J’ai toujours voulu
tout accueillir tout aimer
tout faire vivre
d’un seul regard démultiplié m’accorder à ma ligne de plus haute tension
par-delà la fatigue
par-delà l’épuisement
tout accueillir tout
aimer
aller
aller plus avant
vers les grands creusets de l’effervescence ne jamais en finir avec l’infini
doter chaque instant
d’une présence authentique
dernier souffle premier souffle
Zeno Bianu
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J’ai toujours voulu
tout accueillir tout aimer
tout faire vivre
d’un seul regard démultiplié m’accorder à ma ligne de plus haute tension par-delà la fatigue
par-delà l’épuisement
tout accueillir tout
aimer
aller
aller plus avant
vers les grands creusets de l’effervescence ne jamais en finir avec l’infini
doter chaque instant
d’une présence authentique
dernier souffle premier souffle
— Zeno Bianu
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Les rêves ne sont pas faits pour mourir
Et tout nous parle dans les coursives
De ce qui nous a jetés à bord
De l’enfin-là de l’infini
La ligne de partage des êtres
Prend une autre lumière.
Offrandes d’un amour sans fond,
Les arbres descendent du ciel
L’univers des âmes est à ce point présent
Que nous pressentons sa musique,
Le murmure des choses et des signes
Qui sont en route sans cesser d’être là. (…)
extraits de Prendre Feu, Zéno Bianu et André Velter
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Je m'appelle O
le O où tout se retrouve
Rimbaud l'Oméga
et Artaud le Mômo
le O d'une orange
entre deux eaux
le O du soleil intérieur
le O
des hauts miroirs
le O
de mon visage
en ovale de brume
comme s'il pressentait
ici-haut
d'insaisissable destins
le O de Dylan Thomas
la moelle même de l'os de mon cœur
le O
de toutes les métamorphoses
le O de la spirale ouverte
qui bourdonne en moi
bourdonne
en profondeur
lumineuse
Zeno Bianu - Satori Express
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"RITUEL D’AMPLIFICATION DU MONDE" de Zeno Bianu
Je commencerai par être
un verbe
sans limites
un langage
où rien ne serait dit
mais tout pressenti
dans le monde visible
et nulle part ailleurs
un grain de sable
qui dialogue avec les dieux
une élévation
dans l’affection et le bruit neufs
un miracle inouï
sous le soleil de la conscience
je commencerai par être
en devenant ce que je suis
Je commencerai par être
un dispositif
d’émerveillement
un voyage
au bout du possible
vers
ce qui m’apprend
à mourir
la raison
la plus silencieuse
en moi-même
le loup
chaviré
d’une langue universelle
je commencerai par être
là voix d’une résonance
Je commencerai par être
un souffle
d’année-lumière
contre le vertige
de la tentation
du malheur
une anthologie
des bouleversements
un retour
de nuit blanche
qui coule
dans les veines
une tendresse
démesurée
je commencerai par être
au milieu de la poussière
Je commencerai par être
un sourire
blessé
une fêlure
centrale
un tressaillement
une souveraineté
fluide
tendue
la part donnée
offerte
au vide
une salve
dans l’imprévisible
je commencerai par être
avec la peau des dents
Je commencerai par être
le refus
de rêver pareil
le refus
du bureaucrate intérieur
une exaltation sereine
un visage
qui se transforme
en tigre
à chaque émotion
un visage sans visage
qui accueille
tous les visages
un tremblement de ciel
je commencerai par être
jusqu’au paroxysme
Je commencerai par être
mille kilomètres
de battements
de coeur
à la seconde
ici-haut
contre tous les robots
couleur chair
un saut
dans la vie
un saut
dans le vide
un saut
de lumière noire
je commencerai par être
une pulpe d’aimantation
Je commencerai par être
un soir
d’anéantissement
la plus haute
obstination
une science
de l’excès
l’empreinte
digitale
de la mort dans la vie
le toujours
maintenant
la parfaite
insoumission
je commencerai par être
à bout portant
Je commencerai par être
celui qui
chaque jour
découvre l’infinie
première fois
la parure du chaos
l’abandon
des masques
l’éclosion accélérée
d’une fleur de sens
celui qui
ne veut plus
traduire la vie
en cendres mortes
je commencerai par être
incomparable
Je commencerai par être
au diapason
d’un vent bleu
une danse exacerbée
des atomes
une mise au jour
de l’ossature du temps
le feu insoupçonné
de ma propre consumation
une vigilance détendue
une porte battante
qui va et qui vient
quand j’inspire
quand j’expire
je commencerai par être
jusqu’au bout du monde
Je commencerai par être
un maquisard de l’esprit
un étoilement
de précipices
pour saluer sans fin
les grands isolés
une secousse
de moelle
à mourir de fou rire
un accomplisseur
secret
préférant le coup de sang
au coup de dés
un infini départ
je commencerai par être
repassionné
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Bleu Klein
Un jour tu es entré dans le bleu
comme on pénètre dans la vraie vie
tu es entré dans le bleu
tu as fais le pari de l'immensité
et ce fut comme un sésame
un passage sur l'autre versant du miroir
ce ciel qui emplissait tout
la respiration des galaxies
la cadence des univers
le souffle magnétique de la Grande Ourse
un jour tu es entré dans le bleu
pour n'en plus jamais revenir
ce bleu ardent électrique
invulnérable
tu t'es plongé dans un bain d'indigo
avec tes pinceaux vivants
où l'éternité a la grâce des funambules
une fête de l'infini
pour les marcheurs d'aurores
Zéno Bianu
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Zeno Bianu - Un magicien (extrait)
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CREDO
[EXTRAIT]
Je crois à l’opacité solitaire
Au pur instant de la nuit noire
Pour rencontrer sa vraie blessure
Pour écouter sa vraie morsure
Je crois à ces chemins
Où le corps avance dans l’esprit
Où l’on surprend
Le bruit de fond des univers
Par ces yeux
Que la nuit
A pleurés en nous
Par ces yeux que la vie
A lavés en nous
Je crois comme Trakl
Qu’il faut habiter la lumière
Par un long questionnement
Sans réponse
Je crois à Zoran Music
Dessinant ses fagots de cadavres
Sur de mauvais papiers
Trouvant encore la vie
Au fond du désarticulé
Au fond de l’incarné
Au fond de l’éprouvé
exorciste
vertical
Je crois aux cassures
De fièvre
Aux sursauts de nuit
Aux césures de nerf
Je crois
Qu’il faut prendre appui
Sur le vent
S’agenouiller en mer
Et se vouer
À l’infini
- Zéno Bianu, Infiniment proche (poème), Éditions Gallimard,
Collection L’arbalète, 2000, pp. 122-123-124.
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je fais apparaître
Les désordres fluides du vivant
Les marbres tremblés du temps
Jusqu’à resplendir
Jusqu’à m’accorder
Au mouvement perpétuel de la lumière
.../...
Je passe à travers tous les cercles
Naissances morts renaissances
S’en vont s’en reviennent
A chaque seconde de chaque solo
Je traverse mille frontières
Pour une liberté enfin déliée
Zeno Bianu - Le désespoir n'existe pas
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Je commencerai par être
celui qui
chaque jour
découvre l’infinie
première fois
la parure du chaos
l’abandon
des masques
l’éclosion accélérée
d’une fleur de sens
celui qui
ne veut plus
traduire la vie
en cendres mortes
je commencerai par être
incomparable
Zeno Bianu - Le désespoir n’existe pas
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je ne sais d’où je viens
je ne sais où je vais
j’avance au beau milieu
de la vie de la mort
comme un danseur vide
cherchant le sang des choses
j’écris contre le bruit
de la douleur du monde
j’avance au beau milieu
de la vie de la mort
je ne sais où j’ai vu
cette pluie d’insomnie
j’écris contre le bruit
de la douleur du monde
encore un souffle d’or
dans la course au soleil
un grand vent étoilé
qui secoue les vertèbres
je mets ma vie en jeu
je mets ma nuit en feu
réclamant sans répit
ce qui laisse sans voix
un grand vent étoilé
qui secoue les vertèbres
je ne sais d’où je viens
je ne sais où je vais
j’avance au beau milieu
de la vie de la mort
comme un danseur vide
cherchant le sang des choses
j’écris contre le bruit
de la douleur du monde
j’avance au beau milieu
de la vie de la mort
je ne sais où j’ai vu
cette pluie d’insomnie
j’écris contre le bruit
de la douleur du monde
encore un souffle d’or
dans la course au soleil
je mets ma vie en jeu
je mets ma nuit en feu
réclamant sans répit
ce qui laisse sans voix
un grand vent étoilé
qui secoue les vertèbres
je le reconnais bien
c’est l’infini parlant
© Zéno Bianu - Scantate - Le désespoir n’existe pas.
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Je commencerai par être
un maquisard de l’esprit
un étoilement
de précipices
pour saluer sans fin
les grands isolés
une secousse
de moelle
à mourir de fou rire
un accomplisseur
secret
préférant le coup de sang
au coup de dés
un infini départ
je commencerai par être
repassionné
Zeno Bianu - Le désespoir n’existe pas
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Je commencerai par être
un verbe
sans limites
un langage
où rien ne serait dit
mais tout pressenti
dans le monde visible
et nulle part ailleurs
un grain de sable
qui dialogue avec les dieux
une élévation
dans l’affection et le bruit neufs
un miracle inouï
sous le soleil de la conscience
je commencerai par être
en devenant ce que je suis
Zeno Bianu - Le désespoir n’existe pas
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FAIRE MOURIR LA MORT
Au pays d’avant-naître
la brûlure du vide martèle
Au pays d’avant-naître
la terre du corps s’éparpille
Au pays d’avant-naître
Dieu est un sanglot de rire
Au pays d’avant-naître
la peur dénude le rêve
Au pays d’avant-naître
le temps traverse la peau
Au pays d’avant-naître
le souffle accoste
aux rivages du geste
Au pays d’avant-naître
le froid de l’être poudroie
Au pays d’avant-naître
le pouls de l’univers oscille
Au pays d’avant-naître
l’écho de la transparence
crépite
entre deux éternités
© Zéno Bianu
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Je commencerai par être
un soir
d’anéantissement
la plus haute
obstination
une science
de l’excès
l’empreinte
digitale
de la mort dans la vie
le toujours
maintenant
la parfaite
insoumission
je commencerai par être
à bout portant
Zeno Bianu - Le désespoir n’existe pas.
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Et je nage
dans cette eau d’avant tous les ciels
en haute et douce écume
et je nage
là où tous les deltas
commencent
à remonter vers leurs sources
et je nage dans cette eau si eau
qu’elle en devient
rêve liquide
offrande de silence
mille siècles de vie
— Zeno Bianu
Art by Ernest Pignon Ernest
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