Tumgik
#l'amour est un fleuve en russie
mourningmaybells · 1 year
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Spermula wasn't even the name of the movie. It was "L'amour est un fleuve en Russie"
They changed it for NO FUCKING REASON
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sacredwhores · 3 years
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Charles Matton - Spermula (1976)
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Retour en prose ferroviaire.
Dans le transsibérien, l'accueil est à la soviétique : les maîtresses de wagon font payer draps et couvertures des couchettes louées pour une semaine. Elles sont les prêtresses d'un culte vital pour les voyageurs, celui du samovar collectif du wagon qui brûle son charbon jour et nuit pour que nous ayons de l'eau chaude durant les sept jours du voyage ; nous y faisons procession perpétuelle avec nos bols de nouilles lyophilisées et de thé. Grâce à ces gros samovars il reste quelque chose des locomotives à vapeur, l'odeur du charbon qui brûle. Le passage de la frontière prend les heures nécessaires pour fouiller complétement les wagons et démonter leurs essieux pour changer leur écartement sur les quais d’une gare soviéto-maoïste au milieu d’un nulle part glacé.
Le paysage sibérien est peu spectaculaire malgré les noms épelés par la ligne et les gares plus évocateurs que ce qu’ils nous donnent à voir, comme Nijni-Novgorod ; je ferme les yeux pour entendre les cloches des bulbes dorés qui fêtaient Alexandre Nevski. Malgré aussi l’embâcle des larges fleuves, la Léna, la Ienisseï et l’Ob, mais surtout du lac Baïkal traversé par voitures et piétons mais là aussi je dois oublier la noyade des Teutoniques, la légende de la pose des voies ferrées sur la glace en hiver et celle de la courbe que ferait la ligne pour respecter celle du doigt impérial qui dépassait la règle lorsque Nicolas II avait fait l’honneur aux ingénieurs de dessiner lui-même le tracé sur la carte.
À Moscou, la Place rouge me surprend en contre-plongée à la sortie du métro, une dernière neige de printemps souligne les dômes multicolores de Basile-le-Bienheureux, bel accueil de “la ville aux mille et trois clochers et aux sept gares“. Mon simple visa de transit fait presque de moi un fugitif, une seule nuit d’hôtel m’est accordée et bien des concierges me regardent d’un air soupçonneux et parlent d’appeler la milice puisque mon visa n’a pas été visé par la police depuis une semaine, ce qui est illégal. Mais allez leur faire comprendre que cette règle ne se peut appliquer dans le transsibérien !
Je me réfugie aux Bains Sandouny, superbe décor de boiseries du XIXèmesiècle, où, à ma demande d'un peignoir, le garçon qui m'est attaché me répond en me fouettant jusqu'au sang à coup de verges de sureau selon une pratique habituelle dans les bains russes, nous ne nous étions visiblement pas compris. Un des nouveaux boyards de la nouvelle Russie est venu avec son fils : un adolescent blafard et blond, lisse et mou, fils de prince timide et apeuré comme les enfants d’Édouard IV attendant leur supplice ; voilà qui remet l’horloge de mes désirs à l’heure européenne, pâleur et langueur adolescente après tant de corps sombres et secs. Dans la ville, impression omniprésente et glaçante de la brutalité et de l'arbitraire.
J'étais arrivé à Moscou par la gare Iaroslav, terminus du transsibérien, mais je dois trancher pour ma sortie entre Belorouski qui m'amènerait vers Varsovie mais la traversée de la Biélorussie m'est impossible sans visa, Leningradski qui me ferait passer par Saint Petersbourg où mon visa de transit m'interdit de m'arrêter et enfin Rijski pour laquelle je me décide puisqu'elle me mènera directement vers la Lettonie. Le passage de la frontière lettone est un vif soulagement.
À Riga, les faubourgs du premier XXèmesiècle que le gel communiste a laissés en l'état, dans un décor qui rappelle la ville et les rues de M le Mauditde Fritz Lang, quelque chose dans le goût des expériences d'habitat collectif du Bauhaus. Les immeubles bourgeois offrent des détails plus dans l'esprit du Maître et Margueritede Boulgakov, je veux dire certain chat de métal ornant de son dos arrondi le faîte des clochetons et des toits, certaines découpes de corniches sur le ciel. D'autres sont de beaux exercices Art Nouveau de l'architecte Mikhaïl Eisenstein, le père du cinéaste. Quant à Vilnius, c’est déjà un petit morceau de germanité, charmante, je suis chez moi et m’ennuie.
À Cracovie, les rues silencieuses du ghetto qui n'a pas été détruit, ses façades et ses coins de rue semblent garder les images de ce qu'elles ont pu voir, terrible impression car les ruines sont les hommes et non les bâtiments. En Ukraine, je passe par Lvov pour son prince et son rôle fugace en février 1917 ; la ville semble encore endormie dans un vieux reste de soviétisme et je loge dans l’ancien Grand Hôtel du XIXèmesiècle dont les vastes et belles chambres n'ont pas de salles de bain particulières ; par Kiev pour sa Grande Porte et La Garde Blanchede Boulgakov, avec l'excitant spectacle de jeunes gens faisant l'amour dans les îles sauvages du Dniepr sans spécialement se cacher, et avec de beaux monastères de nonnes sévères qui me voient d’un air maussade assister à leur office ; par Sébastopol pour son siège et Mac Mahon et la rouille des bâtiments de guerre à l'attache ; par Odessa pour le duc de Richelieu et l'escalier toujours là, mais surtout pour aller à Constantinople en bateau à travers la mer Noire, passer le Détroit, si étroit, du Bosphore.
À Constantinople, “près la Porte Ottomane“ com-me disait Monsieur de Norpois, je continue ma tournée balnéaire par les vieux bains ottomans ; pour me masser des colosses me piétinent le dos. Je lis mon journal tous les après-midi en mangeant des anchois grillés arrosés de raki dans les boutiques aux pieds du pont de Galata, avec la coupole de la mosquée Bleue et le palais de Topkapi dans le coin de l'œil. Je cherche et trouve la Sublime Porte, j'y rêve au Divan que Napoléon III, la reine Victoria et tant d'autres princes européens soumettaient à leurs tractations et à leurs pressions diplomatiques lors du dépeçage de l'Empire. Et c'est encore une fois mes livres d'histoire qui s'ouvrent aux vents de mes pérégrinations. Une petite gare de sous-préfecture en forme de cul de sac provincial est le terminus mythique du Trans-Orient-Express dont la qualité des wagons est directement corrélée à leur nationalité, les plus tristes étant les bulgares dont les contrôleurs ne font pas même l'effort d'avoir une certaine tenue.
Dernière étape, Goritzia à cheval sur l'Italie et la Slovénie, dans la crypte du couvent des franciscains, les tombes de Charles X et de sa petite cour en exil, près desquels traînent et pourrissent encore des couronnes mortuaires d'un ancien pèlerinage d'Action Française. J'y fais mes dévotions à nos princes mélancoliques. Ubi lilia, ibi patria. J'étais ton prince légitime, ton Dieudonné que tout te prédestinait et que rien ne t'annonçait. Tu étais mon peuple “affectionné“, comme on dit quand on est prince. Nulusurpateur ne m'a chassé de ma souveraineté sur ton cœur. Ou mille. C'était une révolution. Je tenais au drapeau blanc et n'aurai jamais consenti au moindre compromis pour négocier des miettes de tes sentiments. Aut Caesar, aut nichil. Et ce fut rien. Car je n'étais pas César et le roi était nu. Je ne passe par Venise que pour changer de train et le temps d’aller flatter d’une main familière les Tétrarques, qui sont sur le côté de Saint Marc, réemploi tout prosaïque, au détour de la place et de la basilique, sans faire d’histoire, sans tambours ni trompettes, eux qui firent que Rome ne fut plus dans Rome, qui laissèrent passer les grands barbares blonds, mais qui inventèrent le “nous“ de majesté.
Mais le sort avait prévu une autre dernière étape, définitive et ironique, quelques semaines plus tard : Oxford, au Christ Church Collegeoù je suis reçu, dans sa salle des professeurs, de larges fauteuils sont écrasés par les immenses portraits des anciens élèves de renom qui furent si souvent gouverneurs généraux puis vice-rois des Indes et dont les noms venaient de scander mon voyage depuis Wellesley jusqu'à Elgin et Dalhousie. Le destin s'était bien amusé à me ramener pour conclure ma dérive orientale dans cette vieille Université. Dans la nuit, je reste à la fenêtre de ma chambre qui ouvre sur la grande cour gothique du collège et je prends des pauses à la Edward Forster, peuplant l'ombre de silhouettes désirées ou aimées, poursuivies sur le chemin de croix de ma passion.
Je n'étais donc pas sorti de moi-même durant ces mois d'errance, J'avais fait un tour du monde comme celui de ma chambre et j'allais retrouver mes fers et mon joug comme disait Xavier de Maistre au sortir de la sienne. Mon âme et ma bête ont voyagé chacune de leur côté, se rencontrant parfois, s'ignorant souvent, se partageant la nuit et le jour.
Je sors de la gare Saint-Charles et en descends les escaliers comme revenant d’une simple promenade à L'Estaque : à ma droite, “Marseille colonie grecque“, à ma gauche “Marseille porte d'orient“. Les cantonniers continuent de ramasser les feuilles des platanes pour en faire de grands feux à l'odeur si particulière, celui d’un encens funéraire ; les micocouliers de piétiner les trottoirs de leurs pattes d’éléphant et le Prado de prendre des airs Unter den Lindenà l’odeur de miel.
Bagages
Victor Segalen, Briques et tuiles, œuvre posthume, 1975.
Alexandre Vertinski, Les villes étrangères, 1936.
Blaise Cendrars, ”Prose du transsibérien et de la petite Jeanne de France”, in Du monde entier au cœur du monde, 1913.
Sergueï Eisenstein, Alexandre Nevski, 1938.
Fritz Lang, M le Maudit, 1931.
Mikhaïl Boulgakov,Le Maître et Marguerite, 1940 ;La garde blanche, 1926.
Modeste Moussorgski, Les tableaux d'une exposition, 1874.
Paul Delaroche, Les enfants d’Édouard IV, 1831.
Edward Forster, La route des Indes, 1924.
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agencecqmi · 7 years
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Rencontrez Elena, femme russe, Samara, 40 ans. ID6058 - Profils - Agence de rencontre CQMI
Rencontrez Elena, femme russe de 40 ans, vivant à Samara et parlant russe, italien. - Je suis Elena une belle fille russe aux cheveux blonds et aux yeux bleus de la ville de Samara en Russie. Je suis sociable, responsable, diplomatique, avec un sens de l'humour. Je suis gentille, joyeuse, douce, active. Une bonne femme au foyer, j'aime créer du confort dans la maison, je suis une femme audacieuse et une bonne auditrice. Je cherche à fonder une famille avec les services de rencontre de l' agence matrimoniale internationale CQMI. Je crois à l’amour sans frontière . Je rêve d’un bel avenir avec mon futur mari dans une relation amoureuse . - Contactez notre Agence de Rencontre aujourd'hui !
Antoine Monnier's insight:
Elena est une jeune femme russe célibataire de 40 ans sans enfant qui cherche l'amour avec l'agence de rencontre CQMI. Notre partenaire de Samara va vous offrir un bel accueil à Samara dans cette ville russe sur les bords de la Volga au charme fou. La ville s'étend sur des dizaines de kilomètre le long du fleuve et comprend une grande quantité d'églises orthodoxes avec leur coupole dorée qui flambe sous le soleil.
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sacredwhores · 3 years
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Charles Matton - Spermula (1976)
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sacredwhores · 3 years
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Charles Matton - Spermula (1976)
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sacredwhores · 3 years
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Charles Matton - Spermula (1976)
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sacredwhores · 3 years
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Charles Matton - Spermula (1976)
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sacredwhores · 3 years
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Charles Matton - Spermula (1976)
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sacredwhores · 3 years
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Charles Matton - Spermula (1976)
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sacredwhores · 3 years
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Charles Matton - Spermula (1976)
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sacredwhores · 3 years
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Charles Matton - Spermula (1976)
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