Tumgik
#je t'aime <3 <3 <3 merci encore pour la question!!
moinsbienquekaworu · 1 year
Note
My beloved, qu'est-ce que votre titre dit? (Ist "le titre" le mot correct? Por les mots en japonais?)
Et aussi bonne nuit, don't stay up too late!
MON AMOUR!!! đŸ„șđŸ„șđŸ„ș Oui titre c'est le bon mot! C'est mignon le vouvoiement accidentel aussi haha
C'est les deux premiĂšres lignes d'un pangramme japonais, une version alternative de l'Iroha. Je pense que tu sais ce que c'est un pangramme mais au cas oĂč, c'est une phrase avec toutes les lettres de l'alphabet, et gĂ©nĂ©ralement si la phrase ne veut rien dire elle ne compte pas vraiment comme un pangramme. En anglais le standard c'est "the quick brown fox jumps over the lazy dog" mais les gens aiment bien "sphinx of black quartz, judge my vow", en français on a des accents et le c cĂ©dille (ç) donc c'est un peu plus compliquĂ©, le plus connu c'est "portez ce vieux whisky au juge blond qui fume" et il y a aussi "voix ambiguĂ« d'un cƓur qui, au zĂ©phyr, prĂ©fĂšre les jattes de kiwis" avec des accents (je te le traduis parce que j'ai pas confiance en google trad sur ce coup lĂ : "ambiguous voice of a heart which, at zephyr, prefers kiwi bowls") Oui celui lĂ  il est un peu bizarre mais c'est la phrase standard pour tester les polices de caractĂšre en français parce qu'elle comprend des accents en plus de toutes les lettres. Tu verrais le nombre de fois oĂč j'ai dĂ» supprimer une police de caractĂšre que j'avais tĂ©lĂ©chargĂ©e parce qu'elle n'avait pas d'accents!
Enfin du coup, en japonais, comme leur systĂšme d'Ă©criture n'est pas un alphabet mais deux syllabaires et des milliers de signes, c'est un peu diffĂ©rent. L'Iroha c'est un trĂšs vieux poĂšme qui utilise toutes les syllabes une seule fois tout en ayant du sens. Il est extrĂȘmement connu, et il sert mĂȘme d'ordre "alphabĂ©tique", voire parfois de systĂšme de numĂ©rotation Ă  la place de chiffres arabes (que ça soit 1234 ou 侀äșŒäž‰ć››). Les dictionnaires utilisant l'alphabet latin vont dans l'ordre alphabĂ©tique, A B C D, mais les dictionnaires japonais vont soit dans l'ordre de l'Iroha soit dans l'ordre des syllabaires. Pour contexte les syllabes c'est les voyelles, a i u e o d'abord toutes seules puis avec une consonne devant: a i u e o, ka ki ku ke ko, sa shi su se so, ta chi tsu te to, etc. (Si on Ă©tait face Ă  face je te dessinerai le tableau mais tu peux aller le voir en ligne en cherchant "hiragana" ou "katakana").
Voici le lien de la page wikipédia (anglaise) de l'Iroha, pour que tu voies un peu à quoi il ressemble. C'est pas intuitif quand on a l'habitude d'un ordre alphabétique qui commence par a et finit par z d'aller chercher un mot dans un dictionnaire ou l'ordre c'est i ro ha ni o e do, mais je trouve que c'est cool qu'ils aient leur propre version.
Bref, mon titre! C'est les deux premiĂšres lignes d'un autre pangramme japonaise, comme l'Iroha, qui est sur la page française de l'Iroha mais qui n'a pas l'air trĂšs connu. La page ne cite pas de source mais appelle le poĂšme le Tori naku, et donc mon titre c'est éł„(tori)鳎(na)く(ku)棰(koe)す(su) / 怹(yume)芚(sa)ăŸ(ma)せ(se) - éł„éłŽăćŁ°ă™ veut dire "le chant des oiseaux", ć€ąèŠšăŸă› veut dire "me rĂ©veille d'un rĂȘve" ou "me rappelle un rĂȘve".
Au dĂ©but j'avais mis le titre d'une chanson de Daoko que j'aime bien (la chanson et son titre), ć€ąèŠ‹ăŠăŸăźă‚ăŸă—, Yume miteta no atashi, "Le moi que j'ai vu dans un rĂȘve", mais aprĂšs je me suis dit que c'Ă©tait mieux de mettre un poĂšme. J'ai aussi hĂ©sitĂ© avec un autre titre de chanson, ć‘œăźéŁŸăčæ–č, Inochi no tabekata, "Comment manger une vie", mais pareil, j'ai trouvĂ© ça un peu trop simple. J'aime beaucoup ces titres parce que les chansons sont bonnes ET que j'arrive Ă  les comprendre avec mon A1/A2 en japonais haha.
Merci de la question et de me souhaiter une bonne nuit <3 !!! Il me semble que tu vas aller te coucher dans pas longtemps aussi, alors bonne nuit Ă  toi aussi <3
(je crois que t'avais pris des cours de français, est-ce que t'as Ă©crit le message tout seul?? Ça serait trop trop mignon que t'aies fait un effort vu que c'est pas ta langue đŸ„ș)
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marie-swriting · 11 months
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Ton Plan Fonctionne ? - Steve Harrington
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Drabble Masterlist
Résumé : Steve pense qu'il peut toujours obtenir facilement le numéro d'une fille, tu penses que ce n'est pas le cas.
Warnings : sister!reader, la reader a 14 ans, situé avant la saison 3.
Nombre de mots : 775
Version anglaise
Version Wattpad
Prompt : "Was I supposed to be impressed ?" (J'Ă©tais censĂ©e ĂȘtre impressionnĂ©e ?) 4Ăšme prompt de cette liste faite par @exhuastedpigeon
- Hey abruti ! t'Ă©cris-tu, faisant se retourner Steve.
- Qu'est-ce que tu veux, Y/N ?
- Tu me fais une glace ?
- Tu m'insultes à mon travail et tu veux que je te donne une glace ? questionne-t-il, outré.
Tu roules des yeux avant de sortir ton visage innocent et de déclarer d'une petite voix :
- Je m'excuse, mon frÚre adoré. Est-ce que je pourrais avoir une glace, s'il te plait ?
- Je te la fais, ta glace, mais seulement parce que je veux plus voir ta tĂȘte, abandonne Steve, agacĂ©.
- Je t'aime aussi.
      Pendant que Steve s'occupe de ta commande, tu l'observes, voulant le déstabiliser. Il a commencé à travailler chez Scoops Ahoy il y a seulement trois semaines donc il n'est pas encore tout à fait à l'aise. Pour toi, c'est l'occasion parfaite pour avoir des glaces gratuites et te moquer de ton frÚre. Mais à ta plus grande tristesse, Steve arrive enfin à faire son travail sans faire une erreur.
      Quand il a fini, tu prends ton pot et t'installes à une table proche du comptoir. Steve lÚve les yeux au ciel en ne te voyant pas partir. Tu prends ton temps pour manger, souhaitant l'énerver un peu plus. Alors que tu replonges ta cuillÚre dans ta glace, tu te tournes vers lui en prenant un faux air angélique :
- Dis-moi, Steve, ton plan fonctionne ? T'arrives à avoir des numéros ?
- Oui. Totalement. Quelle question ! s'exclame-t-il en tentant de la jouer cool.
- Euh, techniquement, tu en as eu zéro, le corrige Robin en arrivant au comptoir.
- C'est faux, j'en ai eu un !
- Ouais, zéro et demi. Elle n'a pas donné le bon.
Suite Ă  l'information de sa collĂšgue, tu ne peux t'empĂȘcher d'exploser de rire en imaginant la scĂšne.
- J'aurai aimĂ© voir ça. Je n'arrive pas Ă  croire qu'aprĂšs toutes ces annĂ©es Ă  ĂȘtre surnommĂ© « Roi Steve », tu galĂšres autant. J'adore, dĂ©clares-tu en reprenant un bout de glace.
- C'est toujours agréable de se sentir soutenu, ironise ton frÚre. Mais on va voir qui rigolera quand j'aurais une petite amie avant la fin des vacances alors que tu traineras toujours avec ton petit groupe d'amis.
- Au moins, ils ont mon ùge. On t'apprécie beaucoup Steve, mais tu nous fais de la peine à trainer avec nous.
- Attends, les gamins qui viennent presque tous les jours, ce sont tes amis ? demande Robin et tu hoches la tĂȘte. Je reviens, informe-t-elle avant de partir chercher un tableau blanc.
Tout en finissant ta glace, tu regardes Robin prendre un marqueur et dessiner deux colonnes avec pour titre "YOU RULE" et "YOU SUCK". Dans cette derniĂšre, elle fait un trait avant d'annoncer :
- Je sens que cette partie va vite ĂȘtre remplie.
- Ouais, c'est ça. Continuez Ă  vous moquer, mais je vais vous prouver que j'ai toujours du charme. Je vais mĂȘme le faire maintenant, affirme Steve en montrant la nouvelle cliente. PrĂ©pare-toi Ă  mettre un trait dans la colonne « YOU RULE », dit-il Ă  Robin avant de sourire Ă  la jeune femme. Bonjour bienvenue chez Scoops Ahoy, je peux vous offrir une glace ?
- Bonjour, est-ce que je peux avoir une glace au citron, s'il vous plait.
- Tout de suite.
Steve est totalement concentrĂ© dans la prĂ©paration de glace, faisant attention Ă  ce que rien ne dĂ©borde. Une fois terminĂ©, il tend le pot Ă  la cliente. Elle s'apprĂȘte Ă  le payer quand il la stoppe avant de lui faire un sourire charmeur et dĂ©clarer :
- C'est cadeau.
- Vraiment ?
- Oui, ça me fait plaisir.
- Merci, mon copain va ĂȘtre content, sourit-elle alors que le visage de Steve se dĂ©compose. Bonne journĂ©e.
      Tu attends que la jeune femme soit partie avant de t'esclaffer avec Robin. Tu te tiens le ventre pendant que Robin trace un nouveau trait dans le tableau. Steve essaye de ne rien laisser paraitre, mĂȘme si on peut voir son embarras dans son regard.
- J'Ă©tais censĂ©e ĂȘtre impressionnĂ©e ? demandes-tu en calmant ton rire. Ta tĂȘte Ă©tait magnifique, j'aurais aimĂ© pouvoir te prendre en photo. Bon, j'aimerais continuer Ă  me moquer de ton manque de charme, mais je dois trainer avec mes amis, dĂ©clares-tu en jetant ton pot. A plus, Robin, dis-tu en sortant et en ignorant ton frĂšre.
- Rentre Ă  la maison pour 18h ! t'ordonne Steve.
- Si tu arrives Ă  avoir un numĂ©ro, peut-ĂȘtre.
- J'adore ta sƓur, sourit Robin, faisant rouler des yeux Steve. 
Drabble Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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mista3833 · 3 months
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MA FILLE,MA VICTOIRE (3)
Quand je rentre au salon ,il y avait mes parents en train de parler de cette histoire d'enlacement lors de l'inauguration.
-Alors ça été ta journée ?demande ma mÚre
-Bien sûr
-T'es toute rouge, ça va pas ?
-T'inquiĂšte papa, et les autres ?
-Luka est sortie et Fifi est lĂ -haut
-Mlle.SĂĄnchez, je les mets oĂč vos roses?
-Des roses?disent mes parents en chƓur
-Oui, je me suis dit que si je t'en apporte,tu me pardonneras peut-ĂȘtre de mon insolence
-Bien sûr chérie, Yves apporte ce bouquet dans ma chambre
Le tour est jouer,mais j'ai eu un pincement au cƓur
-Attends Yves,laisse le ici..
Merci papa,là je pourrais les voir et respirer leur odeur,sans soupçon
-Je vous laisse...
Je cours dans ma chambre et dans ma tĂȘte sa phrase rĂ©sonnait encore
Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime...
Pas question que je tombe amoureuse de lui...Il est galant,j'avoue...Mais je l'aime ou pas?
Allonger sur mon lit je fixais le plafond, Filisya vient se mettre prĂšs de moi
-Alors le rencard, c'est bien passé?
-Oui, il m'a dit qu'il m'aimait
-C'est pourquoi t'es si triste?Enfin ma soeur chérie, dit lui oui... si tu l'aimes,moque toi de nos parents,de toute façon,ils ne vont jamais supporter l'idée que t'as des attirances pour le sexe opposé si tÎt
-Fifi ???
-Je suis avec toi,quoiqu'il se passe, je me tiendrais à tes cÎtés et tu le sais.
Elle a raison,mes frÚres sont toujours là pour me défendre, raison ou tort,ils n'ont rien à foutre,il suffit que je sois en sécurité.. Et mes parents ont été généreux de nous avoir appris à nous serrer les coudes et compter les uns sur les autres...
Luka Ă  son tour rentre dans la chambre et se mets prĂšs de nous
-Une idée de ton rencard, laisse-moi devinez,attends oui c'est ça fleur,déclaration et pour conclure le baiser, j'ai tort ??
Oh yeah!!!
-Dis,il t'a dit quoi pour que tu deviens aussi pùle, raconte pour que j'aille lui enlever ses couilles, moi je plaisante pas quand il s'agit de défendre l'honneur de ma famille.
-Hey on se calme grand frùre protecteur, ta sƓurette est amoureuse
-Amoureuse? Qu... Quoi?tu n'as que dix-huit ans et tu ne sais mĂȘme pas ce que c'est exactement l'amour, non je suis contre, ce type veut juste te profiter,je te garantis s'il te touche un seul cheveux c'est un homme mort.. Allez passe-moi son numĂ©ro et vite
-Tu l'aides pas là,tu sais?Tu la fais peur,laisse la faire sa propre petite expérience.
-Quoi???Tu lui conseilles de tomber amoureuse, t'as vite oublier tes nuits d'insomnies pour ce crétin de Jonathan et maintenant tu lui conseilles de tomber amoureux d'un moins que rien
-Tu vas trop loin
-Ça suffit vous deux, sortez de ma chambre, va finir votre discussion dehors.
-Ne l'Ă©coute pas RĂ©a.
-C'est entendu...Allez,dehors!!!
Je les mets dehors,je verrouille la porte, pour pouvoir dormir tranquille.
  "DANS LA PEAU DE SANDRO"
Je viens tout juste d'entrer quand ma cousine me saute au cou pour me couvrir de baiser.
-Tu Ă©tais passĂ© oĂč toi?
-Sortie entre amis
-Et depuis quand t'as des amis, toi?
Elle avait raison,je mentais mal...
-Je les ai rencontrer Ă  l'inauguration
-Ah oui!!!Pourtant je t'ai suivi des yeux et...
-Tu m'espionnes???
-Pourquoi pas?Ne suis-je pas ton aßnée ?
-Je te rappelle que je ne suis plus ton garçonnet
-Sans blague...
-Monsieur rentre enfin exclame mon pĂšre qui nous rejoint au salon.
-Bonsoir pĂšre
-Je peux savoir d'oĂč tu viens toi?
-Bonne question, puisqu'Ă  moi il mentait voyons voir si tu vas en faire autant avec tonton
-Keen s'il te plaĂźt, mĂȘle-toi de ce qui te regarde,tu veux bien?
-Sandro,je t'interdis de parler ainsi Ă  ta grande cousine, excuse toi
Il me prend toujours pour un gamin,dans cette maison ou quoi?
-C'est Keen...
-Je t'ai dit de t'excuser pas de te justifier,Sandro
-Cool...
-Sandro ?
-Quoi???Je suis plus un gamin, je suis assez grand pour assumer mes actes et toi Keen,si tu veux qu'on reste comme on est,reste hors de ma vie,mĂȘle-toi de ce qui te regarde compris?Je sors avec qui je veux et je vois pas pourquoi j'aurais des explications Ă  rendre quand je rentre Ă  qui que ce soit ici,c'est la derniĂšre fois,est-ce-clair?
-Mon chéri,je t'entends hurler depuis ma chambre,qu'est-ce qu'y a?dit ma mÚre qui intervient
-Demande Ă  Keen,de me foutre la paix
-Oh Keen,combien de fois dois-je te répéter que ton cousin a grandi et que tu  dois accepter qu'il garde des choses pour lui?
-MĂȘme sa sortie avec la pute de l'inauguration?
Je serre mon poing,j'avais envie de lui broyer la mùchoire cette fille gùtée
-Tu es sorti rejoindre cette fille,mon garçon ??Pourtant...
-Qu'est-ce que ça peut bien faire à Keen ? J'aimerais bien savoir ??
-Écoute-moi bien mon garcon,  baise la ,si ça peut te faire plaisir mais n'y va pas plus loin, me dit mon pùre
-Comment ça la baiser?Et si elle tombe enceinte,t'imagines le scandale?crie ma presque mÚre... Le fils du premier ministre à mis enceinte une pute,à ce que je vois ta réputation et ton nom de famille t'importe peu
-Que veux-tu que je lui dise d'autres,hein dis-moi?Il veut se faire la pute, laisse le aprĂšs il ne l'approchera plus,tu verras
-ELLE N'EST PAS UNE PUTE !!!criais-je.C'est une fille de la bourgeoisie,c'est la fille de ....
-Une bourgeoise qui se fait mater et enlacer pas un inconnu?Ta tĂȘte bien faite,tu l'as mis oĂč toi?me dit Keen
-Ta gueule,Keen!!!Penser ce que vous voulez d'elle,je me moque, je sais qu'une chose, je suis fou amoureux d'elle ni vous ni personne ne me sépara d'elle.
-Amoureux ??? Tu n'en connais rien de l'amour mon gamin,ça se voit t'es aveugle dit ma mÚre
-Bonne nuit...
Je monte dans ma chambre car je perdais mon temps avec ses gens trop fier de leur réputation et je m'endors sur ma colÚre.
         "  DANS MA PEAU"
Je me rĂ©veille tĂŽt ce matin non seulement j'ai mon jogging Ă  faire, il y a aussi le rendez-vous avec Sandro.J'Ă©tais prĂȘte Ă  partir,prenant avec moi mon bidon rempli d'eau,que je m'attache Ă  la taille et lĂ  je pars...
Pas de parents,ni de frĂšres en vue.
   "DANS LA PEAU DE SANDRO"
Je viens de me réveiller,je vais faire mon jogging,c'est ma routine pour avoir une bonne journée,je prends mon téléphone pour écrire à Andréa pour savoir si elle va aussi faire son jogging...
Pas de chance...je suis tombé sur son répondeur...
-Espérons qu'on se croise en chemin
Je pars de chez moi tout en pensant à ma journée d'hier aux cÎtés d'Andréa en souriant.
       "DANS LA MA PEAU"
Ouh lala,ce mec occupe mes pensées...J'imagine déjà mes besties en train de vanter...
NaĂŻda:je t'avais dit que tu n'allais pas tenir le coup
LaĂŻla :Alors t'as eu ton fameux premier baiser de ton Apollon?
Oufff...je les kiff trop ces deux lĂ 
Trop occupée dans mes pensées,j'entre en collision avec une autre personne, à la vue de qu'il s'agit,j'eus un fou rire débordant,il ne tarda pas à m'imiter
-Alors toi, c'est ta spécialité d'entrer dans les gens?
-Suis désolée, je te jure que j'ai pas fait exprÚs
-Ça va pas besoin de t'excuser,alors t'as passĂ© une excellente soirĂ©e?
-Ça se pourrait si j'avais pas des frùres
-et moi une cousine
On se remet à rire et moi je me suis cambrée
-Ça va?..
-Oui.. Oui ... on continue?
-Je te rappelle qu'on est de sens opposé
-Ah oui c'est vrai,tu me suis oĂč?
-Je te suis...T'es trĂšs belle
-Merci... Oh nom d'un chien, tu t'es fais tatouer ?
-Oui,tu n'aimes pas?
Non mais quand ça vient de toi,je m'en raffole...
-Bien sûr et le tien est sublime
-Si tu veux,je peux...
RĂ©a, papa va piquer une crise si tu te fais tatouer...
-Je vais y penser et aprÚs je te ferai savoir
Question de savoir si les parents sont en accord..
-Tu sais jouer au ballon?
Non....mais pour toi j'apprendrai
-Tu veux bien me montrer comment m'y prendre?..
-Bien sûr,suis-moi, il y a un terrain privé pas trop loin,c'est le proprio de mes parents
Je croyais qu'on allait sauter la barriĂšre moi...
Il me prit la main et on courut vers le terrain...On rentre,un chien me sauta dessus et me voilĂ  au sol
-Rappelle le stp,il me couvre de sa bave...
-Tom,ici
Il rejoint Sandro qui lui carréssa sa fourrure épaisse
-Tom voici Mlle.SĂĄnchez
-Stp Tom,appelle-moi RĂ©a
Et bah de nouveau au sol,il vient de me sauter encore au cou
-Je crois que Tom t'apprécie  bien
-Tom je suis ravie de te rencontrer, maintenant va voir ton maĂźtre
-Tom,mon ballon
Le chien se retire et revient avec son ballon
-Attends dis-moi que je rĂȘve...
-Mais non chÚre, Tom est un chien dressé et bien éduqué comme son maßtre
-Il est Ă  toi?
-Oui,mon meilleur ami
-Tom tu ne viens pas sur le terrain si je ne t'appelle pas
Tom se retire dans son coin selon moi.Sandro m'envoie le ballon
-Je suis le gardien et toi la joueuse,ça te va???
Je lui souris.
-Allez...Lance
-Shooter ou lancer?
-C'est qui ton joueur préféré ???
-J'en ai vraiment pas un...Prenons le cas de Neymar
-Je préfÚre CR7
-D'accord je fais comme CR7
Je me lance et il reçoit le ballon droit dans son bijou de famille, il se cambra de douleur, je cours vers lui
-Ça va????
-Je crois que je devrais plutÎt te féliciter
-Tu vas bien oui ou non?
-Ça va,juste une pause aprùs on recommence
Il me vola mon bidon qu'il vida d'un trait,je fais semblant de me bouder
-Tu allais quand mĂȘme te racheter non,pour ce que tu m'as fait, n'est-ce-pas?
Bien sûr... Prépare toi mon vieux
-D'accord on recommence ???
-Oui mais Tom prendra la relĂšve
-Tom???
-Oui si tu le frappes aussi fort,tu pourras dire adieu Ă  ta tenue.
Il se venge...c'est clair...
Il rappelle Tom qui se met prĂšs de lui
-1...2...3...
Je me lance et je marque un but
-Yeah...
Trop contente de moi,je lui saute au cou et on vacille ensemble sur le sol.
Il souriait Ă  pleine dent,on se regarde en souriant.
Sandro me fit basculer sous le cÎté,il se mit à me chatouiller et moi à rire.
Nos regards se croisent et ils me prirent les lĂšvres.
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christophe76460 · 4 months
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**TITRE: LE MEILLEUR CADEAU D'AMOUR**
📖 *Jn 3:16* _Car Dieu a tant aimĂ© le monde qu'il a donnĂ© son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne pĂ©risse point, mais qu'il ait la vie Ă©ternelle._
🗓 *FEV 2024*
**MEDITONS**
En ce jour, oĂč le monde entier cĂ©lĂšbre l'amour dans toutes ses formes, il a plu Ă  notre Seigneur de nous rappeler son grand amour. La Bible dans notre verset d'ouverture dit : _"Car Dieu a tant aimĂ© le monde qui a donnĂ© son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne pĂ©risse point, mais qu'il ait la vie Ă©ternelle."_ *Savez-vous, que si vous Ă©tiez la seule personne sur terre, Dieu allait toujours donner son Fils unique JĂ©sus en rançon pour votre salut ? Oui, Tellement Dieu vous aime qu'il le fera sans hĂ©siter.* Beaucoup de chrĂ©tiens n'arrivent pas Ă  saisir la profondeur de la rĂ©vĂ©lation de ce passage Ă  cause du terme "monde". *Vous devez comprendre que le "Tout" est Ă©gal Ă  l'ensemble des "Parties". Vous ĂȘtes le monde dont il est question. Dieu n'a pas envoyĂ© son Fils Ă  cause du grand nombre d'Ăąmes Ă  sauver, mais plutĂŽt Ă  cause de l'amour qu'il porte pour chaque Ăąme.*
Le Seigneur JĂ©sus a dit : _"Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le dĂ©sert pour aller aprĂšs celle qui est perdue, jusqu'Ă  ce qu'il la retrouve ? Lorsqu'il l'a retrouvĂ©e, il la met avec joie sur ses Ă©paules.... De mĂȘme, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pĂ©cheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance."_ *Lc 15:4-5 ; 7.* Amen! *Pensez Ă  combien attentionnĂ© est notre Dieu ! N'est-il pas tout simplement merveilleux ?* La Bible dit : _"Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous Ă©tions encore des pĂ©cheurs, Christ est mort pour nous."_ *Rm 5:8.* *JÉSUS Ă©tait donc une preuve d'amour, Le meilleur des cadeaux d'amour.* La Parole dit : _"Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis."_ *Jn 15:13.* *Je dĂ©fie tous ceux qui vous offriront des cadeaux d'amour aujourd'hui ; personne ne pourra vous aimer au point de vous donner sa propre vie (comme cadeau de St Valentin).* Mais JĂ©sus l'a fait, pas pour la St Valentin (une fĂȘte d'une journĂ©e), mais pour l'Ă©ternitĂ©. _*CĂ©lĂ©brons le plus grand amoureux du monde, l'unique et l'incontournable, le suprĂȘme Dieu de l'univers : JĂ©sus, le Seigneur des Seigneurs.*_ Amen!
**PRIONS**
Merci, Seigneur JĂ©sus, pour ta parole. Merci pour le grand amour avec lequel tu m'as aimĂ© au point de me donne ta propre vie, comme rançon pour mon salut. Tu es le plus beau cadeau d'amour. Le numĂ©ro un de mon cƓur. Je t'aime Seigneur et je le dirai Ă  tout le monde entier en vivant et obĂ©issant Ă  ta parole. Merci Seigneur JĂ©sus, l'amour de ma vie. Au nom puissant de JĂ©sus. Amen!
#PAROLES INSPIRÉES
Prosper Ahiawonou
God's Sons Ministry
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Afrique
Aperçue dans mes livres de géographie
Perdue dans les incisives pages des colonies
C'est ainsi que je rencontre Afrique
Afrique déjà me plaßt
Afrique déjà m'attire
Encensée trÚs jeune par ce désir
Je m'y vois, chez toi, en toi
Oh Afrique, un jour je serai Ă  toi
Je ne la connaissais finalement pas.
Dans un poĂšme David Diop me la montra
Dans un ouvrage je découvris Mandela
Afrique c'est ainsi que tu m'appelas...
Alors, intriguée par son histoire,
Peut-ĂȘtre plus par sa sud-africaine mĂ©moire
Je miroitais déjà mon reflet dans l'étang noir de ce continent
Pourtant.
Ignorante des traditions, des coutumes, des savoirs
À l'aveugle vĂ©ritablement je me lance dans cette histoire
J'entre pleinement dans cette histoire bohĂšme
Un peu d'ailleurs comme dans ce poĂšme...
Je laisse mon encre s'Ă©taler sur ce papier
Je jette mon ancre sur cette terre inégalée...
J'ancre ma tĂȘte, mon Ăąme, ici enfin portĂ©e
J'Ă©tale enfin mon corps blanc sur tes brillants galets...
Afrique.
Afrique.
AFRIQUE
Ça y est je te connais,
Un peu, si peu
Et j'en veux plus, encore, more !
Afrique dont les codes sont si loin des miens,
Je te presse peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  un peu fort :
Afrique vite montre-moi tes trésors!
Avec une douce ferveur la watara t'approche,
Et toi, ouverte à mon aventureux esprit de débauche
Tu m'accordes la grĂące de parcourir ton corps..
À la rencontre des terres, des gens, dehors
Fascinée par ton monde l'euphorie m'emporte,
Comme tu prends le temps de vivre !
Ton parfum, ta chaleur, ton Ă©nergie m'enivre...
J'ai rĂȘvĂ© d'ĂȘtre ici !
Oh Afrique merci !
Ô Afrique mais..
Mais soudain, je réalise
je réalise...
Ô Afrique.
Qu'avons-nous fait ?
Dieu ne nous a pas donné le droit de faire ce que nous faisons de toi
En tout cas moi, je ne crois pas.
Afrique je te vois.
Je me vois, et je les vois!
Ceux qui avec ma peau ont transpercé la tienne
Et perpétuent cette injustice quotidienne
Je réalise
Je réalise soudain tous mes privilÚges,
Je rĂ©alise alors que moi-mĂȘme
Je perpétue aussi en réalité ce systÚme,
Je le vois, je me glace, je...
Ô Afrique...
En toi quelle est ma place ?
Si ma présence sur ta terre te tracasse
Oh Afrique j'accepte que tu me chasses !
Ah ! Mais un an encore passe
Je reste.
J'accepte.
Afrique me dessine une place.
« Tu seras à la droite du Noir
Sur l'Ă©chiquier de ta vie.
Je t'accepte si tu paies tous les jours cette taxe
Celle de la réparation de vos délits »
Afrique merci
Je serai digne du modĂšle "blanc comme neige Ă©quatoriale"
Si Ă  ta table tu m'invites sans titre seigneurial
Afrique merci et..
Ne crains pas de me montrer tes souffrances,
Je ne crains pas d'affronter ces démons immenses
Ce sombre passif, intense,
J'ai lu dans les livres ta puissance
J'ai lu
J'ai vu, vedi
Donc vici ? Non.
Afrique. Pas moi.
Aujourd'hui tu m'attires toujours autant
Comme un couple qui se drague encore,
AprĂšs seulement 3 ans
Oui tu m'attires, comme une hyÚne que la faim dévore
Je t'aime d'un amour inachevé,
Ce sont les miens qui t'ont massacrée,
Ruinée,
Humiliée,
Aujourd'hui j'exige réparation
D'ĂȘtre rĂ©paration,
Je veux et j'exige remise en question
Me voici Ă  tes pieds prĂȘte Ă  les laver
Car nous avons tant de fautes Ă  racheter
Tant de péchés à nous faire pardonner.
Pardonne-nous nos offenses, accepte cette repentance...
Afrique.
Pardonne-nous ce mal
Que je vois tous les jours se perpétuer
Impérialisme, colonialisme, suprématie
J'ai honte !
Puis-je encore appeler "miens" ceux avec lesquels je ne souhaite retourner ?
J'ai honte.
Sous le soleil de tes yeux sombres ma peau brille
D'un blanc sale, d'un blanc cassé, Ah.. Je vacille...
J'ai honte! pour ceux qui nient et profitent
J'ai honte... pour ceux qui ne nient pas...
Et profitent.
FrĂšre blanc aux fameux "amis noirs", ne vois-tu pas que l'opportuniste racisme ambiant nous Ă©loigne de nos frĂšres hommes ?
Ne vois-tu pas que meurt en toi l'humanité écrasée par le joug de ta cupide irresponsabilité ?
ChĂšre Afrique.
Pardonne-nous, mais relĂšve-toi, ne nous laisse pas pervertir ton Ăąme,
Car si certains d'entre nous marchent encore avec le Diable
Complice, ne te rends pas coupable...
Oh Afrique,
Si tu savais comme je rĂȘve pour toi
Comme je rĂȘve pour toi d'une autre Ăšre,
Parfois je me sens noire en toi,
Noire... de colĂšre...
Je ne prétends pas que ma place est ici.
Je ne te demande qu'une place dans ta vie.
Tendre Afrique...
Je me lĂšve en toi
Je me lĂšve pour toi, ce soir,
Et je te remercie pour ton attention,
Accepte-moi en humble servante de tes revendications, j'appuierai tes demandes auprĂšs de ceux qui ne t'Ă©coutent d'aucune oreille
Modestement Ă  ton chevet je prends place et je veille
Douce Afrique,
Je t'aime déjà, depuis, et au-delà.
Voilà la déclaration de la foi pure qui m'anime envers toi...
Moi,
Qui ai traversé cette mer
Immigrée aujourd'hui sur ta terre.
Bazanée par ton soleil, enfin je me montre
Et tremble encore Ă  ta rencontre
Etouffée par ton pardon, je me prosterne
Merci Afrique, ma reine,
Ce soir, je suis tienne.
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erisandmore · 5 years
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GROS DISCLAIMER !! SI VOUS ETES SENSIBLES JE VOUS PRIE DE NE PAS LIRE CE TEXTE !!
Alors, je sais pas vraiment par oĂč commencer, ce texte risque d'ĂȘtre long de ce fait.
Depuis petite j'ai toujours été quelqu'un de mis à part, par choix parfois, et parfois non. J'ai vécu un harcÚlement scolaire au collÚge qui aura duré 4 ans. Je vous passe les détails, mais cet harcÚlement m'aura tellement marqué que j'aurai fait deux tentatives de suicide et j'ai commencé à me mutiler durant cette période la. Je tiens à préciser que la majorité des personnes qui m'ont harcelé étaient des garçons. Et parmi eux il y avait un garçon pour lequel j'ai pu ressentir un début de sentiment amoureux. C'est important de le noter. Je m'étais jurée de ne jamais laisser un garçon m'approcher, me toucher. J'ai été traumatisée par eux.
Je recevais dans mon casier et dans ma trousse des petits mots écrits par ce garçon me disant que j'étais un monstre, une baleine, une poubelle. Que jamais un garçon ne pourra m'aimer, que je ne méritais pas leur amour, que j'étais sale, moche, grosse.
Quand je marchais dans les couloirs on me poussait dans les escaliers, j'entendais des cris de dĂ©goĂ»t si j'osais lever la tĂȘte pour les regarder... Vous avez compris le topo.
A la suite de cet harcÚlement ma famille a décidé de déménager. pour plusieurs raisons. La premiÚre était l'harcÚlement, la deuxiÚme était parce que j'avais commencé une relation platonique avec une fille. Mes parents ont décidé de m'éloigner de cette "toxicité" pensant que la campagne serait plus rétrograde et mieux pour ma "santé mentale".
En arrivant dans ce nouveau lycée je me suis rendue compte que les relations homosexuelles étaient pas du tout tabou j'ai pu avoir plusieurs relations avec des filles, toutes plus toxiques les unes que les autres. J'étais trompée, trahie, violée (les filles violent aussi vous croyez quoi). Alors j'ai sombré dans la drogue et l'alcool pendant 5 ans.
En 2015, Ă  la fin d'une relation abusive oĂč ma copine de l'Ă©poque venait de m'emmener Ă  la plage pour se faire pardonner de ses aventures, elle a pris le temps durant tout le trajet en voiture de me raconter comment elle avait baisĂ© une de ses meufs. Je me suis mise Ă  pleurer toutes les larmes de mon corps et en me voyant pleurer elle m'a sorti une phrase que je n'oublierai jamais "Tu m’énerves Ă  pleurer, mets toi Ă  quatre pattes sur la banquette arriĂšre." Je lui ai dit trĂšs clairement que je ne voulais pas, elle s'est garĂ© sur une aire d'autoroute, et m'a fait ce qu'elle voulait. J'ai continuĂ© de pleurer.
En rentrant j'ai avalé tous les cachets qui se trouvait sur ma route.
En 2016, suite Ă  cela j'ai essayĂ© de trouver un pansement, une fille gentille, qui ne m'aimait pas, que je n'aimais pas. Et ça fonctionnait comme ça. On s'aidait mutuellement. Jusqu'au jour ( le 09.01.16) oĂč je suis allĂ©e Ă  l'anniversaire d'une amie qui se dĂ©roulait chez un mec que je ne connaissais pas. ( on va l'appeler Patrick) A l'Ă©poque je prenais beaucoup de drogues et je fumais des gros teh (puis surtout je connaissais pas mes limites) On avait commencĂ© l'apĂ©ro Ă  15h et je devais voir ma copine-pansement Ă  18h. Sans surprise Ă  18h j'Ă©tais plus en Ă©tat de la voir et j'avais oubliĂ© que mon tĂ©lĂ©phone existait.
Tout le long de la soirée Patrick ne cessait de me faire du rentre dedans, me disant que c'était du gachis de ne pas gouter à la bite, que j'étais pas lesbienne, que ça se voyait que j'étais hétéro bref.
Je devais dormir chez lui, ne souhaitant pas croiser mes parents dans cet état là et on avait convenu que mon amie et moi dormions dans sa chambre et lui dormirait sur le canapé.
A 00h j'étais claquée, un gars de la soirée m'a porté dans la chambre et a veillé à ce que personne ne rentre pendant 2h. Pendant 2h il était devant la porte. Patrick forçait, il criait que c'était sa chambre et qu'il avait le droit de rentrer.
J'avais beau ne plus ĂȘtre capable de parler ou de bouger, mais mes oreilles entendaient tout. Et mes yeux voyaient tout.
A un moment il a fallu qu'il rentre chez lui, et dÚs l'instant ou il est parti Patrick est rentré. Et il s'est assis sur un fauteuil face au lit. Mon amie dormait à poing fermé et moi j'avais peur. J'avais peur donc que je gémissais pour lui faire comprendre que je voulais qu'il sorte. J'ai essayé de crier ou d'appeler à l'aide, et lui il est venu sur le lit, il m'a mis une main sur la bouche, et puis là je me suis évanouie. Je sais pas tout est devenu noir, j'ai repris connaissance à un moment ou je l'ai entendu me dire "je t'aime suce moi la bite" et la j'ai pleuré.J'ai pleuré et je sentais ses mains partout sur moi, mon amie qui dormait juste à cÎté de moi. J'avais l'impression que ma vie était un cauchemar. C'était la premiÚre fois qu'un mec me touchait, qu'un mec entrait en moi, et cette premiÚre fois était un viol.
Il m'aura fallu trois ans pour l'admettre.
Suite à cela je me suis forcée de l'aimer, Patrick, pour moins me sentir sale. Au final il m'aura frappé, humilié, violé encore plusieurs fois.
A cette soirĂ©e je suis morte intĂ©rieurement. J'ai mĂȘme plus eu la force d'essayer de me tuer, je me laissais tout simplement mourir.
Quand je suis rentrée chez moi j'ai commencé à me mettre en mode automatique, un robot, je souriais plus, je dormais plus. J'ai durant 2 ans cessé de manger arrivant à un poids effrayant de 38 kg.
Depuis ce 09.01.16 je suis incapable de faire confiance Ă  qui que ce soit, j'ai une peur bleue des hommes, de leurs regards, de leurs intentions. Je suis incapable de marcher seule quelque part sans me faire suivre, agresser, accoster. J'arrive plus Ă  apprecier la vie en fait, j'arrive plus Ă  rire ou Ă  sourire ou tout simplement ĂȘtre sereine, et ça me brise le coeur tous les jours de voir que je suis pas la seule dans ce merdier. Des fois je me retrouve Ă  me laver 3 ou 4 fois par jour parce que j'ai des flashback de sa gueule lame disant qu'il m'aime en me voyant pleurer.
Je ne sais pas pourquoi j'écris ça ici, en fait j'ai du mal à en parler à mes proches, parce qu'à chaque fois on me demande de me remettre en question, que je n'aurai pas du boire, ou me maquiller, ou mettre des jupes..
J'ai essayé d'en parler à des filles mais manque de chance, les filles me méprisent, allez savoir pourquoi, j'ai aucune amie fille.
Patrick m'a tué, c'est comme s'il m'avait achevé.
Aujourd'hui j'ai 21 ans et je suis incapable de me déplacer seule ou que ce soit.
Merci de m'avoir lu, et désolée du dérangement. Bisous
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luckybide · 5 years
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FanFic Splinter Cell Dust Storm - Chapitre 1
Bonjour,
Dans cet article vous trouverez le premier chapitre d’une fanfiction que j’avais commencĂ© Ă  Ă©crire et imaginer quelques annĂ©es plus tĂŽt.
C’est une histoire reprenant l’univers de Splinter Cell crĂ©e par Ubisoft et Tom Clancy au dĂ©but des annĂ©es 2000. Mon rĂ©cit se place chronologiquement entre les scĂ©narios des jeux Chaos Theory et Double Agent. Il a pour titre “Dust Storm” et prend place durant l’annĂ©e 2007. Par contre je prĂ©fĂšre prĂ©venir toute personne qui aura le courage et le temps de lire ce premier chapitre qu’il y a peu de chances que j’écrive une suite. L’écriture Ă©tant un exercice difficile, chronophage et dont je n’ai pas du tout l’expĂ©rience ni toutes les connaissances nĂ©cessaires.
MalgrĂ© tout si vous arrivez jusqu’à la fin de ce chapitre et que vous apprĂ©ciez, n’hĂ©sitez pas Ă  me le faire savoir. Bonne lecture :)
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Note: image en haute définition ici
CHAPITRE I - INTRODUCTION
PARTIE 1 / 4 - DÉPOUSSIÉRAGE
Towson, Maryland, Etats-Unis
21 juillet 2007
EnsoleillĂ©e. Telle est la mĂ©tĂ©o en cette aprĂšs-midi d'Ă©tĂ© dans la ville de Towson oĂč les Ă©pisodes de fortes chaleurs se multiplient depuis le dĂ©but du mois. Et mĂȘme si une lĂ©gĂšre brise qui est la bienvenue aide un peu Ă  supporter ce temps estival, il en est tout autre dans le grenier de la rĂ©sidence de Samuel Fisher oĂč une tempĂȘte de poussiĂšre fait rage depuis une bonne heure. Sam, de son diminutif, profite de quelques jours de repos pour faire du rangement et du nettoyage dans ce grenier abandonnĂ© Ă  son sort depuis maintenant plusieurs annĂ©es. Les cartons et divers objets qu'il s'efforce de dĂ©placer avec tact et lĂ©gĂšretĂ© laissent cependant voler une quantitĂ© de poussiĂšre suffisante pour le gĂȘner dans sa tĂąche. Ce n'est pas quelque chose qu'il ferait tous les jours mais nĂ©anmoins il apprĂ©cie ce moment qui lui change les idĂ©es et qui est Ă  bien des Ă©gards aux antipodes de sa carriĂšre professionnelle.
Ancien agent de la CIA postĂ© en Europe de l'Est puis en Afghanistan, il avait par la suite opĂ©rĂ© chez les Navy Seals, forces spĂ©ciales de la marine amĂ©ricaine, oĂč il atteignit le grade de capitaine de corvette grĂące Ă  de trĂšs bons Ă©tats de service et Ă  un dĂ©vouement sans failles avant de retourner travailler Ă  la CIA en tant qu’employĂ© de bureau lorsqu’il eut la garde complĂšte de sa fille au dĂ©but des annĂ©es 2000. Son emploi actuel, qu'il effectue depuis 2004, exige un professionnalisme tout aussi Ă©levĂ©, si ce n'est plus. EngagĂ© par Echelon 3, une branche secrĂšte de la National Security Agency plus communĂ©ment appelĂ©e NSA, il est agent d'Ă©lite au sein du programme "Splinter Cell" spĂ©cialisĂ© dans la guerre de l'information et les nouvelles technologies. Officiant partout Ă  travers le monde, il est gĂ©nĂ©ralement envoyĂ© seul sur le terrain et le plus souvent de nuit pour s'infiltrer dans des territoires hostiles, rĂ©colter des informations, pirater des terminaux hautement sĂ©curisĂ©s ou encore tuer des cibles prĂ©sentant une menace pour la sĂ©curitĂ© ou les intĂ©rĂȘts des Etats-Unis. On pourrait le voir comme une sorte d’agent secret ultra high-tech, le tout mĂ©langĂ© Ă  un ninja des temps modernes. Et ce mĂ©tier, Sam l'apprĂ©cie pleinement malgrĂ© sa dangerositĂ© et il est prĂȘt Ă  le continuer jusqu'Ă  ce que ses capacitĂ©s physiques ou mentales ne suivent plus. Ce qui l'inquiĂšte rĂ©ellement le plus, c'est d'ĂȘtre tuĂ© en mission et de laisser la personne qu'il aime le plus au monde, sa fille Sarah ĂągĂ©e de 22 ans, seule et sans famille. Et pour s’éviter cette malheureuse fin, il s'est habituĂ© depuis le dĂ©but de sa carriĂšre Ă  une discipline de fer, mĂȘlant sport quasi-quotidien et entraĂźnements au tir rĂ©guliers afin de conserver ses capacitĂ©s physiques Ă  leur maximum, tout en adoptant et dĂ©veloppant en parallĂšle un humour noir et sarcastique afin de pouvoir supporter les moments difficiles et Ă©viter de sombrer mentalement comme certains de ses anciens collĂšgues qui ont souffert ou souffrent encore de dĂ©pressions ou de syndromes post-traumatique.
Sarah, quant à elle, est devant la télévision du salon, situé au rez-de-chaussée de la maison familiale, quand le téléphone de la ligne sécurisée se met soudain à sonner. Ce téléphone, relié directement au quartier général d'Echelon 3, sert à joindre Sam lorsqu'une situation d'urgence nécessite sa présence. Son pÚre étant trop éloigné pour entendre la sonnerie, Sarah se lÚve pour aller répondre. Sam lui avait longtemps interdit de toucher à ce téléphone mais maintenant qu'elle est assez grande et mature, il sait qu'il peut lui faire confiance mais la trÚs haute confidentialité de son travail ne permet pas à Sarah d'aller au-delà du cadre de la simple salutation avec son interlocuteur. Et si Sarah ignore encore le véritable métier de son pÚre, elle sait qu'il travaille pour le gouvernement et que son poste est à haut risques.
Pendant ce temps dans le grenier, Sam, assit sur un petit tabouret en bois, est en train de trier de vieilles photos. Les dĂ©poussiĂ©rant une par une au fur et Ă  mesure qu'il les sort du carton, il s'arrĂȘte un moment sur un clichĂ© le montrant en compagnie de Regan, son ex-femme, dĂ©cĂ©dĂ©e il y a maintenant sept ans. Cette photographie datant de la fin de l'annĂ©e 1984 les reprĂ©sente Ă  la base de Francfort en Allemagne le jour de leur mariage, organisĂ© peu aprĂšs que Regan eut appris qu'elle Ă©tait enceinte. PrĂ©parĂ©s Ă  la hĂąte, ils n'avaient pas pu obtenir de tenues traditionnelles et s'Ă©taient dit oui en uniformes militaires. Et mĂȘme s'ils divorcĂšrent trois ans plus tard et que la garde de Sarah fut un sujet houleux entre eux et qui l’affecta profondĂ©ment en tant que pĂšre, il en garde encore un magnifique souvenir car Regan fut pour lui l'unique femme qu'il aima au point d'accepter de se marier. Continuant Ă  fixer la photo, une nostalgie profonde commence Ă  l'envoĂ»ter, au point de ne pas entendre Sarah gravir les marches bruyantes de l'escalier en bois qui mĂšne au grenier. Elle arrive prĂšs de lui et tend le combinĂ© Ă  son pĂšre mais ce dernier, toujours absorbĂ© par l'image qu'il tient dans les mains, ne la remarque pas.
-Sarah: "Papa !", s'exclama-t-elle.
Sam, comme rĂ©veillĂ© en sursaut, se tourne immĂ©diatement vers elle puis remarque le combinĂ© qu’elle tend dans sa main avant de le prendre. Pendant qu'elle redescend les escaliers, il jette un dernier regard Ă  la photo et lance un soupir avant de porter le combinĂ© Ă  son oreille.
-Sam: "Ça faisait longtemps Colonel, qu'est-ce que je peux faire pour vous?"
Il est en communication avec le colonel Irving Lambert. Au delĂ  d'ĂȘtre l'un de ses amis les plus proches, il est surtout son supĂ©rieur et le dirigeant de l'unitĂ© Echelon 3. Ancien colonel de l’US Army et spĂ©cialisĂ© dans les opĂ©rations de collecte et d’analyse de renseignement d'origine Ă©lectromagnĂ©tique, c'est lui qui fit appel Ă  Sam trois annĂ©es plus tĂŽt pour devenir le premier agent de terrain de la cellule "Splinter Cell".
-Lambert: "Désolé d'écourter vos vacances aussi rapidement Sam mais nous avons besoin de vous."
-Sam: "Comme c'est original."
-Lambert: "Un convoi de l'armée a été attaqué il y a moins de deux heures en Bulgarie, huit de nos soldats y ont laissé la vie."
Tout en continuant Ă  Ă©couter Lambert, Sam se lĂšve et se dirige vers l'unique fenĂȘtre du grenier.
-Lambert: "Mais ce qui les intéressait clairement, c'était le contenu du convoi: deux prototypes d'un tout nouveau dispositif de reconnaissance."
-Sam: "On sait qui a fait ça?", demande-t-il d’un ton grave.
-Lambert: "Les autoritĂ©s bulgare penchent pour l'un des groupes indĂ©pendantistes qui occupe le centre du pays. Mais Ă©tant donnĂ© l'aversion qu'ils leur portent depuis des dĂ©cennies, je prĂ©fĂšre que l'on se fasse notre propre opinion et que l’on enquĂȘte nous-mĂȘmes en allant sur le terrain."
-Sam: "Une simple question : pourquoi ne pas envoyer un autre agent?"
-Lambert: "Je sais ce que vous pensez Sam, ça ne fait que dix jours que vous ĂȘtes revenu du Japon et vous auriez aimĂ© passer plus de temps avec Sarah. Mais Ă©tant donnĂ© que le PrĂ©sident a personnellement fait appel Ă  nous pour rĂ©soudre ce problĂšme, je prĂ©fĂšre envoyer mon meilleur homme."
Sam soupire à nouveau et répond : "Entendu. A quelle heure je décolle?"
-Lambert: "Dans une heure. Anna et William sont déjà là-bas, ils vous attendent."
Lambert met un terme Ă  la conversation car mĂȘme si la ligne est sĂ©curisĂ©e, il est toujours prĂ©fĂ©rable d'Ă©viter de rester trop longtemps au tĂ©lĂ©phone et de partager trop d'informations, telles sont les instructions assez strictes de la NSA.
Sam raccroche et, en voyant l'heure qui affiche 14h52 sur l'écran du combiné, comprend directement que le décollage est prévu pour seize heures. Cela lui laisse largement le temps d'aller prendre une douche, de préparer quelques affaires et de se rendre à Fort Meade ou ses collÚgues l'attendent.
Moins d'une demi-heure plus tard, il est fin prĂȘt et s'adresse Ă  sa fille avant de sortir de la maison.
-Sam: "Euh, je..."
Sarah, sans détourner les yeux de la télévision, l'interrompt:
-Sarah: "Plus la peine de t'excuser pour ça papa, c'est pas comme si c'était la premiÚre fois..."
-Sam: "Oui...j'ai presque terminĂ© de ranger le grenier, il reste encore quelques cartons Ă  trier et...euh...un peu de nettoyage Ă  faire" dit-il un peu gĂȘnĂ©.
-Sarah: "Ok, je le ferai"
-Sam: "Merci...je t'aime."
Sam sort sans mĂȘme avoir une rĂ©ponse, il faut dire qu'il s'y est habituĂ© depuis ces deux derniĂšres annĂ©es. Il n'avait pas passĂ© beaucoup de temps avec elle, lui Ă©tant souvent prit par son boulot et elle faisant ses Ă©tudes en relations internationales dans la ville d'Evanston, Ă  plus de mille kilomĂštres d'ici. Mais le fait qu'elle ait terminĂ© ses Ă©tudes le mois dernier et qu'elle soit dĂ©finitivement retournĂ© au domicile familial depuis lui avait laissĂ© penser que l'Ă©tĂ© serait une bonne occasion de rattraper le temps perdu et de retisser des liens avec elle. Malheureusement ce n'est pas aussi simple qu'il l'imaginait, le dialogue Ă©tant difficile Ă  instaurer, et il ne sait plus vraiment comment agir pour amĂ©liorer la situation.
Une fois Ă  l’extĂ©rieur il se dirige vers son vĂ©hicule, un SUV de couleur gris foncĂ©, puis commence Ă  rouler en direction de Fort Meade, lieu oĂč se situent le quartier gĂ©nĂ©ral d'Echelon 3 ainsi que le siĂšge de la NSA. AprĂšs quelques minutes de route l'Ă©cran du tableau de bord, reliĂ© Ă  son tĂ©lĂ©phone portable, lui indique un appel entrant de Victor Coste. Vic, de son surnom, est l'un de ses anciens frĂšres d'arme. Il avait combattu Ă  ses cĂŽtĂ©s dans les Navy Seals durant la Guerre du Golfe et sur d'autres terrains d'opĂ©ration avant d'aller fonder sa propre SMP, sociĂ©tĂ© militaire privĂ©e, nommĂ©e Paladin 9 durant les annĂ©es 90. Sam dĂ©croche.
-Sam: "Hey Vic, comment tu vas?"
-Vic: "La forme, je profite de l'été sur ma terrasse. Comment vous allez toi et Sarah?"
-Sam: "PlutÎt bien... Paladin 9 a déjà fait faillite pour que tu prennes des vacances?"
-Vic: "Pas encore. Ça fait quatre ans que je bosse sans relĂąche, j'avais juste besoin de souffler un peu. Mais le carnet de commandes tourne Ă  plein rĂ©gime, d'ailleurs si ça te dit on recherche du monde."
-Sam: "Comme je te l'avais dit, j'ai déjà un employeur et il me paie trÚs bien."
-Vic: "Tant pis, je continuerai d'essayer."
-Sam: "C'est pour ça que tu m'appelles?" demande-t-il avec un sourire en coin.
-Vic: "Non. Je voulais savoir si tu comptais aller aux funérailles de Doug demain."
-Sam: "Doug? Shetland?!" dit-il, surprit.
-Vic: "Tu n'Ă©tais pas au courant?"
Sam est parfaitement au courant que Douglas Shetland Ă©tait mort, l'ayant lui-mĂȘme tuĂ© lors d'un face-Ă -face dans un sauna de Tokyo une dizaine de jours auparavant. Mais secret professionnel oblige, il ne peut Ă©voquer ce fait Ă  personne sous peine de lourdes sanctions. Et mĂȘme si Vic est un trĂšs bon ami en qui il a pleinement confiance, il prĂ©fĂšre garder l’esprit professionnel Ă  cent pour cent. Il lui avouera certainement un jour mais pour le moment cette histoire est encore trop rĂ©cente et il prĂ©fĂšre ne prendre aucun risque.
Par conséquent il doit donc mentir à son ami, il déteste faire cela mais il n'a pas vraiment le choix.
-Sam: "Euh...non." dit-il en prenant un air surpris afin de ne pas lui mettre la puce Ă  l'oreille.
-Vic: "Il a été tué au Japon il y a quelques jours, ils ont rapatrié son corps hier."
-Sam: "Qui ça "ils"?"
-Vic: "L'armée il me semble."
-Sam: "L'armée? Il va avoir des funérailles militaires?"
-Vic: "On dirait que ça te surprend."
-Sam: "Faut dire qu'il ne faisait pas dans la dentelle avec sa SMP."
-Vic: "Je ne me suis jamais intéressé de prÚs à son business, tout ce que je sais c'est que c'était un gars carré et qui allait au bout des choses."
-Sam: "Ouais, on peut dire ça comme ça
"
-Vic: "Avec tout ce que tu me dis lĂ , j'imagine que tu ne vas pas y aller."
-Sam: "Non...et de toute maniĂšre je dois me rendre Ă  l'Ă©tranger pour le boulot."
-Vic: "Il aurait aimé que tu sois là."
-Sam: "Ça je n'en suis pas si sĂ»r... Je dois te laisser Vic, Ă  plus."
-Vic: "A la prochaine."
Il appuie sur son Ă©cran de bord pour mettre fin Ă  l'appel tĂ©lĂ©phonique. Approchant de Fort Meade, il baisse entiĂšrement la vitre cĂŽtĂ© conducteur de son vĂ©hicule puis montre son badge au soldat postĂ© au barrage de sĂ©curitĂ©. Une fois cela fait, la barriĂšre se lĂšve et il continue sa route jusqu'Ă  l'aĂ©rodrome militaire oĂč se situe le V-22 Osprey.
L'Osprey, un avion de l'armĂ©e de l'air amĂ©ricaine, est utilisĂ© par le programme "Splinter Cell" pour ses opĂ©rations. Disposant d'une hĂ©lice rotative sur chaque aile lui permettant de passer de l’état d’avion Ă  celui d’hĂ©licoptĂšre, il peut ainsi dĂ©coller verticalement ou faire du vol stationnaire. Il est aussi Ă©quipĂ© d'un mode silencieux, ce qui le rend idĂ©al pour les incursions en territoire ennemi.
Il fait Ă©galement office de vĂ©ritable centre de commande aĂ©rien en Ă©tant reliĂ© par satellite au quartier gĂ©nĂ©ral d’Echelon 3 et permet d’éviter l’interception des transmissions en les sĂ©curisant lorsque Sam ou un autre agent opĂšre loin du territoire amĂ©ricain. Souvent utilisĂ© comme vĂ©hicule d’insertion et d’extraction pour les agents, il leur fournit aussi un support technique ainsi que tout l'Ă©quipement et l'armement dont ils ont besoin pour mener Ă  bien leurs missions.
Sam rejoint l'Osprey et monte à bord. AprÚs avoir salué les pilotes et déposé ses affaires, il retrouve deux de ses collÚgues de travail, William Redding et Anna Grímsdóttir, qu'il surnomme respectivement Will et Grim. AprÚs avoir échangé quelques mots et rapidement discuté de leurs courtes vacances, ils sont coupés par l'un des pilotes leur signalant que la phase de décollage est imminente.
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PARTIE 2 / 4 - DEUX PROTOTYPES, DEUX MÉTHODES
L'Osprey décolle et entame son long trajet en direction de la Bulgarie. Une bonne quinzaine d'heures de vol attend l'équipe d'Echelon 3 et les pilotes mais rien de bien décourageant pour eux, c'est un exercice dont ils ont depuis longtemps l'habitude. Puis à l'inverse d'un vol commercial, les occupants de l'Osprey peuvent se mouvoir à l'intérieur de l'appareil et ne pas rester constamment assit, ce qui aide beaucoup à supporter la longueur des trajets.
AprĂšs quelques minutes de vol et une fois l'altitude de croisiĂšre atteinte, un signal lumineux indique Ă  Sam et Ă  ses collĂšgues qu'ils peuvent dĂ©tacher leurs ceintures et se lever de leurs siĂšges en toute sĂ©curitĂ©. Grim se met Ă  son poste de travail constituĂ© de deux ordinateurs et de six Ă©crans. PrĂ©sente dans le programme "Splinter Cell" depuis le premier jour, elle est responsable des communications au sein d’Echelon 3. SpĂ©cialisĂ©e dans la programmation informatique et la cryptographie, elle a pour rĂŽles de fournir un soutien technique et informatique aux agents sur le terrain ainsi que de rĂ©ussir Ă  Ă©tablir des communications sĂ©curisĂ©es avec ces derniers, oĂč qu’ils soient envoyĂ©s Ă  travers le monde.
Elle commence à détailler la situation à Sam.
-Grim: "On a reçu le rapport de l'attaque juste avant le décollage."
Elle ouvre le fichier et plusieurs données s'affichent sur les différents écrans, dont un montrant les photos de ce qu'il reste du convoi.
-Grim: "Le convoi a été attaqué hier au soir, aux alentours de 19h heure locale. Le véhicule d'escorte à l'avant a été détruit par un explosif, les trois soldats à l'intérieur sont morts sur le coup. Les autres soldats à bord du camion juste derriÚre n'ont visiblement pas eu le temps de riposter, ils avaient encore leurs armes sur eux quand les renforts sont arrivés et leurs chargeurs étaient presque pleins. Sur le camion on a relevé peu d'impacts de balles mais ceux-ci étaient précis et ont fait mouche presque à chaque fois. C'est clairement du travail de pro."
-Sam: "Aucun témoin de la scÚne? "
-Grim: "Non, ils ont tous Ă©tĂ© tuĂ©s. L'un des soldats a quand mĂȘme eu le temps d'envoyer un appel au secours Ă  la base la plus proche. Mais l'enregistrement ne dure que quelques secondes et on l'entend seulement demander de l'aide avec des bruits de tirs en fond, rien d'exploitable en somme."
-Sam: "Alors on a aucun indice?"
-Grim: "Ce que l'on sait, c'est que les assaillants ont utilisé des armes de chez nous. Balles de calibre 5.56 vraisemblablement tirées par des fusils M4 ou M16 et des explosifs de type C4 utilisés là aussi par la belle armée de l'oncle Sam. On attend le rapport de la balistique pour avoir plus de détails mais ça va prendre du temps."
-Sam: "Le butin de précédentes attaques de convois, j'imagine."
-Grim: "Oui, les attaques se sont intensifiées depuis le début de l'année mais celle-ci a été rapide et trÚs bien organisée. Ceux qui ont fait ça savent exactement comment procéder à une attaque de convoi."
-Sam: "Voilà qui va réduire notre champ de recherche. Les autorités bulgare soupçonnent les indépendantistes mais Lambert a des doutes. Tu sais pourquoi ?"
-Grim: "Ça ne ressemble pas Ă  leurs mĂ©thodes. La plupart d’entre eux ne sont que de simples civils qui ont apprit Ă  se servir d’un fusil sur le tas. Leurs attaques ne sont pas aussi prĂ©parĂ©es et ils prĂ©fĂšrent faire des prisonniers plutĂŽt que de tuer, ils veulent garder une bonne image auprĂšs du peuple. Mais si c'est bien eux qui sont derriĂšre tout ça alors ils ont Ă©tĂ© aidĂ©s, et on devra trouver comment et par qui."
Grim affiche une image satellite de la Bulgarie sur l'un des Ă©crans et effectue un zoom sur la partie centre-est du pays. Elle marque ensuite un repĂšre sur une route.
-Grim: "C'est ici que l'attaque a eu lieue, prÚs de la ville de Karnobat. Sur la route qui relie les bases de Aytos et de Novo Selo, toutes deux situées à moins de trente kilomÚtres."
-Sam: "Attends
ils ont agit prÚs de deux bases militaires et ils se sont évaporés sans que personne ne les remarque?"
-Grim: "La zone occupée par les indépendantistes est assez proche de la frontiÚre mais aussi du lieu de l'attaque, à environ cinquante kilomÚtres. Mais oui, c'est plutÎt surprenant que personne n'ait réagit plus rapidement. En tout cas étant donné que la partie sud du pays est entiÚrement sous contrÎle de l'armée bulgare, ils n'ont pu fuir que vers le nord."
-Sam: " Finalement on a plus d'indices qu'il n'y parait... Et d'oĂč Ă©tait parti le convoi?"
-Grim: "Du port de Bourgas sur la cĂŽte est. Il devait se rendre Ă  la base de Bezmer dans le centre du pays, lĂ  oĂč nous nous rendons."
-Sam: "Lambert m'a dit que le convoi contenait un nouveau dispositif de reconnaissance, on a des infos lĂ -dessus?"
-Grim: "J'ai réussi à obtenir quelques maigres infos de la part du Pentagone. Ils présentent ça comme un prototype d'un nouveau systÚme de reconnaissance utilisant la technologie RFID. Le convoi transportait des fioles de SDT et une cinquantaine de tenues expérimentales."
-Sam: "Des fioles de SDT ?"
-Grim: "Un acronyme pour Smart Dust Technology. D'aprùs les quelques infos que j'ai, il s'agit d'une poussiùre invisible à l'Ɠil nu."
-Sam: "Donc tu es en train de me dire que ces fioles qui contiennent de la poussiĂšre sont en fait des systĂšmes de reconnaissance?"
-Grim: "Je sais, ça semble tiré par les cheveux mais je n'ai pas plus de détails pour le moment. Le Pentagone met surtout l'accent sur l'urgence de les récupérer ou de les détruire avant que nos petits voleurs ne puissent en comprendre le fonctionnement."
-Sam: "Ils ont toujours le don pour raconter des banalités ceux là."
-Grim: "La bureaucratie militaire..."
-Sam: "Ma partie prĂ©fĂ©rĂ©e dans ce boulot
" dit-il ironiquement avant de demander Ă  Grim si le convoi comportait ou non un systĂšme de traçage GPS.
-Grim: "Il en avait un... mais il a été désactivé quelques minutes aprÚs la fin de l'assaut..."
Soudain un signal indiquant une communication provenant du quartier général d'Echelon 3 s'affiche sur l'écran principal, Grim l'accepte et Lambert apparaßt sur l'écran principal. Resté à Fort Meade, il s'adresse à son équipe un court instant pour leur signaler qu'une vidéoconférence est prévue dans quelques heures avec les états-majors américain et bulgare afin de faire un point sur la situation et coordonner leurs actions. D'ici là, Sam, Grim et William vaquent à leurs occupations, discutent de tout et de rien et en profitent pour se reposer un peu avant d'aborder une longue soirée de travail.
Plus tard aux alentours de 20 heures, heure de Washington, toutes les transmissions sont Ă©tablies et la vidĂ©oconfĂ©rence peut commencer. Les diffĂ©rents Ă©crans en face de Grim et Sam affichent les intervenants, rapidement prĂ©sentĂ©s par Lambert. Sur l'Ă©cran de gauche est prĂ©sent le gĂ©nĂ©ral Jonathan Lloyd de l'US Army, cheveux gris et regard sĂ©vĂšre, et sur celui de droite le commandant Evgeni Hristov de l'armĂ©e bulgare, crĂąne dĂ©garni, moustache bien taillĂ©e et bĂ©ret posĂ© sur la tĂȘte.
William Redding, quant Ă  lui, visionne Ă©galement la vidĂ©oconfĂ©rence mais via son poste de travail, l'Ă©troitesse de la carlingue de l'avion l'empĂȘchant d'ĂȘtre aux cĂŽtĂ©s de ses collĂšgues.
Le général Lloyd entame la discussion.
-Général Lloyd: "Bien, nous avons reçu un nouveau rapport de l'état-major bulgare concernant les indépendantistes. Commandant Hristov, c'est à vous."
-Commandant Hristov: "Un rapport Ă©manant de notre base d'Aytos fait Ă©tat de manƓuvres suspectes ces derniĂšres quarante-huit heures autour du village de Lovsko, situĂ© Ă  environ quatre-vingt kilomĂštres au nord du lieu de l'attaque. Nous savons que les indĂ©pendantistes font rĂ©guliĂšrement transiter leurs stocks d'armes et d'Ă©quipement de village en village pour Ă©viter qu'on les saisisse et tout laisse Ă  croire qu'en ce moment Lovsko abrite une bonne partie de ces stocks, dont trĂšs probablement le butin du convoi qui a Ă©tĂ© attaquĂ© hier."
-Général Lloyd: "Voilà pourquoi il nous faut agir vite car ils ne tarderont pas à déplacer de nouveau leurs stocks et nous risquerions de perdre leur trace."
-Lambert: "Et comment ĂȘtre sĂ»r que nous ne sommes pas en train de faire fausse route? Le rapport de l'attaque indique clairement une autre signature, les indĂ©pendantistes n'ont pas l'habitude d'agir de cette maniĂšre."
-Commandant Hristov: "Nous avons rĂ©cemment apprit que les indĂ©pendantistes commencent Ă  collaborer avec certains groupes de mercenaires. Nous pensons qu'ils bĂ©nĂ©ficient d'entrainements et de formations, notamment dans les techniques de guĂ©rilla urbaine, leur nouvelle stratĂ©gie Ă©tant dorĂ©navant de s'attaquer Ă  des villes de plus grande taille. Mais vous n’avez pas tort, c'est la premiĂšre fois que nous recensons une attaque aussi sophistiquĂ©e et visant directement vos soldats. Bien Ă©videmment nous n'Ă©pargnons pas l'idĂ©e d'une opĂ©ration sous fausse banniĂšre mais la proximitĂ© des zones contrĂŽlĂ©es par les indĂ©pendantistes avec le lieu de l'attaque ne nous laisse que peu de doutes."
-Sam: "J'ai une question. Pourquoi ne pas avoir affrété le convoi par voie aérienne?"
-Général Lloyd: "Le caractÚre hautement confidentiel de ce convoi exigeait que l'on passe par des voies inhabituelles, plus discrÚtes. Moins de personnes étaient au courant et mieux c'était pour nous. C'est pour cela que nous avions opté pour des véhicules banalisés et un effectif réduit."
-Grim: "Pourtant ils ont su et ont mĂȘme eu l'audace d'attaquer prĂšs de deux bases sans qu'ils ne soient inquiĂ©tĂ©s..."
-Général Lloyd: "Ce qui prouve que ces hommes sont dangereux."
-Sam: "Ou trÚs bien informés."
-Commandant Hristov: "OĂč voulez-vous en venir?"
-Lambert: "Ce que l'agent Fisher sous-entend, c'est que ça ne ressemble en rien à une attaque aléatoire. Quelqu'un leur a forcément vendu la mÚche concernant le contenu du convoi."
-Général Lloyd: "Colonel, si vous insinuez que l'information a fuité de notre cÎté ou de celui de l'armée bulgare, vous faites fausse route. Les soldats ayant approché le convoi en ignoraient le contenu. Les seules personnes mis au courant ont été triées sur le volet et ont toute ma confiance. Jamais aucun de mes hommes ou ceux du commandant Hristov n'aurait mit en péril la vie de huit de nos soldats", dit-il en haussant légÚrement le ton.
-Lambert: "Nous envisageons seulement toutes les pistes possibles mon général, c'est ainsi que nous avons l'habitude de travailler. N'y voyez là aucune volonté de mettre en doute vos paroles ou celle de vos hommes."
-GĂ©nĂ©ral Lloyd: " Et bien si cela s'avĂšre ĂȘtre le cas alors vous aurez tout mon soutien. Mais pour le moment, permettez-moi d'en douter trĂšs fortement colonel."
-Lambert: "Je l'entends bien et je respecte votre avis mon général
"
-Commandant Hristov: "Pardonnez-moi de vous interrompre mais je dois vous quitter, une réunion de la plus haute urgence exige ma présence. Colonel Lambert, je vous recontacte dans quelques heures pour vous donner plus de précisions sur l'organisation de la mission. Messieurs."
Le commandant Hristov met un terme à sa transmission et pendant que Lambert et le général Lloyd continuent de discuter, Grim coupe les micros de l'Osprey pour émettre un commentaire.
-Grim: "Charmant..."
-Sam: "C'est juste pour ça que tu coupes les micros? Parce que le commandant a oublié de te saluer?" demande-t-il en souriant ironiquement.
-Grim: "Ça fait bien longtemps que la misogynie dans le monde militaire ne m'atteint plus. Mais ce commandant Hristov a l'air d'en tenir une sacrĂ©e couche, il s'en va alors que la confĂ©rence ne fait que dĂ©buter et il a l'air dĂ©terminĂ© Ă  accuser de facto les indĂ©pendantistes pour cette attaque. Je ne serai pas surprise que cette prĂ©cipitation ait pour but de cacher quelque chose."
-Sam: " Ne sois pas si parano, c'est pas la premiĂšre fois qu'on a Ă  faire Ă  ce genre de militaires qui foncent tĂȘte baissĂ©e. On prendra le temps d'analyser toutes les pistes, comme Ă  notre habitude."
-Grim: " Certes. Mais de voir ces haut gradĂ©s ĂȘtre constamment sĂ»r d'eux et ne pas oser imaginer une seule fois qu'il pourrait y avoir une fuite de leur cĂŽtĂ© ne cessera jamais de m'agacer...Ă  croire que les assaillants du convoi ont trouvĂ© l'info dans une boule de cristal..."
-Sam: "J'ai vu pas mal d'officiers fonctionner ainsi, ils suppriment la notion de doute de leur mode de pensée car ils croient que c'est ce qui leur permettra de bien diriger leurs hommes. Mais si la fuite provient bien de leur cÎté alors il vaudrait mieux pour nous qu'il garde sa confiance aveugle en lui et ses hommes, ça pourrait pousser ceux que l'on recherche à baisser leur garde et à commettre une erreur."
-Grim: " Parfois je me dis que les officiers devraient subir des tests psychologiques tous les jours, ils prendraient moins de dĂ©cisions dĂ©biles et peut-ĂȘtre mĂȘme qu'ils apprendront Ă  s'excuser."
-Sam: "Tu as déjà vu des officiers se remettre en cause?", dit-il en étant amusé par les propos de Grim.
-Grim: "Oui, toi."
-Sam: " Je n'ai jamais Ă©tĂ© un haut gradĂ©. Et quand bien mĂȘme ça fait longtemps que je ne suis plus capitaine, et encore moins un militaire."
Une fois cet aparté terminé, Grim réactive les micros et l'équipe d'Echelon 3 intÚgre à nouveau la vidéoconférence, pendant une intervention du général.
-GĂ©nĂ©ral Lloyd: "...nous jugeons la situation critique et le temps ne joue malheureusement pas en notre faveur. Cette technologie Ă©tant classĂ©e secret-dĂ©fense, nous devons agir en urgence avant qu'ils ne comprennent l’importance de cette technologie et qu'ils aient l'idĂ©e de la revendre Ă  une nation Ă©trangĂšre ou Ă  un groupe terroriste."
-Sam: "C'est peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  le cas..."
-Général Lloyd: "Alors dans ce cas cela constituerait une grave menace pour notre armée et la sécurité de notre pays. Au delà d'avoir coûté des millions de dollars, ces prototypes constituent la premiÚre étape d'intégration de la nanotechnologie dans nos systÚmes de défense. Ce serait une catastrophe si nous ne les récupérons pas au plus vite."
-Lambert: "A ce propos, mon Ă©quipe a besoin d'en savoir plus sur cette technologie. Plus nous en saurons dessus et mieux nous pourrons cibler nos recherches sur les potentiels groupes et pays capables de l'exploiter."
-Général Lloyd: "Je vous ferai envoyer tout ce que vous devez savoir dessus. Bien évidemment j'exige de votre part une confidentialité sans failles. Et je demande également à ce que vous nous tenez informé de vos avancées et de nous envoyer toutes les informations que vous trouverez sur le terrain."
-Sam: "Ce ne sont pas nos habitudes de travail. Vous avez fait appel Ă  nos services alors laissez-nous faire les choses Ă  notre maniĂšre.” -GĂ©nĂ©ral Lloyd: " Le PrĂ©sident nous a mandatĂ© pour gĂ©rer cette affaire, par consĂ©quent vous suivrez nos directives. Et c'est seulement parce qu'il nous a exigĂ© de faire appel Ă  vous que nous avons cette discussion, sinon vous pensez bien que j'aurai prĂ©fĂ©rĂ© gĂ©rer ce problĂšme en interne, capitaine Fisher." -Sam: "Si le PrĂ©sident a fait appel Ă  nous, c’est parce qu’il sait que nous sommes efficaces. Et mĂȘme si je suis toujours un soldat, je reçois mes ordres du Colonel Lambert et de personne d’autre. Et cela fait bien longtemps que j’ai quittĂ© la Navy donc pour vous mon gĂ©nĂ©ral ce sera agent Fisher." -Lambert: "Fisher, il suffit !"
Dans la volonté de changer de sujet, Grim demande au général jusqu'à quel degré les autorités bulgare collaboreront avec eux sur cette affaire.
-Général Lloyd: "Pour l'armée bulgare vous opérez officiellement pour retrouver un convoi de la plus haute importance, vous n'échangerez aucun détail avec eux concernant les prototypes."
-Grim: " Concernant les prototypes, cela n'aurait pas été moins risqué de les envoyer séparément?"
-Général Lloyd: "Nous étions conscient du risque mais avec la hausse croissante des attaques ces derniers mois, deux convois présentaient deux fois plus de risques. Nous avons donc pris le pari mais nous avons eu tort."
-Lambert: "Et qu'avons nous à craindre si l'ennemi utilise cette technologie contre les forces américaines présentes en Bulgarie ?"
-Général Lloyd: "Absolument rien, elle est inutilisable sans son systÚme d'exploitation."
-Grim: "Elle dispose donc d'un programme informatique autonome ?"
-Général Lloyd: "Oui et nous devions l'envoyer à la base de Bezmer une fois le convoi arrivé, mais pour le moment l'accÚs au systÚme d'exploitation a été mit en lieu sûr et les opérations autour du SDT ont totalement été suspendues en attendant que ce problÚme soit résolu. Malgré tout des pays disposant de scientifiques compétents pourraient étudier cette technologie et tenter d'en reproduire le principe de fonctionnement. C'est pourquoi nous exigeons que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour éliminer toutes les personnes liées à ce vol."
-Sam: "Avec tout le respect que je vous dois général, nous avons nos propres méthodes et l'élimination de masse n'en fait pas parti."
-GĂ©nĂ©ral Lloyd: "Je sais bien qu'Ă  la NSA vous ĂȘtes plus spĂ©cialisĂ©s dans la surveillance de masse mais mettons directement les choses au clair entre nous, le PrĂ©sident vous a confiĂ© cette mission mais cela ne veut pas dire que vous ayez votre mot Ă  dire sur le dĂ©roulement des opĂ©rations. Si cela ne vous convient pas alors nous pouvons facilement trouver un autre agent pour vous remplacer...capitaine."
Avant que Sam ne puisse répondre, Lambert intervient.
-Lambert: "Mon général je vous prie d'excuser le tempérament de l'agent Fisher, je pense qu'il ne s'est pas levé du bon pied ce matin. Mais en tout cas je peux vous assurer qu'il est notre meilleur élément et j'ai entiÚrement confiance en lui pour mener à bien cette mission."
-Général Lloyd: "J'espÚre que vous dites vrai, colonel. Je concÚde que nos méthodes divergent mais nous ne pouvons nous permettre de nous quereller tant que nous avons ce problÚme sur les bras. Ceci étant dit, je dois vous laisser. Je vous ferai suivre toutes les informations nécessaires et je reviendrai vers vous, en espérant que vous aurez apprit à vos agents à obéir aux ordres d'ici là."
La transmission satellite avec le Pentagone prend fin et les membres d'Echelon 3 se retrouvent Ă  nouveau entre eux.
-Lambert: "Bon sang Fisher, mais qu'est-ce qui vous a prit? Vous avez oublié que vous vous adressiez à un général?"
-Sam: "Depuis quand est-ce que le Pentagone nous dicte notre maniÚre d'agir? Je pensais que le Président nous avait confié cette mission."
-Lambert: "La situation est plus compliquée qu'il n'y parait. Le Président a demandé notre aide mais nous ne sommes pas en charge de l'affaire, elle reste sous l'autorité du Pentagone."
-Sam: "Et est-ce que le Pentagone nous dira Ă©galement comment nous comporter pour rendre hommage Ă  des pourritures?"
-Lambert: "De quoi est-ce que vous voulez parler ?"
-Sam: "Oh trois fois rien, il parait juste que Shetland va avoir droit à des funérailles militaires."
-Redding: "Quoi?!"
-Lambert: "Je comprends mieux votre réaction avec le général tout à coup..."
-Sam: "Vous Ă©tiez au courant Lambert?"
-Lambert: "J'en ai entendu parler mais je n'ai pas plus d'informations pour le moment."
-Sam: "Donc, en plus de décorer un assassin, on lui offre un meilleur traitement que nos vétérans et nos hommes morts au combat..." dit-il, avec un ton sévÚre.
-Lambert: "Je savais que l'information sur Shetland vous aurait mit en rogne. Je comptais vous l'annoncer plus tard. Mais dans l'immédiat j'ai besoin de vous à cent pour cent, la priorité concerne les prototypes."
-Sam: "Je sais faire la part des choses colonel et je serai pleinement opérationnel pour la mission. Par contre ne me cachez plus jamais d'informations de ce genre."
-Lambert: " J'en prends note. Mais cela ne justifie en aucun cas le comportement que vous venez d'avoir alors Ă  l'avenir essayez de vous contrĂŽler et de ne plus contredire les officiels."
-Sam: "Je n'ai jamais été bon diplomate, et vous le savez bien colonel."
Grim intervient dans la discussion afin de revenir au sujet principal.
-Grim: "Je pense que l'on devrait Ă©galement faire des recherches sur l'origine de la fuite, je doute qu'ils dĂ©cident un jour de rĂ©ellement enquĂȘter sur leurs hommes..."
-Lambert: "Ce n'est pas du ressort de notre mission, en tout cas pas pour le moment. Nous devons concentrer tous nos efforts pour retrouver ces prototypes. Mais je suis de votre avis, il est en effet possible que d'un cÎté ou de l'autre on nous cache des choses sur cette affaire."
-Sam: "Voire mĂȘme des deux..."
-Lambert: "L'armée n'a jamais aimé voir des agences extérieures s'occuper de leurs affaires, ce n'est pas à vous que je l'apprends. Mais nous avons la confiance et le soutien du Président, ça nous donne plus de poids et je compte bien jouer là-dessus."
-Sam: "Je commence Ă  me dire que je n'aurai jamais du accepter cette mission, je me sentais si bien dans mon grenier Ă  ranger mes vieux cartons plein de poussiĂšre", dit-il sur le ton de l'humour.
-Lambert: " Et vous n'avez encore rien vu. Je compte bien vous faire visiter du pays si votre petite entrevue de demain avec vos amis indĂ©pendantistes s’avĂšre fructueuse."
-Sam: "J'ai hĂąte."
-Lambert: "Je vous recontacte dans quelques heures pour vous donner le briefing. Oh et Fisher..."
-Sam: "Oui colonel?"
-Lambert: "Je partage ce que vous avez dit au général. Nous collaborons de maniÚre officielle avec le Pentagone mais nous continuerons de travailler selon nos méthodes, n'ayez aucune crainte là-dessus. Et concernant Shetland, je me renseignerai pour savoir comment cela a pu se produire."
-Sam: "Bien."
Lambert coupe la communication, mettant ainsi fin à la vidéoconférence.
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PARTIE 3 / 4 - POUR LE PEUPLE
Quelques heures plus tard un silence rĂšgne dans la carlingue de l'Osprey, seuls les bruits des moteurs et de quelques turbulences passagĂšres se font entendre. Ce ne sont d'ailleurs pas ces turbulences qui viendraient gĂȘner le sommeil de Sam, couchĂ© sur son siĂšge modulable. Pourtant il existe toutes sortes de pilules et de mĂ©dicaments qui pourraient l'aider Ă  mieux dormir et Ă  ne plus ĂȘtre gĂȘnĂ© par les diverses secousses que subit l'avion mais Sam n'aime pas les prendre et n'en a jamais eu vraiment besoin. Cela fait tellement d'annĂ©es qu'il effectue des vols de longue durĂ©e et qu'il est secouĂ© dans tous les sens que dorĂ©navant son mĂ©tabolisme s'y est habituĂ©. Et ses phases de repos, aussi imperturbables qu'elles soient, sont toujours planifiĂ©es en fonction du jet lag et de la durĂ©e du vol afin qu'il puisse ĂȘtre au meilleur de sa forme physique lorsqu'il commence une mission.
Et il fait bien d'habituer son corps au rythme bulgare car mĂȘme si la mission de la nuit prochaine sera la premiĂšre qu'il fera en Bulgarie en tant qu'agent d'Echelon 3, il sait Ă  peu prĂšs Ă  quoi s'attendre. La situation Ă©conomique alarmante et le climat social tendu et teintĂ© de nationalisme qui y rĂ©gnaient lorsqu’il y avait opĂ©rĂ© la premiĂšre fois durant la fin de la Guerre Froide semble faire Ă©cho et se rĂ©pĂ©ter actuellement dans ce territoire composĂ© d’un peu plus de 7 millions d’ñmes.
Avec un pays plongĂ© dans une guerre civile depuis presque dix-huit mois, le gouvernement bulgare doit faire face Ă  de nombreux groupes armĂ©s dans toute la partie nord du pays, la partie sud Ă©tant pour le moment Ă©pargnĂ©e et sous contrĂŽle de l'armĂ©e. Tout commença lorsque plusieurs groupes sĂ©paratistes et indĂ©pendantistes ont dĂ©cidĂ© d’unir leurs forces et de prendre les armes pour, disent-ils, lutter pour le bien et la souverainetĂ© de la Bulgarie qu’ils ont peur de voir tomber sous influence Ă©trangĂšre et notamment celle de l'Union EuropĂ©enne, que le pays a intĂ©grĂ© quelques mois plus tĂŽt. Ils occupent aujourd'hui une grande partie du nord de la Bulgarie, s'Ă©tendant de la ville de Montana Ă  celle de TargovitchĂ©, et sont Ă  moins d'une cinquantaine de kilomĂštres de la capitale, Sofia. Et bien que le gouvernement ait essayĂ© Ă  multiples reprises de briser leur mouvement en emprisonnant leurs leaders, en tentant de les manipuler de l'intĂ©rieur ou de les diviser en crĂ©ant de fausses tensions entre eux, ils tiennent bon et continuent Ă  se renforcer.
Toutefois une trĂȘve des combats signĂ©e le mois dernier a permit d'apaiser un peu la situation mais la plus grande menace pour la stabilitĂ© de cette trĂȘve provient d'une large zone au nord-est du pays oĂč de nombreux groupes de mercenaires et de brigands profitent du chaos ambiant, gĂ©nĂ©rant ainsi les combats les plus virulents depuis le dĂ©but de la crise. L'armĂ©e bulgare a cependant rĂ©ussi ces derniers mois Ă  sĂ©curiser l'ensemble de la cĂŽte est qui borde la Mer Noire, permettant ainsi de limiter l'arrivage d'armes et de mercenaires Ă©trangers par cette voie. Cependant cela n’a fait qu’accentuer les trafics d’armes et les arrivages de combattants via la frontiĂšre avec la Roumanie, pays voisin du nord.
Enfin les services de renseignement bulgare doivent aussi faire face depuis peu à des attaques informatiques de plus en plus sophistiquées envers des institutions du gouvernement et autres infrastructures énergétiques vitales pour le pays mais à ce jour, ils n'ont réussi à en déterminer ni la provenance, ni les auteurs.
Les membres d'Echelon 3 sont, de par la rigueur et l'exigence que demandent leurs mĂ©tiers, au courant de la gĂ©opolitique bulgare et des pays alentours, tout comme ils le sont d'ailleurs pour la plupart des autres rĂ©gions majeures Ă  travers le monde. Et si Sam n'a pas une grande affection envers la politique, il trouve en revanche en la gĂ©opolitique des raisons aux missions qu'il effectue et certaines rĂ©ponses aux questions qu'il se pose en tant que citoyen trĂšs engagĂ© pour la dĂ©fense de sa patrie. Comprendre pourquoi il accomplit certains objectifs l'aide Ă  ne pas se considĂ©rer comme un robot Ă  qui l'on programmerait des ordres Ă  la chaĂźne et qui ne se remettrait jamais en cause. Et tant qu'il estimera que les missions qu'on lui confie sont lĂ©gitimes et qu'elles permettent d'Ɠuvrer pour la sĂ©curitĂ© et la paix, il continuera Ă  faire ce travail.
AprÚs cinq heures de sommeil, un rythme dont il s'est accommodé depuis le début de sa carriÚre, Sam se réveille tandis que Redding est toujours sur son poste de travail, en train de lire et de décortiquer de longs textes sur son écran. Au sein d'Echelon 3, il est ce que l'on appelle un agent Field Runner. Son rÎle est de s'occuper de l'équipement des agents ainsi que de l'infiltration et de l'exfiltration de ceux-ci en amont et en aval de leurs missions. Il peut aussi opérer à distance durant les missions afin d'assister les agents sur la recherche d'informations ou encore l'installation d'appareils ou de programmes d'espionnage.
Sam le rejoint aprĂšs avoir fait un brin de toilette dans la piĂšce destinĂ©e Ă  cela Ă  l’avant de l’Osprey. Elle n'est certes pas aussi confortable qu'une vraie salle de bains mais elle est dĂ©jĂ  plus spacieuse et fournie que celle que l’on pourrait trouver dans un avion de ligne classique.
-Sam: "Tu n'as pas dormi?"
-Redding: "Non. Je continue de consulter les fichiers que le Pentagone nous a transmis."
-Sam: "Ils ont envoyé tant d'infos que ça?"
-Redding: "Il y a beaucoup de documents mais la plupart des donnĂ©es sont incomplĂštes car top secrĂštes, mĂȘme pour nous...et je perds pas mal de temps Ă  croiser les infos pour tenter de comprendre de quoi il en retourne."
-Sam: "Grim ne t'a pas filé de coup de main?" demande-t-il en se tournant vers Grim, en train de dormir sur son siÚge.
-Redding: "Elle s'est endormie juste quelques minutes avant qu'on ne les reçoive."
-Sam: "Je te parie qu'elle l'a fait exprĂšs" dit-il avec un sourire en coin.
-Redding: "En tout cas je suis plutĂŽt intriguĂ© par cette technologie, j’en avais dĂ©jĂ  entendu parler mais je ne la pensais pas aussi avancĂ©e."
-Sam: "Explique donc."
-Redding: "SDT
 Il s'agit d'une poussiĂšre intelligente composĂ©e de milliers de toutes petites puces RFID complĂštement invisibles Ă  l’Ɠil nu, elles sont composĂ©es de fibres optiques micro..."
-Sam: " Euh excuse moi mais c'est pas vraiment des explications scientifiques que je voulais."
-Redding: "Ah oui, j'oubliais que notre super-agent spécial n'aimait pas la science" dit-il en plaisantant.
-Sam: "Je n'appellerai pas ça un dĂ©samour mais plutĂŽt un...dĂ©sintĂ©rĂȘt...ouais, c'est le bon terme."
-Redding: "C'est dommage, tu rates des choses vraiment passionnantes... Bref pour en revenir Ă  ce que je disais, on pourrait comparer la SDT Ă  des millions de minuscules balises GPS. Admettons qu'on la largue par voie aĂ©rienne sur un terrain ennemi. Chaque puce enverra Ă  un ordinateur des informations sur sa position exacte. L'ordinateur ensuite reproduit toute la zone recouverte de ces puces sur un Ă©cran de commande. L'avantage c'est que les personnes ou les vĂ©hicules recouverts de cette poussiĂšre donnent leurs positions en continu, mĂȘme s'ils entrent par la suite dans un bĂątiment."
-Sam: "Donc on peut suivre les mouvements ennemis. Mais quelle différence avec une surveillance par satellite ou par drone?"
-Redding: "Nos soldats qui seraient reliĂ©s Ă  ce systĂšme pourront voir les forces ennemis en temps rĂ©el sur leurs visiĂšres, grĂące Ă  un affichage en rĂ©alitĂ© augmentĂ©e. C’est donc bien plus fiable et efficace que par des moyens aĂ©riens et  en plus c’est une technologie passive, donc totalement indĂ©tectable. Et en plus elle n'a mĂȘme pas besoin de couvrir directement l'ennemi."
-Sam: "Comment ça?"
-Redding: "Il est marquĂ© ici que les particules au sol peuvent Ă©galement enregistrer la pression exercĂ©e par des individus ou des vĂ©hicules, sans mĂȘme qu'ils aient Ă©tĂ© exposĂ©s antĂ©rieurement Ă  la poussiĂšre intelligente" dit-il en lisant sur son Ă©cran avant d’ajouter "Figure toi que l’on peut mĂȘme mĂ©langer cette poussiĂšre Ă  de la peinture pour crĂ©er des murs intelligents. Et ces murs seraient capables de dĂ©tecter des bruits ou mĂȘme de reconnaitre un individu au bruit de ses pas. Donc on peut non seulement faire de la reconnaissance mais aussi de la surveillance Ă  grande Ă©chelle."
-Sam: "Impressionnant
 et flippant à la fois."
-Redding: "Ouais. Et cette technologie est tellement minuscule et peu chùre à produire qu’on pourrait asperger une ville de la taille de New-York avec seulement quelques fioles. Aucun risque de dispersion à cause du vent !"
-Sam: "Mais pourquoi l’avoir volĂ© si c’est peu cher Ă  produire ?"
-Redding: "Comme dans beaucoup d’autres domaines c’est l’analyse et le traitement des donnĂ©es rĂ©coltĂ©es qui est le plus complexe Ă  faire."
-Sam: "D’oĂč le systĂšme d’exploitation dont parlait le gĂ©nĂ©ral
"
-Redding: "Exact. Il contient toutes les procédures et tous les programmes nécessaires au fonctionnement du SDT."
-Sam: "J’imagine que le Pentagone n’a pas fait appel à nous pour de la vulgaire poussiùre. Ils veulent qu’on se concentre sur les tenues ?"
-Redding: "Les deux ! La poussiÚre reste malgré tout une technologie militaire et il est tout aussi vital de la retrouver."
-Sam: "Okay. Mais les tenues, qu'est-ce qu'elles ont de particulier?"
-Redding: "Elles sont encore expérimentales et ne disposent pas encore de toutes les fonctionnalités. Mais la liste est assez longue: tissu hydrophobe, communication de la position en temps réel au centre de commandement, régulation de la température du porteur, affichage des informations transmises par la poussiÚre intelligente directement sur la visiÚre, ce dont je te parlais
 et j'en passe. Bref une tenue ultra high-tech."
-Sam: "En quoi elles sont faites ?"
-Redding: "Leur tissu est constituĂ© de nano-fibres, elles sont conçues pour chasser toutes les autres particules qui se poseraient sur la tenue. Comme ça aucun risque que l'ennemi ne puisse les localiser s’il dĂ©veloppe une technologie similaire Ă  la SDT. Et de notre cĂŽtĂ© ça nous permet d’éviter au maximum les tirs alliĂ©s."
-Sam: "Ingénieux..."
-Redding: "On comprend mieux l'intĂ©rĂȘt de rĂ©cupĂ©rer ces prototypes au plus vite maintenant. Sans compter les annĂ©es de recherches et les investissements financiers que ça pourrait rĂ©duire Ă  nĂ©ant si on ne les retrouve pas."
-Sam: "Il y avait combien de tenues au total?"
-Redding: "Cinquante. RĂ©parties en deux caisses mais les..."
Redding est interrompu par le pilote de l'Osprey annonçant Ă  tout l'Ă©quipage qu'un ravitaillement de carburant va dĂ©buter sous peu. Grim, rĂ©veillĂ©e par l'annonce, ouvre les yeux et met quelques secondes avant de rĂ©aliser oĂč elle se trouve.
-Sam: "Bien dormi?" lui demande-t-il.
-Grim: "Les deux meilleures heures de sommeil de ma vie..." rĂ©pond-t-elle aprĂšs avoir jetĂ© un Ɠil Ă  sa montre.
Tandis qu'un Boeing KC-135 de l'US Air Force commence le ravitaillement de l'Osprey en plein vol, Grim se lÚve pour aller se passer un peu d'eau sur le visage et Redding revient sur le sujet des tenues expérimentales.
-Redding: "Je disais donc qu'elles sont réparties en deux caisses mais ça ne m'étonnerait pas que les assaillants les aient déjà éparpillé pour qu'on ne retrouve pas leur trace."
-Sam: "Et on ne peut pas les localiser avec le systĂšme d'exploitation?"
-Redding: " Si seulement c'Ă©tait si facile, on aurait mĂȘme pas eu besoin d'Ă©courter nos vacances... Il y a toute une procĂ©dure pour activer les tenues et ce n'est pas faisable sans le systĂšme d'exploitation."
-Sam: "GĂ©nial..."
-Grim: "Si ça peut vous rassurer, j'ai fait quelques recherches sur ce fameux village de Lovsko et sur les indépendantistes...pendant que quelques uns dormaient paisiblement" dit-elle en revenant vers ses collÚgues.
-Sam: "Il faut bien que certains travaillent."
-Grim: "Dommage que ce soient toujours les mĂȘmes..." ajoute-t-elle avec un sourire.
-Redding: "Dois-je rappeler que je suis le seul Ă  ne pas encore avoir dormi?"
-Sam: "Il a raison, un point pour lui."
-Redding: "Merci Sam !"
-Grim: "Parfois je me demande vraiment si je suis bien Ă  Echelon 3... Quoiqu'il en soit, il est temps de contacter Lambert. Il doit avoir des infos Ă  nous donner sur l'organisation de la mission."
-Redding: "Je m'en occupe."
Moins de deux minutes aprĂšs avoir lancĂ© la connexion avec Fort Meade, Lambert apparait Ă  l'Ă©cran et est fin prĂȘt Ă  communiquer avec son Ă©quipe. Grim tape quelques commandes sur son clavier et diverses donnĂ©es et photographies s'affichent sur les Ă©crans.
-Grim: "J'ai consultĂ© les informations dont dispose Echelon 3 sur Lovsko. C'est un petit village d'une centaine d'habitants tenu par une branche indĂ©pendantiste du nom de Za Naroda qu'on pourrait traduire par le slogan "Pour le peuple". Ils disent vouloir libĂ©rer la Bulgarie de toute influence Ă©trangĂšre et par la mĂȘme occasion virer tous les politiciens Ă  la tĂȘte du pays qu'ils considĂšrent comme corrompus. Leur leader, Ioan Nikolov, est un politicien qui Ă©tait Ă  la tĂȘte de l'un des partis d'opposition. Il a dĂ©cidĂ© de prendre les armes et de transformer son parti en milice aprĂšs s'ĂȘtre alliĂ© avec les sĂ©paratistes de la rĂ©gion de Montana. Enfin il l'a surtout fait une fois qu'il a remarquĂ© qu'ils gagnaient du terrain et qu'ils pouvaient potentiellement renverser le gouvernement..."
-Sam: "Et quels liens pourrait-il avoir avec notre problĂšme?"
-Lambert: "Pour le moment uniquement la proximité avec le lieu de l'attaque. Ils ne semblent pas avoir la logistique nécessaire pour mené une attaque d'une telle efficacité. Ils se sont déjà attaqué à des convois de l'armée bulgare ainsi qu'à plusieurs de leurs structures mais ils avaient toujours évité de s'attaquer à l'armée américaine jusque là."
-Redding: "Mais pourquoi diable envoyer une technologie aussi sophistiquée en un seul convoi et avec une escorte aussi peu nombreuse ?!"
-Sam: "Je suis d’accord, c’est louche. Et est-ce qu’on sait au moins pourquoi ce nouveau systĂšme de reconnaissance, ou Dieu sait ce que c’est, a Ă©tĂ© envoyĂ© en Bulgarie ?"
-Lambert: "Nous l’ignorons. Je suis aussi dans le flou, et je partage tout autant que vous vos inquiĂ©tudes et vos questionnements. Malheureusement nous devons faire avec les directives du Pentagone pour le moment."
-Sam: "Un convoi d’une haute importance avec une sĂ©curitĂ© au rabais, aucun tĂ©moin de l’attaque, ni aucune piste exploitable d’ailleurs, des autoritĂ©s bulgare qui semblent dĂ©jĂ  avoir dĂ©signĂ© un coupable et une opĂ©ration pour laquelle on n’a mĂȘme pas accĂšs Ă  des informations Ă©lĂ©mentaires
 Dites-moi Lambert, on veut se servir de nous pour cacher quelque chose ou bien je dĂ©lire ? Parce que lĂ  cette histoire ressemble juste Ă  une grossiĂšre machination digne de l’ùre soviĂ©tique."
-Lambert: "J’en ai conscience. Mais comme je vous l’ai dit nous travaillerons Ă  notre maniĂšre, et nous partagerons uniquement les informations que nous voudrons. Echelon 3 a toujours la pleine confiance du PrĂ©sident et le Pentagone ne viendra pas interfĂ©rer entre nous, mĂȘme si ils sont en charge de l’opĂ©ration."
-Redding: "Et si on se focalisait plutĂŽt sur le systĂšme d'exploitation ?"
-Lambert: "Expliquez-vous.
-Redding: "Le SDT prĂ©sent dans le convoi n’est fonctionnel qu’avec le systĂšme d'exploitation, qui permet de l’activer. Ceux qui ont attaquĂ© le convoi avaient l’air de bien savoir de quoi il en retournait donc ça m’étonnerait qu’ils ne soient pas aussi au courant pour le systĂšme d'exploitation
"
-Sam: "Et qu’ils veulent Ă©galement l’obtenir."
-Lambert: "C’est une piste intĂ©ressante, je vais mettre quelques uns de nos hommes lĂ -dessus."
-Sam: "Will si grùce à toi on résout cette affaire en moins de 3 jours, je te paie une biÚre."
-Redding: "Seulement une biĂšre ?"
-Sam: "Tu sais combien je gagne, je peux pas faire plus."
-Redding: "Quoi ?!..."
Grim interrompt les gamineries de Sam et William pour recentrer la discussion sur l’opĂ©ration :
-Grim: "Et si on utilisait le systùme d'exploitation comme un appñt ? Je pourrais certainement le trafiquer et y mettre un dispositif de pistage pour ensuite remonter jusqu’à ceux qui ont fait ça."
-Lambert: "Ça impliquerait que l’on mette au parfum le Pentagone. Et pour l’instant je prĂ©fĂšre Ă©viter ça, surtout que nous n’avons que des hypothĂšses. On va juste se limiter Ă  surveiller discrĂštement le systĂšme d'exploitation, sans que le Pentagone ne soit au courant."
-Grim: "Entendu."
-Sam: "Quelles sont les capacités armées des indépendantistes ? "
-Grim: "Za Naroda dispose de quelques centaines de combattants, principalement peu aguerris au combat. Ils ont le contrĂŽle de quelques villages et petites villes dans la rĂ©gion. Et bien que tous ces petits groupes armĂ©s veulent acquĂ©rir l'indĂ©pendance de leur pays pour ne dĂ©pendre d'aucune grande puissance, ça m'Ă©tonnerait beaucoup qu'ils ne bĂ©nĂ©ficient pas eux-mĂȘmes de soutiens de la part de puissances Ă©trangĂšres."
-Sam: "Donc je m'infiltre et j'essaie de savoir qui les fournit ?"
-Lambert: "Seulement si nous avons confirmation qu'ils ont nos prototypes. Sinon ce sera une simple mission d'observation."
-Sam: "SĂ©rieusement Lambert ? Vous annulez mes vacances et me faites aller Ă  l'autre bout du monde pour une simple mission d'observation ?! "
-Lambert: "Si c'est le cas je vous paierai une biĂšre pour vous consoler."
Sam esquisse un léger sourire puis demande à Lambert ce que le commandant Hristov et lui ont convenu pour la mission qui l'attend.
-Lambert: "Pour cette mission nous allons devoir collaborer avec les forces locales, vous serez conduit sur place par voie terrestre. Grim et Redding stationneront Ă  la base de Bezmer et vous Ă©pauleront depuis l'Osprey."
-Sam: "Attendez, vous voulez dire que l'Osprey va rester clouer au sol?"
-Lambert: "Nous n'avons pas le choix, exigence de l'Ă©tat-major bulgare."
-Sam: "Ah les ronds-de-cuir, leurs décisions sont toujours un plaisir pour ceux qui sont sur le terrain."
-Lambert: "Vous vous en remettrez, vous avez connu bien pire."
-Sam dit "Mais dites-moi, je pensais que le programme Splinter Cell Ă©tait censĂ© ĂȘtre secret."
-Lambert répondra "Il l'est toujours, voilà pourquoi aux yeux des bulgares vous faites officiellement parti d'un commando de l'armée américaine et que par conséquent vous opérerez avec un équipement classique."
-Sam: "Un équipement classique?" demande-t-il avec un soupçon d'inquiétude.
-Lambert: "Vous ne prendrez que votre Five-Seven et votre montre-terminal, mais pas votre SC-20K. Et vous porterez des lunettes de vision nocturne standard."
Sam: "Et mon couteau ?"
-Lambert: "Vous l’aurez, Ă©videmment."
-Sam: "Si ce n’est que ça je vais m’y faire, mais mon SC-20K va quand mĂȘme me manquer..."
-Lambert: "Rassurez-vous, vous aurez aussi votre cĂąble optique."
-Sam: "Vous trouvez toujours les bons mots pour me rassurer, colonel."
-Lambert: " Je suis aussi lĂ  pour ça" dit-il sur le ton de l'humour avant de poursuivre. "Et si cela peut vous rĂ©conforter, l'agent Coen vous rejoindra bientĂŽt. Elle est actuellement au Japon et arrivera en Europe dans les 48 heures. J’espĂšre que ça ne restera que prĂ©ventif mais plus on mettra de gros moyens rapidement et plus on aura de chances de rĂ©soudre ce problĂšme."
-Sam: "Enfin une bonne nouvelle."
-Lambert: "On se recontacte une fois que vous serez prĂȘt."
La transmission avec Fort Meade se coupe mais l'Ă©quipe continue la rĂ©union improvisĂ©e. AprĂšs quelques minutes de discussion restĂ©e toute aussi professionnelle et saupoudrĂ©e de bonne humeur, chacun dans l'avion se charge de se trouver une occupation pour combler les neuf heures de vol restantes avant l'atterrissage. Pendant que Grim s'attelle Ă  faire des recherches sur son ordinateur, Redding va se poser sur son siĂšge pour dormir et Sam en profite pour occuper son poste de travail laissĂ© vaquant pour se brancher par satellite Ă  la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision WNM sur laquelle le bulletin d'informations commence Ă  ĂȘtre diffusĂ©. AprĂšs l’évocation des titres, le prĂ©sentateur du journal Morris Odell lance le premier reportage qui Ă©voque la mort des huit soldats amĂ©ricains.
-prĂ©sentateur du JT: "C'est donc avec effroi que le Pentagone nous apprend ce matin que huit de nos militaires ont Ă©tĂ© tuĂ©s lors de l'attaque d'un convoi samedi au soir dans la province de Karnobat en Bulgarie. L'attaque n'a pas encore Ă©tĂ© revendiquĂ©e mais l'Ă©tat-major de l'armĂ©e amĂ©ricaine dit mettre tout en Ɠuvre pour retrouver et chĂątier les auteurs de cette agression. L'enquĂȘte n'en est qu'Ă  ses balbutiements mais le Pentagone a annoncĂ© que la vĂ©ritĂ© ne sera pas facile Ă  dĂ©nouer au vu de la situation complexe dans laquelle se trouve la Bulgarie. Actuellement frappĂ© par une guerre civile, le pays est coupĂ© en deux et malgrĂ© une rĂ©cente trĂȘve entre les diffĂ©rents groupes armĂ©s et le gouvernement pro-europĂ©en et alliĂ© des Etats-Unis, les combats continuent de façon sporadique, essentiellement dans le nord-est du pays. La Maison Blanche a annoncĂ© une confĂ©rence de presse dans les heures Ă  venir durant laquelle nous devrions avoir plus d'informations sur ce qui s'est passĂ© ainsi que sur le rapatriement des dĂ©pouilles des huit soldats..."
Sam appuie sur un bouton prĂšs de l'Ă©cran et change de chaĂźne.
-Sam: "Eux au moins ils ont mérité leurs funérailles militaires..."
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PARTIE 4 / 4 - PRÉPARATION ET DÉPART
Base militaire de Bezmer, Bulgarie
22 juillet 2007
15h17. L'Osprey atterrit sous un ciel nuageux et une température de 23 degrés Celsius, des conditions agréables qui changent des fortes chaleurs que Sam a connu chez lui ces derniers jours. En sortant de l'appareil, l'équipe d'Echelon 3 découvre une base militaire tout ce qu'il y a de plus banal avec des soldats vaquant à leurs occupations par-ci par-là mais avec toutefois une petite particularité. La caserne militaire de Bezmer est l'une des quatre bases bulgaro-américaine du pays et accueille en son sein des soldats bulgares et américains participant à des opérations communes dans le cadre d'un accord bilatéral entre leurs pays respectifs.
Sam, Grim et Redding débarquent leurs affaires personnelles et sont accueillis à la sortie de l'appareil par une soldate américaine au petit gabarit, yeux bleus et aux cheveux bruns attachés en chignon à l'arriÚre du béret.
-Fawkes: "Je suis le second lieutenant Jodie Fawkes, bienvenue Ă  la base de Bezmer. Suivez moi, je vais vous montrer vos quartiers."
Elle conduit les trois membres d'Echelon 3 dans un baraquement inoccupé avant de les laisser et de repartir.
-Fawkes: "Je vous laisse prendre vos aises, Ă  tout Ă  l'heure."
Grim, Sam et Redding la remercient et investissent chacun une partie du baraquement en dĂ©posant leurs affaires, Grim ayant prit la zone et le lit protĂ©gĂ©s derriĂšre un long paravent dĂ©pliable, probablement installĂ© lĂ  par le second lieutenant Fawkes dĂšs qu’elle eut connaissance de la prĂ©sence d’une femme dans l’équipe. Ils ne pouvaient certainement pas se payer le luxe de proposer un baraquement entier pour Grim mais cela n’était pas bien grave car de toute maniĂšre l’équipe d’Echelon 3 ne comptait pas passer plusieurs jours dans cette base ni mĂȘme y dormir durant la nuit prochaine car beaucoup de travail les attendait.
Le dĂ©part de la mission n'Ă©tant prĂ©vu qu'Ă  19h00, ils en profitent pour se reposer et tenter de s'acclimater en faisant fi du cĂŽtĂ© rudimentaire qu'ont les lits et le mobilier d'une caserne militaire. Si Sam a connu de nombreuses bases militaires durant sa carriĂšre et qu’il est donc habituĂ© Ă  ce type de confort , ce n'est pas vraiment le cas de Grim et Redding qui ont besoin de temps pour prendre leurs marques. Et c'est sans doute pour cela qu'ils commencent par rester timidement dans le baraquement alors que Sam sort rapidement prendre l’air et commence Ă  se balader dans la base. Il retrouve un peu plus loin le second lieutenant Fawkes.
-Fawkes: "Vous vous ĂȘtes bien installĂ©?" demande-t-elle en le voyant venir.
-Sam: "Aussi confortablement que dans un hĂŽtel quatre Ă©toiles...avec le service et la vue en moins."
-Fawkes: "C'est sĂ»r, j'ai aussi vu mieux. Pour les lits nous partageons tous l'Ă©quipement bulgare, tout le monde Ă  la mĂȘme enseigne."
-Sam: "J'ai bien connu ça."
-Fawkes: "Dans quelle unité?"
-Sam: "Les Navy Seals. Oh je ne me suis pas présenté, agent Fisher mais vous pouvez m'appeler Sam."
-Fawkes: "Enchanté. Jodie."
-Sam: "Vous connaissiez les hommes qui sont morts dans l'attaque?"
-Fawkes: "J'avais fait une opération avec deux d'entre eux, Hugues et Breslin. C'était de bons gars."
-Sam: "Qui est derriĂšre le coup d'aprĂšs vous?"
-Fawkes: "Difficile de le dire. Mais Ă  l'inverse de l'Ă©tat-major bulgare, j'ai du mal Ă  croire en la culpabilitĂ© des indĂ©pendantistes. Changer de stratĂ©gie aussi radicalement n'est pas dans leur intĂ©rĂȘt."
-Sam: "Mon supĂ©rieur pense la mĂȘme chose que vous. Ça fait longtemps que vous ĂȘtes en Bulgarie?"
-Fawkes: "BientĂŽt trois ans !"
-Sam: "Vous avez vu naĂźtre le conflit alors..."
-Fawkes: "Et je l'ai aussi vu s'embourber...et Ă  mon avis il n'est pas prĂȘt de se rĂ©soudre."
-Sam: "Quel optimisme" dit-il ironiquement.
-Fawkes: "Cette guerre mute trop rapidement. On faisait d'abord face à une simple guerre civile mais elle a vite dégénéré en guérilla. Et depuis quelques mois elle commence à s'étendre vers une guerre de l'information. Apparemment ils appellent ça la guerre hybride."
-Sam: " Si certains ont du temps et de l’argent Ă  perdre pour inventer des nouveaux termes alors tant mieux pour eux
" dit-il avant de poursuivre en demandant ce qu’elle pense de l’état des forces bulgare.
-Fawkes: "Les armées bulgare n'ont pas les moyens pour s'adapter et faire face. On leur apporte un soutien quasiment vital mais notre rÎle décisionnel ici est beaucoup trop limité. La Maison Blanche veut à tout prix éviter de s'impliquer pleinement dans ce conflit, les élections approchent... "
-Sam: "À la grande joie des russes ! On leur livre le pays sur un plateau en argent et nos hommes sur le terrain doivent lutter avec des moyens misĂ©rables. J'ai dĂ©jĂ  connu des situations similaires..."
-Fawkes: "L’influence russe grandit de jour en jour, le temps joue en leur faveur. DĂ©stabilisations, manipulations politiques, menaces de couper l’approvisionnement en gaz naturel, forte prĂ©sence navale dans la Mer Noire,
 ils ont assez de leviers pour influer et faire peur aux politiciens locaux. Le gouvernement actuel a beau rĂ©sister et adhĂ©rer Ă  l’Union EuropĂ©enne, je crains que le prochain vienne tout foutre en l’air."
-Sam: "Au final on joue tous au mĂȘme jeu. Chacun continue de dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts, rien n’a changĂ©."
-Fawkes: "Vous étiez déjà venu ici ?"
-Sam: "Durant la fin de la Guerre Froide, pour le compte de la CIA" répond-t-il avant de lui demander combien d'hommes sont stationnés dans la base de Bezmer, base dans laquelle ils sont actuellement.
-Fawkes: "750 cÎté US. Et presque autant cÎté bulgare."
-Sam: "Vous fournissez un soutien aérien?"
-Fawkes: "Reconnaissance aérienne, transport de troupes et logistique. Mon unité est spécialisée dans la collecte de renseignements."
-Sam: "A propos de renseignements, vous connaissez un dénommé Roy Devry ?"
-Fawkes: "Mmm ça ne me dit rien, désolé."
-Sam: "C'Ă©tait un ancien collĂšgue, du temps oĂč on m'envoyait en Europe de l'Est pour espionner les SoviĂ©tiques."
-Fawkes: "Oh il doit certainement ĂȘtre Ă  la retraite maintenant."
-Sam: "Etant donnĂ© que j’ai le mĂȘme Ăąge que lui, c'est une remarque qui me blesse beaucoup" dit-il en souriant.
Elle rit et lui répond: "Sans vouloir vous manquer de respect, je m'attendais à ce qu'on nous envoie quelqu'un de plus jeune."
-Sam: "Il n'y a aucun manque de respect, vous avez raison. J'aurai du arrĂȘter il y a bien longtemps..."
-Fawkes: "Qu'est-ce qui vous motive Ă  continuer alors?"
-Sam: "Le salaire bien sûr" dit-il en plaisantant.
Le second lieutenant Fawkes sourit et lui demande si il n'a pas peur d'aller en mission, de craindre qu'un jour ses réflexes finissent par le lùcher. AprÚs un silence, Sam répond:
-Sam: "Je n'ai peur que pour ma fille..."
-Fawkes: "Je ne suis pas encore mĂšre mais je peux comprendre."
-Sam: "Si un jour vous voulez devenir mĂšre, je vous conseille de prendre un petit job tranquille au pays."
-Fawkes: "Avec mon fiancĂ© nous avons dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© le sujet mais je prĂ©fĂšre attendre encore quelques temps. Mais je prends le conseil, j’imagine que c’est votre expĂ©rience qui parle."
Sam acquiesce et explique qu’il n’avait pas prit conscience de son devoir de pĂšre aprĂšs la naissance de sa fille, de la façon dont il avait continuĂ© son boulot comme si de rien n'Ă©tait en passant plus de temps Ă  l’étranger qu’avec sa famille et comment tout cela l’affecte aujourd’hui. Car malgrĂ© qu’il ait eu la garde complĂšte de Sarah aprĂšs la disparition tragique de son ex-femme suite Ă  un cancer, il a rĂ©ellement apprit Ă  connaitre sa fille qu’à partir de ce moment-lĂ  et aujourd’hui il le regrette amĂšrement car il a Ă©galement finit par comprendre qu’il n’est pas aisĂ© de devenir pĂšre et de tisser des liens avec son enfant une fois que celui-ci est dĂ©jĂ  au stade de l’adolescence.
-Sam: "Donc je ne sais pas rĂ©ellement ce qui me motive Ă  continuer ce boulot, tout ce que je sais c’est que Sarah est tout ce qu’il me reste dorĂ©navant. Peut-ĂȘtre que je continue ce boulot juste pour fuir mes responsabilitĂ©s envers elle, pour ne pas avoir Ă  affronter mes erreurs du passĂ©, j’en sais trop rien
"
-Fawkes: "Je vois. Et quel Ăąge elle a ?"
-Sam: "22 ans déjà."
-Fawkes: "Ah
 Je pensais qu’elle Ă©tait encore ado."
-Sam: "Ça aurait Ă©tĂ© bien plus facile si elle l’était encore."
-Fawkes: "Au contraire. Je ne la connais pas mais je pense que tout ce qu’attend une fille de son Ăąge c’est une bonne discussion entre adultes avec son pĂšre. A mon avis elle veut que vous arrĂȘtiez de vous torturer pour elle."
Sam, un peu gĂȘnĂ© par cette rĂ©ponse qui ne lui avait jamais traversĂ© l’esprit auparavant, rĂ©pond avec humour :
-Sam: "Si on m’avait dit que j’allais venir ici pour voir un psy
"
-Fawkes: "Avec mes parents on a toujours beaucoup communiquĂ© Ă  la maison, et en parlant avec d’autres personnes qui n’ont pas eu cette chance je me rends compte qu’ils ont eu raison de m’éduquer de cette maniĂšre."
-Sam: "Vous en savez plus que moi sur le sujet on dirait
 En tout cas merci du conseil, et dĂ©solĂ© pour tout ce blabla, c’est pas vraiment mon genre de me confier de la sorte mais
"
-Fawkes: "Ne vous en faites pas pour ça" dit-elle en l’interrompant. Puis elle ajoute "Les soldats les plus aguerris ont aussi  leurs petits soucis, mĂȘme si ils les cachent sous leur carapace en kevlar."
-Sam: "Ouais... Vous ferez une bonne mĂšre, j’en suis sĂ»r."
-Fawkes: "Merci."
-Sam: "Pourquoi vous vous ĂȘtes engagĂ© dans l’armĂ©e ? Vous ĂȘtes bien trop intelligente pour avoir acceptĂ© ce boulot de votre plein grĂ©."
Elle rit et répond :
-Fawkes: "Je me suis engagĂ© aprĂšs le 11 septembre, comme beaucoup de monde. On est loin de l’Afghanistan mais malgrĂ© tout j'aime ĂȘtre ici, je me sens utile."
-Sam: "Se sentir utile. C'est ce qui nous a tous motivé à entrer dans l'armée, enfin c'est ce que je croyais au départ..."
-Fawkes: "J'imagine que l'armée ne peut pas satisfaire tout le monde. Mais personnellement j'espÚre la servir dignement le plus longtemps possible."
-Sam: "Je vous le souhaite. Votre fiancé est aussi militaire?"
La discussion est soudainement interrompue par un soldat venant prévenir le second lieutenant Fawkes que son officier supérieur, le major Pearl, la demande. Avant de s'y rendre, Fawkes se tourne vers Sam:
-Fawkes:"C'Ă©tait un plaisir de discuter avec vous, Ă  plus tard."
-Sam: "De mĂȘme."
Pendant que Fawkes s'Ă©loigne, Redding, qui Ă©tait Ă  une dizaine de mĂštres de lĂ , arrive vers Sam.
-Redding: "Alors ? T'as conclu ?"
-Sam: "Détrompe-toi, je ne la draguais pas" répond-t-il en souriant.
-Redding: "Tu l'as faite rire, je vous ai vu."
-Sam: "Une simple discussion amicale. Et de toute maniÚre elle est déjà fiancée... et bien trop jeune pour moi !"
-Redding: "Ouais, c'est ce qu'on dit ça."
-Sam: "J'ai dĂ©jĂ  fait l'erreur de tomber amoureux sur une base militaire et mĂȘme de me marier. Crois-moi, ça ne m'arrivera plus jamais."
-Redding: "Ça c'est parce que tu n'es pas douĂ© avec les femmes."
-Sam: "Ah parce que maintenant tu es un grand séducteur ? Toi ?!" dit-il en haussant les sourcils.
-Redding: "Tu ne me connais pas en dehors du boulot, tu serais surpris."
-Sam: "Ah oui ? Et comment s'appelle le dernier ordinateur que tu as séduit ?"
-Redding: "Ça c'est bas."
Ils continuent de discuter et commencent Ă  marcher jusqu'Ă  l'Osprey oĂč ils en viennent Ă  parler de l'Ă©quipement que Sam aura durant la mission.
"J'ai l'impression de retourner vingt ans en arriÚre avec ça !" s'exclame Sam lorsque Redding lui tend les lunettes de vision nocturne qu'il va devoir porter. Il faut dire qu'elles font pùle figure face aux lunettes trifocales ultrasophistiquées qu'il porte habituellement et qui possÚdent plusieurs modes de visions. Cependant Sam peut compter sur d'autres atouts dans son arsenal et notamment sur son arme de poing Five-Seven possédant un silencieux et un outil nommée OCP, Optically Channeled Potentiator de son nom complet, et permettant de désactiver temporairement tous les appareils électriques qu'il trouve sur son chemin.
-Redding: "Nos ingénieurs à Fort Meade ont réussi à améliorer l'OCP, il dispose de deux charges maintenant."
-Sam: "Cool."
-Redding: "Ah et toujours à propos d'OCP, ils en ont aussi rajouté un au cùble optique. Fini les ouvertures de porte au grand jour."
-Sam: "Ils savent comment me faire plaisir, tu les remercieras pour moi !"
Redding termine en évoquant le SC-20K, un fusil d'assaut équipé d'un silencieux, étudié spécialement pour les agents "Splinter Cell" et capable de lancer des gadgets et munitions non létales. Il indique à Sam que les ingénieurs travaillent actuellement sur l'arme aprÚs qu'elle fut quelque peu endommagée par la forte pression de l'eau de la baie de Tokyo dans laquelle Sam, une dizaine de jours auparavant, avait du remonter à la nage pour s'extraire d'un bunker sous-marin. Sam aurait évidemment préféré l'avoir mais heureusement, il n'aura pas besoin d'une grande puissance de feu pour mener à bien la mission de ce soir.
Une fois le passage en revue de l'Ă©quipement terminĂ©, ils rejoignent Grim et dĂ©cident d'aller se restaurer puis de se poser en patientant jusqu'Ă  l'heure de la mission. Sam aurait bien tĂ©lĂ©phonĂ© Ă  Sarah mais avec le dĂ©calage horaire, il ne veut pas risquer de gĂȘner les grasses matinĂ©es qu'elle a inscrites en tĂȘte de son programme de vacances. Il se rĂ©signe donc Ă  lui envoyer un mail pour lui dire qu'il va bien, qu'il pense Ă  elle et qu'il reviendra vite pour espĂ©rer profiter de l'Ă©tĂ© ensemble.
Une bonne heure avant le départ, Sam se rend dans ses quartiers et se prépare. Il enfile sa tenue moulante Mk V, connue également sous le nom de Upper Echelon. De couleur noire et absorbant les rayons lumineux, elle est idéale pour les phases d'infiltration de nuit. Développé par le DARPA, cette tenue high-tech permet à Sam de se mouvoir sans faire de bruit et de disposer d'une protection pare-balles. Et comme avant tout départ en mission, Sam vérifie ses armes, gadgets et autres équipements électronique. Le hasard n'a pas sa place dans son métier, une défaillance matérielle en pleine mission peut présenter un grand danger voire lui couter la vie.
Pour finir, Redding lui injecte deux implants sous-cutanĂ©s, un Ă  l'arriĂšre de l'oreille droite et le second prĂšs des cordes vocales. Ces implants, directement reliĂ©s par communication satellite, permettent Ă  Sam de communiquer avec Echelon 3 en parlant Ă  voix faible sans que les ennemis aux alentours ne puissent l'entendre. AprĂšs un rapide essai pour vĂ©rifier la transmission, Sam est fin prĂȘt et se rend Ă  l'Osprey pour le briefing complet et avoir les derniĂšres informations sur le village de Lovsko.
A l'intérieur de l'avion, il retrouve Grim en plein travail devant son ordinateur. Elle le briefe, le met au courant des détails de tous les objectifs qu'il aura à accomplir et envoie toutes les informations dont il aura besoin sur son OPSAT. Cependant et avec la situation sur le terrain qui évolue trÚs réguliÚrement, il leur faudra attendre une heure pour que les services de renseignements de l'armée américaine leur envoient les derniÚres images satellite de la région. Ces images, une fois étudiées avec minutie, permettront à Grim d'évaluer le nombre de forces hostiles en présence et de proposer à Sam plusieurs points d'infiltration dans le village.
Une dizaine de minutes plus tard, Redding et Sam discutent sur le tarmac prÚs de l'Osprey quand un 4x4 de couleur noire et aux vitres teintées s'approche. Sam comprend qu'il s'agit là du véhicule qui le conduira sur le lieu de la mission.
-Sam: "Pas de doute, on va passer incognito avec ça..." dit-il d’un air dĂ©pitĂ©.
Trois hommes descendent du vĂ©hicule, un officier ainsi que deux soldats armĂ©s et Ă©quipĂ©s de la tĂȘte aux pieds pour une mission nocturne. L’officier s'approche de Sam et Redding, les salue et se prĂ©sente:
"Sergent Todorov, je suis chargé de vous escorter jusqu'au village de Lovsko" dit-il sans aucun accent.
-Sam: "Agent Fisher. Pardonnez-moi sergent mais vous avez dit "escorter"?"
-Sergent Todorov: "Affirmatif. Et mes deux hommes ici présents vous serviront de soutien pendant votre mission."
-Sam: "DĂ©solĂ© sergent mais je travaille seul, je n'ai pas besoin d'ĂȘtre tenu par la main."
-Sergent Todorov: "Ordre direct du commandant Hristov, je n'ai pas le choix."
Sam, agacé par la réponse du sergent, se tourne vers Redding et lui demande de le mettre en communication avec Lambert. Moins de deux minutes aprÚs, Sam entend la voix de Lambert dans son implant.
-Lambert: "Sam ? Ici Lambert."
-Sam: "Colonel. J'ai un petit problĂšme avec le transport."
-Lambert: "Je vous Ă©coute."
-Sam: "Au delà de voyager dans un véhicule qui semble suspect à des kilomÚtres à la ronde, pourquoi est-ce que je suis accompagné de deux nounous ?"
-Lambert: "Deux nounous ?"
-Sam: "Deux soldats bulgare sont censés m'escorter jusqu'aux portes de Lovsko, apparemment c'est une exigence de leur bien-aimé commandant..."
-Lambert: "Je n'en ai pas été informé. Je contacte immédiatement le commandant Hristov et je vous tiens au courant."
La communication avec Lambert se termine et Sam revient vers les soldats bulgare. Le sergent Todorov déplie une carte sur le capot du 4x4 et explique en détails le trajet qu'ils emprunteront et les routes qu'ils éviteront afin de ne pas tomber sur des patrouilles rebelles. Il ajoute enfin que le trajet durera presque deux heures, la longueur étant expliquée par certains chemins détournés qu'ils devront prendre et la prudence avec laquelle ils vont devoir progresser.
A cinq minutes du départ en mission, Lambert recontacte Sam pour l'avertir qu'il n'a rien pu faire pour le véhicule. Cependant il a pu obtenir de l'état-major bulgare qu'il soit lùché à 500 mÚtres de Lovsko et qu'il progresse seul. Sam est soulagé par cette nouvelle, lui aimant travailler seul et n'ayant pas l'habitude d'avoir constamment quelqu'un sur le terrain en train d'observer ses faits et gestes.
A 19h00 prĂ©cises, le vĂ©hicule quitte la caserne militaire de Bezmer et se met en route. Grim et Redding, restĂ©s Ă  la base, superviseront l’opĂ©ration depuis l'Osprey et Ă©tabliront la connexion avec Lambert au quartier gĂ©nĂ©ral d'Echelon 3 Ă  Fort Meade. MalgrĂ© le fait qu’il reste clouĂ© au sol durant cette mission, l’Osprey possĂšde tous les systĂšmes de communication et outils informatiques nĂ©cessaires pour seconder et guider Sam Ă  travers ses missions.
AprĂšs plus d'une heure et vingt minutes de route, Sam, assit au siĂšge arriĂšre droit, consulte sa montre-terminal pour dĂ©terminer l'endroit oĂč ils se trouvent. La montre-terminal , aussi appelĂ©e OPSAT pour OPerational SATellite Uplink, est un appareil Ă©lectronique que Sam porte Ă  son avant-bras gauche. Disposant d'un large Ă©cran, il lui permet de pirater des terminaux, de recevoir et transmettre des informations Ă  Echelon 3 tels que des documents texte, photo, vidĂ©o et audio et aussi d’obtenir un suivi de ses objectifs. EquipĂ© d'un suivi GPS et d’une carte satellite du lieu de la mission, il permet Ă©galement Ă  Sam d'avoir directement le visuel de ses gadgets utilisant une camĂ©ra tel que le cĂąble optique. Outil indispensable au bon dĂ©roulement de ses missions, Sam aurait aujourd'hui du mal Ă  se passer de ce bijou de technologie.
Soudain, il est interpellé par quelque chose sur le bord de la route. Il continue à observer au loin et voit tous les poteaux électriques coupés et mis à terre. Le soldat assit à sa gauche remarque sa curiosité.
-Le soldat bulgare: "Nous leur avons coupé l'accÚs à l'électricité il y a environ deux semaines."
-Sam: "J'imagine qu'ils n'avaient pas payé leurs factures...Quelles sont leurs sources d'éclairage une fois la nuit tombée?"
-Le soldat bulgare: "Ils ont bricolé des trucs, ils ont branché quelques générateurs à des lampadaires et à quelques projecteurs de fortune. Mais ils utilisent surtout des bidons enflammés, ils n'ont pas assez de générateurs pour couvrir toute la zone qu'ils contrÎlent."
-Sam: "Parfait."
Sam Ă©teint son OPSAT puis vĂ©rifie une seconde fois son Ă©quipement et ses armes par mesure de prĂ©caution. Il Ă©tait sĂ»r de lui lors de la premiĂšre vĂ©rification mais deux fois valent mieux qu'une. Car bien qu'il Ɠuvre pour le compte des Etats-Unis, son travail est totalement officieux. Si il est capturĂ© ou tuĂ© en mission, le gouvernement amĂ©ricain niera tout lien et il sera abandonnĂ© Ă  son sort. Et il ne compte certainement pas risquer sa vie sur un problĂšme technique ou matĂ©riel. Surtout pas aujourd'hui pour sa premiĂšre mission en Bulgarie en tant qu'agent pour la cellule "Splinter Cell".
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FIN DU CHAPITRE 1.
Merci à vous de m’avoir lu !
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.1 - Chapitre 2B Le Lanceur de Rumeurs (2/3)
Quelques jours plus tard.
Cette collĂ©gienne, qui s'Ă©tait inquiĂ©tĂ©e pour Akane quand cette derniĂšre avait Ă©tĂ© triste pour certaines raisons –et qui devint sa senpai dans le mĂȘme collĂšge– Akane entendit qu'elle avait disparu.
Apparemment, des recherches avaient été lancées dans le cadre d'une fugue, mais jusqu'à présent, il n'y avait pas eu de nouvelles.
Comme si la mĂȘme chose avait Ă©tĂ© racontĂ© Ă  tout le monde, en un clin d’Ɠil, “Le Motard sans tĂȘte a fait disparaĂźtre cette fille dans ses ombres”, cette ridicule, impensable rumeur se rĂ©pandait partout dans l'Ă©cole.
Mais ceux qui vivaient Ă  Ikebukuro savaient.
Ils savaient que le Motard sans tĂȘte existait.
Personne ne l'avait vu depuis environ six mois ; mais le voir juste une fois donnait systĂ©matiquement le mĂȘme sentiment.
- Il n'est pas de ce monde.
Une moto sans bruit de moteur ; des ombres qui s'élÚvent.
AprĂšs en avoir Ă©tĂ© tĂ©moin direct, personne ne pouvait relĂ©guer la lĂ©gende urbaine du Motard sans tĂȘte au rang de simples rumeurs.
Akane, qui avait par le passĂ© Ă©tĂ© sauvĂ©e par le Motard sans tĂȘte, ne pouvait pas supporter qu'on salisse le nom de la lĂ©gende urbaine ainsi.
Mais personne ne l'aurait cru si elle avait dit qu'elle avait Ă©tĂ© sauvĂ©e par ce dernier, et de plus, si elle avait voulu aller dans les dĂ©tails, elle aurait dĂ» parler de ses “affaires de famille”.
Elle comprenait que c'Ă©tait une option qui ne rendrait personne heureux.
C'est pourquoi elle avait dĂ©cidĂ© de supporter ça Ă  l'Ă©cole et de prĂ©tendre ne pas entendre les rumeurs, et, malgrĂ© ça, rĂ©soudre le mystĂšre des disparitions elle-mĂȘme.
Juste au moment oĂč elle avait pris cette dĂ©cision, elle avait entendu la conversation du groupe de Kuon, et sans rĂ©flĂ©chir, elle avait pris la dĂ©fense du Motard sans tĂȘte.
Mais au final elle avait suscitĂ© plus d'intĂ©rĂȘt que nĂ©cessaire de la part de ce garçon au look pas commun du nom de Kuon.
« Donc, qu'est ce que tu prévois de faire ? »
«   Je veux la chercher moi aussi. »
« La chercher... Par toi-mĂȘme ? Vraiment ? »
« Je ne peux pas juste laisser ça à la police... »
Des mots sombres, mais dits fermement.
« Tu vas trop loin ; t'aimes ta senpai Ă  ce point ? Ou t'es absolument certaine que le Motard sans tĂȘte n'est pas coupable ? »
« C'est que... »
Face à Kuon, qui avait demandé ça dans un japonais trÚs familier, Akane détourna légÚrement le regard.
« Hey, hey, je ne vais rien fait de mal, donc parle-nous du Motard sans tĂȘte ! Si c'est un malentendu, il faut que tu le dissipes. Et si on sait que c'est un malentendu, on pourra dire Ă  tout le monde que le Motard sans tĂȘte est quelqu'un de bien, nous aussi. Pas vrai ? »
« ... »
Le garçon au cheveux verts sourit avec entrain à Akane, qui le regardait d'un air suspicieux, mais -
« Hey, tu ne peux pas harceler des filles plus jeunes que toi. »
« Agagagagagagaga »
Une fois de plus, Mairu arriva derriÚre lui et pressa les tempes de Kuon avec ses poings ; instinctivement Kuon cria.
« Il y a des choses que les gens ne veulent pas dire, donc lis l'atmosphÚre. AtmosphÚre... lire, toi comprendre ? »
« Ahowowow...Non, mais... c'est pas inquiĂ©tant quand mĂȘme ? »
DerriÚre lui, Yahiro, qui avait récupéré de sa morosité, avança vers Akane.
« J'ai compris, si tu ne veux pas nous en parler, on ne te demandera plus rien sur le Motard sans tĂȘte. »
«   DĂ©solĂ©e. »
Akane acquiesça lĂ©gĂšrement, et, peut-ĂȘtre parce qu'elle sentait Yahiro plus digne de confiance que Kuon, elle parla juste un peu plus du Motard sans tĂȘte.
« N'importe qui ayant parlé avec elle le sait... cette personne n'est définitivement pas quelqu'un de mauvais. »
« Oui, je te crois. »
« Eh ? »
« Rien ne dit que ne pas ĂȘtre humain fait de toi quelqu'un de mĂ©chant. »
MĂȘme si elle se sentit bizarre Ă  la vue du sourire quelque peu auto-dĂ©risoire que Yahiro portait alors qu'il disait ça, Akane sourit, lĂ©gĂšrement rassurĂ©e, et le remercia :
« Merci beaucoup ! C'est ce que je pense aussi ! Tellement de gens se trompent... sur le Motard sans tĂȘte... »
Et alors, l'espace d'un instant, une expression d'autodérision passa sur son visage à elle aussi, alors qu'elle continuait.
« ...sur Shizuo-san, aussi... »
« Eh ? »
« Ah, non, désolée. Je pensais tout haut ! »
En entendant Akane, Mairu, qui était restée silencieuse jusque-là, claqua des mains comme si elle s'était rappelée de quelque chose.
« Ah, c'est vrai ! Le Motard sans tĂȘte est proche de Shizuo-san, n'est-ce pas ! »
Le cƓur de Yahiro bondit.
- “Shizuo ?”
- “Shizuo” comme dans... non ça ne peut pas ĂȘtre...
Avant que la question puisse sortir de la bouche de Yahiro sous forme de mots, Kuon réagit au nom.
« Geh- ?! Sérieusement ?! Tu veux dire Shizuo comme dans, CE Shizuo ?! Heiwajima Shizuo ! »
« Oui, pourquoi, tu connais ? »
« Bien sĂ»r ! J'ai entendu les lĂ©gendes par Kuronuma-senpai, et je l'ai vu lancer un distributeur automatique moi-mĂȘme une fois ! Eh ?! Le Motard sans tĂȘte connaĂźt Heiwajima Shizuo ?! SĂ©rieusement ?! »
« Aocchi ne t'avait pas dit un mot à ce sujet, n'est-ce pas ? »
Mairu dit ça, surprise.
Loin de la discussion entre les deux, Yahiro, qui était encore morose il y a peu, commença à se sentir excité.
- Heiwajima Shizuo.
- Lancer des distributeurs.
- Pas d'erreur possible !
- C'est lui !
Quand il avait fait des recherches sur les légendes urbaines d'Ikebukuro sur internet, ce nom était revenu, encore et encore.
Il Ă©tait surnommĂ© l'Automatic Fighting Doll, qui, au mĂȘme titre que le Motard sans tĂȘte, Ă©tait dĂ©crit comme une lĂ©gende vivante Ă  Ikebukuro.
- De là à penser que son nom serait évoqué ici !
- Mais pourquoi ?
- Parce qu'ils sont camarades en temps que légendes urbaines ?
Yahiro hĂ©sitait, et, anxieusement, il secoua la tĂȘte lĂ©gĂšrement.
- Non, c'est pas le moment de penser à ça.
Respirant profondément, Yahiro parla, une fois de plus, à Akane :
« Bon, je vais t'aider à retrouver ta senpai. »
« ...eh ? »
À cette offre inattendue, les yeux d'Akane s'Ă©largirent.
Pas seulement Akane ; Kuon Ă  cĂŽtĂ© de lui le fixait, et Mairu eu un rictus en entendant ça, comme pour dire “c'est maintenant que ça devient intĂ©ressant”.
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«  Je veux savoir quel genre de personne est le Motard sans tĂȘte. Mais s'il n'est pas mauvais, comme tu le dis, je veux Ă©galement le prouver. Donc je veux essayer de demander Ă  ta senpai qui est une grande fan du Motard sans tĂȘte ce qu'elle sait. 
- Ah, je l'ai dit.
- C'est bon, je n'ai pas menti.
- 
 je ne l'ai pas fait, hein ?
Pour Yahiro, c'Ă©tait une chance comme il ne s'en reprĂ©senterait plus de se rapprocher Ă  la fois du Motard sans tĂȘte et de Heiwajima Shizuo.
Il Ă©tait inquiet pour la fille disparue et avait en effet pensĂ© Ă  aider la jeune Akane, donc c'Ă©tait techniquement d'une pierre deux coups – mais n'est-ce pas malhonnĂȘte de cacher l'un de ces coups ?
- Non, ça n'a rien à voir.
- Et je veux vraiment savoir.
- Si le Motard sans tĂȘte est vraiment un “monstre”...
- Est-ce possible d'ĂȘtre un “monstre” et de ne pas ĂȘtre haï ?
- Peu importe, cette fille qui a fugué de chez elle est la plus inquiétante.
- C'est Ă©videmment le plus important.
MĂȘme s'il se sentit soudainement coupable, au final Yahiro enfouit ce motif au plus profond de lui, et choisit d'aider honnĂȘtement dans les recherches.
Il sentit que c'était certainement la chose la plus respectable à faire ; mais il n'avait toujours pas une once de confiance en lui.
« ... »
À la proposition de Yahiro, Akane lança un regard à Mairu.
Son regard cherchait une opinion sur Yahiro, qu'elle venait tout juste de rencontrer et dont elle ne savait rien de la personnalité.
En réponse, Mairu leva son pouce, et dit :
« C'est pas super ? Kuru-nee et moi on va t'aider aussi. »
Et elle tourna son pouce levé vers Kuon.
« Kuon-kun, tu vas demander à Aocchi et aux autres, pas vrai ? »
Kuon lui-mĂȘme Ă©tait le plus surpris dans l'histoire.
« Eh, attends, ça veut dire que j'aide aussi ? Et tu entraßnes Kuronuma-senpai là-dedans ? »
« Je ne te force pas, tu sais ? Mais, hey, tu vois ? Dans un moment comme celui-lĂ , tu n'es pas le genre de personne Ă  dire “Les civils comme nous ne devraient pas agir sans rĂ©flĂ©chir dans un cas comme ça. Laissons ça Ă  la police” ou “Pourquoi je devrais ĂȘtre mĂȘlĂ© Ă  ce genre de problĂšme ?”, n'est-ce pas ? »
Les yeux de Mairu et ses mots transmettaient, implicitement, à Kuon :
- “Tu dois adorer fourrer ton nez dans ce genre de cas.”
Une simple constatation qui voyait clair dans une partie du jeu de Kuon.
Kuon sourit, secouĂ© de lĂ©gers spasmes, et secoua la tĂȘte face Ă  cette fille qui Ă©tait son aĂźnĂ©e au dojo comme au lycĂ©e.
« On ne s'est rencontré que peu de fois, mais tu dis ça avec beaucoup de confiance en toi. »
« C'Ă©tait le point fort de notre grand frĂšre~. C'est peut-ĂȘtre dans le sang. »
Mairu, en rigolant, dit comme pour rassurer Akane :
« Bon, tout va bien. Elle a dû fuir de chez elle parce qu'elle était dans sa période rebelle ou un truc du genre ; on va la retrouver saine et sauve. »
« Mais... »
Pour Akane, qui regarda tour à tour leur visage avec inquiétude, Mairu digressa d'un ton léger :
« Ah, si tu te dis “Je vais leur causer des ennuis”..., tu t'inquiĂ©teras pour ça plus tard, plus tard ! Eux et moi, nous tous suivons nos propres ambitions et dĂ©sirs quand on dit “on va le faire”, tout en sachant trĂšs bien qu'on pourrait se mettre en danger, donc Akane-chan, ne te fies pas toujours Ă  ce que les gens plus vieux que toi font ! »
Alors que Mairu disait ça vivement, Kuon l'interrompit sans réfléchir :
« Non, je n'ai pas vraiment de motif inavoué... »
Mairu courba ses lÚvres en sourire, et répliqua :
« Donc, tu te retires ? Je peux ĂȘtre celle qui demandera Ă  Aocchi. »
« ...non, je vais le faire. J'ai déjà promis, aprÚs tout. »
Voyant Kuon sourire et soupirer, Akane, s'accorda un moment de rĂ©flexion –comme si elle avait trouvĂ© une sorte de compromis dans son cƓur– et avec un regard dĂ©terminĂ©, courba la tĂȘte.
« Merci beaucoup... Je compte sur vous. »
Et, agrippant son bùton octogonal fermement, elle dit :
« Mais... Si quoi que ce soit semble dangereux, s'il vous plaßt n'allez pas plus loin. Je veux juste que tout le monde reste sain et sauf... »
Kuon, comme pour taquiner Akane, ricana :
« Oh non oh non, peu importe comment on le regarde, la plus en danger ici serait sûrement Akane-chan, la plus jeune, non ?
« Kuon-kun, tu ferais mieux de ne pas sous-estimer Akane-chan, hm~ ? C'est peut-ĂȘtre une fille tout juste entrĂ©e au collĂšge, mais c'est l'Ă©toile montante des techniques de bĂąton de Rakuei, tu sais ? »
« SĂ©rieux ?! Je vois~, donc celui qui devrait faire le plus attention ici devrait ĂȘtre Yahiro-kun, huh. »
Parlant avec légÚreté, Kuon donna une tape dans le dos de Yahiro.
« O,Oui. Je ferai attention. »
Yahiro acquiesça, un sourire gĂȘnĂ© sur son visage, et demanda Ă  Akane, comme pour changer de sujet :
« Um... Au fait, er, comment s'appelle celle qui a disparu ? »
Akane pris une grande respiration, et donna son nom clairement :
« C'est Tatsugami... Tatsugami Ai-senpai. »
« Eh ? »
Tatsugami.
Ce nom lui Ă©tait familier.
C'Ă©tait un nom de famille unique, mais mĂȘme en essayant de considĂ©rer qu'il Ă©tait peut-ĂȘtre commun dans la rĂ©gion d'Ikebukuro, il semblait naturel de penser la chose suivante : elle avait un lien avec la Tatsugami qu'il connaissait.
Apparemment Yahiro n'était pas le seul à penser ça ; Kuon dit, légÚrement confus :
« Tatsugami... Il n'y en a pas une dans notre classe ? Est-ce qu'elles sont liées ? »
Kuon posa la question mais Yahiro n'avait pas la moindre idée de la réponse.
« Oui... ça se pourrait, bien qu'on ne puisse rien en dire de plus. »
Une fille qui Ă©tait une grande fan du Motard sans tĂȘte et qui portait le nom de Tatsugami Ă©galement ; ça aurait Ă©tĂ© bizarre de penser qu'il n'y avait pas de lien.
L'“avertissement” de sa camarade de classe se rĂ©pĂ©tait encore et encore dans la tĂȘte de Yahiro.
- “Ne t'implique pas trop avec le Motard sans tĂȘte.”
Il avait Ă©tĂ© entraĂźnĂ© dans “quelque chose”.
Yahiro, qui était plus timide que la moyenne, eut une prémonition proche de la certitude.
Mais c'Ă©tait trop tard pour arrĂȘter.
Combattant le malaise qui tournoyait dans sa poitrine, le garçon lùche commença à aller de l'avant.
♂♀
Plus tard, aprĂšs avoir fini son observation de l'entraĂźnement de Kuon et des autres, Yahiro rentra chez lui avec une brochure.
Kuon et Akane finirent l'entraünement et rentrùrent chez eux aprùs, laissant Mairu seule à attendre dans le hall que sa sƓur passe la chercher.
« Il faut que je parle à Kuru-nee dÚs que possible aussi~. Demain sera le début de la recherche des personnes disparues de la Société des Détectives au Sang-Chaud Sang-Froid de la Société SecrÚte d'Ikebukuro. Ah, j'ai dit Société deux fois. Ah, peu importe. »
Mairu, assise sur une chaise du hall, balançait ses jambes, tout en donnant un nom au groupe qu'elle avait rejoint sur un coup de tĂȘte, quand une voix l'appela depuis le couloir.
« Oi, Mairu. »
« Ah, Mikage-shihandai ! Merci pour aujourd'hui ! »
(*Shihandai : instructeur assistant)
Sharaku Mikage.
C'Ă©tait la fille du directeur du gymnase Rakuei, une assistante reconnaissable Ă  son apparence sportive.
C'était une connaissance de Mairu depuis qu'elle avait rejoint le gymnase, et plus qu'une relation prof-élÚve, elle était une partenaire de discussion, comme une amie avec quelques années de différence.
Cette personne posa une question à Mairu :
« Hey, Mairu, est-ce que les garçons avec qui tu parlais tout à l'heure sont tes amis ? »
« Ah, Kuon-kun et Mizuchi-kun ? Oué, ce sont mes kohai de Raira. Apparemment ils avaient leur cérémonie d'entrée aujourd'hui. »
« Okay~...Qu'est ce que vous faisiez ? »
« Eh ? Kuon-kun Ă©tait dĂ©jĂ  Ă©lĂšve Ă  Rakuei avant, tu le savais ? Il a dit qu'il allait Ă  la succursale de Takadanobaba ? Qu'est ce qui se passe Mikage-san ? Ce pourrait-il que tu aies vu un grand espoir ?! Pourrait-il ĂȘtre comme Kisa-senpai*, parti pour ĂȘtre le futur Traugott ?! »
(* référence au personnage principal de Otsuberu to Warau Suiyobi)
Mairu, qui n'avait pas personnellement vu Kuon s'entraßner, questionna Mikage à son tour, emballée.
Mais Mikage secoua la tĂȘte calmement.
« Kuon c'était le garçon aux cheveux verts, pas vrai ? C'est vrai qu'il a utilisé notre style. Donc je peux dire que c'était un de nos élÚves... »
LĂ  Mikage s'arrĂȘta, et aprĂšs rĂ©flexion, dit Ă  Mairu :
« Celui qui est venu pour regarder, c'est Mizuchi-kun ? »
« Oui. Mais... qu'est ce qu'il y a avec lui ? Ah, c'est peut ĂȘtre ton genre, Mikage-san ? »
« Ridicule, c'est pas ça. 
 Ce garçon, il a suivi un entraĂźnement avant ? »
« Hm~ ? Je sais pas trop. Je n'ai pas demandé, et je pense que Kuon-kun aurait dit quelque chose s'il avait su... »
Mairu n'avait pas imaginĂ© que Mikage pourrait montrer plus d'intĂ©rĂȘt envers Yahiro, qui Ă©tait simplement venu pour regarder ; elle demanda Ă  nouveau :
« Mais qu'est ce qu'il y a Ă  propos de lui ? Il semble ĂȘtre un garçon plutĂŽt calme, Mikage-san. »
« As-tu vu ses mains, Mairu ? »
« Ses mains ? Mm~, maintenant que tu le dis, non. Qu'est-ce qu'elles ont ses mains ? »
Mikage réfléchit encore un peu, et alors, échappant un léger soupir, elle mit Mairu en garde :
« Ce que je suis sur le point de te dire – ne le rĂ©pĂšte pas devant lui, ou personne d'autre. Tu vas sĂ»rement le dire Ă  Kururi-chan, mais seulement Ă  elle. À personne d'autre. Tu peux garder un secret ? »
L'assistante parla sur un ton inhabituellement sĂ©rieux, et Mairu arrĂȘta de balancer ses jambes, et, toujours souriante, acquiesça :
« J'ai compris. Je te le promets. »
« Merci. Je serais désolée pour lui si des rumeurs commençaient à circuler. »
Mikage inséra une piÚce dans le distributeur de boisson du hall, et pressa le bouton pour une boisson hyper protéinée pendant qu'elle parlait.
« Il Ă©tait en train de regarder l'entraĂźnement trĂšs sĂ©rieusement, assis en seiza*, donc j'ai jetĂ© un Ɠil Ă  ses mains sur ses genoux... »
(*seiza : façon traditionnelle de s'asseoir au japon)
Sortant sa boisson du distributeur, Mikage se repassait la scĂšne dans sa tĂȘte.
« Ses mains étaient pleines de cicatrices. »
« Des cicatrices ? »
Il était vrai que si quelqu'un s'était entraßné avec un mannequin de bois, se blesser les mains aurait été inévitable.
Mais Mairu ne comprenait pas pourquoi ça pouvait ĂȘtre une raison pour ĂȘtre aussi discrĂšte.
« Mais si c'Ă©tait seulement des cicatrices, peut-ĂȘtre qu'il a un chat et qu'il s'est juste fait griffer ou un truc du genre ? »
« ...oui, peut-ĂȘtre. »
Mikage acquiesça aux mots de Mairu.
« C'était des marques de dents, c'est sûr. Mais certainement pas celles d'un chat. »
« Eh ? »
« Je le sais parce que je l'ai expĂ©rimentĂ© moi-mĂȘme... »
Quand Mairu vit la main de Mikage agripper la canette alors qu'elle parlait, elle remarqua.
Que sur sa main il y avait plusieurs cicatrices, différentes des habituelles cicatrices d'entraßnement.
« C'était des marques de dents humaines. »
« ...donc il a été mordu par quelqu'un ? »
Mairu pencha la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©.
Mikage secoua la tĂȘte.
« Quand tu donnes un coup de poing qui fait voler les dents de quelqu'un, parfois les dents cassées se plantent dans ta main. »
« ... »
« Si, aprÚs qu'elles soient cassées, tu continues à frapper la personne au visage encore et encore, tu vas t'arracher la peau encore plus. Tu peux t'infecter, donc ce n'est pas quelque chose que je te recommande. Il y a plein de moyens bien plus simples d'infliger ce niveau de dommage. »
AprĂšs avoir dit ça, Mikage se rappela, clairement, les “mains” de Yahiro, et, avec des sentiments troublĂ©s, donna une “rĂ©ponse” Ă  la question de Mairu sans laisser paraĂźtre la moindre Ă©motion.
« Les cicatrices sur les mains de Mizuchi-kun... sont dĂ©finitivement des cicatrices faites par des dents cassĂ©es, d'ĂȘtres humains. »
« ...vraiment ? »
« Il a beaucoup de cicatrices... Je me demande juste les dents de combien de personnes il a fait voler. »
Mikage prit une gorgĂ©e de sa boisson, et esquissant un sourire, elle se murmura Ă  elle-mĂȘme.
« J'ai frissonné, juste un peu. »
♂♀
Synopsis PrĂ©lude Prologue A : Les Brutes Prologue B : L'Excentrique Chapitre 1 A : L'Investigatrice Chapitre 1 B : Le Visiteur (Âœ) Chapitre 1 B : Le Visiteur (2/2) Chapitre 2 A : Les Disparus Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (1/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (2/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (3/3) Chapitre 3 A : Le Destructeur Chapitre 3 B : Le Challenger (1/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (2/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (3/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (4/4) Chapitre 4 A : Le Nouveau Venu Chapitre 4 B : Les Revenants Chapitre de connexion : Le Marginal
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marieevem · 6 years
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L'anxiĂ©tĂ© c'est de se coucher le soir et de vĂ©rifier un minimum de huit fois si t'as bien mise ton alarme pour te rĂ©veiller le lendemain, mĂȘme si elle est toujours allumĂ©e , et c'est de se rĂ©veiller en sursaut dix millions de fois par nuit pour voir qu'il est seulement 1:40, 2:01, 2:38, 3:07, etc et que tu peux encore dormir. Sauf que tu ne seras pas capable de dormir en paix une seule seconde, tu vas avoir bien trop peur que ton alarme oublie de sonner, mĂȘme si elle sonne chaque matin, sans faute. Tu vas quand mĂȘme te rĂ©veiller aux 20 minutes, voir aux 5 minutes et tu vas regarder l'heure jusqu'Ă  ce que ça sonne. Au cas oĂč. T'sais, comme si ça arrivait vraiment que ton cadran OUBLI de sonner.
L'anxiĂ©tĂ©, c'est se lever le matin pour aller travailler Ă  la mĂȘme heure que chaque autre matin qu'la terre nous ait donnĂ© mais de regarder l'heure Ă  chaque minute parce que t'as peur d'arriver en retard mĂȘme si t'es en retard seulement une fois par annĂ©e et que ce n'seras visiblement pas aujourd'hui.
L'anxiĂ©tĂ© c'est de toujours ĂȘtre Ă©puisĂ©e, peu importe le nombre de siestes que tu fais pour essayer de compenser, de rĂ©cupĂ©rer. La fatigue reste, toujours, parce que ĂȘtre anxieux Ă  ce point brĂ»le tout ton Ă©nergie, et le manque continu de s'accumuler de jours en jours. Et quand tu n'dors pas, non, ça n'aide pas. Alors, tu fais tes journĂ©es pareille avec un seul but : rentrer, pis aller te coucher, comme si ça changerais quelque chose.  
L'anxiĂ©tĂ© c'est aussi la raison pourquoi t'as lĂąchĂ©e l'Ă©cole. C'est la peur de se faire poser une question en classe et de ne pas savoir la rĂ©ponse ou de savoir la rĂ©ponse Ă  une question mais de ne pas ĂȘtre capable de lever la main et d'avoir toute l'attention sur toi. C'est la peur que ce soit toi que le prof choisisse pour lire un texte Ă  voix haute devant tout le monde, au cas oĂč tu te mettrais Ă  bĂ©gayer, alors que t'as jamais bĂ©gayĂ© de ta vie. C'est de ne pas comprendre quelque chose du premier coup et de te dires que t’arrivera jamais Ă  comprendre. C'est de te sentir oppressĂ©e parmi la foule dans les corridors quand la cloche sonne et de perdre tes moyens, donc le seul truc que t'as trouvĂ© pour minimiser les dĂ©gĂąts c'est de prendre le plus de temps possible avant de sortir du cour, pour que la dite foule soit moins dense
 mais attention pour ne pas que ça te mette en retard Ă  ton prochain cour, tu ne voudrais pas que tous les yeux soient rivĂ©s sur toi.
L'anxiĂ©tĂ© c'est la peur de se faire juger pour un rien, et ce mĂȘme par des inconnus. C'est d'aller jusqu'Ă  Ă©viter les regards des passants pour ne pas s'imaginer un quelconque jugement dans leurs yeux. T'aimes probablement mieux faire comme si t'Ă©tais invisible. «Je ne le regardes pas donc il ne me voit pas, tout vas bien», que tu te dis, «il vas passer son chemin, disparaĂźtre et puis ça va ĂȘtre derriĂšre moi.» Sauf que, des fois, t’arrive pas Ă  Ă©viter les gens.  Alors, t'arrive pas Ă  ne pas imaginer tout le mal qu'ils peuvent penser de toi. Et, on s'entend, que tout ça c'est dans ta tĂȘte seulement.
L'anxiĂ©tĂ© c'est d'immanquablement, chaque fois que tu rĂ©ussie enfin Ă  ĂȘtre heureuse et en confiance, en arriver Ă  te demander combien de temps ça va durer avant que ça pĂšte et que tu te mettes Ă  'feeler' tout croche. 5 minutes? 10 minutes? Ou 30 minutes?
 La journĂ©e, si t'es chanceux? Non, oublie ça. Ça, c'est de rĂȘver en couleur comme on dit.
L'anxiĂ©tĂ© c'est d'avoir envie de bouger, de faire un tas de choses, d'accepter les invitations aux soirĂ©es qu'on reçoit, de rencontrer pleins de gens, de s'amuser. Mais on ne peut pas. Ce n'est pas une bonne idĂ©e. Parce qu'on sait qu'une fois arrivĂ©e Ă  la dite soirĂ©e on vas se sentir tout sauf Ă  notre place et qu'on vas avoir hĂąte de partir.. Alors, Ă  quoi bon y aller? À quoi bon vivre comme une personne normale? Quand tu ne sais plus oĂč te mettre,  quand tu trouves quelqu'un avec qui t'es un peu plus confortable- un  bon ami ou ton chum- et que tu le suis partout parce que tu ne sais pas quoi faire d'autre. Tu vois les autres s'amuser, et tu voudrais dont avoir autant de fun qu'eux. Sauf que toi, t'as comme un blocage, t'es figĂ©e lĂ  pis tu sais pas quoi dire ou quoi faire . L'inconnu ça fait peur, l'aventure aussi. La routine c'est plus safe, quand t'es anxieuse. T'as moins de chances de faire des crises toute seule chez toi, mais tu passes un peu beaucoup Ă  cĂŽtĂ© de ta vie, la plupart du temps.
L'anxiĂ©tĂ©, ça rends un peu anti-sociable, en apparence en tout cas. Ça empĂȘche de nouvelles amitiĂ©es et des fois ça ruine les anciennes. T'sais quand finalement tu sors de ton trou, et tu rencontres l'ami d'un ami, qui est super cool. Il te fais la conversation et, toi, tu sais pas quoi dire, tu sais pas s'il te trouves aussi cool, pis c'est quelque chose qui te gĂȘne affreusement. Tu te refermes, par protection. T'as l'impression que tout ce qui sortirais de ta bouche serait Ă©trange, donc tu ne dis rien. RIEN
 Ça empĂȘche d'ĂȘtre soi-mĂȘme, de montrer son plein potentiel. Les fois oĂč on est moins anxieux, qu'on se laisse aller un petit peu plus, mĂȘme nos proches on l'impression de nous redĂ©couvrir, ou de juste pas nous connaĂźtre... Ça, c'est pas commode.
L’anxiĂ©tĂ©, en amour, c'est de reproduire les mĂȘmes erreurs sans cesse. Toutes nos relations on probablement prises fin de la mĂȘme façon, ou presque. Essayer de changer, de s'amĂ©liorer, se dire «LĂ , fille, c'est ta derniĂšre chance avant qu'il se pousse de toi. Agis comme quelqu'un de normal steplais,..», sans y parvenir.  Au lieu de ça, on s’attache, on s'accroche, on se dĂ©chire. Et on dĂ©chire l'autre. Il ne comprends pas nos problĂšmes, nos craintes, nos peurs, nos crises de larmes, notre stress constant. Et quand, enfin, ça va bien
 On se met Ă  penser. À penser un peu trop. Ça va bien, je l'aime, mais si
 On se fait des scĂ©narios. Et on devient anxieuse. Et on dĂ©truit tout. Pis des fois, qu'ils soient des saints ou non, y peuvent pas toujours rester auprĂšs de toi Ă  te consoler quand tu brailles pour rien pis que tu capotes. Des fois, ils comprennent vraiment pas, t'sais. Pis on n'peux mĂȘme pas leur en vouloir.
L'anxiĂ©tĂ©, c'est parsemĂ© de crises. Parfois, j'te jures, j'ai les mĂȘmes symptĂŽmes que ceux d'une crise cardiaque, j'te jures. Sauf que quand t'es jeune, pis t'es en santĂ©, tu sais trĂšs bien que c'est pas une crise de coeur. Mais t'as mal. Ça te serres, t'es engourdie, t'es Ă©tourdie, ça tourne, t'as chaud, t'as mal au ventre- tellement que t'es plus capable de marcher, plus capable de rester debout, et puis plus capable de rester assise. C'est d'ĂȘtre rendue quasiment couchĂ©e Ă  terre Ă  ta job a pleurer parce que t'as trop mal pis tu comprends pas pourquoi, pis tu peux rien y faire. Pis tu l'sais que c'est encore ta maudite anxiĂ©tĂ©. Tout ce que t’arrive Ă  faire c'est de paniquer encore plus parce que ça passes pas. Pis c'est pas endurable, pis tu sais que c'est juste psychologique mais t'es pas capable de te 'minder' Ă  plus avoir mal. Ça ne fonctionne pas comme ça(si seulement)...
Mon anxiĂ©tĂ©, c'est mon combat, jour aprĂšs jour. C'est quelque chose que tu pourras sĂ»rement pas comprendre. En tout cas, probablement pas en comprendre tout l’intensitĂ©, sauf si c'est quelque chose qui fait partit de ton quotidien Ă  toi aussi. S'te plais, si c'est pas le cas, essaye de quand mĂȘme faire si tu comprenais, pis reste, que ça m'enlĂšve peut-ĂȘtre un peu de poids des Ă©paules. Mais, si tu veux ĂȘtre lĂ  pour moi, s'te plais, pas par tĂ©lĂ©phone : parler au tĂ©lĂ©phone j'suis pas capable. Ça me rends anxieuse. Merci.
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chapitre 12
Il Ă©tait l'heure de rentrer... Il Ă©tait l'heure que chaque un retourne Ă  son lit, ils avaient veillĂ© deux jours depuis l'accident, et si ce n'Ă©tait pas Ă©vident pour certains de laisser leurs leader seul Ă  l'hĂŽpital, quelque part ça valait mieux. Il voulait juste ĂȘtre seul avec sa chĂ©rie. Et dans les accompagnateurs, se trouvait Zhen Nan. Quel nom... rien que celui-ci faisait trembler nombreux gens influents dans la Kpop. Auteur, compositeur,  coach vocal des plus grands, Zhen Nan Ă©tait Ă  la fois craint et respectĂ©, et si il Ă©tait selon certains l'arrogance et la froideur incarnĂ©e il n'en Ă©tait pas toujours ainsi. Le tĂ©nor cachait au public cet aspect plus doux de lui, sa si grande froideur n'ayant pour Ă©gale que son cƓur. Et malgrĂ© des expressions assez neutre il avait montrĂ© a BTS une facette plus douce, plus tendre en prenant soin de leur Maknae... Quand il n'y avait eu personne pour rassurer Jungkook, c'est Zhen qui s'en Ă©tait chargĂ©, quand tout le monde avait trouvĂ© refuge chez quelqu'un et que Jungkook s'Ă©tait retrouvĂ© seul, c'est dans les bras de Zhen qu'il avait trouvĂ© refuge. Et maintenant voilĂ  qu'il Ă©tait dans le dortoir de BTS avec un Jungkook endormi dans les bras. On lui indiqua la chambre du jeune homme et quand il le dĂ©posa dans son lit, le chinois espĂ©rait enfin pouvoir souffler. Il voulut donc entreprendre un repli vers le salon quand une main se serra sur sa chemise l'arrĂȘtant dans sa course. Un soupir Ă©chappa a ses lĂšvres quand il fit face aux yeux endormi de Jungkook.
« Et je rentre quand ? » demanda Zhen
« Reste s'il te plaßt » supplia gentiment Jungkook
« Tu vas finir par regretté ce que tu me fais... » souffla le Chinois, tout en s'allongeant aux cÎtés du coréen.
« ça m'étonnerait » dit Jungkook en se collant contre le ténor
« Dors et fou moi la paix... » siffla-t-il.
« Pourquoi tu supposes que je vais regretté ? Tu aimes les femmes ? Car moi c'est pas le cas. » annonça Jungkook en se redressant sur le coude pour regarder Jungkook.
« En aucun cas je ne suis attiré par les femmes. Si tel était le cas, il y a longtemps que je serais marié. » souffla Zhen en passant une main sur son visage
« Alors pourquoi je vais regretté ? » insista Jungkook
« Parce que, si, et seulement si j'en venait a craquer pour tes beaux yeux et ton sourire, je pourrais ne pas m'en remettre, en premier lieu et parce qu'en second lieu, je suis dramatiquement plus ĂągĂ© que toi, lĂ©gĂšrement... disons plutĂŽt intensĂ©ment maniaque, il m'arriverait d'ĂȘtre obsessionnel et me montrer plus que possessif a ton Ă©gard. » expliqua Zhen sereinement
« Je suis jeune, possessif, obsessionnel et maniaque. Ce qui est a moi, est a moi. » dit Jungkook en regardant le chinois dans les yeux.
« Ce n'est ni l'heure, ni le moment d'en discuter. Nous épiloguerons demain, aprÚs une nuit de sommeil. » souffla Zhen
« Pas trÚs envie de dormir moi... » murmura Jungkook.
Zhen se redressa dans le lit, s'assit sur les hanches de Jungkook, se pencha en avant, jusqu'Ă  n'ĂȘtre qu'Ă  quelques cm de son visage.
« On va faire simple. Tu dors et tu auras peut-ĂȘtre chance. Tu ne dors pas et tu continues de me faire chier et je me casse, c'est clair ? » grogna Zhen
« TrÚs clair. » souffla Jungkook
« Merci. »
Et Zhen se rallongea, faisant face au mur. Gentil mur, lui au moins ne le frustrait pas. Gentil mur n'avait pas ces yeux de biches. Gentil mur n'avait pas ce parfum envoĂ»tant. Gentil mur qui n'avait pas des lĂšvres si tentante. Gentil mur qui ne le faisait pas bander dur. Gentil mur qui n'avait pas tout ce que le chinois dĂ©sirait. Il secoua vivement la tĂȘte. Non. Mauvaise idĂ©e. On ne cĂ©dait pas a ses pulsions primitives ! BORDEL ! Pour l'amour des dieux de l'opĂ©ra ! Il Ă©tait un tĂ©nor rĂ©putĂ© dans le monde entier, un auteur de renom et un compositeur admirĂ© .... et il Ă©tait lĂ , lĂ  a fantasmer sur le corps et la personne toute entiĂšre, allongĂ©e Ă  ses cĂŽtĂ©s, mais c'Ă©tait qu'un gosse.... UN GOSSE BORDEL ! Zhen putain de Nan Ă©tait entrain de bander sec pour un gosse. Il se redressa violemment, ignorant Jungkook, pour sortir sur la terrasse cloĂźtrĂ©e ... Il y trouva une Sofia, une clope en main. Le chinois roula des yeux et vint s'asseoir a ses cĂŽtĂ©s.
« C'est mauvais de fumer » dit Zhen
« Et pour qui ? Le bébé ? » elle eut un rire forcé « ProblÚme résolut y en a plus »
« Tu te fais du mal pour quelque chose qui es indépendant de ta volonté Sofia. » dit Zhen
« J'ai eu si peur pour Morganna et mon corps a rejetĂ© l'enfant Ă  cause de cette angoisse. Peut-ĂȘtre que je ne suis pas faite pour avoir de enfants... » souffla-t-elle
« Donne toi le temps. Si ce n'est pas aujourd'hui ce sera plus tard. » dit Zhen en caressant le dos de Sofia « Tu as le temps... Et ça te laisse le temps pour te concentrer sur autre chose. » dit le chinois
« Quoi donc ? » demanda Sofia
« Ton cƓur. » dit Zhen « Hoseok, il t'aime, et bĂ©bĂ© ou pas, il t'aimera encore. La question est : Et toi ? » demanda Zhen
« Oh Zazou... je l'aime... » souffla Sofia
« Alors concentre toi sur lui, prouve lui que tu l'aimes, parce que lui, crois moi il est a fond. » dit Zhen
« Comment est-ce que tu arrives a voir et savoir ce que ressentent les gens  aussi facilement ? » demanda la suédoise
« Une facilité a décrypté les regards, tant que ça ne me concerne pas. » dit Zhen  « Retournons nous coucher » dit le chinois en se levant.
« Bonne nuit Zazou.. » souffla Sofia en s'en allant
« Bonne nuit Sofia.. » marmonna Zhen en retournant vers la chambre de Jungkook.
Il se rallongea a ses cĂŽtĂ©s pour refaire face au mur des lamentations. Bon alors le Mur, sois sage, ne lui rappelle pas qu'Ă  cĂŽtïżœïżœ dormait une bombe sexuelle. RĂ©flĂ©chissant au truc le plus stupide qu'il pouvait penser, un souvenir lui traversa l'esprit et un sourire s'afficha sur ses lĂšvres.... Ah ce premier baiser de merde... Soudain deux bras autour de ses hanches le firent sursauter le chinois. Il se retourna vers Jungkook et roulant des yeux.
« Pour l'amour de Luciano Pavarotti.... qu'est-ce qui te prend ? » marmonna Zhen
Aucun mot, Zhen roula des yeux et leva le menton de Jungkook pour le regarder dans les yeux. Ce gosse semblait dĂ©terminĂ© Ă  le faire pĂ©tĂ© un cĂąble... Il n'aurait pas pu jeter son dĂ©volu sur Nathan ? Ah non c'est vrai cet imbĂ©cile Ă©tait en France... Il ne demandait pas d'ĂȘtre aimĂ©, pas dĂ©sirĂ©. Il voulait juste ĂȘtre tranquille tout seul, mais non.
« Tu veux quoi de moi ? » demanda Zhen
« Toi. » lùcha Jungkook
Zhen inspira longuement et fixa Jungkook maintenant au dessus de lui. Les yeux sombres détaillant le jeune homme de haut en bas. Oh clairement, il avait tout ce que le ténor aimait... mais bordel le voilà qu'il recommençait.
« Une relation serrait préjudiciable, pour toi avant tout. » dit Zhen
« Oh ta gueule » siffla Jungkook
Et il fit taire le chinois avec un baiser. Passionné et vorace, le baiser dégénÚra rapidement sur des mains qui parcouraient le corps du chinois. Jungkook le voulait. Il ne savait pas s'expliquer ce désir intense, depuis qu'il s'était reposer contre Zhen, aprÚs l'attentat contre Morganna, quand ils avaient réitéré le lendemain et cet aprÚs-midi.... Oh il le désirait. Il voulait cet homme si froid et hautain. Il savait qu'il cachait quelque chose, mais avant tout, le jeune homme voulait qu'il soit a lui, à lui et lui seul. Il n'arrivait a expliquer pourquoi, mais il ne voulait clairement pas partager Zhen. Et quand enfin, enfin vint ce qu'il avait désiré depuis qu'il avait poser les yeux sur le ténor vint, Jungkook sentit une plus grande vague l'envahir. Enfin Zhen lui répondait. Son baiser était approfondit, enfin il pouvait sentir la langue de son aßné contre la sienne, il pouvait enfin le sentir plus. Le goûté. Goûté la saveur de ses lÚvres, la saveur de sa langue contre la sienne qui l'électrisait encore plus. Néanmoins l'air se faisait rare et doucement Jungkook accepta de lùcher les lÚvres du plus ùgé. Il le fixa en se léchant la lÚvre.
« Et si on oubliait ce que j'ai dit ? » demanda Zhen haletant
« J'avais presque perdu espoir. » dit Jungkook triomphale.
« Du calme... Je reste persuadé que dormir est la meilleure chose à faire maintenant, étant donné que demain je suis sensé embarqué pour Bonefish Cay y préparer la convalescence de Morganna. » dit Zhen. Il vit Jungkook se renfrogner « Néanmoins, de ce que je sais, BTS est sensé me rejoindre avec Noctis et Mona. Dans 3 jours. » Zhen se redressa « Alors faisons un marché. Si dans 3 jours tu es toujours décidé, je serais tout à toi sans restrictions ni restreintes ni retenue. » Zhen tendit la main
« Sans restreintes ni retenue hm ? » questionna Jungkook
« Aucune. » dit Zhen
« Marché conclu. » dit Jungkook
« Bien. Maintenant je concÚde a ce que tu dormes dans mes bras ou vice-versa pour cette nuit. » dit Zhen simplement
« Tu vas regretté de me faire patienter » souffla Jungkook en prenant le ténor contre lui.
« Possiblement. Maintenant dors. »
-
Hoseok regardait sa petite-amie allongĂ©e prĂšs de lui. Une main distraite parcourant sa jambes. Les plus belles du monde Ă©taient tout Ă  lui... Et puis il leva les yeux vers ceux orageux de sa chĂšre et tendre. Il lui caressa doucement la joue avant de l'embrasser. Il savait ce qui la tracassait, mais mĂȘme si avait bien envie d'ĂȘtre pĂšre, pour l'instant c'Ă©tait trop tĂŽt. Il ne se voyait pas mener sa carriĂšre et une vie de famille. Et il savait que Sofia semblait s'ĂȘtre faite Ă  l'idĂ©e. Doucement il embrassa son ventre avant de lever les yeux.
« Tu as fais ce que tu pouvais » dit Hoseok
« Je sais.. » murmura-t-elle un peu surprise
« Mais maintenant au moins je n'aurais pas à te partager. » dit Hoseok innocement
Sofia eut un petit rire qui lui échappa des lÚvres avant de venir embrasser Hoseok avec tendresse. La suédoise se sépara du lui et lui caressa les cheveux avant de le regarder dans les yeux.
« Je t'aime. » lui dit-elle « Jag alskar dig » rĂ©pĂ©ta-t-elle plus pour elle-mĂȘme.
« Oh moi aussi je t'aime ! » Dit Hoseok en souriant « Parcontre la suite j'ai pas tout compris »
« C'est du suédois pour dire, je t'aime » expliqua Sofia doucement « Jag alskar dig » répéta-t-elle encore
« Moi aussi ! »
Oh et qu'est-ce qu'elle pouvait l'aimer.
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coachnutrisport · 7 years
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Encore 3 semaines d'efforts pour amĂ©liorer ma condition đŸ’ȘđŸ». On y travail avec le Preparateur @xmikacoachingx ! Merci aussi pour tout vos messages de soutiens et Ă  ceux qui m'ont proposĂ© de m'aider lors de mes entraĂźnements et posing đŸ‘đŸ». C'est vraiment sympas les amis ( @jofit31 )! J'aimerais remercier ma chĂ©rie qui me supporte dans tout les sens du terme depuis le dĂ©but de la prepa. Tu es bien plus qu'une chĂ©rie : une confidente, une partenaire d'entraĂźnement, une coach mentale, un soutient Ă  tout moment, une cuisiniĂšre 😆, celle qui me motive me soutient, me fait remettre en question, me masse, me rase... đŸ˜„đŸ‘ŒđŸ» Je t'aime vraiment ❀ #men #mensphysique #afbbn #afbbn2017 #teamshape #fit #fitfam #fitness #fitnessgirl #fitnessmotivation #fitnessmodel #fitgirl #girl #girlfriend #french #coach #toulouse (Ă  Vallans, Poitou-Charentes, France)
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brevesdenatlyn · 7 years
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TOMORROW IS ANOTHER DAY
Tome : 3.
Nombre de chapitres: 18 / 24.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Ce qu'il s'apprĂȘtait Ă  faire Ă©tait complĂštement dingue mais c'Ă©tait nĂ©cessaire pour que Demi le pardonne. Il espĂ©rait vraiment qu'elle allait venir. Il ne voulait pas avoir fait tout ça en vain."
CHAPITRE 18: MEURTRES
Joe faisait les cent pas dans la splendide suite qu'il avait rĂ©servĂ©e dans cet hĂŽtel de luxe. Il venait tout juste de sortir de la salle de bains. Il avait passĂ© des heures Ă  trouver la tenue idĂ©ale pour ce rendez-vous. AprĂšs, il s'Ă©tait pris la tĂȘte pour ses cheveux qu'il ignorait comment coiffer. Finalement, il avait optĂ© pour sa coupe habituelle. Il Ă©tait trĂšs nerveux. Ce qu'il s'apprĂȘtait Ă  faire Ă©tait complĂštement dingue mais c'Ă©tait nĂ©cessaire pour que Demi le pardonne. Il espĂ©rait vraiment qu'elle allait venir. Il ne voulait pas avoir fait tout ça en vain. Il se regarda encore une fois dans le miroir, triturant les boutons de sa chemise. Il se posta devant la fenĂȘtre et observa la nuit qui tombait sur Las Vegas. Il ignorait comment il en Ă©tait arrivĂ© Ă  cette idĂ©e. Il savait juste qu'il fallait qu'il le fasse. Il se laissa tomber sur le lit et regarda le plafond. Il n'avait jamais Ă©tĂ© aussi nerveux de toute sa vie. Il Ă©tait Ă©puisĂ©. Il avait travaillĂ© sans relĂąche depuis qu'il avait eu son idĂ©e cet aprĂšs-midi. De plus, le mois qu'il venait de passer avait Ă©tĂ© assez difficile. Cette pseudo-rupture le perturbait tellement qu'il n'en dormait plus la nuit. Les choses s'arrangeraient tout Ă  l'heure. Il ferma les yeux et respira calmement pour essayer de retrouver son calme. Il finit par s'endormir.
  — Joe ? HĂ©, Joe !
  On le secouait. Joe ne rĂ©pondit pas. Il voulait dormir. Qu'on le laisse profiter de ses rares moments de sommeil ! Il se retourna et s'apprĂȘta Ă  se rendormir mais son visiteur n'avait pas l'air de vouloir le laisser tranquille. Son visiteur ?! Il se redressa brusquement et regarda autour de lui.
  — Qui ĂȘtes-vous ?! Que faites-vous lĂ  ?!
— Calme-toi, idiot. Ce n'est que moi.
  Ça, c'Ă©tait une voix que le jeune homme connaissait bien. Il se frotta les yeux et regarda enfin la personne qui l'avait rĂ©veillĂ©. Demi. VĂȘtue de la magnifique robe qu'il lui avait offerte, elle l'observait, amusĂ©e de le voir dans un tel Ă©tat de confusion. Il jeta un Ɠil sur sa montre et constata qu'il Ă©tait trois heures du matin passĂ©es. MalgrĂ© cela, Demi resplendissait de beautĂ©. S'il n'avait pas Ă©tĂ© assis, il en serait restĂ© sur le derriĂšre !
  — Tu... Tu es magnifique ! bafouilla-t-il.
  Elle se tourna, lui montrant combien cette robe qu'elle désirait tant lui allait à merveille. Il en était époustouflé.
  — Merci. Tu n'es pas mal non plus.
— Seulement pas mal ? Il va encore falloir que je passe des heures dans la salle de bains pour obtenir mieux que ça.
— Non. Tu me dois des explications avant ça.
— Oui, je suis d'accord.
— Qu'est-ce que c'est que tout ça, Joe ? Qu'est-ce que tu fous à Vegas ?
— Si tu me le permets, je vais te le montrer.
  Attrapant délicatement son bras nu, il entraßna Demi en dehors de la chambre. Ils descendirent à la salle de spectacle de l'hÎtel. Là, il l'obligea à s'asseoir à une table au premier rang et demanda à un serveur de lui apporter quelque chose à boire.
  — Qu'est-ce que ça signifie, Joe ? lui demanda-t-elle en chuchotant.
  Joe ne lui répondit pas, montant sur scÚne. Il prit place sur le haut tabouret placé au milieu de cette estrade, ajusta le micro et testa les accords de la guitare. Les insomniaques autour d'eux se demandaient ce que Demi faisait ici. Ils n'étaient pas les seuls. Joe était vraiment angoissé. Soufflant un bon coup, il prit la parole.
  — Nombreux sont ceux qui se demandent ce que je peux bien faire ici en cette nuit pas si ordinaire. Je suis lĂ  pour reconquĂ©rir le cƓur de la femme que j'aime et je compte bien rĂ©ussir.
  Il adressa un clin d'Ɠil Ă  Demi et commença Ă  jouer les premiers accords de la chanson I'm sorry. Il l'avait Ă©crite plus tĂŽt en pensant Ă  elle, en pensant Ă  la meilleure façon de se faire pardonner. Il avait pleurĂ© plus d'une fois en l'Ă©crivant et sa sensibilitĂ© voulait qu'il verse encore une larme en la chantant les yeux plantĂ©s dans ceux de Demi. Il savait qu'elle n'Ă©tait pas insensible Ă  ses paroles. Il le voyait dans ses yeux. A la fin de la chanson, il descendit de scĂšne et s'approcha d'elle. Il s'agenouilla au sol et prit sa main dans la mienne.
  — Joe... commença Demi en larmes.
— Je suis dĂ©solĂ©, Demi. Je suis vraiment dĂ©solĂ© pour tout ça. Je t'aime. C'est toi que je veux Ă  mes cĂŽtĂ©s pour le restant de ma vie. Tu es la seule.
— ...
— Épouse-moi, Demi. Épouse-moi ici et maintenant. Épouse-moi pour que jamais plus nous ne soyons sĂ©parĂ©s.
  La surprise se peignit sur les traits de la jeune femme. Elle ouvrit la bouche mais aucun mot n'en sortit. Glissant la main dans sa poche de poitrine, Joe en sortit une bague en or, sertie d'un diamant brillant.
  — ...
— Demetria Devonne Lovato, je te demande de devenir ma femme et la mùre de mes enfants.
— Oh, Joe...
  Les larmes coulaient sur ses joues. Ce n'étaient pas des larmes de tristesse. C'étaient des larmes de joie. Elle voulait qu'il le fasse. Elle voulait qu'il lui demande sa main.
  — Je veux que tu deviennes Madame Demi Jonas dùs aujourd'hui. Qu'est-ce que tu en dis ?
— Oui ! Oui ! Oui et re-oui !
— Tu peux rĂ©pĂ©ter ?
— Oui, Joe ! Oui, je le veux !
  Un sourire fendit son visage trempĂ© de larmes. Joe fit dĂ©licatement glisser la bague le long de son doigt. Ce fut on ne peut plus heureux qu'il avait entraĂźnĂ© Demi dans la chapelle oĂč les attendait le prĂȘtre que Joe avait engagĂ© pour cet Ă©vĂ©nement. Ils bĂ©nĂ©ficiĂšrent d'une brĂšve mais belle cĂ©rĂ©monie. Joe savait que le mieux aurait Ă©tĂ© que leurs familles et leurs amis soient lĂ  mais il voulait officialiser leur relation au plus vite. Cette nuit, il rĂ©alisait l'un de ses rĂȘves : passer la bague au doigt d'une femme merveilleuse qu'il aimerait toute sa vie. Leur folle nuit se termina dans leur suite. Joe Ă©tait face Ă  Demi, les mains liĂ©es et le front contre le sien. Il sourit.
  — J'ai rĂȘvĂ© de cet instant toute ma vie.
— Je n'ai mĂȘme pas eu le temps de te remercier pour cette robe magnifique.
— Inutile. Je crois bien que je vais devoir te l'enlever.
— Ah, vraiment ?
— Oui, je pense qu'il est temps de penser à notre avenir.
— Et qu'entends-tu par « notre avenir » ?
— Je pense que, maintenant qu'on a franchi l'Ă©tape du mariage, nous pouvons passer Ă  l'Ă©tape supĂ©rieure.
  Joe avait dĂ©bitĂ© cette phrase tout en faisant glisser la fine bretelle de la robe de sa femme. Il dĂ©posa un doux baiser sur son Ă©paule nue et sourit en la sentant frĂ©mir. Il remonta doucement jusqu'Ă  son cou sans cesser d'embrasser sa peau pĂąle. Elle essayait de lui rĂ©sister. Ça ne le dĂ©rangeait pas, augmentant au contraire son dĂ©sir de la faire sienne ce soir.
  — Joe, ça va peut-ĂȘtre un peu vite lĂ .
— Pourquoi tu dis ça ?
  Joe releva la tĂȘte. Il sentait qu'elle en avait autant envie que lui. Cependant, il ne voulait pas la forcer Ă  faire quoique ce soit. Il pourrait attendre si c'Ă©tait ce qu'elle prĂ©fĂ©rait.
  — C'est juste... commença la jeune femme, gĂȘnĂ©e. C'est la premiĂšre fois pour moi et je ne voudrais pas faire une erreur.
— Je comprends.
— Tu es sĂ»r ?
  Joe s'assit sur le lit et l'invita Ă  venir s'asseoir auprĂšs de lui. Demi s'exĂ©cuta, trĂšs gĂȘnĂ©e. Il prit ses mains dans les siennes et la regarda droit dans les yeux.
  — Oui, j'en suis sĂ»r. Je ne veux pas t'obliger Ă  faire quoique ce soit. Si tu prĂ©fĂšres attendre alors j'attendrais.
— J'ai un peu peur de franchir ce pas pour tout t'avouer.
— D'accord. Si tu veux, on peut en parler. Qu'est-ce qui te fait peur ?
— Je ne sais pas vraiment. Quand tu vois ça dans les films ou les livres, ça a l'air facile mais... Ça ne l'est pas, n'est-ce pas ?
— Je ne peux pas qualifier ça de facile mais je ne dirais pas que c'est difficile non plus. C'est un peu compliquĂ© Ă  expliquer mais je vais essayer. En fait, on ne sait pas trop ce qui se passe la premiĂšre fois. Tous nos sens sont chamboulĂ©s. On ne ressent que la magie du moment, l'envie de ne faire qu'un avec l'autre. Enfin, ce n'est que mon point de vue.
— Tu en as envie ?
— Pour ĂȘtre honnĂȘte, te dire non serait te mentir. Cependant, comme je te l'ai dit, je ne veux pas te forcer Ă  faire quoique ce soit.
— Je veux le faire. Seulement, j'ai peur et cette peur me paralyse.
— Si tu veux, on peut essayer. On ira pas jusqu'au bout si tu ne sens pas prĂȘte. J'irais doucement.
  Demi hĂ©sita mais finit par accepter. Comme promis, il alla doucement. Ses gestes Ă©taient dĂ©licats et lents. Il la sentait frĂ©mir. L'excitation la gagnait. Il joua avec ses points sensibles pour lui montrer le plaisir qu'on pouvait avoir sans mĂȘme avoir Ă  faire l'acte en lui-mĂȘme. Il laissa glisser sa main de sa hanche Ă  l'intĂ©rieur de sa cuisse et Ă©touffa son gĂ©missement avec un baiser. Il n'irait pas plus loin.
  — C'est si bon.
— Tu le penses ?
— Oui. Je pense aussi... Qu'on devrait aller jusqu'au bout.
— Tu es prĂȘte ?
— Je ne serais jamais prĂȘte si je continue de me poser des questions.
— Tu veux vraiment le faire ?
— Oui, Joe. Je veux t'offrir ma virginitĂ©.
— Dis-moi si tu veux que j'arrĂȘte.
  Doucement, Joe plongea sa tĂȘte dans la poitrine de Demi et dĂ©posa une ribambelle de baisers. Elle gĂ©mit encore une fois et agrippa ses cheveux, se cabrant sous lui. Il fit lentement descendre sa robe sans cesser d'embrasser chaque centimĂštre de sa peau, sans se lasser de l'entendre gĂ©mir sous lui tandis qu'il lui procurait du plaisir. Elle lui enleva brutalement sa chemise. Joe sentit son pĂ©nis enfler, mettant au supplice la braguette de son jean. Il dĂ©grafa le soutien-gorge de sa femme et joua un instant avec ses tĂ©tons roses et durcis avant qu'elle n'Ă©change leurs places. Se retrouvant sous elle, Joe sourit. Demi enleva sa chemise et son T-shirt et commença Ă  caresser son torse. Alors qu'il fermait les yeux pour savourer le dĂ©sir qui montait en lui, elle lui chuchotait quelques mots Ă  l'oreille.
  — Toi aussi, tu dois t'amuser pour notre premiùre fois ensemble.
  Son souffle doux et frais caressa sa peau sur laquelle se forma de la chair de poule. Joe eut un frisson, non pas de froid mais d'excitation.
  — J'ai peur de ne pas pouvoir me contrîler si tu continues.
— Dans ce cas, cĂšde Ă  ton dĂ©sir et comble-moi de plaisir.
  Joe gĂ©mit et se sentit prĂȘt Ă  exploser alors qu'elle dĂ©zippait sa braguette et faisait glisser son jean qui alla rejoindre sa chemise, son T-shirt et son soutien-gorge au sol. Elle remarqua son excitation croissante puis commença Ă  faire passer ses mains dans son caleçon tandis que les mains de son mari glissaient sur ses hanches, lui ĂŽtant Ă  la fois sa robe et sa petite culotte en dentelle, assortie au soutien-gorge. Ils se retrouvĂšrent nus tous les deux en mĂȘme temps alors que les derniers vĂȘtements qu'ils leur restaient atterrissaient au sol sans aucun bruit. Joe sentit la gĂȘne de Demi tandis qu'elle se retrouvait ainsi exposĂ©e devant lui. La renversant sur le lit, il l'observa, caressant ses cheveux d'une main tandis que l'autre Ă©tait posĂ©e sur son visage.
  — Tu es toujours aussi magnifique, murmura-t-il.
  Elle rougit et tenta de se cacher mais il l'en empĂȘcha. Il dĂ©posa un nouveau baiser sur ses lĂšvres, baiser qu'elle prolongea lĂ©gĂšrement.
  — Je t'aime, Joe.
— Je t'aime aussi, Demi.
— C'est le moment ?
— Seulement si tu es prĂȘte.
— Je le suis.
— Je vais y aller doucement. Je te le promets.
  L'embrassant de nouveau, il caressa son corps pour la mettre à l'aise puis, quand il la sentit détendue, il la pénétra doucement, étouffant ses gémissements sous ses baisers langoureux. Il se fondit en elle, profitant de l'ivresse du plaisir qui les envahissait tous les deux. Ils exploraient leurs corps avec leurs mains tandis que leurs bouches semblaient scellées l'une à l'autre. Leurs cris se répercutaient dans cette splendide suite qui offrait une vue imprenable sur la ville. La semence du jeune homme se répandit en sa femme alors qu'il atteignait l'orgasme. Demi et lui poussÚrent un ultime cri de plaisir avant que Joe ne se retire et se laisse choir à son cÎté, aussi essoufflé qu'elle. Elle s'enroula dans le drap, souriant, les joues encore rosies par l'effort qu'ils venaient de faire.
  — Cette nuit restera Ă  jamais gravĂ©e dans ma mĂ©moire.
— Dans la mienne aussi.
— Nos parents vont nous tuer.
— Non. Je ne pense pas. Enfin, j'espùre.
— On est mariĂ©s. Ça semble incroyable.
— C'est pourtant vrai.
  Joe l'embrassa une nouvelle fois, ne se lassant pas de goĂ»ter Ă  cette bouche exquise, et la prit contre lui. Quand ils se furent enfin remis de leur premiĂšre fois, ils prirent une douche ensemble. Alors que Joe savonnait le dos de Demi, il remarqua le symbole incrustĂ© dans sa peau. Nick avait le mĂȘme. Katlyn aussi. Au mĂȘme endroit. Il le caressa doucement du doigt et sentit Demi se figer.
  — ...
— Ça te fait mal ?
— Plus maintenant.
— Qui t'a fait ça ?
— Le mĂȘme qui l'a fait Ă  Nick et Katlyn, je suppose.
— Il Ă©tait mort quand tu as Ă©tĂ© enlevĂ©e.
— C'Ă©tait quelqu'un d'autre dans ce cas.
— Tu te sens mal à l'aise ?
— J'ai encore du mal avec cette histoire.
— Tu le connais, n'est-ce pas ?
— Je ne l'ai jamais vu mais j'ai reconnu sa voix.
— Pourquoi tu ne le dĂ©nonces pas ?
— Pour protĂ©ger une amie, sans doute.
— Je ne comprends pas.
— Je t'expliquerais. En attendant, j'aimerais pouvoir dormir un peu dans les bras de mon mari.
  Joe sourit. Cette appellation lui semblait encore Ă©trange mais il s'y ferait. Il regarda leurs deux alliances, heureux. Ils finirent de se doucher puis s'habillĂšrent lĂ©gĂšrement avant de se laisser tomber dans le grand lit. ÉpuisĂ©s, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, heureux de s'ĂȘtre retrouvĂ©s.
  ×
  Les deux fantĂŽmes observaient le spectacle, pas Ă©tonnĂ©s pour un sou de ce qui se passait. Ils le savaient. Ça devait arriver. C'Ă©tait la raison pour laquelle ils Ă©taient lĂ , la raison pour laquelle ils Ă©taient venus rendre visite Ă  Katlyn. Ils avaient vu le massacre avant qu'ils ne se produise et Ă©taient venus pour empĂȘcher leur amie commune de finir ainsi, avec le sang de sa propre famille sur les mains. Ils ne devaient pas intervenir, du moins pas avant que Katlyn n'ait plantĂ© sa lame dans le cou de Nick. Seulement, ils avaient voulu l'avertir en se montrant plus tĂŽt. Katlyn n'avait jamais Ă©coutĂ© leurs mises en garde, les suppliant Ă  chaque fois de disparaĂźtre de sa vie comme s'ils n'Ă©taient que des moins que rien. Brooke ne se vexait pas. Katlyn ne l'avait pas repoussĂ©e la premiĂšre fois qu'elle lui Ă©tait apparue. Elle s'Ă©tait mĂȘme accrochĂ©e Ă  ce fantĂŽme. Tout le monde l'avait prise pour une folle au point de la faire enfermer. Anthony, en revanche, n'avait pas l'habitude de voir Katlyn le repousser ainsi. Katlyn voulait juste une vie normale, sans embrouilles, ni fantĂŽmes. Il pouvait le comprendre mais il aurait pensĂ© que, pour les rares fois oĂč il apparaissait, Katlyn aurait apprĂ©ciĂ© sa prĂ©sence mĂȘme si elle Ă©tait en couple avec Nick. Rien que cette pensĂ©e le frustrait.
  — Dire qu'on est là pour le sauver !
— Ouais. Il serait d'ailleurs temps d'intervenir. Sinon, elle va lui trancher la gorge comme un cochon.
— Ça ne me dĂ©plairait pas.
— Je n'en doute pas une seconde mais nous voulons tous les deux qu'elle soit heureuse. On doit l'en empĂȘcher.
— Merci de me le rappeler.
  Les deux fantÎmes s'avancÚrent vers Katlyn et posÚrent chacun une main sur ses épaules.
  — Si j'Ă©tais toi, je ne ferais pas ça, intervint Brooke.
  Katlyn tourna la tĂȘte vers son amie, lui lançant un regard noir.
  — En quoi ça te concerne ? Tu es dĂ©jĂ  morte, toi ! RĂ©pliqua Katlyn, hargneuse.
— Ça me concerne dans le sens oĂč j'ai fait une promesse une fois, celle de tout faire pour que rien ne te fasse plus jamais souffrir. J'ai Ă©chouĂ© malheureusement. Si tu le tues, tu souffriras jusqu'Ă  ta mort. C'est pour ça que nous sommes revenus, Katlyn, pour t'empĂȘcher de faire une erreur, pour t'empĂȘcher de souffrir encore une fois.
— La mort est la fin de la souffrance, Brooke. Je n'ai plus rien Ă  espĂ©rer de cette vie-lĂ .
— Je ne te laisserais pas croire ça ! s'exclama Nick.
  Arrachant la lame avant qu'elle ne le tue, Nick se servit de ses cours de self-défense pour immobiliser la pauvre jeune femme au sol. Des larmes inondaient son visage triste alors qu'il la maintenait dos à terre. Il lui fallait prendre une solution, une solution qui ne lui plaisait aucunement. Cette simple idée le révulsait. Il se détestait pour l'avoir eue mais il n'avait aucune autre solution. S'il voulait que leur couple survive, il lui fallait d'abord sauver la femme de sa vie.
  — Nick ne te fera jamais de mal. Si on t'avait laissĂ©e faire, tu l'aurais tuĂ©. Ensuite, tu aurais tuĂ© tes enfants avant de mettre fin Ă  tes jours. Nous ne pouvions pas te laisser faire.
— On veille toujours sur toi, Katlyn. Nous venons de changer ton destin. Tu ne m'as pas souvent vue te supplier mais, pour une fois, Ă©coute-moi. Je t'en supplie, Katlyn, prends soin de toi et, surtout, sois heureuse tout au long de ta vie. Tu le mĂ©rites plus que quiconque.
— Fais attention à toi, Kathy.
  Anthony et Brooke disparurent, laissant Nick pleurer contre le corps de Katlyn qui tentait d'assimiler tout ce qu'elle venait d'entendre.
  — Je suis dĂ©solĂ©, Katlyn. Je suis tellement dĂ©solĂ©.
  ×
  Katlyn Ă©tait allongĂ©e au sol, sous Nick. Elle semblait s'ĂȘtre calmĂ©e. Ses yeux n'avaient plus cette lueur meurtriĂšre. Ils semblaient presque Ă©teints. Elle fixait le vide comme si quelqu'un ou quelque chose se trouvait lĂ  auparavant mais qu'elle ne le voyait plus dĂ©sormais. Nick se releva. Cela ne paraissait pas ĂȘtre une feinte. Son Ă©paule le lançait terriblement et son sang se rĂ©pandait sur le sol. Il posa une main dans son cou, lĂ  oĂč Katlyn avait lĂ©gĂšrement plantĂ© sa lame. Un peu plus et elle l'Ă©gorgeait comme un porc ! Il se demandait ce qui l'avait arrĂȘtĂ©e, Ă  qui elle parlait. Serait-il possible que Brooke soit intervenue pour l'empĂȘcher de le tuer ? Le jeune homme tituba jusqu'au plan de travail, attrapa l'un des torchons et le noua autour de son cou pour faire pression sur la blessure. Katlyn n'avait pas bougĂ© d'un centimĂštre. Cette idĂ©e ne plaisait pas Ă  Nick mais il n'avait pas d'autre choix. Il devait l'enfermer et demander conseil Ă  Kevin. Il saurait quoi faire. Mettant Katlyn debout malgrĂ© la douleur qui fourmillait dans son corps entier, il l'entraĂźna. Ils descendirent Ă  la cave. Nick l'installa sur le vieux matelas qu'il avait trouvĂ© ici il y a quelques semaines. Il Ă©tait obligĂ© d'enfermer Katlyn ici. Il n'avait plus le choix. AprĂšs ce qui venait de se passer, la laisser se promener dans la maison serait trop dangereux. Il remonta Ă  l'Ă©tage et verrouilla la porte de la cave. Il avait veillĂ© Ă  laisser la lumiĂšre allumĂ©e afin qu'elle ne se retrouve pas seule dans le noir. Nick s'enferma dans la salle de bains, se soigna du mieux qu'il put et prit une longue douche brĂ»lante pour se dĂ©barrasser du sang qui recouvrait son torse. Les images ne cessaient de dĂ©filer dans sa tĂȘte, le torturant. Comment avait-il laissĂ© ça arriver ? Comment avait-il pu ĂȘtre aussi aveugle pour ne pas voir qu'elle devenait dangereuse ? Ses larmes se mĂȘlĂšrent Ă  l'eau de la douche. Katlyn avait raison. Tout ça, c'Ă©tait de sa faute. Si seulement il avait Ă©tĂ© moins stupide. Il pleura pendant un long moment. Quand il fut enfin calmĂ©, il sortit de la douche et se changea. Il prit le temps de vĂ©rifier l'Ă©tat de ses pansements prĂ©caires en espĂ©rant que ça tienne le temps qu'il s'occupe de cette histoire. Il descendit ensuite Ă  la cuisine, prit le tĂ©lĂ©phone et composa le numĂ©ro de son frĂšre aĂźnĂ© d'une main tremblante.
  ×
  Kevin se rĂ©veilla brusquement. La sonnerie de son tĂ©lĂ©phone fixe venait de le tirer d'un rĂȘve Ă©trange. Il n'aimait pas ĂȘtre ainsi rĂ©veillĂ©. Les coups de tĂ©lĂ©phone au milieu de la nuit Ă©taient de mauvais augure. A tĂątons, il chercha l'appareil fautif et le dĂ©crocha sans ouvrir les yeux.
  — J'ignore qui vous ĂȘtes mais je vous dĂ©teste de m'avoir ainsi rĂ©veillĂ©.
  Il y eut un blanc sur la ligne. La personne à l'autre bout du fil paraissait hésitante.
  — C'est moi, Kevin. DĂ©solĂ© si je te rĂ©veille, finit par rĂ©pondre Nick.
— Bien sĂ»r que tu me rĂ©veilles ! Ça ne va pas d'appeler Ă  une heure pareille ?! Tu pourrais au moins faire gaffe aux dĂ©calages horaires !
— DĂ©solĂ©. Je te rappellerais plus tard. Quand tu seras disposĂ© Ă  m'Ă©couter.
  Kevin Ă©tait peut-ĂȘtre furieux aprĂšs son frĂšre mais ça ne l'empĂȘchait pas de remarquer qu'il n'avait pas l'air dans son assiette. Son ton l'inquiĂ©tait.
  — Raconte-moi. Ça ne va pas ?
  Encore un moment de silence.
  — Non, ça ne va pas ! Ça ne va pas du tout ! Plus rien ne va ! Katlyn est devenue complĂštement tarĂ©e ! Elle a tabassĂ©e le facteur et essayĂ© de me tuer ! Tu veux que je te dise ? Elle est tout ce qu'il y a de plus parano ! Elle passe son temps enfermĂ©e dans la salle de bains Ă  marmonner toute seule ! Je ne sais pas ce qui se passe ! Je ne sais pas ce qu'elle a et ça me rend complĂštement dingue ! Elle ne reconnait plus personne ! Elle est dangereuse, Kevin. Autant pour nous que pour elle-mĂȘme.
— Dans ce cas, tu vas devoir recourir à la maniùre forte.
— C'est à dire ?
— Il faut la faire enfermer. Ça vaut mieux pour tout le monde dans son Ă©tat.
— Je ne peux pas faire ça.
— Il le faut.
— Je lui ai promis, Kevin. Je lui ai promis de ne jamais la renvoyer là-bas mais aprùs ce qui vient de se passer, ...
— Nick, si elle est vraiment devenue dangereuse, tu n'as plus le choix. Il faut que tu la ramùnes à Los Angeles et que tu la fasses interner à l'hîpital. Ils sauront quoi faire pour elle.
— Elle perd la tĂȘte et ça me fait peur car il n'y a rien que je puise faire pour la sauver d'elle-mĂȘme. J'ai mal. Je ne peux pas, Kevin. Je ne pourrais pas le faire tout seul. Il faut que j'aille Ă  l'hosto mais je ne peux pas laisser les enfants ici, de mĂȘme que je ne peux pas les emmener lĂ -bas.
— Calme-toi. Tu peux tenir quelques heures ?
— Il faut que je dorme.
— D'accord. Je vais te rejoindre avec Dani. On va t'aider Ă  gĂ©rer tout ça. Tu as besoin d'un mĂ©decin en urgence ?
— J'ai fait ce que j'ai pu. Ça devrait tenir quelques heures.
— Bien. Je rĂ©serve les billets dĂšs maintenant. Reste calme, Nick, et repose-toi. Je te tiens au courant de notre arrivĂ©e.
— Merci, Kevin. Je savais que je pouvais compter sur toi.
— Tu pourras toujours compter sur moi, Nick. Toujours.
  Nick raccrocha aprÚs avoir insisté sur le fait qu'ils allaient tous bien et qu'ils ne couraient aucun danger. Kevin posa le téléphone sur la table de nuit. L'heure n'était plus à dormir. Nick était désespéré. Il leur fallait partir au plus tÎt. Il réveilla Danielle et l'informa de la situation. Elle se chargea des valises et lui, des billets.
  ×
  Nick Ă©tait assis Ă  mĂȘme le sol de la cave. AprĂšs avoir enfermĂ© Katlyn ici, il avait Ă©tĂ© se soigner puis il avait pris une douche brĂ»lante pour enlever le sang qui lui collait Ă  la peau. Il avait pleurĂ© un long moment, dĂ©sespĂ©rĂ© de voir Katlyn devenir quelqu'un d'autre au fil des heures qui passaient. Quand auraient-ils la paix ? Quand pourraient-ils vivre tranquille et heureux ? Il ne savait pas. Il ne savait plus. Avaient-ils seulement un avenir ? Nick ne cessait de se poser des questions. Il avait appelĂ© Kevin. Il s'Ă©tait montrĂ© trĂšs concernĂ© par cette histoire et son frĂšre avait dĂ» le rassurer un nombre incalculable de fois sur le fait que sa vie n'Ă©tait pas en danger et que les enfants n'avaient rien vu de tout ça. « Il faut la faire enfermer. Ça vaut mieux pour tout le monde dans son Ă©tat. » Les mots de Kevin rĂ©sonnaient dans la tĂȘte de Nick. Il savait que c'Ă©tait la seule solution. Il en Ă©tait venu Ă  la mĂȘme conclusion. Malheureusement, il n'arrivait pas Ă  s'y rĂ©soudre. Katlyn lui avait racontĂ© ce qu'elle avait ressenti quand on l'avait enfermĂ©e la premiĂšre fois. Il ne voulait pas qu'on la pense folle. Elle ne l'Ă©tait pas. Elle avait juste beaucoup de mal Ă  assimiler tout ce qui se passait dans sa vie. A force de se renfermer sur elle-mĂȘme, elle avait fini par exploser et avait rompu tout contact avec la rĂ©alitĂ©, une rĂ©alitĂ© qui lui faisait bien trop de mal. Nick savait qu'il tenait une grande part de responsabilitĂ© dans son mal-ĂȘtre. Elle allait lui en vouloir mais il ne pouvait pas la laisser dans un Ă©tat pareil. Il prĂ©fĂ©rait qu'elle lui en veuille plutĂŽt qu'elle continue Ă  s'autodĂ©truire de cette façon. RecroquevillĂ©e sur le vieux matelas qu'il avait nettoyĂ© pour chaque fois oĂč il avait dĂ» l'enfermer Ă  contrecƓur, Katlyn se tenait la tĂȘte entre les mains, marmonnant des choses que Nick ne comprenait pas.
  — Comment tu te sens ?
— ...
— Pourquoi tu as fait ça, Katlyn ? Je sais que tu m'en veux mais je ne pensais pas que tu irais jusque-là.
— ...
— Je ne te veux pas de mal. Je veux juste que tu comprennes que j'ai eu peur. On va aller voir un mĂ©decin. Je te promets de tout faire pour que tu te sentes mieux. Je sais que tu vas m'en vouloir mais je n'ai plus le choix.
  Nick se risqua à déposer sa main sur sa joue souillée de son sang et la caressa doucement. Katlyn sembla apprécier ce contact et ferma les yeux, se laissant bercer par les sensations que son geste provoquait.
  — Faites-les taire, je vous en supplie. Faites-les taire...
— Qui veux-tu rĂ©duire au silence ?
  Nick n'avait jamais vu son visage aussi confus. C'était un mélange de confusion, de désespoir, de douleur et de tristesse. Elle ne cessait de répéter qu'il fallait qu'il les fasse taire, qu'elle ne les supportait plus. Il n'aimait pas la voir dans cet état. Les larmes ravageaient ce visage autrefois si fort mais aujourd'hui si vulnérable. Ses doigts se crispÚrent
  — Leurs cris... Ils rĂ©sonnent sous mon crĂąne. Ils... Ils m'accusent d'avoir fait couler leur sang... Que c'est de ma faute... Que je dois payer... Elles... Elles me hurlent de tuer Nick... De tuer mes enfants pour... Pour que je ressente la douleur de leur famille...
  Les doigts de Katlyn se resserrÚrent autour du poignet de Nick en une faible étreinte de détresse. Elle le regardait droit dans les yeux pour lui faire comprendre son désespoir.
  — Oh, Katlyn...
— S'il vous plait... Aidez-moi... Je ne peux pas... Je ne peux pas les tuer... S'il vous plait... Je vous en supplie, faites les taire... J'ai besoin de Nick...
— Je suis là. Ne t'en fais pas, je vais t'aider. Tu ne souffriras plus. Je t'en fais le serment.
  Katlyn ne le reconnaissait pas. Elle ne cessait de le supplier d'appeler Nick alors qu'il Ă©tait juste en face d'elle. Le jeune homme n'Ă©tait pas sĂ»r qu'elle sache encore comment elle s'appelait vu l'Ă©tat dans lequel elle Ă©tait. Renonçant au dialogue, il lui fit avaler un somnifĂšre pour lui permettre de dormir et lui dĂ©posa un doux baiser sur le front. Il prit le soin de lui laisser de la nourriture et de l'eau avant de remonter Ă  la cuisine, verrouillant la porte Ă  contrecƓur. Il ne pouvait plus prendre le risque de la laisser vagabonder dans la maison Ă  son aise. Elle pourrait s'en prendre aux enfants et c'Ă©tait quelque chose qu'il ne laisserait pas arriver. Il frissonna en sentant le courant d'air glacĂ© qui traversait la maison. Les nuits Ă©taient fraĂźches dans le New-Jersey. Il ferma la fenĂȘtre de la cuisine et enfila une veste. Il rĂ©cupĂ©ra la lettre qu'il n'avait jamais fini et la glissa dans sa poche avant de nettoyer les dĂ©gĂąts que sa « bagarre » avec Katlyn avait occasionnĂ©e. Son Ă©paule le tirait toujours autant mais ce n'Ă©tait rien comparĂ© Ă  la douleur qui lui tiraillait le cou. Il avait besoin de points de suture. Il allait devoir voir un mĂ©decin mais il ne pouvait pas laisser les enfants tout seuls ici avec Katlyn. Il prĂ©fĂ©rerait Ă©galement Ă©viter de les emmener Ă  l'hĂŽpital. Kevin Ă©tait censĂ© venir dans la journĂ©e du lendemain. Nick s'arrangerait avec lui. Il Ă©teignit toutes les lumiĂšres et s'apprĂȘta Ă  monter Ă  l'Ă©tage quand quelqu'un frappa Ă  la porte. Surpris, il jeta un Ɠil dans le judas et observa l'homme qui se tenait sur le palier. Un peu plus grand que Nick, il Ă©tait simplement vĂȘtu d'un jean et d'un T-shirt sur lequel il avait passĂ© une veste en cuir qui avait sĂ»rement connu des jours meilleurs. Ses cheveux noirs Ă©taient en bataille. Il semblait calme, observant les alentours en attendant qu'on lui ouvre la porte. Curieux de savoir de qui il s'agissait, Nick ouvrit et se retrouva face Ă  lui. L'homme enleva ses lunettes de soleil, darda sur lui ses yeux bleus/gris et le dĂ©tailla de la tĂȘte aux pieds.
  — C'est pourquoi ?
— Vous ĂȘtes Nick Jonas ?
— En personne.
— Je m'appelle Ethan Soulsilver.
— Ça ne me dit rien.
— C'est tout à fait normal. Est-ce que Katlyn Itachi est là ?
— J'y suis ! Vous ĂȘtes un de ces maudits paparazzis ou l'un de ses fans. A moins que vous ne vouliez sa tĂȘte vous aussi. Repassez plus tard, elle n'est pas disponible pour tout ça.
  Nick s'apprĂȘta Ă  refermer la porte mais, d'un geste rapide, Ethan la bloqua.
  — Non, attendez ! Je m'excuse de venir aussi tard mais ça n'a rien à voir avec tout ça.
— Qu'est-ce que vous lui voulez alors ?
— Elle ne se souvient sĂ»rement pas de moi mais... Je suis son frĂšre.
  Alors, ça ! Pour une nouvelle, c'était une nouvelle !
×××
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DEBUT DU TOME 1 || DEBUT DU TOME 2
PART I || PART II || PART III || PART IV || PART V
PART VI || PART VII || PART VIII || PART IX || PART X
PART XI || PART XII || PART XIII || PART XIV || PART XV
PART XVI || PART XVII || PART XVIII || PART XIX || PART XX
PART XXI || PART XXII || PART XXIII || PART XXIV || EPILOGUE
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christophe76460 · 4 years
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" Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui. " 1 Jean 3:9.
Bien-aimé, parfois des doutes peuvent aussi naßtre dans notre coeur quant à l'authenticité de notre conversion.
Dieu donne une nouvelle vie au croyant, c'est la vie divine, cette vie venant de Dieu ne peut pas pécher.
Mais la vieille nature corrompue, elle qui ne peut que pécher, reste en croyant tant qu'il vit sur cette terre.
Parfois tu peux te demander donc à juste raison : Comment puis je m'en libérer ?
Voici la réponse :
Mon frÚre, ma soeur d'une part en ayant dépouillé et mis de cÎté le vieil homme et en le considérant comme mort, d'autre part en vivant pour Dieu, c'est à dire en menant une vie qui lui est consacrée.
Romains 6:11 dit : " Ainsi vous mĂȘme, regardez-vous comme mort au pĂ©chĂ© et comme vivants pour Dieu en JĂ©sus Christ.
Galates 2:20 declare aussi : " Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi. "
Vous avez en ce qui concerne votre maniÚre précédente de vivre, " dépouillé le vieil homme qui se corrompt selon les convoitises trompeuses. " Ephesiens 4:22.
Bien-aimĂ©s, vous savez, cette expression "DĂ©pouiller " signifie littĂ©ralement : "Quitter un vieux vĂȘtement " que l'on n'aurait plus jamais Ă  porter.
Certains passages Biblique que nous avons citĂ© ci haut 👆 temoignent clairement d'un fait accompli, et non accompli par les efforts humains.
L'affranchissement du péché est quelque chose que nous avons à réaliser et à vivre chaque jour, la foi dans une profonde gratitude envers Dieu realise non pas une fois pour toutes, mais continuellement le fait que le vieil homme a trouvé sa fin à la croix.
Nous ne sommes plus des esclaves obligés de pécher, nous avons été délivrés.
Alors c'est à nous de saisir cette délivrance et d'en jouir.
1. MORTIFIEZ DONC VOS MEMBRRES.
Faites mourir les membres du corps du péché qui sont sur la terre en les privant de nourriture : Mon frÚre, ma soeur, ici la nourriture que la Bible parle qui alimente la force du péché en toi, c'est donc le péché t'a tant assujettis :
La fornication, l'impudicité, la masturbation, l'ivrognerie, le tabagisme, la haine, jalousie, les insultes, du vol, les passions pour les choses vaines du monde etc..
La parole de Dieu dit: Marchez par l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Galates 5:16.
C'est donc par la puissance et la force du Saint Esprit que nous pouvons faire mourir les actions du corps du péché et faire face à cette responsabilité. "Si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. " Romains 8:13.
2. NOUS SOMMES APPELES À REVETIR LE NOUVEL HOMME.
Vous avez revĂȘtu le nouvel homme, crĂ©Ă© selon Dieu, en justice et saintetĂ© de la vĂ©ritĂ©. Ephesiens 4:24.
Ayant revĂȘtu le nouvel homme qui est renouvelĂ© en vue de la connaissance, selon l'image de Celui qui l'a crĂ©Ă©. Colossiens 3:10.
Mes frĂšres et soeurs, lĂ  aussi il est question d'un fait accompli dont notre foi en Dieu peut s'emparer continuellement.
Ce sont autant de résultats de la mort de la croix de notre Bien-aimé Grand Roi et Seigneur Jésus Christ, qu'est de motifs de louange et d'adoration !
Et bien mon frÚre, ma soeur, toi qui n'a pas encore cru en Jésus Christ, il n'est pas encore trop tard pour toi, il est encore grand temps de donner ta vie à Jésus Christ pour le salut de ton ùme, sache que le Seigneur Jésus t'aime énormément et il t'appelle dans son royaume désormais ne rejette pas son appel.
Soyez abondamment bénis au nom de Jésus Christ et merci beaucoup.
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brevesdenatlyn · 7 years
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TOMORROW IS ANOTHER DAY
Tome : 3.
Nombre de chapitres: 17 / 24.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Joe avait eu vent de l'histoire de la bombe sur la voiture de Nick. Quand il avait réussi à l'avoir au téléphone, son frÚre l'avait rassuré sur le fait que tout le monde allait bien et qu'il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. On essayait de tuer son petit-frÚre et Joe ne devrait pas s'inquiéter ?"
CHAPITRE 17: FOLIE
Joe Ă©tait assis contre la porte de l'appartement de Demi comme tous les jours depuis un mois. Elle refusait de le voir ou de lui parler depuis la fĂącheuse dispute qu'ils avaient eue Ă  propos de Katlyn. Joe n'avait pas eu le temps de parler Ă  cette derniĂšre. Il avait essayĂ© d'appeler son frĂšre et sa meilleure amie Ă  plusieurs reprises le soir oĂč ils s'Ă©taient disputĂ©s mais aucun d'eux ne lui avait rĂ©pondu. Le jeune homme avait appris le lendemain qu'ils Ă©taient partis pour le New-Jersey. Il Ă©tait vrai qu'il Ă©tait au courant qu'ils allaient quitter Los Angeles mais il ne pensait pas qu'ils partiraient aussi vite. Enfin, c'Ă©tait mieux pour eux. Joe avait eu vent de l'histoire de la bombe sur la voiture de Nick. Quand il avait rĂ©ussi Ă  l'avoir au tĂ©lĂ©phone, son frĂšre l'avait rassurĂ© sur le fait que tout le monde allait bien et qu'il n'y avait pas de raison de s'inquiĂ©ter. On essayait de tuer son petit-frĂšre et Joe ne devrait pas s'inquiĂ©ter ? OĂč avait-il vu ça, lui ? Joe n'avait pas trouvĂ© le temps d'aller les voir dans leur nouvelle demeure dont il Ă©tait le seul - avec leur famille - Ă  avoir l'adresse. Il avait Ă©galement appris que Nick avait demandĂ© la protection des tĂ©moins et qu'il avait obtenu gain de cause. Ils Ă©taient tous les cinq protĂ©gĂ©s par des agents fĂ©dĂ©raux, ce qui le rassurait grandement. Il devrait peut-ĂȘtre songer Ă  aller les voir. Ça lui changerait les idĂ©es, ne serait-ce que quelques jours. Ils lui manquaient. Moins que Demi mais ils lui manquaient quand mĂȘme. Avant, quand il n'allait pas bien, il allait se rĂ©fugier chez Katlyn et passait du temps avec les enfants. Ils savaient lui changer les idĂ©es ces petits monstres. Joe soupira. S'il n'avait pas de nouvelles de Demi d'ici ce soir, il prendrait l'avion pour le New-Jersey pour voir son frĂšre et sa fiancĂ©e. Il ne savait pas si c'Ă©tait une bonne idĂ©e de revoir Katlyn vu les sentiments compliquĂ©s qu'il Ă©prouvait Ă  son Ă©gard. Cependant, il avait besoin de changer d'air. Il se leva et posa les deux mains sur la porte. Appuyant son front contre le panneau de bois, il prit une dĂ©cision qui lui brisait le cƓur.
  — Je m'en vais, Demi. Je vais prendre un avion dĂšs aujourd'hui en direction du New-Jersey. Quand tu seras dĂ©cidĂ©e Ă  me parler, rejoins-moi lĂ -bas. En attendant, je marque une pause. Sache juste qu'il ne se passera jamais rien entre Katlyn et moi parce que c'est toi que j'aime. Toi et personne d'autre.
  Joe attendit encore quelques secondes, espĂ©rant voir cette porte s'ouvrir. La dĂ©ception lui serra le cƓur alors qu'il se retrouvait une nouvelle fois confrontĂ© Ă  une porte close. Il soupira et se retourna. Il aurait voulu que cette porte s'ouvre cette fois. Il aurait voulu faire face Ă  sa petite-amie. Du moins, si c'Ă©tait encore ainsi qu'elle se considĂ©rait. Tant pis.
  —J'aurais prĂ©fĂ©rĂ© que tu me dises ça il y a un mois.
  Joe releva la tĂȘte. Demi se tenait debout devant lui. Il avait passĂ© plusieurs heures Ă  bavasser devant un appartement vide.
  — Je suis dĂ©solĂ©.
— C'est trop tard, Joe.
— Il n'est jamais trop tard.
— Pour nous, si.
— Je refuse d'y croire. Ça ne peut pas finir comme ça. J'ai passĂ© un mois Ă  te parler Ă  travers cette porte. Je tiens Ă  toi, Demi, et je refuse que notre histoire s'arrĂȘte lĂ . Nous avons des tas de choses Ă  vivre ensemble.
— Je pensais que ce silence aurait Ă©tĂ© Ă©loquent. Je t'aime, Joe, mais je ne veux pas te partager avec quelqu'un d'autre. Katlyn est une de mes meilleures amies et je ne supporterais pas de lui en vouloir parce que tu as des sentiments pour elle.
  Sur ces mots, Demi tenta de passer à cÎté de Joe pour rentrer chez elle. Il huma la douce odeur de son parfum et l'attrapa doucement par le bras.
  — Katlyn est ma meilleure amie. Tu es ma petite-amie. Enfin, si c'est toujours le cas.
— Je pense qu'il vaut mieux rompre.
— Non. Je ne veux pas.
— Ne rends pas les choses plus difficiles, Joe.
  Pour la faire taire et pour lui prouver qu'il l'aimait, il déposa ses lÚvres sur les siennes. Elle ne répondit pas à son baiser, posant ses deux mains sur son torse pour le repousser. Joe sentit pourtant qu'elle mourait d'envie de le prolonger. Elle frémit. Sa peau se recouvrit de chair de poule alors qu'il glissait ses doigts sur son bras nu.
  — Toi, ne les rends pas difficile. Je ne veux pas rompre avec toi. Point final.
  Ses doigts étaient toujours noués autour de son bras. Il ne voulait pas la lùcher. S'il la lùchait, elle allait s'enfuir et il n'était pas sûr de la revoir aprÚs.
  — Joe...
— Si tu me repousses encore une fois, je crains d'avoir le cƓur brisĂ©. Encore une fois. Je n'ai jamais Ă©tĂ© plus heureux qu'avec toi, Demi. Oui, c'est vrai, j'ai doutĂ© et j'ai eu des sentiments pour Katlyn. Cependant, tout ça, c'est fini maintenant parce que je suis certain d'une chose, c'est que je t'aime, Demi et que je ne supporterais pas de te perdre.
— Va-t-en, Joe. S'il te plait.
  Elle avait les larmes aux yeux. Elle avait Ă©tĂ© touchĂ©e par ce qu'il avait dit mais refusait toujours de le pardonner pour ce qu'il avait dit le mois prĂ©cĂ©dent. Elle dĂ©tacha un Ă  un ses doigts de son bras et rentra dans son appartement, fermant la porte sur le cƓur de Joe qu'elle venait de briser. Baissant la tĂȘte pour cacher son accablement, le jeune homme entreprit de rejoindre sa voiture. Il rentra chez lui. Il s'enferma dans son appartement et se laissa tomber sur son lit, dĂ©sespĂ©rĂ©. Pourquoi foirait-il toujours tout quand il s'agissait de ses relations amoureuses ? Pourquoi Ă©tait-il incapable de vivre quelque chose de durable ? Il voulait se marier et avoir des enfants mais, quand la femme qu'il aimait le lui proposait, il prĂ©fĂ©rait prendre ses jambes Ă  son cou. Pourquoi Ă©tait-il aussi stupide ? Son regard tomba sur la pile de feuilles gribouillĂ©es qui traĂźnait sur le sol. Ça lui donna une idĂ©e. Ramassant les feuilles, il les jeta sur son bureau et les tria. Il attrapa un stylo bic et commença Ă  griffonner de plus belle. VoilĂ  qui lui changerait un peu les idĂ©es.
  ×
  AprĂšs avoir enfermĂ© Katlyn dans la chambre afin d'Ă©viter un nouvel incident et demandĂ© son aprĂšs-midi pour mettre certaines choses au point avec elle, Nick s'Ă©tait installĂ© dans la cuisine afin de s'occuper de Dan, ce pauvre facteur qui avait fait les frais d'une violente absence. Nick se demandait ce qui lui avait pris. Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce cette ressemblance troublante avec Curt qui l'avait poussĂ©e Ă  bout ? Il n'en savait trop rien pour l'instant. Il verrait ça quand elle serait rĂ©veillĂ©e. Les enfants Ă©taient encore sous le choc de cette soudaine violence chez leur maman et attendaient patiemment dans le salon que Nick vienne leur parler. Ce dernier prĂ©senta ses excuses au facteur et lui apporta les premiers soins en silence. Ce fut lui qui, le premier, le rompit.
  — Ce n'est pas la premiùre fois, n'est-ce pas ?
— Qu'elle s'en prend Ă  quelqu'un de l'extĂ©rieur ? Si, c'est la premiĂšre fois.
— Non, qu'elle s'attaque à vous.
— C'est dĂ©jĂ  arrivĂ© avant, oui, mais ce n'Ă©tait pas aussi violent que tout Ă  l'heure. J'arrive Ă  la contenir en gĂ©nĂ©ral.
— Cette situation va vite vous dĂ©passer. Vous devriez la confier Ă  des spĂ©cialistes.
— Il n'en est pas question !
— Vous ne pourrez pas lutter contre elle Ă©ternellement. Ça va devenir plus frĂ©quent. Elle va finir par tuer quelqu'un.
— Qu'est-ce que vous en savez ?
— J'ai connu quelqu'un qui a eu le mĂȘme genre de problĂšmes. C'est un conseil d'ami, monsieur Jonas. Faites-la interner avant qu'elle ne s'en prenne Ă  l'un de vos enfants ou Ă  quelqu'un d'autre qui serait moins comprĂ©hensif que moi.
— Je vais lui en parler. On verra bien.
— Ça ne me parait pas ĂȘtre une bonne idĂ©e.
— Je ne pense pas qu'elle s'en prendra à quelqu'un d'autre que moi.
— Je ne suis pas vous.
  Nick soupira. Comment pourrait-il lui expliquer ça ?
  — Il se trouve que vous ressemblez beaucoup Ă  quelqu'un qu'elle a connu par le passĂ©, quelqu'un qui lui a fait Ă©normĂ©ment de mal.
— Sans indiscrĂ©tion, puis-je savoir qui Ă©tait ce mystĂ©rieux bonhomme ?
— Un certain Curt. Un dealer.
— Arto ? Curt Arto ?
— Peut-ĂȘtre. Je l'ignore. Vous le connaissez ?
— J'avais un frĂšre qui se nommait ainsi. Il a disparu il y a des annĂ©es. Je n'ai plus eu de nouvelles depuis.
— Si c'est lui, il a disparu pour de bon aprĂšs avoir tentĂ© de tuer ma fiancĂ©e. Il n'a jamais voulu se rendre.
— La vie est bien triste.
— Qu'y peut-on ?
  Nick finit de soigner le facteur et admira un peu le résultat. Il était vraiment trÚs nul en matiÚre de soins. Il n'avait pas la pratique de Katlyn.
  — Vous avez fini ?
— Consultez tout de mĂȘme un mĂ©decin.
— Je n'y manquerais pas.
  Dan se leva et serra la main de Nick.
  — Ne dites rien. S'il vous plait.
— Je ne dirais rien.
— Merci.
  Dan partit. Nick soupira. Il attendit que la porte d'entrĂ©e se soit refermĂ©e pour rejoindre les enfants. Il ne savait pas quoi leur dire. Il Ă©tait incapable de leur avouer que leur maman perdait la tĂȘte chaque jour qui passait et qu'elle devenait dangereuse. Il Ă©tait incapable de leur dire qu'il ne savait pas ce qu'il devait faire pour la sortir de lĂ . Pire encore, il Ă©tait incapable de leur dire s'ils retrouveraient la vraie Katlyn un jour. Tout ce qu'il avait rĂ©ussi Ă  faire, c'Ă©tait leur prĂ©senter des excuses. Il ne savait mĂȘme pas pourquoi. Il le faisait, c'Ă©tait tout. Il aurait dĂ» les consoler, les rassurer et les rĂ©conforter. Au lieu de ça, il s'Ă©tait Ă©croulĂ© dans le canapĂ© et les avait laissĂ©s le rĂ©conforter. Il n'avait pas trouvĂ© le courage de se lever. Emy avait dĂ©cidĂ© de faire sa sieste sur son torse tandis que les deux garçons Ă©taient montĂ©s dans leur chambre. Nick avait un mauvais pressentiment sur la suite de cette journĂ©e et il n'ignorait pas que ça avait un rapport avec Katlyn.
  ×
  Un coup de sonnette. Encore un. Joe Ă©tait en train de la rendre folle. Il lui manquait. Oui, il lui manquait Ă©normĂ©ment mais Demi n'arrivait pas Ă  digĂ©rer le fait qu'il n'ait pas oubliĂ© Katlyn. Le fait qu'il vienne ici tous les jours et qu'il reste devant la porte toute la journĂ©e Ă  essayer d'Ă©tablir le dialogue ne l'aidait pas Ă  rĂ©flĂ©chir. Elle devrait le pardonner. Elle savait qu'il Ă©tait sincĂšre autant dans ses gestes que dans ses paroles quand elle l'avait vu le matin mĂȘme. Elle l'avait senti. Son baiser l'avait fait frĂ©mir jusqu'au plus profond d'elle. Il avait fallu qu'elle se fasse violence pour ne pas cĂ©der Ă  ce dĂ©sir qu'elle avait eu de lui rendre. Disait-il vrai tout Ă  l'heure ? Allait-il partir pour le New-Jersey ? Pouvait-elle seulement le laisser partir alors qu'ils Ă©taient fĂąchĂ©s ? Elle n'en Ă©tait pas sĂ»re. S'il lui arrivait quelque chose sur le chemin, elle s'en voudrait de ne pas l'avoir pardonnĂ© avant qu'il ne parte. Bien entendu, il ne lui arriverait rien mais savait-on jamais. Demi ouvrit la porte, soudainement prise de remords face Ă  sa dĂ©cision de rompre, et s'apprĂȘta Ă  s'excuser auprĂšs de lui quand elle se rendit compte que ce n'Ă©tait pas lui qui avait sonnĂ© Ă  sa porte. Il Ă©tait vingt-deux heures passĂ©es. Serait-il dĂ©jĂ  parti dans le New-Jersey ?
  — Bonjour l'enthousiasme !
— Salut, Selly. DĂ©solĂ©e, je pensais que c'Ă©tait quelqu'un d'autre.
— Tu parles de Joe ?
— Je plaide coupable.
— Vous vous ĂȘtes disputĂ©s ?
— Entre, on va en parler en privĂ©.
— A vrai dire, je ne peux pas rester. Damon m'attend dans la voiture. Je suis juste venue te dĂ©poser ça.
  Selena lui tendit une enveloppe sur laquelle Ă©tait joliment calligraphiĂ© le nom de Demi. ÉtonnĂ©e, la jeune femme regarda son amie pour essayer de comprendre. Elle leva les mains en signe d'ignorance.
  — Je n'ai aucune idĂ©e de qui t'envoie ça. On m'a juste demandĂ© de te l'apporter en personne. Un admirateur secret ?
— Je l'ignore. Je te remercie de me l'avoir ramenĂ©e.
— Qu'est-ce qui s'est passĂ© avec Joe ?
— Je croyais que tu ne t'attardais pas.
— Damon est patient.
— Il ne s'est rien passĂ© de grave. On s'est disputĂ©s pour une broutille et, maintenant, il essaye de recoller les morceaux.
— Joe est un bon gars et il tient à toi. Ne le laisse pas tomber.
— SĂ»rement. On va en discuter.
— Bien. Maintenant, je te laisse. Je vais finir par ĂȘtre en retard au cinĂ©. On s'appelle ?
— Sans problùme. File donc.
  Selena sourit à son amie et la prit contre elle avant de filer comme une flÚche retrouver son Damon. Demi soupira et ferma sa porte. Elle se laissa tomber dans son lit et observa cette enveloppe que son amie venait de lui transmettre. Que contenait-elle ? Pourquoi n'y avait-il pas d'adresse ? Devait-elle l'ouvrir ?
  ×
  Selena quitta l'immeuble oĂč habitait son amie d'un pas lĂ©ger. Si elle savait ce qui l'attendait ! Joe avait appelĂ© Selena un peu plus tĂŽt dans la journĂ©e pour la mettre au parfum de ce qu'il comptait faire. L'idĂ©e n'Ă©tait pas mal et c'Ă©tait bien pour ça qu'elle participait Ă  ce plan de derniĂšre minute. Elle non plus, elle ne voulait pas que Joe et Demi rompent. Demi Ă©tait heureuse avec lui. Pourquoi voudrait-elle rompre ? Selena ne savait pa ce qui s'Ă©tait passĂ© entre eux. Ils ne lui avaient pas dit et elle ne tenait pas Ă  le savoir. C'Ă©taient leurs affaires. Elle ne participait qu'Ă  leur rĂ©conciliation, en espĂ©rant que Demi accepterait de rejoindre Joe. Le contraire serait Ă©tonnant mais, avec elle, il fallait s'attendre Ă  tout. Elle mĂ©ritait d'ĂȘtre heureuse aprĂšs tout ce qui lui Ă©tait arrivĂ© rĂ©cemment. Selena monta dans la voiture de Damon qui ne montrait aucun signe d'impatience. Elle ne pensait pas qu'il Ă©tait capable d'une telle patience vu l'urgence dans laquelle il avait mis toute la famille de Nick pour une histoire d'argent lorsqu'il Ă©tait encore sous l'emprise de la drogue. Tout cela Ă©tait fini maintenant. GrĂące Ă  Katlyn, il avait Ă©tĂ© libĂ©rĂ© du cartel et avait entamĂ© une cure de dĂ©sintoxication qui lui avait permis de reprendre une vie normale aux cĂŽtĂ©s de sa petite-amie. Ils avaient tout repris Ă  zĂ©ro aprĂšs cette histoire. Selena avait rĂ©appris Ă  lui faire confiance tandis qu'il se dĂ©menait pour lui montrer qu'il n'Ă©tait plus ce petit dealer de quartier mais, qu'au contraire, il Ă©tait un homme bien Ă©duquĂ© et attentionnĂ©.
  — Alors ?
— J'ai fait passer le message. Ne reste plus qu'à savoir si elle va y aller.
— Tu veux qu'on attende pour le savoir ?
— Inutile. On le saura bien assez tĂŽt. De plus, on risque de louper le dĂ©but du film si on s'attarde.
— Dans ce cas, en route.
  La voiture dĂ©marra et s'Ă©loigna du quartier. Le film ne commençait que dans une heure mais le temps qu'ils arrivent et qu'ils s'installent, ils auraient commencĂ©. Partout oĂč Selena allait, elle crĂ©ait gĂ©nĂ©ralement une Ă©meute. Elle tombait souvent sur des fans qui voulaient des photos ou des autographes. Ça ne la dĂ©rangeait pas, sauf quand elle Ă©tait en compagnie d'amis ou de Damon. C'Ă©tait bien pour cette raison qu'ils partaient plus tĂŽt, histoire d'Ă©viter - du moins essayer - l'Ă©meute qu'elle pourrait occasionner. La jeune femme soupira.
  — ...
— Tu penses dĂ©jĂ  Ă  la future Ă©ventuelle Ă©meute que tu vas provoquer ?
— Ne lis pas dans mes pensĂ©es.
— Ce n'est pas le cas. Je commence à te connaitre, c'est tout.
— Parfois j'aimerais ĂȘtre quelqu'un de tout Ă  fait normal. Au moins pour qu'on puisse passer une soirĂ©e tranquille tous les deux.
— Ce n'est pas impossible.
  Selena lui jeta un regard surpris. Qu'avait-il en tĂȘte ? Il sourit, la surveillant du coin de l'Ɠil.
  — Qu'as-tu fait ?
— Rien.
— Menteur !
  Selena le frappa affectueusement à l'épaule. Il coula un regard amusé vers elle et changea de direction.
  — Disons que nous n'allons pas aller dans le cinĂ©ma que tu pensais.
— Qu'est-ce que ça veut dire ?
— Un de mes cousins possĂšde un petit cinĂ©ma de quartier un peu plus loin en ville. Il a louĂ© le film rien que pour nous et a fermĂ© le cinĂ© afin que nous puissions profiter de notre soirĂ©e tous les deux.
— Vous avez vraiment fait ça ?
— Je savais que tu voulais une soirĂ©e tranquille alors j'ai passĂ© deux ou trois coups de fils et j'ai rĂ©ussi Ă  obtenir ce que je voulais.
— Tu es vraiment gĂ©nial.
— Je sais.
— Ne te vantes pas.
— Tu n'as pas quelqu'un à appeler ? Tu as vingt minutes de route pour le faire.
  Il n'avait pas tort. Selena sourit dans le vide et observa la route pour leur nouvelle destination tout en sortant son portable. Elle consulta sa liste des derniers appels et sĂ©lectionna Joe. Ça sonna un petit moment puis son ami finit par dĂ©crocher.
  — Selly ?
— Je l'ai transmis. Je ne sais pas si elle va accepter.
— Merci pour tout, Selena.
— Pas de problùme. J'espùre que ça va marcher.
— Je l'espùre aussi. Je l'espùre vraiment.
— Tu la connais. Sa curiositĂ© la poussera Ă  venir.
— Peut-ĂȘtre. Et aprĂšs ?
— Fais-toi pardonner. Aime-la comme tu n'as jamais aimĂ© personne.
— Ça, ça devrait pouvoir se faire.
— Impressionne-la, Joe.
— Ça, ça promet d'ĂȘtre plus difficile.
— Je te fais confiance. Tu y arriveras.
— Merci, Selly. Je vais te laisser maintenant. J'ai encore des choses Ă  rĂ©gler.
— Rappelle-moi pour me dire ce qu'il en est.
— Pas de problùme. Merci pour tout.
  Joe raccrocha. Selena avait vraiment hĂąte de connaitre la fin de cette histoire. Les histoires d'amour, elle adorait ça. Elle Ă©tait toute excitĂ©e rien qu'Ă  l'idĂ©e de voir la fin - ou plutĂŽt le dĂ©but - de celle-ci. Elle Ă©tait pressĂ©e d'ĂȘtre au lendemain !
  ×
  Demi consulta son portable pour la Ă©niĂšme fois depuis le dĂ©part de Joe ce matin. Ni appel, ni message. Elle trouvait Ă©trange qu'il ait abandonnĂ© aussi vite alors qu'il prĂ©tendait ne pas vouloir rompre. Il prĂ©parait sĂ»rement quelque chose... Mais quoi ? La jeune femme se posait beaucoup de questions pour cette soirĂ©e. Cette enveloppe piquait sa curiositĂ© Ă  vif. Elle finit par l'ouvrir et sortit la magnifique carte qui se trouvait Ă  l'intĂ©rieur. Une petite note Ă©tait Ă©crite dessus. C'Ă©tait l'Ă©criture de Joe. Son cƓur se mit Ă  battre plus vite. Que lui rĂ©servait-il ?
  « The Cosmopolitan of Las Vegas
3708 South Las Vegas Boulevard, Las Vegas Strip,
NV 89109 Las Vegas
Rejoins-moi Ă  cet hĂŽtel vĂȘtue de la robe qui se trouve dans le placard de ton entrĂ©e.
Tu trouveras ton billet dans cette enveloppe. Ta valise est déjà ici avec moi.
Si tu ne viens pas, je saurais à quoi m'en tenir quant à notre relation. »
  DerriÚre la carte était inscrit une toute autre note.
  « Ah ! N'en veux pas à Selena. Sans son aide, je n'aurais pas réussi à attirer ta curiosité. »
  Comme il Ă©tait Ă©crit, Demi trouva un billet en partance de L.A. pour Las Vegas dans cette enveloppe. Le dĂ©part Ă©tait dans deux heures. Elle Ă©tait vraiment trĂšs curieuse. Que faisait-il Ă  Vegas ? Pourquoi s'Ă©tait-il servi de Selena pour lui faire parvenir ce message ? Demi se leva et se rendit dans l'entrĂ©e. Il ouvrit le placard et y dĂ©couvrit une grande et jolie boite qui n'Ă©tait pas lĂ  le matin mĂȘme. La dĂ©posant sur la table, elle entreprit de l'ouvrir, les mains tremblantes. A l'intĂ©rieur, elle dĂ©couvrit une magnifique robe blanche, celle-la mĂȘme qu'elle souhaitait acheter mais Ă  laquelle elle avait dĂ» renoncer par manque de temps. Elle ne se posa pas plus de questions. S'enfermant dans la salle de bains, elle prit une douche rapide et se changea. Cette robe lui allait Ă  merveille. Elle rĂ©cupĂ©ra son billet d'avion et verrouilla tout son appartement. Elle parvint Ă  prendre un taxi de justesse et se rendit Ă  l'aĂ©roport. Ce ne fut qu'une fois dans l'avion qu'elle se demanda si elle n'Ă©tait pas en train de faire une bĂȘtise. Pourquoi Joe lui donnait-il rendez-vous dans un hĂŽtel luxueux de Vegas ? Cet homme Ă©tait dĂ©cidĂ©ment plein de surprises...
  ×
  Katlyn s'aventura discrĂštement en dehors de sa chambre. La maison Ă©tait calme. Les enfants Ă©taient couchĂ©s depuis longtemps et dormaient profondĂ©ment. Nick Ă©tait assis dans la cuisine, lisant la longue lettre qu'il avait reçu de sa mĂšre. A cĂŽtĂ© de lui reposait le tĂ©lĂ©phone sans fil de la maison ainsi qu'un bloc-note sur lequel il avait gribouillĂ© de nombreuses notes. Il Ă©tait inquiet et ne cessait d'ĂȘtre distrait dans sa lecture. Les mĂ©decins qu'il avait contactĂ©s Ă©taient tous dĂ©bordĂ©s et le seul qui ait pu lui consacrer un peu de temps ne lui avait donnĂ© rendez-vous que le mois suivant. Le jeune homme n'Ă©tait pas sĂ»r de pouvoir contenir Katlyn jusque-lĂ . Sa fiancĂ©e avait fait preuve d'une rage hors-norme lors de sa derniĂšre crise et ça l'inquiĂ©tait. Cela faisait de nombreuses heures qu'il lui avait injectĂ© le calmant et Katlyn ne semblait toujours pas rĂ©veillĂ©e. D'un cĂŽtĂ©, il apprĂ©hendait ce rĂ©veil. AprĂšs tout, que se passerait-il si elle n'avait pas recouvrĂ© ses esprits ? Que se passerait-il si elle avait totalement rompu avec la rĂ©alitĂ© ? Nick se le demandait. De l'autre cĂŽtĂ©, il avait peur que ce calmant ait eu des effets indĂ©sirables sur sa santĂ©. Il n'aimait pas cette option, pas plus qu'il n'aimait la premiĂšre. Dans les deux cas, il ne savait que faire. La situation serait critique. La porte s'ouvrit doucement et se referma avec un lĂ©ger bruit. Nick releva la tĂȘte.
  — Tu es enfin rĂ©veillĂ©e ?
— Il semble que ce soit le cas.
— Comment tu te sens ?
— J'ai l'air d'aller mieux que toi en tout cas.
— Ce n'est rien.
  Katlyn se rapprocha de Nick et s'installa sur ses genoux. Le jeune homme restait sur ses gardes. Il se méfiait. AprÚs tout, Katlyn ne semblait pas dans son état normal mais elle ne semblait pas non plus en état de crise. Elle prit le visage de Nick entre ses mains et observa les contusions qui se dessinaient peu à peu sur sa peau.
  — Qu'est-ce qui t'est arrivĂ© mon roudoudou ?
— Roudoudou ? OĂč as-tu Ă©tĂ© chercher ça ?
— Tu prĂ©fĂšres que je t'appelle mon petit Schtroumpf grognon comme avant ?
— C'est Brooke qui m'a donnĂ© ce surnom.
— Je suis au courant. Brooke Ă©tait ma meilleure amie. Elle m'a souvent reprochĂ©e de t'avoir choisi. Qu'y puis-je, moi, si j'ai eu le coup de foudre pour toi ?
  Katlyn fit glisser son doigt sur le torse de Nick, s'amusant à tracer une ligne invisible sur son sternum.
  — C'est le destin qui l'a voulu. Nous Ă©tions les deux moitiĂ©s d'un tout. Il fallait qu'on se retrouve ou nous aurions fini malheureux, seuls ou mal-accompagnĂ©s.
— Ceux qui sont fait pour ĂȘtre ensemble finissent toujours par se retrouver.
ïżœïżœïżœ C'est sĂ»rement ça.
— Ça ne rĂ©pond pas Ă  ma question.
— Qui est ?
— Comment t'es-tu retrouvĂ© dans un Ă©tat pareil ?
— Ta derniĂšre absence a Ă©tĂ© plus violente que les prĂ©cĂ©dentes, soupira Nick. Tu t'en es prise Ă  quelqu'un de l'extĂ©rieur et je me suis interposĂ© pour t'Ă©viter des ennuis. Tu as repoussĂ© Emy aussi parce qu'elle voulait te raisonner. Tu l'as fait plutĂŽt brusquement. Elle va mieux mais je pense qu'elle va avoir peur de toi pendant quelques temps.
— J'ai faim.
— As-tu seulement entendu ce que je viens de te dire ?
— Absolument mais ce qui est fait est fait. MĂȘme si je me morfondais en excuses, ça ne changerait rien. Je m'en voudrais certes mais je ne pourrais rien y faire.
  Nick fut surpris par cette répartie mais il ne put qu'admettre qu'elle avait raison. Il soupira, attrapa la main de Katlyn et la serra dans la sienne.
  — Je vais te prĂ©parer un truc. Reste lĂ .
  Nick replia la lettre et la rangea dans l'enveloppe. Katlyn se leva et récupéra la place que Nick libéra, attendant patiemment. Elle se mit à observer son fiancé s'atteler à la cuisine pour lui préparer un dßner. Peu de temps aprÚs, il poussa une assiette pleine devant elle et s'installa en face d'elle. Seule la table les séparait. Nick préférait garder une certaine distance entre eux. Katlyn le remarqua et ce geste la frustra. Elle n'en montra cependant rien et mangea en silence.
  — ...
— J'ai eu des nouvelles de maman. Tout le monde va bien. Les gens semblent s'ĂȘtre un peu calmĂ©s Ă  L.A. On va rester encore un moment ici, jusqu'Ă  ce que tout le monde se soit calmĂ©. Je prĂ©fĂšre attendre plutĂŽt que mettre ta sĂ©curitĂ© en jeu. De plus, je me sens bien ici. L'agitation mĂ©diatique est moindre puisque nous sommes ici incognito. Je peux enfin goĂ»ter Ă  la tranquillitĂ©.
— M'en fous.
— Pardon ?
— Ma vie est à L.A. depuis toujours. Il n'y a rien pour moi ici.
— Tes fantîmes sont à L.A. Tu devrais profiter de ce que tu es là pour te reposer et faire le vide.
— S'il savait ! S'exclama Anthony, prĂ©sent lui aussi prĂ©sent dans cette cuisine.
— Mes fantĂŽmes ne sont pas Ă  L.A, Nick. Ils me suivent. Partout oĂč je vais, ils sont lĂ .
— Attends, tu les vois encore ? Ils sont là maintenant avec nous ?
— Ils sont toujours là.
— Alors, ça ! Et tu comptais me le dire quand ?
  Katlyn ne rĂ©pondit pas et reporta son attention sur son assiette, achevant son dĂźner tardif. Elle ne prĂȘta aucune attention au regard insistant de Nick sur elle. Elle ne sembla mĂȘme pas le remarquer. Elle dĂ©barrassa sa table et fit sa vaisselle. Profitant d'un instant d'inattention de Nick, elle s'empara d'un couteau de cuisine qu'elle glissa dans sa ceinture, prenant le soin de le recouvrir de son T-shirt. Ensuite, elle retourna faire face Ă  son fiancĂ©.
  — Ils ne sont lĂ  que par intermittence. Je ne sais pas pourquoi je les vois. Ce que je sais, c'est qu'ils sont lĂ . Te le dire ne m'aurait avancĂ© Ă  rien. De toute façon, tu ne peux pas les voir et tu ne peux rien faire pour les empĂȘcher de me harceler. Maintenant, puisque nous ne sommes que tous les deux et que les enfants dorment, que dirais-tu d'une petite distraction ?
  Elle s'approcha de lui et l'embrassa doucement avant de glisser les mains sur son torse. Se prĂȘtant au jeu, Nick se leva et la laissa faire tandis qu'elle lui enlevait son T-shirt. Le jeune homme avait bien du mal Ă  contrĂŽler ses envies lorsque Katlyn jouait avec lui de cette façon. Cependant, cette fois, il opposa une rĂ©sistance, ce qui ne plut pas Ă  la jeune femme.
  — Je ne pense pas que ce soit une bonne idĂ©e, pas avec tes copains fantĂŽmes qui se baladent.
— Tu ne me touches plus, Nick. Depuis que tu sais que je suis enceinte, tu ne veux plus m'approcher. Je ne suis pas en sucre. J'ai survĂ©cu Ă  bien pire alors rĂ©ponds Ă  mes besoins et laisse-toi faire.
  Elle s'empara de ses lÚvres en vue de le faire céder mais Nick n'en avait pas décidé ainsi.
  — Katlyn...
— Ne m'oblige pas à te violer !
— Tu ferais ça ?!
— Bien sĂ»r.
— Je ne veux pas. N'insiste pas.
— Tu veux parier que je te prends lĂ  maintenant sans que tu ne m'en empĂȘches ?
  Avant que Nick n'ait pu l'en empĂȘcher, Katlyn le dĂ©stabilisa d'un habile coup de pied dans les chevilles. Le jeune homme bascula et s'Ă©croula brutalement au sol. Une vive douleur traversa son Ă©paule lorsqu'elle heurta le sol. Il crut mĂȘme entendre un craquement. Son visage trahit une expression de douleur. Katlyn ne s'en prĂ©occupa pas. Elle s'assit sur son torse et posa les deux mains sur les Ă©paules de son fiancĂ© sans se soucier un seul instant de la grimace de douleur que celui-ci fit.
  — Ça ne va pas ?! Tu es devenue complùtement...
— Folle ?! Vas-y ! Dis-le ! Vas au bout de ta pensĂ©e ! Dis-moi que je suis devenue complĂštement folle ! s'exclama Katlyn, furieuse.
— Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
— Mais tu le penses, Nick ! Tu veux que je te dise ? Tout ça, c'est de ta faute. A cause de toi, je n'ai que des ennuis. En six mois, j'ai vĂ©cu plus d'horreurs qu'en six ans ! Je te hais pour ça ! Je te hais pour m'avoir pris le peu de dignitĂ© que j'avais encore ! Tu m'as pris ma routine, mon innocence et ma naĂŻvetĂ© ! A cause de toi, j'ai Ă©tĂ© mĂšre Ă  vingt ans ! A cause de toi, j'ai failli mourir ! Je te hais, Nick ! C'est pour ça que tu dois payer !
— Qu'est-ce que tu racontes ?! Bordel, Katlyn, reviens Ă  la rĂ©alitĂ© ! Tu as perdu la raison !
— Oui ! Oui, j'ai perdu la raison parce que tu me l'as volĂ©e comme tu as volĂ© tout ce qu'il y avait de bon en moi ! J'ai tuĂ© toutes ces femmes, Nick. Je les ai tuĂ©es de sang-froid et, maintenant, c'est ton tour !
  Katlyn saisit le couteau et s'apprĂȘta Ă  trancher la gorge de Nick mais ce dernier l'en empĂȘcha en attrapant son bras. Il ne reconnaissait plus Katlyn. Son visage Ă©tait dĂ©formĂ© par une fureur sans nom et ses yeux Ă©taient animĂ©s d'une rage meurtriĂšre. Nick le savait. Elle n'hĂ©siterait pas Ă  le tuer. Il avait de plus en plus de mal Ă  rĂ©sister Ă  la pression que lui imposait Katlyn. Son Ă©paule douloureuse affaiblissait la force qu'il mettait dans le mouvement pour retenir le bras qui s'apprĂȘtait Ă  lui trancher la gorge. Dans un effort ultime, il parvint Ă  dĂ©vier la lame qui crĂ©a une entaille dans son bras que la douleur traversait dĂ©jĂ  de part en part. Le sang se mit Ă  couler. Nick repoussa Katlyn et se releva, appuyant sa main sur son bras pour endiguer le flot de sang. Rapide comme l'Ă©clair, la jeune femme se ressaisit du couteau et amorça une nouvelle tentative que Nick dĂ©joua. Il envoya valser le couteau au loin. Katlyn le rĂ©-attaqua Ă  mains nues. Nick ne l'avait jamais vue dans un tel Ă©tat. Il Ă©prouvait bien du mal Ă  l'empĂȘcher de le frapper. IndiffĂ©rents (ou presque) Ă  la scĂšne qui se dĂ©roulait devant leurs yeux, les deux fantĂŽmes de Katlyn discutaient entre eux.
  — Franchement, il est vraiment dĂ©bile ! S'exclama Anthony.
— Tu n'as pas complĂštement tort mais, d'un autre cĂŽtĂ©, je le trouve courageux, lui rĂ©pondit Brooke.
— Courageux ?
— Ouais. Je n'ai jamais eu l'occasion de le voir comme ça. Je n'ai vu que le salaud en lui, celui qui a fait souffrir Katlyn en dĂ©pit de mes avertissements. Je n'ai pas su voir combien il la rendait heureuse, ni combien elle tenait Ă  lui. Ça parait difficile Ă  croire mais... Il tient beaucoup trop Ă  elle pour la faire souffrir.
— Il lui a brisĂ© le cƓur de nombreuses fois. Sans compter...
— Il n'a de cesse de se rendre coupable pour tout ça. Il veut rĂ©parer ses erreurs. J'aurais voulu qu'il soit Ă  ses cĂŽtĂ©s quand je suis dĂ©cĂ©dĂ©e. J'aurais voulu qu'il la soutienne Ă  l'enterrement. Je suis sĂ»re qu'il aurait pu l'empĂȘcher de s'effondrer comme elle l'a fait.
— Il y avait dĂ©jĂ  les deux frĂšres Jonas.
— Certes. Seulement, s'il avait Ă©tĂ© lĂ , Katlyn serait peut-ĂȘtre stable psychologiquement maintenant. Cette rupture avec la rĂ©alitĂ© n'est qu'une consĂ©quence de tout ce qui s'est passĂ© avant. Parfois, je regrette de ne pas avoir pu la protĂ©ger de tout ça alors que je me l'Ă©tais promis.
— Si tu pars par-lĂ , tu n'as pas fini de t'en vouloir. Tu ne pouvais pas empĂȘcher la mort de ses parents, de mĂȘme que tu ne pouvais pas empĂȘcher la mienne. C'est malheureux comme conclusion mais c'Ă©tait son destin de souffrir.
— Katlyn ! ArrĂȘte, bordel ! S'Ă©cria Nick.
  Les deux fantÎmes continuaient d'observer le jeune couple se battre l'un contre l'autre, l'un cherchant à blesser, l'autre à se protéger. Un poing percuta la mùchoire de Nick, le sonnant quelques secondes. Profitant de ces quelques secondes, Katlyn le plaqua au sol et passa une main autour de son cou, cherchant à l'étrangler. L'autre main cherchait le couteau à tùtons. Nick parvint à se dégager. Katlyn roula au sol et mit la main sur ce qu'elle cherchait. Elle se releva et fit face à Nick, le menaçant avec la lame. Le jeune homme s'appuya contre le mur, la laissant approcher. Il n'en pouvait plus. Il était à bout de souffle et de force. La douleur rongeait son corps comme un poison. Il décida d'abandonner. Ouvrant les bras, il fit mine à Katlyn de venir.
  — Tu abandonnes ?
— Ouais. Je ne veux pas me battre contre toi. Tu sais bien que je ne pourrais pas te faire de mal.
  Katlyn se rapprocha de lui et déposa la lame contre le cou de son fiancé.
  — Dommage. J'aurais prĂ©fĂ©rĂ© que tu opposes un peu plus de rĂ©sistance. Cependant, tu es comme les autres. Tu es un lĂąche, Nick !
— Tu estimes que je dois payer pour t'avoir fait du mal alors vas-y, Ă©gorge-moi comme tu as Ă©gorgĂ© toutes ces femmes sans dĂ©fense. Tu as une raison pour le faire. Alors, ne te gĂȘne pas.
  Nick apprĂ©hendait lĂ©gĂšrement le moment oĂč cette lame lui trouerait la peau. Tout ce qu'il essayait de faire, c'Ă©tait de gagner du temps. Il provoquait Katlyn, seulement pour lui faire prendre conscience de ce qu'elle Ă©tait en train de faire.
  — Sans dĂ©fense, inconscientes du danger qui rĂŽdait, ça, elles l'Ă©taient toutes.
— C'est vraiment ce que tu veux, Kathy ? Tu es sĂ»re de ce que tu fais ? Vas-tu rĂ©ellement me regarder me vider de mon sang au beau milieu de la cuisine de mon enfance ? Tu seras toute seule aprĂšs. Tu devras assumer ton acte. On te renverra en taule et on t'enlĂšvera tes enfants. Tu verras notre fille naĂźtre mais tu ne la verras jamais grandir. Tu seras condamnĂ©e Ă  mort cette fois. Tu n'y Ă©chapperas pas.
— Bonne tactique. Dommage, commenta Brooke.
— Personne ne survivra à ce carnage. Crois-moi. Nous allons tous mourir aujourd'hui.
  Terrifié par cette soudaine déclaration, Nick ne put rien faire d'autre que gémir quand la lame pénétra la peau de son cou, faisant couler un peu plus de sang sur son torse déjà rendu poisseux par l'entaille de son bras...
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