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#terre labourée
blastdamage · 9 months
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its crazy when you realize something you assumed was unremarkable is actually unique to your own culture. i.e having to rent the entire cabane à sucre for a family get together because your parents have 87 million aunts and uncles. turns out this only happens if youre from quebec and the catholic church threatened your great-grandparents with abuse and eternal damnation to force them to churn out babies constantly
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Camille Pissarro (1830-1903) Terre labourée en hiver, avec un homme portant un fagot - In winter, plowed land and a man carrying a bundle (1877) oil on canvas 38.9 x 46.6 cm
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weary-hearted-art · 1 year
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Camille Pissarro, Terre Labourée en Hiver, Avec un Homme Portant un Fagot, 1877
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ettietarte · 16 days
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Elle sentait la rosée du matin et était aussi douce que la terre fraîchement labourée sous des pieds nus. Le confort d'un foyer et la sécurité d'une milice. Quand elle me regardait, je voyais mon avenir. Une petite maison au bout d'une rue, le bruit des enfants qui jouent dans les cours, une petite boîte aux lettres - son nom de famille, notre nom de famille. Le goût du chèvrefeuille dans la brise, un chien à l'ombre d'un bel arbre. Un marteau lancé dans du verre soufflé, la dissipation d'un rêve qui s'est rapidement transformé en cauchemar. Pourquoi n'étais-je pas assez ? Pourquoi mon amour n'était-il pas suffisant ? Pourquoi ne pouvais-je pas rester dans la petite boîte en pin dans laquelle tu m'as enfermée ? Seulement pour regarder, mais jamais pour toucher. Aussi fragile que les parois de mon cœur battant.
She smelled of morning dew and was as soft as freshly tilled earth under bare feet. The comfort of a home and the security of a militia. When she looked at me, I saw my future. A little house at the end of a street, the sound of children playing in yards, a little mailbox - her family name, our family name. The taste of honeysuckle in the breeze, a dog in the shade of a beautiful tree. A hammer thrown into blown glass, the dissipation of a dream that quickly turned into a nightmare. Why wasn't I enough? Why wasn't my love enough? Why couldn't I stay in the little pine box you locked me in? Only to look, but never to touch. As fragile as the walls of my beating heart.
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Décadi 30 Ventôse an CCXXXII
(Mardi 19 mars 2024 / Tuesday, March 19th, 2024)
🇨🇵 Texte en français et en anglais / Text in French and English 🇬🇧/🇺🇲
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Le calendrier républicain, adopté pendant la Révolution française, était une tentative de rompre avec le passé monarchique et catholique en instaurant un système de mesure du temps basé sur les valeurs républicaines et agricoles. Chaque jour du calendrier républicain était dédié à une plante, un animal, un outil ou un événement symbolique, reflétant ainsi les idéaux de la Révolution.
Le mois de Ventôse dans le calendrier républicain français, correspondant généralement à la période entre le 20 février et le 20 mars, symbolisait le début de la transition vers le printemps. Associé au vent, ce mois était marqué par les premiers signes de renouveau et d'activités agricoles, préparant le terrain pour la saison à venir.
Le 30 Ventôse, dernier jour du mois dans le calendrier républicain, est une journée importante pour les agriculteurs, car elle marque la fin d'un cycle et le début d'un nouveau. C'est également le jour associé au "plantoir", un outil essentiel dans le travail de la terre et la culture des plantes.
Le plantoir est un instrument utilisé depuis des siècles pour planter des graines, des bulbes ou des jeunes plants dans le sol. Il se compose généralement d'une lame métallique en forme de cuillère ou de pointe, fixée à un manche en bois. Sa conception permet une insertion précise des graines dans le sol, favorisant ainsi une croissance optimale des cultures.
La journée du 30 Ventôse est l'occasion pour les agriculteurs de préparer leurs terres pour les prochaines plantations. Après avoir labouré et fertilisé le sol, ils utilisent le plantoir pour semer diverses graines et cultiver une variété de cultures, selon les saisons et les besoins alimentaires.
Cette journée est également propice à l'apprentissage et au partage de connaissances sur les techniques agricoles traditionnelles. Les agriculteurs transmettent leur savoir-faire sur l'utilisation du plantoir, ainsi que sur d'autres aspects de la culture des plantes, assurant ainsi la pérennité des pratiques agricoles ancestrales.
En célébrant la journée du 30 Ventôse et en honorant l'outil du plantoir, nous reconnaissons l'importance vitale de l'agriculture dans nos vies et soulignons l'importance de préserver et de promouvoir les méthodes agricoles durables pour assurer la sécurité alimentaire des générations futures.
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The Republican calendar, adopted during the French Revolution, was an attempt to break with the monarchic and Catholic past by establishing a system of time measurement based on republican and agricultural values. Each day of the Republican calendar was dedicated to a plant, an animal, a tool, or a symbolic event, thus reflecting the ideals of the Revolution.
The month of Ventôse in the French Republican calendar, generally corresponding to the period between February 20 and March 20, symbolized the beginning of the transition to spring. Associated with the wind, this month was marked by the first signs of renewal and agricultural activities, preparing the ground for the upcoming season.
The 30th Ventôse, the last day of the month in the Republican calendar, is an important day for farmers as it marks the end of one cycle and the beginning of a new one. It is also the day associated with the "plantoir," an essential tool in agriculture.
The plantoir has been used for centuries to plant seeds, bulbs, or young plants in the soil. It typically consists of a metal blade shaped like a spoon or a point, attached to a wooden handle. Its design allows for precise insertion of seeds into the soil, promoting optimal crop growth.
The 30th Ventôse is an opportunity for farmers to prepare their land for the next planting season. After plowing and fertilizing the soil, they use the plantoir to sow various seeds and cultivate a variety of crops, according to the seasons and dietary needs.
This day is also conducive to learning and sharing knowledge about traditional agricultural techniques. Farmers pass on their expertise in using the plantoir, as well as other aspects of plant cultivation, ensuring the sustainability of ancestral agricultural practices.
By celebrating the 30th Ventôse and honoring the plantoir tool, we acknowledge the vital importance of agriculture in our lives and emphasize the need to preserve and promote sustainable farming methods to ensure food security for future generations.
The month of Ventôse in the French Republican calendar, generally corresponding to the period between February 20 and March 20, symbolized the beginning of the transition to spring. Associated with the wind, this month was marked by the first signs of renewal and agricultural activities, preparing the ground for the upcoming season.
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satinea · 6 months
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Pierres.
Caresses de ma main.
Corps.
Un dialogue se noue :
...les ronces parcourent d'invisibles chemins parmi les corps offerts à l'attente de midi.
Ailleurs l'amour...
Ailleurs des carrés de terre labourée, ensemencée, tendent leur bonheur comme du linge lavé de frais.
Ailleurs du linge sèche sur un fil d'horizon vert et bleu, et la vie, lentement, s'égoutte au soleil.
Ailleurs...
Loin de tous rivages / Jean-Claude Izzo
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franckdoutrery · 29 days
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Résumons-nous : c’est le printemps
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C’est un mois qui commence par un sac à malices, où chacun peut puiser selon son âge et son humeur. Il est étiqueté « poissons d’avril » en capitales d’imprimerie. L’employé de bureau y cherche un gros cabillaud en papier bristol, qu’il accrochera au veston du directeur. Lequel fera semblant de ne pas avoir remarqué la distinction taquine. Il circulera même plus que d’habitude dans les couloirs et les étages, où il ne rencontrera qu’amusement et euphorie. Même le trésorier et la caissière, d’ordinaire si réservés, ne pourront réprimer un sourire, quand il aura le dos tourné. 
Et que fait la presse ? Comme chaque année, elle s’ingénie à inventer quelque fausse nouvelle. Laquelle doit tout de même rester assez vraisemblable pour que l’abonné crédule morde à l’hameçon. Rien ne servirait d’exagérer le bobard improbable, qui serait tout de suite pris pour ce qu’il est. C’est ainsi qu’on écrirait en vain que le gouvernement va supprimer le contrôle fiscal, que telle vedette de l’écran ne boira plus que de l’eau claire, voire que le pape s’est marié en grandes pompes. Voilà en effet des dépêches teintées par trop de vraisemblance contrariée. (Notons que certains journaux à gros tirage n’attendent pas le premier avril pour publier ce genre de bobards.) En revanche, qu’on rédige un entrefilet sur le prix de l’essence qui baissera de vingt centimes, un autre sur le cannabis qui sera bientôt en vente libre ou un troisième sur la Marseillaise, qu’on ne chantera plus en souhaitant « qu’un sang impur abreuve nos sillons », et voilà le lecteur plongé dans les abysses du doute. 
C’est sur ces farces et attrapes bon enfant que démarre le quatrième mois de l’année. Le soleil n’arrête plus de darder. Il flotte dans l’air une odeur de prairie humide, de terre labourée, de fringale et de pénitence. Les jardins se parent des taches jaunes dues aux genêts, forsythias, jonquilles et narcisses. Bientôt aussi aux mimosas, millepertuis et pissenlits. Dans les branches prêtes à la feuillaison, moineaux, mésanges charbonnières et rouges-gorges se hâtent de construire leurs nids. Résumons-nous : on a beau faire, le printemps sonne aux portes. Il est temps de lui ouvrir. 
Si tous ces phénomènes arrivent à point nommé, il n’en va pas de même pour Pâques, qui est fête variable. Depuis le Concile de Nicée (325), elle doit tomber le dimanche qui suit la première pleine lune du printemps. Mais comme la lune est notoirement fantasque, il peut se passer plus de quatre semaines entre la Pâques la plus précoce (le 22 mars) et la plus tardive (le 25 avril). Si bien que le jardinier perplexe se met à douter des dictons les mieux établis. Car si on est au balcon à Noël (fête fixe), comment être sûr qu’on sera aux tisons à Pâques (fête mobile) ? De même, comment suivre sans scrupule le conseil « après le carême, bois ton vin sans baptême », si l’année dernière, à la même date, on n’était encore qu’à Laetare ? Et si le dimanche des rameaux tombe tantôt en mars, tantôt en avril, comment en conclure que le vent ne changera pas de sitôt ? Malgré ces décalages, l’homme profitera des rameaux pour faire bénir sa branche de buis. Il en plantera de petites tiges aux quatre coins de son champ d’orge, qui va de ce fait prospérer à vue d’œil. Il en accrochera aussi au crucifix de la salle à manger et au portrait de l’oncle Jules, tombé au Chemin des Dames en 1917.
Or, avril est aussi voué au Bélier et au Taureau, deux signes qui favorisent à la fois les heureux événements et les catastrophes. Parmi ces dernières, rappelons que c’est un 14 avril que le Titanic heurta un iceberg et fut envoyé par le fond emportant quelque mille cinq-cents passagers. Sachons aussi qu’Abraham Lincoln fut assassiné un 15 avril. Et qu’un 16 avril, dans la fosse 9 d’Hersin-Coupigny (Pas- de-Calais) un coup de grisou tua quarante-deux mineurs. Enfin et surtout, que c’est depuis le 26 avril 1986 que l’homme sait situer Tchernobyl sur la mappemonde. Quant aux heureux événements, parmi lesquels en compte souvent les naissances, on fêtera volontiers celle de Mahomet (le 22) ou de François d’Assise (le 29), mais on hésitera d’en faire autant pour Hitler (le 20) ou pour Lénine (le 22). Comme l’Évangile le fait dire à Jésus parlant de Judas : « Il eût mieux valu pour lui qu’il ne fût pas né ! » Encore qu’appliqué à nos deux Attila modernes, il faudrait nuancer ce propos. Ce n’est pas tant pour eux qu’il eût mieux valu ne pas naître, mais pour leurs innombrables victimes.
Notons d’ailleurs qu’il n’y a ni honneur ni honte à naître au mois d’avril. Car c’est un berceau où on trouve de tout. Et à toutes les époques. Il y a du Marc-Aurèle et du Charlemagne, du Léonard de Vinci et du Kant, du saint Vincent de Paul et du Landru. Mais le dessus du panier, c’est tout de même l’infatigable traceur du profil de l’homme, j’ai nommé Alexandre Vialatte, qui naquit le 22 avril 1901 à Magnac-Laval (Haute-Vienne).
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finaguide · 2 months
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Le Portugal est un pays de contrastes étonnants
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Voulant suivre l'Europe moderne, certaines régions du pays ont l'air de style européen.  Il y a aussi des régions où les traditions sont respectées.  Au Portugal, il existe encore des colonies où la terre est labourée avec des bœufs et les gens continuent de porter des vêtements noirs.
 L'histoire séculaire de l'État a laissé une marque indélébile sur les régions, les villes et les habitants.  Les Phéniciens ont été les premiers à s'installer sur le territoire du pays, puis les Romains sont arrivés au pouvoir, laissant en héritage des villes nouvelles et des routes de grande qualité.  Les Juifs travaillaient comme spécialistes dans le domaine médical et comme artisans.  Les Maures étaient des maîtres bâtisseurs de forteresses, cultivaient des jardins étonnants et construisaient des colonies où des rues étroites s'entrelacent de manière fantaisiste.
 Intéressant à savoir !  Des personnes à la peau blanche et aux yeux bleus vivent dans le nord du pays - descendants de Celtes et de tribus germaniques.  Les habitants des régions du sud se caractérisent par une peau mate et des yeux noirs.
 Dans les moments difficiles, de nombreux habitants ont émigré du Portugal, mais aujourd'hui, en période de prospérité économique, le pays se renforce à nouveau - de nouveaux bâtiments résidentiels apparaissent (principalement dans les régions du nord).  L'État attire de nombreux immigrants.  C'est la meilleure preuve que le Portugal est devenu un pays véritablement démocratique, européen et stable.
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christophe76460 · 4 months
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PRENDS SOIN DE TON CŒUR ♥️
Le cœur ♥️ est tortueux par dessus tout. Si tu as pu constater combien de fois tu as mal parlé, c’est parce que ton cœur est en mauvaise santé, il a besoin de soins voir de soins intensifs. Le divin docteur Lui seul peut le soigner et le guérir. Pour cela il a besoin que tu Lui donnes l’accès. Cet accès provient de ta repentance pour chaque résistances, cailloux qui t’empêchent de t’enraciner en Christ et de produire du bon fruit 🍉. Jésus t’ordonne de te repentir et d’ôter les ronces de ta vie : plaisirs de la vie, idoles, orgueil, hypocrisie, mensonge, amour de l’argent, apparence de la piété… pour que la bonne semence, Sa parole, puisse produire la vie ! Un belle arbre de vie qui prend ses racines dans l’eau de la parole de Dieu ! Laisse ta terre être labourée par le Saint-Esprit qu’il t’éclaire et arrose ta vie ! Prends soin de ton cœur ♥️ ! 🤗
AMEN 🙏🔥🕊GLOIRE À DIEU 🙏🔥🕊
«Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître? Moi, l’Éternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins, Pour rendre à chacun selon ses voies, Selon le fruit de ses œuvres.» Jé 17:9-10‬ «Produisez donc du fruit digne de la repentance, Déjà la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.» Mat ‭3:8, 10‬ «L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.» Luc‬ ‭6:45‬ «Il dit encore: Ce qui sort de l’homme, c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme.» Marc‬ ‭7:20-23‬‬‬‬ «ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là.» 2 Ti‬ ‭3‬:‭5‬ «Il (l’homme gentil) est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il fait lui réussit.» Ps‬ ‭1‬:‭3‬
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lmarodrigues · 5 months
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Maria por Maria (da Graça Morais)
Maria uma mulher que nasceu , viveu e morreu com a idade de noventa anos, numa pequena aldeia de cerca de cem habitantes, isolada entre montanhas, de fraguedos, vinhas e olivais. Vieiro, lugar onde eu, Maria da Graça, nasci, vivi e observei sempre com emoção as Marias que hoje repousam no cemitério da Aldeia.
Em criança eu desenhava nas fragas com bocados de telhas e pedrinhas e cedo me apercebi que havia marcas muito antigas nessas enormes rochas que existiam nesse Trás-os-Montes majestoso e brutal. Mais tarde, em 1991, seriam descobertas as primeiras gravuras do Côa, a cerca de 40km da aldeia do Vieiro.
Essas mulheres, as Marias, viveram tempos de fome, de emigração dos seus familiares para o Brasil, mais tarde para a França, Alemanha e Suíça e também viveram com dor os dramas das partidas dos filhos para a guerra colonial em África, Angola, Moçambique, Guiné, nos anos sessenta até 1974, ano da revolução dos cravos, do 25 de Abril.
Foram mulheres lutadoras e resignadas, encontrando algum conforto na Fé católica e nos rituais sagrados e profanos daquela pequena comunidade, ligando-as numa forte identidade para continuarem a resistir e lutar por uma vida melhor.
Maria guardava no rosto as rugas da terra lavrada, das cascas das árvores, oliveiras, videiras, sobreiros e do tempo. O seu olhar e sorriso era sábio e silencioso, como o da mula, animal de carga, com quem manteve toda a vida uma cumplicidade nos trabalhos dos dias e das noites, cheios de solidão e dureza.
Realizei esta obra em 1982, numa sala transformada em atelier na casa do meu avô materno, durante um período de grande isolamento e forte necessidade de voltar às raízes, à terra onde nasci e onde durante gerações todos os meus antepassados nasceram, viveram e morreram. Maria trabalhava a terra e eu, Maria da Graça, pintava as telas.
Esta pintura, Maria, representou-me na XVII Bienal de São Paulo em 1983, com grande impacto junto da crítica e dos artistas presentes, e teve como consequência convites para exposições individuais nos Museus de Arte Moderna de São Paulo e do Rio de Janeiro, exposições que se realizaram nos anos de 1984 e 1985.
Desejo que esta obra Maria, valorize e emocione os visitantes da exposição Préhistomania no Musée de l'Homme, tal como sempre me emocionaram as exposições realizadas neste museu, num encontro entre a Arte e a História da Humanidade.
Graça Morais, Outubro de 2023
Traduction en français
Maria par Maria (par Graça Morais)
Maria, est une femme qui est née, qui a vécu et qui est morte dans un petit village d'une centaine d'habitants, isolé dans les montagnes, les vignobles et les oliveraies, à l'âge de 90 ans. Vieiro, c’est le lieu où moi, Maria da Graça, je suis née, j'ai vécu et j'ai toujours regardé avec émotion les Marias qui reposent aujourd'hui dans le cimetière du village.
Enfant, je dessinais avec des morceaux de tuiles et des cailloux sur les rochers et je me suis vite rendu compte qu'il y avait des marques très anciennes sur ces énormes roches qui existaient dans ce Trás-os-Montes, majestueux et brutal. Plus tard, en 1991, les premières gravures de Côa ont été découvertes, à environ 40 kilomètres du village de Vieiro.
Ces femmes, les Marias, ont vécu des périodes de famine, d'émigration de leurs familles vers le Brésil, puis vers la France, l'Allemagne et la Suisse, et elles ont également vécu les tragédies du départ de leurs enfants pour les guerres coloniales en Afrique, en Angola, au Mozambique et en Guinée dans les années 1960 jusqu'au 25 avril 1974, l'année de la Révolution des œillets.
Elles étaient des combattantes et des femmes résignées, trouvant un certain réconfort dans la foi catholique, les rituels sacrés et profanes de cette petite communauté, forgeant une identité forte pour continuer à résister et à lutter pour une vie meilleure.
Le visage de Maria portait les rides de la terre labourée, de l'écorce des arbres, oliviers, vignes, chênes-lièges et du temps. Son regard et son sourire étaient sages et silencieux, comme celui de la mule, sa bête de somme, avec laquelle elle a été complice toute sa vie des travaux des jours et des nuits, remplis de solitude et d'épreuves.
J'ai réalisé ce travail en 1982, dans une pièce transformée en atelier de la maison de mon grand-père maternel, au cours d'une période de grand isolement et d'un fort besoin de retourner à mes racines, à la terre où je suis née et où, depuis des générations, tous mes ancêtres sont nés, ont vécu et sont enterres. Maria travaillait la terre et moi, Maria da Graça, je peins des toiles.
Cette peinture, Maria, m'a représentée à la 17e Biennale de São Paulo en 1983, et a eu un grand impact sur les critiques et les artistes présents. Elle a donné lieu à des invitations pour des expositions individuelles dans les musées d'art moderne de São Paulo et de Rio de Janeiro, expositions qui ont eu lieu en 1984 et 1985.
J'espère que cette œuvre, Maria, enrichira et émouvra les visiteurs de l'exposition Préhistomania au Musée de l'Homme, tout comme j'ai toujours été ému par les expositions de ce musée, dans une rencontre entre l'Art et l'Histoire de l'Humanité.
Graça Morais, Octobre 2023
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eclairscapiteux · 8 months
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Le Bleu du ciel (Georges Bataille)
"A un tournant du chemin un vide s’ouvrit au-dessous de nous. Étrangement, ce vide n’était pas moins illimité, à nos pieds, qu’un ciel étoilé sur nos têtes. Une multitude de petites lumières, agitées par le vent, menaient dans la nuit une fête silencieuse, inintelligible. Ces étoiles, ces bougies étaient par centaines en flammes sur le sol : le sol où s’alignait la foule des tombes illuminées. Je pris Dorothea par le bras. Nous étions fascinés par cet abîme d’étoiles funèbres. Dorothea se rapprocha de moi. Longuement elle m’embrassa dans la bouche. Elle m’enlaça, me serrant violemment : c’était, depuis longtemps, la première fois qu’elle se déchaînait. Hâtivement, nous fîmes, hors du chemin, dans la terre labourée, les dix pas que font les amants. Nous étions toujours au-dessus des tombes. Dorothea s’ouvrit, je la dénudai jusqu’au sexe. Elle-même, elle me dénuda. Nous sommes tombés sur le sol meuble et je m’enfonçai dans son corps humide comme une charrue bien manœuvrée s’enfonce dans la terre. La terre, sous ce corps, était ouverte comme une tombe, son ventre nu s’ouvrit à moi comme une tombe fraîche. Nous étions frappés de stupeur, faisant l’amour au dessus d’un cimetière étoilé. Chacune des lumières annonçait un squelette dans une tombe, elles formaient ainsi un ciel vacillant, aussi trouble que les mouvements de nos corps mêlés. Il faisait froid, mes mains s’enfonçaient dans la terre : je dégrafai Dorothea, je souillai son linge et sa poitrine de la terre fraîche qui s’était collée à mes doigts. Ses seins, sortis de ses vêtements, étaient d’une blancheur lunaire. Nous nous abandonnions de temps à autre, nous laissant aller à trembler de froid : nos corps tremblaient comme deux rangées de dents claquent l’une dans l’autre."
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aurevoirmonty · 10 months
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"Mon père est le premier de notre lignée à avoir reçu une éducation et à devenir un citadin. Avant lui, la famille a labouré la terre pendant mille ans. La révolution nous a donc émancipés. Mais on ne peut pas oublier qu'elle a aussi provoqué la destruction de toute une culture extraordinaire… Il faut trouver un moyen de réconcilier tout cela."
Zakhar Prilepine
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dataplusweb-blog · 1 year
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Qu est ce que l agriculture régénératrice
Qu'est-ce que l'agriculture régénératrice et peut-elle sauver le climat ?
"Mission Régénération", un film documentaire qui met à l'honneur l'agriculture régénératrice. © Destiny Distribution
A l'occasion de la sortie en salle le 9 novembre du film "Mission Régénération", GEO.fr dresse un panorama de l'agriculture régénératrice - une approche centrée sur la préservation des sols et de leur rôle crucial dans le stockage de carbone, le cycle de l'eau et la qualité nutritionnelle des aliments - avec l'éclairage de Félix Noblia, agriculteur et président de l'association Fermes d'Avenir.
NASTASIA MICHAELS
Réchauffement climatique, sécheresse, perte des bénéfices nutritionnels des aliments : et si la solution se trouvait... sous nos pieds ? C'est en tout cas ce que défendent les partisans de l'agriculture régénératrice - une approche mise à l'honneur par "Mission Régénération", un film documentaire américain réalisé par Josh et Rebecca Tickell et narré par l'acteur américain Woody Harrelson, qui sort en salle le 9 novembre.
Mais de quoi s'agit-il exactement ? "L'agriculture régénératrice, c'est une agriculture qui - comme son nom l'indique - va régénérer l'écosystème", répond Félix Noblia, agriculteur installé dans le Pays Basque et président de l'association Fermes d'Avenir. L'un des principes fondamentaux : abandonner le "travail du sol" et en particulier le labour, qui consiste à ouvrir la terre et à la retourner en profondeur avant d'y déposer les graines (semis).
⋙ La biodiversité des sols, ce "monde caché" sous nos pieds, évaluée à l'échelle mondiale pour mieux la protéger
Pour comprendre ce que la fin du labour signifie concrètement, il faut d'abord schématiser le fonctionnement du sol. Celui-ci se compose à la fois d'éléments minéraux (azote, phosphore, potassium, magnésium, soufre, calcium...), utilisés par les plantes pour croître, et d'éléments organiques (à base de carbone) sous forme d'humus, c'est-à-dire de racines et de végétaux en décomposition.
Les sols, un équilibre fragile
Lorsque les plantes réalisent la photosynthèse, elles utilisent l'énergie fournie par le Soleil pour transformer le CO2 capté dans l'air en oxygène (O2) et en sucres. Ces sucres sont en partie transférés vers le sol à travers les racines. Se forme alors un équilibre fragile entre deux processus majeurs : l'humification, ou formation d'humus, et la minéralisation, qui correspond à la transformation de la matière organique en minéraux - ces derniers redevenant alors disponible pour les plantes.
"Le problème du travail du sol, c'est qu'il augmente de façon très importante le coefficient de minéralisation", explique Félix Noblia. Ainsi, alors que la minéralisation est à peine supérieure à l'humification dans un écosystème naturel (en forêt, par exemple), en revanche, dans les champs labourés, son taux est triplé. "On déstocke massivement le carbone des sols", interprète l'agriculteur.
Ainsi, lors des mois de l'année qui correspondent au labour - entre septembre et octobre - dans les régions dotées des territoires cultivés les plus étendus (Amérique du Nord, Europe et Asie), des pics d'émission de CO2 sont observés, comme le montrent des images de la modélisation par la NASA des flux de carbone atmosphériques à l'échelle mondiale sur l'ensemble de l'année 2006 (NASA, 2014).
Et le déstockage du carbone en agriculture conventionnelle n'est pas le seul effet pervers à déplorer. En effet, le sol joue également un rôle crucial dans le cycle de l'eau. "C'est un peu comme lorsque l'on cuit des légumes à la poêle. Quand la partie qui se trouve directement en contact avec l'ustensile perd son eau, elle se met à brûler", illustre Félix Noblia. En privant le sol de tout couvert végétal pendant une partie de l'année, celui-ci se déshydrate et se transforme alors en poussière.
L'agriculture régénératrice lutte contre la désertification
Un processus que l'on désigne sous le terme de "désertification", et qui ne cesse de s'aggraver. "La désertification a le visage de plus de 3,2 milliards de personnes qui vivent sur des terres dégradées, partout dans le monde. Il y a urgence à agir", avait déclaré le président Emmanuel Macron dans un message vidéo à l'occasion de la COP15 sur la désertification, organisée en Côte d'Ivoire (5/2022).
"Il y a 10.000 ans, le Sahara n'était pas un désert : c'était un territoire cultivé par des civilisations très prospères. De même, on nous apprend à l'école que le berceau de la civilisation européenne se nichait entre le Tigre et l'Euphrate (deux fleuves situés dans l'Irak actuel, NDLR). Désormais, cette zone est devenue largement infertile", pointe l'agriculteur.
Un rapport publié par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies et le service européen sur le changement climatique Copernicus a récemment révélé que le continent européen est celui qui se réchauffe le plus rapidement sur Terre (hors Arctique), avec une hausse des températures plus de deux fois supérieure à la moyenne planétaire au cours des trente dernières années (11/2022).
⋙ Réchauffement climatique : l'Europe se réchauffe plus vite que la planète selon l'ONU
Si les énergies fossiles sont - à juste titre - pointées du doigt dans cette accélération du réchauffement, Félix Noblia, lui, y voit également l'influence de la destruction des sols. "Comme les castors avec leurs barrages, nous devons aussi faire en sorte de retenir l'eau, car sans eau, il n'y a pas d'agriculture."
Quand la santé des sols va de pair avec celle des consommateurs
En préservant le fonctionnement des sols, l'agriculture régénératrice préserverait non seulement le stockage du carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi la fertilité des terres cultivées face à la désertification, et même... la santé des consommateurs ! Un point sur lequel l'agriculture régénératrice rejoint d'ailleurs, en partie, l'agriculture biologique.
"En conventionnel, la manière de fertiliser le sol correspond à l'ajout d'engrais de synthèse dits "NPK" - pour 'azote, phosphore et potassium'. En bio, ces engrais de synthèse sont interdits, et l'on utilise donc des engrais organiques - notamment du fumier, beaucoup plus riche en minéraux : on y trouve non seulement les éléments "NPK", mais aussi du magnésium, du soufre, du calcium, etc., détaille Félix Noblia. La plante se nourrit mieux, ce qui améliore la qualité nutritionnelle des produits."
Par ailleurs, ce recours aux engrais organiques plutôt qu'aux engrais de synthèse aurait également un impact sur notre climat : "à lui seul, l'azote de synthèse représente les deux-tiers du bilan d'émission de gaz à effet de serre des grandes cultures céréalières", note l'agriculteur.
⋙ Agriculture : peut-on se passer en grande partie des engrais chimiques ? La réponse est oui, selon une synthèse scientifique
Si les paysans qui choisissent d'adopter l'agriculture régénératrice doivent certes faire face à un "creux de productivité qui est difficile à passer : (...) 5 tonnes à l'hectare contre 10 avec les engrais de synthèse", la perte financière est néanmoins compensée par une importante "baisse des charges d'exploitation" (coût de l'essence pour faire fonctionner les tracteurs, par exemple) : "dans mon cas, c'est une diminution de moitié en 5 ans", se félicite le Basque.
Adopter l'agriculture régénératrice, un enjeu politique
La solution viendra-t-elle du consommateur, tout autant désireux de protéger la planète que de se nourrir plus sainement ? "Je ne pense pas", rétorque Félix Noblia, soulignant le problème posé par les limites budgétaires des ménages. "Il faut forcer l'Etat à changer de politique agricole. Sinon, ce n'est pas la peine de compter faire de l'agriculture dans les prochaines années", fustige-t-il. "La question, c'est est-ce que les gens auront faim maintenant, ou est-ce qu'on attend que le climat nous rattrape, et dans ce cas, on aura faim plus tard."
A l'occasion de la COP27 sur le climat qui se tient à Charm el-Cheikh en Egypte, des experts notent que seulement 3 % des financements publics pour le climat sont dévolus à l’agriculture et à l’alimentation, alors que ce secteur pèse pour un tiers des émissions de gaz à effet de serre (Le Monde, 11/2022). "Pour changer l'agriculture, il faut mettre les moyens ; or, ce n'est pas le chemin qu'on prend, est c'est très préoccupant", se désole le président de Fermes d'Avenir.
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Si l'agriculteur se réjouit que le documentaire américain "Mission Régénération" puisse désormais sensibiliser le public à ces enjeux - "j'aurais rêvé que l'on puisse faire un tel film en France", glisse-t-il, son combat se poursuit également à travers le projet ReGeneration, visant à attirer des investissements pour soutenir les agriculteurs dans leur transition en leur fournissant un accompagnement à la fois technique et financier.
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dominique44000 · 1 year
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Fils de la vierge. ou cheveux d' anges. Il s’agit de jeunes araignées lycoses qui, croisant les sillons des terres labourées ou les herbes, couvrent le sol en automne . Des araignées légères qui émigrent, selon «Le courrier de La Hulotte», au fil du vent, notamment via un petit vent d’Est. Et laissant derrière elles un fils souple. #araignee#vache#loireatlantique#nature#photonature https://www.instagram.com/p/CnluAzFt_Th/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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8 - Qu'est-ce que l'agriculture régénératrice et peut-elle sauver le climat ?
"Mission Régénération", un film documentaire qui met à l'honneur l'agriculture régénératrice. © Destiny Distribution.
A l'occasion de la sortie en salle le 9 novembre du film "Mission Régénération", GEO.fr dresse un panorama de l'agriculture régénératrice - une approche centrée sur la préservation des sols et de leur rôle crucial dans le stockage de carbone, le cycle de l'eau et la qualité nutritionnelle des aliments - avec l'éclairage de Félix Noblia, agriculteur et président de l'association Fermes d'Avenir.
NASTASIA MICHAELS Publié le 08/11/2022
Réchauffement climatique, sécheresse, perte des bénéfices nutritionnels des aliments : et si la solution se trouvait... sous nos pieds ? C'est en tout cas ce que défendent les partisans de l'agriculture régénératrice - une approche mise à l'honneur par "Mission Régénération", un film documentaire américain réalisé par Josh et Rebecca Tickell et narré par l'acteur américain Woody Harrelson, qui sort en salle le 9 novembre.
Mais de quoi s'agit-il exactement ? "L'agriculture régénératrice, c'est une agriculture qui - comme son nom l'indique - va régénérer l'écosystème", répond Félix Noblia, agriculteur installé dans le Pays Basque et président de l'association Fermes d'Avenir. L'un des principes fondamentaux : abandonner le "travail du sol" et en particulier le labour, qui consiste à ouvrir la terre et à la retourner en profondeur avant d'y déposer les graines (semis).
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Pour comprendre ce que la fin du labour signifie concrètement, il faut d'abord schématiser le fonctionnement du sol. Celui-ci se compose à la fois d'éléments minéraux (azote, phosphore, potassium, magnésium, soufre, calcium...), utilisés par les plantes pour croître, et d'éléments organiques (à base de carbone) sous forme d'humus, c'est-à-dire de racines et de végétaux en décomposition.
Les sols, un équilibre fragile
Lorsque les plantes réalisent la photosynthèse, elles utilisent l'énergie fournie par le Soleil pour transformer le CO2 capté dans l'air en oxygène (O2) et en sucres. Ces sucres sont en partie transférés vers le sol à travers les racines. Se forme alors un équilibre fragile entre deux processus majeurs : l'humification, ou formation d'humus, et la minéralisation, qui correspond à la transformation de la matière organique en minéraux - ces derniers redevenant alors disponible pour les plantes.
"Le problème du travail du sol, c'est qu'il augmente de façon très importante le coefficient de minéralisation", explique Félix Noblia. Ainsi, alors que la minéralisation est à peine supérieure à l'humification dans un écosystème naturel (en forêt, par exemple), en revanche, dans les champs labourés, son taux est triplé. "On déstocke massivement le carbone des sols", interprète l'agriculteur.
Ainsi, lors des mois de l'année qui correspondent au labour - entre septembre et octobre - dans les régions dotées des territoires cultivés les plus étendus (Amérique du Nord, Europe et Asie), des pics d'émission de CO2 sont observés, comme le montrent des images de la modélisation par la NASA des flux de carbone atmosphériques à l'échelle mondiale sur l'ensemble de l'année 2006 (NASA, 2014).
Et le déstockage du carbone en agriculture conventionnelle n'est pas le seul effet pervers à déplorer. En effet, le sol joue également un rôle crucial dans le cycle de l'eau. "C'est un peu comme lorsque l'on cuit des légumes à la poêle. Quand la partie qui se trouve directement en contact avec l'ustensile perd son eau, elle se met à brûler", illustre Félix Noblia. En privant le sol de tout couvert végétal pendant une partie de l'année, celui-ci se déshydrate et se transforme alors en poussière.
L'agriculture régénératrice lutte contre la désertification
Un processus que l'on désigne sous le terme de "désertification", et qui ne cesse de s'aggraver. "la désertification a le visage de plus de 3,2 milliards de personnes qui vivent sur des terres dégradées, partout dans le monde. Il y a urgence à agir", avait déclaré le président Emmanuel Macron dans un message vidéo à l'occasion de la COP15 sur la désertification, organisée en Côte d'Ivoire (5/2022).
"Il y a 10.000 ans, le Sahara n'était pas un désert : c'était un territoire cultivé par des civilisations très prospères. De même, on nous apprend à l'école que le berceau de la civilisation européenne se nichait entre le Tigre et l'Euphrate (deux fleuves situés dans l'Irak actuel, NDLR). Désormais, cette zone est devenue largement infertile", pointe l'agriculteur.
Un rapport publié par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies et le service européen sur le changement climatique Copernicus a récemment révélé que le continent européen est celui qui se réchauffe le plus rapidement sur Terre (hors Arctique), avec une hausse des températures plus de deux fois supérieure à la moyenne planétaire au cours des trente dernières années (11/2022).
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Si les énergies fossiles sont - à juste titre - pointées du doigt dans cette accélération du réchauffement, Félix Noblia, lui, y voit également l'influence de la destruction des sols. "Comme les castors avec leurs barrages, nous devons aussi faire en sorte de retenir l'eau, car sans eau, il n'y a pas d'agriculture."
Quand la santé des sols va de pair avec celle des consommateurs
En préservant le fonctionnement des sols, l'agriculture régénératrice préserverait non seulement le stockage du carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi la fertilité des terres cultivées face à la désertification, et même... la santé des consommateurs ! Un point sur lequel l'agriculture régénératrice rejoint d'ailleurs, en partie, l'agriculture biologique.
"En conventionnel, la manière de fertiliser le sol correspond à l'ajout d'engrais de synthèse dits "NPK" - pour 'azote, phosphore et potassium'. En bio, ces engrais de synthèse sont interdits, et l'on utilise donc des engrais organiques - notamment du fumier, beaucoup plus riche en minéraux : on y trouve non seulement les éléments "NPK", mais aussi du magnésium, du soufre, du calcium, etc., détaille Félix Noblia. La plante se nourrit mieux, ce qui améliore la qualité nutritionnelle des produits."
Par ailleurs, ce recours aux engrais organiques plutôt qu'aux engrais de synthèse aurait également un impact sur notre climat : "à lui seul, l'azote de synthèse représente les deux-tiers du bilan d'émission de gaz à effet de serre des grandes cultures céréalières", note l'agriculteur.
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Si les paysans qui choisissent d'adopter l'agriculture régénératrice doivent certes faire face à un "creux de productivité qui est difficile à passer : (...) 5 tonnes à l'hectare contre 10 avec les engrais de synthèse", la perte financière est néanmoins compensée par une importante "baisse des charges d'exploitation" (coût de l'essence pour faire fonctionner les tracteurs, par exemple) : "dans mon cas, c'est une diminution de moitié en 5 ans", se félicite le Basque.
Adopter l'agriculture régénératrice, un enjeu politique
La solution viendra-t-elle du consommateur, tout autant désireux de protéger la planète que de se nourrir plus sainement ? "Je ne pense pas", rétorque Félix Noblia, soulignant le problème posé par les limites budgétaires des ménages. "Il faut forcer l'Etat à changer de politique agricole. Sinon, ce n'est pas la peine de compter faire de l'agriculture dans les prochaines années", fustige-t-il. "La question, c'est est-ce que les gens auront faim maintenant, ou est-ce qu'on attend que le climat nous rattrape, et dans ce cas, on aura faim plus tard."
A l'occasion de la COP27 sur le climat qui se tient à Charm el-Cheikh en Egypte, des experts notent que seulement 3 % des financements publics pour le climat sont dévolus à l’agriculture et à l’alimentation, alors que ce secteur pèse pour un tiers des émissions de gaz à effet de serre (Le Monde, 11/2022). "Pour changer l'agriculture, il faut mettre les moyens ; or, ce n'est pas le chemin qu'on prend, est c'est très préoccupant", se désole le président de Fermes d'Avenir.
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Si l'agriculteur se réjouit que le documentaire américain "Mission Régénération" puisse désormais sensibiliser le public à ces enjeux - "j'aurais rêvé que l'on puisse faire un tel film en France", glisse-t-il, son combat se poursuit également à travers le projet ReGeneration, visant à attirer des investissements pour soutenir les agriculteurs dans leur transition en leur fournissant un accompagnement à la fois technique et financier.
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thebgphotos · 4 years
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Drôme des collines
Août 2020
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