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#j'apprends des mots nouveaux
i-reflex · 5 months
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đŸ‘©â€đŸŽ“ Apprendre une nouvelle langue en 2024 🎉
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Cette année, j'apprends une nouvelle langue !
Forts de cet élan de bonne volonté insufflé par le début de l'année, plusieurs personnes m'ont souvent dit qu'elles souhaitent (VRAIMENT ?) apprendre une nouvelle langue (souvent l'anglais).
Je dois bien avouer que j'ai aussi pris cette résolution plusieurs fois par le passé, sans vraiment m'y tenir sérieusement à long terme.
MAIS !
AprĂšs de longues recherches et discussions avec des personnes inspirantes (😊), j'ai ENFIN trouvĂ© diffĂ©rentes astuces pour s'y mettre vraiment et avancer en langues.
Être rĂ©gulier ! (Certainement le plus important ! Mieux entretenir votre apprentissage chaque jour (mĂȘme 10 minutes), que d'Ă©tudier 2h non-stop mais 1x/semaine !
Savoir ce qui nous motive. Il y a souvent 2 possibilitĂ©s : Soit parce qu'il s'agit d'une matiĂšre obligatoire Ă  l'Ă©cole ou professionnellement. Soit, pour des raisons personnelles ou juste parce qu'on aime, pour le fun, etc... Dans tous les cas, apprendre une nouvelle langue/culture est toujours quelque chose de trĂšs intĂ©ressant et valorisant. Il vous faudra absolument trouver la ou les raison(s) qui motivent votre apprentissage ou au moins, ce que cela vous apportera (et vous motive) lorsque vous parlerez bien cette langue. Par exemple, lorsque j'ai commencĂ©, je souhaitais apprendre le russe parce que c'Ă©tait un vĂ©ritable dĂ©fi pour moi, une façon de me challenger sur une langue que je pensais ĂȘtre parmi les plus "badass" ^^. Par la suite, j'ai dĂ©couvert non seulement la langue mais aussi la culture russe et slave qui me passionne dĂ©sormais.
Multiplier les sources d'apprentissage. Il existe de nombreuses applications ou sites web dont je parlerai plus loin, qui permettent d'apprendre gratuitement (mĂȘme s'il y a souvent une limite journaliĂšre). Il existe Ă©galement des sites permettant de trouver un professeur en ligne. Il est possible sur de nombreuses plateformes de streaming ou mĂȘme sur Youtube de regarder nos sĂ©ries prĂ©fĂ©rĂ©es dans une autre langue avec des sous-titres. Vous pouvez aussi tĂ©lĂ©charger, ou acheter en librairie, un livre proposant une mĂ©thode complĂšte d'apprentissage (Assimil, par exemple). Etc. (Mon article sur les diffĂ©rentes sources d'apprentissage).
Revoir rĂ©guliĂšrement ses notes. Parce que faire des synthĂšses et des listes de vocabulaire, c'est bien. đŸ‘šâ€đŸ« Mais mĂ©moriser, c'est mieux !
S'entrainer Ă  parler Ă  voix haute. Au bout d'un moment, oser parler devient le souci principal. Vous avez appris du vocabulaire et des rĂšgles de grammaire, mais c'est autre chose lorsqu'il s'agit de discuter "en live". 2 astuces pour cela : 1. RĂ©digez VOUS-MÊME un petit dialogue d'une dizaine de ligne sur un thĂšme donnĂ© (votre loisir, votre semaine...), faites le corriger et ensuite, entraĂźnez vous Ă  le lire Ă  voix haute durant quelques jours. RĂ©pĂ©tez cela le plus souvent possible avec de nouveaux dialogues. 2. Demandez Ă  un ami ou un proche de discuter d'un sujet banal avec vous. (Qu'avez-vous fait hier, par exemple.) Il vous parle en français et vous lui rĂ©pondez dans la langue que vous apprenez. (et lui re-dites ensuite ce que vous venez de dire, en français). Prenez votre temps pour formuler ou corriger votre phrase, prenez des notes si nĂ©cessaire, mais essayer de formuler vous-mĂȘme votre rĂ©ponse avant de regarder dans vos notes ou sur le net.
S'auto-questionner : une bonne méthode en général, et trÚs simple à mettre en place, consiste à diviser une feuille A4 en 2 colonnes, l'une avec le mot de vocabulaire dans votre langue maternelle, l'autre dans la langue d'apprentissage. De cette façon, vous pourrez cacher une colonne puis une autre avant de regarder pour corriger votre traduction.
Continuer ! Vous n'avez pas touchĂ© Ă  votre cours depuis 2 semaines, Ă  quoi bon ? Et bien, on s'y remet, encore et encore. À force d'essayer, vous ne cesserez de vous amĂ©liorer. Petit Ă  petit, l'oiseau fait son nid 🐣.
En naviguant parmi ces différentes méthodes, je suis fiÚre de dire que j'ai atteint le niveau A2 en russe cette année.
Objectif : accompli !
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Et vous, quelles sont vos bonnes résolutions ? ;-)
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frances-003 · 6 months
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Moi et le français - début du semestre
Ton nom : MarĂ­a Paula GĂŒĂ­za
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J'apprends le français parce que dans quelques années j'ai l'intention de voyager en France et au Canada, j'aimerais maßtriser plus de deux langues et pouvoir regarder des séries et des films sans avoir à lire les sous-titres.
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Pendant les cours de français, j'aime apprendre de mes camarades de classe et bien sûr de mon professeur. Pendant les cours de français, je n'aime pas ou plutÎt je n'aime pas, j'ai parfois du mal à prononcer. En cours de français, j'ai parfois peur de ne pas savoir répondre à certaines questions. Les exercices de grammaire sont vraiment nécessaires pour construire des conversations en français. L'apprentissage du vocabulaire est merveilleux, j'aime l'idée de savoir que chaque jour j'apprends à dire de nouveaux mots.
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Le sujet le plus difficile que j'ai trouvé pendant mon apprentissage est le passé composé, mais maintenant que je l'ai étudié davantage, je le trouve un peu plus facile car je le rapproche beaucoup des tildes en espagnol.
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Mes sujets de conversation préférés sont l'histoire et la musique.
Ce semestre, j'aimerais essayer d'écouter des chansons françaises pour acquérir beaucoup de vocabulaire et valider mes progrÚs. J'aimerais que mon professeur de français continue à nous donner des conseils de prononciation.
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francesuean-2 · 7 months
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RĂ©flexion personnelle
Votre prénom : Bibiana Sarabia
J'apprends le français parce que: j'aime explorer de nouvelles cultures et les langues étrangÚres m'ouvrent de nouvelles perspectives passionnantes.
Pendant les cours de français, j'aime bien: sentir que je peux comprendre de mieux en mieux chaque jour.
Pendant les cours de français, je n'aime pas: quand je ne peux pas travailler en équipe.
En cours de français, j'ai peur:de ne pas pouvoir tout faire parfaitement.
Les exercices de grammaire sont: parfois un défi, mais je les considÚre essentiels pour bien comprendre la structure de la langue.
Apprendre le vocabulaire, c'est:passionnant pour moi. J'adore découvrir de nouveaux mots et les utiliser dans des conversations.
Le sujet le plus difficile que j'ai rencontré pendant mon apprentissage, c'est :probablement la conjugaison des verbes, mais je travaille dur pour m'améliorer.
Ma thématique préférée de conversation, c'est :parler de voyage et de la découverte de nouveaux endroits. C'est une source d'inspiration pour moi.
Pendant ce semestre, je voudrais essayer: d'améliorer ma prononciation et d'acquérir plus de confiance en moi en parlant français.
Je voudrais que mon prof de français: continue Ă  ĂȘtre patient et encourageant, car cela m'aide Ă©normĂ©ment dans mon apprentissage.
J'espÚre que cela vous sera utile pour votre questionnaire. Si vous avez d'autres questions ou avez besoin d'aide supplémentaire, n'hésitez pas à demander.
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kotkotkoten · 7 years
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psittacisme
psittacisme \psi.ta.sism\ masculin
(Didactique) Disposition d’esprit qui consiste Ă  rĂ©pĂ©ter les paroles d’autrui Ă  la façon des perroquets.
(Par extension) Action consistant, pour des élÚves, à se borner à plaquer dans leurs devoirs, des citations en grand nombre et parfois sans rapport avec l'idée développée ou le sujet proposé.
(Médecine) Trouble de langage, proche de l'écholalie et de la stéréotypie, qui consiste à répéter des phrases sans les comprendre ni chercher à les comprendre.
[
], il appartient Ă  l'homme d'Ă©tablir discursivement l'existence (An sit) de l'objet de sa foi et de chercher Ă  parvenir Ă  l'intelligence des termes qui l'expriment, s'il veut Ă©viter de tomber dans un pur psittacisme, de rĂ©duire la rĂ©vĂ©lation Ă  un flatus vocis, Ă  une simple verborum prolatio. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, Ă©d.1966)
[
]: bien qu'ils ne soient pas des perroquets, ses Ă©lĂšves valent ceux des autres collĂšgues. Le psittacisme serait-il Ă  ce point recommandable ? puisqu'Ă  l'examen du Certificat ses candidats ne se montrent nullement ignares. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie ArthĂšme Fayard, Paris, 1958)
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ernestinee · 2 years
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J'ai eu une période un peu down.
Toi avec tes 21 ans, tu es face Ă  cette vague sur laquelle il te faudra surfer. Tu es presque mariĂ©, tu prĂ©vois presque au mois prĂšs le moment de trouver une maison, le moment de faire des enfants. Tu espĂšres ĂȘtre dĂšs la fin des Ă©tudes dans un job qui te plaira. Tu veux te lancer dans la vie, tu veux une route droite en espĂ©rant Ă©viter les obstacles et les dĂ©viations. Tu as des projets, des envies, des besoins. ProtĂ©ger tes parents, leur offrir le pĂšlerinage dont ils rĂȘvent, les rendre fiers.
Je te le souhaite du plus profond du coeur.
Et en mĂȘme temps je te souhaite de te planter, de douter, de rĂ©flĂ©chir, de revoir tes prioritĂ©s, de changer de voie, changer encore puis revenir en arriĂšre. Je te souhaite de sortir de tes certitudes. Je te souhaite des dĂ©viations, tu es ma plus belle dĂ©viation.
Au travers de nos nombreuses conversations, tu mets en lumiĂšre - la lumiĂšre c'est le mot qui te sied le mieux - que du haut de mes 20 ans de plus, j'ai rĂ©ussi ma vie. C'est vrai, je suis au moment oĂč j'ai tout ce que j'ai voulu avoir. Quand j'avais ton Ăąge, je voulais ĂȘtre amoureuse de quelqu'un de stable, je voulais ĂȘtre propriĂ©taire d'une maison avec un jardin, je voulais un chat, je voulais un travail qui me challenge, je voulais un enfant. J'ai tout ça, Ă  41 ans.
Et quoi maintenant ?
Maintenant la route est droite, encore pour longtemps parce qu'en plus, je suis en bonne santĂ©. Je dis ça sans gaitĂ© pourtant, et ça me fait culpabiliser. Comment on fait pour profiter de ce qu'on a ? Comment on fait une fois que tout est en place ? OĂč sont les challenges maintenant ? Pourquoi je m'emmerde?
Alors je me réjouis des petits moments, jusqu'à ce qu'ils me semblent pathétiques.
Alors j'apprends une langue jusqu'Ă  m'en faire imploser le cerveau.
Alors j'apprends un savoir-faire jusqu'à ce que les nouveaux mouvements soient automatisés et monotones.
Alors je cours jusqu'Ă  ne plus sentir mes jambes ni mon coeur.
J'y touche jusqu'à ce que tous mes sens le sabotent et j'implose et je me fige et je sÚche et j'attends et j'étouffe et je ne me sens plus nulle part à ma place. Pas à ma place quand je cuisine pour ma famille. Pas à ma place quand je prépare les séances de mes patients. Je suis un imposteur qui a réussi sa vie.
L'envie d'air, d'ailleurs, d'autre chose, mais sans situer, sans se lancer parce que s'il n'y a pas de bonheur dans ce que je construis depuis 20 ans, qui me dit que je le trouverai dans les semaines ou les mois qui viennent ? J'Ă©touffe.
AprĂšs, la vague s'Ă©loigne.
Et je leur cuisine un minestrone en trouvant du plaisir à couper les légumes en petits morceaux que je trie par couleur. Je brainstorme sur des façons de travailler telle ou telle compétence avec tel ou tel patient. Je reprends mes cours de japonais. Je fais des photos, j'observe la lumiÚre. Je vibre de nouveau.
J'Ă©coute les mots de Camille quand elle me dit que ma vie n'est pas finie.
Je parle avec lui.
Et toi tu condenses soudainement ton amitié autour de moi et tu m'envoies cette chanson, là en dessous, qui dit parfaitement tout ce que tu ne sais pas encore exprimer du haut de ton jeune ùge.
Quand toutes les cases sont cochées, le bonheur est dans ceux qui nous accompagnent.
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #396 ~ LES DESSINS RACONTENT DES HISTOIRES (octobre 845) Livaï
L'histoire de LivaĂŻ comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité  Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de rĂ©pondre Ă  ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensĂ©es, des Ă©preuves qu'il a traversĂ©es, ainsi que celles des personnes qui l'ont cĂŽtoyĂ©, aimĂ©, admirĂ©, craint, dĂ©testĂ©. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertĂ©s seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront Ă©galement de mon invention. LivaĂŻ, un homme que l'on croit invincible et inatteignable
 Est-ce bien sĂ»r ? Jugez-en par vous-mĂȘmes.
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Comme d'habitude, j'amÚne le thé à Erwin dans son bureau aprÚs avoir fini mon rapport. Ils sont de plus en plus longs, j'ai remarqué. Est-ce que ça veut dire que mon boulot me plaßt ou seulement qu'il finit par rentrer ? C'est plutÎt parce que mon escouade me donne des tas de trucs à raconter. Erwin ne m'a rien dit sur mes hors sujet, je suppose que ça le dérange pas.
Merde, des gouttes de thé s'écrasent au sol devant sa porte. J'ai envie de me baisser afin de les nettoyer, mais je risque d'en coller partout alors je les piétine un peu avec mon pied. Puis je cogne avec mes orteils contre le battant et le pousse sans ménagement. Désolé pour le boucan, chef.
Erwin est assis sur son canapé, un crayon à la main, en train de dessiner quelque chose. Eh l'artiste, ton thé est arrivé. Je pose sa tasse et mon rapport sur son bureau, et me penche un peu sur ce qu'il fait. Je distingue les contours de ce qui ressemble à un petit chùteau, avec des flÚches partout autour ; apparemment, il planche sur le futur QG, et évalue ce qui serait idéal pour nous.
Je m'appuie sur le dossier du canapĂ© et passe la tĂȘte par-dessus son Ă©paule. Je vois, c'est un croquis du lieu que vous ĂȘtes allĂ©s visiter avec la bigleuse. T'aurais pu me demander de t'accompagner, j'aurai pas dit non. Il rĂ©pond sans me regarder que Hanji a l'oeil pour les dĂ©tails et sait mieux que moi ce qui serait essentiel pour l'amĂ©nagement du QG. Ouais, le privilĂšge de l'anciennetĂ©, je suppose.
Dis donc, t'as un bon coup de crayon, je pensais pas. T'as appris le dessin oĂč ? Erwin dit que c'est son pĂšre qui lui a donnĂ© les bases et qu'il a ensuite continuĂ© tout seul ; mais qu'il prĂ©fĂšre Ă©crire de la poĂ©sie. Nan, sans blague ! J'apprends des trucs inĂ©dits, lĂ  ! T'en as Ă©crits ? Il sourit avec malice et me rĂ©vĂšle qu'ils sont quelque part dans cette piĂšce mais que je ne saurais jamais oĂč. Allez, fais m'en lire un, je te promets de pas me moquer. Mais il reste intraitable et je comprends vite que je gagnerai pas. Ok, je finirai bien par les trouver. La prochaine fois que je ferai le mĂ©nage, j'irai dans toutes tes cachettes. J'en connais pas mal ; par exemple celle oĂč tu planques tes sucreries. Fais pas l'innocent. J'y touche pas car c'est le seul plaisir que tu te gardes, mais j'en pense pas moins. Un jour tu...
Il se lÚve brusquement, va vers son bureau et je sais qu'il farfouille dans sa planque. J'en profite pour me vautrer avec plaisir dans le canapé, pas fùché de relùcher un peu mes muscles. J'entends les bruits de papier froissé et je le vois en pensée se tortorer un gùteau ou un bonbon. Je suis sûr que c'est ça. Eh, Erwin, je déconnais, mais abuse p...
Il me plaque un truc sur le visage et je sens le toucher d'un truc rĂȘche et rugueux sur ma peau. Ca sent la vieille bique et l'encre ancienne. Mais qu'est-ce que... ?! ArrĂȘte, comment veux-tu que j'y vois si tu me colles ça dans la gueule ! C'est quoi encore ? J'Ă©carte sa main et distingue vite des lettres, des mots, puis des phrases. Ce qui m'a paru si dĂ©sagrĂ©able Ă©tait en fait le contact d'un sceau de cire d'oĂč pendent des morceaux de tissus colorĂ©s. Je saisis le parchemin et commence Ă  lire l'Ă©criture Ă©lĂ©gante lĂ©gĂšrement penchĂ©e :
"Le généralissime Darius Zackley serait heureux de vous convier à une réception donnée en sa demeure le 13 de ce mois, en présence des notables, intellectuels, artistes et hommes de science dont notre beau Royaume..."
Oh putain, ça y est, ça me revient. Je me soulÚve du canapé et jette à Erwin un regard furieux par-dessus le dossier en faisait voleter le parchemin du bout des doigts. Il sirote seulement son thé et ne semble pas inquiet de ma réaction. Tu devrais, mon vieux. Bordel, je t'ai déjà dit que je voulais pas y aller ! Tu me vois, moi, pincer le derche de ces bourges ?! J'aurai l'air de quoi ?!
Erwin m'indique de lire la fin du message et je le fais, mĂȘme si je sais que ça ne changera rien, ma dĂ©cision est prise.
"La présence du caporal Livaï, le héros des Trois Murs, le soldat le plus fort de l'humanité, la fierté de l'armée humaine - la vache, on m'a donné combien de titres exactement ? - est sollicitée afin que nous puissions lui rendre les honneurs et le présenter aux grands de ce monde qui sont trÚs impatients de le rencontrer. Il va de soi qu'un refus serait une cuisante déconvenue..."
"Cuisante dĂ©convenue", c'est ça. Quel chantage... Erwin, tu vas pas te laisser faire par ce type ? T'as qu'Ă  leur dire que je suis malade ; Ă  l'article de la mort, si tu veux. J'ai aucune envie de voir leurs tronches, j’suis pas une bĂȘte de foire.
Erwin m'a laissĂ© tempĂȘter en gardant le silence. Il sait qu'il pourra recommencer Ă  parler quand je me serais calmĂ©. Quand il reprend la parole, c'est sur un ton trĂšs posĂ©, comme pour contrebalancer ma rage. J'ai pas envie de l'interrompre mais tout ça me plaĂźt pas du tout. Il m'explique que ces rĂ©ceptions sont importantes car elles permettent de dĂ©nicher de nouveaux alliĂ©s pour le bataillon. On y trouve aussi des fouilles-merdes et des ennemis dĂ©clarĂ©s mais empocher directement de gros reçus aux montants Ă©levĂ©s est une activitĂ© qui nĂ©cessite de l'adresse et de la patience. Et sans pognon, on peut pas aller en expĂ©dition.
Ouais, les expéditions... Il me demande si ça ne me manque pas de ne plus pouvoir sortir. Il marque un point, c'est vrai que j'ai hùte d'y retourner. Tcchh, toujours ce foutu fric. Ici comme en bas, c'est la plaie. En clair, continue-t-il, nous devons nous montrer, faire bonne impression, charmer les convives et ramasser le butin qui se présente. Euh, attends un peu, ça me rappelle...
C'est bien ça. LĂ  d'oĂč je viens, ce genre de truc Ă  un nom : faire le tapin. J'ai jamais tapinĂ© en bas, c'est pas pour m'y mettre aujourd'hui. Si, c'est bien de cela qu'il s'agit, ne nie pas. Il faut remuer du cul et faire de grands sourires, c'est pareil. Hors de question, j'ai ma fiertĂ©. Il baisse la tĂȘte et je sais qu'il va entrer dans une phase que j'ai appelĂ©e "persuasion Ă  la Erwin". J'y suis habituĂ© mais je suis Ă  chaque fois stupĂ©fait de la façon dont il s'y prend, il a toujours rĂ©ponse Ă  tout.
Il m'explique que s'il vient seul, cela sera pris comme un affront, et que les alliĂ©s du bataillon, qui voudraient me voir en personne, pourraient bien se dĂ©tourner de nous. Et puis, je ne voudrais tout de mĂȘme pas le laisser seul face Ă  cette horde d'hĂ©ritiers aux dents et aux bras longs ? AprĂšs tout, c'est pas pire qu'une masse de dĂ©viants excitĂ©s. Moi je trouve que si. Merde, Erwin, je suis pas fait pour ces trucs-lĂ . Je suis nĂ© dans la misĂšre, j'ai aucune maniĂšre et pas de conversation. Qu'est-ce que je ferais Ă  cette rĂ©ception ? En plus, j'ai rien Ă  me mettre.
Je sais au fond de moi que j'ai commencĂ© Ă  cĂ©der, et je m'en veux. Il y arrive toujours, ça me fait chier. Mais... il sera tout seul lĂ -bas, c'est vrai. Il y aura peut-ĂȘtre des ennemis sur place, sa vie pourrait aussi ĂȘtre menacĂ©e dans le pire des cas, et... Mais pourquoi tu t'emmerdes Ă  me le demander en fait ? Il te suffit de m'en donner l'ordre, tu as le rang pour ça. Il explique qu'il veut mon adhĂ©sion pleine et entiĂšre et qu'il dĂ©testerait que j'y aille Ă  reculons. Ce sera le cas de toute façon, alors Ă  quoi bon t'en occuper ?
Il Ă©voque la date prĂ©vue et conclue en me disant que si je ne viens pas, ce sera son anniversaire le plus triste. Hein ?! Quel anniversaire ? Le tien ? C'est quand ? Pourquoi j'ai pas Ă©tĂ© mis au courant ? Ok, c'est vrai que je m'en cogne des anniversaires ; mais t'aurais pu me le dire quand mĂȘme !
Il se met à rire bruyamment, et ce rire me fait décompresser d'un seul coup. Comme si la tension présente dans la piÚce venait tout juste de se faire la malle. J'essaie de me raisonner : je vais pas nuire au bataillon pour un caprice. Ce sera qu'une fois, aprÚs ils iront se faire voir. Je peux bien faire ça pour Erwin, sinon il se tapera la honte. Je peux... pas l'abandonner, c'est trop important. Et puis, si c'est son anniversaire...
Il me tapote l'Ă©paule d'un air entendu - je soupire face Ă  ma dĂ©faite - et m'informe que nous devons aller en ville nous acheter des costumes. Tu veux dire, comme la derniĂšre fois ? Et des pulls, des vĂȘtements chauds aussi ? J'ai rien rachetĂ© depuis la chute de Maria, c'est pas une mauvaise idĂ©e en fait. Dis-moi juste quand, je dĂ©lĂšguerai la charge de l'escouade Ă  Nadja, c'est la plus sĂ©rieuse. Il me propose demain. Je suis partant mais il faudrait qu'on invite Mike. Pas seulement parce que ça me rappelle le bon vieux temps...
Je saute du canapĂ© et me dirige vers la porte. Erwin m'arrĂȘte en me demandant pourquoi je veux que Mike vienne avec nous. Je le regarde bien en face et lui rĂ©ponds que c'est parce que lui et moi sommes nuls en mode, et que Mike a bien plus de goĂ»t. J'ai pas envie d'avoir l'air ridicule, je prĂ©fĂšre faire confiance Ă  son nez en la matiĂšre.
T'inquiÚte, je passerai par sa piaule pour le lui dire. Toi, par contre, tu ferais bien d'aller te pieuter si tu veux pas avoir la tronche de travers demain. Moi, j'ai l'habitude, mais ça ferait mauvais genre si le major du bataillon d'exploration avait les traits tirés.
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liketamere · 5 years
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Je vous jure, en tant qu'ancienne "parisienne" j'apprend constamment des nouveaux mots maintenant que je suis dans le sud.
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la-galaxie-langblr · 5 years
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100 Day Language Challenge - Day 9
Bonjour :) Je voudrais utiliser ces introductions apprendre de nouveaux mots et expressions. J'apprends déjà beaucoup !
Day 9 - Try 2 tongue twisters
I just looked up 'French tongue twisters' and chose two. Both were found on this website:
I also learned that the French word for tongue twisters is, les virelangues !
1. Je suis ce que je suis, et si je suis ce que je suis, qu'est-ce que je suis ?
Translation - I am what I am, and if I am what I am, what am I?
2. Cinq chiens chassent six chats.
Translation - Five dogs hunt six cats.
Tongue twisters are hard enough for me because of my stutter, but these were even more difficult! At least my pronunciation is a little better than it was fifteen minutes ago. Small steps!
Au revoir :)
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maviefrancaise · 3 years
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réflexion personnelle
Laura Catalina Torres
J'apprends le français parce que c'est un rĂȘve que j'ai depuis que je suis petite.
Pendant les cours de français, j'aime bien on voit de nouveaux mots et leur contexte, surtout connaßtre la prononciation.
en cours de français, j'ai peur qu'ils me fassent parler quelque chose que je ne comprends pas
Les exercices de grammaire sont bons mais difficiles pour moi, car je ne fais qu'apprendre
Apprendre du vocabulaire est ce que j'aime le plus quand j'apprends une nouvelle langue
Le sujet le plus difficile que j'ai rencontré au cours de mon apprentissage est les nombres, en plus du changement au pluriel et au singulier
Mon sujet de conversation préféré est Miraculous et différentes émissions de télévision. Mais en studio, j'aime beaucoup les dialogues de : "Salut, comment vas-tu ? Je vais bien, merci beaucoup."
Au cours de ce semestre, je voudrais tester ma capacité de mémoire, ma compréhension et ma facilité pour d'autres langues.
J'aimerais que mon professeur de français nous recommande la musique et parle beaucoup, beaucoup en français.
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yogeekons · 3 years
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"Si il y a bien une chose qui aura été un grand bonheur depuis le début de ma thÚse, c'est bien d'échanger avec toi, confronter nos points de vue et apprendre énormément.  C'est une chance de pouvoir trouver une personne en qui avoir confiance pour s'exprimer librement et ainsi progresser. J'apprends aussi à me forger ma propre posture et conception d'une recherche qui répond à la fois à mes aspirations intellectuelles et humaines."
Ces mots je les écrivais un 6 aout 2015 à une personne qui n'a jamais omis de me répondre, d'échanger, de faire preuve de patience quant à mes découragements si nombreux en thÚse. Florence, avec qui j'ai partagé tant de mails et d'idées. Florence qui savait écouter avec toute la douceur de son coeur, tout en argumentant créant de nouveaux concepts, de nouvelles idées avec une joie et un dynamisme sans fin. Tant de moments passés ensemble à Québec, à Paris, à Montréal, à marcher, à échanger sur la science ouverte, contre le "roi positiviste". Une énergie à écrire, à dévorer des textes..
Ses paroles, ses articles m'ont fait bien souvent pleurer par la justesse de leur propos sur les inégalités cachées présentes au sein de la recherche et de nos sociétés. Florence était l'exemple d'une "utopie concrÚte", pleinement présente à avancer et à s'émerveiller portée par ses milliers d'actions positives encore à mener. Florence m'a accueillie comme une fille chez elle, elle m'a fait grandir intellectuellement en sachant prendre soin de toute ma personne. Consoler des sanglots d'un long parcours de thÚse, savoir me rappeler quand le carcan académique venait me détourner de ce qui sonnait "juste" en moi (lorsque je perdais le cap).
A chaque fois que j'accompagne une Ă©tudiante sur les chemins de la recherche, c'est elle qui m'habite pour ĂȘtre Ă  la fois dans la justesse de la rĂ©flexion sans oublier ce qui fait la personne, son chemin de vie pour qu'elle y trouve un Ă©panouissement total sans mettre de cĂŽtĂ© une partie d'elle-mĂȘme.Ces derniers mois, les textes de Florence m'ont accompagnĂ©e, ĂȘtre en connexion avec sa pensĂ©e, continuer Ă  la faire vivre, Ă  la transmettre. Seule façon en Ă©tant loin d'elle d'apporter de la douceur, du rĂ©confort par les mails Ă©changĂ©s, les mots, les projets d'Ă©criture, de relecture jusqu'au dernier moment.
La science ouverte telle que je la pense comme posture de recherche, posture Ă©thique et posture de vie, c'est par son accompagnement que je la dois. Je souhaite Ă  chacune et chacun de rencontrer une personne si inspirante sur son chemin, c'est un cadeau immense et une force inĂ©puisable pour continuer Ă  avancer, se libĂ©rer des carcans que nos sociĂ©tĂ©s, le monde acadĂ©mique reprĂ©sentent pour savoir se rapprocher de l'essentiel et remettre le lien au coeur de nos actions et nos façon d'ĂȘtre prĂ©sent et prĂ©sente au monde.Une pensĂ©e Ă  tous ses proches et Ă  toutes les personnes qui participeront Ă  faire vivre son oeuvre, que ce soit par une Ă©criture libre des canons standardisĂ©s en acceptant de se relier avec notre humanitĂ©, que ce soit par une joie et un bonheur d'argumenter et de rĂ©flĂ©chir, ou encore par une prĂ©sence Ă  l'autre, une bienveillance et une chaleur de chaque instant. Florence l'a montrĂ© chaque jour et ce sont ces graines germĂ©es que nous allons continuer Ă  semer par la suite.-
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"Bon courage pour ce combat intĂ©rieur que seule toi peut transcender pour avancer... et demande toi d'oĂč te vient cette puissante injonction Ă  obĂ©ir aux normes dominantes qui rĂ©apparait rĂ©guliĂšrement pour te mettre des bĂątons dans les roues quand  ce que tu veux est ĂȘtre crĂ©ative et suivre ton idĂ©al!"Que ces mots adressĂ©s par Florence dans une de nos conversation puissent inspirer et nourrir tous celles et ceux qui doutent de leurs capacitĂ©s !
Photo souvenir d'une soutenance d'une de ses doctorante le 15 novembre 2018
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lrouuxe · 7 years
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Une envie forte d'ĂȘtre en harmonie avec la solitude qui m'appelle et me transporte. Comment laisser une autre Ăąme effleurer la grande citadelle de mon coeur quand le besoin de nager dans le vaste Ă©tendu d'une rĂ©clusion totale m'enivre et m'apporte vers une rĂ©alitĂ© sĂ©duisante? Comment me laisser Ă©tourdir par les charmantes façons d'ĂȘtres tridimensionnels quand cette source cosmique pure et fĂ©Ă©rique me cajole de sa plume rĂ©confortante et honnĂȘte? Elle me berce avec la chaleur d'un doux rayon apaisant, chatouillant ma peau de tendresse. Les battements de mon coeur se sont perdus dans d'autres paradis nouveaux, vers le sentier d'une plĂ©nitude de conscience divine. La forteresse dĂ©licate de mon ĂȘtre n'accueille plus mes semblables d'un amour conformiste et familier, elle se laisse embrasser par de nouveaux charmes authentiques, libĂ©rĂ©s d'un Ă©go trop sournois. Mon Ăąme m'a prit par surprise en changeant les couleurs de son rythme. J'apprends maintenant, sans efforts, Ă  apprivoiser ces pas.
#citations #quotes #mots #words #Ă©criture #writing
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verloren-y · 5 years
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6 janv 2019
Happy New Year
2018 a été super une trÚs bonne année j'espÚre que 2019 sera encore meilleure :D!
Pleins d'accomplissements de 2018 :
Je ne suis plus pseudo-dépressif
J'ai eu mon BTS
Je pense avoir trouvé ma voie
Je chante beaucoup mieux avec la guitare, et je sais un peu jouer maintenant
J'ai eu mon BTS !
J'ai commencé un jeu vidéo
Je dessine beaucoup mieux, de gros progrĂšs partout, et je pense avoir compris pas mal de choses
J'ai lu deux livres (presque) en allemand et c'était génial
J'ai trouvé de nouveaux amis
J'ai pu parler allemand
J'ai commencé blender il suffit de continuer, et maintenant que je sais ce que je pourrais faire j'ai bien plus envie de l'apprendre
Je prends plus soin de mon corps
J'ai eu les cheveux court pendant presque tout 2018 sauf en octobre j'ai commencer à ne vraiment plus vouloir les couper, et ça ne me dérange pas pour l'instant pas de sentiment de lourdeur
Je suis de plus en plus productif en dessin
J'ai fini plusieurs jeux vidéos :)
Mon orthographe s'est amélioré en grande partie grùce à orthodidact. Faut que je finisse ça encore d'ailleurs
J'ai osé parler pas encore irl mais sur fb à mon crush (oups c une phrase complexe)
Et puis j'apprends Ă  prendre soin de moi aussi : chaque jours des mots encourageants peuvent aider :)
Oh et puis jpense que Joris et moi on serait bien ensemble haha, mais bon :/ not gonna happen at least for now..
J'ai encore beaucoup de peurs rien qu'en écrivant j'ai pleins de peur, rien que de me dire que tout ira bien me fait pas du bien à 100%, ahlalallalaa mais ça va je m'aime là, et j'aime apprendre des trucs aussi et ça c cool aussi ^^
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brocolirose · 6 years
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De bon matin, j'apprends de nouveaux mots. #orgaste https://www.instagram.com/p/Bo0s-TOnlxC/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=1fcn6clqpyri
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2223architecture · 6 years
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PriĂšre de la fin des temps
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J’ai le style. Le regard. Les craintes et l’envie. Je sais de quoi je veux parler. De ce monde qui n’en finit plus de tomber. Bien sĂ»r que si,  il chute. II tombe de plus en plus bas. Il vrille dans le nĂ©ant. C’est mĂ©canique, son axe s'effiloche. A sa suite tout le monde perd pied. Mais personne ne veut l’admettre.
Je ne veux pas Ă©crire pour un lointain lecteur des temps futurs. Je ne crois plus en l’avenir. J’écris pour Dieu. Je n’écris plus je prie en tapant des mots.
Un jour je t’ai demandĂ© de vivre assez vieux pour voir la fin des temps. Je ne crains plus qu’une chose, ĂȘtre exaucer bien trop rapidement.
Je cruste les derniers dĂ©tails avec attention. Je commencerai presque Ă  perdre patience. La technologie est lĂ , l’idĂ©ologie aussi. Tout est en place pour un ultime tour de piste... Le ballait prend forme. Attention Mesdames et Messieurs cela va commencer.  
Tu sais tous ça toi. Depuis longtemps. Tu aurait mĂȘme prĂ©venu le vieux Saint Jean sur le mon Patmos.
Mais voila personne ne veut rien comprendre. Je suis sur ce point lĂ  comme tout le monde. Je n’entends rien . Mais j’attends c’est tout. Et plus ça dure, plus ça se ressent. Comme une odeur de brĂ»lĂ©. Le monde crame et les gens se rĂ©jouisse du bon temps qui fait, de la chaleur ambiante, de l’absence de neige cet hiver ou de l’oubli de la pluie ce printemps. Je me demande si on va me rĂ©sister Ă  l’étĂ©. L'automne s’annonce ici ou lĂ  houleux.
Les temps crĂ©pusculaires sont une rĂ©jouissance pour les masses. Plus le monde s’enfonce plus elles exultent. Suis je le seul Ă  m’inquiĂ©ter? Faux t il-attendre quelque chose d’autre? Que dois je espĂ©rer? Que puis-je rĂȘver, que me demande-tu de prier ? Que puis je faire pour me sauver, sauver les gens que j’aime, sauver les autres, tout les autres? Le veulent-ils en veulent-ils lĂ  peine? Tu dois savoir! Aides moi!
Quel Ă©trange priĂšre de la fin des temps oĂč le poĂšte prie pour savoir comment priez! Je te le demande donne moi les mots qui feront que tout aille mieux.
Pour l’instant je me sens inutile. Je pourrait crier sur les toits que la fin est proche, on m’écouterai comme un Casandre: bref on ne m’écoutera pas.
Alors je témoigne pour toi seul.
Pourquoi vit-on l’époque oĂč l’on vit. C’est trop gros... moi mĂȘme j’en douterai; toutes les Ă©poques se sont cru la derniĂšre. Et pourtant lĂ  je le sens, la fin est plus proche que jamais. Les technologies sont lĂ , l’idĂ©ologie aussi. Tout est lĂ , tout se lasse. Tout trĂ©passe. Et le monde s’en rĂ©jouis.
Je voudrai tĂ©moigner de la fin des temps... Ă  ceux qui vont survivre. Mais Ă  la fin il ne restera rien et personne. J’écris donc pour toi seul. Mon orgueil est d’écrire. On me lit depuis les commencements. J’écris le dernier des grands textes. Le chef d’oeuvre ultime ? Le dernier que tu lira sur Terre peut ĂȘtre.
Tu commença avec des mots. Les mots,  la parole furent Ă  la GenĂšse. Puis tu crĂ©a les langues pour nuire aux hommes prĂ©tentieux. Sous peu ma langue française va mordre la poussiĂšre elle aussi.  Je dĂ©teste cette idĂ©e d’ĂȘtre l’un des derniers. Dans l’histoire de la culture j’aimais moi que les temps nouveaux, les oeuvres  de jeunesse, celles qui restent encore  maladroite mais celles oĂč naissent le souffle crĂ©ateur, celle qui feront datent un certain temps: les primitifs.
Suis-je premier dans mon geste dernier?
Aujourd’hui je me coupe du Monde. Je sens que trop fort son odeur puante qu’ils appellent parfum d’un ordre nouveau.
Et pourtant je l’avoue je veux encore faire monde. Je veux que ma priĂšre soit lu par plein d’autres que toi. Je me rĂȘve encore Ă©diter, je me veux succĂšs des libraires, laurĂ©ats de tout les prix. J’imagine public et critique unanime. Je me rĂȘve dĂ©clencheur d’un Ă©lan nouveau. D’une vraie renaissance. Laisse moi rĂȘver que le monde puisse ce relever pour au moins mille ans. Laisse nous un millĂ©naire de rĂ©pit. Laisse nous une seconde, voir troisiĂšme chance, je ne sais plus les compter. Si tu a besoin d’un chef pour ça je veux bien le devenir, si tu as besoin d’un auteur je veux bien le devenir, si tu as besoin d’un simple esclave je veux bien le devenir. Je serai ton serviteur quelconque sans raison sociale apparente. Aujourd’hui j’écris cette priĂšre,  car je ne sais pas faire autre chose. Car je n’ai pas d’autre courage, d’autre volontĂ©. Je sens mes murs s’écrouler, je ne veux rien Ă©tayer de ma main. Je me sens petit. J’ai peur de jouir en voyant le monde s’écrouler. J’ai peur de vouloir apporter ma propre pierre Ă  la demeure du chaos. C’est pour cela que je ne travaille plus.
Le malheur est de croire le monde simple. De croire tout savoir. De vouloir tout rĂ©genter.    De se croire soi mĂȘme sauveur. On ne fait dans ce cas qu’augmenter le chaos, ajouter du dĂ©sordre au dĂ©sordre.  
Je voudrai m’abstenir de savoir. Mais mon obsession est plus forte je veux connaitre qui a fait le premier pas.  
Je voudrai trouver les mots pour prier.
Je voudrai savoir à qui je m’adresse.
Je voudrai trouver la solution à tout nos problÚmes, remettre la pyramide sur sa base.  
Je voudrai comprendre et agir.
Je voudrai mĂȘme trouver la patience de vivre dans cette entente sans fin de la fin. Je voudrai prendre la mesure. Je voudrai tout comptabiliser, tout me mĂ©moriser , tout comptabiliser, tout analyser et synthĂ©tiser le tout en quelques mots . Je crois Ă  la beautĂ© des Ă©quations, je veux trouver celle des origines, de la fin, celle qui nous sauvera de la fin. Je veux voir la fin et la combattre. Je veux la repousser. Je veux vaincre la mort, pas la mienne ni celles des autres, je veux vaincre la mort du monde. Ni plus ni point.
Je ne peux rien faire d’autre, alors je prie, sans savoir prier.
J’ai oubliĂ©. LĂ  oĂč venait cet Ă©lan. L'impulsion premiĂšre, je l’ai ressenti moi aussi. Quand ? Je ne sais plus. Surement Ă  ma naissance. Depuis? Je fais et puis j’oublie.      
Je ne peut m’abstenir de savoir. La curiositĂ© est mon pĂ©chĂ© premier. Je sais et je crie sur les toits, le mal est nĂ© ici.
LĂ  oĂč on a bĂątit le premier mausolĂ©e. LĂ  oĂč les hommes se sont arrĂȘtĂ©.
Ils Ă©taient si peu nombreux alors. Ils n’ont cessĂ© de croitre depuis. Ils ont changĂ© l’espace, coupĂ© les forets, ont fait des animaux sauvages des bĂȘtes domestiques.
Ils ont crĂ©Ă© de nouvelles rĂšgles pour accepter de vivre si prĂȘts des autres. Ils ont crĂ©Ă© des rites pour rĂ©parer les dĂ©sordres de ceux qui ne veulent pas accepter les nouvelles rĂšgles.    
La nouveautĂ© est dĂ©jĂ  si vielle, on est en rupture depuis longtemps . On coupe on tranche et retranche sans fin. La rupture de la rupture, c’est le dĂ©but de la fin. Que veulent dire ces mots?
Je ne peux pas Ă©crire une priĂšre si je sais oĂč je vais. Je ne peux pas savoir et faire semblant de dĂ©couvrir. Je ne suis pas un professeur , savoir m'ennuie. J’ai besoin de dĂ©couvrir une nouvelle maniĂšre voir en tapant mes mots. J’écris pour apprendre pas pour enseigner . Le mal vient de se premier pas. Je pense Ă  voix haute en Ă©crivant cette priĂšre. Je voudrai que tu me guide mes mots. Aide moi mĂȘme si je ne sais prie, si je ne sais qui tu es.
Je voudrai Ă©crire le roman de l’origine, celle des faux pas de l’humanitĂ©. Celle qui fait croire sa technique et d’un mĂȘme mouvement l'aliĂšne Ă  la matiĂšre. Je voudrai retrouver mon instinct primitif.
Aide moi Ă  me servir de mon esprit. Aide moi je t’en prie Ă  refaire confiance Ă  mes intuitions Ă  lire Ă  nouveau dans mon coeur, Ă  respirer comme un bĂ©bĂ©.
Je ne sait ce que je veux, alors j’écris automatiquement, je me force Ă  Ă©crire pour voir oĂč je peux aller, ce que je peux comprendre, apprendre de moi mĂȘme.
Je sais que je savais. Je sais que je ne sais plus. J'apprend à savoir je découvre en écrivant ici.
Je n’en peux plus. Je viens de me promener  loin de la ville dans les champs et les vignes. Je n’ai vu que des hommages , des petits mausolĂ©es. Les piquets de chaque souche sont pour moi comme des croix. Je me promĂšne dans la nature et je ne vois qu’un vaste cimetiĂšre. Tout a  étĂ© taillĂ© par la main de l’homme tout laisse une trace aussi mince que rĂ©elle. Tout est vouĂ© Ă  la mort. Je rentre dans la ville, les immeubles sont des caveaux, les appartement des tombes. La vie et la mort se confondent. Les Ă©coles sont des prisons. On y apprend Ă  mourir,  à accepter son sort. Il ne reste d'espace vierge que le dĂ©sert. Il ne reste de vivant que la mort.
J’ai eu un dĂ©but de pressentiment lors d’un dĂ©jĂ  vieux voyage en Italie. A Florence je sentais les fantĂŽmes des illustres fondateurs. L’art est de plus longtemps qu’un hommage aux anciens artistes. Qui a Ă©tĂ© le premier? L’hommage d’un hommage d’une copie de la nature. elle est enfouis depuis longtemps sous la poussiĂšre du bĂ©ton et de la pierre. Certains expliquent  que la culture est une cristallisation d’une Ă©poque. La culture n’est plus vivante. Elle figent elle rempli le vide, il n’y a plus d’espace pour rein d’autre. Certains disent  que nous vouons un culte au vide . Mais il n’y a plus rein de vide plus rien de blanc plus rien de vierge.
Il n’y a pas plus de place pour le sain, le sauf, le renouveau, le vidĂ© de sens. On est pas nihiliste on est remplis de vieilleries datĂ©es.
Le plus gros problĂšme c’est qu’on ne sait plus lire. Les hommages nous font plus pleurer. On est devenu insensible Ă  tout. Il est faux de dire que l’on ne croit plus en rien. On ne sait plus ce que signifie croire.  Aide moi Ă  croire.  A espĂ©rer, Ă  accepter le nouveau, Ă  crĂ©er du neuf, du beau.
La beautĂ© ? Tout semble nous Ă©coeurer. On est blasĂ© par l'exceptionnel. On ne sait plus jouir. On a tout vu et mĂȘme les hommages ne nous font plus rĂȘver. Je l’ai dĂ©jĂ  dit.
Il faudra que je me rĂ©pĂšte. Pas pour vous convaincre, pas par goĂ»t de la pĂ©dagogie.  Je me rĂ©pĂšte car je suis perdu. Je tĂątonne, je marche sans rein voir je sens un peu ici ou lĂ , je reviens infiniment sous mes pas. Peu-ĂȘtre trouverai je une nouvelle voix , une fissure, un porte pas encore ouverte. Je chasse les trappes oubliĂ©es. Je gratte les sols pour ouvrir
un tunnel. Il n’y a pas de passage secret, il faut gratter avec le peu d’ongle qui me reste...sans cesse passer sur les mĂȘmes endroits , frotter toujours frotter . Attendre la faille je sens qu’ici ou lĂ  quand je tape sur les murs cela sonne un peu plus creux qu'ailleurs. J’ai l’espoir. On m’a dit que plus ça va mal mieux c’est. Ceux qui tuent sauvent ...que tout se situe dans un mĂȘme Ă©lan... Que la rĂ©surrection du monde est proche, il n’y a qu’à attendre qu’il meure.
Et pourtant c’est long. De plus en plus long. Plus le temps passe, plus il s'accĂ©lĂšre, et plus j’attend avec impatience aussi. L’accĂ©lĂ©ration accentue notre impatience. Le temps s’écoule de plus en plus vite, de plus en plus on devient intolĂ©rant Ă  l’attente.
Il faut prendre la mesure.  Faut il compter en secondes, minutes, jours, mois ou annĂ©es. En quart de siĂšcle, en demi siĂšcle ...... en millĂ©naire? Je sais que le futur est dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©. J’attend ce que je sais. J’attend est c’est dĂ©jĂ  fini dans ma tĂȘte . Ce n’est pas encore rĂ©alisĂ© mais c’est tout comme. InĂ©ducable.  C’est dĂ©jĂ  arrivĂ© mais pas tout de suite. Cela est tout simplement prĂ©vu dĂšs l’origine. Car s’il y a une origine il y aune fin.
Or, s’il y a un dĂ©but, il n’y a pas de fin ni dĂ©but d'ailleurs. Car Ă  l’origine de l’origine il y a une cause, donc pas de cause sans autres causes. La fin est la cause de nouvelles consĂ©quences. Peut ĂȘtre l’origine d’un nouveau dĂ©but? Tu  connais la rĂ©ponse puisque tu es. Te nier serait  comme un cour-circuit. Le bing bang est le dĂ©but de tout, mais avant le bing bang il y avait autre chose forcĂ©ment. Et ce depuis quand ? L’infini dans les deux sens, le passĂ© et le futur?
Le plus Ă©tonnant de tout, c’est les sens et leur polaritĂ©: ils sont deux: passĂ© et futur. Mais qui te dit qu’ils existent, qu’ils aient toujours existĂ©?
Imagine une plaine sauvage, l’étendue semble immense, partout pareille. Puis des hommes ou des animaux y passent, pas une fois des centaines de fois. De telle sorte que se dessine alors un chemin. Il y a alors un sens des directions un devant un derriĂšre un Ă  droite du chemin, un Ă  gauche du chemin. Y a t il eu un monde avant la crĂ©ation du passĂ© et du futur... un prĂ©sent intemporel... un prĂ©sent infini?
Je philosophe maintenant.
Je sens que je tiens le bon bout. Que serait un prĂ©sent infini? Sans le dĂ©but du dĂ©but du dĂ©but du dĂ©but. Un monde sans aucun dĂ©but dans un sens et donc sans fin dans l’autre. Sans fin de la fin de la fin. S’il n’y a pas de fin Ă  la fin alors  il y a une fin forcĂ©ment puisqu'il n’y a pas d’infini dans ce sens. Mais comme il n’y a pas de dĂ©but il n’y a pas de fin. Ni dïżœïżœbut ni fin cela ressemble Ă  quoi? Ă  un point? J’ai toujours penser qu’un point concentrer un dĂ©but Ă  une fin. On pourrait dire qu’un point n’a ni dĂ©but de fin car il est Ă  la fini, il dĂ©bute par sa fin. En mĂȘme temps il est infini aussi car si son dĂ©but est sa fin sa fin est aussi son dĂ©but, il ne finit plus de finir et cela dĂ©bute depuis la fin en quelque sorte.
Une droite est une somme de points soit une somme de concentrations de dĂ©but et de fin. Une droite a deux direction vers un bout vers l’autre bout. Ces deux bouts se repoussent  sans fin. En consĂ©quence elle n’a ni dĂ©but ni fin, elle est infinie. Mais peut on aussi dire qu’elle est finie aussi? si on la considĂšre comme une somme de point fini .... elle reste infini car la somme des points est elle mĂȘme infini. Il est diffilce de dire qu’une droite peut Ă  la fois ĂȘtre fini et infini car elle est polarisĂ©. Sa polaritĂ© vers la «gauche» et son vers la «droite» sont comparable Ă  un ver l e «passĂ© « et un vers le «futur».
Si on pousse l'analogie du temps: le prĂ©sent est un point Ă  la fois fini et infini placĂ© sur une frise linaire une droite infinie dans un sens et dans l’autre.  Le prĂ©sent serait un point. Or le passage du passĂ© au futur est le prĂ©sent. Ce qui nous fait revenir au prĂ©sent originel.  Une droite commence par un point Ă  qui on donne une direction en l’étirant d’un cotĂ© et d’un autre. S’il y  au un prĂ©sent originel on doit comparrĂ© le temps a une demi droite: infini vers le futur et Ă  la fois fini et infini Ă  l’origine. Le point Ă©tant on vient de le voir Ă  la fois infini et fini.
Que signifie Ă  la fois infini et fini? Pour le temps cela viendrait Ă  considĂ©rer que le passĂ© et le futur sont concentrĂ© en un point. S’il y a un prĂ©sent originel il y a Ă  ce moment prĂ©cis une concentration du passĂ© et du prĂ©sent.
De la deux hypothĂšses:
1 le monde a toujours était polarisé par le temps ( PASSE/FUTUR)
2 il y a eu un temps primordial oĂč le prĂ©sent Ă©tait infini.
Alors on peut reprĂ©senter selon deux modĂšles : le  monde comme une frise chronologique Ă  l’image d’une droite infinie dans ses deux sens ou une demi droite avec un futur infini et une origine n’ont pas fini mais Ă  la fois finie et infinie. C’est le Ă  fois qui doit nous faire poser des questions si on considĂšre que la polaritĂ© passĂ© futur ne va pas des soit.
Pourquoi n’y a t il rien plutît que quelque chose? Par ce que s’il n’y avait rien il y aurait quelque chose.
Ou le monde a toujours Ă©tait polarisĂ© PASSE FUTUR il est alors  un cycle Ă©ternel de destruction crĂ©ation alors il est en lui mĂȘme son principe crĂ©ateur.
Ou le monde a connu un avant  et un aprĂšs polarisation  Passe Futur. Seul un principe  crĂ©ateur divin peut crĂ©er cette polarisation. Dans ce cas il n’aurait pas une origine fixe mais toujours infini car Ă  la fois fini et infinie Prouver un tel cas serait indĂ©niablement prouver l’existence d’un Dieu.
Je vois maintenait devant moi deux ontologies.
Le temps cyclique sans début ni fin ou le temps ne ferrai que mouvoir une roue..
Le temps inventé créant une origine, une flÚche linéaire.
J’aimerai Ă  prouver l'absurditĂ© de la premiĂšre et le pourquoi de la seconde . Par goĂ»t esthĂ©tique. Si ce n’est qu’une question de goĂ»t alors on est en face d’un vĂ©ritable cas de  de guerre, d'intolĂ©rance car deux visions du monde se combattraient: celle oĂč Dieu est prouvĂ© et celle oĂč Dieu n’est qu’une hypothĂšse.
Aides moi à clarifiez tout ça... Il me semble que notre peur de la fin serait sans clarté catastrophique.
Le premier casus belli ? La premiùre violence ? Le premier meurtre dans la Bible n’est que celui d’Abel par son frùre Cain.
Abel offrait des bĂȘtes en sacrifices Ă  Dieu, Cain du blĂ©. Dieu aimait la priĂšre  d’Abel pas celle de Cain. On peut trouver ça injuste. D'ailleurs Cain l’a pensĂ© si fort qu’il tua Abel.
Le cultivateur Cain devait sĂ»rement voir le monde comme le cycle des saisons , tandis que Abel le berger voyait un dĂ©but : la naissance de ces bĂȘtes et une fin, leur mort. On retrouve alors les deux ontologies primitives: celle qui a une origine et celle qui n’en a pas besoin.
Est-ce qu’un mythe? Notre interprĂ©tation de la GenĂšse peut elle tenir la route? Pourquoi vaudrait il mieux basĂ© sa pensĂ©e sur une ontologie linĂ©aire du temps que celle des temps cyclique ? D'ailleurs tout comme Abel a tuĂ© Cain, c’est bien l’ontologie de l'origine cyclique qui domine le monde aujord’hui? Pourquoi la remettre en cause alors? et pourquoi prendre parti? Peut on rĂ©concilier ses deux visions des temps?
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traces-ecrites · 6 years
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Il y a des jours oĂč, sans explication raisonnable, tout va de travers. DĂšs le matin, des tracas inutiles viennent te perturber, te contrarier. C'est particuliĂšrement agaçant quand c'est un jour de vacances, un jour tranquille, prĂ©vu pour te reposer, te distraire, sans prise de tĂȘte. Cela m'est arrivĂ© rĂ©cemment. C'Ă©tait pendant une semaine de vacances en Toscane, un sĂ©jour programmĂ© de longue date, en compagnie de personnes parmi celles qui sont les plus chĂšres Ă  mon cƓur, un lieu de rĂ©sidence idĂ©alement situĂ© Ă  la campagne, sur une colline plantĂ©e d'oliviers, un programme  allĂ©chant, alliant nature et culture, bref, tous les ingrĂ©dients rĂȘvĂ©s. Pourtant, ce matin-lĂ , ça commence mal ! 
L'une se rĂ©veille avec le nez transformĂ© en fontaine sous l'effet d'une crise d'allergie respiratoire, l'autre fait la tĂȘte sans que j'en sache encore la raison, le troisiĂšme est prĂ©occupĂ© par les courriels reçus du bureau. Ce n'est pas grave, haut les cƓurs, nous partons quand mĂȘme pour visiter la ville de Sienne. Je demande de l'aide Ă  Google Maps pour choisir l'itinĂ©raire : comme il y a beaucoup de circulation sur les autoroutes, j'opte pour les petites routes touristiques : la campagne toscane est trĂšs belle, mais ça tourne beaucoup... MĂȘme grands, les enfants ont encore mal au cƓur.
Pour éviter de circuler en ville en voiture, nous trouvons une place de stationnement sur le parking d'un centre commercial, à cÎté de la gare. Puis nous partons à pied. Sienne, ce n'est pas trÚs grand, et il n'y a pas de meilleur moyen de découvrir une ville qu'en marchant ! Sauf que soudain, tonnerre, éclair et la pluie qui se met à tomber. Nous comprenons vite que l'averse ne va pas durer seulement quelques minutes. Donc, plan B : prenons le bus !
Évidemment, les tracas continuent : nous ratons l'arrĂȘt proche de la basilique Saint Dominique et nous nous retrouvons rapidement Ă  rouler vers le sud en nous Ă©loignant de notre but. Nous devons attendre pour descendre de trouver un arrĂȘt avec un abri, car il pleut toujours. Nous traversons l'avenue pour attendre le bus (Ă  l'abri) dans l'autre sens et revenir vers le centre ville. Pendant ce moment de rĂ©pit, j'apprends le motif de contrariĂ©tĂ© de ma fille : elle vient de recevoir un message oĂč elle apprend que le stage qu'elle doit faire pendant l'Ă©tĂ© dans le cadre de sa formation est compromis. Je comprends que dans ces conditions, les soucis de choix d'itinĂ©raires ne soient pas sa prĂ©occupation principale !
Nous finissons par rĂ©ussir Ă  rejoindre la basilique Saint Dominique et Ă  nous y mettre Ă  l'abri, car la pluie n'a toujours pas cessĂ©. Nous patientons dans le vaste Ă©difice, dans lequel de nombreux touristes sont venus se rĂ©fugier. À l'autre bout, les fidĂšles se rassemblent pour l'office. Mais le ciel, sourd Ă  leurs priĂšres, continue de pleurer. Quand le sort se montre contraire, il peut ĂȘtre mieux de renoncer, temporairement. Si nous rentrions Ă  la ferme oĂč nous logeons et revenions demain ? DĂ©cision prise : retour direct par l'autoroute qui passe vers Florence. En arrivant, nous apprenons qu'Ă  la ferme, il n'est pas tombĂ© une seule goutte de pluie !
Que faire maintenant ? Je laisse mes compagnons d'infortune gérer leurs priorités respectives : user mouchoir sur mouchoir pour éponger l'écoulement de son nez, négocier pour trouver un arrangement pour les dates du stage, répondre aux messages du travail pour rassurer les clients et soulager les collÚgues. Je me retrouve donc avec du temps libre devant moi : quel luxe ! Je le reçois comme un cadeau. Et si j'allais marcher ?
J'ai repĂ©rĂ© sur la carte de randonnĂ©e, des tracĂ©s de chemins, pas trop loin, au-dessus du village de Poggio alla Croce. En une quinzaine de minutes en voiture, je suis au dĂ©part de deux sentiers. Un panneau annonce un parcours botanique, en boucle. Je devine qu'en partant d'un cĂŽtĂ©, je reviendrai de l'autre ; je choisis celui qui monte, Ă  droite. À partir de lĂ , la magie opĂšre.
Tous les ingrĂ©dients sont rassemblĂ©s pour un chemin parfait. La vĂ©gĂ©tation est abondante et variĂ©e, avec quelques grands et beaux arbres. De temps en temps, de petits panneaux renseignent sur la variĂ©tĂ© d'arbre dont il s'agit : je n'imaginais pas qu'il existait autant de sortes diffĂ©rentes de chĂȘnes. Je suis seule mais la vie est omniprĂ©sente autour de moi : le bourdonnement des insectes, le pĂ©piement des oiseaux, le froissement de feuilles ou le crissement de branches Ă  mon passage ou Ă  celui de petits animaux invisibles. À un moment, je surprends un jeune chevreuil qui dĂ©tale devant moi. En haut de la montĂ©e, j'arrive Ă  une sorte de terrasse d'oĂč se dĂ©ploie un vaste panorama : des collines couvertes d'oliviers et dĂ©corĂ©es d'alignements de cyprĂšs, au loin la ville de Florence qui s'Ă©tale langoureusement, plus loin encore des lignes de montagnes violettes, de plus en plus pĂąles, comme des estampes japonaises.
Le sentier longe ensuite une ligne de crĂȘte. D'un cĂŽtĂ©, je surplombe un col et le village de Poggio alla Croce un peu plus bas. De l'autre, s'Ă©tale la vallĂ©e de l'Arno, parsemĂ©e de petits villages, et la ville d'Incisa, la plus proche de la ferme oĂč je rĂ©side pour quelques jours. Comme souvent lorsque je marche sur de tels sentiers, je m'interroge sur les innombrables pieds qui sont passĂ©s par lĂ  pour tracer ce passage. Cela doit remonter Ă  trĂšs, trĂšs longtemps car cette crĂȘte entre deux vallĂ©es a dĂ» ĂȘtre, Ă  certaines Ă©poques, un lieu stratĂ©gique. 
J'en ai confirmation un peu plus loin, à deux reprises. D'abord avec un trou rectangulaire, au bord du chemin : un panneau juste à cÎté indique qu'il s'agit d'une tranchée creusée par des soldats allemands pendant la seconde guerre mondiale. Ensuite, avec des pierres bien plus anciennes, montrant la trace de fondations d'une construction : un panneau indique cette fois la présence d'un monastÚre remontant au XIIIÚme et XIVÚme siÚcle. Les moniales qui ont vécu là à cette époque, si elles bénéficiaient d'une jolie vue, ne devaient pas avoir la vie facile...
AprĂšs une aussi belle balade, je retourne Ă  la ferme les pieds et le cƓur lĂ©gers. J'ai aussi le plaisir de retrouver les miens en meilleure forme : le nez coule dĂ©jĂ  moins, les dates de stage ont Ă©tĂ© rĂ©tablies, les messages reçus ont trouvĂ©s des rĂ©ponses. Pour fĂȘter tout cela, rien de mieux qu'un bon dĂźner dans un bon restaurant italien ! Et le lendemain, tout le monde est en forme pour repartir Ă  la dĂ©couverte de Sienne.
Comment est-il possible que d'un jour à l'autre, tout soit si différent ? Un jour, les tracas et les contrariétés  s'accumulent, le lendemain, tout s'enchaßne parfaitement. Un itinéraire sans trop de virages, ni trop de circulation, une place de stationnement pour la voiture trouvée avec facilité, un ciel sans nuage allié à une température idéale et une ville qui la veille, semblait nous repousser et le jour d'aprÚs nous ouvre grand ses bras et nous dévoile tous ses charmes.
Si un jour tu vas en Toscane, Ă©videmment, Florence est incontournable. Florence est belle jusqu'Ă  l'excĂšs, jusqu'Ă  mĂȘme dĂ©clencher un effet de saturation. Tandis que Sienne est tout aussi belle, mais dans des proportions plus accessibles. Elle reste Ă  taille humaine et s'apprĂ©hende plus simplement. Pour la dĂ©crire, j'aimerais avoir le talent d'un Ă©crivain, capable trouver les mots justes, ou bien celui d'un photographe, d'un peintre ou d'un dessinateur, qui saurait en montrer toutes les nuances. Moi qui ne suis Ă  l'aise qu'en marchant Ă  pied, je voudrais arpenter chacune de ses rues et ruelles, me perdre dans son dĂ©dale pour mieux me retrouver. Me faufiler entre les maisons plurisĂ©culaires, qui semblent parfois, de loin, empilĂ©es les unes sur les autres. HĂ©siter Ă  chaque intersection : vers la droite ? vers la gauche ? vers le haut ? vers le bas ? DĂ©couvrir Ă  chaque changement de direction, de nouveaux angles de vue, de nouvelles perspectives surprenantes.   Je ne saurais dire plus que : si tu as l'occasion de visiter Sienne, saisis-lĂ . C'est Ă  ce jour, la plus belle ville Ă©trangĂšre que j'ai jamais visitĂ©e.
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a-peu-pres · 7 years
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Une heure perdue d'une journĂ©e oĂč on a dĂ©cidĂ© de se poser pour profiter de la connexion internet qu'on n'a pas tous les jours : je visite les blogs voyageurs au hasard et tombe sur un article concernant une activitĂ© proposĂ©e en Asie : caresser un tigre. Mon sang ne fait qu'un tour, je lis l'article, j'apprends qu'en Asie il est encore possible de monter sur le dos d'un tigre pour prendre le selfie de l'annĂ©e. Je m'Ă©touffe.
La protagoniste de cette histoire prĂ©cise que malgrĂ© son envie de toucher un tigre elle a Ă©tĂ© vite arrĂȘtĂ©e et dĂ©goĂ»tĂ©e par la scĂšne qui s'offrait Ă  ses yeux, face Ă  la façon dont on traitait ces animaux, face Ă  la horde de touristes prĂ©sents pour profiter de cette immonde cĂ©rĂ©monie d'humiliation.Ces mots sont les miens, les siens restaient modĂ©rĂ©s face Ă  ce qu'elle a vu. Moi ? Je n'ai pas pu me retenir de lui Ă©crire et de lui faire part de mon indignation face Ă  ce genre de choses, face aux gens qui payent pour aller humilier un animal pour leur propre plaisir et qui les utilisent pour se faire de l'argent. Ma rĂ©flexion faite et envoyĂ©e je rĂ©flĂ©chis, plus posĂ©ment Ă  tout ça, Ă  ces gens qui "utilisent" les animaux pour dĂ©gager un profit. Je rĂ©flĂ©chis et je me remets en question, d'oĂč est ce que je viens ? Je veux dire, qu'est ce que je fais en France ? Je m'occupe d'animaux en zoos.
Les zoos ne sont pas des prisons
Beaucoup me contrediront, j'ai eu affaire Ă  des gens qui ont un avis bien ancrĂ© Ă  ce sujet. Les zoos ne sont pas mieux que les cirques, on utilise les animaux, on les enferme dans des cages, on les sĂ©questre, on leur supprime le droit Ă  la libertĂ©.Ce sujet a toujours portĂ© Ă  dĂ©bat, qu'est ce qu'un zoo sinon une prison pour animaux ? Si on estime qu'une prison est faite de barriĂšres, de grilles, d'enfermement alors oui, les zoos peuvent ĂȘtre vu comme des prisons. Si on estime qu'on se fait de l'argent sur des animaux enfermĂ©s alors oui encore une fois, les zoos sont des prisons. Si on s'arrĂȘte Ă  des constats rapides, si on ne veut pas voir plus loin que tout ça, si on se bloque sur cette idĂ©e alors le dĂ©bat n'existe plus et la rĂ©alitĂ© non plus.
Les zoos ne sont pas des prisons. Enfin il faut tempĂ©rer, certains le sont. Les zoos qui n'ont pas Ă©voluĂ© depuis leur crĂ©ation, ceux qui enferment encore les animaux dans 20mÂČ et dont les quartiers de nuit ne sont fait que de grilles rouillĂ©es ( je pense Ă  un des plus cĂ©lĂšbres zoos de France ) alors oui, je comprends qu'on utilise le terme de prison, je serais la premiĂšre Ă  l'utiliser, la premiĂšre Ă  m'en offusquer. Ces zoos lĂ , ceux qui pensent parfois plus au profit qu'au bien ĂȘtre de leurs animaux je les dĂ©teste autant que les personnes qui hurlent que les zoos sont des prisons. Mais Ă  cĂŽtĂ© de ça je sais qu'il existe dans notre beau pays de France des gens qui ont conscience qu'ils ont sous leur protection des animaux, des ĂȘtres prĂ©cieux, parfois les derniers reprĂ©sentants de leurs espĂšces.
Les zoos sont l'avenir des espĂšces
Oh je vous entend dĂ©jĂ  vous insurger de ce mot "avenir". OĂč est l'avenir dans des animaux sĂ©questrĂ©s depuis des gĂ©nĂ©rations ? La rĂ©ponse est simple, peut ĂȘtre brutale mais elle reste rĂ©aliste : ces animaux seront peut ĂȘtre les derniers reprĂ©sentants de leurs espĂšces quand on aura rĂ©duit leur habitat naturel Ă  nĂ©ant. Je dis "on", peut ĂȘtre que vous n'allez pas vous sentir concernĂ©, vous auriez tort. Vous comme moi on reste concernĂ© par l'avenir de notre planĂšte et mĂȘme si vous vous en foutez des gaz Ă  effet de serre, que vous vous foutez d'utiliser votre voiture pour aller Ă  la boulangerie Ă  100m de chez vous, si vous vous foutez de la COP21, des dĂ©chets que vous produisez, des produits que vous achetez, si vous vous foutez de tout ça vous faites parti de ceux qui dĂ©truisent petit Ă  petit cette planĂšte. L'ĂȘtre humain a la capacitĂ© de dĂ©truire Ă  une vitesse folle mais il a aussi la stupiditĂ© de s'Ă©tonner de ce qu'il dĂ©truit une fois que c'est fait. Pour les animaux c'est la mĂȘme chose. Les espĂšces disparaissent une par une, on envoie des cris d'alarme sur le nombre d'Ă©lĂ©phants qui chute de maniĂšre dramatique, sur la population des tigres qui s'Ă©puise Ă  une vitesse folle, tout ça vous ĂȘtes au courant non ? SĂ»rement.
J'ai entendu un nombre incalculable de fois des gens argumenter sur les zoos, j'ai mon avis Ă  ce sujet, quel est le votre ?
Je ne suis pas pour les parcs marins, je ne suis pas non plus pour les zoos. Le paradoxe repose ici. Je déteste voir des animaux en cage, celui qui aime ça n'a sûrement pas compris à quoi il faisait face.
Tu n'aimes pas les zoos mais tu y travailles ?
Je parle d'expĂ©rience. J'ai vu et vĂ©cu des moments de complicitĂ© avec les animaux dont je me suis occupĂ©e dans ma presque annĂ©e dans les parcs, des moments fantastiques, des moments uniques. Mais j'ai aussi appris Ă  faire Ă©voluer ma vision des choses et aujourd'hui je peux dire que je n'aime pas les zoos mais que je les sais nĂ©cessaire. Si il y a 50 ou 60 ans quand on ouvrait les premiers parcs animaliers on l'a fait pour un but ludique, pour montrer ces animaux d'une autre terre Ă  des citadins ignorants, aujourd'hui les choses sont diffĂ©rentes, elles doivent ĂȘtre diffĂ©rentes.
Les zoos sont une vitrine Ă  ce que la plupart d'entre vous ne verront probablement jamais en vrai par manque de temps, d'intĂ©rĂȘt, d'argent ou parce que ces animaux que vous avez la chance d'apercevoir pendant votre aprĂšs midi au zoo, ces animaux ont tout simplement disparu de la Nature. On reproche souvent aux zoos de continuer Ă  faire grandir les populations captives alors que les populations sauvages meurent un peu plus chaque jour. Je comprends. J'adhĂšre Ă  cette vision des choses, au fait que non, ce n'est pas normal qu'aujourd'hui certaines populations animales se portent mieux en captivitĂ© qu'Ă  l'Ă©tat sauvage mais encore une fois, il faut se remettre en question. Si vous n'ĂȘtes pas directement l'instigateur de la mort d'un animal dans la Nature, sachez que certains de vos choix multipliĂ©s par une grosse portion de la population mondiale ont menĂ© Ă  la mort d'un animal. L'exemple le plus simple et le plus concret reste l'huile de palme. Oui on vous bassine avec cette foutu huile de palme mais c'est bien pour une raison : depuis des semaines les forĂȘts indonĂ©siennes brĂ»lent pour accueillir des palmiers Ă  huile. Des Ă©lĂ©phants d'Asie rarissimes sont abbatus, des Orang Outans, primates sur le dĂ©clin, sont brĂ»lĂ©s vif et des gibbons, tout aussi rares, sont arrachĂ©s Ă  leurs forĂȘts.
Alors les zoos dans tout ça ? Les zoos sauvent ce que l'Homme semblent bien disposé à décimer.
Aujourd'hui dans beaucoup de zoos ont Ă©tĂ© mis en place des EEP, des programmes de reproduction en lien le plus souvent avec une nĂ©cessitĂ© de faire accroĂźtre une population. Beaucoup d'entre vous seront en droit d'ĂȘtre sceptique mais ces programmes n'existent pas seulement pour attirer les visiteurs devant des petites boules de poils fraichement nĂ©es, ces programmes existent pour, qu'un jour, certains animaux rejoignent la Nature. Alors il y a des loupĂ©s, les programmes restent gĂ©rĂ©s par des Hommes, ces animaux restent captifs des Hommes et soumis Ă  leurs lois. Dans certains zoos on ose tuer des nouveaux nĂ©s parce qu'ils ne sont gĂ©nĂ©tiquement pas intĂ©ressants pour l'espĂšce. Ce genre d'acte je ne les cautionne pas mais ils sont rarissimes heureusement.
RĂ©introduire des animaux captifs alors, c'est vraiment possible ? Oui, ça le sera le jour oĂč on rĂ©ussira Ă  mettre en place des programmes internationaux puissants et stables. Puissants parce qu'ils rĂ©uniront plusieurs pays, plusieurs continents; stables parce qu'il s'agira de placer cet animal dans un environnement oĂč il pourra retrouver des instincts sans ĂȘtre dĂ©rangĂ© par les Hommes. La plus grosse problĂ©matique reste celle-ci. Depuis plusieurs semaines de voyage en Afrique j'ai vu plusieurs fois que la prĂ©sence de l'Homme Ă©tait parfois Ă©crasante sur des milieux qui devraient ĂȘtre naturels, sauvages. Au Queen Elizabeth Park il y a mĂȘme des Hommes qui vivent dans le parc ! Et si les Hommes ne vivent pas dans le parc mĂȘme on fait quand mĂȘme face Ă  des difficultĂ©s : le braconnage qui trouve sa source dans la demande de produits animaux, la nĂ©cessitĂ© de manger, la bĂȘtise de ces Hommes qui trouvent exotique d'avoir un guĂ©pard dans le salon. Cette problĂ©matique se ramifie en beaucoup, beaucoup de branches : vous saviez que le braconnage avait un lien avec le terrorisme ? Vous saviez que certains pays cautionnent et couvrent mĂȘme certains actes de braconnage pour avoir leurs parts de bĂ©nĂ©fice? Vous saviez que dans certains pays l'armĂ©e protĂšge ceux qui ravagent l'environnement ? L'arbre sous lequel on est est gigantesque.
Alors quand je vois tout ça, quand je prends conscience de tout ça, je ne me dis pas que les zoos sont des prisons. Je ne vais pas non plus jusqu'Ă  me dire que ces animaux ont de la chance de vivre lĂ  mais je sais qu'au moins dans la plupart des zoos de notre pays ils sont bien traitĂ©s et que les gens qui s'en occupent les aiment et leur donnent le plus de confort possible. Je ne pourrais pas en dire de mĂȘme d'autres pays mais les consciences Ă©voluent Ă  leur rythme. Les zoos au final sont peut ĂȘtre les vitrines de ce que l'Homme fait le mieux : dĂ©truire l'environnement.
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