Tumgik
#mais en même temps ça manque trop :((( même un live comme aujourd'hui sans trop de but juste à hang out là c'est trop bien
chaotictomtom · 10 months
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vas y j'essaye de rester positif mais comment c'est duuuuur purée.
#no joke que les lives reprennent pas ça me rend trop triste + surtout en sachant un des pourquoi il est ek hiatus#enfin + le capitalisme qu'il fait qu'il doit rebosser des heures de zinzin ne pharmacie mais bref#ça me rends trop trop trop triste. jme sens con mais en même temps non c'est genre la turbo safe place ses streams#et même s'il dit qu'il est bien entouré et qu'il faut pas s'en faire pour lui jsuis quand même :(((( purée#comme on lui a tous dit mille fois il peut prendre le temps qu'il faut pour revenir et tout#et jlui en voudrais jamais pour ça#mais en même temps ça manque trop :((( même un live comme aujourd'hui sans trop de but juste à hang out là c'est trop bien#ça reboost de fou#bref#jsuis head in hands depuis la fin du live j'ai l'impression d'avoir vu la lumière au bout du tunnel puis on l'a éteinte genre BFKSNFKSJ#faire rire vreument mon seul but là jme sens legit paumé c'est terrivle#terrivle ouais#tomtom_is_rambling#tomtom_communique#wah aussi jsuis TRISTE genre triste triste que la rencontre ça se fera obligé à paris alors que si on l'aurait fait avant...ça aurait pu#être sur lyon...avant qu'il déménage...bref.....jsuis pas salé parce que jme dis que masse gens pourront rencontrer le rifton#mais en même temps... </////3333#j'ai pas l'occasion de le faire rire irl au lieu que juste dans le chat........ pourquoi vivre jvous le demande#jme sens naze de me sentir truste pour ça gngnslfjd c'est terrible#big fucking head in hands moment
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Mardi 8 septembre 2020
Ca fait un moment que je n'ai pas écrit. Est-ce nécessaire ? Ce soir j'écris pour l'habitude, pour ne pas perdre le rythme et puis j'aurais aimé approcher les 100 pages avant la fin de l'année. Alors me voilà sur mon lit, en train de me demander qu'est-ce que je vais bien pouvoir écrire, avec un live de the Cure en fond (clairement mon groupe de l'année 2020).
Il y a de l'argent sur mon compte, alors me voilà reprit par la maladie de l'achat compulsif... j'ai acheté pour 60€ de bandes dessinées et puis j'ai payé l'accès à deux applications de rencontres (vous pouvez rire, oui). Et encore, je me retiens : il y a une heure j'étais à deux doigts de me commander une paire de sneakers Nike personnalisées (elles sont magnifique, rouge et or, avec mon prénom écris derrière en doré. Clairement l'oeuvre d'un personnage à l'ego gigantesque). Finalement, j'attendrais le mois prochain pour ça. Et puis, souvenez-vous, il y a le piano. Je ne l'ai toujours pas acheté. Il coûte 540 balles. C'est pas énorme mais je n'arrive jamais à mettre suffisamment de côté...Allez ce mois-ci je me démerde pour mettre 150€ sur mon compte épargne, comme ça peut-être que d'ici deux mois j'aurais assez d'argent pour ce fameux piano. C'est un achat qui me tient vraiment à cœur. Je compte tenter de composer dessus. Ca me changera de la guitare. Ce n'est pas la même approche, peut être que le piano m'emmènera dans des territoires inconnus. J'aime jouer sur un clavier. Ce que je recherche c'est le toucher lourd. Mon synthé a des touches en plastique et c'est pas très agréable à jouer, tandis que le piano que je convoite a des touches semblables à celles d'un vrai piano. Il est beaucoup plus commode de jouer sur de telles touches. Vous comprenez pourquoi ce piano m'est précieux, c'est peut être par lui que je trouverais le salut, rien de moins. Quoi, j'exagère ? (Je me demande si ces considérations intéresseront les 2 lectrices qu'il me rester, à propos, coucou, maman)
En parlant de musique, il y a quelques semaines une jeune fille à répondue à mon annonce (« cherche partenaire de songwriting »), j'étais assez content à l'idée de peut-être rencontrer quelqu'un avec qui jouer de la musique et chanter, jusqu'au moment où la petite morveuse me demande mon âge... vous imaginez la suite : je lui ai donc dit que j'avais 35 ans et là, elle me répond qu'elle préférerait jouer avec des gens de sa tranche d'âge... c'est officiel, je suis désormais trop vieux. Je n'ai plus qu'à attendre la mort, je suppose.
Concernant mes pérégrinations sur les applis de rencontres, rien de bien nouveau, j'ai rencontré quelqu'un et après le rencard elle m'a ghosté sans aucune pitié. Bon, je n'étais pas amoureux d'elle, elle ne me plaisait même pas plus que ça mais c'est elle qui a insisté pour qu'on se voit vite et voilà, à la fin elle m'efface de sa vie, je n'avais guère besoin de subir ça, ça n'arrangera pas mon manque de confiance en moi. Et vous savez quoi ? Je n'ai malgré tout pas encore de haine envers les filles : je continues d'espérer en rencontrer une, la bonne, avec un peu de chance. (ne riez pas).
Depuis une semaine, ça fait officiellement un an que je suis membre du fameux club des célibataires. Entre temps je n'ai connu aucune forme de relation. Le désert. Ce n'est pas nouveau pour moi, j'ai quand même passé les 28 premières années de ma vie sans approcher de filles, alors j'ai l'habitude !
Aujourd'hui je peux à nouveau poster sur Facebook : figurez vous que j'y ai été banni pendant toute une semaine parce que j'ai commis le crime d'avoir posté une photo un peu olé olé.Il s'agissait d'une photo en noir et blanc représentant un couple s'enlaçant, nu. Le mec était blanc et la femme noire, le contraste de leur peau rendant la photo assez magnifique, si bien que j'ai voulu la partager mais je crois que c'est le bout de seins que l'on aperçoit qui m'a valu de subir un bannissement. Ah, qu'ils sont puritains, chez Facebook !
Je crois que j'ai assez écrit pour ce soir. J'espère que cette lecture ne vous aura pas parut trop chiante, mais que voulez-vous, je mène une vie de moine, alors il ne se passe jamais grand-chose dans mon quotidien. Mais, promis, dès que j'arrive à conclure je vous raconterais tout !
A plus, les potes !
Bande son : The Cure, Bestival Live 2011
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rainbowd4she · 6 years
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Slice of Life - Logan
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Aloha – Love as a way of living – Mila
Dans un grincement bruyant, la porte s'ouvre, laissant un bref rayon de lumière jaune éclairer les murs décrépis du couloir. Il règne une une odeur lourde dès qu'on entre à l'intérieur de la maison. Mila a beau ouvrir les fenêtres en grand chaque matin, la fumée de cigarette et l'humidité laissent leur empreinte. C'est incrusté dans les murs, dans les tissus, partout. La jeune femme renifle en fronçant les sourcils, agacée par cette constatation qu'elle fait pourtant chaque jour. Son bras est tiré en avant, la surprenant dans ses pensées. « Logan, deux minutes, attends ! » lâche-t-elle à son fils qui tire sur sa main, impatient de pouvoir se jeter sur le canapé après une longue journée à l'école. Mila aimerait se montrer plus ferme, elle sait qu'il devrait faire ses devoirs, qu'il devrait sortir jouer avec d'autres gamins du quartier. Qu'elle devrait être une meilleure maman. Mais dès que ses yeux noisettes se posent sur le petit garçon d'une dizaine d'année qui la regarde en soupirant d'impatience, elle a déjà perdu la bataille et un sourire plein de tendresse étire tout à coup ses lèvres. Elle lève les yeux au ciel par principe, mais c'est déjà trop tard : il a gagné et il le sait. Alors, il tire un peu plus fort sur la main de sa mère et elle le suit sans rechigner jusqu'au salon. Tandis que le garçon se jette sur le canapé sans plus de cérémonie, Mila jette un regard anxieux à l'horloge en formica pendue au-dessus du poste de télévision. Ils n'avaient plus que deux heures devant eux avant que Samuel ne rentre à la maison pour leur imposer sa mauvaise humeur habituelle après une journée à l'usine. Les lèvres de la jeune maman se pincent un instant avant qu'elle ne reporte son attention sur son fils. Il est si calme, tout à coup, lui aussi a les yeux figés sur l'horloge et elle se sent triste de voir ce spectacle. Il sait bien à quoi elle pense, il sait bien ce qui les attend dans si peu de temps. « Maman. ? » Elle ne répond pas rien d'autre qu'un sourire et vient s'asseoir près de lui sur le divan en tissus qui sent la poussière et qui mériterait d'aller à la retraite. Sans un mot, le petit garçon s'approche et vient se coller à sa maman, passant ses petits bras autour de son corps. Mila ferme les yeux, étouffant son soupir de désespoir dans les cheveux beaucoup trop long de son fils. Elle le serre contre elle, tout doucement, passant ses doigts dans les boucles brunes qui s’emmêlent sur le crâne du gosse. Peut-être qu'elle devrait l'obliger à les couper. Il n'est pas très bien vu à l'école avec ça, mais elle n'a jamais le cœur de se battre contre lui et quand elle s'approche avec des ciseaux, c'est toujours la même comédie. Il refuse, parce qu'il trouve qu'il ressemble un peu plus à sa maman comme ça. Comment peut-elle résister ? « Raconte-moi quelque chose. » souffle-t-il contre sa poitrine. Elle soupire encore. Elle devrait plutôt aller préparer le dîner et faire un dernier tour dans la maison pour s'assurer que tout est en ordre. Quand Samuel rentrera, il s'attendra à trouver le repas prêt à être servi, ses affaires pour la douche posées au pied du lit, sa femme silencieuse se tenant dans la cuisine, avec son tablier blanc tâché de partout par dessus sa robe à fleurs rose. Si quoi que ce soit manque à l'appel et surtout s'il trouve Mila et Logan encore collés l'un à l'autre à parler de Dieu sait quoi, il se mettra en colère. La main tremblante de la jeune femme abandonne un instant la tête de son fils pour se poser sur sa tempe, encore marquée d'un bleu profond après le dernier coup qu'elle s'est pris quelques jours plus tôt. « Juste une. » supplie son fils de son adorable petite voix. Elle est si faible, elle le sait bien. Ça ne lui coûterait peut-être pas grand chose de dire non. Il comprendrait, il comprend tellement de choses... Ça ne lui coûterait pas grand chose non plus de mettre fin à ce cauchemar pour tous les deux en quittant cet endroit pour de bon. Si elle appelait ses parents à Hawaï, Mila sait qu'ils n'hésiteraient pas une seconde à lui envoyer deux billets d'avion pour que Logan et elle rentrent enfin à la maison. Mais elle ne le fera pas. Qui prendrait soin de Sam, ensuite ? Et de quoi aurait-elle l'air si elle devient la femme qui a quitté son mari ? Elle est une épouse et une mère. C'est ce que Dieu a voulu pour elle et soutenir sa famille en restant auprès d'eux, c'est ce que ses parents lui ont appris toute sa vie. Elle ne veut pas qu'ils soient déçus. Ils ne savent même pas ce qui se passe ici. Ils ne savent pas pour les coups qu'elle se prend quand son mari est de mauvaise humeur ou qu'il rentre au milieu de la nuit, complètement ivre et qu'elle refuse de lui faire plaisir et qu'il l'y oblige. Ils ne savent pas qu'elle est triste, tellement triste et que sans son fils, elle aurait sûrement déjà abandonné. Ils ne savent pas qu'elle prend la pilule en secret depuis des années, parce qu'elle refuse d'avoir un autre enfant malgré tout, de faire subir tant de peine à quelqu'un d'autre. « Maman ? Juste une, s'il te plaît. » Mila secoue la tête et baisse les yeux sur son garçon. Il sait, lui par contre, ce à quoi pense sa maman en ce moment. Elle ne peut pas lui dire non, maintenant. « Très bien. » accepte-t-elle d'une voix tremblante qui laisse deviner une crise de larmes évitée de justesse. « Laquelle tu veux entendre ? » demande-t-elle gentiment. Dans un sourire, elle observe Logan poser un doigt sur son menton et regarder le plafond tandis qu'il cherche l'histoire qu'il veut entendre. « On a qu'à décider de ce qu'on fera quand on retournera à Hawaï tous les deux ! » lance-t-il finalement d'un ton joyeux. La jeune femme a bien conscience qu'il en dit pas ça pour lui faire du mal. C'est son rêve et elle le partage complètement. Mais son regard s'assombrit quand même. « On ne partira pas à Hawaï, Logan. Je te l'ai déjà dit. » Une moue boudeuse vient tordre le visage du gamin et il détourne le regard en maugréant quelques mots pour lesquels elle devrait sûrement le réprimander. « Et pourquoi pas, hein ? On s'en fiche, de lui ! » grince-t-il méchamment. « Il est méchant et je l'aime pas. »Cela brise le cœur de Mila, mais elle tente de rester impassible et de prendre un air fâché à son tour. « Logan ! Ne dis pas ça, c'est ton père, bien sûr que tu l'aimes. Tu le dois, tu n'as pas le choix. » Il accepte enfin de regarder vers elle, le regard plein d'incompréhension. « E mâlama i ka mâkua, o ho`omakua auane`i i ka ha`i. » le gronde-t-elle du ton le plus dur qu'elle a en magasin. Le gosse s'échappe finalement des bras de sa mère, visiblement vexé, pour se mettre debout sur le canapé, sans même prendre la peine de retirer ses chaussures. Et il la regarde de là-haut, mauvais. « Pourquoi ? » demande-t-il. Il connait la réponse, elle lui a déjà donné tellement de fois. Il le fait exprès, elle le sait parfaitement, mais sur ça, il ne gagnera pas. « C'est comme ça que ça doit être, c'est tout. On prend soin de sa famille, même quand c'est difficile. On garde la foi et on fait de son mieux. On aime les gens autour de nous, même quand ils font des erreurs et on tient le coup. Tu comprendras plus tard, quand tu seras grand et que tu auras une famille à ton tour. J'ai fait une promesse à ton père, je me suis engagée à l'aimer et à rester auprès de lui jusqu'à la mort et on tient nos promesses, c'est la règle, tu le sais. Tu le feras aussi quand tu auras l'âge et tes enfants, pareil. Et tu seras bien content qu'ils prennent soin de toi et qu'ils restent à tes côtés, même quand ça n'ira pas. » Il ne semble pas convaincu, il a même l'air de plus en plus en colère à mesure qu'il entend sa mère parler. Mais elle ne changera pas son discours pour un sourire de son fils. « Je me mariera jamais ! » dit-il, comme si ça réglait tout. « Eh bien, on verra ça. Va dans ta chambre, maintenant. Tu as des devoirs à faire et je dois préparer le repas. »
No Kau a Kau – For eternity – Juliet
Certains moments sont voués à marquer notre vie. Malheureusement, la plupart du temps, rien au monde ne nous y prépare. Il n'y a pas d'effet de caméra quand on entre dans la pièce, pas de musique particulièrement appropriée pour intensifier les émotions, pas de dialogues préparés à l'avance qui laissent des indices sur ce qui va venir. Souvent, ce n'est même rien. Prenons une scène aussi banale que la salle d'un café au centre d'une grande ville du Vermont, par exemple. Il est huit heures, l'endroit est bondé de clients stressés, pressées, qui ne veulent que leur dose avant d'aller bosser. Les serveuses suivent le rythme effrénés des commandes en tâchant de garder le sourire, sous le regard inquisiteur et les hurlements de leurs supérieurs. C'est comme ça tous les matins dans tous les cafés de toutes les villes du monde et dans quatre-vingt-dix-neuf pourcent des cas, il ne se passe rien. Peut-être qu'un client trop rapide et trop tête en l'air bouscule l'un des employés en sortant et qu'un drame minimal se produit alors que le pauvre serveur lâche le plateau, que les tasses s'écrasent sur le sol dont le carrelage beige et vert donnerait la nausée à n'importe qui. Il faut nettoyer, ça fait de l'animation une petite minute, mais c'est tout. Un homme qui a déjà les cheveux grisonnant bien qu'il ne soit âgé que de quarante ans ouvre la porte une ou deux minutes plus tard, le visage encore tourné vers l'extérieur alors qu'il demande à un jeune homme derrière lui s'il veut quelque chose. Disons que cet homme est le propriétaire d'un petit garage qui tourne bien mais pas trop, situé à un ou deux blocs de là. Il vient prendre son café ici tous les jours, beaucoup plus tard d'habitude, mais aujourd'hui il doit faire plusieurs heures de route pour récupérer un véhicule pour son entreprise. Le garçon qui l'accompagne, mettons qu'il n'a que vingt ans, mais qu'il est déjà beaucoup plus grand que la moyenne. Imaginons un instant sa peau légèrement matte, ses yeux noirs tournés vers le sol, ses cheveux bruns ondulant sur ses épaules, son menton carré et son air renfrogné. Disons qu'il n'aime pas le café, mais que le garagiste en plus d'être son patron, est aussi le seul homme de toute sa vie à lui avoir donné une chance, même s'il n'a rien de plus qu'un diplôme de fin de secondaire obtenu miraculeusement après des années de lycée médiocres. Ses vêtements sont usés et recouverts de tâches noires et grasses, à force de passer tout son temps à bidouiller les moteurs de tous les véhicules qui passent sous ses doigts. Appelons-le Logan. Logan Carter. Et admettons un instant qu'il soit là parce que le garagiste a besoin de quelqu'un pour conduire un peu lors de la longue route qui l'attend pour aller jusqu'en Pennsylvanie. Mais ce ne sont que deux hommes comme les autres au milieu de la foule dans le café. Il n'y a pas eu de musique qui s'est lancée soudainement quand ils sont entrés. La scène ne s'est pas colorée d'une teinte rose ou sépia pour montrer que quelque chose se passerait. Il ne s'est même rien passé. Ils sont allés jusqu'au comptoir et le plus âgé a commandé son café. L'autre, ce Logan puisque c'est ainsi qu'on a choisi de l'appeler, il est resté planté là pendant tout ce temps, à quelques pas de son patron, les mains dans les poches à regarder les affiches couvertes des breuvages qu'on peut acheter ici. Il a l'air d'attendre quelque chose, il a l'air un peu perdu aussi. Alors forcément, une serveuse l'a interpellé pour prendre sa commande. Ça n'a rien d'exceptionnel, ça n'a rien d'étrange ou d'incroyable. C'est son travail et elle le fait. Tous les jours, inlassablement, cette jeune femme à peine sortie de l'adolescence enfile le tablier vert de cette enseigne de café et elle sert les clients qui viennent se presser devant le comptoir. Supposons qu'elle fasse ça parce qu'elle veut être indépendante et qu'elle a besoin d'argent pour payer ses études à l'école d'art de Burlington. Peut-être qu'elle aurait pu rejoindre une université plus prestigieuse, peut-être que ses parents avaient les moyens et elle les capacités pour étudier à Harvard ou à Brown ! Mais elle a choisi cette petite fac perdue et elle en est très heureuse. Le jeune homme surprit, relève les yeux quand on l'interpelle, quoi de plus naturel ? Il croise le regard de cette serveuse et la première chose qu'il remarque, c'est qu'elle est jolie. Très souriante, enjouée. Mais c'est tout aussi normal quand on est un jeune homme de vingt ans parfaitement célibataire, n'est-ce pas ? C'est un âge où les filles nous intéressent plus que tout le reste, un âge où l'on tombe amoureux pour un oui ou pour un non. Elle est belle, elle est jeune et elle veut savoir ce qu'il souhaite commander. Ça pourrait aussi bien être le début de l'histoire la plus banale et barbante d'un jeune homme qui commande un café, ou celui d'une histoire d'amour intense, déchirante. Une tragédie Shakespearienne. Il serait Romeo et elle, Juliet. L'un ou l'autre. La vérité, c'est qu'il n'y a rien d'incroyable à raconter sur ce qui se passe entre ces deux-là. Le mec un peu paumé se surprend à commander un café noir et la jeune femme fait son travail sans rien perdre du sourire qu'elle est obligée d'afficher chaque fois qu'elle est ici. Peut-être que si on repose la question au garçon dans deux, trois, allez, cinq ans... si on lui demande ce qu'il a pensé la toute première fois que son regard a croisé celui de cette fille, il répondra qu'il a su tout de suite qu'elle serait l'amour de sa vie. Il dira qu'il est tombé amoureux d'elle à la seconde où elle lui a adressé la parole et qu'il sentait déjà que leur histoire serait grande, belle et qu'elle durerait pour toujours. Autant vous dire qu'il mentira. Sans doute à cause de l'alcool qu'il aura bu, sans doute parce que cela fera déjà cinq ans qu'il vit effectivement une incroyable histoire d'amour avec cette serveuse et qu'il sera effectivement fou amoureux d'elle à ce moment-là, au point de devenir un peu crétin. Mais ce sera un mensonge. Quoi qu'il en dise, ce matin-là, il ne sait pas qu'il vient de rencontrer la femme qu'il aimera pour le reste de sa vie. Il ne sait même pas qu'il la reverra, qu'il continuera de venir dans ce café tous les matins pendant trois mois, pour commander un café noir jusqu'à devenir accro à la caféine à son tour, jusqu'à ce qu'il se décide enfin à l'inviter à sortir. Il ne sait pas qu'elle tombera amoureuse de lui, elle aussi, qu'ils s'installeront ensemble et que pendant quatre longues années, la première chose qu'il verra chaque matin, ce seront ses grands yeux bleus et son sourire heureux. Il ne sait pas encore qu'il l'embrassera pour la première fois un soir de Janvier devant le lac Ontario, ni même que la colocataire de la jeune serveuse viendra les interrompre lorsqu'ils feront l'amour pour la première fois dans sa petite chambre d'étudiante sur le campus.Il n'a pas la moindre idée que, cinq ans après ce tout premier mot échangé dans ce café du centre de Burlington, il rentrera chez lui pour trouver sa Juliet en larmes et la voir s'échapper sans rien comprendre. Qu'elle mettra au monde leur fille neuf mois plus tard. Qu'il passera le reste de sa vie coincé dans cette chambre de l'appartement miteux qu'ils habitaient, à attendre qu'elle lui revienne. Il en sortira, il vivra sa vie, il connaîtra sa fille, d'autres femmes, d'autres histoires déterminantes. Mais ce sera un peu comme si sa vie s'était arrêtée dans cette chambre. Il lui sourit, échange un billet contre le premier gobelet de café noir d'une très longue série et retourne avec son patron pour traverser une bonne partie du pays jusqu'en Pennsylvanie. Il vient de faire la rencontre la plus importante de toute sa vie et on ne lui a même pas accordé un petit indice pour le comprendre. C'est à ça que ressemble vraiment la vie, quand elle n'est pas mise entre les mains d'un scénariste ou d'un écrivain. Des scènes simples et banales, des histoires manquées ou gâchées. Des fins malheureuses. Et rien qui ne nous permette à l'avance de se préparer. Peut-être que s'ils avaient su qu'ils se rencontreraient ce jour-là, ils auraient fait autrement. Dans quinze ans, quand ce jeune homme aura dépassé la trentaine et que tout sera partie en vrille autour de lui, il se surprendra peut-être à repenser à ce matin-là en déplorant de ne plus se souvenir si sa Juliet portait un chemisier bleu ou noir sous son tablier vert. De ne plus savoir vraiment quel était le premier mot qu'il lui a dit. Il n'a pas fait attention, tout simplement.
Ho'okipa – Hospitality – Isha
Appuyé contre le capot de sa Aston Martin, Logan observait l'entrée du poste de police de Burlington, les bras croisés contre sa poitrine en observant avec attention chacune des silhouettes qui sortaient de là pour rejoindre la ville plongée dans le noir. À ses pieds, un mégot de cigarette crachait encore un peu de fumée, preuve qu'il venait de la jeter là depuis quelques secondes seulement. Juste après qu'il soit sorti de ce foutu commissariat, en rage, après avoir été obligé de débourser plus de 100 dollars pour payer une caution et permettre à l'adolescent qu'il avait recueilli chez lui depuis quelques mois de sortir de sa cellule. Il avait passé une demi-heure à convaincre la jeune femme qu'il avait eu face à lui de ne pas contacter les services sociaux. Il n'en était pas très fier et il n'irait sans doute pas s'en vanter auprès du gamin, mais ses techniques pour le sortir de là sans emmerdes étaient assez discutables. Du genre qu'il avait maintenant un rencard avec une fliquette de prévu pour vendredi soir. Mais bon... Au pire, cette nana serait chiante comme la mort et il devrait faire l'effort de la voir quelques fois pendant un mois ou deux. Au mieux, ce serait une nana super, il aurait droit à une soirée sympa, une partie de jambes en l'air et tout irait bien. Dans un cas comme dans l'autre, le gosse n'aurait pas à retourner dans un foyer pour mineur ou même carrément en prison. C'était pour la bonne cause, on devait bien pouvoir lui pardonner. Le gamin débarqua sur le parvis du commissariat après encore quelques minutes, suffisamment longtemps pour que Logan se sente un peu plus calme pour aborder ce moment. Il avait bien envie de lui en coller une, parfois, mais c'était le meilleur moyen de s'assurer que le gosse retournerait droit à sa merde, alors il prenait sur lui et se contentait de remontrances verbales. Le gosse s'approcha du géant en traînant des pieds, le regard baissé vers le sol. Au moins, il ne se pavanait pas devant son tuteur, peut-être même qu'il regrettait un peu. Mais malgré ses bonnes résolutions, quand l'adolescent de 17 ans arriva enfin devant lui, Logan se permit de lui mettre une légère claque derrière la tête. « Tu t'es jamais dit que j'pourrais avoir mieux à faire un samedi soir, crétin ? » demanda-t-il sans aucune méchanceté dans la voix. À y regarder de plus près, Logan était effectivement pas mal tiré à 4 épingles, avec sa chemise, sa barbe bien taillée, ses cheveux tirés en arrière et noués. « Désolé, vieux. Mais cette nana avait l'air vraiment chiante, donc j'aurais plutôt envie de dire que je t'ai rendu service. »Pour toute réponse, Logan leva les yeux au ciel et se décala de la voiture pour ouvrir la porte. « Certaines parties de moi ne sont pas du même avis, figure-toi. Allez grimpe, emmerdeur. » Ni l'un ni l'autre ne se fit prier et ils montèrent dans la Aston pour parcourir les quelques kilomètres qui séparaient le centre ville de la maison en périphérie de Burlington que Logan avait acheté depuis deux ans et demi. Tout le long du voyage, il n'ouvrit pas la bouche une seule fois, ne lâcha même rien de plus qu'un regard en coin à son passager, une fois de temps en temps. Une engueulade aurait été mérité. Il était passablement agacé de devoir faire l'autruche chez les flics chaque fois que le gamin était pris d'une envie de piquer un truc ou de taper sur un connard. Principalement parce que ça lui arrivait un peu trop souvent au goût de son tuteur. Mais c'était toujours mieux que de devoir fouiller la maison à la recherche de cocaïne ou d’amphétamines, pas vrai ? Oui, parfois, Logan se demandait encore pourquoi il avait décidé d'accueillir ce gamin chez lui. Parfois, il se demandait encore si c'était une bonne idée et s'il n'aurait pas mieux fait de le renvoyer dans son foyer pour qu'il trouve quelqu'un de plus patient ou de plus armé pour élever un adolescent à problème. Mais ensuite, il posait les yeux sur ce gamin silencieux qui regardait par la fenêtre de sa Aston et il avait cette étrange impression de se revoir à seize ans, désespéré à l'idée de pouvoir un jour quitter Addison et mener une vie normale. Il se souvenait combien il aurait voulu que quelqu'un d'autre qu'une gosse de trois ans s'intéresse à lui, à l'époque. Que quelqu'un remarque les bleus et les entailles sur son corps, que quelqu'un voit ses fringues trop petits ou déchirés qui auraient mérité d'être remplacés. Il aurait voulu que quelqu'un veuille se battre pour lui, même si ça n'était qu'un géant un peu bourru, pas vraiment prêt à avoir un fils de seize ans et qui comprenait mieux le langage des moteurs que celui des gens. Il avait fini par l'avoir, d'une certaine manière. Dolan lui avait filé un boulot, lui avait enseigné la mécanique, lui avait trouvé un appartement. Quelqu'un s'était chargé de lui, lui avait donné les moyens de devenir un adulte plus ou moins équilibré. Quel mal y avait-il à ce qu'il veuille faire la même chose pour Isha maintenant qu'il en avait les moyens ? Les techniques d'éducation de Dolan fonctionnaient beaucoup moins bien sur un ado junkie, mais il s'en sortait quand même, pas vrai ? Il ne fallut pas plus qu'un petit quart d'heure pour que les deux hommes ne se garent enfin devant la petite maison de Logan. Toujours dans le silence, ils rentrèrent à l'intérieur, mais avant qu'Isha n'ait l'occasion de fuir se cacher dans sa chambre, Logan le héla. « Te tires pas si vite. Tu me dois cent dollars, donc tu vas venir bosser avec moi samedi prochain. » lâcha-t-il en contournant le comptoir de la cuisine pour aller ouvrir le frigo, parfaitement détaché, comme s'il ne venait pas d'annoncer à un gosse qu'il venait de voir son week-end lui filer sous le nez juste comme ça. Il s'ouvrit une bière en refermant la porte et retourna jusqu'au jeune homme pour lui en coller une dans les mains. « Tu te souviens aussi que tu viens de me faire foirer un rencard, pas vrai ? Donc rendez-vous dans le salon, ma jolie, ils passent Terminator sur HBO. » Laissant là le pauvre gamin, Logan s’exécuta lui-même et alla se laisser tomber sur le canapé, pointant la télécommande sur le téléviseur pour l'allumer.
No Kela la, no kela po, a mau loa – From this day, from this night, forever more – Joy
Encore une nuit sans dormir... Ca fait seulement une semaine que tu es partie. Putain ce que tu me manques. Je sais que j'aurais du y penser avant et que t'en as vraiment rien à battre après tout le mal que je t'ai fait. Mais j'y ai pensé, tu vois. Je savais que ce serait dur, je savais que j'aurais du mal à m'en remettre. Une fille comme toi, on s'en remet peut-être même jamais vraiment. Mais... j'en sais rien, j'ai cru que c'était le mieux pour nous deux. Je le crois encore, d'ailleurs, c'est juste... difficile de dormir sans toi. Pourtant, Dieu sait que j'en ai eu marre, parfois, de manquer de place dans notre connerie de petit lit à la caserne. Tu te souviens ? C'était tellement horrible. Enfin, peut-être pas pour toi, tu me diras, mais moi... Merde ce que j'en avais marre ! Plus maintenant. Cette semaine, je le regrette ce tout petit lit. Je regrette de plus me réveiller en pleine nuit parce que tu me colles trop et que tu me files trop chaud. Je regrette de plus avoir du mal à trouver le sommeil parce que je sens ton corps contre moi et que j'ai tellement envie de toi que ça m'obsède. Je te l'ai jamais dit, mais c'est quand on était dans ce lit que j'ai su que je t'aimais pour la première fois. J'ai attendu encore des semaines avant d'oser te le dire, mais on était à la caserne quand je me le suis dit à moi-même. Tu dormais bien, mais pas moi. Le soleil venait de se lever et ça m'avait réveillé. Ça et le fait que je manquais tellement de place. Mais j'étais de bonne humeur ce matin-là. J'étais heureux d'ouvrir les yeux et de te voir si belle dès le matin, à côté de moi, avec moi. Je me souviens que je me suis collé contre toi et que je t'ai bousculé un peu, que je t'ai embrassé. T'as ouvert les yeux et tu souriais déjà. Ça m'a toujours rendu dingue, ça, que la première chose que tu faisais tous les matins en ouvrant les yeux, ce soit de sourire. J'ai fait pareil et je t'ai lâché que tu prenais toute la place, sans être méchant ni rien, c'était une blague, mais c'était drôle parce que c'était vrai. C'est ce qu'on dit en tout cas. Je suppose que tu te rappelles pas du tout de ce matin-là, y en a eu tellement dans le même genre alors c'est normal... Mais moi je m'en souviens. T'avais cette petite voix encore endormie quand tu m'as répondu que c'était pas toi qui prenait toute la place, parce que toi, t'étais toute petite, que c'était moi le géant. Ça m'a fait sourire, mais je vais te dire la vérité : j'ai toujours détesté que tu me parles comme ça. Enfin... c'est pas vraiment ça. Ça m'agaçait en fait. Je sais pas comment t'expliquer... je trouvais ça vraiment énervant à chaque fois que tu te mettais à parler comme une enfant, mais c'était un petit défaut à toi et j'étais heureux d'être agacé par ça. Tu comprends ? Mais c'est vrai que j'ai toujours prié pour que t'arrêtes de parler comme ça. Je voulais que tu grandisses, que tu deviennes une femme adulte, forte, belle. Je voulais pouvoir te regarder à n'importe quel moment sans en venir à me dire : « merde, Logan, t'es amoureux d'une gosse. » C'était perturbant parfois, tu sais... D'être là contre toi et d'avoir tellement envie de toi que j'aurais pu exploser et d'un coup, d'entendre cette petite voix d'enfant sortir de la bouche qui me faisait fantasmer. Quand j'y repense maintenant, je me sens tellement con et tellement coupable. C'est vrai que j'aimais pas ça, mais ça faisait partie de toi. Et surtout, j'ai jamais voulu que tu cesses d'éclairer chaque pièce où tu entrais. J'ai jamais voulu que tu grandisses pour devenir une pâle copie déprimée de la gosse que j'aimais. Je regrette tellement de ne pas avoir plus apprécié ce petit morceau de toi, peut-être que ça aurait pu le sauver. En tout cas, ce matin-là, ça m'était égal, j'étais tellement bien que rien n'aurait pu m'énerver. On s'est chamaillé, je sais plus vraiment pourquoi. Sans doute que j'étais entré dans ton petit jeu d'enfant et que j'avais fait semblant d'être offusqué que tu me traites de géant, que t'insinue que j'étais inadapté au monde et ces conneries. On se bagarrait gentiment et on riait surtout. Tellement fort. Trop. Je sais plus quand, mais tu t'es retrouvée allongée sur moi et j'ai plaqué une main sur tes lèvres pour étouffer tes rires. J'voulais pas que les autres habitants de la caserne sachent qu'on était déjà réveillés, j'voulais pas qu'ils viennent s'incruster pour gâcher ce moment. Et puis, je sais pas... j'ai croisé ton regard et je me suis arrêté de rire d'un coup. Y avait des cheveux roux partout autour de moi, j'en avais plein le visage, mais je m'en foutais totalement. T'as fini par te rendre compte que je riais plus et tu t'es arrêtée aussi. On disait plus rien, on bougeait plus. Et c'est là que je me suis dit : « Je suis amoureux de cette fille. C'est pas juste une petite histoire pour passer le temps et oublier ce qui se passe dehors. C'est pas juste une histoire de cul qui passera. Je suis amoureux, putain. » T'en savais rien, rien du tout. Tu commençais même à avoir l'air un peu inquiète, je crois. Je sais plus. J'ai retiré ma main de ton visage et je t'ai embrassé. Ça je m'en souviens bien. C'était trop tôt, ça faisait peut-être deux semaines que Juliet était partie. Ça me brûlait les lèvres, mais je pouvais pas te dire je t'aime ce matin-là. J'étais persuadé qu'il fallait que j'attende encore, alors au lieu de te parler, je t'ai fait l'amour. Je crois pas que tu aies compris tout ce qu'il y avait dans mes baisers ce matin-là. Et j'en avais vraiment rien à faire. Moi je le savais et ça me suffisait. Enfin, tout ce que je voulais dire en te racontant tout ça, c'est que tu me manques. C'est une torture et le seul moyen que j'ai pour faire passer ce manque en ce moment, c'est de me souvenir de tous ces petits moments. Je sais que ça passera, ça passe toujours, pas vrai ? Je préfère avoir mal un peu maintenant et aller mieux ensuite que de souffrir pour le reste de ma vie en te voyant mourir à petit feu à coté de moi. Maintenant, je sais que tu te relèveras, que tu passeras à autre et que tout ira bien pour toi. T'es encore tellement jeune, t'as jamais connu que moi, ça pouvait pas fonctionner, on a été naïfs de s'imaginer que t'aurais tiré le bon ticket dès la première partie. Peut-être que je continuerais de te parler sans que tu sois là, mais si c'est le prix à payer pour que tu sois heureuse à nouveau, ça me va.
Kuleana – Responsability & Sacred Duty – Bruce
Dans ses oreilles, Logan entendait encore résonner le son de sa propre voix. Le cri bestial et enragé qu'il venait de pousser alors qu'il enfonçait la lame recourbée de son khukuri dans la gorge de Bruce. Toute la frustration, la colère, la douleur qu'il ressentait depuis des mois, depuis le jour où cet homme qu'il ne connaissait ni d'Evn ni d'Adam c'était attaqué à lui et à sa famille. Tout ça venait de le frapper de plein fouet alors qu'il portait le coup fatal à l'homme devenu son ennemi. Le combat qui faisait rage depuis un long moment entre les deux camps opposés par ces deux hommes s'était arrêté brutalement. Tous les regards s'étaient fixés sur le duo au milieu de la pièce éclairée par les flammes et par la Lune. Et en dehors de l'écho de son propre hurlement, le vainqueur n'entendait plus rien. Peut-être que tout le monde s'était tu pour observer la scène. Pour voir mourir le Fossoyeur. Ou peut-être que le sifflement qui montait aux oreilles du Fantôme venait d'autre chose qu'un silence trop lourd et trop soudain. Son regard se posa sur le corps qui pesait lourd dans ses bras. Il soutenait Bruce et voyait son visage crispé et ses yeux vides levés vers lui. Il voyait le filet de sang gluant sortir du coin de ses lèvres. Il ne souriait plus, ce petit rictus de mépris ne tordrait plus jamais ces lèvres. Le regard carnassier qui en avait fait trembler plus d'un n'allumerait plus jamais ces yeux. Logan venait de commettre un meurtre dont il avait rêvé si longtemps,si souvent. À l'époque où son ennemi n'avait pas encore de visage, que ce n'était rien de plus qu'une entité sans véritable existence qui venait de lui arracher sa famille, il en rêvait déjà. La nuit après qu'il ait tué ces deux hommes qu'il avait surpris dans un magasin à déplorer de n'avoir eu le temps de violer sa femme parce que le plan de leur chef pour attaquer la caserne ne s'était pas déroulé comme prévu, le rêve se précisait un peu. Quand Maxine l'avait détaché de cet arbre, après sa toute première rencontre avec Bruce, quand elle l'avait sauvé d'une mort certaine orchestrée par son ennemi qu'il voyait enfin de ses propres yeux, dont il entendait les menaces en face à face et subissait les tortures sans flancher, ce soir-là, pour la première fois, son rêve s'était précisé. Lorsque la femme qu'il aimait si fort, qu'il avait choisi envers et contre tous et qu'il avait épousé lui avait annoncé qu'elle était du même sang que ce monstre, il savait déjà comment il voulait en finir avec lui. Chaque soir, lorsqu'il s'endormait à côté de Joy repliée sur elle-même, triste et tellement honteuse d'être mariée au monstre qu'il devenait, il n'avait plus que ces rêves pour tenir le coup. Pendant des semaines, des mois, Logan s'était convaincu qu'il en arriverait à ce moment. Celui où, enfin, il tuerait Bruce de ses propres mains. Il était venu à la conclusion que le jour où cela arriverait, tout s'arrangerait. Sa vie reprendrait un chemin plus simple. Joy lui pardonnerait enfin et elle recommencerait à lui apporter le peu de joie qu'il trouvait encore à cette existence. Il s'était persuadé qu'à la seconde où Bruce cesserait de respirer, le poids immense qui pesait sur ses épaules depuis si longtemps s'envolerait comme s'il n'avait jamais été là. Qu'il aurait enfin droit au soulagement et au repos. Mais il sentait le corps de l'homme dans ses bras, il sentait son sang couler sur ses mains et tous ces regards posés sur lui et ça n'allait pas mieux du tout. C'était même pire. Bruce venait de gagner. Il l'avait annoncé dès le départ, ce sale enfoiré savait ce qui se passerait. Il avait réussi à comprendre Logan dès l'instant où il l'avait rencontré et il savait que la rage du géant le mènerait si loin, que son acharnement serait tel qu'il finirait par en mourir. Il savait aussi que d'ici là, Logan aurait goûté au sang trop souvent et qu'il n'arriverait jamais à dépasser cette culpabilité. Il savait qu'il mourrait de la main d'un homme qu'il n'avait jamais connu, mais qu'il emporterait cet homme avec lui en Enfer. Toutes les horreurs que Logan avait entendu dans la bouche du motard et dont il s'était persuadé d'être au-dessus, supérieur... Trop bien pour devenir le même genre de monstre que son ennemi. Tout s'était passé exactement comme l'avait prévu sa victime. Le sifflement dans ses oreilles ne faisait qu'amplier, à tel point que le barbu lâcha finalement le cadavre de Bruce pour plaquer ses mains sanglantes dessus dans l'espoir de ne plus rien entendre. Mais il entendit sa lame émettre un cliquetis en tombant. Il entendit les murmures de plus en plus précis de la foule qui l'observait. Il serra les paupières pour se forcer à les oublier, à retrouver son calme. Il avait pris la bonne décision. Peut-être que personne ne le voyait encore, mais ils comprendraient. Quand ils pourraient marcher dans les rues sans avoir peur d'entendre la mélodie grinçante des motos, ou sans craindre de croiser un Fantôme enragé. Ils ne le voyaient pas encore, mais ça viendrait. Ils s'approchaient tous, réduisant l'espace entre le duo et la foule. Logan pouvait sentir leurs mains sur lui, s'agripper à ses vêtements, tirer, griffer, arracher. Il rouvrit les yeux, prêt à affronter la foule des mécontents, à les regarder tous bien en face et à leur expliquer pourquoi il méritait leur pardon. Mais tous les visages tournés vers lui, toutes les personnes occupées à l'agresser et à le secouer se ressemblaient. Toutes étaient devenus la même jeune femme aux cheveux roux et au regard vide qu'il craignait de rejoindre tous les soirs. Elles étaient des centaines, peut-être plus. Toute une armée de Joy abattues, colériques, déçues. Il était secoué dans tous les sens et incapable de se sortir de son emprise vengeresse. Et puis, Bruce se releva et la panique monta encore d'un cran. Mais son regard n'était plus vide et il n'avait pas faim de chair. Il souriait. Ce rictus mauvais, entre l'amusement et le plaisir pervers. Il regardait Logan se faire déchirer par les ongles d'une centaine de clones de sa propre femme et il aimait ça. « Alors, cousin, qu'est-ce qui se passe ? Tu ne vas quand même pas faire attendre madame ? » Le barbu se redressa d'un coup, le souffle court, alors qu'une Joy surexcitée s'apprêtait à lui arracher la gorge de ses propres mains, en rythme avec le rire démoniaque de son cousin. Il posa une main sur son cou pour essayer de sentir la plaie sous ses doigts, mais il n'y avait plus rien. Il n'était plus au milieu de l'usine General Motors en ruines, mais bien dans sa chambre, dans son lit. Il ne restait plus qu'un seul exemplaire de sa femme à ses côtés et elle semblait dormir paisiblement, sans se douter des cauchemars qui réveillaient son mari toutes les nuits. Presque un mois qu'il avait tué Bruce. Un mois et quand il se réveillait comme ça en pleine nuit, il pouvait encore voir le sang sur ses mains. Et comme chaque fois qu'un nouveau rêve de ce genre le prenait, Logan se leva pour sortir de la chambre au plus vite et aller plonger ses mains dans de l'eau glacé. Il n'y avait rien du tout dessus et il le savait parfaitement. Mais il continuait d'essayer de laver ses pêchés jour après jour de la même manière.
Ohana – Family – Eulalie & Octavia
Loimata e maligi (Let the tears fall down) La voix harmonieuse répète les mêmes paroles sans cesse depuis une bonne vingtaine de minutes. Toujours en rythme, toujours avec justesse. Son père dit toujours qu'il ne sait pas d'où lui vient ce petit talent. C'est vrai qu'il ne chante pas très bien, alors elle s'imagine que ça lui vient de sa mère. Pourquoi pas, après tout ? Cette femme dont elle a si peu entendu parler n'a jamais été plus qu'un visage figé sur du papier glacé. Et la jeune femme a eu dix-sept ans pour remplir les blancs, imaginer ce que son père n'a jamais su lui dire. Ce qu'elle aimait, le son de sa voix, la lueur dans ses yeux... Il y a tellement de choses dont on ne sait pas qu'elles vont nous manquer avant de ne plus jamais les avoir. Souvent, la jeune femme envie ses frères et sœurs. Eux, au moins, ils ont leur deux parents auprès d'eux. Et même s'ils l'aiment elle aussi de la même manière et qu'elle le sait bien, ça n'a rien à voir avec la présence de sa vraie maman auprès d'elle. Le regard noisette de la jeune femme se pose un instant sur la photo de sa mère accrochée à son miroir. Ce qu'elle aurait aimé qu'elle soit là aujourd'hui. C'est un jour tellement important et il manque tellement de monde. Beaucoup trop. Mais Maxine est celle qui lui manque le plus. Maxine... C'est un joli prénom, non ? En tout cas, elle, elle l'adore. Et si elle a une fille à son tour, elle sait déjà qu'elle l’appellera ainsi. Il faudra convaincre le père, bien sûr, mais Aaron lui dit rarement non quand elle veut quelque chose. Elle aime ça chez lui. Il ressemble un peu à son père. Pas physiquement, non, mais dans la façon qu'il a de vouloir la traiter comme une reine. D'être droit et fier. Elle aime se dire que Maxine l'aurait apprécié, même si son père lui dit souvent qu'il en doute, qu'elle n'aurait laissé personne faire fondre le cœur de son bébé. Ça la fait toujours un peu sourire, mais elle sait qu'il ment pour la rassurer, comme sur beaucoup de choses. Il veut toujours lui faire croire que sa mère était une femme proche de la perfection, mais elle sait que c'est faux. Ça ne l'empêche pas de continuer de l'imaginer ainsi. Toku loto fanoanoa (My heart is filled with sorrow) Sa voix s'élève encore alors qu'elle replace ses cheveux bruns autour de son visage et qu'elle tire un peu sur sa robe plus ou moins blanche pour la replacer sur ses jambes. Ça lui fait drôle de se dire qu'elle va se marier. Tout le monde à Fort Hope dit que c'est une excellente nouvelle, qu'on a besoin de ce petit moment de joie pour supporter tout le reste. Mais Octavia, elle... Elle ne sait pas trop. Il y a tellement de gens qu'elle aurait voulu voir auprès d'elle aujourd'hui. Pas seulement Maxine, mais tous les autres. Sa grande sœur, par exemple. Encore quelqu'un qu'elle n'a jamais connu, quelqu'un qui est mort avant qu'elle ne puisse se souvenir de l'avoir rencontré. Papa dit toujours qu'Eulalie était une enfant incroyable et aimante. Il dit qu'elles ne se sont vues qu'une seule fois mais que la fillette de dix ans qu'elle était alors mourrait déjà d'amour pour sa petite sœur. Les yeux d'Octavia glissent de la photo de sa mère à celle, un peu plus bas de Logan, Juliet et Eulalie. Son père ne sait pas qu'elle lui a piqué dans sa chambre le mois dernier. Quand elle a su... Elle trouve un peu triste qu'il ne l'ait pas encore remarqué, parce que ça veut dire qu'il ne la regarde jamais. Mais c'était sa fille, elle aussi... Elle sait qu'il l'aimait plus que tout. Il lui en parlait un peu, quand elle était plus jeune et qu'elle posait des questions. Mais il était toujours tellement triste à la fin, qu'elle a fini par ne plus rien demander. C'est sûrement pour ça qu'il a laissé cette photo dans ce livre, sur une étagère dans sa chambre, et qu'il n'y touche plus. Il en a sans doute assez d'avoir mal et ça, elle peut le comprendre. Mais c'est quand même triste de penser qu'il a perdu son enfant. Elle espère que ça ne lui arrivera jamais. Surtout en ce moment, cette crainte ne la quitte plus. C'est pour ça qu'elle n'a encore rien dit à personne. C'est drôle de voir comme Eulalie ressemblait à Juliet, alors qu'Octavia ressemble tellement à son père. Difficile de croire qu'elles puissent être sœur. Ko galo atu (for we have lost) La porte dans son dos s'ouvre doucement, sortant la jeune mariée de ses pensées. Elle croise le regard de son père dans le miroir et lui adresse un grand sourire. Il n'a pas l'air bien. Pas tellement triste, mais... Elle ne saurait pas le dire, il la regarde étrangement et il reste planté là devant la porte. Il la rend nerveuse à agir comme ça. « Qu'est-ce qui se passe ? Y a une tâche sur ma robe ? » demande-t-elle en essayant de regarder dans son dos. « Non, tu es parfaite. »Les joues de la jeune femme s'empourprent discrètement. « Arrête de dire n'importe quoi, Papa. Regarde le nez que j'ai pas ta faute, c'est l'horreur ! » Elle n'en pense pas un mot, mais cette petite pique arrive à faire sourire son père et il se décide enfin à s'approcher pour venir se placer derrière elle. Il pose une main sur son épaule et pour la première fois depuis qu'il est entré dans la chambre, Octavia accepte de le regarder dans les yeux pour de vrai au lieu de passer par le miroir. « Tu vas pas pleurer, hein ? » Il lui sourit encore et la repousse doucement du bout des doigts. « Je t'aime, tu sais ? » Alors là, ça commence à devenir vraiment flippant. Non pas que Logan ne soit pas un père aimant, mais il n'est pas vraiment du genre à se la jouer petite fille timide et déclarations d'amour. Octavia lui lance un regard, hésitante. Elle aurait encore tout un tas de piques à lui envoyer pour qu'il redevienne un peu lui-même, mais elle s'abstient. C'est le jour de son mariage, c'est probablement normal que son père soit aussi étrange. Alors, au lieu de se moquer de lui, elle se retourne pour lui faire face et vient se cacher dans ses bras. « Papa... » Il ne répond rien mais la serre contre lui et baisse les yeux vers elle, visiblement curieux. « Ne le dis à personne, mais... Je crois que je suis enceinte. » A fakapelepele (many loved ones) « Tu m'en veux ? » demande-t-elle, un peu paniquée, après un trop long silence. Elle s'éloigne de l'étreinte de son père pour le regarder. Pourquoi il ne dit rien, bon sang ? D'accord, en fait, elle arrive à imaginer. Elle vient d'avoir dix-sept ans, elle sera mariée d'ici une heure et maintenant, elle annonce à son pauvre vieux père qu'elle va probablement avoir un bébé. C'est peut-être un peu beaucoup à avaler. Logan non plus n'a pas l'air très bien. Mince, elle aurait du se taire ! « Papa... Je suis désolée. » murmure-t-elle en baissant les yeux. Il passe un doigt sous son menton et l'oblige à relever les yeux vers lui. « Eh, non, ne t'excuse pas ! C'est une très bonne nouvelle. Je suis très heureux pour Aaron et toi, vraiment. C'est juste.... Tu comprendras dans dix-huit ou vingt ans, quand tu te retrouveras à ma place. Mon bébé est devenue une femme. C'est... Je suis si fier de toi, Octavia. On l'est tous ici. » Bravo, maintenant c'est elle qui est en train de pleurer !
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frtodaynews · 6 years
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L'Olympique lyonnais effectue son premier déplacement sur la pelouse de Reims…
Chavarria, el Flaco de Reims — FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Actualiser Afficher uniquement les temps forts
Ligue 1 – 2e journée
Stade de Reims – OL
1-0 (Chavarria)
Terminé
Bon allez, il est l'heure de boucler ce live et de fermer la boutique pour aujourd'hui. On se retrouve demain pour Guingamp-PSG. Ciao!
Ca trolle fort chez les supporters lyonnais. Eux, ils sont déjà prêts pour leur saison.
Le style Genesio présent dès la 2e journée de la saison. L’OL est déjà au point
— J.Laloye/N.Beunaiche (@Zonemixte) August 17, 2018
Ca fait partie des surprises de début de championnat. L'OL n'est pas encore à 100%, le promu Reims tourne fort. Et au bout du compte ça débouche sur un résultat bien mérité pour les locaux, virtuels leaders de Ligue 1.
93e: C'EST TERMINE! VICTOIRE DE REIIIIIMS!!! Les locaux surprennent l'OL.
92e: Il va falloir songer à un atelier têtes monsieur Génésio parce que tous les coups de crâne des attaquants de l'OL ont été ratés ce soir.
90e: Trois minutes de temps additionnel au Stade Auguste Delaune!
87e: SUK ! Lui aussi vendange un un contre un avec la défense lyonnaise. Très bon retour de Morel qui profite de la lenteur du Coréen sur ce coup pour sauver les siens.
85e: Ca ne passe pas côté lyonnais. Dès qu'ils s'approchent de la surface rémoise, ils tombent sur un mur. Et même si ça passe, derrière Mendy est rassurant dans ses buts.
82e: Plus qu'une petite dizaine de minutes pour réagir, chers Lyonnais…
80e: DOUMBIAAAAAAA LA BALLE DE BREAK RATEE!
Mais quel contre fabuleux, par contre Doumbia fait le mauvais choix en attendant le retoru de la défense pour fixer et frapper. Sa tentative est foirée et attention à ne pas regretter d'avoir raté ce 1 vs 1…
75e: Toujours pas d'appel à la VAR, j'avais presque oublié l'existence de ce machin, tiens.
72e: DEPAY LA FRAPPE!
Excellent enchainement du Néerlandais, crochet + frappe instantannée. C'est puissant et cadré mais trop sur Mendy qui s'interpose et encaisse le choc.
71e: Pouaaah Le coup de canon de Mbemba!
Belle action collective du Stade de Reims qui se termine par une frappe un peu trop ambitieuse. Ca part dans le ciel rémois.
70e: Les Rémois sont bien en place derrière, à moins que ce ne soient les Lyonnais qui fassent preuve d'un grand manque d'idées.
65e: Cornet remplace Mariano, Terrier remplace Aouar
64e: Depaaaaay! Mendy à la parade.
C'était pas hyper bien frappé…
63e: Aouaaaar! Lui aussi se casse les dents sur Mendy! Ca devient fou dans la surface rémoise et à ses abords… Lyon obtient un coup-franc dangereux!
62e: MARCELO DE LA TETE!
Ca manque de puissance pour tromper Mendy mais c'était très chaud dans la surface rémoise. Lyon met la pression.
60e: Je trouve Gorgelin pas mal malgré le score pour le moment. Il a fait deux trois relances rapides au pied et à la main ayant permis de lancer des attaques. Ca parait tout con, mais un gardien avec une bonne vision de jeu ça sert.
57e: Marcelo au second poteauuuu… Eh non, sortie impeccable aux poings de Mendy pour éloigner le danger.
54e: OUDIN TROP ALTRUISTE!!!
Il aurait dû frapper, plein axe aux 25 mètres alors que la défense s'était ouvert telle la mer Rouge devant Moïse. au lieu de ça il essaye de trouver Chavarria et le ballon est intercepté par la défense lyonnaise.
52e: Ouuuuuh Mavin Martin c'est bien travaillé ce ballon!
Mais il ne retombe pas assez vite et manque de peu le cadre. C'est parti super vite en tout cas.
51e: Coup-franc trèèèèès dangereux pour le Stade de Reims. Marvin Martin pause le ballon, c'est pour lui.
49e: Les Lyonnais mettent un peu plus d'intensité dans leur jeu. Ils se procurent déjà un corner mais la tête de Mariano Diaz est moisie. En plus il gêne Marcelo qui était autrement mieux placé.
47e: Ohhhh Doumbia qui met coup de rein et petit pont à Bertrand Traoré, c'est insultant tout ça!
46e: C'est fou à quel point Lyon est stéréotypé aux yeux e ses propres supporters.
On l’a déjà vu mille fois ce match, ça va faire 2-1 avec un but de raccroc et un exploit individuel/une frappe de malade, et tout le monde sera content de la “réaction des joueurs en seconde période” et de “l’abnegation”. Un jour sans fin.
— Charly M. (@SeriousCharly) August 17, 2018
46e: GO POUR LA SECONDE PERIODE!
Infos mercato: Gonalons a signé au FC Séville.
Info infirmerie: Ca semble se confirmer pour Gouiri, qui se serait fait les croisés. Très mauvaise nouvelle.
45e: C'est la mi-temps à Reims! Le promu est virtuellement leader de Ligue 1, l'OL dort.
Stasou
Comme depuis plusieurs années, on sait ce qu'il va se passer à Lyon. Des matchs comme celui ci, où il se passe rien du tout, possession complètement stérile, mais qu'on va gagner sur un petit exploit individuel. Au final, on va faire 2e ou 3e, éliminé en 8e de CDF, en poule de LDC, mais on va entendre "C'est une très belle saison". On sait que l'on finira pas 1er, et justement, dans ce cas, ce serait bien de voir un minimum de beau football tant qu'à faire. Là je m'ennuie comme pas possible (pour rester poli), la preuve, j'écris un commentaire sur 20 minutes pendant un match de Lyon
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>> Je retiens que la fin de ton commentaire et je suis super vexé (mais je suis d'accord sur tout le reste)
38e: Les Lyonnais sont attendus sur la pelouse, je répète, les Lyonnais sont attendus sur la pelouse, merci.
35e: C'est vraiment très mignon ce que propose Reims sur contre. Joli football de transitions rapides sur les côtés.
32e: CHAVARRIAAAAAAA DE LA TETE POUR L'OUVERTURE DU SCOOOORE! 1-0! Gorgelin ne peut absolument rien faire. Tête piquée imparable.
28e: MENDY LE CENTRE! Et Mendy l'arrêt!
Mendy le Lyonnais adresse un bon centre devant le but de Mendy le Rémois, mais ce dernier était vigilant et s'est interposé pour ne pas laisser le ballon trouver preneur.
27e: Je regarde les secondes défiler et c'est super lent…
24e: Depay le frappe au 8e poteau, il est repris miraculeusement mais le ballon était sorti en six mètres. Génial. Qu'est-ce qu'on s'éclate.
23e: Depay prend sa chance de loin et obtient un corner…
21e: Et dire qu'il y a un gros mois on asisstait à des France-Belgique, des Angleterre-Croatie…
18e: DUBOIIIIS! Magnifique enchaînement contrôle du genou + reprise de volée! A côté, mais pas loin. C'était beau. Enfin une vraie occaz pour Lyon.
16e: Oh, là, là, Mendy quelle cata ce contrôle sur son côté gauche… Même moi j'ai plus d'aisance technique.
13e: Faites quelque chose avec ce ballon bon sang, les Lyonnais. Le handball autour de la surface, ça va bien dix secondes.
10e: OOOOH LA VOLEE D'OUDIN !
C'est pas Pavard, c'est pas cadré, mais c'était super compliqué à caser dans la lulu aussi. Gorgelin était battu, il a de la chance que ce coup de canon soit passé juste au-dessus.
8e : L’OL tricote trop dans les 25 derniers mètres de Reims. Les locaux sont bien en place et ne plient pas face aux numéros de solistes des attaquants lyonnais.
6e: Six minutes de jeu et déjà une bonne vanne sur Twitter.
Évolution de l’action OL pendant Reims – Lyon. #SDROL pic.twitter.com/5NvlQeFwjL
— Winamax Sport (@WinamaxSport) August 17, 2018
4e: OUUUUH LE CENTRE DE CHAVALERIN POUR CHAVARRIA!
La déviation de l'attaquant rémois était nickel, mais Gorgelin était vigilant et s'ets bien couché sur le ballon.
2e: A noter que le fameux champignon qui pourrit les pelouses de Ligue 1 en été est aussi présent à Reims. Le terrain n'est donc pas top, top.
1ère: C'EST PARTIIII POUR LA PREMIERE PERIODE!
20h41: Les joueurs font leur apparition sur la pelouse du Stade Auguste Delaune!
20h38: Mauvaise nouvelle pour les supporters lyonnais, selon une information de Foot Mercato, Amine Gouiri se serait blessé au genou avec la réserve.
20h33: Et la compo du Stade de Reims aussi, bien sûr.
COMPO
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Voici le 1⃣1⃣ du #SDR aligné pour le choc face à l’@OL. Go Rémois, on enfile la tenue de gala
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! #TeamSDR #EffetDelaune #J2 #SDROL
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pic.twitter.com/hmjtSle216
— Stade de Reims (@StadeDeReims) August 17, 2018
20h30: Habemus live! C'est parti je lance la machine avec sans plus attendre la compo de l'OL
#SDROL Le XI lyonnais
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— Olympique Lyonnais (@OL) August 17, 2018
On est bien content de retrouver la Ligue 1 en cette fin de semaine bien calme sur l’autoroute du sport. Et encore, Gustavo Poyet a eu la bonne idée de craquer un fusible pour nous sortir de notre torpeur. Mais je m’égare. Deuxième journée de L1, on commence par l’OL qui se déplace sur la pelouse du Stade de Reims. Les deux clubs comptent trois points puisque les locaux ont battu Nice et les visiteurs Amiens à l’occasion de leur premier match de la saison. On devrait logiquement assister à un bon match entre deux équipes qui ont l’air d’être au taquet pour les premières joutes nationales.
>> On se retrouve à 20h30 pour lancer le live
20minutes Sport
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A diner from the Grand North
Tobias regardait Sören un peu perdu. Okay il avait accepter d'aider mais de là a se retrouver habiller de la sorte ... Il portait un costard trois-pièces, ses cheveux gominé vers l'arrière, son nœud papillon nickel et des gants blancs aux mains. Il se regarda dans le miroir et regretta son uniforme anglais, juste-au-corps. C'était Ewan, çà.. Pas lui. Mais il avait accepter de le faire pour Sören et Thorbjörn. Il fixa les deux frères, Capitaine et Gardien, travaillant en cuisine tel de vrais cuisinier. Mais Sören faisait flipper, il était en t-shirt et découpait la viande avec un couteau plus grand que sa cuisse. Sören avait balancer un thème à la con 'Orient sauce Européen'  qui n'était pas très vendeur en soi... mais le suédois semblait faire plus attention, en découpant sa viande, qu'au titre de son menu, c'est qu'il avait mit la main au portefeuille pour les personnes. D'ailleurs il devrait servir qui ? Tobias glissa un œil dans la salle ... NCT 2018 ?!!!! Thor lui expliqua rapidement comment présenter le menu et Tobias hocha doucement la tête. La production lui fit signe et le jeune patineur de vitesse entra dans la salle menu sous le bras. Il devait penser a son oncle Ewan. Il ouvrit son menu sous les murmures incrédules des membres de NCT, surtout des aînées qui semblaient perplexe et dont un regard sembla attiré le sien. Jaehyun était bouche bée et intérieurement le jeune londonien sourit doucement, malgré une poker-face impénétrable, ses yeux vert émeraude brillaient comme les pierres dont ils tiraient leur couleur, fier de l'effet qu'il avait fait a celui qui depuis ce fameux soir hantait ses nuits et ses songes.
« Messieurs, au nom de la Cuisine et moi-même, nous vous souhaitons la bienvenue. Aujourd'hui les Chefs vous ont préparer un Menu d'exception. » Tobias fit un sourire suffisant -penser a Ewan penser a Ewan- et fixa le titre 'Trouve quelque chose.' Putain fils de chi-... Merci Sören...  « Ce Menu élaboré avec dextérité et passion par nos deux chefs porte pour intitulé 'L'Histoire d'un Amour Européen sur un lit de Saveurs Orientales.' » Tobias sourit alors que dans son esprit c'était la danse de la joie. Merci années de Lettres au Lycée .... « Nous commenceront par une Revisite de la Bouillabaisse, avec les Fruits de la Pèche du littoral Coréen. » Ewan Ewan Ewan Ewan «  Accompagné d'un vin des côtes du Rhône pour les aînées, d'un Château-neuf du Pape, Grand-cru Classé Millésimé 1997, et pour les plus jeunes d'un jus de raisin des vallées du Rhône » Tu es un winchester, tu pues le fric vas-y Tobi « En plat les chefs vous présentes Un émincé de Bœuf de Kobé, accompagné d'une sauce aux trois poivres et leurs légumes de saison. Ce plat vous serra servi avec un cidre de pommes des Cornouailles sans alcool pour aux palets de tous âges. » Tu vas y arriver c'est bien... Ewan sera fier de toi. « Et en dessert les Chefs vous propose un assortiments de douceurs en partant du cercle polaire jusqu'aux larges de la Méditerranée, accompagné pour ceux qui le désir d'un alcool brassé par nos chefs ainsi que d'un café à l'italienne ou un Thé Earl Grey à l'anglaise. Ainsi Messieurs, nous allons commencer le service. » Finit-il en s'inclinant avant de retourner en cuisine
Il était à la fois content de lui et horrifié par sa performance, il avait agit comme un vrai Winchester, et ça faisait peur... Sören lui ébouriffa les cheveux alors que le jeune anglais sourit doucement, Sören était content de sa performance alors il avait bien fait. Il s'étira doucement faisant craquer son dos. Sa mère l'aurait tuer pour ça. En pensant sa maman, son sourire se fit plus tendre et le jeune anglais commença le service, servant les assiettes par trois, comme si il avait été serveur toute sa vie. Il ne put s'empêcher de sourire un peu plus en croisant le regard de Jaehyun. Il sortit une bouteille de vin, ne put s'empêcher, là encore de sourire. Diana adorait les vins du Rhône. Il le servit comme elle le lui avait appris. Il savait qu'elle regarderait cette émission live, au moment ou il y pensa son téléphone dans la poche de son veston vibra. Quelques instants plus tard il débarrassa toutes les assiettes sous les applaudissements de la salle.
« C'était vraiment délicieux ! » fit Jisung « J'avais jamais rien mangé comme çà »
« C'est originaire de quel pays ? » demanda Chenle
« C'est un plat typiquement provençale. » Puis Tobias sourit en baissant la tête « Du Sud de la France. »
« Vous connaissez bien la France ? » demanda Johnny étonné
« J'y passe mes étés depuis que j'ai 4 ans » dit Tobias en souriant
« Et vous avez déjà servi dans un restaurant ? » demanda Jeno
« Pas du tout. » dit Tobias en souriant
« Vous plaisantez ? » s'étonna Taeyong
« C'est pas mon métier du tout » dit Tobias débarrassant les dernières assiettes
« C'est Tobias Winchester, vous ne l'avez pas reconnu ? Le patineur de vitesse.. » Dit Jaehyun
Et les regards se posèrent sur Tobias qui sourit encore plus. Il n'était peut-être pas un vrai Winchester … enfin selon son oncle Erwan... son oncle Ewan était peut-être encore le seul a comprendre son sourire et d'où il venait. Il n'en était peut-être qu'un par le nom, mais il était fier d'être un Warwick dans l'éducation. Diana lui avait apporté bien plus qu'une famille aimante et un amour inconditionnel. Elle lui avait rapporter le sourire de sa maman, et ça, n'avait aucun prix. Le jeune anglais continua le service, servant avec le sourire. Au diable le style de Majordome anglais. Lui, il était patineur de vitesse. En servant Doyoung, Tobias sentit, délicatement la main de Jaehyun sur le bas de sa cuisse. Une simple caresse, douce et sans aucune prétention. C'était discret et invisible aux yeux des caméras mais Tobias en sourit. L'émission se termina par la révélation des Chefs. Sören et Thorbjörn sortaient de la cuisine. Sören ébouriffa les cheveux de Tobias, qui ressembla enfin au garçon de la soirée. Ce garçon qui faisait douter Jaehyun de sa sexualité et ça, dés la minute ou ses grands yeux émeraudes avaient été prit dans les siens. Taeyong observait Sören... il était en t-shirt et en jeans, avec un tablier noir, tout ce qu'il y avait de plus simple. Thor était pareil mais semblait plus décoiffé que son aîné. Sören expliqua rapidement qu'il avait fait les plats salés et que Thor avait fait les desserts.
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Arrivé dans le dortoir de NCT, Tobias enleva son veston, sa ceinture, son nœud et balança le tout dans un coin. Jaehyun lui amena un t-shirt et le rouquin le remercia du regard en enlevant sa chemise. Il passa le t-shirt, étrangement trop grand pour lui. Johnny fut un peu étonné en voyant Tobias torse nu. Il était plus fin que les frères Hart.
« Tu as pas … la silhouette habituel des patineurs de vitesse » nota Johnny
« Parce que je ne suis pas une masse de muscles ? » demanda Tobias en souriant
« Faust est pas une masse de muscles... » défendit Lucas avant de rougir
« Faust et Samael patinent en vitesse depuis beaucoup plus longtemps que moi. » dit Tobias en souriant « Aussi étonnant que ��a paraisse j'ai commencer par le Hockey, mais j'étais trop petit, pour le patin de vitesse et d'endurance comme moi je fais, c'est-à dire les 10 000 m c'est l'avantage de pas être lourd. » Il rit doucement « Mes mamans auraient préférés que je fasse de l'artistique » dit Tobias en riant
« Tu n'y as jamais penser ? » demanda Yuta
« Je pourrais, j'ai été entraîner pour, j'ai le background pour... mais j'abandonnerais pas Sam et Faust. » fit Tobias simplement. « Ma Mommy, est danseuse professionnelle et elle a danser en compétition avec Antonio.  Du coup comme elle aidait Antonio sur certaines chorégraphie quand j'étais jeune je passais du temps à la patinoire et Elrick m'apprenait des trucs... »
« Attend.. t'es le fils d'Elaine ? » demanda Yuta étonné
« Yep. » dit Tobias en souriant
« Mais elle … » Yuta semblait perplexe
« Elle avait 16 ans quand je suis né. Diana, si c'est ta question est arrivé dans nos vies quand j'avais 4 ans » expliqua Tobias en souriant. « Après une comédie musicale dans laquelle Mom dansait. »
« Tu as été élevé par deux femmes du coup ? » demanda Jisung
« Effectivement. » dit Tobias en souriant
« Et tu as pas un manque ? D'un Papa ? » demanda le plus jeune innocemment
« Non ? » dit Tobias en riant « J'avais des figures paternels... » dit-il en souriant « Elrick, Antonio, Bryan... » dit-il doucement « Vous verrez, si vous rencontrez Bryan, vous comprendrez pourquoi je n'ai pas envie de laisser Sam et Faust. » dit Tobias « Tu vois Jisung ? J'ai pas plus de manque parce que j'ai deux mamans. »
« Je comprends mieux... donc pour Yoomin ça serra pareil ? » demanda Jisung
« C'est tout a fait ça. » dit Tobias
« Arrête de t'en faire pour le fils de Minho-hyung » dit Mark « on va finir par croire que t'as un crush sur un bambin de 2 ans »
« 2 ans et neuf mois » corrigea Sören
« Jisung, écoute, Yoomin a la chance d'avoir Elrick comme père, et je peux t'assurer qu'Elrick aime Minho et Yoomin beaucoup plus qu'il n'en donne l'air. Si il avait arrêter sa carrière c'est pour Minho. Alors n'ai aucune crainte, Yoomin ne serra pas traumatisé et ne manquera de rien avec les parents qu'il a. Regarde moi, je m'en sors pas trop mal, pour quelqu'un renié par sa famille, rabaissé et bon a rien selon cette-dernière et en plus élevé par deux femmes. » fit Tobias en souriant
« Tobi-hyung... Je suis désolé.... » marmonna Jisung
« Eyh le sois pas ! » dit Tobias « A mon âge, on apprend a faire table rase du passé. »
Jaehyun savait déjà tout ça lui. Alors que Jisung se lança dans les bras de Tobias désolée. Le plus âgé rit alors qu'il se sépara du plus jeune en lui ébouriffant les cheveux. Doucement Jaehyun se glissa dans le dos de Tobias et l'enlaça avec tendresse, pour rassurer ce rouquin aux yeux émeraudes, devant les mines sidéré des autres. Jaehyun était quand-même hétéro ? Si ? Alors pourquoi il câlinait Tobias de la sorte ? Ce n'est que quand Jaehyun tourna Tobias pour l'embrasser sur les lèvres et sans gêne devant tout le monde … que tous semblaient comprendre. Oui Jaehyun était hétéro. Oui il était attiré par les femmes. Mais il était tomber amoureux de Tobias. Et comme Ten et Johnny l'avaient dit, l'amour n'était pas quelque chose qui se contrôlait. Les Dreamies rejoignirent leurs étage du triplex, et les aînées restaient dans le salon. Jaehyun garda Tobias dans ses bras, Sören avait Taeyong entre les jambes et quand Faust arriva accompagné de son frère, Yukhei l'attrapa pour lui rouler une sacré pelle. Si Faust ne s'y attendait pas, il n'en fut pas énormément surpris. Son jeune amant se montrait plus dominant et plus possessif qu'il ne l'avait penser et ça lui plaisait. Faust s'assit par terre, la tête reposant sur les cuisses de Lucas et Samael s'assit à côté de Johnny, qui se colla à lui. Johnny savait qu'il devrait faire les efforts romantique et il ne s'en plaignait pas. Il allait le noyer dans l'amour ! Puis tous les visages se tournèrent vers Mark qui avait allumer la télé pour regarder le snowboard.
« Tyler est dans les derniers » dit Faust
« C'est pas pour Tyler ! » essaya de se défendre Mark en rougissant
« Tu rougis... » dit Sicheng doucement
« Et toi ?! Hm ? La finale de Hockey tu l'as regardé pour qui hein ? » marmonna Mark
Et le plus simplement du monde, Sicheng montra Thor. Mark ouvrit la bouche imitant à merveille un poisson rouge. Thor rit et se leva, rougissant... pour se faire sauter dessus par Sicheng qu'il rattrapa pour embrasser avec passion. Taeyong écarquilla les yeux et fixa Sören qui haussa les épaules un micro sourire aux lèvres.
« Sicheng ? » demanda Lucas en mandarin « ça te prends souvent ? »
« Je sais qu'il me lâchera pas et … Pourquoi tout le monde nous regarde ? » demanda Sicheng en mandarin
« Parce que tu es beaucoup plus expressif » lui répondit Thor en mandarin
« AH !!! » Lucas fixa Thor et le pointa du doigt « Tu parles chinois »
« Mieux que coréen. » fit Thor en souriant « J'ai fais Français et Mandarin Lvl 4 à l'école. » dit-il « coréen j'ai appris de mes frères. »
« Je comprends mieux... » dit Yukhei
Sicheng sourit et colla contre Thor alors qu'il s'était rassit, en le gardant dans ses bras. Et Mark était assis sur le bord du canapé regardant Tyler en snowboard freestyle.
« Dude... you should consider... confessing. » dit Johnny
« … If he wins Gold I'll confess. » Marmonna Mark, en se rappellant que Tyler avait dit qu'il n'arriverait pas a détrôner l'américain
« WHAT AN UNEXPECTED RUN FROM TYLER WATSON !!!! HE'S TAKING THE LEAD !!!! OH MY GOD !!!!!!!!!! HE IS THE LAST COMPETITOR OH MY GOOOOOOOOD!!! TYLER WATSOOOON GOT GOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOLD !!!!!!!!!!!!!!  JACK IS GONNA BE SOO PROUD OF HIS NEPHEW OH MY GOOOOOOOOOOOOOD !!!!»
« …............ »
« Well Mark …. have fun confessing » dit Samael amusé. 
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vintagedylanesque · 6 years
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ER - Saison 6 [1999-2000]
Voyons s'il s'agit toujours de ma saison favorite. Attention, je risque d'avoir pas mal de choses à en dire et quelques captures d'écran à partager.
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Je disais l'autre jour que j'ai vu #ER pour la 1ère fois au milieu de la S5. Ce n'est qu'à partir des rediffs de la S6 que j'ai commencé à la suivre véritablement et c'est surtout pour ça que je l'aime autant, malgré tout ses défauts.Avec notamment un casting qui commence à tourner beaucoup, un virement trop radical dans le drama plus spectaculaire et un humour qui disparaît peu à peu, remplacé par une ambiance moins réaliste et plus sombre.Malgré tout, cette saison est ma madeleine de Proust télévisuelle ultime. Et j'espère que cet enième rewatch va à la fois m'apporter quelques surprises et ne pas la faire trop baisser dans mon estime.
Rien que sur l'affiche du season premiere, ils ont du mal à mettre tout le cast principal. 
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Déjà, un peu de trivia avant de commencer : - Paul McCrane et Goran Višnjić sont les 1ers hommes à rejoindre le cast principal depuis le pilote. On sent qu'il faut remplacer Clooney à tout prix. - Višnjić est le 1er acteur croate à rejoindre le cast principal d'une série US.
La première apparition de Luka est tellement cheesy et hurle tellement "meet the new George Clooney" qu'on a du mal à imaginer tout le travail qui sera fait sur le personnage lors des neuf saisons suivantes...
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Quinze minutes dans le season premiere et il y a déjà eu un accident de voiture, une intervention chirurgicale sanglante en salle de trauma, une alarme incendie, deux nouveaux personnages et Randi qui frappe un patient. Le nouveau rythme est lancé.
"Leave It To Weaver" est efficace : 1ère partie à toute vitesse pour ouvrir le bal en fanfare, 2ème partie qui lance les intrigues de la saison. J'aime quand on explore les machinations politiques du County et j'adore l'attitude et le look de Carol enceinte.
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J'ai moins aimé : - Comment est préparé le départ de Jeannie : adoption, demande en mariage... ça va beaucoup trop vite... - Rebecca de Morney m'ennuie - Cleo ne fait pas grande impression et ça ne va pas s'arranger...
Et on accueille Dave Malucci, prototype des futurs internes arrogants que seront Pratt, Gates et compagnie. D'ailleurs, avant Palladino, c'est John Stamos qu avait auditionné pour le rôle. On l'a échappé belle même si c'était reculer pour mieux sauter...
Cela dit, je ne suis pas un anti-Malucci. Comme je le disais, j'ai découvert la série avec ces épisodes et, tout comme Luka, Abby et Jing-Mei, il fait partie de la génération avec laquelle j'ai fait mes 1er pas au County. Mais comme Cleo, c'est une occasion manquée.
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J'aimais tellement mieux la Rachel #1 plutôt que Hallee Hirsch (même si je comprends le recours à une actrice plus expérimenté pour l'arc de la S8, je suis toujours convaincu qu'il y a eu une erreur de casting).
Anthony Edwards ne sachant pas trop s'il veut partir ou rester, voilà en tout cas le début de la période sombre de Mark où il sera confronté pendant trois saisons à la mort, que ce soit celle des patients, de sa famille ou de lui-même. :'(
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"Once again, male surgeons decide. But no Robert, I'm not going to torture a woman for another two weeks just so some man can have his groin patched." (6.03) Elizabeth est la meilleure (juste derrière Carol qui est la meilleure devant Elizabeth)
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La VF d'Urgences a beau être l'une des meilleures sur le marché, elle nous aura privé de l'accent de Goran Višnjić, encore très présent et adorable en ce début de saison.
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Des coups de feu aux urgences dans le 6.03. Ce sera loin d'être les derniers. Il faudra attendre le 9.03 pour avoir des détecteurs de métaux. Et le 12.22 pour avoir une fusillade blockbuster. Je sais pas si c'est plus sûr de bosser au County ou au Seattle Grace.
En tout cas, Urgences en profitait (presque) toujours pour critiquer le second amendement et le manque de budget des hôpitaux publics.
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"Sins of the Father" réussit mieux que les 2 éps. précédents le jonglage avec les petits nouveaux, le rythme différent et le nombre très dense d'intrigues. Il se paye en plus le luxe d'avoir Alan Alda (alors que je suis en train de découvrir lentement et sûrement #MASH).
J'aurais l'occasion de reparler du Dr Lawrence, de l'importance que son arc a eu pour moi. Pour l'instant, je dirais juste que son introduction est parfaite, une belle adaptation du classique "vieux briscard qui impressionne les jeunots tout en cachant un lourd secret".
Et même si Rebecca deMorney n'est pas une actrice que j'apprécie vraiment, son arc n'est pas seulement une romance ennuyeuse avec Carter: c'est aussi une vraie sensibilisation au cancer du sein, de son dépistage à son acceptation, sur ses conséquences physiques et psychologiques.
Quand je me prends à rêver d'un John Wells Universe, je me dis que le Doc Magoo's en face du County a été racheté et est devenu le resto de Fiona dans #Shameless. Et que Frank a été le Dr Morgenstern avant de devenir alcoolique.
L'avantage d'un perso arrogant comme Malucci, c'est le plaisir qu'on prend à voir un vétéran comme Benton ou Greene le remettre à sa place. Ce qui aura beaucoup moins d'impact quand un Pratt remettra à sa place un Tony Gates. Mais bon, on en reparlera en temps voulu.
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Du Shakespeare.
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Le 6.04 fait du très bon boulot pour nous rendre intéressants et plus complexes les nouveaux Malucci et Finch. Dommage que ce travail sera abandonné par la suite. Sinon, on a beaucoup de Lizzie et un arc autour du Dr Lawrence toujours aussi bien écrit et incarné par Alan Alda.
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"How you're feeling, Mr. Campbell?" "NOT GREAT LUCY"!!!!!! 
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Tellement puissant ce ralenti sur Alan Alda alors que de multiples blessés lourds débarquent aux urgences et que le Dr Lawrence a un moment d'absence.
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Et alors que je regarde le superbe "Truth and Consequences", j'en profite pour vous dire à quel point l'arc du Dr Lawrence a été important pour moi. Déjà, c'est le premier que j'ai suivi dans #ER et ça a scellé mon lien avec la série.
Quand mon grand-père a été diagnostiqué Alzheimer, je me suis rattaché à ces épisodes et à la dignité d'Alan Alda. Tout comme l'intrigue de Don Cheadle dans la S9 m'a préparé inconsciemment lorsque ma grand-mère fut diagnostiqué Parkinson.
Je pense que tous les fans de la série ont un patient ou un arc qui a eu un impact, fort ou non, inconscient ou non, sur leur vie ou celle de leurs proches. Pour cette raison, Alan Alda reste toujours pour moi la guest-star qui m'aura le plus marqué en 15 saisons.
Alors que je le suis dans #MASH aujourd'hui et que j'ai pu le voir dans #HoraceandPete, j'ai encore plus d'admiration pour sa performance. Et maintenant que j'ai été confronté à un proche victime d’Alzheimer, j'ai plus d'admiration pour le travail des scénaristes lors de cet arc.
La sixième saison est bâtie autour de 3 grands épisodes, mes favoris. Voici le premier (je vous laisse deviner les deux autres, sachant qu'il y en a également trois autres qui seraient dans mon top 20) Il a également le plus beau titre d'une saison qui a beaucoup de jolis titres.
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Inspiré d'un poème de W.Berry et non de W. Blake comme le suggère le Dr Lawrence: "I come into the peace of wild things Who do not tax their lives with forethought of grief. And or a time, I rest in the grace of the world, and am free" 
Bon, c'est un peu abusé et ça le deviendra hélas de plus en plus : il y a eu en six épisodes aux urgences : - Une fusillade - Deux explosions - Sept vitre brisées
J'aime autant le 6.06 pour : - Des cas médicaux très émouvants, que ce soit le vieux couple qui se dit adieu ou Carter qui fait une fraude à l'assurance pour aider le père sans le sou d'un jeune diabétique. - Le monologue de Peter "this is my son", l'une de ses plus belles scènes
- Le contraste petite fête du personnel/scène tragique qui est un grand classique de la série - Le retour discret du score "Doug/Carol" nous préparent au départ de celle-ci - Le départ discret mais touchant de Jeannie
Et bien sûr cette longue scène de confrontation entre Kerry et son mentor. Alda est bouleversant mais c'est aussi une grande performance de Laura Innes, encore une. Et ce que John Wells pouvait écrire de mieux sur le sujet.
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Pour en revenir à Jeannie, je salue son beau parcours dans la série et toute la réflexion autour du VIH, jamais bâclée ni didactique, toujours à niveau de personnage. Elle aura peut-être été trop souvent détaché du reste des intrigues mais aura eu une belle amitié avec Kerry.
Et même si Alda vole un peu la vedette de son au revoir (le 1er d'une longue série de départs cette saison), il est filmé dans la grande tradition des départs d'Urgences et aura le droit à un bel épilogue dans la saison 14. So long, Jeannie !
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Et je termine mon ode à cet épisode en vous montrant à nouveau à quel point la météo de Chicago fait partie de l'ADN de la série et à quel point les différents réalisateurs savent l'utiliser pour créer une atmosphère.
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Il est tellement dur de succéder au 6.06 que j'avais oublié à quel point le 6.07 était bon. Corday qui doit sauver la vie d'un violeur tandis que Kerry et Luka ne peuvent sauver sa victime, l'ultime diagnostic du Dr Lawrence et une structure ultra-solide sans temps morts. 
C'est malin ce dialogue entre Lawrence et Mark qui prépare ce dernier à devoir gérer les derniers jours de son père. Tout comme celui de Kerry engageant Luka. C'est lui qui lui dira au revoir des années plus tard.
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Bon, je ne change pas d'avis sur Cleo. Elle est bien son histoire d'ado alcoolique joué par un jeune Emile Hirsch mais, rien à faire, la pédiatre manque terriblement de personnalité. Elle fait son job, point barre mais nous, on ne reçoit rien.
Et ça pourrait être une personnalité ça, la pédiatre qui est juste là pour bien faire son taf et ne demande rien à personne. Mais c'est dommage d'en rester là, surtout quand on a tellement de personnages complexes et en constante évolution autour.
Est-ce un problème de casting ? D'écriture ? Sûrement un peu des deux. J'avais eu le même problème avec Michael Michele dans "Homicide". J'attends un peu de voir si mon avis changera en revoyant la suite, mais pour l'instant, elle m'ennuie. D'autres avis sur le cas Cleo Finch ?
Allons-y pour "Great Expectations". Pas du Dickens mais un mélange de Thanksgiving familial et d'accouchement à risques que NBC savait promouvoir avec ce genre d'affiche. Julianna Margulies donne tout ce qu'elle a et une autre infirmière fait une entrée discrète dans la légende.
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"Salut les boloss, faisons sortir ce bébé en vitesse que je puisse rejoindre le cast principal et devenir la star de la série et me marier avec le mec qui flirte avec toi"...  
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Je ne revois pas "How the Finch Stole Xmas" car je l'ai revu à Noël dernier. Sachez juste que Carter joue le Père Noël pour contourner le 2ème amendement, Kerry se fait vomir dessus par un Père Noël, Alex Kingston est superbe, Lucy humanise Romano et Luka/Carol sont adorables.
Ah et, même si elle a son nom dans le titre de l'épisode, Cleo manque à nouveau une occasion de laisser une forte impression alors qu'on lui sert une bonne portion de l'épisode sur un plateau. Non, à nouveau, c'est Lizzie qui se taille la part du lion. Et Lucy. Lucy...
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Passons donc à "Family Matters" qui, fait assez rare dans une série, fait réapparaître un perso récurrent de la S1 et la réutilise en l'incluant direct au cast principal (tout en changeant son prénom) alors que le cast est déjà ultra-chargé. Welcome (again) Jing-Mei Chen ! 
Même si elle aura une meilleure partition que Dave et Cleo, les scénaristes peineront à faire d'elle un personnage mémorable, malgré 7 années en tout au County. Là, c'est vraiment un souci d'écriture car Ming-Na est géniale (on en reparlera).
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Bravo d'avoir diversifié le cast en embauchant une afro-américaine, une chinoise, un italo-arménien et un croate mais dommage de ne pas avoir su donner partition égale à chacun d'entre eux (au jeu des nouveaux, Goran Vijsnic l'emporte largement, ainsi que Maura Tierney).
En attendant Frank et en l'absence de Jerry (Jerry me manque), on doit se payer un défilé de nouveaux réceptionnistes pas très drôles et pas très mémorables, comme Andrew (vous vous souvenez d'Andrew ?). Alors qu'il suffirait d'avoir Randi à chaque épisode.
Foreshadowing involontaire n°20958 : le patient de Luka (un jeune qui prend soin de son frère handicapé mental sans l'aide des services sociaux) ressemble à une répétition générale pour l'arc de Pratt et son frangin dans la S9.
J'avais oublié que c'est face à Kerry que Luka évoque pour la première fois la perte de sa famille durant la guerre. Leur relation et son évolution tout au long de la série est vraiment sous-estimée et précieuse (c'est souvent le cas des persos qui croisent la route de Weaver).
Le 6.10 met sur la touche les anciens et offre une intrigue à chaque petit nouveau en essayant très (trop) fort de les imposer. C'est réussi pour Luka, un peu moins pour Deb (l'intrigue de la jeune lesbienne est bâclée), moyen pour Dave (redite du 6.04) et boring pour Cleo.
C'était bien d'essayer cela dit mais on n'ajoute pas 6 nouveaux regulars sans rendre plus inégale une formule aussi solide. Sans surprises, c'est Elizabeth qui s'en sort le mieux.
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"The Domino Heart" m'a brisé le coeur car il m'a rappelé pourquoi j'aime Lucy et ce que Lucy pourrait devenir. Il plante joliment et cruellement les graines d'une tragédie. Dur de ne pas trembler devant cet échange :
Voir Lucy partager un moment de complicité avec Luka et gagner le respect de Romano, c'est aussi ce qui rendra "All in the Family" encore plus percutant.
Je me suis pris à rêver d'un futur où Lucy serait devenu chirurgienne avec Lizzie pour mentor. Le parcours inverse de Carter et une Neela avant l'heure.
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En dehors de Lucy, l'épisode est correct mais, comme le précédent, peine un peu à rendre intéressant les nouveaux et ajoute tranquillement des nuances aux intrigues en cours (la maternité de Carol, Elizabeth et le violeur, Mark et son père). Le calme avant la tempête.
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- Les gars, on a rajouté quatre nouveaux cette année ce qui nous fait un cast principal avec douze personnages. C'est beaucoup. On fait quoi ? - On en rajoute un. - Sérieusement ? - Oui mais pas n'importe qui. Promis, on en fera quelque chose de celui-ci.
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Même à 13 ans, on aurait dû se méfier de Shia Labeouf (cela dit, il livre ici la meilleure performance de sa carrière) :
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Mise à jour du dossier Cleo : encore une fois, on lui offre un patient intéressant et même une partie de basket avec Mark pour l'humaniser mais rien à faire, Cleo reste un personnage sans saveur. Et maintenant qu'Abby a débarqué, la concurrence est encore plus rude.
Malgré tout, "Abbey Road" (lol) est une bonne introduction pour Abby et se termine par un jolie scène de passage de relais entre elle et l'ancienne étudiante vedette, Lucy (snif).
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On est prêts ou on est pas prêts ?
Après tout, c'est juste un bon petit épisode de Saint Valentin, qui débute par un mambo et qui est plein de gâteau et de petits cœurs ! Tout devrait bien se passer, haha !!!
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Bon, plus sérieusement : on connaît tous la scène final mais est-ce qu'on se souvient des 40 minutes la précédant ? De la rencontre très réussi entre David Greene et Isabelle Corday, de Romano qui opère son chien, d'Abby qui fait ses preuves et Luka et Carol mignons ?
C'est aussi ça qui est bien avec "Be Still My Heart". Même sans le cliffangher, c'est un très bon épisode d'Urgences. Avec le cliffangher, c'est un épisode de télé légendaire. Superbement réalisé par Laura Innes.
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Saluons aussi le travail très subtil et très marquant de Mark Krumholtz. Je suis toujours heureux de le revoir à la télé depuis (il était très attachant récemment dans #TheDeuce) mais il restera toujours pour moi Paul Sobricki.
Il est aussi très émouvant de revoir cet épisode car on a, dans son tout premier rôle, un jeune Anton Yelchin qui perd ses parents... dans un accident de la route. C'était déjà très émouvant à l'époque mais maintenant, je vous raconte pas... :'(
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Quand j'ai vu l'épisode à l'époque, je connaissais son issu et ce qui m'a le plus traumatisé, c'est cet orphelin joué par Yelchin qui entre en salle de trauma et s'approche des corps de ses parents. La mise en scène est incroyable.
Racontez moi comment vous avez découvert et vécu ce cliffangher. Moi, c'était lors d'une rediff un après-midi sur France 2. J'étais plus ou moins au courant que ça allait arriver mais n'empêche, à 13 ans, je n'avais jamais eu autant envie de regarder l'épisode suivant. 
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Aujourd'hui, plus besoin d'attendre. Souhaitez-moi bon courage, je pars en apnée.
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Question suspense, il y a Hitchock et puis il y a la longue séquence d'intro de cet épisode.
Le contraste entre Mark/Lizzie qui chantent Billy Joel au karaoké et la tragédie aux urgences est une astuce récurrent et souvent efficace dans #ER. On retrouvera ce contexte très souvent en S9 notamment (Luka découvrant les victimes du Doc Magoo's au son des Beach Boys).
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L'un des fils rouge de la cinquième saison, c'est Kerry qui lutte pour avoir une scie sternale aux urgences. C'est elle qui va devoir l'utiliser sur Lucy alors que ses collègues retiennent leur souffle.
Il y a une alternance chaos/moments de silence qui rend la tension encore plus dingue. Kerry qui a besoin de prendre l'air... Benton, Lizzie et Anspaugh qui se nettoient les mains sans dire un mot avant d'opérer...
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Chaque personnage est servi par le script. Chacun des 13 membres du cast principal a son moment d'émotion qui fait sens. Et chacun de ces personnages aura toujours mon affection juste parce qu'il était sur le front dans "All in the Family".
C'est particulièrement vrai pour Romano, dont c'est le plus bel épisode. Une parfaite utilisation du personnage. Mis à part quelques moments par la suite, cette facette du perso ne sera pas assez explorée. Et sa disparition ridicule un gâchis totale.
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Mais c'est aussi le cas pour les nouveaux qui, en étant présents lors de la tragédie, scellent leur destin avec le County. Même Cleo a son plus beau moment, quand elle a la lourde tâche de faire respecter la priorité à un Benton omnibulé par Carter.
Alors je le redis : les idées de cet épisode sont aussi parfaites que leurs exécutions. Il n'y a pas une seconde à jeter. C'est mon épisode favori d'Urgences. Et si un jour je dois faire un classement de mes plus grandes émotions télévisuelles, il sera dans le top 10.
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Reposes en paix Lucy. 
Je n'ai jamais autant apprécié la présence de Kellie Martin que lors de ce rewatch, en particulier dans "The Good Fight" et "The Domino Heart". Elle aura été très brièvement l'héritière de Carter et une figure de renaissance.
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Avec un cast aussi nombreux, il fallait faire des sacrifices et, comme Kellie Martin voulait partir, c'était le plus beau (même si douloureux) moyen de le faire. Et mine de rien, elle aura su marquer toute une génération de téléspectateurs.
#ER essayera plusieurs fois de nous refaire "All in the Family", avec plus ou moins de succès (je pense à "21 Guns" et "Life After Death") et jamais autant d'impact. Je suis sûr que #GreysAnatomy essaye régulièrement à sa façon.
***
Carol Hathaway, collection hiver 2000 [6.15]
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Même si j'aurais préféré dans de meilleures circonstances, ça m'avait manqué de voir une scène avec ces deux-là. Et quand ils seront réunis dans l'ultime saison, le contexte sera finalement assez similaire (même si plus détendu).
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"Under Control" nous propose un grand classique d'Urgences, peut-être son meilleur : Mark Greene devant gérer une garde interminable où il enchaîne les patients, apprend des tours aux étudiants et jongle avec sa vie familiale. Ça faisait longtemps et ça fait un bien fou.
Sa relation avec son père est l'une des plus belles et juste que j'ai pu voir à la télé. Je m'y retrouve beaucoup en tout cas et, on va pas se mentir, quand ils regardent de vieilles diapos et qu'on entend les accords du "Bookends" de Simon & Garfunkel, j'ai versé une larme.
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Je dois être le seul mais j'aime beaucoup le duo Chen/Malucci. Ils ont une vraie alchimie et un respect mutuel qui évoluera discrètement. Ça aurait été une jolie romance (ça l'a été dans une vieille fanfiction que j'avais écrite). Au lieu de ça, on aura Chen/Pratt...
Le saviez-vous ? Maura Tierney fut et reste mon crush ultime. Ne vous étonnez donc pas si je poste parfois dans ce thread des captures d'écran gratuite d'Abby.
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Si Trump n'existait pas, Romano aurait fini Président je pense.
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Petits îlots à mi-chemin entre deux sommets, "Viable Options" et "Match Made in Heaven" font un remarquable travail de character-building (en particulier sur Mark, Carter, Carol et Luka) tout en offrant des cas médicaux très touchants à défaut d'être orginaux.
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La VF se lâche mais ça a le mérité d'être poétique.
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"The Longest Year" ne gâche pas un centime de son budget extérieur et propose de belles séquences dans les rues de Chicago autour de trois récits de traumatisme. On dirait un épisode écrit et réalisé par Richard Linklater.
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Il établit très clairement que Luka et Abby sont les nouveaux chouchous des scénaristes et ne fait plus vraiment d'effort sur Malucci (relégué en comic relief) ou Cleo (relégué en love interest de Benton). Pas évident pour Michael Michele de briller face à Khandi Alexander.
C'est peut-être parce que je vieilli et mon père aussi mais jamais l'arc autour de David Greene ne m'avait autant ému. J'ai fini en larmes. Le retour de "Bookends" par Simon & Garfunkel n'a rien arrangé. C'est écrit avec tant de justesse et John Cullum est si bon dans ce rôle.
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Après avoir revu les 6 premières saisons, je sais définitivement quel est mon personnage favori du cast original. Et je vais lui (re)dire au revoir dans un épisode qui est : 
- l'un de mes favoris de la série 
- l'épisode de départ le plus réussi 
- une scène d'intro magnifique
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Putain DarkCarter, j'essaye d'arrêter de fumer, tu vas pas t'y mettre...
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En un plan qui fait écho au pilote, Abby est consacrée comme future star de la série. C'est peut-être anodin à l'époque mais prémonitoire.
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C'est aussi le premier fondu entre le cold open et le générique avec une variante plus douce de la musique, ce qui deviendra récurrent pour les intros plus tristes/dramatiques. "Such Sweet Sorrow" est le chef d'oeuvre de John Wells.
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En plus d'essayer à tout prix de remplacer Doug avec plein de nouveaux, les scénaristes galèrent à remplacer Jerry et font défiler les réceptionnistes. C'est finalement à la dernière minute que Frank Martin fera son apparition (après une apparition dans le pilote).
À ressortir en cas de besoin :
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Bon, j’ai quand même deux soucis avec ma Madeleine de Proust: - La musique sur le montage final gâche tout. Il aurait suffi de réutiliser le superbe thème "Doug/Carol" présent depuis le pilote. - Toute cette histoire d'âme soeur est un peu gnangnan et c'est dommage de réduire Carol à sa relation.
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Je ne remets pas en cause la sincérité de son amour pour Doug et l'aspect phare du couple pour tous les fans de la série. Mais peut-être que la voir partir mère célibataire plutôt que de la réconcilier aussi vite avec celui qui l'a abandonné, ça aurait été plus fort.
Bien sûr, mon petit coeur de fan s'emballe avec le monologue de son patient et les retrouvailles à Seattle. Et "Such Sweet Sorrow" reste un épisode très marquant dans la mythologie de la série et superbement réalisé. 
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Disons que l'au revoir à Carol était la saison toute entière.
Et qu'au delà de sa relation avec Doug, on se souviendra de Carol comme d'une infirmière exemplaire et d'un personnage complexe qui aurait dû mourir dès le pilote mais est devenue l'âme des premières saisons. Julianna Margulies a su la rendre touchante, drôle et irremplaçable.
Et maintenant, "Les Désarrois du Jeune Carter". 
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La reine mère de toute les scènes d'"intervention" que j'ai pu voir. Elle me fout encore des frissons. Comme d'habitude lors de ces moments clés, Urgences utilise sa mémoire et des années de character-building pour frapper fort.
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Noah Wyle se montre vraiment à la hauteur. Et quel émotion de le voir ainsi confronté par ces deux mentors. Dans le genre scène culte, la confrontation avec Benton se pose là.
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Et c'est avec épisode que Jack Orman prend le relais de Lydia Woodward et que la série se retrouve à un tournant. On a déjà les prémices de dark Luka et d'une tonalité plus sombre à venir. Carol et Lydia ont emportés un peu de lumière avec elles.
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Pour répondre à la question posé en en-tête de ce thread, oui, la saison 6 était à la hauteur de mes souvenirs et toujours ma favorite tant elle regorge de moments clés et a une structure exemplaire.
3 parties montés autour de 3 épisodes majeurs (6.06, 6.14, 6.21) avec deux figures paternelles qui s'éteignent (Lawrence/David Greene), une relève qui se cherche (et finit par se trouver avec Abby) et de l'innocence détruite à jamais (Lucy, Carter).
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Bien sûr, mon top 3 est évident mais il faut redonner leurs lettres de noblesses à des épisodes comme "Truth & Consequences", "The Domino Heart" ou "That Fastest Year", l'au revoir poétique de Lydia Woodward.
Bref, il faut (re)découvrir ce qui reste, à juste titre, l'un de mes premiers et meilleur souvenir de télévision américaine. Le temps passe plus vite que nos rêves alors n'attendez pas. 
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Si vous ne le faîtes pas pour moi, faites le pour Maura.
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lachansonceleste · 7 years
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Asaf AVIDAN The Study on Falling
http://www.chartsinfrance.net/Asaf-Avidan/news-104961.html
Clip “My Old Pain” : Asaf Avidan, sans artifice, touche en plein coeur Plus folk que jamais, Asaf Avidan sera de retour le 3 novembre avec l'album “The Study on Falling”. Après la chanson-titre, l'artiste israélien
http://www.chartsinfrance.net/Asaf-Avidan/news-104961.html#wTdgt3ZeHywUIlD2.99
C'est à la suite d'une rupture qu'Asaf Avidan a tout plaqué pour se lancer dans la musique. C'était en 2006 et depuis, le chanteur israélien a parcouru le monde avec son groupe The Mojos avant d'exploser en 2013 grâce au remix “One Day/The Reckoning”, alors classé numéro un des ventes dans 14 pays dont la France. Une version qu'il a toujours détesté ! « Depuis le jour où j'ai dit que je n'aimais pas, je n'ai pas vraiment changé d'opinion, je n'aime toujours pas l'interprétation qui a été faite, mais ça a grandi en moi et j'en ai tiré une leçon philosophique sur l'art et quand tu es un artiste, que tu deviens populaire, ça ne t'appartient plus vraiment. C'était une grande leçon » expliquait-il lors d'une interview à Pure Charts. Mais ce vif succès l'a propulsé sur le devant de la scène internationale. Après le succès de son album “Different Pulses”, écoulé à plus de 130.000 exemplaires dans nos contrées, puis “Gold Shadow” (2015), Asaf Avidan est prêt à revenir nous ensorceler… Nouvel album cet automne
Save the date : c'est le 3 novembre qu'Asaf Avidan publiera son troisième album solo. C'est en France, et plus précisément dans le monastère de la Chartreuse de Neuville (Pas-de-Calais), que ce dernier a enregistré les 14 pistes de “The Study On Falling”, dont le très beau titre qui lui donne son nom. Les fans seront ravis de découvrir que le chanteur n'a pas changé son ADN folk ni perdu sa superbe voix rauque capable d'atteindre des hauteurs insoupçonnées ! En témoigne le nouvel extrait : “My Old Pain”. Sur cette chanson d'inspiration bluegrass, un dérivé de la country né dans l'état du Kentucky, Asaf Avidan conte sa solitude. « I’m in love again with my old pain » clame-t-il dès les premières secondes, prêt à faire tous les efforts nécessaires pour sauver son couple. Une délicate voix féminine (celle de Claire POMMET, POMME son nom d'artiste) l'accompagne alors pour former une harmonie très douce. Une interprétation qui vient des entrailles et nous donne des frissons ! Bonne nouvelle : Asaf Avidan sera bientôt de retour en France pour une poignée dates. Il se produira notamment à l'Olympia 16 et 17 novembre. La billetterie est ouverte !
DIMANCHE 03 FEVRIER 2013 14:00 Asaf Avidan : “Je n'ai jamais aimé le remix de "One Day / Reckoning Song”“ Actuellement, sa voix est le véritable atout du titre "One Day/Reckoning Song” signé DJ Wankelmut. Alors qu'Asaf Avidan publie cette semaine son album “Different Pulses”, il s'est confié à Pure Charts sur la séparation avec son groupe The Mojos, sa réaction négative à l'encontre du remix devenu un tube mondial, le succès de Lana Del Rey et les télé-crochets. http://www.chartsinfrance.net/actualite/interview-49482.html
Comment as-tu commencé à faire de la musique ? J'ai entendu dire que c'était suite à une rupture… C'est marrant parce qu'en fait… Il y a six ans, je travaillais dans le milieu de l'animation graphique et j'avais la même petite-amie depuis six ans, tout roulait vraiment bien. On vivait ensemble à Tel Aviv dans un appartement, ça marchait pour moi. Ma vie semblait bien partie. Et en deux mois, la relation s'est dégradée, et je n'ai plus vraiment aimé ce que je faisais dans mon art, dans mon travail. Et heureusement, j'avais une guitare qu'on m'avait offerte quand j'étais adolescent et je n'en avais jamais vraiment joué. J'avais appris peut-être deux ou trois accords. Petit à petit, j'ai écrit des chansons, j'avais besoin de mettre des mots sur les émotions assez puissantes que je ressentais.
Donc c'est venu tout seul… Oui, mais je ne me suis pas dit que j'allais devenir musicien. C'était juste une sorte de thérapie pour moi-même. Je le fais d'ailleurs pour les mêmes raisons aujourd'hui. C'est étrange parce que plus mon art est intime, personnel, plus il est, assez ironiquement, partagé avec le public.
Ta voix est vraiment particulière, très aiguë. C'était un problème pour toi quand tu as commencé à discuter avec des maisons de disques ? Non… Tout d'abord, je n'étais pas musicien et je n'avais aucun ami musicien, je ne savais pas comment fonctionnait l'industrie musicale. Donc je n'ai rien fait dans l'ordre. J'avais besoin d'essayer et d'apprendre par moi-même. J'ai écrit des chansons, ensuite j'ai commencé à les enregistrer mais je n'avais pas assez d'argent pour continuer donc j'ai commencé par jouer en live dans des petits endroits, ce n'était même pas des clubs, c'était des cafés (rires). Avec le temps, les maisons de disques ont commencé à s'intéresser à moi, parce qu'il y avait un petit buzz autour de ce que je faisais donc ils savaient déjà que j'avais cette particularité “unique”. Je n'ai jamais vraiment signé avec un label tu sais. J'ai créé le mien, et donc même maintenant avec Polydor ou avant avec Sony, je ne suis pas leur artiste, ils ont acheté les droits de mon album à mon label.
On sent que c'est très important pour toi cette liberté. Oui c'est très important, car de cette manière personne n'interfère avec mon art. « Ma maison de disques reçoit un produit définitif »
Tu es le seul responsable de ce qui se passe ? Pour le meilleur et pour le pire. (rires) Après, ils ont évidemment beaucoup de choses à dire à propos du marketing, de la distribution, des relations presse, j'ai besoin de leur aide et ils font ça très bien. Mais c'est une relation de business avec un bénéfice mutuel. Je les mets vraiment de côté quand il s'agit de la création de l'album. Ils reçoivent un produit définitif.
Ils n'ont pas la possibilité de te faire des remarques, des suggestions ? Jusqu'à présent, ça le fait. Je suis sûr que quand ils auront quelque chose à me dire, ils le feront. Ils ne sont pas vraiment timides. (rires)
Pour revenir un instant sur ta voix, elle surprend beaucoup les auditeurs qui pensent souvent que tu es une femme. Ça ne te dérange pas ? Oh non, vraiment pas. C'est une chose personnelle. J'apprécie le fait qu'il y ait un écho concernant ma personne, ce que je fais, c'est ce qui fait me sentir plus vivant. C'est la raison philosophique ou psychologique pour laquelle je fais tout ça. Mais comment les gens décrivent ma musique, ce qu'ils pensent en savoir, que ce soit les journalistes ou le public… Ce sont juste des ricochets jusqu'à moi. Je suis trop impliqué dans le procédé de création.
Tu es souvent comparé à Janis Joplin. J'imagine que c'est un honneur, qu'est-ce que ça te fait ? Bien sûr que c'est un honneur. Je veux dire par là qu'elle est, de loin, la meilleure interprète, tous genres confondus. Il y a évidemment d'autres talents mais Janis Joplin est tellement pleine d'âme, unique dans son approche de présenter ses sentiments. Donc forcément c'est un honneur. Mais je ne pense pas le mériter. Elle est cent fois meilleure inteprète que moi. Janis était une incroyable chanteuse, mais elle était surtout une artiste qui écrivait aussi ses titres elle-même.
Mais toi aussi, non ? Oui je le fais aussi, j'écris toutes mes chansons. Je veux surtout que les gens s'intéressent aux paroles et pas seulement à la voix. Je réalise que la mienne est différente, surprenante ou ce que tu veux, mais Tom Yorke est différent, Tom Waits aussi. Tout le monde est différent.
Donc c'est un honneur mais tu veux briller par toi-même. Je veux… Je ne veux juste pas qu'on se focalise sur ma voix. « Aujourd'hui pour être connu tu n'as plus besoin d'avoir du talent » Tu as été élevé durant quatre ans en Jamaïque. Est-ce que parfois tu es inspiré par cette musique quand tu fais la tienne ? Je pense que le fait d'être le fils de deux parents diplomates, d'être né en Israël, qui est un pays immigrant par définition… Je pense que cet éclectisme, d'avoir été l'outsider dans toutes sortes de communautés, d'avoir absorbé différentes cultures que ce soit en Jamaïque ou au Vietnam, où mon père a vécu et où j'allais lui rendre visite… Je pense que le manque de frontières est ce qui m'influence vraiment, et plus particulièrement sur le nouvel album “Different Pulses”. Donc tu ne peux pas entendre des influences reggae dans ma musique par exemple, mais d'avoir été un enfant juif et blanc au sein d'une communauté à 99% noire, et à 90% catholique, voilà ce qui pourrait me définir en tant que personne et en tant qu'artiste. Je me fous vraiment des barrières, des genres musicaux…
Tu as commencé par devenir célèbre avec le groupe The Mojos… “Célèbre” est un mot amusant…
Vraiment ? Pour quelle raison ? Je préfère “reconnu” en fait.
Alors comment tu as fait face au succès avec eux ? (Il réfléchit) Le succès est quelque chose qui arrive à l'extérieur alors que toi tu es focalisé sur ce qui se passe à l'intérieur. Avec les concerts, le studio, la promo, je suis sur une vision des choses au jour le jour. C'est comme quand tu as un frère qui a un enfant, tu ne le vois pas grandir et puis deux mois plus tard tu te rends compte à quel point il a changé. Ton frère ne le voit pas car il est avec lui tous les jours. Le succès c'est un peu comme ça. C'est autour de toi mais toi tu travailles dur tous les jours, et donc quand ça commence à fonctionner toi tu es toujours occupé, donc on ne l'a pas ressenti. On savait qu'il se passait quelque chose, on a vu les chiffres de vente, les salles qui se remplissaient, la taille des salles aussi, mais nous on jouait simplement notre musique et on enregistrait nos chansons… « Avec The Mojos, ça ressemble de plus en plus à une séparation »
Mais ça change forcément quelques aspects de la vie. Non ça ne change rien du tout, si tu restes concentré… Le succès ce n'est pas la clé, mais de nos jours, avec toutes ces émissions comme “American Idol” ou “The Voice”, c'est devenu la motivation première : il y a un concours, tu gagnes et tu as du succès. C'est pour ça que je te disais que “célèbre” était un mot étrange car tu es peut-être connu mais tu n'as plus forcément besoin d'avoir du talent.
Tu n'aurais jamais pu être candidat dans ce genre d'émissions ? Non car encore une fois, le succès pour nous, les Mojos et moi, c'était juste un outil pour nous aider à continuer de faire ce que nous voulions faire, mais ce n'était pas une finalité. Même si le succès n'était pas venu, on aurait continué à faire la musique qu'on a faite.
Pourquoi as-tu décidé de les quitter et de reprendre une carrière solo ? C'était déjà il y a un an et demi, le temps passe si vite… (rires) C'est comme une histoire d'amour. On ne se sépare pas juste parce que quelqu'un le veut, il y a plusieurs raisons. Premièrement, la fatigue nous a eus. Nous avons énormément tourné dans le monde entier, quand nous n'étions pas en tournée, nous étions en studio, et quand nous n'étions pas en studio, nous étions en répétitions ou en promo… Même quand on avait du temps libre, nous jouions au poker ensemble jusqu'au petit matin. C’était un peu comme un premier amour. Tu sais que tu es amoureux mais tu ne sais pas trop comment gérer cette relation donc ça prend fin rapidement. On s'aime toujours, on se voit encore, mais nous avons eu besoin de prendre du recul les uns des autres.
Donc c'est une simple pause ? Peut-être, je ne sais pas. Nous n'avons pas prévu de nous reformer prochainement. Et une autre raison pour laquelle nous nous sommes séparés, c'est parce que nous avons tous eu envie de travailler sur nos propres projets. J'en avais besoin aussi. Même si c'était un peu mon groupe, Asaf Avidan and the Mojos, j'écrivais et composais les chansons… C'était un groupe rock'n'roll, blues, et j'avais besoin d'essayer d'autres couleurs dans ma palette. A la base, on ne devait prendre qu'un peu temps pour respirer, et finalement ça ressemble de plus en plus à une séparation.
Comment est né ce projet de remix de “One Day / Reckoning Song” de DJ Wankelmut ? C'est né tout seul, je n'étais pas du tout impliqué. Je ne suis pas une de ces personnes qui démarchent les DJs pour produire des remixes, c'est vraiment pas mon truc. Je pense que les gens devraient écrire leurs propres chansons. Mes héros sont les auteurs-compositeurs. Quatre ans après que le titre était sorti, j'ai reçu ce message sur Facebook de Jacob. Il m'a dit qu'il était venu nous voir à Berlin à plusieurs reprises, qu'il aimait vraiment bien les Mojos et qu'il avait acheté les CD… Il n'avait même pas les pistes entre les voix et la musique séparées. Il n'a demandé aucune permission, il a pris le titre présent sur l'album, a retravaillé autour et a posté son remix sur YouTube. Il m'a envoyé un lien en me disant « Je l'aime beaucoup, c'est comme un cadeau… ».
Re-découvrez le remix “One Day/Reckoning Song” de Asaf Avidan and the Mojos :
Et quelle a été ta réaction la première fois ? Je l'ai écouté, et je n'ai pas aimé.
Vraiment ? Oui, vraiment. Et j'ai été honnête, je lui ai dit « Je suis désolé, j'apprécie vraiment le fait que tu aimes notre titre et que tu aies eu envie d'en faire quelque chose de créatif, mais ce n'est pas du tout la vision que j'en avais ». J'ai aussi co-produit l'album donc quand je choisis de ne garder que ma voix et la guitare, c'est voulu, parce que je veux que ce soit une chanson nue, intime. Soudainement, le titre prenait une tout autre dimension. Je lui ai demandé s'il pouvait l'enlever de YouTube…
A ce point-là ? Oui… Et il ne l'a pas fait. (rires) Heureusement, quelque part… Donc j'ai complètement oublié ça, car on m'envoie souvent ce genre de choses, mais deux ou trois mois plus tard, j'ai vu une vidéo d'un ami qui était sorti dans une soirée en Autriche je crois. Il s'est filmé dans une salle de plusieurs milliers de personnes, le remix était joué et tout le monde était fou. Ce n'était que trois mois plus tard ! J'étais vraiment choqué, j'ai cherché sur YouTube et le nombre de vues était très élevé, 300.000 si mes souvenirs sont bons.
Aujourd'hui la vidéo a dépassé les 70 millions de vues… Oui ! Mais j'étais super énervé parce que je lui avais demandé de l'enlever. Le truc marrant c'est que les gens de Sony, le label en Europe, ont commencé à réaliser ce qui se passait, alors ils m'appelaient moi ou mon manager, ils voulaient le sortir car là c'était juste viral, dans les clubs. Ils voulaient l'envoyer en radio, le vendre, et ils avaient besoin de mon accord. Et je n'ai pas voulu, je leur ai dit « Non, je n'aime pas le titre ». Et les semaines ont passé et de 300.000 c'est passé à 400.000, ça a rapidement augmenté, et quelqu'un m'a dit que les gens dansaient dessus même en Amérique du Sud ! On me proposait beaucoup d'argent pour que je le sorte mais ce n'était pas une question financière. J'ai continué de dire non, mais la barre du million a été franchie, puis 1,5 million… Et là mon manager m'a parlé, il m'a dit « Tu ne vas jamais réussir à arrêter tout ça, c'est Internet. Le mieux que tu puisses faire c'est approuver et avoir un minimum de contrôle dessus : contrôler où ça sort, quand, et évidemment faire de l'argent ». J'ai encore dit non et puis après j'ai réalisé que c'était une chanson déjà très populaire. Quand j'ai dit oui, ils n'avaient plus qu'à appuyer sur un bouton et tout était lancé. Le titre est devenu numéro 1 dans 14 pays. « J'ai demandé à DJ Wankelmut de retirer son remix de YouTube » Et aujourd'hui, ton avis sur le remix a un peu changé ? Depuis le jour où j'ai dit que je n'aimais pas, je n'ai pas vraiment changé d'opinion, je n'aime toujours pas l'interprétation qui a été faite, mais ça a grandi en moi et j'en ai tiré une leçon philosophique sur l'art et quand tu es un artiste, que tu deviens populaire, ça ne t'appartient plus vraiment. C'est difficile de le ressentir, de le comprendre, de lâcher prise, d'accepter que les gens peuvent interpréter ce que tu fais. C'était une grande leçon pour moi.
Mais tu t'es fait à l'idée quand même ? Oui maintenant je suis tout à fait d'accord avec ça. J'avais peur qu'avec l'énorme succès du remix, les gens ne viennent aux concerts que pour entendre ça, mais finalement j'avais tort. Le public m'a prouvé qu'il était intelligent et qu'il avait une très grande et surprenante capacité émotionnelle. Quand les gens sont venus lors de notre dernière tournée, le succès de la chanson avait déjà commencé, ils ont pris le morceau comme un titre du concert à part entière, ils n'étaient pas là à attendre juste cette chanson. Cette expérience m'a rassuré.
Et puis c'est une excellente opportunité pour toi car le public peut maintenant découvrir tes nouvelles chansons grâce au remix. C'est gagnant-gagnant. Mais oui c'est complètement ça ! Le mois dernier j'ai énormément remercié DJ Wankelmut. (rires)
D'un côté, tu ne t'es pas dit que ça pouvait aussi être un peu déroutant pour les gens qu'il y ait en ce moment le remix de DJ Wankelmut et la sortie de ton album solo dans un tout autre créneau musical ? Franchement je ne sais pas, peut-être… Mais encore une fois, j'écris mes textes, je dis ce que j'ai besoin d'extérioriser. Je crois vraiment que le public est assez intelligent, et puis le terme “public” désigne un groupe alors que je le vois plus comme une somme d'individus. Je crois que le principal est là : ma plume, ma voix. C'est juste un emballage différent. Si tu prends Picasso à sa période bleue ou rose, ça reste Picasso. (rires)
Le succès du remix prouve encore une fois que le grand public est de plus en plus attiré par des titres moins commerciaux. On peut prendre l'exemple de Gotye aussi… Oui, et même Lana Del Rey. « Le succès de Lana Del Rey me rend optimiste » Exactement. Qu'est-ce que tu en penses ? J'espère vraiment que ce n'est pas juste une tendance… Après, bien sûr, il y a eu une avalanche de titres pop, très commerciaux, mais je pense que certaines choses peuvent survivre. Les dix dernières années, on a été nourri à ça et la jeune génération pense sans doute que la vraie musique, c'est ça. Mais j'espère que ce retour est le premier oiseau d'une migration. Et puis Lana Del Rey et Gotye ne font pas des chansons étranges non plus, c'est toujours pop, ce sont des titres très bons. Après tout les Beatles faisaient de la pop, Frank Sinatra aussi, Nina Simone avec… Il n'y a rien de mal à faire des chansons qui parlent aux gens. Le fait qu'il s'agisse de titres originaux, avec des voix bien à eux, ça me rend optimiste pour la suite. C'est un peu comme le printemps arabe près de chez moi…
Tu adores les métaphores ! Oui. (rires) En Israël, l'année dernière, il y a eu un soulèvement social assez important. Il y avait au moins un million de personnes dans les rues, pour un pays de 6 ou 7 millions d'habitants donc c'est un énorme pourcentage. Les gens étaient simplement fatigués de la situation. Ils n'avaient pas forcément de réponses sur la façon dont les choses pouvaient changer mais ils avaient besoin d'un renouveau. J'espère que c'est la même chose qui arrive en ce moment à l'art populaire.
Parlons de ton nouvel album. Tu peux nous décrire brièvement “Different Pulses” ? Je ne pourrais jamais faire ça ! (rires) Vraiment, c'est comme si on demandait à un peintre abstrait de décrire ce qu'il a voulu dire. Justement quand tu écris des chansons, les médias peuvent les utiliser pour décrire ton univers émotionnel. Si je pouvais décrire mes chansons, j'aurais besoin de beaucoup de phrases donc je n'aurais plus besoin de les écrire… « Mon écriture reste la même, l'émotion aussi » J'ai écouté quelques pistes et tu t'éloignes de l'univers des Mojos. Pourquoi cette nouvelle direction plus aérienne avec parfois des touches pop-électro ? Ce n'est pas seulement de l'électro. Comme les Mojos c'était vraiment old school, assez rock'n'roll, forcément quand tu écoutes mon nouvel album tu repères tout de suite les beats électro, les synthétiseurs, mais il contient vraiment d'autres genres musicaux. Il y a des beats cubains, des influences world, des instruments qu'on a pris vraiment partout comme la basse, la clarinette… Ce que je voulais démontrer, c'est que je ne suis pas qu'un artiste folk, blues. Quand j'ai quitté The Mojos, je pouvais faire tout ce que j'avais envie de faire. Et quand j'étais chez moi, bien avant que je ne rencontre le producteur du disque, j'ai composé avec mon ordinateur car je n'avais pas d'autres choix, je n'avais pas d'instruments à portée de main. Donc c'est loin de l'univers des Mojos mais ce n'est qu'un emballage, mon écriture reste la même, l'émotion aussi.
Mais le fait que la scène électro/dance soit si populaire en ce moment va peut-être aussi t'aider, notamment via les remixes présents sur l'EP “Different Pulses”… Je ne sais pas, je n'étais même pas au courant qu'il y avait une scène dance-électro, j'écoute Nina Simone ! (rires) Le nouvel album possède en effet de nouvelles sonorités, mais je n'écoute pas de dance. Ce que j'ai voulu faire, c'est un son classique à l'ancienne comme Billie Holiday ou Nancy Sinatra mais avec de nouveaux outils car le son évolue. Je ne sais pas à quoi ressemble la scène électro mais je voudrais l'imaginer minimaliste, si tu prends le remix “One Day/Reckoning Song” en exemple. Actuellement, j'essaie de faire exactement le contraire, quelque chose de très profond. A chaque écoute tu peux entendre un truc différent sur lequel tu peux te focaliser. Je ne catégorise pas ma musique.
Découvrez le clip “Different Pulses” de Asaf Avidan :
Donc le prochain album ira sans doute dans une toute autre direction ? Il pourra être tout et son contraire.
Si tu devais faire un duo ou une collaboration en studio avec un artiste, ce serait qui ? Tom Waits. Je ne sais pas la personne qu'il est, ou qu'il n'est pas d'ailleurs… Il écrit des chansons, c'est un performer… Il est l'essence même du “cool”. Je pense que nos voix pourraient être bien ensemble. Quand tu me demandais à quoi pourrait ressembler le nouvel album, en fait je crois que ça pourrait être dans ce style, un peu jazzy. Enfin, peut-être…
Pour finir, la scène parisienne arrive à grands pas… Oui, il y a un Olympia le 9 avril, je crois qu'il est complet d'ailleurs. Alors on a ajouté une autre date à l'automne (ndlr : le 22 septembre). Il y aura une grande tournée un peu partout en France, d'abord au printemps et une autre partie prévue pour la fin d'année. J'ai hâte.
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p>Est-ce que tu vas oser jouer le remix ? Ma version ! (rires) la Redaction
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Différence d’âge et maturité puérile R&C
Considérant que chaque couple dont la différence d'âge clash le moindrement finit éventuellement, et souvent après peu de temps, par se dissoudre, on est en droit de porter une évaluation un minimum négative sur ceux-ci, ou du moins leur porter peu d'espoir. C'est pas méchant, c'est juste en lien avec des statistiques. C'est comme affirmer que Gomez fera beaucoup de buts cette année. C'est pas impossible, mais c'est extrêmement peu probable. Mais comment détermine-t-on ça, une différence d'âge drastique? Tu vas peut-être dire “ça change rien, c'est juste une question de mentalité”. Non, ta yeule. -PV C'est une question de plein d'affaires, DONT l'âge, en partie. C'est une question de vécu, de maturité, d'expérience, de projets, pis plein d'autres paramètres qui n'ont pas fini de créer des conflits et des divergences. Pis y'a pas de règles préétablies. Pour savoir si la différence d'âge est legit et ayant un haut potentiel de réussite, y'a pas de trucs. Hen non, faut que tu calcules ton âge divisé par 2 + 7 pour voir si t'es safe. Formule ludique pour entretenir ta paix d'esprit, mais complètement vide de sens. La seule véritable référence se calcule au niveau de ton jugement, rien d'autre. D'autant plus que ça varie selon les individus. Une fille de 18 ans peut avoir plus de “vécu” et être plus épanouie qu'un gars de 30, et vice et versa. Mais elle n'a assurément pas la même expérience ni les mêmes projets. Ça fait qu'on peut pas savoir si rationnellement ça peut marcher, mais on peut facilement supposer que soon enough, ça va planter. Mais pourquoi donc est-ce que tant de gens s'essaient pareil, si c'est voué à l'échec? Là, y'a une réponse. Le sexe. Toujours le sexe. D'autant plus que c'est l'fun d'apprendre des nouveaux trucs de gens plus expérimentés, et c'est l'fun d'en enseigner aussi, il y a donc quelque chose de sexuellement très attirant dans tout ça. Et suite au sexe, et bien quand on le sait bon, on le veut répété. Et quand on le répète, on s'y attache, et c'est alors qu'on puise dans nos admirations mutuelles pour entretenir le désir, volontairement ou non. L'homme a une job steady, la sécurité financière est souvent attirante, surtout pour une étudiante ou une jeune travailleuse. La femme fait bien à manger, et ça, ça séduit n'importe quel jeune homme habitué au kraft dinner et à ses toasts au map-o-spread.
On me reprochera d’user de stéréotypes, mais ils ne viennent pas de nulle part. Et pas besoin de grandes recherches pour constater ces récurrences générales. Est-ce que ce sont de beaux avantages pour passer de bons moments? Définitivement. Est-ce que ce sont des critères valables pour entamer une relation sérieuse? Crissement pas. Avec une différence d'âge trop considérable, tôt ou tard, on finit par trouver des bébittes. Le gars veut pas d'enfants avant 10 ans minimum, la femme en veut live. La fille veut voyager en Asie, l'homme vient de s'acheter un condo sur la rive sud. Faut pas se leurrer. Ça peut être le fun temporairement, mais un menné, inévitablement, des fossés se creusent sans même sortir la pelle. Pis c'est de la faute à personne. C'est juste une incompatibilité latente. On a de la misère à s'entendre quand on a le même âge, si on vient ajouter le fardeau de la différence d'âge, voire parfois fardeau générationnel, alors là, c'est être assis pis se tirer dans le pied à travers le genou. C'est certain qu'au départ, on va trouver les qualités chez une personne plus vieille ou plus jeune dont l'on reprochait le manque à notre ex, ou qu'on a tout simplement toujours désirées sans trouver de réel(le) propriétaire de ces dites qualités dans notre tranche d'âge. C'est la même chose émotivement. Parfois, tu es over de bonne humeur. Parfois, t'es en beau tabarnak. Et si quelqu'un te rencontre dans le même mood que toi, sûrement que vous allez avoir un point commun dans l'immédiat, mais ça ne durera que le temps que ça dure. Tôt ou tard, souvent tôt, tu vas te rendre compte qu'en général, t'es ni top heureux, ni top fâché, pis que ça a aucun sens de demeurer dans un tel état. Mais supposons que t'es quelqu'un de jovial au naturel, mais qu'aujourd'hui, t'es un peu en criss parce que t'as vécu un petit échec. Disons que t'as pogné un rhume pis ça te siphonne un peu l'humeur. Atchou. Pis là tu rencontres quelqu'un qui est de nature bête, mais cette personne, aujourd'hui, a vécu un petit succès. Disons qu'elle a gagné 50$ avec son gratteux de mots cachés. Yahou. Vous allez probablement vous retrouver sensiblement au même niveau d'humeur en cette journée, et vous allez croire que vous connectez au niveau du moral. À mi-chemin entre vos deux personnalités, se trouve un pôle de celles-ci qui correspond à l'opposé de l'autre. Et maintenir cet état, ce n'est pas de la complétion; c'est de la conversion. Il est commun d'entendre un discours de fille préférant les gars plus matures, et ça vient compléter directement le discours aussi très commun de gars constatant la jeunesse de caractère de leur partenaire. - Yé beau mais tsé, moi j'suis mature pour mon âge, j'ai besoin d'un gars plus vieux. Non esti, tu l'as dit toi-même: t'as besoin d'un gars plus mature, pas plus vieux. Encore faut-il que tu sois réellement plus mature que ce que vous supposez, toi et ton âge, ce qui est souvent complètement erroné. - Est cochonne mais tsé, moi j'sais où j’m'en vas, pis elle a’ sait jamais c'qu'a’ veut, ça gosse…Tut tut tut. Sous prétexte d'être dérangé par ça, y'a des chances que si t'endures tant que ça, tu saches pas c'que tu veux toi non plus. Pis probablement que si vraiment tu tombes sur une fille qui sait ce qu'elle veut, ça fera pas ton affaire non plus parce que tu vas soudainement te sentir “brimé dans ton libre-arbitre décisionnel”. Plus rare, mais tout de même présent, le discours conséquent se fait parfois entendre: - J'aime bin mieux les femmes plus vieilles. Ça niaise pas, elles sont indépendantes pis moi aussi, on fitte. Fuck you man. -PV C'est certes une qualité envisageable, mais c'est certain que le feeling de te savoir sécurisant pour ta partenaire, ça te manque un brin. - J'aime bin mieux les gars plus jeunes. Ils sont plus fous, plus audacieux. Fuck you, lady. -PV C'est aussi une qualité définitivement louable, mais c'est de me prendre pour un con que de me faire croire que la sagesse et le côté rassurant d'un homme ne t'affectent pas du tout. Ici se dressent évidemment de grosses généralités. Mais c’est quand on se base sur des généralités qu’on arrive à mieux comprendre notre monde et les relations qui le composent. C’est simplement contre-productif de nier des récurrences aussi présentes et manifestes, même si, certes, ce n’est pas nécessairement unanime. Et on essaie toujours de prouver quelque chose, au moins un minimum. Qu'on est assez mature pour fréquenter quelqu'un de plus vieux, ou qu'on est encore assez jeune de coeur (et de corps…) pour se pogner un(e) p'tit(e) jeune. Comme si les gens avaient en permanence une étiquette d'âge versus maturité. Comme si on était constamment dosé d'un seul côté. Désolé de t'apprendre ça, mais ça marche pas de même. Les gens ne sont pas soit jeunes, soit matures. Ils sont les deux, à différents degrés, à différents moments. C'est pourquoi une fille peut, à un moment, exprimer son mécontentement ou ses déceptions, avec écoute et empathie, sans péter une crise, et 2h plus tard, aller magasiner des colliers en fleurs chez Ardène. C'est pourquoi un gars peut régler un conflit, franchement et directement, avec calme et respect, sans pogner les nerfs ou vouloir se battre, et 2h plus tard, jouer à s'enculer avec un d'ses chums de gars. Des exemples grossis pour mieux cerner le propos. Ça se transpose aussi à la prochaine génération. Un homme peut se lancer en business, confiant et entreprenant, mais est aussi capable de virer une brosse et de rentrer scrap à la job le lendemain (pour plusieurs c'est immature, pour moi c'est une qualité, mais bon).
C’est pas une qualité de rentrer scrap à la job; c’est une qualité d’être apte à virer une brosse et tout de même poursuivre son rythme de vie, même si ce n’est jamais souhaitable d’être trop magané pour être productif.
Une femme élève ses enfants avec attention, soin et amour, mais vire folle raide dans une présentation de jouets érotiques entre chums de filles (pour plusieurs c'est immature, pour moi c'est… ésotérique).
Ce n’est pas ésotérique. C’est simplement éloigné de mes propres réactions dans un contexte similaire. C’est aussi parfaitement légitime, puisqu’on cherche un équilibre entre les responsabilités parfois chiantes et le laisser-aller libérateur.
Le fait est qu'on est instable au niveau de notre maturité, et qu'on peut parfois atteindre des sommets ou des abysses, mais ces extrêmes ne sont jamais représentatifs de qui nous sommes, et donneront toujours une fausse impression et un mal-être lorsqu'entretenus. Hormis tout ça, je te souhaite tout de même du bon gros sexe intense. Mais si tu t'engages dans ce genre de relation, restes pas bouche bée quand ça va foirer, t'auras été averti(e). Pis si t'es bouche bée pareil parce que t'as rien compris, profites-en pour faire de quoi de constructif pendant que t'as la bouche ouverte. En gros, l’important ce n’est pas d’être mature, mais de savoir l’être. La maturité, c’est souhaitable dans les contextes où c’est nécessaire pour progresser sainement. Mais agir de manière immature, c’est aussi une source de plaisir qui libère, qui permet de décrocher. Une fois de plus, l’idéal réside probablement dans un équilibre entre ces deux notions. Et les relations qui vont fonctionner sont celles où cet équilibre est trouvé et entretenu.
M’as te prendre une note: B
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theatretelepresence · 7 years
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La Télé-présence
N.B. Ce texte est issu directement du travail pratique lors de l’atelier Théâtre et Téléprésence. Il s’agit d’un exercice, d’une tentative de mettre des mots sur l’expérience vécue et ses enjeux. Il est publié sur ce blog à titre informatif uniquement.
Morgane Paoli
Master 1,  Théâtre Recherche, Nanterre/Paris X
Notes de travail très subjectives sur l'atelier de Julien Brun
DIS JULIEN Dis Julien, qu'est-ce que c'est au juste, la télé-présence ? Parce que je suis venue faire un laboratoire, mais je n'ai pas très bien compris la plaquette...
Télé – du grec ancien τῆλε LOIN Toujours des histoires grecques et anciennes dans le théâtre... Télékinesis télépathie télévision téléprésence Et du latin Praesentia Présence Ici sans être là LOIN ET PROCHE à la fois Comme les mythes Le grand principe du théâtre ICI ET MAINTENANT est mis à mal La télé-présence c'est ICI SANS ETRE LA, MAINTENANT MAIS PEUT ETRE A UN AUTRE MOMENT. Ok, merci. C'est plus clair.
PERTE DE REPERES Peut-on être là sans être là ? Être présent, mais de loin...                                Un souvenir ? Organisation, progrès, rationalisation, gain de temps (ou création de temps parallèles?), gadgets, ingéniosité. La ruse est une qualité de notre temps, nous l'utilisons pour tromper le temps. Premier texte, la télé-présence est au cœur de l'écriture. Impressions Outil de travail, visio-conférence, hologramme, internet, mamie sur Skype, pas de problème, tous les jours, le patron, les collègues, pas de problème, Singapore, Djakarta, Montréal, pas de problème. Tu dînes, je me lève, tu te lèves, je me couche, on se voit, on se parle, on s'habitue, plus besoin de   bureau, on est loin, on est près, on ne sait plus, on se manque, on ne sait même plus quoi se dire, on se voit trop, peut-être préférerait-on se toucher ? Un contact physique est-il nécessaire pour se toucher ? Ta voix me touche. Je ne sais pas pourquoi. Je n'y pense pas, si on devait penser à tout tu imagines... Je me sens seul, loin, tu as préparé du poulet, je le vois, c'est mon préféré, je le sens presque, je te vois tu me manques, je me touche, chat roulette, j'embrasse mon fils, je le vois, je la vois, je te vois, qui regarde qui, ça n'a pas d'importance, je peux être partout à la fois, tout ressentir ou rien peut-être mais si tout quand même, je veux tout je veux me fondre en vous trois, que nous ne fassions qu'un, quelle heure est-il pour vous ? Laquelle allons nous choisir ? Bientôt je vais jouir, mais quand je me coucherais sans savoir l'heure qu'il est, je serai seul, et je dois avouer que j'ai un peu peur du silence. Perte de repères. Je suis où là dedans ? Je suis quand ? Je suis qui ?
OK STOP ! Julien me demande ce qu'on en fait, de tout ça, au théâtre... Et là je me rends compte que je pensais comme un auteur, et non comme un metteur en scène. Chacun son job.   Faut-il parler sujets d'aujourd'hui avec des outils d'aujourd'hui ? Quelle différence alors entre le théâtre et le cinéma, qui s'empare déjà de ces sujets avec ces outils. Le théâtre a cela en plus qu'il fait vivre le live, le présent. Mais si le temps du présent n'est plus si certain, que le lieu où ça se passe n'est plus si certain, le trouble vécu au présent, dans la co-présence des spectateurs et de l'incertitude, devient intéressant. Alors peut-être qu'il faut jouer à fond la carte de la déstabilisation, multiplier sur le plateau les temporalités, faire co-exister beaucoup de lieux, d'adresses, de temps, faire exister ce vertige et y insérer la fiction...
La télé-présence, une perte de repères ? Ouverture spatiale et temporelle, plus de contact ou moins ? La visio-conférence c'est l'avenir ! Réduction de la trace carbone, installation de locaux à serveurs dans le désert arctique, permafrost visité, revisité, système nerveux du monde. ère glaciaire de l'humanité ? Artistes détourneurs joueurs déjoueurs. Ne soyons pas des ours polaires perdus sur une banquise à la dérive ! Colonisons la modernité La technique avance, faut suivre, la vie est une question d'adaptation. Faut suivre, les artistes, allez ! Courez ! Pensez plus vite ! Créez plus vite ! Vous vous reposerez quand vous serez morts comme on dit ! Vous allez laisser la technologie à Google ? À... Avec ou sans vous ce monde existe La télé-présence est-elle sujet ? Moyen ? Outil ?  But ? Obstacle ? Danger ? Gadget ? Faut-il s'en méfier ? L'utiliser ? La détourner ? La questionner ? La théorie, oui, mais au service de la pratique ! Les artistes pensent et font, pensent et font. Et en équipe s'il vous plait, chacun sa spécialité dans ce monde de spécialistes ! Les comédiens comédient, les metteurs en scène mettent en scène, les philosophes philosophent, les régisseurs régissent, les techniciens techniquent... Et l'espace s'anime, les spectres se réveillent, sous l’œil aiguisé, papillonné de la dramaturge, gardienne jalouse de l'essence du texte.
…Et toi, qu'est-ce qui t'intéresse là dedans ?
DES SPECTRES ET DES MYTHES Définition du théâtre Un public / un acteur                            [ ou peut-être pas ] Complications Le théâtre sans acteur est-il du théâtre ? OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON OUI NON Stifter Dinge. Heiner Goebbels questionne l'humanité... sans l'humain... Défenses de chapelles, démonstrations théoriques. Les comédiens ont-ils peur d'être remplacés ? Plus besoin de vous, nous avons les machines ! [Ne vous inquiétez pas, les caprices de la technique nous font regretter ceux des humains, même comédiens !] Problème de la question, il s'agit toujours de poser la bonne question, sinon comment voulez vous obtenir la bonne réponse ? Ce qui compte ce n'est pas de savoir ce qu'est le théâtre, mais ce qu'on va en faire et ce qu'il va devenir ! (Bernard Stiegler) Une nouvelle forme de présence fait irruption sur les plateaux, elle bouscule les habitudes, les conventions théâtrales. Convention, le mot est lâché, il ne nous lâchera plus. Une nouvelle forme de présence théâtrale donc, qui n'est ni vraiment vivante, ni vraiment morte. Inquiétude : On est soit vivant soit mort, que pourrait-on être d'autre ? ...Et les spectres viennent hanter l'atelier de Julien Brun, ça tombe bien, ils hantent aussi le théâtre avec un grand H. Tentative de zombification. 101001101000111010110111100010100101010010010101010010101111010100101010010101 Eurydice ! Mon amour ! Je viens te sortir de là, parce que tu me manques, je te veux, je ne peux pas vivre sans toi, je ne suis plus rien si tu n'est pas là ! Je ne sais plus quoi faire ! Je ne dors plus ! JE veux mourir ! JE me goinfre de glace Häggendaz depuis que tu es partie ! JE ne suis plus bon à rien ! JE ne peux plus vivre ! Le deuil est une affaire de vivants. Il n'y a que les vivants pour vouloir sortir les morts de leurs tombeaux ! Alors qu'elle tente un retour de chez les morts, Eurydice est fauchée par un regard d'Orphée et retour à la case départ elle rentre chez Pluton fissa. Et puis quoi encore. PERSONNE NE REVIENT DU ROYAUME DES MORTS ! Mais revenons à la présence d'Eurydice, sur un autre plateau elle est filmée, et projetée sur la scène d'Orphée, sur un tulle noir, à l'échelle 1/1 [grande importance de l'échelle!] Eurydice apparaît, aux côtés d'Orphée. LOIN ET PROCHE A LA FOIS. Orphée regarde l'image d'Eurydice (ou surtout ne la regarde pas ce qui revient en fait au même), et en la regardant il nous la fait exister, ils se parlent, veulent se toucher - si il peut la toucher c'est bien qu'elle est là, qu'elle est au monde (mais à quel monde?) - il s'approche et la magie opère, Eurydice existe pour nous à travers cette toute petite distance qui sépare la main d'Orphée de la sienne, et plus elle s'approche, cette main, plus Eurydice vit, elle ressuscite, là, sous nos yeux. L'espace ENTRE le corps et l'image, crée l'illusion. La tentation d'y croire... Le besoin d'y croire, LE THEATRE ! Et puis le contact qui tue à la fois l'illusion et le personnage. La main de chair rencontre la main numérique. On n'additionne pas les carottes et les pommes... Orphée ne sera jamais plus avec Eurydice Mais en se brisant, l'illusion ouvre une brèche, nous met à la question. Concordance dramaturgique, la chair et le numérique se rencontrent aussi peu que la vie et la mort... HUBRIS ! Orphée est un Transhumaniste ! Et la figure du savant se dresse ! Est-il responsable de ses inventions ? Est-il responsable du désir des Hommes ? Les ailes brûlent et les cœurs artificiels. Le 11 mai 1997, le programme Deep Blue bat le champion du monde d'échec Garry Kasparov, le monde soudain est pris d'un vertige. L'ouvrier accoudé au comptoir boit son café, comme d'habitude. La technique avance, l'Homme reste. A Eurydice nous donnerons des branchies pour traverser le Styx et toutes les eaux infernales. Mais qui sera-elle, Eurydice après avoir traversé l'affluent de la haine, la rivière de flamme, le fleuve du chagrin, le torrent des lamentations, et le ruisseau de l'oubli ? Sera-t-elle encore Eurydice ? Les grecs nous mettaient en garde... Et si nous écoutions ce qu'ils ont à nous dire ? Si la télé-présence défie la mort, est-ce pour mieux nous parler de ces mythes anciens ? Re-actualiser les mythes             Dévoiler leur essence                          Trouver la nécessité de la télé-présence  dans leur ré-activation Prométhée nous apporte la télé-présence, nous n'avons rien demandé, mais nous devons bien en faire quelque chose. Qu'allons nous faire du feu ? Tout brûler ? Qu'est-ce qui aujourd'hui, peut rendre le théâtre indispensable ? Il offre un lieu où peuvent entrer en collision les temps et les médias, les présences en tous genres. Il est l'accélérateur des particules humaines, historiques, mythiques et sociales. Il est l'hyper-média où se mettent en scène tous les médias et où leur relations se questionnent en creux. Théâtre lieu de confrontation, arène du monde et de l'HISTOIRE Que peut-on faire de la télé-présence dans cette optique ?             Question de l'archive                           Question du double                                         Je peux regarder ce que je joue mais joué avant moi                                                               L'Homme face à son image Nous passons à l'ère des machines, plus d'humains dans nos sociétés occidentales qui ne soient augmentés, assistés de machines, réseaux, connexions, outils. L'humain peut-être toujours plus, alors il est temps de se demander à nouveau ce qu'il doit « être ou ne pas être ». Pas d'humain qui ne soit suivi non plus de son ombre, mais de son double, image sociale, mise en scène, fictionné, raconté. Humain, inhumain ? Réalité, vérité, manipulation, fantasme, fabrication, solitude... Le théâtre est lieue de la mise à la question de l'humain... Profitons-en. Et toi, de quoi veux-tu parler ?
DRAMATURGIE C'est un beau mot, un peu étrange, on dirait une maladie. C'est une belle chose, elle ramène sans cesse à la nécessité et à l'essence, à la nécessité et à l'essence, à la nécessité. CHUT ! Écoutons les textes et voyons ce qu'ils ont à nous susurrer à l'oreille. Chacun son oreille. Et chacun susurrera à son tour à l'oreille de son voisin, et comme ça se construit le monde sensible.
“ON PEUT VIOLER UN TEXTE SI ON LUI FAIT UN ENFANT” (Jean-Loup Rivière). A nouvelles technologies, nouveaux textes ? Pour parler de la violence, Shakespeare découpait ses personnages. TITUS ANDRONICUS – viols, amputations, barbaries, meurtres, sang, tueries. Pour parler du monde postmoderne, où la masse d'informations, d'images créent un vertige de sens, brouillent les repères et multiplient les possibles jusqu'à la nausée, pouvons nous amputer, découper, violenter Shakespeare (ou un autre) ? Le découpage/collage, est un procédé très utilisé dans le théâtre contemporain, particulièrement dans le théâtre « Postdramatique » (tel que défini par Hans Thies Lehmann). Rapport éclaté au monde, au textes, morcellement et recomposition de l'image, du sens, des relations entre les fragments. La télé-présence est un outil qui correspond très bien à ce genre d'esthétiques de la fragmentation. Elle fonctionne comme un prisme multiplicateur, fractionneur,  multiplie les adresses, les espaces, les temporalités, et cette multiplication brouille la notion de frontières (intérieur/extérieur du théâtre, public/non public, fiction/réalité). elle est un bon moyen de violer les textes de Shakespeare, de leur faire un bébé postmoderne, et de le renvoyer au vertige du monde.   Le texte est lui même renvoyé à l'état de matériau dont on ne sait plus forcément où il commence et où il s'arrête, le bel animal est mis à mort pour laisser place à une dramaturgie de l'ENTRE, de la RELATION.
ATTENTION ! Plus on complexifie, plus il faudra se raccrocher au fil rouge dramaturgique, à la nécessité, et plus il faudra qu'il soit simplement et clairement énoncé, pour s'y reporter facilement. Sorte de fil d'Ariane dans le labyrinthe... Le Minotaure est ici la perte du propos. Si les chemins de traverse sont tentants, une pièce reste un tout dramaturgique qui doit se tenir. DRAMATURGIE : Quand on se perd dans l'outil, dans la fascination de l'image, ou dans l'idée, on peut y revenir et la prendre comme guide. Or chaque nouveau média utilisé est porteur de ses propres conventions, les spectateurs lui associeront un univers, une histoire, une relation au monde. Ces conventions DOIVENT être prises en compte dans la dramaturgie, sous peine de dénaturation du propos initial.
RESISTANCE Maeterlinck résiste à la télé-présence, l'ouverture qu'offrent les mots vers une scène intérieure, peine à trouver son portail dans l'image. Impossible ? Peut-être pas, mais la télé-présence supporte mieux une esthétique du trop plein et de l'hyper-lien, plutôt que celle de la réduction et de la fragilité. Comment trouver la fragilité de l'image qui rendrait possible l'ouverture d'un sensible à fleur de peau que nous propose Intérieur ? L'image a une capacité à réduire l'imagination, à la saturer, comment la dé-saturer, la rouvrir à la relation et à l'inconnu, et non plus seulement au constat, à la chose donnée ? Tentative de rendre vivante la caméra, comme un œil sensible → nécessité d'une infinie précision de la chorégraphie... Ou faudrait-il transformer totalement le propos, mettre le texte en télé-perspective, le regarder avec des yeux nouveaux, qui ne seraient pas ceux du théâtre ? Radicalité. (Comme confronter Quartet de Beckett au regard critique du 4eme millénaire...) Quelle relation nouvelle imaginer entre les mots et les images ?
LATENCE Interruption – problème technique – L a lat             ence  est              -elle une ava     rie, un défau      t inacceptable à éli                      miner o        u        peut- elle créer quel                que chose de             nou               veau              ?
PRAGMATIQUE Si la télé-présence pouvait faire venir les jeunes au théâtre, ça serait bien non ?
ALLEZ MAY ! A TOI DE JOUER ! He, May ! N'oublie pas que si tu regardes à droite, c'est comme si tu regardais à gauche, que pour que ton image regarde Hamed, tu dois regarder dans la direction opposée à sa place sur le plateau et que quand tu t'adresse au public, on te voit de profil. Si tu veux regarder Hamed à l'écran, tu dois regarder à cour sur la scène, là où il n'y a personne, ce qui est bizarre pour le public devant toi, mais si tu prends la caméra en main et que tu la mets de profil, tu peux regarder le public et créer une double adresse public/Hamed. N'oublie pas non plus que quand tu regardes le dos de l'image, nous on voit que tu regardes sa face, alors imagine qu'il est de face même s'il ne l'est pas. Si tu fais un pas en avant tu sors de la lumière et le projecteur ne peux plus récupérer ton image. Allez, joue ! Ah oui, quand tu traverses le plateau en courant, n'oublie pas de ne pas passer devant le projo, sinon tu casses l'image. Allez, joue ! Ah non, fais attention aux grimaces de théâtre, on est au théâtre mais il faut jouer cinéma sinon on y croit pas du tout à ton gros plan, c'est ridicule. Le gros plan, c'est une plongée dans l'intime, par contre ton corps dans l'espace, ça reste du théâtre... Allez, on refait ! Ah et n'oublie pas l'émotion, même si ton partenaire n'est pas dans la même pièce, même si tu ne le vois pas, même si tu ne l'entends pas E-M-O-T-I-O-N ! Tu n'as qu'à l'imaginer. Et May,  n'oublie pas de nous subjuguer, tu dois être incroyable !
La liberté de mouvement du comédien est réduite par la technique, ses gestes trouvent leur impulsion dans l'image et non dans l'émotion, l'adresse elle même est bouleversée. Théâtre, ou cinéma, ou un peu des deux, jeu hybride. De quoi déstabiliser les élèves du conservatoire national supérieur national d'art dramatique ! Mais la contrainte omniprésente peut-être une force, une trop grande liberté peut donner le vertige, et des règles strictes, libérer la créativité. Mais avant la liberté, il faut une maîtrise des contraintes techniques, un travail de fourmi minutieux et patient. Acteurs impulsifs, quelques difficultés en perspective...
CONCLUSION La télé-présence est un outil et un sujet de notre temps Il peut nous permettre de ré-actualiser nos mythes En les ré-historicisant Elle permet de créer des mythes nouveaux Alors qu'un passage à une nouvelle conception de l'humain s'opère, que naît le post-humain, lié à la machine, au réseau, à la mécanique, Le théâtre est un lieu précieux où l'on peut questionner cette transition. Où les arts se rencontrent et se mettent en scène. Où l'on peut aussi confronter les technologies et regarder ce qui se passe ENTRE elles. Car tout est histoire de relation et c'est ce qui se passe dans la rencontre qui compte. A chaque média sont associées des conventions, mais aussi un rapport aux individus, une histoire. Ces rapports, cette histoire, il faut les connaître pour ne pas se faire aspirer par l'outil et garder dessus un œil et un pouvoir critique. Une dramaturgie précise, claire, s'impose pour trouver la nécessité de l'utilisation de la télé-présence, pour qu'elle ne devienne pas un gadget au mieux, et qu'elle ne desserve pas le propos du projet. La téléprésence transforme le processus de création, depuis la dramaturgie jusqu'au déroulement d'une répétition, en passant par l'impulsion même du jeu de l'acteur.
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