Tumgik
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Temples - Exotico
Tumblr media
C'etait l'une de nos attentes de cette année 2023, le quatrième album de nos jeunes britanniques du Northamptonshire, petits chouchous salués largement par la presse et portés en fer de lance de la nouvelle scène du rock psychédélique dès leur premier album "Sun Structures" paru il y a déjà 9 ans où la fuzz, les guitares criades et les harmonies vocales psyché fleurant bon le LSD etait reines. 4 albums en 9 ans c'est plus que saluable surtout en sachant que la qualité fut toujours là, le son se faisant simplement un peu plus rond, ample et pop au fil des albums "Volcano" et "Hot Motion" pour en arriver à ce dernier effort, "Exotico" sorti ce jour chez ATO Records.
Comme les premiers singles enthousiasmants l'annoncaient, cette orientation plus pop et ce son plus rond presque groovy est clairement assumé tout au long des 16 titres (tout de même) qui composent l'ensemble. Un son puissant, des guitares cinglantes et lourdes, une basse omniprésente, tout cela on le doit aussi aux hommes de l'ombre ayant façonné ces différentes textures, j'ai nomme Sean Ono Lennon qu'il est inutile de présenter s'étant chargé de la production et Dave Fridmann au mixage ayant sur son CV des merveilles signées Flaming Lips ou MGMT.
youtube
Les bijoux ne manquent pas sur Exotico ; l'ouverture sur le quasi bluesy "Liquid Air",  les synthé lumineux s'entremêlant aux guitares portant un chant un tantinet lassif et mélancolique sur "Giallo" est un régal, "Inner Space" croisant les ambiances spatiales de Broken Bells et le lyrisme de Thomas Mars de Phoenix sans parler des tubes en puissance comme l'ensoleillé "Slow days", l'imparable "Afterlife" ou le très synth pop "Fading actor" tout est jouissif et bien pensé, sans longueurs inutiles ou interludes superflues comme cela aurait pu être le cas.
Avec Exotico et son savoureux pont entre un psyché/rock habité par les 60's et une pop synthétique groovy la bande à James Edward Bagshaw et Thomas Edison marchent tout simplement dans les traces de (ce que fut) Tame Impala et on leur souhaite bien evidemment le même engouement tant leur parcours jusqu'ici relève quasiment du sans faute.
Poppy
youtube
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
HMLTD - The Worm
Tumblr media
Quand on pense opéra rock, concept album, quand on pense baroque, extravagant, lyrique ou inclassable on pense rapidement à ces sacrés britanniques. Il faut dire que l'histoire de la musique parle pour eux, en véritables éponges des genres musicaux du monde entier ils se sont longtemps évertués à retranscrire toutes ces influences en les combinant, le tout bâti sur le ciment du rock. Pink Floyd, Queen, King Crimson, The Who ou même Genesis à ses débuts, les exemples ne manquent pas et les londoniens D'HMLTD s'inscrivent avec ce deuxième et nouvel album "The Worm" paru le 7 Avril en succésseurs de cet héritage de plus d'un demi siècle. Dignes successeurs ? Le débat est forcément ouvert et on va tenter de donner notre avis sur le sujet.
"The Worm" est un concept album, pour les plus profanes du genre entendez par là qu'une histoire et une esthétique tournent autour de ce receuil de 9 morceaux et que comme tout bon album du genre, il s'apprécie avant tout au cours d'une lecture fleuve. Non pas que prélever ici et là quelques extraits notamment les singles devoilés en amont "Wyrmlands", "The End is Now" ou l'éponyme "The Worm" vous déconnectent de l'album mais cela manquera forcément de cohérence dans le cadre d'une appréciation d'ensemble de l'oeuvre (je vous ai perdus !).
Bref ! L'histoire tourne autour de cette métaphore médiévale du ver de terre que le frontman du groupe Henry Spychalski présente comme le symbole de l'anxiété et de la dépression inhérentes à notre société capitaliste, un ver crée plus ou moins volontairement par elle et ses dirigeants et que ce preux chevalier blond ressemblant terriblement à Spychalsli sur les visuels moyen-âgeux de l'album part combattre (un livret relié avec illustrations et sous textes accompagne l'objet).
youtube
Tout un programme donc mais qu'en est-il de la musique ? Eh bien tout d'abord pour parfaire l'écrin musical de cette vision musicale totale de "The Worm", le groupe a fait appel à pas moins de 47 musiciens dont une chorale gospel venant littéralement donner du corps à cette épopée et pour le reste, HMLTD est bien là où on les attendait. En effet si le très réussi et acclamé premier album "West of Eden" posait d'emblée le groupe dans la niche des fascinants inclassables, servant un savoureux méli-mélo de rock, pop, free jazz, gospel et folk savamment agencé pour le rendre étonnamment inclassable, laissant entrevoir un groupe passionnant à suivre, capable de produire des choses beaucoup plus amples dans un avenir proche, cette deuxième mouture confirme ces impressions et ne surprend qu'à moitié en leur permettant d'être une vraie cour de récréation structurée de leur fourmillement d'idées.
De la mise en place tragico-gospel de l'intro enchaînant sur les accents free-jazz et son urgence quasi punk de "Wyrmlands" au progressif power pop "Saddest Worm Ever" simplement épique, en passant par la balade piano à deux voix touchante de "Days" ou les arrangements à cordes oniriques de "Lay Me Down" , l'auditeur est transporté, chamboulé, parfois malmené. Les influences, ambiances, cassures de rythme et variations au sein d'un même morceau sont légions, les parties de texte simplement parlées font simplement regretter de ne pas avoir été plus assidu à ses cours d'anglais et on flirte parfois avec le grandiloquent presque kitsch.
Tout cela faisant que "The Worm" n'est pas un album évident et divisera forcément, comme tout essai de ce style et c'est bien naturel mais HMLTD confirme déjà sur un deuxième album qu'ils sont bien le groupe qu'ils laissaient entrapercevoir il y a 3 ans ; des musiciens solides, polymorphes, gavés d'influences, emmennés par un chanteur charismatique, théâtral, un groupe qui ne veut pas simplement sortir des albums traditionnels avec des singles efficaces, qui a envie de grandes choses, s'en donne déjà les moyens, en est clairement capable et tout cela confirme que HMLTD est une belle histoire à suivre, passionnante à voir évoluer.
Poppy
youtube
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Daughter - Stereo Mind Game
Tumblr media
Les premiers singles nous avaient pour le moins enthousiasmé et voilà que pointe enfin le bout de son nez le 7 Avril chez 4AD le nouveau long format des londoniens enmennés par Elena Tonra, "Stereo Mind Game" et il temps de voir si leur séduisante dream pop fait encore mouche !
Il faut savoir que cela fait pas mal d'années que l'on attendait un véritable nouvel album du trio, en faisant abstraction de la bande originale du jeu vidéo "Life is Strange, Before the Storm" parue en 2017 et l'aventure solo récente de Tonra car 8 ans se sont écoulés depuis "Not to Disappear". De plus il est arrivé un moment où avouons-le, l'avenir du groupe était discuté, la faute à des rapports compliqués et même la gestation de ce nouvel opus fut longue, s'écoulant quasiment sur 4 ans et un enregistrement entrecoupé d'escales entre Londres, Portland et San Diego.
Double défi pour Daughter car en plus de ressortir la tête après un silence d'une poignée d'années qui sont une éternité à une époque où tout s'enchaine, sorties musicales comprises, le groupe continue de porter à bout de bras un genre musical ultra représenté depuis plus de 10 ans ; dream pop, synth pop, synth wave, autant de termes brandits ça et là pour qualifier cette grosse scène défendant une pop aérienne, éthérée, nourrie aux synthétiseurs, aux chants lassifs et guitares reverbérées. Eh oui Beach House et The XX ont fait plein de petits et sans réduire Daughter à ces évidentes comparaisons (et se reposer non sans ironie sur le nom du groupe qui pourrait évoquer leur parenté directe à cette scène), il faut avouer que beaucoup de groupes contemporains arborent aussi ces couleurs et il y a fort à faire pour se démarquer de tout cette meute.
youtube
Mais bon cet album le voilà ! Et autant le dire tout de suite, contrairement à ce que pouvait avancer notre cher Georges Brassens sur l'un de ses morceaux les plus mémorables, le temps fit du bien à l'affaire ; alors que l'intro de l'album nous emmitoufle tout doucement dans le cotonneux d'une rêverie à venir, "Be on Your Way" pose tout de suite l'ambiance et nous plonge tête la première dans cette belle dream pop, avec ses harmoniques de guitare sous délai lui donnant un gros air de The XX, l'impression étant soutenue par la voix suave et posée à la Romy de Tonra et ces arrangements synthé/batterie/samples vocaux colorant ce premier petit bijou d'une juste couleur éléctro.
Le plus pop mais traînant la même mélancolie douce "Party" laisse entrevoir les couchers de soleil californiens, des images du film "Drive" nous revenant à l'esprit, que dire de la progression du crépusculaire et plus lyrique "Neptune" et ses choeurs entêtants ou des nappes de synthé cristallins du très synth pop à la Beach House "Swim Back", de l'alliance percussions/basse du sexy et langoureux "future lover" sinon que de morceau en morceau on a la conviction croissante que Daughter a bien fait de prendre son temps et de sortir de l'ombre avec un album aussi abouti, évident, élégant et se posant d'entrée comme un des beaux moments musicaux de cette année.
Poppy
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Black Box Revelation - Poetic Rivals
Tumblr media
Le blues rock avait indéniablement le vent en poupe au début des années 2000, toute une audience un peu las de cette vague indie rock créative certes mais un peu teenage et manquant de crasse sous les doigts et de sang sur les cordes, retrouvant dans le blues rock un mélange du punk, du stoner et le côté sexy de la soul chanté par des barbus aux cheveux longs transpirants et cette mouvance était incarnée par deux groupes vitrines du genre ou devrais-je dire deux duo ; les Black keys de Dan Auerbach et Patrick Carney et les White Stripes de Jack et Meg White.
Nombreuses étaient les formations de l'époque à proner la même recette en moins marquant, la plupart nous venant du pays de l'oncle Sam mais un troisième duo celui-ci complètement européen et même très proche de nous avait particulièrement attiré notre attention, les belges de Black Box Revelation. On a encore en tête et dans les oreilles la déflagration que l'on s'etait prise avec "Silver Treats" sorti en 2010 servie par ces deux gus, j'ai nommé le chanteur et guitariste Jan Paternoster et son batteur Dries Van Dijck qui 5 ans après leur dernier long format "Tattooed smiles" sortent "Poetic Rivals" le 31 mars.
youtube
On avait déja entraperçu la direction plus pop des belges dans leurs compo et leurs melodies et c'est d'autant plus marqué sur celui-ci ouvrant d'entrée avec la guitare calibrée et la batterie (trop) propre de "Wrecking Bed Posts" mais surtout sur des balades comme "Losing a Friend" ou "poetic rivals" justement ou carrement le très teenage "Coastline" qui laisseront un peu sur leur faim ceux comme nous qui ont encore en tête et au coeur ce blues rock fievreux et sale qui sentait bon la transpi et la bière au fond des salles de club bas de plafond mais BBR confirment qu'ils en ont encore sous le pied pour servir ce genre d'ambiance comme sur "heads or tails", "Silver Lining", le très frontal et simpliste "alcohol" ou le meilleur morceau de cet album "Mr Big Mouth" qui brille par sa basse lourde et le chant difficilement dissociable d'un certain Liam Gallagher, il se dit d'ailleurs que le morceau serait adressé à cette grande gueule de liam à qui Jan est souvent comparé.
Reste qu'en toute objectivité et si on fait abstraction de ce à quoi les deux belges nous avaient habitué à leurs débuts,  "Poetic Rivals" est un bon album de rock où l'on retrouvera ce côté plaisir coupable, simple et régressif du genre mais dans lequel les afficionados de la première heure qui regrette déjà le tournant pop des Black Keys ne trouveront pas forcément leur bonheur.
Poppy
youtube
1 note · View note
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Shana Cleveland - Manzanita
Tumblr media
Bien que mon coeur soit le plus souvent porté vers une musique qui sort des tripes, viscérale, réactionnelle, qui prend ainsi le plus souvent de la place avec un trop plein d'énergie et de sincérité qui fait tout son charme, quel plaisir plus intime que celui de s'aventurer dans un receuil plus introspectif, posé, où la mélancolie est réconfortante et les mélodies quasi méditatives, quelques minutes hors du temps avant de foncer à nouveau tête baissée vers le bruit et les agitations de notre siècle. Si vous êtes comme moi, certaines belles actrices musicales de ce début d'année comme Lana Del Rey, Emiliana Torrini ou encore celle qui nous intéresse ici Shana Cleveland peuvent s'averer être des catalyseurs efficaces de toutes ces tensions à évacuer.
youtube
Pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore vous tomberez sous le charme de la folk contemplative, grâcieuse, éthérée, quasi fantomatique et shamanique (non loin des ambiances d'Agnès Obel) de la californienne Shana Cleveland qui est aussi la lead chant/guitare du groupe plus rock La Luz. La jeune dame vient de paraître son troisième album solo "Manzanita" le 10 mars. Le Manzanita est un arbre au feuillage persistant qui parcourt les plaines et montagnes californiennes, il a des propriétés médicinales et c'est peut-être ça aussi la force de la douce folk introspective et romantique de Shana ; cet album écrit pendant et après sa grossesse dans les montagnes de la Sierra Nevada est empli d'apaisement, de recul et renforce le sentiment que sa musique, en plus d'être un exemple de maturité dans son songwriting, n'a pas de saisons, pas d'heures particulières d'écoute et fait du bien au coeur et au corps à l'instar de la fameuse plante à l'honneur.
Tantôt solaire, tantôt crépusculaire, froide dans ses ambiances mais chaleureuse par ses cordes de guitare au son mat, riche d'orchestrations élégantes et de la voix suave de son interprète, tout est réuni dans la musique de Shana pour en faire un compagnon de détente de chaque instant. Il paraît qu'une fille ne devient femme qu'à partir de sa grossesse, Shana Cleveland l'était déjà depuis longtemps par sa musique.
Poppy
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
The New Pornographers - Continue As A Guest
Tumblr media
Qu'il est compliqué de continuer ne serait-ce qu'à exister au sein de la scène contemporaine pour un groupe qui est né à la fin des années 90 et qui a donc plus de 25 ans aujourd'hui. Exister non pas dans le sens de continuer à se produire en concerts de temps en temps dans l'année pour retrouver à peu de choses près les mêmes afficionados de la première heure entassés devant les crash-barrières en sortant un album sans risques tous les 5 ans pour satisfaire un label et rafraîchir un peu sa set-list de live, non exister en faisant toujours partie d'une scène actuelle bien vivace, en essayant de se renouveller pour ne pas disparaître sous cette vague de jeunes petits génies encensés par les webzines qui apparaissent chaque année tout en réussissant l'exercice d'equilibriste de ne pas trahir ce que l'on est et son public de toujours.
La chose est d'autant plus difficile aujourd'hui où beaucoup de genres même les plus conservateurs tendent vers des textures plus électroniques, synthétisées, une production plus massive, ronde, sexy. Pourtant The New Pornographers semble détenir encore les clés pour réussir ce délicat pari.
youtube
En effet le sextet canadien basé à Vancouver et enemné par A.C Newman et Neko Case opère un superbe retour cette année avec la parution d'un album riche de maîtrise d'un genre éculé et un peu en perte de vitesse ces dernières années, leur si chère power pop, eux qui ont longtemps fait partie des figures de proue de ce courant musical mêlant la grâce et l'efficacité mélodique de la pop au côté plus incisif et puissant du rock.
"Continue As A Guest" est paru le 31 Mars chez Merge Records et l'album se pose là dès le premier morceau avec le puissant pop et aérien "Really Really Light" à la batterie martelante et la tourne de synthé inspiré rythmé par ce pincement de guitare lumineux, morceau co-écrit avec l'ancien membre du groupe Dan Bejar de Destroyer (faisant également partie du label) et la suite est tout aussi réjouissante avec les cuivres jazzy et les effets de voix de "Pontius Pilate's Home Movie", l'échappée radieuse de "Cat and Mouse With The Light" où le gimmick de trompettes donne tout son cachet au morceau ou encore la puissance du morceau éponyme "Continue As A Guest" et son sample de cuivres quasi hip-hop avec une basse lancinente apportant une tension continue à cet effet de progression.
Sur ce nouvel album règne un maîtrise difficile à prendre objectivement en défaut et qui ne s'essouffle même pas en avancant dans ce recueil grâcieux et lumineux. The New Pornographers a un quart de siècle dans les pattes, cela s'entend constamment et ils continuent de servir quelque chose de frais et original dans le paysage notamment via l'usage intelligent des cuivres, comptant aussi sur l'apport du saxophoniste Zach Djanikian du groupe The Brakes, de filtres vocaux, de distorsions justes, en bref un album solide, juste et il faut le souligner sans âge !
Dans une récente interview A.C Newman confiait ; "Je pense que quand tu joues de la musique depuis longtemps tu cherches toujours à trouver cet équilibre où ça sonne comme toi mais où tu ne te répète pas non plus."
Et bien on peut dire que la mission est assez bien réussie Mr Newman.
Poppy
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Benny Sings - Young Hearts
Tumblr media
Le printemps est là et le soleil californien brille et réchauffe déjà nos corps via un garçon venu de tout autre part. Le néerlandais de maintenant 46 ans Tim Van Berkestjin alias Benny Sings, multi instrumentiste et producteur acharné choisit la saison qui sied le mieux à sa musique pour publier son neuvième album (eh oui rien que ça !) "Young hearts" le 24 mars et que dire sinon qu'il réithère ce qu'il sait faire le mieux ; une pop groovy à souhait, ensoleillé et pleine de good vibes sur laquelle il promène sa voix douce, caline et suave à la manière d'il fut un temps un certain Mac Demarco (ami de Van Berkestjin apparu sur un de ses précédents albums) pour porter à merveille de savoureuses ambiances soul, disco, Rn'B et même bossa comme sur l'un des singles de l'album "Pijamas" en featuring avec la chanteuse Remi Wolf.
youtube
La production a été confiée à rien de moins que Kenny Beats qui, s'il fallait vous le présenter, a entre autres travaillé jusque là avec Freddie Gibs, Vince Stapples, Denzel Curry ou même les punk de Idles avec qui il a récemment obtenu un Grammy Awards ! Benny Sings voulait donner à son son une pêche, une puissance supplémentaire et le contrat est on ne peut mieux rempli ; exit le côté minimaliste et quelque peu pop de chambre des précédents albums, le groove de Benny prend sa place, les basses rondes emplissent nos esgourdes et chaque petit arrabgement délicieux de cuivre, d'orgue, de violoncelle ou de beat complexe est mis en valeur immédiatement pour ne pas gâcher au gré d'un mixage trop plat ce que notre producteur hollandais aime tant, ce minutieux travail de studio à la base de tout.
En amoureux de la Californie et du Hip-Hop, il a d'ailleurs signé depuis l'album précédent sur le label Stones Throw qui a entre autres compté dans ses rangs J Dilla. "Young Hearts" ne révolutionne rien et on pourrait critiquer cette redondance d'ambiances et ce goût de Benny Sings pour les morceaux immédiats et calibrés mais il serait hypocrite de bouder notre plaisir à esquisser un petit sourire et se laisser allzr au minimum à quelques hochements de tête à l'écoute de cet album sincère, plein d'amour et de soleil servi par un musicien qui est visiblement né au mauvais endroit.
Poppy
youtube
1 note · View note
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Emilíana Torrini - Racing The Storm
Tumblr media
Je me souviens du plaisir et du bien-être immédiat qu'avait suscité chez nous la première écoute de l'album "Me and Armini" de la belle et adorable islandaise d'origine italienne Emilia Torrini paru en 2008. Ce n'était pas son premier album certes mais l'ingénuosité d'arrangements, mêlant à sa pop folk intimiste quelque chose d'électronique et l'évidence des mélodies mêlés à la douceur enfantine de sa voix faisaient de sa musique quelque chose d'universel et de terriblement bienfaisant.
15 ans se sont écoulés et c'est avec le même plaisir et la réjouissance de voir que sa fraîcheur est toujours entière que j'aborde ce nouvel album, "Chasing the Storm" paru le 17 mars sur l'excellent label Bella Union, plus value à mon écoute cet album étant également la deuxième collaboration de la jeune femme avec la formation The Colorist Orchestra, la dernière remontant à 2016 où sur un album éponyme ils avaient ensemble repris des anciens morceaux de Torrini. Le Colorist Orchestra ce sont des belges enmenés par les percussionistes Kobe Proesmans et Aarich Jespers, les huit musiciens réunis ayant l'habitude de reprendre et réarranger les chansons d'un artiste invité en lui donnant souvent une couleur plus électronique et l'enrichissant bien sûr de l'apport de tous les instruments variés qui la composent.
youtube
"Racing The Storm" lui est parti d'une page blanche, l'exercice inédit pour la formation et la chanteuse de penser la musique ensemble rendant les titres encore plus aboutis et construits dans leur songwriting et leurs experimentations sonores. La pop folk en dentelles d'Emiliana Torrini s'en retrouve ainsi magnifiée, polymorphe, se parant de synthé, de piano, de contrebasse, de percussions donc pour un équilibré et savoureux mélange d'experimental et de classicisme rendant l'album terriblement moderne et captivant à découvrir et décortiquer, le mille-feuilles sonore qu'offrent des morceaux comme "Hilton" ou "Right Here" et que dire de l'élégance de la balade épurée et amoureuse "Wedding Song" où l'on frémira à chaque pincement de corde de la contrebasse, où le combo guitare/piano/percussions est juste parfaitement dosé pour laisser évoluer la douce voix mélancolique de l'islandaise.
Un album au ton finalement très cinématographique (rappelons que Torrini avait chanté sur "Gollum's Song" thème du générique de fin du film "Les Deux Tours" de Peter Jackson), de la pochette, sorte de prise de vue instantanée d'une scène de film des années 60, jusqu'à ses ambiances et l'assumant visiblement sur l'instrumental et énigmatique "A Scene From A Movie". Emiliana Torrini signe ici un petit bijou non pas de pop, de folk, de musique de film mais de tout ça à la fois, de musique tout simplement.
Poppy
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Fever Ray - Radical Romantics
Tumblr media
Dire qu'il était attendu serait un euphémisme ce troisième album de la suèdoise Karin Dreijer, elle qui avait assommé tout le monde en 2009 avec un premier opus magnifiant une pop electronique terriblement moderne, plurielle, chamanique se posant en fille légitime de Bjork tant dans la voix que dans ses explorations sonores se faisant conjuguer et s'entremêler à merveille l'organique et l'electronique. Vous aviez pu d'ailleurs entendre l'un de ses morceaux "If I Had a Heart" en générique de l'excellente série Vikings.
"Radical Romantics" lui est sorti le 10 mars et depuis cette date j'essaie de comprendre d'où Dreijer peut tirer toutes ces idées sonores et réussir à les coucher en musique de manière aussi cohérente. Un peu de folie dans cette recette sans aucun doute quand on connait l'exubérance et les prestations viscérales de la dame et puis on en est sûr lorsqu'on la voit maquillée en sorte de zombie BCBG au sourire inquietant sur la pochette de ce nouvel album si riche.
Trop riche ? À vous d'en juger mais il n'en reste qu'elle aime chambouler son auditoire, melodies et sections rythmiques complexes où une électronique froide, tranchante, industrielle côtoie des arrangements tribaux à grands renforts de percussions, marimbas, choeurs, quand la pop se frotte à une energie parfaitement punk, Dreijer aimant même moduler les effets de sa voix afin de se faire tantôt plus grave et suave presque masculine (what they call us, Kandy) tantôt naturelle ou elle se rapproche du timbre de bjork pour un rendu plus habité, malicieux. Rappelons à nouveau qu'il s'agit seulement de son troisième long format 14 ans après son premier eponyme, Fever Ray prenant donc le temps d'écrire, de composer, le temps du studio, ainsi il est moins surprenant de se retrouver confronté à des morceaux mûrs, complexes, à découvrir et comprendre couche par couche à l'instar d'un oignon avec le même goût doux/amer. À savoir que des habitués de l'exercice, Trent Reznor et Atticus Ross de Nine Inch Nails et Sigur Ros se sont chargé de 2 compo de l'album (North et Even it Out) et Olof Dreijer, frère de Karin de quatre autres.
Mais la force de cette album et des productions de Fever Ray est cette aptitude à trouver le juste équilibre entre efficacité pop et bidouilles sonores d'érudits du son, laissant à l'auditeur parfois peut être lassé de toute cette armada de variations et d'enchevêtrements de plages sonores pouvant rendre l'écoute analytique éprouvante la possibilité de se laisser porter par la simple efficacité dansante et transcendante de cette pop electronique qui parle au corps et aux tripes, qui fait transpirer et allume un feu interieur, surprenant pour de la musique venant du froid !
Poppy
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Paddang - Chasing Ghosts
Tumblr media
On les avait entendu en interview durant l'émission radio pour nous présenter leur tout jeune groupe Paddang, les toulousains Thomas Boquel, Rémi Fournier et Guirec Petton ont enfin pu nous faire profiter de leur premier album "Chasing Ghosts" paru le 31 mars, masterisé par l'américain Bill Skibbe à nul autre endroit que les studios Third Man Records à Détroit, propriété de l'inénarrable Jack White.
youtube
Sur cette pochette qu'on aime beaucoup ce monstre dessiné, créature maléfique noire d'encre et quasi démembrée qui avec ce titre représente pour le groupe cette idée de pourchasser les fantômes du passé, l'album étant un receuil d'histoires simples, personnelles ou partagées entre eux, des récits de voyage au bout du monde (notamment celui en Thaïlande ayant inspiré le nom du groupe et une nouvelle façon d'appréhender les choses) et bien sûr une forme de bestialité, de rage faisant partie intégrante de leur post punk puissant, technique aux morceaux parfois désarticulés, à tiroirs, servis par des musiciens techniques rendant ainsi la copie parfaite d'un rock frontal gavé d'energie mais passionnant à décrypter sur une écoute plus analytique.
Une première sortie des plus réussies née sous les meilleures hospices avec des mains savantes venues se mêler à sa création, un groupe à qui on souhaite le meilleur et qu'on a hâte de voir s'exprimer sur scène près de chez nous !
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Altin Gün - Aşk
Tumblr media
Altin Gün est un exemple probant de metissage musical intelligent, d'hommage culturel vibrant sans bête copiage ni l'idée de faire du neuf avec du vieux ; le collectif d'Amsterdam a cette particularité dans le paysage alternatif de proposer un rock psyché groovy voir funky érudit, technique trempé dans les sonorités traditionnelles turques déjà exploitées sous le vernis d'un rock psychédelique dans les années 60-70, la recette ayant connu un certain succès au pays via de grands noms comme Selda Bağcan, Bariş Manço ou encore Erkin Koray.
Cet héritage assez obscur dans nos contrées et même dans une ville aussi cosmopolite qu'Amsterdam le groupe le doit au fondateur du groupe le bassiste Jasper Verhulst ancien musicien de Jacco Gardner qui est rentré transformé et inspiré de son voyage de tournée à Istanbul en 2016 où il a eu tout le temps de découvrir puis de s'imprégner de cette culture musicale jusqu'àprès son retour, ayant ensuite l'idée d'initier le projet Altin Gün (âge d'or en turque en référence à ce courant musical en vogue dans les 70's) rapidement rejoint par d'autres musiciens pour en arriver au sextet qu'ils sont aujour'hui.
youtube
4 albums plus loin et voici ce nouveau long format "Aşk" paru le 31 mars rendant à nouveau honneur à la folk-rock anatolienne de ce fameux âge d'or et cet ensemble de terres allant de la Mediterrannée à la Mer Noire.
L'album a été enregistré peu de temps avant les séismes qui ont eu lieu en turquie il y a 1 mois de cela et a ainsi repoussé la date de sortie pour ces raisons. On navigue durant ce receuil à travers l'ADN du groupe, cette musique arabisante sortant de ces fondations psychédéliques et au groove généreux, chantées soit par la part féminine du groupe Merve Daşdemir soit par son lead et fondateur Erdinç Ecevit Yıldız assurant également le jeu au Bağlama, sorte de luth traditionnel donnant toute sa couleur au son du groupe. Pas de tube ou de morceau plus marquant que les autres contrairement au très disco-funk précédent album avec des singles entêtants comme Yüce Dağ Başinda ou Ordunun Dereleri. Non ici il s'agit avant tout d'un voyage cohérent aux belles ondes s'appréciant comme un album de King Gizzard période microtonal en appréciant la technicité et la spiritualité derrière chaque suite d'accord, s'impregnant de notes et de chants auquels on a pas l'habitude en Europe, en se laissant porter par un sens du groove omniprésent avec en point d'orgue et tranchant avec le reste du répertoire le très italo-disco à la Moroder "Doktor Civanim".
youtube
1 note · View note
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Forever Pavot - Idiophone
Tumblr media
La France est avec l'Angleterre la mère nourricière de la Pop, la belle Pop, celle qui parle aux tripes et à la tête, celle qui fait chanter sous la douche mais qui ravit les attentes des érudits de la musique et ça, le bordelais Emile Sornin, qui se cache derrière le projet Forever Pavot le sait, le défend, avec hardeur même s'offusquant quand un Yann Barthès ne prend pas au serieux un Liam Ghallagher invité sur son plateau qui lui connait la musique, française y compris, celle d'hier qu'on a oublié et celle d'aujourd'hui trop rarement ou jamais diffusée dans les médias moyens et grands, Ghallagher citant même John Lennon qui disait "la pop française c'est comme le vin anglais" traduisez dans le tête "tout le monde pense que c'est forcément mauvais mais c'est juste qu'ils ne la connaissent pas vraiment".
Tout ce préambule pour dire qu'Emile Sornin la défend cette pop et rend magnifiquement hommage à son histoire, à travers ses deux premiers albums bien sûr "Rhapsode" et "La Pantoufle" parus respectivement en 2014 et 2017 mais surtout dans ce nouvel opus "Idiophone" sorti le 3 Février sur l'excellent label Born Bad Records, faisant à travers lui une véritable déclaration d'amour au genre et rendant au passage hommage à ses plus grands ambassadeurs quand il s'agissait de la faire vivre sur grand écran, Vladimir Cosma, François de Roubaix, George Delerue ou même notre regrétté Serge Gainsbourg.
Oui sur le grand écran car Sornin ne s'est pas contenté avec Idiophone de sortir un énième album de chanson française un peu chiadée et néo rétro, il en a fait quasiment un album concept, où chaque chanson est une petite histoire, pose un décor, une ambiance et transpose immédiatement dans l'esprit de l'auditeur des images, des scènettes, pour se faire au final son propre court métrage. Pour l'ambiance Sornin nous pose tout de suite une structure temporelle qui est celle qui l'inspire le plus et fait écho à tous ces compositeurs qui l'ont inspiré, les années 60-70, de la pochette sublime qui fait penser à une vieille affiche de film type polar noir aux arrangements et samples sonores des morceaux.
youtube
Une vieille voiture qui démarre en trombe, clavecins, flutes, Farfisa, orgues, pianos cristallins, batterie au son mat, cordes petit grain type vinyle sur la production, on est catapulté dans un vieux film de la nouvelle vague avec ses orchestrations à fois classiques, élégantes mais aussi ses experimentations sonores avec ce nouveau matériel qui apparaissait alors. Car Sornin est un multi instrumentiste touche à tout, collaborateurs de nombreux groupes et artistes, de films aussi, adepte du long travail de studio à chercher le bon son, la bonne trituration avec le bon instrument, analogique si possible, pioché dans sa multitude de trouvailles chinées à droite à gauche. Il écrit, compose, bâtit une structure autour de ses idées puis va les présenter à ses comparses musiciens que sont le batteur Vincent Taeger, le bassiste Maxime Daoud ou encore Sami Ousta qui affineront musicalement le propos.
En résulte un album d'une élégance et d'une finesse d'arrangements folles, remplissant completement sa mission de rendre ses lettres de noblesse à ce genre musical qu'est la pop trop souvent assimilé à de la musique commerciale facile et bêbête, conjuguant le classicisme des vieux intruments avec l'experimental voir même l'electronique comme sur "Les informations" avec son chant au Vocoder, son modulateur, son urgence presque électro qui rappelle les dernières productions de Daft Punk ou encore l'instrumental "Les enjambées" qui avec ses accords de piano et sa flûte nous laisse voir ce générique de fin qui défile sur le plan fixe d'un Paris grisailleux de la fin des années 60, Idiophone ne souffrant que d'une certaine redondance dans son chant toujourd assez mélancolique dans le ton au fur et à mesure que l'on avance dans l'album.
Emile Sornin et Forever Pavot nous enmènent de fort belle manière ailleurs, à une autre époque, nous catapultant les images d'une époque que l'on a peut être jamais connu mais qui fait inconsciemment partie de notre "pop culture" par nos parents, par ces vieux films diffusés le soir sur TF1 qu'on avait pas le choix de regarder étant gamins et qui finalement suscitent aujourd'hui une tendre nostalgie voir un brin de "c'était mieux avant".
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
Death Valley Girls - Islands in the Sky
Tumblr media
Le quatrième album des californien(ne)s de Death Valley Girls enmenné(e)s par la chanteuse et multi instrumentiste Bonnie Bloomgarden, projet monté en 2014 aux côté du seul homme de la bande le guitariste Larry Schemel est paru le 24 fevrier annoncant franchement la couleur et au passage la nouvelle direction du groupe avec une pochette confirmant cette phrase culte de pub "c'est comme le Port Salut c'est marqué dessus !".
En effet ce nouvel effort studio se nomme "Islands in the Sky" et c'est bien une île flottante (au sens littéral calmez-vous les gourmands) qui apparaît au milieu de cette nuit d'encre éclairée par ce qui semble être une lune, cette île belle et assez enigmatique avec en son sein un temple greco-romain renfermant une orbe lumineuse, sorte d'oeil omniscient sur tout ce qui se passe sur la terre ferme peut-être. Le décor est posé alors allons nous découvrir un groupe de blues rock volontiers garage jusque là nous inviter à une promenade introspective et spirituelle dans des ambiances pop-rock éthérées et contemplatives ?
Et bien on en est pas loin ; en effet depuis son troisième album la bande à Bloomgarden avait commencé à inscrire un tournant plus posé, suave dans le chant et pop dans ses mélodies. Islands in the sky en est la pure confirmation posant tout de suite les choses avec l'ouverture California Mountain Shake progressive rythmée par une rythmique tribale au tom basse, une guitare arpégée, un chant lassif, des choeurs mélancoliques, une nappe de synthé glaciale, on sent que l'on entre dans la nuit de la scène illustrée sur la pochette. On retrouvera cette atmosphere fantomatique en philigranne et ce chant semblant venu de si loin derrière les nuages tout au long de l'album même sur les morceaux les plus incisifs et pop car là est la magie de Death Valley Girls, confronter les ambiances sus-citées à une pop marquée par les années 80, Bloomgarden se muant à des moments en une Cindy Lauper moderne comme sur le morceau éponyme ou le psyché garage What are the Odds. Le psychedelique et chamanique Journey to Dog Star très Black Angels nous rappelle à la spiritualité de ce temple suspendu dans les airs et l'incartade soul de Sunday fera immédiatement écho à tous ceux qui ont dévoré l'album Omnium Gatherum des King Gizzard et son morceau d'ouverture The Dripping Tap.
Vous l'aurez compris sous ce vernis crepusculo-spirituel qui recouvre quasiment tout l'album, Death Valley Girls continue de faire transpirer une énergie psyché rock teintée d'une efficacité pop dans les vocaux très marquée par les 80's et aussi surprenant soit-il une parfaite cohérence surgit de ce mélange des genres. Bravo !
Poppy
youtube
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
The Arcs - Electrophonic Chronic
Tumblr media
En voilà un retour qui fait plaisir et qu'il faut l'avouer on n'attendait plus. Je parle de ceux dont je fais partie qui étaient tombés sous le charme de ce premier album "Yours Dreamily" paru en 2015 qui savaient que The Arcs était un side project ; on ne boudait pas notre plaisir à déguster ce petit bout d'habile revival d'un blues rock sexy et soul mais on savait qu'il pouvait s'agir d'un one shot de musiciens sans cesse pris à autre chose le reste de l'année notamment son lead qu'on ne présente plus Dan Auerbach qui venait de hisser les Black Keys à un tout autre niveau d'audience avec "El Camino". Et l'histoire semblait nous donner raison puisque les années passaient sans annonces de suite et surtout coup de massue final qui devait chlore le débat, le décès de l'autre fondateur du projet et batteur du groupe, le multi instrumentiste, songwriter et producteur Richard Swift ayant notamment officié au sein des Shins aux côtés de James Mercer. Son addiction à l'alcool et l'hepatite qui a suivi eut raison de lui en 2018 à l'âge de 41 ans.
Ainsi, ce nouvel album des Arcs, "Electrophonic Chronic" sorti le 27 janvier 5 ans après ce tragique évènement est une nouvelle preuve que de belles choses peuvent naître des pires drames et ce long format en plus d'être un plaisir musical de chaque instant est avant tout un hommage à Swift et la plus belle réponse à la mort, cette faucheuse que l'on voit apparaître sur cette pochette psychedelique, faisant ombre à un briquet où est écrit "Swift" pour mettre en image une de ses addictions mortelles et cette pomme comme symbole du fruit défendu, l'hédonisme assassin de Swift semblerait-il.
Le décor ainsi planté et les dédicaces à Swift des crédits de l'album jusque dans les clips étant légions, qu'en est-il de la musique des Arcs dépourvus de leur batteur et ami ? Et bien Dan Auerbach, Leon Michels, Nick Movshon et Homer Steinweis sont tout simplement au sommet de leur art et offrent même ce qui semble être un des plus beaux morceaux de blues soul gravé sur galette. Keep on Dreamin', Eyez, Heaven is a Place, River et Sunshine qui ouvrent l'album sont déjà chacun à leur manière des évidences intemporelles du genre, sexy, psychedeliques, pop dans leur structure et leurs melodies les rendant rapidement addictifs avant que ne s'entame la deuxième partie de l'album creusant un peu plus le blues et la soul électriques avec des titres plus conventionnels mais sans fausses notes pour autant ni une once d'ennui, les interludes elles-même étant inspirées et laissent pour seul regret de ne pas être devenues de vrais morceaux entiers tant tous les ingrédients sont là.
Cerise sur le gâteau donnant un cachet si particulier à Electrophonic Chronic, l'experience en tant que producteur et les années en studio de Leon Michels bien sûr mais surtout de Dan Auerbach. On ne va pas revenir dans cet article sur la carrière des Black Keys, la multitude de musiciens dont il a produit les albums ni même de toutes les signatures de son label Easy Eye Sound mais la science de la production est bien là, cette patine psychédelique et 70's sur tous les instruments, ces effets de voix qui servent les morceaux, tout est juste et Auerbach paraît ici plus inspiré et savoureux qu'au sein de son groupe principal, allez comprendre...
Vous l'aurez compris "Electrophonic Chronic" est une des très belles sorties de ce début d'année, probablement un des plus savoureux albums de 2023 et en tout cas un incontournable pour tout amateur de blues et de soul qui attendent toujours qu'on vienne dépoussierer le genre !
Allez, on monte dans cette belle Cadillac cabriolet avec le regretté Richard Swift au volant et on s'envole pour les étoiles et les routes infinies. Ciao l'artiste.
Poppy
youtube
0 notes
Text
// CHRONIQUE ALBUM //
M83 - Fantasy
Tumblr media
Notre talentueux frenchie originaire d'Antibes Anthony Gonzalez alias M83, projet derrière il officie depuis plus de 20 ans et une dizaines d'albums en temps que compositeur, producteur et chanteur vient de paraître le 17 mars sa dernière échappée synth pop, "Fantasy", où on le voit apparaître sur la couverture grimé en monstre tout droit sorti d'un film SF des années 80 avec la typo tout en fluo du titre elle aussi marquée par la même époque.
On connaissait déjà l'amour de Gonzalez pour la pop 80's, honorée de bien belle manière à travers tout son album "Junk" sorti en 2016 et il semblerait donc que l'âge d'or du synthetiseur soit encore très inspirant pour l'adorateur de claviers qu'il est. Il explique son désir d'anonymat et de se dissimuler derrière ce masque par l'attitude egotique de son époque ; "Ces six dernières années, le marché de la musique a changé, les réseaux ont pris de plus en plus de place. Il faut presque ne plus avoir de pudeur, montrer sa vie quotidienne", explique-t-il à l'AFP.
En effet le garçon a toujours entretenu pas mal de discrétion et a même dernièrement créer son label "Other Suns" pour promouvoir des artistes et groupes qui risqueraient de passer sous les radars faute d'accointances avec le jeu des réseaux sociaux.
Mais qu'en est-il de ce nouvel album ? On retrouve immédiatement la patte M83, cette synth pop puissante musclée aux nappes de synthé heroïques, une batterie spatiale (c'est désormais Damien Gouzou du groupe toulousain BRUIT qui y officie !), une voix doublée ou triplée on ne saurait dire le tout baignant dans une reverb' renforcant l'ambiance contemplative, nocturne, catapultant immédiatement l'auditeur la tête dans les étoiles (on rappelle que M83 est le nom d'une galaxie) avec ce juste dosage de pop et de groove.
Oui mais voilà on a depuis quelques années du mal à cerner la direction dans laquelle Gonzalez veut engager ce projet qui a si longtemps brillé par sa cohérence ; Alors qu'il semblait avoir atteint son parfait équilibre instrumentaux/pop songs avec l'incontournable "Hurry Up, we're dreaming", l'album "Junk" a surpris par sa direction très pop aux multiples couleurs musicales puis "DSVII" en 2019 qui à contrario en pur instrumental relevait de quelque chose de plus cinématographique, spirituel et apaisant. Ainsi "Fantasy" semble vouloir lier ces deux univers, ces deux derniers albums, alternant instrumentaux planants et tubes en puissance chantés ainsi même si de cette façon tout le monde y trouvera son bonheur et prélèvera track par track ce qu'il apprécie le mieux chez M83, une écoute fleuve de l'album pourra en dérouter pas mal.
Il n'en reste pas loin un exemple du beau savoir faire du français pour installer de belles échappées musicales hors du temps à la production béton et fait de ce "Fantasy" le compagnon idéal des chaudes nuits de cet été.
youtube
0 notes
Text
Interview Cola Boyy / TINALS 2019 / 01.06.2019
Matthew Urango aka Cola Boyy est un peu l’ovni attendu à Tinals saison 7. Il a fait de son handicap une véritable force, et par sa musique funk et disco il fait bouger les foules partout où il passe. Il nous vient d’Oxnard en Californie, lieu de vie d’Anderson Paak et Madlib, le groove dans les veines donc. Entretien.
// Salut Matthew, tu fais de la musique depuis quelques années, et ce sont des français du label “record Makers” qui t’ont découvert. Comment s’est faite la rencontre ? Comment expliquer que les labels américains ne t’ont jamais sollicité ? 
Cola Boyy: Je ne sais pas vraiment. C’est la suite d’une conversation que j’ai eue avec eux il y a quelques années.  Peut être que c’est l’état actuel de la musique aux Etats-Unis qui fait que les maisons de disques n’étaient pas très ouvertes à ce style funky avec un aspect disco.  il y a aussi le fait que je sois handicapé. Les maisons de disques américaines sont un peu plus superficielles que celle de la France.  En tout cas je suis très content que “Record Makers” ne soit pas passé à coté de mon travail et que cette rencontre ai eu lieu.
Tumblr media
// Quelles sont tes influences musicales majeures ?
CB: Oh mes influences sont très variées. Beaucoup de musique des années 70,80 pas trop des années 60. Paul Mc Cartney mais en solo. Pas mal de choses des 90’s aussi quand j’étais plus jeune qui était un peu embarrassantes à reconnaitre (Rires), toute la pop musique des années 90 ou les Spice Girls par exemple qui sont hyper disco. L’idée c’est de faire une fusion de tous ces genres pour arriver à quelque chose de funky plutôt radical mais pas au point d’être inécoutable. J’ai aussi beaucoup écouté Marvin Gaye et Sade.
// On voit peu de personnes qui ont un handicap faire de la musique, pourquoi selon toi ? Tu es peut être le “Special One” ! Où peut être que les gens se cachent ?
CB: Oh tu sais ce n’est pas que dans le monde de la musique. Ça touche un peu tous les métiers. Alors effectivement on ne donne pas aux handicapés la possibilité ou l’opportunité de faire la même chose que les autres. Aussi je n’ai pas du tout envie d’être une sorte de représentant vivant des handicapés dans la musique. Moi, j’ai juste envie de faire de la bonne musique et si les gens me découvrent tant mieux. Bien sur que mon handicap c’est une grosse parti de qui je suis mais ce n’est pas vraiment la musique qui est un problème c’est plutôt un problème de société. Je connais des personnes avec des soucis d’égos, qui découvrent ma musique en se disant que c’est super. Ensuite ils voient qui l’a fait, ils se disent que ce n’est pas la place pour quelqu’un comme moi, de faire ce genre de musique, que je devrais être à une place plus réduite que celle où je suis maintenant. Être sur scène ce n’est absolument pas un problème pour moi. Il y a un réel problème sociétal avec nous autres handicapes.
// Ton nom de scène, comment l’as tu choisi ?
CB: En fait ce n’est pas une histoire si cool, c’est juste que je suis complètement addict aux sodas. Je ne suis pas la personne la plus saine du monde, je bois beaucoup de sodas et je fume beaucoup de cigarettes. Avant de prendre la musique disons plus au sérieux j’avais changé mon nom instagram en Cola Boyy, j’ai un groupe d’amis où il y a un autre Matthew et c’était toujours compliqué de savoir à qui les copains s’adressaient.  Du coup ils ont commencé à m’appeler Cola Boyy j’étais pas trop pour. Je trouvais que ce n’était pas très cool. Ils ont même mis ce surnom sur mes flyers de concerts sans me le dire.  Ça tombe aussi au moment où je commençais à parler avec les personnes de “Record Makers”. Eux par contre ils ont dit: “C’est génial, c’est exactement ça ton nom de scène”.
// Tu travailles aux cotés des musiciens de Juliette Armanet. Est ce que la musique française est importante pour toi ? 
CB: Oui, quand j’étais plus jeune je suis venu à Paris, j’ai beaucoup écouté de la musique des années 60, les filles des yéyés, Serge Gainsbourg bien sur. Je suis revenu en France pour ma musique et j’ai rencontré les musiciens de Juliette Armanet. Je ne savais pas aussi que je connaissais Sébastien Tellier et Kavinsky. Un jour aux Etats-Unis j’étais dans une soirée et je suis tombé sur le clip de Sébastien où il y a les fesses d’une fille qui bougent (”Look” de Sébastien Tellier). J’étais assez obsédé par le mouvement (Rires). Quand je suis arrivé chez “Record Makers”, j’ai regardé leur catalogue et je me suis rendu compte qu’il en faisait parti. Juliette Armanet aussi, son morceau “L’indien” est une pure beauté, c’est la meilleure. J’aime aussi beaucoup les groupes de “French Touch”. Il y a aussi une très grosse différence de niveau entre les ingénieurs du son français qui sont stratosphériques par rapport à celui des américains.
// On a souvent l’impression du contraire justement !
CB: C’était vrai il y a 30 ans mais ces 15 dernières années et surtout ceux qui arrivent maintenant le niveau est bien meilleur.
Tumblr media
// Comment as tu appris la musique ?
CB: Ça commencé avec ma grand-mère qui était une chanteuse de musique plutôt lounge. Elle avait un piano et quand j’étais petit j’adorais taper sur le piano pour faire le plus de bruit possible. Elle me disait tout le temps : “Non, non, ce n’est pas un jouet. Si tu veux faire de la musique il faut que tu apprennes”. J’ai donc commencé le piano et notamment par Bill Withers et son morceau “Lean on me”. Vers 12 ans j’ai pris la guitare et j’ai joué dans des groupes de punk, l’histoire ne s’est jamais arrêtée après tout ça. Je voyais les Hansson à la télé qui était des gosses comme moi, j’avais 10 ans et ça m’a toujours donné envie d’être un chanteur et un performer (Rires).
// Récemment tu as sorti un morceau, clippé d’ailleurs, c’est “Beige 70″. On trouve que c’est une merveille, il y a un coté très cinématographique un peu à la Jean Pierre Jeunet par exemple. I ly a un passage dans le clip où tu passes de musicien à sex-symbol, puisque tu arrives à séduire cette jeune femme. Peux tu nous raconter l’histoire de ce clip ?  
CB: (Rires) L’histoire de la chanson c’est clairement rencontrer des filles. Il y a cette boite où handicapés comme valides peuvent venir sans jugement. L’histoire de cette femme qui trouve les handicapés sexy ça devrait être normal en fait. C’est un peu le message du clip.  Il a été réalisé par Pablo Padovani de Moodoid. 
youtube
// Petite question sur tes engagements politiques. Tu es présent dans plusieurs domaines, tu peux nous en dire un mot ? 
CB: J’ai effectivement un engagement politique mais aussi et surtout je me déclare communiste. Il y a des fois où ma musique se croise avec la politique et parfois je ne veux pas.  Je ne veux pas en fait qu’on m’assimile à ça comme un musicien trop ancré là dedans. Oui je suis engagé mais je ne suis pas que ça. Je suis aussi très proche de mon quartier en Californie c’est quelque chose d’important pour moi. Être proche des gens en général.
// Selon toi, c’est quoi le plus gros tube disco ?
CB: Pfiouuuuu (Rires) ! C’est difficile comme question.  Ok pour moi ce serait “Single again” de Cory Daye. Il y a cette voix à mi chemin entre la voix d’un enfant et d’une femme. Très aiguë dans la voix et puis cette mélodie, elle est super efficace. Cette chanson me donne envie de tendre vers la perfection. J’ai la chair de poule en l’entendant.
// Dernière question, à quand la sortie de l’album ? 
CB: Je travaille actuellement sur l’album. Il y a un single qui va sortir d’ici 3 ou 4 mois. Dans un monde parfait le disque serait prêt dans 4/5 mois mais non, (Rires) il devrait sortir début 2020.
Tumblr media
“Black Boogie Neon” Dernier Ep de Cola Boyy Toujours disponible
0 notes
Text
Interview Le Superhomard / TINALS 2019 / 30.05.2019
Christophe le leader guitare, claviers, voix des locaux du Superhomard est venu parler avec nous de musique bien sur mais aussi du Japon et de cinéma.
// Vous avez joué lors de la présentation de la programmation il y a un mois, vous êtes aussi des habitués du Tinals. Un petit peu les chouchous en fait cette année.
Christophe Vaillant: Oui c’est la deuxième fois qu’o le fait. La première c’était en 2017.
// Vous sortez de scène comment ça s’est passé ?
C: Oui on a ouvert l’édition 2019. Il y avait du monde c’était super. Un peu de vent. Une température idéale (Rires). Non mais c’était bien.
Tumblr media
// Est ce qu’il y a une différence entre 2017 et 2019 en terme de public, de l’organisation ?
C: Alors on avait pas du tout joué à la même heure c’était dans la partie payante du festival. Il y avait un peu plus de monde on avait joué vers 22h00 je crois. D’ailleurs ce soir on remet le couvert à 22H50 dans le patio.
// C’est particulier de jouer deux fois dans une même soirée ?
C: Oui, ça a été une belle surprise. On ne s’y attendais pas. J’ai vu pas mal de concerts dans le patio et c’est vraiment chouette. On est vraiment au plus près des gens.
// Le Superhomard c’est ton projet solo ?
C: A l’origine en 2016, c’était un projet perso et puis ça a évolué en groupe parce qu’il a fallu faire des concerts. J’avais fait un premier disque en 2016, “Maple key” qui était sorti un petit peu à l’étranger, en Angleterre. Puis après il est sorti en France. Et c’est lors de la sortie française qu’on m’a demandé de faire des concerts. Il a fallu que je contacte des copains, copines pour jouer avec moi sur scène. Jusqu’au Tinals 2017 en fait. Après s’est posé la question du véritable premier album puisque “Maple key” était un mini album. J’ai signé sur une maison de disque qui s’apelle “Elefant records”, un label indépendant assez respecté en Europe. Sur ce disque j’ai voulu utilisé le plus possible le format groupe. Sur le premier disque j’avais une chanteuse qui n’était pas la même que sur scène. Là c’est vraiment la même équipe sur disque comme sur scène. Même si la partie album je l’ai fait plus en solo ou avec Benoit qui est le second clavier du groupe. Il m’aide beaucoup dans la production, le mixage. Et Julie qui chante sur disque et sur les concerts.
// Tu parlais du Japon, c’est un beau succès là-bas.
C: Le premier disque est sorti d’abord au Japon. Le second est également dans les bacs.
// Comment fait-on pour trouver des contacts, un label, distributeur là-bas ?
C: J’ai une histoire un peu particulière avec le Japon. Je fais de la musique depuis que je suis jeune, je le suis un peu moins (Rires). J’avais sorti un disque en 2001, je jouais dans un groupe qui avait signé sur un label américain à l’époque. notre disque était sorti en license chez Sony musique au Japon. Puis on y est allé jouer et je suis tombé amoureux de ce pays. Il sont très friands de musique. Ils ont une manière de voir la musique différemment. Ils sortent des pochettes différentes, ils rajoutent des trucs. Il y a ce coté collectionneur qui me plaît beaucoup.
// Comment fait-on pour être distribué dans ce genre de pays ?
C: En fait notre label “Elefant” existe depuis 10989 je crois. Ils sont basés à Madrid, c’est un label espagnol. Et de par leur ancienneté ils ont des distributeurs dans tous les pays. Ils ont des connections avec tout le monde.
// Récemment vous avez fait 2 dates à Brighton, c’était comment ? 
C: Super bien ! Londres aussi la semaine d’avant. On a été invité par le bureau export qui s’occupe de promouvoir la musqieu française à l’étranger. Il se trouve qu’on passe beaucoup à la radio en Angleterre apparemment. On a fait deux dates, une dans une petite salle, l’autre dans une église avec une acoustique un petit peu reverbée (Rires).
// Vous avez un fan en Angleterre, Paul Weller.
C: Oui c’est vrai, il se trouve que j’ai une de mes connaissances qui joue de la basse avec lui. Moi je suis fan de ce mouvement “Mods” des années 70/80. Toujours est il qu’elle lui a fait écouter notre musique et que lorsqu’il a publié son top de l’année 2018 il nous a mis dedans. Je ne sais pas trop pourquoi mais il adore (Rires).
// Des dates programmés en France ?
C: Ouais on joue à la Route du rock à St Malo. Pas mal de choses pour la rentrée aussi mais je ne peux pas encore les annoncer. On joue aussi pour l’ostreoid festival au point éphémère en juin à Paris. Un festival pop psyché qui est super. 
// Vous avez récupéré Maxime, le batteur de Mofo Party Plan. Comment s’est faite la rencontre ?
C: On avait un batteur, Thomas, qui a du arrêter pour différentes raisons professionnelles et lorsqu’il a fallu le remplacer on s’est rappelé que lorsqu’on répétait à Paloma on avait rencontré plusieurs fois Maxime. Il est super sympa, j’avais eu l’occasion de le voir sur scène. C’est juste un excellent batteur. Maxime habite à Paris, on lui a proposé de nous rejoindre et il a dit oui tout de suite. On se régale avec lui. 
// Il y a beaucoup de similitudes avec les musiques de films sur votre dernier disque “Meadow Lane Park”. Sur votre site vous mentionnez Ennio Morrione notamment. Quel rapport avec vous avec le cinéma ? 
C: J’ai beaucoup écouté de BO de films. Ennio Morricone est très connu pour les musiques de western mais il a fait plein de trucs aussi avec beaucoup moins de budget notamment pour beaucoup de films érotiques. Pas mal de films peu connus aussi. Ça se rapproche vraiment de ce que l’on fait. Comme par exemple l’utilisation du clavecin, ce genre de chose. J’ai toujours aimé les BO de films surtout années 60/70. J’aime aussi ce qu’on appelle la musique “Librairie”. Une musique qui est faite au mètre pour des pubs dans ces années là.  Il y a plein de trucs super bon. 
// Quels liens avez vous avec Paloma ? 
C: L’équipe nous suit depuis le début et même avant. J’avais un groupe qui s’appelait “Pony Taylor” et on avait fait l���inauguration.  On est un peu comme à la maison ici.
“Meadow Lane Park” Nouvel album du Superhomard  Toujours disponible 
Tumblr media
0 notes