#115
je, secret d’ombre et de doute
règne et conquête
je, désir et pudeur
résiste et parcours
je, incandescence
obstination
substance et parole
absence quelque fois
je, en silence
calme
intense
je, étincelle
cherche
cette vérité illimitée
ce cœur du temps
démesuré
je, instant
simplement
point
Sophie Grenaud
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#110
avancer au plus près des sommets de lumière
route de désert
debout penché
avancer longtemps et agrandir la mer
chercher le lieu
ivre d’air et de blanche terre
place immense
domaine où le loin jamais ne se ferme
Sophie Grenaud
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#106 bis
la beauté insensée
jaillit sans pourquoi
dans le repos des jours
dans les gestes de silence
-extase bleue-
© Sophie Grenaud
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#60
Voyageur des saisons,
l’homme embrasse le ciel et les gouffres
d’un même corps.
Des champs d’étoiles sous les pieds, il parcourt le temps sans précaution,
cherchant comment mesurer son horizon.
s’il se perd en lui-même, tant pis, le chemin lui appartient.
Sophie Grenaud
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#109
il marche dans le temps furieux
paysage aveugle
visage renversé
corps penché
il danse la route
il agite le vent
silencieux savoir
sans effort il brise les directions
s’écarte des maintenants
traverse les voiles du temps
entre, plus grand.
Sophie Grenaud
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#73
une ombre de draps blancs
passe, le bonheur
lente traversée
impression chaude
un invisible vent
passe, le bonheur
Sophie Grenaud
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#297
mince soleil
existe sans force
agrandit l’instant
plus d’autre besoin
plus d’autre désir
le blanc de sa lumière suffit
Sophie Grenaud
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01 08 2018 Aujourd’hui mangé
Déformé
Le corps se lamente haut et fort. Reproche
Le trop
Encore
L’homme, lèvres serrées, voudrait s’incarner autre.
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13 08 2018 Aujourd’hui la dernière fois que
Lune
Et ciel orage
Ecrivent leur lutte à grand coup d’éclairs
Sonore dispute
Sauvage
Souvenir, abrité sous l’édredon. Savoir. Ça passera.
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