qui compose nombre d’opéras que l’on joue encore, et pour finalement connaître une mort mystérieuse à seulement 35 ans. Mozart est déjà un personnage extraordinaire. L’idée de l’imaginer comme ayant été une femme renforce d’autant plus ce côté extraordinaire, hors-normes. Cette idée permet de rendre le récit (fictif) de sa vie encore plus passionnant que celui qu’on lui connaît déjà. Grâce à ce nouvel élément surprenant, j’ai dévoré le manga. J’avais constamment envie de savoir la suite. Que va faire Mozart ? Comment va-t-il s’en sortir ? Va-t-il réussir à garder son secret ? Comment est-ce que le mangaka va raconter son mariage ? Puis sa paternité ? Bien sûr, le mangaka fait intervenir divers personnages de la vie de Mozart d’une manière différente à celle de la réalité historique, dont ses assistants, dont Antonio Salieri. Pour Yôji Fukuyama, la vie de Mozart est un terrain de jeu aux multiples possibles, et pour nous, lecteurs et lectrices, un jeu auquel il est passionnant d’assister.
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Contrairement à plusieurs des autres mangas mentionnés plus haut, Yôji Fukuyama opte pour un ton plutôt comique pour raconter la vie de Mozart. Ce ton un peu badin est tout à fait à l’image du personnage principal. Ce Mozart est excentrique, grossier aussi bien dans ses actes que dans ses paroles (particulièrement dans ses blagues scato), et n’a aucun filtre. On retrouve le caractère comique du manga dans le trait du mangaka. Il est léger, simple, clair et très expressif. Ces qualités se reflètent aussi dans le découpage des planches. Quoique Yôji Fukuyama nous surprend avec des formes, agencements et superpositions de cases venant casser le côté parfois presque trop simple de sa narration. Ces quelques moments viennent rythmer le récit, empêchant l’ennui de se faufiler entre les cases, et permettent de mettre en exergue divers passages importants de la vie de ce Mozart. Peut-être à l’image des compositions du virtuose qui ne laissent aucune place à la routine et qui arrivent à constamment surprendre en leur sein même ?
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Gauche: Chassé-croisé de cases. Mozart s’éloigne dans son fiacre tandis que Salieri reste, enragé.
Droite: Que t’arrive-t-il Mozart ? Où vas-tu ?
J’ai beaucoup aimé le Mozart de Mademoiselle Mozart, j’ai aimé la dualité des genres dans ce personnage. Ici, Mozart est une femme ayant grandi comme un homme. Elle ne correspond absolument pas à ce qu’on attend d’une jeune fille de son époque, mais elle ne correspond pas non plus aux critères que l’on attend d’une jeune fille à l’époque du manga. Comme évoqué plus haut, Mozart est excentrique et grossière, complètement naturelle, sans aucun filtre. L’exact opposé de ce que peut attendre la société d’une jeune fille. Mademoiselle Mozart ne se plie jamais aux rôles de genre. Bien sûr, c’est sa condition d’homme qui lui permet ça dans le récit. Malgré tout, ce personnage est une véritable bouffée d’air frais. Plus tard dans le récit, une bascule s’opère. Alors qu’on pense à utiliser la dichotomie homme/femme pour Mademoiselle Mozart, il devient peut-être plus exact que celle-ci s’articule autour du genre et du « non-genre ». Évidemment, le talent et la personnalité de Mozart transcendent le genre, masculin ou féminin, mais ses amours aussi. Iel (sortons les pronoms appropriés !) est autant amoureux.se de Constance qu’iel n’est pas insensible aux avances de Salieri. Mademoiselle Mozart n’est ni homme ni femme, peut-être les deux à la fois, iel est autant Wolfgang qu’Élisabeth, iel est juste Mozart. Cependant, Yôji Fukuyama n’amorce aucune réflexion dans ce sens, et ne cherche pas du tout à se montrer engagé. J’ai trouvé ce côté accidentellement (?) queer, impulsif et spontané, intéressant et très amusant. Mozart en est d’autant plus énigmatique, insaisissable.
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Pour évoquer quelques mots sur l’objet, c’est un manga que je trouve très réussi. Si la quatrième de couverture mérite sûrement un résumé, la maquette est plutôt réussie, sans aucune fioriture. Le rouge de la jaquette est beau, c’est ce qu’aurait mérité Yasha chez Panini. La couverture du livre est légèrement plastifiée, ce qui m’a été agréable en lisant ce petit pavé de plus de 500 pages. Oui, je fais partie des gens qui lisent sans jaquette. Le papier est bien blanc, peu transparent, épais, les noirs sont profonds, aucun moirage. Je suis aussi très contente du format 12x18, idéal pour le dessin et le découpage assez simples de Yôji Fukuyama. Je suis prête à parier qu’il aurait été en grand format chez d’autres éditeurs. Enfin, évidemment, son prix est imbattable: 10,80€ pour 500 pages dont une couleur. Avec un tel rapport qualité prix, ce livre me fait beaucoup penser à ce que propose l’éditeur italien J-POP. Mademoiselle Mozart est donc une très bonne surprise sur tous les plans.
Pour conclure, Mademoiselle Mozart est un manga surprenant malgré son apparente légèreté. Il m’a passionné, il m’a fait rire, et surtout, il m’a fait découvrir Mozart d’une façon unique en son genre. Bien sûr, je connaissais Mozart, mais de loin uniquement. C’est aussi un manga qui fait preuve d’une grande inventivité même avec ses nombreuses ressemblances avec un certain film sorti en 1984. Ayant enfin découvert ce qui se cachait derrière ce « Mademoiselle Mozart », j’espère et je pense m’en souvenir pendant longtemps tellement je ressors de ma lecture avec le sentiment d’avoir passé un bon moment. Par ailleurs, Yôji Fukuyama est l’auteur d’un manga nommé Don Giovanni, une adaptation de l’opéra du même nom. Comme nous avons eu la chance qu’il soit publié en France, je devrais probablement me pencher dessus très bientôt…
C’est tout pour moi aujourd’hui. J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous a donné envie de lire à votre tour Mademoiselle Mozart. Dans tous les cas, merci beaucoup de m’avoir lu jusqu’au bout. Comme d’habitude, on se retrouve sur Twitter, mais aussi sur ko-fi où vous pouvez faire don à partir d’un euro ou acheter un super marque-page à 4€, frais de port inclus, pour soutenir le financement d’un futur site La Mangasserie ! Des bisous !
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lamangasserie · 1 year
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Rouge Éclipse (Shiki Kawabata): du manga au drama
Ayumi Kohinata est une lycéenne dans la norme: elle a de bons résultats, elle est jolie, elle est bien intégrée au sein de sa classe et vient d’une famille unie et heureuse. Alors qu’elle se rend à un rendez-vous pour rejoindre son petit ami, Koshirô Mizumoto, elle reçoit un appel d’une camarade de classe. Au bout du fil, Zenko Uminé: elle va se suicider et Ayumi ferait mieux de ne pas la quitter des yeux. Paniquée, Ayumi n’a pas le temps d’intervenir avant que Zenko ne commette l’irréparable. Sous une mystérieuse lune écarlate, Ayumi se réveille dans la peau de Zenko Uminé. Ayumi est désormais moche, la risée de sa classe et se voit contrainte d’habiter un foyer chaotique. Malgré tout, Ayumi trouvera un allié dans son ami d’enfance, Shunpei Kaga, qui s’aperçoit rapidement de l’échange de corps entre les deux jeunes filles.
Rouge Éclipse est un manga de Shiki Kawabata, pré-publié dans le magazine Margaret (Shûeisha)  en 2014 et compilé en 3 tomes. Chez nous, le manga est publié par Akata, pour un prix de 6,99€ par tome. En 2018, Rouge Éclipse est adapté sur le petit écran par Netflix. Avec Hiroaki Matsuyama à la réalisation et Michinao Okada au scénario, Kaya Kiyohara campe le personnage de Ayumi Kohinata, Miu Tomita celui de Zenko Uminé, suivi par deux membres du groupe d’idols Johnny’s WEST, Tomohiro Kamiyama et Daiki Shigeoka campant respectivement les personnages de Koshirô Mizumoto et Shunpei Kaga.
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L’œuvre de Shiki Kawabata s’articule autour de la thématique de l’envie. Dès le premier chapitre, on apprend que cet échange des corps n’est pas un accident, que c’est le fait d’Uminé. Envieuse de la condition de Ayumi, de sa beauté, de sa popularité ainsi que de son petit ami qu’elle aime secrètement, Uminé est décidé à laisser tomber sa vie pour vivre celle de Ayumi. Ayumi, elle se retrouve prise au piège dans un corps et une vie qui n’est pas la sienne. Cependant, cet échange des corps la met face au calvaire que pouvait subir Uminé au quotidien: regards malveillants et remarques blessantes concernant son apparence, venant aussi bien de ses camarades de classe que de sa propre mère. Mise plus bas que terre par ces attaques, Uminé s’était muté, à l’image d’un chat haret, en un être fragile, craintif dont le mécanisme d’auto-défense n’était qu’agressivité. Au fil des chapitres, Ayumi (dans le corps de Uminé) gagne en popularité. Tout d’abord auprès de Kaga, secrètement amoureux de Ayumi depuis toujours, puis auprès de sa classe. Révélée par Kaga, la nouvelle Uminé est soudainement plus accessible, et même mignonne, dans les yeux de ses camarades. Uminé se rend compte que malgré l’échange des corps, Ayumi reste populaire. C’est la beauté intérieure de Ayumi qui la faisait et la fait encore rayonner dans son entourage. Malgré son nouveau corps, malgré sa nouvelle vie, Uminé reste rongée par ses vieux démons. Hargneuse et ne supportant plus de voir le bonheur de Ayumi dans le corps qu’elle a rejeté, elle s’enfuit. Le manga atteint son apogée quand elle se rend à l’évidence: c’est la beauté intérieur qui compte. Plus que de l’avoir protégé, la hargne de Uminé, bien que légitime, n’a fait que l’isoler davantage des autres. 
Avec Rouge Éclipse, Shiki Kawabata nous livre un message plutôt ambigu: certes c’est la beauté intérieure qui compte, mais ce serait donc de la faute de Uminé si elle se faisait harcelée ? Son mauvais caractère n’est que le résultat des brimades infligé par ses camarades. Peut-on reprocher à quelqu’un ayant subi autant de dégâts de ne pas s’ouvrir aux autres ? Contrairement à l’héroïne de Life (Keiko Suenobu), Uminé n’est pas une battante. Finalement, si Uminé n’a pas réussi à voler la vie de rêve de Ayumi, c’est grâce au temps que cette dernière a passé dans son corps qu’elle peut désormais s’intégrer dans sa classe. Grâce à la gentillesse de Ayumi, Uminé peut désormais laisser s’exprimer sa véritable personnalité, la hargne en moins. Bien que la mangaka utilise le harcèlement scolaire pour construire le personnage de Uminé, on peut regretter que la thématique ne soit pas plus exploré et que, par conséquent, le propos soit quelque peu expédié et bancal.
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Quid du drama ? C’est une bonne adaptation, le duo formé par Hiroaki Matsuyama (réalisation) et Michinao Okada (scénario) a bien compris ce qu’était le manga. L’histoire, les personnages, les évènements ainsi que l’ambiance, tout est fidèle au manga. Plus qu’être fidèles au manga, ils en repoussent les limites jusqu’à s’en émanciper. Quelques évènements sont remaniés pour que l’histoire soit plus cohérente et des scènes sont même ajoutées pour rendre le propos plus profond et plus saisissant. Par exemple, la mère de Uminé a bien plus de lignes dans le drama que dans le manga. Elle est plus négligente et bien plus acerbe envers sa fille que dans le manga. En résulte une scène de rédemption en fin de récit bien plus convaincante que celle dépeinte par Shiki Kawabata. Le montage vidéo se montre aussi plus efficace que le découpage des cases de l’autrice. Le montage très saccadé ainsi que les différentes prises de vue permettent de faire ressortir la hargne, la colère et les angoisses de Uminé de manière bien plus vivante. De plus, Kaya Kiyohara (Uminé dans le corps de Ayumi) pousse son personnage à son paroxysme en y ajoutant un TOC et une démarche de brute enragé, qui paraîtra peut-être un peu too much pour certains. Toujours sur l’aspect technique, le drama sublime le manga grâce à une colorimétrie maîtrisée, notamment avec des couchers de soleil chaleureux lors des quelques moments de grâce entre Ayumi et Kaga. Côté acteur, Daiki Shigeoka est une vraie bouffée d’air frais dans ce drama. Non seulement, il campe merveilleusement bien Kaga, mais il l’emmène au sommet. Il retranscrit avec brio le caractère enjoué, franc et impulsif de son personnage, et insuffle une énergie débordante de vie à ce drama grâce à son large sourire et son accent du Kansai. 
Cependant, le drama choisit de s’éloigner de deux éléments secondaires, mais non moins intéressants, du récit. Tout d’abord, pour interpréter le rôle de Ayumi, Kaya Kiyohara n’a pas eu à changer de coiffure. Alors que dans le manga, l’héroïne est blonde aux cheveux courts, Kaya Kiyohara est restée avec ses cheveux naturels: longs et noirs. Dans un soucis d’être davantage proche de la réalité, ce choix n’est pas surprenant. C’est même un choix assez courant que l’on retrouve dans de nombreuses adaptations de shôjo. Puis, un autre choix de la production, un peu plus curieux: le personnage de Mao Ukon. Outre son changement de style vestimentaire d’un médium à l’autre ; dans le manga, avant d’échanger de corps, elle était un homme, tandis que dans le drama, elle était une jeune fille pauvre enviant une camarade de classe riche. On peut s’interroger sur ce changement minime mais néanmoins significatif. Était-ce dans le but de s’identifier plus facilement à ce personnage secondaire ? Ou bien était-ce dans le but de ne pas retranscrire une histoire de changement de sexe ? On peut d’autant plus se poser la question que le personnage de Mao Ukon est plus présent dans le drama que dans le manga. La question demeure.
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En définitive, Rouge Éclipse n’est pas un indispensable. Le point de départ n’est pas très original et le manga manque de quelques chapitres pour étoffer son propos. Cependant, il reste agréable à lire avec ses quelques moments de fulgurances. Le véritable point fort reste les personnages, et particulièrement celui de Zenko Uminé, emprunt d’un certain réalisme dans sa défense agressive qu’elle n’abaisse que très tard dans le récit. Pour un Rouge Éclipse plus fort et plus en profondeur, il est peut-être plus judicieux de se pencher sur son adaptation disponible sur Netflix.
Mot de la fin
Et voilà, c’était le premier article de 2023 ! Merci de m’avoir lu jusque-là. Je crois que je suis un peu dure avec Rouge Éclipse mais j’espère que ça ne vous empêchera pas de lire le manga ou de voir le drama. De plus, il y a tout un pan du manga que je n’ai pas abordé ! Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager autour de vous ! En attendant, on se retrouve sur Twitter. Portez-vous bien.
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lamangasserie · 1 year
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Bilan de 2022
J’adore le mois de décembre car c’est le mois des fêtes. J’aime l’ambiance de Noël approchant, les décorations dans les rues, les marchés où l’on vend du vin chaud, trouver les bons cadeaux jusqu’au repas familial de Noël. J’aime aussi le mois de décembre car c’est le mois où je me penche sur l’année écoulée et sur celle à venir. Je me penche sur les moments qui ont marqué mon année, je tente de prendre du recul sur mon moi d’il y a un an pour mesurer le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui, et je formule les souhaits que j’aimerais réaliser pour l’année suivante. C’est ce qu’on appelle: faire le bilan. Bien que je ne fasse pas de bilan personnel ici ce bilan autour de mes lectures et autour du blog convoquera certainement quelques sentiments personnels. Sans plus attendre…
Le bilan lecture de manga
J’ai déjà commencé un petit bilan de cette année sur Twitter avec un fil calendrier de l’Avent et cette année, j’ai encore fait de bonnes découvertes.
Je dois bien l’avouer: mon plus gros coup de cœur de cette année va à Nekomix Genkitan Toraji de Yumi Tamura. C’est une honte que je lise en scans mais qu’est-ce que c’est bien… Ce manga de fantasy narre les aventures de Pai’yan, grand héros de guerre du royaume, et de Toraji, un chat anthropomorphe, à la recherche de Rio, fils de Pai’yan et maître de Toraji. Dans un monde en proie aux persécutions des souris, ennemies du royaume, les deux découvriront le monde qui les entoure, en apprendront davantage sur ces souris ainsi que sur l’un et l’autre. Ce qui m’a fait avoir un coup de cœur pour Nekomix Genkitan Toraji c’est avant tout l’univers que Yumi Tamura a su développer. C’est un très vaste univers au lore vraiment unique en son genre. Certes, je ne lis pas beaucoup de fantasy, mais j’ai jamais vu un truc pareil. Ça regorge d’idées bizarres qui fonctionnent toutes très bien ensemble. Je crois que c’est le caractère un peu étrange de ce manga qui en fait tout son charme, finalement. C’est aussi un manga qui arrive à maintenir le juste équilibre entre différents genres. C’est certes un manga d’aventures mais c’est aussi un manga très drôle dans ses moments comiques, bourré d’énergie dans ses moments d’action, et terrifiant dans ses moments horrifiques (la double page avec souris de la mort !). Nekomix Genkitan Toraji est véritablement un manga exceptionnel, qui plaira à tout le monde, de 7 à 77 ans. En plus, Toraji est beaucoup trop adorable, j’ai envie de lui faire des câlins !
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Il y a aussi un manga qui m’a surprise et dont je n’ai absolument pas parlé. Il ne m’a pas surprise par son contenu, mais parce que c’est quelque chose totalement en dehors de ma zone de confort. N’ayant pas beaucoup de moyens financiers, je n’en sors que quand je vais à la bibliothèque. J’avais repéré ce manga dès sa sortie, dans ma librairie. J’avais été tout de suite très attirée par la couverture, ses couleurs, ses dessins, le titre, même la typo du titre. Il s’agit de Contes merveilleux du printemps de Monday Recover, publié par Mahô. C’est en traînant ma couenne à Gibert que je suis tombée dessus en occasion et ça a été l’opportunité de l’acheter. C’est un manga taïwanais (un manhua donc) qui explore à travers le temps la ville de Taichung et plusieurs relations entre femmes. Mêlant fantastique, tragédie et poésie, ça m’a beaucoup plu !
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Par contre, il y aussi eu des lectures un peu plus décevantes. À commencer par Le Livre des sorcières de Maki Ebishi, publié par Glénat. C’est un manga historique dont l’histoire tourne autour de Jean Wier, médecin et fervent opposant à la chasse aux sorcières du XVIe siècle. Le manga avait tout pour me plaire grâce à son aspect historique et à sa thématique, mais j’ai été franchement déçue. J’ai trouvé que c’était un manga non-abouti. Ça parle de sorcière mais pas vraiment, de démon mais pas vraiment et c’est récit historique mais pas vraiment non plus. C’était aussi très confus à cause des nombreux aller-retours entre différentes époques du récit. De plus l’aspect dramatique manque vraiment de consistance pour que ce soit réellement dramatique. On sent que c’est un manga qui veut être beaucoup de choses mais qui n’y parvient pas. Je n’y ai vraiment rien trouvé auquel me raccrocher, même pas de superbes costumes historiques. Cependant, dans la postface du manga, l’autrice dit avoir été inspirée par Shin Megami Tensei, ce qui est un très bon point pour moi puisque j’adore cette saga. On peut au moins retenir ça. J’espère que l’autrice reviendra tout de même avec un manga un peu plus solide.
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L’année prochaine, j’aimerais me consacrer à divers petits défis lecture. D’habitude, je me laisse complètement guider par mes envies du moment, par ce que je trouve en bibliothèque mais pour 2023, j’aimerais…
Continuer mon exploration du catalogue du magazine Ribon avec notamment Gals, Babe My Love, Ultra Maniac et Mint na Bokura.
Lire davantage de mangas pour enfant, ce qui demandera une petite exploration du catalogue de Nobi-Nobi.
Découvrir Takehiko Inoue. 
Me replonger dans l’univers de Leiji Matsumoto avec une relecture de Galaxy Express 999 et plus.
Lire Soul Eater.
Lire Pandora Hearts.
Lire Kamui-den.
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Le bilan du blog
Je me pose beaucoup de questions sur ce blog. Entre autre, où ai-je envie de l’emmener ? 
Au-delà d’écrire sur le manga, je suis aussi obsédée par l’écriture diaristique et par l’idée du journal intime. J’écris depuis de nombreuses années dans un journal intime, qui, au fil des années, s’est métamorphosé presque en un livre de raison. Est-ce que je peux parler d’un journal de raison ? Je crois qu’avec mes articles sur Rokudenashiko puis sur Daruchan, j’avais touché du bout des doigts un format d’article plus proche d’une entrée dans un journal intime que d’un article aux allures de véritable critique. De toute manière, je crois que ce sont des lectures dont il serait stérile de faire la critique ou l’analyse. Si les essay manga tentent de nous amener vers une réflexion, autant suivre ce chemin. Dans mon article sur Demande à Modigliani, j’avais aussi essayé de formuler quelque chose dans le genre. C’est un article que j’ai eu beaucoup de mal à écrire, sur lequel j’ai eu des doutes jusqu’au dernier moment. Je crois que j’ai essayé de trouver un juste-milieu entre écriture critique et écriture diaristique. C’est un article qui a été relativement apprécié et j’espère qu’il a donné envie aux gens de lire ce manga, mais c’est un article dont je reste insatisfaite. Je n’ai pas réussi à trouver ou à agencer les mots qui auraient pleinement retranscrit mes émotions vis-à-vis de ce manga. Mais bon, est-ce que retranscrire par écrit des émotions ce n’est pas les trahir ? C’est une question qui est posée par Philippe Jaccottet dans Paysages avec figures absentes que j’ai lu récemment, et à laquelle je n’ai absolument pas de réponse. Une chose est sûre, j’ai envie d’essayer. J’ai envie d’écrire et de développer des articles qui soient davantage dans cette veine-là. Comme une sorte de journal extime (comme dirait Michel Tournier).
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Mes journaux intimes avec celui de 2023 tout en haut
C’était ma première année de blogging. Mon premier article remonte à juin 2021, puis j’ai publié un billet en octobre mais j’ai commencé le blogging à proprement parler il y a un an. On notera au passage que le mot blog est une abréviation de weblog, mot composé de web et log, ce dernier signifiant journal de bord. On en revient à mes histoires de journal ! Il y a un an, j’ai me suis lancé et depuis, je publie des articles régulièrement et j’en fais activement (?) la promotion sur Twitter. Je me suis lancé car les threads Twitter, ça va 5mn. Ici, on aime s’épancher sans limite de caractères. Mais aussi peut-être parce que j’avais besoin d’un espace à part, en dehors de Twitter ? Twitter, c’est bien et j’aime y raconter des petites choses, des âneries et râler. J’ai besoin de cet espace qu’est le blog pour pleinement m’exprimer. Par ailleurs, le nom La Mangasserie est formé de mangasse et du suffixe -erie, qui sert à former le nom d’un lieu. Les plus anciens se souviennent peut-être que le premier nom de ce blog était Les mangasseries, qui n’a pas du tout le même sens, qui est plutôt calqué sur des mots comme vacheries ou cochonneries. C’était beaucoup trop péjoratif pour quelque chose que je comptais prendre au sérieux. Je ne sais pas où je vais avec ces lignes mais peu importe ! Durant cette première année, je me suis impliquée, j’ai cherché et parfois trouvé les mots justes, j’ai été régulière et surtout, je me suis éclatée.
Les articles que j’ai adoré:
celui sur Koko de Fumiyo Kôno
celui sur Miroirs de Posuka Demizu et Kaiu Shirai
Rendre l’insondable: Elle et Lui de Masami Tsuda
Je me suis aussi beaucoup éclatée à écrire Mangasserie Voyages et celui sur la mode dans Gokinjo ! J’ai essayé d’écrire des articles à l’écriture totalement libre, fun et qui instaure une sorte de lore du blog. J’ai très envie d’en écrire d’autres en 2023 et ça tombe bien, car j’en ai des idées !
Au-delà d’écrire, un de mes grands objectifs de l’année prochaine, c’est que ce blog devienne un site. J’avais choisi Tumblr comme plateforme au début car je voulais une plateforme de microblogging. Je ne savais pas si j’allais véritablement me lancer dans le blogging, si j’allais remplir les quelques objectifs que je m’étais fixés il y a un an, donc je n’avais besoin que d’une plateforme très simple, dans ses capacités autant que dans son utilisation. Un an plus tard, j’ai complètement dépassé les objectifs que je m’étais fixée, je commence à avoir un petit paquet d’articles et surtout, j’ai encore plein d’idées. Un an plus tard, je me sens bien à l’étroit sur Tumblr. Toujours à l’image du « lieu », j’ai besoin de déménager. J’ai étudié différentes plateformes de blogging qui offrent plus de fonctionnalités que Tumblr mais rien ne me convient réellement. Il faut savoir que je suis un peu une maniaque de l’organisation. Par exemple, avant j’utilisais Manga-sanctuary pour gérer ma collection de mangas, mais ça ne me convenait plus du tout. J’ai déménagé sur Notion et enfin, non seulement, c’est beau, mais en plus c’est organisé à ma sauce, avec les éléments qui sont importants pour moi. Je ferai une vidéo « notion tour » si jamais ça vous intéresse. Plus haut j’évoquais mon journal intime. Chaque année, je cherche le carnet idéal, ce qui prend en compte le format, le papier, la réglure, la reliure et l’aspect général. Chaque année, je cherche les pages à y mettre et la mise en page idéale de ces pages. Rassurez-vous, j’y suis quasiment arrivé avec les années. Quoique pour 2023, j’ai décidé de changer de carnet, le format A5 étant devenu trop grand pour moi. D’ailleurs, on pourrait évoquer que cette attitude propice à l’organisation de mon propre espace est une attitude terriblement féminine. Les vidéos « notion tour » ainsi que celles de « journaling » sont en très grandes majorités faites par des femmes. Probablement l’héritage des siècles de conditionnement de la femme devant rester au foyer, devant s’occuper de « l’intérieur ». En plus, je suis une enfant unique plutôt introvertie, imaginez à quel point mon espace personnel est important (rires) ! Pour en revenir au blog, si je déménage, ce sera un déménagement à cette image. Ce nouveau lieu devra être tout d’abord indépendant, plus de .tumblr, pas de .wordpress ou .blogspot, et à mon image. Si j’étais jusqu’au-boutiste, ce serait même un site hébergé localement, mais je n’ai pas les capacités (et je ne suis pas sûre de vouloir ces capacités.). C’est pour cette raison que j’ai décidé d’ouvrir une page ko-fi et d’y vendre des marque-pages de ma création (et de Riyoko Ikeda) afin de le financer. Je pourrais le financer moi-même, mais je crois que c’est important que ce site se fasse avec vous — ou qu’il ne se fasse pas du tout. D’une part parce que mes écrits n’existeraient pas sans lecteur en face et d’autre part parce que je caresse l’idée que le temps et l’énergie que je fournis finissent par payer et permettent à ce blog de continuer à vivre. Je crois que c’est important que ce blog soit viable à mes yeux. Ça prendra certainement du temps, mais je crois pouvoir y arriver et j’espère y arriver durant 2023 !
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Je gère ma collection de manga sur Notion, comme ça c'est organisé comme je veux !
Merci de me suivre dans ces lignes bien sinueuses mais aussi dans mes différents articles et, plus simplement, sur Twitter. Je suis toujours très contente de publier mes articles et de constater qu’ils sont lus. Pour moi, rien que ça, c’est maboule !! Parfois j’ai été aussi très surprise. L’accueil chaleureux qui a été réservé à mon article sur Demande à Modigliani m’a vraiment bouleversé. J’étais si peu sûre de mes mots. Les réactions face à mon focus sur Moyoco Anno aussi m’ont surprise. Je me voyais juste comme une nerd qui faisait une sorte de fiche de l’autrice dans son coin, histoire d’avoir le maximum d’informations sur une seule page. Beaucoup m’ont suivi à ce moment-là. J’ai compris que sur Twitter, j’étais dans la nature et que n’importe qui pouvait me suivre. J’étais habituée à mon petit cercle et à une utilisation un peu shitpost de Twitter. En tout cas, ça me fait toujours autant chaud au cœur quand vous me lisez, quand vous partagez mes articles ou quand vous me mentionnez pour diverses choses alors qu’au fond, je ne suis qu’une nerd. Une nerd stylée nonobstant :’) 
C’est tout pour ce bilan de l’année, merci de l’avoir lu jusqu’ici, aussi décousu qu’il soit ! J’espère écrire de bons articles l’année prochaine, j’espère faire plus et mieux, j’espère trouver les mots, j’espère vous faire de belles surprises et j’espère que vous serez toujours au rendez-vous, que vous continuerez à me lire. Merci infiniment d’être là. Jusqu’au prochain article (probablement le 7 janvier prochain), on se donne rendez-vous sur Twitter, sur ko-fi ou bien sur Anilist ! Portez-vous bien, passez de bonnes fêtes. Des bisous.
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lamangasserie · 1 year
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Doll de Fuyumi Sôryô
Fuyumi Sôryô commence sa carrière en 1982 dans le magazine shôjo Betsucomi avec Hidamari no hômonsha. En 1988, elle gagne le prix Shôgakukan dans la catégorie shôjo pour son manga Boyfriend (10 tomes, inédit). En 1996, elle signe un autre succès, Mars (publié chez nous par Panini). 2001 marque pour la mangaka un tournant: avec ES — Eternal Sabbath — (publié chez nous par Glénat), elle quitte le monde du shôjo pour celui du seinen. Son dernier succès, Cesare (publié chez nous par Ki-oon) s’est achevé en 2021.
Doll arrive dans la carrière de Fuyumi Sôryô juste avant Mars. Pré-publié dans le magazine shôjo Bessatsu Friend (Betsufure pour les intimes) à la fin de l’année 1995, le manga relate l’histoire de Mariel Blair, une débutante dans le monde du ballet new-yorkais. Par un concours de circonstances, la grande chorégraphe Ira Graham lui offre le rôle principal de son nouveau spectacle, Doll, aux côtés de Aleksei Romanov (dit Alyosha), star du milieu. Les deux découvriront l’un en l’autre un compatibilité à la ville comme à la scène.
Bien que le récit de Doll ne se concentre pas sur la danse, le manga s’inscrit dans la lignée des ballet manga, mangas ayant pour thématique la danse classique. Thématique récurrente des shôjo, on peut citer aux côtés de Doll, Hahakoi Waltz (Miyako Maki, 1957), Swan (Kyoko Ariyoshi, 1976) ou encore Do Da Dancin’! (Satoru Makimura, 2000).
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Le manga se concentre sur le couple formé par Mariel et Aleksei ainsi que sur leurs vies intérieures. Au début du récit, Mariel est une jeune débutante dans le milieu du ballet, au caractère bien trempé. Son talent naturel pour la danse l’amène rapidement à fréquenter des professionnels aux carrières déjà longues. On découvre alors une Mariel emprise au doute et peu sûre d’elle. Elle ignore tout de son propre talent et le pense magnifié par la grande star qu’est Aleksei lorsqu’elle danse avec lui. Aleksei, de son côté, est un jeune ballerin déjà accompli qui recherche dans New York de nouvelles perspectives dans la danse. Malgré les entraves liées à son passé, il découvre auprès de Mariel un amour inconditionnel, infini qu’il confond, dans un premier temps, avec une dépendance affective étouffante de la part de Mariel. Finalement, il se révèle être celui qui a le plus besoin de sa partenaire. Tout le long du récit, Aleksei découvre ce que c’est que d’être aimé.
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Dans ce court one-shot, Fuyumi Sôryô nous offre un beau condensé de ce qui fait tout son art. Son trait s’est affiné depuis ses débuts, il s’en dégage une délicatesse plutôt discrète. La composition de ses planches est riche d’idées ; son découpage est assez éclaté, comme le veut une certaine tradition shôjo, mais n’en reste pas moins linéaire et très clair. Le manga est aussi ponctué de moments forts en émotion résultant en des planches d'une grande beauté. Le tout faisant ressortir de Doll un certain équilibre et une sensibilité sur la réserve. À l’image même de la danse classique: ce qui est simple n’est pas forcément facile. 
Avec Doll, Fuyumi Sôryô ne prend pas de risque. Elle prend pour contexte le monde du ballet, familier des lectrices de shôjo, et livre une histoire sans réelle grande originalité. Cependant, quand Fuyumi Sôryô fait quelque chose, elle le fait bien. Doll cristallise certainement ce qui fait toute la maestria de la mangaka. Elle gardera par la suite sa capacité à dévoiler et à sonder la psyché de ses personnages. Elle continuera aussi à aiguiser son trait tout en jouant de cet équilibre et de cette sensibilité qui fait d’elle une mangaka exceptionnelle. 
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lamangasserie · 1 year
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Des tomes 1 comme s’il en pleuvait ! Épisode 2.
Sur une année de lecture de manga, il y a, pour moi, des cycles qui se dessinent. On termine des mangas, ou, du moins, on arrive sur leurs fins, puis on en démarre de nouveaux. En février dernier, j’avais déjà écrit un article du même genre, qui marquait le début d’un nouveau cycle. Depuis, j’ai terminé Simple comme l’amour et L’enfant et le maudit, j’arrive à la conclusion de Futagashira, la romance de Mobuko no Koi fleurit doucement, et je prends le temps de lire Spy x Family ainsi que Le rakugo à la vie, à la mort. Un autre cycle a aussi eu le temps de s’écouler, marqué par la lecture de Ao no Fuuin, de Niji-iro Tohgarashi et de Real Clothes. J’y avais aussi consacré un article, un bilan cette fois-ci. Ainsi, me voilà, de nouveau, au commencement d’un cycle, et, pour marquer le coup, me voilà de nouveau, aussi, avec un article où je reviens sur plusieurs tomes 1 lus récemment.
Mon tout premier article sur ce blog était consacré à Kageki Shojo !! The Curtain Rises, finalement parus en France. En juillet dernier, le premier tome de la suite est enfin sorti en France et le tome 2 étant prévu pour décembre, je me suis dit qu’il était enfin temps que je m’y attaque. Kageki Shojo !! est un manga de Kumiko Saiki, pré-publié dans le magazine Melody. L’édition française est disponible aux éditions Noeve Grafx pour un prix de 7,95€ l’unité.
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Ici, on retourne sur les bancs de l’école Kôka, et on retrouve avec beaucoup de plaisir les futures stars de la troupe éponyme, une troupe fictive calquée sur la célèbre revue Takarazuka. Sarasa est toujours aussi dynamique, et Ai, ancienne idol, est toujours aussi discrète. Le premier chapitre de ce tome 1 aborde d’emblée les tracas que rencontrent les jeunes filles dans leur formation en première année. Alors qu’elles brûlent d’envie de monter sur les planches, le cours de théâtre n’est que théorique. Elles veulent de la pratique, elles veulent bouger et s’exprimer le plus tôt possible. Évidemment, elles se heurtent à la direction de l’établissement qui, forte d’une grande expérience, à sa propre vision des cours qu’elle dispense. Ce premier chapitre aborde aussi le passé de Sarasa, laissé en suspens dans le préquel. On y voit de nouveau les mystérieux personnages navigants dans le milieu du théâtre kabuki, dans lequel Sarasa semble avoir grandi. Si les retrouvailles avec les nombreux personnages et avec l’école Kôka s’inscrivent dans la continuité du préquel, ce tome 1 amorce ce que sera la suite du manga: le quotidien de la promotion du centenaire de la revue Kôka avec, en son centre, Sarasa. C’est un manga chaleureux et bouillonnant de passion pour la revue de Takarazuka. En témoigne non seulement ses personnages variés, tous passionnés, mais aussi les nombreuses références à la troupe. Ce premier tome est d’ailleurs accompagné d’une passionnante interview de Kaname Ouki, ancienne top star de la revue Takarazuka. Cependant, le manga souffre d’un manque d’épaisseur pour que le lecteur se sente pleinement impliqué dans les tracas de la promotion. Possiblement justifié dans le préquel par les nombreux rebondissements quant à la publication du manga, entraînant une instabilité dans l’écriture de celui-ci, ici, les ennuis des filles nous passe un peu au travers. On comprend ce qu’elles vivent, mais on ne se sent pas plus engagé que ça à leurs côtés. Malgré tout, l’enchantement continue et le chemin qui s’annonce devant Sarasa, Ai et les toutes les autres promet d’être électrisant.
Le requiem du roi des roses est un manga de Aya Kanno, pré-publié dans le magazine Princess. Il est disponible aux éditions Ki-oon avec un total de 17 tomes, à 7,65€ l’unité.
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Le requiem du roi des roses prend comme contexte la guerre des Deux-Roses dans l’Angleterre du XVe siècle, opposant la maison des Lancaster et celle des York. Au centre de ce récit, le jeune Richard, fils de Richard Plantagenêt et futur Richard III. Né hermaphrodite, il est le mouton noir de la famille. Adoré de son père, il est détesté par sa mère. Ce premier tome est un tome qui pose les bases de ce que l’on pressent déjà être un grand récit. On fait la connaissance des nombreux acteurs de l’histoire. De notre côté du récit, le futur Richard III, fervent admirateur de son père, prêt à tout pour mettre celui-ci et le nom des York sur le trône ; et de l’autre côté, le sensible roi Henri VI, issu de la maison Lancaster, et dont Richard s’en est fait l’ami en ignorant tout de son identité. On découvre aussi les autres personnages, tous s’apprêtant à jouer un rôle capital: Marguerite d’Anjou au caractère radicalement opposé à celui de son mari le roi Henri VI, les frères de Richard, Édouard et Georges ou encore le fidèle et discret serviteur de Richard, Catesby. Chacun ayant leurs ambitions personnelles et leurs enjeux, chacun orbitant autour de Richard. Au-delà des bases du récit, ce premier tome est passionnant: la guerre entre les Lancaster et les York fait rage, Richard et Henri VI se rencontrent et le tome se clôt par un évènement qui est déjà un tournant majeur dans le récit et dans la guerre des Deux-Roses. Ce premier tome offre aussi déjà de grands moments de narration graphique, avec un découpage efficace et de puissantes planches. Ce premier tome préfigure Le requiem du roi des roses comme étant une grande fresque historique au récit passionnant.
Ton visage au clair de lune, que j’avais déjà évoqué ici, est un manga de Mika Yamamori. Pré-publié dans le magazine Dessert, il est disponible ici aux éditions Pika pour un prix de 7,20€ le tome. Le tome 2 est à paraître en décembre.
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Yoi est le prince de son lycée. Non pas la princesse, mais bien le prince. Elle est grande, svelte, possède un timbre de voix plutôt grave: elle est plutôt androgyne. Et plutôt que de l’amuser, cette situation la gêne. Un jour, elle fait la rencontre de l’autre prince du lycée. Un peu beau gosse, mais surtout un peu voyou. Voilà qu’il s’intéresse à elle. D’abord confuse, elle finit par se prendre au jeu. C’est un premier tome est très abordable, et est la quintessence du shôjo de romance moderne. Les personnages sont beaux — et ça a son importance dans un Japon où le top des ventes d’albums musicaux n’est que des albums de groupes d’idols masculins, japonais ou coréens —, le manga collectionne les tropes dont le princesse carry et va même plus loin à la fin du tome. Ironie ou pas, la suite nous le dira. Il en reste que c’est du simple et pur fan-service efficace. Cependant, le manga cache plutôt bien son jeu et interroge sur ce qu’est la féminité. Yoi se sent comme privé de celle-ci par ses camarades féminines qui la surnomme « le prince », elle ne se sent pas digne d’être l’héroïne d’une histoire d’amour quand elle est aussi masculine. Alors quand Kohaku, l’autre prince du lycée la considère comme une fille digne d’amour, et qu’il lui renvoie sa féminité à travers son propre regard, Yoi se sent déboussolée. Le monde qu’elle avait réussi à péniblement accepter se voit ébranlé. On pourrait tout de même reprocher à Kohaku de parfois traiter Yoi comme « une fille pas comme les autres », de complimenter Yoi en rabaissant ses camarades, plus traditionnellement féminines. C’est donc un premier tome assez surprenant dans le fond et dont on ne sait pas encore où se place ses limites.
Kids on the slope est un manga de Yuki Kodama, pré-publié dans le magazine Flowers. Publié par les feux éditions Kazé, le manga est indisponible en version physique mais l’est en version numérique pour un prix de 4,99€ le tome. N’hésitez pas à jeter un œil à votre bibliothèque municipale.
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Dans le Japon de la fin des années 60, Kaoru, jeune homme plutôt solitaire et appliqué, arrive dans un nouveau lycée. Il y rencontre Sentarô, le voyou de la classe et Ritsuko, amie d’enfance de Sentarô et fille d’un disquaire. Grâce à eux, Kaoru va faire la rencontre du jazz, cette nouvelle musique tout droit débarquée des États-Unis. Avec ce premier tome, on rentre tout de suite dans l’univers et dans l’histoire de Kaoru. On fait très rapidement sa connaissance, et, avec lui, celle de Sentarô. On devine tout de suite que les deux, bien que radicalement différent, formeront un duo du tonnerre. Ici, on est tout de suite mis dans le bain. Les choses sont tellement rapides mais naturelles que l’on a l’impression de déjà connaître Kaoru. Ses qualités, ses défauts, ce qui le tracasse. Tout comme lui, on le voit déjà marié à Ritsuko ! Le manga nous offre aussi déjà de très beaux moments musicaux, notamment la première jam session à laquelle Kaoru assiste, avec un découpage maîtrisé et une écriture juste. Sur fond de jazz, Kids on the Slope promet d’être une lecture très chouette, rythmée, rigolote et, pourquoi pas, touchante une fois le voile sur les passés des personnages levé.
Merci de m’avoir lu jusque-là, si vous aimez cet article, n’hésitez pas à le partager autour de vous. Est-ce que pour vous aussi il y a comme des cycles de lecture ? Je me demande si je suis la seule à avoir ce ressenti… En attendant, on se retrouve sur Twitter (?) mais aussi sur Anilist, et même, pourquoi pas sur Ko-fi ?? Portez vous bien, des bisous.
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lamangasserie · 1 year
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Demande à Modigliani de Ikue Aizawa: plus qu'un manga.
Demande à Modigliani est le premier manga de Ikue Aizawa, pré-publié dans le magazine seinen Big Comic Zôkan (supplément du Big Comic), ses cinq tomes reliés sont sortis chez nous grâce aux éditions Naban. L’histoire se déroule dans une université d’art du Tôhoku, dans « l’université où l’on accepte tout le monde, même les imbéciles ». On suit les études de Chiba, aspirant à l’art verrier, ainsi que celles de ses deux amis: Fujimoto, jeune peintre très ordinaire, et Motoyoshi, jeune prodige du nihonga. À travers les cinq tomes, on suivra leurs questionnements quant à l’art, ce que c’est que d’être artiste, mais aussi leurs difficultés face à leurs avenirs respectifs et face aux soucis du quotidien. 
Dès les premières pages, on devine que Demande à Modigliani est un manga un peu spécial, unique en son genre. Le style graphique de la mangaka est très personnel, il a quelque chose de manuel — chaque trait semble être fait à la plume, le manga ne comporte aucune trame —, presque artisanal. On est tout de suite plongé dans un univers généreux, d’une grande vitalité, tantôt concret, tantôt abstrait. Le ton est lui aussi assez personnel. Bien qu’on y suive le quotidien de trois jeunes hommes, le manga regorge de questionnements existentiels qu’on pourrait, nous aussi, lecteurs et lectrices, se poser. Ces questionnements, par ailleurs, ne trouvent que rarement de réponse définies. Plus qu’un manga, Demande à Modigliani est autant un journal personnel qu’un journal créatif.
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Demande à Modigliani: un journal personnel.
Dans ce premier manga, Ikue Aizawa pose beaucoup de questions. Autant à ses personnages qu’à nous, mais aussi, probablement, à elle-même. Comme lors d’une séance d’écriture dans un journal où l’on revient, a posteriori, sur un souci rencontré dans le quotidien, chaque réflexion amenée semble l’être fait avec un certain recul. Ce qui, par ailleurs, confère une maturité un peu hors du commun aux personnages. Demande à Modigliani sonne parfois comme un retour de Ikue Aizawa sur sa propre expérience de créative et de créatrice. Par exemple, dans le chapitre 17 (tome 3), il est question de l’impulsion créative, de l’équilibre entre le cœur et le cerveau, de ne pas laisser cette impulsion se faire mettre à mal par une réflexion trop poussée, mais aussi de prendre chaque remarque, positive ou négative, comme un fioul pour sa propre créativité. Derrière ce chapitre, on sent bien que diverses expériences ont mené la mangaka à développer ces réflexions. Il apparaît comme difficile de pleinement comprendre ce manga sans avoir ressenti et vécu les mêmes choses que les personnages et la mangaka. Demande à Modigliani est peut-être l’expression personnelle de Ikue Aizawa, mais il opère aussi comme un miroir pour le lecteur. Sans même être artiste, il nous amène à nous questionner sur qui nous sommes, qu’est-ce qui nous anime au quotidien, qu’est-ce que nous voulons pour notre avenir, et à nous pencher sur nos émotions, sentiments, et comment y répondre.
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Demande à Modigliani: un journal créatif.
L’univers de Demande à Modigliani est probablement très proche de l’univers de Ikue Aizawa. Tout comme elle, ses personnages fréquentent une université d’art un peu paumée du Tôhoku. Elle développe donc dans le manga un univers graphique très influencé par la campagne ou la mer. Friande de détails, l’éclat du verre, très souvent représenté par de petites étoiles, se rapproche l’éclat du soleil se reflétant sur la mer. Il peut aussi, parfois, se rapprocher de l’étincelle dans les yeux de Chiba. La mer est aussi souvent représentée, comme lorsque les personnages sont immergés en leurs forts intérieurs durant un moment de création intense. Vagues, bulles, écume, poissons, tout y est. Ce sentiment d’immersion est peut-être similaire à la zone chez les sportifs.
Ici, la mangaka expérimente aussi, on repère des choses assez anodines. Comme par exemple, un mini-strip en bas des pages d’un chapitre, des onomatopées stylisées façon sculpture de verre ou de forme aqueuse ou encore des cases distordues évoquant des vagues. Dans le dernier tome particulièrement, certaines cases, dessinées, ne sont pas sans rappeler les apartés que font les mangakas de shôjo sur le côté d’une page.
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Ikue Aizawa semble aussi avoir une appétence pour l’art moderne. Sur plusieurs illustrations de début de chapitre, la mangaka n’hésite pas à renverser le concret: la gravité n’est plus, les formes et textures se confondent, la perspective est distordue comme à travers un objectif fish-eye. Ses personnages sont dans les fonds marins ou bien dans un désert. Ses couleurs et ses formes abstraites peuvent aussi évoquer une inspiration d’un Delaunay, d’un Paul Klee ou d’un Chagall.
À l’image d’un journal créatif, Demande à Modigliani est un joli pot-pourri d’inspirations diverses et variées où toute expérimentation est permise. 
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Au-delà des personnages touchants, la jeune mangaka Ikue Aizawa semble avoir mis dans Demande à Modigliani tout ce qui lui pesait sur le cœur, comme une sorte de catharsis. Il y a certainement quelque chose de très honnête et personnel dans ce manga. Ça aussi, c’est touchant. On aurait envie de remercier Ikue Aizawa de sa confiance envers nous pour nous avoir confié une telle œuvre, et c’est un manga qu’on aurait envie de porter à son cœur tant il en devient précieux. D’une grande générosité, Demande à Modigliani est un indispensable pour qui aime le manga et les arts.
Mot de la fin
Vous pouvez retrouver Ikue Aizawa sur Twitter et bientôt de nouveau dans nos rayons avec le one-shot Bienvenue au café des chats !. J’espère que cet article vous a plu et vous a donné envie de découvrir cette jeune mangaka dont je sens naître d’une histoire d’amour entre elle et le public français ! Comme d’habitude, n’hésitez pas à partager cet article autour de vous. J’en profite pour vous faire savoir que j’ai ouvert une page ko-fi, n’hésitez pas à y faire un tour. Merci pour votre soutien, peu importe sa forme. On se retrouve sur Twitter, à la prochaine et portez-vous bien !
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lamangasserie · 2 years
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Focus sur Setona Mizushiro
Aujourd’hui, 23 octobre 2022, Setona Mizushiro fête ses 51 ans. L’année prochaine, l’autrice de L’Infirmerie après les cours, du Jeu du chat et de la souris ou encore de Heartbroken Chocolatier, fêtera ses 30 ans de carrière. Autrice emblématique des années 2000, elle a su conquérir un public autant féminin que masculin grâce son approche singulière des choses, ainsi qu’à son sens aigu de l’observation de la psyché humaine qu’elle prend plaisir à décortiquer au sein de ses œuvres.
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Setona Mizushiro, à gauche, en compagnie du réalisateur du film Le jeu du chat et de la souris, Isao Yukisada. Image prise ici.
Remarquée en 1992 avec l’obtention du premier prix du Shōgakukan Rookie Comic Award, Setona Mizushiro débute officiellement l’année suivante dans le magazine Petit Comic avec Fuyu ga Owarou Toshiteita. Elle arrive dans le milieu professionnel du manga avec néanmoins un bagage. En effet, elle est active depuis le milieu des années 1980 avec la production de dōjinshi BL, notamment autour du boysband SMAP.
Dans les premières années de sa carrière, Setona Mizushiro se plaît dans le BL, qui ne portait alors pas ce nom. Bien que codifié, comme chaque catégorie de manga, le BL bénéficie d’une certaine souplesse en plus. Ici, l’autrice cherche à raconter ce qui lui tient à cœur sans aucune entrave. Au travers d’amours homosexuelles, l’autrice parle en réalité d’amours universelles et même d’amours hétérosexuelles. Puis elle commence à publier dans des magazines shōjo, jusqu’à osciller entre le premier et le dernier. Histoires courtes, one-shot puis séries en plusieurs tomes. De cette époque, on peut retenir Dōsei Ai, un BL pré-publié dans le magazine Be×Boy puis compilé en 11 tomes. On y suit un groupe d’adolescents, entre amours, déceptions, obsessions et rancœurs. En France, les éditions Asuka publient quelques shōjo de cette époque X-Day, S et Diamond Head.
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L’année 2004 marque un tournant pour la mangaka. Setona Mizushiro couche enfin sur papier une histoire qui la travaille depuis plus de 5 ans: celle de L’Infirmerie après les cours. On y suit Mashiro, un adolescent en quête d’identité, de son moi profond. En effet, il n’a aucun signe extérieur de sexuation: ni de poitrine féminine, ni de sexe masculin. Pris entre deux sexes, mais aussi entre deux amours, il est entraîné dans un cours particulier où son cœur, mis à nu, se heurtera à celui des autres et parcourra un chemin jusqu’à trouver sa place dans le monde. Plus que son identité sexuelle, Mashiro cherchera qui il veut être au plus profond de son être. C’est le premier manga de l’autrice à être publié en France, en 2006, et qui marquera le début du succès de la mangaka sur notre territoire. Le titre rencontre un véritable enthousiasme autant auprès du public que de la critique aussi bien au Japon qu’en France. En France, le tome 8 bénéficie d’une édition collector contenant une clef, objet emblématique du manga. Ce tome collector se serait même revendu très cher sur des sites japonais d’objets d’occasions.
La publication de L’Infirmerie après les cours se termine en décembre 2007 mais pas de repos pour la mangaka. Dès février 2008, elle publie le premier chapitre de Heartbroken Chocolatier dans le magazine Rinka puis le premier chapitre de Black Rose Alice en avril de la même année dans le magazine Princess. La mangaka doit gérer deux publications en même temps ainsi que son succès médiatique. En effet l’autrice se montre régulièrement en public, sur les plateaux télé, mais aussi en France, où elle est invitée pour la Japan Expo 2008. Toujours en 2008, elle retourne en France, en octobre, pour se rendre au Salon du chocolat afin d’y faire de plus amples recherches pour Heartbroken Chocolatier. Dans ce manga, on suit Sohta, un jeune Japonais ouvrant une chocolaterie au Japon après avoir fait son apprentissage en France. Cet amour du chocolat, il le tient de son grand amour: Saeko. Si le manga a pour thématique central l’amour — et particulièrement l’échec amoureux —, le titre est une véritable lettre d’amour de la part de Setona Mizushiro pour le chocolat. Le manga est un véritable succès: il fait connaître l’autrice auprès du grand public masculin, il est récompensé à deux reprises et est adapté en série TV avec dans le rôle de Sohta, la vedette Jun Matsumoto. Le jeu du chat et de la souris rencontre aussi un grand succès tant au Japon qu’en France, encore une fois. Publié en 2007 ici, le titre démontre que le BL peut avoir du succès au sein du lectorat français, il se hisse comme la tête de proue de la première vague de BL parus en France.
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La publication de Heartbroken Chocolatier se termine en décembre 2014. Entre temps, la première partie de Black Rose Alice, commencée en 2008, s’est achevée en 2011 et l’autrice a entamé un nouveau manga, Brainstorm’ Seduction en 2010. Ce dernier s’achève en 2015 avec 5 tomes et est adapté en film la même année. Après ces quelques années de folies, une page se tourne et une nouvelle, plus calme, s’esquisse pour l’autrice. En juin 2016, Setona Mizushiro revient avec un nouveau manga, un seinen, publié dans le magazine Evening: Sekai de Ichiban, Ore ga OO. Ici, trois amis malheureux se voient entraîner dans un jeu au bout duquel le plus malheureux verra tous ses vœux exaucés. Il est aussi temps pour l’autrice de s’attaquer à la suite de Black Rose Alice. Le premier chapitre de cette suite, Black Rose Alice D.C.al fine, paraît en octobre 2020. À ce jour, la publication de Sekai de Ichiban, Ore ga OO est en pause depuis 2020 et le dernier tome est paru en avril 2020. Le tome 3 de Black Rose Alice D.C.al fine est à paraître en novembre prochain !
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BIBLIOGRAPHIE COMPLÈTE
Notes:
En gras se trouvent les titres publiés en France.
Le magazine Bessatsu Shōjo Comic est devenu Betsucomi en Avril 2002.
Le magazine Chorus est devenu Cocohana en Janvier 2012.
Le magazine Rinka était un supplément du magazine Flowers.
Années 1990
Higan Sugi Made (彼岸過迄), 1994, recueil d’histoires courtes pré-publiées dans Bimonthly Be×Boy, Byblos
Sleeping Beauty (スリィピングビューティ), 1994, pré-publié dans Be×Boy, Byblos
Violonist (ヴァイオリニスト), 1994, pré-publié dans Bimonthly Be×Boy puis Monthly Be×Boy et enfin Be×Boy, Byblos
Itsuka Suki da to Itte (いつか好きだと言って), 1995, basé sur un doujin de l’autrice, Hōbunsha
1999 Nen Shichi no Gatsu - Shanghai (1999年七の月〜上海), 1995, pré-publié dans Kanon, Hōbunsha
Dōsei Ai (同棲愛), 1995, pré-publié dans Be×Boy, Byblos
Mister Mermaid (ミスターマーメイド), 1995, pré-publié dans ZERO, Byblos
Setona Mizushiro Masterpiece Collection 1: Million Dollar no Onna (100万ドルの女), 1997, pré-publié dans Bessatsu Shōjo Comic, Shōgakukan
Setona Mizushiro Masterpiece Collection 2: Futari no Tame ni Sekai wa Aru no (ふたりのために世界はあるの), 1997, recueil d’histoires courtes pré-publiées dans Bessatsu Shōjo Comic, Shōgakukan
Setona Mizushiro Masterpiece Collection 3: Soko wa Nemuri no Mori (そこは眠りの森), 1998, recueil d’histoires courtes pré-publiées dans Bessatsu Shōjo Comic, Shōgakukan
Automatic Angel (オートマチック・エンジェル), 1998, pré-publié dans Deluxe Bessatsu Shōjo Comic, Shōgakukan
TWINS, 1998, pré-publié dans Bessatsu Shōjo Comic, Shōgakukan
Shôjo Ningyo (少女人形), 1999, pré-publié dans Bessatsu Shōjo Comic, Shōgakukan
Allegro Agitato (アレグロ・アジタート), 1999, pré-publié dans Bessatsu Shōjo Comic, Shōgakukan
Années 2000
Diamond Head (ダイアモンド・ヘッド), 2000, pré-publié dans Deluxe Bessatsu Shōjo Comic puis Deluxe Betsucomi, Shōgakukan (publié en France par Asuka)
Maison de Beauties (メゾン・ド・ビューティーズ), 2001, pré-publié dans Bessatsu Shōjo Comic, Shōgakukan
X-Day (彼女達のエクス・デイ), 2002, pré-publié dans Princess, Akita Shoten (publié en France par Asuka)
S (エス), 2003, pré-publié dans Princess, Akita Shoten (publié en France par Asuka)
Shokubutsu Zukan (植物図鑑), 2004, recueil d’histoires courtes pré-publiées dans le magazine Be×Boy durant les années 1990, Daitosha
L’infirmerie après les cours (放課後保健室), 2004, pré-publié dans Princess, Akita Shoten (publié en France par Asuka)
Le jeu du chat et de la souris (窮鼠はチーズの夢を見る), 2004, pré-publié sporadiquement dans NIGHT JUDY, Shōgakukan (publié en France par Asuka)
Heartbroken Chocolatier (失恋ショコラティエ), 2008, pré-publié dans Rinka puis dans Flowers, Shōgakukan (publié en France par Asuka/Kazé)
Black Rose Alice (黒薔薇アリス), 2008, pré-publié dans Princess, Akita Shoten (publié en France par Asuka/Kazé)
Années 2010
Brainstorm’ Seduction (脳内ポイズンベリー), 2010, pré-publié dans Chorus, Shueisha (publié en France par Kazé)
Sekai de Ichiban, Ore ga OO (世界で一番、俺がOO), 2016, pré-publié dans Evening, Kōdansha
Années 2020
- Black Rose Alice D.C.al fine (黒薔薇アリス D.C.al fine), 2020, pré-publié dans Flowers, Shōgakukan
Autres travaux:
Elle a fait l’illustration de couverture du roman BL « Green Days » (グリーン・デイズ 神々の迷宮) d’Asuka Fuwa en 1993, Byblos
Zakuro Hime Shako Kurabu (柘榴姫社交倶楽部), en tant que scénariste et avec Kumiko Hinoue au dessin, un roman inspiré des contes occidentaux, 2015, Kōdansha
POURQUOI SETONA MIZUSHIRO ?
Setona Mizushiro est une mangaka qui me tient énormément à cœur. Lorsque j’ai arrêté de lire des mangas, entre 2009 et 2012, et que j’ai revendu une grosse partie de ma collection de l’époque, c’est une mangaka dont j’ai souhaité conserver les mangas. Sans trop savoir pourquoi, c’était déjà une autrice qui avait eu un impact sur moi. Aujourd’hui, avec les années et les relectures, ça n’a fait que se confirmer et se renforcer. Je trouve que c’est une mangaka brillante. En France, on retient surtout d’elle ses mangas dramatiques mais elle excelle autant dans le drame que dans la comédie. Le jeu du chat et de la souris et Heartbroken Chocolatier sont, dans le fond, deux mangas qui racontent la même chose: A est éperdument amoureux de B qui lui, attire A pour mieux le repousser. Pourtant, ce sont deux mangas radicalement différents. Le premier est un BL dramatique, le second un josei plutôt comique. D’ailleurs, j’aime aussi cette capacité à passer d’un registre à un autre, d’une catégorie à une autre. Je pense que si elle y arrive aussi bien, c’est parce-qu’elle ne perd jamais de vue ce qu’elle cherche à communiquer et à nous faire ressentir au travers de ses mangas. J’aime son audace aussi. L’Infirmerie après les cours s’ouvre avec le personnage principal ayant ses règles. Ce n’est pas exactement ce à quoi on s’attend en ouvrant la première page d’un manga. C’est fort, audacieux, ça annonce la couleur pour le reste du récit, et dépasse les conventions établies par le passé. J’aime que ses personnages soient difficiles, imparfaits et aussi complexes que nous. Par exemple, Sohta de Heartbroken Chocolatier n’est pas le personnage le plus facile. Il est certes attachant, mais parfois on aurait envie de le secouer, de lui dire de sortir de ses illusions, d’arrêter d’être aussi borné avec Saeko. De plus, Setona Mizushiro n’est pas une autrice qui caresse dans le sens du poil. En parcourant la psyché humaine aux travers de ses mangas, elle en ressort les côtés les plus difficiles à appréhender. Pour ma part, le personnage d’Imagase du Jeu du chat et de la souris agi comme un véritable miroir. Il m’a fait pleurer, dans le manga, dans l’adaptation en film, mais il m’a fait aussi prendre du recul par rapport à ma propre personne, sur qui je suis et qui je veux être. Non seulement ses mangas sont passionnants à lire mais ils amènent une véritable réflexion sur nos individualités. Pour ces raisons, Setona Mizushiro est une grande mangaka à mes yeux et c’est pourquoi j’ai tenu à lui consacrer ce focus. À l’avenir, j’espère la revoir dans les rayons de nos librairies.
MOTS DE LA FIN
Merci d’avoir lu cet article jusqu’ici ! J’espère que vous en aurez appris davantage sur Setona Mizushiro et que ça vous donnera envie de découvrir son œuvre. Comme d’habitude, si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager autour de vous et à me le faire savoir sur Twitter. Au prochain article et en attendant, portez vous bien et lisez Setona Mizushiro !
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lamangasserie · 2 years
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Sans complexe ? de Ryo Ikuemi
2022 marque le retour dans nos librairies de Ryo Ikuemi avec Sans complexe ?. Autrice à la longue carrière, récompensée à plusieurs reprises et grande influence d’autrices plus jeunes, on ne la connaît ici que pour son manga Puzzle, paru aux éditions Akata (à l’époque Delcourt) jusqu’en 2013, et peut-être aussi pour quelques titres timidement parus aux éditions Panini dans le courant des années 2000.
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Sans complexe ? (Cousin en VO), publié dans le magazine de mode pour adolescentes Zipper entre 2004 et 2007, s’intéresse à une jeune fille sans histoire, Tsubomi. Directement après le lycée, cette dernière décide de ne pas faire d’étude et de trouver un travail. Employée dans un vidéoclub, elle y fait la rencontre de Shiro qui deviendra son premier ami garçon. Dans ce nouveau quotidien, Tsubomi se verra pousser des ailes afin de devenir une jeune femme épanouie, notamment en entamant un régime.
Ryo Ikuemi met ici l’accent sur les relations que Tsubomi entretient avec son entourage, et notamment sur comment celle-ci se perçoit dans le regard des autres. Dès le chapitre 1, Tsubomi est mise en comparaison avec sa cousine Noni. Là où Noni réussit, Tsubomi échoue. Dans la bouche des autres, Noni est mince donc belle, populaire et en plus, elle a une brillante carrière de vedette ! Tsubomi, elle est plutôt ronde donc moche, impopulaire et est une freeter. Il y a, en effet, de quoi être morose pour Tsubomi dans une société comme la notre. Cependant, son collègue et ami Shiro ainsi que Nasukawa, ami de Shiro et propriétaire d’un bar-restaurant, seront de véritables rayons de soleil pour notre héroïne. Dans leurs regards, elle est tout simplement Tsubomi, une jeune fille sympa. Mince ou grosse, elle reste Tsubomi.
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Chapitre 1: Tsubomi VS Noni
Avec Sans complexe ?, la mangaka nous offre un honnête aperçu de sa maîtrise de la narration graphique. Comme observé dans le chapitre 1 plus haut, Ryo Ikuemi sait retranscrire avec justesse les émotions et sentiments que vit Tsubomi. Dans le chapitre 23 (tome 3), cette dernière connaît un passage à vide. Elle se renferme sur elle-même, se coupe du monde, et tout comme elle disparaît de la vie des autres personnages, elle disparaît aussi de nos pages. Elle n’est plus que pensées remplies de panique face à ces autres qui la cherchent. La toute fin du manga nous offre aussi un joli tête-à-tête avec l’héroïne où nous pouvons presque conversé avec elle. La quintessence du manga se révèle dans le chapitre 21 (tome 3). Tsubomi, absente, nous laisse la parole le temps d’interroger, tour à tour, chacune des relations qui l’entourent.
Sans être le grand chef-d’œuvre de l’autrice, avec Sans complexe ? on entre dans son univers d’une façon très simple et naturelle. Le postulat de départ est sans grande ambition, à l’image de Tsubomi, mais se révèle être un manga capable de résonner en beaucoup de personnes, d’une manière ou d’une autre. Riche de ce pouvoir de parler au plus grand nombre ainsi que d’une narration soignée et efficace, Sans complexe ? de Ryo Ikuemi est un manga dont il serait dommage de passer à côté.
Sans complexe ? de Ryo Ikuemi est disponible en trois tomes aux éditions Akata au prix de 8,05€ le tome.
Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas me le faire savoir sur Twitter et à le partager autour de vous ! Des bisous.
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Chapitre 23: Où es-tu Tsubomi ?
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Chapitre 21: Noni nous parle de Tsubomi. Ryo Ikuemi met aussi l’accent sur la maigreur de Noni en faisant ressortir ses vertèbres.
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lamangasserie · 2 years
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Pourquoi lire Olympia Kyklos de Mari Yamazaki ?
Démétrios, dans son petit village de la Grèce du 4e siècle avant notre ère, n’aspire qu’à une chose : vivre de son métier de peintre sur céramique. Et, peut-être, ravir le coeur de la belle Apollonia, la fille du patriarche…
Le destin en décide autrement : le voici chargé de sauver son village des appétits guerriers de la cité voisine ! Alors qu’il se lamente sur son sort, la foudre frappe. Lorsqu’il reprend ses esprits, Démétrios a été projeté à travers le temps et l’espace dans le Tokyo de 1964, au moment des Jeux olympiques !
Après Thermae Romae, voici la nouvelle comédie sportive de Mari Yamazaki : Olympia Kyklos !
(résumé de l’éditeur)
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Olympia Kyklos est un manga de Mari Yamazaki qui fut pré-publié dans le magazine Grand Jump et compilé en 7 tomes. Chez nous, le manga est sorti aux éditions Casterman pour un prix de 8,45€ le tome.
Après Thermae Romae, Mari Yamazaki récidive dans la comédie historique avec Olympia Kyklos ! Si Démétrios, le personnage principal du manga, traverse l’espace et le temps afin de faire le pont entre deux civilisations, tout comme Lucius Modestus de Thermae Romae, les deux mangas ont bien deux choses distinctes à nous apprendre. Dans Thermae Romae, Mari Yamazaki s’attachait à faire un rapprochement entre la Rome antique et le Japon contemporain en abordant les thermes, élément commun aux deux peuples. Avec Olympia Kyklos, la mangaka pousse la réflexion bien plus loin. Au travers de la thématique du sport, elle livre ici un message qui parlera à notre humanité au-delà de nos différences culturelles. Alors, pourquoi lire Olympia Kyklos ?
Tout comme le très intéressant Thermae Romae, Olympia Kyklos se veut tout aussi passionnant. Que nous soyons amateurs ou férus d’histoire, ce manga a beaucoup à nous apprendre en culture générale. Le ton est sympathique, jamais barbant, et Mari Yamazki, comme à son habitude, sait y incorporer quelques touches d’humour. Évidemment, on y apprend beaucoup sur le sport, sur l’histoire des Jeux olympiques, mais aussi sur la Grèce antique ou le manga. Chaque tome se termine par ailleurs sur de longs bonus écrits par la mangaka ou bien par des entretiens croisés avec des personnalités japonaises. Surprenant mais la bienvenue, le dernier tome se termine par un entretien avec Kankuro Nakamura VI, un acteur de théâtre kabuki !
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Pour nous parler et nous questionner sur le sport, Mari Yamazaki fait un parallèle avec le dessin. À priori, ce sont deux disciplines qui semblent différentes. Dans Olympia Kyklos, le sport et le dessin deviennent des disciplines sœurs. Au lieu de faire la liste des différences, elle trouve leurs points communs. Les deux relèvent de l’expression de soi et ce sont des disciplines qui ont le pouvoir de toucher le cœur des gens, elles nous encouragent. Pour étayer son propos, la mangaka fait traverser l’espace-temps à Démétrios pour lui faire rencontrer des personnages comme le père du manga moderne Osamu Tezuka ou encore le coureur de fond Kokichi Tsuburaya. Le premier ayant inspiré par la suite de grands mangakas et le second ayant fait vibrer des milliers de Japonais dans le Japon d’après-guerre, lors des Jeux olympiques de 1964. Les deux ayant réussi à toucher le cœur de Démétrios et ainsi à l’encourager à donner le meilleur de ce qu’il a à offrir, autant dans la pratique sportive que dans le dessin. Le sport et le dessin ont aussi en commun d’être des pratiques lourdes de responsabilité, Démétrios supporte difficilement le poid de tout les espoirs de sa polis sur ses épaules, tout comme Kokichi Tsuburaya qui connaîtra une fin tragique à cause de cette même pression.
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Avec Olympia Kyklos, Mari Yamazaki questionne aussi le sport dans notre société actuelle. Particulièrement dans le dernier tome paru, le tome 4, elle développe quelques réflexions sur la pratique à travers le prisme du catch. Elle fait ici intervenir un personnage fictif, Ryuzan Maeda, un amalgame de plusieurs catcheurs star japonais. Le sport est-il noble ? Peut-il être un simple divertissement ? Peut-il, même, être mercantile ? Jamais sans donner aucune réponse arrêtée, la mangaka nous pose toutes ces questions différentes sur le sport d’aujourd’hui. Pour autant, elle ne manque pas de lancer quelques piques discrètes sur l’utilisation du sport et des Jeux olympiques comme démonstration de force d’un pays. Si les Jeux olympiques ont toujours été la métaphore d’une compétition entre pays, elle semble regretter qu’il ne s’agisse plus que de ça et que ce soit une nouvelle manière d’asseoir une supériorité économique face au reste du monde. Le prix pour accueillir des J.O. est élevé. Il demande de l’argent pour construire des stades toujours plus grands, certes, mais aussi tout un réaménagement urbain. La mangaka cite en exemple le réaménagement autour de Nihonbashi et particulièrement la construction de l’autoroute juste au-dessus du pont historique, gâchant totalement le paysage et le patrimoine du pays.
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En conclusion, à travers le sport, Mari Yamazaki pointe du doigt les qualités et défauts qui définissent l’humanité. Peu importe l’heure et le lieu, l’humain reste un être capable d’accomplir de grandes choses qui lui sont autant bénéfiques que néfastes. Avec Olympia Kyklos, plus que de faire un parallèle entre deux civilisations, la mangaka démontre avec beaucoup d’intelligence que les problématiques humaines traversent, elles aussi, l’espace et le temps.
Si vous avez aimé cet article et qu’il vous a donné envie de vous lancez dans la lecture d’Olympia Kyklos, n’hésitez pas à me le faire savoir sur Twitter et à partager cet article autour de vous ! Des bisous.
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lamangasserie · 2 years
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Colette à la maison close: Memorie di un gentiluomo de Moyoco Anno
Colette travaille comme prostituée à la Nuit des Œufs, une maison close du Paris de la Belle Époque. Elle est entièrement amoureuse de Léon, un gigolo, qui ne daigne se montrer à Colette que lorsqu’il a besoin d’argent. Memorie di un gentiluomo suit le quotidien de Colette, entre ses collègues, les clients aux fantasmes sexuels toujours plus étranges et Léon, l’homme vers qui son cœur tend.
Memorie di un gentiluomo, Bikachō Shinshi Kaikoroku (鼻下長紳士回顧録) dans son titre original, est un manga de Moyoco Anno qui fut pré-publié dans le magazine Feel Young entre 2013 et 2018 et publié en 2 tomes. Inédit en France, le manga est paru en Italie aux éditions Dynit manga. Le premier tome du manga est aussi disponible en langue anglaise dans une édition numérique fournie par l’éditeur Cork.
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Après l’époque d’Edo dépeinte dans Sakuran et le far-west fantasmé de Buffalo 5 Girls, Moyoco Anno continue de faire courir sa plume sur le fil du temps, pour arriver ici dans le Paris de la Belle Époque. Loin des foules qui se pressent à l’exposition universelle de 1900, on retrouve dans cette maison close une poignée de filles coiffées en chignon bouffant sur le dessus de la tête, et habillées en dessous tout de froufrous, de rubans et de dentelle aux motifs floraux faits.
Dans le dessin de la mangaka, on retrouve aussi un écho à l’art nouveau, esthétique emblématique de l’époque: les pages sont fleuries à foison, plumes, arabesques et glands (de passementerie !) sont aussi de la partie, et on imagine sans peine les boiseries entourant le récit que Colette fait de son quotidien. 
Cependant, la silhouette de Colette esquisse déjà celle de la garçonne des années folles: elle est mince, droite, et aborde une coupe de cheveux au carré court avec une frange. Tout comme notre écrivaine Colette, l’autrice entre autres de Claudine à l’école ou de Gigi, qui elle aussi aborde cette coiffure dès le début du siècle. Le nom et la coiffure ne sont pas les seules choses que Colette partage avec l’écrivaine, mais j’y reviendrai un peu plus tard. 
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Dans Memorie di un gentiluomo, la maison close est un espace de liberté. Pour les clients, c’est un lieu où ils peuvent laisser libre cours à leurs fantasmes les plus secrets, les plus pervers, et parfois, les plus absurdes. C’est aussi un espace où il est possible de parler de tout et de rien. Certes, on y vient pour le sexe, mais on y vient aussi pour discuter au salon, un verre à la main. C’est un lieu où le client peut être totalement lui-même, sans aucun filtre.
Pour les prostituées, c’est plus difficile, c’est à la fois un espace de liberté et une prison. C’est un endroit où elles n’ont pas à se préoccuper des problèmes de la vie courante. Elles sont logées, nourries et blanchies. Moyennant leur salaire, évidemment. Constamment endettées auprès de la mère maquerelle, le confort de vie de la maison se paye au prix de la liberté. Mais quelle liberté ? La perspective de liberté n’est même pas une option pour ces filles. Du fait de sa position quasi hors du temps et de l’espace commun, et du statut de prostituée dans la société, la maison close a pour effet de créer une peur de l’incertitude du monde extérieur chez ses prisonnières, les dissuadant de vouloir en sortir. Elles n’ont ni statut solide, ni famille, ni amie qui ne soit autre que collègue, ni homme avec qui se marier, ni argent, ni aucune possession. S’échapper de la prison ? Oui, mais pour aller où ?
C’est aussi un lieu où règne l’absence de pudeur des corps mais aussi des sentiments. Les filles vivent ensemble, elles n’ont pas une chambre à elles, dorment dans le même lit, se lavent dans la même salle de bain, mangent dans la même cuisine, sur la même table, et par conséquent, partagent facilement ce qu’elles ont sur le cœur. Sans parler d’affinité, c’est ainsi que des liens se créent entre elles. Cependant, cette absence de pudeur des sentiments peut aussi se traduire par l’absence d’intimité. Dans un tel cadre, aucune intimité n’est possible. On pourrait même aller jusqu’à dire qu’aucune individualité n’est aussi possible, voire permise. Ces absences, d’intimité et d’individualité, se manifestent notamment par une absence d’effets personnels. À la Nuit des Œufs, les prostituées n’ont le droit qu’à deux boîtes pour ranger ce qui leur appartienne. Une première avec leurs outils de travail (lingerie, accessoires pour jeux érotiques) et une deuxième, avec leurs effets personnels. Elles n’ont rien pour elles à part quelques babioles auxquelles elles tiennent comme la prunelle de leurs yeux.
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Première image: "La voilà ! Je l'ai trouvé !
Seconde image: "C'est comme ça que nous vivons !"
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Comment sortir de la maison close ? Colette, elle, place tous ses espoirs en Léon. Léon qui ne sait que montrer le bout de son nez lorsqu’il a besoin de quelques sous afin de lui permettre de faire une bonne affaire qui lui permettra, peut-être, de devenir riche, et de sortir Colette de la maison close. Elle, amoureuse de Léon et de la liberté qu’il lui fait miroiter, s’imagine que c’est réciproque. Elle s’imagine qu’il a besoin d’elle autant qu’elle a besoin de lui. Seulement, Léon, lui, est libre et ne manque pas de ressources. Évidemment, ce n’est pas lui qui permettra à Colette de s’en sortir. 
Au milieu de tout ses clients, Colette fait une rencontre déterminante. Sakae, un jeune Japonais fraîchement arrivé dans la capitale, lui donne un carnet de notes. À partir de ce moment-là, l’écriture sera salvatrice pour Colette. Dans un premier temps, elle lui permet de tenir le coup face à la dure réalité. Elle relate dans ce carnet ses diverses expériences avec les clients. En écrivant, elle met une distance entre elle et son travail puis entre elle et ses ressentis, ses émotions et ses sentiments. De cette manière, elle se libère. Tout comme pour Colette, l’écrivaine de notre monde, c’est l’écriture qui permettra à la Colette de Moyoco Anno de s’en sortir. Il est d’ailleurs amusant de noter que la mangaka va dans le détail: les deux Colette publient leurs travaux dans le même journal, à savoir Le Matin ! L’une comme journaliste, l’autre comme romancière.
Pourtant, l’écriture, si elle est salvatrice dans un premier temps, finie par faire perdre la tête à Colette. S’il faut attendre le dernier chapitre pour en apercevoir la forme, l’autrice nous met en réalité en garde dès le premier chapitre. Dès le début du récit, les jeux érotiques sont envisagés comme des jeux, des mises en scène ; les clients et les filles, comme des acteurs et actrices jouant un rôle. On s’imagine alors que c’est pour Colette un moyen de faire face à sa réalité, que là aussi un moyen de mettre les choses à distance. C’est le dernier chapitre qui vient remettre en question tout ce que l’on a cru. À mettre les choses trop à distances par l’écriture, elles perdent de leur consistance jusqu’à devenir troubles. Peut-être que ce que Colette couche sur le papier n’est qu’une pièce de théâtre. Peut-être même que ce Léon n’a jamais existé. Qui sait ?
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Première image: "À partir de ce moment-là, je m'étais sentie comme si quelque chose avait pris possession de moi."
Seconde image: " —Écrire suffit. —Quoi ? —Toute ta vie... Qui il y a dans ta vie, qu'est-ce que tu manges, pourquoi tu pleures... Des trucs dans le genre."
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En nous laissant sur des incertitudes, la mangaka nous offre un manga au schéma narratif très intéressant. Le dernier chapitre nous invite à la relecture du manga, et ce, à l’infini. À l’image de ces filles piégées dans cette maison close du Paris de la Belle Époque, Memorie di un gentiluomo est une boucle, un cercle particulièrement vicieux…
De plus, Memorie di un gentiluomo est une lecture passionnante aussi grâce à la richesse de l’univers dans lequel la mangaka nous transporte. Malgré le quasi-huit-clos que le manga nous offre, on y ressent le bouillonnement de la Belle Époque. Moyoco Anno s’inspire avec brio de Colette. On y retrouve la Colette en avance sur son temps, la Colette écrivaine, et même la Colette bisexuelle. La Colette du music-hall du début du XXe fait aussi, indirectement, une apparition. Les lingeries, les costumes de Colette et ses collègues ne sont pas sans rappeler les pantomimes où Colette apparaît seins nus, et même complètement nue (quel scandale !) !
Après Sakuran, Buffalo 5 Girls et maintenant Memorie di un gentiluomo, Moyoco Anno continue l’exploration du plus vieux métier du monde. On pourrait penser qu’elle a fait le tour de la question. Pourtant, avec ce dernier manga, elle arrive à aborder à travers la thématique de la prostitution, celle de l’écriture. À l’image de la maison close, l’écriture est ici à double tranchant.
Travaillant actuellement sur la suite de son manga Happy Mania, Moyoco Anno semble pour l’instant s’arrêter à Memorie di un gentilluomo dans son périple au sein des maisons closes. Peut-être y reviendra-t-elle à l’avenir, à une époque encore différente, avec des personnages différents et toujours sous un angle nouveau ?
C’est tout pour Moyoco Anno et moi aujourd’hui ! Si vous souhaitez en apprendre plus sur cette mangaka, je vous invite à lire l’article que je lui avais consacré à l’occasion de son anniversaire en Mars dernier. Je vous remercie infiniment d’avoir lu cet article et si vous l’avez aimé, n’hésitez pas à me le faire savoir sur Twitter et à le partager autour de vous ! Portez-vous bien et à la prochaine ! Des bisous.
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