Tumgik
#à deux doigts d'aller faire une sieste
idereahellyeah · 1 year
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Quand on a pas arrêté de courir ce matin au boulot et que je suis présentement en pause repas.
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fallenrazziel · 3 years
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Les Chroniques de Livaï #520 ~ UN PARFUM DE CULPABILITE (juin 846) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le  personnage   le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le   plus fort de    l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur   ?   Qu'est-ce   qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en   devoir de   répondre à ces questions en vous livrant ma  propre vision   de sa vie, de   ses pensées, des épreuves qu'il a  traversées, ainsi que   celles des   personnes qui l'ont côtoyé, aimé,  admiré, craint,   détesté. Si   j'essaie le plus possible de respecter le canon,   quelques libertés    seront prises sur les aspects de sa vie les plus   flous. Quelques    personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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J'aimerais qu'il arrête de nous faire poireauter. Ca fait un moment que cette réunion aurait du avoir lieu. On a tous attendu avec respect qu'il se décide à la tenir, et maintenant, il prend son temps. Ttccchh...
J'ai presque pas vu Erwin, ces derniers jours ; je me suis empêché de camper dans son bureau comme à mon habitude, comprenant qu'il préférait être seul. Mais je me demande si c'était une bonne idée. On a rusé pendant tout ce temps avec les soldats pour éviter les questions gênantes, mais il était temps qu'il nous parle directement et nous dise ce qu'on doit faire maintenant. Les entraînements ont été interrompus, nos rangs sont décimés, et je veux pas croire que ça peut s'arrêter maintenant... tout ça... Erwin doit reprendre les rênes. Maintenant que l'administratif est réglé, il doit s'occuper de nous tous.
Mike me lance un regard furtif et je comprends qu'on est sur la même longueur d'onde. Lui aussi, il a remarqué. Le major nous cache des choses, et il va peut-être les lâcher maintenant. La bigleuse fait les cent pas dans la salle de stratégie, les mains dans le dos, et peut pas s'empêcher de marmonner dans sa barbe des trucs incohérents. Arrête-toi, tu veux, tu me files le tournis. J'aurais bien fait du thé pour tout le monde, mais je suis trop énervé. Et je pense pas que cette entrevue va arranger les choses.
Quand je suis revenu de l'hôpital l'autre jour, j'étais en colère mais je savais pas vraiment contre quoi. Contre Claus ? Pour m'avoir craché son mépris au visage ? Non, comment pourrais-je lui en vouloir de penser ainsi ? Je l'ai collé dans ce fauteuil, c'est vrai. Mais je peux pas m'empêcher de me dire que j'ai eu raison. Sauver des vies, c'est tout ce qui compte. On doit tout faire pour ça... Alors pourquoi depuis ce jour, je me sens plus très sûr de moi ? Je devais le laisser mourir, alors que tant de gens meurent déjà de façon foutrement injuste sans que je puisse rien y faire ?! C'est ça la solution, laisser couler ?! C'est pas ce qu'on m'a appris... Même quand j'ai senti ce moment si particulier de ma vie où je voulais tout abandonner et attendre la mort... quelque chose au fond de moi m'a secoué, m'a rappelé qu'il faut survivre coûte que coûte, que le temps nous est compté, et que la mort étant inévitable, il est pas nécessaire de la presser... C'est moi qui suis anormal ? Non, tous les êtres vivants agissent ainsi... Mais Claus a... il m'a dit qu'il aurait préféré mourir... Je n'y avais jamais réfléchi de cette façon...
Sauver quelqu'un à n'importe quel prix... est-ce bien ? Quand ai-je commencé à me soucier de ce que je fais sous cet angle ? Le bien, le mal... Ces notions ont toujours été trop abstraites et compliquées pour moi. Cette reconquête me paraissait la bonne chose à faire, et voilà le résultat. En fait... je l'ai accepté seulement parce que Erwin le pensait. Est-ce qu'on s'est tous trompés ? Je revois la motivation des civils, leur impatience à passer à l'action, leur foi en la perspective de retrouver leurs terres... Il n'y avait rien de mal dans tout ça.
Ce sont les titans. Ces putains de titans. Oui, encore et toujours, c'est de leur faute. Celle de personne d'autre.
J'en suis à cette conclusion quand Erwin passe enfin le pas de la porte. Mon corps se tend d'un coup, mon cerveau sort de ses pensées, je décroise les bras et me détache de la table contre laquelle j'étais appuyé. Il nous regarde tour à tour, s'attardant sur moi une demi-seconde de plus et ça m'envoie des frissons. Il a un truc à me dire ? Ses yeux sont vides et froids. Je n'y décèle pas la flamme habituelle... Bon sang, j'espère qu'il est pas trop affecté... A sa place, je serais sans doute au fond du trou, mais... pas lui. Il peut pas.
Il commence par nous faire le fameux compte-rendu de la réunion parlementaire - ça fait une paie que ça a eu lieu ! - et je dois bien dire que les conclusions sont assez inattendues. Le salaire des simples soldats va être augmenté pour inciter à l'enrôlement dans les autres régiments. Quand ils veulent sortir du pognon, ils y arrivent, ces radins. Erwin nous rappelle que nous avons subi de lourdes pertes, même si elles auraient pu être bien pires. Une centaine d'explorateurs sont revenus, dont cinq étaient des civils. Ils veulent rejoindre définitivement nos rangs dorénavant. On peut guère passer de test plus concluant que celui-là...
Les entraînements vont reprendre progressivement mais nous allons devoir donner de nous mêmes pour le recrutement. Il nous confie la mission d'aller démarcher nous-mêmes dans les différents districts. Ok, ça veut dire payer des diligences, se saper impeccablement tous les jours - t'as entendu, Hanji ? -, et dégoter les meilleures auberges de chaque ville. Combien de temps on a ? Nous devons avoir terminé nos démarches d'ici un mois. Ca paraît jouable. On doit aussi mobiliser nos escouades pour reformer notre cheptel de chevaux. Oui, nos escouades...
Erwin remarque que je me sens pas bien à propos de ça. Il me demande alors comment cela se présente de mon côté. Ben... Erd et Gunther s'en sont tirés sans de gros bobos, mais... Claus est... il est hors jeu. Son état est irrémédiable. Hanji insiste pour savoir si on ne peut vraiment rien faire. Ecoute, si t'as un truc qui peut rendre sa jambe à un homme qui se l'est fait bouffer, je suis preneur. Mais si ça existait, ça se saurait, pas vrai ? Quant à Nadja... Son état reste inchangé. Elle est dans un état qu'on a qualifié de "végétatif", un truc comme ça. Elle voit, elle entend, elle mange un peu, et dort les yeux ouverts. Personne ne sait ce qu'elle a vraiment, ni combien de temps ça peut durer. Elle a dû subir un genre de... choc traumatique je sais pas. Pour conclure, mon escouade est réduite de moitié, et j'ai pas envie de chercher des remplaçants dans l'immédiat... Si tu nous laisses au moins un mois de battement, je peux y réfléchir...
Mike me tâte l'épaule avec compréhension et je le remercie en silence. L'expression d'Erwin est aussi pleine de compassion, ce qui est très rare, et ça me rassure presque de le voir exprimer cette émotion. Ca va, vous en faites pas, j'encaisse... Et toi, major, tu vas t'attaquer à quoi, là, tout de suite ? Il répond qu'il doit amasser de nouveaux fonds afin de repasser une commande importante de matériel auprès de la guilde Maja. Sa voix se brise soudain quand il prononce le dernier mot, et il se tourne vers la fenêtre, nous empêchant de voir son visage. C'est moi ou ses épaules sont agitées de tremblements ? Hey, Erwin ! Qu'est-ce qui t'arrive ?
Je me dirige vers lui tandis que Hanji le prend par les épaules pour le tourner vers nous. En m'approchant, je constate que deux de ses ongles sont rongés au sang. Il a toujours des ongles impeccables d'habitude... Il faut être vraiment habitué à lui pour se rendre compte qu'il est au bord d'une crise de nerf. Erwin, t'as un truc à nous dire ? Si tu continues à te taire, t'auras bientôt plus d'ongle à bouffer et tu devras passer à tes doigts. Dis-nous ! On sait qu'il y a quelque chose que tu gardes pour toi, et il faut que ça sorte.
Il se remet d'aplomb, ferme les yeux mais sans détourner la tête, et déclame d'un ton monocorde que le matériel fourni par Maja juste avant la reconquête était défectueux, faute du temps nécessaire ; on lui a mis la pression... Dans une lettre, Rein l'a imploré de ne pas le donner à ses meilleurs éléments, et de le réserver pour les civils. Dans un éclair mental, je revois Claus, assis près des sacs, en train de bricoler sa bobine, une bobine qu'il était allé chercher dans les réserves, parce qu'il avait démoli la sienne... Je serre les dents, les poings, mais ne dit rien parce que je sais que ce serait inutile. Je laisse Erwin continuer.
Il le savait mais il a décidé de ne rien nous révéler car il avait peur que nous fassions marche arrière, ou que des fuites arrivent jusqu'aux civils. Il n'avait pas eu le choix, autrement Maja aurait tout perdu et le bataillon aurait manqué à ses engagements, il aurait été dissout. Nos adversaires politiques comptaient sur le fait que la guilde ne livrerait pas à temps pour s'en servir contre nous, et Erwin avait refusé de perdre la face. Je respire un grand coup... Ok, calme-toi, tu l'as sorti, c'est fait, maintenant.
Erwin vient s'appuyer sur la table derrière lui et nous laisse le temps de digérer ses paroles. Hanji semble choquée, mais Mike est plus solide. Quant à moi... je sais pas quoi en penser. Qu'est-ce que j'aurais fait si j'avais su ? Hors de question de tout annuler... A sa place, j'aurais même pas su quoi faire, je supporte pas les imprévus ! Mais... j'aurais pu empêcher Claus de piocher dans ce matériel. Et après ? Il avait besoin de cette bobine ! Et puis merde, je sais même pas si ça aurait changé quoi que ce soit !...
J'arrive pas à lui en vouloir. C'est une de ces décisions qu'il a souvent été obligé de prendre et qui me foutent à chaque fois une trouille monstre en m'imaginant à sa place... Il a pas besoin d'être blâmé, mais soutenu. Il a fait un choix et il a eu un résultat... Mais en même temps, pouvait-il y en avoir un autre ?
Mike dit à Erwin que la réunion est terminée et qu'il devrait aller se reposer. En plein après-midi ? Oui, major. Une bonne sieste, ça te fera du bien. Prends un somnifère si t'y arrives pas. Ca se voit que t'en peux plus. Mais au moins, t'as plus ça sur la conscience. On est quatre à le savoir et à le porter maintenant, c'est moins lourd. Personne en saura rien. On l'emportera avec nous. On a pas besoin de toper ; on a dépassé ce stade depuis longtemps, nous quatre.
Hanji sort de la pièce, suivie par Mike, et je m'apprête à leur emboiter le pas quand Erwin m'interpelle. Je m'immobilise sur mes pieds, vacillant et me demandant si je vais avoir droit à une autre révélation plus personnelle. Mais je ne sens plus de tension dans la pièce. Que veut-il me dire ?
Il murmure à côté de mon oreille qu'il se sent responsable du sort de mon escouade. Que c'est de sa faute si Claus et Nadja sont dans cet état. Je me retourne et son ombre me recouvre tandis que je lève les yeux vers lui. Son menton est recouvert d'une barbe naissante. La pierre verte de son bolo semble avoir perdu de son éclat, comme ses yeux. Cela me fait plus de mal que je ne l'imaginais... Il a besoin de quelque chose. Que je le rassure, peut-être, je sais pas... Que je lui dise le fond de ma pensée...
T'es pas responsable. T'as fais le bon choix, parmi toutes les possibilités désastreuses qu'on t'a imposées. On a aucun moyen de savoir si ça ce serait mieux passé, ou si ça aurait pu être pire. C'est arrivé, on y peut plus rien. Claus et Nadja auraient pu mourir ; tout le monde aurait pu mourir. On est là, vivants, et on va continuer. On le leur doit. Je comprends pourquoi t'as rien dit. Je pense que tu aurais du le faire, mais c'est trop tard. Cette expédition était vouée à l'échec, dès le début. Même toi, tu peux pas sauver des situations aussi désespérées et les transformer en miracle. Mais tu feras d'autres choses. De grandes choses. Tu nous mèneras à la victoire finale contre ces saletés. Je sais pas encore comment, mais je sais que c'est toi qui le fera.
Je touche le bolo et c'est comme si la puissance cachée qu'il recélait s'éveillait soudain, quand la pierre verte se met à briller dans un rayon de lumière. Tu as toute ma confiance... je ne te la retirerais pas. Je te dis pas ça parce que c'est ce que tu as besoin d'entendre ; je suis sincère. Redresse-toi.
Il semble reprendre des forces, et la vie vient de nouveau animer ses yeux fixes. C'est comme si les nuages venaient de se dissiper pour laisser de nouveau le soleil tout illuminer... Je pense malgré tout que quelque chose qui vivait en lui jusqu'à présent est définitivement mort. Je ne sais pas ce que c'est exactement... et de cette mort peut naître autre chose, d'encore plus grand et plus fort.
Je serais là pour suivre et servir cette chose, en enfer s'il le faut. Même si je ne parviens jamais à savoir ce que tu caches tout au fond de toi, Erwin Smith... oh oui, compte sur moi.
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allen-kunekune · 5 years
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La danse des braises et des flammes
Courant le plus loin possible, les deux jeunes filles aux habits déchirés et parfois même brûlés s'éloignaient de la grande ville en feu qui leur volait tous leurs souvenirs et un avenir qu'elles auraient aimé goûter avant que tout cela ne s'écroule.
Elles voyaient plusieurs dragons survoler l'ancienne ville fortifiée, cassant une tour de garde d'un mouvement d'aile. C'est silencieusement qu'elles se promettaient de tous les tuer une fois à l'âge adulte. Leurs brûlures comme preuve, elles deviendraient des chasseuses de dragons et détruiraient cette race qui ne méritait pas de briser tant de vies humaines.
J'achevai ma phrase d'un geste vigoureux, comme si je tenais une épée vers le ciel sous les deux paires d'yeux de mes filles captivées dans leurs lits. Assise sur une chaise entre leurs deux lits, je voyais Loty allongée dans son lit avec son seul jouet dans ses bras, une poupée de chiffon avec des cheveux bruns attachés en chignon comme mes propres cheveux, et deux boutons noirs en guise d'yeux. Une belle robe rose l'habillait et un tablier vert était attaché à sa taille.
Loty était adorable du haut de ses sept ans. Une tête de poupée, avec les mêmes cheveux roux bouclé que son père, mais le même yeux que les miens d'un rose adorable. Ses cheveux disparaissaient dans son dos et je pouvais voir, malgré le drap blanc, qu'elle portait une chemise de nuit brune pareille à celle que je portais à son âge, qui maintenant l'habillait et qui, je l'espérais, habillerait ses futurs enfants.
Je ris de moi-même, ma petite Loty était encore jeune et elle avait de belles années d'enfance devant elle avant de se marier comme elle le rêvait. Le contraire de ma deuxième petite princesse. Olga commençait à s'endormir dans le lit de l'autre côté, une épée en bois posée sur le sol et un soldat de bois près de son oreiller. Elle était ma guerrière, et je savais qu'elle serait comme son père. Un soldat défendant notre belle ville. Elle avait deux beaux yeux vert émeraude comme ceux qu'avait ma mère et des cheveux bruns courts. Elle portait sa propre chemise de nuit noire, et je voyais ses petit yeux se fermer lentement.
“Il est tard, mes princesses. Je vous lirai la suite demain matin avant le travail.”
Aussitôt, mes deux filles étaient assises sur le lit, bien réveillées.
“Non ! S'il te plaît, Maman, encore un chapitre !”
“Juste un petit peu plus, je veux découvrir la suite !”
Je souris et continuai à lire, un doux sourire sur mes lèvres alors que mes filles s'endormaient paisiblement sous le regard complice de mon mari qui rentrait tout juste, son armure encore sur le dos tandis qu'il regardait ses deux enfants, accoudé contre la porte.
“Pourrais-je avoir ma petite femme pour moi maintenant que nos deux déesses dorment à poings fermés ?”
Il s'était approché, déposant un baiser sur mes lèvres avant de descendre vers mon cou et ma poitrine dans une trainée de baisers papillons. Je ris en caressant ses longs cheveux roux, me relevant pour déposer notre seul livre sur la chaise et le guider dans notre chambre à coucher.
“Mon preux chevalier va s'occuper de moi une fois que je serai dans ses puissant bras ?”
Ses yeux devenaient d'un beau bleu marine désireux alors qu'il me couchait sur notre lit, ouvrant le haut de ma robe verte en jetant sur le sol ma chemise blanche et mon tablier. Je l'embrassai calmement, retirant son armure en même temps que ma jupe et mes bas étaient retirés.
Il ne nous en fallut pas plus pour qu'on soit tous deux nus, les yeux noirs de désir et quelques suçons chacun sur notre peau. Sa bouche me suçait les seins, m'arrachant quelques gémissements alors que je caressais son membre en même temps. La tête sur nos oreillers, je lui léchai le cou avant d'y déposer un suçon et de descendre plus bas, vers son torse. Je le sentais être dur et je poussai un gémissement quand sa langue vint taquiner mon téton. Pour me venger, je laissai ma main caresser son membre, ce qui le fit se cambrer sous la caresse fourbe.
Les préliminaires durèrent quelques longues minutes de plaisir avant que son membre ne soit niché dans le mien mouillé sous les attentions. Nous gémissions tout deux en même temps avant qu'Eric ne bouge en moi, d'abord lentement avant d'aller de plus en plus vite sous la luxure qui nous habitait.
Les joues rouges, je regardais mon mari être dans le même état, alors que je sentais mes entrailles bouillir de plaisir tout comme Eric était dur de plaisir entre mes cuisses.
“Annie... Ma belle Annie.”
Je gémis quand sa bouche taquina une nouvelle fois ma poitrine, la rendant dure et désireuse.
“Eric...”
Mes mains s'accrochaient à son dos, griffant celui-ci sous le plaisir. Je laissai ensuite mes doigts glisser sur son cou avant de rapprocher son visage du mien pour que je puisse l'embrasser. Nos deux langues dansèrent ensemble un moment, nos mains accrochées au drap et à mes hanches. On se séparait, reprenant notre souffle malgré nos corps brûlants de passion.
J'aurais espéré pouvoir taquiner davantage Eric, peut-être même jouer un peu tour à tour avant de passer aux choses sérieuses, mais rapidement je vit mon époux s'arquer de plaisir et je me sentis soudainement remplie avant que mon esprit ne flashe en blanc dans un mélange d'étoiles et de gémissements.
En sueur et épuisé, Eric s'écroula près de moi. Je déposai un baiser dans ses cheveux, ne prenant même pas la peine de sortir de moi, alors que je tirais le drap pour nous couvrir tout deux, si jamais Olga ou Loty sortaient de leurs chambres trop tôt. Épuisé, tout comme moi, on s'endormait sur ses derniers mots.
“Bonne nuit mon amour.”
***
 Un tablier blanc sur une vieille robe brune que je me souvenais avoir faite moi-même et recousue un tel nombre de fois que j'en avais oublié le nombre. Je nettoyais la vaisselle en sifflotant une vieille berceuse tandis que je voyais mes deux filles prendre les plats du bar avant d'aller servir les clients. On n'était pas des plus riches, mais en dix ans j'avais pu ouvrir cette petite auberge au centre de la ville, qui nous permettait de gagner assez d'argent pour habiller nos trois enfants et d'avoir à notre table tous les jours de la viande, et des légumes au moins une fois par jour même en temps dur grâce à notre devise. Ne rien jeter et toujours réparer si possible.
J'avais vieilli, comme mon doux Eric qui continuait d'être un fier soldat défendant nos murs. Loty avait presque dix-huit ans et était une femme magnifique. Une poitrine généreuse, de belles hanches et un visage d'ange. Sa robe rose avait un peu de dentelle au bout de ses manches et sur sa chemise, ce qui lui donnait l'allure d'une petite bourgeoise. Elle avait un tablier où j'avais cousu un pommier fleuri en son centre. Son sourire pouvait transformer n'importe quelle ivrogne en le plus doux des hommes, qui se tiendrait bien juste pour rendre heureuse l'ange qu'il voyait.
Olga avait elle aussi prit des formes féminines malgré elle. Une poitrine plus modeste, mais qui j'en étais sûr était déjà bien suffisante pour une femme, et un visage malheureusement frappé par une cicatrice sur la joue quand un monstre l'avait attaqué. Je sourit en repensant à cette histoire. Sa deuxième sortie avec son père et elle avait déjà été attaquée. Après la peur de ma vie, j'avais réalisé que ma fille qui venait de tuer un être trois fois plus grand qu'elle. Et elle était la première d'une liste qui lui donnait un poste de capitaine après quelques années dans l'armée, où elle attendait de recevoir l'armure. Je ne pouvais qu'être fière. Et en même temps inquiète pour elle comme je l'étais pour mon Eric.
Habillée comme un homme ou presque, une chemise noire couvrait sa poitrine et un pantalon brun couvrait ses longues jambes. Pour elle aussi j'avais cousu sur son tablier un casque d'armure, qui le différenciait de celui de sa sœur.
Mon regard se portait sur mon dernier enfant, mon petit garçon qui m'aidait en cuisine malgré son jeune âge. Il avait neuf ans maintenant, mais il était déterminé à aider la famille du mieux possible.
“Ethan, mon cœur, peux-tu aller dans ta chambre ? Nous allons être en heure creuse, et tu dois faire ta sieste.”
Mon petit bout de chou sembla hésiter avant d'hocher la tête et de partir.
“Oui maman.”
Mon sourire fut de retour quand je le vis courir, ses cheveux bruns remuant sous ses pas avant de disparaître dans la cour extérieure qui menait à notre petite maison trois pièces à côté de l'auberge.
Mon cœur fondit alors que je saluai un nouveau client et me concentrai à lui servir son repas en repensant à la bouille adorable de mon petit dernier. Quelle mère ne craquerait pas sous les yeux bleus d'un petit garçon aussi adorable qu'innocent ?
Une bonne heure passa avant de voir une jeune fille entrer, courant dans les bras de ma benjamine qui arrivait à la porter et à la faire tourner sur elle-même dans un éclat de rire.
“Olga, relâche-moi voyons.”
La blonde riait encore quand ma fille la déposa sur la table, assise, lui baisant la main comme un chevalier.
“Bien sûr, Princesse Maria.”
La jeune femme rit et passa une mains dans ses cheveux blonds coiffés à l'anglaise, sa main gantée sur ses lèvres roses pulpeuses. La princesse était la jeune fille la plus élégante de la région et notre ville était heureuse d'accueillir celle-ci en son sein. Elle serait un jour la reine de notre cité, gouvernant une puissante ville et ses terres alentours. Et elle s'était fiancée à ma fille, qui pourrait l'épouser quand elle serait capitaine de la garde royale. J'étais la mère la plus fière de voir une de mes filles aussi heureuse.
Les clients encore présents regardaient surpris mais attendris la jeune femme à la soigneuse robe blanche avec des bouts de tissu rouge qui lui donnait une robe magnifique sans pour autant être aussi riche que celle d'une princesse. Ses beaux yeux de la couleur du plus cher des argents regardaient amoureusement ma fille et celle-ci avait les mêmes yeux qu'elle. Le monde aurait pu s'écrouler que les deux jeunes femmes seraient restées là à s'aimer.
Cela me rappelait mon propre amour, mon chéri et la beauté de notre rencontre. Ah la jeunesse qu'on avait, presque aux mêmes âges que nos enfants maintenant. Cependant, j'avais attendu d'avoir dix-neuf ans pour donner naissance à ma petite Loty.
Je caressais mon ventre pensivement, voyant mon prochain enfant se développer en moi pour de nouvelles joies et sources de stress. L'instinct maternel sans doute, mais j'avais hâte de mettre au monde ce nouveau venu dans notre famille. Cela risquait d'être un peu difficile quelques nuits, mais comme pour mes trois enfants, il grandira et je serai face à lui et fière de le voir s'épanouir.
Le temps passait et c'était merveilleux de voir tant de choses s'épanouir et vivre à leurs tour après les avoir accompagné tant de temps.
“Maman ?”
Je me retournai, et je vis Loty déposer un plateau vide sur le bar alors qu'elle me regardait pensivement.
“Tu as mal ? Il commence à bouger ?”
Je ris et m'approchai de mon aînée, toujours une main sur mon ventre qui n'était qu'à un mois seulement de grossesse.
“Pas encore, mais cela ne saurait tarder s'il est aussi précoce que ta sœur.”
Loty rit à ma remarque et regarda sa sœur qui discutait joyeusement avec sa fiancée.
“J'espère qu'elles auront un heureux mariage. Comme dans ceux des livres que je lis.” dit-elle pensivement, un sourire profondément rêveur et sincère sur ses lèvres. Ses yeux étaient brillants de larmes contenues, des larmes de joie de voir sa petite sœur heureuse, et je ne pouvais qu'être d'accord avec elle.
“Je l'espère aussi mon ange.”
Le reste de la journée passa dans une douce habitude, sans rien qui aurait pu nous faire croire que cette agréable routine pouvait être brisée d'un coup puissant dans nos convictions.
Dans le creux de l'après-midi, Olga et Maria étaient parties ensemble, se promenant sans doute dans un des parcs de la ville ou peut-être regardant un spectacle de rue. Loty était elle aussi partie il y a une petite heure, emmenant Ethan voir des jongleurs et marionnettistes qui étaient souvent en ville et jouaient pour une petite pièce des spectacles incroyables.
La chaleur de cette journée me faisait profiter tranquillement de la fraîcheur derrière mon bar. Quelques soldats s'étaient arrêtés pour boire une chope ou deux avant de continuer leurs routines de leurs côtés, quelques visiteurs venaient et entraient pour réserver une chambre ou boire un coup, ce qui suffisait à remplir une journée et un peu nos bourses.
Loty fut de retour pour m'aider à nettoyer un peu avant le service du soir qui allait être dur à cause de la presque totalité de nos chambres prises et l'été qui amenait plus de voyageurs qui pour la plupart jouaient dans la rue. Cela nous garantissait quelque pièces alors je ne m'en plaignais absolument pas.
Olga fut de retour peu après, visiblement attristée par un sujet, ce qui me fit mal au cœur.
“Quelque chose ne va pas, mon cœur ?”
Je laissai mon torchon sur le bar, prenant ma petite fille dans mes bras.
“Maria est partie, une réunion importante, et elle ne pense pas revenir avant quelques jours.”
“Oh , ma pauvre chérie...”
Je lui caressai la tête, embrassant sa joue alors que Loty arrivait et câlinait à son tour sa sœur qui connaissait une longue séparation amoureuse pour la première fois après plusieurs mois et presque un an de relation.
C'était difficile parfois, mais je savais que ma fille pourrait surmonter cette épreuve sans y perdre son amour.
Olga était véritablement amoureuse, et si je pouvais attendre chaque soir que mon Eric revienne, quelques jours ne feront que faire briller davantage son amour et demain elle sera excitée de revoir sa fiancée en oubliant la distance.
Et je ne m'étais pas trompée puisque alors que tous travaillaient entre des tables remplies à ras bord, Olga sautait de joie en travaillant avec le sourire, une lettre cachée dans la poche de son tablier. Je souris malicieusement à la vue de la trace de rouge à lèvre rose qui ne me laissait que peu de doutes sur l'auteure de la lettre.
Et c'est sur cette bonne note que je donnai trois plateaux à Loty tandis qu'Olga remportait plusieurs chopes et assiettes vides d'une main. Mon petit Ethan aidait aussi, assis derrière le bar quand il ne s'amusait pas à laver la vaisselle.
C'était encore une belle soirée, me disais-je à moi-même. Dans quelque heures, Eric serait de retour et après une bonne nuit de sommeil une nouvelle journée radieuse recommencerait. J'avais une petite lessive à faire , et s'il faisait aussi chaud je me voyais bien tout étendre dans la cour. Le matin, le tissu serait sec et je pourrais installer quelque tables dehors pour servir sous le soleil. Oui, cela semblait parfait.
Mon sourire semblait gravé sur mon visage alors que je sifflotais en travaillant, passant les prochaines heures à cuisiner et à remplir des choppes plus que de raison sans pour autant de débordement. La nuit tombait lentement et bientôt je pris une petite pause, mon petit Ethan somnolant dans mes bras.
“Il va être temps d'aller te coucher, trésor.” chuchotai-je doucement, la tête de mon petit garçon contre ma poitrine alors que je traversais la cour sans lumière. J'étais bien heureuse d'avoir une bougie à la main pour m'éclairer, le silence de la cour était apaisant par rapport aux discutions et actions dans l'auberge. J'entrais dans notre petite maison. La cuisine m'accueillit, un morceau de pain au centre de la table en bois, mais malgré une petite faim je continuai à droite pour m'arrêter dans la chambre de mes enfants.
À gauche, deux lits avec une petite table entre les deux, la tête du lit contre le vieux mur alors qu'un petit lit était seul, pour le moment, de l'autre côté. Ethan se changea rapidement, échangeant son pantalon et sa tunique pour une chemise rose pâle pour se plonger sous le drap et me regarder avec ses yeux de chien battu comme ses deux sœurs plus jeunes.
“Maman, je peux avoir une histoire avant de dormir ?” demanda t-il timidement.
Ma main s'attardait dans ses cheveux alors que je lui souriais et lui promettais une belle histoire. Prenant place sur la chaise près de son lit, je sortis un vieux livre de son coffre et commençai la lecture. Les yeux pleins d'étoiles, j'agitai mes mains en mimant les actions, le livre sur les genoux tandis qu'Ethan s'endormait sur la vieille histoire d'aventure.
Épée et bouclier à la main, elle courait vers le dernier des dragons. Il était son ultime ennemi et aussitôt qu'elle aurait planté sa fidèle amie dans le cœur de glace de la créature elle permettrait à la mort de la prendre sans y opposer de résistance. Bandant ses muscles meurtris, elle se releva malgré sa jambe manquante et ferma les yeux un bref instant avant que le dragon ne fonce sur elle et que son épée transperce sa gueule. Le cadavre encore chaud, Virgine s'écroula de fatigue sur son dernier champ de bataille. Des années de vengeance, et maintenant la fière guerrière était morte au combat, sa vengeance accomplie.
Ethan bailla une dernière fois avant de s'endormir, son petit corps pressé contre les tissus chauds qui le préservaient de la froideur de la nuit. Je voyais un cheval en tissu se cacher dans les plis du drap, lâché après le premier chapitre et que je replaçai près de lui pour qu'il puisse le serrer dans ses bras sans paniquer quand il se réveillera.
Il était si mignon. Je souris en remettant une de ses mèches derrière son oreille. Il avait besoin de longues heures de sommeil pour grandir et devenir un bon jeune homme aux yeux noirs qui seront capable de faire tourner les têtes de bien des dames.
Je sursautai en sentant deux bras s'enrouler autour de moi avant de me laisser fondre dans l'étreinte en voyant les deux yeux noir onyx d'Eric. Mon mari souriant déposa un baiser sur mes lèvres comme bonjour.
“On devrait aller dans notre chambre, les filles s'occupent très bien des clients en bas, et j'ai vu la majorité partir en rentrant.”
“Je ne voudrais pas les laisser seules avec des clients ivres.” laissai-je échapper sans pour autant quitter les bras chauds et confortables de mon mari.
“Nous avons une future reine et capitaine militaire qui va s'engager officiellement à la fin de la semaine. Loty est entre de bonnes mains, même si je suis sûr de l'avoir vue se défendre toute seule sans problème.”
Sa main passant dans mes cheveux venait de retirer mon chignon lors de sa tirade.
“Il faudrait aussi passer un coup de balai Eric.” tentai-je avant d'être brutalement soulevée et portée en mariée vers notre chambre. Eric tentait de taire son rire mais une fois loin de notre fils endormi je le rejoins à rire à pleins poumons alors qu'il me déposait sur le lit. On finit tout de même par se mettre au lit, et sans aucun geste je me blottit contre lui dans un soupir satisfait.
Caressant mes cheveux tressés, mon bras lui couvrait son torse alors que nos regards se perdaient dans les murs sales et vieux.
“Tu lui lisais le conte des derniers dragons ?”
Je souriai, ma tête cachée sur ses muscles toujours aussi confortables après tant d'années de mariage.
“Ils l'adorent, même en sachant que la mort attend les deux camps, qu'importe leurs raisons ou leurs efforts.”
“Je crois que tous ceux qui ont lu l'histoire l'aiment. Mais il y a une autre fin.”
“Ah bon ?”
“Les deux camps font la paix et oublient les pertes et les erreurs pour qu'elles survivent même au-delà de la mort.”
Je levai les yeux vers lui, souriant à cet aspect de mon mari que j'aimais tellement.
“Oui, mais qui aurait fait le premier pas ? Tu aurais aimé une fin pacifique et sans arme. N'est-ce pas mon chéri ?”
Mon oreiller musclé trembla sous ce propos, sa main se stoppant dans mes cheveux quelques secondes.
“Je le dirai toujours, parler règle plus de choses qu'une lance bien ajustée ou une armure.”
Je ne pouvais qu'être d'accord avec mon rêveur de mari, mais le monde ne pouvait pas être si simple.
“Oui mon cœur.”
Je me calai davantage contre Eric, embrassant ses lèvres avant de me laisser envahir par la fatigue dans les bras musclés de mon homme, mon beau roux qui chaque jour me faisait tomber un peu plus amoureuse de mon mari.
Une lumière éclaira mon visage, chaude et désagréable, alors que je me retournais vers mon mari. J'ouvris un œil faiblard pour voir des lumières dehors ramper partout sur les murs et meubles. J'ouvris la bouche dans un cri silencieux quand une vouivre s'écroula sur notre auberge en face de notre chambre.
Le feu dévorait la rue et notre maison, et mon cœur s'arrêta en voyant les ombres dans le ciel et la fumée que je voyais dans le couloir. La nuit n'était que feu et fumée, réveillant Eric qui eut une seconde de surprise tout comme moi avant d'appeler nos enfants dans une panique pleinement visible après la vue de notre boutique en feu sous le cadavre de dragon que plusieurs chiens géants se disputaient dans les flammes.
“Loty ! Olga ! Ethan !”
Il se leva d'un bond, seulement vêtu de son pantalon pour se saisir de son épée et de son bouclier. Je le suivis, portant un t-shirt sans manches blanc et un pantalon crème qui me servaient de pyjama à cause de notre auberge qui m'obligeait parfois à me lever rapidement.
Je dépassai rapidement Eric, arrivant dans la cuisine en fumée d'où je pouvais voir quelques flammes sur le plafond de la chambre de mes enfants. Mon sang ne fit qu'un tour, mes enfants étaient dans une chambre en feu, tout comme la ville qui malgré la nuit brillant comme la pire journée.
Je criai et hurlai. Mon mari et moi étions dans la chambre en feu en un instant et je pris rapidement Loty par les bras et je la traînai vers la cuisine pour la sauver des meubles en feu et de la fumée. Des larmes coulaient sur mes joues et je laissai tomber ma fille contre le sol. La tête sur son torse, je soupirai de soulagement en la voyant respirer difficilement et reprendre connaissance. Ouvrant les yeux, Loty toussa et j'étais soulagée de ne voir qu'une brûlure superficielle sur sa main. Je la serrai dans mes bras, caressant ses cheveux avant de tourner la tête vers Eric.
“Maman ? Il y a le feu ?”
“Oui mon cœur, lève-toi, ton père va arriver avec ta sœur et ton frère.”
Loty se releva suite à ça, sa chemise de nuit brûlée en bas couvrant à peine ses jambes. Sa cuisse d'ailleurs avait une autre petite brûlure que je soignerais le plus rapidement possible une fois à l'abri. Si on arrivait à sortir de cet enfer.
On regardait toutes les deux la chambre en feu, Olga sortant habillée seulement d'un pantalon, sa poitrine bandée par un tissu noirci par la cendre et son épée à la main alors qu'Eric portait Ethan dans ses bras. Mon soulagement disparut quand je vis les larmes dans les yeux de ma fille et de mon mari.
Déposant le corps de mon fils sur le sol, je vis avec horreur sa poitrine immobile pendant que mon mari tentait de le ranimer avec du bouche à bouche et un massage cardiaque.
Mes mains sur la bouche, l'horreur grandissait en moi alors que Loty me prenait dans ses bras. Cachée contre sa poitrine, mes larmes tombaient en masse et je tremblais. Un cri m'échappa et c'est seulement quand une poutre tomba sur le reste de ma chambre qui avait commencé à bruler qu'on dût fuir la maison, sans Ethan.
Olga et mon mari pleuraient sans un mot, avant de voir les dragons voler dans le ciel rouge et noir. Loty pleurait maintenant dans mes bras en voyant les habitants courant et fuyant, leurs maisons en feu ou détruites alors qu'on voyait des ombres de géants dans certaines rues. Un véritable enfer. Nous étions tombés dans un enfer de cris et de flammes. Les corps jonchaient le sol, brûlés ou déchirés.
Je mordis ma lèvre en voyant d'horribles licornes noires courir devant nous, piétinant quelques personnes avant de nous remarquer et nous charger. Olga se plaça devant nous et nous hurla de courir. Aussitôt Loty partit avec moi, Eric fermant la marche alors qu'Olga faisait passer son épée à travers quelques licornes dans la rue.
Allions-nous tous mourir ce soir ? Entre les flammes et les monstres ?
Non ! Je ferai tout pour que mes enfants vivent ! Mon pauvre petit Ethan, ils me l'avaient déjà pris, mais je ferai tout pour qu'Olga et Loty puissent partir.
Eric me serra la main et d'un regard nous avions fait notre choix. Nos enfants, et nous si on le pouvait, sortiront d'ici.
Tout se passa si vite. Je vis une maison s'écrouler et un ogre en sortir. Pour la seconde fois de cette nuit horrible, je crus mourir quand la main géante saisit mon aînée. Mon mari dût me tenir alors que je tentais de saisir la main de ma douce petite fille qui hurlait, et je crus même entendre une côte se briser sous la force de la difformité.
“Fuyez ! S'il vous plaît, juste partez !”
Une mère n'aurait jamais dû entendre son enfant lui crier de partir, pas pour lui sauver la vie. C'est Olga qui me tira le bras, hurlant à son tour.
“Je te promets de revenir Lot' ! Même si je dois te chercher en enfer !”
Mes larmes tombaient en masse alors que je tournai le dos à ma fille, mon mari me tirant à la place d'Olga vers la forêt qui même de nuit serait plus sûre que cette ville remplie de monstres. Je ne souhaitais que mourir et sauver ma famille. Pour la première fois de ma vie, le monde si beau que j'aimais voir sombrait dans une nuit rouge de sang et de flammes.
Je voyait l'horreur sur le visage de ma fille, et mes yeux se fermèrent pour oublier quelques instants l'horreur. Je crus courir pendant des heures, parfois tombant ou roulant sur le sol. J'avais mal aux jambes après une chute. J'étais sûre de saigner quelque part, mais tirée vers l'avant je n'avais pas d'autre choix que de courir loin du moindre danger apparaissant.
Je vis une vouivre voler bas et lâcher une mer de flammes sur la rue, sur nous et d'autres survivants. Eric me poussa aussitôt contre une ruine avec Olga. Je m'écrasai contre le sol et a travers un trou, ou une fenêtre ? Je criai et mes larmes coulaient de plus belle quand mon mari me cria qu'il m'aimait.
Olga était là et ses yeux étaient figés, tout son corps était figé quand les flammes dévorèrent la rue dans une chaleur horrible et rapide. Je ne me rendis même pas compte que j'hurlai, dans l'indifférence du dragon quittant la rue maintenant brûlante aux flammes mourantes sur les pierres stériles et cendrées. Un mélange de cendres humaines et de choses brûlait. Mon mari était là, dans un mélange de cendre.
“Eric.”
Je fis une pause, avant de recommencer plus fort.
“ERIC !”
J'hurlai, et si je n'étais pas déjà sur le sol je me serais écroulée. Mon fils, ma fille et maintenant mon mari.
Je voyais le reste carbonisé de plusieurs corps, n'arrivant même pas à savoir lequel était mon mari. Où était mon époux ? Celui avec qui j'avais partagé la plus grande partie de ma vie. L'homme que j'aimais.
“Eric...” dis-je dans un gémissement.
Brisée, comment pouvais-je me sentir autrement ? Mes bras repliés contre moi, hurlant silencieusement devant les yeux de la dernière membre de ma famille vivante. Olga osait à peine bouger, mais les bruits de pas la poussèrent à agir.
Elle m'agrippa le bras, tirant pour que je me relève, mais je ne pouvais pas. C'était trop pour moi, mon mari, mon Eric. Je ne pourrais même pas voir son corps, le reconnaître dans le cimetière qu'était devenu notre ville paisible. Il lui fallut plusieurs tentative et j'étais debout, mes mains sur mon ventre ou reposait le dernier souvenir d'Eric. De mon mari.
J'ai oublié depuis combien de temps on courait, maintenant toujours seules dans des rues détruites et en feu. La rue était en flammes, bouchée par plusieurs maisons. Je cherchai une autre sortie, voyant une maison encore debout sur le côté. Une maison était presque entièrement brûlée, le toit encore au proie aux flammes tenait par miracle, mais je pouvais voir à travers elle la forêt.
“Vite, Olga, passons par ici !”
Une petite dizaine de mètres, mes pieds n'en pouvaient plus. La forêt était à portée de mains. On avait juste à courir, nous cacher et on serait à l'abri. On grimperait à un arbre et on se réveillerait le matin, observant une ville ruinée à la recherche de survivants, le cœur en deuil.
On devait être dans une cuisine, je marchais à travers le reste d'une table quand un hurlement résonna dans la rue. On n'avait plus le temps, et prenant la main d'Olga je courus vers un trou dans le mur qui fut vite comblé par une planche. Ma bouche s'ouvrit pour laisser échapper un cri de surprise, mais ma voix resta bloquée quand un second hurlement fit trembler la maison.
Mes yeux se refermèrent automatiquement quand un écran de cendre et de fumée me tomba dessus, comme le reste du bâtiment. Non, non, non !
Ma main se ressera sur celle de ma fille quand je sentais tout trembler et chuter. On était si proche ! Je courus une dernière fois, tirant ma petite Olga avec moi vers l'escalier encore solide. Si on devait sauter par une fenêtre pour survivre, je n'hésiterais pas à me jeter dans le vide pour sauver Olga. Elle allait survivre ! Je ferais tout pour qu'elle survive et qu'elle puisse profiter d'une vie heureuse qu'Eric et moi étions fiers de lui offrir ! Une vie que Loty encourageait et qu'Ethan était curieux de voir.
Les marches semblaient immenses, Olga et moi étions étouffées et aveuglées par la fumée de nouvelles flammes jetées contre la rue et les ruines d'autres maisons. Olga sacrifia son épée pour tenir un mur écroulé dans le couloir quand un jet de flamme détruisit l'escalier à travers le trou par où on était rentrées.
Un autre rugissement retentit dans cette enfer alors qu'Olga me poussa à passer en première. Un nouveau tremblement me fit chuter au sol, une nouvelle vague de chaleur m'assommant alors que le mur s'écroulait. Je resserrai la main de ma fille, cherchant à la tirer vers moi pour la protéger de mon corps malgré la peur qui faisait battre mon cœur à un rythme fou. Un dernier rugissement retentit et la maison s'écroula, et tout ce que je pouvais faire était prier que ma fille s'en sorte avant de sombrer avec le reste de la ville.
Mes yeux s'ouvrirent faiblement, la douleur pulsant à travers tout mon corps. Comment j'avais survécu ? Ou alors j'étais bien morte et l'air frais sur mon visage n'était que le souffle de la mort elle-même. Mes yeux s'adaptaient enfin à la lumière, voyant avec surprise la forêt à quelques mètres de moi, fière malgré quelques arbre brûlés. La rosée du matin était encore sur leurs branches, brillant comme des pierres précieuses.
Peu à peu la douleur devenait plus forte et mon corps entier semblait se réveiller avec mon esprit. J'étais allongée sur un mélange de mur brisé, de bois et de cendre. La maison s'était écroulée et mon corps était sur les ruines d'un étage. Plusieurs poutres étaient sur moi, m'empêchant de me relever et tenaient à peine les ruines du dernier étage.
Mon visage me faisait mal et les sensations revenaient lentement. Mes cheveux bruns étaient arrachés pour quelques-uns, le reste libre sur mon dos malgré plusieurs mèches brûlées. J'avais si mal, ma tête ayant visiblement rencontré une poutre en feu qui m'avait défiguré tout le côté droit de la tête, du crâne au menton. La douleur était horrible. Mon œil arrivait à peine à rester ouvert mais le reste n'était pas bien mieux. Ma main droite était cassée, comme le reste de mon bras piégé par tellement de bois et de pierre.
Un cri sortit de ma bouche en voyant mon bras gauche en sang mais surtout une partie du bras d'Olga toujours tenu par ma main.
“Olga, non ! Non ! Non !”
Je criai, serrant contre moi le vestige de ma fille avec l'espoir fou qu'elle s'en soit sortie avec juste un bras en moins. Ma poitrine me faisait mal, brûlée et déchirée alors qu'un membre froid et mort était contre elle mais je m'en moquais. Cette main et une partie d'un bras brisé était tout ce qu'il me restait, coincée sous une maison encore brûlante dans une matinée naissante.
Les larmes n'arrivaient même plus à tomber sur mes joues sales de suie, le reste de mon corps terminait de se réveiller alors que j'étouffai un cri de douleur.
Quelque chose était sur moi, je le sentais ramper sur mes jambes brisées. Il appuya un coup sec sur mon dos et je ne sentis plus rien au dessous de ma poitrine. Je rampai loin d'elle, hurlant quand un second coup me brisa l'épaule.
La panique fusait en moi et je ne pus rien faire quand une main énorme m'attrapa. Mon bras brisé fut arraché de mon corps, coincé sous les décombres alors que mon corps volait. Jetée sur le sol, j'étais si désarticulée que je me sentais comme si je n'étais qu'une poupée, et je serrai davantage le bras d'Olga contre ma poitrine de mon seul bras restant.
Je n'osais pas regarder mes jambes tordues dans un angle impossible, si les genoux ne s'était pas cassés sous la chute. Je voyais du coin de l'œil l'épée qui me traversait le dos, l'épée d'Olga qui avait soutenu le mur avant que la terre ne tremble.
Je n'eus pas le temps de voir plus que j'étais de nouveau soulevée et tenue par la jambe. Je voyais deux immenses yeux jaunes observer mon corps à peine caché par des vêtements brulés et déchirés. Je le vis juste sourire avant que mon corps ne vole une dernière fois au dessus des arbres quelques longues secondes presque agréables avant que je ne chute, ma jambe toujours dans la main de l'ogre tandis que le reste se brisait sur le sol.
Dans un dernier soupir, je fermais les yeux, mon dos détruit par la chute et l'épée complètement dans mon corps, à tel point que je pouvais voir la garde de celle-ci sortir de mon ventre. Mon ventre qui venait de perdre pour toujours le bébé.
Ma tête était si lourde, saignant abondamment sur l'herbe. Cette fois-ci, j'étais certaine que le souffle glacial dans mon cou était la mort, me guidant vers ma famille par cette main douce et féminine.
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lizziebonnefoy · 7 years
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Prepare for Trouble
Chapitre 2 - Home Sweet Home
Fandom : Pokémon - animeverse - Team Rocket
Genre : collaboration, humour, romance, général
Rating : T pour l’instant
Personnages/Pairing : Victoire Morgan (OC de Chacha), Clyde Peverell-Ackerman (OC de Lizzie), Jessie & James, Cassidy & Butch… Et tout le reste des familles ;) (cf. Index des personnages)
Timeline : dix-sept ans après Alola environ
La fanfic qui va suivre est un peu particulière, il s’agit d’une collaboration entre Chacha et moi-même. Nous allons suivre les pas des enfants de Jessie et James ainsi que ceux de Butch et Cassidy, grâce à plusieurs points de vue (POV)
Points de vue de Chacha : Victoire, James, Jessie, Satine, Miaouss
Points de vue de Lizzie : Clyde, Butch, Cassidy, Thelma, Moka
POV Victoire
J'aimais bien être chez moi en fait, même si je disais dans cesse le contraire, et en arrivant, je vis que maman faisait une sieste dans le grand hamac sous l'arbre tandis qu'Oliver s'occupait dans son parc à l'ombre, et que Phyllali jouait avec les Boustiflors. C'était caaaaalme, franchement un moment comme ça, c'était à marquer d'une pierre foudre! Mais ce fut de courte durée lorsque la Pokéball de maman s'ouvrit que ce CRÉTIN de Seviper...
"-Ssssssseviper..." "-Grrrrr..." Mangriffe était en position d'combat et je l'avais rappelé dans sa Pokéball tandis que ce petit pleurnichard d'Oliver s'était mis à chialer et que maman s'est réveillée et levée pour calmer ce petit chouineur, après avoir rappelé son serpent débile "-Pour UNE fois que je peux faire une sieste! RaaaAAAAaaahhhhh NON MAIS C'... c'est rien, mooooh viens là mon trésor..." J'avais baissé les yeux, honteuse. Comme d'habitude, elle était super sympa avec Oliver et moi bah j'étais la méchante! Même si... c'est vrai que j'aurai du y penser, mais c'était quand même pas d'ma faute si ce crétin de Seviper était mal élevé! "Désolée maman.. ehhh au fait!! Demain soir y a une conférence à laquelle j'veux aller à l'arène de Celadopole!!”  J'ignorais pourquoi mais c'était la première chose qui me vint en tête : Sacha, le seul point positif de ma journée, en somme "-Hm, et c'est quoi au juste? Demain soir on va voir le match, n'oublie pas!" Haaaan oui le match, c'est vrai... Mais c'était pas important du tout, en plus on soutenait pas les Elekteks, ni les Staross, et en fait, je m'en fichais du baseball.  "Ouaiiis.. Mais c'est une occasion unique, ça se représentera peut être plus jamais maman!! Tu t'rends compte, on peut visiter l'arène, rencontrer Erika!!! Imagine tous ces Pokemons plantes, et en plus, un génie extrême sera là, il est venu à l'école aujourd'hui pour nous faire un discours et j'ai envie de le voir se battre!!!" Maman avait levé un sourcil tandis qu'Oliver jouait avec ses longs cheveux "Hmm, c'est non Victoire, à moins qu'ton père sacrifie le match pour t'emmener, sinon c'est hors de question." Comme si j'avais 5 ans quoi! Alors Satine pouvait partir à Johto avec trois pélo de 10 ans pour faire des concours avec un carapuce, mais moi je pouvais pas aller à Celadopole le soir toute seule? Aucune logique.. Bon, à première vue elle semblait pas convaincue c'est clair, mais papa n'était pas là donc y avait encore moyen, et je savais que je pouvais compter sur lui, il était bien plus cool qu'elle! Maman m'écoutait qu'à moitié en fait, puisqu'Oliver mâchouillait ses cheveux.. À croire qu'il voulait imiter Vortente.. "Bon bah j'demanderai a papa.." Je l'avais suivi à l'intérieur et avais posé mon sac sans en rajouter parce que franchement, parler avec elle, c'était pas possible, un vrai mur lumière! J'avais piqué des gâteaux dans le placard et mis de l'eau à chauffer avant de m'affaler à table. Une fois Oliver dans sa chaise haute en train de goûter, elle m'accorda enfin un peu d'attention.. "Bon, tu as passé une bonne journée? Tu sais que ton imbecile de prof m'a ENCORE appelé pour me dire que tu étais en r'tard!?" Forcément, Goiyo n'avait pas pu s'en empêcher. "Oui j'm'en dout... et tu sais pas quoi?! Ce vieux Houthout nous a donné nos binômes, tu sais, pour le projet d'étude!!! Et fallait que ça tombe sur moi, je dois l'faire en équipe avec le mec le plus con de toute l'école! Celui qui m'avait humilié avec son Fantominus, tu t'souviens?! On va être obligé de travailler ensemble, et pendant le voyage scolaire en plus!" L'idée n'avait pas plu à maman. D'ailleurs, elle s'était énervée en menaçant d'aller voir cet imbecile de Goiyo pour "mettre cartes sur table". "Non mais tant pis maman, c'est comme ça, c'est pas grave..." Apparemment pour elle, si. "Non mais quand je pense qu'on paie MILLE POKEDOLLARDS L'ANNÉE pour que tu puisses étudier à Celadopole! Je me FICHE du règlement, j'ai pas besoin d'une permission pour remettre ce CLOWN à sa place! Tu fera ton projet avec Alice que ça lui plaise ou non, ET MANGE TA COMPOTE OLIVER SINON J'TE FICHE AU LIT ET TOUT DE SUITE!" La soirée s'annonçait banale : mon frère qui repeint les murs avec de la compote, maman qui râle, manquait plus que Satine pour nous raconter à quel point elle était géniale.. Vivement que papa rentre du travail..
POV Clyde
J'étais un peu surpris que Victoire ne réponde pas à ma pique, mais pas déçu en soi. J'avais vraiment trop faim pour m'en préoccuper ! D'ailleurs, j'avais un gros doute, tout d'un coup : ce matin, j'étais partis super vite à cause de mes géniteurs semblant à deux doigts de me refaire une petite sœur et comme un con, je n'avais absolument pas songé à prendre mon déjeuner... Une grimace de dégoût déforma mon visage, alors qu'Arthur me demandait ce qui se passait. Inutile de dire que je préférais ne pas lui faire part des images dégueulasses qui hantaient mon esprit. Bon d'accord, c'était pas "dégueulasse", juste malaisant.  Avec la pluie qui était tombée toute à l'heure, il n'y avait juste pas moyen que je m'assois dans l'herbe mouillée, alors on rentra s'installer dans une salle vide afin de manger pépouze. Je commençais à préparer une tirade dans ma tête pour taxer de la bouffe à Arthur, à Mathias ou à une de ces nanas qui nous suivaient comme nos ombres, mais... J'eus la surprise de voir mon bento tout au fond de mon sac. Maman était peut-être incroyablement gênante quand elle le voulait, mais au moins, elle ne laissait pas son – hurgh – Poussifeu mourir de faim. Je découvris des restes d'hier soir ainsi qu'une part de clafoutis provenant sans doute de la pâtisserie de tata Moka. Comme il n'y avait aucun prof à l'horizon, j'en profitai pour faire sortir Insecateur, afin de le nourrir : il l'avait plus que mérité.  Les conversations allaient de bon train sur le cours qui venait d'avoir lieu et les gens étaient juste trop verts que ce soit moi qui ait affronté l'intervenant. Je ne savais même pas trop quoi répondre, je n'avais rien demandé, à la base.  "Quand je pense que je suis tombé sur cette gonzesse sans gêne ! Et surtout que tu te la tape pour le projet d'histoire, du coup ! - Ouais enfin elle est plutôt mignonne, moi je me la taperais bien autrement..." Il me semblait inutile de préciser l'auteur de la deuxième réplique. Le regard lubrique de Mathias me donnais franchement envie de dégobiller mon clafoutis, qui était pourtant délicieux. Et puis franchement, si je devais vraiment parler de mon binôme d'histoire, j'aurais eu des tas de choses à dire avant de parler de son physique : son manque d'éducation, le fait qu'elle semble douée en origami...  "On peut pas parler d'autre chose ? On est à table, là." Les filles de la table avaient l'air ravi que j'interrompe mon Gruiki de pote. Moi, j'étais juste exaspéré par tout ça. Je n'avais qu'une hâte, être à ce soir pour pouvoir rentrer à la maison, passer un petit moment sur ma batterie et éventuellement jouer un petit moment à Rocket League avec papa. On était tous les deux un peu nazes et mauvais perdants, mais on aimait bien ce petit moment père-fils. Mais avant tout ça, il fallait retourner en cours. L'après-midi fut plutôt banale et il ne se passa rien de très intéressant. Pour une fois, je me tins tranquille, me contentant d'écouter et de prendre des notes à l'occasion. Et puis finalement, la grosse coche en forme d'Eoko finit par sonner, annonçant la fin de la journée, aussi nommée « délivrance ». Il était enfin l'heure de faire ressortir Libégon. Le temps était heureusement clément et elle décolla avec grâce en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Au LIPC, il y avait non seulement un espace pour les vélo, mais aussi une piste pour ceux qui venaient avec des Pokémontures, que ça soit terrestres où aériennes. Les Galopa côtoyaient les Rhinocorne et les Roucarnage aux coupes improbables. Sans vouloir me vanter, je trouvais vraiment que j'avais de la chance d'avoir Libégon, elle suscitait toujours l'admiration !  Le vol de retour ne dura qu'une dizaine de minutes, le vent étant favorable. Je plaignais Thelma qui devait prendre le bus pour rentrer : papa n'aimait pas trop l'idée qu'elle le prenne seule, mais quelque chose me disait que ses répliques bien senties éloignaient les gros lourds sans difficulté. Et puis nous n'habitions pas non plus trop à l'extérieur de la ville, le trajet n'était donc pas si long.  En arrivant à la maison, je pris le temps de nourrir mes quatre Pokémon dans le jardin : il n'était pas forcément grand, ni luxuriant, mais bien entretenu, notamment avec l'aide d'Insécateur. Notre maison en tant que telle était plutôt pas mal. Ce n'était pas un manoir ni une grande villa, mais était loin d'être ridicule. C'était surtout l'intérieur qui rendait maman fière : les pièces étaient lumineuses et décorées avec goût. Je me demandais souvent comment mes parents faisaient pour payer tout ça, car il ne me semblait pas que nous étions siiii aisés que ça. Je soupçonnais maman et papa de ne pas toujours payer ce qu'ils obtenaient, mais je préférais ne rien dire : pour des ex-criminels, ça ne me semblait pas si choquant, comme hypothèse.  J'eus la surprise de constater que Thelma était déjà à la maison, à lire un livre dans le salon. Elle ne leva même pas les yeux de son bouquin et me fit un petit signe. "Salut p'tite sœur. Ça va ? J'étais surpris de ne pas te voir ce matin." Thelma finit par lever le nez vers moi et me sourit. Si je ressemblais beaucoup à maman, elle avait beaucoup pris de papa : elle avait de grands yeux bruns et de longs cheveux verts, coiffés en deux couettes. Il paraît qu'elle avait déjà beaucoup de succès avec les garçons, malgré son jeune âge et j'étais souvent inquiet pour elle. En tant que mec et vu mes potes, je savais comment certains regardaient les jolies filles comme elle. "Salut ! Ça va, c'était une journée tranquille." Je remarquai bien qu'elle ne me disait pas tout. Pourquoi partir plus tôt si c'était une journée tranquille ? Mais elle s'était déjà replongée dans son livre. C'est vrai qu'elle était plutôt du genre à le faire comprendre quand on la dérangeait. Tant pis pour elle ! Je me dirigeai vers le garage où se tenait ma batterie. C'était le seul endroit de la maison à peu près insonorisé correctement. Maman avait été très clair : si j'avais choisi de jouer du piano ou de la guitare, il n'y aurait eu aucun problème pour le faire dans le salon. Mais de la batterie, c'était juste pas possible. Je me mis donc à jouer des rythmes au gré de mes envies. Fantominus était venu me rejoindre et semblait plutôt satisfait de ce que je jouais.  Je profitais de cette tranquillité, tant que maman n'était pas rentrée. Je savais pertinemment que M'sieur Goiyo avait du l'appeler. Parce qu'en plus d'être un vieux sans autorité, il appelait toujours ma mère, jamais mon père, bien plus compréhensif. Je me rappelle assez de la fois où derrière le dos de maman, il avait levé le pouce, fier de la connerie que j'avais faite... D'ailleurs, la porte du garage s'ouvrit et je le vis rentrer sa moto, son casque posé sur la selle. Maman ne devrait plus tarder et je redoutais déjà. Je savais qu'elle ne me dirait sans doute pas grand chose, mais c'était pour le principe. Papa s'approcha de moi, un petit sourire gêné aux lèvres. "Alors, bonne journée ?" Il devait sans doute faire référence au fait que je me suis quasiment enfuit ce matin. Je répondis par la positive. Je crevais d'envie de raconter ma matinée, mais d'un autre côté, je savais que ça me saoulerais de le dire deux fois et que maman voudrait poser plein de questions. "Tu m'aidera pour le dîner ? Ta mère ne pourra pas se plaindre si c'est son Poussifeu qui a cuisiné... " Maman avait effectivement la sale manie de râler lorsque quelque chose n'était pas fait comme elle l'aurait fait. Je ne pu m'empêcher de rire à la requête de papa, malgré le surnom niais. "Tu sais qu'elle trouve à y redire même quand c'est moi ? Avoue que tu ne veux simplement pas te taper les reproches tout seul. - C'est totalement ça." Tandis que papa retirait ses bottes – maman ne les voulait pas dans la maison –, je posai mes baguettes. On avait largement le temps de se faire une petite partie avant d'entamer la préparation du repas, de toute façon.
POV Victoire
J'étais dans ma chambre, allongée à plat ventre sur mon lit en train de faire mes devoirs de biologie Pokémon, lorsque j'avais entendu Caninou aboyer : papa arrivait enfin à la maison. J'avais relevé ma tête brusquement avant de retirer de ma bouche mon stylo tout mâchouillé, l'avait glissé dans mon cahier afin de ne pas perdre la page, et je m'étais levée d'un bond, toute contente, avant de dévaler les escaliers. J'vous entends d'ici me demander mon âge! Oui BON c'est vrai que c'est vraiment ridicule à 17 ans d'agir comme ça, mais c'est plus que mon père vous comprenez? C'est aussi mon meilleur ami, la personne de qui j... Eurk! Arrivée à mi chemin de l'escalier, je l'avais entraperçu en train d'embrasser maman en lui plottant les fesses.. charmant! J'avais attendu avant de descendre plus bas, histoire que ce moment malaisant ne le soit pas davantage.. quand enfin, il l'avait lâché  "Salut Papa!!" J'étais descendue pour lui faire un bisou, il me faisait marrer avec sa bouche barbouillée de rouge à lèvres après avoir embrassé maman. J'allais lui parler de Sacha et de l'arène quand mon élan à venir fut interrompu : tous les Pokémons étaient venus le saluer en même temps, le faisant s'écouler par terre.. "Eeehhh mais doucement..." Il "rigolait", mais j'imaginais que ça devait le saouler à force : dès qu'il rentrait, tout le monde lui sautait dessus comme si on l'avait pas vu depuis plus de 10 ans, Caninou et Vortente le couvraient de bave, Eoko lui cachait la vue.. non franchement il n'était pas aidé.. Maman lui avait tendu la main pour l'aider à se relever. J'allais parler, lui demander de m'emmener à l'arène demain, j'avais pleins de choses à lui raconter! Mais j'avais même pas eu l'temps d'en placer une..  "-T'en as quand même mis du temps! Tu crois qu'le dîner va s'faire tout seul..?" Maman n'avait vraiment AUCUNE pitié : elle n'avait rien fait de la journée! Il m'impressionnait à rester si calme et amoureux d'elle en toutes circonstances.. "-Y avait des embouteillages Jessie, je vais demander à Miaouss de ramener de la pizza.." "-Gegadddd Vitoire!!!" Ils étaient parti dans une discussion pendant que j'accordais mon attention à mon frère qui venait de débarquer, tirant sur mon pantalon pour me montrer ses dessins qui ne ressemblaient à rien.. "Et ça, c'est qui..?" "-C'est onianouss!!" En langage Oliver, ca voulait dire "Oncle Miaouss", et il ressemblait à une créature hybride à mi chemin entre un Shaymin et une sorte de pomme de terre.. Je faisais semblant de trouver ça beau, bien sûr, mais en réalité ça ressemblait à une fresque d'art primitif qui n'a aucun sens. Bref, trêve de plaisanteries, il fallait que je demande à papa pour demain.. "Dis Papa..?" Mais évidemment il n'en avait rien à faire de moi : il n'avait d'yeux que pour Oliver, puis il câlinait maman, puis Mime Jr... Et vas y qu'il parlait de Satine... Cette petite peste ne rentrait que demain parce qu'elle allait voir une "amie de Johto" qui concourait je ne sais où ce soir : alors LÀ! C'était hors de question qu'après ça on m'interdise de sortir demain! J'allais ENCORE essayer de parler lorsqu'il avait pris le téléphone pour commander les pizzas rrraaaaAAAaah et moi alors?! "-... euh.. oui comme d'habitude, une 4 fromages avec double ration de fromage, supplément de viande hachée, sauce ketchup et cornichons pour Jessie.." "-DIS LUI D'PRENDRE AUSSI DU CHEESECAKE!" "-Ah et du cheesecake.. et deux Margharita pour Victoire et moi.." Il m'avait lancé un regard interrogatif pour savoir si c'est bien ce que je voulais : je n'avais rien dit mais en fait, je voulais une calzone, mais peu importait. Une fois qu'il eu raccroché, j'avais enfin le champ libre.. Papa s'était tourné vers moi en retirant sa veste avant de la mettre sur un dossier de chaise.. tandis que maman était partie prendre son bain "-Excuse moi trésor, alors, cette journée?" "Plutôt dans la moyenne.." J'avais aussitôt enchaîné sur mon retard ce matin, Goiyo, le projet d'histoire Pokémon, Clyde, le Fantominus et le fait que je devais aller travailler samedi chez lui... Je l'avais aussi informé de la fureur de maman quant à cette décision de binôme, ce à quoi il avait répondu par un simple levage d'yeux au ciel. Il m'avait dit que c'était pas si grave, qu'avec un peu d'eau dans notre vin à tous les deux on pourrait s'entendre, ne serait que le temps de cette collaboration, au moins pour fournir un bon projet.. Il avait pas tord mais ca me dépitait quand même.. Et j'avais enchaîné sur l'intervention du génie extrême, le match avec Arthur, ma défaite cuisante...  "- Je sais que c'n'est pas facile de rester optimiste mais il faut persévérer, ne te décourage pas chérie, il faut essayer encore! Ce qui compte c'est ton entraînement, c'est le jour de l'examen qu'il faudra que tu sois irréprochable, là tu apprends trésor, et le principal c'est pas de mettre les Pokémons de ton adversaire hors combat, c'est ta stratégie, et..." Oui, oui, bla-bla-bla... Je l'ignorais un peu car en réalité il ne savait pas de quoi il parlait. C'était facile de dire ca alors qu'il n'avait jamais vécu ce genre d'humiliation cuisante, et encore moins devant un dresseur tel que Sacha... Il ne se rendait pas vraiment compte de la réalité de la vie en fait, lui qui avait toujours été tranquille chez lui, puis sur les routes avec maman et oncle Miaouss comme marchands itinérants... C'était clair qu'il avait eu la belle vie, du genre à ne jamais avoir eu d'ennemis! Quand il eu fini son speech, il était venu me réconforter  "-On va s'entraîner, et la prochaine fois tu montreras à ce petit gredin* que ce n'était que partie remi. YIIIIH!" Ce cri, c'était Oliver qui était dans ses bras, et qui avait tiré sèchement sur sa queue de cheval. Je supposais qu'il avait raison dans un sens, que c'était pas parce qu'on avait perdu une bataille qu'on avait perdu la guerre... Enfin bref, j'en oubliais presque le plus important "D'ailleurs demain soir.. le champion nous a proposé de venir voir sa conférence à l'arène de Celadopole, on peut la visiter et participer à des genres d'ateliers je crois, enfin j'ai regardé sur le net en rentrant.. et comme demain c'est soir de match, enfin tu sais, maman m'a dit que si tu pouvais m'emmener..." Il semblait peu ennuyé : je savais que papa aimait le baseball lui aussi, mais je comptais sur son sens aigu du sacrifice pour qu'il m'emmène, jouant sur la corde sensible en exagérant mon air de Rocabot battu "Enfin sinon je peux y aller toute seule, si tu veux bien..." Finalement il avait cédé. Ouiiiii, génial! Je l'savais qu'il l'allait dire oui, je suscite trop bien la pitié!!  "-À condition que tu partes à l'heure demain matin!" J'avais obtempéré avant de lui faire un câlin, tandis qu'oncle Miaouss était arrivé avec les pizza... "-Eh bonsôir la compagnie, j'espère qu'vous ovez fâim!" "-EH COMMENT!!!" L'odeur de sa pizza immonde avait fait rappliquer maman, encore en peignoir avec ses cheveux mouillés, mais l'appel de la dalle était sacré dans cette famille, et elle ne nous avait même pas attendu alors qu'on était parti nourrir les Pokémons de la serre..
POV Clyde
C'était au bout d'un bon moment de jeu et plusieurs pétages de câble suite à nos défaites répétées qu'on se rendit compte de l'heure. On échangea un regard horrifié, avec papa. "Ta mère va rentrer, on n'a pas préparé à manger et t'as même pas fait tes devoirs. On est dans la merde." Je n'osais pas lui dire que mes devoirs de biologie Pokémon, je comptais m'y attaquer après le dîner. Si je m'y attaquais, bien sûr. Je savais pertinemment qu'exceptionnellement, je pourrais gratter sur Arthur. Même si je prenais des risques quant aux résultats, c'était mieux que rien ! Je ne voyais plus aucun signe de Thelma : nous l'avions plus ou moins faite fuir du canapé, elle et son livre. Elle n'avait semble-t-il pas apprécié qu'on insulte le jeu quand on perdait... Je posai la manette sur la table basse et levai mon auguste postérieur du beau canapé, lui aussi en cuir de Tauros. "T'inquiète P'pa, on va gérer." C'était avec confiance qu'on rejoignit la cuisine pour se mettre à préparer un repas qui nous garantirait la fierté de maman... Sauf que ça ne se passa pas exactement comme prévu. Il semblait que dans le précipitation, on n'avait pas franchement respecté la "recette ultra secrète et ultra bonne de la grand-tante de papa". "Pourquoi ça sent le vieux Smogo là dedans ?" Thelma se tenait à côté du bar de la cuisine, une main sur la hanche, l'autre près de son nez, avec une mine dégoûtée. Elle était accompagnée de son Canarticho, qui arborait le même air.  "Je pensais que c'était fini votre lubie de vouloir cuisiner tous les deux..." Elle soupira en avançant dans la pièce. A ce moment là, elle ressemblait vraiment à maman, à nous donner des leçons. Parfois, Thelma m'agaçait tellement avec ses airs de fille parfaite ! Elle était au courant que ça pouvait insupporter les gens ? Je levai les yeux au ciel, blasé, tandis qu'elle ouvrait la fenêtre en grand pour laisser partir l'effluve peu ragoûtante qui se dégageait de la casserole. Canarticho l'aida en battant des ailes pour faire fuir l'odeur. Bon, je devais bien avouer que ça ne se passait jamais vraiment bien quand on essayait de faire des trucs un peu élaborés : au final, il était peut-être mieux qu'on se cantonne aux jeux vidéos et encore, même là ce n'était pas gagné. Et évidemment, papa ne disait rien, puisque c'était sa fifille qui lui faisait une réflexion et que donc elle devait forcément avoir raison ! Papa avait vraiment un problème avec les nanas, j'espérais vraiment ne pas être comme ça. "Roh ça va, c'est p't'être rattrapable !" Thelma haussa un sourcil, peu convaincue et dévoila à ce moment qu'elle avait déjà préparé quelque chose pendant qu'on jouait à la console, nous foutant la honte à tous les deux. Il faut dire qu'on s'était chacun tellement agacé sur le jeu qu'on avait rien vu... "Je voulais voir ce que vous alliez nous pondre et comme je m'y attendais, c'est pépite ! Digne du risotto tout cramé." Son sourire narquois m'insupportait. Elle me rappelait un peu Victoire face à Arthur plus tôt dans la journée, comme si j'avais besoin de ça à la maison ! J'espérais presque que ce qu'elle avait préparé serait dégueulasse. Presque, parce qu'en vrai, je commençais quand même à avoir la dalle. Je n'eus de toute façon pas le temps de répliquer, puisqu'on entendit la clé se tourner dans la serrure de la porte d'entrée : maman rentrait et je sentais déjà les reproches poindre le bout de leur nez. Et des fois, je vous jure que je voudrais être moins génial et me gourer. A peine me vit-elle que maman fronça les sourcils - mais pas longtemps, elle n'avait sans doute pas envie d'accentuer sa ride du Némélios. "Clyde Ackerman. Pourrais-tu s'il te plait faire en sorte que ton prof NE m'appelle PLUS TOUS les jours pour des broutilles ?" S'il fallait savoir quelque chose sur maman, c'est qu'à chaque fois que je faisais une connerie, elle omettait systématiquement la première partie du nom de famille, le sien, quoi. En gros, quand je lui foutais la honte, je n'étais plus son "Poussifeu", mais juste le fils de mon père, qui d'ailleurs soupira en entendant ça. En plus, je savais pertinemment qu'il demanda ce que j'avais fait rien que pour se faire bien voir de maman, le traître ! D'habitude, il était limite fier et me montrait son pouce en l'air derrière le dos de maman, admirant sans doute mon génie. Mais là, impossible de se cacher et puis j'avais rien fait, quoi... Il devait juste vouloir son câlin et ses bisous du soir. Je détournai les yeux, un peu dégoûté, tandis que Thelma commençait à mettre la table, sans rien dire. Depuis quelque temps, elle ne parlait plus beaucoup, avec aucun de nous, d'ailleurs. "Ça sent un peu bizarre ici, non ? Ils ont encore essayé ?" Maman s'était directement adressée à ma sœur, qui s'était marrée en guise de réponse. Fallait avouer qu'elles étaient redoutables toutes les deux.
POV Victoire
Lorsqu'on était rentré dans la serre,  j'avais libéré mes Pokemons afin qu'ils mangent eux aussi, et papa avait fait de même pour les siens, ceux de maman et de Satine qui avait du rester la, sauf Seviper, car afin d'éviter des ennuis, il restait avec maman et mangeait avec nous (Dégueu...) Tous les Pokémons étaient venu nous accueillir et avaient sauté sur leurs gamelles respectives pour s'empiffrer : tels Pokémons, tels dresseurs! Comme quoi ce proverbe n'était pas totalement faux.. On avait fini par retourner dans la maison en rigolant à propos de tout et rien, et franchement, le soleil qui se couchait ne changeait rien : il faisait toujours aussi chaud.. Maman regardait la télé avec attention alors qu'elle partageait sa pizza avec Qulbutoké et Sevi, et en rentrant, notre attention s'était posé sur l'écran qui diffusait le concours de l'amie de ma soeur..  "-Nous avons une invitée de marque aujourd'hui, Satilina qui a participé au grand Festival de Bourgeon ainsi qu'à celui de Poivressel dans la région d'Hoenn..." Même quand elle ne concourait pas, ma soeur savait se faire remarquer.. Elle faisait de la lèche à Contesta, dans sa robe à paillettes, en exposant fièrement tous les rubans qu'elle avait remporté depuis le début de son voyage, autrement dit, ses 12 rubans. Il ne lui en manquait plus que 3 pour participer au Grand Festival de Kanto, mais elle déclarait vouloir "prendre son temps"...   "-Merci à tous, merci à mes fans, à mes compagnons de route et de concours qui m'accompagnent depuis maintenant 3 ans! Merci à mes Pokémons si précieux et talentueux, qui s'entraînent si dur à mes côtés, et surtout, un énorme merci à ma famille et plus particulièrement à mon papa et à ma maman..." Mais c'était diiiingue, même quand elle ne participait pas elle se la racontait, non mais j'étais en plein rêve ou quoi?! Et les gens l'encourageaient dans sa connerie en plus! L'autre vieux beignet de Colhomard grillé lui envoyait des "Remarquable!" à tout bout d'champ, même le célèbre coordinateur Drew qu'elle aimait tant l'avait complimenté, non mais sérieux!!!! Et en plus, papa et maman étaient hypers fiers d'elle!!!! À contre cœur, je devais reconnaître, en faisant abstraction de la jalousie, qu'elle était douée. Il faut dire que Satine avait toujours été la chouchoute, la fille idéale, dans un sens.. et moi, j'étais la première, le "brouillon". Elle était un parfait mélange de papa et maman, elle avait les cheveux violets, ondulés, en plus d'avoir les grands yeux verts de papa et un visage sans défauts, alors que moi, j'avais la crinière de maman (magenta, épaisse et trop galère à démêler), et les yeux marrons de mon horrible grand-maman du côté de papa.. Même Oliver allait devenir un beau gosse, c'était sur à 100%, il avait les cheveux mauve, mi longs comme papa, avec les yeux bleus de maman et une petite tête trop chou : même au sein de la famille, j'avais la poisse. J'étais sur Pokébook sur mon téléphone en train de tagguer Jenny dans une video marrante, n'écoutant pas vraiment oncle Miaouss parler avec les parents tout en terminant ma pizza, lorsque.. "-Victoire!? Allo la terre, tu as fais tes devoirs?!" "Oh euh..." Je n'avais pas fini, mais maman ne semblait pas trop rigoler avec ça tout d'un coup, et je me sentais un peu  stupide car papa ne supportait pas que je sois sur mon téléphone à table, même si j'avais fini.. "-Non mais qu'est ce que tu fiches depuis qu't'es rentrée? File prendre ta douche et monte les faire, sinon demain, pas d'conférence!" Maman avait pas parlé d'un ton sympa, mais heureusement, papa et oncle Miaous m'avaient défendue pendant que je mettais mon assiette dans l'évier en faisant la tronche "-Dis donc chérie, tu n'trouves pas que c'est un peu exagéré? Surtout venant de toi, tu veux qu'j'te rappelle quel genre d'élève tu étais?!" "-Ouaâis eh t'o eu les pires résultots d'toute lo Pokémontech, meme encore pire que ceux d'James!" "-Oui, et bien JUSTEMENT! Je compte sur Victoire pour sauver l'honneur intellectuel de la famille!" Sauver l'honneur intellectuel, a d'autres! Elle voulait juste m'engueuler pour m'engueuler... "J'ai plus qu'à finir mon TD de bio Pokémon, j'remonte..." "-Eh attend Vic, tu veux de l'aide ma puce? Je sais que cette matière te donne du fil à retordre!" Heureusement que papa était la, y avait pas à dire! Et finalement, j'avais descendu mes cahiers et tout le monde m'avait aidé, même maman apres être allée coucher mon frère! Même Qulbutoké avait essayé, mais je comprenais évidemment rien à ce qu'il racontait... Allez, deja 22h, il serait temps d'aller me coucher.. "-Monte mon ange, va vite prendre ta douche et au lit! Je vais rentrer les Pokémons dans leurs Pokéball et je te les met dans ta chambre.." Et j'étais montée avec avoir dit bonne nuit à maman et Miaouss. Encore une journée bizarre mais que voulez vous, on f'sait rien comme les gens normaux...
POV Clyde
Après avoir nourris nos Pokémon, nous étions enfin passé à table et c'était pas trop tôt. Il n'y avait que Caratroc s'amusant à grimper sur les épaules de papa ainsi que Flagadoss et le Lainergie de Thelma dormant sur le tapis du salon qui nous honoraient de leur présence dans la maison. Le reste des Pokémon étaient dehors, vacant à leurs occupations. Ténéfix et Fantominus devaient sans nul doute s'être associés pour jouer quelques méfaits aux voisins ; Canarticho s'entraînait à la voltige avec Libégon ; Kapoera et Colossinge devaient améliorer leurs techniques de combat tandis que les Pokémon Eau barbotaient probablement dans la petite mare que Thelma avait passé des semaines à réclamer quand elle avait eu son Carapuce, qui était maintenant un Carabaffe. J'imaginais aisément le trio composé de Grahyena, Granbull et Démolosse s'être installé sous le grand chêne du jardin, qu'Insécateur devait tailler sous la surveillance de Rattatac. Évidemment, ma frangine était toute fière qu'on mange SA salade à la grecque. Mais c'était peut-être ça notre problème avec papa : on était des artistes incompris et trop ambitieux... Qui se contentait d'une banale salade, comble de facilité ? Bon d'accord, c'était toujours mieux que notre essai raté et maman ne râlait pas, au moins. D'ailleurs, elle avait étonnamment passé l'éponge sur cette histoire d'appel de Goiyo, trop contente de retirer la blouse de cosmétologue qu'elle arborait pourtant fièrement. La conversation avait déviée sur nos journées respectives : papa nous racontait que puisqu'il n'avait pas eu beaucoup de clients aujourd'hui, il avait laissé ses "larbins" s'occuper du garage et il était passé chez tata Moka pour qu'ils continuent à bosser sur leur véhicule ultra-perfectionné. Je ne comprenais pas trop ce que tata Moka venait faire là-dedans, mais en vrai, ça ne m'intéressait pas tant que ça. J'avais juste hâte de raconter MA journée. Ce fut maman qui prit la suite de la conversation, visiblement un peu irritée par ce que papa avait dit : j'avais toujours remarqué qu'il y avait de l'eau dans le gaz entre maman et Moka, mais je n'ai jamais connu la vraie raison et là encore, je ne suis pas sûr de vouloir savoir. Je n'écoutais pas trop quand elle nous parlait de ses étudiants en cosmétologie, ce ne fut que lorsqu'elle m'interpela que je levai la tête de mon assiette. "Ça me rappelle quand ton prof de chimie m'avait appelée pour que j'intervienne dans un de vos cours l'année dernière... Sois franc* mon Poussifeu, c'était inutile ?" Je vis papa grincer des dents, alors que j'acquiesçai en levant les yeux au ciel. La vérité, on la connaissait tous : M'sieur Regnault était beaucoup plus intéressé par le décolleté de maman que par ce qu'elle pouvait raconter à propos de l'application de la chimie à la cosmétique. Je savais bien que c'était un traquenard de donner le métier de ses parents et leur numéro sur la petite fiche que les profs distribuaient en début d'année, ils se croyaient tout permis, après... Et puis on parlait du prof qui faisait tomber sa craie quand il y avait des nanas en jupe au premier rang. Un frisson de dégoût parcouru ma colonne vertébrale : décidément, il pourrait y avoir un concours du plus gros Grotichon entre lui et Mathias ! Thelma fut assez concise sur sa journée. Les parents ne semblaient même pas se poser trop de questions sur le fait qu'elle parte tôt le matin. Fallait croire que c'était ça d'être la fille parfaite au bulletin de note sans bavure, favorite de ses professeurs et toujours serviable à la maison. Quelque part, Thelma était vraiment agaçante, mais... Je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elle nous mitonnait quand elle prétendait qu'elle avait du travail à faire. Franchement, si j'étais pas aussi peu du matin, je me lèverais exprès pour la filer et découvrir la vérité... Dommage que mon lit soit aussi possessif ! Finalement, ce fut ENFIN à mon tour de raconter la merveilleuse journée que j'avais passé. Et c'était à peine ironique, parce que franchement, c'était pas la pire. Je commençai par parler de l'exposé avec Victoire. Thelma m'adressa un sourire narquois. "C'est ça le Delcatty en origami que j'ai aperçu dans ton sac, alors. Je croyais que c'était une conquête potentielle. - T'es malade ? Cette nana a été élevée chez les Grahyena, c'est pas possible autrement." Papa me dit de ne pas insulter les Grahyena, car ils valaient mieux que la plupart des gens. J'ignorais s'il disait vrai, mais je continuais mon récit en parlant du cours de dressage, après que maman m'ait sommé de "faire de mon mieux malgré cette greluche et que j'avais intérêt à rattraper mon 8 en biologie Pokémon".  "Insécateur s'est vachement bien défendu, mais bon... Son Pikachu était beaucoup plus fort que ce que j'aurais cru. En même temps, il est génie extrême, alors j'imagine que c'est pas la honte. La honte, c'est plus de toujours porter une casquette à 30 piges passées." Je surpris le regard étrange que mes parents s'échangèrent, mais comme ils ne dirent rien, je poursuivis sur le combat de Victoire et d'Arthur, insistant sur combien cette gueuse pouvait être mal élevée et insupportable. Bon, j’exagérais autant avec le terme "gueuse" qu'avec le "mal élevé". Mais en vrai, je l'imaginais trop vivre dans une cabane dans les bois, en fait. Et puis finalement, c'était la cerise sur le pompon, j'étais trop fier de parler de la conférence organisée par Sacha à l'arène locale. "Oh mon Poussifeu, j'aurais tant voulu venir avec toi pour te voir prendre ta revanche contre ce bouffon de génie extrême !  - T'sais M'man, j'peux y aller seul, je suis grand... - Ca m'aurait bien intéressée aussi, mais je vais déjà réviser les maths chez une copine, dommage." Je soupirai. Maman et Thelma croyaient quoi, que j'en parlais pour les inviter ? Traiter Sacha de bouffon était plutôt abusé et surtout, il n'était nullement question de combat. Mais allez expliquer ça à ma daronne, franchement. "Butch ! Tu ne veux pas y aller avec notre fils pour prendre des photos... Non, filmer !" Papa qui jusqu'à présent jouait sur son téléphone leva les yeux, sans trop comprendre ce qu'il se passait. Il me semblait qu'il avait décroché au moment où maman avait parlé de venir avec moi. "Mais y a le match Elektek-Staros demain et... - J'ai porté tes deux enfants neuf mois chacun dans mon ventre, tu peux bien sacrifier un fichu match pour prendre des photos quand je te le demande, non ?" Mon père ne savait visiblement pas quoi rétorquer à la réplique de maman et échangea un regard de condamné à mort avec moi. Il n'avait visiblement pas très envie de m'accompagner, mais d'un autre côté, je sais que papa est probablement celui qui me foutrait moins la honte à l'arène. Il finit par accepter, je n'avais moi-même pas trop le choix : maman aurait bien été capable de refuser que j'y aille, sinon. Je me demandais vraiment pourquoi papa avait choisi d'épouser un tel Drattak... Non, ne répondez pas à ma question.  Le dîner étant fini, les parents rangeaient la cuisine. Je leur avait dit "bonne nuit" d'avance et je montais dans ma chambre afin de me pencher un peu sur ce foutu DM de biologie Pokémon. Cette matière ne me passionnait pas franchement, sans doute à cause des méthodes du prof. Mais comme disait ma mère, fallait vraiment que je rattrape ce 8, ou sinon, j'en entendrais parler jusqu'à la Saint Glinglin. Je m'installai à mon bureau, regrettant de ne pas pouvoir aller faire un petit vol nocturne sur Libégon, que j'avais faite rentrer dans sa Pokéball pour la nuit. J'observais Flagadoss qui dormait encore et toujours, me disant que j'aurais bien envie d'aller au lit aussi. Mais je me mis au travail sans trainer, jusqu'à ce qu'au bout d'une heure de boulot, je m'endorme en bavant abondamment sur ma copie.
POV Victoire
J'avais eu un peu de mal à m'endormir à cause de la chaleur, je me retournais dans tous les sens, ne trouvant pas de position adéquate, et finalement, je m'étais levée et avait libéré Reptincel, qui avait baillé bruyamment en étirant ses petits bras avant de me dévisager d'un air interrogateur.. "J'arrive pas à dormir... Tu sais, je comprend pourquoi tu veux pas évoluer Repti.." Il avait hoché la tête  "J'ai pas envie de passer mon diplôme et de partir étudier... sans pouvoir rester à la maison..." J'étais complètement déprimée à l'idée de devoir partir d'ici la fin de l'année, mais la perspective d'échouer me faisait tout aussi peur. Ici c'était ma maison, depuis toujours, je me rappellais encore de quand on avait emménagé... C'était flou dans ma tête car je n'avais que 4 ans à l'époque, mais on quittait notre tout petit appartement de Jadielle pour quelques choses de mieux. Grand-papa et grand-maman avaient dit à papa qu'ils lui laissaient le "cabanon", cette "bicoque rupestre" dont ils n'avaient plus que faire, sauf qu'en réalité, ce qu'ils prenaient pour une vieille cabane de jardin était une maison immense de 200m carré avec un jardin de 3 hectares et une grande serre. Papa travaillait deja dans l'horticulture à l'époque, donc cette maison était parfaite pour lui, et maman était enceinte de Satine. On avait chargé un gros camion avec nos affaires et on était parti ; je me rappelle qu'en arrivant, papa m'avait demander de choisir ma chambre et que j'avais directement voulu celle-ci, dans laquelle j'étais encore aujourd'hui. La terrasse était deja comme ça mais il n'y avait pas les arbres fruitiers, les palmiers, ni le salon de jardin et les hamacs. La piscine était déjà la par contre, enfin je crois, car j'avais des souvenirs de baignade avec mes brassards Poissirène, pendant que maman baignait Satine qui n'était qu'un bébé. En fait j'avais pleins de souvenirs ici, j'avais vu pousser les arbres et les fleurs, la serre être inaugurée, l'ouverture de la pension et les premiers dépôts de Pokémons plante arriver. On jouait tout le temps à Chacripan avec ma sœur, on mangeait des glaces sous l'arbre l'été, et l'hiver on était tout le temps dans la serre où il faisait chaud, puis on faisait griller des châtaignes en jouant à des jeux de société avec oncle Miaouss, papa et maman (qui était très mauvaise joueuse), et papa nous jouait du piano ou du violon. On regardait des dessins animés près de la cheminée et j'allais dormir avec maman quand j'avais peur de l'orage. Il faisait bon vivre ici,  chaque recoin de la maison me rappelait un souvenir, je me souvenais même du départ de ma soeur pour Johto, la fête de départ dans le salon, et du retour de l'hôpital de papa et maman après la naissance de mon frère, tout me faisait penser à quelques choses, ne serait ce que les escaliers que l'on s'amusait à dévaler dans des boîtes en cartons... Aussi longtemps que je me souvienne, j'avais toujours aimé la maison, d'ailleurs la seule fois où je l'avais quitté, c'était pour partir jusqu'au Bourg Palette afin de rencontrer le professeur Chen : le jour de mes 10 ans, j'avais voulu partir en voyage moi aussi, comme certains de mes amis : j'avais deja prévu de prendre Bulbizarre et de devenir maître Pokémon plante! Mais arrivée là bas, une fois papa et maman partis, je m'étais retrouvée comme une idiote, et Bulbizarre ne semblait pas très sympa, il grognait comme un Mammochon. J'avais eu le coup de cœur pour Salameche : il était trop mignon et me fixait de ses grands yeux de Barpaud frit, alors je l'avais choisi lui. J'étais plutôt motivée mais arrivée au milieu de la forêt de Jade avec mon Pokémon, j'avais paniqué, pleuré comme un bébé, et un scout avait appelé maman pour qu'elle vienne me chercher......... J'avais jamais raconté ça à personne car cette histoire foutait particulièrement la honte, mais n'empêche que bon, ça prouvait bien que j'étais incapable de quitter la maison quoi. En plus je savais rien faire, j'avais jamais eu à m'occuper d'une maison ni rien, à payer des factures etc, et je savais pas quoi faire comme travail moi! En plus la perspective de vivre en ville c'était carrément l'angoisse, pas de jardin, pas de serre!!! Finalement, après avoir confié toute cette histoire a Repti, j'avais fini par m'endormir contre lui, tandis qu'il avait callé sa flamme dans un récipient résistant au feu fait exprès que papa avait récupéré d'un "ancien robot".. J'avais pas vraiment compris mais peu importait, vivement demain...
POV Thelma
Le soleil filtrait à peine à travers mes rideaux quand j'ouvris les yeux. Je m'étirai tel un Persian et éteignait mon réveil Dodrio avant de bondir de mon lit. Me lever le matin ne m'avait jamais dérangée, j'aimais le calme qui régnait, autant dans la maison qu'en ville. J'avisai Lainergie qui s'était réveillée avec le cri du Pokémon en plastique. Je ne perdis pas de temps et filai vers la salle de bain. Comme tous les matins, je prenais soin de me doucher, de me brosser les dents, de nettoyer mon visage - malheureusement, un spot avait fait son apparition sur mon front -, et de m'occuper de mes cheveux verts, propres de la veille, que j'avais tressés pour la nuit et qui formaient à présent de jolies ondulations. Je les nouais en deux couettes hautes : c'était une coiffure assez enfantine, mais j'aimais assez que les gens pensent ça, justement. Ça me permettait de leur montrer à quel point ils avaient tort en me sous-estimant rien que sur mon apparence. J'enfilai une petite robe noire toute simple et une fois prête, sortis silencieusement de la pièce.  Ça ronflait encore chez Clyde, ce qui était plutôt normal. En passant devant la chambre de papa et maman, j'entendis des choses qu'une adolescente n'aimerait pas entendre venant de la chambre de ses parents. Mais franchement, je suis plutôt contente pour eux. Papa s'était un jour confié à moi en disant que les premières années de leur relation avaient été compliquées : Clyde avait été un accident, mais ils avaient choisi de le garder malgré tout. Papa m'avait avoué qu'il avait failli tout plaquer, qu'il avait fait toute une crise de panique à la naissance de mon frère et que maman avait aussi failli partir avec le blondinet. J'avais aussi entendu parlé d'histoire de jalousie (papa avait douté de la fidélité de maman), de fierté (maman ne voulait pas accepter l'aide de papa), de complication avec leur ancienne carrière de criminels... Ils sont toujours restés relativement peu bavards sur leur passé, mais avec les quelques bribes, je comprenais qu'ils voulaient simplement qu'on ne tourne pas comme eux. En tous cas, mes parents avaient tenu bon et malgré tout, avaient choisi de m'avoir moi. Peut-être un peu tôt par rapport aux prévisions, mais je savais que j'étais planifiée et quelque part, ça me faisait plaisir. Même si Clyde m'embêtait sur le fait que j'étais prématurée et donc "pas finie". C'est lui qui n'était pas fini pour faire autant de conneries, j'vous jure. Bref, tout ça pour dire que j'étais plutôt contente qu'ils fassent encore des galipettes, même si j'aurais préféré rester dans l'ignorance.  Je descendis jusqu'à la cuisine, histoire de préparer du café pour papa et de tout préparer pour quand ils descendraient et que je serais déjà partie. Avec mon image de fille parfaite, mes parents ne se posaient pas trop de questions. Ça mettait davantage la puce à l'oreille de Clyde, mais il n'était pas si difficile de détourner son attention. Je ne voulais pas que ma famille connaisse la vraie raison de mes départs anticipés le matin. Je prenais simplement le temps d'écrire un petit mot à laisser près des tasses que j'avais sorties, prenais mon sac en m'assurant que j'avais mes trois Pokéballs et sortis de la maison. Comme convenu, une silhouette m'attendait à quelques pas de la maison et je me hâtai de la rejoindre, le cœur battant. "Prête à bosser, Thelma ?" Cette voix me faisait toujours frissonner. Je pris la main tendue et souris. "Avec toi, toujours." Je me mettais la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres charnues. "Tu m'as manquée, Elsa..." Tout le monde dormait encore et c'était le seul moment où je ne craignais pas qu'on découvre que malgré tous les mecs qui pouvaient me tourner autour, c'était une très belle brune qui me fascinait. Je me sentais mal de mentir à ma famille, m'étais certaine qu'ils seraient choqués, surtout maman...
POV Clyde
BIP BIP BIP BIP... Je bondis presque comme un Spoink quand j'entendis mon réveil sonner, manquant de peu de tomber de ma chaise. Tout hébété, je me rendis compte que j'avais dormi sur mon DM de biologie Pokémon qui était complètement illisible parce que j'avais du baver dessus... La poisse ! Et puis j'avais tellement mal au dos et au cou, bordel... C'était pas une vie et en plus, ce foutu réveil me vrillait les tympans. Je l'éteignis, de mauvaise humeur. Je levai les yeux au ciel constatant que Flagadoss avait bien profité de mon absence pour dormir bien confortablement sur mon lit moelleux. Je me disais que cette journée promettait d'être bien pourrie, quand je me rappelai de la conférence de Sacha ce soir. Bon, pas de quoi se laisser abattre, il était temps de se préparer, de toute façon. Comme parfois, je faisais mon beau gosse sous la douche en chantant à tue-tête une chanson que j'aimais jouer à la batterie en utilisant le pommeau de douche comme un micro et ma cuisse comme grosse caisse. Je commençais à vouloir apprendre d'autres instruments, mais la pensée que j'allais finir par être à la bourre me rattrapa et je me dépêchai pour le reste de mes préparatifs, pour finalement descendre pour prendre mon petit déjeuner.  Sans grande surprise, Thelma n'était pas là, mais aujourd'hui, les parents se tenaient tranquille, pour mon plus grand soulagement. Papa fumait à la fenêtre tandis que maman buvait son thé devant un magazine people. Elle leva les yeux quand j'entrai et se leva pour venir me faire un câlin, ce qui me gênait un peu à dix-sept ans, mais je lui tapotai gentiment le dos.  "Mon Poussifeu, si tu vois ta sœur dans la journée, pense à lui dire de ne pas trop se surmener, tout de même." J'acquiesçai, un peu blasé. Ils croyaient à l'histoire du boulot, moi, pas trop. Ce matin, je ne fus donc pas perturbé et pu sortir sereinement de la maison, sans images dégueulasses dans l'esprit et avec mon repas du midi soigneusement placé dans mon sac par mes propres moyens. Libégon sortit de sa Pokéball après une bonne nuit de sommeil et c'était parti pour l'un de mes moments favoris de la journée. Le temps était clément aujourd'hui et sans qu je sache pourquoi, ça me fit penser à mon binôme d'histoire. Aujourd'hui, elle ne ressemblerait sans doute pas à une vieille serpillière. Quoique, va savoir avec une gueuse... Et puis ce n'était pas comme si j'en avait quelque chose à faire de quoi elle ressemblait ! L'important était que moi, j'avais la classe : je portais la chemise rouge que j'avais eu pour mon anniversaire qui mettait parfaitement en valeur ma carrure de beau gosse. Maman avait encore très bien choisi, je devais au moins lui reconnaître son bon goût pour les fringues, qu'elle m'avait transmis ! Après un vol sans encombres, Libégon atterrit sur la piste prévue à cet effet, sous le regard des quelques personnes présentes. Je sentais sur moi les regards : envieux de certains, admiratifs d'autres. Franchement, je pourrais carrément m'y habituer si ce n'était pas déjà le cas, évidemment ! En fait, je n'osais même pas penser à l'après-lycée, tellement je ne savais pas quoi faire. Alors pour l'instant, je profitais de cette gloire un peu pathétique de lycéen...
POV James
Les premiers rayons du soleil commençaient à poindre sur Céladopole et ses environs, venant chatouiller les habitants endormis à travers les volets entrouverts, dont moi, qui ronflait en serrant ma merveilleuse femme dans mes bras, mon Caninos à mes pieds, rêvant paisiblement dans mon grand lit si douillet, aaaaah y avait pas à chercher midi à quatorze heure : j'étais loti comme un vrai pacha! Enfin, tout ça c'était avant que le réveil ne sonne...
"-RAAaaaaaaaAaAAaah DEJAAA?!", s'était énervée Jessie en envoyant le réveil valser, avant de se retourner, et de se blottir dans mes bras, en m'enroulant de ses longues jambes fuselées... Cette agitation avait fait fuir Caninou qui s'était carapaté par la Pokémonnière battante de la porte. Encore un réveil-matin qu'il allait falloir que je répare.. "-Hm, faut j'me lève chérie j'ai du pain sur la planche, et toi aussi.. n'oublie pas que tu dois aller chercher Satine à la gare ce matin.." Jessie avait grommelé avant de m'embrasser dans le cou en collant son corps peu vêtu contre moi.. Mince alors, je n'avais pas de solution : mon érection matinale était prise au piège contre elle maintenant et.. "-Hmmm~~ j'ai pas envie.. j'ai envie d'toi ce matin.." ...comme j'étais incapable de lui résister ... et bien j'allais être obligé de lui faire l'amour! Elle savait comment m'avoir et moi je ne disais jamais non, quelle bonne poire j'étais! Quelle misère, j'avais des obligations moi.. Être horticulteur n'était pas de tout repos, contrairement à ce que pensaient les badauds, je ne passais pas mon temps à tailler des haies en forme de Pokémon, c'était un emploi sérieux, et à plein temps! Mais... y avait pas à dire, le choix était vite fait : après trois grossesses, Jessie était toujours aussi sexy, et lorsque je la déshabillais, lentement, et que je dévoilais son corps de déesse à mes yeux, j'avais l'impression de le découvrir pour la première fois.. et j'étais à la limite de saigner du nez! Dans une certaine mesure, ça me permettait de commencer la journée du bon pied!  "-Hmm~~~ Haaa.. han..~~" "Sssshhhh!!! Jessie enfin, ça va pas! Tu vas réveiller Victoire!"
POV Victoire
Ce satané réveil avait sonné hyper aigu et fort comme un Mammochon qu'on égorge et impossible de me rendormir à cause du soleil! Reptincel dormait encore et Mangriffe aussi, alors j'avais quitté ma chambre sans faire de bruit après avoir visiter ma salle de bain le temps de faire pipi et.. Aucun bruit en bas, le truc trop louche! Pourtant il était 6h15 et d'habitude, les parents déjeunaient déjà, papa n'avait pas de livraison en ville ce matin? Je m'étais approchée de leur chambre pour vérifier qu'ils soient là, et... OK j'veux pas en savoir plus, ces petits grincements et bruits douteux m'indiquaient qu'ils étaient sûrement en train de faire des trucs pas clairs dont je ne voulais surtout pas être témoin, alors j'étais descendue toute seule pour me préparer un petit dej. J'avais fait chauffer du lait et ouvert les volets puis j'avais allumé la télé.. Y avait pas grand chose, et j'avais fini par prendre mon petit déjeuner, mon lait chaud au miel d'Apitrini avec mes céréales Joliflor de Kellogg's et une baie Pêcha, en écoutant les infos, et surtout la météo, vérifiant quand même sur divers site internet qu'il ne pleuvrait pas (ma confiance en ce Xatu avait ses limites), enfin, papa et maman avaient débarqué l'air de rien...  "-Bonjour ma puce, tu as bien dormi?" J'avais répondu à papa que oui, même si c'était pas vraiment le cas, et maman était venu me faire un bisou en me mettant les cheveux derriere les oreilles avant de démarrer la cafetière. Je dois dire que je trouvais ça répugnant, je n'savais pas sur quelles parties de l'anatomie de papa ses mains et sa bouche avaient traîné après tout... Et rien qu'à y penser je frissonnais de dégoût  "Je t'emmène ce matin si tu veux, je dois récupérer ta soeur à Céladopole et j'ai des courses à faire.." Bon du coup, elle était pardonnée pour ses galipettes matinales avec sa proposition! Fallait pas me le dire deux fois! Par contre à eux, je préférais leur rappeler les rudiments de notre accord, à savoir que papa devait m'emmener à la conférence après l'école! Ils avaient acquiescé, me disant qu'il serait peut être un peu en retard, et maman avait recommencé avec Clyde et le projet, me certifiant que, je cite, "cet imbécile n'allait pas s'en tirer comme ça" et que si Fantominus s'approchait à moins de deux mètres de moi aujourd'hui, elle irait elle même "montrer à ce petit péteux de quel bois elle se chauffe et lui arracherait les dents une par une". Mouais, je préférais la technique de papa consistant à "faire un effort d'entraide entre petits camarades", avant qu'il ne rajoute que Clyde n'était qu'un "chic jeune homme un peu turbulent"... Mouais. Bon enfin bref, ce qui m'intéressait davantage c'était d'être belle aujourd'hui pour la conférence (oui, bon, pour Sacha, ok, je l'admettais, même si la différence d'âge restait un obstacle..) et j'avais par conséquent demandé à maman de me prêter sa robe rouge.. "-Si tu fais ne serait-ce que tomber UNE miette de pain dessus Victoire, je te préviens que ça va BARDER!" Quelle crétine, mais j'avais accepté le deal. Apres ma douche, je m'étais brossé les dents, enduite de crème hydratante, lissé mes cheveux et j'avais enfilé des sous vêtements et la robe avant de me maquiller avec les affaires de maman.. Enfin prête, j'étais redescendue en sautillant, plutôt contente de m'être apprêtée de la sorte, pour une fois! Je ne mettais jamais de mascara et de rouge à lèvres d'habitude.. Aujourd'hui, j'avais pas dressage, mais j'avais envie d'emmener Repti et Phyllali à l'école car c'étaient les plus forts de mes Pokémons, et je voulais impressionner Sacha.. J'avais mis sous scellé la Pokéball de Mangriffe pour m'assurer que Seviper ne le massacre pas, et j'étais donc descendue rapidement, après avoir prévenue Alice que je venais en voiture, ou plutôt, en pick-up pourri, à l'école. J'avais rejoint papa en bas..  "-Eh mais qu'est ce que cet accoutrement Victoire?! Tu fréquentes un garçon..?" Papa semblait nerveux, voir même inquiet, au bord de l'AVC, mais je l'avais rassuré en disant que je voulais juste être jolie pour visiter l'arène (ce qui n'était pas totalement faux) avant de prendre mon bento et les Pokéblocs, ma bouteille d'eau, et j'étais allée rejoindre maman dans la voiture. Je voyais Oliver baver sur sa main dans son siège auto dans le rétroviseur et enfin, maman avait démarré et on était partie.. Sur la route, on écoutait la radio qui diffusait une chanson que j'aimais bien, avant que maman ne mette un CD de Madonna... C'était ringard mais j'adorais, d'ailleurs c'était parti en karaoké sur le chemin..  ♬ "When you caaaall my naaame it's like a little prayer, I'm down on my kneeeees I WANNA TAKE YOU THEREEEEE in the midnight hour, I can feeeel your power!! Just like a praaaaayer you know I'll taaake you theeeeereee" ♬ Par contre arrivée à l'école, j'avais coupé le son pour ne pas me faire remarquer, deja que maman avait tapé dans une barrière en se garant.. la honte. J'avais vu Clyde déchirer le ciel bleu avec son Libégon et atterrir sur la piste prévue à cet effet... il avait plus la classe que moi, ça c'était sur..  "À ce soir maman, et bon match..!" J'avais esquissé un petit coucou à mon frère et m'étais engouffrée dans le lycée avant de me faire attraper par Black qui me réclamait un match retour... ce qui était plutôt chelou puisque j'avais perdu, non..? Quelle tête de con! Mais sachant que j'avais Repti et Phyllali, j'étais deja plus rassurée et prête à laminer cet abruti. J'allais partir en l'ignorant complètement quand.. "-Au fait.. tu es très belle aujourd'hui Morgan. C'est pas tous les jours que j'fais des compliments, et c'est d'ailleurs assez rare, alors souviens t'en bien, et te la ramène pas trop!" Ce crétin m'avait mis extrêmement mal à l'aise, et je m'étais surprise à rougir comme une mijaurée : la honte! Je n'avais même su quoi répondre, j'avais été à peine capable de susurrer un "merci.." inaudible. En fait, je ne m'étais jamais vraiment intéressée à cet imbécile de première catégorie, mais ce matin, mon cœur avait fait un bond à l'entente de sa remarque.. et son petit air condescendant m'avait rendue toute drôle. Mais qu'est ce qui m'arrivait!? J'agissais comme Alice face aux terminales de l'autre classe, je me fichais la honte, j'avais presque envie de me cacher sous une table*. Mais mon délire s'était vite arrêté lorsque j'avais vu Clyde débarquer avec sa bande de nazes, rejoignant Arthur devant la porte de la salle de classe encore fermée, et comme évidemment, Jenny et les autres étaient encore en retard, j'avais sorti mon téléphone pour lancer une partie de Rondoudou Crush l'air de rien...
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maec882 · 7 years
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La sieste
Ron se trouve maintenant sur le canapé complètement endormis à cause du suppositoire sédatif qu'il à reçu. Une expression de sourire un peu béate sur le visage du au gaz qu'il à respiré. Tonks pour sa part à pris une chaise et observe Ron, elle se sent un peu étrange, après tout le suppositoire à eu un peu le temps de fondre. Mais rien d'insurmontable elle arrive à garder les idées claires et pense qu'un simple suppositoire sédatif ne va pas servir de leçon à Ron il lui faut quelque chose d'un peu plus corsé. Elle se métamorphose donc en grande brune aux cheveux courts et quitte le quartier général pour une nouvelle destination.
Tonks se rend donc à la pharmacie, elle entre donc dans l'officine et se dirige vers une caissière Rousse coiffée avec une tresse.
"Bonjour je voudrai avoir des suppositoires qui font faire caca" Dit Tonks qui ne s'y connaît pas tellement dans ce domaine.
"Des suppositoires laxatifs pas de problèmes" Répond la pharmacienne en allant dans ses rayons chercher une boîte de suppositoires de Glycérine format familial.
Tonks paie donc la pharmacienne en essayant de se débrouiller le mieux possible avec l'argent moldus avant de repartir son achat en poche.
Elle revient donc au 12 square Grimmaud ou l'attend Ron toujours assoupis sur son canapé. Pour la deuxième fois elle descend son pantalon et ne peut s'empêcher en voyant son pénis de penser "Hermione doit bien s'amuser avec lui". Comme cette fois ci Ron n'est pas conscient elle pense qu'il va être trop difficile de lui administrer le médicament, si il est couché sur le dos. Elle le tourne, donc sur le ventre, et lui redresse les jambes et les mains pour le faire tenir à 4 pattes. Elle enfonce une première fois son doigt pour constater que son conduit anal est bien lubrifié par le passage du premier suppositoire. "Elle ce dit parfait cela va passer comme une lettre à la poste".
Elle sort donc un sachet de suppositoires jaunâtre de la boîte, entreprend de l'ouvrir avec des ciseaux et s'empare de deux balles jaunes pour les enfoncer dans les fesses de Ron.
Ron est tranquillement en train de dormir quand tout à coup il se réveille avec une forte envie d'aller aux toilettes, il monte en direction de ceux-ci, mais s'aperçois qu'ils sont fermés. Il frappe à la porte "Tonks c'est toi, tu peut ouvrir s'il te plaît il faut vraiment que j'aille aux toilettes".
"Désolée Ronald je pense en avoir encore pour un petit moment"
Ron sent une pression immense au niveau de ses fesses, il faut absolument qu'il fasse caca. Il tente de penser à autre chose de se changer les idées, mais l'envie est très forte. Il retape à la porte "Tonks s'il te plait dépêche toi"
Nymphadora pour sa part de l'autre coté de la porte prend tout son temps d'ailleurs, elle n'as pas réellement envie d'aller aux toilettes. Et quand elle entend à travers la porte des bruits de pets et de gargouillis humide, elle se dit que cette fois ci Ron à du comprendre la leçon.
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laquetedes1000won · 6 years
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Je pars en Corée pour manger des croissants et de la baguette. [Mais aussi un kimbap en feu]
20 septembre, matinée pluvieuse. Debout à 6h20, pas envie. Tellement pas envie que trois heures plus tard j'irai faire la sieste jusqu'à 11h pour me réveiller avec un grand soleil. Un peu comme si c'était plus du tout la même journée.
Bref, ce matin, petit dej avec la proprio et le manager. On réchauffe les croissants et l'unique pain au chocolat de la veille. Je pouvais pas aller en Corée sans aller chercher des croissants. Ça n'a aucun sens. Maintenant au moins, je sais où en trouver qui ont le même goût qu'en France, et qui son aussi chers qu'en France. (Ah ah, où est-ce que je vends un rein pour en acheter d'autres ?).
Je n'oublierai jamais la tête de la vendeuse quand j'ai dit "8 croissants et 2 pains au chocolat siouplait" "8 croissants ?!?!" "Oui" "... 8... croissants ??!!". Si avec ça elle a pas deviné mes origines je sais pas quoi faire.
N'empêche que c'était un peu un sacrilège d'aller acheter ça dans un centre commercial et c'était étonnant que le goût soit si bon.
La proprio fait un régime, évite tout ce qui contient du chocolat mais va piocher dans le pain au chocolat du manager. Je sais pas si j'aurais dû préciser que le croissant était pas non plus le repas idéal pour une diet, ou si en regardant ses doigts plein de beurre elle l'a réalisé d'elle-même. Bref, tout le monde en a mangé, et tout le monde était content. Je me sentais un peu mal d'avoir été traitée comme au château pendant deux semaines, alors moi aussi j'avais envie de partager. Si je trouve du fromage français sans avoir à vendre un membre de ma famille pour l'acheter, je prévois un taste test avec eux, juste pour voir leur tête face au Camembert et au bleu.
La nourriture française est tellement moins dangereuse que la nourriture coréenne.
Exemple du "pepper kimbap" qu'on m'annonce comme "moins épicé que d'habitude" avec un, "you should try". En à peine 5 secondes, dans ma bouche il y a eu le 4 juillet américain et le 14 juillet français. Instantanément mes yeux se mettent à couler. J'ai besoin d'un mouchoir avant que mon nez dégoûte tout le monde à table. Je me dis que ça va, je LEUR dis que ça va, mais j'ai mâché ce morceau de kimbap qu'une fois, l'aventure n'est pas encore terminée. Je me lève, vais vite chercher un mouchoir pour mes yeux et mon nez. Je mâche une deuxième fois, là je sens l'intérieur de la bouche se transformer en petit brasier. Je ne sais plus si je dois recracher, continuer à mâcher ou avaler d'un coup sec et regretter toute cette expérience plus tard.
Tout ce qui rentre en contact avec cette rondelle de riz et d'algue prend feu. Je peux distinguer toutes les parties de ma bouche et de mes lèvres qui ne sont pas encore en train de souffrir. Là, l'Américaine, qui elle aussi a été surprise par les épices, se lève pour se faire un verre de lait. Dans un élan de bonté et me voyant en souffrance, elle m'en sert un aussi. Elle y rajoute des glaçons, au moins, on sera anesthésiées par le froid. Je pleure, je renifle, je suis moche, je plonge dans ce verre de lait. Ça change rien. Si, tu sens du froid, mais le kimbap en feu qui est dans ma bouche s'en fout. Quand j'arrive au bout et que j'avale, je suis collée à mon verre de lait. Autour de moi les gens rient et s'excusent parce qu'ils ont oublié que j'avais une limite avec les épices. Évidemment, eux, ne sont pas du tout affectés par le kimbap. Nope, ils mangent ça comme un morceau de pain. Ni chaud, ni les yeux qui font un cosplay du Titanic, pas la moindre réaction. Après ça, même mes dents me faisaient mal. Ça a dû affecter mes gencives. Jamais une nourriture ne m'a fait mal aux gencives, c'est impressionnant. Après ça, la petite dose de ramen qu'on m'avait gentiment offert n'était plus du tout épicée comparé à avant l'incident du kimbap. Je finis ce repas avec mon kimbap au fromage et mon verre de lait, safe zone. Le but c'était quand même de me nourrir, pas de faire un "pepper challenge" à mettre sur youtube.
Mon seul challenge, c'est de survivre une année au pays des plats épicés. Et peut-être, réussir à manger ce même kimbap sans souffrir dans 10 mois.
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Voyage - Santiago & Valparaiso - 23 au 29 avril
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23 avril, 15h50 - Aéroport de Santiago
Nous faisons nos premiers pas sur le continent sud-américain, vivant un drôle de voyage temporel qui nous amène seulement 4 heures après notre décollage de Suva, vers midi le même jour. Un peu confus mais reposés d'avoir dormi pendant les vols, nous sortons du terminal pour retrouver Catalina, qui nous accueille dans sa ville. Nous chargeons nos bagages - plus légers que les fois précédentes puisqu'un sac est parti vivre sa vie lors de notre escale en Nouvelle-Zélande - et roulons vers la capitale chilienne, dans laquelle nous passerons quelques jours.
Nos affaires s'entassent sous l'escalier de la maison de Catalina et nous repartons rapidement en direction du centre-ville : un plan d'attaque a été défini depuis les Fidjis, nous aurons un concert tous les soirs, en commençant immédiatement. Ce premier concert a été l'occasion de retrouver des amis chiliens de Centrale, ce qui illumina la soirée et nous permit en plus de découvrir un aspect de la street food chilienne : les churrasco, lomito et autres hot-dogs completo, d'incroyables sandwichs avec de la viande, de l'avocat et de la tomate ou du fromage - de quoi satisfaire les besoins en gras de notre groupe d'affamés. Cette journée qui dure déjà depuis 34 heures - à quelques siestes près - ne demande qu'à s'achever par une bonne nuit de sommeil, ce qui nous est accordé grâce aux lits, matelas, canapés et tapis de chez Catalina, qui nous loge avec beaucoup d'hospitalité.
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Le lendemain nous retrouvons Rodrigo, un ami qui habite Santiago mais aussi tromboniste à la Band'a Joe, qui va nous mener vers les meilleurs endroits de la ville où jouer pour les passants. Instruments sur le dos, nous parcourons les rues jusqu'à arriver à la Plaza de Armas, bordée de rues piétonnes commerçantes à l'air idéales pour nous. Ravis, nous déplions notre bannière et montons les instruments, quand deux carabineros qui passaient par là nous invitent gentiment à ne pas en faire plus, au risque d'une amende. Ils nous conseillent d'aller dans un autre quartier de la ville où nous pourrons jouer plus tranquillement. Un peu déçus, nous profitons quand même d'être dans le centre-ville pour s'équiper de cartes sims et déjeuner - encore une fois à base de viande grasse et d'avocat. C'est l'occasion pour tous les non hispanophones de se rendre compte de l'erreur stratégique qu'ils ont fait, sachant que pas un commerçant n'a l'air de vouloir parler autre chose qu'espagnol, et ce, dans la capitale du Chili. Cela fait, nous marchons vers notre terre promise de la musique de rue, avec un petit arrêt touristique au parc Cerro Santa Lucia, qui offre une jolie vue sur la ville.
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Enfin nous trouvons un endroit, certes pas idéal, mais où ni voisins, ni commerçants, ni carabiniers vêtus de vert n'y trouvent quelque chose à redire. Quelques morceaux sont joués, attirant l'intérêt des passants et presque assez de pesos pour faire un cadeau à la maman de Catalina en remerciement de son accueil chaleureux.
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Mais le soleil ne va pas tarder à se coucher derrière les montagnes qui entourent la ville, nous devons donc nous hâter vers le concert du soir : un bar conseillé par Rodrigo, un peu excentré mais à l'air plutôt enthousiaste quant à notre venue. Après deux bus et une petite sieste, nous arrivons dans un quartier à l'air résidentiel, dans lequel nous trouvons le Robert Nesta Bar. Nous sommes accueillis par une décoration atypique et travaillée à base de recup, de tentures et de coussins et par des gens souriants et anglophones qui travaillent ici. Nous sommes gâtés de bière artisanale et de pizzas maisons, pendant que le bar se remplit et que d'autres musiciens jouent sur la scène. Enfin, c'est à nous, nos morceaux s'enchainent et semblent plaire, le dance floor se remplit, les story instagram pleuvent et on pardonne même l'espagnol mêlé d'anglais de notre speaker encore peu accoutumé à ce difficile exercice. Ce set doit malheureusement se terminer quand les gérants du bar annoncent la fermeture. En tant que musiciens nous pouvons rester un peu et discutons avec les gérants de l'histoire du bar, à la base salle de répétition pour un groupe de musique, transformé par le groupe d'amis qui le gère de nos jours en un lieu de musique, de fête et de bonne bière. L'heure tourne, les plus fatigués ou enrhumés par le changement de climat soudain commencent à trouver les canapés bien confortables et le bar va fermer pour de bon. Chacun est donc mis dans un uber par les plus lucides à cette heure et ramené tant bien que mal dans son lit, où il pourra ronfler en paix.
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Le lendemain, un nouveau plan de bataille nous attend : nous avons décidé de préparer le dîner du soir chez Catalina, pour remercier sa mère de son hospitalité. Nous ferons un plat qui nous semble à la fois à peu près français et facile à préparer : des crêpes.
Le plan d'attaque est le suivant :
Une première équipe de courageux lève tôt se tire dès l'aurore de son lit et se rend à un supermarché pour réunir tous les ingrédients nécessaires. Une fois revenus de cette première quête ils commencent la préparation des crêpes, d'abord avec la pâte puis en cuisant les crêpes.
Une deuxième équipe prend ensuite le relais en continuant à cuire la pâte puis, à l'approche du repas, garnit les crêpes salées d'un oeuf, de jambon et d'oignons caramélisés.
Ce plan se réalisera à merveille et même mieux que prévu grâce à la main un peu lourde de l'équipe du matin sur la quantité de pâte à crêpes nécessaire. Chacun pût se régaler de crêpes salées et sucrées accompagnées de pisco sour, un cocktail contenant notamment du pisco et du blanc d'œuf, une spécialité chilienne.
Cette journée fut aussi l'occasion pour certains de visiter la ville lors d'un tour à pieds dans le centre-ville avec quelques explications sur l'histoire du pays.
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Plaza de Armas
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La Moneda, siège de la présidence du Chili
Le lendemain, nous partons pour Valparaíso, à 1h de bus de Santiago. La ville est située sur la côte, réputée pour ses constructions colorées à flanc de colline, son port, et son ambiance propice à l'art et à la musique. Dans cette aventure nous sommes accompagnés par Rodrigo, qui se révèlera être un atout certain pour trouver tout type de bons plans, en plus d'apporter son sourire et sa bonne humeur.
Dès notre arrivée, nous nous dirigeons avec tous nos instruments en direction du port. Sur le chemin nous sommes arrêtés à un coin de rue par une offre à laquelle plusieurs d’entre nous cèdent : le kilo de fraises à 1000 pesos (soit 1,30€).
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Le paradis
A partir de ce moment il faut imaginer le reste du trajet avec quelques personnes piochant en continu des fraises dans une réserve infinie, avec les doigts rouges et collants et l’estomac rempli des délicieux fruits jusqu’à ne plus pouvoir en manger. Au port nous trouvons un bateau de plaisance qui accepte de prendre notre groupe et sa quantité absurde de bagages pour un petit tour en mer guidé. Nous admirons la ville depuis la mer, avec ses nombreuses collines recouvertes d'habitations, naviguant entre les porte-containers et bateaux de la flotte chilienne, et croisons quelques mammifères marins qui se dorent au soleil.
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Après cette jolie balade nous avons retrouvé la terre ferme pour goûter de fameux empenadas (pâte brisée ou feuilletée, fourrée de fromage fondu, ou viande et oignons et divers légumes), avant de partir en quête d'un endroit où jouer dans la rue. Ici, le problème est tout autre qu'à Santiago, personne ne nous empêche de jouer, si ce n'est d'autres groupes de musique déjà installés dans les meilleurs spots de la ville. Après avoir erré quelques temps entre places occupées par des guitaristes-chanteurs dignes du parvis de l'Opéra et carrefours ambiancés par des groupes locaux, nous avons fini par trouver un lieu et un créneau disponible pour jouer. Les gens s'attroupent autour de notre coin de la Plaza Anibal Pinto, un chien des rues vient s'allonger sur notre tenture pour être aux premières loges.
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Après quelques morceaux sous le soleil, nous reprenons toutes nos affaires, direction l'hostel où nous dormirons. On s'y installe rapidement puis partons, plus légers, pour une visite guidée de la ville. Deux versions sont proposées : une première avec une guide française qui propose une visite culturelle et historique, une deuxième en suivant Rodrigo dans une balade sur les collines de la ville en apprenant l'espagnol. Les deux groupes ont pu découvrir la beauté du quartier de cerro Alegre, recouvert de fresques et d'art, et donnant une jolie vue sur le port.
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Le deuxième groupe décide de finir sa visite en goûtant une spécialité locale : le terremoto, boisson à base de vin et de glace, entre autres ingrédients. Le bar El Gato En La Ventana semble être l'endroit idéal, d'autant plus que - comme son nom l'indique - il serait la demeure de quelques chats, ce qui est un atout majeur. Après un voyage dans un des fameux ascenceurs pour descendre d’une colline (un genre de funiculaire très raide qui permet de se rendre sans effort sur une colline), le groupe arrive devant le bar pour le trouver fermé malheureusement. Un employé venu préparer l'ouverture du bar est interpellé par Rodrigo qui mène finement la conversation jusqu'à obtenir une proposition de concert dans ce bar, le soir même. Satisfait, le groupe part célébrer cette bonne nouvelle avec d'énormes Chorillanas, encore une spécialité exceptionnelle à base de frites, œufs, viande et gras.
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Quelques heures plus tard, tout le monde se retrouve au bar en avance, puis il est décidé de commencer par jouer dans la rue car elle est très animée le soir. Nous rassemblons encore une fois passants et chiens des rues, avec ces derniers qui accompagnent nos morceaux de leurs aboiements.
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Nous retournons ensuite au bar où nous devons jouer plus tard et écoutons le groupe qui passe avant nous, découvrant des sonorités nouvelles mais que nous retrouverons souvent dans les mois prochains. À notre tour de monter sur scène, nous ne sommes pas rassurés car la salle n'est pas très remplie et les gens sont tous assis à une table, ce qui n'est pas idéal pour danser. Bonnes surprises : la scène est large et l'acoustique de la salle est très bonne. La qualité musicale s'en ressent, chacun prenant beaucoup de plaisir à jouer, et cela semble plaire au public qui écoute attentivement et applaudit chaque morceau. La fatigue nous rattrape et nous rentrons nous coucher, après avoir décidé de rester un jour et un soir de plus dans cette ville pour mieux en profiter.
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La journée du lendemain nous permet de visiter encore la ville, un peu plus tranquillement. On se promène dans les hauteurs de la ville, certains vont jusqu'à la Sebastina, maison de Pablo Neruda profiter de la vue imprenable puis descendent vers un musée d'art en plein air, tandis que d'autres profitent du beau temps au parc du centre culturel Ex Carcel.
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Le soir nous jouons au bar El Viaje après quelques morceaux dans la rue pour attirer les passants. La tactique - normalement sans faille - échoue en partie quand le public est attiré en chemin par un autre brassband qui joue un peu plus bas dans la même rue. Le bar se remplit au fil des chansons et la soirée prend une bonne tournure. Après le concert nous sortons devant le bar et profitons des chants d'un groupe de plusieurs personnes qui font un chœur dont la beauté nous fait rester dans le froid, debouts sur les pavés. Certains, frappés de fatigue rentrent se coucher tandis que d'autres font durer la soirée dans les rues toujours animées du centre ville.
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Nous repartons pour Santiago le lendemain matin, pour notre dernière journée avant le départ en avion pour San Pedro de Atacama, au nord du pays. Une fois dans la capitale, plusieurs groupes se forment. Une majorité rentre chez Catalina pour se reposer, certains vont en quête d'accessoires de saxophones divers, ou profitent de la journée pour revoir des amis en stage de césure à Santiago. Le sac vagabond égaré lors du dernier vol retrouva son chemin jusqu'à son propriétaire, juste à temps pour notre départ. Le soir, nous rentrons tous chez Catalina pour une dernière soirée avec barbecue et le fameux piscola (cocktail pisco et coca).
Après quelques heures de sommeil tout le monde est tiré de son lit de force et nous allons à l'aéroport avec presque toutes nos affaires - quelques sous vêtements sortis d'une lessive furent légués à la maman de Catalina. Tout le monde embarque sans gros problème mais parfois dans un état proche du sommeil, certains se réveilleront vraiment seulement dans quelques heures, à l'aéroport de Calama, pour de nouvelles aventures que nous vous raconterons dans un prochain article
Emilie
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allezcestparti · 6 years
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Découvertes
Le soleil n'est pas encore levé que nous achevons à peine le petit déjeuner. Un peu difficile d'avaler tout ce que le buffet propose, étant donné l'heure matinale. Les premiers rayons fusent sur le sable encore tiède de la veille. La marée est très basse ce qui empêche le bateau d'approcher. Tant pis, si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! Nous marchons pour rejoindre un premier bateau sur une centaine de mètres les genoux dans l'eau. Ce bateau emmènera ses troupes jusqu'à une grande barque à balanciers traditionnelle.
Aujourd'hui, le challenge est de trouver des dauphins. Assez timides, nous en verrons quelques uns néanmoins. En revanche, une belle baleine croisera notre route avec son beau panache d'air expiré.
Direction l'île de Pamilacan. Petite île encore peu frappée par le tourisme de masse, quelques cabanes de pêcheurs à louer mais sans eau courante ni électricité. Une population réduite réserve un accueil chaleureux. Une réserve naturelle a été dressée pour protéger la faune et flore martimes. Des guides individuels nous y emmènent sur des toutes petites pirogues. La plongée réservera son lot de belles images dont on se régale encore, même si certains poissons deviennent familiers. A noter des King fish, une murène jaune et blanche et des poissons boules. Sur le chemin du retour, je demande naïvement s'il y a des tortues dans le secteur. Un coup de pagaye plus tard, de l'autre côté de l'île, le long d'un tombant, nous sommes sur THE site ! Ni une ni deux, le guide plonge. L'excitation est à son comble. Nous le suivons aussitôt. Sans plus attendre, le guide pointe le doigt vers le fond. Des abymes noires, surgit une grosse masse que l'on commence à distinguer quand elle franchit les eaux bleues foncées. C'est bien une belle et grosse tortue qui se tient à quelques mètres. Heureusement qu'il est vital de serrer le tubas entre les dents, sinon on coulerait la bouche ouverte. Elle est splendide. Elle remonte à la surface pour faire le plein des bouteilles avant de redescendre. Une autre tortue passera vraiment très à côté. Les femmes du village diront avec le sourire : Lucky !!!!! Oui Oui nous sommes chanceux :un repas de fête sera servi à l'ombre. Des oursins, de la carangue grillée, une salade de fleurs de bananier, et d'autres mets succulents.
Si certains choisiront la sieste sous les cocotiers, d'autres le massage traditionnel, l'appel se fera plus fort pour la tortue marine. En peu de temps, il sera possible de débusquer la bête, véritable souvenir dinosaure. Elle se laissera observer une bonne vingtaine de minutes, soit au sol à une dizaine de mètres, soit à la surface, soit entre deux eaux. Une vraie beauté. Placide dans ses attitudes mais capable d'une vitesse de croisière surprenante avec sa carapace effilée. J'adore !!!! Même si c'était court, c'était intense 😊
Il est temps de repartir. Une heure avant la plage de l'hôtel. On commence à compter les coups de soleil. Tout le monde a réservé des massages ce soir : la peau brûlée par le soleil risque d'être un frein au plaisir.
Sur la plage, il fait trop chaud. La piscine sera un havre frais, à l'ombre. Quelques cocktails finiront de nous rafraîchir.
Avant le dernier repas sur la plage, il faut déjà réunir les affaires pour remplir les valises car demain il faudra quitter le 5 étoiles. Un spectacle précédera l'apéritif lequel ouvrira l'appétit aux estomacs encore réticents.
Il est l'heure monseigneur d'aller s'allonger dans une petite cabane ouverte sur la mer. Le ressac servira de berceuse tandis que les mains expertes s'exécuteront pendant 90 longues minutes.....
Ensuite, dernier verre avec les copains. Allez c'est parti pour le dernier dodo aux Philippines !!!!!!
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brevesdenatlyn · 7 years
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TOMORROW IS ANOTHER DAY
Tome : 3.
Nombre de chapitres: 17 / 24.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Joe avait eu vent de l'histoire de la bombe sur la voiture de Nick. Quand il avait réussi à l'avoir au téléphone, son frère l'avait rassuré sur le fait que tout le monde allait bien et qu'il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. On essayait de tuer son petit-frère et Joe ne devrait pas s'inquiéter ?"
CHAPITRE 17: FOLIE
Joe était assis contre la porte de l'appartement de Demi comme tous les jours depuis un mois. Elle refusait de le voir ou de lui parler depuis la fâcheuse dispute qu'ils avaient eue à propos de Katlyn. Joe n'avait pas eu le temps de parler à cette dernière. Il avait essayé d'appeler son frère et sa meilleure amie à plusieurs reprises le soir où ils s'étaient disputés mais aucun d'eux ne lui avait répondu. Le jeune homme avait appris le lendemain qu'ils étaient partis pour le New-Jersey. Il était vrai qu'il était au courant qu'ils allaient quitter Los Angeles mais il ne pensait pas qu'ils partiraient aussi vite. Enfin, c'était mieux pour eux. Joe avait eu vent de l'histoire de la bombe sur la voiture de Nick. Quand il avait réussi à l'avoir au téléphone, son frère l'avait rassuré sur le fait que tout le monde allait bien et qu'il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. On essayait de tuer son petit-frère et Joe ne devrait pas s'inquiéter ? Où avait-il vu ça, lui ? Joe n'avait pas trouvé le temps d'aller les voir dans leur nouvelle demeure dont il était le seul - avec leur famille - à avoir l'adresse. Il avait également appris que Nick avait demandé la protection des témoins et qu'il avait obtenu gain de cause. Ils étaient tous les cinq protégés par des agents fédéraux, ce qui le rassurait grandement. Il devrait peut-être songer à aller les voir. Ça lui changerait les idées, ne serait-ce que quelques jours. Ils lui manquaient. Moins que Demi mais ils lui manquaient quand même. Avant, quand il n'allait pas bien, il allait se réfugier chez Katlyn et passait du temps avec les enfants. Ils savaient lui changer les idées ces petits monstres. Joe soupira. S'il n'avait pas de nouvelles de Demi d'ici ce soir, il prendrait l'avion pour le New-Jersey pour voir son frère et sa fiancée. Il ne savait pas si c'était une bonne idée de revoir Katlyn vu les sentiments compliqués qu'il éprouvait à son égard. Cependant, il avait besoin de changer d'air. Il se leva et posa les deux mains sur la porte. Appuyant son front contre le panneau de bois, il prit une décision qui lui brisait le cœur.
  — Je m'en vais, Demi. Je vais prendre un avion dès aujourd'hui en direction du New-Jersey. Quand tu seras décidée à me parler, rejoins-moi là-bas. En attendant, je marque une pause. Sache juste qu'il ne se passera jamais rien entre Katlyn et moi parce que c'est toi que j'aime. Toi et personne d'autre.
  Joe attendit encore quelques secondes, espérant voir cette porte s'ouvrir. La déception lui serra le cœur alors qu'il se retrouvait une nouvelle fois confronté à une porte close. Il soupira et se retourna. Il aurait voulu que cette porte s'ouvre cette fois. Il aurait voulu faire face à sa petite-amie. Du moins, si c'était encore ainsi qu'elle se considérait. Tant pis.
  —J'aurais préféré que tu me dises ça il y a un mois.
  Joe releva la tête. Demi se tenait debout devant lui. Il avait passé plusieurs heures à bavasser devant un appartement vide.
  — Je suis désolé.
— C'est trop tard, Joe.
— Il n'est jamais trop tard.
— Pour nous, si.
— Je refuse d'y croire. Ça ne peut pas finir comme ça. J'ai passé un mois à te parler à travers cette porte. Je tiens à toi, Demi, et je refuse que notre histoire s'arrête là. Nous avons des tas de choses à vivre ensemble.
— Je pensais que ce silence aurait été éloquent. Je t'aime, Joe, mais je ne veux pas te partager avec quelqu'un d'autre. Katlyn est une de mes meilleures amies et je ne supporterais pas de lui en vouloir parce que tu as des sentiments pour elle.
  Sur ces mots, Demi tenta de passer à côté de Joe pour rentrer chez elle. Il huma la douce odeur de son parfum et l'attrapa doucement par le bras.
  — Katlyn est ma meilleure amie. Tu es ma petite-amie. Enfin, si c'est toujours le cas.
— Je pense qu'il vaut mieux rompre.
— Non. Je ne veux pas.
— Ne rends pas les choses plus difficiles, Joe.
  Pour la faire taire et pour lui prouver qu'il l'aimait, il déposa ses lèvres sur les siennes. Elle ne répondit pas à son baiser, posant ses deux mains sur son torse pour le repousser. Joe sentit pourtant qu'elle mourait d'envie de le prolonger. Elle frémit. Sa peau se recouvrit de chair de poule alors qu'il glissait ses doigts sur son bras nu.
  — Toi, ne les rends pas difficile. Je ne veux pas rompre avec toi. Point final.
  Ses doigts étaient toujours noués autour de son bras. Il ne voulait pas la lâcher. S'il la lâchait, elle allait s'enfuir et il n'était pas sûr de la revoir après.
  — Joe...
— Si tu me repousses encore une fois, je crains d'avoir le cœur brisé. Encore une fois. Je n'ai jamais été plus heureux qu'avec toi, Demi. Oui, c'est vrai, j'ai douté et j'ai eu des sentiments pour Katlyn. Cependant, tout ça, c'est fini maintenant parce que je suis certain d'une chose, c'est que je t'aime, Demi et que je ne supporterais pas de te perdre.
— Va-t-en, Joe. S'il te plait.
  Elle avait les larmes aux yeux. Elle avait été touchée par ce qu'il avait dit mais refusait toujours de le pardonner pour ce qu'il avait dit le mois précédent. Elle détacha un à un ses doigts de son bras et rentra dans son appartement, fermant la porte sur le cœur de Joe qu'elle venait de briser. Baissant la tête pour cacher son accablement, le jeune homme entreprit de rejoindre sa voiture. Il rentra chez lui. Il s'enferma dans son appartement et se laissa tomber sur son lit, désespéré. Pourquoi foirait-il toujours tout quand il s'agissait de ses relations amoureuses ? Pourquoi était-il incapable de vivre quelque chose de durable ? Il voulait se marier et avoir des enfants mais, quand la femme qu'il aimait le lui proposait, il préférait prendre ses jambes à son cou. Pourquoi était-il aussi stupide ? Son regard tomba sur la pile de feuilles gribouillées qui traînait sur le sol. Ça lui donna une idée. Ramassant les feuilles, il les jeta sur son bureau et les tria. Il attrapa un stylo bic et commença à griffonner de plus belle. Voilà qui lui changerait un peu les idées.
  ×
  Après avoir enfermé Katlyn dans la chambre afin d'éviter un nouvel incident et demandé son après-midi pour mettre certaines choses au point avec elle, Nick s'était installé dans la cuisine afin de s'occuper de Dan, ce pauvre facteur qui avait fait les frais d'une violente absence. Nick se demandait ce qui lui avait pris. Peut-être était-ce cette ressemblance troublante avec Curt qui l'avait poussée à bout ? Il n'en savait trop rien pour l'instant. Il verrait ça quand elle serait réveillée. Les enfants étaient encore sous le choc de cette soudaine violence chez leur maman et attendaient patiemment dans le salon que Nick vienne leur parler. Ce dernier présenta ses excuses au facteur et lui apporta les premiers soins en silence. Ce fut lui qui, le premier, le rompit.
  — Ce n'est pas la première fois, n'est-ce pas ?
— Qu'elle s'en prend à quelqu'un de l'extérieur ? Si, c'est la première fois.
— Non, qu'elle s'attaque à vous.
— C'est déjà arrivé avant, oui, mais ce n'était pas aussi violent que tout à l'heure. J'arrive à la contenir en général.
— Cette situation va vite vous dépasser. Vous devriez la confier à des spécialistes.
— Il n'en est pas question !
— Vous ne pourrez pas lutter contre elle éternellement. Ça va devenir plus fréquent. Elle va finir par tuer quelqu'un.
— Qu'est-ce que vous en savez ?
— J'ai connu quelqu'un qui a eu le même genre de problèmes. C'est un conseil d'ami, monsieur Jonas. Faites-la interner avant qu'elle ne s'en prenne à l'un de vos enfants ou à quelqu'un d'autre qui serait moins compréhensif que moi.
— Je vais lui en parler. On verra bien.
— Ça ne me parait pas être une bonne idée.
— Je ne pense pas qu'elle s'en prendra à quelqu'un d'autre que moi.
— Je ne suis pas vous.
  Nick soupira. Comment pourrait-il lui expliquer ça ?
  — Il se trouve que vous ressemblez beaucoup à quelqu'un qu'elle a connu par le passé, quelqu'un qui lui a fait énormément de mal.
— Sans indiscrétion, puis-je savoir qui était ce mystérieux bonhomme ?
— Un certain Curt. Un dealer.
— Arto ? Curt Arto ?
— Peut-être. Je l'ignore. Vous le connaissez ?
— J'avais un frère qui se nommait ainsi. Il a disparu il y a des années. Je n'ai plus eu de nouvelles depuis.
— Si c'est lui, il a disparu pour de bon après avoir tenté de tuer ma fiancée. Il n'a jamais voulu se rendre.
— La vie est bien triste.
— Qu'y peut-on ?
  Nick finit de soigner le facteur et admira un peu le résultat. Il était vraiment très nul en matière de soins. Il n'avait pas la pratique de Katlyn.
  — Vous avez fini ?
— Consultez tout de même un médecin.
— Je n'y manquerais pas.
  Dan se leva et serra la main de Nick.
  — Ne dites rien. S'il vous plait.
— Je ne dirais rien.
— Merci.
  Dan partit. Nick soupira. Il attendit que la porte d'entrée se soit refermée pour rejoindre les enfants. Il ne savait pas quoi leur dire. Il était incapable de leur avouer que leur maman perdait la tête chaque jour qui passait et qu'elle devenait dangereuse. Il était incapable de leur dire qu'il ne savait pas ce qu'il devait faire pour la sortir de là. Pire encore, il était incapable de leur dire s'ils retrouveraient la vraie Katlyn un jour. Tout ce qu'il avait réussi à faire, c'était leur présenter des excuses. Il ne savait même pas pourquoi. Il le faisait, c'était tout. Il aurait dû les consoler, les rassurer et les réconforter. Au lieu de ça, il s'était écroulé dans le canapé et les avait laissés le réconforter. Il n'avait pas trouvé le courage de se lever. Emy avait décidé de faire sa sieste sur son torse tandis que les deux garçons étaient montés dans leur chambre. Nick avait un mauvais pressentiment sur la suite de cette journée et il n'ignorait pas que ça avait un rapport avec Katlyn.
  ×
  Un coup de sonnette. Encore un. Joe était en train de la rendre folle. Il lui manquait. Oui, il lui manquait énormément mais Demi n'arrivait pas à digérer le fait qu'il n'ait pas oublié Katlyn. Le fait qu'il vienne ici tous les jours et qu'il reste devant la porte toute la journée à essayer d'établir le dialogue ne l'aidait pas à réfléchir. Elle devrait le pardonner. Elle savait qu'il était sincère autant dans ses gestes que dans ses paroles quand elle l'avait vu le matin même. Elle l'avait senti. Son baiser l'avait fait frémir jusqu'au plus profond d'elle. Il avait fallu qu'elle se fasse violence pour ne pas céder à ce désir qu'elle avait eu de lui rendre. Disait-il vrai tout à l'heure ? Allait-il partir pour le New-Jersey ? Pouvait-elle seulement le laisser partir alors qu'ils étaient fâchés ? Elle n'en était pas sûre. S'il lui arrivait quelque chose sur le chemin, elle s'en voudrait de ne pas l'avoir pardonné avant qu'il ne parte. Bien entendu, il ne lui arriverait rien mais savait-on jamais. Demi ouvrit la porte, soudainement prise de remords face à sa décision de rompre, et s'apprêta à s'excuser auprès de lui quand elle se rendit compte que ce n'était pas lui qui avait sonné à sa porte. Il était vingt-deux heures passées. Serait-il déjà parti dans le New-Jersey ?
  — Bonjour l'enthousiasme !
— Salut, Selly. Désolée, je pensais que c'était quelqu'un d'autre.
— Tu parles de Joe ?
— Je plaide coupable.
— Vous vous êtes disputés ?
— Entre, on va en parler en privé.
— A vrai dire, je ne peux pas rester. Damon m'attend dans la voiture. Je suis juste venue te déposer ça.
  Selena lui tendit une enveloppe sur laquelle était joliment calligraphié le nom de Demi. Étonnée, la jeune femme regarda son amie pour essayer de comprendre. Elle leva les mains en signe d'ignorance.
  — Je n'ai aucune idée de qui t'envoie ça. On m'a juste demandé de te l'apporter en personne. Un admirateur secret ?
— Je l'ignore. Je te remercie de me l'avoir ramenée.
— Qu'est-ce qui s'est passé avec Joe ?
— Je croyais que tu ne t'attardais pas.
— Damon est patient.
— Il ne s'est rien passé de grave. On s'est disputés pour une broutille et, maintenant, il essaye de recoller les morceaux.
— Joe est un bon gars et il tient à toi. Ne le laisse pas tomber.
— Sûrement. On va en discuter.
— Bien. Maintenant, je te laisse. Je vais finir par être en retard au ciné. On s'appelle ?
— Sans problème. File donc.
  Selena sourit à son amie et la prit contre elle avant de filer comme une flèche retrouver son Damon. Demi soupira et ferma sa porte. Elle se laissa tomber dans son lit et observa cette enveloppe que son amie venait de lui transmettre. Que contenait-elle ? Pourquoi n'y avait-il pas d'adresse ? Devait-elle l'ouvrir ?
  ×
  Selena quitta l'immeuble où habitait son amie d'un pas léger. Si elle savait ce qui l'attendait ! Joe avait appelé Selena un peu plus tôt dans la journée pour la mettre au parfum de ce qu'il comptait faire. L'idée n'était pas mal et c'était bien pour ça qu'elle participait à ce plan de dernière minute. Elle non plus, elle ne voulait pas que Joe et Demi rompent. Demi était heureuse avec lui. Pourquoi voudrait-elle rompre ? Selena ne savait pa ce qui s'était passé entre eux. Ils ne lui avaient pas dit et elle ne tenait pas à le savoir. C'étaient leurs affaires. Elle ne participait qu'à leur réconciliation, en espérant que Demi accepterait de rejoindre Joe. Le contraire serait étonnant mais, avec elle, il fallait s'attendre à tout. Elle méritait d'être heureuse après tout ce qui lui était arrivé récemment. Selena monta dans la voiture de Damon qui ne montrait aucun signe d'impatience. Elle ne pensait pas qu'il était capable d'une telle patience vu l'urgence dans laquelle il avait mis toute la famille de Nick pour une histoire d'argent lorsqu'il était encore sous l'emprise de la drogue. Tout cela était fini maintenant. Grâce à Katlyn, il avait été libéré du cartel et avait entamé une cure de désintoxication qui lui avait permis de reprendre une vie normale aux côtés de sa petite-amie. Ils avaient tout repris à zéro après cette histoire. Selena avait réappris à lui faire confiance tandis qu'il se démenait pour lui montrer qu'il n'était plus ce petit dealer de quartier mais, qu'au contraire, il était un homme bien éduqué et attentionné.
  — Alors ?
— J'ai fait passer le message. Ne reste plus qu'à savoir si elle va y aller.
— Tu veux qu'on attende pour le savoir ?
— Inutile. On le saura bien assez tôt. De plus, on risque de louper le début du film si on s'attarde.
— Dans ce cas, en route.
  La voiture démarra et s'éloigna du quartier. Le film ne commençait que dans une heure mais le temps qu'ils arrivent et qu'ils s'installent, ils auraient commencé. Partout où Selena allait, elle créait généralement une émeute. Elle tombait souvent sur des fans qui voulaient des photos ou des autographes. Ça ne la dérangeait pas, sauf quand elle était en compagnie d'amis ou de Damon. C'était bien pour cette raison qu'ils partaient plus tôt, histoire d'éviter - du moins essayer - l'émeute qu'elle pourrait occasionner. La jeune femme soupira.
  — ...
— Tu penses déjà à la future éventuelle émeute que tu vas provoquer ?
— Ne lis pas dans mes pensées.
— Ce n'est pas le cas. Je commence à te connaitre, c'est tout.
— Parfois j'aimerais être quelqu'un de tout à fait normal. Au moins pour qu'on puisse passer une soirée tranquille tous les deux.
— Ce n'est pas impossible.
  Selena lui jeta un regard surpris. Qu'avait-il en tête ? Il sourit, la surveillant du coin de l'œil.
  — Qu'as-tu fait ?
— Rien.
— Menteur !
  Selena le frappa affectueusement à l'épaule. Il coula un regard amusé vers elle et changea de direction.
  — Disons que nous n'allons pas aller dans le cinéma que tu pensais.
— Qu'est-ce que ça veut dire ?
— Un de mes cousins possède un petit cinéma de quartier un peu plus loin en ville. Il a loué le film rien que pour nous et a fermé le ciné afin que nous puissions profiter de notre soirée tous les deux.
— Vous avez vraiment fait ça ?
— Je savais que tu voulais une soirée tranquille alors j'ai passé deux ou trois coups de fils et j'ai réussi à obtenir ce que je voulais.
— Tu es vraiment génial.
— Je sais.
— Ne te vantes pas.
— Tu n'as pas quelqu'un à appeler ? Tu as vingt minutes de route pour le faire.
  Il n'avait pas tort. Selena sourit dans le vide et observa la route pour leur nouvelle destination tout en sortant son portable. Elle consulta sa liste des derniers appels et sélectionna Joe. Ça sonna un petit moment puis son ami finit par décrocher.
  — Selly ?
— Je l'ai transmis. Je ne sais pas si elle va accepter.
— Merci pour tout, Selena.
— Pas de problème. J'espère que ça va marcher.
— Je l'espère aussi. Je l'espère vraiment.
— Tu la connais. Sa curiosité la poussera à venir.
— Peut-être. Et après ?
— Fais-toi pardonner. Aime-la comme tu n'as jamais aimé personne.
— Ça, ça devrait pouvoir se faire.
— Impressionne-la, Joe.
— Ça, ça promet d'être plus difficile.
— Je te fais confiance. Tu y arriveras.
— Merci, Selly. Je vais te laisser maintenant. J'ai encore des choses à régler.
— Rappelle-moi pour me dire ce qu'il en est.
— Pas de problème. Merci pour tout.
  Joe raccrocha. Selena avait vraiment hâte de connaitre la fin de cette histoire. Les histoires d'amour, elle adorait ça. Elle était toute excitée rien qu'à l'idée de voir la fin - ou plutôt le début - de celle-ci. Elle était pressée d'être au lendemain !
  ×
  Demi consulta son portable pour la énième fois depuis le départ de Joe ce matin. Ni appel, ni message. Elle trouvait étrange qu'il ait abandonné aussi vite alors qu'il prétendait ne pas vouloir rompre. Il préparait sûrement quelque chose... Mais quoi ? La jeune femme se posait beaucoup de questions pour cette soirée. Cette enveloppe piquait sa curiosité à vif. Elle finit par l'ouvrir et sortit la magnifique carte qui se trouvait à l'intérieur. Une petite note était écrite dessus. C'était l'écriture de Joe. Son cœur se mit à battre plus vite. Que lui réservait-il ?
  « The Cosmopolitan of Las Vegas
3708 South Las Vegas Boulevard, Las Vegas Strip,
NV 89109 Las Vegas
Rejoins-moi à cet hôtel vêtue de la robe qui se trouve dans le placard de ton entrée.
Tu trouveras ton billet dans cette enveloppe. Ta valise est déjà ici avec moi.
Si tu ne viens pas, je saurais à quoi m'en tenir quant à notre relation. »
  Derrière la carte était inscrit une toute autre note.
  « Ah ! N'en veux pas à Selena. Sans son aide, je n'aurais pas réussi à attirer ta curiosité. »
  Comme il était écrit, Demi trouva un billet en partance de L.A. pour Las Vegas dans cette enveloppe. Le départ était dans deux heures. Elle était vraiment très curieuse. Que faisait-il à Vegas ? Pourquoi s'était-il servi de Selena pour lui faire parvenir ce message ? Demi se leva et se rendit dans l'entrée. Il ouvrit le placard et y découvrit une grande et jolie boite qui n'était pas là le matin même. La déposant sur la table, elle entreprit de l'ouvrir, les mains tremblantes. A l'intérieur, elle découvrit une magnifique robe blanche, celle-la même qu'elle souhaitait acheter mais à laquelle elle avait dû renoncer par manque de temps. Elle ne se posa pas plus de questions. S'enfermant dans la salle de bains, elle prit une douche rapide et se changea. Cette robe lui allait à merveille. Elle récupéra son billet d'avion et verrouilla tout son appartement. Elle parvint à prendre un taxi de justesse et se rendit à l'aéroport. Ce ne fut qu'une fois dans l'avion qu'elle se demanda si elle n'était pas en train de faire une bêtise. Pourquoi Joe lui donnait-il rendez-vous dans un hôtel luxueux de Vegas ? Cet homme était décidément plein de surprises...
  ×
  Katlyn s'aventura discrètement en dehors de sa chambre. La maison était calme. Les enfants étaient couchés depuis longtemps et dormaient profondément. Nick était assis dans la cuisine, lisant la longue lettre qu'il avait reçu de sa mère. A côté de lui reposait le téléphone sans fil de la maison ainsi qu'un bloc-note sur lequel il avait gribouillé de nombreuses notes. Il était inquiet et ne cessait d'être distrait dans sa lecture. Les médecins qu'il avait contactés étaient tous débordés et le seul qui ait pu lui consacrer un peu de temps ne lui avait donné rendez-vous que le mois suivant. Le jeune homme n'était pas sûr de pouvoir contenir Katlyn jusque-là. Sa fiancée avait fait preuve d'une rage hors-norme lors de sa dernière crise et ça l'inquiétait. Cela faisait de nombreuses heures qu'il lui avait injecté le calmant et Katlyn ne semblait toujours pas réveillée. D'un côté, il appréhendait ce réveil. Après tout, que se passerait-il si elle n'avait pas recouvré ses esprits ? Que se passerait-il si elle avait totalement rompu avec la réalité ? Nick se le demandait. De l'autre côté, il avait peur que ce calmant ait eu des effets indésirables sur sa santé. Il n'aimait pas cette option, pas plus qu'il n'aimait la première. Dans les deux cas, il ne savait que faire. La situation serait critique. La porte s'ouvrit doucement et se referma avec un léger bruit. Nick releva la tête.
  — Tu es enfin réveillée ?
— Il semble que ce soit le cas.
— Comment tu te sens ?
— J'ai l'air d'aller mieux que toi en tout cas.
— Ce n'est rien.
  Katlyn se rapprocha de Nick et s'installa sur ses genoux. Le jeune homme restait sur ses gardes. Il se méfiait. Après tout, Katlyn ne semblait pas dans son état normal mais elle ne semblait pas non plus en état de crise. Elle prit le visage de Nick entre ses mains et observa les contusions qui se dessinaient peu à peu sur sa peau.
  — Qu'est-ce qui t'est arrivé mon roudoudou ?
— Roudoudou ? Où as-tu été chercher ça ?
— Tu préfères que je t'appelle mon petit Schtroumpf grognon comme avant ?
— C'est Brooke qui m'a donné ce surnom.
— Je suis au courant. Brooke était ma meilleure amie. Elle m'a souvent reprochée de t'avoir choisi. Qu'y puis-je, moi, si j'ai eu le coup de foudre pour toi ?
  Katlyn fit glisser son doigt sur le torse de Nick, s'amusant à tracer une ligne invisible sur son sternum.
  — C'est le destin qui l'a voulu. Nous étions les deux moitiés d'un tout. Il fallait qu'on se retrouve ou nous aurions fini malheureux, seuls ou mal-accompagnés.
— Ceux qui sont fait pour être ensemble finissent toujours par se retrouver.
— C'est sûrement ça.
— Ça ne répond pas à ma question.
— Qui est ?
— Comment t'es-tu retrouvé dans un état pareil ?
— Ta dernière absence a été plus violente que les précédentes, soupira Nick. Tu t'en es prise à quelqu'un de l'extérieur et je me suis interposé pour t'éviter des ennuis. Tu as repoussé Emy aussi parce qu'elle voulait te raisonner. Tu l'as fait plutôt brusquement. Elle va mieux mais je pense qu'elle va avoir peur de toi pendant quelques temps.
— J'ai faim.
— As-tu seulement entendu ce que je viens de te dire ?
— Absolument mais ce qui est fait est fait. Même si je me morfondais en excuses, ça ne changerait rien. Je m'en voudrais certes mais je ne pourrais rien y faire.
  Nick fut surpris par cette répartie mais il ne put qu'admettre qu'elle avait raison. Il soupira, attrapa la main de Katlyn et la serra dans la sienne.
  — Je vais te préparer un truc. Reste là.
  Nick replia la lettre et la rangea dans l'enveloppe. Katlyn se leva et récupéra la place que Nick libéra, attendant patiemment. Elle se mit à observer son fiancé s'atteler à la cuisine pour lui préparer un dîner. Peu de temps après, il poussa une assiette pleine devant elle et s'installa en face d'elle. Seule la table les séparait. Nick préférait garder une certaine distance entre eux. Katlyn le remarqua et ce geste la frustra. Elle n'en montra cependant rien et mangea en silence.
  — ...
— J'ai eu des nouvelles de maman. Tout le monde va bien. Les gens semblent s'être un peu calmés à L.A. On va rester encore un moment ici, jusqu'à ce que tout le monde se soit calmé. Je préfère attendre plutôt que mettre ta sécurité en jeu. De plus, je me sens bien ici. L'agitation médiatique est moindre puisque nous sommes ici incognito. Je peux enfin goûter à la tranquillité.
— M'en fous.
— Pardon ?
— Ma vie est à L.A. depuis toujours. Il n'y a rien pour moi ici.
— Tes fantômes sont à L.A. Tu devrais profiter de ce que tu es là pour te reposer et faire le vide.
— S'il savait ! S'exclama Anthony, présent lui aussi présent dans cette cuisine.
— Mes fantômes ne sont pas à L.A, Nick. Ils me suivent. Partout où je vais, ils sont là.
— Attends, tu les vois encore ? Ils sont là maintenant avec nous ?
— Ils sont toujours là.
— Alors, ça ! Et tu comptais me le dire quand ?
  Katlyn ne répondit pas et reporta son attention sur son assiette, achevant son dîner tardif. Elle ne prêta aucune attention au regard insistant de Nick sur elle. Elle ne sembla même pas le remarquer. Elle débarrassa sa table et fit sa vaisselle. Profitant d'un instant d'inattention de Nick, elle s'empara d'un couteau de cuisine qu'elle glissa dans sa ceinture, prenant le soin de le recouvrir de son T-shirt. Ensuite, elle retourna faire face à son fiancé.
  — Ils ne sont là que par intermittence. Je ne sais pas pourquoi je les vois. Ce que je sais, c'est qu'ils sont là. Te le dire ne m'aurait avancé à rien. De toute façon, tu ne peux pas les voir et tu ne peux rien faire pour les empêcher de me harceler. Maintenant, puisque nous ne sommes que tous les deux et que les enfants dorment, que dirais-tu d'une petite distraction ?
  Elle s'approcha de lui et l'embrassa doucement avant de glisser les mains sur son torse. Se prêtant au jeu, Nick se leva et la laissa faire tandis qu'elle lui enlevait son T-shirt. Le jeune homme avait bien du mal à contrôler ses envies lorsque Katlyn jouait avec lui de cette façon. Cependant, cette fois, il opposa une résistance, ce qui ne plut pas à la jeune femme.
  — Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, pas avec tes copains fantômes qui se baladent.
— Tu ne me touches plus, Nick. Depuis que tu sais que je suis enceinte, tu ne veux plus m'approcher. Je ne suis pas en sucre. J'ai survécu à bien pire alors réponds à mes besoins et laisse-toi faire.
  Elle s'empara de ses lèvres en vue de le faire céder mais Nick n'en avait pas décidé ainsi.
  — Katlyn...
— Ne m'oblige pas à te violer !
— Tu ferais ça ?!
— Bien sûr.
— Je ne veux pas. N'insiste pas.
— Tu veux parier que je te prends là maintenant sans que tu ne m'en empêches ?
  Avant que Nick n'ait pu l'en empêcher, Katlyn le déstabilisa d'un habile coup de pied dans les chevilles. Le jeune homme bascula et s'écroula brutalement au sol. Une vive douleur traversa son épaule lorsqu'elle heurta le sol. Il crut même entendre un craquement. Son visage trahit une expression de douleur. Katlyn ne s'en préoccupa pas. Elle s'assit sur son torse et posa les deux mains sur les épaules de son fiancé sans se soucier un seul instant de la grimace de douleur que celui-ci fit.
  — Ça ne va pas ?! Tu es devenue complètement...
— Folle ?! Vas-y ! Dis-le ! Vas au bout de ta pensée ! Dis-moi que je suis devenue complètement folle ! s'exclama Katlyn, furieuse.
— Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
— Mais tu le penses, Nick ! Tu veux que je te dise ? Tout ça, c'est de ta faute. A cause de toi, je n'ai que des ennuis. En six mois, j'ai vécu plus d'horreurs qu'en six ans ! Je te hais pour ça ! Je te hais pour m'avoir pris le peu de dignité que j'avais encore ! Tu m'as pris ma routine, mon innocence et ma naïveté ! A cause de toi, j'ai été mère à vingt ans ! A cause de toi, j'ai failli mourir ! Je te hais, Nick ! C'est pour ça que tu dois payer !
— Qu'est-ce que tu racontes ?! Bordel, Katlyn, reviens à la réalité ! Tu as perdu la raison !
— Oui ! Oui, j'ai perdu la raison parce que tu me l'as volée comme tu as volé tout ce qu'il y avait de bon en moi ! J'ai tué toutes ces femmes, Nick. Je les ai tuées de sang-froid et, maintenant, c'est ton tour !
  Katlyn saisit le couteau et s'apprêta à trancher la gorge de Nick mais ce dernier l'en empêcha en attrapant son bras. Il ne reconnaissait plus Katlyn. Son visage était déformé par une fureur sans nom et ses yeux étaient animés d'une rage meurtrière. Nick le savait. Elle n'hésiterait pas à le tuer. Il avait de plus en plus de mal à résister à la pression que lui imposait Katlyn. Son épaule douloureuse affaiblissait la force qu'il mettait dans le mouvement pour retenir le bras qui s'apprêtait à lui trancher la gorge. Dans un effort ultime, il parvint à dévier la lame qui créa une entaille dans son bras que la douleur traversait déjà de part en part. Le sang se mit à couler. Nick repoussa Katlyn et se releva, appuyant sa main sur son bras pour endiguer le flot de sang. Rapide comme l'éclair, la jeune femme se ressaisit du couteau et amorça une nouvelle tentative que Nick déjoua. Il envoya valser le couteau au loin. Katlyn le ré-attaqua à mains nues. Nick ne l'avait jamais vue dans un tel état. Il éprouvait bien du mal à l'empêcher de le frapper. Indifférents (ou presque) à la scène qui se déroulait devant leurs yeux, les deux fantômes de Katlyn discutaient entre eux.
  — Franchement, il est vraiment débile ! S'exclama Anthony.
— Tu n'as pas complètement tort mais, d'un autre côté, je le trouve courageux, lui répondit Brooke.
— Courageux ?
— Ouais. Je n'ai jamais eu l'occasion de le voir comme ça. Je n'ai vu que le salaud en lui, celui qui a fait souffrir Katlyn en dépit de mes avertissements. Je n'ai pas su voir combien il la rendait heureuse, ni combien elle tenait à lui. Ça parait difficile à croire mais... Il tient beaucoup trop à elle pour la faire souffrir.
— Il lui a brisé le cœur de nombreuses fois. Sans compter...
— Il n'a de cesse de se rendre coupable pour tout ça. Il veut réparer ses erreurs. J'aurais voulu qu'il soit à ses côtés quand je suis décédée. J'aurais voulu qu'il la soutienne à l'enterrement. Je suis sûre qu'il aurait pu l'empêcher de s'effondrer comme elle l'a fait.
— Il y avait déjà les deux frères Jonas.
— Certes. Seulement, s'il avait été là, Katlyn serait peut-être stable psychologiquement maintenant. Cette rupture avec la réalité n'est qu'une conséquence de tout ce qui s'est passé avant. Parfois, je regrette de ne pas avoir pu la protéger de tout ça alors que je me l'étais promis.
— Si tu pars par-là, tu n'as pas fini de t'en vouloir. Tu ne pouvais pas empêcher la mort de ses parents, de même que tu ne pouvais pas empêcher la mienne. C'est malheureux comme conclusion mais c'était son destin de souffrir.
— Katlyn ! Arrête, bordel ! S'écria Nick.
  Les deux fantômes continuaient d'observer le jeune couple se battre l'un contre l'autre, l'un cherchant à blesser, l'autre à se protéger. Un poing percuta la mâchoire de Nick, le sonnant quelques secondes. Profitant de ces quelques secondes, Katlyn le plaqua au sol et passa une main autour de son cou, cherchant à l'étrangler. L'autre main cherchait le couteau à tâtons. Nick parvint à se dégager. Katlyn roula au sol et mit la main sur ce qu'elle cherchait. Elle se releva et fit face à Nick, le menaçant avec la lame. Le jeune homme s'appuya contre le mur, la laissant approcher. Il n'en pouvait plus. Il était à bout de souffle et de force. La douleur rongeait son corps comme un poison. Il décida d'abandonner. Ouvrant les bras, il fit mine à Katlyn de venir.
  — Tu abandonnes ?
— Ouais. Je ne veux pas me battre contre toi. Tu sais bien que je ne pourrais pas te faire de mal.
  Katlyn se rapprocha de lui et déposa la lame contre le cou de son fiancé.
  — Dommage. J'aurais préféré que tu opposes un peu plus de résistance. Cependant, tu es comme les autres. Tu es un lâche, Nick !
— Tu estimes que je dois payer pour t'avoir fait du mal alors vas-y, égorge-moi comme tu as égorgé toutes ces femmes sans défense. Tu as une raison pour le faire. Alors, ne te gêne pas.
  Nick appréhendait légèrement le moment où cette lame lui trouerait la peau. Tout ce qu'il essayait de faire, c'était de gagner du temps. Il provoquait Katlyn, seulement pour lui faire prendre conscience de ce qu'elle était en train de faire.
  — Sans défense, inconscientes du danger qui rôdait, ça, elles l'étaient toutes.
— C'est vraiment ce que tu veux, Kathy ? Tu es sûre de ce que tu fais ? Vas-tu réellement me regarder me vider de mon sang au beau milieu de la cuisine de mon enfance ? Tu seras toute seule après. Tu devras assumer ton acte. On te renverra en taule et on t'enlèvera tes enfants. Tu verras notre fille naître mais tu ne la verras jamais grandir. Tu seras condamnée à mort cette fois. Tu n'y échapperas pas.
— Bonne tactique. Dommage, commenta Brooke.
— Personne ne survivra à ce carnage. Crois-moi. Nous allons tous mourir aujourd'hui.
  Terrifié par cette soudaine déclaration, Nick ne put rien faire d'autre que gémir quand la lame pénétra la peau de son cou, faisant couler un peu plus de sang sur son torse déjà rendu poisseux par l'entaille de son bras...
×××
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PART I || PART II || PART III || PART IV || PART V
PART VI || PART VII || PART VIII || PART IX || PART X
PART XI || PART XII || PART XIII || PART XIV || PART XV
PART XVI || PART XVII || PART XVIII || PART XIX || PART XX
PART XXI || PART XXII || PART XXIII || PART XXIV || EPILOGUE
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