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les-portes-du-sud · 2 months
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Clin d'œil sur le Vieil Alger..
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rympresse · 3 years
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ART │ Au Musée Bank Al Maghrib de Rabat, une rétrospective du peintre Abbès Saladi
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Une exposition rétrospective du mythique Abbès Saladi, honorera bientôt les murs du Musée Bank Al Maghrib à Rabat. Cet évènement est l’occasion idéale de revenir sur cette figure ayant transcendé le monde palpable pour produire des toiles d’une mystique rare
Depuis plusieurs jours, le Musée Bank Al Maghrib tease sur ses réseaux sociaux sur une prochaine exposition rétrospective en annonçant les détails au compte-gouttes. Selon le dernier post Facebook, publié le 23 janvier dernier, ce mystérieux artiste serait « un autodidacte né en 1950 à Marrakech et décédé en 1992. Il porte le nom d’un des sept Saints de la ville de Marrakech, (… ) et fascine par l’étrangeté de son imagination. » Le musée rbati n’en dévoile pas plus sur l’identité de l’artiste, mais promet une exposition « sans précédent ».
D’après nos informations, celui qui coche toutes les cases n’est autre qu’Abbès Saladi, figure majeure de la transgression dans la peinture marocaine. Alors qu’il a brutalement perdu son père à l’âge de 4 ans, s’en est suivi une vie aussi chaotique que fascinante, où se mêlent faits et légendes, alimentant d’avantage l’aura de l’artiste. Très jeune il avait déjà l’habitude de s’isoler dans le dessin, de gribouiller sans cesse comme pris en transe. 
Cette habitude ne le quittera jamais et bien qu’il se tenta à une carrière académique en philosophie, très vite son penchant pour l’art le rattrapa. À 21 ans pris d’une soudaine crise de démence, il se retrouve interné en hôpital psychiatrique. Dans cette isolation forcée, il retrouve le goût du dessin puis se met à la peinture. C’est là qu’il commence à peindre ses premières toiles.
Son œuvre étrangement imprégnée d’une culture ancestrale presque primitive est aussi énigmatique qu’hypnotisante. Ses compositions paraissent faire le pont entre un monde surnaturel (féérique ou démoniaque ?), et celui du commun des mortels. « Saladi est remarqué pour son style particulier et ses peintures peuplées de corps hybrides : hommes-arbres, femmes-oiseaux, créatures mi-anges mi-démons, coexistent pour construire un monde inédit, celui d’un homme entre folie et raison rêvant de paradis », explique Anouar Ouyachchi, dans son article « De l’hybridité du corps dans l’art marocain » dans la revue Itinéraires.
Ce peintre fortement inspiré de la culture populaire contée à la place Jamaâ El Fna est également nourri du soufisme et de la mystique arabo-musulmane. Dans la peinture de Saladi, « l’hybride participe (… ) d’une vision mystique de l’homme, transfiguré et déguré par une éternelle volonté d’ascension », arme également Anouar Ouyachchi. On dit que son art est une perpétuelle quête du paradis perdu, que son style inclassable est né de la représentation de la métamorphose et de l’hybridation, voire d’une volonté de revanche sur le passé. Selon les mots de Farid Zahi, dans son livre « Abbès Saladi, Un Monde féerique » l’œuvre du peintre n’est « ni représentation ni récit littéral, mais plutôt un penchant pour un imaginaire multiforme, ancré dans l’inconscient ».
Avant d’être repéré, lui-même était étonné de l’engouement pour ses toiles. Il considérait son talent plus un fardeau, une obsession vaine, qu’une lueur d’espoir encore moins un moyen de subsistance. En 1978, sa carrière d’artiste prend un tournant quand un homme inuent remarque son travail et organise sa première exposition. Comme beaucoup de grands maîtres avant lui, il est mort trop tôt sans connaître la gloire. Plus de 20 ans après qu’il nous ait quittés, une de ses œuvres « L’offrande » s’est vendue à 5 millions de dirhams. 
Références bibliographiques : Farid Zahi, Abbès Saladi. Un Monde féerique, Rabat, Marsam, 2006 Anouar Ouyachchi,“De l’hybridité du corps dans l’art marocain”, Itinéraires, 2011-3 | 2011
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claudehenrion · 4 years
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Mektoub ?
  Au delà des discours académiques sur la pr��destination, cette expression typique de la civilisation arabo-musulmane est généralement traduite par par “c'était écrit” (“c'est écrit” serait une meilleure traduction). Traditionnellement, chacun des changements d'année me fait ressentir la prise de conscience du temps qui passe, indissociable de la Saint Sylvestre (le “fugit irreparabile tempus” des latins). Et le fait que mon anniversaire soit juste avant Noël me plonge, à chaque fois, dans un moment sans doute plus anxiogène que beaucoup de mes semblables ! Car “vieillir” a, au cours des dernières décennies, radicalement changé de sens. Et pas que dans le bon sens, pour ceux qui pratiquent ce genre d'exercice incontournable.
  “De tous temps, l'homme” (écrivions-nous dans nos dissertations, au grand désespoir de nos bons maîtres) avait établi un parallèle entre l'empilement d'années et l'expérience, la connaissance et la sagesse. Pour Platon, par exemple, l'échelle des savoirs suivait celle des âges et seuls des individus de plus de 50 ans (très rares, dans l'Antiquité) étaient donc à même de discerner et de proposer le Bien : la direction de la République était ainsi réservée aux aînés, seuls aptes à pouvoir se protéger des passions. Quelques siècles et deux guerres mondiales qui ont remis en question cette “sagesse” qui aurait dû les empêcher, puis “mai 68” et une évolution générale longue, donc moins facile à dater avec précision, ont chamboulé tout cela, au point que Jerry Rubens, agitateur américain, pacifiste, libertaire et lanceur du mouvement “Yippies”  écrivait, dans les années ‘60 : “Ne faites jamais confiance à quelqu'un de plus de 30 ans”… oubliant, dans son immense naïveté, qu'il se condamnait lui-même : né en 1938, il avait alors 33 ans !
  Mais il venait de lancer une mode long-durable, celle de ce “jeunisme” qui est paradoxalement un des symptômes les plus nets du vieillissement d'une société ou d'une civilisation. “Malheur au pays dont le roi est un enfant’’, prophétisait déjà l'Ecclésiaste sans savoir alors ce que nous avons découvert depuis : il avait raison. Le jeunisme, en effet, est une fausse religion intenable qui se détruit d'elle-même par le seul fait de ’'la flèche du temps”, et le trentenaire triomphant a vite fait de devenir un de ces autres “quelque-chose-a-génaires” qu'il a tant critiqués juste avant d'en devenir un lui-même et il perd ainsi le droit de s'en réclamer pour lui-même lorsqu'il croyait qu'un pauvre privilège éphémère pouvait devenir un titre de noblesse permanent. Mais les méprisants d'aujourd'hui sont obligatoirement les démodés de demain, comme nous le vérifions sans cesse avec notre jeune Président qui nous entraîne dans le mur  avec son ‘’progressisme’’ archaïque …
  Le jeunisme, bien loin d'être le triomphe de l'hédonisme que l'on serait en droit d'attendre, est obsédé par le vieillissement qu'il essaye de contrer par une surmédicalisation préventive. Cette contrefaçon de la jeunesse éternelle sonne de plus en plus faux avec le temps qui passe, et l'image que renvoient ces vieillards-qui-s'ignorent à coup de chirurgies trop souvent ratées et de copies frelatées de la “jouvence de l'Abbé Sourisse” de mon enfance (qui, au moins, n'entraînait pas de conséquences indésirées…) a très vite fait de passer de pathétique à pitoyable…
  A l'opposé de cette pandémie à laquelle peu de nos contemporains échappent, je me souviens d'un monde qui était fait par (donc “pour”) les adultes et dans lequel le “jeune” qui sortait de l'adolescence devait se fondre, se conformer, se faire oublier. Nous nous donnions un mal fou pour nous vieillir en apparence (vêtements, moustaches, attitudes, phraséologie…), et le seul compliment espéré était “vous faites plus que votre âge”. Hélas, depuis une petite quarantaine d'années, le monde s'est mis à se vouloir jeune (?) et à tricher sur tout. On sait que, aux Etats-Unis, des jeunes filles à peine pubères ont déjà recours à la chirurgie esthétique pour se donner des seins et des fesses de stars (telles, au moins, qu'elles les imaginent !). 
  Le but ultime de notre civilisation en train de sortir de l'Histoire en voulant arrêter le temps semble être, surtout, de ne pas avoir l'air d'être ce que l'on est, à l'image de ce hollandais dont j'ai oublié le nom, qui, âgé de 69 ans, a porté plainte en 2018 contre le gouvernement de son pays pour changer de date de naissance : il se sentait, disait-il, l'âme d'un homme de 49 ans et se sentait donc discriminé dans son boulot et dans sa vie amoureuse ! Mais cela va plus loin que des mensonges sur les années auxquels, dit-on, les jolies femmes ont toujours aimé sacrifier. Aujourd'hui, il n'y a pas que l'âge qui pose problème, mais, en gros… tout, y compris… le reste : à en croire les modes, le monde ancien emmurait les gens dans des situations, des postures, des rôles  que les “progrès”(?) des sciences rendraient désuets, démodés, aliénants… En vérité, il était juste “hors névrose’' !
  Beaucoup se sont laissés contaminer par cette fausse bonne idée que, en se libérant du carcan des anciennes ’'identités”, ils découvriraient un nouvel art de vivre. Du coup, tout comme on ne veut plus être rivé à sa date de naissance, on revendique de vivre plusieurs vies, à sa guise : les femmes veulent être des hommes comme les autres (elles appellent cette perversion “le féminisme”) et certains hommes (?) croient se découvrir “femmes’' ; des blancs se voudraient noirs, et des vieillards, des poupons ; les ados maquillent leur carte d'identité pour entrer dans des lieux réputés de perdition où leurs pères croient qu'ils sont encore à leur place : le ridicule ne tue plus, hélas, et on peut -on doit !- le regretter !
  Mais la génération dite des ’'baby-boomers” a ouvert des chemins qui étaient jusque là sagement interdits et qui ne peuvent mener nulle part, comme on le constate tous les jours : elle avait inventé la jeunesse et le jeunisme, et elle croit qu'elle va savoir faire de la vieillesse une jeunesse éternelle (le piège tendu par Méphistophélès à Faust est certainement en passe de devenir “le mal du siècle”, triomphe du diable sur l'intelligence), comme elle croit que le fait d'avoir voté un “mariage prétendu pour tous” a fait une réalité de cette atteinte au bon sens, et qu'elle a inventé aussi le sexe indéterminé et variable, le nom et le prénom évolutifs, le triomphe de l'instant sur la durée, de l'éphémère sur le durable et de l'apparent sur le réel, ou celui de la chirurgie implantatoire sur la paternité, de la chosification de l'enfant ramené à un objet de désir égoïste, ou le remplacement des morales millénaires par des modes évanescentes érigées en iso-religions… 
  Tout se passe comme si nous étions entrés dans l'ère de la victoire du faux sur le vrai, à travers le mythe du “virtuel”. Comme le mot “famille” n'a plus aucun sens, des organes officiels racontent que “47,5% seulement des familles sont composées d'un père, d'une mère, et d'enfants…”. La folie est vraiment sortie des asiles…      Au lieu de se couvrir de ridicule avec ses inepties sur les ‘’donneurs de gamètes’’, Agnès Buzyn si elle avait un brin de jugeote, aurait dû dire : “une famille, c'est une famille, et rien d'autre”. Nous en sommes loin, Ça ne peut que se terminer mal.
  Jamais sans doute, le futur de l'humanité (et de notre civilisation) n'a dépendu de si peu d'idées si pauvres, si vides, si impossibles, si peu souhaitables, et toutes sans lendemain possible… Mektoub, demandions-nous ? La réponse est dans notre capacité à refuser le faux et à retrouver enfin le vrai, le bon, le beau…               L'enjeu en vaut certainement la chandelle, et je suis convaincu qu'il est à notre portée. Ce n'est sûrement pas “écrit”, mais rien ne nous empêche de l'écrire !
H-Cl.
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paoloxl · 6 years
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Ramzy Baroud. Al Jazeera. Da Zeitun.info. Lamia, Reem, Shaima e Dwlat sono donne palestinesi forti proprio come Ahed, ma le loro storie sono state ignorate.
Ahed Tamimi, la diciassettenne militante palestinese del villaggio di Nabi Saleh in Cisgiordania, è un’icona di una giovane generazione ribelle di palestinesi che ha dimostrato di non tollerare le continue violazioni israeliane dei loro diritti e della loro libertà. Dopo aver passato otto mesi in prigione per aver affrontato i soldati dell’occupazione israeliana nel cortile di casa sua, Ahed è uscita ancor più forte e più determinata a trasmettere al mondo le sofferenze e le lotte del suo popolo.
“Il potere è del popolo ed il popolo saprà decidere il proprio destino e il proprio futuro e lo può fare”, ha detto, rivolgendosi alla folla di sostenitori e giornalisti dopo il suo rilascio.
La storia di Ahed ha ricevuto una sproporzionata attenzione da parte delle agenzie di comunicazione internazionali, che invece hanno spesso ignorato il coraggio e la sofferenza di tante ragazze e donne palestinesi che da molti anni vivono sotto l’occupazione e l’assedio militare di Israele.
Cosciente di questo, la madre di Ahed, Nariman, ha detto: “Sinceramente, è stato probabilmente l’aspetto di Ahed che ha provocato questa solidarietà internazionale, e questo è un fatto razzista, perché molti minori palestinesi sono nella situazione di Ahed, ma non sono stati trattati allo stesso modo.”
C’è molto di vero in questa affermazione. Quando le donne palestinesi non sono invisibili nell’informazione dei media occidentali, vengono dipinte come sventurate vittime di circostanze al di là del loro controllo – l’occupazione militare della loro terra e l’“arretratezza” della loro stessa società patriarcale. Difficilmente vengono viste come promotrici di cambiamento; al massimo, sono presentate come intrappolate in un “conflitto” in cui non giocano alcun ruolo attivo.
L’invisibilità delle donne arabe e musulmane nei media occidentali ha radici in una lunga storia di colonialismo, pieno di errate convinzioni e rappresentazioni razziste. Nel caso palestinese, queste errate rappresentazioni pregiudicano l’urgenza politica ed umanitaria della drammatica condizione delle donne palestinesi e del popolo palestinese nel suo complesso.
In realtà le donne palestinesi sono difficilmente mere spettatrici nella persecuzione e nella resistenza dei palestinesi e, a prescindere dal loro orientamento politico, dalla loro religione o residenza, meritano di essere rese visibili e comprese nel più ampio contesto dell’occupazione israeliana della Palestina.
Ciò che segue sono le brevi storie di quattro forti donne di Gaza che, nonostante la loro lotta ed il loro coraggio, rimangono invisibili nei media. Allevano bambini, insegnano musica, partecipano alle proteste alla barriera tra Gaza e Israele, subiscono la perdita dei loro cari e ferite e resistono di fronte ad una dura vita sotto l’assedio.
‘Tornerò ad unirmi alla Grande Marcia del Ritorno’ – Lamia Ahmed Hussein, 37 anni, Khan Younis.
Quando il marito di Lamia, Ghazi Abu Mustafa, il 27 luglio è stato ucciso da un cecchino israeliano alla barriera di separazione tra Gaza e Israele, lei stava lavorando sul campo come volontaria paramedica.
Lamia è la maggiore di nove sorelle e fratelli. La sua famiglia, che ora risiede nella città di Khan Younis, nel sud della Striscia di Gaza, è originaria della cittadina di B’ir Al-Saba’a nella Palestina storica e, come milioni di palestinesi a Gaza e altrove, è ora in esilio permanente.
La fede di Lamia nel suo diritto a tornare nella casa della sua famiglia in Palestina è ciò che l’ha motivata ad unirsi alla ‘Grande Marcia del Ritorno’ il 30 marzo, in cui ricorreva anche “il Giorno della Terra”.
La sua decisione è stata appoggiata con forza da suo marito Ghazi, di 43 anni, che si è unito alla Marcia proprio il primo giorno. Lamia si è offerta come volontaria paramedica, aiutando centinaia di feriti palestinesi ogni venerdì. Conosceva molto bene quanto importante potesse essere il suo ruolo per quei coraggiosi dimostranti e per le loro famiglie. In passato, suo marito è stato ferito diverse volte negli scontri coi soldati israeliani.
Il suo primo ferimento, che gli tolse la vista all’occhio sinistro, avvenne durante la mobilitazione ampiamente non-violenta contro l’occupazione israeliana (1987-1993), nota come la prima Intifada. Nella Marcia del Ritorno è stato colpito più volte e, con Lamia al suo fianco, è ritornato alla barriera zoppicando, per essere accanto al suo popolo.
Lamia e Ghazi hanno affrontato insieme le loro sfide, hanno cresciuto una famiglia nella impoverita Gaza e hanno protestato uno accanto all’altra quando la marcia di Gaza ha coinvolto l’intera comunità, sia uomini che donne, come non era mai avvenuto prima.
A luglio Ghazi è stato colpito a morte. È morto mentre Lamia stava salvando la vita di un altro dimostrante gravemente ferito, Nahid Qadeh.
Lamia era distrutta, ma non spezzata. Una vita di difficoltà e sofferenze le ha insegnato la forza e la resilienza. “Una barca impegnata ad aiutare gli altri non affonderà mai”, le ha detto Ghazi un giorno mentre si univano ad una grande folla di manifestanti alla barriera.
Madre di sei figli, rimasta vedova, ha tutte le intenzioni di riprendere il suo lavoro alla barriera.
“Niente farà vacillare la mia fede nel mio diritto al ritorno”, dice, una lezione che insegna continuamente ai suoi figli.
Benché il futuro di Gaza rimanga fosco, la determinazione di Lamia ad ottenere giustizia – per la sua famiglia, per il suo popolo e per sé stessa – rimane indistruttibile.
‘Non smetterò di cantare’ – Reem Anbar, 28 anni, Gaza City.
Reem ha trovato la sua vocazione durante la guerra di Israele contro Gaza nell’estate del 2014. Avrebbe portato il suo ‘oud’ [il liuto arabo, ndtr.] ogni giorno dalla sua casa al Centro culturale Sa’id Al-Mashal, dove avrebbe trascorso ore a suonare per gli impauriti bambini e le loro famiglie, che vi avevano trovato rifugio dagli incessanti bombardamenti.
Per anni Reem ha tentato di lasciare Gaza in cerca di un posto dove sviluppare la sua passione per la musica presso un autorevole istituto artistico. Ma la sua richiesta di uscire è stata ripetutamente respinta da Israele. Ci sono migliaia di studenti come Reem che non hanno potuto usufruire di opportunità educative al di fuori di Gaza per la stessa ragione.
Reem suona l’‘oud’ da quando era piccola. Era il suo compagno, soprattutto nelle lunghe notti dei bombardamenti israeliani. Ogni volta che le bombe cominciavano a cadere, Reem prendeva il suo strumento ed entrava in un magico mondo in cui le note ed i ritmi avrebbero sconfitto il caos assoluto fuori dalla sua finestra.
Quando Israele ha scatenato l’attacco del 2014 contro Gaza, Reem ha invitato altre persone nel suo mondo musicale. Ha suonato per i bambini traumatizzati nel centro culturale, che cantavano mentre le bombe israeliane cadevano sulle loro case. Quando la guerra è finita Reem ha continuato il suo lavoro, aiutando i bambini feriti e resi disabili durante la guerra, nel centro stesso ed altrove. Insieme ad altri giovani artisti ha composto pezzi musicali per loro e ha allestito spettacoli per aiutare questi bambini a superare il trauma e favorire la loro integrazione nella società.
Alla fine del 2017 Reem è finalmente riuscita a lasciare Gaza per intraprendere l’istruzione superiore in Europa. Il 9 agosto 2018 ha appreso col cuore a pezzi che Israele aveva bombardato il Centro Culturale Sa’id Al-Mashal, che è andato completamente distrutto.
Reem intende tornare a Gaza quando avrà completato il suo percorso educativo. Vuole ottenere una laurea magistrale in terapia della musica, per poter contribuire a risanare una generazione di bambini segnata dalla guerra e dall’assedio.
“Vogliono farci smettere di cantare”, dice. “Ma accadrà il contrario. La Palestina sarà sempre un luogo di arte, storia e ‘sumud’ – tenacia. Lo giuro, terremo i nostri concerti nelle strade, se necessario”.
‘Sconfiggerò il cancro’ – Shaima Tayseer Ibrahim al-Shamali, 19 anni, Rafah.
Shaima può a stento parlare. Il suo tumore al cervello ha colpito la sua mobilità e la sua capacità di esprimersi. Eppure è decisa a conseguire la laurea in Educazione di base all’università aperta Al-Quds di Rafah, nel sud della Striscia di Gaza.
La sofferenza che affronta questa diciannovenne è straordinaria, anche per gli standard della povera e isolata Gaza. È la maggiore di cinque figli in una famiglia che è caduta in povertà in seguito all’assedio israeliano. Suo padre è pensionato e la famiglia ha dovuto lottare, ma ciononostante Shaima è determinata a poter studiare.
Doveva sposarsi dopo la laurea all’università. La speranza ha ancora modo di insediarsi nei cuori dei palestinesi di Gaza e Shaima sperava in un futuro migliore per sé e per la sua famiglia.
Ma il 12 marzo è cambiato tutto.
Quel giorno a Shaima è stato diagnosticato un tumore aggressivo al cervello. Appena prima della sua prima operazione all’ospedale Al-Makassed di Gerusalemme il 4 aprile, il suo ragazzo ha rotto il fidanzamento.
L’operazione ha lasciato a Shaima una paralisi parziale. Parla e si muove con grande difficoltà. Ma vi erano notizie peggiori; ulteriori analisi in un ospedale di Gaza hanno rilevato che il tumore non era stato del tutto rimosso e doveva essere asportato velocemente, prima che si espandesse di più.
A peggiorare la situazione, il 12 agosto il ministero della Sanità di Gaza ha annunciato che non sarebbe più stato in grado di curare i malati di cancro nell’enclave assediata da Israele.
Shaima sta ora lottando per la sua vita mentre aspetta il permesso israeliano di passare il checkpoint di Beit Hanoun (chiamato da Israele valico di Erez) verso la Cisgiordania, attraverso Israele, per un’operazione urgente.
Molti abitanti di Gaza sono morti in quel modo, nell’attesa di un pezzo di carta, un permesso, che non è mai arrivato. Shaima comunque continua a sperare, mentre tutta la sua famiglia prega costantemente che la loro figlia maggiore vinca la sua battaglia contro il cancro e riprenda i suoi studi universitari.
‘Difenderò la mia famiglia e il mio popolo’ – Dwlat Fawzi Younis, 33 anni, Beit Hanoun.
Dwlat si occupa di una famiglia di 11 persone, compresi i suoi nipoti e suo padre gravemente malato. Ha dovuto diventare capofamiglia quando suo padre, a 55 anni, è stato colpito da insufficienza renale ed è stato impossibilitato a lavorare.
Deve provvedere a tutta la famiglia con il denaro che guadagna come parrucchiera. I suoi fratelli e sorelle sono tutti disoccupati. Aiuta anche loro, tutte le volte che può.
Dwlat è una combattente; è sempre stata così. Forse è stata la sua esperienza del 3 novembre del 2006 a rafforzare la sua determinazione. Un soldato israeliano le ha sparato mentre stava manifestando con un gruppo di donne contro l’attacco israeliano e la distruzione della storica moschea Umm Al-Nasr a Beit Hanoun. Quel giorno sono state uccise due donne. Dwlat è stata colpita da una pallottola al bacino, ma è sopravvissuta.
Dopo mesi di cure è guarita ed ha ripreso la sua lotta quotidiana. Inoltre non ha mai perso occasione per alzare la voce in solidarietà con il suo popolo durante le proteste.
Il 14 maggio 2018, quando gli Stati Uniti hanno ufficialmente trasferito la loro ambasciata da Tel Aviv a Gerusalemme, 60 dimostranti palestinesi sono stati uccisi e circa 3000 feriti presso la barriera tra Israele e Gaza. Dwlat è stata colpita alla coscia destra, il proiettile ha trapassato l’osso ed ha tagliato un’arteria.
Da allora la sua salute è peggiorata velocemente ed ora non è in grado di lavorare. Ma Israele non ha ancora approvato la sua richiesta di essere trasferita all’ospedale Al-Makassed di Gerusalemme per esservi curata.
Eppure Dwlat sostiene che continuerà ad essere un membro attivo ed efficiente della comunità di Gaza – per amore della sua famiglia e del suo popolo, anche se questo significa andare alle proteste alla barriera di Gaza con le stampelle.
In realtà, Ahed, Lamia, Reem, Shaima e Dwlat incarnano lo straordinario spirito e coraggio di ogni donna palestinese che vive sotto l’occupazione e l’assedio di Israele in Cisgiordania e a Gaza. Resistono e persistono, nonostante l’enorme prezzo che pagano, e continuano la lotta delle generazioni di coraggiose donne palestinesi che le hanno precedute.
Le opinioni espresse in questo articolo sono dell’autore e non riflettono necessariamente la politica editoriale di Al Jazeera.
Ramzy Baroud è un giornalista accreditato internazionalmente, consulente in materia di mezzi di comunicazione e scrittore.
(Traduzione di Cristiana Cavagna)
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antikorg · 2 years
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La cuisine arabe, de la rusticité bédouine à la grande gastronomie
La cuisine arabe, de la rusticité bédouine à la grande gastronomie
MICHEL MASHEQ 25 DÉCEMBRE 2021 Introduction Les rubriques culinaires sont plus que souvent orientées vers la découverte du plat et sa réalisation. Peu ou prou se penchent sur l’acquisition des goûts d’une civilisation par le biais de ses mœurs gastronomiques. L’art culinaire exprime, comme pour les autres arts, l’acquisition d’une qualité de vie et de culture. La civilisation arabo-musulmane n’y…
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thewul · 3 years
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rcc.ma ou Rabat Capitale de la Culture est un portail informatif sur les activités culturelles de la ville, il peut et doit également servir a les promouvoir et a les organiser
Cela pour l’aspect visuel, a quoi ressemblent cette campagne de communication, pour réellement atteindre le potentiel d’une telle désignation comme étant l’une des capitales Africaines de la Culture il s’agit également de mettre en place au niveau du Ministère de la Culture un budget qui pérennise l’action dans ce sens
Ce budget sert a la campagne de communication mais aussi et surtout a organiser tout au long de l’année nombre d’actions culturelles, une estimation de l’ordre de 120M Dh semble correcte
Organiser des expositions, des actions culturelles, inviter des artistes étrangers, plasticiens et autres, en somme impulser a Rabat une réelle dynamique dans le domaine de la culture non seulement a l’échelle régionale, Africaine, et Arabo Musulmane, mais a l’échelle mondiale
L’ONMT admettra que derrière ce nouveau potentiel il y également le tourisme qui vient rentabiliser cette stratégie
On en revient nécessairement a la reconstruction de la Médina intra muros de Rabat et a sa conception comme étant un centre culturel, le réel challenge qui est aussi la réelle opportunité est d’en faire un centre culturel a l’échelle mondiale, et cela est possible a travers l’urbanisme et l’architecture
En d’autre termes pour la Médina de Rabat il ne s’agit pas de construire un édifice ici et un autre la, il faut un plan de masse conçu pour ce que l’on veut y réaliser, 
et qui fasse de l’intégralité de l’espace intra muros une réalisation urbanistique et architecturale de classe mondiale, unique car elle est reflète une culture et un patrimoine distinct
Qui compte nombre de riadhs comme autant de maisons d’artistes et qui est généreux pour les arts et métiers
Merci pour votre attention
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johnnyniposts · 3 years
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Vive la République et vive l’Universalisme
Le discours d'Emmanuel Macron sur le séparatisme islamiste a fait l'effet d'une bombe. Une partie du monde arabe appelle au boycott des produits français, la presse anglo-saxonne se déchaine contre l'islamophobie en France, et la gauche radicale est vent debout contre le locataire de l’Élysée. L'heure est grave, le monde se préoccupe du sort des "non-blancs" en France. Tout cela semble fort louable mais le noir que je suis - La précision semble importante ces temps-ci - se dit qu'il y a quelque-chose de pourri dans le royaume du Danemark
A lire la presse anglo-saxonne ces dernières semaines, la France serait devenue un état totalitaire dans lequel les musulmans vivent un apartheid de plus en plus draconien. Des journalistes américains comparent même le sort des musulmans français à celui des juifs pendant la Shoah. Il serait trop simpliste de répondre à ces absurdités en dénonçant l'hypocrisie d'un pays qui pratique le “muslim ban” tout en accusant d'islamophobie un pays où le regroupement familial est possible quelque-soit sa nationalité, où il existe une aide médicale de l'Etat pour les étrangers en situation irrégulière, et où l'enseignement public est gratuit pour tous les enfants. Non, j'ai envie de pointer quelque-chose de plus sournois, et à mon avis de plus grave qui concerne le monde entier.
Je ne vais donc pas m'attarder sur les trophées que brandissent les Etats-Unis pour faire la morale au reste du monde. Car voyez-vous, l'Amérique peut plastronner avec son Barack Obama, sa Kamala Harris et sa culture Woke, cependant l'ombre du Klu Klux Klan rode encore dans la pénombre de ses rues, les drapeaux confédérés y sont fièrement brandis. Pire encore une partie de sa police a la gâchette facile face à des noirs désarmés, et le spectre de la ségrégation raciale, voire d'une guerre raciale plane toujours au-dessus de sa tête. Non, loin de moi l'idée de tirer à boulet rouge sur l'oncle Sam, je pense juste qu'il faut urgemment que la gauche désaméricanise son idéologie et ses luttes. Car l’Amérique est capable à la fois d’être le leader du monde libre (et il l'a été) mais aussi de nous conduire tous à la file indienne comme des bourricots dans les abîmes de la perdition. Aucun autre pays occidental n’a les moyens d’influencer autant la planète.  
De la libération en 44, à la chute du mur de Berlin, jusqu'au discours de la Baule lors duquel François Mitterrand traça la nouvelle voie à suivre aux pays africains, c’est à dire la fin du parti unique, l’avènement du multipartisme, les élections libres etc. La démocratie dans le monde doit énormément à l’oncle Sam, il faut lui en savoir gré. Thank you USA !
Pourquoi se désaméricaniser devient alors une urgence pour la gauche ? D’abord parce que l’Amérique a les moyens d’imposer sa vision et son style de vie au reste du monde. Ensuite et surtout parce que l’Amérique s’enchevêtre depuis peu dans un embrouillamini de nouveaux concepts et autres théories abracadabrantesques qui fleurissent au sein de sa gauche Woke et sur les campus universitaires américains. Puis ceux-ci sont relayés dans la presse et promus par les stars hollywoodiennes pour influencer le reste du monde libre qui suit naturellement la tendance. Et tous ceux qui osent questionner ces nouveaux concepts - ce qui est la base de toute démarche intellectuelle - sont sans aucune forme de procès taxés d’esprits fermés, de fachos etc. L'exemple récent qui illustre bien ces propos ce sont les invectives et la bataille rangée qui ont fait rage entre les détracteurs et les défenseurs de JK Rowling (auteure de la Saga Harry-Potter) sur les réseaux sociaux. Tout est parti d’un tweet dans lequel elle affirme que les personnes qui ont leurs menstruations sont des femmes...il y’ a peut-être matière à discussion mais si l'on prend du recul, est ce que cette affirmation mérite-t-elle les appels au viol, meurtre et boycott ? Est-on arrivé au stade où l’on ne peut plus questionner nos convictions ou tout autre vérité énoncée par la gauche sans passer devant le tribunal de la pensée unique ni échapper à l'autodafé ? Or, pour citer Descartes, "par la sagesse, on n'entend pas seulement la prudence dans les affaires, mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l’homme peut savoir, tant par la conduite de sa vie, que par la conservation de sa santé et l’invention de tous les arts." Que cela concerne le changement climatique, la transsexualité ou tout autre sujet, l’homme ou la société ne doit s’interdire le questionnement et la remise en question. Même les sciences à-travers l'épistémologie n'échappent pas au doute et aux questions.
Pour en revenir à nos rapports à l'Amérique, l'élection de Joe Bien est un Ouf de soulagement pour le monde entier. Il faut espérer que ces quatre années de populisme, d'incertitudes, de décisions engageant l'avenir de la planète balancées sur Twitter selon les humeurs d'un capricieux quasi-juvénile auront fait comprendre à la gauche qu'elle ne peut pas gouverner contre le peuple. Qu'il s'agisse du climat, des questions comme la GPA (Gestation pour autrui), des taxes ou autres décisions qui bousculent les traditions, il est vital de discuter, de consulter, d'expliquer. Il est contreproductif voire dangereux de rester dans sa bulle, dans les quatre murs de son bureau et décider seul pour tous avec l'appui d'une presse urbaine déconnectée des populations rurales et banlieusardes. Trop souvent c'est l'instinct de survie ou de conservation qui pousse les gens dans les bras des extrêmes, des populistes et complotistes de tous poils. La journaliste Bari Weiss qui a démissionné du New-York Times a dénoncé la censure de toute opinion contraire à l'idéologie Woke et a expliqué qu'ils (les journalistes du NWT) sont déconnectés du pays dans lequel ils vivent. Ces gens ont enfanté le monstre Donald Trump et en suivant certains débats en France, j'ai réellement peur que la gauche radicale ne favorise l'avènement d'un "Make France (or Europe) great again".  
La gauche radicale et racialiste versus l'universalisme républicain et la laïcité
J'ai toujours ressenti un vrai malaise en lisant une certaine presse de gauche se nourrissant des théories étasuniennes. Certains intellectuels et politiques de gauche quand ils s’expriment sur les immigrés, les Français issus de l’immigration, les Noirs et les Arabes etc. sont désespérants. Je ne sais pas si ces gens s’en rendent compte mais ce paternalisme quasi condescendant, à la limite de l'arrogance, je le ressens comme du racisme. J'ai l’impression qu’ils considèrent que nous ne sommes pas assez bien dans notre engeance, en tout cas pas comme eux, pour nous plier aux règles de la République, de la bienséance et du savoir-vivre en société.  
A les entendre tout ce qui est lié au monde arabo-musulman, à l’Afrique noire, doit être dispensé de toute critique, au nom du relativisme culturel. L'usage de certains mots sont prohibés aux non-racisés, et même une pratique comme l'excision ou le harcèlement de rue ne sera à peine évoqué, de crainte que la personne qui en parle se voit coller l'étiquette de facho et ne soit taxée de raciste. Et comme on entend rarement les intellectuels issus de ces minorités et ou la diaspora africaine sur ces questions, nous donnons l'impression que ces pratiques sont normales pour nous. Existe-il des Africains de gauche pouvant dénoncer des crimes et délits comme l'excision, l'homophobie, la misogynie ? Au-moins l'on ne peut pas nous traiter de racistes, ah si peut-être de vendus ou nègres de maison. Tout n’est pas rose au sein des minorités et ne pas en parler c’est considérer ces minorités comme des sous-êtres humains incapables de la moindre auto-critique, trop susceptibles ou arriérés pour avancer avec leur monde.
La gauche radicale exprime des positions que j’estime insultantes pour le citoyen noir et républicain de gauche que je suis. Un député qui crie au racisme et à l'islamophobie parce que des membres du gouvernement veulent interdire les certificats de virginité ou demander de lourdes sanctions contre une famille qui lynche sa propre fille au motif qu'elle s'est mise en couple avec un chrétien, considère implicitement que ces pratiques sont normales pour ces immigrés et qu'il ne faut pas leur appliquer le même standard républicain qu'aux français blancs civilisés. Quand un homme politique se soumet à la police sémantique en s'excusant ridiculement auprès d'une militante afroféministe qui lui reproche de participer à la déshumanisation (rien que ça) des noirs. Parce que, tenez-vous bien, il a osé utiliser le mot "lynchage" à propos de policiers tabassés (donc lynchés) par des black-blocks, lynchage devant désormais être exclusivement réservé aux noirs.
Nous sommes nombreux à ne pas supporter d'être considérés comme des sous-hommes, pétris dans leurs traditions d’arriérés, à qui il ne faut surtout pas demander de vivre comme le Français blanc lambda. Je ne suis pas en train de parler de régime alimentaire, de religion ou autre, mais le fait de réclamer des exceptions pour une partie des citoyens afin de leur permettre d’enfreindre la loi et s’affranchir de comportements républicains, c’est estimer qu’ils ne sont pas capables d’être totalement citoyens français et républicains, ils ne seraient pas « faits pour ». Alors qu'on est nombreux à nous battre pour que dans nos pays d'origine, nos parents jouissent des mêmes droits fondamentaux et libertés individuelles.
L'idéal universaliste et républicain c'est d'arriver à un stade où l’on offre les mêmes chances à tous sans distinctions, aucune, de s’épanouir en société, jouir des mêmes droits en tant qu’humain. Ce que certains appellent privilèges de "race ou de genre" sont une somme de droits humains et constitutionnels, nous devons juste nous battre pour que les Hommes avec grand H, les humains dans leur ensemble, nos concitoyens et même ceux qui vivent sous d'autres cieux naissent effectivement libres et égaux en droits, bénéficiant des mêmes privilèges. La vie elle-même est discriminante, les gens naissent grands, petits, gros, maigres, très beaux ou moyennement beaux selon des critères relatifs, c’est ainsi, c’est la nature, la vie. Il est impossible d’arriver du jour au lendemain à un stade d’égalité totale entre tous. Ce qu'il faut c’est s'assurer que les lois ne soient pas discriminatoires et veiller au grain à leurs justes applications à tous.
Quant à la laïcité qui serait islamophobe, le Maréchal AL SISSI l'a clairement déclaré lors de sa visite en France : "les lois divines sont au-dessus de toutes valeurs humaines." Et ce ne sont pas que des paroles en l'air. Il suffit de regarder ce qui se passe sous d'autres cieux pour avoir peur des proportions que prennent la religion et ses revendications qui tendent à prévaloir sur la République. Ailleurs, c’est ouvertement revendiqué : l’égalité n’existe pas, et la police religieuse veille au respect de la chose. Même des citoyens en sont arrivés à désavouer la Constitution pour faire prévaloir la loi religieuse ; on peut rappeler à dessein l’affaire de la Pakistanaise Asia Bibi dont les compatriotes exigeaient la décapitation pour avoir selon eux blasphémé. Soit dit en passant il existe une Ministre des droits de l'homme dans ce pays qui dénonce la condition des musulmans français qu'elle compare à celle des juifs pendant la Shoah. Au-moins les extrémistes et les médias américains sont d'accord sur ce point.
La police religieuse ou des citoyens s’octroient le pouvoir d’arrêter et de lyncher toute personne se livrant à un comportement blasphématoire. Cela varie selon les interprétations et peut aller du simple fait d'être homosexuel à tout autre comportement jugé impudique. Des citoyens se sentent investis du pouvoir de faire appliquer des codes vestimentaires religieux, de veiller à l’application des heures de fermeture de magasins durant les temps de jeûne, de faire appliquer les prescriptions alimentaires – notamment d’interdire la consommation ou la vente de boissons alcoolisées ou de la viande de porc. Même quand tu es touriste, tu es tenu de respecter ces lois, sous peine de finir en prison. La laïcité française est un garde-fou qui protège tout le monde de ces dérives et atteintes à la liberté de conscience et garantit dans le même temps la liberté de croyance et de culte
Enfin, à tous ceux qui plaignent les minorités (doit-on aussi compter les asiatiques, les juifs, les latinos?) en France depuis des pays qui pratiquent ouvertement la discrimination raciale, ethnique et religieuse. Qu'est-ce qu'il faut leur répondre ? Faisant partie de cette minorité j'ai décidé de crier mon ras le bol, ça l'était déjà du temps de nos ancêtres pour d'autres raisons mais force est de constater que c'est encore tellement compliqué d'avoir des origines ces derniers temps. Compliqué d'avoir une posture face aux injonctions des uns et des autres. Entre d’une part la montée de l’extrême droite décomplexée qui tient ouvertement des discours de haine, en te faisant comprendre que tu n’es pas vraiment français, que tu seras toujours un étranger à leurs yeux et clairement source de tous les maux sociétaux, de la barbarie qui s'installe depuis peu dans la douce France pays de leur enfance. Et d'autre part une extrême gauche racialiste qui veut t’assigner à ta couleur, à tes origines (ils t'ont trouvé un joli nom : tu es un racisé), et qui te tient un discours t'appelant à forcément entrer en conflit avec la France des mâles blancs dominants, à détruire des statuts au nom de tes ancêtres. Et pire si tu dis te sentir universaliste, et pleinement français tu es sans aucune forme de procès soit un collabo, un vendu, le noir ou l’arabe de service.  
Je dis simplement à ces gens que je ne renierai jamais mes origines, je suis noir et fier de l’être mais je me sens humain, je vois aux gens d'abord des humains comme moi. Dans mes rapports avec les autres je ne vois pas en eux des blancs, des noirs, des arabes, juifs, hétéro ou homosexuel. Je ne veux pas vivre dans une société où les gens se regroupent entre eux selon la couleur de leur peau, leur appartenance religieuse, sexuelle ou ethnique. J'estime qu'il n'y a rien de glorieux à être promu, nommé etc. non pas parce que je le mérite mais pour remplir un quota. Cette vision clanique, ethnoreligieuse du monde a fait des ravages en Afrique et ailleurs dans le monde : les génocides comme au Rwanda, l’Apartheid en Afrique du Sud, les Ouïghours en Chine, les noirs considérés comme des esclaves en Mauritanie ou dans certains pays orientaux etc.
Je n’aimerais pas vivre dans une société balkanisée selon les origines comme dans ces films hollywoodiens où les noirs vivent et font la loi à Harlem, les irlandais à Hells' kitchen, les italiens, les chinois, les coréens ont chacun leurs territoires qu'ils contrôlent etc. Comme Martin Luther King je rêve plutôt d’un monde où les gens sont jugés non pas par rapport à la couleur de leurs peaux mais selon ce qu’ils sont en termes d’intelligence, de personnalité et d’humanité.  C’est pour cela que j’ai un vrai problème avec l’extrême gauche racialiste et ce climat de conflit qu'ils installent entre les citoyens en France. Je ne veux pas entrer par principe (puisqu'il faudra bien choisir un camp) dans des combats racialistes ou m'inventer des conflits avec les blancs. Les inégalités sociales divisent bien plus que la couleur de peau et les origines. Je pense avoir beaucoup de choses en commun avec un blanc qui gagne le SMIC qu'avec un noir membre de la bourgeoisie parisienne.  
Mais surtout je veux dire que je viens d'un pays d'Afrique centrale où vivaient en paix côte à côte plus de 90% de chrétiens et animistes avec une minorité musulmane. Il s'est passé beaucoup de choses mais pour faire simple, le jour où on a voulu enrôler de simples paysans dans un conflit militaro-politique on a expliqué aux musulmans qu'ils sont quasiment des citoyens de secondes zones et aux chrétiens que des musulmans sont venus les massacrer pour prendre leur pays de force. Je me rappelle encore comment j'expliquais à des confrères camerounais combien j'aime la stabilité et la cohésion de leur pays, aujourd'hui sans occulter tous les problèmes politique on a réussi à leur faire dire qu'ils ont un conflit entre anglophones et francophones, leur nation est en train de voler en éclat. Je me rappelle aussi avoir dit un jour à un confrère ivoirien lors d'une discussion houleuse et ceci bien longtemps avant qu'Alassane Ouattara décidât de s'accrocher au pouvoir par un troisième mandat:  "toi et moi on est même pas nés en France, aujourd'hui on a la nationalité française, on a, sinon on réclame les mêmes droits que ceux dont les ancêtres sont nés ici, alors pourquoi veux-tu qu'un mec te prouve son "ivoirité" avant de briguer la magistrature suprême juste parce que tu penses que ses parents étaient Burkinabés?"  
Si l'on ne fait pas attention c'est vers ce genre de conflits communautaristes que les racialistes nous poussent. Loin de moi l'idée de nier que la discrimination existe en France, je l'expérimente même souvent mais je ne souhaite pas que la France se divise un jour en plusieurs communautés, ou devienne le futur Liban ou la future Centrafrique qui est mon pays natal. La route est longue mais je pense que la France est sur la bonne voie pour atteindre l'idéale universaliste. C'est beau toutes les nouvelles attentions accordées aux minorités dont je fais partie, mais à choisir je préfère la république qui ne reconnait que des citoyens et non des croyants, des bretons, des arabes, des noirs, des blancs etc. Vive la République et vive l'universalisme
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paneliquido · 6 years
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Post interessante preso dalla Pagina Facebook di Storia in Rete
Quando per la prima volta lessi della trovata promozionale del Museo Egizio di Torino (d’ora in avanti: MET) a favore degli arabofoni, ammetto di aver pensato a una delle famigerate “fake news” e ho voluto controllare: era - ahinoi - tutto vero. Ma poi ho pensato che la cosa potesse in qualche modo “rientrare”, come era accaduto all’infame versione della Carmen “riveduta e corretta” in chiave progressista: in quel caso infatti sia i media che i social non hanno avuto la sfrontatezza di difendere quella roba indegna. Purtroppo invece nel caso del MET la vicenda rispunta in ogni angolo e non viene solo difesa, ma vien difesa con quella sussiegosa e derisoria arroganza che viene usata ormai da una parte politica, soprattutto nei circuiti autoreferenziali, al fine di ingenerare una falsa complicità fra “dotti e sapienti”, che “blastano” (si dice così?) l’ignoranza e la rozzezza di un popolino smarrito. Le cose invece sono ben diverse.
Ecco la pagina del sito del MET: http://www.museoegizio.it/chi-parla-arabo/
Andiamo per ordine quindi a sfatare le fake news del MET e dei suoi fan:
1) Tutta la manovra si impernia sull’assurdo storico che la civiltà dell’Antico Egitto sia “araba” e che tutto il mondo cd “Arabo” (non solo gli Egiziani) sia il suo evidente discendente diretto. E’ una castroneria talmente grave che quasi mi sento in imbarazzo a spiegarne i motivi. Ebbene, gli arabi – popolo che fino al VII sec. d.C. ha sempre vissuto in una porzione dell’attuale penisola Araba e quasi misconosciuto alle fonti fino a quel periodo – arrivarono in Egitto quando “l’Antico Egitto” era già bello che finito da un tempo (il fatidico VII secolo d.C. appunto, cioè durante quello che noi chiamiamo alto Medioevo). Gli Egizi non erano minimamente arabi, come non lo erano ovviamente altri popoli come gli Assiri, i Babilonesi, i Persiani o i Giudei. Vennero islamizzati a forza (e di fatto ivi anche “arabizzati”) come tutti i popoli che subirono quell’invasione maomettana, che ancora oggi desta il nostro stupore per la sua celerità e vastità. Fare a tutti gli “arabi” una promozione per un museo egizio sarebbe come farla ai turchi per un museo bizantino (ai meno incolti cogliere l’amara ironia della cosa).
2) Ma il MET si rende conto (è furbissimo!) che non si può fare un’odiosa promozione su base etnica (anche se lo è, come mostrerò). Allora si lancia sulla base linguistica: “Fortunato chi parla arabo!” (“Sfigati tutti gli altri!”, verrebbe da aggiungere). E qui dall’assurdo storico passiamo al ridicolo. Come si fa a sapere se una persona parla arabo? Il sito parla di “documento di identità”, ma tale documento non riporta la lingua. Io, se parlassi benissimo arabo per averlo studiato, potrei fruire della promozione? A quanto pare no, dato che il sito stesso sottolinea che è un’offerta a vantaggio dei “nuovi italiani” (dopo mesi di propaganda con i “nuovi italiani” che mangiano pizza, tifano le squadre italiane e parlano pure il dialetto meglio di noi, scopriamo che loro parlano arabo e hanno altre radici). Peraltro, un povero iraniano, che come discendente dei Persiani ha avuto molto più a che fare con l’Antico Egitto di un algerino o di uno yemenita – il re persiano Cambise II fu regolarmente incoronato faraone – non parlando arabo è escluso (a meno che non si intenda una qualche conoscenza dell’arabo classico coranico e allora però ditelo che è una cosa a favore dei musulmani, no?). Invece, secondo questa ratio linguistica, un cittadino spagnolo (che chiaramente parla lo spagnolo) dovrebbe entrare gratis in un museo di arte pre-colombiana, giacché secondo quelli del MET “gli appartiene”: debbo aggiungere altro?
3) E qui arriviamo diretti a quel, cito testualmente come potete leggere anche voi, “ … la precisa volontà di avvicinare questa ricchezza a coloro che in esso possono trovare radici, identità e orgoglio”. No, vabbe’. Io quando l’ho letto sono rimasto 10 minuti buoni con una faccia inespressiva. Poi è esplosa la rabbia: dopo averci raccontato negli ultimi anni e ancora oggi che radici, identità, orgoglio etnico sono cose brutte e schifose care solo ai nazi-fascisti, di bel nuovo ci viene sputato in faccia che no, questi son sentimenti bellissimi (ma solo se li prova chi non è europeo). Ecco una cosina che andrebbe discussa sul tavolo della cosiddetta emergenza “antifascismo”, dato che “fascista” viene definito dalla Sinistra chiunque senta “radici”, identità” e “orgoglio”. Bravi, continuate così, si vede che state facendo benissimo!
4) Poi c’è quel manifesto (potete vederlo nel link) che ha girato per tutta Torino con un testo unicamente arabo. Perché le persone sono fenotipicamente arabe se la questione è solo linguistica? Perché lei è velata, dato che si immagina che non c’entri la religione (ci sono anche arabi cristiani), men che meno quella in forma più arretrata e beghina? Già perché, casomai non lo sapeste, le musulmane in quanto tali non si velano, bensì quelle devote e pie; quelle che, se fossero cattoliche per esempio, la sinistra non esiterebbe a chiamare “bigotte”. E perché lei deve andarci con un lui? Cortocircuito eh?
5) Si dice sui social, nonché purtroppo sui media di ampia diffusione, che il MET sia un museo privato e che quindi fa quel che vuole. E’ un falso vergognoso: il MET è un museo pubblico concesso dal Ministero dei Beni Culturali in gestione privata trentennale a una fondazione all’uopo istituita dal Ministero medesimo (come potete leggere agevolmente sul sito stesso). I reperti museali appartengono al popolo italiano e non sono stati depredati bensì al tempo regolarmente acquistati (l’Italia non ha mai avuto una colonia egiziana). La fondazione del MET è privata quanto lo sono altre che gestiscono beni pubblici in concessione per ottimizzare i costi. Quindi il MET risponde eccome ai fini pubblici chiariti nell’atto di istituzione della fondazione, poiché gode, per fare i suoi profitti, di un bene dato “in usufrutto” dallo Stato italiano. A riprova di ciò il presidente del MET è di nomina governativa e tra i suoi soci ci sono anche regione ed enti locali.
6) E qui arriviamo allo squallore tristissimo della cosa: la sua logica. Un museo dovrebbe fare sconti unicamente in base all’età, o alle comitive etc. E soprattutto, dovrebbe farli per le persone che siano al di sotto di una certa soglia di reddito. Qui sta tutta la crisi di una sinistra che ormai è evidentemente tutt’uno con il neo-liberismo più sfrenato. Fate sconti ai meno abbienti, siano essi bianchi, neri, gialli, alieni, rettiliani. Ai meno abbienti, cavolo! Semmai, ma proprio semmai, se proprio volevate fare una cazzata ma dignitosa, avrebbe avuto più senso avvicinare i “nuovi europei” alla nostra cultura, facendogli sconti per i musei di cultura europea e contestualmente facendo sconti agli europei per i musei di cultura non europea.
Ma, o esseri superiori intellettualmente per autocertificazione, è così difficile comprenderlo?
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emilefrance · 6 years
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Les traces culturelles de l’islam
Les musulmans et les islamophiles qui tâchent de faire croire à l'apport de l'islam aux sciences se réfèrent en général à un « âge d'or de l'islam », expression qui désigne les quelques siècles pendant lesquels les populations autochtones conquises par les arabo-musulmans n'avaient pas encore perdu leur culture sous la pression de ces derniers. Au début de cette période de l'histoire, ces autochtones, qui constituaient la très grosse majorité de la population des régions concernées, opprimés par un pouvoir colonisateur musulman ultra-minoritaire, étaient non musulmans et soumis à la dhimma. Petit à petit, ces dhimmis se sont convertis pour échapper aux lourdes contraintes liées à ce statut, de sorte qu'il y a eu des mathématiciens, astronomes, etc. musulmans. Mais ils ont poursuivi ce qu'ils faisaient avant d'être colonisés par les Arabes puis, plus tard, par les Ottomans. Si vraiment l'islam avait été pour quelque chose dans leurs travaux et découvertes, il aurait fallu que le berceau de l'islam, le Hejaz, ait été le théâtre d'une activité scientifique foisonnante, et qu'il ait donné naissance à de nombreux scientifiques arabes. Or, quasi aucun de ces savants « musulmans » n'était arabe. Les chiffres dit « arabes » et le zéro en tant qu'outil mathématique sont, on le sait, des inventions indiennes. Al-Khawarizmi, généralement présenté comme le plus grand mathématicien arabo-musulman était en réalité perse (né dans une région qui correspond à l'actuel Ouzbekistan), et ses travaux ne devaient absolument rien à une tradition arabo musulmane. L'autre grand nom des mathématiques « arabo-musulmanes », Abu Kamil, était égyptien, tout comme l'astronome ibn Yūnus. L'alchimiste Jabir Ibn Hayyan, considéré comme un des pères de la chimie, était perse, de même que les astronomes Al-Marwazi, Al-Farghani, Al-Khujandi, Ibrahim ibn Sinan etʿAl-Sūfī, l'opticien Ibn-al-Haïtham, les scientifiques polyvalents Al-Kindi, Al-Biruni et Rhazès. Le chirurgien Abu Al-Qasim était andalou, probablement d'origine berbère comme la majorité des colons musulmans de l'Espagne ; l'astronome et mathématicien Al-Battānī était anatolien, l'astronome et opticien Taqi al-Din est né en Syrie, a fait ses études en Égypte, et s'est ensuite installé, lui aussi, en Anatolie, etc. Il a pu s'agir d'un « âge d'or » simplement parce qu'il n'était pas encore réellement musulman. Son islamisation n'était pas encore profonde, et ce qui a produit cet « âge d'or » est le substrat autochtone pré-islamique qui subsistait encore. Certains des hommes illustres, à cette époque, étaient musulmans, pour les raisons expliquées ci dessus, mais absolument rien de leur savoir n'était issu de la « culture » musulmane, et leur origine ethno-culturelle n'était que très rarement arabo-musulmane. Les conquérants arabes étaient tous des bédouins incultes, et n'ont jamais apporté quoi que ce soit des points de vue scientifique, technique, artistique, intellectuel, philosophique, etc. aux peuples colonisés. C'est au contraire les brillantes civilisations conquises (byzantine, perse, indienne, kabyle, égyptienne...), qui on apporté la culture qui leur manquait aux colonisateurs musulmans. Avec le temps et sous la contrainte, les populations locales se sont de plus en plus islamisées, et par conséquent sont tombées dans la déchéance intellectuelle, morale et scientifique que l'islam provoque immanquablement tôt ou tard. L'« âge d'or » de l'islam est une période où nombre de civilisations non-musulmanes développées ont été progressivement toutes ramenées au niveau barbare du Hejaz du VIIème siècle. Il ne s'est agi d'un « âge d'or » que tant que ces civilisations ont pu survivre malgré le joug du pouvoir musulman. Quand l'islam a pris le dessus, c'en a été fini d'elles. Faites l'expérience d'aller visiter le musée le plus proche de chez vous qui comporte une section d' « art islamique ». Vous trouverez des objets et oeuvres d'art perses, égyptiennes, syriennes, turques, indiennes, etc. Des objets provenant du Hejaz : zéro. Comme pour les sciences, si l'islam avait apporté quelque chose aux civilisations conquises des points de vue artistique et culturel, on trouverait des traces de ce qui a été apporté là où il est né. Or, il n'y a absolument rien. La « culture » qui a été la racine et le départ de l'extension de l'islam était un désert culturel aussi bien que scientifique. L'expression « âge d'or de l'islam » est donc grotesque et usurpée. C'est comme si on parlait de « l"Extraordinaire beauté de l'art catholique belge » à propos de la sculpture Yombe, Pende, Kuba ou Tschokwe des XIXème et XXème siècles.
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fari775 · 5 years
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Au moyen âge, les maures apportent la civilisation en Europe
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Au début du VIIIème siècle, des chevaliers noirs venus d’Afrique ont envahi l’Espagne, le Portugal et la France sous la houlette de troupes arabo-musulmanes. Leur supériorité militaire et leurs nombreuses victoires ont impressionné les gens du moyen-age qui nous ont légué bon nombre de témoignages historiques sur leur présence qui a générée des familles mixtes. Beaucoup de familles françaises portent le nom de leur patriarche Noir en guise de nom de famille (Moraux, Morel, Morand). Ces Africains vivaient en France, en Espagne, en Italie, en Angleterre et au Portugal où ils exerçaient le pouvoir dans certaines régions. Ils habitaient dans les châteaux forts ou dans les villes et vivaient en parfaite harmonie avec la population.
Le témoignage du français Fabre d’Olivet (1767-1825), nous permet d’apprécier la perception qu’avait l’Europe des Noirs:
« Les hommes blancs aperçurent pour la première fois, à la lueur de leurs forêts incendiées, des hommes d’une couleur différente de la leur. mais cette différence ne les frappa pas seule. Ces hommes couverts d’habits extraordinaires, de cuirasses resplendissantes, maniaient avec adresse des armes redoutables, inconnues dans ces régions. Ils avaient une cavalerie nombreuses ; ils combattaient sur des chars et jusque sur des tours formidables qui s’avançant comme des colosses, lançaient la mort de tous les côtés. Le premier mouvement fut pour la stupeur. Quelques femmes blanches dont ces étrangers s’emparèrent et dont ils cherchèrent à capter la bienveillance, ne furent pas difficiles à séduire. Elles étaient trop malheureuses dans leur propre patrie pour en avoir nourri l’amour. »D’autres témoignages d’historiens, reprennent les éléments de ce récit en apportant des compléments d’information :
« Les Blancs venait d’être éveillée par les attaques des Noirs qui commençait à l’envahir par le sud de l’Europe. Lutte inégale au début.
Les Blancs, à demi-sauvages, sortant de leurs forêts et de leurs habitations lacustres, n’avaient d’autres ressources que leurs arcs, leurs lances et leurs flèches aux points de pierre.
Les Noirs avaient des armes de fer, des armures d’airain, toute les ressources d’une civilisation industrieuse et leurs cités cyclopéennes. Ecrasés au premier choc (…) Le salut des Blancs, ce furent leurs forêts où comme des fauves ils pouvaient se cacher pour en rebondir au moment propice »Les possessions des Maures en Espagne furent connues sous le nom d’Al-Andalus, terme qui désigne l’ensemble des territoires de la péninsule Ibérique et certains du sud de la France qui furent, à un moment ou un autre, sous domination musulmane entre 711 et 1492.  Au 7ème siècle, l’Espagne fut une province du grand empire des califes de Damas; mais en 756, elle forma un empire à part, connu sous le nom de califat de Cordoue (du nom de sa capitale) ou califat omeyyade.Cette conquête arabo-musulmanne et Noire (Maure/Sarrazin) a permis à l’Europe de découvrir d’innombrables connaissances scientifiques connues alors seulement en Orient, en Afrique et en Asie à une époque où elle avait sombré dans la nuit noire de la réflexion intellectuelle (après la chute de Rome).
Les secrets de la poudre à canon, la médecine, les mathématiques, l’astronomie, la navigation, les textes grecs, etc…, l’Europe les doit à ces conquérants. Les premières Universités européennes ont d’ailleurs été fondées par ces gens…Les maures s’adonnèrent aussi aux lettres, aux sciences et aux arts, et eurent une civilisation qui, pour être peu originale, ne manqua pas d’éclat. Le nombre des savants en tout genre, que mentionnent les historiens, est vraiment incroyable.
Source : https://afrikhepri.org/au-moyen-age-les-maures-apportent-la-civilisation-en-europe
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revuedepresse30 · 6 years
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"L'esclavage est un déni généralisé", rencontre avec l'historienne Catherine Coquery-Vidrovitch
Votre livre Les Routes de l’esclavage sort au même moment que la série Arte éponyme sur laquelle vous avez officié en tant que conseillère historique. Comment s’est organisé ce projet ?
Fanny Glissant, productrice et réalisatrice de la série, nous a contacté Eric Mesnard et moi. C’est notre ouvrage Être esclave : Afrique-Amériques, XVe-XIXe siècle, publié en 2013, qui lui a donné l’idée de faire appel à nous. Avec ce livre nous voulions faire l’histoire des esclaves et non pas de l’esclavage. Pour le film, j’ai répondu à des questions de connaissances, éclairé des détails. J’ai ensuite pu lire, en fin de course, la totalité des scénarios et visionné les épisodes. En parallèle, je rédigeais mon livre qui ne raconte pas la série. C’est le même sujet avec le même type de sources, mais traité différemment.
Avec ce nouvel ouvrage vous souhaitiez apporter une vision plus globale de cette histoire?
Oui, même si à la base, Fanny Glissant voulait aussi davantage s’intéresser à l’histoire des esclaves. Mais j’ai insisté auprès des réalisateurs pour qu’il y ait une vision plus globale de l’esclavage, en parlant notamment de la traite atlantique. Je voulais vraiment montrer à quel point les esclaves africains avaient été utilisés de façon globale et que l’on mesure l'importance de cette histoire qui nous concerne tous.
Comment expliquez-vous qu’elle soit si peu connue ?
C’est justement ce caractère novateur, que l’on retrouve dans les deux premiers épisodes de la série, qui m’a plu. Ils racontent la phase pré-européenne, avec les arabo-musulmans et les empires du Moyen-âge, mais aussi le moment où les portugais ne connaissaient pas encore les Amériques. Tout au long du 15e siècle, il y a eu une traite très importante de l’Afrique jusqu’au Portugal. Mais cet épisode est une découverte récente pour les historiens. Antonio de Almeida Mendes, maître de conférences à Nantes, est le premier à avoir étudié ce moment clé de l’histoire. Au Portugal, la dictature Salazar en 1974 a tout bloqué. En France, très peu de spécialistes de l’Afrique lisaient le Portugais.
Le fait que l’on associe immédiatement l’esclavage aux champs de cotons en Amérique est dû à ce manque ?
Oui, on manquait de savoirs sur la question. On avait peu exploré cette période qui est très importante. Il existe une thèse d’un historien, publié il y’a une quinzaine d’années, qui traite cette question, mais elle a été peu  étudiée. Dans ce travail de recherche, on apprend que le système de la plantation américain a été mis au point par les portugais dans l’île de São Tomé, qui a été une sorte de laboratoire de la traite négrière, dès le 15e siècle.
L’une des définitions que vous donnez de l’esclavage est celle du déracinement et de l’anéantissement identitaire qu’il induit.
Cette idée du déracinement est évidente, mais elle a pris vraiment forme avec les esclaves africains. Quand on allait chercher un esclave, on l’arrachait à son milieu pour éviter qu’il ne s’enfuie. Ainsi, il perdait ses ancêtres. Aujourd’hui encore, uniquement par le nom, on sait si quelqu’un avait pour ancêtre un esclave, un homme libre ou un aristocrate. L’origine du statut ancien continue d’exister dans les têtes. En Afrique, on m’a souvent raconté que si telle ou telle personne se comportait de façon discrète, se mettait à l’écart, c’est parce qu’elle portait en elle des origines esclaves.
Le premier épisode de la série documentaire s’achève sur ces terribles images tournées en Libye en novembre 2017 où l’on assiste à une vente aux enchères d'humains. Votre ouvrage se termine sur cet épisode. Quels impacts ont eu ces images dans votre processus de création ?
Les réalisateurs voulaient vraiment montrer que le phénomène d’esclavisation était loin d’être terminé. La série établit des passerelles entre présent et passé et capte les résidus de l’esclavage. Il y a encore aujourd’hui des millions  d’êtres humains qui sont en esclavage dans le monde. En Afrique, les stigmates sont encore très présents et jouent sur les relations sociales. Comme le dit très précisément dans le documentaire un ancien esclave qui s’est sauvé à Bamako : "Vous pouvez devenir ministre, les gens savent quand même que vous êtes esclave ".
Comment expliquez-vous le fait que cet héritage soit encore si prégnant ?
Les croyances anciennes reposent sur l’idée que sans ancêtre, on est moins que les autres. Dans les religions du terroir, qu’on appelait les religions animistes, le poids de l’héritage est très important. Ce que cèdent les ancêtres à leur descendance joue le rôle d’intermédiaire pour accéder au monde surnaturel.
Vous préférez utiliser le terme "d’esclavisation" plutôt que celui d’esclave. Pourquoi ?
Il faut se méfier du mot esclave, puisqu’il implique l’idée que l’on est esclave par nature, or on le devient. De la même manière, on a décrété au 17e siècle que tous esclaves étaient nécessairement noirs. En anglais, on utilise depuis longtemps le terme d’ "enslavement" que l’on peut traduire par esclavisation. Le mot français n’existait pas mais les chercheurs commencent à l’utiliser, ce qui est beaucoup plus judicieux.
Vous insistez sur la part purement économique et politique de l’esclavage. L’homme esclavisé est un bien marchant mais aussi un outil indispensable à l’enrichissement des pays. Des banques et des assurances sont pleinement impliquées dans ce fructueux commerce. Une société capitaliste est-elle inévitablement amenée à reproduire ces méthodes de servitude ?
Oui, d’une certaine façon. On ne peut pas opposer, comme on le faisait autrefois, esclavage et capitalisme. Les deux marchaient de pairs de façon évidente au 19e siècle. Alors, est-ce que le capitalisme continue à secréter l’esclavage ? Pas nécessairement. Ce phénomène existe toujours bien-sûr, mais ça n’est plus le fait de l’esclavage proprement dit. Car ce que l’on achète aujourd'hui, c’est la force de travail et non la personne. L’esclave lui était considéré comme non-humain.
Cette série et ce livre étaient aussi une manière de casser le mythe d’un monde qui aurait été découvert par de courageux explorateurs ?
L’esclavage était effectivement une économie à part entière et constituait, en ce sens, une donnée "nécessaire" à l’expansion du monde. L’or que recevait l’Europe venait de l’Ouest Africain. Il fallait donc aller le chercher à sa source. Pendant une génération, la flotte portugaise s’est organisée. Henri le Navigateur, comme le rappelle Antonio de Almeida Mendes dans le film, a entraîné des chevaliers pilleurs vers l’Afrique. Sur leur chemin, ils ont ramassé des esclaves noirs. Durant le 15e et 16e siècle, près de 300 000 africains sont amenés à Lisbonne et vont approvisionner l’Europe du Sud.
Vous rappelez dans votre ouvrage, qu’au Ve siècle, il existait des esclaves blancs. Quand l’esclavage se répand dans l’Afrique Subsaharienne, vous dites que "la couleur de peau importait peu", mais dès l’ère portugaise elle "a servi à l’infériorisation". Comment s’est fait ce basculement ?
Le basculement a lieu durant le 7e, 8e et 9e siècle dans le monde arabo-musulman. A l’époque, le sud de l’Égypte, musulman, et la Nubie, chrétienne, se font la guerre mais ne parviennent pas à se conquérir l’un l’autre. Ils vont alors faire un accord.  En échange de la paix, les nubiens livrent aux égyptiens 200 esclaves par an. Cet échange va durer jusqu’au 14e siècle. C’est à ce moment-là que l’esclavage devient majoritairement noir. Dans le monde ancien, comme à Rome, les esclaves étaient blancs. Ils venaient d’Europe de l’Est et d’Eurasie. Le mot esclave, qui a été forgé au 3e siècle, fait référence aux slaves et à la Slavonie. L’autre point déterminant a été la prise de Constantinople en 1453 par les arabo-musulmans. S’approvisionner à l’Est devenait alors plus difficile. C’est à ce moment-là que les portugais partent vers l’Afrique et remplacent les esclaves blancs par des noirs.
C’est à partir de ce moment que nait le racisme anti-noir ?
Oui, tout à fait. On croit encore, par exemple, que dans la Bible, la malédiction lancée par Noé à son plus jeune fils qui le surprend nu et ivre, était de devenir noir. La Bible ne dit jamais ça. C’est au 8e et 9e siècle, lorsque la traite des noirs se développe, que les musulmans inventent ce mythe qui va se renforcer au début du 19e siècle. A tel point qu’il n’y pas si longtemps, dans les années 70, il était spécifié dans certains dictionnaires à l’article "race" que la noire avait été maudite dans la Bible. C’est une construction de justification. Au milieu du 18e siècle, un scientifique invente le concept de "race" qui va largement se développer, si bien qu’à la fin du 19e siècle, le credo scientifique est le suivant : l’humanité est composée de race inégale, une supérieure (les blancs), l’autre inférieure (les noirs). La colonisation va à son tour renforcer cette idée d’infériorité. Les colonisés sont considérés au mieux comme de grands enfants qu’il faut éduquer, au pire comme des animaux qu’il faut dresser. Cet héritage profondément raciste de la fin du 19e fait éclore des théories racistes eugéniques dans la première moitié du 20 e siècle. Théories qui vont engendrer, entre autre, le nazisme.
Comment se déroule la prise de conscience abolitionniste qui survient au cours du 18e siècle ?
Il y a eu plusieurs éléments déclencheurs. En Angleterre en 1772, un esclave, maltraité par son maître, s'enfuit. L'affaire est portée en justice et un abolitionniste vigoureux, Granville Sharp, fait gagner l’esclave en prouvant qu’aucun texte en Grande-Bretagne ne légitime l’esclavage. En 1780, le capitaine d'un navire lance la cargaison noire par-dessus bord pour se faire rembourser auprès des assurances. L'événement est retentissant. Autre fait important : la reconstitution par un architecte de l'intérieur des bateaux négriers dans lesquels les esclaves étaient amassés comme des sardines. Ce schéma va être tiré à des milliers d’exemplaire et distribué en France au moment de la création de la Société des amis des noirs en 1789. Le mouvement que l’on appelait humanitariste apparaît. Peu à peu, le public occidental réalise ce que sont l’esclavage et la traite. Autre point très important : la révolte des noirs de Saint-Domingue en 1792, qui va durer jusqu’en 1804 pour devenir la République d’Haïti, soit le premier état noir moderne. Il y a aussi bien évidemment d’autres facteurs. Au 19e siècle, au sortir des Guerres Napoléoniennes, la Grande Bretagne veut détruire la puissance économique française qui repose sur la traite atlantique et le commerce du sucre. Interdire la traite des noirs, c’est s’assurer la domination maritime. L’abolition n’est pas juste une question humanitaire, elle concerne aussi la politique et l’économie. La révolution industrielle rentre également en jeu ici.
L’abolition ne marque pas vraiment la fin de l’esclavage, certains anciens esclaves sont maintenus dans les mêmes conditions de vie. Elle produit plutôt une forme d'esclavage déguisé ?
Lorsque l’esclavage est interdit dans les villes à partir de 1838, la plupart des esclaves restent sur les plantations. Théoriquement les indemnités de l’État que touchent leurs anciens maîtres pour avoir perdu leur esclave, doivent servir à les payer, ce qui n'est évidemment pas le cas, ou très peu. Ils restent dans une quasi-servitude. On invente à ce moment ce qu’on appelle "les travailleurs sous contrat" que l'on va chercher en Afrique et en Inde asiatique. On leur fait signer un contrat pour des séjours de trois ans, mais en réalité ils partent pour la vie puisqu’ils n’ont pas les moyens de payer leur voyage retour. Cela va poursuivre dans la deuxième moitié du 19e siècle, où éclatent encore des scandales internationaux dans les années 1920 en particulier au Libéria qui est un centre de contrebande de travailleurs sous contrat.
En 1999 Christiane Taubira, député de Guyanne à l’époque, défend une proposition de loi pour la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Le projet est adopté en 2001. Comment expliquez-vous qu’il aura fallu le début du XXIe siècle pour qu’une telle loi soit votée ?
Ce sont les grands tabous de l’histoire. Cela montre à quel point les gens, les acteurs et leurs descendants répugnent à se souvenir des moments désagréables. Cela s’est produit avec le régime de Vichy qui n’a été connu par le public que par l’entremise d’un historien américain dans les années 1970. C’est le même phénomène. Il a fallu attendre le réveil des antillais et l’organisation d’une marche en 1998 à Paris, dont les français blancs ne ce sont d’ailleurs même pas aperçu. C’est eux qui sont à l’origine de la première proposition de Madame Taubira en 1999, qui n’est passée qu'en 2001. La France était le deuxième état qui déclarait que l’esclavage était un crime contre l’humanité. C’est tout à fait surprenant de voir que ça n’apparaît qu’à ce moment-là. Au Brésil se produit le même mouvement avec les brésiliens noirs, et une loi est votée en 2003. En 2001, lors du congrès de Bamako, des historiens militent pour que l'histoire de l'esclavage soit étudiée dans les sociétés africaines. C’est un mouvement mondial qui s’est produit seulement au début du 21e siècle. Pourquoi si tardivement ? C’est un des mystères de l’histoire, c’est un déni généralisé et ça le reste encore beaucoup dans une partie de l’opinion.
A la lecture de votre livre, l'esclavage apparaît comme l'un des fondements de l'humanité. 
Absolument. Mettre en esclavage les êtres humains, c’est probablement le premier outil utilisé pour développer un morceau de terre. Ce que l’on sait moins, c’est que les indemnités payées aux planteurs, au moment de l’abolition, ont participé au développement industriel. Une somme qui équivaut à l'argent que le gouvernement britannique a investi pour sauver les banques en 2008. Ces planteurs, qui avaient bien compris que la grande richesse se jouait désormais dans la révolution industrielle, ont investi dans la finance, dans l’industrie, dans le commerce international. La suppression de l’esclavage a contribué d’une certaine façon à l’enrichissement d’un certain nombre d’hommes d’affaires.
Pensez-vous que l'éducation nationale a sa part à jouer dans cette histoire?
Oui, c’est fondamental. Si tout ce que je raconte dans le livre parait si nouveau c’est bien parce que ça n’a jamais été enseigné. J’ai essayé de faire un livre grand public qui puisse servir aux professeurs. C’est un déficit de savoir et ça n’est plus admissible de faire l’impasse sur ces questions.
Les Routes de l'esclavage, Histoire des traites africaines, VIe-XXe siècle de Catherine Coquery-Vidrovitch, ed. Albin Michel, 19,50€
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ENGLISH VERSION (Click here) 
L’art contemporain arabe est aujourd’hui quelque peu moins « trendy » pour reprendre l’expression tendance que l’art africain. On ne compte plus aujourd’hui sur la place de Paris le nombre d’expositions consacrées à l’Afrique nouveau continent de l’art, qui emporte les promesses, artistiques et économiques, d’un nouvel Eldorado, autour des deux locomotives que sont le musée Jacques-Chirac – musée du Quai Branly et la fondation Cartier. C’est pourtant oublier un peu vite que le monde arabe mord largement sur l’Afrique (le Maghreb) et que l’islam est la première religion en Afrique. Ces changements d’humeurs – qui doivent être nuancés sur le long terme – sont aussi le reflet des soubressauts du monde arabe contemporain : à l’euphorie – un peu naîve – du monde occidental lors des Printemps arabaes a succédé l’obscurité de l’État islamique et sa politique de terreur, notamment à l’égard de la culture.
  C’est la raison pour laquelle il faut aller voir la foire d’art contemporain de Beyrouth. Organisée depuis 8 ans avec perspicacité et pugnacité par Laure d’Hauteville, avec le concours de soutiens libanais, la BAF (« Beirut Art Fair ») est devenue la référence et le point de passage obligé de l’art contemporain et du desin. Le Liban – et Beyrouth en particulier – ne peuvent être mieux choisis pour incarner le dialogue entre les cultures et constituer la vitirne des talents artistiques du monde arabe, dans sa variété. Comment ne pas saluer la performance politique, économique et artistique d’un pays qui a su préserver la diversité et l’équilibre entre les différentes communautés (chrétiennes, sunnite, chiite et druze), vaccinée après 25 ans de guerre civile ? Il faut également saluer la présence des institutions culturelles françaises, publiques (l’Institut français) ou privées (galeries) dans leur implication dans cette manifestation
Laure d’Hauteville – founder & fair director Beirut Art Fair ©thegazeofaparisienne
Beirut Art Fair ©thegazeofaparisienne
Beirut Art Fair ©thegazeofaparisienne
Un pavillon spécialement consacré aux artistes arabes, « l’Ourouba », qui signifie l’arabité, permet de mettre en valeur l’expression artistique de jeunes peintres. L’espace « Ourouba » en hommage aux artistes arabes était particulièrement réussi le quadrilatère « l’oeil du Liban » dresse un panorama de la création arabe depuis les 15 dernières années. Sous la direction de Rose Issa, avec une mise en perspective du spécialiste de la géo–politique du monde arabe, Georges Corm, Ourouba reflète le convulsions du monde arabe et la vitalité de la création libanaise contemporaine. Le point de départ est le visage enchâssé par des chaussures de George W. Bush Jr, un portrait de Mahoud Obaidi, avec un sous-titre ironique, « Farewell Kiss ». Ayman Baalbaki est très impressionnant avec ses grands formats de ruines, marquées par la guerre civile, qu’il s’agisse d’un avion de ligne brisé par les roquettes sur un aéroport international ou une façade d’immeuble de Beyrouth, ouvert à tous les vents, une forme d’immeuble Yacoubian à lui seul comme un île déserte. Ses compositions sont exreêment colorées, comme pixélisées, avec une résurgence néo-impressionniste. Le rapprochement entre la couleur, vive et gaie, et le thème de la guerre ne peuvent manquer de surprendre.
L’artiste palestinien Abdul Rahman Katanani (soutenu, entre autres par la galerie Magda Danysz) est un artiste charismatique et rayonnant qui éblouit par ses ondulations, mi – sculptures mi – tableaux, en fil de fer barbelé et en tôle obulé. Lauréat du prix Sursock, révélation de la FIAC 2012 à Paris, l’artisite est un condensé de l’histoire du monde palestinien. Il vit dans le camp de réfugiés de Sabra et Chatila, le camp où s’est déroulé le massacre au cours de la guerre de 1982, sous administration de l’UNRWA, l’office des Nations – Unies en charge des réfugiés palestiniens. Ses thèmes sont baignés par la douceur et l’innocence de l’enfance, la jeune fille qui saute à la corde ou l’écume de la vague qui attend son surfeur. Mais ces sujets sont réalisés avec des matériaux pauvres, ceux du camp où il vit, fil de fer barbelé, tôle ondulé, et sont comme une claque de rappel adressé au spectateur et en même temps exprime l’espoir, l’allégresse et la résilience.
L’artiste Abdul Rahman Katanani devant son oeuvre “Wave” 2016. El-Nimer Coll.
Dans le mêm carré se trouvent exposés un tableau de Nadia Saffiedine, sombre et travaillé, avec la matière et l’épaisseur si caractéristiques de l’artiste. Pour terminer la visite, un détour par le musée Sursock s’impose : dans ce palais élégant, miraculeusement préservé de la guerre civile, édifié par Nicolas Ibrahim Sursock,négociant et homme d’affaires qui a légué son palais à la ville de Beyrouth en vue d’y installer une fondation dédiée aux arts du Liban, le spectaculaire plan en caoutchouc de Beyrouth est posé à même le sol. Beyrouth, capitale du Liban et théâtre de conflits sans cesse renouvelés, constitue à n’en pas douter, la pierre angulaire des dernières œuvres de Marwan Rechmaoui. Au fil de ses œuvres il révèle la géographie sociale et politique extrêmement complexe de sa ville. Beirut Caoutchouc, un plan gigantesque méticuleusement sculpté dans du caoutchouc noir montre avec force détails les routes et les soixante quartiers de la ville, Marwan Rechmaoui met ici en exergue la distribution socio-géographique de Beyrouth, révèle son histoire et les schismes qui en ont résulté.
Le travail d’
René Groebli “L’oeil de l’amour #502” 1953 Galerie Esther Woerdehoff – France
revisite les chefs–d’oeuvre du graphisme du monde arabo–musulman classique, les Mâqamâts d’al-Harîrî (XIIIème siècle) conservés à la Bibliothèque nationale. Même ceux qui ne connaissent pas l’origine de l’oeuvre se remémorent l’iconogrpahie qui a servi à illustrer les chapitres des manuels d’histoire de collège sur l’Islam, avec Kalîla wa Dimna. Les Mâqamâts (« séances ») sont le récit picaresque d’un vagabond, dont les aventures reflètent fidèlement la société abbasside de son temps. L’artiste, Abed El Kadiri, s’est directement inspiré des manuscrits conservés à la BNF. La richesse picturale et visuelle des illustrations en sont le reflet fidèle, sur de grands tableaux à l’huile et au fusain. Mais l’actualité contemporaine exerce une fascination et une contagion morbide sur le tableau avec, en arrière–plan, les profanations culturelles de Daech. L’artiste revisite ainsi le concept de l’iconoclasme et d’anicionisme avec cette perspective de fuite sur les destructions de l’Etat Islamique, qui apparaissent au fusain, dans une couleur qui en souligne l’aspect régressif et répressif. L’artiste vit et travaille à Beyrouth.
Mahmoud Obaidi “Farewell kiss” 2012 Ramzi & Saeda Dalloul Art Foundation
Nada Sehnaoui “To Sweep” 2011 MACAM collection
Mohamed Monaiseer “Dictionary” 2014
Maria Gimeno Installation view, Every Day an Artist” 2013-2017. Gowen Contemporary. Switzerland
La BAF a l’originalité, de par la volonté de ses créateurs, de mêler les aires géographiques pour mieux en souligner l’ouverture et la diversité. Il ne s’agit plus d’uniformité ou d’européo–centrisme mais du désir d’élargir les questionnements et les points de vue. Ainsi la galerie Esther Woerdehoff propose le travail rare de René Groebli, photographe suisse, qui a été découvert et exposé par Alfred Steichen, curateur de l’exposition du MOMA, « The Family of Man » (1955). Ses tirages rares subliment et célèbrent le coprs de sa femme dans un voyage photographique amiureux et sensuels, « L’Oeil de l’Amour », comme un clin d’eil l’oeil du photographe. Certaines photos ne peuvent laisser penser qu’au travial fin et subtil de peintres comme Ingres, l’Odalisque, ou Degas. Ce photographe, à l’expression presque bressonnienne, dévoile dans les jeux de noir et blanc la sensualité et l’éloge d’amour adressé à son épouse. Ce poème photographique constitue le plus bel hommage de l’artiste à l’amour et à sa femme.
Mohamed Monaiseer “Dictionary” 2014 Mashrabia Gallery of Contemporary Art – Egypt
La Maison de la plage présente Othmane Taleb. « Drôle de nom » pour une galerie direz-vous ? Car cette galerie ne souhaite pas en être une, sans doute par le souci de s’affranchir des canons classiques du marché de l’art, si prégnant qu’il en devient un moule préfabriqué. Son inspiratrice et initiatrice, Hajer Hazzouz, présente Othmane Taleb, avec sa série de graphite, noir et blanc, dans le style des Pièta occidentales, avec le remploi de scènes du métro new-yorkais. « Misericordiam III » semble ironique, avec ses dos d’odalisques couchées et éplorées où Delacroix et la fin de Sardanapale transparaissent. Le dessin est très réussi et apparaît comme une parabole adressée au spectateur, éberlué et perdu dans la lecture de son plan, dans la perplexité d’un choix philosohique entre « Heaven » (le Paradis) ou « Exit ».
La Maison de la Plage- TunisieDirector Hajer Hazzouz
Il était difficile de ne pas conclure par la belle calligraphie de Rachid Koraïchi, artiste algérien, qui illustre « le Prophète » de Khalil Gibran. Ses dessins sont une subtile alliance de Calligrammes à la manière de Guillaume Apollinaire et de la calligraphie traditionnelle arabe. Le chef-d’œuvre de Khalil Gibran, Le Prophète, serait aujourd’hui le livre le plus lu après la Bible. Rien qu’en France, pas moins de cinq traductions sont disponibles, et des dizaines de millions d’exemplaires ont été vendus à travers le monde. Sa philosophie est simple, intemporelle et universelle : ce que l’homme a de plus divin en lui, c’est « l’émerveillement qu’il a devant la vie ». L’exposition, dont Pascal Odille est le commissaire, fait ainsi dialoguer les dessins de Khalil Gibran pour la 1ère édition en langue anglaise du « Prophète » (1923), avec les dessins de Roachid Koraïchi, qui reprend sous la forme calligraphique, les questions et les réponses de l’oeuvre.
La Beirut Art Fair illustre ainsi la liberté politique et de création qui existe aujourd’hui au Liban, l’une des rares démocraties du monde arabe, avec son kaléidoscope de communautés et de confessions. La liberté qui règne aujourd’hui dans les rues de Beyrouth est ce qui frappe le plus. L’ouverture politique dont jouit le Liban retentit ainsi sur la création artistique, où la capitale libanaise attire comme un aimant les jeunes artistes de la région qui revendique la liberté de pouvoir créer. Pour ceux qui ont manqué la foire cette année, une seconde chance se présente à eux avec les 30 ans de l’Institut du monde arabe. Car, Qu’ils en profitent donc, pour patienter pour l’édition 2018, pur admirer les moucharabiehs en fonctionnement de Jean Nouvel et savourer quelques mezze au pavillon Noura sur le toit de l’IMA après avoir vu la nouvelle exposition Chrétiens d’Orient.
Bruno et Florence Soulie
A VISITER
Musée Sursock rénové par Jean-Michel Wilmotte et Jacques Abou Khaled.  https://sursock.museum/
Sursock Museum – Beirut ©thegazeofaparisienne
Bureau de Nicolas Sursock avec son portrait par Kees Van Dongen
Abed Al Kadiri “2015 february 26th” Sursock Museum
  Palais de Beiteddine
Beiteddine
Beiteddine
Beiteddine ©thegazeofaparisienne
  Byblos, l’ancienne cité phénicienne. Visiter son château bâti par les croisés au XIIe siècle
Byblos ©thegazeofaparisienne
©thegazeofaparisienne
©thegazeofaparisienne
Byblos – théâtre antique ©thegazeofaparisienne
SE LOGER
Villa Clara http://www.villaclara.fr/villa_clara/Presentation_LIBAN.html
  Villa Clara – Beirut ©thegazeofaparisienne
Hotel Le Gray http://le-gray.hotels-beirut.com/fr/
Hptel Le Gray ©thegazeofaparisienne
L’Albergo – Relais et château – http://www.albergobeirut.com/fr/hotel-beirut-site-officiel.php
L’Albergo ©thegazeofaparisienne
  SORTIR
Restaurant :
Abd El Wahab ©thegazeofaparisienne
 –
Rue Abdel Wahab El-Inglizi, Achrafieh  Téléphone +9611200551
Restaurant : Liza Beirut http://lizabeirut.com/
  Radio Beirut bar –
Rue de l’Arménie, Mar Mikael – Téléphone 01 570277
Beirut Art Fair ENGLISH VERSION (Click here)  L'art contemporain arabe est aujourd'hui quelque peu moins « trendy » pour reprendre l'expression tendance que l'art africain.
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bartoli-gosselin · 7 years
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L’hérotique du genre
Portrait hérotique de la Vénus Etoilée
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                           Portrait : un corpS étoilé
Un corps s'éprouve... par un autre corps. Par... Une séance, qui initie la rencontre. Mais il ne s'agit pas ici d'une rencontre entre deux êtres mais d'une rencontre d'un troisième type : l'apparition d'un corpsychique. Car « nous ne ferons pas l'amour, Il nous le fera », nous prévient Cortazar. Ce « Il » se tient, séance levée, entre psyché et soma, entre corps et âme. Entre eux, où chacun se double et se dédouble à l'horizon sans jamais s'épouser, resplendit un corpS étoilé. CorpS qui se déplie dans les plis de la nuit. CorpS qui multiplie les signes hiéroglyphiques comme autant de grains de beauté sur une peau mordue à l'acide. Comme autant de cicatrices imprimées sur des plaques à l'eau-forte. C'est là que les corps s'éclipsent en membres fantômes et que les apparitions nocturnent les chairs à vif. Etoilé, le corpS tisse une langue en excès, aux abois et aux aberrations... où césures et ciselures, où style et stylet, incarnent la marque d'une déchéance, celle de l'identité. « Il » les a déchu de toute identité et les livre à leur passion commune : in/humaine transgression d'une érotique sans limite. Ils ne se reconnaissent plus en lui, « Il » n'est. « Il » naît... de ne plus être. Intensément là, entre eux, avec eux, « Il » les diffracte comme un cristal déploie un champ de couleurs, visibles et invisibles. « Il » les met au secret, en ombre, pour les faire danser en clair-obscur et les faire virevolter en sfumato... d'une extrême dansité. Chacun d'eux lui empreinte une odeur, une gestuelle, une brûlure, qui les dévore jusqu'à la pulpe... CorpS incandécent, signé au noir. « Il » les délivre alors, comme un volcan, en pierres précieuses ou en globes de feu. Ardents, Ils sont chiendent et gueule de loup. Ils sont l'amour.
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                                           Hérotique : une Vénus volcanique
« La nature, plus bizarre que les moralistes ne nous le peignent, s'échappe à tout instant des digues que la politique de ceux-ci voudrait lui prescrire ; uniforme dans ses plans, irrégulière dans ses effets, son sein, toujours agité, ressemble au foyer d'un volcan, d'où s'élancent tour à tour, ou des pierres précieuses servant au luxe des hommes, ou des globes de feu qui les anéantissent ; grande, quand elle peuple la terre d'Antonins et de Titus ; affreuse, quand elle y vomit des Andronics ou des Nérons ; mais toujours sublime, toujours majestueuse, toujours digne de nos études, de nos pinceaux et de notre respectueuse admiration, parce que ses desseins nous sont inconnus, qu'esclaves de ses caprices ou de ses besoins, ce n'est jamais sur ce qu'ils nous font éprouver que nous devons régler nos sentiments pour elle, mais sur sa grandeur, sur son énergie, quels que puissent en être les résultats ». D.A.F de Sade
L’hérotique du genre
La nature pour Sade est ce volcan en devenir perpétuel, où les corps sont sans cesse voués à la transformation. Comme le rappelle Annie Lebrun dans son texte intitulé « Soudain un bloc d'abîme, Sade », celui-ci manifeste, à travers cette description de la nature, une passion du mouvement qui place les hommes au bord d'un gouffre où ils « n'ont pas plus d'importance que les pierres rejetées par les volcans aveugles ». La conception de la nature chez Sade semble, au dire de ses personnages, reposer sur un paradoxe : alors même qu'ils en appellent sans cesse à violer les lois de la nature, en subvertissant la modération et les normes sexuelles, ils se réclament aussi constamment de la nature. C'est que la nature doit alors s'entendre en un double sens. Les « lois de la nature » qu'il nous invite à violer ne sont autres que le résultat d'un processus de naturalisation par lequel l'Homme cherche à se distinguer de la nature tout en s'en rendant maître. Au contraire, la nature telle que l'entend Sade doit se concevoir à l'aune de ce que désigne traditionnellement la contre-nature, de tous ces écarts, aberrations, déviations, perversions et monstruosités, qui échappent aux lois humaines. Sade nous révèle que le partage nature/contre-nature n'est que le double inversé de la scission entre culture et nature, elle-même produite par la loi des hommes.
Comme le met en lumière Judith Butler, dans son ouvrage Trouble dans le genre, « la loi produit l'idée d'un ''sujet avant la loi'', puis fait disparaître cette formation discursive avant de la convoquer à titre de prémisse fondatrice naturalisée pour légitimer en retour l'hégémonie régulatrice de cette même loi. […] A force d'invoquer performativement un ''avant'' anhistorique, on réussit à en faire la prémisse fondatrice garante d'une ontologie présociale, celle de personnes consentant librement à être gouvernées et qui, de cette façon, scellent la légitimité du contrat social.» La nature n'est en ce sens que le produit second d'une culture qui construit son autre pour se confirmer dans sa propre identité. Soit elle sert de fondement mythique et originel perdu à partir duquel devra se régler la conduite humaine (dans la religion), soit elle sert d'anti-modèle à la construction de la société des hommes (dans les théories politiques modernes). Dans les deux cas, il s'agit d'une nature naturalisée, d'une fiction produite par l'homme pour légitimer la fondation – toujours arbitraire - de son pouvoir. Mais, alors que Butler déduit de cette analyse une position culturaliste qui reconduit incessamment le pouvoir de la loi et des constructions sociales sur les singularités humaines, Sade met en crise le partage nature/culture pour élargir à l'infini l'idée même de nature en multipliant les monstruosités, tant physiques que morales. Patrick Graille, dans son ouvrage consacré à l'être hermaphrodite et intitulé Le troisième sexe, écrit en effet ceci : « Le monstre sadien, qu'il soit homosexuel, hétérosexuel ou bisexuel, se définit par ses valorisations d'un excès qui réconcilie nature et contre nature ». C'est que le monstre se définit comme ce qui fait sans cesse vaciller les frontières entre nature et culture : mélange d'homme et d'animal, mixte de règnes, d'espèces, d'individus, de sexes, de formes, sans qu'il soit jamais possible de distinguer l'un de l'autre. Copulations homme-animal, hermaphrodismes, corps sans bras ni jambes, corps serpentins, porcins.... Par le recours au monstrueux, Sade ne cesse de se rendre hérétique à la loi des hommes, il se fait hors-la-loi et indique l'existence d'un hors-là, d'une part maudite que la loi ne peut ni circonscrire, ni contenir, ni intégrer.
« Le monstre, en effet, contredit la loi. Il est l'infraction, et l'infraction portée à son point maximum. Et pourtant, tout en étant l'infraction (infraction en quelque sorte à l'état brut), il ne déclenche pas, du côté de la loi, une réponse qui serait une réponse légale. On peut dire que, tout en violant la loi, il la laisse sans voix. Il piège la loi qu'il est en train d'enfreindre. Au fond, ce que suscite le monstre, au moment même où par son existence il viole la loi, ce n'est pas la réponse de la loi elle-même, mais c'est tout autre chose. Ce sera la violence, ce sera la volonté de suppression pure et simple, ou encore ce seront les soins médicaux, ou encore ce sera la pitié. Mais ce n'est pas la loi elle-même, qui répond à cette attaque que représente pourtant contre elle l'existence du monstre. Le monstre est une infraction qui se met automatiquement hors la loi, et c'est là l'une des premières équivoques. La seconde est que le monstre est, en quelque sorte, la forme spontanée, la forme brutale, mais, par conséquent, la forme naturelle de la contre-nature. C'est le modèle grossissant, la forme déployée par les jeux de la nature elle-même de toutes les petites irrégularités possibles. En ce sens, on peut dire que le monstre est le grand modèle de tous les petits écarts ».
C'est ainsi que Foucault, dans son cours intitulé Les anormaux, met en lumière la situation impossible dans laquelle le monstre place la loi divine et humaine, en mettant en crise sa légitimité en tant que celle-ci cherche à se fonder dans une naturalité qui toujours déjà lui échappe. Mais son analyse ne va pas jusqu'à remettre en question le partage nature/culture, c'est-à-dire l'idée même d'une « forme naturelle », « spontanée », par rapport à laquelle le monstre viendrait marquer un écart. Au contraire, Sade nous indique que la nature n'est autre que l'ensemble de tous ces écarts, écarts qui se multipliant à l'infini. La nature est d'abord profusion, avant d'être fixée et orientée par l'homme (à travers la religion, la médecine et la biologie) en règne de la procréation. Si procréation il y a, celle-ci n'est qu'une dimension de la nature pensée comme mouvement perpétuel des corps, des forces et des formes : déploiement incessant du naturer. Sade se fait monstres en multipliant les monstruosités. Et s'il s'acharne avec autant de violence contre le mythe de la procréation, c'est qu'il constitue l'axe principal d'une reconstruction normative de la nature et d'une régulation sociale et économique du désir. Ainsi, à la scientia sexualis de son temps, il oppose un art hérotique, c'est-à-dire une érotique hérétique qui échappe aux processus de naturalisation par lesquels un pouvoir cherche à fixer des seuils mouvants en frontières déterminables. Comme le rappelle Foucault, dans Histoire de la sexualité, c'est par l'élaboration d'une scientia sexualis que la civilisation occidentale a prétendu faire la vérité du sexe, et cela à la différence d'autres civilisations qui ont privilégié la production d'une ars erotica. « Il y a historiquement deux grandes procédures pour produire la vérité du sexe. D'un côté, les sociétés – et elles ont été nombreuses : la Chine, le Japon, l'Inde, Rome, les sociétés arabo-musulmanes – qui se sont dotées d'une ars erotica. Dans l'art érotique, la vérité est extraite du plaisir lui-même, pris comme pratique et recueilli comme expérience ; ce n'est pas par rapport à une loi absolue du permis et du défendu, ce n'est point par référence à un critère d'utilité, que le plaisir est pris en compte ; mais, d'abord et avant tout par rapport à lui-même, il y est à connaître comme plaisir, donc selon son intensité, sa qualité spécifique, sa durée, ses réverbérations dans le corps et l'âme. Mieux : ce savoir doit être réservé, à mesure, dans la pratique sexuelle elle-même, pour la travailler comme de l'intérieur et amplifier ses effets. Ainsi, se constitue un savoir qui doit demeurer secret, non point à cause d'un soupçon d'infamie qui marquerait son objet, mais par la nécessité de le tenir dans la plus grande réserve, puisque, selon la tradition, il perdrait à être divulgué son efficace et sa vertu. […] Notre civilisation, en première approche du moins, n'a pas d'ars erotica. En revanche, elle est la seule, sans doute, à pratiquer une scientia sexualis. Ou plutôt, à avoir développé au cours des siècles, pour dire la vérité du sexe, des procédures qui s'ordonnent pour l'essentiel à une forme de pouvoir-savoir rigoureusement opposée à l'art des initiations et au secret magistral : il s'agit de l'aveu ».
C'est dans l'intimité d'une intériorité individuée que le savoir-pouvoir de la sciencia sexualis cherche son point d'encrage, là où l'ars erotica ne postule aucune intériorité mais pense le corps dans un rapport cosmique, pris dans le mouvement du monde. C'est peut-être pourquoi Foucault voit les prémisses d'une telle science dans la formation d'une « culture de soi » à l'aube de l'époque chrétienne, à partir de laquelle va petit à petit se souder l'association entre intimité et intériorité. A travers elle semble s'opèrer le passage progressif d'un ars erotica (Grèce antique) à une scientia sexualis (modernité). C'est à l'intersection du pouvoir médical, ecclésiastique, juridique et psychiatrique que la technologie du corps à l'oeuvre dans la scientia sexualis se constitue à l'époque moderne. Elle consiste dans une « mise en discours du sexe », où celui-ci se trouve encadré, exposé, défini, découpé par les classifications et reconstructions narratives du savoir-pouvoir, articulée à une « police du sexe : c'est-à-dire non pas rigueur d'une prohibition mais nécessité de régler le sexe par des discours utiles et publics ». Tout l'enjeu de cette science consiste à déterminer la limite où faire passer le scalpel : c'est-à-dire à distinguer et isoler des « troubles » identifiés à des pathologies, à des déviations morbides (maladies) par rapport à des normes supposées. Les encyclopédistes, tel Diderot, iront jusqu'à nier l'existence des hermaphrodites, qui se trouvent alors recodés en femmes difformes. A ce titre, les amputations seront valorisées pour conformer les corps à des identités stables. Car l'hermaphrodite est l'exemple même du monstre qui introduit de la perplexité dans l'ordre du savoir. Découper le corps biologique, mais aussi découper celui-ci du corps psychique. La science se distribue les tâches en dissociant la medécine du corps (biologie) de la médecine de l'âme (psychologie, psychiatrie). Le « sexe » est cet objet à géométrie variable (tiraillé entre instincts, pulsions et désir) dont on tente de cerner les différents contours et répercussions. Mais s'il se constitue comme objet de science au 18ème siècle, n'est-ce pas pour accompagner les déplacements à l'oeuvre dans le partage nature-culture qui se profilent à l'aune de la « mort de dieu ». Ce que l'objet « sexe » vient objectiver, ce sur quoi il permet de donner prise, c'est à tous ces écarts qui risquent de mettre en crise l'unité fantasmée du corps social, unité qui se constitue alors par son opposition à un dehors identifié comme celui de la « nature ». L'objet sexe n'est-il pas ce qui permet de reconduire, de répéter performativement, la frontière entre nature et culture ? A travers lui, il s'agirait d'organiser le contrôle de tous les passages entre cette nature paradoxale (à la fois ordonnée et désordonnée) et le règne de la culture. Si, comme le rappelle à plusieurs reprises Butler, « pouvoir et sexualité sont coextensifs », c'est peut-être bien parce que l'objet « sexe » constitue en lui-même une fixation produite par le pouvoir pour conjurer l'abîme sur lequel s'institue sa loi. De ce point de vue, et comme le remarque à juste titre Butler, la distinction sexe/genre reconduit encore le partage nature/culture, même s'il permet d'introduire de l'écart à l'intérieur de la fixation identitaire arrimée au socle biologique. Si la science est si pressée de caractériser et d'identifier « des » troubles, n'est-ce pas parce qu'elle cherche à conjurer le trouble d'une nature indomptable, d'une obscurité abyssale qui échappe à ses conventions mais par rapport à laquelle ces conventions constituent autant de tentatives de réponse ? Ainsi, contrairement à Foucault et Butler qui pensent l'omniprésence et prééminence quasi-ontologique du pouvoir, nous pensons que le pouvoir (des hommes) n'est que la fixation dans un rapport de forces déterminé d'un seuil mouvant et spectral, d'une obscurité irréductible, qui toujours déjà déborde et échappe à l'homme. C'est parce qu'ils ne repensent pas la nature et ne vont pas jusqu'à remettre en question le partage nature/culture, qu'ils ne peuvent penser l'existence d'un hors-là qui échappe aux rapports de pouvoir.
En révélant et réveillant le trouble de l'obscur, Sade met en crise les principes mêmes de la scientia sexualis pour nous ouvrir la voie d'une invention hérotique. A la pathologisation des troubles, celle-ci substitue le trouble du pathique.
Mais l'hérotique se distingue aussi de l'art érotique, en tant qu'il participe, de par sa singularité, d'une forme d'hérésie. L'hérotique fait perdurer le trouble là où l'érotique tend à le domestiquer. L'hérotique relève d'une invention et engage un changement, une transformation dans l'ordre du sensible. Elle provoque une déliaison des corps qui fait battre le seuil entre corps physique et corps psychique, individu et collectif. Certaines formes de l'invention hérotique pourront se stabiliser en art érotique, mais ce sera en sacrifiant leur caractère irruptif et sauvage pour et par leur intégration dans l'ordre d'une régulation sociale. C'est ainsi que l'érotisme hérétique des troubadours dans l'amour « courtois », ventant les mérites de relations hors mariage et faisant gonfler le désir par des échanges enflammés qui fétichisent la dame, est petit à petit transformé par l'Eglise en une érotique spiritualisée et mesurée. L'art érotique peut donc très bien participer d'une configuration et d'une régulation sociale, de l'instauration d'une « vérité du sexe » pour reprendre l'expression de Foucault. N'est-ce une telle inscription régulatrice que constitue la philia grecque telle qu'il nous l'expose dans L'usage des plaisirs ? « Cette réflexion philosophique à propos des garçons comporte un paradoxe historique. À cet amour masculin, et plus précisément à cet amour pour les jeunes garçons et les adolescents, qui devait être par la suite si longtemps et si sévèrement condamné, les Grecs ont accordé une légitimité où nous aimons reconnaître la preuve de la liberté qu'il s'accordaient en ce domaine. Et pourtant, c'est à son propos, beaucoup plus qu'à propos de la santé (dont ils se préoccupaient aussi), beaucoup plus qu'à propos de la femme et du mariage (au bon ordre duquel cependant ils veillaient), qu'ils ont formulé l'exigence des austérités les plus rigoureuses ».
L'hérotique ne cherche ni ne définit aucune « vérité du sexe », parce qu'il ouvre une multiplicité de devenirs érotiques/hérétiques qui, par définition, mettent en crise les régulations sociales et économiques. Ce n'est pas tant l'écart en lui-même par rapport à une norme qui ouvre un devenir, que l'espacement qui, se déployant dans la multiplicité des écarts, réouvre le spectre des corps, réouvre les corps dans leur dimension spectrale. Butler mentionne, à juste titre, la charge érotique provoquée par la déstabilisation du rapport entre corps et identité, féminin et masculin, qui est en jeu dans les performances queer, mais celle-ci reste prisonnière de la binarité féminin/masculin qu'elle cherche à mettre en crise. « L'idée que la butch et la fem seraient des ''répliques'' ou des ''copies'' conformes de l'échange hétérosexuel sous-estime la charge érotique de ces identités : celles-ci resignifient les catégories dominantes qui les rendent possibles en y introduisant de la dissonance et de la complexité ». L'invention érotique se limite alors à une parodie indéfinie des catégories dominantes, puisqu'elle postule la prééminence des normes plutôt que sa puissance disruptive. A travers cette déstabilisation performative (plus ou moins volontariste) du rapport féminin/masculin, il s'agit de produire de nouvelles idendités (puisqu'il n'y a d'acte performatif, et validé comme tel, que depuis une reconnaissance d'un tiers qui confirme la transformation d'un acte de langage, communicationnel, en acte genré par la transgression des normes biologiques et/ou culturelles), identités donc plus ou moins provisoires, là où l'hérotique laisse surgir des devenirs, à la fois singuliers et collectifs, sans que l'on puisse jamais les identifier ni les arrimer à une norme supposée, parce qu'ils portent avec eux la complexité de leur monde, de leur sensible, de leur fantasme : une variation inframorphique, non soumise au regard objectivant d'un observateur extérieur, qui ouvre une transversale dans le système des coordonnées dominantes et ses fixations identitaires. Le « corps nébuleux » de l'hermaphrodite participe d'un tel devenir. S'il est toujours potentiellement porteur d'une hérotique, ce n'est pas seulement parce qu'il déstabilise la frontière entre féminin et masculin, mais aussi parce qu'il met en crise le partage nature/culture et déploie l'espacement d'une réinvention des corps. Rendre possible un tel devenir, ce ne sera pas tant produire une politique constructiviste de l'identité (avec sa cohorte obligée de technologies de pouvoir, avec ses opérations et ses résultats plus ou moins probants), que proposer une politique de l'hospitalité capable d'accueillir les écarts d'une nature instable, insoumise, et la variété multiforme et infinie de ses expressions. C'est pourquoi, de cette monstruosité de l'hermaphrodite, nous nous garderons bien de produire une figure ou un paradigme, objet d'une projection ou d'une identification qu'il faudrait réaliser. L'hermaphrodite, ce sera d'abord, pour nous, la possibilité d'une invention hérotique, l'ouverture d'un devenir sur le seuil indécidable d'une variation ou d'un passage qui ouvre tout autant des possibilités d'inventions corporelles et émotionnelles qu'imaginaires et psychiques mais aussi des irruptions de formes méconnaissables ou d'informes crachats : seuil indécidable entre le réel et l'irréel, le surréel et l'irréalisable. Hermaphrodites, satyres, chimères, fétiches, sorcières et esprits se rejoignent en une même danse, avec leurs corps hérétiques et sauvages qui se donnent et s'adonnent à  toutes les suggestions, à toutes les folies, sur le lit nuptial toujours mouvementé, toujours volcanique, d'une nature en furie.
1ère version du texte publié dans la Revue LAURA n°21 : https://groupelaura.fr/laura21.html
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marocatlantis · 7 years
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FILE – In this Dec. 23, 2015 file photo, Japan’s Emperor Akihito waves to well-wishers as he appears on the balcony of the Imperial Palace to mark his 82nd birthday in Tokyo. Japanese emperor, in rare TV address aired on Monday, Aug. 8, 2016, says he is concerned about his ability to fulfill duties fully. (AP Photo/Eugene Hoshiko)
  Pourquoi nous devons faire impérativement alliance avec le Japon?
  L’islam nous le savons est une religion très étroite d’esprit et doit rester loin de nos pays, mais le rejet ne suffit. Le Japon a soumis des lois et des restrictions strictes à l’Islam et toutes les formes d’islam n’osent pas approcher le Japon. Ce n’est pas parce que les Japonais sont insensible au prosélytisme religieux, mais parce qu’ils ont établit des lois, chose qu’aucune pays dans le monde n’ose faire.
Bien sur le Japon est un pays où les progrès sont énormes et la société est très avancés dans tous les domaines.
Ils n’ont pas besoin d’une religion rétrograde et raciste qui considère que l’arabité, la race et la langue arabe est divine.
  Maintenant, regardez les restrictions et la législation :
1) le Japon est le seul pays qui ne donne pas la citoyenneté aux musulmans. 2) au Japon, la résidence permanente n’est pas attribué aux musulmans. 3) interdiction stricte de la diffusion et de la propagande pour l’Islam. 4) dans les universités du Japon, l’arabe ou toute langue islamique n’est pas enseignée. 5) interdire l’importation du coran dans le pays, en arabe. 6) le Japon est le seul pays au monde qui possède un nombre négligeable d’ambassades de pays islamiques. 7) les seuls musulmans vivant dans le pays sont des sociétés étrangères et ils devraient parler japonais et que les rituels religieux seront strictement dans leur foyer. 8) dans de nombreuses entreprises, il existe un règlement que seuls les non-musulmans peuvent appliquer pour le travail. 9) interdit toute organisation musulmane au Japon.
  Voici donc la raison pour laquelle l’Hespérie (Maghreb) une fois libérer du joug arabo-islamique devra s’unir au Japon dans un projet commun pour faire face à l’adamisme judéomusulman. Nous avons tout à gagner à nous unir à des pays qui respecte la religion naturelle, qui va vers le développement individuel, familial, tribal puis social. Le Maroc partage d’ailleurs énormément de point en commun avec le Japon ne serais-ce que pour citer notre Roi lors de son voyage au Japon, très peu de temps après son intronisation :
  Les traditions millénaires de nos deux pays donnent à nos relations une profondeur historique unique sur la scène internationale. Nous avons, chacun de son côté, cultivé notre héritage civilisationnel, avec la même ambition de nous ouvrir sur le reste du monde.
Nos préoccupations étaient les mêmes. Par exemple, au 19e siècle mon ancêtre Moulay Hassan I-er, conscient des enjeux de la révolution industrielle, avait envoyé plusieurs délégations pour une formation en Europe aux nouveaux concepts de production de l’époque.
Au même moment, l’Empereur Meiji initiait la même démarche, animé de la même volonté. Voyez-vous, malgré l’éloignement géographique, nous partageons les mêmes ambitions pour nos deux pays, les mêmes valeurs aussi de dialogue, de modération et d’ouverture, sans jamais nous départir de ce qui fait notre identité propre.
    Bien sur les comparaisons entre le Maroc et le Japon vont bien au delà de la politique, se sont deux peuples impériaux, profondément religieux, qui partage la même fougue pour la violence, un raffinement pour les arts martiales, ce qui fait d’eux l’un des peuples les plus polies au monde. En effet la politesse élevé est la conséquence d’un passé extrêmement violent, les gens ont très vite comprit que pour vivre en société il fallait avoir un comportement diplomate et une volonté sincère d’acquérir la bienséance. Autre chose si le Maroc était resté libyque et polythéiste, il serait une terre de paix et de progrès spirituel comme le Japon. Aussi le Maroc est une île, c’est l’île d’Atlas, l’Atlantide, les gens sont des insulaires comme les Japonais et partage un destin tourné vers les mers. D’un point de vu purement économique les Japonais raffole du poisson et le Maroc est le pays du poisson par excellence, de plus le tourisme japonais au Maroc rapporterait bien plus que le tourisme français actuel. De plus nous partageons les mêmes convictions monarchistes, une politique impériale tourné vers la défense farouche des intérêts impériaux et de nos traditions millénaires.
  Désormais nous devons reprendre en main notre Royaume et ouvrir la voie de la renaissance libyque qui nous permettra une alliance atlanto-nippone.
  Source :
http://loyaliste.blogspot.fr/2011/03/dossier-linterview-de-sm-le-roi-par-un.html
  Le Maroc doit s’allier au Japon Pourquoi nous devons faire impérativement alliance avec le Japon? L'islam nous le savons est une religion très étroite d'esprit et doit rester loin de nos pays, mais le rejet ne suffit.
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tuistnetblog-blog · 7 years
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La beauté de l’âme, la beauté de Dieu, la beauté des hommes.
Grâce à Cheyenne Carron
Cheyenne Carron est une remarquable artiste et cinéaste française qui depuis 2001 travaille vaillamment hors du système marchand du cinéma français et international, parvenant à écrire, produire et réaliser des films magnifiques et nombreux comme on en témoigne son site officiel.   Je viens de voir sur Dailymotion L’Apôtre, un film de 2014 que je vous propose de découvrir ( en deux parties). L'action de ce film se situe en France et raconte la conversion d’un jeune musulman au Christ. Si l'énoncé du sujet de ce film suffit à indiquer l'audace et le courage de cette cinéaste, sa vision vous montrera son intelligence, sa délicatesse, son talent et sa charité véritable. Des qualités qui pour nous sont celles de toute oeuvre d'art authentique, c'est-à-dire celles d'oeuvres susceptibles de ressusciter la vie et l'amour chez ceux qui ont des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, un esprit pour comprendre et un coeur pour aimer.  
<iframe frameborder="0" width="560" height="315" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x326nwt" allowfullscreen></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x326nwt_l-apotre-film-chretien-en-francais-part-1-2_shortfilms" target="_blank">L’Apôtre « Film Chrétien en français (part 1-2)</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/Worship-fever" target="_blank">Worship-fever</a></i>
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Interview de la réalisatrice à propos de L'Apôtre
Qu’est-ce qui vous a inspiré le projet de ce film,  L’Apôtre ? Il a eu plusieurs sources d’inspiration. La première, c’est un drame que j’ai vécu à l’âge de 19 ans. La sœur du prêtre de mon village a été tuée. Etranglée par le fils de ses voisins. Je connaissais cette femme, elle était d’une bonté rare. Après le meurtre, le prêtre, a dit qu’il souhaitait rester vivre auprès de parents dont le fils avait tué sa sœur, car sa présence les aidait à vivre. C’était une famille Musulmane d’origine Marocaine. Ces paroles, et ces actes m’ont profondément marquée. Cet acte de Charité si beau est, dans le film, le point de départ du désir de conversion de mon héros, Akim. Touché par ce message, il décide d’aller vers son chemin de la conversion.   Ensuite, ma deuxième source d’inspiration, m’est venue d’un ami, converti de l’Islam qui fréquente la même église que moi. Il m’a raconté ses luttes, ses souffrances, son parcours m’a touchée, alors je m’en suis inspirée.   Et pour finir, je suis Catéchumène, et cette période d’écriture correspond à la période de ma préparation au baptême.
Le rôle principal «Akim» est incarné par un comédien de culture arabo musulmane... Lorsque j’ai choisi mes comédiens, j’ai avant tout choisi des comédiens de grand talent. Fayçal Safi est un comédien qui dégage une grande vérité, son jeu est sobre, il est lumineux. Il est exactement ce que je cherchais. Il se trouve qu’il est Musulman, ce qui rend encore plus fort pour moi le message de tolérance que je voulais faire passer dans le film. Le film regroupe des comédiens Athées, Musulmans, Catholiques, convertis, et Juifs, ensemble nous avons fait un film qui parle du désir de croire en Dieu et de la tolérance.
Les parents, le frère Youssef, et la sœur Hafsa sont aussi incarnés par des acteurs incroyables… J’ai eu beaucoup de chance de rencontrer Salah, Norah, Brahim, Touffik, Sarah, Yannick, et les autres... Tous ont une vérité, et une qualité de jeu rare. Ils ont tous parfaitement compris leurs personnages, et les ont servis avec beaucoup d’humilité et de générosité.
Y a-t-il eu des désaccords entre vous, sur le scénario, les personnages, et ce qu’ils devaient défendre? Il m’est arrivé lors des castings d’avoir affaire à des comédiens frileux ou inquiets par le sujet. Alors je n’ai pas donné suite. Je ne voulais pas de comédiens qui s’engagent à moitié. Lorsque je fais un film, je mets ma peau sur la table, et j’attends la même chose de mes comédiens.  
Est-ce que ça n’a pas été difficile de convaincre des personnes de religions différentes, unis autour d’un sujet qui parle d’une conversion au Christianisme. Les comédiens sont des artistes avant tout. Ouverts sur le monde. Je pense qu’ils avaient tous conscience que d’endosser ces rôles, c’était précisément là qu’on faisait passer un message de tolérance.  
Dans le film, les parents semblent finalement plus éloignés de la religion que leurs propres enfants. Je trouvais intéressant que les parents soient plus détachés de la religion que leurs enfants, car ça reflète une réalité. Le retour du désir religieux et au sacré, dans la jeunesse Française est une belle chose. Moi, je fais partie de cette jeunesse-là. Si cette quête est faite dans le respect des autres, alors cette foi partagée peut vraiment nous tirer vers le haut. Ensemble, avec nos différences, on peut se mettre d’accord sur des valeurs qui nous unissent. La foi peut unir les croyants d’où qu’ils viennent.
C’est un défi de s’attaquer à un sujet pareil… Et ça ne m’a pas valu que des mains tendues !.... j’ai eu beaucoup de résistance pour les autorisations de tournage entre autres. Et bizarrement j’ai senti que les Chrétiens étaient plus craintifs, que des Musulmans eux-mêmes.
Comment expliquez-vous cela ? La peur d’être polémique, peur de déranger, peur de faire du scandale, peur d’être taxé d’Islamophobe. Peut-être aussi la peur de représailles. Enfin, la peur dans toutes ses formes…
Et vous ? Moi, je n’ai pas peur. Je croyais en mon sujet et je savais ce que j’allais en faire : un film sur la tolérance inter-religieuse. Alors je n’avais aucune raison d’avoir peur. Et puis ce film est dédié à cette femme si bonne que j’ai connue dans ma jeunesse, alors pour moi cet hommage pèse bien plus lourd dans la balance que ma petite peur.
Quels types de défis doit-on relever lorsqu’on s’attaque à ce type de projet ? Le principal défi était pour moi de parler de la beauté de la religion Catholique, sans dénigrer l’Islam. Et l’ultime défi était de faire un film de bonne qualité avec un budget très, très faible, ce n’était franchement pas simple. Ce qui m’oblige, comme à chaque fois, à m’occuper des costumes, des négos avec les agents, des repérages, de la recherche des fournisseurs et tout le reste…
C’est un exploit… Mais c’est le dernier.
Le dernier film ? Le dernier fait sans argent, parce-que je me sens trop vieille pour continuer comme ça. Faire des films sans argent, convaincre une centaine de personnes de vous aider, il faut pour ça que le film soit une question de vie ou de mort. Et j’ai eu beaucoup de chance que des techniciens me suivent en étant en participation sur les recettes du film, sans eux, je n’aurais pas pu le faire.  
Les institutions qui financent le cinéma Français ne vous soutiennent pas ? Mes films n’ont jamais reçu d’aide du CNC, ni de régions, je les ai faits chacun à moins de 50 000 euros. Ce film était le dernier que je faisais sans argent. A l’avenir, je ferai traduire mes prochains scénarios en anglais, et j’irai chercher de l’argent en Allemagne, en Angleterre, en Russie, en Amérique, n’importe où, où on voudra de mon cinéma.  
Comment avez-vous financé votre film ? Début 2013, je venais d’avoir le refus du CNC pour l’aide à la réécriture. J’étais très triste, parce qu’après m’avoir refusé l’aide pour La Fille Publique, je pensais que cette fois, ils me donneraient leur soutien. Un jour, en marchant dans la rue, j’ai vu sur un kiosque à journaux, la couverture du magazine Challenge, avec le classement des personnes les plus riches de France. J’ai acheté le magazine, j’ai pris les dix premiers sur la liste. Et j’ai écrit la même lettre à tous. Dans la lettre, en trois lignes j’expliquais que j’avais besoin d’un peu d’argent pour faire un film. Je leur ai envoyé le DVD de mon dernier film, ma petite filmographie, et la lettre. Et un jour, j’ai eu la belle surprise de recevoir un courrier de l’un d’eux. Huit mois après, j’avais l’argent.
Qui est cette personne ? Il donnera son identité s’il en a envie. La seule chose que je peux vous dire, c’est qu’on ne s’est jamais rencontrés, il n’a jamais lu le scénario, on a échangé plusieurs mails sur le projet, puis il m’a fait confiance. C’est franchement un type très cool.  
Sur le générique de début, un panneau affiche que tous les propos tenus dans le film n’engagent que votre responsabilité… J’ai conscience que le sujet du film est sensible. En tant que chef de ce projet, je me dois de protéger mes troupes.
Il y a un joli poème sur le générique de fin. Un poème dédié à Madeleine… Lorsque je vivais à Paris, j’allais souvent me promener dans un cimetière à côté de chez moi. Un jour, j’ai vu ces trois lignes sur une tombe : Ta bouche dort, Tes yeux brillent, Nous ne t’oublions pas. En les lisant, j’ai pleuré, alors que je ne connaissais même pas le mort... des années plus tard, ces trois lignes je ne les avais pas oubliés. Trois lignes simples et humbles, comme l’était Madeleine, la sœur de mon prêtre qui a été assassinée.  
Est-ce que ce film a pour but d’évangéliser ? Mon but était de rendre hommage au prêtre de mon village et à sa sœur, et à faire passer un message de paix entre Chrétiens et Musulmans. Mais si mon film touche le cœur des gens et leur donne envie de découvrir le Christ, alors c’est une grâce, mais je ne crois pas que j’y serais pour grand-chose… La grâce vient d’en haut.
<iframe frameborder="0" width="560" height="315" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x326o05" allowfullscreen></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x326o05_l-apotre-film-chretien-en-francais-part-2-2_shortfilms" target="_blank">L’Apôtre « Film Chrétien en français (part 2-2)</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/Worship-fever" target="_blank">Worship-fever</a></i>
Un autre entretien accordé par Cheyenne Caron à Liberté politique
Liberté politique. — Vous êtes réalisatrice de cinéma, quand et comment vous avez fait ce choix de vie ? Pourquoi avoir choisi le cinéma plutôt qu’un autre art ? À l’âge de seize ans, la DDASS m’a retirée de ma famille d’accueil, j’ai vécu d’abord en foyer, puis seule dans un studio. Je n’allais jamais en cours, et je louais beaucoup de cassettes VHS dans un vidéo-club. Je regardais jusqu’à six films par jour, surtout des films classiques en noir et blanc. C’était mon refuge. Puis, à mes 18 ans, lorsque j’ai dû choisir un métier, ma seule passion était le cinéma. Alors je suis allée à Paris, sans argent et sans relation, et je me suis battue pour faire mes films…
Quel regard rétrospectif portez-vous sur votre enfance ? Mon enfance a été un va-et-vient dans le chaos et dans l’amour. Ma mère (adoptive) m’a aimée de manière absolue, et ma génitrice m’a haïe de manière absolue dès ma naissance. Petite, j’ai connu des souffrances terribles, mais j’ai aussi rencontré le soutien indéfectible de Dieu à travers le regard de ma mère. Je dois dire qu’à l’âge de vingt ans, j’avais vu tout ce qu’on peut voir de l’humain. J’avais affronté la mythologie que la vie m’avait réservée et j’étais prête à affronter le monde et imposer mon univers à travers le cinéma.
Où avez-vous trouvé les racines qui vous manquaient ? Comment expliquez-vous la grande fécondité de votre œuvre ? Être un enfant maltraité et abandonné peut donner une force insoupçonnable. Grâce à cet abandon, tout commençait : il n’y a rien derrière et donc devant moi tout est devenu possible. Ensuite, grâce à ma famille, j’ai baigné dans une tradition de France profonde dès mon plus jeune âge. Je me souviens qu’enfant, chez mes grands-parents, je dormais dans un vieux lit creusé par les générations. J’ai eu les deux forces : celle de me sentir libre de tout héritage et celle de choisir l’héritage d’une famille modeste, catholique et française.
Quelle est la réalité la plus fondamentale que vous cherchez à montrer dans vos films ? La beauté. La beauté de l’âme, la beauté de Dieu, la beauté des hommes.
Pouvez-vous nous raconter l'histoire de votre conversion ? Ce serait bien trop long. Ma conversion a commencé avec l'amour que ma mère m'a porté. Un amour patient, parfois sacrificiel. Ma mère a été la première personne qui m'a montré le chemin de Dieu. Puis, vers l'âge de sept ans, j'ai rencontré Dieu dans mon cœur. Il m'a beaucoup aidé et soutenu, et m'a permis de m'en sortir dans la vie. Finalement l'histoire de ma conversion s'étale sur de nombreuses années. Dieu est patient.
Y a-t-il un lien entre votre conversion personnelle et la conversion que vous racontez dans L'Apôtre ? Oui. Deux personnes ont compté dans la vie pour me faire connaître Dieu : ma mère et le prêtre de mon village. Lorsque j'ai eu dix-neuf ans, la sœur de mon prêtre a été tuée par un musulman. Ce prêtre a tendu la main à la famille du tueur. A dix-neuf ans, j'ai assisté à l'immense beauté du geste de ce petit curé de campagne, et cela m'a touché au cœur, j'ai mesuré à quel point rien n'égale la beauté et la grandeur du catholicisme. Bien des années plus tard, j'ai fait le film L'Apôtre en mémoire de ce prêtre et de sa sœur, et pour que la France entière connaisse ce curé et ne l'oublie jamais.
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