Tumgik
#christian satgé
plumedepoete · 2 years
Text
L'animal de l'ancêtre - Christian Satgé
L’animal de l’ancêtre – Christian Satgé
Petite fable affable   Aboyant peu, jappant sans ruse ni mystère À tout ce qui gêne le repos sur la terre, Du moucheron au facteur, il faisait profit De tout : on le boude, on le fuit,… c’est qu’on l’envie ; On l’aborde ou on l’appelle c’est donc qu’on l’aime. Ah, la Vie est simple  pour les simplets, quand même !   Matin, la prison forclose où vit l’animal S’ouvre. L’aïeule avait dû la fermer…
Tumblr media
View On WordPress
2 notes · View notes
faimdevoyages · 5 years
Photo
Tumblr media
Je viens d'ajouter une épingle sur la board Birdwatching / Observation animalière: Nouvel article depuis le site littéraire Plume de Poète - Le renard domestiqué - Christian satgé https://ift.tt/30zghzx
0 notes
plumedepoete · 2 years
Text
Hirondelles & martinets - Christian Satgé
Hirondelles & martinets – Christian Satgé
Petite fable affable   Un beau jour se lève sur des feuilles qui tombent Et dans l’envol de volutes de brumes. Ici Ou  là, cinglent des hirondelles en trombe. Sillonnant le ciel de leurs acrobaties, Elles sont les reines des nues de notre village ; Chacun offre à ces bonnes gobeuses en partage Le plafond d’une grange ou un avant toit, Pour avoir le plaisir de leur ballet plein de grâce, Pour leur…
Tumblr media
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 3 years
Text
Une loi des oies - Christian Satgé
Une loi des oies – Christian Satgé
Petite fable affable   Qui vous dit « bête comme une oie » ferait mieux De méditer ce fait connu jusqu’aux cieux.   Lorsque Râ reste froid aux plaisirs de ce monde, À deux doigts de gagner les jardins du Ciel, Préfère se cacher au fond des flots et de l’onde, Les escadrilles d’oies vont goûter au miel D’un séjour plus doux que celui que promettent Les premiers frimas à nos pauvres pommettes.   En…
Tumblr media
View On WordPress
2 notes · View notes
plumedepoete · 3 years
Text
L'ours & le rucher - Christian Satgé
L’ours & le rucher – Christian Satgé
Petite fable affable Il fut un temps où Compère ours qui dévore Tout ce qui pousse et vit, en bon omnivore, N’était qu’un banal lourdaud de prédateur, Un chasseur-cueilleur de plus, en bon squatter, Brigandant des vallons ombreux et des sombres Bois à l’heure triste où les échos, sans nombre Lassés se taisent, avec les oiseaux chanteurs. Il mangeait assez peu et mal mais cette cruche Vint à…
Tumblr media
View On WordPress
2 notes · View notes
plumedepoete · 3 years
Text
Vive la mariée ! - Christian Satgé
Vive la mariée ! – Christian Satgé
Petite fable affable “Femme toujours à la femme est funeste ; Vieilles surtout sont pires que la peste.” Barthélémy Imbert, Auberée (1788)   Chez les molosses, colosses bouffeurs d’os, sont noces : Belosse, la fille du roi de ces crocs féroces, Épouse, la gueule au gloss, en virginal péplos, Un certain Hippocampéléphantocamélos.   On a amené, pour l’amen à l’hymen, une foule De familiers et…
Tumblr media
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 3 years
Text
L'orgueil du bouvreuil - Christian Satgé
L’orgueil du bouvreuil – Christian Satgé
Petite fable affable   L’humilité, si je l’ose ici dire, N’est pas l’apanage des emplumés. Surtout de ceux, quelque peu allumés, Qui perchent haut, sans rien s’interdire, Et chantent de même, à l’accoutumée, Se faisant à eux-mêmes écran de fumée…   Embranchée aux platanes de l’école, S’égosille une nichée de bouvreuils. Rongé de fiel et bouffi d’orgueil, L’un d’eux prétend que ses trilles…
Tumblr media
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 3 years
Text
La laitière & le soupe-au-lait - Christian SATGÉ
La laitière & le soupe-au-lait – Christian SATGÉ
Petite fable affable d’après J. de la Fontaine La laitière & le pot au lait, Fables, VII, 9 Perrette en tête n’ayant que ses intérêts, Laitière en ayant sous le béret, Convola avec un bon notaire d’en ville. Elle mit ainsi ses petits plats dans des grands Mais son mari voulait une femme servile, Cuisine faisant, lit défaisant. Notre laitière ainsi troussée, Sans trousseau mais non sans…
Tumblr media
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 3 years
Text
Cigale & Fourmi - Christian Satgé
Cigale & Fourmi – Christian Satgé
Petite fable affable d’après J. de La Fontaine,  La cigale & la fourmi (Fables, I, 1)   Cigale, n’ayant chanté De l’année Se trouva fort dépourvue Dans la crise survenue Par la faute de ce pourceau, Plus petit qu’un vermisseau, Qui contraint à la famine Même Fourmi, sa voisine.   Mais celle-ci pour l’aider À subsister, lui a cédé, Jusqu’à meilleures nouvelles, Du temps pour ses bagatelles, De…
Tumblr media
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 3 years
Text
Au vent mauvais - Christian Satgé
Au vent mauvais – Christian Satgé
Petite fable affable Dans leur fort lointain séjour, là où ils naissent, Les vents du monde aujourd’hui ne paressent. Ils colloquent entre le malengroin et l’aigri : Pour éviter que le temps ne vire au gris Et à la nuée ou ne tourne à l’orage, Éole les contraint, quel que soit leur âge, À bannir de leur langage ce qui peut Froisser les cieux, et, las, fait donc qu’il pleut Sur l’Homme. Fini de…
Tumblr media
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 3 years
Text
Le loir & le miroir - Christian Satgé
Le loir & le miroir – Christian Satgé
Petite fable affable Un petit loir qui nichait en grenier À brigander n’était pas le dernier. Il festinait ainsi toujours à son aise Car il était fort loin d’être bête niaise. Un jour en quête de miettes ou d’un quignon Il trouva quelque éclat de miroir. Guignon ? Nenni !… Il le serra vite en son asile Et en fit son trésor , l’emportant habile En pérégrination pour échapper À ces murivores qui…
Tumblr media
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 3 years
Text
La savante, l'érudite & l'abruti - Christian Satgé
La savante, l’érudite & l’abruti – Christian Satgé
Petite fable affable   La paix au cœur face aux aléas de la fortune Une vieille poule qui glosait prou en gloussant, Se croyant savante à ce prix, voit une importune Jouer l’érudite en sa cour, se trémoussant. C’était une cane, du bien d’autrui jalouse Comme, disait-on ici, seul sait l’être l’humain : Et ce trésor n’était pas fait de pierres ou flouze, On parle de “réputation”, de haute main Sur…
Tumblr media
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 3 years
Text
Le caprin & le félin - Christian Satgé
Le caprin & le félin – Christian Satgé
Petite fable affable Une chèvre des Rocheuses, En ses hardes immaculées, Broute et paît en vraie bêcheuse Sur un à-pic, comme acculée. À jeûn, l’humeur en maraude, Un puma vint à passer, Qui la voit et lui clabaude : « Pourquoi, l’amie, t’enchâsser En ce haut lieu incommode Où ras et rare est le pré Alors qu’en toute période, Ici, en bas, picorée N’est que manne et abondance ? – Parce qu’en bas,…
Tumblr media
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 3 years
Text
Grive & chat qui ment - Christian Satgé
Grive & chat qui ment – Christian Satgé
Petite fable affable   La grive régentait le collège des filles, Des nichées et couvées d’oiselles des bois. Plus chargée d’ans qu’une ânesse de reliques Elle menait à l’œil, au doigt, à la trique !, Ces souris agissant comme garces aux abois Et gloussant comme nonnettes en charmille.   “Homme de robe” se disait un potron Minet quoi qu’il n’aimât guère sa soutane. Si fait, il l’était moins par sa…
Tumblr media
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 3 years
Text
Les bêtes du marin - Christian Satgé
Les bêtes du marin – Christian Satgé
Petite fable affable Un marin ayant couru tous les océans du globe Posa son sac et ses trésors, prou claustrophobe Devenu, non loin d’échoppes auxquelles il amenait Du chaland car sa cassette à lui était faune : Un perroquet embastillé, un singe enchaîné Et un vieux matou de rafiot brun-jaune. Pour soulager sa peine l’oiseau pérorait ; Entre sauts et bonds, le fagotin, tout grimaces, Passait…
View On WordPress
1 note · View note
plumedepoete · 4 years
Link
Petite fable affable Un mal inconnu ravagea un bout du monde Et vint, hélas, frappé aux portes du pays. Notre village, échappant encore à la ronde Du temps, fort loin de tout, s’en croyait à l’abri. Funeste erreur. Car, de nos jours, les mots voyagent Plus vitre encore que le pire de nos maux. On se rappela lors pestes du Moyen-âge, Choléras d’hier, neuves grippes d’animaux,… Radios, télé en rajoutaient à la somme. Pour le curé c’était divine punition ; Restait à savoir de quel péché car l’homme A tant à se reprocher entre vices et passions. On hésita, de l’horreur à l’inquiétude. Après le dédain vint la crainte. Prés et champs, Vergers et vignes on bouda car, c’est l’hébétude, L’air ou l’eau étaient du mal les vecteurs méchants. Le maire demanda à raison garder mais plèbe Voit l’émotion gagner : échoppes on déserta Et boutiques on évita. Même les fils de glèbe Boudèrent le café et les taratatas : L’anxiété était devenue, pour tous, angoisse. Le régent expliqua le cas. Démentit le faux, Montra le vrai. En assemblée. Poisse des poisses, Il colla frousse et donna frissons car « il me faut Avouer qu’il est des choses que la science ignore ! » Le docteur allait dans sons sens sans s’en cacher. C’est que c’était, c’est sûr de sûr, plus grave encore Qu’on ne le disait partout : on va tous calancher ! L’école se vida. Les esprits se troublèrent. On fuyait « l’Autre » et la rue. On s’épouvantait De on-dits et on cauchemardait, pauvres hères, Sur des « possibles » ; on s’effrayait, comme hantés, De « probables ». Le mal faisait pétaudière ! Parce que nul au village n’était contaminé On s’affola. C’était suspect : on cloitra portes Et fenêtres « ’Faut pas nous embabouiner ! » On se barricada de la pire des sortes : Même aux amis. Même aux voisins. Même aux parents. On vécut sur les réserves et dans ce vertige De panique. Bien avant le bout de l’an, On les épuisa. Et on défuncta, dans les vestiges D’une vie qui n'en était plus une, au chaud D’un lit transpirant de male peur dans les affres, Non de la torpeur, mais d’une faim de cachot. Un comble dans un pays de bons gouliafres ! Aux bourgs d’alentour, lors de cette épidémie, Un décès ou deux conduisirent aux larmes. Des vieillardissimes mal allants, à demi En tombe depuis lurette, ont rendus les armes ! Quelle leçon tirer d’un bourg où on mourut Par crainte de la mort ? Que la peur du mal fait Plus de dégâts, très souvent, que le plus ventru De tous les maux quels que soient ses cruels méfaits… © Christian Satgé - mars 2020
2 notes · View notes