Tumgik
#je n'ai que les amis de mon copain ici
jezatalks · 2 years
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Franchement, je déprime. Et je sens que je le serais encore plus à mon anniv.
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perduedansmatete · 4 months
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j'ai perdu le compte des jours mais finalement le deuxième soir où on voulait sortir on a fini par rester manger chez la mère d'elyas, on n'arrivait pas à partir car ses petites sœurs ne voulaient pas nous lâcher et c'était une super soirée, elles m'ont demandé plusieurs fois quand est-ce que je revenais, il y avait des chats, une quiche à la butternut et encore des cadeaux même pour moi, la plus petite sœur m'a fait un bracelet et c'est d'ailleurs à cause de ça qu'on n'a pas pu aller dans le salon pendant une heure, elle finissait tous ses petits cadeaux, on a joué à un jeu de société jusqu'à tard en entendant au loin radiohead et je sais plus quel groupe d'un des deux gars des black keys, le beau-père d'elyas s'entendrait très bien avec le mien, en fait toute la famille d'elyas s'entendrait bien avec la mienne il faut vraiment qu'on organise le retour de ma grand-mère en alsace en emmenant peut-être mon père aussi avec nous, enfin bref du coup pas de romain de strasbourg ce soir-ci j'étais un peu triste mais hier on a couru partout pour chercher les cadeaux du père noël surprise et donc j'ai passé l'après-midi à paniquer moi aussi pour lui trouver un cadeau, comme c'est vraiment une vieille personne dans sa tête elyas m'a dit que ce qui lui ferait très plaisir c'est une écharpe toute douce donc on a écumé tous les magasins du coin pour trouver la plus douce et spoiler il l'a adoré, il m'a offert une grosse boite avec plein de petits cadeaux j'étais aux anges, puis la soirée était super je me sens vraiment bien à strasbourg et avec tous ces copains, j'ai limite envie de rater mon train retour, ce qu'on m'a proposé pour passer le nouvel an ici, on a joué à des jeux encore une fois et moi je voulais toujours faire des bisous à romain mais je n'ai pas pu car encore une fois comme c'est une vieille personne il s'est couché vers deux heures, sauf que ce qu'il n'a peut-être pas vu c'est que j'avais caché un des petits canards qu'il m'a offert sous son oreiller, nous on est rentrés tard sous la pluie en marchant avec un ami compagnon du devoir que j'adore lui aussi, et je me suis réveillée tôt à cause des enfants du dessus qui crient à la mort comme chaque matin, j'ai essayé de travailler sans succès en attendant que ma soeur et elyas se réveillent car on avait dit que pour ma dernière journée on se baladait et on se faisait un resto mais il est midi et ils dorment toujours, je suis donc coincée à les attendre avant d'aller ensuite à nouveau dîner chez le père d'elyas puis de voir romain et la clique dans sa coloc et de faire nuit blanche car mon train est tôt demain matin
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monikakurano · 5 months
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Ma vie
Okay, alors ça fait la première fois que j'écris ici, ou même la première fois que j'écris sur un réseau tout court mdr
Je suis en première année de fac donc j'ai fêté mes 18 ans le mois dernier. Avant, avoir 18 ans me faisait méga peur car je ne savais pas ce que ça allait me faire mais en vrai le jour de mon anniversaire je n'ai rien ressentie de nouveau. Juste une prise de conscience. Ca fait 18 putain d'années que je suis sur Terre. Je l'avoues, quand j'étais petite, j'ai à maintes reprises voulu en finir à cause de mon passé. Voyez vous, j'ai connu un harcèlement qui à duré 7 ans (oui monsieur c'est beaucoup) et à l'âge de p'tete 14-15 ans, j'ai porté plainte contre un mec : je vous passe les détails. Enfin, bref, j'avais beaucoup de raison pour en finir mais je ne l'ai jamais fait. Et ce grâce à ma famille. Pour mes "amis" de l'époque... N'en parlons pas, des cons, des cons, et des cons !
Mon harcèlement a été un énormeeeee trauma (no way), mon cerveau a transformé ma souffrance en une sorte d'agoraphobie et ça, combiné à mon hypersensiblité fait que je suis dans la me- panade. Alors vous allez me dire pourquoi la fac où il y a 100 000 personnes (j'exagère un peu) ? Je voulais simplement faire quelque chose de mon année.
Cependant, au lycée j'y ai rencontré mes deux meilleurs amis (toujours actuels). Et, de plus, j'ai rencontré mon copain sur Discord (oui je sais) et ça fait 2 ans qu'on est ensemble, c'est un homme incroyable qui me procure beaucoup de bien et m'aime malgré son trouble de la bipolarité (u know). Pour ma première année de fac, là où il y a beaucoup trop de gens à mon goût, j'y ai rencontré des gens formidables aussi. Dont une amie incroyable qui est devenu comme une soeur en une semaine d'amitié mdr
Fun fact, cette amie m'a "auto-diag" (c'est une private joke) TDAH, et j'avoues que maintenant que je sais à peu près ce que c'est, j'ai beaucoup de symptômes. Déjà, je ne peux pas rester en place 1h et mon cerveau a besoin d'action. J'ai beaucoup de difficultés à me concentrer en cours (la preuve j'écris ma vie alors que je suis en cours) et je me mets souvent en "hyperfocus" en cours magistraux. En sachant que je suis en licence LLCER anglais, les cours ne sont très intéressant donc ça aide pas des masses. Pleins d'autre trucs débiles comme oublier des affaires quelque part et ne plus jamais les retrouver..
Avoir des symptômes du TDAH, une hypersensibilité et une agoraphobie est vraiment hyper compliqué. Je suis épuisée mentalement et physiquement mais surtout mentalement. Mais pour autant, je reste en vie !
Merci d'avoir lu.
Mönika (ce n'est pas mon vrai nom évidemment)
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marie-bradshaw · 3 months
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Ce qui change à la trentaine
Chers lecteurs, pardon de vous avoir délaissés.
Ces derniers temps je n'ai eu l'esprit qu'au montage de mon projet au détriment de ma vie sociale et sentimentale.
"Les charos fouttez-moi le camp" j'aurais pu inscrire sur ma bio Tinder.
Et en même temps on a pas vraiment envie de s'engager avec n'importe qui n'importe quand surtout quand on connaît la valeur de sa liberté et qu'on a pleinement conscience de son potentiel de partenaire.
Si vous êtes aussi dans la team de ceux qui donnent beaucoup d'eux-même, vous savez de quoi je parle.
Donc la tendance générale était plutôt à "pas envie".
Du prof de crossfit qui vendrait sa mère pour essayer de te mettre dans son lit à l'artiste torturé qui menace de débarquer dans ta cuisine te préparer à manger si tu sautes un repas - flemme.
Je pense très sincèrement qu'il n'y a rien de mal à se dire quand on le ressent comme ça que c'est un temps où on se concentre sur nous-même (this is me time).
Alors hier soir, quand après un nombre incalculable de shots de Jack Fire, l'ami d'une amie m'a filé son casque et fait grimper sur sa bécane façon Top Gun pour terminer la soirée chez lui, je n'ai pas plus réfléchi que ça.
En arrivant il a passé un peu de son latino et on s'est mis à danser tous les deux dans son salon le plus naturellement du monde.
Ce matin quand je me suis réveillée, persuadée d'être chez moi, j'ai ri.
D'avoir tellement lâché le contrôle que j'en ai raté mon précieux entrainement de cerceau aérien.
De ne pas me souvenir de la moitié de la soirée, ni d'avoir décidé de rester dormir chez lui au milieu de l'after avec ses potes.
D'être rentrée chez moi à l'ouest dans un walk of shame digne des plus grandes comédies romantiques.
Les extensions dans le sac à main, les boutons de ma chemise arrachés dans l'engouement du jeune homme à me montrer à quel point il me trouvait magnifique, et un smokey eye encore étonnamment impeccable.
Premier réflexe?
Les potins aux copains, bien entendu.
Deuxième réflexe ?
La fameuse question que toutes les filles se posent après une nuit torride "ça voulait dire quoi ?".
Personnellement, catégoriser mes relations, ça me rassure vachement.
Ici, un très bon feeling, une nuit incroyable, de l'humour, et la perception d'avoir eu à faire à quelqu'un de bien, de droit.
Mais je n'ai pas ressenti le besoin de lui laisser mon numéro ni de guetter un potentiel message ce midi du coup.
Aucune honte, aucune peur de se faire prendre pour une fille de petite vertu pour dire ça poliment, et aucun plan d'aucune sorte.
De manière générale je n'ai jamais été trop "plans d'amitié améliorée" dans le sens où je préfère m'abstenir que de toucher quelqu'un qui ne m'attire pas complètement (mental inclus) et que si quelque chose ne colle pas je n'ai aucune envie de donner de ma personne.
Là on sortait quand même d'un bon trois mois d'abstinence d'ailleurs.
Alors en en parlant avec une amie ce matin, je me suis rendue compte que la force de s'écouter, et d'assumer ses besoins, c'est l'une des grosses évolutions de la trentaine vs la vingtaine.
Pourquoi regretter quelque chose qui nous a fait du bien et qui était destiné à se passer ?
C'est assez marrant en fait quand on y pense, de ne pas vouloir de séducteurs en série, de rejeter en bloc toute proposition de "service câlins à domicile" de garçons plus beaux et athlétiques les uns que les autres, mais en même temps ne pas vouloir s'engager avec qui que ce soit en ce moment.
Le paradoxe humain à son paroxysme.
Ca ne laisse que peu de place à l'imprévu, et pourtant l'imprévu arrive toujours à se faire un chemin.
Quelque part je trouve ça beau.
Ce qui doit se passer se passe, et notre énergie reste à sa place.
Ca fait un sacré tri aussi, on apprend à repérer ceux qui s'intéressent sincèrement à toi, et qui sont prêts à t'attendre.
Après tout on a toute la vie devant nous, alors pourquoi se presser de choisir un partenaire quand on sait ce qu'on veut?
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graphorrhee · 3 months
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rengaine
C'est toujours la même histoire. Je suis éphémère. Ephémère dans la vie des gens. Je ne suis pas importante à leurs yeux. Ils ne me portent pas le même intérêt, la même importance que moi je leur porte. Toujours ce gap d'investissement dans la relation. Amoureuse, amicale ou professionnelle. Ici, c'est encore une fois amicale.
Se rendre compte qu'on n'est rien aux yeux d'une personne pour qui on avait de l'affection et du plaisir à être avec. Aoutch.
Je ne suis pas aimable. Même pas amicalement. Les gens n'ont pas de plaisir à être en ma compagnie. Ils me tolèrent. J'ai beau essayé d'être parfaite. Peut-être que c'est justement ça le problème. Je donne trop, trop vite. Et finalement, je n'ai plus que cette fonction de don et non plus d'amie. Tant que les gens me trouvent un intérêt, une utilité à leurs yeux, alors je peux être cette connaissance amicale. Mais quand je cesse d'avoir toute forme d'intérêt matériel, je ne suis plus rien d'autre qu'une inconnue dont on ne se préoccupe pas.
Je crois que je veux être définitivement seule désormais. J'en ai assez des déceptions. C'est quoi déjà, cette phrase ? Mieux vaut être seule que mal accompagnée. Oui, voilà.
Cette "amie" qui n'aime pas les autistes et qui ne s'en cache même pas... dans ses tweets ou dans ses conversations avec moi, devant moi même ! En parlant de ses collègues autistes ou du copain de sa meilleure amie. Elle m'a même qualifiée de "patate sociale" lorsque nous étions à Londres, un lendemain de concert en fosse où j'avais été ultra sollicitée (bruit, toucher). Je m'étais permise le lendemain matin d'arrêter le masking et de me replier un peu sur moi-même pour me reposer, pensant naïvement qu'elle comprendrait puisqu'elle savait pour mon autisme. Elle avait même refusé de parler anglais et d'aller vers les Anglais pour demander notre chemin. Je m'en suis chargée, avec grand plaisir d'ailleurs. Et après, c'est moi la "patate sociale" ?
Ses anciens amis qui l'ont lâchée la trouvaient "manipulatrice hautaine méprisante et méchante". Je n'y croyais pas. Jusqu'à ce que j'apprenne un peu plus à la connaître ces derniers mois. Désormais, je suis tout à fait d'accord avec eux.
Est-ce moi qui m'accoquine avec ce genre de personnes, répétant un schéma ? Sûrement. Dans une pièce remplie de personnes, je vais systématiquement me diriger vers le seul salaud.
D'habitude, je réponds dans la seconde, ou dans l'heure aux messages. J'ai arrêté. J'ai décidé que je mettrai le même temps qu'elle à répondre. Et je me suis rendue compte durant cette attente qu'en réalité, les gens faisaient ça car ils en avaient tout simplement rien à foutre. Ce changement d'habitude ne l'a visiblement pas interpelée. Ni le fait que j'ai désactivé mon compte X, principal moyen de communication. Il y a quelques mois je lui avais demandée si on pouvait en utiliser un autre. Elle a tout simplement éludé et changé de sujet. Ca aurait dû me mettre la puce à l'oreille tiens.
Je crois que je ne suis juste pas faite pour les relations sociales. C'est comme ça, tant pis. J'aime ma propre compagnie. Je n'ai aucun souci à me retrouver seule avec moi-même. Cela peut me suffire, je crois.
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amicidomenicani · 1 year
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Question  Cher Père Angel,  Je suis tombé par hasard sur votre site web et, lisant quelques lettres ici et là, j'ai été très frappé par la profondeur de ce que vous écrivez, par la délicatesse et la patience avec lesquelles vous répondez aux questions de nous les jeunes.  J'ai toujours été d'avis que rien n'arrive par hasard, alors j'en profite pour vous soumettre quelques-uns de mes doutes.  Je suis une fille de 20 ans et depuis environ deux ans je suis fiancée à un garçon de mon âge que j'aime énormément.  Le lien qui nous unit est vraiment fort et spécial, comme il y en a peu.  Il a tellement de qualités merveilleuses que j'ai toujours recherché chez un garson et que je n'espérais jamais trouver.  Nous partageons les mêmes valeurs et nous voulons vraiment, dès que nous en aurons l'occasion, nous marier et avoir une belle famille.  Nous aimons beaucoup parler de notre avenir et l'imaginer ensemble, toujours unis tous les deux.  Nous sommes à la fois croyants et pratiquants et fréquentons la même paroisse.  Je dois admettre que la foi de mon copain est beaucoup plus forte et plus solide que la mienne.  Il a grandi dans une famille très "traditionnelle", qui lui a transmis des valeurs nobles, que moi aussi, du moins pour l'essentiel, je partage.  Moi aussi, j'appartiens à une famille chrétienne, qui a toujours mis Jésus-Christ et sa Parole au premier plan, mais malheureusement, je chancelle très souvent et je suis assaillie de doutes.  Parfois, j'ai du mal à être pleinement convaincue de l'existence d'une vie "post-mortem", j'ai peur que ce soit un rêve, une illusion... Cependant, grâce au soutien de mon petit ami, ma foi se renforce même avec des hauts et des bas.  Allons droit au but.  Mon petit ami et moi avons décidé de ne pas avoir de relations sexuelles complètes avant notre mariage, plus de son choix que du mien. Même si je suis chrétien, je n'ai jamais été en mesure de comprendre pleinement et d'être d'accord avec les enseignements de l'Église catholique sur la morale sexuelle.  J'ai toujours cru que chaque personne, en tant que née libre, est propriétaire de son propre corps et a le droit de le gérer à sa guise.  La morale sexuelle chrétienne m'a donné l'idée d'une série de préceptes oppressifs introduits pour mortifier l'homme et étouffer son énergie vitale naturelle.  Pour cette raison, au début de ma relation, j'ai vu le choix de mon petit ami,  de rester vierge jusqu'au mariage, comme une décision égoïste, je ne pouvais pas comprendre sa signification et j'enviais la liberté de tant de mes pairs qui se comportaient déjà comme mari et sa femme, par exemple vivant dans la même maison pour étudier, prendre des vacances ensemble (ce que mon copain et moi aimerions faire aussi, mais ce que nos parents ne permettent pas, car ils pensent qu'il est immoral que deux jeunes célibataires dorment ensemble dans un hotel).  Au fil du temps, mon petit ami et moi avons longuement parlé (il a un don merveilleux, il sait m'écouter et est capable de me comprendre profondément) et j'ai complètement changé d'avis sur beaucoup de choses : j'ai réalisé que c'était envers moi une  forme d'amour haute et très noble, ainsi qu'une démonstration de respect pour moi et mon corps.  J'ai dit que nous nous sommes abstenus d'avoir des relations complètes, mais cela ne signifie pas que nous avons renoncé à vivre la sexualité sous d'autres formes.  (…).  Désolé pour la digression, je suis de retour sur le sujet maintenant.  Je regarde comment les autres couples se comportent et cela me fait souffrir du fait que, alors que d'autres peuvent vivre leur passion sereinement et insouciante sans se fixer de limites, nous devons au contraire toujours composer avec le sentiment de culpabilité et la peur du péché lorsque nous vivons notre intimité.  Le fait de ne pas pouvoir recevoir le corps du Christ me rend triste et me fait  sentir incohérente avec moi-même et avec mes principes, comme
si je vivais avec une double personnalité.  Pourtant j'ai l'impression de ne pas pouvoir changer les choses, car je ne pense pas pouvoir me passer de la passion dans ma relation.  Je ne trouve pas normal qu'on arrive au mariage avec la peur de la nudité, sans avoir rien connu du corps de l'autre et sans savoir donner du plaisir à la personne qu'on aime… Mon copain et moi avons acquis un bon niveau de contrôle, qui permet de ne pas dépasser une certaine limite pour éviter que la situation ne devienne irréparable : on est comme deux personnes penchées au bord d'un ravin puis reculant d'un pouce avant de tomber dans le gouffre.  Cela dit, j'ai quand même conscience que je dois beaucoup travailler sur mes convictions et que je dois essayer de me sortir beaucoup d'idées de la tête, à la fois parce que je veux garder cette cohérence dont j'ai parlé plus tôt, et parce que sinon je risque de prendre un mauvais chemin.  Je sais que vous avez abordé ce sujet à plusieurs reprises, mais je serais heureux si vous pouviez également avoir quelques mots pour moi.  En substance, je voudrais vous demander comment je peux apprendre à aimer d'une manière plus conforme aux enseignements de Jésus-Christ, comment je peux établir la relation avec mon fiancé différemment et arriver à être pleinement satisfaite même sans cette partie passionnée dont je vous ai parlé.  Je vous remercie d'avance pour le temps que vous me consacrerez.  Avec dévouement.             ************** La réponse du prêtre  très chère,  1. vous n'avez probablement pas lu les différentes réponses que j'ai données concernant les relations sexuelles avant le mariage et aussi les différentes impuretés.  Vous pouvez cliquer sur le moteur de recherche de notre site la rubrique "relations prénuptiales" et vous trouverez de nombreuses réponses.  Je ne vais pas répliquer aux différentes déclarations que vous avez faites.  Je devrais répéter jusqu'à l'ennui ce que j'ai déjà dit mille fois.  Au lieu de cela, je me limite à signaler quelques erreurs fondamentales.  2. Le plus important est de penser au corps et à la sexualité comme s'ils étaient les vôtres, avec lesquels vous pouvez faire ce que vous voulez.  C'est en grande partie la mentalité commune.  Mais c'est faux.  Le corps que nous habitons n'est pas le nôtre.  Nous ne l'avons pas fabriqué nous-mêmes, et il ne nous a pas non plus été donné pour en faire ce que nous voulions.  Bien sûr, vous aussi, convenez que vous ne vous êtes pas donné le corps et que vous devez obéir à plusieurs de ses lois, même si vous ne le voulez pas.  Par exemple, vous devez manger si vous voulez vivre.  Avant tout, il faut respirer si on ne veut pas mourir.  Et ainsi de tant d'autres choses.  Le psaume 99.3 dans sa version latine nous rappelle fortement cette vérité : « Scitote quoniam Dominus ipse est Deus ;  ipse fecit nos, et non ipsi nos » (Sachez que le Seigneur est Dieu ; il nous a créés et non nous).  L'italien est très doux : « il nous a fait et nous sommes à lui ».  Saint Paul : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous ?  Vous l'avez reçu de Dieu et vous ne vous appartenez pas" (1 Co 6, 19).  D'après votre e-mail, il me semble que vous et vous seul êtes au centre.  Dieu est à la périphérie.  Comme si nous ne recevions pas de lui à chaque instant "l'existence, l'énergie et la vie".  3. La deuxième chose que vous oubliez, et c'est un grave oubli, c'est celle du sens de la vie et de la raison de la loi divine : la sanctification.  Cela semble complètement étranger à vos perspectives.  Alors que la sexualité et la relative capacité d'aimer nous ont été données précisément pour cela.  "Toutes choses ont été créées par lui et pour lui" (Col 1:16).  En dehors de cette perspective, la loi de Dieu est dé
formée et est lue avec des yeux complètement différents de ceux avec lesquels Dieu nous demande de la lire.  Sa loi est essentiellement une loi de liberté.  Mais d'une liberté intérieure, qui permet de s'élever et de s'unir à Dieu.  Il ne s'agit pas de pure volonté, de liberté purement extérieure qui consisterait à faire de notre corps ce que nous voulons. 4. La troisième erreur émanant de votre e-mail est la confusion entre le véritable amour et la passion.  La passion a été placée par Dieu dans notre personne.  Et nous devons le remercier car à travers la passion, nous trouvons le dynamisme dans tant de choses.  Sinon, nous serions aussi froids que des robots.  Cependant, la satisfaction des passions, quelle qu'en soit la forme, ne peut être la raison ultime de notre être ensemble.  Sinon, vous n'aimez que vous-même et votre propre satisfaction.  Mais ce n'est pas comme ça qu'on apprend à s'aimer, à s'écouter, à se servir, à se dévouer à l'autre dans les bons comme dans les mauvais moments.  Je pense à Mère Teresa de Calcutta qui disait : "J'ai appris à n'aimer que de Dieu"  Dans votre cas, comme malheureusement dans celui de beaucoup d'autres, on ne pense pas du tout qu'il faut apprendre de Dieu.  Pour beaucoup, aimer est la même chose que courir après ses instincts.  Alors que les fiançailles se font exprès pour apprendre à dominer ses instincts car sinon nos mariages et nos familles n'auraient pas une longue vie.  5. La dernière erreur est de suivre ce que font les autres, ce qui vous semble plus libre.  Oui, ils sont peut-être plus libres extérieurement parce qu'ils font ce qu'ils veulent.  Mais sont-ils libres à l'intérieur ?  Jésus pense différemment.  En effet de manière très forte il a voulu attirer l'attention sur une tromperie qui nous vient de notre adversaire.  Il a dit : « En vérité, je vous le dis : quiconque commet un péché est esclave du péché » (Jn 8, 34).  Cette expression "vraiment je te le dis" signifie "je te le jure".  Répété deux fois, il signifie "Je vous jure solennellement".  Notre adversaire dit plutôt : « Non, vos yeux s'ouvriront et vous deviendrez comme Dieu », comme il l'a fait avec nos ancêtres.  Nous avons vu comment leurs yeux s'ouvrirent : ils se découvrirent vides, pauvres, misérables et incapables de communiquer entre eux.  6. Je pense que j'ai été clair.  Au fond de tout et au centre de tout, ne vous mettez pas vous-même et vos pensées : mettez Dieu, mettez Jésus-Christ.  Le problème de fond n'est pas de savoir si c'est licite ou non (bien que cela aussi ait son importance, car quand on va sur la route on a encore besoin de signes et on en ressent le besoin) mais d'être persuadé que l'engagement chrétien révèle une autre réalité et renvoie à un autre amour.  Surtout, elle révèle une autre Personne: celle dont nous sommes tombés amoureux n'est qu'un signe et un rappel, et nous pousse à vivre en profonde communion et intimité avec elle.  7. C'est pourquoi les fiancés chrétiens qui ont compris ces choses et les ont vécues ressentent le besoin de protéger leur amour et de le garder pur et exempt de toute contrefaçon.  Ils sont satisfaits de la loi du Seigneur parce qu'elle les aide à se vaincre.  Et en même temps, cela les aide à s'aimer d'une manière vraie et sainte.  Et, précisément pour cette raison, de manière durable, comme le souhaite tout petit ami.  Merci pour le mail qui m'a donné l'opportunité d'amener la réflexion plus en amont et dans sa perspective ultime.  Je vous souhaite bonne chance, je vous rappelle au Seigneur et je vous bénis.  Père Angelo.
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beatlesonline-blog · 1 year
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noiraugure · 3 years
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Bon, et bien apparemment c'est un bon exercice, puis j'ai encore une bonne dizaine de jours devant moi avant d'entamer les démarches d'une psychanalyse en raison d'une tentative (désastreuse et maladroite) de suicide. C'était la deuxième dans ma vie, c'était sûrement la millième fois que j'y pensais, fortement, et encore aujourd'hui je me permets de douter un peu du scénario actuel dans lequel je suis en mesure d'écrire aujourd'hui.
Contexte, circonstances, causes, effets. Il faut que j'arrive à mettre tout ça à plat sans avoir besoin d'attendre un divan à cinquante euros de l'heure, ou bien l'incessante musique des urgence psy du CHU. Autant essayer. Au pire, je provoquerai l'exaspération ou la moquerie chez celles et ceux qui tomberont ici. Au point où j'en suis, je devrais pouvoir encaisser le fait de dégager une image risible, que ce soit chez des proches ou des inconnus.
Commençons. Avant les quatre premiers points, je suppose qu'une présentation s'impose. Il paraît que c'est une bonne manière que de mettre en lumière le sujet. Je vais tâcher de faire au mieux pour rendre cette partie la plus complète et explicite possible, quitte à faire lâcher prise quelques lecteurs en milieu de route.
Je m'appelle Rémy, je suis né le 20 octobre 1992, pas loin de la fête d'halloween que j'aimais beaucoup gamin, mais qui s'est perdue au fil des ans en France. Je suis venu au monde à Limoges et j'y habite encore. C'est une ville un peu triste, manquant de couleurs et d'animations, mais j'aurais du mal à lui échapper. Mes parents sont Valérie et Éric, qui ont aussi créé ma sœur, Laura. Ma mère est symboliquement la figure du Bon dans mon entourage : aimante, honnête, généreuse, simple, peut-être un peu naïve parfois, mais ça lui permet de garder une forme d'innocence très agréable à avoir autour de soi. Mon père lui parle peu, du moins c'est un peu en dents de scie au fil du temps, avec moi. C'est la figure plus "dure" du cercle familial sans pour autant tomber dans une sévérité muette et froide. Il est stressé, travaille fort depuis des décennies, s'occupe des comptes et se plaît à raconter son service militaire. Ma sœur quant à elle est un cas un peu à part. Elle n'a jamais beaucoup parlé, à toujours brillé dans les études comme les activités, a sûrement un lot de neurones fonctionnels plus hauts que la moyenne, mais semble être à part du monde social. Ça ne semble pas lui déplaire, et je fais confiance à son côté rationnel pour ne pas douter de ses choix de vie. Je pourrais évoquer le reste de ma famille, avec lequel j'étais surtout proche dans mes jeunes années, mais à vingt-huit ans aujourd'hui, les relations ont un peu fanées, sans trop s'abîmer. Quand je les revois de temps en temps (et les occasions se font de plus en plus rares), il y a des gênes qui s'installent, et des frontières ont eu le temps de prendre place. Mais bien qu'ils aient pu être parfois dans le jugement à mon égard, je crois en l'affection qu'ils me portent, aussi distante qu'elle soit, car j'ai moi-même contribué lentement à ces écarts. Je ne peux pas m'en plaindre.
Je n'ai pas énormément de souvenirs joyeux, mais sûrement par simple mauvaise mémoire. J'ai trouvé des photos dans le grenier familial d'un gamin qui sourit, entouré par une famille aimante, durant des vacances, anniversaires et autres événements familiaux. J'ai cependant très peu de photos avec des amis, le peu qu'il puisse y avoir sont des visages dont les noms ne me reviennent pas. J'ai le souvenir de mon plus vieil ami, mon voisin Alexandre et sa famille, que j'ai perdu de vue doucement et sans trop de douleur à force de vieillir. Il va sûrement bien, sa superbe famille aussi. Il y a des photos de groupe à l'école, et c'est peut-être là que ça va commencer à piquer. J'ai le très vif souvenir d'enfants aux parents gagnant bien mieux leurs vies que les miens m'invitant pour un anniversaire, simplement pour se moquer de moi le long d'un après-midi. Je me rappelle du rejet, de ces petites méchancetés au rire aigu, de ces mignons bourgeois qui sans le savoir jouaient déjà à la lutte des classes.
Il y a aussi des photos d'une fille, plus âgée que moi. Et bien que ma mémoire fasse défaut sur les années, j'ai le souvenir cuisant d'elle allongée dans un garage, forçant un enfant de sept ans à "faire comme les adultes" avec elle. Je n'ai bizarrement aucune haine envers elle, j'ai appris bien plus tard qu'elle avait été victime de violences sexuelles de la part de proches alors qu'elle-même était très jeune. Non, je hais ce cycle sans fin de prédation sur l'innocence juvénile, ces aspects sordides de la sexualité qui provoquent des traumas le temps d'une existence entière, je hais le fait que ce soit si commun, si répandu, si proche. J'ai la certitude de subir encore aujourd'hui des glitches causés par ce garage froid, et que ma perception du Monde et de l'autre a pu changer à tout jamais suite à ça. Célébrez l'effort, j'avais caché cet épisode au coin de ma tête pendant si longtemps, que cela m'étonne même de le relire après l'avoir tapé. Mais voilà, un petit bonhomme, une sale mésaventure baignée de déni pendant des dizaines d'années, sans pour autant me sentir détruit ou souillé. Pas trop. Passons. Puissiez-vous juste comprendre que pour d'autres ayant connu un épisode de la sorte, il puisse y avoir de la haine en eux.
Bon, on a parlé de l'enfance, c'était pas vraiment fou mais il y avait quand même du soleil, je tiens à le dire. Ce serait insultant pour mes parents de sombrer dans le misérabilisme en évoquant cette époque. Ils ont toujours fait de leur mieux, et je leur ai cependant mis beaucoup de bâtons dans les roues en grandissant. J'ai pris de l'âge mais je n'ai pas beaucoup grandit, physiquement. J'avais déjà compris que ma tête de moins pouvait déjà être sujet à la moquerie ou au harcèlement de cours d'école, mais ça a posé un autre problème quand le collège, puis le lycée m'ont ouvert leurs portes. J'étais un peu timide et pas forcément très plaisant à voir, je suppose. Tout ça réunit a pu me montrer que j'étais voué à être l'exact opposé du garçon beau et populaire, sans rentrer dans un cliché de série américaine pour adolescents. Puisque, persuadé aujourd'hui que nous sommes souvent attirés par ce qui n'est en rien atteignable, j'ai bien entendu souhaité plaire, faire rire, porter l'attention sur moi. Celle des amis, puis des filles, avec peu de succès pour ces dernières jusqu'à un certain âge. J'ai sacrifié pas mal de bons résultats scolaires pour simplement être un clown de classe, les rires des camarades l'emportant sur les notes, j'ai pu causer pas mal de honte à mes parents au collège, mettant en lumière une part insolente et égoïste de ma personne. Je faisais l'intéressant, je le fais encore un peu aujourd'hui, avec une certaine mesure.
Bon, le lycée, on commence à rentrer dans le lourd. On entame avec un changement radical d'entourage, de goûts, et d'opportunités. J'avais toujours ce désir de plaire, de me sentir populaire et accepté, ce qui tombait parfaitement avec mes registres culturels de l'époque. J'étais une personne aux goûts alternatifs, dans un un groupe de personnes aux goûts alternatifs, avec un début de penchant pour les choses interdites et pas très saines. C'était pas forcément la partie la plus propre de ma vie, mais actuellement j'ai connu bien pire, et il y avait quand même des aventures amusantes, de belles fêtes, et malgré ma mémoire de très bons souvenirs. J'estime cependant que cet épisode a sûrement contribué à avilir mon personnage déjà un peu torturé, laissant sortir des défauts qui m'étaient encore inconnus jusqu'à ces âges, tout en renforçant ce désir de plaire, plaire et encore plaire, se sentir aimé et désirable. Ça pousse forcément à une certaine forme de narcissisme qu'on peut sûrement pardonner, je ne sais pas, je vois beaucoup d'autres sapiens dans ce même cas. Je n'aime vraiment pas cette part de moi, et ça doit aujourd'hui laisser place à une forme de dualité intérieure, entre la vanité et le dégoût. Pas fou pas fou.
Les drogues n'ont pas aidé non plus. J'étais fêtard, buvais beaucoup, jusqu'à en mourir un peu un beau jour. Le cœur bat toujours mais une partie de mon corps est nécrosée à cause de l'alcool. Je le regrette un peu, j'aurais aimé continuer la fête éternellement. Boire et se foutre la gueule en l'air avec ce qui peut passer sous le nez, c'est facile, amusant, et ça fait fuir la timidité à grands galops. Puis qu'est-ce qu'on a ri avec Matthieu, un de mes meilleurs amis, voisin de table mon premier jour de lycée. Je pense à lui souvent et aux (très) grosses bêtises qu'on a pu faire ensemble, avec les autres copains. C'est lui qui m'a appris à fumer, rouler des joins, se battre dans des bars, et sécher mes larmes quand une fille me brisait un peu le cœur. C'était lui qui, quand Élise m'avait ravagé, au point de tenter une première fois la mort après des semaines de mutilations, m'a invité à reprendre le court de la fête. Par la suite, l'aventure nous a mené à d'autres rencontres, pour certaines légendaires et formatrices, aucun regret, j'ai connu des personnes magnifiques comme Gilles, Nat, Seb, et tant d'autres à cette époque. Ils ont un peu fané aussi, mais ils ont toujours une petite place en moi qui me réchauffe, même si j'aurais ce constant malaise à les retrouver. Si vous me lisez, ne changez jamais, vous êtes des étoiles dans la nuit, et l'obscurité fuit à votre contact.
Matthieu a mis fin à ses jours il y a quelques années, à un moment où dans ma routine, nos relations commençaient aussi gentiment à faner. J'y pense tous les jours, au moins une fois, et les larmes montent aux yeux, les regrets aussi. Ils sont immenses. Je le savais bouffé par la vie et par le cœur, un esprit souffrant d'un manque grave de sérotonine, mais j'ai fais l'autruche, de mon côté, le pensant en paix avec sa petite amie et son chez-lui. J'aurais dû plus m'impliquer, comme dans toutes mes relations. Vous allez voir, ça soulève un point important qui va venir par la suite.
C'était lui qui m'a présenté à Mel, son ex-petite amie avec qui il avait encore des relations amicales. Je me rappelle encore un peu de cette soirée, elle était là, avec son sourire gigantesque, ses jolis yeux encadrés par une paire de lunettes, et ses cheveux raides et bruns. Dès le premier instant j'ai rencontré quelqu'un avec une chaleur débordante, c'était déroutant. Je savais simplement une seule chose, je mourrais d'envie de l'embrasser, et cette envie elle, n'a jamais fini de saisir mon palpitant jusqu'à aujourd'hui. J'ai cependant perdu la manière de lui exprimer en route sur nos (presque) dix ans de relations, et j'ai fais naître chez elle le doute, le sentiment de rejet, puis la perte de son amour pour moi depuis quelques semaines.
On arrive proche du pic là. Je me sens tellement con d'avoir été capable de prendre pour acquis quelque-chose de si fort et si bon pendant aussi longtemps. Sa sincérité méritait pourtant toute mon attention. J'avais tout ce que je pouvais enfin souhaiter, tout ce que je pouvais chercher chez quelqu'un d'autre, et je l'ai laissé faner elle aussi, alors même que nous partagions le même lit, les mêmes appartements, le même quotidien qui, pour ma défense, a été des plus difficiles peu après m'être lié à elle :
J'ignore comment les choses auraient pu se passer si j'avais refusé cette offre d'emploi qui m'a fait vivre un réel enfer pendant presque neuf ans. Ma personnalité a mué au contact de la dureté du travail, et j'ai par instinct de survie, du faire durcir une carapace autour du petit batard sensible que j'étais. Je pourrais écrire des milliers de lignes qui pourraient décrire ce cauchemar quotidien, qui par la suite bizarrement est devenu ma profession, voire ma passion quand j'arrive à ne plus la lier à l'endroit où j'ai pu la connaître; mais il suffit simplement d'observer dans quel état sont mes anciens collègues, qui eux ont enduré moins de la moitié d'années que j'ai du saigner. Tous ont un suivi psy, certains sont flingués, peut-être pour un moment, peut-être à vie... Et j'ai été là, à rester, pour leur faciliter le départ, tenter vainement de faire évoluer les choses de l'intérieur. J'ai laissé mon départ prendre du retard pour que d'autres puissent partir plus vite, sans même me rendre compte que j'allais y perdre un morceau de mon âme.
Bon sang, ça ne valait pas le coup. Voir aujourd'hui d'un regard plus lointain ce que j'ai pu devenir me donne la nausée. Une personne si froide, si peu réceptive, avec des traits se rapprochant de ce patron détestable. Toute cette aliénation qui m'a rendu muet, sourd, et colérique. Cet amalgame détestable d'égoïsme et d'amnésie que je n'ai jamais pu mettre à la poubelle a fini par tuer chez Mel un sentiment si précieux. Elle qui simplement souhaitait se sentir aimée, désirée, et protégée d'un quotidien morne et silencieux. Avec nos squelettes dans le placard respectifs, on a laissé entrer des vampires au seuil de notre porte, nous noyant dans les névroses des autres pour ne jamais traiter les nôtres, les miennes surtout. À part Londres, quel projet avions-nous pu aboutir ? Méritions-nous de passer des journées entières amorphes, épuisés et abrutis face à des écrans, plutôt que la vie ? Pour refuser mes caresses dans les cheveux, les ballades, et les simples compliments ? J'ignore comment j'ai pu à ce point trahir mon propre cœur, alors que lui-même hurlait tous les sacrifices possibles à endurer pour l'amour de cette personne. En bref, on s'est laissé pourrir, et on méritait de vivre les choses autrement. Je n'hésiterais pas une seconde si l'on me proposait un retour en arrière, j'y sauterais avec joie, sans carapace, sans ces huit années de merde, sans laisser les vampires psychiques nous dévorer. Oh non, je crois que simplement, j'y retournerais et lui proposerais de simplement penser au jour qui vient, et je savourerais chaque instant à sa juste valeur en sa présence, je lui dirais d'oublier un peu la dystopie que nous traversons et qu'il y a du bon, au moins un peu quand nos mains sont jointes. Je commencerais par la regarder dans les yeux, je regrette amèrement de ne pas l'avoir fais avant qu'elle ne m'aime plus.
Alors nous y sommes, on revient donc au début de ce long message, je m'aperçois que ma présentation à complément débordé, dans tous les sens, qu'aucune question n'a eu de réponse, mais nous avons désormais un semblant de contexte, des circonstances vaguement traitées, quelques causes, des effets bien entendu qui ne sont pas encore évoqués à l'écrit, mais je dois avouer que ce n'est pas encore ça. Je me rends compte après relecture l'impact que les autres peuvent avoir sur mon existence, moi qui me targuait d'être un ermite sauvage toutes ces années, qui se refusait à saisir ce qui est bon quand l'autre tend la main. Je me rends compte aussi que j'ai perdu l'habitude d'écrire, et que cette catharsis m'aurait sûrement permis d'être une meilleure personne aujourd'hui, si je n'avais pas eu la bêtise de faire acte de pudeur avec celles et ceux qui me trouvaient beau, bon, talentueux sur certains points. J'ai même eu la bêtise de ne pas les écouter, alors que c'était tout ce que j'avais pu espérer recevoir de ma vie. C'était un peu le même sentiment de honte qu'on peut avoir à l'idée de chanter face à des gens. Ça a toujours été ça, toute ma vie.
À toi, puisses-tu un jour voir à quel point je suis reconnaissant de t'avoir rencontré, de m'avoir montré que j'étais capable d'éprouver tous ces sentiments. Qu'il ai fallu en arriver là est tragique, mais je suis fier de sentir à nouveau mon cœur qui rompt le rythme au fil de certains souvenirs. Peut-être que je t'ai perdu pour de bon (il y a même de grandes chances), et cette idée me hante, mais c'était nécessaire. Je commence à comprendre ce qui est bon et beau. Puissions-nous évoquer nos meilleurs moments, nos pétards partagés lors de nos éternels débats sur le Monde, nos convergences, notre tendresse, et le sentiment rougissant de sembler être un bon amant. Je ne peux me permettre de laisser tout ça à mes amnésie. J'ai déjà trop oublié. Je préfère porter la vulnérabilité que peut sembler être l'espoir de te retrouver, ne serait-ce qu'un soir ou un matin. Ou deux, grand maximum trois, mais pas plus ! Que la romance puisse mourir et renaître à chaque fois, sans jamais faner.
Puisqu'il faut conclure, je vais tout de même tenter de sauver un peu ma présentation, car tel était l'exercice de démarrage. Je m'appelle Rémy, j'ai vingt-huit ans depuis deux mois, et je me suis depuis trop longtemps persuadé de n'être autre chose qu'un amalgame de doutes et de complexes. Puisque ce monde est souvent violent, glacial et cannibale, je me suis toujours empêché de chanter face aux autres, tout autant que de les regarder droit dans les yeux trop longtemps, et je n'ai surtout jamais expérimenté les deux en simultané. Je me connais assez pour savoir qu'au fil des secondes le cœur s'emballerait, et les orbites feraient monter les eaux. Aussi beau le moment soit-il, je m'interdit de baisser la garde, laissant gagner l'angoisse par avance. Aussi tremblante et hasardeuse puisse être ma voix dans cet exercice, une honte indescriptible prend le dessus, me murmurant qu'il vaut mieux le silence et le regard fuyant. Et je suppose aujourd'hui, dans ma situation, qu'une personne digne de bon sens et apte à conseiller les innombrables âmes en perdition que porte notre époque me dirait que j'ai eu tort. Je suppose que je devrais lui énumérer ce que j'ai pu tirer de bon dans ce bazar : une certaine sensibilité, un coup de crayon qui ne demande qu'à évoluer, des proches qui réalisent des rêves auxquels je suis invité à m'accrocher. Je suppose aussi qu'on me ferait réaliser qu'une bonne partie de mon être se compose de la gentillesse des autres, ces sourires désintéressés et ces compliments que je détournais en rougissant. Aussi affamé de reconnaissance et de confiance puis-je être, je me refusais à savourer cette nourriture de l'âme que l'ami et l'amour me donnaient, et j'aimerais donc finir ce long monologue en faisant honneur à celles et ceux encore à table avec moi, prêts à partager le pain et la vie à mes côtés. Vos noms n'apparaissent pas tous ici, mes copains et copines, mais j'espère que vous y trouverez naturellement votre place entre ces longues lignes de texte.
À mes amis d'aujourd'hui, à ceux d'hier, et ceux de demain, puissiez-vous briller si fort que plus jamais la nuit ne soit si noire. Puissiez-vous chanter l'amour qui déborde de vos corps chavirant dans cette tempête que peut être parfois l'existence, car je ferai de mon mieux pour suivre les chœurs désormais, et me joindre à vous.
Rémy
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Vendredi 14 août 2020
Les affres de l'amour et Paris
Je suis rentré de Paris depuis plusieurs jours, et ce n'est qu'aujourd'hui que je me met à écrire, j'aurais dû le faire plus tôt, j'ai pas mal pensé à ce que j'allais écrire.
Je voulais commencer par parler de la recherche de l'amour. En effet, ça va faire bientôt un an que je demeure célibataire (mon Dieu que le temps file vite).
Une année passée sur les applis de rencontres (Tinder, Okcupid et Happn). Des dizaines de conversations avec des filles de tous les coins de France (et parfois du monde), conversations qui pour la totalité ont fini de façon précoces (les filles s'ennuient vite, c'est dingue, et pourtant croyez moi je ne suis pas le mec le plus chiant). Et aucun foutu rencard. Un an sans rencard. Pourquoi est ce que j'insiste ? Pourquoi est ce que je m'obstine ? Eh bien il faut croire que je suis attaché à l'amour. Je l'ai connu quelques fois et c'était trop agréable pour que j'abandonne cette quête aujourd'hui. Après tout je suis encore jeune, j'ai le droit d'y croire encore, non ?
Alors je vais continuer l'éternelle quête en espérant que l'une de mes âmes sœurs ne finissent par croiser mon chemin.
La semaine dernière, je suis allé à Paris. C'est mon trip annuel, voilà au moins 9 ans qu'il ne se passe pas une année sans que je ne mette un pied à la capitale. J'aime beaucoup cette ville. Mais cette année j'ai choisi la mauvaise période : nous étions en pleine canicule et ça m'a posé quelques problèmes. Pour une raison que j'ignore, ma santé s'est détériorée depuis l'an dernier et j'ai été pris de divers symptômes handicapants durant mon séjour, symptômes tels que le souffle court, mal aux jambes, mal au dos, bouche vite totalement sèche, déshydratation...J'étais incapable de faire 100 mètres sans devoir m'arrêter et j'étais autant incapable de suivre Flora. Ah, Flora, la cousine, parlons en : elle marche très vite et elle monte les escaliers à une vitesse folle ! Pour ceux qui l'ignorent, c'est elle qui m'a encore hébergé, dans son appartement du 18ème. J'ai un peu, non, beaucoup honte de mon état physique durant ce séjour parisien et de l'image que j'ai pu donner de moi. Mais enfin, Flora ne m'en tiendra peut être pas rigueur, elle est gentille comme tout. C'est une personne lumineuse et positive. Je suis si content de l'avoir dans ma vie ces dernières années !
Le premier soir, nous sommes allés voir un film dans un cinéma en plein air à La Villette. C'est à cette occasion que j'ai pu rencontrer le copain de Flora. Il nous a rejoint accompagné d'une amie à lui qui est originaire d'un pays lointain du genre Australie ou Nouvelle-Zélande, le genre d'endroit lointain qu'on ne visite qu'après une journée entière passée dans des avions. Elle avait l'air très sympa, tout comme Kodjo.
Lui et elle sont anglophones à la base, mais ils parlaient tous deux un très bon français. Ainsi, nous étions tous les quatre sur cette pelouse, parmi d'autres dizaines de gens à voir un film  (« Grizzly Man »)tout en buvant bières et soda, et en dégustant du pop corn. Pendant cette séance de cinéma j'ai repris mes forces et à la fin du film j'ai renoncé à prendre le uber que je pensais devoir appeler au préalable. Mes batteries étaient complètement rechargées et j'ai finalement passé une excellent soirée.
La suite du séjour s'est déroulé dans une chaleur extrême. Nous avons pas mal chillés, notamment au joli parc des Buttes-Chaumont. J'ai bu durant ces quelques jours une quantité indécente de coca cola. Et à plusieurs reprises nous avons pris des uber pour m'éviter de crever d'avoir trop marché. Flora était ravi de bénéficier d'un chauffeur,  « comme les riches » disait elle. J'ai dépensé en tout et pour tout 89€ en uber, ce qui est raisonnable (surtout si je compare avec la dernière fois où Marz et moi étions à Paris, j'avais dépensé durant ce séjour environ 400€ de uber, oui, ça fait beaucoup j'en suis conscient mais le uber est un luxe dont j'adore jouir).
J'ai aussi pu acheter le cadeau d'anniversaire de mon neveu (il fêtera ses 2 ans dans un peu plus d'un mois) : une magnifique paire de Air Jordan One, un modèle proche de celles que je porte moi-même. Malgré leur taille qui les fait passer pour des porte-clés elles m'auront coûté une petite fortune mais, vous savez quoi, je n'ai aucun regret, et j'ai hâte de voir Paul les porter. A la fin du séjour, je n'avais rien acheté pour moi, ni disque ni livres, parce que je n'ai pas eu de coup de cœur mais aussi parce que je n'avais besoin de rien.
Je suis parti le dimanche où un train m'attendait dans l'après-midi, ce qui m'a laissé le temps de manger avec mon cousin Jimmy. Je ne vois Jimmy que très rarement, c'était exceptionnel. Et lui ne voit de la famille que moi depuis ces dernières 5 années. Je suis le seul, avec mon frère, qui vient régulièrement à Paris. Alors j'ai arrangé ce repas pour l'occasion. Je comptais bien lui payer une bouffe parce qu'à notre dernière rencontre il m'avait payé à manger. Mais, encore une fois, il a insisté pour payer le repas et je n'ai rien pu faire pour l'en dissuader.
Nous avons parlés de nos vies. Lui semble assez occupé. Il travaille dans un restaurant brésilien. Il a une femme (une npuvelle depuis la dernière fois), ce qui ne l'empêche pas de traîner encore sur Tinder (parce qu' »il y a trop de femmes sur cette terre », m'a t il dit, « trois ou quatre fille pour un mec », ce à quoi j'ai répondu « mais qui a piqué ma part ?! »), ne voit plus sa fille (qui est désormais une adolescente de 17 ans) depuis deux ans. Après avoir mangé nous sommes allé à la gare et nous avons parlé, enfin surtout lui, de la vie, du monde du travail, il m'a expliqué pourquoi il était important pour moi que je trouve un job, m'a parlé des filles, tout ça... Et là dessus nous nous sommes quittés, après qu'il m'ait suggéré que je vienne manger un tajine fait par sa femme lors de mon prochain séjour à Paris. J'ai été heureux de le revoir (lorsque nous étions enfants c'était mon cousin favori et nous avons commis mille délits ensemble).
Je suis finalement rentré chez moi, j'aurais dépensé environ 400€ à Paris. Il me reste encore un peu d'argent que je donnerais à mes parents pour qu'on ait quelque chose dans l'assiette ce mois-ci, cependant, je n'ai pu m'empêcher d'acheter deux bouquins, parce qu'on ne se refait pas !
Hier, j'ai vu Canel, nous avons bu un verre ensemble et nous avons été chez Spliff. J'espère avoir l'occasion de la revoir bientôt, avec Justine, les deux ensemble si possible puisqu'elles se sont si bien entendus la dernière fois lors de leur première rencontre. Ce sont mes deux meilleures amis. Avec Canel nous passons des heures à parler de culture, de cinéma, de littérature et de notre vie sentimentale foireuse. Sur messenger Je crois que j'ai quasiment très peu parlé d'elle ici, pourtant, depuis deux ans elle tient une place importante dans ma vie, avec Justine. J'espère qu'on arrivera à s'organiser un truc tous les trois prochainement.
Bande son : Greatest Hits, The Cure
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sammyjomcl · 4 years
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Bonjour!
J'ai commencé une histoire il y a des mois de ça et je voulais vraiment la finir d'autant qu'il ne me restait plus grand chose à écrire donc voilà, je suis contente que ce soit fait. Elle prend place pendant CL quand Nath et Su sont déjà en couple mais elle comporte un grand flash back sur Highschool. Merci à celles qui ont le courage de me lire! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.
A bientôt!
***
J'ouvre la porte de mon appartement et j'entre, ma petite-amie sur mes talons.
-T'as fait aucun effort Nath!
-Je me suis déplacé jusqu'au ciné, j'ai regardé ce satané film, je ne me suis même pas endormi et je suis encore debout. Je pense avoir fourni plein d'efforts!
On se chamaille depuis qu'on est sortis du cinéma qui passe des films rétro. Su' a insisté pour aller voir "Pretty Woman" et j'ai cédé. Mais ce classique n'est absolument pas fait pour moi. Ça se regarde oui mais pas de là à en faire des caisses.
Su' enlève sa veste et pose son sac avant de se diriger vers moi, les mains sur les hanches.
-Je t'ai entendu soupirer toutes les 2 minutes.
-Qu'y-a-t-il de mal à ça?
Elle se hisse sur la pointe des pieds et nous sommes presque nez à nez.
-C'est une jolie histoire d'amour, j'ai jamais dit que c'était un chef-d'oeuvre mais ça reste beau de voir comment leurs vies changent quand ils se trouvent et que malgré leurs différences ils veulent être ensemble.
Je vois qu'elle est sérieuse et je me retiens de rire. Elle n'a pas tout à fait tort mais surtout je la trouve adorable de vouloir défendre ce film qu'elle apprécie même si c'est peine perdue pour moi. Je l'attire contre moi.
-D'accord Su' tu as gagné, ils font un beau couple et tout finit bien pour eux. On peut même refaire quelques scènes du film si tu veux.
Mes intentions sont très claires et elle me sourit légèrement. Je me penche un peu pour l'embrasser mais elle pose un doigt sur mes lèvres.
-Hum... Et si tu allais nous faire un café? Je t'ai vu bailler pendant le film. Comme ça on pourra discuter de nos passages favoris... Et on verra après si j'ai envie d'être ta Julia Roberts...
Je ne réalise que trop bien que je me suis fait avoir par mon attitude mais qu'importe, autant répondre positivement à sa requête. Je la vois se diriger vers le canapé pour rejoindre Blanche alors que je vais dans la cuisine faire du café.
Seul l'affreux bruit de la machine à café résonne dans l'appartement. Bien vite, les cafés sont préparés.
-Ooooh mais moi aussi je t'aime!
Je manque de renverser les tasses par terre mais je parviens in extremis à les stabiliser même si cela me brûle les doigts. Je ne comprends pas du tout ce qui a pu déclencher cette phrase. à QUI parle-t-elle? Je déboule dans le salon et observe Su' en train de câliner Blanche. Je m'approche pour déposer les cafés et j'observe la scène. Blanche ronronne et Su' affiche un énorme sourire. Elle finit par relever la tête et la confusion doit se lire sur mon visage.
-Un problème?
-...C'est à Blanche que tu parlais à l'instant?
-Bah oui, à qui d'autre?
-Tu as dit à Blanche que toi aussi tu l'aimes?
Elle fronce les sourcils.
-Et? Toi aussi tu lui parles!
-Oui mais...
-Elle m'a dit qu'elle m'aime alors je lui ai répondu, c'est tout.
Je ne sais pas quoi répondre à ça... Il y a clairement quelque chose qui m'échappe.
-Elle t'a... enfin... Tu as entendu Blanche te dire qu'elle t'aime, c'est bien ça? C'est le film qu'on a vu qui t'a perturbée à ce point?
Elle me regarde avec des yeux ronds comme si j'étais un extra-terrestre.
-Nathaniel, j'ai du mal à croire qu'un amoureux des chats comme toi ne sait pas qu'un chat sait dire quand il aime quelqu'un! Tu n'as jamais lu de bouquins sur la communication avec les animaux?
-Je communique très bien avec Blanche, merci, on se comprend pas mal. Mais pas de là à se faire des déclarations.
-Et bien je vais t'apprendre quelque chose. Quand un chat te regarde et cligne lentement des yeux, il te dit qu'il t'aime. Il ferme les yeux devant toi, il sait qu'il peut se rendre vulnérable devant toi car tu ne lui feras pas de mal. Il relâche son attention en ta présence. C'est une preuve d'amour. C'est beau, non?
Quelques secondes de silence passent et elle soupire.
-Ma pauvre Blanche, ton maître ne te dit jamais qu'il t'aime?
-Je la nourris bien, je la câline, je la laisse dormir sur mon lit, je brosse sa fourrure, je la fais jouer et j'ai même investi dans un grand arbre à chat. C'est pas par amour tout ça tu crois?
-Pffff! C'est bien beau tout ça mais...
Elle ne finit pas sa phrase et elle se contente de caresser Blanche. Elle semble soudainement perdue dans ses pensées alors que sa main passe machinalement dans le même mouvement à répétition sur la fourrure du chat.
Je regarde les tasses de café qui dégagent encore de la chaleur mais les volutes ne me donnent aucun indice sur ce qui rend ma petite-amie si pensive.
Je promène mes doigts sur ses cheveux et elle sursaute, comme si elle avait oublié ma présence.
- Je donnerais cher pour savoir lire dans tes pensées, tu sais...
- Et moi je paierais encore plus cher pour que ça n'arrive pas!
Blanche se lève de sur ses genoux et va faire sa toilette plus loin. Su reste silencieuse et attrape sa tasse de café.
-Su'... ne m'oblige pas à te chatouiller jusqu'à ce que capitules et que tu me dises à quoi tu penses.
-Je pense que je veux du lait dans mon café.
Elle se lève en me souriant avec un air espiègle et disparaît dans la cuisine. Elle revient quelques instants plus tard et se dirige vers la fenêtre mais son regard se pose sur une petite balle au sol, qu'elle lance à Blanche. Celle-ci galope après le jouet. La balle rebondit jusqu'à ma chambre et Blanche y court en manquant de se cogner contre un mur. Je vais sûrement retrouver cette balle sous mon lit.
Je me lève et prends Su dans mes bras. Elle pose sa tête sur mon épaule. Je la sens encore pensive.
Elle se retourne pour me faire face, toujours légèrement souriante.
-Tout va bien, Nath, je me remémorais juste certaines choses.
-Dont tu n'as pas envie de parler?
- Hum... c'est juste un souvenir... une journée qu'on avait passée ensemble à la fin des vacances après le lycée.
-On a passé pas mal de journées ensemble à ce moment-là...
-Oui mais là je parle d'une de nos premières fois. Une première fois... spéciale.
-Une première fois spéciale?
Elle fronce les sourcils et rapproche son visage du mien.
-Je parle bien d'une fois où on était dans ton lit mais pas de la première fois où on a fait l'amour. Je suis juste un peu nostalgique de cette époque, j'imagine...
Je me fige totalement et tout me revient comme si un mur de briques me tombait dessus. Ma réaction la fait rire. Elle m'embrasse rapidement mais je suis toujours immobile.
-Pas la peine d'en faire tout une histoire Nath, j'avais juste ce souvenir en tête, rien de plus.
Elle se libère de mon étreinte et se dirige vers ma chambre.
- Je vais voir si Blanche n'a pas mis le bordel dans ta chambre pendant qu'elle jouait.
Ses derniers mots m'atteignent à peine. Me voilà à mon tour plongé dans les souvenirs que j'avais pris soin de ranger bien loin dans ma tête pour oublier. Mais tout parait encore frais dans mon esprit. Cette journée en particulier où je lui ai dit pour la première fois que je l'aimais.
*** 4 ans plus tôt ***
-Je t'aime bébé... Oui moi aussi... bisous!
Enfin elle raccroche. Je suis dans le bus et une fille qui doit sûrement être au collège était pendue au téléphone à balancer des "je t'aime", faisant profiter tous les voyageurs de sa conversation qui pourtant n'intéresse personne. Elle se retourne vers ses copines qui sont en train de glousser.
-Ça se passe trop bien entre vous!
-La chance!
-Oui ça fait déjà trois semaines qu'on est ensemble!
Heureusement, je descends au prochain arrêt pour aller à la librairie. J'ai assisté à ce genre de scènes assez souvent, au lycée ou dans les transports. Je reste toujours perplexe. Tout le monde semble se balancer des "je t'aime" comme si c'était facile et sans importance. N'y-t-il que ça qui intéresse les gens? Cela dit... Je ne suis sûrement pas le mieux placé pour en parler. Je n'ai jamais prononcé ces mots et dans ma famille ça ne s'est jamais dit non plus. Je vois mal mes parents dire ce genre de choses d'ailleurs.
Je réalise que je suis planté devant la librairie depuis un petit moment. Inutile de penser davantage à tout ça, je dois rendre des livres et en prendre des nouveaux.
***
L'horloge du centre commercial sonne 16h. Il y a toujours autant de monde ici. Mais ma petite-amie a envie de tester un café qui vient d'ouvrir et je ne peux rien lui refuser. Je vois d'autres mecs beaucoup moins enthousiastes à l'idée d'être là avec leurs copines. Il y en a même une qui traîne littéralement son copain en le tirant par le bras.
-Alleeeeez encore une dernière boutique!
-J'en ai un peu marre tu sais, ça fait des heures qu'on marche!
-Je te promets je fais vite! J'ai besoin de chaussures!
-Tu as un million de chaussures.
La demoiselle se pend au cou de son copain.
-Allez, si tu m'aimes tu peux bien faire un tout petit effort!
-Je t'ai acheté une robe qui te plait, c'est pas assez comme effort?
-Hmmm dis-moi que tu m'aimes alors...
-Quoi, ici comme ça ???
-Bah pourquoi pas?
-C'est pas le bon moment ni même l'endroit!
Je ne sais pas comment ce type va s'en sortir mais... Il est grand temps pour moi d'arrêter de suivre la discussion.
Mon cerveau bloque cependant sur quelque chose... J'aime ma petite-amie, je n'ai aucun doute à ce sujet mais je ne lui ai jamais dit. On parle de tout, je ne pense pas qu'il y ait de réels tabous entre nous... Mais je n'ai jamais vraiment pensé à lui dire et... Quand ces mots se disent-ils? Et où? Est-ce si important? Toutes les filles ont l'air totalement obnubilées par ça. Je commence à avoir des sueurs froides alors qu'une main s'agite devant mes yeux.
-Naaath! Tu peux redescendre sur Terre!
Je réalise que Su se tient devant moi. Je ne l'avais pas vue arriver.
-B-Bonjour Su, je... enfin, désolé, je ne t'ai pas entendue arriver.
Elle m'embrasse et m'observe.
-Tu vas bien? Tu as l'air un peu pâle... Et tu étais complètement dans tes pensées, quelque chose ne va pas?
Je ne me vois pas lui dire que je me pose des questions sur la façon d'exprimer mes sentiments correctement parce que je vois trop de couples autour de moi qui en parlent.
-Je vais bien, ne t'en fais pas. On devrait aller au café, il doit déjà y avoir du monde.
-Oui je suis un peu en retard en plus. Le bus a fait une déviation. Pour m'excuser du retard je t'invite! Le café est au premier étage.
Je prends sa main et essaie de me concentrer sur ce qu'elle dit mais mon esprit refuse de penser à autre chose... aurais-je déjà dû lui dire que je l'aime ? Est-ce que c'est ce qu'elle attend? Je doute de plus en plus mais je me dois de faire bonne figure pour ne pas éveiller ses soupçons.
Le café est bien rempli quand nous nous installons. Des filles venues passer un moment entre copines et beaucoup de couples. Su regarde la carte.
-Il paraît que tout est bon et fait sur place! Je ne sais pas quoi choisir...
-Je choisis pour toi?
Elle lève les yeux du menu pour me regarder et un petit sourire apparaît sur ses lèvres. Elle pose le menu et je vois le challenge dans son regard.
-D'accord, je suis sûre que tu sauras choisir ce qu'il y a de mieux pour moi!
Une serveuse s'approche et je lui montre discrètement ce que j'ai choisi sous le regard amusé de Su.
-Tu veux faire les boutiques après ça?
Elle secoue la tête.
-J'ai déjà assez de fringues. Et je préfère ne pas dépenser trop d'argent. Comme ça on pourra faire d'autres sorties. Peut-être même un week-end ?
-Tes parents accepteraient?
-Je passe déjà des nuits chez toi. Et je suis majeure maintenant même si c'est récent. Mon père ne se fera jamais l'idée de ne plus être le seul homme de ma vie mais ça ira. Et puis c'est pas comme si on irait loin. Quoique... une escapade aux Etats-Unis ça me dirait bien.
J'aime beaucoup l'entendre se projeter. J'ai encore parfois du mal à le faire mais rien que de m'imaginer avec elle, que ce soit pour un week-end dans la ville d'à côté ou pour planifier un voyage très loin, je me sens déjà impatient comme un gamin. Et savoir qu elle économise de l'argent pour qu on puisse s évader un peu tous les deux... Ça me rend si heureux que je dois me retenir de lui dire que je prendrais l avion dans une heure si elle me le demandait. Je me sens bien bête... Je ne sais pas comment lui dire que je l'aime mais je suis prêt à la suivre n'importe où...
La serveuse arrive et dépose ce que j'ai commandé devant nous. Su regarde le tout avec de grands yeux ronds.
-Wouah c'est super beau! J'adore!
Je lui ai commandé un cupcake et un chocolat chaud. Le tout est décoré de morceaux de fruits joliment coupés, de chamallows et autres petites décorations.
-Il faut que je prenne une photo pour Rosa, elle va saliver en voyant ça! Et toi tu as pris quoi?
-Un thé et un tiramisu aux framboises.
-Oh ça a l'air super aussi!
-On peut partager si tu veux.
Nous profitons de notre pause sucrée. Su semble ravie d'être la. Elle soupire de contentement alors que je lui donne une cuillère de mon dessert.
-Tout est trop bon, les framboises sont excellentes! Merci d'avoir accepté de venir ici avec moi!
-De rien! Il y a pas mal de monde mais c'est vrai que c'est bon.
Du bruit vient d'une table un peu plus loin, attirant notre attention. La serveuse apporte un gâteau a un couple. Des cœurs en chocolats décorent le tout et une bougie trône sur le gâteau. Tout le monde chuchote autour. Su attrape ma main.
-C'est chouette, ils fêtent leur premier anniversaire ensemble! J'avais vu que le café pouvait faire des petites prestations pour les anniversaires et autres fêtes.
La jeune fille et son copain soufflent la bougie en même temps. Ils ont l'air bien heureux même si lui paraît gêné. Je serre la main de Su dans la mienne et je ne peux m'empêcher de m'imaginer avec elle ici, fêtant notre anniversaire de rencontre ou une autre date importante pour nous. Est-ce que c'est cela qu'attend? Est-ce que c'est ce genre de choses que je dois organiser pour lui montrer mes sentiments?
Je suis sorti de mes interrogations par Su qui me tend un petit cœur en chocolat qui se trouvait sur son cupcake. Elle le glisse entre mes lèvres. Se pose-t-elle parfois les mêmes questions? Je sais qu'il serait sage de lui parler de tout ça mais je ne suis pas sûr d'en avoir le courage pour l'instant.
***
Nous sommes heureusement bien couverts quand nous descendons du bus car il y a pas mal de vent sur la plage, même si le soleil arrive à se montrer.
Su et moi marchons tranquillement à quelques mètres de l'eau. Seules quelques rares personnes se promènent avec leurs chiens ou s'essaient au surf.
-Regarde, un bateau de croisière là-bas! Il y en a de plus en plus qui passent dans le coin.
-Oui il y a pas mal de publicités pour ces voyages. Ma sœur voulait que mes parents lui paient un tour du monde sur un bateau de luxe. Ils n'ont pas du tout aimé cette idée.
-Tu m'étonnes!
-Et toi Su, ça te tente?
-Disons que j aimerais bien voyager. Je suis assez curieuse de découvrir d'autres pays. J'ai un peu voyagé à cause du travail de mon père mais j'aimerais aller un peu plus loin. Cela dit...
Elle se tait et son regard troublé se perd sur les vagues. Je m'arrête et serre sa main pour l'encourager à parler.
-L'avenir me fait encore un peu peur. Tout me paraît si... incertain.
-On a que 18 ans Su, c'est normal. Ça reste grisant de m'imaginer avec toi, partant pour l'autre bout du monde.
Elle détache son regard de l'eau et me sourit.
-J'ai pas mal d'incertitudes mais il y a bien une chose dont je suis sûre. Nous. Notre relation. Ça m'aide beaucoup à appréhender l'avenir avec plus de sérénité.
Je lui ai déjà dit à quel point être avec elle m'a sauvé et que je lui dois mon bonheur actuel. Je ressens aussi que je peux affronter mon avenir plus sereinement avec elle à mes côtés.
Elle m’entraîne sur un banc de sable et s’assoit. J'allais m’asseoir à mon tour quand elle me tire pour que ma tête atterrisse sur ses cuisses. Elle se met à caresser ma chevelure. J'accepterais volontiers de rester comme ça pendant des heures.
Je ferme les yeux pour me concentrer sur ses mains qui se perdent dans mes cheveux ou sur mon visage, l'océan en bruit de fond. Et si c'était le moment opportun pour lui dire mes sentiments? J'ouvre les yeux pour l'observer. Elle semble totalement détendue. Mais les mots restent bloqués dans ma gorge. Peut-être parce que je me pose trop de questions?
Je me redresse, ce qui la surprend et sans lui laisser le temps de réagir je l'embrasse avec avidité. Sa surprise ne dure qu'une seconde. Elle m'entoure de ses bras. Nos lèvres se rencontrent encore et encore. Je la mordille et un petit gémissement lui échappe et j'adore ça. Elle en redemande, me laissant approfondir le baiser autant que je le souhaite.
Notre éteinte se termine plus langoureusement et je consens à quitter ses lèvres. Nous sommes presque à bout de souffle. Ses joues sont roses et le regard plein d'envie quelle m'offre quand elle ouvre les yeux reflète très certainement le mien. L'océan serait un excellent spectateur d'une déclaration mais les mots me paraissent inutiles à cet instant.
***
-Ambre tu commences à sérieusement m'ennuyer... commence par enlever tes chaussures du canapé, veux-tu?
Elle se contente de grogner. Elle est avachie sur le canapé et essaie de caresser Blanche mais celle-ci refuse de se laisser approcher. Elle connaît bien ma sœur mais elle n'arrive pas à vraiment lui faire confiance.
-Pffffff... il est difficile ton chat. Je vais bouquiner un peu. Tu m'apportes des snacks?
Bouquiner? C'est nouveau ça... Je vais dans la cuisine et lui ramène du chocolat et un jus d'orange. Elle boude.
-T'as pas des bonbons?
-...
- Oui je sais tu n'aimes pas ça mais tu pourrais en avoir pour moi !
Je fais mine de repartir dans la cuisine et elle m'attrape par le bras.
-C'est bon c'est bon je prends!
Elle sort un livre de son sac et j'en aperçois le titre.
-L'étoile de Beverly Hills?
-C'est l'histoire d'une fille qui part faire carrière aux États-Unis et elle devient célèbre petit à petit et se fait remarquer par le meilleur parti du coin. Elle va devoir se faire accepter dans un monde sans pitié pour vivre son histoire avec lui.
Je n'ai même pas fait un effort pour étouffer un rire.
-Y a quoi de drôle ?
-Déjà si elle est aux États-Unis c'est qu'elle parle anglais... Tu me rappelles ton niveau d'anglais ?
-Quel rapport avec moi ?
-C'est ce que tu veux il me semble. Être célèbre et rencontrer un homme riche. Mais ton livre ça reste de la fiction.
-Et toi tes bouquins y a que des meurtres !
-Ça malheureusement, c'est réaliste.
Elle n'a pas le temps de répondre, son téléphone sonne.
-Hum... Maman a une audition pour moi. Je dois filer.
Elle regarde les carrés de chocolat posés devant elle, soupire et se lève.
-Tu peux prendre le chocolat si tu veux, j'en ai encore.
-Non, ça va, une autre fois. Je file sinon maman va être de mauvaise humeur. Essaie de faire comprendre à ton chat que je suis une fille super d'ici ma prochaine visite!
Elle passe la porte en un coup de vent. Je ne sais pas ce que le futur me réserve mais l'avenir d'Ambre me fait assez peur. Je doute même des capacités de ma mère à s'occuper d'elle et sa carrière.
Mon téléphone vibre. Su m'indique qu'elle sera libre d'ici une heure... Parfait, on va pouvoir passer un peu de temps ici. Il commence à faire bien gris dehors, on sera mieux en intérieur.
-Blanche tu peux sortir de ta cachette, Su va arriver!
Elle passe la tête de derrière le canapé avant de se diriger vers ma chambre. Je sais qu'elle viendra demander à Su des caresses ou de jouer avec elle, elles s'entendent bien toutes les deux. Je ne sais pas quoi faire pour qu'elle s'attache aussi un peu à ma sœur. Je vais plutôt la laisser faire comme elle le sent.
Quelques moments de rangement plus tard, Su arrive et se pend à mon cou. Je la serre contre moi alors que je sens quelque chose frôler nos jambes. Blanche est bien sûr venue réclamer de l'attention.
-Bonjour Blanche! Oui je vais te faire des câlins à toi aussi, ne t'en fais pas! Je peux câliner ton maître d'abord?
-Elle risque de bouder mais ça lui passera. Tu as passé la journée avec ta tante comme prévu?
-Oui. Mes parents ont l'air assez occupés, je ne sais pas ce qu'ils ont. Sûrement trop de boulot. Du coup ma tante a proposé qu'on aille chez elle faire du tri pour ensuite donner des affaires à des associations.
-J'ai un peu de mal à imaginer le genre de choses qu'elle a chez elle.
Su secoue la tête et va s'installer sur le canapé.
-Elle a un million de choses. On a littéralement fait des fouilles archéologiques dans ses armoires. On a pu trouver plein de fringues à donner. Je suis contente qu'on ait fini, je n'en voyais pas le bout! Je me suis littéralement enfuie dès que j'ai pu pour venir ici.
-Tu dois avoir soif, je vais te chercher quelque chose...
-C'est gentil!
Je ramène un plateau avec de quoi boire et grignoter et je retrouve Su', un livre à la main.
-L'étoile de Beverly Hills? Ambre est passée te voir?
-Je suis content de voir que tu as deviné que ce livre lui appartient!
-Ça ne ressemble pas à du Agatha Christie donc forcément...
-Je pense qu'on en est même très loin! J'ai même un peu peur du genre d'histoire dont il s'agit mais je me dis qu'au moins c'est positif qu'elle lise un peu.
Su prend une gorgée de jus de fruits alors qu'elle parcourt les pages. Elle repose son verre en gloussant et se met à lire.
-Joshua enlaça Capri, ses mains se promenant sur sa robe à paillettes. Tu as encore des scènes à tourner ce soir demanda-t-il. Oui, répondit-elle, inquiète. Une scène d'amour. J'ai peur de ne pas montrer les bons sentiments à l'écran. Il chuchota à son oreille. Ne t'en fais pas ma chérie, on va répéter cette scène toi et moi.
-Je t'assure que je ne veux pas en savoir plus. Je ne suis même plus sûr d'avoir envie de le rendre à ma sœur ce bouquin mais si je le jette elle va se fâcher.
Hilare, Su referme le livre et le pose sur la table basse.
-Tu n'as qu'à lui dire que Blanche l'a déchiré, elle ne lui dira rien.
-Elle est déjà assez déçue que Blanche ne s'approche pas trop d'elle...
-Ha! Les chats savent qui approcher ou pas!
Je soupire en m'asseyant près de Su.
-Je suis désolée Nath. Je sais que ta sœur n'est pas vraiment mauvaise mais elle est si dure à encaisser et ça ne s'arrange pas avec le temps. Je ne suis pas sûre de pouvoir m'entendre avec elle un jour. Mais je ferai des efforts.
-Je sais.
Son regard se tourne sur le plateau que j'ai ramené de la cuisine.
-Oh! Des chocolats?
-Ce sont des chocolats italiens.
Elle prend un chocolat et détaille l'emballage.
-Ça s'appelle "baci"? Ça veut dire "des baisers" en italien, non?
-Oui mais je ne sais pas pourquoi ils s'appellent ainsi.
Elle déballe le chocolat et croque dedans.
-Y a une noisette dedans! C'est bon!
-Je ne peux pas les faire goûter à Ambre à cause des noisettes. Mais je me suis dit que ça te plairait.
-Vu que tu es fan de nourriture italienne, c'est un pays qui est direct sur la liste d'endroits à visiter. Y a plein de musées que je veux voir là-bas!
On se met à parler d'éventuelles visites qu'on aimerait faire. Je ne sais pas si on aura l'occasion de voyager avec nos études. Peut-être pendant un été si on ne doit pas faire trop de stages.
Je regarde l'heure sur mon téléphone.
-Tu dois rentrer chez toi bientôt?
-Je n'ai rien de prévu. A part peut-être profiter de tes "baci" pour l'instant.
Elle se rapproche de moi. Les chocolats attendront. Ses lèvres se posent dans mon cou et je me détends pour profiter de ses caresses. J'ai besoin de sentir sa peau. Je passe mes mains sous son haut et j'ai déjà terriblement envie de lui enlever. Ses lèvres glissent de mon cou jusqu'à mon oreille. Elle a vraiment pris de l'assurance depuis notre première fois et ça me fait un effet dingue. Elle se retrouve à califourchon sur moi. Une de mes mains se perd dans sa chevelure. Elle tourne le visage vers moi et nos bouches se rencontrent encore et encore. Je finis par la soulever du canapé pour me diriger vers la chambre. Nous ne prenons que quelques secondes pour laisser nos vêtements tomber au sol avant de continuer nos caresses sur le lit.
Un miaulement me tire de mon court sommeil. Blanche se trouve sur mon bureau. Je ne sais pas quelle heure il est, elle a peut-être faim. Su dort encore, ses cheveux en bataille sur son visage et éparpillés sur son oreiller. Je m'accorde un petit moment pour l'observer en toute tranquillité. Ses gémissements d'il y a peu résonnent encore dans mes oreilles. J'aimerais que l'été ne finisse pas pour que nos journées ne ressemblent qu'à ça tout le temps: des moments rien que nous deux, à parler de tout et de rien, à profiter des regards pétillants qu'elle me lance et de moments tendres ou passionnés. Mes années de solitude me paraissent désormais bien loin.
Juste avant qu'elle ne s'endorme, j'ai eu envie de lui dire que je l'aime. Je ne l'ai pas fait, de peur que ça ne soit trop cliché, comme dans les films que ma sœur affectionne. J'ai même eu envie de chercher dans des livres des conseils mais je ne suis pas sûr que ça soit la bonne approche non plus. J'ai voulu m’entraîner devant mon miroir mais je me suis ravisé très vite. J'ai même pensé en parler à quelqu'un mais même si j'ai pensé à Armin ou même à Kim, je ne me sens pas assez proche d'eux pour le faire.
Me voilà avec ces mots au bord des lèvres et aucune idée de quand les laisser sortir. Quel idiot je fais. Je me sens parfaitement bien dans l'instant présent, pourquoi me compliquer la vie?
-Je t'aime Su...
Je sens mon cœur battre un peu plus vite et mes lèvres s'étirer en un sourire alors que je réalise que c'est aussi simple que ça. Certes, elle dort mais au moins c'est sorti et au final j'avais juste trop réfléchi à la question. Je pose une main sur mon visage, comme pour me cacher. J'aurais déjà pu lui 100 fois au lieu de me casser la tête. Pas grave, je me sens prêt maintenant.
-Tu.. Tu as QUOI?
Je sursaute en entendant sa voix bondir dans les aigus. Je me risque à enlever la main de sur mon visage et voir ses yeux ronds me dévisager. Sa peau se teinte de rose alors que moi je dois être blanc comme un linge. Elle m'a entendu? Qu'est-ce que je peux bien lui dire maintenant pour m'expliquer?
Elle se redresse et se jette sur moi.
-Nath! Tu as parlé, j'ai pas rêvé quand même???
-... Et bien... ça dépend... Tu dormais vraiment ou bien...
-JE DORMAIS! Et j'ai entendu un miaulement je crois? Et TU AS DIT QUELQUE CHOSE!
-... Oui...
-Et tu... tu me dis *CA* pendant que tu penses que je dors? Enfin... Tu as bien dit... tu as dit que........
-Je... C'est sorti tout seul. Je me demande depuis quelques temps quel est le meilleur moment pour te le dire et...
-Mais Nath!!!!!!!
Elle se lève et fait les cents pas à côté du lit. Elle finit par s'arrêter et se tourne vers moi.
-Le meilleur moment... Y en a pas de meilleur moment, ce sont des choses qu'on dit quand on en a envie mais surtout quand la personne à qui on veut le dire est RÉVEILLÉE!!!
Je me mords la lèvre pour éviter de rire. Elle est toujours nue, les mains sur les hanches et de toute évidence elle attend que j'arrange tout ça. Je laisse mon regard se perdre quelques secondes sur son corps, ce qu'elle remarque. Elle arrache la couette du lit et s'enroule dedans.
-Je vais prendre une douche.
Je saute hors du lit et la rattrape avant qu'elle ne passe la porte. J'essaie de la prendre dans mes bras mais la couette ne me rend pas la tache facile. Elle tourne la tête légèrement vers moi et je remarque que ses yeux sont un peu humides.
-Je suis désolé Su. J'aurais dû t'en parler avant mais j'avais envie de trouver les réponses à mes questions moi-même pour que ce soit parfait.
Je me voyais faire une déclaration dans un restaurant sympa ou dans un parc ou même dans la grande roue d'une fête foraine. Certainement pas nu dans ma chambre pendant que Su est à moitié couverte de la couette de mon lit.
Je l'embrasse tendrement et je la sens trembler un peu quand mon regard croise le sien et que ces mots que je me torturais à garder pour moi trouvent enfin leur place au creux de son oreille.
*** 4 ans plus tard ***
Je lui ai dit très souvent que je l'aimais après ça. Et depuis qu'on est de nouveau ensemble aussi. Elle est la seule à qui j'ai dit ces mots d'ailleurs. Il n'y a qu'avec elle qu'ils trouvent tout leur sens.
-J'ai récupéré la balle sous ton lit, y en avait même une autre! Nath?
Je sors brusquement de ma rêverie.
-Ah? OK merci Su.
Elle lance une balle à Blanche et l'autre dans ma direction. Je la rattrape.
-Tu me prends pour un chat?
-Tu as un petit côté félin je trouve. Ne me dis pas que tu étais perdu dans tes pensées pendant tout le temps où je jouais avec Blanche dans la chambre?
-... Je pensais à certains moments de notre passé moi aussi.
-Des bons moments?
-De très bons moments.
Elle sourit et vient se blottir dans mes bras.
-On en aura d'autres.
-Bien sûr. Tu n'as encore rien vu.
Elle me regarde, un énorme sourire en coin.
-Ah oui? Tu as des déclarations à me faire? Tout nu ou bien...
Je l'embrasse pour l'interrompre et je la sens rire contre moi. Elle me lance ce regard que j'adore pendant que je lui dis que je l'aime. J'entends distraitement une balle faire des rebonds contre les murs autour de nous.
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aelnaute · 5 years
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Je déteste mon corps. Tout. J'en ai honte. Plus le temps avance et plus je le cache. Même à moi-même. Je déteste ce que je suis. Manipulatrice, déprimée et déprimante, ratée. L'image que je renvoie. Narcissique, égocentrique, fragile. Je me déteste. J'ai 24 putains d'années. Bientôt 25. Et j'ai raté ma vie, j'suis loin derrière tout le monde. Je n'ai qu'une seule réelle amie. Un copain qui mérite dix fois mieux que moi. Et aucune perspective d'avenir.
À vouloir garder le contrôle d'absolument tout, j'ai tout fait foirer. Parce que je ne suis capable de rien.
Ce sont des faits, ce ne sont pas des plaintes pour attirer l'attention. Je m'en branle de votre avis, de votre pitié, de vos critiques. J'écris, ici parce que je ne sais pas faire autrement. J'écris pour pouvoir me relire demain et les autres jours où j'aurai l'impression que ma vie est bien et que je suis à peu près bien dans ma peau: non Léa, tu ne l'es pas. Et tu ne le seras jamais. Parce que c'est comme ça. Les gens ne changent pas, tu ne changes pas. Tu n'es rien.
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frankienereau · 4 years
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Ich bin ein Düsseldorfer !
Je suis né pendant la construction du mur de Berlin. Cette mesquine abomination que les moins de 20 ans ne semblent pas connaître. La deuxième guerre mondiale et son lot d'horreurs ne s'étaient tus que depuis 16 ans… Comme cela semble irréel aujourd'hui. L'Allemagne n'était pas au ban des nations, non, mais elle se reconstruisait lentement, avec une force de caractère qui puisait dans une forme de déni de ce qui s'était passé. Comment faire autrement quand la culpabilité gronde au fond de soi. Regarder devant, vers un ailleurs qui gomme les cauchemars.
Début des années 70. La bande son de ces années d'enfance est primordiale. Elle participe d'une certaine forme d'émancipation vis-à-vis de la génération précédente. Car en France aussi, on veut éliminer les scories du passé musical. L'explosion du rock américain a un peu fait long feu, ici. Mais la pop anglaise des années 60 et la vague « Salut les Copains" a redistribué les cartes. La chanson « à la papa" fait moins recette que le vison yéyé. Et comme tout va vite, la pop, le rock brûlent tout sur leur passage. Gainsbourg, Ferré rejoignent les jeunes. Mais les nouvelles tendances viennent toujours d'Angleterre et des Etats-Unis. Les créateurs de mode et de sons (seul le cinéma semble résister à cette malédiction) sont anglo-saxons et leurs musiques viennent en grande partie du blues.
Issu d'une famille qui baigne dans la musique classique, je laisse mes oreilles happer les sons de la radio depuis mon plus jeune âge. Mon père a toujours une radio branchée dans une pièce et entre deux bulletins d'information, de météo et des résultats du tiercé, je guette les bribes musicales qui s'échappent de la petite machine magique sur laquelle sont gravées les mots « Pizon Bros". Je commencerai a vouer un attachement tout en douceur à Joe Dassin (première période folk) et à Sidney Bechet. A l'arrivée au collège, les choses s'accélèrent : Shocking Blue, Martin Circus, les Beatles (oui, ils se sont séparés un an auparavant mais leur empreinte ne cesse de grandir), Norman Greenbaum, le 45t est encore roi. Je n'ai pas encore d'électrophone et pas de budget pour les disques, je joue juste les 45t de mes parents sur le vieux Dynavox. Dont un superbe 45t de Dean and Jean, délicieusement doo-wop, que je m'amuse à passer en 78t pour le faire sonner comme Donald et Picsou.
Et puis il y a « Pop Corn", cet étrange et fascinant morceau instrumental du groupe ( ?) Hot Butter, qui résonne en boucle partout. Une cascade de notes issue de cet étrange instrument que l'on nomme synthétiseur. Un son électronique, qui ne ressemble à rien d'autre, qui ne semble pas venir d'Amérique ou d'Angleterre mais d'ailleurs. Un succès colossal. Sans lendemain. On oublie.
Ou pas. 1974. Trois ans ont passé, une sorte d'éternité à 13 ans. Les choses changent en cette année, ce n'est pas la révolution mais il semble que l'ancien monde de nos parents se fissure. Le président meurt, la croissance s'arrête, les esprits se libèrent, des voix s'élèvent, tout cela est confus dans mon esprit, mais on dirait que le monde semble s'accorder un peu plus à mon esprit qui s'ouvre. La radio est toujours là, en fond sonore, et un jour, un étrange son en sort. Une mélodie simple, posée sur quatre accords qui défilent comme le son des voitures quand elles nous doublent sur la route (nous roulons en Citroën Ami 6 break…). Quand le morceau change de tempo, le présentateur prend la parole (je n'apprendrai que bien plus tard que le morceau durait vingt-deux minutes) et présente le groupe dont je ne comprends pas le nom (et encore moins le titre).
La déception passée, j'essaie de me remémorer le motif mélodique et la boucle rythmique. Curieusement, elle me revient en tête sans effort et je vais m'employer, pendant le reste de la journée, à entretenir ce souvenir, recréant d'une certaine façon, la longue plage que constitue « Autobahn" sur l'album du même nom de Kraftwerk. Ce morceau va rester ancré dans mon esprit à tout jamais, étirant son harmonieuse suite d'accords évoquant le déplacement d'une voiture sur l’autoroute dans les limbes de mon cerveau. Ce synthétiseur lancinant, à mille lieues de celui, primesautier, de « Pop Corn", va éveiller un tout nouvel intérêt pour des sons différents, qui ne sont plus hérités du sacro-saint trio guitare/basse/batterie mais de nouveaux instruments fascinants, qui semblent prêts à marquer nos esprits avides de science-fiction, dans ce monde où la machine à rêver semble alors commencer a s'enrayer.
Le morceau passe assez peu sur les ondes, et le fait que le groupe soit allemand n'est pas mis en avant. La scène allemande de l'époque (les Can, Neu, Tangerine Dream, Popol Vuh, Klaus Schulze…), si célébrée aujourd'hui n'est ni structurée, ni reconnue (l'appellation Krautrock inventée par la presse musicale anglaise est d'ailleurs profondément péjorative, alors). L'identité du groupe n'est pas encore définie dans les media. Il faudra attendre deux ans et le phénoménal succès de « Radio Activity", pour que commence réellement à se dessiner l'image du quatuor élégant, raffiné et déjà un peu robotique. Le morceau, qui devient même un générique sur Europe 1 est pourtant un véritable moteur d'angoisse avec son entame en morse et sa montée mélodique suivie d'un chuintement mécanique. Le texte n'est pas plus rassurant, prédisant que le radioactivité pourrait signer la fin de l'humanité. Entre C. Jérôme, les Rubettes et Captain and Tennille, le tube de l'été détonnait quelque peu. Et cette fois-ci, Ralf Hütter et Florian Schneider, les deux têtes pensantes du groupe, apparurent dans les media. Ce fut un choc et une révélation. Un choc car ils étaient aux antipodes des vedettes du rock, même les plus étonnantes comme David Bowie ou Bryan Ferry. Chez les musiciens allemands, l'attitude, le maintien, le discours semblaient tout droit sortis d'un manuel de bonnes manières. Ils s'efforçaient de parler plusieurs langues, ce qui participait à cette idée que les racines du groupe étaient plus européennes que strictement allemandes. Originaires de Düsseldorf, ils étaient proches à la fois de l'aspect industriel qui leur valait leur nom et des racines romantiques de l'Allemagne Rhénane. Les titres « Antenna", « Air Waves" et « Ohm Sweet Ohm » combinaient également ces deux aspects : raideur expérimentale et douceur mélodique.
Alors que les ondes se remplissent de sons futuristes (Vangelis et son « Pulstar », Jean-Michel Jarre et son « Oxygène », Space Art et son « Onyx »), le coup de maitre que fut l'album suivant, « Trans Europa Express" résonne encore aujourd'hui comme un manifeste. De « Europa Endlos" au morceau-titre, Kraftwerk s'affranchit de sa germanitude pour s'inscrire dans une revendication européenne (à l'époque, pour rappel, la CEE ne comptait que 8 pays). Mais le groupe sait également rappeler ses racines allemandes en intitulant un morceau « Franz Schubert" (avec une certaine dérision même si le motif en arpèges peut rappeler le compositeur du Notturno). La pochette est également révélatrice. Le groupe apparait en photo deux fois, dans un portrait en noir et blanc qui rappelle les photos de classe en studio. Florian Schneider y apparaît comme un homme moderne, en costume trois-pièces, un peu raide. Mais son visage, et notamment son regard, trahit une forme de malaise interne, comme une forme de mélancolie mahlérienne, le cœur fébrile derrière la façade héraldique Une deuxième photo accentue encore cette impression : le groupe y pose assis autour d'une table (que l'on imagine sur la terrasse d'une auberge bavaroise) sur fond de ciel paradisiaque, le tout colorisé comme ces cartes postales G d'O des années 60 qui travestissaient la réalité sous des atours pastels. Cette photo ramène le groupe à une posture très germanique et nostalgique qui contredit l'aspect avant-gardiste de leur musique mais qui rappelle pour la dernière fois dans leur iconographie leur ancrage humain. La cassette que je possède à l'époque reprend le visuel du 45t, un fond noir avec le train à grande vitesse en motif argenté en son centre, prêt à jaillir de la boîte tant son aspect futuriste nous ramène encore à la science fiction, à l'esthétique de « Radioactivity", le groupe disparaissant au profit d'une image futuriste, cette fois-ci moins angoissante. Cette angoisse sourde qui est pourtant aussi présente dans cet album avec « Hall of Mirrors" (« Spiegelsaal" en allemand) et surtout « Les Mannequins", version chantée en français de l'original allemand « Schaufensterpuppen". Cette histoire de mannequins s'échappant de leur vitrine et déambulant dans la ville distille un malaise palpable, par son écriture cinématographique et sa scansion volontairement saccadée à outrance. Les radios s'en emparent et un 45t est édité, qui dut tomber dans l'oreille d'un certain Daniel Darc, le « Mannekin » des Taxi Girl n'étant pas sans rappeler son illustre prédécesseur.
Mais ces « Mannequins" de Kraftwerk annoncent aussi un virage dans leur carrière. Cette image d'une forme d'homme-robot va devenir centrale dans la communication du groupe à partir de l'album suivant, « The Man Machine". Depuis la pochette au visuel propagandiste arborant quatre silhouettes de profil qui n'ont plus d'humain que leurs traits différenciés, jusqu'aux titres eux-mêmes (« The Robots", « The Model", « The Man Machine", « Metropolis"), Kraftwerk semble effacer toute trace du « romantisme" qui sourdait encore dans son inspiration et dans certains aspects de sa musique jusqu'alors. Une musique dont la rythmique va elle aussi se radicaliser. On est en pleine ère disco et les membres du groupe, Florian Schneider, Ralf Hútter et Karl Bartos notamment, fréquentent les clubs et boites où cette musique fait fureur en Allemagne. Le musicien et producteur Giorgio Moroder, grand manipulateur de musique électronique dans ses studios Musicland de Munich, a signé coup sur coup l'album à succès « From Here To Eternity" (dont le morceau titre n'est pas sans rappeler « Trans Europa Express") puis un véritable coup de maitre, le « I Feel Love" de Donna Summer, qui propulse la musique disco au firmament des pistes de danse et de la musique robotique. Avec « The Robots" et « The Model", Kraftwerk polit deux joyaux pour les pistes de danse, qui deviendront des références pour toute la scène électro actuelle. Qui se réclame souvent de cet aspect robotique de la musique du groupe, qui pousse alors l’outrance mécanique jusqu'à se faire remplacer par de véritables robots sur scène. La déshumanisation poussée à l'extrême qui enthousiasme autant qu'elle effraie. Et qui semble curieusement prendre le pas sur l'inspiration du groupe qui signe avec l'album suivant, « Computer World" (1981), un manifeste désincarné dont la musique franchit encore un pas vers le tout digital glacial et dont ma thématique est presque en retard sur la science-fiction littéraire. En 1980, je passe pourtant un mois à Frankfurt où je travaille pour une entreprise afin de parfaire mon allemand. La ville vient d'inaugurer un métro flambant neuf et à chaque fois que je l'emprunte me vient en tête une petite mélodie synthétique dont le texte fait rimer « Frankfurt-am-Main" avec « U-Bahn" !
Mais c'est à partir de là que ma route s'éloigne du groupe, ne la recroisant guère qu'à l'occasion de la sortie du 45t « Tour de France" en 1983. Je pratique intensément la petite reine et me reconnais dans ce titre où l'humain retrouve ses droits à travers l'échantillonnage d'une respiration.
Le groupe se met alors en sommeil jusqu'à la sortie de l'album compilation « The Mix" en 1991. Une affaire un peu laborieuse, constituée de nouveaux enregistrements hyper-digitaux de leurs meilleurs morceaux. Là encore, l'homme-robot est mis en avant sur la pochette et c'est la combinaison de technologie et de l'âme humaine qui me manque le plus. A force de se désincarner, le groupe a perdu de cette fragilité héritée du « Sturm und Drang" qui distillait cette petite hésitation dans la machine, ce petit accroc humain qui donnait à leur musique la force d'une partition mécanique PRESQUE parfaite.
Florian Schneider a quitté le groupe en 2008, alors que celui-ci enchaînait des tournées sold-out qui enthousiasmaient les foules. Sa silhouette remplacée par une autre, il pouvait enfin se retirer du monde. On l'imagine confortablement installé dans un fauteuil, dans un costume trois-pièces, le front toujours haut, le sourcil épais, la bouche pincée dans cette moue énigmatique qu'il arbore sur la pochette de « Trans Europa Express", un livre à la main. Ou une liseuse ? Allez savoir. La glorieuse incertitude sans fin du sphinx Florian.
Crédit photo : Günther Fröhling
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vaste-monde · 5 years
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"J'arrive jamais à trouver mes mots, à trouver les bons exemples pour parler de ça en direct avec les gens. Alors j'ai décidé d'écrire ça ici. Alors ça sera pas bien passionnant, ça sera peut être long mais j'ai besoin d'écrire, de vider mon sac. Tout à commencer avec le divorce. Tu t'es mis à faire des différences entre mon frère et moi, j'ai vu comment tu agissais... alors oui pour les gens ce ne sera sûrement rien mais je les laisse vivre comme ça 1 ans et après je les laisserais imaginer vivre comme ça 8 ans. Les différences entre mon frère et moi sont à la fois discrètes et flagrantes : ça va du petit commentaire où tu prends la défense de mon frère a la différence d'argent énorme que tu nous offre. Pour que les gens ai une idée on précisera que depuis qu'il a commencé le foot c'est à dire 4 ans tu n'as raté aucun match, entraînement Sauf quand tu travailles. Je vous laisse imaginer mes samedis après midi... toujours réglé par le foot, donc soit je le regardais soir j'attendais patiemment à la maison, mon frère a le droit de tout et moi surtout de me taire. Ensuite parlons de ton comportement. Là encore rien de bien grave, juste un ado attardé manipulateur. Un ado attardé parce que connecté à la PlayStation, au téléphone, aux filles (pas très habillées ). Parlons de la fois où tu as fait un massage du dos à une de tes amis qui étaient donc en sous vêtements rouge dentelle pendant que mon frère d'à peine 10 ans était dans la pièce, ou encore de la fois où on était tous les 3 au restaurant, que tu as vu une belle fille et que tu as pas pu t'empêcher de la prendre en photo sauf qu'il y avait le flash et tout le monde nous a regardé car tout le monde t'a vu. Tu imagines ce que ça fait à des enfants de vivre ça. Sans oublier toutes tes histoires, au moins une par jour, où tu es un héro, tu fais mieux que tout le monde, tu es le meilleur. Ensuite pour la manipulation il y a tellement d'exemples, dans la globalité on dira que tu retournes la situation à ton avantage devant les gens. La fois où maman à du me prendre alors que je devais être chez toi parce que j'avais l'anniversaire d'une de mes meilleures amies dont tu étais au courant depuis 3 mois et que tu as préfère partir voir ta soeur, mes cousins sans moi sur un coup de tête plutôt que de rester passer un weekend avec moi. Mais c'était de ma faute j'aurais dû dire non à ma copine 1 semaine à l'avance .... la fois où tu n'as pas voulu venir me chercher chez mon copain pour quon passe la journée ensemble parce que ça faisait trop d'essence juste pour une journée ensemble (50km aller/retour que maman fait tout le temps ). La fois où tu mas dit que ce serait mieux si je dormais chez mon copain parce que tu avais invité des amis et il ny avait plus de place pour que je dorme chez toi.... le pire dans tout ça c'est que je te hais pour tout ça mais après tu me dis que c'est de ma faute, que c'est moi le problème et que tu fais tout du mieux que tu peux . J'arrive jamais à ton vouloir parce que je culpabilise toujours. Sauf que cette fois je t'ai répondu,je t'ai dit tout ce que je te reprochait et tu mas dit : "dégage de chez moi ! Tu me casses les couilles j'en peux plus de toi " et là j'étais prête, j'allais partir chez maman et ne plus revenir mais je ne t'ai rien dit tu m'as déposé chez maman pour qu'elle m'emmène à mon rdv comme prévu. Je me suis effondrée dans ses bras une nouvelle fois et je suis revenue chez toi après. Tu as pleuré, tes excusé. Nous revoilà au point de départ et aujourd'hui je suis plus désarmé que jamais je ne sais plus quoi faire, quoi penser. J'ai tellement besoin d'aide. Maman a raison je ne sais pas si je vais tenir comme ça bien longtemps mais je ne sais pas si j'arriverai à te faire ça un jour parce que je suis comme ça. Tu me consumes à petits feux depuis 8 ans et je n'ai jamais osé te faire le coup de ne plus venir alors que ça serait la clé de mon bonheur..... si quelqu'un peut m'aider avant que le feu ne s'éteigne à jamais
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santiagotrip · 5 years
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Etape 11 : Boullay-Thierry
Préliminaire : Je repense à la maison de retraite traditionnaliste d'hier.
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 Ôtons tout de suite de mon propos les malades mentaux, néo-nazis, black-blocks, islamistes et autres dangereux abrutis qui, au nom de je ne sais quelle idée, croient pertinent de pourrir la vie (au sens littéral) de ceux qui ne la partagent pas (l'idée). Sans compter que généralement, l'idée en question, elle est juste du niveau ... Allez, soyons généreux, 1ère année de fac dans le meilleur des cas.
Non, je parle ici des gens qui ont des façons de voir la vie différentes des miennes. Les fachos, les gauchos ... tous ces attributs qui se balancent avec une facilité déconcertante et qui réduisent une personne à un mot de deux syllabes.
On n'est jamais que le produit de son environnement, mixé avec son éducation, ses relations, et un peu de particularité individuelle. Je suis de droite, de gauche ou d'ailleurs parce que tous ces éléments mélangés m'ont construit ainsi.
Moi, j'ai une dent contre la Fraternité Saint Pie X à cause du schisme de 88. Je trouve qu'ils ont quitté le bateau au moment où il tanguait le plus, et j'aime pas (je ne développe pas, ca va embêter tout le monde)
Mais il faut accepter une dichotomie entre le général et le particulier. Je n'aime pas la Fraternité Saint Pie X en général, mais je peux aimer chacune des personnes qui la composent. Je peux détester tel ou telle option politique et être très copain avec l'un de ses militants. Je comprends que Mme Le Pen puisse être vent debout contre l'immigration et que, en même temps, elle se soit fait une spécialité, en tant qu'avocate, de la défense des étrangers en situation irrégulière. Je peux détester les greffiers et adorer Thérèse (ma chatte)
Je vous invite, à ce propos, à (ré)écouter une chanson de Georges Brassens qui s'appelle "la messe au pendu" 
  Pour dire vrai, j'ai fait mienne cette phrase de Victor Hugo : "la bonté est la forme supérieure de l'intelligence". Plus j'avance en âge, et plus je me dis qu'il n'y a que ça de vrai ! Bon, j'arrête, je serais à votre place, ça me gonflerait aussi.
Ca attaque le cortex, la marche solitaire, non ?
Pas trop grand'chose à raconter aujourd'hui. 27,8 kms dans le même décor qu'hier, champs à perte de vue, plat absolu.
Ah si, j'ai traversé Dreux. Pas glop. Je sors de 10 kms en pleine nature et je tombe, dans la continuité du chemin, sur la cité "Prod'homme". Des bidonvilles. Puis des maisonnettes délabrées, les "jardins" débordant de cochonneries de toutes sortes (carcasses de bagnoles, vieux meubles, ferrailles ...). Ca sur au moins 1 km. Allez jeter un œil sur Gogole, ça vaut le coup. Je n'ai pas pris de photos, j'ai trouvé ça indécent.
Puis on passe derrière Brico-dépôt, où on traverse un camp de manouches. Des fils électriques venant de nulle part, courent sur la chaussée pour alimenter les caravanes; des chaussures d'adultes, d'enfants sont posées sur la route ... je n'ai vu personne. Et pourtant, je suis sûr qu'il y a de la vie ... Là encore, je n'ai pas voulu prendre de photos.
On avance, et on se trouve dans ce qu'on pourrait appeler une "cité ouvrière". Des petites maisons, accolées, mais pimpantes, identiques, mais avec chacune son originalité, des jardins entretenus, fleuris, avec parfois une figurine où un accessoire ... Rien à voir avec ce que j'ai vu plus haut.
Puis on descend vers le centre-ville ... Je n'ai pas vraiment vu grand'chose, avec 27 kms à faire, j'ai préféré tracer.
Quittant la ville en passant sous la voie ferrée, un monsieur m'interpelle :
- "Compostelle ?"
- "oui, comment vous savez ?"
- "c'est par là, viens avec moi".
Le monsieur est Espagnol, il vit en France depuis une quarantaine d'années et il me fait doctement une conférence de géopolitique sur le mode "la France, ça veut rien dire, moi, je suis un humain du monde". Je suis pas d'accord, je tente la controverse, mais il sait. Donc, je l'écoute sagement, je lance une vanne de temps en temps ... En fait, lui et moi avons fait deux bornes en montée sans sentir le temps passer.
Bon, en  termes philosophiques, je suis pas sûr d'avoir avancé, mais on a bien rigolé et on se quitte bons copains.
Je disais : 27,8 kms dans le même décor qu'hier, champs à perte de vue, plat absolu.
Il commence à s'installer une forme de monotonie qui ne conduit pas à l'ennui. Les étapes sont moins dures, et je ne ressens toujours pas le besoin de me "distraire". Ca me coûte même un peu de m'arrêter pour manger. J'ai trouvé un système avec ma gourde pour boire en marchant, j'ai donc marché de 7h15 à 11h sans m'arrêter.
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Bon, sans mentir, au bout d'un moment, on n'en peut plus et il faut recharger un peu les batteries. Je m'arrête, j'enlève le sac à dos, pipi, deux Balisto, je me rhabille et en route.
13h, repas au bord du chemin, 14h30, arrivée à Boullay-Thierry.
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Agnès avait téléphoné à mes hôtes hier, qui ont l'habitude de recevoir des pèlerins, mais qui enterrent un de leurs très bons amis aujourd'hui à Dreux, et ne seraient pas là de l'après-midi. Ils ont - et je comprends ça - des scrupules à laisser un étranger seul dans leur maison pendant quasi une demi-journée ... Mais en définitive, ils prennent le risque et acceptent de me recevoir.
Comme d'habitude, et comme un rite, je salue mes hôtes, puis douche, puis lessive, puis balade, ou sieste, ou blog.
Ils reviendront vers 20h - 20h30. Pour l'instant, je les ai juste croisés, je sais qu'ils ont fait leur possible pour que je sois bien. Sans compter qu'en ce moment, c'est sur leur ordi que je tape ce billet. Ils ne peuvent donc pas être complètement mauvais ...
Cadeau : Jackye et Yvon sont rentrés, Yvon m’a emmené dans l’église. Nous sommes montés dans le clocher et voici le résultat. sur la dernière photo, le chemin que j’emprunte demain (vous vous en moquez, mais comme je l’ai, par générosité, je vous la partage)
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Prochaine étape, Chartres : le Camino, le vrai ! C'est bien, non ?
Bonne nuit à tout le monde
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autoanalyse · 2 years
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Maman je déteste les hommes .
Depuis que j'ai 13ans il ne font que me pourir la vie .
Mon 1er copain Antoine m'as quitter car je ne voulais pas faire ma 1ere fois avec lui .
Gabin ma détruit le coeur pour vivre sa vie avec d'autre nana .
Papa m'as montrer qu'il n'était pas une bonne personne avec toi et qu'il me sous estimait car j'étais une femme .
Et maintenant Léo me détruit de l'intérieur depuis qu'on est ensemble en me manipulant .
Je ne suis même pas capable de partir , je ne sais même pas pourquoi , j'ai peur , je deprime, j'ai pleurer pendant les 1ers mois ou j'étais ici au moin 3fois par jour en pensant que j'étais plus sensible à cause de la distance car j'étais loin de tout .
Il veut me faire changer me faire devenir la personne qu'il veut a m'en faire oublier qui je suis .
Tout ce qu'il veut c'est quelq'un qu'il peut utiliser pour tout tâche ménagere (tout car il travaille trop )
Lui faire à manger .
Ne.plus avoir d'amis .
Me dire que je suis trop enfant en permanence .
Je lui en ai parler en lui disant que je deprimais fortement que j'étais loin de tout le monde il m'as dit" c'est bien tu es adulte "
Je n'aurais jamais dû partir j'avais un mauvais pressentiment , depuis le début c'était trop tôt je ne voulais pas être avec ni vous présenter quelqun .
Il a tout fait pour que je parte que je sois loin de tout de ma famille mes amis et critiquant tout le.monde et me disant que sa famille était meilleure .
Quil m'apportait tout se que jai besoin , un toit gratuit la nourriture .
Je lui serais juste utile toute ma vie il ne m'aimeras pas , il veut des enfants , alors j'aurais une utilité toute ma vie pour lui , m'en occuper .
Si tu ne comprend pas ce que je te dis cest tour simplement que Léo est un pervers narcissique .
Il ne m'aimeras jamais et je ne serais pas capable de partir.
Je n'ai aucune affection de sa part pas un câlin à peine des bisous .
Je n'aurais jamais de chats le seul truc qui me rend heureuse car oui je n'ai pas vraiment de passion.
Enfin du moins je garde ça dans mon téléphone si un jour j'ai le courage de te l'envoyer sache qu'on est le 28 mars et que ça dur depuis que je suis arrivé .
Tu me manques beaucoup et je me sens extrêmement seule sans toi et ma famille .
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camillebrard · 2 years
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Le retour
Salut toi!
Ca fait donc un peu plus de 6 mois que je ne suis pas venue ici, que je n'ai pas écrit, que je ne t'ai pas partagé ma vie.
Je vais donc prendre quelques minutes ce soir, avant mon grand retour pour te aconter ce qu'il s'est passé depuis ces 6 mois. Commencons par le commencement, par la base de ma vie.
Travail :
Je suis diplomée depuis juillet ; je suis aide soignante. C'était compliqué tous mes stages, faudra que je te raconte ! Mais aujourd'hui je travaille en Ehpad ! J'ai décidé de m'occuper des personnes âgées, qui sont, certains, dans la précarité. Tu te souviens, quand, juste avant mon stage en Ehpad, je ne voulais pas y aller ? Et pourtant, aujourd'hui, je suis là ; a travailler limite 70h par semaine, si ce n'est pas plus. Tu sais, je les aime beaucoup, "mes petits vieux" comme je dis souvent, ils m'apportent le sourire, des connaissances chaque jour, et surtout des rires. Je suis vraiment contente de leur apporter de l'amour, de rencontrer leur famille, ou d'être la leur quand ils sont, malheureusement, seul. Ils sont vraiment adorables. Et ils m'apportent tellement rien qu'a leur presence. Et je ne te parle même pas des équipes avec lesquelles je travaille ; je ne pensais pas que cela se passerait autant. Je les vois plus que ma propre famille, ils sont devenu ma deuxieme famille. Et, on est vraiment soudés. Ils me font grandir de jour en jour.
Famille :
Ensuite, comme tu le sais, Nemo est décédé. Cela va bientot faire 8 mois, j'y pense tous les jours. Et ce n'est plus difficile. Sauf quand je commence à regarder de nombreuses videos et photos; tu peux être sure que je vais pleurer à chaudes larmes
En ce qui concerne la famille, puisqu'on en parle, mon père est toujours a fond sur son velo et ses randonnées, ça me fait plaisir de le voir autant heureux et qu'il vive de sa passion. J'ai toujours un pincement au coeur quand je vois qu'il arrive à rendre des enfants heureux, alors que moi j'ai connu le père suicidaire, fugueur, et violent , qui ne savait pas m'aimer. Ma mère va bien, elle travaille, et en fait toujours trop; la charge mentale, tu connais... Clemence, quant à elle, n'a pas eu son concours, mais elle est passée en m2 et chaque lundi elle est institutrice dans une classe de CP (et d'ailleurs, elle a l'enfant d'une de mes collegues, c'est drole, non?)
Amis
Tiany est partie en corée, pendant 3 mois. Elle revient en janvier. Elle me manque. J'alimente un compte tiktok pour son retour avec des videos assez sympas! j'espere que ça lui fera plaisir
Alya commence à passer à des étapes superieures, et je suis fière d'elle. On pense à prendre un appart ensemble, dès qu'elle aura un travail.
Manon A est parti à Agen, on se voit dès qu'elle rentre à la rochelle, elle n'est plus avec dylan, mais sont restés très bons amis !
Nathan est sur LR, donc dès qu'on peut, on se voit, on se raconte les petites nouveautés
J'ai perdu de vue plusieurs amis, mais ils sont toujours dans ma vie, on arrive a se donner un peu de nouvelles par ci par là, ou même grace aux reseaux sociaux
Tristan est parti vivre sur l'ile d'oleron, il est en couple. Et je suis si fière de lui, de son avancement. Pour une fois que j'apprecie un de ses copains, et qui ne me fait pas douter
Je vois moins donovan ces derniers temps, mais il va bien, il a travaillé à la scie rose, et sandra a kfc, c'était drole
Avec Marianne, on s'est beaucoup rapprochées cette année depuis mars. Maintenant, on est tout le temps au telephone, on se raconte tout. Elle fait dorenavant partie des personnes importantes dans ma vie.
Anna est partie de la rochelle, elle est rentrée chez ses parents, elle me manque aussi ! Avec Julie et thomas c'était un peu compliqué, comme à chaque rentrée, parce qu'on s'ecrivait moins, on s'appelait moins, mais aujourd'hui tout va mieux
Les copains de la scie rose vont bien, Gilles et Remi ont ouvert un bar qui marche plutot bien
Je ne suis plus avec Chloe depuis le deces de Némo. On est restées vite fait en contact, du moins un message par ci par la. Même si elle aimerait plus de conversation, j'ai préféré laisser les choses comme ça pour le moment. Elle aimerait que je revienne dans sa vie, m'emmenait en teuf comme c'était prévu, que je rencontre son monde ; elle qui avait fait une fail dans le mien
Voyage
Je suis partie en bretagne cet été, et en normandie ! c'était super ! J'ai adoré. Les plages sont magnifiques. J'aimerais beaucoup y retourner. J'ai refait benevole au fil du son, c'était génial aussi ; mais horrible d'être au camping qu'avec des garçons Je suis également partie à Lisbonne cet été ; c'était vraiment beau. Mais j'ai préféré amsterdam ; c'est bien plus vivant !
Je vais en fevrier à copenhague, et en aout en suede !
On pense aller faire un tour à Prague, Rome et Berlin aussi
j'essaie egalement de m'organiser un petit voyage solo pour mieux me retrouver
Permis
Toujours au même stade, il me manque très peu d'heure mais rien ne bouge, alors qu'il me reste que quelques mois ! Ça commence à faire long !
Et en ce qui me concerne, je vais bien. Je me retrouve un peu ces derniers temps car je sors beaucoup moins, j’ai perdu du poids, j’ai arrêté de fumer, et je bois pratiquement plus ; je me calme, et ça me fait du bien mentalement et physiquement.Je préfère passer du temps avec mes amis à me balader, à parler, à profiter des paysages, à regarder des films
Alors voilà des nouvelles de ces 6 mois passés
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