Tumgik
#crotte de chien
philoursmars · 2 years
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Retour à mon projet de présenter la plupart de mes 53880 photos (nouveau compte approximatif !)
2013. Marseille en février.
Des oiseaux (dans l’ordre : un Cormoran et une Mouette, un Chardonneret, un Rouge-Queue, de nouveau un Cormoran puis des Mouettes, des étourneaux
Un février suffisamment ensoleillé pour tenter un peu de bronzette au Mont Rose
- et en fin, un rappel utile...mais non suivi d’effet.
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ernestinee · 8 months
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Mon voisin c'est un grand type avec une grande baraque (le terrain fait presque 1km de long sur un bon 100m de large, un grand chien (dogue allemand), une grande famille (4 garçons de 8 à 14 ans). Il est fou de travaux. Il aime le chantier, les machines, les tracteurs, les grues, il sort une machine pour le moindre truc qu'il fait chez lui. Il est prof dans l'enseignement technique pour je ne sais quel emploi mais il a accès aux machines tant qu'il veut.
Il a fait une plage pour ses gamins. Pas un bac à sable, une plage, avec un camion benne qui est rentré dans son jardin par l'immense portail et qui a déversé des tonnes de sable. Les enfants n'ont pas une balançoire, ils ont un triple module qui communique avec une cabane dans un arbre immense. Ils n'y sont jamais, et la plage sert de bac à crottes à l'immense chien.
Il n'a probablement pas eu l'enfance qu'il désirait et il veut mettre ses enfants à l'abri des frustrations, ce n'est ni bien ni mal. C'est leur truc.
Mes voisins sont envahissants. La place qu'ils prennent, le bruit qu'ils font. Les machines quand il y en a. Parler fort sur le chemin avec les autres voisins. Les gamins lorsqu'ils jouent dans leur parc avec leurs quads, leurs potes, les balles de rugby qui volent. J'adore ces gamins, ils sont très polis, le bruit des enfants ne me dérangera jamais. Le bruit de la moto du type, qu'il fait aller fort et longtemps avant de partir de chez lui. Le bruit des graviers quand il utilise l'une de ses trois voitures en faisant des dérapages devant chez lui. Sa façon d'accélérer et de rouler, qu'on entend encore quand il est au bout de la rue.
L'immense chien qui est incroyablement peureux et qui donc aboie sur tout ce qui bouge. Les oiseaux, les poules, les pintades, les oies, son ombre, moi quand je suis dans la maison et que ma fenêtre est ouverte et que je tousse, vide le lave-vaisselle, appelle mon fils, écoute de la musique. Moi quand je vais jongler dans le jardin. Moi quand il fait nuit et qu'il voit ma silhouette monter ou descendre les escaliers derrière le rideau... Etc etc etc ce chien est une plaie et j'ai peur des chiens qui aboient, je n'exagère pas quand je dis que ça m'empêche de me concentrer, d'être sereine, de m'occuper du jardin...
Bref tout ça pour dire qu'en ce moment on fait des gros travaux chez moi et pas chez lui. Il y a des palettes de matériel le long du chemin devant chez moi, la camionnette des types qui bossent reste garée toute la journée devant chez moi et pas devant chez lui.
Du coup, ce matin il a sorti sa voiture avec sa remorque à double essieux, il n'en n'a rien fait, elle est restée garée devant chez lui toute la journée (je ne suis pas sortie de la maison aujourd'hui, j'ai tout vu), et là il vient de la rentrer pour la nuit 🤷‍♀️
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e642 · 2 months
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4 fun fact sur la journée écoulée:
Ce matin j'étais en CM, et ma pote de TD parlait pendant le cours. Je l'apprécie mais elle parle trop. C'est un enfer. J'ai compris que même si je ne posais pas de question, la discussion s'imposait quand même à moi. Et donc elle parle de ouf et presque à un moment ça m'angoissait son débit de parole, et au milieu de sa phrase, j'ai pas fait exprès, j'ai dit "CHUT PURÉE". Elle était giga choquée, j'ai un peu paniqué j'avoue, j'voulais dire ça mais sans le dire, elle m'a dit "pardon ?". J'ai dû répondre "la chute purée, celle de ton histoire ahah". Et c'est passé. Aucune idée de ce qu'elle racontait encore à cette heure tardive de la journée.
J'ai glissé dans une crotte de chien, voilà rien de plus à dire, c'est déjà super parlant.
Ma mère m'a appelée et elle m'a dit "comment va la plante ?" (elle m'avait pas encore demandé comment j'allais mais si c'était que ça mdrr), et j'étais en mode dans ma tête "quelle plante ?". Puis jsuis sortie sur ma terrasse et j'ai vu LA plante. J'ai répondu "oh bah..". Elle m'a coupée en disant "super, c'est une plante increvable tfacon, t'as rien à faire, et elle survit". La vérité c'est que la plante est morte. Jme suis sentie tel un pesticide.
Mon mec m'a appelée hier au tel et il m'a dit qu'il se sentait mal, qu'il repensait à sa tromperie et qu'il était désolé. Déjà c'était très étonnant ce regain de culpabilité mdr. Puis il m'a dit que j'étais géniale et tout, fin vraiment que des gentillesses. J'étais tellement interloquée que je lui ai dit "mais ça va ? T'as recommencé pour dire ça ?". Il était très vexé mdrrr
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swedesinstockholm · 11 months
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19 juin
de retour dans mon lit. il m’a répondu cet après-midi dans le train, il m’a dit de lui dire quand je revenais comme ça on pourra remettre ça, et malgré sa non démonstration de preuves, ç’a rouvert une petite fenêtre d’espoir dans ma tête. j’arrive pas à concevoir l’idée qu’il soit pas tombé sous mon charme. ce soir en allant promener le chien avec maman je lui ai tout raconté, ce qui a un peu remis les choses en perspective parce que bon, ça arrive, sauf que là ça fait la deuxième fois que ça m’arrive en cinq mois. je lui ai raconté qu’il m’avait chanté ma chanson sur rebeka warrior et elle m’a dit que ça lui plaisait peut être pas que j’aime les filles aussi, comme si on était en 1950. il m’a littéralement chanté rebeka rebeka, pas en entier, juste le début, mais il se rappelait des paroles et de la mélodie et il se rappelait qu’on voyait pas mes mains dans la vidéo. et il est sensé ne pas avoir de crush sur moi??
ce matin pendant que je me plaignais de r. au téléphone assise sur le rebord de la baignoire devant la machine à laver, un type de la coloc du dessus est rentré dans la salle de bain et puis il m’a vue et il est ressorti aussi sec en s’excusant et tout d’un coup je me suis sentie terriblement normale, assise sur le rebord de cette baignoire un peu cradasse, en train de faire ma machine avec la fenêtre grande ouverte tout en téléphonant à ma soeur pour me plaindre des garçons. il me manquait plus qu’une cigarette à la main pour que ça fasse comme un film des années 90 avec parker posey ou winona ryder. je l’ai recroisé plus tard alors qu’il sortait de sa chambre et j’ai commencé à m’imaginer qu’il avait tout entendu depuis le début: mes conversations au téléphone avec m., mes monologues pour me calmer, mes chansons inventées pour me rassurer, mes insultes contre mon téléphone, mes soupirs, toutes les fois où j’ai jeté mon téléphone sur le lit, mes respirations profondes à la fenêtre sensées me calmer, le bruit de mon stylo sur le papier de mon journal qui gratte qui gratte qui gratte. sans oublier l’intégralité de la saison 1 de the ultimatum queer edition.
20 juin
je lui ai écrit cet après-midi à 17h18 assise sur le bord de mon lit, je lui ai dit que j’avais crushé sur lui et puis je passe à la photo du sac poubelle rose surmonté du sac à crottes vert menthe pour dédramatiser/faire diversion, je sais pas trop. je me répétais en boucle une chanson inventée qui disait what’s the worst that could happen, the worst already happened, pour garder les pieds au sol. the worst being la journée de dimanche quand mes bras et mes jambes pesaient une tonne et que je me suis retrouvée à lire des listes de signes indiquant qu’un premier date s’est bien passé (je les avais tous cochés sauf le rapprochement physique). ça peut pas être pire que dimanche. même s’il me répond qu’il m’aime pas. je risque de passer une grosse nuit de merde dans le flixbus pour berlin mais tant pis j’avais pas le choix, j’étais obligée de lui dire.
23 juin
on est vendredi et la brique dans mon ventre qui me plombe le corps et le tire vers le bas est toujours là. il m’a toujours pas répondu mais il a liké ma story ce matin et j’ai demandé à n. what does it MEAN parce que j’imagine toujours qu’elle a réponse à tout mais elle a juste dit i don’t know but it’s so mean!! elle me dit de lui écrire hey i don’t do subtext, mais elle a une façon tellement différente de communiquer avec les garçons que moi, et puis j’ai l’impression que ce que j’avais avec r. était une petite bulle spéciale, beaucoup plus spéciale que ses flirts à elle, comme à l’époque où je pensais que ce que j’avais avec a. était beaucoup plus spécial que ce que f. avait avec sa copine. tout doit toujours être spécial avec moi, je suis spéciale et mes relations doivent être spéciales comme moi. et par spéciale, je veux dire mieux évidemment. plus vrai, plus intense, plus profond, plus intéressant, plus important. si j’étais pas scorpion ascendant lion il faudrait l’inventer. c’est moi qui ai inventé la constellation du scorpion et mes pieds flottent loin, très loin au dessus de la terre, ils gravitent sur antares, ma vraie maison, là où la réalité est fabriquée très, très loin de la surface.
dans la nuit de mercredi à jeudi mes pieds touchaient les pieds d’un mec qui sortait de prison au milieu du couloir du flixbus, alors que j’essayais de dormir recroquevillée sur mes deux sièges, la tête sur mon sweat en guise de coussin, après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps contre la vitre. avant de partir il m’a lancé un long coup d’oeil sur le parking et j’étais tellement désespérée que j’étais pas complètement contre une petite romance avec lui, en théorie, pas en pratique, il faut pas exagérer non plus. quand on a passé la frontière j’ai été aveuglée par des énormes flash sur le côté de la route et la police est montée dans le bus d’une manière un peu violente pour vérifier les papiers, ils ont fait sortir mon partenaire de romance hypothétique parce qu’il trouvait pas le papier qui lui donnait l’autorisation de voyager ou je sais pas quoi et ça a duré des heures et je commençais un peu à m’inquiéter.
en attendant je suis encore allongée sur le lit de quelqu’un d’autre à me morfondre sur r. au lieu de sortir, mais hier j’étais dehors et quand on est rentrées dans une librairie qui passait rihanna ça m’a fait penser à sa soeur et j’ai failli m’écrouler de chagrin sur le parquet en repensant au moment où on avait parlé d’elle et que je me sentais déjà pratiquement comme un membre de sa famille, adoubée par sa soeur et tout. j’ai tout le temps envie de prendre des trucs en photo pour les lui envoyer mais je peux pas, je dois garder un semblant de dignité dans cette affaire. j’ai très envie de me remettre à faire des diptyques aussi depuis qu’il m’a dit que mes photos étaient très jolies. quand il m’a présentée à son amie neptune à la soirée il a dit je te présente lara, elle est poétesse, et puis plus tard il m’a demandé si ça m’avait pas dérangée qu’il me présente comme poète et j’ai dit non pas du tout, je vais même t’engager comme agent. la deuxième fois il m’a présentée comme son amie. lara, une amie, et puis quand son amie flutiste m’a demandé si elle pouvait me lire quelque part j’ai dit qu’il fallait venir à mes lectures et il a ajouté qu’on pouvait lire des trucs sur ig aussi, déjà en train de faire son travail d’agent. hier pendant que j’attendais n. qui nous prenait des trucs orientaux au halloumi assise à une table en bois sur le trottoir de kreuzberg je ruminais ma mélancolie en pensant à la pâtisserie orientale où j’ai dit que j’avais envie de manger des gâteaux qui ressemblaient à un anus et puis il m’a payé mon burek et il avait l’air tellement fier de savoir que ça s’appelait un burek et j’ai dit tu m’enverras la facture en rigolant parce que bon ça faisait le deuxième truc qu’il me payait un truc quand même.
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charmemma · 11 months
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Mon amour, mon trésor, ma petite vache à ressort. Je t'aime à la folie, comme une vache à l'agonie, mon coeur est accroché au tien, comme une merde collé au cul d'un chien.  Sur la plage, je t'ai connu en train de t'arracher les poils du cul.  Quand j'étais dans tes bras, j'étais comme une crotte dans un bouillon gras. Dès que je t'aie vu, je t'aies aimé,  C'est vrai ce soir là, j'étais bourré
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aramielles · 1 year
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svp boycottez gilles lellouche c’est un voisin de merde il fait des fêtes qui durent jusqu’à 3h du mat et sa mère elle ramasse pas les crottes de son chien
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vanespygal · 2 years
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Grenade est une ville aux multiples facettes : des quartiers chics bordés de magasins de luxe aux vielles petites ruelles étroites bordées de crottes de chien. Nous avons visité le quartier côtoyé par les crottes de chien mais bien plus intéressant historiquement que celui de Chanel et Lacoste... Nous y avons trouvé de belles églises et cathédrales, de surprenantes vues sur la ville au détours d'escaliers escarpés, de petits magasins de souvenirs marocains ( Eh oui! Grenade à été construite par les musulmans !)... Ce midi, nous avons écoute un concert de flamenco. Cet après midi nous allons visiter l'Alhambra qui est le plus beau palais du monde !
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Lili
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philoursmars · 2 years
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2012. Douai, les photos prises avec mon nouvel appareil photo : Sapho, ma salle de bains, une théière au “Bureau” et une imprécation menaçante !
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antigonegone · 13 days
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Tout est vert, dans cette partie de Londres. A hue et a dia, le mode de vie, pour le lazy time du dimanche matin, c’est l’univers des possibles : course à pied, en groupe avec de la musique ou en solo, sur un canasson, en duo ou au-delà, la balle au pied avec son père, avec des chiens et des petits sacs pour ramasser les crottes, les nouer et les déposer sur l’herbe, sur une bicyclette avec ou sans poussettes. It’s Magic !
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ezechiel5172 · 1 month
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nas84-blog · 3 months
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La blague belge de la crotte de chien.....
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lefeusacre-editions · 5 months
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UNE CAGE DANS L'ARÈNE, par Nicolas Tellop
Quand nous avons croisé Nicolas récemment, il nous avoua être arrivé au bout d'un cycle. Après Franquin, Corto Maltese, Snoopy, Salvadori, Fleischer, Vonnegut Jr. et bien d'autres auxquels il avait dédié de nombreux essais, tous passionnés, érudits et sensibles, l'homme ressentait de plus en plus une fringale de fiction, une carence d'invention pure. Tous ces artistes qu'il avait côtoyés lui avaient donné faim ! Nous sentions une imagination mûrie de longue lutte tapie derrière cette volonté d'émancipation, prête à bondir, toutes griffes dehors. Quelques jours plus tard nous arrivait par mail ce texte au titre gigogne, accompagné d'une illustration rugissante signée Frederik Peeters. La messe était dite, et le repas servi.
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Pour Xavier Mauméjean
César, le prisonnier, ne réagit pas à l’arrivée des visiteurs. Parmi eux, il reconnaît un de ses geôliers, le vieux Anfons, qui s’assied parfois de l’autre côté des barreaux pour lui parler. Il lui raconte sa vie tant aimée de pêcheur, son arthrose qui l’a contraint à rester à terre, son entrée au service de M. Ramband, dans la prison de César. Anfons prétend que César et lui sont deux déracinés. Alors le vieux radoteur le plaint autant qu’il se plaint lui-même, et parfois il verse une larme avant de quitter les lieux en silence.
De son côté, César ne dit jamais rien. Il se contente de regarder le vieux Anfons avec des yeux de glace. Il est alors au summum de sa sociabilité. Le reste du temps, César pose sur les autres gardiens un regard débordant de haine et de sauvagerie. Et quand il fait les cent pas dans sa cellule, il laisse entrevoir l’étendue de sa puissance et de son agressivité, heureusement contenues derrière les barreaux d’acier. Ces hommes sont la raison pour laquelle il a perdu sa liberté à jamais, il en est persuadé. S’il en avait l’occasion, César les tuerait, et ne ferait pas d’exception pour Anfons. Mais pour l’heure, il reste allongé et observe ses visiteurs approcher.
— Voici donc notre César ! s’exclame fièrement un homme plutôt gras, pour tout dire assez appétissant.
— Ainsi donc, M. Ramband, vous me garantissez sa férocité ? demande un petit homme en chapeau melon dont la silhouette évoque une épingle à nourrice.
— Vous ne trouverez nulle part ailleurs brute plus sanguinaire que notre César !
Le petit homme à tête d’épingle toise César comme si c’était une crotte sur le trottoir.
— Une montagne de muscles et un cerveau d’une intelligence suprême, entièrement dédié à la violence et au meurtre, poursuit M. Ramband, qui connaît son métier.
— Intelligence suprême… rétorque le petit homme. Il s’est quand même laissé capturer !
M. Ramband se penche vers son interlocuteur, qu’il menace d’écraser de sa panse respectable. Ses yeux brillent de malice, son sourire s’étire avec gourmandise. S’il dégustait un grand vin, il ne rayonnerait pas moins.
— C’est le vice incarné, mon bon monsieur. Le jour où on lui a mis la main dessus, trois hommes sont morts. Et un quatrième ne mange plus qu’à l’aide d’une paille.
­— Mon client exige une créature sanguinaire, renchérit le petit homme qui tente de prendre ses distances avec la bedaine de M. Ramband. Une machine à tuer.
— C’est notre César tout craché ! Si on lui ouvrait la porte de sa prison, il ferait un massacre dont nous ne serions que les premières victimes !
En disant cela, M. Ramband affiche une béatitude digne d’un menu de fête. Le petit homme s’approche des barreaux et fixe sur le prisonnier un regard las. Soudain, à l’aide de sa canne, il frappe un grand coup sur l’acier. César se redresse brusquement, pointe des yeux furieux sur son persécuteur et ouvre grand une gueule aux crocs acérés, comme autant de poignards en ivoire. Son rugissement est tel que chiens, chats, rats et oiseaux, présents à un kilomètre à la ronde, s’enfuient sans demander leur reste. Le petit homme a, quant à lui, reculé d’un pas.
— Pouvez-vous le livrer à San Sebastían pour le mois prochain ? demande-t-il.
— C’est comme si c’était fait, mon cher monsieur, répond M. Ramband, radieux, alors qu’il réajuste son postiche sur son crâne.
Avec un feulement sourd, César observe ses visiteurs, la gueule encore à moitié ouverte. Alors qu’il s’éloigne avec les deux hommes, le vieux Anfons sourit au tigre et lui fait signe de se calmer. César le tuerait comme les autres, oui, il le tuerait, s’il le pouvait.
***
José Elósegui n’apprécie rien tant que d’emprunter le tramway d’Aimara, qu’il a inauguré l’année précédente. C’est la principale raison pour laquelle il donne rendez-vous, le plus souvent possible, à l’extérieur de l’hôtel de ville. Après avoir remonté une partie du Boulevard, il grimpe à l’intérieur de son tramway avec souplesse et élégance, et inspecte du regard l’ensemble de la voiture. Chaque fois que le conducteur fait retentir sa cloche, le maire de San Sebastían soupire. Il aimerait tant actionner lui-même tous les mécanismes de cette merveilleuse machine, particulièrement la cloche d’avertissement qui résonne pour lui comme une injonction au rêve. S’il le demandait, le conducteur serait ravi de le laisser faire ce « ding-ding » envoutant, mais José n’ose pas. Peut-être qu’à la fin de son mandat, il s’autorisera ce petit plaisir.
Quelques minutes après, ding-ding, José arrive déjà à destination. Il quitte à regret le tramway pour remonter l’Avenida de la Libertad jusqu’au numéro 11, au Royalty, où il a réservé un salon privé. L’y attendent quelques amis, des conseillers municipaux, et le directeur de la Plaza del Chofre.
Ce dernier a pour projet d’organiser l’événement de la saison estivale. Il en parle depuis des mois, mais n’a encore rien révélé. Aujourd’hui, le directeur a une annonce à faire ; cette idée prédispose José à un mélange de rêverie et d’inquiétude.
San Sebastían projette dans toute l’Europe l’image du luxe balnéaire. La ville est d’autant plus à la mode qu’elle est la résidence d’été de la famille royale espagnole et la destination de villégiature du tout Madrid. Sans parler des Basques français, nombreux à traverser la frontière. Selon José, l’explication tient en trois mots : « tourisme de plage ». Mais le directeur de la Plaza del Chofre, la grande arène néo-mudéjar qui concurrence désormais celle d’Atocha, n’est pas de cet avis. Il ne se baigne jamais dans l’eau de mer, qu’il trouve trop froide.
— Mes chers amis ! commence le directeur d’El Chofre, la moustache frétillante. Il était temps que je puisse partager avec vous la nouvelle qui va marquer San Sebastían à jamais !
Il se tait un instant et observe le salon, pour mesurer son effet.
— Mes chers amis, poursuit-il, je vais organiser une corrida comme le Guipúzcoa n’en a jamais vu ! Une corrida qui va opposer un taureau…
Il s’interrompt pour balayer de nouveau l’assemblée du regard tout en lustrant les extrémités de sa moustache.
­— … à un tigre !
José se redresse sur sa chaise.
— Un tigre ? s’exclame-t-il, tandis que chacun commente l’annonce avec son voisin.
­— Un tigre, mon bon Elósegui ! J’en rêve depuis si longtemps ! Mon père me racontait souvent avec émotion ce jour du 12 mai 1849 où il a eu la chance d’assister à Madrid à l’affrontement entre un taureau et un tigre. J’ai toujours nourri le désir secret d’organiser un jour, à mon tour, pareil combat. Eh bien je peux vous dire que ce sera chose faite, ce dimanche 24 juillet !
— Alors que la saison estivale battra son plein, l’interrompt José.
— Quel meilleur moment ? interroge le directeur de la Plaza, visiblement blessé. Pour faire sensation, c’est ce que l’on appelle une occasion en or !
— À supposer qu’un tel numéro soit du goût des estivants. Vous n’ignorez pas leur raffinement…
­— Mais, mon bon Elósegui, on parle d’un spectacle de rois ! Du divertissement préféré de Felipe II !
— Où donc allez-vous nous dénicher un tigre ? intervient un des conseillers de José, railleur.
— Mais je l’ai trouvé ! Il est en route en ce moment même !
La révélation provoque un brouhaha assourdissant. Certains répercutent leur enthousiasme, d’autres évoquent des analogies avec les jeux du cirque de la Rome antique. José aimerait prendre congé. Dans sa tête, il entend un son familier. Ding-ding. Tout le monde descend. Mais, résolu à faire face à ses responsabilités, le maire demeure d’apparence plus maître de soi que jamais.
— Ainsi, vous avez tout prévu ?
­— Mais oui, mon bon Elósegui ! Deux des meilleurs ingénieurs de la province, les señores Sarasola et Carrasco, sont en train de mettre la dernière main à une cage de vingt mètres de diamètre, aux barreaux forgés dans un acier spécial, plus robuste encore que celui des jardins zoologiques. C’est dans cette enceinte qu’aura lieu le combat entre les deux titans. Vous voyez, mon bon Elósegui, tout a été pensé dans les moindres détails !
— Je suppose que oui… Mais vous auriez pu m’en parler plus tôt.
— À quoi bon ! s’exclame le directeur. Je n’avais pas encore de tigre !
Dans le même temps, un des intimes de José, un vieux dandy du nom d’Enrique, se penche vers lui avec sollicitude.
– Estimez-vous heureux, mon cher, que le père de notre bon ami n’ait pas assisté au combat qui a eu lieu à Madrid, il y a six ans, entre un taureau et un éléphant.
***
Hurón rumine à la fois d’énormes bouchées de roseaux et de salicornes, et la façon dont il pourrait empaler son maître, le riche éleveur Antonio López Plata. Souvent, comme aujourd’hui, le fringant Andalou vient chevaucher son fier Cartujano blanc dans ce morceau marécageux du Guadalquivir, sur lequel règne Hurón, avec pour seul étendard son pelage negro azabache, presque violet. Sous le soleil, le corps de la bête brille, et c’est comme si l’obscurité s’avérait capable, à son tour, d’éblouir.
Parfois, lorsque sa mauvaise humeur culmine, le taureau charge dès que le cavalier s’approche. Mais ce jour-là, Hurón se contente de le fusiller du regard. Son cœur de brute s’emballe à l’idée qu’il pourrait faire coup double en éventrant aussi le canasson. Hurón secoue son cou puissant, faisant danser ses cornes au-dessus de lui. De loin, Antonio croit voir la mort lui adresser un sourire cruel. Il arrête son cheval, Dominó, qui pousse un hennissement de soulagement.
– Hurón ! crie Antonio. Je suis venu te dire que tu allais affronter un adversaire à ta mesure ! Tu pars demain, pour le nord ! J’espère que tu me feras honneur… Et je ne doute pas que tu y prendras du plaisir.
Sur ses mots, il fait accomplir un demi-tour à Dominó, et tous deux s’éloignent au galop, bientôt invisibles aux yeux du taureau. Le regard de Hurón reste braqué dans la direction qu’ils ont prise. Il continue de ruminer.   
***
« Demain, le spectacle prodigieux, captivant et tant attendu du combat entre le tigre et le taureau aura lieu dans les arènes ! », articule Rafaël Hidalgo, d’une voix plus forte que nécessaire, et non moins hésitante. C’est à l’attention de son petit frère, Guillermo, qu’il lit l’article paru dans El Correo le jour-même. Tous deux attendent leur tour pour accéder aux corrals d’El Chofre, où ils vont pouvoir admirer la vedette du moment : César. Guillermo et Rafaël n’ont encore jamais vu de tigre.
Rafaël poursuit la lecture de l’article qui annonce l’événement. Le taureau Hurón est âgé de cinq ans. Il pèse une demie-tonne, soient quarante-quatre arrobas. Il dispose d’une carrure imposante et d’une paire de cornes propre à en faire un adversaire sérieux, y compris pour un tigre. Le journaliste prétend ne pas avoir pu soutenir le regard noir de la bête.
— Ça existe, demande Guillermo, un taureau qui a pas le regard noir ?
— T’occupe, lui répond son frère. C’est écrit par un écrivain. Un écrivain, il faut que ça fasse des mots qui sonnent bien à l’oreille, même si ça dit pas grand-chose.
Tandis qu’ils pénètrent dans les corrals, Rafaël continue sa lecture sous le regard attentif de Guillermo. César a été capturé en Afrique. Il pèse deux cents kilos de muscles et a été vendu sept mille francs par un marchand de bêtes marseillais. Depuis quelques jours, le tigre est exhibé à la curiosité des habitants de San Sebastían. Guillermo fait une moue dubitative.
— Le maître, il dit que les tigres, ça ne vient pas d’Afrique, mais du Bengale. C’est pour ça qu’on dit que ce sont des tigres du Bengale.
— Qu’est-ce qu’il en sait, le maître ? réplique Rafaël. Il a déjà été au Bengale ? Il a déjà été en Afrique ? Je suis sûr qu’il a même jamais été jusqu’à Madrid. Et d’abord, qu’est-ce qui te dit que le Bengale, c’est pas en Afrique ?
— C’est à côté de l’Inde.
­— Écoute Guillermo, tu crois qui tu veux, le maître ou l’écrivain. Mais tu réfléchis trop, ça c’est pas peut-être.
C’est vrai que Guillermo réfléchit beaucoup. Sous la tignasse noire et frisée, son cerveau turbine. Il veut toujours tout savoir, mais aussi tout voir. Ses grands yeux marron luisent d’un appétit d’ogre. Et lorsque la réalité échoue à le rassasier, il se repaît d’imaginaire.
Enfin, les deux frères arrivent devant la cage au tigre. Nerveux à cause du nombre des estivants venus s’offrir un frisson, César ne cesse de tourner entre les barreaux. Parfois, il retrousse les babines et émet un son rocailleux qui n’a pas grand-chose à voir avec une formule de bienvenue. L’espace d’un instant, César plonge ses yeux froids comme l’acier de sa cage dans ceux de Guillermo, tandis que Rafaël entraîne déjà ce dernier pour laisser leur place aux visiteurs suivants. Le petit garçon ne pensait pas que c’était si gros et si grand, un tigre du Bengale. César le regarde s’éloigner. S’il le pouvait, il tuerait ce petit garçon, ainsi que tous les hommes et femmes qui défilent de l’autre côté, celui de la liberté.
— Dis Rafaël, pourquoi on fait se battre un taureau et un tigre ?
— Et pourquoi pas ?
— Dans la réalité, ils se seraient jamais rencontrés.
— Tu réfléchis trop, Guillermo.
C’est bien là son seul défaut.
***
Quand on fait entrer César au centre du ruedo, il reste interdit quelques secondes. Mais rapidement, il aperçoit les barreaux qui cernent son environnement. Encore une cage. Elle est juste plus grande que les précédentes. Alors qu’il longe le périmètre dans le maigre espoir de trouver une issue, il découvre de l’autre côté plus d’hommes qu’il n’en a jamais vus jusque-là. Si César savait compter et s’il en avait le temps, il s’apercevrait que l’arène aux dix-mille places est pleine à craquer. Et si toutefois la distinction avait un sens pour lui, il pourrait encore remarquer que la haute-société est bien représentée dans les gradins, et que le peuple est lui aussi venu en nombre. Hommes, femmes et enfants ont le regard rivé sur lui, et parmi eux, celui de Guillermo plus que tout autre. José Elósegui, lui, pense avec une certaine nostalgie au trajet qu’il a fait en tramway pour venir à El Chofre.
Il est 19 heures. Les deux précédentes corridas sont quasiment passées inaperçues. Le public retient son souffle pour le combat à mort entre César et Hurón. Les parieurs locaux placent tous leurs espoirs sur le taureau, tandis que les Français plébiscitent le tigre.
Soudain, César entend le bruit caractéristique d’une porte en acier qui se referme. Il fait volte-face et aperçoit un monstre énorme au regard mauvais, noir comme la nuit, la tête surmontée de ce qui ressemble à une paire de crocs démesurés. L’esprit vif et pratique du félin tire la seule conclusion qui s’impose : il est foutu.
Mais pour l’instant, aucun des deux animaux ne bouge. Tout se joue dans le regard de chacun, celui des spectateurs surexcités, celui des deux bestiaux qui se toisent. Il est manifeste que, si personne n’agit, César et Hurón ne se battront pas. Le directeur de la Plaza fait signe à ses hommes d’aller donner un coup de pouce aux deux mastodontes. Pétards et cailloux se mettent à pleuvoir dans la cage. Il n’en faut pas davantage à Hurón pour se précipiter sur son adversaire, le seul être vivant à portée de corne sur lequel passer sa rage. César bondit sur le côté et se met à courir autour du taureau. Effrayé par un pétard qui explose à ses moustaches, le tigre désorienté vire trop brutalement et se retrouve à la merci de Hurón. Mufle écumant de bave, le cruel animal en profite pour essayer de l’éventrer mais ne parvient qu’à le secouer comme un prunier. Après avoir été projeté en l’air, César s’écrase lourdement au sol où il est piétiné par le monstre cornu. Tout en grondant, le fauve taillade de ses griffes les pattes de son ennemi et mord un jarret jusqu’à l’os, les crocs labourant fiévreusement la chair. Outré, Hurón s’écarte de sa victime en laissant dans son sillage une trainée de sang. Avant de battre en retraite à son tour, César griffe profondément le géant de nuit à la tête. Blessé au flanc, il se recroqueville contre les barreaux. La créature qui s’oppose à lui est aussi forte qu’elle en a l’air. La seule chance qu’il a de s’en sortir est de garder ses distances.
Hurón considère avec étonnement l’adversaire qui lui fait face. Il a beau lui arriver à hauteur du poitrail, le combattant n’en offre pas moins une résistance remarquable. Qu’est-ce que c’est, d’ailleurs ? Aucune importance, la fureur du taureau le submerge. Sa rage est incommensurable, au point qu’il ne sent pas encore ses blessures. Hurón meugle en creusant le sable de ses sabots rageurs.
Devant un tigre qui fait le mort et un taureau qui semble ne pas vouloir l’achever, le public proteste. Il en veut pour son argent, le tumulte s’amplifie. Le président d’El Chofre se demande s’il en a été de même à Madrid le 12 mai 1849. Sur son ordre, des hommes s’attaquent à César, le plus accessible des deux combattants. À travers les barreaux, ils le rouent de coups de matraques et le piquent avec des lances. Quelques pétards éclatent, César rugit, réussit à saisir un gourdin qu’il broie dans sa gueule, puis arrache d’un coup de patte une lance des mains d’un assaillant.
Alors que le tigre s’écarte des barreaux, Hurón lui fonce dessus comme un canon qui serait parti en même temps que le boulet. Paniqué, César pousse un rugissement terrible. Une de ses pattes s’est brisée sous les sabots du taureau. Dans la violence de son attaque, le noir animal a ramené le tigre vers le bord de la cage, laissant l’empreinte de ses coups de boutoir sur plusieurs barreaux. Dans un suprême élan de férocité, César saute au cou de Hurón et y plante crocs et griffes, entaillant profondément le cuir sombre. Les yeux fous, le taureau parvient non sans mal à projeter son assaillant sur l’une des portes de la cage et le charge. De justesse, le tigre s’écarte, Hurón heurte la porte et la défonce entièrement.
Le combat s’arrête. Les deux animaux ont trouvé intérêt plus pressant : leur liberté.
Un vent de panique souffle sur l’arène. Tout le monde comprend que, si les barreras suffisent à protéger le public des assauts d’un taureau, ils n’offrent en l’occurrence qu’un piètre obstacle. Le tigre s’y dirige déjà et, dans un instant, aura franchi le callejón. Les miquelets chargés d’assurer la sécurité du spectacle épaulent leur fusils Mauser. Ils font feu sur les bêtes. Dans le public, gagné par une hystérie sans pareille, plusieurs dizaines d’hommes armés dégainent leur pistolet et se joignent à la fusillade. Durant plusieurs minutes, le chaos est total. Les balles fusent dans tous les sens, ricochent sur les barreaux d’acier ainsi que sur le sable pour finir par atteindre plusieurs spectateurs. Non loin de lui, Guillermo voit avec effroi un homme traversé par un projectile au flanc et s’effondrer en crachant beaucoup de sang. Plus tard, il apprendra son nom : un certain Jean-Pierre, directeur d’une usine de bougies d’allumage de la région.
 De son côté, José Elósegui tente de faire sortir ceux qui l’entourent hors de l’arène. Le comte Julio Urquijo, député conservateur de Tolosa et homme de lettres, est atteint au poignet, tandis que le marquis de Pidal est blessé au visage. À l’autre bout des gradins, un Américain du nom de Livingstone reçoit une balle dans l’épaule et tombe à la renverse sur une Donostienne qui deviendra l’année suivante sa femme. À son tour, Guillermo est touché à la tête. Le petit garçon perd connaissance.
***
« Pauvres de ceux qui sont partis se détendre et se sont retrouvés fusillés ! », articule Rafaël, d’une voix plus forte que nécessaire, mais non moins hésitante. Il lit des extraits d’El Correo du 26 juillet pour son petit frère, encore alité à la Maison de Secours de la ville. La balle a effleuré le crâne de Guillermo qui est resté de longues heures inconscient. « Nous sommes allés à une fête et nous sommes revenus d'un enterrement », poursuit Rafaël, alors qu’une infirmière s’approche de Guillermo pour prendre sa température. Une liste de victimes est donnée et le petit garçon a l’honneur d’être cité. Selon Rafaël, ça valait le coup d’être touché. Au sein de la vingtaine de victimes, un homme d’affaire, Juan Pedro Lizarriturry y Nogués, a trouvé la mort ce soir-là, frappé au ventre. Il vient alourdir un bilan qui compte deux autres décès.
L’agonie de César, dont la pauvre carcasse ne ressemblait plus qu’à une passoire, a été abrégée par un spectateur descendu dans le ruedo pour lui tirer une balle dans la tête. Le fauve a connu la faveur de mourir libre. Hurón n’a été mis à mort que le lendemain matin. Il ne tenait déjà plus debout, mais restait de fort mauvaise humeur.
— Vous croyez qu’ils ont beaucoup souffert ? demande le petit garçon à l’infirmière, qui lui paraît être une personne compétente en la matière.
— Qui ça ? répond la jeune femme occupée à lire le thermomètre.
— Le monsieur, et puis le tigre et le taureau.
L’infirmière sourit à Rafaël et lui caresse la joue.
— Ne pense pas à ça, lui dit-elle. Tu réfléchis trop.
— Tu vois, chuchote Rafaël alors que la jeune femme s’occupe d’un autre patient, c’est ce que je te répète tout le temps.
Et c’est vrai, mais c’est plus agréable quand c’est l’infirmière qui le dit. 
***
Mélancolique, José Elósegui regarde par la fenêtre de son bureau. Le maire n’a pas dormi depuis la catastrophe. Les journaux rejettent la faute sur les autorités locales, c’est-à-dire lui. Pas un mot sur le directeur de la Plaza del Chofre. Comment s’appelle-t-il, déjà, celui-là ? Jamais moyen de s’en souvenir. Il lui avait remis un rapport rédigé par ses deux ingénieurs. Tout va pour le mieux, mon bon Elósegui. Tu parles, il n’aurait pas dû l’écouter. Le rapport mentionnait un point faible dans la construction de la cage : les portes. Le directeur machin-truc n’y avait pas prêté attention, parce que, selon lui, on n’a jamais vu un tigre ou un taureau ouvrir une porte ! José soupire. C’est décidé, il démissionne. Depuis la fenêtre, il écoute les vagues qui viennent mourir sur la Concha. Elles amènent avec elles un autre bruit, plus discret.
Ding-ding.
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unmotde · 9 months
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Vrac de semaine (pas de relecture)
. Mercredi 6 sept Reprise de l'asso, c'est physique et (ah ah) je n'ai pas les épaules - c'est ce que dit la droite. Trois heures de tri efficace, je suis contente de moi, de nous, mon corps lui n'en peut plus et tombe en morceaux. Sieste de deux heures, oxygène tout l'après-midi, j'ai une tête épouvantable. Vague lecture de Et Nietzsche a pleuré, depuis quand je ne lis plus un livre qui m'intéresse en une seule journée ?!
Lecture du ChatSauvage qui va se prendre sa baffe, c'est un fait avéré. Mais pas aujourd'hui, je n'ai pas l'énergie pour que la baffe soit bien reçue, pertinente, efficace.
Repas de quatre heures (quatre heures, punaise). Les voix étaient trop fortes, les parfums envahissants, je n'aime pas qu'on me pose des questions, tellement épuisée je suis tombée sur mon lit – mais j'ai réussi à faire le 366 réel en l'arrachant un peu, à 23 h 36. Pourtant piège il y a eu, le repas d'abord, l'invitation lancée ensuite "Bon, on fait la réunion chez toi samedi ?" impossible à contourner sans vexer la tablée. Samedi je reçois donc les rares membres de l'asso qui se déplaceront (heureusement, nous sommes une trentaine sinon). C'est la semaine de la sociabilité.
. Jeudi 7 Écriture du mail-baffe. Tellement bien reçu, il m'a dit "merci" et "je réponds plus tard". Je cherche encore pourquoi le merci.
Me suis contentée de dormir tout l'après-midi, puis d'enfin terminer ce livre que j'ai vraiment adoré.
Lecture et #366 (choix de) Ce soir j'ai terminé la lecture de Et Nietzsche a pleuré, de Irvin D. Yalom, où il était justement – évidemment – question du choix (entre autre philosophie et psychanalyse). J'y ai retrouvé Nietzsche, la même "musique" que dans ses écrits, j'y ai ressenti la découverte de soi pour soi, j'y ai entendu l'acceptation (et le refus) de ne connaître qu'une infime partie de soi-même. Moins apprécié le choix de l'auteur, d'un retour sur ses pas (mais que pouvait-il faire d'autre dans un roman ancré dans l'Histoire).
Je me demande si avec un traitement (antidépresseur et autres pilules), Nietzsche aurait pu écrire son œuvre - quand je vois sur moi, comme les médocs ont fait taire ma tête, je doute.
. Vendredi 8 Hier j'ai comaté toute la journée, puis terminé le livre de Irvin Yalom – je remets sur le haut de la pile les œuvres de Nietzsche, que j'avais entamé l'année dernière – et peut-être j'aurais dû continuer aujourd'hui. Le repos. Mais je me sentais assez bien, c'est toujours l'erreur que je fais. Ceci dit, je n'aurais pas fait ma découverte depuis le canapé, je ne regrette rien.
Partie pour m'occuper du fumier rapporté il y a deux jours déjà par l'ado et son grand-père, le tas n'a finalement pas moufté. Dès la première brassée, au moment de déposer ce que je tenais dans les mains, je suis tombée sur une crotte d'un animal sauvage, et très certainement d'un renard. Nous voilà avec un renard sur le terrain ^^ Hier soir-nuit justement, je signalais des bruits suspects, que j'ai aussitôt mis sur le dos d'un hérisson qui traine effectivement dans les parages – de lui aussi, nous avons retrouvé les crottes il y a quelques semaines. L'étonnant, c'est que nous n'avons qu'un terrain de 200m², une fois retiré la maison, et pas encore de poulailler pour l'attirer. Je dirais bien qu'il est grillagé, mais comme tout bon grillage qui se respecte, celui-ci est faiblard à beaucoup d'endroits et un tas de bestioles rentre avec facilité – j'ai dû m'y attaquer un jour qu'un gros chien, adorable certes, a décidé de visiter le jardin. Renard donc, très haute possibilité. La fouine – suggestion de mon beau-père – a été éliminée directement, les crottes sont plus petites, plus fines, des sortes de longs boudins, rien à voir. J'aurais été en forêt, j'aurais été formelle sur le renard. Dans mon jardin je suis davantage frileuse… (mais qu'est-ce qui l'a fait venir ?) je peux en tout cas affirmer qu'il a particulièrement apprécié nos figues ^^
D'ailleurs, les figues ramassées il y a quelque temps sont enfin sèches, je viens de les mettre dans un grand bocal bien hermétique.
Et donc, le fumier. Il est toujours en tas dans le passage, tas dans lequel s'ébat joyeusement la minette. J'allais m'y remettre lorsque mon beau-père m'a demandé si je voulais des graines de mâche. Si je préfère largement la roquette, j'aime aussi beaucoup cette salade… j'ai donc préparé la terre, retiré le précédent fumier, 11ans y a étalé les graines, j'ai saupoudré un peu de terreau-compost de l'année dernière puis arrosé.
Le fumier ? Il faisait trop chaud et je n'en pouvais déjà plus…
. Samedi 9 La veille, l'annulation soudaine de la réunion de ce matin m'a remplie de joie au petit matin : plus personne à recevoir, ménage fait finalement pour nous – une bonne chose, c'était à faire. J'avais oublié un premier engagement, le forum des associations avec ma belle-mère, pour les activités des enfants. Forum qui fut épuisant et sur deux villes, mais instructif : je vais essayer de reprendre le Tai Chi.
Appel de ma grand-mère, angoissée par le tremblement de terre au Maroc. "Mais vous allez bien, vous ?" répété mille fois. J'habite en France, oui mamie nous allons bien, nous…
. Dimanche 10 Une envolée de discussions avec la médiathécaire qui m'a remontée le moral – abîmé par la douleur – et un livre plus tard, je peux accepter l'idée de ne pas être venue juste pour les enfants, et ça fait du bien une sortie aussi pour soi.
La douleur au bras me rend folle. La chaleur de la bouillotte aide l'épaule (elle se déboîte), mais sur le coude j'ai besoin de froid (tendinite). Je ne peux plus rien tenir, pas même le téléphone ou la fourchette. Quatre mois que ça dure pour l'épaule, trois semaines pour le coude. Joie.
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Le Petit Monstre
Le petit monstre gratta à la porte.
Il était seul, il avait peur.
Aucune réponse.
Pourquoi le garçon ne répondait pas ?
Il dormait peut-être.
Peut-être.
Le petit monstre gratta encore et encore. Rien.
Toujours rien.
Il hissa ses deux jambes trapues pour tenter d'atteindre la poignée de la porte. Impossible.
Il sauta. Une fois, deux fois. A la troisième, ses mains griffues et couvertes de pustules s'accrochèrent à la poignée qui s'abaissa sous le poids de la créature.
La poignée fit un bruit sec en remontant et le petit monstre tomba sur le sol.
Il se releva et avança à pas de loup dans la chambre.
Pas un bruit. Ou presque. En tendant ses oreilles pointues, il entendit la respiration douce et profonde de l'enfant qui dormait dans le lit. Quel bonheur !
Il dort, il dort ! se réjouit le petit monstre.
Mais peut-être était-ce déjà trop tard, on était surement au milieu de la nuit.
Prudemment le petit monstre avança vers le lit. Prudemment le petit monstre monta sur le lit. Encore plus prudemment le petit monstre se rapprocha de la bouche ouverte de l'enfant. Il fourra alors son doigt dans sa narine et en ressortit une crotte de nez verdâtre. Il la roula dans ses doigts jusqu'à obtenir une jolie boule. Il en bavait de joie, sa langue pendait mollement sur sa bouche affaissée par un sourire dément.
La boule tomba pile dans la bouche du petit garçon qui toussa aussitôt. Alors, très prudemment, le petit monstre recula au bout du lit et se laissa glisser sur le sol. Le garçon se réveilla en pleurant. Il hurlait en appelant sa mère : « MAMAN J'AI QUEKE CHOSE DANS MA BOUCHE !!! »
Le petit monstre ne peut s'empêcher d'avoir un immense rictus de satisfaction, découvrant ainsi une double rangée de petites dents affutées comme des lames de rasoir. Ses yeux jaunes pétillaient de joie. Il alla vite se cacher dans le coffre à peluches qui était ouvert.
« Qu'est ce qui se passe mon chéri ?
-J'ai un truc dans ma bouche, un truc qui PUUUUUUEEEE, OUIIINNNNNN !!!
-Attends, je m'habille et j'arrive. »
Petit monstre, bien calé entre un ours et un chien, ne put s'empêcher de passer sa langue sur sa bouche.
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morethansoundszine · 1 year
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La nouvelle newsletter papier est sortie ! Cette fois avec une interview de NOISELESS (Rock indé grunge du nord), des chroniques de Bourbier, Burn teddy burn, Dreef et  Joe la truite.
Format dépliant « Je vends des meubles », tirés à 250 exemplaires, distribués comme on peut dans le courrier et des endroits qui le recevraient «par erreur» ;) Si vous en trouvez un, NE PAS JETER SUR LA VOIX PUBLIQUE… C’est comme les flyers, rappelez-vous qu’un chien pourrait glisser dessus en faisant sa crotte… Alors sauvez nos amis les canidés et donnez le à un pote, ou déposez le dans la salle de pause au taff :-)  Support your «local» underground scene.
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kn1dognose · 1 year
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Centre d'éducation canine à Corneilla-La-Rivière
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Centre de dressage pour chiens à Corneilla la Rivière, Le Soler, Millas, Perpignan, Ille-sur-têt en méthodes positives et bienveillantes.  
Appeler le 06.56.72.29.85
Tarifs et Horaires
Education canine en groupe  ( séance de 45 minutes) 
15 € séances à l’unité  ( forfait 10 séances:  100 € ) 
Un entretien préalable obligatoire afin de faire connaissance avec les maîtres et le chien 
Samedi :     9h - 9h45 , 10h - 10h45 , 11h - 11h45 ,  13h - 13h45 , 14h - 14h45  
Dimanche : 9h - 9h45  , 10h - 10h45 , 11h - 11h45 ,  13h - 13h45 , 14h - 14h45
Lundi :        9h – 9h45  ,  10h - 10h45 , 11h - 11h45 ,  13h - 13h45 , 14h - 14h45 
Mardi :        9h – 9h45  ,  10h - 10h45 , 11h - 11h45 ,  13h - 13h45 , 14h - 14h45  
Mercredi :   9h – 9h45  ,  10h - 10h45 , 11h - 11h45 ,  13h - 13h45 , 14h - 14h45  
Jeudi :         9h – 9h45  ,  10h - 10h45 , 11h - 11h45 ,  13h - 13h45 , 14h - 14h45 
Vendredi :   9h – 9h45  ,  10h - 10h45 , 11h - 11h45 ,  13h - 13h45 , 14h - 14h45  
Cours privé sur terrain d’éducation  
30 € séances à l’unité (  forfait 10 séances:  200 € )
Cours au domicile du client ( uniquement les après-midi)
45  € séances à l’unité (  forfait 10 séances:  300 € )
prévoir :
gamelle + eau
collier plat ou harnais ( collier étrangleur ou semi-étrangleur interdit)
sac à crottes
récompenses alimentaires
Pour les problèmes de comportements
Bilan comportemental ( durée 1h30 à 2h)
70  € séances à l’unité (  forfait 10 séances de suivi:  500 € )
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