Tumgik
#ce qui n'est pas synonyme de démocratique
helshades · 10 months
Note
La pauvre Tatiana Ventôse est entrain de se prendre une douche par la gauche matrixée. On dirait limite qu'elle a conduit leurs parents à Auschwitz.
Je pense qu'ils font une réaction épidermique au faut que ses arguments se tiennent. On pourrait répliquer sur le terrain des idées mais ça demanderait du temps, de l'énergie, de la culture historique, philosophique et politique, et un sérieux examen de conscience. Or, la plupart des militants et sympathisants de gauche ces derniers temps sont des ressortissants de la gauche-caviar et ils fonctionnent à la croyance plus qu'à la pensée. Ils ont leur credo et ça leur suffit.
J'aime mieux la dernière vidéo de Tatiana, qui est plus élaborée, plus soutenue que la précédente, et donne meilleure matière à la critique — en ce sens qu'il va falloir charbonner pour la démonter intégralement. Ce qui me fascine sans doute le plus chez la rouquine du Nord, c'est cette manie qu'elle a de ressusciter la Gauche à l'ancienne, travailliste, patriote et populaire, et qui passe aussitôt aux yeux du gauchiste moyen (j'emprunte le terme à Lénine, ça date d'un siècle avant la dernière campagne vraiment socialiste de Mélenchon) pour un discours d'extrême-droite.
C'est rigolo, quand même. Les pillards font chaque nuit la démonstration de leur inféodation volontaire au capitalisme le plus décérébré ; ils vandalisent des équipements publics et des écoles ; ils appellent au meurtre des blancs, des juifs, des homosexuels, des policiers ; ils le font généralement au nom d'une religion qui cause des ravages dans la majeure partie du monde à l'heure actuelle ; et pourtant, curieusement, la Gauche presque tout entière prend leur défense, toute prête d'ailleurs à reprendre son discours de complaisance pour réclamer que le contribuable expie une faute originelle imaginaire en payant pour restaurer le mobilier dégradé, en professant sa compassion pour les racailles qui l'accablent...
Je suis en train de me disputer dans la section commentaires de mon dernier billet avec des gens certes charmants mais que j'estime redoutablement à côté de la plaque en termes d'analyse sociopolitique de la situation française, parce qu'ils croient notamment que les Français se seraient détournés de la Gauche véritable ; or, c'est une inversion des valeurs absolument tragique quand on considère le mode de vie des uns et des autres face aux discours gauchistes.
Je vais faire pire que donner raison à Tatiana Jarzabek, je vais donner raison à François Asselineau ! Lequel s'enquérait récemment de savoir pourquoi personne à l'Assemblée n'avait fait ne serait-ce qu'évoquer l'article 68 de notre Constitution prévoyant la destitution du Président de la République en cas de manquement à ses devoirs ? Certes, il y avait peu de chance que cela se fît mais les « Insoumis » ont déjà déposé suffisamment de motions de censure stériles pour craindre réellement l'échec législatif...
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claudehenrion · 3 years
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Le poids des mots, l’échec des idées…
  Les gourous successifs que le monde s'est choisi pour le guider (et qu'ils soient souvent élus plus ou moins démocratiquement est un motif supplémentaire de honte) semblent se donner un mal de chien pour le rendre inextricable et invivable ! Les idées qui circulent sont implicitement sous-tendues par cette grosse erreur fondamentale que nous serions devenus tellement riches (relativement comme en valeur absolue) qu'il nous serait aussi possible d'être extravagants et de nous comporter en enfants gâtés que rien ne vient arrêter dans leurs mauvaises idées 
 Les grandes idées qui menaient le monde jusqu'à l'époque de ce que mon maître  Jean Fourastier appelait “les trente glorieuses” –qui, à l'échelle de l'humanité, sont encore proches– ont toutes sombré derrière des ramassis de notions vagues, non définies et mal conçues, inutiles pour les “moins pires” et cauchemardesques pour toutes les autres, qui ne peuvent déboucher, à terme proche, que sur des séries de catastrophes prévisibles, voire annoncées. Un “retour sur images” s'impose, si l'on veut essayer de comprendre le pourquoi et le comment de la succession de “coups de pas de pot” qui nous ont conduit dans les impasses absolues dans lesquelles nous nous débattons.. sans oser regarder en face les mesures drastiques qu'il faudrait prendre de toute urgence pour avoir une petite chance de nous en sortir par le haut avant qu'il ne soit trop tard. Le regretté Georges Pompidou  écrivait, dans “Le Nœud gordien” : “Le matérialisme de la société d'abondance ne peut pas satisfaire les aspirations de l'homme : il ne donne pas un sens suffisant à la vie’’.
La perte (largement entamée) de la perte de maîtrise du langage a entraîné une perte corrélative de la compréhension du sens des mots et des notions qu'ils recouvrent (à moins qu'elle n'en ait été la cause !).  Ne sachant plus trop de quoi ils parlent, nos contemporains n'ont plus aucune chance de trouver des chemins vers ce bonheur que des faux gourous / vrais salopards ont osé nous promettre ! Des mots comme démocratie, religion, science, Histoire, Europe, France, famille, père et mère, art et beauté, bon et mal, nos Liberté, Egalité et Fraternité et depuis peu homme ou femme, tout simplement, veulent dire des choses différentes pour chaque français, par là-même privé de toute possibilité de pouvoir retrouver une forme d'équilibre moral et d'espérance : tout est mis ‘’En Marche’’ pour que les lendemains qui nous sont encore ouverts ne chantent plus jamais que des chants funèbres. Il nous reste encore un peu de temps pour nous ressaisir avant que tout ne soit définitivement perdu. Mais pas assez pour que nous flânions en chemin !
En fait, tout cela aurait pu ne pas être aussi grave : après tout, les mots, comme toute chose, naissent, évoluent, font des cabrioles et meurent. Nous avons tous en tête nombre de mots qui ont traversé le temps en changeant de sens à plusieurs reprises. (’‘drôle” est un bon exemple, qui est passé de lascar à gamin, avant de devenir bizarre, et enfin comique. Mais “République” n'est pas en reste : à une extrémité de notre défi à tout bon sens, ce mot peut signifier aujourd'hui  “tout et n'importe quoi qui pourrait déplaire à ceux qui se proclament républicains’’… Mais à l'autre extrémité, c'est à la fois un synonyme de ‘’démocratie revue et corrigée’’, de ‘’tolérance mal comprise’’, de ‘’bisounours face à l'islam’’ et de ‘’protection de la vie garantissant le meurtre de bébés presque arrivés à terme’’. Et tout ça ’'en même temps”, dirait Emmanuel Macron pour achever de nous confondre et de nous ‘’paumer’’). Le monde peut-être, mais la France, ça, sûrement, sont devenus fous.
Mais là où une évolution somme toute normale est devenue révolution (donc insupportable), c'est que, contre toute attente, les mots ont pris le pouvoir… et les mots les plus insensés (= “qui n'a pas de sens”) ont été plutôt plus rapides que d'autres à s'imposer –ce qui n'est pas  étonnant, en fin de compte : notre époque préfère les inepties dangereuses aux choses souhaitables ! Il serait vain de nier que le monde d'aujourd'hui est dirigé par les mots, et plus exactement des mots sans définition, sans raison d'être, et sans âme. Le grand visionnaire George Orwell, dans “la Ferme des animaux”, l'expliquait clairement : “Celui qui a le pouvoir n'est pas tant celui qui dit les mots que celui qui dit ce que les mots veulent dire”. Nous y sommes ! Le titre de “1984” était le fruit d'une erreur de calcul : il fallait lire “2021”. Espérons que de très nombreux lecteurs avaient corrigé d'eux-mêmes !
Car qu'on ne vienne pas raconter que des glissements sémantiques comme ceux qui affectent à répétition des mots comme mort, race, père, fascisme, liberté, et même Europe… ou France  ne sont pas comme orchestrés dans un sens qui veut influencer et faire évoluer les pensées, les idées, les croyances et les réactions des gens, dans le but d'apporter une pierre à l'immense processus de déconstruction en cours. Lorsque un pays de longue civilisation tombe à un point bas où son chef suprême, Emmanuel Macron, déclare officiellement, lors d'une réception à l'Elysée : “Votre problème,  c'est que vous croyez qu'un père est forcément un homme” (je n'invente rien, c'était le 20 janvier 2020), un an à peine après que sa ministricule (sans majuscule) Agnès Buzyn ait affirmé (sans en mourir de honte) que ‘'un père pouvait être… la propre grand-mère du nouveau né’’, on se demande comment on va pouvoir descendre plus bas dans la laideur, l'inconséquence… et l’imbécillité !
Comme le dit Georges de Vries dans son ouvrage “le Hold-up des mots”, toutes les réformes (?) dites sociétales, qui ne sont que dénaturation du sens des mots, nous conduisent très rapidement à la retransmission sur BFM-tv, en “prime time” d'un accouchement  par une femme devenue homme, portant barbe et faux pénis, d'un enfant “obtenu” par croisement des gamètes d'un autre homme et de deux femmes inconnues, sous le sourire bienveillant et attendri de Macron et de Schiappa. Dites-moi : que reste-t-il d'humain, dans leur “homme nouveau”… qui ne serait bientôt plus qu'une femme, par attrition (ce n'est pas péjoratif, mais c'est un regret !) ?
La crise de l'intelligence que nous traversons –et qui, pour le plus grand malheur de l'humanité, à l'air de vouloir durer plus que de raisonnable– nous empêche de penser autrement que par slogans. Le faux angélisme de “la France d'en haut” voit des complots contre elle sous le seul prétexte qu'elle ne prend que des décisions insanes. comme le prouve le fait que 68 % des français s'abstiennent de participer à ce jeu de massacre, que jusqu'à 88 % ne se sentent plus chez eux, et que, pour 75 à 91 %, nous sommes en plein déclin (sondage JDD-Sud Radio, 2 avril 2021).
La nation profonde est massivement attachée à … tout le contraire des cauchemars dystopiques que quelque centaines ou milliers de “fadas” (mes origines “du sud” remontent, dans la colère ou le chagrin !) qui se sont propulsés et incrustés dans la cabine de pilotage peuvent ainsi imposer contre tout bon sens et contre tout le monde. Tout est à reconstruire… mais surtout à repenser et à redéfinir.  Il nous reste un an pile pour redresser la barre, après, ce sera foutu. Chacun doit apporter sa pierre, même petite, à la reconstruction de ce que 50 ans de pensées perverses n'ont tout de même pas réussi à détruire complètement… La tâche est belle. Elle est noble, elle est grisante. Et tellement nécessaire !
H-Cl.
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Quand on vous présente une réforme économique il faut toujours se poser une question qu’on ne se pose plus : à qui cela profite ? Comme ailleurs, les préjugés sont dangereux amenant le débat public à des considérations étriquées vers des solutions uniques et réduisant le champ démocratique. Aucune mesure publique ne devrait échapper au débat sous prétexte qu’on ne débat pas d’une soi-disant vérité.
"Traité d'économie hérétique" de #ThomasPorcher (extrait avant sortie)
Il nous offre une contre-argumentation précieuse pour ne plus accepter comme une fatalité ce que nous propose le discours dominant.
′′ Le succès de l'iPhone ne s'explique pas seulement par le talent de  Steve Jobs, mais grâce aux années de recherche et aux investissements  publics effectués en… amont. Une version de  l'histoire d'Apple trop peu racontée, trop souvent remplacée par le  fabuleux destin et les qualités extraordinaires de son fondateur. Ce  type de narration, qui abstrait les patrimoines accumulés dans leur  contexte, est un pilier important pour légitimer des politiques fiscales  accommodantes avec les plus riches ou même pour une certaine dose de  laxisme, qui justifie l'évasion fiscale. [...]  La force de volonté n'a pas beaucoup de poids par rapport à la reproduction sociale et faire croire aux gens que ′′ vouloir c'est pouvoir ′′ est principalement une manœuvre subtile de domination, qui permet aux classes sociales confortables de justifier leur statut. Et cela peut contribuer le moins possible au fonctionnement du reste de la société... L'individualisation des succès et des échecs est un leurre. Dans les faits, 75 % du statut socio-économique d'un individu est expliqué par l'origine sociale. Certes il y a des exceptions, des parcours personnels impressionnants, bien mis en avant par les groupes sociaux supérieurs pour entretenir le mythe du super-héros, maître de son destin. Mais, en réalité, le volontarisme ne pèse pas grand-chose face à la reproduction sociale et faire croire que "vouloir, c'est pouvoir" est avant tout une subtile manœuvre de domination permettant aux classes sociales supérieures de justifier leur statut. Et de s'arranger pour contribuer le moins possible au fonctionnement du reste de la société. Pourquoi payer des impôts quand on ne doit tout qu'à soi-même ? De l'autre côté, les chômeurs sont rendus responsables de leur statut pour éviter de désigner d'autres coupables comme la politique budgétaire européenne, l'euro, la financiarisation de l'économie ou le libre-échange. Tant de totems auxquels sont soumis nos dirigeants préférant sacrifier des vies au nom d'un catéchisme économique appris sur les bancs des grandes écoles... On mesure aisément qu'avec ce type de raisonnement les lignes du cadre  de pensée sont loin de bouger. Il y a également ce jeune entrepreneur,  diplômé d'une grande école, qui, plutôt que de combattre les causes de  la pollution, préfère créer une application qui identifie les rues les  moins polluées pour pouvoir faire son jogging. Ou cette étudiante de  Sciences-Po Paris qui lors d'une conférence sur le réchauffement  climatique où je débattais avec la sénatrice Fabienne Keller m'avait  lancé du haut de ses 23 ans : "Monsieur, votre exposé est intéressant  mais je suis en stage chez Total et vous devez comprendre que derrière  le développement des énergies renouvelables, il y a une question de  rentabilité et des enjeux financiers importants." Comment peut-on être  si jeune, si diplômée et d'un tel conformisme ? Le problème, c'est qu'en  acceptant ces règles du jeu viciées nous devenons, nous aussi,  coresponsables de la situation dans laquelle nous sommes. C'est pourquoi  il est urgent de sortir de ce cadre. Car le décalage entre les faits et  les actes - quelle qu'en soit la raison - est une nouvelle forme, plus  discrète et insidieuse de climato-scepticisme...  Quand il s'agit d'augmenter leur profit en rendant les législations  moins contraignantes, les multinationales, qu'elles soient concurrentes,  européennes ou non, parlent généralement d'une même voix.” #norme #libreéchange “En économie, le libre-échange ne signifie que l'interdiction de  protection : interdiction pour un État de protéger sa production, ses  emplois, ses habitants, ses normes de consommation, sa sécurité, sa  culture. Initiée par Adam Smith au XVIIIè siècle, la théorie du  libre-échange est apprise par tous les étudiants d'économie (dès la  terminale) et justifie les politiques économiques mises en place depuis  la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans "Recherches sur la nature et  les causes de la richesse des nations" (1776), Smith expliquait que  chaque pays a intérêt à importer un produit s'il est obtenu à un coût  plus faible que son coût de production. Pour utiliser au mieux  l'ensemble des ressources disponibles, il prône que chaque pays se  spécialise dans la production où il a un avantage absolu (donc un coût  de production d'un bien plus faible que ses voisins). [...] Dès lors, pour obtenir des financements, notamment via le FMI, il est  demandé aux pays les plus pauvres de se spécialiser dans une production  où ils ont un avantage (le pétrole pour le Congo, le cacao pour la Côte  d'Ivoire, etc.) et d'ouvrir leurs économies au commerce international.  Pourtant, l'histoire montre que la plupart des pays riches ont joué du  protectionnisme quand cela les arrangeait et qu'ils n'ont été des  fervents défenseurs du libre-échange que lorsqu'ils se trouvaient en  position de force.”
"Pour dominer un esprit libre, il faut lui imposer un cadre de réflexion... Or, c'est bien le but d'un cadre : fixer des limites au débat de sorte que ceux qui le respectent soient considérés comme des "gens sérieux" et que ceux qui cherchent à s'en affranchir, à proposer une alternative, soient disqualifiés d'emblée, classés comme "utopistes", "doux rêveurs" ou "dangereux irrationnels"... L'économie est-elle une science exacte capable d'établir des vérités  objectives et de faire preuve de neutralité dans l'établissement des  faits et des analyses ? Le débat ne date pas d'hier, mais il a enflammé  le monde des économistes il y a deux ans quand Pierre Cahuc et André  Zylberberg ont fait paraître un essai intitulé "Le négationnisme  économique. Et comment s'en débarrasser !". Dans ce livre, ils accusent  une partie de la communauté des économistes, notamment ceux du collectif  Les économistes atterrés, de faire de la politique et défendent l'idée  que, depuis plus de trois décennies, l'économie est devenue une science  expérimentale comparable à la médecine ou à la biologie. Les  controverses en économie n'auraient donc plus lieu d'être [...] Pour eux, certains sujets n'avaient plus lieu d'être débattus car la  science économique avait tranché, établi des "vérités" et permis de  dégager un consensus scientifique. Or il n'y a rien de plus stupide. D'une part, parce qu'un consensus n'est pas synonyme de vérité et,  d'autre part, parce qu'il peut évoluer justement en débattant. Pis,  certains consensus peuvent se révéler dangereux. Souvenez-vous, avant la  crise des subprimes, tous les économistes ou presque s'accordaient sur  le fait que les marchés financiers étaient efficients et stables, les  banques solides et une dépression totalement inimaginable. En réalité,  en économie, le consensus est plus l'exception que la règle, et les  économistes ne sont que très rarement d'accord entre eux."
La science économique a travaillé dur pour légitimer l'idée que l'individu est seul responsable de son propre destin. Mais ce n'est pas toujours ainsi ; ce choix est le résultat de longs affrontements sur 2 siècles entre différents courants de pensée.Le faible pourcentage d'individus qui saisissent l'essentiel de la richesse a tout intérêt à faire croire aux gens qu'ils le méritent. Il n'y a pas de meilleur moyen, pour l'emporter sur les autres, que de transmettre comme une vérité irréfutable l'idée que l'individu est le seul architecte de son propre destin et que le succès ou l'échec ne dépend que de son comportement. Cette narration se retrouve dans toutes les biographies ou programmes dédiés aux politiques, patrons, artistes ou sportifs. Tous placent leur personnalité à la base de leur succès plutôt que les institutions qui l'ont rendu possible; avec des politiques fiscales facilitées pour les gros revenus, légitimées en considérant l'accumulation d'immenses richesses comme provenant exclusivement de son talent et dont la taxation entraînerait donc le vol;avec des politiques humiliantes envers les chômeurs qui, à en juger par les parasites, doivent accepter d'être systématiquement contrôlés s'ils veulent éviter une baisse de l'allocation chômage. C'est ainsi que se manifeste concrètement la parabole de l'homme qui a créé le destin. Pourtant, la réalité est très différente et les faits montrent que la volonté individuelle ne peut pas faire grand-chose contre la "reproduction sociale".Science économique et individu La science économique a travaillé dur pour légitimer l'idée que l'individu est seul responsable de son propre destin. Mais ce n'était pas toujours comme ça; ce choix est le résultat de longs affrontements sur deux siècles entre différents courants de pensée. Au XVIIIe siècle, l'économiste #AdamSmith, considéré comme le fondateur de l'économie politique, a publié son livre intitulé Survey on the nature and causes of the wealth of nations. Dans son travail, Smith entreprend une véritable enquête sur la genèse de la richesse des nations. Son idée découle des prémisses de la révolution industrielle en Angleterre, mais aussi du fait que légitime idéologiquement l'ordre économique existant. Smith place les problèmes de répartition des richesses produites par les trois classes sociales au centre de son analyse: capitalistes, propriétaires terriens et ouvriers. À l'époque, il n'était pas fait mention de l'individu en tant que tel, mais plutôt de la classe à laquelle il faisait référence. Pour Adam Smith, le profit est le moteur de l'économie. Ou plutôt, les capitalistes avaient un rôle de premier plan: compresser autant que possible les salaires des travailleurs. Le concept de salaire de subsistance est alors apparu, l'ancêtre du salaire minimum, qui permettait au travailleur de se nourrir,lui et sa famille (pour que les enfants puissent devenir de futurs travailleurs), et d'être en mesure de travailler dans l'usine. Fondamentalement, cependant, le salaire n'aurait pas dû permettre au travailleur d'économiser de l'argent, afin de ne pas lui donner une chance de devenir lui-même un jour capitaliste. Selon Smith, il y avait donc une nette opposition entre deux classes sociales: les travailleurs et les capitalistes. D'autre part, il a reconnu la nature inégale de l'économie, mais l'a jugée nécessaire et a fait valoir qu'en fin de compte, grâce à l'accumulation de richesses - et ce que certains appellent plus tard pour ne pas lui donner une chance de devenir un jour capitaliste. Selon Smith, il y avait donc une nette opposition entre deux classes sociales: les travailleurs et les capitalistes. D'autre part, il a reconnu la nature inégale de l'économie, mais l'a jugée nécessaire et a fait valoir qu'en fin de compte, grâce à l'accumulation de richesses - et ce que certains appellent plus tard pour ne pas lui donner une chance de devenir un jour capitaliste. Selon Smith, il y avait donc une nette opposition entre deux classes sociales: les travailleurs et les capitalistes. D'autre part, il a reconnu la nature inégale de l'économie, mais l'a jugée nécessaire et a soutenu qu'en fin de compte, grâce à l'accumulation de richesses - et ce que certains appellent plus tard trinkle down, "Le travailleur anglais le plus pauvre sera toujours plus riche qu'un prince indien." La dynamique de l'économie capitaliste défendue par Smith est donc basée sur l'inégalité entre les classes sociales, mais de telle sorte qu'au final, la création de richesse profitera à tous. C'est à partir de cette vision présumée d'un affrontement «gagnant contre vainqueur» entre les classes sociales que #KarlMarx développa au XIXe siècle dans son livre Capital, la théorie de l'exploitation, point de départ de la lutte des classes. Pour Marx, les capitalistes peuvent exercer leur pouvoir sur les travailleurs parce qu'ils détiennent les moyens de production alors que les travailleurs ne peuvent vendre leur travail et sont donc obligés de compter sur les capitalistes. Cette asymétrie, générée par la possession de capital, permet au capitaliste d'exploiter surtout ses travailleurs en les faisant travailler plus longtemps que ne le justifie la rémunération. Marx souligne un point important: si les travailleurs étaient payés pour ce qu'ils produisent, le capitaliste n'obtiendrait aucun profit, donc payer les salaires moins que ce qu'il fait est la logique du capitalisme. Dans la capitale, révèle la violence de l'hostilité entre les classes sociales et la prévalence de l'une sur l'autre. En même temps, il explique que plus les travailleurs sont exploités, plus leur opposition au capitalisme augmentera. La logique économique d'Adam Smith et des économistes classiques est ainsi exposée. Face à ces révélations et au succès qu'elles ont obtenu, l'économie classique a forcément dû argumenter. Le fardeau reposera sur un courant de pensée né à la fin du XIXe siècle : celui du soi-disant "néoclassique", qui s'est efforcé de discréditer l'influence de l'équilibre des pouvoirs entre les classes sociales, en focalisant plutôt l'analyse sur l'individu et sur le fonctionnement. du marché. Les tenants de cette théorie chercheront également à faire prendre à l'économie l'apparence d'une science neutre, en formulant des modèles de plus en plus sophistiqués sur la base d'hypothèses de moins en moins réalistes. John Bates Clark, pionnier du courant néoclassique, expliquera que les agents économiques sont rémunérés en fonction de leur productivité marginale, c'est-à-dire que chacun reçoit en fonction de ce qu'il a produit.Le salaire des penseurs néoclassiques ne dépend donc plus du rapport de force entre capitalistes et salariés, mais des compétences du travailleur; s'il est doué, alors il sera bien payé et vice versa. Pour Marx, les théoriciens classiques n'avaient pas réussi à décrire la base de la logique capitaliste de l'accumulation de richesses, c'est-à-dire l'exploitation de la classe ouvrière par les capitalistes. Ceux qui appartiennent au courant néoclassique diminuent la question de l'exploitation en posant les bases de la microéconomie, c'est-à-dire en focalisant l'étude de l'économie sur l'individu. A partir de ce moment, les salaires ne dépendront plus des relations de pouvoir ou de l'exploitation, mais dépendront de la valeur du travailleur (ou de sa productivité).Un tel raisonnement nous permettra de nous éloigner de l'idée de relation exploiteur-exploitée mise en évidence dans l'analyse de Marx. L'individu, parfois appelé Homo œconomicus ou agent représentatif, assume donc progressivement un rôle crucial dans l'analyse économique. Les économistes du courant néoclassique ont donné une validité théorique à l'ordre économique existant et nombre de leurs théories ont été utilisées par la bourgeoisie contre les revendications des travailleurs découlant de l'analyse marxiste. De cette façon, leur succès à partir de 1900 peut également s'expliquer à la lumière de la crainte d'une révolution imminente. Les économistes nous montrent donc qu'un individu est un être «rationnel», libre de tout conditionnement social et motivé par les objectifs qu'il se fixe. Au cours de son existence, l'agent économique devra donc faire les bons compromis pour atteindre ses objectifs: temps consacré au travail et aux études,augmenter la valeur de son capital humain et donc de ses futurs salaires sur le marché; choix entre travail et loisirs, pouvoir se permettre de consommer, etc. Dans cette vision du monde, le sort d'un individu ne dépend que de ses choix et c'est donc à lui de décider sagement. S'il obtient son bon plan d'études, il aura un emploi bien rémunéré. Si vous préférez le travail aux loisirs, vous pouvez en consommer plus. Finalement, s'il est productif, son salaire augmentera. Bien sûr, il y a du bon sens dans ces déclarations, mais les choix individuels sont souvent influencés par l'extraction sociale, le grand absent de l'analyse économique.le sort d'un individu ne dépend que de ses propres choix et c'est donc à lui de décider sagement. S'il obtient son bon plan d'études, il aura un emploi bien rémunéré. Si vous préférez le travail aux loisirs, vous pouvez en consommer plus. Finalement, s'il est productif, son salaire augmentera. Bien sûr, il y a du bon sens dans ces déclarations, mais les choix individuels sont souvent influencés par l'extraction sociale, le grand absent de l'analyse économique.le sort d'un individu ne dépend que de ses propres choix et c'est donc à lui de décider sagement. S'il obtient son bon plan d'études, il aura un emploi bien rémunéré. Si vous préférez le travail aux loisirs, vous pouvez en consommer plus. Finalement, s'il est productif, son salaire augmentera. Bien sûr, il y a du bon sens dans ces déclarations, mais les choix individuels sont souvent influencés par l'extraction sociale, le grand absent de l'analyse économique. Elon Musk, #SteveJobs ou #MarkZuckerberg, pourquoi les Américains réussissent-ils (toujours!)? Toutes les biographies de ces jeunes entrepreneurs milliardaires racontent la même histoire: la montée rapide comme l'éclair d'une personnalité extraordinaire. Les premiers signes d'un caractère exceptionnel sont perceptibles dès l'enfance; un vieux professeur se souvient d'un étudiant turbulent qu'il est urgent de faire; plus tard, le groupe de camarades de classe universitaire témoigne des qualités de leadership du futur milliardaire qui s'est déjà affirmé pendant les années d'études; et enfin la compagne raconte l'amour et le soutien indispensable qu'elle lui a dédié, facteurs essentiels à toute ascension. C'est, dans la plupart des cas, la présentation à l'eau de rose du parcours de ces jeunes entrepreneurs, qui ne dépasse guère la sphère personnelle et celle de ses proches.Les raisons du succès résideraient dans les caractéristiques de l'individu - en particulier le célèbre esprit d'entreprise - plutôt que dans les circonstances qui lui ont permis d'y parvenir. Si l'esprit d'entreprise était la seule caractéristique nécessaire au succès, les pays en développement seraient les plus riches du monde. Les habitants de ces pays n'ont pas de grandes entreprises nationales qui peuvent les employer (ils travaillent souvent pour des multinationales avec des rôles qualifiés et peu rémunérés). Ils n'ont pas accès au financement pour démarrer leur propre entreprise (à l'exception du microcrédit avec des taux d'intérêt très élevés, qui ne permettent de mettre en œuvre que des microprojets). S'ils sont fonctionnaires, les salaires sont souvent bas et payés tardivement. Ainsi, pour combler les lacunes institutionnelles, ils développent l'entrepreneuriat de survie en parallèle avec une ingéniosité impressionnante. Gestion du stationnement et surveillance des véhicules, réparation de nombreux objets différents,chaque type de service personnalisé… Comme il n'y a plus de place dans l'économie, tout ce qui peut rapporter quelques dollars est subordonné à la création d'un service. L'esprit d'entreprise est exaspéré, mais malheureusement aucun des entrepreneurs de ces pays ne deviendra le nouvel #ElonMusk. Et pourquoi? Non pas parce qu'il est moins intelligent, mais pour le simple fait qu'il n'a pas les mêmes organisations et institutions qui lui permettraient d'avoir accès à la formation, aux ressources financières nécessaires et à un environnement économique adéquat. Warren Buffett, un homme d'affaires milliardaire américain, a souligné à cet égard: «Personnellement, je pense que l'entreprise est responsable d'un pourcentage important de ce que j'ai gagné. Place-moi au milieu du Bangladesh,du Pérou ou d'ailleurs, et vous verrez de quoi mon talent est vraiment capable quand il se retrouve dans un territoire défavorable! Dans trente ans, je lutterais encore! ". La réussite individuelle est avant tout collective car elle dépend des politiques mises en œuvre par les institutions et du capital productif, humain et social d'un pays. Prenons le cas de Steve Jobs. Outre les qualités indéniables de l'homme, le succès de l'iPhone n'aurait pas été possible sans Internet, sans écran tactile , sans GPS ou sans reconnaissance vocale. Cependant, toutes ces innovations proviennent du secteur public américain: Internet, GPS et reconnaissance vocale ont été développés dans le cadre des programmes de recherche du Département de la Défense et l' écran tactile a été inventé par un professeur d'université et son doctorant grâce à un financement public . Le succès de l'iPhone ne s'explique donc pas seulement par le talent de Steve Jobs, mais grâce à des années de recherche et d'investissements publics réalisés en amont. Une version de l'histoire d'Apple trop peu racontée, trop souvent remplacée par le destin fabuleux et les qualités extraordinaires de son fondateur. Ce type de narration, qui fait abstraction des actifs accumulés de leur contexte, est un pilier important pour légitimer les politiques fiscales accommodantes auprès des plus riches ou même pour un certain laxisme, ce qui vient justifier l'évasion fiscale. Mais la réalité est que, même avec l'identification de gestionnaires tout aussi brillants comme Steve Jobs, le succès d'Apple ne peut être reproduit dans aucun autre pays en dehors des États-Unis. Le succès n'est pas une simple question de qualités individuelles.Si les Américains excellent dans le domaine des nouvelles technologies, c'est parce qu'il y a eu des investissements publics au sommet de la chaîne de l'innovation et un État qui a créé et façonné ces marchés du futur, laissant aux entrepreneurs la tâche d'intercepter les innovations et de les commercialiser. Les impôts, si détestés par la classe entrepreneuriale, sont précieux car ils alimentent leur propre prospérité à tous égards. C'est l'État, à travers des interventions minutieuses, qui crée le contexte nécessaire à leur succès.très détestés par la classe entrepreneuriale, ils sont précieux car ils nourrissent à tous égards leur propre prospérité. C'est l'État, à travers des interventions minutieuses, qui crée le contexte nécessaire à leur succès.très détestés par la classe entrepreneuriale, ils sont précieux car ils nourrissent à tous égards leur propre prospérité. C'est l'État, à travers des interventions minutieuses, qui crée le contexte nécessaire à leur succès.Comment nous avons rendu les chômeurs responsables de leur situation À l'extrême opposé du succès, l'échec est également considéré comme un processus individuel. L'origine du chômage doit être recherchée dans le comportement de l'individu, qui doit être plus stimulé (par exemple en réduisant les allocations de chômage), donc mieux canalisé (lui interdisant de refuser plus de deux offres d'emploi) et, enfin, plus formé (pour satisfaire les secteurs en croissance, peu importe que les chômeurs aient d'autres aspirations). En outre, cette individualisation du problème du chômage dans la représentation théorique fournie par l'économie devrait être étudiée. Le courant de pensée dominant (celui des néoclassiques) explique qu'un individu choisit entre travail et temps libre en fonction de la rémunération proposée par le marché du travail. Si vous considérez le salaire comme satisfaisant,puis il accepte de sacrifier son temps libre au travail. Au contraire, s'il considère que les salaires ne sont pas adéquats, il choisit le temps libre et devient un "chômeur volontaire". Dans cette perspective, le chômage serait donc le résultat d'un choix individuel et souhaité entre loisirs et travail. La théorie, en réalité, cache le désir de transmettre des valeurs morales. D'un côté il y a les "braves travailleurs" qui acceptent un bas salaire et de l'autre les "slackers" qui, pour les mêmes salaires, préfèrent le temps libre. La légitimité de l'individu comme responsable de son propre destin et la stigmatisation des chômeurs qui en découle reposent sur cette représentation de la doctrine économique. Dans l'économie traditionnelle, la question du chômage cache essentiellement un préjugé moral qui reproche aux chômeurs d'être des paresseux. Ils devraient être encouragés par des sanctions et des obligations. Cette façon de peindre les chômeurs trouve un écho retentissant dans nos préjugés les plus fondamentaux: après tout, le taux de chômage de la Grèce de 21% ne s'explique pas seulement par le fait que le peuple grec est considéré comme oisif (et tricheur, car a falsifié ses bilans pour entrer dans la zone euro)? Le soleil et la mer ne le pousseraient-ils pas à privilégier les loisirs plutôt que le travail? Au contraire, le faible taux de chômage allemand ne pourrait-il pas être justifié par le caractère strictement teutonique et le souci de toujours faire du bon travail? N'est-ce pas, d'une manière résolument plus technocratique, la représentation fournie par la Commission européenne,ce qui oblige les Grecs à travailler plus longtemps et réduit les allocations de chômage et les pensions de retraite? Ce n'est pas ce que le nôtre fait élite tissant les éloges du modèle allemand, que nous devrions tous copier de haut en bas? Interdire de facto toute critique? Les préjugés et la volonté de blâmer sont réels, à peine cachés par le jargon théorique. Mais cette représentation des chômeurs ne tient pas. Hormis le fait qu'il peut y avoir des périodes où les «épidémies de paresse» tombent, presque par accident, comme en 1929 et 2008, les années des deux crises économiques les plus importantes. Pourquoi des millions de personnes ont-elles préféré leur temps libre pour travailler pendant ces deux années? Pourquoi un million et demi de personnes en France ont préféré le chômage à l'emploi depuis 2008? Pourquoi, en même temps, 3,3 millions d'Espagnols ont-ils fait le même choix que les Français, pour s'amuser? Qu'est-ce qui justifie le choix de ces individus? Ceux qui connaissent ou ont connu le chômage dans leur vie savent que ce sont des théories hallucinantes et que le chômage n'est pas le résultat d'un choix individuel, mais le plus souvent d'une tragédie subie. Et la politique économique est souvent le principal coupable. Ainsi, choisissant de réduire rapidement leurs déficits à partir de 2011, les pays de la zone euro ont clairement pris des décisions défavorables en matière d'emploi. Avec la mise en œuvre de politiques d' austérité , les dirigeants européens ont provoqué une contraction de l'activité économique qui a aggravé le chômage. Pendant la même période, les États-Unis faisaient exactement le contraire, augmentant leurs déficits pour soutenir la croissance économique. Le pire, c'est qu'en 2011, avant ces choix de politique économique absurdes, le PIB était presque revenu à son niveau d'avant la crise (en 2007). Les dirigeants européens ont pratiquement étouffé la reprise et provoqué une crise ad hoc dans la zone euro. Il faudra attendre 2016 pour que la zone euro retrouve son niveau d'avant crise du PIB. Ce sont surtout ces décisions de politique économique catastrophiques qui expliquent la montée du chômage, certainement pas le manque de motivation ou de formation des chômeurs. Le problème est macroéconomique (au niveau des politiques économiques), pas microéconomique (au niveau des chômeurs). Les dirigeants de la zone euro sont les responsables et les chômeurs victimes de ces politiques. Les politiques macroéconomiques paraissent abstraites aux yeux des citoyens, si sournoises que les co-gestionnaires de ces échecs, les politiques au pouvoir (Angela Merkel et Nicolas Sarkozy en premier lieu, puis tous les autres qui ont suivi sans jamais remettre en cause ces traités), n'ont jamais eu à se justifier. Interroger les responsables de l'une des plus grandes catastrophes économiques - la gestion catastrophique de la zone euro - semble anormal. Au contraire, dire à un chômeur qu'il doit prendre en main sa propre vie, faire preuve de bonne foi, accepter des offres d'emploi qui ne correspondent pas à ses qualifications, ne pas faire le difficile, consentir à une formation même s'il n'est pas intéressé, accepter divers emplois précaires, semble-t-il être du pur bon sens. L'économie a les outils pour mettre en œuvre de bonnes politiques économiques qui pourraient créer des emplois, initier la transition énergétique ou réduire la dette.Les politiciens qui refusent d'utiliser ces outils ou qui les ont mal utilisés sont très heureux de ne pas avoir à se justifier. Personne ne choisit le chômage. Ceux qui soutiennent ces politiques humiliantes ne l'ont probablement jamais vécu. Sinon, il saurait que cela brise des vies entières; qui est souvent vécu comme un échec personnel; ce qui déstabilise la cellule familiale et conduit au divorce; ce qui provoque l'isolement et conduit souvent au suicide; et cette honte grandit chaque jour parce que la pensée dominante tend à dépeindre les chômeurs comme responsables de son statut . Cependant, attribuer la responsabilité de cette situation à un individu est un non - sens pas cher. Un chômeur, aussi courageux soit-il, ne trouvera guère de travail dans une situation économique négative et, au contraire, un "mou" en trouvera rapidement un dans une phase de croissance. Par conséquent, un individu n'a aucune influence (ou absolument minime) sur l'économie, par définition instable et cyclique, mais subit ses caprices économiques. Il appartient à nos élus d'utiliser des outils de politique économique pour tenter de stabiliser l'économie. Lorsqu'ils font de mauvais choix - comme cela est souvent le cas depuis plus de trente ans - les chômeurs en paient les conséquences. Il est nécessaire d'inverser le lien de causalité; les chômeurs sont victimes, subissent la crise, martyrs des dérives économiques des politiques. L'individualisation des succès et des échecs est une illusion. Avec le recul, 75% du statut socio-économique d'un individu provient de son milieu social. Certes il y a des exceptions, il y a des parcours personnels impressionnants, toujours mis en valeur par les classes sociales les plus élevées pour faire vivre le mythe du super-héros, architecte de son destin. Mais, en fait, la volonté n'a pas beaucoup de poids en ce qui concerne la reproduction sociale et faire croire aux gens que «vouloir est pouvoir» est principalement une manœuvre subtile de domination, qui permet aux classes sociales riches de justifier leur statut.Et de pouvoir contribuer le moins possible au fonctionnement du reste de la société. Pourquoi payer des impôts quand vous vous devez tout? En revanche, les chômeurs sont rendus responsables de leur condition pour éviter de désigner d'autres coupables, comme la politique budgétaire européenne, l'euro, la financiarisation de l'économie ou le libre-échange. Autant de dogmes auxquels sont soumis nos dirigeants, qui choisissent de sacrifier des vies au nom d'un catéchisme économique appris sur les rives des Grandes Écoles.
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Une inégalité territoriale renforcée et à un affaiblissement du pluralisme
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous arrivons à la fin d'une procédure parlementaire menée avec le sentiment d'une certaine urgence. Le secteur de la presse connaît de profondes mutations, comme rappelé par de nombreux orateurs, mais ce texte est malheureusement loin d'apporter des réponses à la hauteur des enjeux.
Le développement du numérique a bouleversé l'économie du secteur, en participant à l'effondrement des ventes de la presse papier et, en toute logique, à l'explosion des invendus dans les kiosques. Il en va de même de l'arrivée sur le marché de l'information des Gafam, qui, sous couvert d'un statut intermédiaire de mise en relation, subtilisent le travail de la presse traditionnelle.
Certes, quelques avancées pour lutter contre les effets les plus néfastes de ces bouleversements, comme la mise en place d'un droit voisin, doivent être saluées. Mais Google, cela vient d'être souligné, a annoncé hier n'avoir aucune intention de se conformer à l'esprit de cette loi, préférant la contourner allégrement. De telles réactions rappellent qu'il nous appartient de légiférer courageusement pour faire respecter la souveraineté démocratique.
Le contexte dans lequel s'insère la presse écrite a donc considérablement évolué ces dernières années. Il serait malvenu – notre groupe le conçoit tout autant que les autres – de laisser la législation inchangée ; mais, précisément, il faudrait adapter une législation dont les fondements ont été établis au moment de la Libération, et non rompre avec les valeurs défendues à l'époque, qui ont permis de développer notre système de distribution.
En effet, le système défini par la loi Bichet garantit la liberté d'accès au réseau de distribution, l'égalité et la solidarité entre les coopérateurs. Il est synonyme d'égalité d'accès à l'information sur tout le territoire, de démocratie et de pluralisme. Ces enjeux sont bien trop déterminants dans la vie d'une démocratie pour que la presse soit traitée comme une vulgaire marchandise : c'est ce que traduit l'esprit de cette loi fondatrice, et nous serions bien inspirés de ne jamais le perdre de vue.
Or, monsieur le ministre, j'ai bien peur que le présent texte ne propose pas les garde-fous suffisants pour que cette inquiétude soit dissipée.
Tout d'abord, je pense à l'égalité territoriale. Le plan de distribution qu'il est prévu de demander aux sociétés agréées ne permet pas véritablement de garantir que les territoires les moins « rentables » – pour ma part, je place évidemment ce mot entre guillemets – seront traités comme les autres : on ne peut que le regretter. À ce titre, je ne peux m'empêcher de souligner que les effets délétères de la libéralisation ne tarderont pas à se manifester, à commencer par le dépérissement de Presstalis, qui remontait pourtant la pente. La récente démission que Presstalis a connue à sa tête ne rend que plus explicites ces conséquences.
Ensuite, s'agissant de la rupture d'égalité au détriment des territoires ruraux, la question des points de vente doit être mentionnée : aucun mécanisme efficace n'est prévu pour les préserver. Dès lors, ils seront soumis à une simple logique de rentabilité, dont on ne connaît malheureusement que trop les effets dans les territoires. Le pluralisme, grande avancée du système Bichet, est lui aussi menacé par ce texte. La structure pyramidale qui va être mise en place pourrait conduire à ériger des barrières tarifaires pour les petits titres ou ceux qui sont jugés peu rentables, en opposition au système universel et solidaire actuel.
Certes, on peut se féliciter que l'Assemblée nationale ait adopté le principe en vertu duquel l'Arcep s'appuiera sur les acteurs du secteur, comme nous le demandions. Mais nous restons circonspects quant à la nouvelle place accordée à cette agence. Non seulement vous écartez les principaux acteurs de la gouvernance du secteur, mais vous placez de fait la régulation de la distribution de la presse sous le signe du respect de la concurrence libre et prétendument non faussée, plutôt que de considérer l'information comme un enjeu majeur du fonctionnement démocratique.
Au-delà de ce renversement symbolique, on peut douter que cette nouvelle gouvernance soit réellement plus efficace que la cohabitation entre le Conseil supérieur des messageries de presse, le CSMP, et l'Autorité de régulation de la distribution de la presse, l'ARDP.
Faisant fi des recommandations exposées par les acteurs du secteur et des propositions émises sur ces travées, par les élus du groupe CRCE et d'autres groupes politiques, le texte final demeure donc décevant à plus d'un titre. Loin d'adapter les principes fondateurs de la distribution de la presse aux enjeux du XXIe siècle, il n'accompagne pas davantage la presse écrite dans les bouleversements qu'elle subit.
Mme Catherine Morin-Desailly, présidente de la commission de la culture. Si !
Mme Céline Brulin. Au contraire, il ouvre la voie à une inégalité territoriale renforcée et à un affaiblissement du pluralisme, qui sera lourd de conséquences sur la vie démocratique. La crise de confiance envers les médias que traverse notre société rend pourtant indispensables les efforts pour une diffusion plurielle et large de l'information.
Ce texte est un rendez-vous manqué, que mes collègues du groupe CRCE et moi-même regrettons profondément !
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abridurif · 7 years
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Hier soir, Le Pen a été mauvaise - très mauvaise, épouvantablement mauvaise. Cela n'a été une nouvelle pour personne : nous le savions déjà tous. Menteuse, imprécise, réfugiée derrière des dossiers de couleurs (conseillée par l'accessoiriste d'"Hélène et les garçons" ou de "Vivement Lundi!"), Le Pen a prouvé une fois de plus combien elle répondait d'une France du fantasme et de la tautologie. Sa politique n'a pas besoin de chiffres, de mesures, de méthode : elle ne consiste qu'à énoncer des pléonasmes : La France est la France qui est la France aux Français qui sont les Français sont chez eux qui sont chez moi. Ce n'est plus de la politique, c'est de la dittologie (tenir tout pour synonyme et équivalent). A partir de là, il n'y avait aucune préparation à avoir puisqu'elle-même est elle-même. A partir de là, le débat a démontré ce qu'on savait déjà mais dont tous s'étonnent : elle n'est pas mauvaise, elle est fasciste. Elle est agressive, parasite le langage et n'a aucune connaissance des dossiers. Ce débat a prouvé qu'en dépit de cette prestation lamentable, elle ne perdra, à parier, aucune voix. Le Pen est une marque dans le paysage politique français : elle n'a rien à dire mais paradoxalement elle occupe une place folle dans le champ politique français actuel - une des possibles raisons est la nullité éditorialiste, notamment les commentaires de débrief sur BFM où on apprend que "Marine" (sic) a été bonne sur l'euro ou sur le terrorisme. Un tel niveau de non-analyse (superbement incarné par les deux personnages comme pétrifiés dans une mise en scène de Raoul Ruiz) ne peut être qu'inquiétant. À ce titre, même si on ne pense pas de bien en général de Macron, il a, au moins, su rester digne et servir une réplique qui met en abyme et en exergue le spectacle, juste comme un tour réflexif : "Restez à la télévision, moi je veux présider ce pays" : c'est la seule réplique de ce triste pugilat. L'unique nouveauté de ce débat aurait été donc de le doubler en médaillon en langage des signes avec un film de Bruce Lee - tout aurait été plus clair. Rien n'a eu lieu hier soir ainsi que le fascisme dans la triste banalité de sa hargne et de son ignorance. Ne nous réveillons pas lundi matin dans un mauvais remake de "Voyage en terre inconnue" de Frédéric Lopez : nous avons la chance pour certains de pouvoir vivre à peu près correctement socialement et économiquement, et surtout démocratiquement : tout le monde n'a pas cette chance hélas.
Edito signé Johan Faerber dans Diacritk : Chronique d’un fascisme annoncé, 04.05.17
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reseau-actu · 6 years
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Pour l'essayiste Olivier Babeau, les révélations sur l'officier de sécurité du président montrent que le théâtre du pouvoir et la politique restent toujours les mêmes, malgré les promesses d'un «nouveau monde» portées par le macronisme.
Olivier Babeau est l'auteur de Éloge de l'hypocrisie, éditions du Cerf, 2018.
Comment expliquer que les agissements délictueux d'un obscur collaborateur du président de la République aient pu se transformer en une affaire d'État et presque en crise de régime? Une ampleur qui peut paraître stupéfiante mais s'explique pourtant: l'affaire Benalla a mis en évidence de façon brutale l'hypocrisie de la posture moralisante prétendant faire de la politique une activité comme les autres d'où l'opacité pouvait sans peine être chassée.
«Rome ne porte point ses regards curieux / jusque dans des secrets que je cache à ses yeux», dit Néron dans Britannicus. Au siècle de Racine, chacun savait que le pouvoir politique s'exprimait à travers une mise en scène qui voilait certaines de ses dimensions. Tout n'avait pas vocation à être su. À travers les rituels et la codification précise de l'étiquette, le roi livrait une version choisie de lui-même et de son pouvoir. Placé sous les yeux de tous, il ne s'agissait pas pour le monarque de se livrer «tel qu'il était», idée qui n'aurait eu aucun sens, mais de rappeler à chaque instant une légitimité d'origine divine, le fameux corps mystique doublant le corps physique décrit par Kantorowicz.
L'histoire des civilisations montre d'ailleurs que cette mise en scène est consubstantielle au pouvoir depuis des millénaires. Des statues omniprésentes des pharaons aux triomphes des généraux romains en passant par l'empereur Darius représenté en vainqueur de ses ennemis sur la roche de Bisotun, le pouvoir s'est toujours donné à voir pour mieux s'affirmer. La représentation idéalise, rectifie, embellit, voire retourne purement et simplement la triste réalité d'une défaite ou d'une usurpation.
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Avec la démocratie, l'hiératisme du pouvoir a pris les formes nouvelles de la comédie électorale. La légitimité s'obtient par le peuple, le seul étalage de la force ne suffisant donc plus. La duplicité n'y est pas moins forte, car le jeu de séduction impose de porter un masque, de voiler plus que jamais la réalité.
Benalla est devenu le synonyme du scandale d'une opinion publique (un peu naïve) qui découvre une fois de plus qu'on ne change pas la politique
Dans Coriolan, cette pièce si corrosive à l'égard du principe démocratique, Shakespeare écrit: «Parce qu'il s'agit de parler au peuple, non pas d'après votre opinion personnelle, ni en obéissant à la voix de votre cœur, mais avec des mots que votre langue seule assemblera, syllabesbâtardes que votre âme véridique désavouera.» Le gouverneur de New York, Mario Cuomo, avait eu cette phrase traduisant parfaitement ce double visage de la politique: «Nous faisons campagne en vers mais nous gouvernons en prose.»
Dans Marché de dupes: l'économie du mensonge et de la manipulation, Akerlof et Shiller écrivent qu'«un des rôles principaux du politicien est d'imposer dans l'esprit du public une histoire les concernant». Ce fameux storytelling est la base de toute bonne campagne politique et de toute victoire, de Barack Obama à Emmanuel Macron. Or une histoire est toujours par définition une représentation subjective de la réalité où certains faits sont passés sous silence, d'autres arrangés, et où la succession choisie de la narration induit un sens particulier. Une histoire a une force suggestive inégalable. D'autant plus qu'elle est éloignée de la réalité, ou plutôt n'en est qu'une présentation parmi d'autres possibles.
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La transparence est la forme nouvelle de la promesse classique d'authenticité. Un slogan neuf pour d'anciens fantasmes. Elle garantit en théorie la cohérence des visages publics et privés. Si tout est montré, désormais, c'est pour que les dissonances entre pratiques et discours soient rendues impossibles, car elles éclateraient au grand jour. Mais justement, la mise en cohérence étant impossible, la transparence est fatale.
La start-up nation et le parti «nouvelle vague» laissent place à un gouvernement d'énarques somme toute très habituel et un mouvement politique guère différent du RPR ou du PS d'autrefois
Benalla est bien plus qu'un dérapage ancillaire. C'est devenu le synonyme du scandale d'une opinion publique (un peu naïve) qui découvre une fois de plus qu'on ne change pas la politique. Jamais. L'affaire rappelle l'impasse que constitue la promesse toujours réitérée de «faire de la politique autrement», c'est-à-dire débarrassée de ses faux-semblants, de ses zones d'ombre et de ses arrangements et compromis.
L'horizontalité prétendue masque la verticalité de la décision, les slogans participatifs la bonne vieille décision technocratique, la célébration de l'entreprise, l'étatisme omniprésent. La start-up nation et le parti «nouvelle vague» laissent place, comme la citrouille de Cendrillon après minuit, à un gouvernement d'énarques somme toute très habituel et un mouvement politique guère différent du RPR ou du PS d'autrefois.
Prétendre en finir avec la mise en scène du pouvoir est la mise en scène suprême. Derrière l'estrade, les coulisses du pouvoir sont les mêmes depuis des siècles: népotisme, favoritisme, utilisation indélicate d'argent public, certes, mais aussi réformes que l'on impose contre l'opinion et dont l'histoire se félicitera, voiles pudiques enfin sur les coulisses et caniveaux sans lesquels l'exercice du pouvoir est impossible.
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claudehenrion · 5 years
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L'année commence bien : je vais être con-sul-té !
  Des semaines de contestation et de gilets jaunes, ignorées par un pouvoir autiste, ont fini par déboucher sur… rien ! Le pseudo “banquier” mais vrai énarque qui occupe l'Elysée a lâché plus qu'il n'aurait dû… et la dette va pallier sa terreur devant toute réforme structurelle. Mais ce narcissique d'une naïveté déconcertante a eu une idée (de génie, bien entendu) : un “grand débat national”. Devant la générosité jupitérienne, les foules allaient vite rentrer dans le rang (et les Robocops dans leurs casernements). Sociodrame, catharsis, mise en touche, défoulement, piège-à-cons, arrière-pensées en tous genres… la planète, médusée par tant de génie, retient son souffle… (traduction en français : tout le monde s'en fout !)
  Le “château” condescend donc à créer ex nihilo autant de sous-commissions Théodule qu'il en faudra… de façon à ne pas arriver à ne pas résoudre les faux problèmes qui ne se posent pas… mais qui seront donc tous abordés, très démocratiquement, c'est-à-dire dans les règles élyséennes : Jupiter, “qui-a-entendu-la-détresse-des-énarques-devant-la-remise-en-cause-de-leur-main-mise-sur-le-pays-et-sur-les-prébendes-disponibles-ou-à-créer” serait presque prêt à nous pardonner tout le mal qu'il nous fait. Il a même annoncé une lettre de cadrage pour que soient bien précisés les quatre sujets sur lesquels il consent à nous laisser nous ébattre (dans les limites qui seront précisées)… au premier rang desquels figure évidemment le dada de sa mortifère transition soi-disant écologique, la plus grasse arnaque de l'histoire du cocufiage des citoyens par l'Etat anthropophage.   (NDLR : pour faire croire aux médias que le monde entier est “pour l'écologie”, il circule en ce moment une “pétition” que chacun peut signer jusqu'à 25 000 fois s'il a le bon logiciel. Essayez, vous verrez : c'est délicieux, de participer à une telle opération de ‘’propaganda’’ à la mode moscoutaire ; ça réveille des souvenirs …).
  A ce jour, on est loin du compte : comme personne ne croit plus un seul mot de ce que raconte Je-suis-votre-chef, il n'y a aucune raison que les français se mettent à croire cette entourloupe-là… Et avec sagesse, puisque aussitôt cette concession faite, il s'est repris en mains et a dévoilé ce que veut dire “libre” en Macronie : rien !      Ce qu'il appelle “débat libre” est une discussion très encadrée, pré-conclue, entre deux parties aux pouvoirs inégaux, dont l'une sait d'avance les réponses, et dont l'autre est réputée déconner à plein tubes et être intellectuellement incontinente.         Jupiter va donc condescendre (les deux) à adresser une lettre à chacun de nous, pour “cadrer les thèmes de cette concertation et en préciser les attentes” (sic !).            Sa “vis comica” (= son pouvoir de nous faire rire) atteint des sommets, si l'on pense que celui qui distille ces mots est conspué , “24/24 et 7/7” comme dit une pub’, sur les 40 000 rond-points du pays. N'importe qui d'autre aurait vu là une occasion de sortir de l'ornière de son impopularité. Pas lui : au lieu de reconquérir la France, il ne pense qu'à la "cadrer". en gardant son ‘’cap’’. Il est désespérant !
  Ceux qui ont suivi les événements de ces dernières semaines (Tonton Cristobal aurait préféré que chacun limite son effort de réflexion à se boucher le nez devant une réincarnation du Mal absolu) ont dû être éblouis par une voix puissante qui tombait de l'Elysée : “Y a plus rien à voir ! Circulez” (autour des ronds-points, ou sur les Champs Elysées le samedi, je suppose !). Devant la grande “Con-quelque-chose” annoncée, la “chienlit” va se retirer d'elle-même. Et vous verrez : cette con-machin sera républicaine, populaire, citoyenne, laïque et démocratique, et on sait déjà qu'elle ne sera ni politicienne, ni électoraliste, ni européo-centrée, surtout pas populiste (beurk !), ni raciste (version Saint-Germain-des-Prés), ni islamophobe, sûrement pas de droite (Quelle horreur ! Le retour aux années 30 !). 
  Le premier résultat, comme le seront tous ceux qui vont suivre, a été tout-à-fait inattendu : la jolie Chantal Jouanno (qui a troqué ses très belles médailles de championne de France et d'Europe de Karaté-Shotokan contre un pactole qui a déjà réussi, à lui seul, à plomber toute la consultation envisagée) a été contrainte de plier bagage, détruisant tout ce qui avait déjà été fait dans la préparation du grand moment à venir : au mieux, et complètement hors épure élyséenne, on va débattre de son salaire et des autres honteuses prébendes de ces énarques pour qui le “service public” commence (et finit !) en se servant sur les deniers publics !
  Pour le reste… toutes les ''concertations'' où le pouvoir politique fait mine de demander ce que les Français veulent ne sont qu'une figure classique de “sortie de crise”, une autre manière de dire “on va noyer poisson’' : toutes les expériences antérieures (la consultation de la jeunesse, il y a quelques années, l'identité nationale ou le débat sur l’immigration lancés par Sarkozy), n'ont servi à rien : le fait de demander aux citoyens ordinaires ce qu'ils pensent n’apprend rien que tout le monde ne sache déjà (sondages d’opinion et enquêtes sociologiques sont là pour ça). Ce genre de ’'débat” (ébats qui risquent de faire des “dégâts”) n'est qu'une opération de “comm” de plus, destinée à montrer que “le pouvoir écoute le peuple”.      C'est tout de même formidable, une technocratie : ça noie tout et n'importe quoi sous des tsunamis dits méthodologiques qui castrent, ébouillantent, stérilisent et rendent moche tout ce qui passe à la portée de sa perversité démoniaque.
  Au fond, Je-suis-votre-Chef est lucide, pour une fois, en écartant de cette concertation les seuls “vrais sujets’' dont dépend (et seulement d'eux) notre futur : la diminution féroce des impôts pour tous, riches ou pas (et non la mortifère ’'remise à plat fiscale” dont ils se gargarisent, qui ne ponctionnerait que davantage encore), la dette et les réformes structurelles. Et s'il a été rattrapé par l'immigration et le sujet honteux des salaires, primes, avantages secrets et retraites hyper-dorées des prébendiers-ses-frères, c'est vraiment “à l'insu de son plein gré’’ : a cause de la pauvre (?) Chantal Jouanno, ’'débattre” est devenu synonyme de “se débattre’' !
  Le seul ennui, dans tout ça, c'est que ce pouvoir sans colonne vertébrale (et où Castaner et Griveaux sont tellement antipathiques qu’ils donnent envie de faire des bêtises), n'a toujours rien compris au ras le bol fiscal qui secoue le pays jusqu'à le détruire, et que seule peut résoudre une redéfinition rapide et complète des rôles et des fonctions de l'Etat : perte instantanée, quasi-chirurgicale, de son obésité pathologique, concentration sur ses seules tâches ’'régaliennes”, arrêt immédiat dans ses prétentions de “sauver le monde d'une catastrophe écologique mal diagnostiquée'', et la fausse responsabilité d’une soi-disant ’'redistribution” des revenus, rôle qu'il s'est octroyé peu à peu, sans mandat, sans justification, et surtout sans la plus petite compétence sur ce sujet où il est encore plus nul qu'ailleurs (la baisse massive des impôts absurdes suffirait à résoudre le problème de hausse du pouvoir d'achat !). Hélas, nous sommes loin d’une telle synthèse... (hypo-hyperbole qui veut dire, en bon français : “On n'est pas sorti de l'auberge”!).
H- Cl.
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claudehenrion · 6 years
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Noël, c'est mieux avec ou sans Dieu ?
  Noël, mot galvaudé s'il en fut, est devenu synonyme de “n'importe quoi”, ce qui veut dire tout, mais surtout… plus rien ! Ce mot a toujours évoqué la naissance d'un enfant dans une crèche, incarnation d'un Dieu qui a aimé ‘’son’’ humanité au point de se faire homme, pour la sauver d'elle-même… Plus récemment, c’est Sainte Consommation qu’on fête, ni vierge, ni martyre, en théorie païenne, mais en pratique paillarde. En cette période qui a gardé son nom d'avant, l'Avent, est-il possible d'espérer encore… ou faut-il déjà redouter le pire devant les comédies tragiques où se perdent ceux qui demandent à des tribunaux des raisons, toutes déraisonnables, de détruire la vie en société ? La France est rongée, “paumée” par des extravagances mortifères, indignes d'elle, sur ce qui touche au “religieux”…
   Que l'on croie en quelque chose de “non exclusivement rationnel” ou que l'on dise ne croire en rien (ce qui est encore plus irrationnel, puisque c'est inconcevable !), la naissance d'un petit enfant juif, dont l’Histoire a conservé la trace, a ‘’secoué’’ l’humanité : vingt siècles plus tard, on comprend que cet événement, le plus important de tous les temps, a ébranlé le monde romain, polythéiste, a marqué le monde juif, monothéiste, mais a aussi guidé la suite des siècles, jusqu’au nôtre, imbu de sa pauvre technique et de son savoir en miettes, loin d’avoir tout compris. 
  Pour les chrétiens comme pour tous les hommes qui se souviennent encore de temps pas si lointains où les mots avaient un sens (chacun le sien, précis, fidèle, inaltérable), Noël est une fête religieuse… Pour d'autres, qui ont préféré plein de symboles païens (un beau sapin, un gros Père Noël, et des cadeaux à en mourir), c'est “la fête des enfants”, ce qui est mieux que rien… Car d'autres encore ont volontairement perdu ce qui qui faisait d'eux des “Hommes” (c’est à dire : des animaux… dotés d'un besoin ontologique “d'autre chose”. NDLR), et ceux-là croient pouvoir se libérer des limites de leur condition humaine dans la démesure, les excès et la boustifaille. Noël, pour eux, est un rite annuel dont ils ont égaré le sens et la raison d'être : ils font la fête, mais ils ne savent plus pourquoi… Ah ! Les nuls !
  Seule parmi les nations civilisées, la France a rétrogradé la “douce Nuit” de Noël au rang d’orgie athée (militantisme oblige). Mais comme il est impossible pour l'Homme de vivre sans “quelque chose de plus grand que lui”, il a fallu ressortir de la naphtaline les antiques “Saturnales”, nos “Fêtes de fin d'année”, qui sont parfois devenues la “fête des fins damnées” !  Au nom du progrès et de la nouveauté (sic !) et en souvenir de l'improbable “déesse Raison” (1793), on prétend remplacer une explication du monde qui avait fait ses preuves par un néant qui ne peut rien donner de bon… et on tente de justifier cet échec sans appel par des dindes farcies, du foie gras et des marrons glacés ! Le niveau artistique et poétique de l’événement le plus important de l’Histoire est-il sorti grandi de la transformation en fête athée (dite laïque) de ce qui était une fête religieuse –ce qu’elle est à jamais, dans son essence sinon dans son existence ? Pour faire oublier ce gâchis, il faut au moins des soldes d’hiver et des galettes des Rois (on a oublié pourquoi ce nom !)  
  Entre la folie meurtrière d'un islam perverti et la haine destructrice d'une laïcité tout aussi pervertie, c'est l'existence-même des chrétiens qui semble être un danger (eux, un peu partout, sont en danger !)… et provoquer des prurits sur des enfants perdus des “Lumières” qui confondent “laïcité” et  “athéisme” et qui rejettent tout ce qui leur paraît relever du “non-rationnel”… comme si quoi que ce soit, sur terre, ressortissait de la raison pure : laïcs, ils doivent respecter la séparation de l'église et de l'Etat (c’est ce que font la chrétienté et le judaïsme, respectueux de la Loi, et qui sont donc irréprochablement ‘’laïcs’’, eux !).                     Mais au nom de quoi des ayatollahs d'un laïcisme réinventé et en guerre font-ils de ce principe (qui se comprend), un combat contre toute forme d'irrationnel qui les dérange au nom d'un irrationnel plus grand encore, mais qui leur convient ?
  Au nom de la tolérance, des groupes d’intolérants ont demandé à Dieu de ne plus se montrer en public et de ne plus faire tinter les cloches : “ça pourrait heurter des gens”, nous expliquent-ils sans rire… à la différence, sans doute, des prières de rue et les ridicules burkinis, ’‘qui sont culturels”. Ces idiots inutiles demandent à des juges (incultes en la matière mais syndiqués à gauche) de dire, en droit, si la naissance du Christ a eu lieu ou non dans une crèche (’’culturel’’/‘’cultuel’’) !       Un néo-athéisme fondamentaliste refuse un Dieu dit indémontrable et une religion réputée par eux seuls factice, imposée, et trop structurée… Mais c'est pour mettre à leur place la Raison divinisée et une iso-religion tout aussi indémontrable, tout aussi factice, imposée par la force, et structurante plus encore que structurée…          Le fanatisme laïciste que nous avons laissé s'installer n'a même plus conscience que les humains ont un besoin essentiel de transcendance pour être pleinement Hommes —physique et métaphysique, esprit et âme, raison et foi, physiologie et ADN, inné et acquis, réel et rêve, histoire et présent, “soi-pensée” et conscience de ce “soi’'… ce que confirment aujourd’hui les neurosciences… Quel gâchis !
  On va m’opposer que bien des hommes vivent sans aide de nature religieuse, et on aura raison : il y a peu, nous avons même eu un Président qui était fier de son indifférence à toute référence chrétienne… jusqu’au jour où il a eu besoin de la culture et de la foi d'un Jean Guitton pour franchir le cap si difficile de la maladie sans espoir : le besoin d’une lumière qui brille pour nous, très loin dans la nuit, mais qui ne sera pas éteinte lorsque nous l’atteindrons, devient criant dans les moments où nous nous retrouvons seuls avec nos angoisses !      Cette absence visible de Dieu chez certains (sont-ils plus heureux ?) est vraie, mais il faut dire à ceux qui l'invoquent que plus nombreux encore sont ceux qui vivent démocratiquement et dans une paix sociale au moins égale à la nôtre sans avoir à de se référer à une ’'Loi” pour séparer l'Eglise et l'Etat’’, (NDLR : alors que les Etats au moins aussi démocratiques que le nôtre ne manquent pas, il n'est pas facile d'en citer un seul qui ait été tenté de suivre cette démarche si clivante !).
  On a beau nous seriner le contraire (dans l'espoir de nous convaincre que c'est vrai ?), personne, hormis quelques poignées de gauchistes français, n'a besoin d'une telle loi, qui a été tripotée et modifiée plus de 50 fois en 112 ans –cf. Emile Poulat, Laïcité à la française - Fayard, 2010– alors qu'on nous raconte qu'elle ne doit être modifiée en aucun cas (les ‘’gauchos’’ nous prennent pour des cons !).        Concept honteusement confiscatoire à l’origine, ce n'est plus aujourd'hui qu'une idéologie liberticide et clivante… Et en plus, on sait depuis peu que son hostilité assumée et illimitée à la chrétienté (surtout catholique) a pour résultat démontré d'ouvrir toute grande la porte à la version la moins recommandable de l'Islam…
  Alors ? Dieu : avec nous, ou contre nous ? Et nous ? Avec, ou contre Lui?  Si, depuis quelque 3 siècles, les usines à gaz concoctées par l'humanité sans espoir avaient offert une alternative réelle, cela se saurait, et cette question serait inutile ! Qui plus est, dire, comme certains : “je ne crois pas en Dieu”, c’est admettre Son existence… en affirmant une posture personnelle par rapport à Lui.            Et enfin, s'il faut vivre avec notre temps, où tout va si vite, les “avancées” récentes de la science posent que “Dieu n’est plus seulement la conséquence d’une foi héritée d’ancêtres trop crédules, mais la conclusion de références enrichies par les progrès les plus récents des sciences” (cf. Yuval Noah Harari, Homo deus, 2017… et aussi, dans ce “Blog”, les 12 “billets” ( du 26 nov. au 17 déc. 2016) : les dernières avancées de la science sur les récits bibliques et la Révélation christique).
  Pour son malheur et le nôtre, la France est dirigée par des cuistres qui ignorent tout de notre culture judéo-chrétienne et notre histoire ! C'est grave, mais peut-être moins que le vide culturel qui accompagne cette vision des choses : se cachant derrière des problèmes qu'ils ne savent déjà pas résoudre (chômage, immigration, sécurité, éducation, économie), ils espèrent s'en sortir en donnant une mauvaise réponse à une question qui ne se posait pas. Mais être laïc n’est pas être athée !    Leur bêtise coupable, inexcusable, a fait perdre son sens à Noël, qu'ils ont remplacé par… un RIEN majuscule, sans profit pour personne. A nous de réagir, individuellement et collectivement, contre cette faute monstrueuse. Même si “une hirondelle ne fait pas le printemps” (pas plus qu'un sapin ou la suppression d'une crèche ne fait Noël), et si nous pouvons oublier un instant les menaces de la “Oumma” (= le monde musulman), osons fêter la Nativité comme elle le mérite. Ce petit début vaut mieux que leur néant systémique ! Joyeux Noël !
Voici revenu le temps des vacances scolaires, ce temps où, par convention, nos chemins, sans se séparer, vont un tout petit peu s'écarter  : mes journées vont se passer sans vous, et j'en suis triste par avance. J'espère vous retrouver en grande forme le mercredi 10 janvier 2018..(A vos agendas, pour reporter cette date !).
H-Cl
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