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parcours-sceptiques · 4 years
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Prenant un bain de soleil depuis mon balcon (confinement oblige), j'écris ce billet sur mon smartphone pendant ma pause de midi. Alors si mon récit est décousu, mal orthographié, ne m'en tenez pas trop rigueur.
Comment suis-je devenu sceptique ? A vrai dire je ne le sais pas, il n'y a pas eu un moment marquant qui m'a fait basculer du jour au lendemain. Jusqu'au jour où... (cliffhanger)
Afin de mieux comprendre mon approche du scepticisme, je pense que je dois avant tout introniser mon parcours professionnel.
Mes études sont à des UA des sciences, je suis diplômé d'une école d'art. En art l'on essaie de se transcender afin de trouver de l'inspiration. On y trouve toutes sortes de "personnalités", parfois borderline. Certaines sont à la recherche de la limite de leur folie, d'autres usent parfois de substances, mais tous ont pour but de trouver leur expression créative, leur langue picturale, leur identité visuelle propre. Je dois être franc, c'est une ambiance, un lieu, propice pour révéler et exposer ses émotions, mais aussi aux mysticismes. L'appel à l'ancienneté ou à l'exotisme y sont fort. J'ai côtoyé des dérives sectaires mystico-bouddhiste oú des êtres éveillés prenaient possession de "personnes sensibles" afin de transmettre leur sagesse aux vivants du bardo. Bref, ceci n'est pas lié au sujet mais permet d'illustrer mes rencontres.
Passionnée par le web naissant, la communication et le marketing, je me suis auto-formé à différents langages informatique. Depuis maintenant plus de qinze ans je suis Directeur Artistique et FrontEnd Développeur.
Dévorant des billets de vulgarisation et conférences vidéo sur l'astronomie, la physique, la paléontologie, l'archéologie... ma soif des sciences est toujours aussi intacte et dévorante. La curiosité quelle bonheur !
Bon abrège, viens-en aux faits !
Je connaissais et suivais déjà certains sceptiques et zététiciens (hygiène mentale, Defakator,... ), mais naïf comme j'étais, j'ai toujours regardé les vidéos des debunkers comme un divertissement (M'enfin ! Qui peut croire que la terre est plate ?).
Je disais donc : Jusqu'au jour où...
... le 20 déc. 2018, ma fille de 10 ans rentre de l’école en m’affirmant les faits suivants :
- Nous ne sommes jamais allés sur la lune - Neil Armstrong a refusé de jurer sur la bible - Les astronautes n’ont pas pu s’y rendre avec un module fait de papier et de carton - Il est impossible d’amarrer le véhicule lunaire au LEM - Il existe une preuve : une vidéo où l’on voit un lampadaire tomber pendant la prise vue du film fait en studio - Mon professeur dit aussi que la terre est plate, mais ça c'est bizarre, je sais que ce n'est pas vrai...
Ses affirmations font suite à des vidéos YouTube diffusées pendant le cours de son professeur, ainsi que des discussions dans la cour de récréation avec celui-ci. Nous retrouvons l'une des vidéos sur YouTube, s’en suivit une soirée épistémologique et debunk avec ma fille.
Pendant les jours de vacances de Noël qui ont suivi, je me suis lancé dans le monde obscure des conspirations, de l'esprit critique, de la zététique, la méthode scientifique à bras le corps. C'est là, à ce moment là, que je réalise que ma vision du monde est incomplète. Que beaucoup de monde accordent au moins un certain crédit à quelques-unes de ces thèses sensationnalistes, aussi farfelues soit-elles.
Je prends donc rendez-vous au retour des vacances avec l'enseignant (je n'avais pas encore eu l'occasion de rencontrer ce monsieur). J’en profite pour aborder le sujet de la vidéo afin de mieux comprendre la nature pédagogique de cette projection. Quelle ne fut pas ma stupéfaction quand il m’affirma croire et valider toutes ces thèses conspirationnistes (dénigrement de la conquête lunaire, cosmogonie de la terre plate, les attentats du 11 sept., ...). Il était presque exalté en essayant de me démontrer des (pseudo-)preuves, ne prétend nul attention à mes remarques et objections. Ce qui est d’autant plus étonnant est que cette idéologie a été enseigné en cours d’histoire !
Je lui fais donc parvenir un mail lui expliquant ma position, l'invitant a enseigner l'esprit critique, lui expliquant l'importance de l'éducation aux médias et l'autodéfense intellectuelle. Je joins à ce mail un debunker complet de la vidéo conspi et sourcé de 12 pages, puis envoi le tout en copie à la direction des écoles, ainsi qu’à l’enseignante principale de ma fille. Il me semble anormal que des parents doivent enseigner à leurs enfants les outils et méthodes de l’esprit critique (et zététique) en démystifiant les cours de leur enseignant !
À la suite de mes diverses tentatives de contact infructueuses avec la direction des écoles, interloqué et dubitatif part leur mutisme, je contacte l'inspecteur scolaire. Après enquête de celui-ci, la réponse de l'enseignant était que je n'avais rien compris, qu'il enseignait l'esprit critique et qu'il regrette "qu'une élève, ma fille, ait pu par un malheureux concours de circonstances, rentrer chez elle avec la conviction qu'il remettait en doute la rotondité de la terre ou l'alunissage". Rogntudju !! J'ai donc été contraint de taper plus fort en joignant certains parents dont j'ai pu trouver contact. Sur les 6 parents contacté, 5 ont validés et signés les propos de ma fille, et une a préféré s'abstenir. S'en ai suivi un rdv avec le directeur de l'inspection scolaire pour, au final de cette procédure qui aura durée plus d'une année, a juste tirer les oreilles du dit professeur.
Deux mois plus tard, par un concours de circonstances, mon doc et moi avons parlé de la conquête lunaire. Personne calme et sympathique, chez qui je vais depuis de nombreuses années. Je lui explique succinctement mon histoire avec l'enseignant.
Moi, à plat ventre sur sa table d'auscultation, il me dit que c'est des conneries, et que la terre est plate ! J'ai déjà cru qu'il plaisantait, mais très très vite je me suis aperçu que sa rhétorique était clairement conspirationniste (je repères bien celà maintenant). Il s'emporta et me sortit une ribambelles de pseudo-arguments moisi. Un vrai mille-feuille argumentatif. Il était clairement remonté. "C'est dégueulasse d'avoir porté plainte contre ce professeur, il dit Les vérités !". N'étant pas en posture (au sens littéral comme au figuré) pour entamer une discussion épistémique, je suis resté bien veillant. Il s'absenta 5 secondes pour revenir avec son smartphone et me montra des 100ne de photos du ciel qu'il avait pris... afin de me parler des chemtrails ! J'avoue être sorti déboussolé de cette séance.
Chose qu'il n'a jamais fait alors, il a commencé a m'envoyer des SMS, en y joignant des liens prouvant toutes ses croyances. J'ai pourtant essayé d'être bien veillant, d'y mettre les formes, éviter toute dissonance cognitive en lui disant que si il souhaite en discuter avec moi ça sera en face à face. Sa dernière réponse fut : "Tu es tellement aveugle que je perds mon temps. Sans regret, bonne chance." Bon... ben, j'ai changé de médecin.
Et après ça ?
En finalisant mon divorce en fin d'année passée (je suis maintenant papa solo), j'ai décidé d'utiliser ces nouveaux acquis. Couplé à mes connaissances professionnelles, faire quelque chose de constructif. J'ai décidé de m'engager en montant une conférence (qui a été repoussée pour cause de Covid) s'adressant aux parents et enseignants de ma région. Elle porte sur l'importance de l'éducation aux médias, la désinformation et dangers du net, l'esprit critique et l'autodéfense intellectuelle pour les jeunes.
Voilà pour mon petit témoignage... Ma pause est terminée, c'est probablement extrêmement mal écrit, pas le temps pour une relecture, je retourne travailler.
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parcours-sceptiques · 4 years
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J'ai toujours été assez naïve. J'aimais beaucoup l'école et très subjectile à toute forme d'autorité ou de pseudo-autorité. Quand on me disait que quelque chose était comme ça, je ne cherchais pas à remettre quoi que ce soit en cause, je me disais qu'il n'y avait pas de raisons que la personne mente. Ayant une grande soif de connaissances, je me suis ensuite plongée dans des livres, j'y ai appris la synergologie, et plein de joyeusetés du genre. J'avais bien un ami Facebook assez sceptique, qui remettait constamment en cause tout ce que je partageais de non-factuel et, même s'il n'arrivais pas à me convaincre, j'étais frustrée de parfois ne pas avoir d'arguments pour lui répondre, et je cherchais à perfectionner mon argumentation pour pouvoir, un jour, lui clouer le bec (Ca m'est arrivé quelques fois, on est quittes, maintenant...) Puis, dans ma propre résidence universitaire, j'ai rencontré un mec et lui ai parlé de plein de théories du complot, etc. Et il m'a conseillé le groupe Zététique. J'y suis allée, et vu que les posts étaient assez longs et les commentaires nombreux et fournis, j'ai pas pris part tout de suite et j'ai préféré prendre la température en me contentant de lire d'abord ce qui s'y faisait. Ca m'a permis de voir des gens s'enfoncer pour défendre une de leur croyance, en refusant les faits. Des gens qui défendaient parfois même des croyances que je partageais, mais pas de la meilleure façon. Alors je me disais que si je venais à participer, j'éviterais de faire comme eux. Puis, j'ai commencé à participer, et j'ai développé ma méthode au fur et à mesure que mes croyances changeaient, du fait que je devais les abandonner, si je voulais être cohérente. Et je continue, encore et encore, à apprendre des choses, à douter, et je ne pense pas que le voyage pourra s'arrêter...
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parcours-sceptiques · 4 years
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La philosophie et les sciences économiques et sociales...
...ont été les deux disciplines qui m'ont amené vers l'épistémologie et à comprendre que les discours populaires (notamment sur la vision étatiste de l'économie, et l'Etat-Providence, la nouvelle grande religion de notre temps) étaient emprunts de propagande et de désinformation. Propagande et désinformation largement relayée par les milieux académiques et prétendument scientifiques (alors qu'il y règne le plus grand obscurantisme et dogmatisme). Une des lectures les plus enrichissantes a été celle de Joseph Schumpeter avec "Capitalisme, socialisme et démocratie" dans lequel il reprenait les analyses de Marx pour l'actualiser. Marx, un auteur largement dévoyé par... les marxistes, qui globalement ne l'ont jamais lu, autrement ils ne tiendraient pas des discours aussi ineptes sur le capitalisme ou l'Etat. Par la suite, j'ai été pas mal intéressé par la zététique justement. Quelle n'a pas été ma surprise en voyant à quel point ce milieu est dogmatique, irrationnel et particulièrement peuplé de personne sans culture scientifique, épistémologique ou critique, plus simplement. Ils vont jusqu'à inventer des consensus qui n'existent pas pour appuyer leurs croyances (la tronche en biais étant le nec plus ultra du pipotron), et pratiquent allègrement le "cherry picking" pour éviter d'être mis en défaut par de "fausses études". Cela, de par mon travail et mes fréquentations, m'a confirmé dans mon aptitude sceptique de plus en plus radicale contre les adeptes de la "vérité scientifique" (deux termes qui ne peuvent aller ensemble puisque la vérité est une question de foi, et non de faits) et du double-standard, car ces personnes sont finalement plus dangereuse que le quidam lambda qui n'a pas la culture suffisante pour tenir ce genre de discours de manière cohérente sur la distance. Il est évident que je suis très sceptique envers les vulgarisateurs populaires de l'internetosphère qui sont bien souvent là pour déformer les données scientifiques. Ils jouent sur les mêmes registres que les manipulateurs narcissiques pour beaucoup d'entre eux. Et supposent souvent que sourcer est suffisant pour être rigoureux, alors même qu'ils ne sont pas capables de critiquer la méthode expérimentale elle-même (trop de fidus, trop de foi, trop de confiance, pas assez d'esprit critique très probablement, trop besoin de croire et de fonder un édifice rigide), ou pire encore les biais de sélection contenus dans les diverses méta-analyses qui ne peuvent généralement rendre compte de la totalité des connaissances disponibles. De fait, tout cela m'a amené à une démarche beaucoup solitaire de l'esprit critique, et éloigné des groupes "d'esprit critique" qui sont fondamentalement une anti-thèse de ce dernier. La psychologie sociale abonde de littérature à ce sujet. Au final, des discussions autour d'un verre dans un bar sont souvent plus enrichissantes pour la capacité à être critique que les milieux qui ont la prétention de l'être.
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parcours-sceptiques · 4 years
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J'ai eu l'immense chance de suivre le cours de Mr Monvoisin "Zététique et auto défense intellectuelle" à l'Université Grenoble Alpes.
Ce qui aujourd'hui me marque le plus c'est qu'avant de suivre ce cours je pensais déjà avoir un esprit plutôt critique et j'avais le sentiment de comprendre le monde qui m'entourait. Ce cours à été une véritable révélation. Mais cela a créer chez moi une sensation de vertige. D'une part car il faut parfois remettre en question des croyances profondes personelles et celle de votre famille (j'étais assez jeune) et d'une autre part l étendue infinie de ce qu'il reste à decouvrir. 
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parcours-sceptiques · 4 years
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Cela a commencé en ayant entendu un jour une émission de la Tête au carré qui avait invité des personnes de l'observatoire zététique de Grenoble (peut-être Florent Martin ou Christophe Michel, je ne sais plus). D'ailleurs les POZ, c'était super sympa ;) Mais je ne m'y étais pas vraiment investis. Et plusieurs années plus tard est venue l'affaire des cropcircles chez AstronoGeek et là ce fut l'emballement. J'ai dévoré les chaînes du Defakator, de la tronche en biais, d'hygiene mentale, du debunker des étoiles, de Mr Sam, de WTFake, d'un monde riant ça continue toujours avec celles du chat sceptique ou de primum non nocere. À présent, j'essaye d'être le plus à l'affût possible.
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parcours-sceptiques · 4 years
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Je vois des auras et c'est prouvé !
J'ai grandi dans un environnement laïque (mes parents étaient dégoutés de la religion et c'était tabou). Ma grande sœur rebelle m'a présenté ses copains satanistes (très sympa. Si si !) et m'a initiée au spiritisme à mes 12 ans.
C'était très divertissant au début mais ça a commencé à aller assez loin : des gens louches disaient que j'étais un ange et ma sœur la fiancée du démon. À côté j'ai commencé à avoir des migraines atroces et à voir des flash ou des taches noires. Le délire allait de plus en plus loin avec des gens parfois flippants.
Au bout d'un moment, je ne pouvais même plus me changer sans imaginer des esprits autour de moi. J'avais peur constamment d'histoires de combat entre dieu et le diable et d'esprits malveillants... Et je me suis dit "mais pourquoi moi, sur tous ces êtres humains sur terre, serais je différente ? Un ange !?!" c'était incohérent et vaniteux. Ça m'a permis de changer d'angle de vue et de sortir de ça. Ma sœur aussi a pu s'en sortir mais on a eu chaud.
Pour mes "visions" qu'on m'expliquait comme des esprits ou des auras... Hé ben oui, c'étaient des auras ! Des migraines avec auras, tout simplement ! Des symptômes neurologiques bien connus qu'on ne m'avait jamais expliqué. La boucle fut bouclée. 
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parcours-sceptiques · 4 years
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On ne naît pas sceptique, on le devient…
Le scepticisme n’est pas forcément un comportement inné : il vient par l’étude de épistémologiste, de l’esprit critique, de remise en question et de la recherche de la vérité. Sauf que…
Les sceptiques ne sont pas forcément vus comme de la plus agréable des compagnies. Mais connaissez-vous l’histoire qui les a amenés à douter des croyances, des pseudosciences et du paranormal ?
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Des personnes se sont mises à croire à cause de certains événements, mais qu’est ce qui peut conduire d’autres personnes à douter ?
Ce tumblr est là pour vous faire connaitre les histoires de ces personnes ordinaires qui ont sans doute vécu des histoires extraordinaires, mais qui tentent d’user de rationalité. Si vous même, vous voulez nous raconter l’histoire qui vous a amenée à être un sceptique, envoyez-moi vos contributions !
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parcours-sceptiques · 4 years
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L'histoire du jeune qui traînait un peu trop sur internet.
Une histoire d’Eliot :
L'histoire que j'ai vécu concerne surtout mon rapport à tout ce qui est théorie du complot de près ou de loin. J'ai jamais été religieux, je me suis vite fait intéressé au bouddhisme au lycée mais c'était juste un passage, j'ai été éduqué par une famille qui mettait un point d'honneur à me rendre autonome et surtout à penser par moi même… Ben ça a pas failli super bien marcher.
Quand je suis arrivé au lycée et dès que j'ai commencé à avoir assez d'autonomie, à m'intéresser par moi même à certains sujets qui me plaisaient, je me suis très vite fait avoir par pas mal de théories du complot. Elles sont sexy, y'a plein de vidéos vachement bien foutues sur le net, Zeitgest, What Happened on the Moon ou encore la série Ancient Aliens. J'étais vraiment à fond dedans, le visage de Mars, le 21 décembre 2012 putain x) je traînais sur le site nouvelordremondial.truc, bref un vrai cas désespéré.
Vraiment…
Puis j'ai commencé à changer pendant mes études à la fac. Je suis sorti avec une fille totalement sceptique et je crois bien que de me voir pouvoir parfois déblatérer sur des images “prouvant que personne n'est allé sur la Lune” la rendait un peu malade. Ça a été la première étape vers ma “déconversion” : Me confronter véritablement face à quelqu'un qui ne partageait pas mon point de vu et avec qui je pouvais discuter sans me prendre tout le mépris et la haine de l'humanité dans la gueule. Plus tard mon père a découvert la série Ancient Aliens et est totalement tombé dedans prenant tout ce qui y était dit comme la vérité scientifique absolue (comme moi finalement). Ça aurait pu nous rapprocher, j'ai une relation plutôt compliquée avec celui-ci. Sauf que pas de bol j'avais déjà entamé une nouvelle étape, celle de la rationalisation : Pourquoi y'aurait-il un complot mondial ?! Par quel miracle n'aurait-il pas été mis à jour depuis des siècles ?! J'essayais de replacer toutes ces théories dans un contexte réaliste, et force était de constater que tout ça ne pouvait pas tenir debout ne serait-ce qu'avec un peu de “bon sens”. Alors j'ai commencé à chercher du debunk sur Ancient Aliens, pour essayer de faire comprendre à mon père que, “non c'est des conneries”. Mais concernant certaines théories j'étais encore dans une sorte de flou : Pour moi il n'était pas impossible que certaines images des missions Apollo aient été truquées même s'il ne faisait plus aucun doute que nous étions allés sur la Lune. Il n'était pas impossible non plus que les services secrets américains aient été au courant des futurs attentats du 911 et qu'ils aient décidé de laisser faire.
Puis un jour j'ai connu la Tronche en Biais et Vled et Mendax et c'est vraiment grâce à eux que j'ai découvert tout l'univers de la zététique, toutes les ressources du scepticisme, les blogs, les livres, les conférences encore plus de debunk, les biais cognitifs et d'autres choses. A partir de là ma “déconversion” s'est terminée rapidement. C'est venu sans qu'on me force et plutôt que de perdre mon temps sur tous les sites débiles que je côtoyais plus jeune, je trouvais toutes ces ressources bien plus intéressantes et j'ai fini par décrocher complètement de toutes ces conneries.
Parce qu'il faut se le dire : c'est quand même de sacrées conneries.
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parcours-sceptiques · 4 years
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Du dogme à la méthode scientifique
Une histoire de Citron Vert :
Je ne serais pas dire quand je suis devenue sceptique tant ça s'est fait progressivement. Il n'y a pas eu de “déclic”. J'ai eu une éducation athée et je ne me suis quasiment jamais posé la question de Dieu. Ça a toujours été un concept absurde. J'ai grandi à la campagne et la plupart de mon entourage, à l'école, allait au catéchisme. Je ne savais même pas ce que c'était. Je me souviens de mes camarades qui essayait de m'expliquer le concept “c'est comme des cours en plus ou l'on écoute des histoires, c'est chiant, mais à la fin ou a des cadeaux”. Je me souviens avoir été jalouse à l'époque, pas pour les cadeaux, mais pour les cours en plus. Visiblement, ils savaient des choses que je ne savais pas. Mais ça m'est vite passé, si bien que je n'ai jamais exprimé ça à mes parents. Je ne me suis pas posé d'autres questions sur le sujet pendant mon adolescence, je trouvais juste l'idée de religion bizarre. Puis j'ai découvert youtube (comme tout le monde) et des fois, quand je m'ennuyait, j'allais voir des vidéos de débat avec des créationnistes pour me marrer. Je me posais même pas la question “pourquoi ils croient ça” mais je me disais juste “ils sont stupides de croire ça”. Puis, de vidéo en vidéo, j'ai fini par tomber sur des vidéos sceptiques et j'ai été confronté à la fameuse question “pourquoi croit-on ce que l'on croit” et “comment sait-on ce que l'on sait”. Les questions m'ont parues pertinente, j'ai arrêté de trouver les créationnistes stupides et j'ai commencé à me questionner sur mes propres connaissances. A l'époque, je faisait des études de physique chimie et je me suis rendu compte que ma connaissances des sciences était tout aussi dogmatique que celle des créationnistes. A la fac, on apprenait surtout des lois, des équations mais rarement on parlait de l'histoire des sciences. Des fois on évoquait une expérience célèbre (comme celle de Rutherford) mais ça allait rarement plus loin. Et les TP c’était surtout suivre un protocole et croiser les doigts pour que ça marche correctement selon les résultats qu'on attend. On apprenait pas vraiment la méthode scientifique et la seule fois ou j'ai eu un cours d'histoire des sciences c'était assez désastreux. Le prof adorait Galilée, et c'est vrai que c'est cool mais au bout de 10 heures à parler de la même histoire en boucle, c'est juste intenable. Du coup quand j'ai découvert la zététique, ça correspond aussi à l'époque où je préparais le CAPES et où on parlait de la démarche d'investigation. C'est en gros, la méthode scientifique appliqué au programme du collège. Autant dire, c'est super intéressant mais aussi hyper compliqué à mettre en place. Je me suis alors plongée à fond dans la méthode scientifique, ses applications et les biais cognitifs. Puis aussi aux sophismes, je trouve ça super utile de savoir les repérer. En ce moment, je m’intéresse plus particulièrement aux pseudosciences. Je me suis plongée dans l'homéopathie et la mémoire de l'eau très récemment, et je pense me renseigner sur la psychanalyse dans un futur proche. Je pense que ce genre de pratique sont bien plus dangereuse qu'elles n'en ont l'air et qu'il est important de lutter contre. Et après çà (ou avant) j'aimerais bien me mettre plus sérieusement à la statistique et à ces biais car ça me semble (encore trop) compliqué mais ultra important pour pouvoir critiquer les études scientifiques et quelques unes de leur conclusion bien trop hâtives.
Dans le même temps (comme je suis un peu tarée dans ma tête) je me suis lancé dans un truc stupide : essayer de raisonner les trolls dans les commentaires youtube en posant des questions sur leur méthode (du type entretient épistémologique). On verra bien si ça donne quelque chose ou pas.
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parcours-sceptiques · 4 years
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Comment je suis devenu sceptique
Une histoire de Camille :
Personnellement, j'ai toujours été persuadé de deux choses dans ma vie : le fait que le monde ne soit pas magique, et qu'il est inutile d'être trop aveuglé par ses croyances, car si ce que l'on croit n'est pas en adéquation avec ce qui est, on ne peut rien faire de ces croyances. Le premier contact  que j'ai pu avoir avec ce qui constitue la zététique fut le livre “La dialectique éristique” de Arthur Schopenhauer, qui décrit plusieurs sophismes, chose qui m'a attiré car cela me permit de réfléchir de manière plus rationnelle. Après avoir fait des études en sciences humaines, je me suis amené à questionner le monde social, ce que nous croyons et tout ce qui semble évident mais qui restait arbitraire, ce qui a contribué à développer mon esprit critique. Puis, un jour, je suis tombé face aux théories du complot. Alors que je rejetais tout en bloc jadis, je décidas de regarder cela de plus près, et je fus submergé par le “mille-feuille” argumentatif sur le 11 septembre. Un peu perdu et ne sachant pas trop quoi en penser, j'ai continué mes recherches. Puis je suis tombé sur un blog qui débunkait les arguments conspirationnistes avec des arguments scientifiques. C'est à ce moment là que je compris la complexité de certaines questions et en quoi les arguments conspirationnistes étaient des simplifications grossières, et j'ai commencé par la même occasion à fréquenter Hoaxbuster. Par la suite, j'ai découvert la zététique par le biais d'un article rédigé par un ami sur “La Menace Théoriste”. J'y ai découvert les biais cognitifs, une explication claire de la démarche scientifique et bien des connaissances qui m'ont attiré, et m'ont permis de m'émanciper intellectuellement. D'une déception (beaucoup de gens ne sont ni rationnels ni honnête dans leur démarche intellectuel) est née une libération (la possibilité de penser de manière rigoureuse et efficace de manière autonome).
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parcours-sceptiques · 4 years
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la nausée, l'espace et les étagères….
Une histoire de Luca
J'ai commencé à me poser des questions existentielles très tôt, et entre proches catholiques ( mes grands-parents) musulmans (le meilleur ami de mes parents) et athées purs et durs (père, mère et une grand-mère communiste convaincue)… Il y avait peu de chances qui que ce soit me fasse avaler une réponse définitive au sens de la vie. Le point essentiel est que tout ce petit monde n'a eu de cesse de m'expliquer qu'il m'appartenait de me faire ma propre opinion.
Autant dire que les angoisses sont vite arrivées, comme chez beaucoup d'enfants un peu précoces.
À six ans, j'essayais de me représenter ce qu'était un univers infini. Un tel gâchis d'espace me confinait paradoxallement à une claustrophobie telle que j'en vomissais certaines nuits. Devant mon incapacité à supporter des concepts aussi insondables pour un enfant, la tentation aurait été très forte de me plonger dans les mysticisme et la bigoterie pour me rassurer. Et j'ai effectivement eu quelques épisodes un peu mystiques dans ma vie. Pour la question de l'univers, mon salut est venu pendant un temps de la conception biblique des choses. Un univers insondable certes mais taillé pour nous, une volonté divine à l'oeuvre… Simple, mignon et rassurant. Seulement voilà je n'en demeurais pas moins un enfant curieux de tout et les informations dont j'ai rapidement disposé sur l'espace et son exploration entraient en conflit total avec ce que la religion avait à nous raconter. Finalement, j'ai remédié à mes angoisses. Pas en le cachant et en oubliant le sujet mais en me passionnant pour lui. J'étais, je pense dès lors, sur la voie pour devenir un indécrottable sceptique.
Malgré tout, j'ai toujours eu une certaine inclination pour le fantastique, le mystérieux. Mon plus grand rêve aurait été d'avoir des pouvoirs télépathiques; bien entendu, ce que disait la science maintenait tout cela dans la fiction. Je ne m'en laissais pas moins séduire par les illusionnistes de tous poils qu'on voyait à la télé et je manquais de recul sur la tendance des médias à jouer la carte du doute pour mieux vendre les paillettes. Longtemps j'ai pris les débunkers et les experts en illusion qu'on prenait à témoin sans les respecter pour des rabats-joie.
Et un jour, jai écrit un début de fiction avec des personnages aux pouvoirs psi. Au fil de ma documentation, j'ai découvert le mot zététique, le nom de James Randi, les prétentions débunkées d'Uri Geller et le domaine finalement existant de l'étude scientifique et sérieuse des phénomènes prétendus paranormaux. J'ai finalement abandonné l'écriture de cette histoire et laissé le sujet du scepticisme de côté.
Jusqu'à ce que Vled Tapas et Acermendax me parlent de leur projet d'y consacrer une émission. On en a beaucoup parlé ensemble avant même que le premier épisode sorte et j'ai pris conscience de plein de choses; notamment que même s'efforcer de rester objectif n'est pas suffisant pour y parvenir, que j'étais un utilisateur assidû et particulièrement retors des arguments ad hoc, et que ma bienveillance somme toute neutre pour les médecines alternatives et les délires new-age prenaient parfois des allures de non-assistance à personnes en danger…
Et me voilà aujourd'hui un sceptique convaincu. Rassurez-vous, je rêve toujours que je vole et que je peux déplacer des objets par la pensée. Et les blockbusters à base de complot mondialisé me divertissent toujours autant. J'ai simplement acquis assez d'hygiène mentale pour les ranger dans l'étagère des fictions. Entre la Bible et le Silmarillion.
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parcours-sceptiques · 4 years
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Mon parcours vers le scepticisme
Une histoire de Christophe d’Hygiène Mentale
C'est difficile de déterminer les raisons exactes pour lesquelles on se dirige vers le scepticisme. Ça doit se faire petit a petit, et dépendre d’énormément de facteurs : des rencontres, des lectures, des expériences personnelles, etc. Le Père Noël c'est juste tonton avec une barbe Moi j'y croyais vraiment au père Noël. Et puis ensuite, j'ai eu 6 ans. ▶ J'ai appris une leçon : “Parfois, les adultes se mettent tous d'accord pour raconter des bobards.” Je suis devenu prudent. Catéchisme vs Ecole publique J'ai suivi des années de catéchisme, juste par ce que ça se faisait dans mon village. Ensuite j'ai eu des cours sur la préhistoire au collège : l'incompatibilité était évidente. Je me suis alors mis à penser que tout le monde avait un peu raison ▶ J'ai appris une autre leçon : “Parfois, les adultes n'ont pas l'air d'accord entre eux sur des sujets pourtant vraiment importants.” Je suis devenu relativiste. Sciences vs Science-Fiction J'ai lu beaucoup de science fiction, j'ai beaucoup fait de Jeux de Rôles. Science et Fiction : le cocktail détonnant. Merci Asimov, Kant, VanVogt, Descartes, Herbert ▶ J'ai appris une autre leçon : “L'imagination humaine est inimaginable”. Fini le relativisme, je suis devenu rationaliste.
Sciences vs pseudo-sciences J'ai eu la chance de pouvoir faire quelques études de sciences. Du coup j'ai pu réussir a repérer les gens qui se réclament de la science juste pour donner du crédit à leur thérapies fantasques. ▶ J'ai appris une autre leçon : “Il nous faut des moyens de distinguer entre le vrai et le faux, entre l'info et l'intox” Fini le rationalisme, je suis devenu evidentialiste
J'ai lu Bible en entier, une fois adulte Je suis immédiatement devenu Athée. Je l'était déjà dans les faits, mais depuis j'en suis sur.
J'ai découvert la zététique Grace aux activités associatives, j'ai pu découvrir comment emboîter correctement tous ces aspects du scepticisme : la philosophie, la methode, les protocoles expérimentaux, etc. Et surtout j'ai appris à communiquer calmement avec les croyants, sans leur rentrer dedans. ▶ J'ai appris une autre leçon : “Savoir comment bien parler de scepticisme avec des croyants est la compétence la plus difficile a acquérir”. Je suis devenu serein
C̲o̲n̲c̲l̲u̲s̲i̲o̲n̲ : J'ai eu la chance de faire des rencontres qui ont su éveiller ma curiosité très jeune. Des personnes : (parents, profs, amis) , Des auteurs (Livres, cinéma, articles) Je suis devenu curieux Si il ne devait y avoir qu'un seul conseil pour former de futurs sceptiques : éveillez la curiosité. Pour ne plus jamais entendre des horreurs du genre : “la curiosité est un vilain défaut”.
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parcours-sceptiques · 4 years
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Un autre sceptique
Une histoire de Robin :
Après quelques lourdes pertes. D'abord celle de ma mère, la violente crise existentielle qui en résultat m'amena vers une sorte de pseudo spiritualité boudhiste/new âge, l'univers conscient et toutes ces fantaisies baignant dans une certaine atmosphère de poésie puérile. Cela m'as beaucoup apaisé pendant un moment, à côté je m’intéressait au conspirations, les grands classiques, ovni/911/illuminatis… en étant fasciné, curieux mais jamais convaincu grâce à l'ignorance et la mauvaise foi flagrante de 95% des tenants. Mais tout de même, je me sentais assez flatté (par le sentiment de connaître qqe chose “d'important”, d'inaccessible pour la moyenne), et j'en était conscient, je me doutais déjà que c'était un mécanisme exploité par ceux qui diffusent le bullshit pour fédérer. Puis, à la mort de mon grand frère j'eu le sentiment insupportable de me mentir à moi même, je me rendais de plus en plus compte que je tombais sur des “profils type” de conspirationnistes ou de “spiritualistes”, des idiots utiles, des gens en souffrance, dans le déni, et je voulais tout faire pour ne pas en faire partie, me rendant bien compte de mes prédispositions, de ma condition propice à tomber dans le piège, cumulée à notre sensibilité naturelle au spectaculaire, au “formidable”. S'en suit un long cheminement intellectuel solitaire, la méfiance à outrance envers tout, jusqu'au jour ou, par un salvateur hasard, je tombe sur le groupe zet’ et toute la galaxie de blogs/vidéastes/chercheurs/amateurs et sympathisants autour qui ont su me fournir les outils nécessaire à un rationalisme/scepticisme efficace et mesuré. Grâce à une exigence envers soi même, donc, une curiosité sincère et à la chance de ne pas vraiment avoir eu d'a priori auxquels il m'auraient été coûteux mentalement de renoncer !
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parcours-sceptiques · 4 years
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QQOQCP
Une histoire de Sandra
J'ai 5 ans, ma grand-mère m'explique la vie des saints en BD. Elle m'apprend à bien lire les commentaires en dessous des jolies images de jeunes gens agenouillés devant une belle dame à la robe blanche et ceinture bleue, des roses sous les pieds nus. Je me disais que ça devait lui faire mal et que c'était peut être pour ça qu'elle avait un visage aussi triste. Je passais d'une histoire à l'autre avec, si je m'en souviens bien, toujours avec des jeunes gens et de préférence des jeunes filles qui recouvraient la vue après une apparition et quelques prières ou qui marchaient à nouveau alors qu'elles étaient paralysées. Je trouvais ça chouette, sauf la suite parce qu'en général elles passaient leurs vies dans un couvent qui ne me semblait pas un lieu de vie joyeuse. Ma grand-mère me montrait aussi des photos de peintures avec des gens ayant des sortes de disques au dessus de la tête mais qui avaient tous la commissure des lèvres vers le bas, qu'ils se trouvent sur terre ou au paradis dont elle me vantait pourtant la félicité …J'ai 8 ans, je suis plus souvent chez mes parents. Mon père dit qu'il ne croit pas en Dieu et ma mère est d'accord. Il y a quand même des croix dans les chambres et du buis béni, on ne sait jamais. Ma grand mère vient régulièrement me chercher pour m'amener aux célébrations chrétiennes importantes. Je n'ai pas voulu aller aux “cendres” car elle m'a expliqué que le prêtre faisait un signe de croix sur le front avec. Moi, j'imaginais la brûlure …J'ai 11 ans, mon père grand et fort, du haut de son mètre soixante quinze parle des soucoupes volantes le soir à la maison. Mon grand frère raconte avoir trouvé un cercle dans une clairière de la forêt, probablement un atterrissage discret… Je suis leurs conversations fascinée. J'ai 12 ans, mon grand-père décède. Le lendemain matin mes parents le voient tous les deux qui les regarde depuis l'encadrement de la porte de leur chambre. Ils en sont bouleversés. Je ne suis jamais arrivée à savoir qui le premier des deux a vu mon grand-père dans la nuit ! leur chambre bien close et qui a disparu sitôt la lumière allumée …Et quelques années plus tard, j'ai vu ! Oui j'ai vu ! J'ai vu deux grosses étoiles brillantes dans le ciel, se déplacer à grande vitesse et sans ralentir tourner à angle droit pour s'éteindre en plein ciel bleu. Des dizaines d'autres personnes ont vu ! La presse relate les descriptions. Je rejoins une association d'ufologues. A ma grande surprise, ils ne s'enthousiasment pas et cherchent une cause prosaïque que l'un donne sans précautions pour ma petite personne déçue. Je reste quand même dans l'association où d'autres membres parlent de paranormal et d'ovnis. Puis arrive le livre “et si les ovni n'existaient pas” de Michel Monnerie. Ho la bonne baffe ! Puis je commence à lire du Eric Maillot et je freine des 4 fers à nombre de ses explications que je trouve trop définitives. Puis je lis du Jean-Michel Abrassart, mais il me faudra très très (trop) longtemps pour digérer son approche, ses explications. Enfin, je suis sur internet et je tombe en premier sur les sceptiques du Quebec, puis plus tard sur des écrits de zététiciens. C'est seulement la que j'ai commencé à intégrer les saines réflexions des Maillot, Abrassart, Martin, Broch et consorts. (Je ne peux pas tous les citer hélas mais merci à vous sceptiques et zététiciens !) Maintenant, j'écoute, je lis de La Tronche En bais entre autres. J'apprends, je réfléchis (ben oui un peu) et je me marre car tous ces gens sont non seulement pertinents mais ont un humour certain, ce qui ne gâche rien, au contraire ! Je regarde avec un bonheur non dissimulé les émissions type Alien Théory et autres ancient Alien ou équateur penché en repérant tous les biais, les méthodes oratoires et même celles techniques destinées à faire avaler des couleuvres. J'ai donc remplacé un plaisir par un autre : Mon envie d'extraordinaire par la détection du bullshit ! Et c'est vraiment la que se trouve le merveilleux !
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parcours-sceptiques · 4 years
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Simplement chanceux.
Une histoire de Laurent :
J'ai des parents athées, matérialistes, féru d'activités de montagne et de spéléologie, qui m'ont directement élevé ainsi. Sans d’ailleurs me mettre la pression sur quoi que ce soit vis à vis de la foi ou du surnaturel mais, comme eux, je n'ai jamais cru en quoi que ce soit de la sorte, purement et simplement. Je n'ai même jamais vraiment compris la question en fait. Par contre, d'aussi loin que je me souvienne, je suis obsédé par les sciences naturelles.
Le fait de ne jamais parvenir à comprendre le sens de mots comme “spiritualité”, “énergie”(dans la bouche d'un tenant), “Esprit” (notez la majuscule) ou n'importe quoi d'autre dans le genre, m'ont toujours fait ressentir comme une mise à l'écart. Depuis l'enfance, les gens me faisaient vite sentir quand on abordait ce genre de sujet que j'étais incomplet ou raté, et personnellement j'avais le sentiment qu'un truc déconnait quelque part, probablement chez moi. Le temps a passé alors que je me demandais si je ne ratais pas quelque chose d'essentiel. Je ne me disais même pas que c'était du bullshit, simplement je ne comprenais pas, incapable de saisir le sens des phrases que j'entendais. J'étais un type du genre “science” et qui ratait tout le reste. Parce qu'en réalité je pigeais que dalle au charabia en face. Cela n'a pas tellement changé d'ailleurs.
J'étais plutôt un solitaire, et je lisais énormément. Et du roman, surtout de la fantasy et un peu de SF. Et c'est ainsi que c'est arrivé: découverte de Van Vogt et finalement de sa trilogie du A qui m'a immédiatement envoyé faire des recherches sur la sémantique générale. Après Korzybski s'en est suivi dans la plus pure logique Boris Vian, Henri Laborit. Et de Laborit s'est ouvert un champs entier de recherches personnelles sur la cognition et plein d'autres auteurs. C'est de là que vient l'intérêt initial. J'étais en plein dans mes études de géologie et à la suite de ces lectures je me suis mis à formaliser de plus en plus la pratique de mon obsession: tout comprendre (oui…je sais…obsession je dis), en me centrant en particulier sur la recherche du “mode d'emploi du cerveau”(selon ma propre expression). Et puis finalement je suis tombé sur la zététique… que j'ai laissé passer au premier abord sans m'y intéresser pour quelque temps plus tard, très très bêtement, atterrir sur la chaîne youtube de La Tronche en Biais. Au final elle m'a appris une chose essentielle: non seulement je n'étais ni bizarre ni  trop-terrestre, mais qu'il y avait plein de gens dans la vie courante qui pensaient grosso modo de la même façon.
La zététique a mis des mots sur des concepts et a pris un angle de vue qui m'a permis de complètement restructurer mon approche de l'information en général et j'apprend peu à peu à tout ré-éplucher sous cette angle particulier. J'ai pu trouver tout un tas de croyances que je ne reconnaissais pas comme telles parmi ce que je pensais savoir. A la suite de quoi j'ai un peu eu l'impression d'une grande pièce bordélique plongée dans le noir qu'on éclairait d'un coup.
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parcours-sceptiques · 4 years
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La contradiction comme moteur…
Une histoire de Yann :
Je viens d'une petite famille modeste séparée. La question de Dieu n'a jamais été réellement posée. Nous n'avons jamais été croyants ni pratiquants, bien que nous fûmes tous baptisés. Ma mère m'a expliqué que j'avais été baptisé par défaut, car si plus tard je souhaitais me marier à l'église, il me fallait l'être. [Le fait de baptiser par défaut est, à mon sens, une contrainte. Cependant, puisque je ne suis pas religieux et ni superstitieux et que je n'accorde pas de sacralité à ces symboles, je n'ai pas de regret, cela ne me fait juste rien.] Comme tout le monde ou presque, j'ai subi - et subis encore - l’âgisme [Discrimination reposant sur l'âge]. On m'a imposé beaucoup de choses, on m'a interdit des sujets, ou même simplement de donner mon avis. Ma mère n'a globalement pas été injuste, elle ne m'a pas menti sur la sexualité, elle m'a avoué la supercherie du père noël etc. et a voulu me transmettre quelques valeurs comme: respecter toutes les idées et les personnes. Je pense que j'ai toujours été curieux, et je n'ai jamais été satisfait quand on a, de très nombreuses fois, répondu “Parce que” à mes questions. Comme-ci toutes mes questions étaient vides d'intérêt. Évidemment, ce n'est pas à l'école qu'on m'a appris à poser de bonnes questions, non. On m'a surtout appris à imprimer ce que dit le maître ; avec toujours ce sentiment que mon opinion ne comptait pas. Tais-toi, assied-toi, arrête de bouger, touche pas à ça, arrête avec tes questions. Tu nous fatigues. Une fois on m'a prescrit de l'homéopathie, car j'avais vu des fantômes. Oui, oui. Ils ont même mis du gros sel au-dessus de la porte. J'étais sûr de ce que j'avais vu, mais sceptique quant à la réalité. J'étais quand-même - et jusqu'à récemment - persuadé que le paranormal existait. Je me posais alors cette question : Le gros sel, est-ce pour repousser les esprits ou bien pour me rassurer ? Si ils me prennent tous tant au sérieux, est-ce parce que ce que j'ai vu est réel, ou est-ce pour me rassurer sans quitter le domaine de la croyance ? Bref, c'est une histoire de conditionnement en quelques sortes. Pour le point de transition qui nous intéresse, voici la situation en 2014. Écologiste, végétarien, anti-vaccin, anti-OGM, pro-argiculture BIO. Ma vie en chambre étudiant était un casse-tête: pas de micro-onde, pas de matières plastiques, même pour le gel douche, équipement de cuisine inox intégral ou bamboo, anti-médicament (haine du doliprane (?)), téléphone loin de moi pour limiter les ondes, j'ai pris des fleurs de bach une fois, j'ai même partagé LRDP (La Révélation des Pyramides). Youtube a été un outil formidable dans ma quête de rationalité. À ce moment là (LDRP), je suivais déjà Bruce [e-penser] qui a méchamment insulté ce “documentaire”. J'ai fait des recherches et découvert le monde du débunkage. Mais j'en suis resté là… Peu après je suis sorti avec une personne complètement irrationnelle. J'avais déjà ingurgité, petit à petit, pas mal de croyance. Cette personne a une histoire extra-ordinaire, mais c'était un combo ultime. Ses repas étaient composés uniquement de compléments alimentaires, des dizaines de cachets… 30 000 € de valeur en tout + le bol d'air jacquier etc. Un jour, en revenant de sa séance de médecine quantique à 90 € la demi-heure, elle m'a affirmé avec grand enthousiasme que tout ce qu'on nous apprend à l'école est faux, 1 + 1 ne fait pas deux. Seule la physique quantique a trop raison. (sic) C'est le genre de réflexion qui m'a poussé vers la rationalité. J'ai découvert la Tronche en Biais et j'ai immédiatement accroché. (C'était au même moment que je lisais Arthur Shopenhauer La Dialectique Éristique.) J'ai donc découvert la méthode scientifique, la zététique et j'ai acquis une méthode pour douter rationnellement. Depuis, j'ai remis en question beaucoup de choses que je tenais pour vraies. Le groupe de zététique sur facebook est un super endroit pour ça.
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parcours-sceptiques · 4 years
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Noyé par la famille, évacué par l'Internet
Une histoire de Julien :
Je viens d'une famille où le schéma “conspiratif” et “prétentieux” est très présent.
Ils ont toujours considéré avoir tout compris sur le Monde, et avoir considéré que la plupart des pensées habituelles étaient erronées, voir était des mensonges. Considérer que ce qu'ils racontent est des absurdités : vous manquez d'ouverture d'esprit, ou vous êtes stupide.
- Les vaccins ? De dangereuses mixtures toxiques faites pour vous rendre malade pour vendre encore plus de médicaments. L'humain s'en était très bien passé jusqu'à présent.
- Le SIDA ? Une pure invention, le VIH n'a jamais été constaté, c'est en fait une espèce de punition réserver à la pratique contre nature homosexuelle.
- Les fours à micro-onde ? Invention du diable (rendez-vous compte, un liquide qui peut-être chauffé sans chauffer le plat autour), des ondes dangereuses.
- Le téléphone portable ? Un générateur de cancer en puissance.
- La médecine moderne ? Du poison, l'homéopathie est l'unique solution pour 90% des cas.
- Des maux de tête, des malheurs dans la vie ? Les causes sont à trouver dans l'alignement des planètes et dans les failles énergétiques.
- Bien sûr que des extraterrestres sont venus sur terre, et les gouvernements nous cachent ça.
Etc.
J'ai toujours aimé comprendre les choses, et n'accepte de suspendre mes questionnements que quand il n'y a pas possibilité d'aller plus loin (et j’accepte qu’on ne puisse rien conclure à un moment “t”, plutôt que de conclure n’importe quoi pour combler le vide). Alors petit à petit, ces théories, que j'avais intégrées, on finit par buter sur bon nombre de questionnement et de problèmes de logique interne à la lumière d'analyses rationnelle. C'est devenu un malaise de plus en plus persistant, mais quand on est seul face aux affirmations et aux moqueries au sein d'une famille, pas facile d'en sortir vraiment. J'en étais resté là.
Ce qui m'a vraiment aidé, c'est l’arrivée d’Internet : d'abord la découverte d'articles critiques, puis la découverte de gens sur Twitter, la découverte de la zététique et sa rigueur (et se dire “bon sang, mais y'en a d'autres qui doute”), la découverte de la rigueur de la méthodologie scientifique. Découvrir le bien-être d'être dans cette recherche méthodologique et minutieuse de la vérité, en refusant l’à-peu-près et la conviction.
Les choses se sont alors enfin bien emboitées.
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