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Les Animaux Fantastiques : les secrets de Dumbledore

Date : 2022

Acteurs : Eddie Redmayne, Jude Law, Mads Mikkelsen, Ezra Miller, Dan Fogler...

Synopsis : Suite aux événements du précédent film, Norbert Dragonneau va aider Albus Dumbledore à déjouer le plan de Grindelwald qui cherche à accéder au pouvoir.

Partie 1 : Avis général.

La franchise des Animaux Fantastiques a toujours subi de nombreuses critiques négatives. Ce sont pourtant des films que j'aime bien et qui selon moi ne méritent pas tout cet acharnement.

Ce troisième film ne fait pas exception. Je le trouve même personnellement meilleur que le 2e. Il est distrayant, répond à des questions posées précédemment, présente des personnages attachants et différents... Le seul véritable défaut que je trouve au film est son problème de dynamisme. Je trouve le début met du temps à mettre tout en place et j'avais un peu peur pour la suite. Il y a cependant de très belles scènes de magie que j'ai hâte de pouvoir revoir.

Points positifs.

- Albus Dumbledore (mon personnage préféré de toute la saga Harry Potter) que j'aime redécouvrir à travers les Animaux Fantastiques. Jude Law est parfait dans ce rôle.

- Mads Mikkelsen en Grindelwald. Sujet qui fâche. Je n'ai aucun problème avec la prestation de Johnny Depp, ou avec l'acteur, j'aurais préféré le garder pour plus de continuité et éviter les querelles entre fans, mais le Grindelwald de Mikkelsen fonctionne bien mieux avec le Dumbledore de Jude Law. Sa prestation m'amène à penser que Johnny Depp joue un Grindelwald un peu trop stylisé, ce qui lui donne une bonne présence à l'écran mais qui rend les interactions avec les autres personnages assez étranges.

- Les créatures magiques : Entre les Qilins et la Manticore. Des animaux à la fois beaux visuellement et inquiétants pour les autres.

- Des scènes plus sombres. La scène de la prison est tout de même horrifique.

- Un arrière fond politique qui est intéressant à découvrir.

- Des combats spectaculaires (à mon avis) grâce à Dumbledore ou à Eulalie.

- Eulalie est un nouveau personnage très fort dans cette franchise. Elle est drôle, intelligente, puissante. Que demande le peuple !

Points négatifs.

- Le début assez long à se mettre en place. Je pourrais parler du dynamisme en général, mais c'est surtout au début que je l'ai ressenti.

- Le manque de traitement de certains personnages. Thésée et la perte de Leta qui est survolée (mentionnée deux fois à tout casser). Croyance qui n'est pas au meilleur de sa forme. L'absence de Nagini. La presque absence de Tina. Même si cela est justifié par des contraintes extérieures.

- Quelques simplicités scénaristiques. Cela manque parfois d'explications.

Partie 2 : Divulgâchons !

1-Dumbledore ! Dumbledore ! Dumbledore !

J'aime ce personnage. Et ce film illustre pour moi pourquoi je l'aime tant. Le personnage est complexe parce qu'il peut apparaître comme un manipulateur qui ne veut pas se salir les mains. Pourtant, il a bien des raisons pour ne pas vouloir s'impliquer dans le combat contre Grindelwald.

La première qui se suffit à elle-même : il ne le peut pas. Le pacte de sang lui interdit de se battre contre lui. Il est obligé de faire appel à Norbert et son équipe pour aller sur le terrain.

La deuxième : Grindelwald est l'amour de sa vie. Alors oui, le cœur a ses raisons que la raison ignore. Et Albus Dumbledore, bien qu'il est conscient de l'être qu'est Grindelwald, éprouve une réelle douleur à l'idée de devoir l'affronter. C'est une confrontation tragique à chaque fois qu'ils se retrouvent.

La troisième raison : Albus Dumbledore est la cerveau de l'univers d'Harry Potter et des Animaux Fantastiques. Il utilise son intelligence pour empêcher Grindelwald d'accéder au pouvoir. Il le fragilise en affrontant Croyance et en le retournant contre lui. Il essaie de le troubler en envoyant son équipe un peu partout afin qu'ils ne sachent pas son plan. Il parvient grâce à cela à déjouer un assassinat et à faire introduire le deuxième Qilin pour révéler la vérité. Dumbledore n'avait rien à gagner en se battant ouvertement contre Grindelwald ou ses sbires. Il joue subtilement.

La culpabilité d'Albus Dumbledore : le personnage n'est pas parfait et a commis des erreurs. L'une d'entre-elle est liée à Grindelwald et la mort de sa sœur Ariana. Je trouve beaucoup de personnes très sévères avec lui à ce sujet, pourtant nous savons qu'il passera toute sa vie à porter ce fardeau. Le film le retransmet bien. Dumbledore est un personnage blessé, torturé et seul. Il a peur de lui-même et est conscient qu'il peut manipuler les autres pour obtenir ce qu'il veut. Le jeune Dumbledore est en proie au doute. Je trouve sa relation avec Norbert très touchante parce que celui-ci ne va pas le juger pour ses erreurs et il est conscient qu'Albus souffre et fait de son mieux pour réparer le mal qu'il a pu faire.

Un point qui semble diviser les fans est le choix du Qilin de se prosterner devant Albus. Je ne m'y attendais pas pour être sincère. En effet, on pourrait se dire que vue les casseroles que traîne Dumbledore il n'aurait pas dû être le premier choix. Mais je pense qu'on se trompe sur ce que voit la créature. On nous dit qu'elle est capable de voir l'âme d'une personne et que c'est ainsi qu'elle choisit le futur dirigeant. Pourquoi ne pas avoir choisi Jacob : parce que c'est un moldu, cela me semble évident. Pourquoi ne pas avoir choisi une personne comme Norbert ou Abelford ? Parce que ce ne sont pas des leaders contrairement à Dumbledore. Le Qilin a vu en Dumbledore quelqu'un de bon. Personne n'est totalement pure, personne ne peut se vanter de n'avoir aucune mauvaise pensée, l'important reste nos actes. Dumbledore a goûté au pouvoir et en connaît les risques, il est sage en refusant le pouvoir qu'on lui propose. Il est né cependant avec la capacité de diriger. Mais il est aussi prêt à se sacrifier pour les autres. Il est prêt à prendre des décisions pour un bien commun. Il n'est pas cruel, il est au contraire bienveillant et révèle souvent le meilleur chez les autres. Dumbledore aurait pu être un bon dirigeant mais il a peur du pouvoir. Il a peur de commettre des erreurs comme dans le passé. Cela en faisait le meilleur candidat. Il aurait pu diriger tout en ayant conscience qu'il doit faire attention pour ne pas dériver vers des chemins obscurs.

Pour moi, le choix du Qilin permet de marquer la différence entre Dumbledore et Grindelwald. De plus, là où beaucoup de spectateurs pensent qu'Albus n'est pas quelqu'un de bien, qu'il a des arrières pensées dans ses actes, on a désormais la confirmation que ce n'est pas le cas. Il peut faire des erreurs et celles-ci ont peut-être plus de répercutions mais c'est parce que les décisions qu'il doit prendre sont plus importantes et ont donc plus de conséquences en cas d'échec. Je persisterai donc toujours défendre ses bonnes intentions et l'importance de ses actes pour la protection du monde.

2- Une équipe de bras cassés.

Beaucoup de critiques reprochent l'angle pris par les animaux fantastiques pour aborder l'histoire. Il est vrai que je trouve qu'il aurait été plus simple de faire une histoire sur Grindelwald et Dumbledore. Mais j'ai beaucoup d'affinités avec la petite équipe de bras cassés qui agit dans le film. Je trouve qu'ils montrent l'importance de la simplicité, des petits bonheurs. Ils transmettent de belles valeurs et sont plus proches de nous.

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TUNNEL

Partie 2 : Divulgâchons et analysons.

1-Une équipe du passé et du futur

La série en proposant un voyage dans le temps va lier le passé avec le futur grâce au personnage principal, Park Gwang-ho.

En arrivant dans le futur, il va réussir à s'y intégrer en prenant l'identité d'un officier portant son nom qui devait prendre le poste. Il retrouvera alors son jeune collègue devenu chef de service, Jeon Sung-sik. Ils ne se reconnaissent pas tout de suite mais lorsque cela se fait, Sung-sik fera tout pour aider son ancien ami et supérieur. C'est un duo attachant et leurs scènes sont à la fois drôles et tendres. Leur relation est complexe due à un passé commun que personne n'est en mesure de comprendre ou de croire autour d'eux. La proximité entre les deux personnages troublent ceux qui les entourent et ils doivent faire en sorte de se comporter de la manière la plus naturelle possible. Sung-sik est un vrai soutien pour Gwang-ho qui doit affronter les épreuves du destin. C'est un homme qui a gagné en maturité avec le temps.

Un autre visage du passé survient alors sans qu'on y prête attention au départ. Park Gwang-ho va devoir faire équipe avec l'inspecteur Kim Sun-jae qui est froid et distant avec ses collègues. Les deux personnages ont des comportements très opposés. Park Gwang-ho est sanguin et émotif alors que Kim Sun-jae apparaît comme quelqu'un de plus impassible et réfléchi. Cela est une façade mais au fond, c'est un homme blessé par une histoire familiale complexe. Les deux se confrontent violemment au début de leur recontre. Comme chien et chat. Émotion contre froideur. Passé contre futur. Si l'émotion est un problème lorsqu'elle n'est pas contrôlée, la froideur est aussi problématique lorsqu'elle empêche de faire équipe avec les autres. Les deux apprendront beaucoup de l'autre. Sun-jae aura un impact positif sur Gwang-ho qui s'adoucira et ce dernier amènera son partenaire à s'ouvrir aux autres et à voir ses collègues comme des amis.

La série propose également une comparaison entre la manière dont les policiers enquêtent dans les années 80 et l'aide apportée par la technologie en 2016. On voit que les techniques ont beaucoup évolué et le personnage principal a du mal à comprendre comment les policiers actuels fonctionnent. Ce qui est intéressant, c'est que la série montre comment les méthodes du passé sont toujours aussi pertinentes tout en reconnaissant que la technologie permet de facilité le travail tant qu'elle vient appuyer une réflexion humaine. La relation Park Gwang-ho et Kim Sun-jae permet cette réflexion.

La série renforce le lien entre les deux hommes lorsque Park Gwang-ho découvre que Sun-jae est le fils d'une des femmes qui a été tuée trente ans plus tôt. Il l'a donc connu alors que ce n'était qu'un bébé et qu'il devait trouver le meurtrier de sa mère. Quand Sun-jae accepte la vérité, un lien indéfectible les reliera jusqu'au bout : dans le futur comme dans le passé.

Mention spéciale aux deux autres policiers qui aideront Park Gwang-ho à trouver les tueurs. Les deux autres membres de l'équipe sont surtout des personnages comiques qui apparaissent comme de bons compagnons. Pourtant, ils parviennent à la fin à nous donner envie que le personnage principal ne retourne pas dans le passé. L'équipe est attachante et c'est déchirant de les voir se séparer. Ils ne pourront plus travailler ensemble et ne partageront plus ces moments de beuveries. Les adieux sont difficiles et la série arrive vraiment à nous le faire ressentir.

La professeur Shin est un personnage qui comme Sun-jae a des difficultés pour se lier aux autres. Il m'a été difficile de l'apprécier au départ mais c'est réellement un personnage touchant quand on apprend ce qu'elle a dû traverser avec la mort de ses parents et le traumatisme laissé par celle de la mort de ses parents adoptifs. Ne pas exprimer d'émotions pour ne pas souffrir. Nous la voyons en apprendre plus sur elle à travers les nouvelles épreuves.

2-Le drame des familles

La série montre des familles torturées à cause des affaires qui sont traitées.

Park Gwang-ho souffre tout d'abord de ne pas réussir à trouver le coupable des premiers meurtres parce qu'il voit bien la détresse des familles qui attendent des réponses. Cela a un impact sur sa vie familiale. Il passe son temps au travail et finit par disparaître lorsqu'il est envoyé dans le futur. C'est à ce moment où le drame s'installe vraiment dans sa propre vie. Il va découvrir au fur et à mesure ce que son absence a détruit sa famille : sa femme l'a attendu et est morte tragiquement dans un accident de voiture, sa fille (qui se révélera être le Shin Jae-yi) a vécu une vie difficile et solitaire. Le poids de cette famille détruite par son absence va peser sur ses épaules. Trouver le coupable dans cette série revient à trouver un moyen de sauver sa famille. La détresse de Park Gwang-ho est alors déchirante surtout lorsque les échecs se succèdent.

Parlons plus ouvertement de la relation Gwang-ho et du professeur Shin. Le destin les réunit très tôt mais ce ne sera qu'à la fin où ils apprendront qui ils sont l'un pour l'autre. Au début, les deux personnages ne s'apprécient pas. Elle est froide et lui brut de décoffrage. Il ne lui fait pas de cadeau et se montre très critique et moralisateur envers elle. Ce qui apparaît tout d'abord comme assez déplacé puisqu'ils ne se connaissent pas. Mais il ne peut s'empêcher de vouloir prendre soin d'elle. Il se comporte avec elle comme un père avec sa fille. La série arrive à rendre ça assez naturelle bien que dans les faits elle soit plus âgée que lui lorsqu'ils se rencontrent. Il était évident qu'ils n'allaient pas tomber amoureux l'un de l'autre puisqu'il était déjà marié. Ce lien qui les relie est bien paternelle et c'est d'autant plus appréciable lorsqu'on regarde la série de nouveau.

Quand il comprend qu'il s'agit de sa fille, la culpabilité est d'autant plus forte. Ce que j'apprécie, c'est que la professeur ne fait aucun reproche à son père. Aucune colère ne survint, elle déverse cependant toute sa tristesse. Sa joie d'avoir enfin quelqu'un de sa famille à ses côtés va lui permettre de s'épanouir. Lorsque l'heure du départ arrive, sa douleur est d'autant plus compréhensible puisqu'elle perd son père alors qu'elle vient de le rencontrer.

Le point fort de la série pour moi c'est sa réflexion sur l'impact que les meurtres ont sur les familles des victimes. Nous voyons cela particulièrement avec la famille de Kim Sun-jae dont le père ne se remettra jamais vraiment de la mort de sa femme. Kim Sun-jae en voudra aussi à son père de lui avoir menti sur la mort de sa mère biologique et ce sont les différentes enquêtent qui vont lui faire comprendre que surmonter la perte d'un proche est difficile et qu'il pardonnera à son père. Sun-jae doit aussi apprendre à affronter sa douleur parce qu'il porte en lui la mort de sa mère et son désir de rentrer dans la police est lié à ce drame.

Une des enquêtes montre comment un père de famille en vient à tuer le meurtrier de son fils alors qu'il a passé des années à essayer de consoler en vain sa femme et de la convaincre de pardonner. Surmonter ce type de deuil est difficile et la série ne juge pas ceux qui ne parviennent pas à le faire. Elle met en lumière cette épreuve et permet de reconnaître que la famille des victimes sont aussi des victimes des tueurs. Beaucoup d'autres séries policières retracent la vie des victimes et les font survivre à travers des souvenirs. Ici, Tunnel se distingue puisque nous avons très peu de passage comme cela. C'est vraiment la famille des victimes qui est mise à l'honneur. Quand à la fin, les policiers font le tour des familles pour leur annoncer qu'ils ont arrêté le meurtrier de leur proche décédée trente ans auparavant, nous découvrons la blessure que ces crimes ont laissé en elles. La série montre différents cas, de ceux qui éprouvent du soulagement d'avoir enfin la vérité, ceux qui la reçoivent avant de mourir et ceux malheureusement qui sont décédés sans avoir pu apprendre la nouvelle. À chaque fois, la douleur est palpable et cette série aura réellement réussi à me déchirer le cœur.

C'est aussi une histoire de criminels bien évidemment. Nous en avons deux. Et tous les deux développent leurs pulsions meurtrières suite à un contexte familial complexe.

Celui des années 80 tue les femmes et les autres victimes parce qu'il voit en eux le pêché. Les explications qu'il donne à ces meurtres sont dérisoires comparées à leur gravité et à la douleur que cela aura causé. Il développe ses pulsions meurtrières à cause de sa mère qui se prostitue pour vivre. Il ne surmontera pas la honte malgré l'affection qu'il éprouve pour elle et se donne pour mission de nettoyer le monde des êtres sales. Le meurtrier est un proche de Sun-jae et ils découvrent tous les deux plus tard qu'ils sont liés l'un à l'autre de cette terrible manière. Sun-jae qui ne voulait faire confiance à personne apprend que son ami est le tueur en série qu'il recherchait tant. L'acteur qui joue Mok Jin-woo joue parfaitement son rôle en étant à la fois une sorte de figure parnelle et un terrible tueur en série sournois. (Petite anecdote amusante : l'acteur, Kim Min-sang, est le même qui joue M. Choi dans Rugal et le Dr Yoon dans Devilish Joy. C'est amusant de le retrouver constamment à jouer auprès de Choi Jin-hyuk ! )

Le meurtrier des années 2010 environ avait déjà des pulsions meurtrières en lui. Il sera inspiré par les meurtres du premier lorsqu'il aura été témoin de l'un d'eux. C'est finalement lorsque sa mère le fera enfermer en disant que c'est un monstre qu'il se mettra une fois libre à commettre des meurtres en série. Les mères ont joué un rôle important dans la fêlure portée par leur fils.

3-Le destin et le voyage temporel

Le petit défaut de la série est peut-être sur ce dernier point. Même si j'aime les histoires de destin, la notion n'est pas toujours très bien amenée ou utilisée. Au nom du destin, nous pouvons accepter toutes les rencontres qui constituent l'histoire même si cela nous semble improbable. Cependant le Park Gwang-ho du futur qui aurait été appelé ainsi par rapport au Park Gwang-ho du passé n'explique pas comment il pouvait déjà s'appeler ainsi dans le futur. Parler de destin ici est peut-être un peu facile. Mais je dois reconnaître que cette critique que je fais à la série repose sur un détail qui en réalité ne m'a pas trop dérangée.

J'étais plus embêtée de ne pas savoir ce que devenaient les personnages du futur puisque Gwang-ho a pu attraper le coupable dans le passé. Beaucoup de changements ont dû survenir et la série ne les aborde pas.

J'ai tout de même apprécié cette histoire qui mêle destin et voyage dans le temps. Cela a permis de voir une belle histoire d'amitié, de famille, d'amour mais aussi de porter une réflexion sur le destin des familles des victimes.

Tunnel sera vraiment une série qui m'aura marquée pour tout cela.

#choi jin hyuk #kim min sang #yoon hyun min #lee yoo young #kdrama #tunnel #park gwang-ho #series #analysis

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TUNNEL

Date : 2017

Acteurs : Choi Jin-hyuk,Yoon Hyun-min, Lee Yoo-young...

Pays : Corée du Sud

Genres : policier fantastique

Partie 1 : Sans divulgâcher

Résumé court :

En 1986, des jeunes femmes se font assassiner. Un policier Park Gwang-ho et son équipe enquêtent pour démasquer le coupable. Malheureusement les meurtres se succèdent sans qu'aucun indice ne vienne les aider. Une nuit, Park Gwang-ho part seul, retraçant le chemin emprunté par la dernière victime et arrive dans le tunnel où son corps a été retrouvé. À l'intérieur, il fait face à un homme qui le frappe à la tête avant de s'enfuir. Le policier se réveille plus tard et, en retournant à son bureau, découvre avec stupeur qu'il a fait un bond de trente ans dans le futur.

Pensées générales :

Voilà une des séries de Choi Jin-hyuk que j'ai vraiment adorées. Les premières minutes m'ont un peu inquiétées au début avec la rencontre amoureuse entre le policier et sa femme pour une raison que j'ai du mal à expliquer. Mais cette inquiétude s'est vite dissoute et la série a réussi à maintenir mon attention du début jusqu'à la fin. J'aime le mélange policier et fantastique. J'aime l'idée de destin qui est développée dans le série. J'aime l'impact important que les événements ont sur les personnages. Mais surtout j'aime les relations entre les personnages et le point de vue sur l'impact des meurtres sur les familles des victimes.

Pour rebondir sur ce dernier point, je trouve que la série accorde plus d'importance aux familles qu'aux victimes en elles-mêmes. Ce n'est pas un défaut pour moi parce qu'il y a vraiment un thème récurrent tout au long de l'histoire : Comment les familles des victimes peuvent-elles se reconstruire après un crime si violent et qui reste sans réponse ? Le bond dans le temps permet de donner une certaine réponse à cette question parce qu'on retrouve des personnages trente ans plus tard et nous pouvons voir où ils en sont. Nous voyons aussi les traumatismes de différents personnages, principaux ou secondaires.

Cette série m'a beaucoup touchée pour cela. Je dois avouer que j'ai énormément pleuré. J'ai eu beaucoup de compassion pour le héros qui doit trouver un moyen de retourner dans le passé auprès de sa femme et qui apprend tout au long de la série ce que son absence a provoqué. Son partenaire du futur, Kim Seon-jae, et la professeur Shin sont des personnages que j'ai appris à aimer au fur et à mesure en découvrant leurs fragilités.

Les acteurs jouent parfaitement leur rôle. La musique est prenante. Le scénario est plutôt bien construit même si la question du voyage dans le temps et de son impact ne sont jamais expliqués. Ce n'est en réalité pas vraiment le plus important. Je trouve que la série est très humaine et j'ai retrouvé à l'intérieur des sensations que j'ai ressenties en regardant Broadchurch et une fibre de Cold Case.

Les points forts :

-Des personnages attachants

-Les relations entre les personnages

-Des enjeux importants

-Des moments d'émotion (très forts pour ma part)

-Des rebondissements

-Le thème de la reconstruction des familles privées de vérité et la gestion des traumatismes.

-La notion de destin...

-La musique

Les points faibles :

-Une petite longueur avant le final.

-Aucune explication sur le voyage dans le temps et ses conséquences. Cela laisse la fin avec quelques questions.

EN RÉSUMÉ :

Une série à voir. J'ai aimé la regarder, j'ai été triste de la terminer. Elle ne semble peut-être pas originale, mais elle est très touchante et prenante. Si vous êtes sensibles comme moi et que vous ne pouvez pas supporter de voir un personnage principal pleurer toutes les larmes de son corps, gardez des mouchoirs à portée de main.

Partie 1

#choi jin hyuk #kdrama #series #yoon hyun-min #lee yoo-young #Park Gwang-ho #kim min-sang #tunnel

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RUGAL

Partie 2 : Divulgâchons et analysons !

1-Ki-beom : un combat psychologique

Ki-beom est un personnage confiant dans ses aptitudes et qui peut ainsi sembler arrogant au premier abord, mais c'est également un personnage touchant à cause des épreuves qu'il subit. L'organisation secrète Rugal vit au rythme de ses humeurs et son arrivée apparaît presque au départ comme un problème parce qu'il fait cavalier seul. Il ne suit pas les plans si ses émotions prennent le dessus et il peut abandonner ses coéquipiers.

La chance qu'il a, c'est que ses coéquipiers ne l'abandonneront pas. Ils se prennent vite d'amitié pour cet homme qui doit affronter la mort de sa femme mais également sa transformation physique.

Physiquement, Ki-beom s'adapte plutôt rapidement aux entraînements. Le plus dur pour lui est de maîtriser ses émotions, renoncer à son passé et accepter les règles, mais également de vivre avec ses yeux bioniques qui vont prendre peu à peu le contrôle de son esprit.

La série offre de magnifiques scènes, notamment celle où Ki-beom est isolé dans sa chambre avec le souvenir de sa femme. Ses yeux bioniques la font alors apparaître à ses côtés pour le consoler. La douleur de son absence mais en même temps sa présence qui n'est qu'une illusion montrent un personnage torturé qui doit surmonter son deuil pour avancer, mais où seul le souvenir de l'être aimé peut apporter du réconfort. Cela me rappelle le moment dans la série WandaVision où Wanda dit à Vision que la seule chose qui soulagerait sa douleur serait de revoir son frère. Comme Wanda, Ki-beom doit faire son deuil et comme elle, ses "pouvoirs" lui permettent de perpétuer cet amour perdu.

Le drame psychologique se poursuit et s'accentue lorsqu'il comprend que sa femme est vivante et qu'elle a eu en son absence une vie tourmentée, survivant grâce à la pornographie. C'est ce qui va amener le personnage à sombrer une deuxième fois.

La "deuxième" mort de sa femme est un moment précipité et difficilement compréhensible à mes yeux. J'ai dû mal à comprendre ses actes désespérés, que ce soit sa fuite de l'hôpital et son suicide. Elle rêvait de retrouver Ki-beom mais est restée dans l'ombre et finit par tout sacrifier par peur qu'il découvre la vie qu'elle a menée (alors qu'il était bien au courant). C'est pour moi, le gros point noir de la série parce que ce passage manque de logique. Mais je comprends l'utilité de cette mort. Elle amène Ki-beom à questionner les intentions de M. Choi (le directeur de Rugal). C'est le dernier point de bascule. Ses yeux bioniques prennent le dessus et l'encourage à tuer pour se venger. L'ami est devenu ennemi. Ce qui avait du sens pour lui n'en a plus. Il devient ce personnage désabusé et vengeur.

Ki-beom doit combattre mais surtout affronter ses démons. Heureusement pour lui, l'amitié va l'aider.

2-Une histoire d'amitiés

Ki-beom a la chance de pouvoir compter sur une équipe qui se prendra vite d'affection pour lui. Il retrouve son ancienne collègue et amie Mi-na qui va veiller sur lui et sur sa stabilité (physiquement puisqu'elle est connectée à lui avec une puce qui lui permet de savoir s'il va bien psychologiquement). Nous la voyons fréquemment s'inquiéter pour lui au point qu'il est parfois difficile pour tout le monde de savoir si elle ne ressent que de l'amitié pour lui. Du moins, la série n'explorera rien de plus et c'est aussi bien.

Une rivalité naît au départ avec Tae-woong ne dure pas puisque ce sera une relation fraternelle qui prendra la place. Ki-beom se tournera quasiment automatique vers lui lorsqu'il aura besoin de soutien. Tae-woong est fidèle pour son travail et en amitié. Quand les deux en viennent à s'opposer, il se retrouvent en plein dilemme cornélien. Cela donne des scènes touchantes où il cherche à la fois à protéger le chef Choi et Ki-beom alors que ce dernier cherche à le tuer. C'est un personnage touchant par sa sensibilité. Il est tout d'abord froid mais montre beaucoup de faiblesse lorsqu'il voit ses proches souffrir.

Le quatrième membre, Gwang-cheol, est moins développé mais cela est plutôt bien expliqué notamment lorsqu'il se plaint de ne pas avoir d'histoire à raconter comme les autres. Il va gagner en maturité mais restera fidèle à ses amis.

En règle générale, le quatuor est constitué de personnages positifs. La série va prendre le temps de les montrer en train de partager des moments de complicité, ce que j'ai particulièrement apprécié. Finalement, l'équipe soutiendra Ki-beom et l'aidera à accomplir la mission. C'est plutôt une pensée positive qu'apporte cette série. Les amis sont là lorsqu'on a besoin d'eux.

Mention spéciale à Bradley, le scientifique drôle et malin, qui passera également beaucoup de temps avec Ki-beum et deviendra aussi un vrai ami pour lui. À la fin, les deux personnages sont les premiers à se retrouver.

3-Les dérives de la science

Même si la science est tout d'abord vue comme une source de progrès avec des personnages qui sont devenus des surhumains grâce à la technologie, la série va peu à peu montrer que cela a un prix et qu'elle présente aussi des risques. Ki-beom a été choisi pour expérimenter les yeux bioniques parce qu'il avait les conditions physiques et mentales idéales pour pouvoir subir l'opération. Mais nous apprenons que bien évidemment, les expériences ont été menées sur bien d'autres personnes.

L'antagoniste, Hwang Deuk-goo, va kidnapper et tuer en masse pour trouver un moyen d'améliorer l'être humain et d'en faire de fidèles soldats mais aussi des armes. Nous allons cependant comprendre que Rugal n'est pas blanche non plus. La révélation sur M. Choi était pour moi prévisible parce qu'en effet le timing était idéal pour lui à chaque fois. Il a pu avoir des volontaires pour ses expériences grâce aux méfaits d'Argos. Si ses intentions servaient une noble cause, ses pratiques sont discutables et condamnables.

La dualité entre Argos et Rugal est intéressante parce que nous voyons les ravages d'une science mortifère avec Argos qui empile les victimes comme des déchets et qui en fait des pions pour les survivants. Rugal semble apporter une science plus lumineuse qui répare les vivants mais le désir rapide de résultats pour obtenir des financements les ont amenés à commettre des crimes à leur tour.

M. Choi est un personnage complexe et souvent difficile à saisir. Il est compliqué de savoir s'il a de l'affection pour les quatre membres de l'équipe ou si c'est parce que Rugal fonctionne grâce à eux. Je penche plus pour la deuxième hypothèse. Il va protéger et veiller sur ses membres mais peut les abandonner si cela met en péril son organisation. Il veut en faire des armes parfaites et est capable de voir le potentiel de son équipe mais veut qu'ils renoncent à leur humanité.

Finalement, même si l'équipe de Rugal est plus performante, leur humanité va lui poser problème. Les monstres de Deuk-goo sont au moins obéissants.

Je trouve le méchant charismatique et c'est un vrai méchant diabolique. Je me demande s'il l'était déjà avant ou si c'est l'expérience qui a été faite sur lui qui l'a rendu ainsi. Je trouve que cette révélation finale rend son comportement jusque-là plus cohérent. C'est vraiment un personnage que j'ai aimé voir évoluer dans la série. Sa rivalité avec Ki-beom rendait leur rencontre prenante.

4- Mentions spéciales :

Yang Moon-bok, le policier et ancien collègue de Ki-beom. Je me doutais bien qu'il était impliqué dans les premiers événements avec la mort de la femme de Ki-beom. Il m'a fait un peu de peine parce qu'il a pris des risques en acceptant les ordres de M. Choi. Acte condamnable mais de facilement pardonnable.

Le policier, ex membre espion d'Argos. De nouveau, voilà un personnage qui m'a fait pitié. Il s'est Shin Sung-Rok, Lee Elijah... dans Argos et a fini comme un pion. Il était en réalité en train de jouer la comédie afin de se révéler au bon moment. Il décède misérablement dans la douleur. C'est assez pénible à voir. Voilà un personnage qui aura presque souffert inutilement. C'est triste. Une minute de silence.

Choi Ye-won. La nouvelle présidente d'Argos. Jeune, ambitieuse, à la fois fragile et dure à cuir. C'est un personnage qui m'a beaucoup plus parce qu'elle est suffisamment complexe pour être intéressante. On peut comprendre pourquoi elle est le talon d'Achille du méchant qui semble amoureux d'elle. En tout cas, il lui laisse tout passer et il savoure toutes les fois où elle usera de la violence devant lui.

Je me sens un peu coupable à son sujet, j'avoue mon crime, j'adore les moments où elle se trouve avec Ki-beom. Je rêvais secrètement à une romance entre eux. C'est mal, il est en plein deuil et elle est dans le camp d'Argos. Ce n'est pas une enfant de chœur. Mais reconnaissons-le, quand ils sont ensemble, ils crèvent l'écran ! Non ? (Pensez à la scène où elle lui grimpe dessus dans la voiture si vous en doutez encore.)

Partie 2

#Rugal #choi jin hyuk #park sung woong #jo dong hyuk #han ji wan #kdrama #critique

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RUGAL

Date : 2020

Acteurs : Choi Jin-hyuk, Park Sung-woong, Jo Dong-hyuk...

Pays : Corée du Sud

Genre : Science fiction, action

Partie 1 : Sans divulgâcher.

Résumé court :

Kang Ki-beom est un policier qui lutte contre une organisation criminelle "Argos". En rentrant chez lui, il est accueilli par des hommes masqués d'Argos et découvre le corps gisant de sa femme avant qu'on lui arrache les yeux. Il se réveille à l'hôpital et apprend qu'il est accusé du meurtre de sa femme. Cependant, il est surveillé de près par une organisation secrète, Rugal, qui voit en lui un candidat parfait pour le transformer en arme humaine. Pour cela, ils vont l'équiper d'yeux bioniques en échange de son intégration à l'équipe.

Pensées générales :

De nouveau, j'ai regardé cette série pour Choi Jin-hyuk qui me permet de découvrir les dramas coréens en parcourant différents genres. Je l'ai regardée avec un peu d'appréhension parce qu'il y a de nombreuses critiques négatives à son sujet.

Je ne peux pas être sévère envers cette série parce que je l'ai véritablement appréciée du début jusqu'à la fin. Elle a des défauts mais rien qui ait amené mes dents à grincer ou mon esprit à ruminer (contrairement à The Last Empress). Je n'avais pas envie que cette série se termine donc j'ai plutôt pris mon temps pour la savourer.

J'ai aimé le personnage de Choi Jin-hyuk qui m'a un peu rappelé le caractère de son personnage dans Tunnel. Il est impétueux, parfois bouffi d'orgueil mais il a quelque chose d'attachant qui fait que j'ai adoré le voir évoluer au cours de l'histoire. Son combat est surtout psychologique, c'est ce que j'ai trouvé intéressant.

Les autres personnages sont tout aussi attachants et il y a une bonne alchimie entre eux. On passe beaucoup de temps à les voir s'entraîner mais cela permet de voir leurs liens se renforcer.

Le méchant est charismatique et je trouve que c'est un des points forts de la série. Redoutable, instable, détestable mais aussi mystérieux. J'ai aimé sa rivalité avec Ki-beom, mais aussi sa relation complexe avec la présidente d'Argos. Celle-ci est aussi un personnage que je prenais plaisir à retrouver et je dois avouer que je trouve qu'elle a une alchimie électrique avec le héros, au point que sa femme devient très terne à côté.

L'histoire en général est assez classique, je ne trouve pas qu'il y ait beaucoup de surprise mais c'est un constat que je peux facilement faire un film ou une série d'action. Le scénario n'est pas toujours bien ficelé, je le conçois, mais le reste m'a suffisamment plu pour que je ne m'en offusque pas.

La série arrive à avoir des moments dramatiques mais aussi des touches d'humour qui sont plaisantes. Les scènes d'action sont très belles et certains plans de la série m'ont vraiment marqués.

Les points forts :

-Les personnages

-Les scènes d'action

-L'utilisation de la technologie

-Le méchant !

Les points faibles :

-La femme de Ki-beom (sorry)

-Quelques éléments du scénario difficiles à comprendre.

-Un problème de rythme ? (Parfois on passe trop vite sur des choses qui devraient être mieux développées).

EN RÉSUMÉ :

C'est une série agréable que je regarderai de nouveau avec plaisir. C'est une série où on ne se prend pas trop la tête et c'est bien parfois d'avoir une histoire comme celle-ci. Je la conseille bien évidemment pour ceux qui aime les séries d'action qui s'attardent sur la construction d'une équipe.

C'est dommage que cette série reste dans l'ombre.

Partie 1

#Rugal #choi jin hyuk #park sung woong #jo dong hyuk #han ji wan #kdrama #series

[la-critique-de-caro]

THE LAST EMPRESS

Partie 2 : Divulgâchons et analysons !

1- La romance dans le drama :

Le drama développe différentes romances mais la plus saine est celle entre la sœur de Sunny et le frère de l'empereur. Cette relation était agréable à regarder et je pense qu'elle permet de mettre en relief les failles de toutes les autres.

Pour Sunny, malgré une fin qui la laisse seule, deux possibilités s'offrent à elle dans ce drama : l'empereur et Chun Woo Bin (Na Wang Shik). Pour être claire, mon seul espoir était qu'elle ne finisse pas avec Lee Hyuk. J'ai trouvé son personnage intéressant mais trop versatile et étrangement, il ne m'amusait pas. Là où j'ai pu lire des commentaires disant qu'il était trop mignon, j'étais au contraire en train de me dire : il me fait peur ! Son personnage a une vie assez triste mais il est dangereux. Je pense que Sunny aurait toujours été en danger à ses côtés. Au moindre soupçon, à la moindre insécurité, il peut se montrer violent et risquer de la tuer. J'y vois le même danger qu'une femme auprès de son mari violent : il est gentil, il s'excuse, il ne recommencera plus, il a besoin de moi. Non, non, non et non ! S'il ne se fait pas soigner, il recommencera. Vous êtes sous son emprise, ce n'est pas ça l'amour.

Je trouve que la relation Sunny-Lee Hyuk est totalement bancale : tout d'abord, elle est amoureuse de l'image qu'elle a de lui. Elle ne le connait pas et elle en fera les frais car Lee Hyuk de son côté va se servir d'elle pour cacher son meurtre. Il voudra la faire tuer à plusieurs reprises, il va la tromper et l'humilier, il va la discréditer aux yeux du public. Ce n'est que lorsqu'il se retrouve seul parce qu'il a répudié sa maîtresse et parce qu'il voit Chun Woo Bin la prendre dans ses bras qu'il va s'intéresser à Sunny.

Au départ, cela m'a plus semblé comme une sorte de compétition (l'empereur aime bien l'affronter), ne voulant finalement pas laisser Chun Woo Bin réussir à gagner le cœur de l'impératrice comme il lui avait demandé de le faire. Il dit clairement qu'il veut à son tour conquérir l'impératrice et c'est parce qu'il trouve cela dur qu'il va s'accrocher à elle comme un parasite. L'empereur ne veut surtout pas être seul.

Finalement, Sunny va se servir de cette nouvelle fascination que Lee Hyuk a pour elle pour le faire tomber avec sa famille. C'est un moment que je trouve très intéressant dans leur relation parce que je trouve que Sunny a une relation avec l'empereur qui ressemble à celle que l'empereur entretient avec sa mère. Elle le caresse dans le sens du poils lorsqu'elle veut obtenir quelque chose de lui et le casse en le traitant de looser par la suite. Comme il a été dépendant de sa mère, il devient peu à peu dépendant de Sunny. De nouveau, je trouve que c'est une relation malsaine qui surgit. Un petit complexe Oedipien, cher empereur ?

La fin de la série qui offre des doux moments à Sunny et l'empereur me met mal à l'aise. Je ne peux pas y croire parce que leur relation n'a jamais été saine auparavant. Dans un dernier fantasme, Lee Hyuk dit à Sunny qu'il aurait aimé la rencontrer dans d'autres circonstances, et Sunny se perd de nouveau dans ce fantasme à la fin.

Pourtant, elle ne le sauve pas comme il aurait été facile de le faire. Elle sait que derrière les bandages se trouve Lee Hyuk, pourquoi ne pas le dire ? Ils l'empêchent d'avancer, pas de parler. La mère de l'empereur a le temps de dire adieu au faux Na Wang Shik avant de lui tirer dessus. Pourquoi ne pas avoir crié : "C'est votre fils ! C'est Hyuk !". La facilité scénaristique ne m'étonnerait pas vue la fin qu'on a eue, mais je trouve que ça laisse à réfléchir.

La relation Sunny-Chun Woo Bin me plaisait plus même si beaucoup de personnes trouvent qu'elle n'est pas originale. En effet, le garde du corps qui tombe amoureux de celle qu'il doit protéger, c'est du déjà vu.

Cependant, l'approche me semble bien différente. Chun Woo Bin tombe amoureux au fur et à mesure de l'impératrice et je pense que la réciproque est vraie malgré cette fin qui me fait encore grincer des dents. La relation qui nait entre-eux est basée sur le respect et le désir de protéger l'autre. Ils partagent leurs sentiments et s'inquiètent l'un pour l'autre. On voit clairement que le garde est jaloux quand Sunny est avec Hyuk et qu'elle l'est lorsqu'elle le voit avec la sœur du roi. Mais, tout n'est pas rose en effet. Woo Bin a été trahi par celle qu'il aimait tout comme Sunny par l'empereur. Tous les deux souffrent de cette trahison et réfreinent des sentiments naissants. Sunny se convainc à plusieurs reprises que les attentions de Woo Bin sont justes de la gentillesse. De plus, Sunny ne peut pas se permettre d'entamer une relation avec le garde pour préserver son honneur qui a déjà été fortement entaché à cause de Lee Hyuk. Pour Woo Bin, il prend également un risque considérable en se mettant dans cette position (ce qui sera prouvé à de nombreuses reprises). C'est pour moi un amour impossible à cause des circonstances.

Par contre, je me demande si les scénaristes n'ont pas un problème avec leur mère parce qu'à un moment, Woo Bin projette l'image de sa mère sur Sunny. J'espère qu'il est vraiment utilisé comme un moyen de montrer son passé lumineux et donc le bonheur qu'il a perdu.

Je ne reproche pas la mort de Chun Woo Bin/Na Wang Shik mais l'insensibilité de tous les personnages à ce sujet à l'exception de... l'empereur. Le comble quand même, non ?

Je reste cependant persuadé que dans d'autres circonstances, Sunny et Na Wang Shik auraient pu être heureux. Même si ce dernier aurait dû multiplier les heures de sport par dix s'il voulait ne pas reprendre les kilos perdus. XD

2- La relation Amour-Haine / frères-ennemis

Je consacre tout une partie sur la relation Woo Bin-Lee Hyuk parce que pour moi, c'est la plus intéressante au final, voire la mieux construite et la plus aboutie. La relation est très complexe et il y a une sorte d'attirance de l'empereur pour ce garde qui se fait vite remarquer. Cette relation est fausse car Woo Bin veut détruire l'empereur là où ce dernier pense avoir trouvé un frère. Mais comme toutes ses relations l'empereur s'y accroche, fait du mal et se montre égoïste.

J'ai été fasciné par le besoin de Hyuk de posséder entièrement Woo Bin. Il le traîne partout, éprouve de la jalousie non seulement quand il lui "vole" l'impératrice mais également quand il voit sa sœur avec lui. "Tout le monde sauf lui", lui dit-il alors que sa sœur veut que ça fonctionne avec le garde. Il semble éprouver le besoin de garder Woo Bin pour lui tout seul.

Cette attirance me semble énigmatique parce que d'autres gardes n'hésitaient pas une seconde à obéir aux ordres mais Woo Bin a rapidement gagné une place dans la sphère de Hyuk. Je pense que l'empereur est attiré par tous les êtres qui lui sont dangereux.

La position de Woo Bin est aussi particulière puisqu'il fait tout pour amener Hyuk à montrer son vrai visage mais découvre en plus l'être tourmenté qu'il est. Je n'arrive pas à savoir avec certitude s'il a fini par développer ce même attachement complexe, mais la fin me fait penser qu'il change ses plans pour lui. Il a fantasmé à l'idée de le tuer, mais il le laisse finalement s'en tirer avec le désir qu'il répare le mal qu'il a fait.

Si Sunny a eu un rôle positif sur l'empereur, pour moi il ne fait aucun doute que Woo Bin est celui qui a réellement permis son arc de rédemption. Une fois passée le choc de la révélation, l'empereur semble mieux comprendre ce personnage de Na Wang Shik qu'il a tant haï. Son frère et son ennemi sont en fait une même personne.

C'est finalement l'empereur qui fera face au corps de Woo Bin, découvrant son sacrifice ultime, et qui décidera de reprendre le flambeau pour détruire la famille impériale. Il choisit de se mettre en scène comme Na Wang Shik pour effrayer sa mère. Le besoin de se mettre dans la peau de Woo Bin à la fin est intéressant et ne m'a pas déplu. C'est le seul hommage à ce personnage, je ne peux pas cracher dessus.

Je me dis parfois que l'empereur a peut-être vu en Woo Bin ce qui lui manquait le plus : le courage, la possibilité de se battre pour quelque chose de plus grand que soi, l'abandon de sa propre identité et finalement le droit au respect. L'empereur est lâche, incapable de se battre face à une personne psychologiquement plus forte que lui, ne peut pas renoncer à son titre qui est finalement tout ce qu'il est, et n'est pas respecté ni par sa famille, ni par ses hommes. La mort de Woo Bin lui permet de prendre la relève et d'accomplir quelque chose qui le dépasse. Cependant, même s'il faut du courage pour aider les prisonniers de l'île, c'est un sacrifice qu'il fait en y allant, il veut y mourir. Il n'est pas prêt à affronter la justice, ou même un dernier rejet de la part de Sunny. Il est plus facile d'obtenir le pardon d'une personne lorsqu'on est aux portes de la mort.

3- Na Wang Shik/Chun Woo Bin

Je pense que ce n'est plus un suspense pour personne : Na Wang Shik est le personnage que j'ai vraiment apprécié. Alors je concède trois problèmes :

1- Son existence est peu crédible (il faut vraiment accepter le pacte de départ pour qu'on croit que Na Wang Shik est Chun Woo Bin. Il a perdu ses kilos comme un Sim qui fait une heure de sport (désolée pour la référence). Il a quasiment changé de caractère en peu de temps. Il est bon en tout. Même mourir peut attendre pour lui... enfin presque.

2- Le héros typique ? Beaucoup le trouve lisse. Il est vrai qu'il n'a pas autant de relief que Lee Hyuk, mais le contraste est ce qui permet aussi à l'empereur de briller (même si je trouve souvent que c'est excessif).

3- Le personnage est privé d'une réelle fin parce qu'ils ont rajouté quatre épisodes à la série et que Choi Jin Hyuk n'a pas pu y jouer. Mais ils auraient pu trouver bien des moyens d'honorer ce personnage qui a tant fait pour l'histoire.

Voilà pourquoi j'aime tant ce personnage, parce que même s'il n'est pas haut en couleur comme l'empereur, il porte la série sans que beaucoup ne s'en aperçoivent. Lee Hyuk et Sunny sont des personnages importants mais rien n'aurait eu lieu sans Woo Bin. Il est dans l'ombre de l'impératrice et de l'empereur mais il fait tout. Sans lui, pas d'histoire. Sunny serait morte dès le premier épisode et un grand nombre de fois par la suite. Sans Sunny, Woo Bin aurait pu accomplir sa tâche, je pense même qu'il aurait eu moins de soucis. Sans Woo Bin, la famille impériale ne serait pas tombée.

Il a réussi à fragiliser l'empereur et ses relations. Avec une intelligence incroyable, il a pu mettre en place tous les pièges et s'en tirer d'un grand nombre. Il a le sang-froid pour accomplir les tâches ingrates de l'empereur tout en conservant sa dignité et son intégrité dans la mesure du possible.

Il n'est pas blanc comme certains le disent. Il a failli abandonner son frère adoptif sous la colère, il peut regarder des gens se faire torturer, et même y trouver de la satisfaction quand il s'agit de ses ennemis. Mais il est vrai qu'il arrive seul à ne pas franchir la ligne rouge. Finalement, certains disent qu'il n'a rien accompli parce qu'il n'a tué personne. C'est se tromper que de penser ainsi. L'empereur veut tuer à plusieurs reprises mais échoue lamentablement, Na Wang Shik veut tuer mais renonce, notamment pour Yu-ra et l'empereur. Son désir de tuer ses ennemis se transforme pour devenir un projet plus ambitieux. Il est aidé par son mentor, mais le courage qu'il a, il le doit à lui seul.

Le moment où il parvient à détourner l'argent de la famille impériale pour aider leurs victimes montre qu'il ne pense pas qu'à lui. Il se sert également de cela pour devenir suffisamment fort afin d'affronter en son nom retrouvé la famille de l'empereur. Son courage, sa persévérance et son humanité lui vaudront le respects de tous ses hommes.

Je suis contente que son personnage ait eu au moins cette reconnaissance rapide dans la série parce que la fin où ni Sunny, ni son frère adoptif, ni son mentor ne pleurent sa mort, je l'ai en travers de la gorge. Il est totalement oublié dans le dernier épisode alors qu'il est celui qui a porté la résistance et qui a permis à la justice d'avoir lieu. Si Sunny a été sa voix et Lee Hyuk son bras à la fin, il a été l'âme qui les a inspirés et aidés à devenir des meilleurs versions d'eux-mêmes.

En hommage à ce personnage maltraité : RESPECT !

4- Pour finir :

Je ne peux pas terminer sans péter une dernière durite. Je passe l'insensibilité des personnages sur la mort de Na Wang Shik que j'ai déjà bien abordée.

Je veux aborder le sujet de Yu-Ra. Mais qu'est-ce que cette fin pour ce personnage ! Tout d'abord pour essayer de justifier ses méfaits, on lui créé une histoire de viol qui sort de nulle part, on lui donne des ambitions qui n'ont jamais, au grand jamais, été abordés auparavant dans la série. Elle aurait pu chercher ce qui s'était passé pour son amant bien avant, ça fait sept ans cocotte ! Elle aurait dû comprendre que s'il avait disparu, c'était bizarre. Ce n'est pas cohérent surtout avec les menaces qu'elle avait eues au préalable. Surtout qu'elle n'a montré que le désir de devenir riche et puissante. Pourquoi ne pas s'allier directement à Na Wang Shik lorsqu'elle a appris ce qu'il comptait faire ? À la place de cela, elle se plaignait d'avoir été recueillie par une mère pauvre au point de ne pas regretter un seul instant d'avoir participé à sa mort. Elle a voulu se débarrasser de Sunny qui est innocente dans toute cette histoire. Elle s'est servie de son fils pour piéger Na Wang Shik. Elle reproche à son ex compagnon d'avoir causé son malheur alors qu'elle le retrouve enfermé dans un hôpital psychiatrique. Aucune pitié, aucun sursaut à part à la toute fin. Elle a été une vipère tout ce temps et on finit par lui trouver une excuse bidon qui ne tient pas la route pour la faire passer pour une gentille victime ! Et la cerise sur le gâteau : elle a le droit à son happy-end. Elle perd la mémoire (devient presque enfantine) et devient une vraie mère pour l'enfant qu'elle a abandonné et manipulé. Quel affront pour Na Wang Shik ! Elle a tué au même titre que l'empereur sa mère en plus : et la justice ici ? On peut laisser des gens mourir sur le rebord de la route, si tu décides de faire des boulettes pour ton fils renié pendant sept ans, c'est bon, on pardonne ! Je suis verte !

Je pense que les scénaristes ont voulu reporter toutes les fautes sur la mère de l'empereur, mais ils auraient dû garder ces personnages avides de pouvoir qui ont aidé la famille impériale à commettre leur crime.

Je me pose aussi d'autres questions : mais que fait la police dans ce drama ? Sunny, je t'aime bien, mais pourquoi vas-tu dévoiler tes plans comme ça à tout le monde avant d'aller voir la police ? Il ne faut pas s'étonner de te prendre un revers de bâton à un moment.

Autre point que je tiens à souligner : une scène m'a particulièrement choquée avec Sunny. Elle bat à un moment la princesse Ari. Suis-je la seule à m'être sentie mal ? Je ne sais pas si c'est un choc culturel et si c'est normal d'infliger un châtiment corporel à un enfant en Corée du Sud, mais ça m'a fait immédiatement perdre des points de sympathie pour l'héroïne. Je me suis même dit que les ennuis qu'elle avait eus après étaient mérités.

Je vais terminer ainsi sur ces belles pensées...

Partie 2

#the last empress #na wang shik #sunny #lee hyuk #choi jin hyuk #critique #kdrama

[la-critique-de-caro]

THE LAST EMPRESS

Date : 2018

Acteurs principaux : Jan Na-Ra, Choi Jin-Hyuk, Shin Sung-Rok, Lee Elijah...

Pays : Corée du Sud

Genres : thriller, action, romance, comédie, mystère.

Partie 1 : Sans divulgâcher !

Résumé court :

Sunny, une jeune actrice de comédies musicales, se marie avec l'empereur Lee Hyuk qui se sert d'elle comme alibi pour cacher son accident de voiture qui a pris la vie d'une femme. Sunny va découvrir le monde impitoyable de la famille impériale.

Parallèlement, Na Wang-Shik, le fils de la femme assassinée, est recherché par les sbires de l'empereur puisqu'il veut rétablir la vérité autour de la mort de sa mère. Survivant miraculeusement, une seule pensée l'anime : la vengeance.

Pensées générales :

Il faut savoir que j'ai commencé ce drama pour une seule raison : Choi Jin-Hyuk que j'ai découvert récemment à travers deux autres dramas dont je vous parlerai plus tard. Je m'étais déjà un peu divulgachée la fin à cause de critiques que j'avais lues en amont et j'ai bien failli ne pas passer le cap.

J'ai cependant décidé de prendre le temps de la regarder (pour me désintoxiquer du drama Tunnel).

Mon sentiment général est assez mitigé. Je trouve que l'histoire commence à devenir intéressante à partir du mariage de Sunny. La série nous tient grâce à ses rebondissements et aux machinations des personnages.

Je trouve que l'héroïne est bien développée et gagne en force au fil de l'histoire. L'empereur est un fou qu'on peut prendre en pitié et il y a de nombreux personnages qu'on aime haïr. J'ai adoré le personnage de Na Wang-Shik, pas seulement parce qu'il est joué par Choi Jin-Hyuk, mais parce que sans lui, rien n'aurait été possible.

Et voilà bien le problème de la série, les auteurs ont craché sur son personnage à la fin de l'histoire ce qui pour moi rend toute l'histoire quasiment ridicule. Je ne peux pas dire que je regrette de l'avoir regardée, mais j'en ai lourd sur la patate si vous me permettez de parler franchement. Conseillerai-je cette série ? Je l'ignore à vrai dire ; ce serait un plaisir pour moi de débattre avec des personnes sur l'histoire, mais avec une fin pareille, je préfère avertir par avance que la chute est douloureuse.

Les points forts :

- Bons acteurs

- Personnage principal qui évolue

- Rebondissements qui tiennent en haleine sur une bonne partie du drama

- Décors magnifiques

- Des personnages attachants ou attachiants

Les points faibles :

- Le traitement scandaleux du personnage de Na Wang-Shik à la fin

- La vraisemblance est morte dans ce drama

- Problèmes de cohérence

- La fin

En résumé :

J'ai aimé découvrir cette série, mais je mentirais si je disais qu'elle est pleinement satisfaisante. Elle possède plein de défauts qui en s'accumulant pèsent même sur le plaisir qu'on peut éprouver à la regarder. J'accepte généralement les fins décidées par les scénaristes même si je ne les aime pas, mais nous sommes ici dans un contexte particulier où je pense qu'ils ne respectent ni leurs personnages, ni l'histoire qu'ils ont voulu raconter. Pour cette raison, j'avoue que je rectifie la fin dans ma tête afin de ne pas sacrifier le reste de la série dans les lymbes de l'oubli.

Partie 1

#the last empress #sunny #Lee Hyuk #Chun Woo-Bin #choi jin hyuk #kdrama #critique #français #na wang shik