Tumgik
#atavisme
Text
Mais l’enchevêtrement de ces causes rend toute prévision précise impossible. On n’arrive, non à prévoir les phénomènes sociaux, mais simplement à les comprendre un peu, qu’en étudiant séparément chacun des facteurs qui les engendrent, puis l’action réciproque de ces facteurs. Théoriquement la méthode est la même que celle de l’astronome cherchant à déterminer la trajectoire des astres. Lorsque les éléments agissant les uns sur les autres sont en trop grand nombre, la science actuelle se déclare impuissante à découvrir leur trois corps dont les masses et les vitesses sont différentes et qui exercent l’un sur l’autre leur attraction à travers l’espace, est un problème qui a déconcerté pendant longtemps la sagacité des plus illustres mathématiciens. Pour les phénomènes sociaux, ce ne sont plus trois causes, mais des millions de causes dont il faudrait découvrir l’action réciproque. Comment dès lors pressentir le résultat final d’un tel enchevêtrement ? Pour obtenir, non des certitudes ni même des approximations, mais simplement des indications générales et sommaires, il faut agir comme l’astronome qui, essayant de déduire la position d’un astre inconnu des perturbations qu’il produit sur la marche d’un astre connu, n’essaie pas d’embrasser dans ses formules l’action simultanée de tous les corps de l’univers. Il néglige les perturbations secondaires, qui rendraient le problème insoluble, et se contente d’approximations(1). Même dans les sciences les plus exactes, les résultats approximatifs sont les seuls auxquels puisse atteindre la faiblesse de notre esprit. Mais une intelligence comme celle dont parle Laplace, « qui pour un instant donné connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d’ailleurs elle était assez vaste pour soumettre toutes ces données à l’analyse, embrasserait dans la môme formule les mouvements des plus grands corps de l’univers et ceux du plus léger atome. Rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir, comme le passé, serait présent à ses yeux. » Gustave Le Bon Nous ignorons si parmi les millions de mondes qui poursuivent leur route silencieuse dans le firmament, à jamais surgi cette intelligence dont parle Laplace, intelligence qui aurait pu lire dans notre nébuleuse la naissance de l’homme, les phases de son histoire et l’heure où sur notre globe refroidi les derniers êtres verront leur dernier jour. N’envions pas trop une telle clairvoyance. Si le livre du destin était ouvert sous nos yeux, les plus puissants ressorts de l’activité humaine seraient bientôt brisés. Ceux que la sibylle antique instruisait de l’avenir pâlissaient de terreur et se précipitaient vers la source sacrée dont l’eau produisait l’oubli. Les esprits les plus éminents, Kant, Stuart Mill, et tout récemment des psychologues tels que Gumplowicz, affirment que si la psychologie des individus et des peuples était bien connue, nous pourrions prévoir leur conduite ; mais cela revient à énoncer sous une autre forme l’hypothèse de Laplace, c’est-à-dire à supposer connus des éléments trop nombreux pour que nous puissions les connaître, et ayant les uns sur les autres des actions trop complexes pour que nous puissions les soumettre à l’analyse. Il faut donc nous borner à savoir que le monde moral est, lui aussi nous résigner à ignorer les conséquences futures de ces lois. Cette notion de nécessité, que toutes les découvertes de la science moderne tendent de plus en plus à établir, n’est pas une théorie vaine, sans utilité pour nous. Elle nous enseigne au moins la tolérance, et permet d’aborder l’étude des phénomènes sociaux avec la froideur du chimiste analysant un corps ou recherchant la densité d’un gaz. Elle nous apprend à ne pas plus nous irriter devant les événements qui choquent nos idées que le savant devant le résultat imprévu d’une expérience. Il n’y a pas pour le philoso...
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
oviri7 · 22 days
Text
Tumblr media
« Révant des jours heureux de Mytilène, la jeune poétesse, qui devint plus tard notre douloureuse Sapho française, s'affranchit de bonne heure des influences baudelairiennes, qui prédominent dans ses premières poésies, pour chanter les transes et les amours de son cœur, plus librement, avec cette harmonie douce et immense, cette largeur d'évocation sombre et caressante qui la caractérisera. « Mlle Renée Vivien, a dit un critique, païenne réveillée de quelque vieux temple athénien qu'on croyait englouti pour toujours, nous ressuscite les rites de l'antique beauté; et sa pale lampe éclaire audacieusement les plus obseurs de nos atavismes, ceux qui nous rattachent à cette mère patrie dont l'influence n'a pu etre étouffée par le militarisme romain, ni par la fièvre mystique de vingt siècles de foi chrétienne, ni même par l'utilitarisme effrayant qui pèse sur nos temps de luttes économiques... » »
Anthologie des poètes contemporains
3 notes · View notes
aurevoirmonty · 3 months
Text
Tumblr media
"C’est seulement en des circonstances données que se déchire le voile d'une illusion, au fond, providentielle. Par exemple, déjà en tous moments d’un péril subit : lorsque l'on est sur le point d'être renversé par un véhicule, ou lorsque perd pied, à la suite de l'ouverture d'une crevasse, celui qui s'aventure sur un glacier, ou lorsque l'on touche inopinément un charbon ardent ou un objet électrisé, se manifeste alors une réaction instantanée qui ne procède, ni de la « volonté », ni de la conscience, ni du « Moi », celui-ci ne survenant qu'après, à geste accompli, ayant été supplanté à ce moment par quelque chose de plus profond, de plus rapide et de plus absolu. Dans la faim, dans la panique, dans la concupiscence sexuelle, dans le spasme, dans la terreur, se manifeste de nouveau la même force — et qui sait la saisir directement en ces moments se crée, en même temps, la faculté de la percevoir graduellement aussi, comme le substrat invisible de toute la vie à l'état de veille. Les racines souterraines des inclinations, des dogmes, des atavismes, des convictions invincibles et irrationnelles, les instincts, les habitudes, le caractère, tout ce qui vit en tant qu'animalité, en tant que race biologique, toute la volonté du corps — tout ceci reconduit au même principe. En face de lui, la « volonté du Moi », a, très souvent, une liberté semblable à celle d’un chien attaché à une chaîne assez longue, laquelle ne se fait sentir qu'au moment où se trouve dépassée une certaine limite. Si l'on va outre, la force profonde ne tarde pas à s'éveiller, pour supplanter le « Moi », ou pour le jouer, en lui faisant croire de vouloir ce qu’au contraire elle veut. La force sauvage de l'imagination et de la suggestion reconduit au même point : celle qui, selon la loi, dite de la « conversion de l'effort », se fait autant plus forte que l'on « veut » d'autant plus contre elle — comme dans le sommeil qui fuit d'autant plus que l'on « veut » dormir, ou comme dans la suggestion de tomber en marchant le long d’un abîme, laquelle conduit certainement le plus grand nombre à tomber, si l'on « veut » contre elle."
Julius Evola, La doctrine de l'éveil
4 notes · View notes
Text
Tumblr media
«S’il est un fait étrange et inexplicable, c’est bien qu’une créature douée d’intelligence et de sensibilité reste toujours assise sur la même opinion, toujours cohérente avec elle-même.
Tout se transforme continuellement, dans notre corps aussi et par conséquent dans notre cerveau.
Alors, comment, sinon pour cause de maladie, tomber et retomber dans cette anomalie de vouloir penser aujourd’hui la même chose qu’hier, alors que non seulement le cerveau d’aujourd’hui n’est déjà plus celui d’hier mais que même le jour d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier?
Être cohérent est une maladie, un atavisme peut-être ; cela remonte à des ancêtres animaux, à un stade de leur évolution où cette disgrâce était naturelle.
Un être doté de nerfs moderne, d’une intelligence sans œillères, d’une sensibilité en éveil, a le devoir cérébral de changer d’opinion et de certitude plusieurs fois par jour.
L’homme discipliné et cultivé fait de son intelligence les miroirs du milieu ambiant transitoire ; il est républicain le matin, monarchiste au crépuscule ; athée sous un soleil éclatant et catholique transmontain à certaines heures d’ombre et de silence ; et ne jurant que par Mallarmé à ces moments de la tombée de la nuit sur la ville où éclosent les lumières, il doit sentir que tout le symbolisme est une invention de fou quand, solitaire devant la mer, il ne sait plus que l’Odyssée.
Des convictions profondes, seuls en ont les êtres superficiels.
Ceux qui ne font pas attention aux choses, ne les voient guère que pour ne pas s’y cogner, ceux-là sont toujours du même avis, ils sont tout d’une pièce et cohérents. Ils sont du bois dont se servent la politique et la religion, c’est pourquoi ils brûlent si mal devant la Vérité et la Vie.
Quand nous éveillerons-nous à la juste notion que politique, religion et vie en société ne sont que des degrés inférieurs et plébéiens de l’esthétique - l’esthétique de ceux qui ne sont pas capables d’en avoir une?
Ce n’est que lorsqu’une humanité libérée des préjugés de la sincérité et de la cohérence aura habitué ses sensations à vivre indépendantes, qu’on pourra atteindre, dans la vie, un semblant de beauté, d’élégance et de sincérité.»
Pessoa (Chronique de la vie qui passe – 1915)
16 notes · View notes
latribune · 2 months
Link
0 notes
yes-bernie-stuff · 4 months
Text
L’un des piliers de la foi chrétienne est la compréhension de la grâce. Il est écrit : « La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1:17).
Grâce et vérité sont indissociables. On pourrait dire qu’il n’y a pas de vérité en dehors de la grâce.
Comprendre la grâce est fondamental afin de ne pas aller au-delà de ce qu’elle est, au risque de tomber dans un laxisme débridé.
Mais il est également essentiel de bien la comprendre afin de se tenir en deçà de ce qu’elle signifie, au risque de plonger dans un légalisme morbide et desséchant.
La grâce est non seulement une révélation, mais également, et essentiellement, un principe de vie.
Tumblr media
Dans le premier cas, il s’agit de l’effort de l’homme de se présenter devant Dieu avec sa propre justice. Cet effort se concrétise par les vêtements que l’homme et la femme se confectionnent eux-mêmes avec quelques feuilles. Ils veulent se présenter devant Dieu revêtus. Ils ont enfreint la loi ; ils ont désobéi ; ils veulent couvrir leur honte et leur péché en se revêtant eux-mêmes d’une justice qu’ils se fabriquent. Ils se croient obligés de se fabriquer un vêtement de justice. Depuis Adam et Ève, nous avons hérité de cette tendance au légalisme. Le légalisme est un atavisme qui remonte à ces premiers instants de l’humanité. Adam et Ève, au lieu d’aller vers Dieu tels qu’ils étaient, comme de pauvres pécheurs désobéissants, se présentent à lui revêtus de leur tunique de feuilles. Ainsi est l’humanité ! Depuis toujours les hommes se fabriquent des lois, des règles, des rites religieux… pour s’approcher de Dieu. Cette attitude légaliste consiste à faire notre salut au moyen de nos œuvres, de nos mérites, de notre observation stricte de règles fabriquées par nous-mêmes. Le légalisme conduit à une forme d’auto-satisfaction qui repose sur nos mérites.
À ce légalisme des hommes, Dieu oppose une fin de non-recevoir. Dieu va se charger lui-même de revêtir Adam et Ève en leur offrant des vêtements de peau (Genèse 3:21).
C’est comme si Dieu disait à cet instant précis : « Votre propre justice, vos efforts, vos œuvres, votre légalisme ne me satisfaisant pas, je vais vous faire cadeau d’un vêtement qui me convienne ». Ce vêtement de peau, offert par Dieu, sous-entend le sacrifice d’un animal innocent. Dieu leur fait don d’un vêtement de sa fabrication.
La grâce que Dieu nous accorde repose sur le sacrifice de Jésus, l’Agneau immolé, dont Jean a eu la vision (Apocalypse 5:6).
La seule chose qu’Adam et Ève avaient à faire, était de se dépouiller du légalisme qu’ils s’étaient fabriqué, pour se revêtir de la grâce de Dieu qui leur était offerte.
Nous ne parviendrons jamais à mériter notre salut, mais nous pouvons le recevoir comme une grâce divine. Ne nous privons pas de cette grâce.
« Seigneur, tel(le) que je suis, je viens à toi. Je ne veux pas vivre en dehors de ta grâce. Alors que l’esprit religieux nous pousse à chercher à mériter le salut, au travers de nos œuvres, de nos bonnes actions, de nos pratiques pieuses, nous te prions pour que la vérité de la grâce qui est en Christ, soit la seule base de notre salut. Nous te prions pour que le monde connaisse cette vérité extraordinaire : En Jésus nous sommes pardonnés, sauvés, revêtus de sa justice ! Non seulement nous voulons demeurer dans la grâce, mais la faire connaître à tous, amen ! »Avec amour, Paul
0 notes
christophe76460 · 7 months
Text
Tumblr media
« Père, tu nous dis de t’invoquer au jour de la détresse, c’est ce que nous voulons faire avec nos frères et sœurs qui sont dans la détresse à cause de l’alcoolisme qui détruit la vie d’un proche. Interviens dans la vie de ces proches. Qu’ils prennent conscience du mal qu’ils se font, et qu’ils font à leur entourage. Nous te prions pour qu’ils voient les racines profondes qui sont à l’origine de leur addiction (atavisme familial, solitude, rejet, culpabilité, déception, haine, ou toute autre cause…), et qu’ils en soient guéris ! Au nom de Jésus, amen ! »
0 notes
nordiamus · 8 months
Text
La Guilde du Marteau de Thor
Tumblr media
C’est en 2073 que Signý Stefánsdóttir devient Chasseuse, gravit les rangs avec une facilité déconcertante pour obtenir le Rang S et ouvrir sa propre guilde dans la foulée. Bien entendu, tout cela ne découle pas d’un coup de tête, mais d’un vrai projet : il n’y avait, en effet, pas encore de grande guilde dans le nord de l’Europe, où plusieurs ruines paléomagos avaient déjà été découvertes mais pas explorées. C’est tout naturellement qu’elle décida que ce serait donc sa guilde qui s’en chargerait.
La Maison de Mjöllnir est basée à Oslo, sur l’une des innombrables îles du fjord, Galteskjær, tout juste assez grande pour accueillir la maison longue bâtie par des artisans Huldufólk venus d’Islande, un peu de verdure et un ponton pour accueillir les visiteurs.
En quelques années, Signý Stefánsdóttir su attirer suffisamment de talents pour que sa guilde croisse rapidement, gagnant en influence à travers toute l’Europe du Nord, et devenant fameuse pour ses expéditions dans les ruines paléomagos les plus reculées.
Chasseurs connus du Marteau de Thor:
Signý Stefánsdóttir: mixtus magus ayant étudié à Ravn Skole, sa petite taille cache une immense force de caractère, mais également un talent impressionnant pour la magie de guerre et le maniement du marteau de guerre
Sindre Strøm: ce néo magus à tout du marin viking buriné dans l’apparence, mais son talent est bien plus subtil qu’il n’y paraît puisque c’est en réalité un excellent Potionis Meister
Sverker Stefánson: c’est un gobelin du Huldufólk Islandais, mais également le demi-frère, plus vieux de quelques décennies, de Signý, et si, tout comme cette dernière, il excelle dans le maniement du marteau de guerre, c’est avant tout un Bestias Meister, dont l’un des plus hauts fait d’arme est d’avoir dompté un Valravn
Alfhild Owe: cette néo magus a éveillé son atavisme très tôt dans l’enfance lorsqu’elle faillit se noyer, c’est depuis devenue une excellente caellimancienne d’eau, en faisant une Chasseuse très recherchée pour les explorations de ruines Mu
André Louvet: ce Lore Meister ante magus français est fasciné par les différentes espèces pensantes magiques, il a donc choisi de rejoindre le Marteau de Thor quand il a appris que sa Courtière était une demi-Huldufólk, son caractère fantasque cache un véritable puit de connaissances, non seulement sur les différentes espèces magiques, mais également sur les magies les plus ésotériques
Essena Nadia Mikhailovna: cette ante magus passionnée par la médecine sous toutes ses formes a profité de la fin de sa scolarité pour s’émanciper en s’engageant au Marteau de Thor, elle suit des études de médecine non-magique en parallèle de son métier de Chasseuse, et possède quelques bases en nécromancie curative
art by @burfeeburf
1 note · View note
semena--mertvykh · 1 year
Text
Soleil lointain
A la même époque où je relisais mes pauvres interactions avec Sexy à la lumière de ce nouveau paradigme probablement sensationnel - ah en fait, il est gay - je prenais l'habitude de pousser mes ballades digestives de plus en plus loin vers l'ouest. Je partais pour des deux heures chaque midi, et dans ces pérégrinations de fourmi claudicante sous le soleil perpétuel de la banlieue sud, je colmatais comme je pouvais l'horreur de ces journées privées des sensations de la course, de la danse, de la conduite, coincées dans un bureau sombre et étouffant, à un moment de ma vie où je ne me voyais plus aucune raison de me lever le matin - de me lever tout court. Où j'avais juste envie de hurler.
"Pourquoi fait-il aussi sombre ?" demande Bastien à la Petite Impératrice, lorsqu'il la retrouve dans "L'histoire sans fin" et qu'un grain de sable est "tout ce qui reste de [son] vaste empire". "Les débuts sont toujours sombres", répond-elle.
Un midi je suis passée sous les voies de l'A6. Dans un tunnel propice au viol, je me suis retrouvée à m'ébaubir comme une touriste lâchée au Parthénon, le nez levé vers les grilles d'aération à 4 mètres au dessus de ma tête, ôtant mon casque pour écouter le grondement des véhicules implicites sur la chaussée. Je connais si bien cette autoroute, je l'ai tellement chargée, affectivement, qu'elle est comme le Périph pour moi : je sais tronçon par tronçon où le trafic ralentit et où il repart, où sont les portiques et les radars, les bosquets d'arbres et les talus, et quels panneaux affichent quelles informations. La cité HLM dont je distinguais les pelouses, au-delà des piliers du tunnel larges comme des silos à missiles, s'est soudain retrouvée à la même place, dans ma carte mentale, que les tours qu'on aperçoit en passant devant le radar de l'A6a.
Même sujet, vu sous un autre angle.
J'écoutais Menneskekollektivet, tellement simple et itératif qu'on peut le passer en boucle pendant des heures sans se lasser, avec une rythmique inexorable comme cette aspiration au fond de nous, ce désir qui nous dépasse, qu'on ne sait pas nommer et qui ne laisse jamais tranquille. En sortant du tunnel, j'ai relevé la tête comme délestée d'une menace : loin au dessus de moi, contre le ciel blanc, à demi révélé par les berges en béton de la chaussée, le dos du panneau indiquant la sortie vers Rungis formait une silhouette vaguement humaine, levant le bras vers sa grosse tête pour me saluer. Dans ma vie si démunie où il n'y a pas de place pour le théâtre, la route était la scène sur laquelle pourtant je devais me trouver, la seule en tout cas où je me sentais à ma place. Dans ces journées pathétiques où personne ne m'adressait la parole, l'autoroute était une architecture qui pourtant dialoguait intensément avec moi, une structure avec laquelle j'échangeais des signes d'intelligence que personne ne pouvait voir, encore moins comprendre.
Si proche des voies, je me retrouvais saisie par une émotion indescriptible qui tenait à autre chose qu'un atavisme. Mes ancêtres avaient vécu en Prusse et en Irlande, ils avaient été marins et soldats et cavaliers, ils s'étaient approprié l'espace en le sillonnant et je devais en garder quelque chose, c'est vrai ; pourtant, c'est la présence physique impitoyable de l'autoroute qui me happait et me fascinait comme au premier jour. De l'extérieur, la vibration brute dont l'air était saturé faisait comme une source primitive à laquelle je pouvais venir m'abreuver, quand je manquais de courage ; comme si elle émettait à la même fréquence que la petite dynamo qui ronronne dans ma poitrine, celle qui me tient sans répit depuis des années, qui m'empêche de dormir et me pousse à bouger sans cesse.
"Pourquoi vous voulez faire une analyse ?" m'avait demandé ma thérapeute, dans les tous premiers temps. Elle me recevait encore en face-à-face, à l'époque, pas dans le dispositif freudien classique - une précaution destinée, comme elle me l'expliquerait plus tard, à évaluer ma solidité psychique et ma capacité à assumer effectivement plusieurs années de cure. J'avais vingt ans tout rond et j'en étais à ma troisième tentative de suicide. J'avais répondu : "Pour comprendre le monde". Elle avait ajouté : "Le monde est incompréhensible, alors ?". Aujourd'hui, à trente ans de distance, je pouvais lui répondre : oui, quand on grandit privée d'amour, avec juste le minimum pour survivre, le monde est un endroit méconnaissable ; il ne nous dit rien, littéralement. L'univers chante, peut-être ; il ne parle pas.
0 notes
Nous aurons bientôt à résumer nos prévisions sur l’avenir du socialisme. Il ne sera pas inutile auparavant de rechercher dans quelles limites la science permet de telles prévisions, et sous quelles réserves il est possible de les formuler. Dès que les progrès des sciences ont révélé à l’homme l’ordre de l’univers et l’enchaînement régulier des phénomènes, sa conception générale des choses s’est transformée. Le temps n’est pas encore éloigné où une providence bienveillante guidait le cours des événements, conduisait l’homme par la main, présidait au sort des batailles et à la destinée des empires. Comment prévoir ses décrets ? Ils étaient insondables. Comment discuter ses arrêts ? Ils étaient tout-puissants. Devant elle, les peuples n’avaient qu’à se prosterner et tenter de conjurer par d’humbles prières ses fureurs ou ses caprices. Les nouvelles conceptions du monde, amenées par les découvertes de la science, ont affranchi l’homme du pouvoir des dieux, créés jadis par ses rêves. Elles ne l’ont pas rendu plus libre, mais lui ont appris qu’il est inutile de vouloir influencer par des prières l’engrenage rigide et sourd des nécessités qui dirigent l’univers. Gustave Le Bon Après avoir fait entrevoir la hiérarchie de ces nécessités, la science nous a montré le processus général de la transformation de notre planète, et le mécanisme de l’évolution qui a conduit à travers le temps, les humbles êtres des premiers âges géologiques aux formes actuelles. Les lois de cette évolution ayant été déterminées pour les individus, on tenta de les appliquer aux sociétés humaines. Les recherches modernes prouvèrent que les sociétés ont passé, elles aussi, par une série de formes inférieures avant d’atteindre le niveau où nous les voyons aujourd’hui. De ces recherches est née la sociologie : ordre de connaissances qui se constituera peut-être un jour, mais qui a dû se borner jusqu’ici à enregistrer des phénomènes sans réussir à en prévoir aucun. C’est en raison de cette incapacité de prévision que la sociologie ne saurait être considérée comme une science, ni même comme une ébauche de science. Un ensemble de connaissances mérite le nom de science quand il permet de déterminer les conditions d’un phénomène, et, par conséquent, de le reproduire, ou tout au moins d’en prévoir d’avance l’accomplissement. Telles sont : la chimie, la physique, l’astronomie, et même, dans certaines limites, la biologie. Telle n’est pas du tout la sociologie. Tout ce qu’elle peut nous dire, et encore ce n’est pas elle qui nous l’a appris, c’est que le monde moral est, comme le monde physique, régi par d’inflexibles lois. Ce que nous qualifions de hasard n’est que la chaîne infinie des causes que nous ne connaissons pas. Gustave Le Bon | (1898) Psychologie du Socialisme | Livre VII : Les destinées du socialisme, Ch.I : Les limites des prévisions historiques , Par.1 : La notion de nécessité dans la conception moderne des phénomènes historiques |
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
espresso-notes · 1 year
Text
31 mai. 2023
  C’est à la sortie de l’office le dimanche 28 mai, qu’il a été saisi en pleine Pentecôte, d’une crise de délirium tremens. David Langlois, boucher-charcutier de son état, propriétaire par atavisme de l’établissement portant son nom, Place du Gourdaloup à Auriac-Xaintrie, avait la veille selon l’avis de son médecin traitant cessé de croire autant.
0 notes
Text
POUTINE
J’entends dans les médias, la presse, que Poutine est Hitler et cela est une dérive sémantique.
Poutine est Poutine et son comportement inacceptable est le sien. Le comparer est déjà lui faire “honneur”, même en le comparant  à un autre être humain au comportement bien plus monstrueux que le sien.
Si comparaison, il suffit de le comparer à Staline ou et à Ivan IV et cela pour plusieurs raisons.
1 - Poutine est issu du système soviétique et en a gardé tous les tics. L’URSS s’est effondrée à la noël 1991 et non pas en 1891. C’est à dire que cela ne fait qu’environ trente ans. C’est tout frais et nombre de ses comparses ont aujourd’hui des postes au cœur des administrations de la fédération de Russie.
Sous Staline, il y a eu plus de 20 millions de décès prématurés, auxquels il faut ajouter 28 millions de déportations. Staline disait : "Le plus grand plaisir, c'est de choisir son ennemi, préparer son coup, assouvir sa vengeance, puis aller se coucher". Staline aimait aussi se reconnaître dans le portrait du tsar "héroïque" Ivan IV fait par Sergueï Eisenstein.
2 - En Europe nous disons, écrivons que Poutine, c’est comme Hitler. Cela parce que la monstruosité de l’Allemagne Nazie est toute proche, que nos aïeux l’ont vécu dans leur chair. L’U.R.S.S, c’est lointain et en Europe de l’Ouest, nous n’en avons pas vécu l’horreur, d’autant moins qu’il y a eu durant des décennies une idéalisation du régime communiste.
3 - Je pense que l’horreur de Poutine se suffit à elle même et qu’il n’est nul besoin de convoquer le passé, sauf à manipuler les opinions pour une colère qui là, n’a plus à voir avec celle qui devrait naître uniquement des atavismes de Poutine.
4 - La volonté d’annexer l’Ukraine n’a rien à voir avec l’ Anschluss ou l’annexion de certains territoires polonais. En ce qui concerne la Russie, la colonisation est synonyme d’expansion territoriale ( Marc Ferro - Colonialisme russe-soviétique et colonialismes occidentaux : une brève comparaison, dans la revue Persée  - Année 1995 26-4  pp. 75-80).
Il est nécessaire de se rappeler qu’en 1939, la Russie annexe un morceau de la Finlande et en 1941, suite au pacte germano-soviétique qui est signé en août 1939, les pays Baltes. Annexé à ce pacte, il y avait un  protocole secret qui établissait les sphères de l’influence soviétique et allemande en Europe de l’Est. Les pays Baltes revenaient à la sphère soviétique et les signataires s’entendaient pour diviser la Pologne le long des rivières Narev, Vistule et San. Cela ouvrira la voie à l’invasion et à l’occupation commune de la Pologne par l’Allemagne nazie et l’Union soviétique en septembre. A ce propos, il y avait une alliance franco-polonaise qui n’a été appliquée que contre l’Allemagne nazie et pas contre l’URSS.
En ce qui concerne l’Ukraine, c’est pour Poutine l’annexion d’une ancienne région de l’URSS et de l’empire Russe et rien de plus.
Poutine est lui même : un danger pour la Terre !
Pascal GUILBERT
Tumblr media
1 note · View note
alyeemusic · 5 years
Link
Tumblr media
0 notes
lounesdarbois · 2 years
Text
Cher neveu,
Je vais te dire une bonne chose, mon petit père, et cela tient en deux mot. Du calme. Je te l'ai dit cent fois, tu es un émotif, un drôle de cochon anxieux, et beaucoup trop énervé. D'où tes précipitations vers les Sénèque et Saint-Isaac pour refroidir la chaudière, choix pertinents du reste, mais je te conseille des traitements plus radicaux lorsque tu te sens "péter les plombs" comme tu dis, c'est la douche froide, la course de fond, les artichauts en comprimés et la tisane de sauge, très amère, purgation souveraine sur les humeurs atrabilaires du foie. Depuis ta naissance je t'observe de loin, t'ai tiré de certains faux-pas dont le dernier que tu connais, en 2019, mais ne pourrai pas toujours être là, et tu sais que 42 ans nous séparent, autant d'années qui me poussent avant toi, vers...
Tu portes les tares qui viennent de tes devanciers, et que j'ai bien connu dans les années 60. La sensibilité extrême, et rageuse, de tes ancêtres carthaginois, et la sensibilité extrême, et organisée, de tes ancêtres languedoïl, tel est l'alliage qui a produit en toi ces atavismes nerveux, ces tendances à la panique et à la témérité. Dès qu'une roue du carrosse est voilée, tu crois à la rupture de tout l'essieu, concluant que Dieu t'a abandonné. Tu dois voir et penser clair et calme. "Clear thinking, clean living" dit Morand quelque part. Toute la vraie Nepsis est là. Et ton éducation Avenue Mozart sous la tapisserie d'Aubusson n'a rien arrangé, quand ma mère, ta grand-mère Jeanne, t'enseignait l'histoire du pays sur les fiches cartonnées Bordas, nous pouvions tous voir dès 1988 que tu adoptais déjà cette expression grave et pénétrée, et qui m'amuse toutes les fois que je te vois la reprendre, y compris récemment lorsque * à table évoque les "réfugiés" et que je te vois te retenir de lui répliquer. Tu aimes la France comme les maghrébins aiment leurs bleds. Cesse de penser aux catastrophes. Sois très prudent avec la mise à l'épreuve des nerfs. Ton énergie mentale est grande mais elle n'est pas inépuisable. Tu dois prier sans cesse, nous enseigne Baudelaire, la prière est un réservoir de force ajoute-t-il. Applique tranquillement ce précepte pour ordonner tes émotions. La Paix c'est la tranquillité de l'Ordre.
En ta deuxième moitié de vie qui commence (et que Dieu te l'octroie assez longue pour que tu puisses accoucher de ta vocation), tu devras naviguer beaucoup plus près du vent. Tu dois désormais dérouler, comme tu le dis, et non plus sombrer dans la cinglerie, en secouant les barreaux d'une prison où tu te jettes toi-même, tiré par les hameçons du monde que tu happes. Oh certes nous vivons des temps d'Apocalypse, d'une injustice à hurler, à commencer par la grande invasion. Ce monde et tout ce qu'il renferme te sera à jamais étranger, et tu en seras séparé par une coupure radicale d'avec les gens normaux. Mais c'est là une grâce, non une malédiction, et tu ne l'as pas encore compris.
Je te souhaite de porter la petite Carthaginoise sur tes épaules. Tu as mis 20 ans à t'extirper du culte stérile des Aryennes féministes, admettant en 2013 que les Grecques et Italiennes sont des femmes selon ta complexion, pour leur sens de la famille et les reflets bleus de leurs cheveux noirs. Et te voici forcé d'assumer qu'une Carthaginoise et non plus une Romaine soit peut-être faite pour toi. Mais ne te berce pas d'illusions! La perte des Traditions touche ce monde-là lui aussi, et tu le sais mieux que moi puisque c'est toi qui m'a fait découvrir ce Bassem, qui décrit comme personne le glissement sociétal en cours depuis une vingtaine d'années. Tu as passé ton temps en malentendus. Les Aryennes s'entichaient de toi adolescent, croyant s'encanailler avec un racailleux en survêtement, et elles trouvaient un fasciste. Les Etrangères te voyaient comme un des leurs et trouvaient un François Levantal intransigeant. Mais le monde a changé mon petit père, davantage en 4 ans que pendant les 40 dernières années. Regarde les femmes de toutes races, et parle-leur. Tu les verras elles aussi dégoûtées de "leurs" hommes, immatures, menteurs, goujats, et beaucoup attendent le vrai Français audacieux et bien élevé. Où cela nous mènera les Blancs comme nous, c'est une autre affaire. Mais rien n'a changé depuis la haute Antiquité. Les hommes luttent pour les femmes.
Ta jeune Carthaginoise a le visage clair comme celui de ta mère à son âge, dont je me souviens très bien la première fois que ton père nous l'avait présenté, tout heureux, à Paris en 1976. Ta Carthaginoise elle aussi ressemble à une Italienne, et sais-tu qui elle me rappelle? Eh bien Alice Pagani dans le film sur Berlusconi, que ce dernier complimente pour son teint. Traite là comme tu sais faire. Sois le plus posé et calme support d'une jeune fille, jamais ni demandeur ni attendri. Tu n'auras qu'à faire ce que tu sais faire, sans question, sans même une inquiétude. Elle te fait confiance. C'est beaucoup de la part d'une vierge aussi jolie, qui n'avait jamais envoyé la moindre photo à un garçon dis-tu, or tu connais la passion pour les "réseaux" chez les filles de 20 ans! Les filles prudentes qui restent se méfient des hommes en général, pour les histoires (avérées!) que racontent leurs cousines sur les saletés dont ils sont capables conduisant celle qu'ils devaient déposer chez sa mère, finalement sur le parking du Macdo, avant d'abaisser le siège conducteur et de verrouiller les portières. Or, toi, tes prévenances ont mis des étoiles dans les yeux de cette fille, enfin mais bon sang, que veux-tu de plus? Jusqu'à quand creuseras-tu ton puits d'inquiétude? Tu as touché un trésor, et tu l'approches avec les plus grandes précautions, muni du plus bel écrin, c'est légitime. Puissent toutes les jeunes filles connaître pareilles initiations. Et moi j'avais rencontré Anne-Claire comme cela, le sais-tu? Il y a soixante années! Nous étions deux âmes très ignorantes, très réticentes, que la confiance a rendu intimes l'un à l'autre, avec le temps. Je souhaite à elle et à toi, nos heures de joie qui n'ont cessé depuis 1964 et continueront dans l'au-delà, où NSJC nous dit qu'hommes et femmes seront ensemble "comme des anges dans le Ciel".
Viens-t'en nous voir à Pâques. M'en revenant de Bourgogne lundi j'ai rentré en cave une caisse de Batârd-Montrachet, une autre de Meursault, et un joli pécule issu de la vente des statues du jardin du domaine de Cerceaux. Nous allons retapisser la chambre du fond où tu dors, avec une d'Aubusson toute neuve, le reste en damas jaune et blanc, et nous irons au Petit Vendôme. Tu commences à y penser? J'écoute la chansonnette Bruxelles t'es la plus belle qui m'amuse, en pensant à ta vie solitaire là-bas, et formant des voeux pour la peupler. Ton parrain, l'oncle que tu aurais aimé avoir, et ton conseiller de l'ombre! Jacques Van Tricht.
youtube
9 notes · View notes
yes-bernie-stuff · 7 months
Text
Tumblr media
Il y a quelque temps, une jeune femme me disait : « Priez pour mon mari qui est alcoolique, toute la famille en souffre ». Certes, je l’ai fait, mais j’ai pensé que si nous nous unissions dans la prière pour la libération de ces personnes, et en faveur des croyants dont un membre de leur famille est dépendant de l’alcool, ce serait une bénédiction pour plusieurs.
Vivre avec un conjoint, un père ou une mère, des enfants alcooliques, est extrêmement douloureux. Aujourd’hui, nous voulons être à côté de ceux qui vivent ce drame, et prier avec eux et pour eux.
La lutte contre ce fléau fut initiée par un pasteur Suisse Louis-Lucien ROCHAT, qui créa en 1877 la croix bleue.
Nous prions pour ceux qui travaillent auprès des alcooliques jour après jour.
Pour les familles touchées par ce fléau, adressons à Dieu cette prière :
« Père, tu nous dis de t’invoquer au jour de la détresse, c’est ce que nous voulons faire avec nos frères et sœurs qui sont dans la détresse à cause de l’alcoolisme qui détruit la vie d’un proche. Interviens dans la vie de ces proches. Qu’ils prennent conscience du mal qu’ils se font, et qu’ils font à leur entourage. Nous te prions pour qu’ils voient les racines profondes qui sont à l’origine de leur addiction (atavisme familial, solitude, rejet, culpabilité, déception, haine, ou toute autre cause…), et qu’ils en soient guéris ! Au nom de Jésus, amen ! »Avec amour,
Paul
0 notes
christophe76460 · 1 year
Text
Tumblr media
L’alcoolisme touche bien plus de personnes qu’on ne pourrait l’imaginer. En France, plus de quarante mille personnes meurent chaque année à cause de l’alcool, et trois millions dans le monde ! Il faut ajouter à cela que, dans le monde, près de trois-cents millions de personnes souffrent de troubles liés à la consommation d’alcool.
J’ai reçu ce genre de demande de prière : « Priez pour mon mari qui est alcoolique, toute la famille en souffre ». Certes, je l’ai fait, mais j’ai pensé que si nous nous unissions dans la prière pour la libération de ces personnes, et aux côtés des croyants dont un membre de leur famille est dépendant de l’alcool, ce serait une bénédiction pour plusieurs.
Vivre avec un conjoint, un père ou une mère, des enfants alcooliques, est extrêmement douloureux. Aujourd’hui nous voulons être à côté de ceux qui vivent ce drame, et prier avec eux et pour eux.
Pour lutter contre ce fléau qui touche souvent la jeunesse, Yannick Autard a lancé en France l’association Red Frogs, en 2021. Vous pouvez retrouver l’origine de cette association dans cet article d’Info chrétienne.
« Seigneur, nous prions pour ceux qui travaillent auprès des alcooliques jour après jour, afin que tu les aides à secourir les victimes de ce fléau.
Nous te prions pour les familles touchées par ce drame. Tu nous dis de t’invoquer au jour de la détresse, c’est ce que nous voulons faire avec nos frères et sœurs qui sont dans la détresse à cause de l’alcoolisme qui détruit la vie d’un proche. Interviens dans la vie de ces proches. Qu’ils prennent conscience du mal qu’ils se font, et qu’ils font à leur entourage.
Nous te prions pour qu’ils voient les racines profondes qui sont à l’origine de leur addiction (atavisme familial, solitude, rejet, culpabilité, déception, haine, ou tout autre cause …), et qu’ils en soient guéris, au nom de Jésus, amen ! »
Avec amour,
Paul Calzada
0 notes