Tumgik
#Pont de chair
game-of-kinks · 7 months
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Pont de chair Les cartes sont sur @tire-une-carte / The cards are at @play-my-game
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jasperisabisexualmess · 7 months
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Paris
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Rich!Natasha x Reader
Warnings: Lots of kissing, fluff, Reader acting like she had 100000 Monster Energy's, Love of Paris, Newly weds, Idk what to put. Tell me if i missed anything please.
Summary: Your favorite city in the world is where you and your new wife go on your honeymoon.
A/n: Ik that the Paris love lock bridge is no longer allowing/Banned people to put locks on it. But it has always been my dream to do it with my future partner so I am just pretending that never happened. Also I KNOW that I used a lyric for Seven not Paris but it was just a perfect time to slip it in. The rest of the lyrics are from Paris by Taylor Swift. Sorry for any grammar errors.
It was your honeymoon with your new wife, Natasha Romanoff, and she took you to your favorite place ever. Paris. The beautiful city of love. You had always dreamed of going there. Everyone thought it was cliche but you only could think of spending a week there with the love of your life. So when you married the most beautiful woman on the planet you decided to go to Paris for your honeymoon.
“Babe wake up, we are here.” Your new wife woke you up on her private airplane. “WE ARE IN PARIS?!?!?!?” You yelled. Natasha laughed while nodding. You practically jumped out of your chair to look out the window. “WE ARE HERE YAYAYAYAYA!!!” you were like a toddler that just got a million candies.
As soon as you got to your new vacation house that Natasha bought for you, you go jump on the fancy bed. “Babe!!! Look at this super comfy bed!!!” You excitedly told her. She laughed and sat down on the bed. You then jumped up to connect your lips with your favorite person ever. She slipped her hand under your hair to hold you while you continued as she pushed you father down on the bed as she removed her lips she quickly gave you a couple pecs on the lips.
”Did you know that was our first kiss since we were at the altar?” she said with admiration while she stared at your face as she ran her fingers through your hair while still on top of you. You giggled, “What if someone walks in?”. She smiled and said, “Privacy sign on the door, and on my page, and on the whole world.”. You laughed as you booped her nose, “Boop”. She mouthed the words,”I love you.” And you mouthed back, “I Love you to the Moon and to Saturn.” she then fell beside you and you both laid down in comfortable silence. After a while
Nat asked you,” What do you wanna do today?” She asked knowing that you were super excited. You quickly jumped up to sit criss-cross, “We should explore and get food and… WE CAN GO TO PONT DES ARTS!!” You yelled as you came to the realization. She giggled and said,” I know that you are obsessed with Paris but I'm not, so you might have to tell me what that is. You laughed and responded with,” The love lock bridge. You know the one with the locks.”. Your wife made an ohhh face and said, “That makes sense, you really had me confused there.”
You laughed as you looked for a lock and key in your luggage that was brought to your room. “Here! Found it!” You grabbed it and grabbed a sharpie to write your name and hers with a heart and the date. “ Come on, we have to go now. I already wrote the date.” You said excitedly. “Wait dorogaya (darling), I have to call the driver to get the car ready.”
When you got there your driver dropped you guys off close to the bridge and you guys walked on the bridge. “Here we are.” Natasha said. You grabbed the lock and key. “You ready?” You said to your wife. She nodded and helped you put it on the bridge. “There.” she said as it clicked on. She grabbed your hand and you threw the lock in the water. She then grabbed your face and kissed it. “ I wanna brainwash you into loving me forever ”she said. You responded with, “You already have.”
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coolvieilledentelle · 11 months
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VIRTUELLEMENT SENSIBLE...
Le virtuel peut ronger de l’intérieur. Il peut tuer à petit feu...
Sur la toile, on aime, on se « like » mutuellement, on se découvre... On s'aime et on se tue petit à petit... On exprime nos rêves, nos envies, nos angoisses, nos peurs... Mais isolés dans notre sphère réelle, on se retrouve seul !
Pas de réconfort, pas de regard tendre, ni de caresses. Il n'y a que les mots et leurs immenses pouvoirs. Les mots et les maux...
Face à nous mêmes, il n'y a que notre propre reflet dans ce miroir. Usés, fatigués par tant d'épreuves. Je suis las de tant de combats, les cernes se dessinent sur mon visage.
'' Je voudrais, j'aurais aimé '', ce sont des mots que nous écrivons tous. Sur cette toile, nous vidons ce que nous avons sur le cœur. Mais en déversant sur le web nos surplus de sentiments, nous oublions que nous éclaboussons les autres de nos ondes positives, négatives, de notre énergie.
Ces autres, ces « amis » si virtuels qu'ils soient que l'on voudrait rencontrer ou réconforter... Ils n'existent pas dans nos vies, mais ont une place dans nos cœurs... Ils sont là, on ne les réconforte pas comme on le voudrait, mais par la magie de nos échanges, on arrive un petit peu à améliorer leurs quotidiens !
Le désir d'établir des contacts est ancré dans la nature humaine. L'attirance est le fruit de notre chimie interne. Nous produisons des hormones qui créent l'intimité. Nous créons des ponts neuronaux qui relient, d'un cerveau à l'autre, d'un cœur à l'autre. Une fois formés, ces liens ne peuvent être rompus.
Nos cerveaux, nos systèmes nerveux tout entier sont conçus pour que nous tissions des liens profonds et durables... Briser ces connexions peut avoir de terribles conséquences...
Chaque jour, par nos partages, on arrive à dire à l'autre, qu'il soit proche ou qu'il soit loin : « Je suis là ! Et je pense à toi ! » « Ne lâche pas ! Tiens bon, courage, Je t'aime ! »
Mais le virtuel, possède également le pouvoir d'éloigner les cœurs... Un mot de plus, ou peut-être un mot de trop et c'est toute une phrase qui peut être lue dans un autre sens que celui que le cœur voulait exprimer, quiproquos, amalgames...
Tout s'enchaîne, tout doit aller vite, de plus en plus vite, nous ne prenons même plus le temps de vivre, à l'image de cette société aux profonds abîmes, aux valeurs oubliées. Et qui nous a conditionnés à ne plus penser par nous mêmes, qui nous a enseigné à privilégier le fast food émotionnel, l'avoir ayant pris le pas sur l'être, la surconsommation n'ayant d'égale que le paraître...
Alors le cœur triste et gros, le lien même par l'intangibilité du virtuel se brise. On clique sur le fatidique « supprimer » ! Mais même si virtuel qu'il soit, un lien du cœur reste égale à lui-même.
Le cœur n'arrive pas à faire la différence entre le réel et ce qu'il n'est pas. C'est l'aspect basique de l'humain...
Parfois, je sais que je suis perchée haut, que je peux sembler si solitaire ou provenir d'une autre planète. Je suis comme je suis, pragmatique, entière, authentique, unique et sincère.
Quand j'écris, je n'ai pas cette censure qui provient très souvent de la peur de ce que peuvent penser les autres. Mes mots sont « brut de cœur », sans artifice... Sans arrière pensée.
Mes mots ne sont que des mots qui proviennent du fond du cœur, avec une authenticité et une entièreté sans égales. Je sais que nous sommes loin, que peut-être, nous ne nous connaîtrons jamais.
Cependant si tu lis ces quelques mots amis Tumblr..MeWe..Facebook ou ami « liker »... Sache que je pense à toi... Que j'essaye à chaque instant d'avoir le cœur comme une jolie fleur, de m'ouvrir à ce monde si froid et à la fois si envoûtant mais il y a des moments qui me rappellent que je ne suis qu'une femme faite de chair et de sang, aussi imparfaite soit-elle.
Je ne suis pas parfaite, je n'aspire pas à le devenir, loin de là... Et heureusement !!!
Le virtuel ne dispense pas d'être vrai et authentique. Du virtuel... Au réel, Quand les mots touchent, au delà des touches...  
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sanstatouage · 9 months
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Jeux Érotiques
Le jeu avait simplement commencé par quelques regards, négligemment échangés lors des cours magistraux. Au début, Lila avait cru à un hasard, elle fixait naturellement les professeurs et les professeurs, eux, promenaient leurs yeux dans toute la salle, lorsqu'ils parlaient. Ces échanges subtiles se faisant de plus en plus nombreux, la jeune femme fini par croire à un intérêt purement professionnel de la part de sa professeure. Elle excellait en lettres modernes et avait déjà été de nombreuses fois félicitée, grâce à ça. Les yeux noirs de Madame Francés n'étaient donc qu'un encouragement à l'écouter un peu plus, ou encore un compliment pour son assiduité ? Naïve et encore jeune, Lila y croyait. Jusqu'à ce soir-là.
Comme beaucoup de jeunes adultes, Lila aime sortir, danser, boire. Le tout jusqu'à en oublier la vie, jusqu'à en perdre le souffle, jusqu'à en perdre la tête. Chaque vendredi soir, elle sort avec ses amis, chaque samedi matin elle dit « plus jamais ça » et chaque samedi soir, elle recommence. Ce samedi-là ne fait pas exception. La jeune femme fait face une dernière fois au miroir, le minois ravi. Il fait chaud, déjà, alors elle porte un short ridiculement court, un petit crop-top au crochet blanc. Ses longs cheveux sont lâchés dans son dos, de longues boucles rousses roulant contre ses reins. Un petit perfecto en simili-cuir, quelques bijoux et elle prend sa voiture, récupère quelques uns de ses amis.
C'est une petite troupe déjà bien échauffée qui arrive dans un des bars les plus branchés de la ville, situé sur un bateau et flottant dans l'immense cours d'eau qui traverse la ville. Sur le pont, des tables et des serveurs et serveuses qui voguent entre elles, des cocktails très colorés sur leurs plateaux. Dans la cale est aménagée une pièce immense où viennent danser les gens fatigués de boire. Un endroit dépaysant, où Lila vient s'évader tous les week-end... sans se douter que ce voyage-là sera sans doute d'autant plus exotique.
Sur place, ils retrouvent encore quelques potes de fac, un petit groupe déjà attablé autour d'une bonne bière fraîche ou d'un mojito alléchant. Lila s'assied parmi eux, commande à son tour un Blue Lagoon. Les conversations débutent, les esprits s'échauffent... Lila, elle, reste pleinement maîtresse d'elle-même. Force est de constater que ses petites soirées lui ont donné une certaine résistance et heureusement. A une table non loin, viennent de s'installer deux femmes. Et la présence de l'une d'elle... vient de déposer un sacré poids dans l'estomac de Lila. Madame Francés, Celene de son prénom, est installée juste à côté de la fenêtre, les coudes posés sur la table. C'est la première fois que Lila la voit... hors de la fac. La professeure a laissé tomber son chignon pour rassembler son incroyable chevelure noire sur l'une de ses épaules. Oubliée la sage tenue chemisier-jupe fourreau-chaussures à petits talons, la belle et tranquille femme est désormais vêtue d'une robe d'un rouge provoquant, moulante, fendue sur sa cuisse. Sa poitrine généreuse est pleinement offerte au regard, un collier doré roulant sur le moelleux de la chair bronzée. Machinalement, elle repousse une mèche de cheveux ébène, échange quelques paroles avec son amie, rit... Lila déglutit. Madame Francés est belle, libérée des carcans scolaires, femme parmi les femmes... Une nouvelle gorgée de son cocktail et elle tente d'en revenir à la conversation, s'empêchant de regarder à nouveau sa professeure. Perdue, elle ne remarque pas que c'est à son tour d'être regardée... désirée.
« Et voilà pour vous un autre Blue Lagoon, de la part de la dame en rouge, près de la fenêtre. » Lila fixe un instant le serveur, stupéfaite. Il a posé le verre devant elle, chuchotant quelques mots juste à côté d'elle pour qu'elle soit seule à les entendre. La dame en rouge... Lila relève la tête. Madame Francès est là, le menton appuyé sur son poing, observant son élève avec un sourire doux aux lèvres. Son amie parle au téléphone, lancée dans une discussion visiblement passionnante, laissant la liberté à la belle espagnole de séduire qui elle veut. Elle semble si assurée, c'en est presque provoquant. Lila l'observe un instant sans sourire, histoire de bien lui faire comprendre qu'elle n'est pas amusée par la situation... Quand la professeure se lève, lui jette un dernier regard en coin, une invitation on ne peut plus clair. Lila repousse le verre, sourcil froncé. Alors c'est comme ça ? Elle s'imagine gagner avec cette technique si simple ? La jeune femme se lève aussitôt, traversant la foule pour pousser la porte précédemment traversée par sa professeure. Elle mène à des escaliers qui descendent dans la cale, direction... les toilettes. Tellement, tellement prévisible...
Lila les descend rapidement, le battement de la musique la faisant vibrer, son pas rendu plus léger par l'alcool. A peine assez, elle a encore toute sa tête, et toute sa volonté. Ce n'est que pour faire payer à cette femme qui ose tout qu'elle est venue et elle le sait. La porte s'ouvre à la volée, Madame Francés est appuyée sur le lavabo, visiblement amusée.
« Je peux savoir ce que vous me voulez ?! »
Le ton de Lila est sec, son visage sérieux. On dirait une fillette qui joue mal la comédie. Celene s'approche, riant discrètement.
« Ces vêtements te mettent en valeur, Lila. »
Lila fait la moue.
« Vous pouvez parler, vous avez vu votre robe ? »
Un pas et Celene brise la distance entre elles. Lila regarde en haut, à droite, à gauche... tout, pour ne pas voir l'arrogante poitrine de sa professeure.
« J'en déduis qu'elle te plaît ? Regarde moi, Lila... c'est pour toi que je l'ai mise. »
La professeure prend doucement la main de son élève et la pose sur ses propres hanches, où l'on sent le tissu délicat de son vêtement et... rien d'autre. Ici, on aurait dû sentir la couture de son string, de sa culotte... peu importe, mais on aurait dû sentir quelque chose.
« Et ça aussi, c'est pour toi. »
Lila a les joues rouges et le cœur battant la chamade. Sa professeure... l'invite explicitement à partager un moment, là tout de suite. Un moment intime. Ses doigts se referment sur le tissu, elle sent la peau chaude au travers. Elle pourrait l'enlever, la repousser, foutre le camp de ces toilettes où elles sont seules, loin de la réalité. Elle pourrait... elle pourrait. Celene noue ses bras autour de sa taille, se rapproche, petit à petit. Ne se voyant pas repoussée, la professeure se fait de plus en plus téméraire. Une seconde et elle est blottie contre elle. Une seconde de plus et elle embrasse son cou, y laissant de petites traces rouges, sensuelles. Encore une seconde et leurs respirations s'accélèrent, leurs mains hâtives cherchent les limites de leurs vêtements. Le petit top en crochet est repoussé pour laisser les seins de Lila nus. La robe rouge si provocante est remontée sur les fesses de Celene, désormais offertes aux caresses, aux griffures... et même à une petite fessée qui fait couiner de surprise la femme. C'est à deux mains que Lila prend son fessier superbe, l'agrippant fermement. Leurs lèvres se joignent dans un baiser furieux, la jeune étudiante repousse sa professeure contre les lavabos. Ses doigts se baladent, s'enfoncent dans la chair souple, s'en vont même jusqu'à caresser ses cuisses, puis entre elles, là où poussent quelques petits poils aussi noirs que ses cheveux.
« Depuis combien de temps... ? »
Celene ricane, saisit une poignée de cheveux roux vifs.
« Depuis la première fois où mes yeux ont croisé les tiens. »
Alors c'est ça... ? Ça a toujours été plus que ça, plus qu'un regard venu d'une professeure fière d'une de ses élèves ?! Presque trahie, Lila la repousse encore, la soulève brutalement pour l'asseoir sur le dessus du lavabo, les fesses nues sur le marbre glacial. Madame Francés la voulait depuis le début, n'attendant visiblement que la bonne occasion pour lui faire part de son attirance. Le moment est là, enfin, intense et brutal... enivrant. La colère ne s'attarde pas, chassée par l'envie charnelle, si difficile à contrôler, à repousser. Les yeux dans les yeux, les deux femmes mènent une danse rythmée par la musique, pourtant si lointaine. Lila met un genou à terre, puis l'autre. L'une des mains de Celene se perd dans ses boucles, l'autre tient le tissu de sa robe relevé, s'offrant au regard de sa jeune élève. Lila n'a jamais embrassé entre les cuisses d'une femme et ses amants étaient toujours médiocres dans ce même acte. Mais entre femmes... elle ressent instinctivement là où embrasser, là où mordre... ses paupières se ferment, elle inspire profondément son parfum, ses lèvres courant sur la peau douce de ses cuisses. La poigne de la professeure se referme sur ses cheveux, l'incitant à venir un peu plus près, un peu plus intimement. Pour la forme, Lila y résiste, faisant soupirer Celene de dépit.
« Viens, s'il te plaît... Lila... »
Jugeant le ton assez suppliant, la jeune femme lui accorde un baiser sur le pubis, puis un autre, encore un, sa bouche caressant les petits poils drus, puis son clitoris, ses lèvres gonflées par l'excitation. Un soupir plus fort au-dessus d'elle et elle s'autorise à glisser sa langue le long de la fente trempée, les plaisirs féminins gouttant sur le marbre du lavabo. La belle robe rouge risque d'être souillée... Ses doigts qui crissent contre le vêtement, qui le repoussent, qui découvrent le ventre de Madame Francès... Et la femme qui gémit, les cuisses grandes ouvertes, la tête renversée en arrière, une cascade de cheveux noirs lui tombant contre les reins. Lila entend son prénom une fois, deux fois, cinq fois... puis cesse de compter alors qu'elle l'embrasse à pleine bouche, qu'elle dévore son intimité, qu'elle boit ses sucs à même la source. C'est délicieux, un nectar bien plus sucré, bien plus doux que la semence masculine, que Lila a toujours si peu aimé. Encouragée par les mouvements de sa désormais amante, elle la déguste jusqu'à la conduire royalement sur le chemin d'un orgasme bruyant, violent. Lila relève la tête, les yeux luisants, le menton trempé. C'était pour elle... c'était par elle.
Madame Francès remet pied à terre, tremblante sur ses talons hauts. Elle attire sa jeune élève dans une étreinte, échange avec elle un baiser encore mouillé de ses plaisirs. Lila l'enlace, presse ses fesses, la dévore de baisers... elle aussi en veut, sa culotte lui colle à la peau, son ventre la brûle terriblement.
« A toi, ma Lil... »
Des bruits de pas dans le couloir et la jeune femme cache sa poitrine découverte, sa professeure redescend tant bien que mal sa robe avant de l'attirer dans l'une des cabines. Les deux amantes se cachent en riant, comme deux adolescentes découvrant les plaisirs de la chair, ainsi que tous ses secrets. L'une intime à l'autre le silence, alors que la cabine d'à côté se fait occuper. Les jeux reprendront quand elles seront à nouveau seules... et en attendant, pourquoi ne pas se couvrir de baisers ?
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ditesdonc · 17 days
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La Lionne
Texte de Pauline Laroche-Vachaud
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« La Lionne », à Trept, c’est un nom qui sonne comme une véritable institution, un haut lieu, un cœur encore vivant, au fond, même si ce qu’avaient été ses murs accueille désormais bien d’autres gestes et des mondes tout autres... Entre « La Lionne » où, souvent, 10 heures par jour et 6 jours par semaine quelques 80 ouvrières pouvaient suer à produire 1500 voire 2000 chemises quotidiennes et, désormais, « la Salle des Roches », ouverte aux divers loisirs que nous avons le temps de nous offrir aujourd’hui, rien à faire, la parenté est difficile à trouver. L’usine n’est plus ; elle a fermé à la fin des années 80, après un demi-siècle d’évolution, de modernisation, d’extension et d’honnête pain lourdement gagné.
On aimerait qu’existe un livre qui fasse revivre la vie de ces murs quand tant de femmes s’échinaient aux poignets, aux cols, aux manches, aux boutonnières et aux ourlets, assembler, rabattre, fermer, monter, pointer, finir, plier… On voudrait entendre des anecdotes, rendre un peu de voix, de chair…
On pense pour commencer aux guimpières car, avant l’ouverture de « La Lionne » elle-même, c’étaient elles les tenantes du lieu, elles dont les tâches visaient à enrouler, en bobines éblouissantes, la magie et la splendeur de la tréfilerie, ces fameux fils de faux-or lamés, à un fil de coton ou de soie.
Dans quel but? pour que dans d’autres ateliers, par d’autres ouvrières - une étape, puis une autre -, finissent par s’enluminer les costumes d’apparat, les beaux vêtements de mode, les habits des grands jours. Et que ça brille ! On voudrait aussi, évidemment, entendre ces fameuses chemisières qui, plus discrètes que les tailleurs, moins immédiatement symboles de la vie du village, de son essor, de son savoir-faire, n’ont pourtant rien à envier aux fiers et nombreux carriers. Les chemises conçues par ces femmes étaient bien vendues, pour certaines, à Pierre Cardin, Paco Rabanne, Charles Jourdan… Le prestige est-il moins grand que celui des pierres treptoises composant le Pont Alexandre III, à Paris, ou les piliers d’entrée du Parc de la tête d’or ? Autres usages, autres gloires, mais une excellence qui circule, et loin. Ce n’est pas rien.
On voudrait écouter leurs histoires, les relayer. Tant de petites mains talentueuses, sans tambours ni trompettes, scrupuleuses, précises, tenues à des réalisations impeccables - parfaitement symétriques ou rien, parfaitement régulières ou rien, parfaitement fidèles au modèle ou rien ! La moindre erreur, aussi infime fût-elle, et il n’y avait plus qu’à reprendre l’ouvrage. On voudrait entendre les rires, les blagues, les soupirs, les ragots les espoirs, les lassitudes, les fatigues immenses, les fiertés et les douleurs…
« La Lionne », rien que ce nom, comme trempé d’or et d’acier, semble le signe d’une élégance intraitable…. Le travail, lui, était-il féroce, vorace ? Les jeunes femmes ne faisaient-elle que passer, le temps de trouver un mari et de voler vers d’autres horizons ? Souvent, semble-t-il, mais pas toujours. Certaines dames s’y engagèrent à vie… Quels bruits, associés à quels gestes, quelles machines habitaient ce lieu comme un orchestre perpétuel, horloge suisse aux rendez-vous inébranlables : 7h30-12h/12h45-16h15. (Horaires extensibles à volonté, bien sûr, puisque le paiement à la pièce poussait à rester.) Un jour de neige, une employée, venant de Passins à vélo, eut 15 minutes de retard. Vertement tancée. La production n’attend pas, ne pardonne pas. « Exemple réussi de complète décentralisation », trouve-t-on dans la presse des années 60. Il semble que les ouvriers du textile lyonnais étaient trop chers, trop réactifs sans doute aussi. Alors l’idée de la campagne avait gagné. Hommes et femmes portant différemment la colère et la pénibilité du travail, peut-être, ouvriers et ouvrières moins chers payés, mais pas moins doués. Les archives de l’usine ont toutes disparu à la mort des époux Besse, qui menèrent le lieu comme leur deuxième maison, durant presque 30 ans. Les photos qui restaient ont pris l’eau dans une cave. Il ne reste plus d’écrits, plus d’images, ou très peu. Il vit cependant, encore, quelques souvenirs. Et ils mériteraient bien un livre.
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orageusealizarine · 1 year
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le fait affolant que tes images mentent
et mentiront toujours
comme les mots que nous avons beau inscrire à l’encre à l’eau sur la chair-fleur
ne sont rien et les fils ne se touchent plus même les racines des arbres se désunissent se dessèchent et l’écorce
s’effrite même la terre noire ne protège de rien humide elle colle à ma peau et son parfum
me fait monter les larmes aux yeux sous les ongles encore dans mon appartement délavée
dans le lavabo la mort à portée d’oubli vous êtes
pourtant les mêmes et marchez dans Paris comme si c’était la seule ville la dernière
ville Paris et moi à Prague dans les dernières rues du monde à me
pendre sur les ponts mosty katedrály hrady a výtahy qui ne s’arrêtent pas pour te laisser descendre il faut
sauter Prague ville de tout où vous n’êtes rien les mêmes je ne veux pas être
comme vous tout faire sauter il faut
tout effacer vos visages qui ne se distinguent pas et mes cheveux bruns ces anglaises naturelles qui
se détendent et s’assombrissent se prennent au vent aux arbres aux pluies
de Prague vos photos mots visages partout dans les journaux
métros de Paris mais vous ne me croiserez pas me reconnaîtrez dans les rues soufflées
balayées par les automnes mauves les nuits visages pâlis mes yeux pleins d’eau de courant d’air
my baffling darkening hair dans le sourire le désir mon corps détrempé retrouvé un jour
dans la Vltava limpide giclée de rêve de convulsion Ophélia nymphéa épanoui descendu
de la Černá hora suicidée à la source rescapée miraculée en sursis jusqu’au prochain
évanouissement yeux noirs nuit noire baisers noirs rires noirs soleil rougeoyant pourtant
vous êtes en plein amour éclatantes éclatées
moi je ne suis que beznadějná
qu’une intellectuelle aux yeux clairs
jaký skvělý den na lásku a smrt
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notrebellefrance · 7 months
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Avignon - Le pont d’Avignon Indissociable de l'histoire du Pont d'Avignon, c'est au milieu du XIIIe siècle que la légende de Bénézet se fixe et se répand grâce aux quêteurs de l'Oeuvre du Pont qui la lisaient en chaire afin d'obtenir des fonds.
Un jeune berger, du nom de Bénézet, descendit en 1177 des montagnes de l'Ardèche. Il se disait envoyé par Dieu pour construire un pont à Avignon.
Au début, on le prit pour un fou, mais il avait entendu une voix venue du ciel lui dictant : "Bénézet, prend ta houlette et descends jusqu'en Avignon, la capitale du bord de l'eau : tu parlera aux habitants et tu leur diras qu'il faut construire un pont".
Un dimanche de fête, pendant que l'évêque d'Avignon donne sa bénédiction sur le parvis de Notre-Dame, Bénézet l'interpelle : "Seigneur Evêque, je suis mandaté par le Tout-Puissant pour construire un pont sur le Rhône"...
Raillé par les Avignonnais, le berger est mis au défi par le prélat de charger une pierre énorme sur ses épaules et de la jeter dans le Rhône. Bénézet n'hésite pas un instant, et sous le regard de la foule ébahie, soulève le bloc de pierre avant de le jeter dans l'eau, aidé dit-on depuis par une intervention divine, et même par des anges baignés d'une lumière dorée.
Bénézet a vraiment existé, il est mort en 1184 et ne put donc voir l'achèvement du pont un an plus tard. Il fonda l'ordre des frères du pont qui n'étaient pas constructeurs, mais, récolteurs de fonds, on l'a vu. Frères hospitaliers, ils apportaient aussi des bienfaits aux malades et aux miséreux.
Cette belle légende de Saint Bénézet est passée dans la ferveur populaire, car la construction du pont a représenté un défi aux éléments. Le Pont Saint Bénézet est l'ouvrage le plus ancien construit sur le Rhône entre Lyon et la mer au XIIème siècle.
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luc3 · 1 year
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État de brouillard perpétuel.
Je suis vaisseau coincé dans les glaces de l'Antarctique. Sur le pont, pendant la traversée, l'anarchie de pirates gueulards et saouls, avides de chair fraîche.
On navigue à vue.
-
Entre deux mondes, le Cœur s'arrête. Entre deux coups, enfin, il déploie un pont. Le Pont.
Il se traverse d'un souffle. Il scande la marche du cœur comme un tambour de guerre. Il enjambe un gouffre immense dont aucun bruit n'est perceptible. De grands arbres de chaque côté le surplombent.
Le Silence, espace interminable entre battements, blanche pointée qui n'en finit plus, adagio 'avec adage', mais la vie ça tressaute, ça râle, ça pue! et les croque-mort avisés se frottent les mains.
Mon souffle, parti soudainement derriere, dévale ma nuque puis mon dos, se glisse entre mes reins comme un torrent furieux de montagne.
Les deux Vieilles, comme des rouêts devant la Cendre, les deux Vieilles Aiguilles à tricoter de Grand-Mères s'enfoncent inlassablement dans mes yeux.
C'est un larsen.
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Burn.
It.
Down.
(2nd pic from The Last Temptation of Christ.)
english below
State of perpetual fog.
I'm a ship stuck in the ice of Antarctica. On the bridge, during the crossing, the anarchy of loud, drunken pirates, eager for fresh meat.
We navigate by sight.
-
Between two worlds, the Heart stops. Between two blows, finally, he deploys a bridge. The bridge.
One can cross it with a breath. It punctuates the march of the heart like a war drum. It spans an immense chasm of which no noise is perceptible. Large trees on each side overlook it.
The Silence, endless space between beats, dotted half note that never ends, adagio "avec adage", but life jumps, it rattles, it stinks; the wise undertakers rub their hands.
My breath, suddenly gone behind, runs down my neck then my back, slips between my loins like a furious mountain torrent.
The two Old Women, like wheels in front of the Ashes, the two Old Knitting Needles of Grandmothers tirelessly sink into my eyes.
It's a Larsen.
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ao3feed-loustat · 9 months
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The Very Thought of You
by chiropterancreed
“Couldn’t you have married for love?” Louis said.
Lestat looked at him from under his lashes, his gaze pinning him to the chair.
“I did.” Lestat said, voice intensely loving.
********************** Hi! So this installation of my series takes place somewhere during Episode 4 "... The Ruthless Pursuit of Blood With All A Child's Demanding". I wanted to explore some of the vampire family's dynamic, as well as write some unhinged but loving smut. This time featuring some breeding kink! Louis likes the idea of Lestat fucking around his village as a mortal man, but loves having him all to himself even more.
If breeding kinks or fantasies make you uncomfortable, feel free to skip this one! It's a big theme to the story. It's entirely self indulgent of me but life is short so why not write what I want!
Words: 6971, Chapters: 1/1, Language: English
Series: Part 8 of Ill-Fated Lovers
Fandoms: Interview with the Vampire (TV 2022), Vampire Chronicles Series - Anne Rice
Rating: Explicit
Warnings: Creator Chose Not To Use Archive Warnings
Categories: M/M
Characters: Lestat de Lioncourt, Louis de Pointe du Lac, Claudia (Vampire Chronicles)
Relationships: Lestat de Lioncourt/Louis de Pointe du Lac, Claudia & Lestat de Lioncourt, Claudia & Lestat de Lioncourt & Louis de Pointe du Lac, Claudia & Louis de Pointe du Lac
Additional Tags: Breeding, Breeding Kink, Anal Sex, Oral Sex, Top Lestat de Lioncourt, Bottom Louis de Pointe du Lac, No mpreg, Creampie, Not Beta Read, Possessive Louis de Pont du Lac, Possessive Louis, Domestic Fluff, Domestic Vampires, Episode: s01e04 The Ruthless Pursuit of Blood with All a Child's Demanding (IwtV TV 2022)
source https://archiveofourown.org/works/48765685
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mysadecstasy · 11 months
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Mon corps décharné
Mon corps, décharné. Mon corps, blême et fiévreux. Sinon rose, comme une pivoine. Ce corps porte les stigmates du temps morcelé entre un abîme et un autre. Combien d’aller-retours entre ici et ailleurs ? À briser sa coque sur les récifs. Lagons bleus, trainée d’écume et derrière les arbres des cascades vertigineuses. Combien a-t-il supporté ? Mais je ne me plains pas car je suis mon pire ennemi. Mon âme en sait quelque chose. Mon esprit et ma pensée sont liés, imbriqués plutôt, ils avancent en rythme dans un désert d’horreurs et de merveilles. Je suis mon pire ennemi et souvent je ne me reconnais pas. Sur la corde je tiens mon équilibre vital. D’un abîme à l’autre, d’une falaise à une autre. Le vent, la pluie, le désordre total. Des gens qui errent. Ils errent remplis d’effroi, tenant leur âme sous le bras. Ils cherchent le bureau de la rémission des péchés. Laver son âme comme on se lave les mains, regardant la crasse être engloutie par le siphon. S’il était si simple de se purifier l’horreur serait peut-être plus démente encore. C’est un fil barbelé qui relie la famine et la paresse. C’est un fil barbelé qui relie la vanité aux limbes. C’est un fil barbelé qui fait le pont entre le néant et le tout. Et c’est les mains couvertes de sang que l’on s’abreuve en connaissance, en expérience. Chaque médaille a son revers. Tout doit revenir à sa place. Les morts iront tous avec les morts et la joie sera toujours encouragée par la joie. Au jugement dernier, tout nous sera révélé.
J’ai pris la route ce matin. Possédé. Il était tôt et on voyait les lumières des maisons s’éclairer une à une. Juste sous le brouillard qui coiffe le vallon. Ma tête semblait claire mais que dire de tous ces assauts, de toutes ces questions. Chemin faisant je goûtais au plaisir de l’abandon, au soulagement de l’acceptation. Je n’aurai jamais les réponses. Non pas qu’on me les refuse mais on ne trouve pas quelque chose qui n’existe pas. On peut en rêver, croire le toucher, se l’approprier mais jamais le posséder ou le vivre. Et alors... il y a la vie, laissons les rêves à leur place. Il y a ces visages, tous semblables, avec un sourire faux qui paraît avoir été tracé au cutter. Au cutter dans la chair de ces parvenus. De ces escrocs de la joie. Militant du bonheur à emporter. Sur ma route, en rang. Les mêmes yeux vides. Extase du vice. C’est sans issue. Plié depuis dix millénaires ou plus.
J’avance. Le jour a dévoré la pureté de l’aube. J’acquiesce. Demain sera une nouvelle aube. C’est le mythe de Sisyphe. Une beauté diaphane aux couleurs de coquillages qui se débat et perd à tous les coups. J’avance. Avec mon corps décharné, blême et fiévreux.  La noyade. J’y pense comme ceux qui meurent en mer. La noyade. La dernière fois qu’on a pris la mer… La houle, le noir, le fracas et puis plus rien que de l’eau. Du menton à la gorge. Elle s’infiltre. Se répand et noie. Je préférerais voir surgir des cieux les quatre Cavaliers de l’Apocalypse. Mais il n’y a que de l’eau. Du sel et de l’eau. Pour les braves qui ont voulu toucher un horizon sans espoir, sans mirage, sans rien d’autre qu’une ligne inatteignable. Tendue comme la dernière chance. Seule au bout du regard effaré l’espoir entre les dents. L’horizon, cruel artifice, vers qui tous les regards se tournent. Horizon implacable aux allures de couperet. Je me suis arrêté dans un petit village de pêcheurs, la chaleur étouffante gronde. Il est l’heure de la sieste et j’erre dans le port. Du sang macule le sol de la jetée de pierre, la vente du matin est terminé. Des mouettes s’arrachent les derniers déchets pendant que le sang sèche. Demain ce sera la même ritournelle, pêcheurs et acheteurs, sous le ciel cru, blanc tant il est chaud. Du haut des remparts je vois l’horizon, je le voyais aussi depuis je jetée. Ici, il semble y avoir une dissonance. Une divergence, un détachement. Comme une rupture soudaine. Dissonance entre cet horizon qui porte toujours le même visage et mes pas errants sur les remparts chauds. Dissonance entre mes espoirs vains et la réalité brûlante. Mes bras sont pleins d’une candeur invincible. D’une cotonneuse soif. Et je laisse ma main glisser le long des remparts, je caresse le temps.
Temps qui s’effiloche comme un collant filé. Néons noirs, yeux de velours. Sidération. Derrière c’est un abîme qui se creuse, les souvenirs en fosse commune. Les peut-être et autres hésitations disparaissent comme une trainée de poudre. Le temps laboure. Le temps moissonne et régurgite. Je ferme les yeux, menton levé vers l’immensité bleue. A qui appartiennent toutes ces secondes ? Menton levé, je n’ai que faire de vos balbutiements. Ce sera toujours la rage. La rage au ventre. Une rage qui transpire, conquérante, une soif carnassière envers les merveilles de l’instant. Se dresse alors devant moi la tour aux huit faces. Sur chaque face, une tête d’ange à six yeux. Et sous chaque ange sommeille une vertu. Je l’observe, elle est immense… Elle tourne sur elle-même dans un silence de cathédrale. Elle est là, à mes pieds, monolithique et fastueuse. En son sommet trône, sur un piédestal, la clef de la vie. Inutile. Je ne veux pas savoir. C’est la seule nourriture de l’essence que d’ignorer son lendemain tout en se forgeant avec.
J’ai tracé avec mon doigt, un cœur, entre tes omoplates, de la plus appliquée des façons. Tu as senti sur ta peau les vertiges de la douceur et les appels saccadés de la concupiscence. Concupiscence rougeoyante qui brûle les yeux. J’ai tracé une ligne qui va de ta hanche à ton épaule. J’y ai semé de l’or miettes. J’ai également tracé une ligne allant du bout de ton index jusque ton oreille. Oreille tapie dans tes cheveux défaits. Je t’ai recouverte de lignes imaginaires, de lignes du toucher, fugaces et hurlantes. Maintenant le jour peut mourir. Encore quelques minutes. Et je glisse mon corps meurtri sous le drap de fleurs, j’attends la caresse de ton éternité. Les yeux fermés, l’incertitude au ventre. Et tes lèvres me baisent, doucement et chaudes, dans le cou. Frisson et profonde respiration pour ce corps qui porte les stigmates du temps morcelé entre un abîme et un autre. La nuit fredonne un air… je le connais mais n’arrive plus à m’en souvenir… cette trompette, seule d’abord… puis les percussions. Accords mineurs. Et tout l’orchestre, grave… Je sais, Do dièse mineur. Mahler cinq. Trauermarsch… Je m’endors. Demain un autre voyage. Lancer de nouveaux ponts par-dessus l’impossible sous les yeux médusés de l’éternel. Avec mon corps de navigateur, mon corps hésitant. Mais plus rien ne m’effraie, les échecs m’ont appris l’inexorable va-et-vient des désirs et des cœurs en fleurs. Comme une marée ils labourent la grève. Rien ne m’effraie plus car j’ai appris à souffrir. Et j’ai aussi appris à rire pour de vrai. Comme lorsqu’on est mort de soif et qu’enfin une fontaine se présente. Je laisse à chacun ses traumatismes. Moi je dors dessus. Et tendre est la nuit pour ceux qui n’attendent plus rien. Plus rien car tout est là, à nos pieds.
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soul-and-blues · 2 years
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Elle offrait sa chair Pour protéger l'âme D'un trésor prospère Singulière flamme Elle était démon Insufflant luxure Quand situation Exigeait rupture Entre corps et Cœur Il n'y a qu'un pont Écho profondeur Sincère communion Désir de surface Englouti fusion En simple rapace Charnelle pulsion Consumer l'instant De la seule essence Que mérite le temps Sans la connivence Elle donnait sa chair Comme d'autre poison Pour que délétère Meure de son impulsion Toi qui ne sais Voir Souffre du Plaisir Bien sûr illusoire D'avoir cru la tenir... MzP
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patricidekid · 4 days
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Je suis son péché, sa chair, son erreur, son pansement foiré alors je l'ai gravé sur ma peau pour ne jamais l'oublier.
Elle défend les péchés du père seulement parce qu'elle est complice, elle aussi frappe dans mes côtes, m'écrase le visage contre le carrelage. Je sens mes dents s'enfoncer dans ma gencive inférieure, le sang abreuver ma bouche.
Ces larmes ne sont qu'un bruit quotidien de sa morne existence au travers des murs, décevante, fantomatique.
Ces gémissements brisé au travers des murs du mobil-home qu'on habite depuis des mois, je fait l'aveugle à chaque homme devant la porte, je tourne les yeux devant le verre de vin rouge.
Le sang de Jésus notre seigneur abreuve mes lèvres pendant qu'elle travaille, l'odeur du tabac froid. Le sentier et le pont rouge en métal au dessus de la rivière qui me mène à l'arrêt de bus.
Les champs dans lequel je préfère me perdre, les habits que je porte qui ne sont pas miens, mes cheveux trop long en batailles comme des épis de blé, les bleues mal caché sous le fond de teint trop orange pour ma peau de lait.
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christophe76460 · 12 days
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Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit. 1 Pierre 3:18
Tout péché est un affront ou une insulte envers Dieu, dont la nature sainte exige qu’un juste jugement soit exercé. Christ a subi ce jugement quand il a souffert une fois pour les péchés.
Cette expression “une fois” est très significative. Le sacrifice de Christ ne nécessite aucune répétition. Jésus a dit : “Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire” (Jean 17. 4).
Dieu a fait tomber son jugement sur l’Agneau qu’il a lui-même fourni, son Fils bien-aimé. Christ, ayant souffert une fois pour les péchés, a satisfait les saintes exigences de Dieu concernant tous les péchés jamais commis. Dieu a été glorifié et entièrement satisfait. C’est là, la propitiation.
Christ a aussi souffert, “le juste pour les injustes”. Sur la croix, Lui, le Juste, a pris la place des pécheurs injustes et coupables et a porté à notre place le juste jugement de Dieu que nous méritions. En conséquence de sa mort pour nous, il est maintenant Celui qui “justifie celui qui est de la foi en Jésus” (Romains 3. 26). Cela, c’est la substitution.
Voici le point culminant de ce verset : “afin de nous amener à Dieu”. Nous sommes amenés au Dieu que nous avions méprisé et contre qui nous avions péché. Il y avait un grand gouffre sur lequel nous ne pouvions pas jeter de pont, mais nous sommes approchés par le sang précieux de Christ, et maintenant nous appelons Dieu notre Père, parce qu’une nouvelle relation d’intimité a été établie.
En Romains 3, la distance et l’obscurité liées à notre condition de pécheurs est décrite avec beaucoup d’insistance : “Il n’y a pas de juste, non pas même un seul… il n’y a personne qui recherche Dieu ; ils se sont tous détournés… il n’y en a aucun qui pratique la bonté, il n’y en a pas même un seul” (v. 10-12). Tirés de ce triste état, nous sommes amenés près du cœur de Dieu. C’est là, la réconciliation.
L’œuvre de Christ est parfaite et complète – il n’y a rien à y ajouter, ni rien à en retrancher.
J. Redekop
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lanuitlennuie · 2 months
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Remarques générales
Le symptôme manifeste se passe à Montréal. Ça n’est pas anodin, disons que ça a ses effets. « Se passe » est par ailleurs un bien grand mot, en réalité le rapport à l’action est très ténu, et même et surtout plutôt intériorisé au point que ce texte, qui est un script, ne sait pas quelles images convoquer.
Des images de ciel au petit matin ou de roches en gros plan dans une main. Des images du goudron graisseux à la sortie d'un bar, sa luisance belle et dégoûtante. Des images comme une chanson de Brigitte Fontaine, comme E assis abandonné qui me regarde regarder la main flattant une surface d’herbe, comme la banane que petite B fait tomber dans le bac à sable et dont j'égraine la chair un à un parce que le fruit est généreux et qu'il faut l'être en retour, l'image d'une maille tirée dans l'arrière du genou, le bas est neuf mais ça ne l’empêchera pas de se défaire tout entier dans ce trou.🕳️ . Si seulement quelque chose de la vie ou la ville, les deux confondues, perdait de son glacis transparent permanent. Des images opaques au pire. Cap au pire a écrit S, oui, pire au moins, au moins au pire on entend quelque chose. Pierre ou pire, *jean-pierre j’empire*, dit de lui au club en blague Jipi. L’empire ne rigole pas lui, il bat plutôt et c’est le cœur de pierre même son naturel. Quoi faire? Gueuler je n’y crois pas quel embarras. Déchoir tomber au plus bas peut-être, se râper la peau que quelque chose coule comme la musique peut faire croire que ça aiderait - pas toutes les musiques mais celle qu'on fait quand on est trop proche d’une capitale. À un moment de ma vie, je l’ai cru, parce que je suis littérale, que ce serait ça qu’il faudrait, le plus bas : je vous écris du pont poisseux d’une vie au plus bas. J’ai voulu, sans en avoir la folie, la pureté qui me verrait incompromise. Je regarde par la fenêtre, dehors est une boite grise, une neige molle tombe, je sais que je ne tiendrais pas deux secondes sur le trottoir de l’avenue Mont-Royal, assise avec elleux qui probablement m’accepteraient, assise sur un carton ou juste étendue directement la tête dans une main ou dans le pli d’un coude qui fait le plus sûr abri des désespérés. Je ne tiendrais pas deux secondes, je ne tiens même pas dans l’idée de ça, je ne tiens pas quand la neige, elle, tombe comme les bombes d’Israël dont on ne peut pas dire d'elles qu’elles tombent pour détruire la vie palestinienne - comme on pourrait dire que la mer est immense ou que l'eau coule - et qu’Israël est un enfer, le pire empire, un des empires du pire. Cap au pire je l’ai oublié dans mon casier métallique à la job, je l’ouvre en pensée et sa porte tremble dans ma main, lui transmet sa vibration cheapette et gossante, elle tremble de quelque chose de mal vissé ou d’un manque de tenue quelque part dans ce métal dont je ne sais rien et qui pourtant se referme sur mes effets. Les petits effets à protéger d’une femme qui a largement sa vie derrière elle mais qui relance encore la poque et loin du centre encore.
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thestylishnomadic · 3 months
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Things To Do On a Toulon Stopover During a Cruise
If you're stopping in Toulon during your cruise, you're in for a treat! This vibrant French city is a hub of activity and offers a wide range of exciting things to do. From exploring the historic landmarks to basking in the sun on beautiful beaches, Toulon has something for everyone.Key Takeaways: - Explore the historic town of La Seyne sur Mer and immerse yourself in its rich maritime history. - Enjoy the stunning Sablettes Beach and take in the breathtaking views of the Saint-Mandrier Peninsula. - Discover the naval history at the Toulon Naval Base and get an insight into France's maritime defense. - Learn about the Var Provence Cruise Club, an organization dedicated to promoting and welcoming cruise ship passengers. - Make the most of your stopover in Toulon and uncover the city's treasures on your port day.
Explore the Historic Town of La Seyne sur Mer
The town of La Seyne sur Mer is a charming destination located near Toulon, France. Known for its rich maritime history, this town offers visitors stunning views of the bay of Toulon and the Mediterranean Sea.When visiting La Seyne sur Mer during your cruise, be sure to explore the town center and immerse yourself in its Provençal charm. Wander through the vibrant Provençal market, where you can discover local delicacies and unique souvenirs.One of the must-see landmarks in La Seyne sur Mer is the beautiful church, with its impressive architecture and intricate details. Take a moment to admire its beauty and learn about its historical significance.Another highlight of the town is the Pont Levant, a lifting bridge that connects La Seyne sur Mer to Toulon. This engineering marvel is a symbol of the town's maritime heritage and offers a fantastic photo opportunity.To fully appreciate the natural beauty of La Seyne sur Mer, take a leisurely stroll along the picturesque Corniche de Tamaris road. Admire the charming seaside resort's architecture and enjoy breathtaking views of the Mediterranean coastline.Whether you're exploring historical landmarks, indulging in local flavors at the market, or simply enjoying the scenic beauty, La Seyne sur Mer is a captivating destination to discover during your cruise stop in Toulon.
Enjoy the Sablettes Beach and Saint-Mandrier Peninsula
If you're looking for a relaxing day at the beach during your Toulon cruise ship itinerary, the Sablettes beach is the perfect destination. Located in Toulon, this popular beach is known for its long stretch of sandy shoreline and picturesque park. Whether you want to bask in the sun, take a refreshing dip in the crystal-clear waters, or simply enjoy a leisurely stroll along the coast, Sablettes beach offers a serene escape from the hustle and bustle of the city.From the beach, you can also venture out to explore the nearby Saint-Mandrier Peninsula. This charming peninsula offers breathtaking views of the bay of Toulon and provides a tranquil setting for those seeking a peaceful retreat. Take the time to admire the stunning natural beauty, go on a leisurely hike, or enjoy a picnic amidst the picturesque surroundings.While you're in the area, make sure to visit the Grand Hotel and Casino in the Saint-Mandrier Peninsula. This elegant seaside resort offers a touch of luxury and entertainment, perfect for indulging in a little bit of relaxation and fun during your Toulon cruise stopover.
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Facilities at Sablettes Beach Facilities Details Restrooms Available Showers Available Beach Chairs and Umbrellas Rental Available Snack Bars and Cafes Available Water Activities Available (Jet skiing, paddleboarding, etc.) Whether you choose to relax on the Sablettes beach or explore the beauty of the Saint-Mandrier Peninsula, these attractions offer a delightful blend of natural wonders and recreational opportunities. It's a chance to experience the stunning coastline and immerse yourself in the serene ambiance that Toulon has to offer.
Discover the Naval History at the Toulon Naval Base
Toulon, located in France, boasts one of the largest naval bases in the country. A visit to the Toulon Naval Base is a must for history buffs and maritime enthusiasts. Immerse yourself in the intriguing world of naval defense as you explore the base's impressive facilities and learn about the city's rich naval history.Embark on a guided tour that takes you through the fascinating warships and naval facilities. Gain insights into the strategic importance of Toulon as a maritime hub and witness firsthand the advanced technology and engineering that drives naval operations. The Toulon Naval Base offers a unique opportunity to experience the naval forces that protect the country.During your visit, you'll have the chance to interact with knowledgeable guides who can provide in-depth information about the base's operations, history, and the significance of Toulon in the nation's maritime defense. Ask questions, delve into captivating anecdotes, and discover the stories behind the naval exploits that have shaped history.Explore the Toulon Naval Base:• Join a guided tour to learn about Toulon's naval history and experience the base's state-of-the-art facilities.• Interact with knowledgeable guides who can provide insights into the strategic importance of Toulon as a naval base.• Discover the advanced technology and engineering behind warships and naval defense systems.• Immerse yourself in the maritime heritage of Toulon and gain a deeper understanding of the city's role in France's naval operations.
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Key Features Benefits Historical Significance Gain insights into the rich naval history of Toulon. Guided Tours Learn from expert guides who provide in-depth information about the naval base. Impressive Facilities Witness the advanced technology and engineering behind warships and naval defense systems. Maritime Experience Immerse yourself in the world of naval operations and gain a firsthand understanding of maritime defense.
Explore the Var Provence Cruise Club
When visiting Toulon, a stopover at the Var Provence Cruise Club is a must for cruise ship passengers. This collective organization plays a vital role in promoting and marketing the cruise sector in the Var region. Their efforts contribute to the development of the cruise market and ensure a warm welcome for visitors.The Var Provence Cruise Club receives support from various ports, including the renowned La Seyne sur Mer. Their network of ports collaborates to offer an exceptional experience for cruise ship passengers, providing comprehensive amenities, services, and information. Whether it's your first time or you're a repeated visitor, the Var Provence Cruise Club strives to make your trip memorable.
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With its commitment to excellence, the Var Provence Cruise Club ensures that the Toulon cruise port guide is rich in information, covering all the essential details you need to make the most of your time in the Var region. They provide valuable insights into local attractions, shore excursions, and must-see landmarks.By exploring the offerings of the Var Provence Cruise Club, you can unlock a world of opportunities during your visit to Toulon. Discover hidden gems, experience the local culture, and indulge in the breathtaking beauty of the Var region. Benefits of Var Provence Cruise Club Supporting Ports Comprehensive cruise information Toulon Assistance with excursion planning La Seyne sur Mer High-quality visitor services ...
Conclusion
Toulon is a vibrant coastal city that offers a multitude of exciting activities and attractions for cruise ship passengers. Whether you're interested in exploring historical landmarks, soaking up the sun on beautiful beaches, or delving into the city's naval history, Toulon has something for everyone.One must-visit destination during your stopover in Toulon is the charming town of La Seyne sur Mer. With its rich maritime heritage and picturesque scenery, it's a perfect place to wander through the town center, browse the Provençal market, and marvel at the stunning church and Pont Levant.If you're seeking relaxation, head to the Sablettes beach, known for its sandy shores and serene park. Take time to explore the Saint-Mandrier Peninsula and indulge in breathtaking views of the bay of Toulon. And for a unique experience, don't miss the chance to visit the Toulon Naval Base, one of the largest naval bases in France, and immerse yourself in the city's naval history.As you plan your visit to Toulon, keep in mind that the Var Provence Cruise Club is dedicated to ensuring a warm welcome for cruise ship passengers. They work tirelessly to promote the region's cruise industry and guarantee a quality experience for visitors.So, when you dock in Toulon, make the most of your time and discover the treasures this city has to offer. From historical exploration to beach relaxation, Toulon promises an unforgettable stopover during your cruise. Read the full article
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corydon8 · 7 months
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KATHERINE LA DENTELLIÈRE
FILLE AMOUREUSE
Elle naquit vers le milieu du quinzième siècle, dans la rue de la Parcheminerie, près de la rue Saint-Jacques, par un hiver où il fit si froid que les loups coururent à travers Paris sur les neiges. Une vieille femme, qui avait le nez rouge sous son chaperon, la recueillit et l’éleva. Et premièrement elle joua sous les porches avec Perrenette, Guillemette, Ysabeau et Jehanneton, qui portaient de petites cottes et trempaient leurs menottes rougies dans les ruisseaux pour attraper des morceaux de glace. Elles regardaient aussi ceux qui pipaient les passants au jeu de tables qu’on appelle Saint-Merry. Et sous les auvents, elles guettaient les tripes dans leurs baquets, et les longues saucisses ballottantes, et les gros crochets de fer où les bouchers suspendent les quartiers de viande. Près de Saint-Benoît le Bétourné, où sont les écritoires, elles écoutaient grincer les plumes, et soufflaient la chandelle au nez des clercs, le soir, par les lucarnes des boutiques. Au Petit-Pont, elles narguaient les harengères et s’enfuyaient vite vers la place Maubert, se cachaient dans les angles de la rue des Trois-Portes ; puis, assises sur la margelle de la fontaine, elles jacassaient jusqu’à la brume de la nuit.
Ainsi se passa la prime jeunesse de Katherine, avant que la vieille femme lui eût appris à s’asseoir devant un coussinet à dentelles et à entrecroiser patiemment les fils de toutes les bobines. Plus tard, elle ouvragea de son métier, Jehanneton étant devenue chaperonnière, Perrenette lavandière, et Ysabeau gantière, et Guillemette, la plus heureuse, saucissière, ayant un petit visage cramoisi qui reluisait comme s’il eût été frotté avec du sang frais de porc. Pour ceux qui avaient joué à Saint-Merry, ils commençaient déjà d’autres entreprises ; certains étudiaient sur la montagne Sainte-Geneviève, et d’autres battaient les cartes au Trou-Perrette, et d’autres choquaient les brocs de vin d’Aunis à la Pomme de Pin et d’autres se querellaient à l’hôtel de la Grosse Margot, et sur l’heure de midi, on les voyait, à l’entrée de la taverne, dans la rue aux Fèves, et sur l’heure de minuit, ils sortaient par la porte de la rue aux Juifs. Pour Katherine, elle entrelaçait les fils de sa dentelle, et les soirs d’été elle prenait le serein sur le banc de l’église, où il était permis de rire et de babiller.
Katherine portait une chemisette écrue et un surcot de couleur verte ; elle était tout affolée d’atours, ne haïssant rien tant que le bourrelet qui marque les filles lorsqu’elles ne sont point de noble lignée. Elle aimait pareillement les testons, les blancs, et surtout les écus d’or. C’est ce qui fit qu’elle s’accointa à Casin Cholet, sergent à verge au Châtelet ; sous ombre de son office, il gagnait mal de la monnaie. Souvent elle soupa en sa compagnie à l’hôtellerie de la Mule, en face de l’église des Mathurins ; et, après souper, Casin Cholet allait prendre des poules sur l’envers des fossés de Paris. Il les rapportait sous son grand tabart, et les vendait très bien à la Machecroue, veuve d’Arnoul, belle marchande de volaille à la porte du Petit-Châtelet.
Et sitôt Katherine cessa son métier de dentellière : car la vieille femme au nez rouge pourrissait au charnier des Innocents. Casin Cholet trouva pour son amie une petite chambre basse, près des Trois-Pucelles, et là il venait la voir sur la tarde. Il ne lui défendait pas de se montrer à la fenêtre, avec les yeux noircis au charbon, les joues enduites de blanc de plomb ; et tous les pots, tasses et assiettes à fruits où Katherine offrait à boire et à manger à tous ceux qui payaient bien, furent volés à la Chaire, ou aux Cygnes, ou à l’hôtel du Plat-d’Étain. Casin Cholet disparut un jour qu’il avait mis en gage la robe et le demi-ceinct de Katherine aux Trois-Lavandières. Ses amis dirent à la dentellière qu’il avait été battu au cul d’une charrette et chassé de Paris, sur l’ordre du prévôt, par la porte Baudoyer. Elle ne le revit jamais ; et seule, n’ayant plus le cœur à gagner d’argent, devint fille amoureuse, demeurant partout.
Premièrement, elle attendit aux portes d’hôtelleries ; et ceux qui la connaissaient l’emmenaient derrière les murs, sous le Châtelet, ou contre le collège de Navarre ; puis, quand il fit trop froid, une vieille complaisante la fit entrer aux étuves, où la maîtresse lui donna l’abri. Elle y vécut dans une chambre de pierre, jonchée de roseaux verts. On lui laissa son nom de Katherine la Dentellière, quoiqu’elle n’y fît point de la dentelle. Parfois on lui donnait liberté de se promener par les rues, à condition qu’elle rentrât à l’heure où les gens ont coutume d’aller aux étuves. Et Katherine errait devant les boutiques de la gantière et de la chaperonnière, et maintes fois elle demeura longtemps à envier le visage sanguin de la saucissière, qui riait parmi ses viandes de porc. Ensuite elle retournait aux étuves, que la maîtresse éclairait au crépuscule avec des chandelles qui brûlaient rouge et fondaient pesamment derrière les vitres noires.
Enfin Katherine se lassa de vivre close dans une chambre carrée ; elle s’enfuit sur les routes. Et, dès lors, elle ne fut plus Parisienne, ni dentellière ; mais semblable à celles qui hantent à l’entour des villes de France, assises sur les pierres des cimetières, pour donner du plaisir à ceux qui passent. Ces fillettes n’ont point d’autre nom que le nom qui convient à leur figure, et Katherine eut le nom de Museau. Elle marchait par les prés, et le soir, elle épiait sur le bord des chemins, et on voyait sa moue blanche entre les mûriers des haies. Museau apprit à supporter la peur nocturne au milieu des morts, quand ses pieds grelottaient en frôlant les tombes. Plus de testons, plus de blancs, plus d’écus d’or ; elle vivait pauvrement de pain et de fromage, et de son écuellée d’eau. Elle eut des amis malheureux qui lui chuchotaient de loin : « Museau ! Museau ! » et elle les aima.
La plus grande tristesse était d’ouïr les cloches des églises et des chapelles ; car Museau se souvenait des nuits de juin où elle s’était assise, en cotte verte, sur les bancs des porches saints. C’était au temps où elle enviait les atours des demoiselles ; il ne lui restait maintenant ni bourrelet, ni chaperon. Tête nue, elle attendait son pain, appuyée à une dalle rude. Et elle regrettait les chandelles rouges des étuves parmi la nuit du cimetière, et les roseaux verts de la chambre carrée au lieu de la boue grasse où s’enfonçaient ses pieds.
Une nuit, un ruffian qui contrefaisait l’homme de guerre, coupa la gorge de Museau pour lui prendre sa ceinture. Mais il n’y trouva pas de bourse.
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