Jolis Jolis Monstres
Titre : Jolis Jolis Monstres
Auteur : Julien Dufresne-Lamy
Roman
Genre : contemporain, historique
Maison d’édition : Belfond (grand format), HarperCollins (poche)
Disponible en version papier et numérique - Nombre de pages : 336 pages
Age conseillé : Adulte
Résumé :
"Je m'appelle James et je suis exquise..."
Découvrez le grand roman des drag-queens.
Certains disent qu'on est des monstres, des fous à électrocuter.
Nous sommes des centaures, des licornes, des chimères à tête de femme.
Les plus jolis monstres du monde.
Au début des années sida, James est l'une des plus belles drag-queens de New York. La légende des bals, la reine des cabarets, l'amie fidèle des club kids et des stars underground. Quand trente ans plus tard il devient le mentor de Victor, un jeune père de famille à l'humour corrosif, James comprend que le monde et les mentalités ont changé.
Sur trois décennies, Jolis jolis monstres aborde avec finesse et fantaisie la culture drag, le voguing et la scène ballroom dans un grand théâtre du genre et de l'identité. Au cœur d'une Amérique toujours plus fermée et idéologique, ce roman tendre mais bruyant est une ode à la beauté, à la fête et à la différence. Une prise de parole essentielle.
Identités représentées : 1 héro gay et les 2 personnages principaux drag-queens, personnages secondaires transgenres
Thématiques LGBT+ présentes : Culture drag, questionnement, voguing et ballroom
Autres thématiques : Années SIDA, médiatisation des drag-queens, amitié, famille
TW : Transphobie, maladie
Avis de Perghame
« Un récit d'amitié et de famille choisie ou retrouvée qui nous plonge dans la culture ballroom des années 80 à nos jours. On découvre ou redécouvre cette histoire à travers des personnages attachants et on croise ou recroise des figures de cette époque jusqu'à Rupaul et son concours actuel. Loin des clichés et des préjugés, ce livre documenté nous éclaire sur des aspects trop souvent oubliés de cette histoire, sur les motivations de celleux qui l'ont faite, leurs rêves et leurs espoirs. Le style nous fait observer l'évolution des mentalités avec les personnages et nous replonge dans cet univers comme si on y était entre Madonna et Paris Dupree »
Avis de June
Un chouette livre, qui mêle fiction et réalité (beaucoup de personnages ont vraiment existé, la plupart des évènements décrits ont vraiment eu lieu) avec brio. On en apprend beaucoup sur le milieu drag, des années 80 à aujourd'hui, sur les débuts du SIDA, sur l'histoire des luttes LGBT+... j'ai trouvé que la transidentité était évoquée de façon assez maladroite par moments, mais c'est très secondaire. Certains passages sont assez violents, dans une volonté de refléter la réalité des choses, j'imagine, mais c'est vrai que ça peut être assez dur à lire surtout si vous êtes concerné.e.s... prenez les précautions qui s'imposent ! ♥
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"Jolis jolis monstres" : Trente Glorieuses à paillettes
« Je m’appelle James et je suis exquise… ». Découvrez ce grand roman des drag-queens
Dans un bar de New York, James, 59 ans, ex-drag-queen célèbre sous le nom de Lady Prudence, raconte à un jeune barman latino en passe d’en devenir une, trois décennies de fêtes extravagantes et de délires arty. Les nuits chaudes d’Atlanta. Le New York du Mud Club ou du Club 57. Les oiseaux de nuit et les grandes folles de la Grosse Pomme des Eighties, RuPaul en tête, sur fond de disco, de funk de voguing ou de new wave. Jean-Michel Basquiat, Keith Harring, Madonna, David Bowie (qui « à côté des kids et des B. boys accoutrés d’épaulettes et de queues de renard sur le cul, passe pour un banquier sans histoire dans ses costumes cintrés »), Nile Rodgers ou la photographe Nan Goldin, un œil au beurre noir sur le dancefloor… Un tableau fluo et baroque, boosté par une écriture nerveuse, sur la culture drag new-yorkaise de Trente Glorieuses à paillettes.
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Pochette du livre
Jolis jolis monstres, de Julien Dufresne-Lamy, disponible chez Belfond.
Synopsis du livre : Certains disent qu’on est des monstres, des fous à électrocuter. Nous sommes des centaures, des licornes, des chimères à tête de femme. Les plus jolis monstres du monde. Au début des années sida, James est l’une des plus belles drag-queens de New York. La légende des bals, la reine des cabarets, l’amie fidèle des club kids et des stars underground. Quand trente ans plus tard il devient le mentor de Victor, un jeune père de famille à l’humour corrosif, James comprend que le monde et les mentalités ont changé. Sur trois décennies, Jolis jolis monstres aborde avec finesse et fantaisie la culture drag, le voguing et la scène ballroom dans un grand théâtre du genre et de l’identité. Au cœur d’une Amérique toujours plus fermée et idéologique, ce roman tendre mais bruyant est une ode à la beauté, à la fête et à la différence. Une prise de parole essentielle.
P.B.
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Interview ECRIVAIN - Julien Dufresne-Lamy “Jolis Jolis Monstres”
Credit Photo : Editions Belfont.
“Être monstre, c’est 24/24. Si tu n’as pas ça au fond des tripes, tu peux dézipper ta robe à sequins et la laisser mourir.”
Apres une belle rencontre avec Julien Dufresne-Lamy lors de la rentrée littéraire de cette automne à la Librairie Sauramps pour son nouveau roman “ Jolis Jolis Monstres” aux éditions Belfont.
Nous attendons, avec impatience son retour à la libraire Fiers de Lettres à Montpellier, le 13 février à partir de 18h45 pour une rencontre dédicace, suivi de la cinquième édition des Pimp My Drag, scènes ouvertes drags organisées par Support Your Local Girl Gang au bar le COXX, et hosted par un drag king : Clark Ken, une drag queen : Fiona de Fion et un.e Drag Queer : Enzo Mademoiselle.
Cet auteur s’était déjà bien fait remarquer dès son premier roman “Dans ma tête, je m'appelle Alice”publié en 2012 chez Stock, également écrivain pour une collection jeunesse pour Actes Sud, il nous livre ici un roman complètement fictionnel, mais inspiré par un monde bien réel qui le fascine avec ses personnages hauts en couleurs, remplies de paillettes, d’extravagance et qui se défient lors des ballrooms, au rythme d'une danse que l'on appelle le Voguing. Grâce au personnage de James nous rentrons dans le monde des drags et des houses de New York, marqué par le début des années Sida.
Sur trois décennies, de Los Angeles à New York en passant par Atlanta, “Jolis jolis monstres” aborde avec beaucoup de finesse et de fantaisie la culture « drag », l’art du voguing, la question du genre. Alors que le puritanisme reprend place dans nos sociétés, que les homosexuell.e.s sont persécuté.e.s en Tchétchénie et jeté.e.s dans des camps, que le gouvernement Trump piétine les droits LGBT+ ou que l’État islamique en fait un combat idéologique à l’image de l’attentat d’Orlando, crime homophobe le plus grave de l’histoire américaine, ce roman haut en couleur est une prise de parole essentielle.
Ce roman a été notre gros coup coeur et a fait l’unanimité dans la crew de SYLGG, celui-ci est un ode à un monde de la nuit fait de fête, d’amour et de tolérance, l'auteur a réussi a nous retranscrire avec finesse, délicatesse et surtout sans fausses notes, ce milieu empli de “jolis monstres” (comme ils disent).
Comment t'es venue l'idée des sujets de culture drag, le voguing et la scène ballroom et quel a été ton travail pour documenter ton roman ?
Pendant des années, j’aimais voir des show drags, surtout quand je voyageais, à Londres, Berlin, New-York. J’avais l’impression de toucher du doigt un exotisme, du moins une culture qui n’était pas la mienne. Et mon intérêt s’est consolidé avec l’émission de Rupaul que je regardais dans des qualités pourries durant des années. Un jour, je me suis dit, tiens mais le corps, la réinvention, l’apprentissage, le théâtre, la famille, toutes ces thématiques au cœur de mon travail d’auteur sont aussi au cœur du milieu drag : je dois écrire sur cette fabuleuse histoire. Leurs fabuleuses histoires.
Ces trois univers ont été rendues mainstream à travers une émission comme RuPaul’s Drag Race ou encore la visibilisation des houses de voguing et de la scène ballroom, qu’en penses-tu ?
Il faut prendre le verre à demi plein, c’est formidable que les minorités prennent la parole, que la diversité soit représentée, que les drags existent de plus en plus, se répandent, que l’art de la transformation suscite des vocations chez les plus jeunes. Evidemment, la limite à tout ça est l’authenticité, la perte de l’engagement politique, la soif de divertissement, qui plus est stéréotypée par les codes télévisuels : les drags issues de RPDR ont tendance à se ressembler toutes, même padding, même maquillage, même démarche, même personnalité, alors que l’art drag est le monde dans son entièreté, c’est la capacité d’incarner tout et son contraire. Montrer l’altérité.
Crédit Photo : L’Ivresse Littéraire
Quel a été l'impact des années SIDA, sur ta construction individuelle et d'auteur, tu traites ce sujet dans ton roman, en quoi est-ce important de les "raconter" ?
C’est essentiel d’en parler toujours, quand bien même, né à la fin des années 80, je n’ai pas vécu l’œil du cyclone. Le sida fait pourtant partie de notre histoire LGBT comme une leçon, un héritage, il restera là tapi dans nos peaux, dans nos têtes, dans nos corps et cette période mortifère, si indicible, si inimaginable, a révélé une écriture, une urgence, une littérature, de Hervé Guibert à Guillaume Dustan, une quête de sens au plus près de l’os. Il faut s’en rappeler toujours et lire ces auteurs.
Peux-tu nous citer tes inspirations films, documentaires, drags et house de voguing ?
Quand je me suis lancé dans l’écriture, j’ai été frappé de voir le peu de sources académiques, littéraires sur le sujet drag et voguing, à part évidemment le docu Paris is Burning, une nouvelle de Cunningham, quelques coupures de presse du Village voice ou du NY Times. J’ai alors tissé une toile, d’indice en indice, de nom de drag en nom de drag, de club en club, un peu au hasard, et j’ai aimé cette débrouille-là, j’avais l’impression qu’elle correspondait trait pour trait à cet esprit drag des années 80.
Quant à mes inspirations, elles vont évidemment de Venus Xtravaganza, Divine, à John Cameron Mitchell, Dorian Corey, Octavia Saint Laurent, quelques participantes de Rupaul évidemment, Bianca del Rio, Sasha Velour, Alaska, Jink Monsoon et les maisons cultes Xtravaganza, LaBeija, Dupree comme les maisons parisiennes Ebony ou Ladurée et toutes les drags locales qui permettent de déplacer les lignes, nuit après nuit.
Quelques mots sur le légendaire Paris is Burning ?
Culte, indispensable, une référence incomparable, et pourtant il est important de savoir que même la commercialisation de ce doc underground a lésé les drags et autres mères de maisons ayant participé à ces années de tournage et de bals incessants. Elles n’ont pas été payées, puis finalement ont reçu une misère pour ce film qui finalement a un succès conséquent en salles d’art et essai. L’injustice toujours pour ceux et celles que le monde s’acharne à piétiner.
Des nouveaux projets ?
En septembre, je sors un nouveau roman, un double intime des Jolis jolis monstres, un roman qui parlera de transidentité mais avant tout un roman d’amour et de famille. Et je publie régulièrement des textes pour adolescents, le prochain livre sort en mars et une série feuilletonnante de quatre tomes est prévue à partir de la rentrée, sur les jeunes et leurs rapports venimeux aux réseaux sociaux.
“ Certains disent qu’on est des monstres. D’autres pensent qu’on est les plus belles choses de ce monde. Nous sommes des centaures, des licornes, des chimères à tête de femme. C’est vrai que nous sommes les plus jolis monstres du monde. “ Venus Extravaganza
Venus Xtravaganza, fille d’Angie Extravaganza, Mother de la House of Xtravaganza, était une artiste transgenre américaine. Elle a attiré l'attention nationale après son apparition dans le film documentaire de Jennie Livingston, Paris Is Burning, de 1990, dans lequel sa vie de femme trans forme l'un des nombreux arcs du film. Venus a été assassinnée le 21 décembre 1988, à New York à l’âge de 23 ans.
NB : Pour celles, ceux et celleux qui souhaitent approfondir le sujet des houses, du voguing et des origines de la culture ballroom, nous vous conseillons l’incontournable documentaire “Paris is Burning” dont Julien Dufresne-Lamy s’est inspiré pour son livre.
Caroline Heraud - Support Your Local Girl Gang
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