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leseffrontesfr · 11 hours
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Le commercial : Bon, j’ai eu les clients, ils souhaitent vraiment faire jouer le droit de rétractation. Je leur ai proposé un remboursement par virement ou en chèques-cadeaux. Le responsable qualité : Je suis vraiment désolé, j’avais zappé la détection du syndrome de Gilbert suite à la consigne de réduction des coûts donnée par la direction. Je pensais qu’au pire on concéderait une ristourne… Le juriste : Mais surtout pas ! Consultez-moi avant de prendre des initiatives, bon sang ! On aura de la chance s’ils ne nous collent pas 60 Millions de consommateurs sur le dos ! Le commercial : Ça va, ils ont été cool. Je pense même qu’ils vont resigner avec nous. Le responsable qualité : On devrait toujours lancer des grossesses hétérozygotes. Ça fait du rechange si le premier est défectueux. Le directeur financier : N’importe quoi ! Et qu’est-ce qu’on ferait du second ? Ça rognerait la marge opérationnelle et, au prochain conseil d’administration, sûr que les actionnaires foutraient dehors tout le codir. Le responsable des ressources humaines : Bon, Marie, c’était une belle performance quand même. Vous avez atteint l’objectif, presque sans faute. Marie : Je pas comprrrendrre. Bébé bien. Pourrrquoi parrrents pas vouloirr ? Le responsable des ressources humaines : Ce n’est pas entièrement de votre faute. Le commercial : Le client est versatile aujourd’hui. Qualité parfaite, service maximum, livraison ultra-rapide et achats coup-de-cœur. Un vrai challenge ! Marie : Mais qu’est-ce que je vais fairrre ? Peux pas m’occuper un bébé en plus. Le responsable qualité : On va essayer de trouver d’autres acheteurs. Sur leboncoin j’ai même réussi à fourguer le Multipla de ma mère, alors tout est possible. Le directeur financier : En attendant, il va falloir nous verser la compensation de désistement. Marie : Moi ? Verrrser quoi ? Le juriste : Et bien, la clause de non-livraison prévoit, bien sûr, une pénalité pour la mère porteuse. Une toute petite somme qui, je vous l’assure, est loin de dédommager l’entreprise de la perte globale enregistrée sur l’opération. Marie : Pénalité ? Mais quel arrgent ? Garrdez bébé ! Le commercial : Marie, vous vous rattraperez sur la prochaine opération. Marie : J’ai pas arrrgent ! Garrrdez bébé, vous ! Le juriste : Marie, c’est impossible. L’enfant ne peut nous être transféré comme une propriété. Ce n’est pas un objet, voyons. L’huissier : Bon, je vais procéder à la saisie conservatoire de l’âne et des bœufs. Je vous fais un échéancier sur douze mois ?
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leseffrontesfr · 29 days
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— C’est long… — Courage, nous y sommes presque. — Encore un peu et nous aurons aboli toutes les discriminations, tous les préjugés et tous les stéréotypes ! Qu’est-ce que tu verses, là ? — C’est une loi contre les discriminations capillaires. En tant que rousse, je me sens souvent oppressée, mise à l’écart. — Oh, ma pauvre ! Moi, je souffre d’être si brune. Si banale… — Oui, bon… Vous êtes toutes brunes. Je suis la seule rousse parmi les cinquante filles du roi Danaos. — Justement ! Tu as de la chance, tu sors de l’ordinaire. On te regarde. — Mais c’est ça qui m’oppresse ! Je ne veux pas qu’on me regarde sans mon consentement. — Et bien, couvre ta chevelure. Ou fais-toi une teinture. — Là, tu vois, tu me discrimines. Tu veux m’imposer ta couleur de cheveux. — Mais tu me gonfles, à la fin ! Tu es la seule de nous toutes qui ait un petit truc en plus, et tu fais ta rouquemoute geignarde pour rien… — Non, mais… Écoute-la ! Écoute la ! Elle m’a appelée « rouquemoute ». — Gorgophoné, fous-nous la paix avec ta tignasse. Personne n’a choisi la sienne. Continue de verser. Tant que nous n’aurons pas rempli ce vase d’égalité à ras-bord, nous vivrons en enfer. Qu’est-ce que tu as dans le prochain pot ? — Une loi pour interdire de dire des choses malaisantes, même en privé. — Parfait. Nous allons continuer à en verser. Nous finirons bien par y arriver, et alors… Nous serons libres !
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leseffrontesfr · 2 months
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Moi, depuis que je parle de mon asexualité, je réalise qu’il y a des personnes asexuelles partout. Par exemple, ici, dans le harem, la plupart des eunuques sont asexuels. Parfois ils ne s’en rendent pas compte. D’autres le savent mais ne se sentent pas prêts à mettre un mot dessus, et d’autres l’assument mais ne le disent à personne. Mais en parler à des proches, ça fait toute la différence. Moi, ça m’a vachement aidé. Quand j’ai découvert le mot « asexuelle », j’ai été hyper soulagée. Parce que je me suis dis : « Waouh ! Je ne suis pas la seule à ressentir ça. C’est quelque chose que plein de gens ressentent, il y a même des gens qui en sont fiers. » Et en même temps, j’étais complètement paniquée, parce que je me disais : « Mais si je n’arrive pas à être attirée sexuellement, je vais finir célibataire et tout le monde va trouver que je suis hyper bizarre. » Et là, les eunuques me rappelaient que j’étais juste une odalisque de troisième rang que le Sultan ne regarde jamais, alors personne ne trouvera bizarre que je n’ai pas de rapports sexuels. Comme quoi, ça aide vachement d’être entourée d’autres gens asexuels. C’est presque plus qu’une orientation sexuelle. C’est plus une sorte d’outil qu’on peut prendre ou laisser tomber. On peut se dire à un moment : « Bon ben, moi, là, maintenant, je me considère asexuelle. C’est ce dont j’ai besoin en ce moment pour expliquer aux gens, plus simplement, comment je me situe dans la vie. Pour moi, me comprendre, pour me sentir moins isolée. Donc c’est pas parce que là, maintenant, vous êtes asexuel, que vous n’avez plus jamais le droit de ressentir quelque chose (sauf les eunuques, bien sûr). Peut-être que ça changera, ou peut-être que vous trouverez un autre mot qui vous conviendra mieux. C’est vraiment un outil et on est libre. C’est ce qu’on veut et c’est censé nous aider. Ce n’est pas censé nous bloquer dans des cases. Voilà, c’est… pfff… On se libère.
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leseffrontesfr · 3 months
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— Chhhut ! Les filles, silence ! Ne le réveillez pas. — Qu’il est mignon ! — Trrrrrrop chou ! Exactement mon genre, ni viril, ni musclé. — Délicat, presque féminin. — Oh oui ! Il semble si déconstruit quand il dort. Pas du tout bad boy. — Je suis sûre qu’il assume sa gentillesse, sa normalité. Il doit être sympathique. Il aime se moquer de lui-même. Il n’a pas l’air menaçant, tout en étant un peu sexy. — Un peu sexy ? Très sexy ! C’est tellement beau un homme qui dépasse les stéréotypes patriarcaux. — Je sens que malgré sa taille, il ne chercherait pas du tout à me dominer. Nous aurions une relation très égalitaire. — Pfff… Pourquoi toi ? Il me soutiendrait, ne me dirait jamais un mot de travers, prendrait du temps pour moi… — Chhhut ! — Cela démontre, au passage, qu’être gentil n’enlève rien au sexy, aux fantasmes, au sex appeal. Comment en est-on arrivé à trouver sexy les hommes qui font souffrir les femmes ? — Mais oui, comment ? Vous avez vu ce torse ? Très beau, exposé comme ça, tout nu. Il doit avoir un dos magnifique aussi. Comme il serait doux d’être dans ses bras et l’écouter exprimer sa vulnérabilité ! — Il a une belle queue ! — Oooh… — Oui… — Je veux bien souffrir un peu. — Tu crois qu’il voudrait de toi ? — Et pourquoi pas ? — Tu ne serais pas digne de sa sensibilité. — Et toi, grosse pouf, tu en serais digne peut-être ? — Grosse ? Les hommes comme lui aiment un corps vraiment féminin ! — N’importe quoi, ils déconstruisent les standards de beauté traditionnels. Boudin ! — Anorexique ! — Nymphomane ! — Ah, c’est malin ! Nous sommes toutes des Nymphes, gourdasse. — Chhhhhhhut, les filles ! — Chhhhut ! — Chhut ! — Chhh…
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leseffrontesfr · 4 months
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— Grand-mère ? — Hmmm ? — Vous dormez ? — Tu ne dors pas dans ta chambre, toi ? — Ben non… Je voulais vous voir. — Tu n’es pas la première. Viens plus près. — Vous m’impressionnez beaucoup. — Tu as peur de moi ? Pourquoi cela ? — Vous me faites penser à Gérard Depardieu. Vous avez un grand nez. — Tu as de bonnes petites joues. — Vous avez une grande langue pendante. — Tu as la peau bien douce, là-dessous. — Je voulais vous demander des conseils… — Des conseils ? — Je n’ai pas du tout d’expérience. — Il faut bien commencer un jour. Tu sais te servir de ta langue ? — Oui… je crois. — Tu sais la tenir ? — Vous avez un drôle regard ! — Alors, je me cache sous les draps. — Grand-mère ? — Hmmm ? — Vous me chatouillez.
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leseffrontesfr · 5 months
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« Désolée, mais je n’irai pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’une violence domestique. C’est un homme, il peut riposter et me mettre hors d’état de nuire mais il a choisi de me laisser faire, du coup il est consentant. Il aime ça, sans doute. Il le fait exprès. Chaque soir, quand je le vois passer la porte, j’ai envie de le cogner. Son air malheureux, soumis, implorant… Ah, il faut que je me défoule ! Pan ! Un coup dans les mollets. Je lui hurle : « Tu es en retard. » Il se répand en excuses. Pan ! Mon thyrse fait craquer son dos. Il gémit. J’enrage : « Le vin, imbécile ! Il n’y en avait plus qu’une bouteille ! » Je lève à nouveau le thyrse. Il se recroqueville, tente de protéger sa tête. « Pardon Agavé, pardon ! Je vais tout de suite en chercher. » Alors je me déchaîne : je fais pleuvoir une grêle de coups. Je l’accule dans un coin de l’entrée. Le sang tâche le mur. J’ai chaud. Une crampe m’arrête. Je me découvre une ampoule — ma pauvre main ! J’ai soif. Je laisse le minable jeté sur le sol comme une serpillière. Je claque la porte : direction Dionysos, mon caviste préféré ! Je boirai jusqu’à oublier mon dégoût. Qu’ai-je fais pour mériter de vivre avec un sous-homme ? N’y a-t-il personne capable de me dompter ? »
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leseffrontesfr · 7 months
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— Alphonse, cher maître, puis-je vous importuner dans votre travail ? — Mais entrez-donc, mon ami. Vous êtes venu accompagné ? — Point du tout ! C’est par coïncidence que Mademoiselle se présente à votre porte au moment où j’y frappe. — Monsieur Fauré, je dois vous parler ! — Vous êtes ? — Séraphine Lampion. Avez-vous une bouilloire ? — En effet, elle se trouve sur le poêle. J’en suis pleinement satisfait. Inutile de m’en vendre une nouvelle. — Je vais faire du thé. — Et bien faites. Et vous, mon cher Hypolite, quel bon vent vous amène ? — Une brise toute joyeuse ! J’ai été chargé par la Société des Artistes Méridionaux de la rédaction du catalogue de la prochaine exposition. La curiosité et une impatience toute enfantine m’ont portées jusqu’à votre atelier pour connaître les œuvres dont vous voudrez bien nous honorer. — Voilà une fort bonne nouvelle ! Je mets justement la dernière touche à… — Où rangez-vous les tasses ? — Dans la petite armoire chinoise, Mademoiselle. Près de la fenêtre. — Ah ? Quelle drôle d’idée. Vous n’avez que du thé noir ? — Oui, je m’en excuse. Je vous disais, mon cher Hypolite, que je mets la dernière touche à un magnifique bouquet de violettes qui fera oublier mes mimosas de l’exposition précédente. — Comment serait-ce possible ? Vos mimosas étaient si beaux qu’on croyait en sentir le parfum ! — C’est l’excellent indigo de chez Viollet-Roze qui m’a inspiré une toute nouvelle combinaison de nuances. Un ange a dû guider ma main pour me faire accomplir ce prodige chromatique ! — Je me réjouis d’avance de le contempler… Mais… Mais… Mademoiselle ? Votre robe tombe il me semble… — Vous n’avez pas de sucre non plus ? Pas de miel ? Il va être raide mon thé. — Ma parole vous voilà dénudée ! Perdez-vous toute pudeur ? — La pudeur ! Dans un atelier de peintre où défilent les modèles tirés du caniveau entrent deux séances de passe ! Que les hommes sont hypocrites ! — Je ne peins que des fleurs, des paysages et quelques fois des visages. Je le jure ! Dites-lui, Hypolite. — Jamais Alphonse ne s’est adonné à la peinture licencieuse, Mademoiselle, pas même au genre mythologique ou allégorique. Votre reproche est infondé. — Les hommes sont tous les mêmes. C’est pour cela que vous avez besoin de moi, Alphonse. Ce n’est pas en peignant des coquelicots dans un champs ou des nymphéas sur une mare que vous deviendrez célèbre. — Je suis sûr que mes violettes toulousaines marqueront tous les amoureux des fleurs et du Bel Art ! — Et pourquoi pas des tournesols fanés dans un vase en terre cuite, tant que vous y êtes ? Non, Alphonse, si vous voulez passer à la postérité, il vous faut peindre un nu. Voici mon nu, peignez-le. — Je… je ne sais que dire, Mademoiselle Séraphine. C’est un très beau nu. Votre offre est généreuse, mais je ne puis. Ce n’est pas moi, ce n’est pas mon art. D’autres peintres savent mieux que moi peindre ce genre de… ce genre là. — Je n’offre pas, je vous commande. Regardez ça… Et ça… Ah, vous regardez, cochon ! Alors peignez. Faites-moi belle et désirable, qu’on ne parle que de moi sur le Capitole. — Hypolite, que dois-je faire ? Est-elle folle ? — Je ne crois pas. Un peu plus impudente que les femmes de son temps, mais guère plus que les romaines des antiques orgies. Qui sait ? Un jour, sûrement, chaque jeune femme voudra que sa photographie soit exposée au monde entier. Dans quelle tenue ? Je n’ose l’imaginer. Il faut prendre en pitié les hommes des temps futurs, s’ils aiment encore les fleurs. Peignez-donc la scène, puisque Mademoiselle vous le demande. Quelle jolie vision que le tourbillon du thé…
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leseffrontesfr · 8 months
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Bonjour Titiou, vous êtes oracle, poétesse lyrique et potinière au forum. Après avoir récité plusieurs harangues contre le mariage devant de nombreuses jeunes patriciennes, vous revenez avec un pamphlet intitulé Mon concubin et l’argent. Comment vous est venu ce réquisitoire ?
Dès l’enfance, les garçons reçoivent plus d’argent que les filles, auxquelles on offre plutôt des cadeaux : robes, bracelets, tuniques, esclaves… Par la suite, les hommes obtiennent des carrières rémunératrices : questeur, haruspice, consul, légionnaire, préfet, et cœtera. Leurs épouses sont obligées de se contenter des revenus du domaine, d’élever leurs enfants, filer la laine et se divertir. Il faut aussi compter tout le temps qu’elles doivent passer à superviser les serviteurs. On constate par ailleurs une tendance plus forte au concubinage, où l’homme reste libre de l’usage de son patrimoine. Ce système bénéficie toujours à celui qui a le plus.
Vous évoquez la « théorie du pot de yaourt » dans votre ouvrage. En quoi consiste-t-elle ?
Je prends souvent l’exemple d’Octavia et Marcus : Octavia n’a que la dot accordée par son père, elle en tire moins de rentes que Marcus ne touche de prébendes et, à l’arrivée du deuxième enfant, ils songent à changer de char. C’est Marcus qui achète le char et les chevaux ou les rembourse seul au prêteur. Pour compenser, Octavia lui prépare d’excellents yaourts au miel ou au garum. Au moment où ils se répudient, Marcus récupère le char qu’il a payé alors qu’Octavia n’a plus que les restes de sa dot, sa laine, ses domestiques et ses pots de lait caillé. Dans un couple, le plus petit revenu (la femme) est donc celui qui a le plus intérêt à s’assurer une sécurité économique : par exemple, pour l’achat d’un char, acheter les brides et les licols (quitte à moins faire de yaourts pour avoir le temps de choisir les bijoux équestres les plus luxueux possibles), afin de se constituer un petit patrimoine.
Selon vous, la nouvelle génération est-elle en train de casser les codes ?
À Rome, la situation des femmes va en s’aggravant parce qu’il y a un décalage entre la loi qui estime que les gens vivent selon les mos majorum, dans la communauté des biens, et la manière dont ils vivent réellement (en ne se mariant plus et en privilégiant le concubinage). L’écart entre les membres d’un couple continue de se faire au détriment des femmes. Les femmes font moins de tâches ménagères grâce aux esclaves mais ce sont toujours elles qui les prennent en charge. En revanche les mouvements comme #MeQuoque contribuent à une prise de conscience. Il faut déconstruire les stéréotypes virilistes !
Avez-vous constaté des contre-exemples à votre démonstration ?
En général, les concubines se reconnaissent beaucoup dans le théorème du pot de yaourt. Il y a évidemment des contre-exemples. Ma cousine Athenais m’a fait porter ce message : « Merci, je ne savais pas tout cela. Je vais hâter mon mariage. » Elle n’a pas compris... Je ne comprends pas.
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leseffrontesfr · 9 months
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Vous êtes sûr que c’est un temps de saison ? Moi je ne sais pas, je ne suis pas du coin. Certains jours, j’ai du mal à croire que c’est l’été. Un coup il y a du soleil, un coup il fait gris. Ensuite il pleut, ensuite il y a du vent… parfois de l’orage, puis du soleil à nouveau. Ce n’est pas que j’ai peur de l’eau, mais j’espérais rencontrer du monde. Les beaux jours, il y a quelques familles. Des jeunes hommes parfois, mais ils sont fluets, timides et un peu niais. Ils passent leur temps à papoter entre garçons et regarder leur téléphone. Quand ils se trempent les pieds dans l’eau, ils la trouvent un peu froide et hésitent à s’immerger au dessus de la taille. Quelques-uns sont appétissants, j’aimerais les entraîner avec moi. Leur faire perdre pied — cela m’était si facile avant — mais on dirait que je leur fais peur à présent. C’est frustrant. Pour ne pas être complètement ignorée, j’ai même dû faire le premier pas : « Saluuuut ! Moi c’est Marina. Tu viens souvent ici ? Hééé ! Allô ? Reviens, quoi…  »
J’ai tout essayé pour ne pas les effrayer. Je suis restée dans l’eau pour ne pas laisser voir le bas de mon corps. J’ai pris un accent provincial pour ne pas être prise pour une Parisienne. J’ai enlevé mes perles pour ne pas faire bourgeoise et brossé mes cheveux pour ne pas faire négligée ; je suis restée seins nus pour ne pas avoir l’air coincée. Je n’ai pas parlé de féminisme, ni de climat, ni d’immigration, ni de vaccins, ni de la guerre en Ukraine, ni d’émeutes. Que des choses positives : les vacances, la mer, les jeux qu’on pourrait faire… Je me suis prise vent sur vent.
Et puis je me suis faite surprendre : il faisait moche, il n’y avait personne, je me suis assoupie sur le sable, la queue dissimulée sous une grande serviette. Quand l’éclaircie m’a réveillée, je l’ai vu à deux pas de moi. Plus possible de me glisser discrètement dans l’eau ! Je lui dis bonjour avec une voix aussi douce que possible et je me dis : « Si je ne l’effraie pas, il va peut-être me parler. Et s’il s’enhardit, nous pourrions flirter un peu... » Et là, catastrophe ! Une rafale emporte ma serviette, je me retrouve toute entière visible, les écailles luisantes comme des paillettes sous le soleil. Le type se retrouve mâchoire pendante, les yeux exorbités par la surprise : « Une… une... » Je me dis : « Tout est fichu : il va s’enfuir en hurlant, rameuter je ne sais pas qui, il va falloir que je fasse des miles et des miles à contre-courant pour trouver un autre lieu de vacances encore plus morne. « T’es... T’es une SIRÈNE ! » C’est généralement à ce moment que les défenseurs du métissage réalisent que certains mélanges ne fonctionnent pas. Ou que l’on essaye de m’éventrer mentalement en se demandant combien de citrons et de beurre il faudrait pour me cuisiner en papillote. Bref, je suis dans la sauce…
« T’es une VRAIE sirène ! Ah, ça me rassure…
— Pardon ?
— J’ai cru que t’étais une meuf. Ah, mais c’est trop cool, ça ! Je m’appelle Samuel, et toi ?
— Marina.
— Mais c’est trop mimi ! Je peux m’installer à côté de toi ? Tu viens souvent ici ? »
Et voilà comment Sam est devenu mon pote tout le reste de l’été.
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leseffrontesfr · 10 months
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— Hé, cousins, qu’est-ce que vous avez trouvé, là ? C’est quoi ça ? — Téma, ils ont pécho deux rattes ! — Ben voilà, comme les keufs sont en train de criser avec les émeutes partout, nous on allait ratisser le centre commercial, tranquille. Mais les gars de Champigny ils étaient passés avant nous. Tu le crois pas : ils ont déjà tout dépouillé ces rats ! Les baskets, les consoles, les téléphones… C’est abusé ! — Même la bouffe, frères ! Leur mères, elles ont dû faire les courses pour un an, là. Y restait que des trucs dégueus qu’ont pas de goût, pour les meufs qui font des régimes. Et c’est là qu’on les a trouvées : elles bébardaient des galettes de riz, des steaks de soja et des tampons pour leur teuch. — Alors on s’est dit : « On va pas repartir sans rien. On les prend, on verra ce qu’on fait avec. » — Hé, teup, comment tu t’appelles ? — Sandrine. Nous vous comprenons ! Nous sommes contre l’appareil policier au service de l’État bourgeois ! Dès le début du mouvement, nous nous sommes dit : « Et si le pillage avait à voir avec la pauvreté ? Les marques avec le sentiment de relégation ? Peut-être est-ce à analyser politiquement pas juste sécuritairement ? » Nous vous avons défendus sur Twitter. Poser une question sociale. Recevoir des insultes. Quelle meilleure illustration du problème ? — Bon, ta gueule. Et toi ? — Clémentine. Nous savons que ce qu’il faut calmer, ce sont les injustices, les violences policières, le racisme, la vie chère et les inégalités territoriales. Voilà la condition de l’apaisement. — Ouais, les cousins… J’sais pas si vous avez bien fait de les ramasser. Elles sont prises de tête celles-là. — Qu’est-ce t’en as à foutre ? C’est pas pour les épouser. — Ouais. Clém’, qu’est-ce que tu sais faire de bien ? — Je suis écrivaine éco-féministe et chargée de mission pour la tolérance et… — Elle a rien compris. Et l’autre ? — Moi ? Je suis économiste et directrice des potagers participatifs de… — C’est bon, ta gueule. Faites-en ce que vous voulez de vos dinbous, je m’en balec. Mais allez défoncer le tabac devant la mairie d’abord, avant qu’il soit vidé par d’autres. Et rentrez pas les mains vides ! J’ai envie de cloper, là, et y a plus un magasin d’ouvert.
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leseffrontesfr · 11 months
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— Bonjour Mademoiselle. Souffrez que je vous importune inopinément durant votre labeur. Je me présente : Jean-Pierre Greluchon, agent général, Cupidon S.A.. Nos services ont constaté que vous ne possédez pas encore l’assurance d’une vie heureuse. Votre bilan personnalisé fait cependant ressortir des actifs de tout premier choix : charmant visage, ravissante chevelure blonde cuivrée, peau exempte de défauts, rapport taille-hanches idéal…
— Que me voulez-vous ?
— Et bien, la mission que je m’honore d’exercer quotidiennement consiste à faire naître dans les cœurs esseulés le sentiment d’amour préludant à la formation d’un couple fidèle, lequel constitue la première étape et l’armature indispensable à la fondation d’une famille qui…
— Une famille ? Beurk.
— Oh, Mademoiselle, heu… Mademoiselle… Attendez, je retrouve ma fiche…
— Chloé.
— C’est cela. Mademoiselle Chloé, la fondation d’une famille vous assure le plus grand rendement de bonheur possible en ce monde, sous réserve de guerre, épidémie, tremblement de terre, incendie, noyade, empalement, lèpre ou tout autre impondérable de force majeure. Votre capital de fertilité est à son maximum et il convient de le faire fructifier dès aujourd’hui pour jouir de l’existence terrestre qui vous est accordée temporairement. Nos statistiques sont formelles : la constitution d’une joyeuse descendance de bambins en bonne santé est la meilleure stratégie pour contrer les inquiétudes métaphysiques afférentes à l’état de simple mortelle.
— J’ai rien compris.
— Il faut faire des enfants Mademoiselle. C’est le destin qui vous est donné, suivez-le avec joie.
— Ah non ! Ça non ! La maternité pour moi, ce n'est pas une question. Je n'ai pas envie d'être mère tout simplement. D'ailleurs je ne pourrais pas en avoir, ça ne peut pas arriver.
— Mais si, voyons ! Vous êtes jeune et de parfaite constitution…
— J'avorterai. Je n'irai pas jusqu'à terme, c'est sûr. Je me ferai renverser. Je tomberai dans les escaliers. Je ferai une fausse couche. Je tenterai de me suicider.
— Mais quelles drôles d’idées ! Quelles affreuses idées ! Vous éprouvez de l’anxiété devant l’inconnu de ce grand changement de vie, mais dès que votre enfant sera là…
— Je le maltraiterai.
— Oh !
— Je l'abandonnerai.
— Non !
— Je ne le regretterai pas, je ne le regretterai jamais. Et toi, si tu continues de m'emmerder, je te ligature les coucougnettes avec de la ficelle à rôti.
— Aaaeuh… Je crois qu’il manque certains éléments au dossier. Je… Je dois consulter le siège. Excusez-moi du dérangement. Je ne suis plus là !
— C’était qui ce naze ? Je me suis mise au bord de la viae publicae pour être importunée par un Ægyptien, un Tripolitain ou un Cyrénaïque. Pas par un mominet à peau de bébé. Je hais les enfants. Je hais les parents. Je ne m’aime pas. Il faut qu’on m’aime, sinon je meurs. https://leseffrontes.fr/index.php/2023/05/31/leffrontee-du-mois-de-mai-2023-chloe/
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leseffrontesfr · 1 year
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C’est un mec qui m’a tout fait comprendre. Julien... Non, Adrien. C’était à la soirée chez Lucie. On parlait de l’emprise patriarcale sur notre corps, l’obligation d’être belle, le maillot de l’année dernière de plus en plus échancré sur mes fesses alors que c’est censé être du stretch, tout ça… Lucie commençait un super régime à base de yaourt au lait de soja suggéré par son prof de yoga ayurvédique. Moi, j’étais dans un terrible régime hypoglycémique sans sel contre les peaux d’orange, mais je n’en pouvais plus. J’étais au bord des larmes dès que je passais devant un kebab, alors que je n’en mange jamais ! Adrien revenait de la cuisine avec une bière et des chips au vinaigre. Adrien… Ou Lucien ? Je crois que c’était Lucien. Et alors, Lucien, qui était déjà bien bourré, éclate de rire et nous dit : « Les meufs ! LES MEUFS ! Nan mais sérieux… Les meufs, là. Vous me faites trop marrer. Toujours pareil. Et le régime de Marie Claire, et le régime de Elle, et le régime de Closer ou de Gala, et le régime de ceci, de cela… Toujours pareil. Et ça rentre pas dans son froc, et ça rentre plus dans sa robe, et ça fait craquer son string... » À ce moment il a repris une pleine poignée de chips croustillantes et dorées à souhait… Je voulais le mordre ! « Les meufs… Quoi ? Faut arrêter de vous prendre la tête pour votre boule. Regarde, tu tournes les pages, c’est que de la pub ! De la pub, de la pub, de la pub… Les filles qui posent, là, elles ont dix-huit ans max. Et elles ont été choisie pour avoir l’air de ce que la plupart des meufs ne sont pas. Meufs, vos magazines, là… C’est fait pour vous faire acheter des trucs. Des fringues trop moulantes, des régimes à la con, des bouquins à la con sur des régimes à la con, des kilos de maquillage, tout ça... même de la chirurgie ou je ne sais pas quoi. Et vous, vous achetez, comme des connes. Et vous vous privez. Et après c’est : “Ouin, ouin, le regard-des-zommes”, “Ouin, ouin, l’oppression des injonctions du truc patriarcal, là”. Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ? » (Il a ponctué d’un petit rot.) « Laissez tomber, quoi. Lais-sez tom-ber. » Je n’écoutais déjà plus Aurélien. Je m’étais ruée sur la pizza que Caro avait sorti du four pour la distribuer. J’ai pris trois parts, j’ai tout goinfré en quelques secondes.
Ce type m’avait fait prendre conscience de mon conditionnement : si je m’étais tant privée chaque année pour être sexy, ce n’était pas seulement à cause du poids du regard lubrique des machos phallocrates sur mes rondeurs de femme forcément belle — car toutes les femmes sont belles — non, il y avait un autre ennemi qui complotait contre l’émancipation de notre féminité naturelle pour faire du profit : les fabricants de maillots de bain. C’est à cause d’eux, à cause de leurs tissus trop serrés, trop moulants (surtout quand ils sont mouillés), que nous souffrons toutes de la faim, en 2023, alors que pendant ce temps des enfants meurent de faim aussi mais ailleurs. Alors j’ai décidé que cette année je ne ferai plus de régime et je ne mettrai plus de maillot. J’ai déjà posé mes réservations dans des camping naturistes. L’été sera libéré et je ne manquerai plus le buffet. Je serai belle et à poil au soleil ! En attendant, il faut vraiment que j’arrive à mettre le ventre dans l’eau, ça retend les bourrelets (je l’ai lu sur Doctissimo). Brrr ! C’est glaciaaaaal ! https://leseffrontes.fr/index.php/2023/04/30/leffrontee-du-mois-davril-2023-helene/
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leseffrontesfr · 1 year
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— On peut avoir la sono plus forte ? Oui, comme ça, super ! Merci, le camion de la CGT ! Allez, les gars, du rythme. Ah, les mecs blancs, vous êtes vraiment coincés du derrière. Faut déconstruire vos inhibitions, quoi ! Quand je soulève le drapeau, hanche à droite, quand je le baisse, hanche à gauche. À droite… À gauche… Bien ! À droite… À gauche… Maintenant on lève les bras ! À droite… Et on continue avec les hanches en sens INVERSE des bras ! À gauche… Oh le désastre… Aucune coordination. Rachid, montre leur, s’il-te-plaît.
— Mathilde, j’t’ai dis, je fais plus ça. C’est péché.
— Oh, Rachid, tu m’as pourtant fais une belle démonstration hier soir.
— C’est pas pareil. C’était en privé. Pourquoi tu caches pas tes nichons ? T’as pas de pudeur.
— Ça donne de la visibilité au mouvement et à nos idées, donc il faut en profiter. Allez, on secoue les épaules, TOUS ENSEMBLE, ET ON KIFFE !
— Mathilde, j’te kiffe aussi, mais Dieu te voit.
— Franchir le pas d’aller en manif, ça peut faire peur. Surtout si on ne voit que des images de manifestants qui se font gazer ou taper dessus. La danse, la fête, c’est une porte d’entrée en manif. Une fois que les gens viennent, ils sont exposés à des discours politiques, ça peut leur donner envie de s’engager davantage, c’est l’objectif. Combien de followers on a gagné aujourd’hui ?
— T’as beaucoup de retweets, mais pas de nouveaux abonnés sur Insta.
— Merde, il faut plus d’images. Filme-moi, je vais faire un twerk.
— Non, Mathilde, non ! Tu vas pas twerker comme une teupu sur les réseaux. J’ai trop la honte.
— Rachid, pose ces pistolets et FILME-MOI ! Sinon tu retournes dormir chez ta mère. C’est pour la planète que je le fais.
— Je n’sais même pas pourquoi je le fais. Que le Très Miséricordieux me pardonne. J’vous jure, la chatte, c’est pire que la drogue.
— CLITO, CLIMAT ! MÊME COM-BAT ! RE-TRAI-TÉS, PROS-TI-TUÉES, A-VEC MOI !
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leseffrontesfr · 1 year
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J’aime les fleurs, oui. Et la promenade en barque est une idée charmante. Un peu fraîche tout de même. Vous ne comptez pas me dire de la poésie, j’espère ? Non, vous ne m’ennuyez pas. Je m’ennuie toute seule parfois. J’avais pensé… Que nous aurions d’autres activités tous les trois. Fido aime beaucoup se coucher sur les peaux de bêtes devant votre cheminée et... moi aussi, voyez-vous ? Prendre le thé ? Si vous y tenez. Faites un bon feu d’abord. Battez le briquet, embrasez l’étoupe, soufflez délicatement. Faites grandir et forcir, faites-le de plus en plus brûlant. Puis plongez votre tison dans l’âtre rougeoyant. Le thé attendra bien que le brasier nous ait consumés de chaleur, vous comprenez ? Ce ne sera pas long ? Mais je souhaite que ce soit long ! Vous me taquinez, n’est-ce pas ? Vous me menez encore en bateau ! Je suis venue pour vous, j’espérais beaucoup... Un artiste, un voyou, un démon. Un gentleman ? Gardez-cela pour vos dîners de famille, mon cher. Faites-moi la grâce de tomber le masque, je n’en puis plus d’attendre et Fido s’impatiente. Vous ne savez comment me faire plaisir ? Vraiment ? Voyez mon fidèle ami à quatre pattes : il ne prend jamais de détours, lui. Il aime sa maîtresse, tout simplement. Toujours pas ? Si je me penche un peu, comme cela ? Aucune image ne vient aiguillonner votre imagination ? Je commence à penser que vous n’êtes pas l’homme que je croyais. Ah, comme je suis déçue ! Vous sembliez si entreprenant, si expérimenté, si… affamé. Me serais-je trompée ? Allons, ne vous confondez pas en excuses, vous êtes un bien gentil garçon. Je prendrai volontiers le thé avec vous. Puis vous nous laisserez, je vous prie, et irez faire une longue promenade aussi loin qu’il vous plaira. Ne rentrez pas avant minuit. Fido et moi jouerons sur les peaux de bêtes, devant la cheminée, à nos jeux secrets. Si je suis d’humeur, une prochaine fois, je vous initierai. https://leseffrontes.fr/index.php/2023/02/28/leffrontee-du-mois-de-fevrier-2023-eugenie/
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leseffrontesfr · 1 year
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Je suis bien, là ? Nan, je veux dire, je suis vraiment au top ou pas ? Mes cheveux, ça va ? Je sens que ça ne va pas… J’ai mal dormi, je pensais à la séance photo. Déjà, en me réveillant, j’ai senti que c’était un mauvais jour pour mes cheveux. Quand je me suis vue dans le miroir, j’ai hurlé ! Alors j’ai appelé ma pote Lola, à cinq heures du matin. Et tu es venue ma Lolo, avec tout ton matos ! Je t’adore trop ! Douche, shampoing, brushing… Maquillage aussi. Je ne voulais pas attendre, je ne pouvais pas me voir. À sept heures j’étais prête. Je suis resté assise, je ne voulais pas me décoiffer, mais j’avais sommeil. On est restées à parler. Les mecs, les chats, les followers… De tout, quoi. Je m’endormais un peu, alors Lola m’a fait du café très fort — je t’aime ma Lolo ! Alors on a encore parlé. L’herpès, le vétérinaire, le business model… Toute la vie, quoi. Après six mugs de café, je m’endormais quand même et je ne pouvais plus boire une goutte. Alors, à chaque fois que je piquais du nez, Lola me mettait une claque — t’es la pote de ma vie Lolo ! T’as toujours une solution ! Je suis allé pisser tout le café et Lola m’a fait des retouches de maquillage.
Ensuite vous êtes arrivé, à dix heures, comme prévu. Ça fait plaisir de travailler avec un vrai pro. (Même si, en vrai, j’avais des doutes. Je pensais que ça coûtait plus cher, un photographe professionnel. Vous devriez vous mettre sur OnlyFans, vous gagneriez mieux votre vie. Merci qui ? Merci Vanity !) Et vous avez déballé tout votre matériel compliqué, le décor, le costume… Le costume ! Les accessoires ! C’est trop beau ! Exactement ce que je voulais. C’est tellement dur de se démarquer aujourd’hui. Il y a trop de filles sur Instagram, OnlyFans, TikTok… Même les boudins — j’hallucine ! — même les thons ont des comptes. Et en plus elles ont des followers ! Il y a des garçons qui n’ont vraiment pas de goût, vraiment. Pas étonnants qu’ils soient frustrés. Qui voudrait sortir avec des idiots pareils ? Maintenant j’ai moins de progression des abonnements, alors j’ai décidé de faire plus de selfies-bikini et d’essayer un truc différent !
C’est hyper trop chou la chemise de grand-mère froncée, glissant sur mon épaule ! Lola, tu me retouches s’il-te-plaît ? C’est bon. Alors, je dois regarder le miroir ? Vous êtes sûr ? D’habitude je regarde l’appareil. Bon, c’est vous qui savez. Les bras comme ça, vous ne trouvez pas que ça cache trop ma poitrine ? D’accord, d’accord, je vous fais confiance. Après, on en fera quand même une avec les tétons en transparence. J’ai toujours de bonnes stats quand les followers devinent mes tétons.
https://leseffrontes.fr/index.php/2023/01/31/leffrontee-du-mois-de-janvier-2023-vanity/
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leseffrontesfr · 1 year
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Salut les filles, c’est Herma. Je voulais vous partager mon kif ! (Sur mon Insta’ privé bien sûr, pas sur mon Insta’ bikini. LOL !) Alors voilà : c’est le grand bonheur ! Le papa est fou de joie, il est aux petits soins pour moi et bosse dur pour faire terminer aux ouvriers la chambre du bébé. Vous savez, il y a deux ans, je flippais ! Quand on s’est retrouvées confinées, c’était l’horreur. Plus un dragueur dans la rue, plus un garçon pour venir déplacer un meuble... ou me changer un joint de robinet... ou me poser un interrupteur… ou m’écouter. Même plus de livreurs de buddha bowl ! La lose totale. Tous les jours je faisais défiler Tinder, OkCupid, AdopteUnMec, tout ça… Que dalle ! Toujours les mêmes mecs déjà vus et revus (dont un paquet que j’avais déjà testés au pieu). Ah, c’était nul ! Je déprimais. Trente ans et enfermée comme dans un couvent. J’ai même fait une tentative de suicide. Avec du Nutella. Mais j’ai tout vomi quand les pompiers sont arrivés. Ils étaient vieux et moches, parce que j’étais chez mes parents en province. C’est pas Paris, quoi. Même les pompiers sont nazes, là-bas. Je ne vous raconte pas les bars-à-mecs : c’est le bassin aux hippopotames ! Si je n’avais pas pris mon dildo préféré, je serais morte.
Bref, au déconfinement j’ai pris les choses en main et je suis sortie tous les soirs. Et puis juste après, ils ont mis le couvre-feu ! Heureusement, j’ai rencontré Julien au Monop’, au rayon des apéritifs. Il faisait une soirée chez lui, je me suis faite invitée. Un grand loft dans le 10e, exactement mon style ! Il est chef d’entreprise, il a fondé une start-up d’informatique. Son père était PDG d’une grosse boite, mais maintenant il passe la plus grande partie de l’année à faire du bateau en Méditerranée (il est super sympa). Julien m’a tout de suite plu : grand, musclé, ingénieur, un peu voyou… J’ai su que c’était lui et qu’il était trop tard pour rentrer.
Malheureusement, j’ai dû bloquer les hateuses. Ça m’a rendu triste, je pensais que c’était des vraies copines. C’est vrai qu’on s’était toutes jurées de ne pas faire d’enfant, et surtout pas avec un homme. Et bien, je m’en fiche, j’ai eu envie, voilà… Et puis le mariage c’était pour me faire plaisir aussi. C’est comme le voile, c’est pas un symbole patriarcal si on en a vraiment envie ! J’ai surkiffé la robe ! Et puis, comme ça, Julien a pu mettre la moitié du loft à mon nom. Vous voyez bien : c’est une vraie relation égalitaire. Jalouses.
https://leseffrontes.fr/index.php/2022/12/31/leffrontee-du-mois-de-decembre-2022-herma/
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leseffrontesfr · 1 year
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— Antoine ! Antoine !
— Mmmh ?
— Antoine ! Tu rêves ? Nous t’attendons pour la débauche.
— Aaaaaaaaah ! Mais qu’est-ce que je fais ici ? Ne me touchez pas !
— Oh, qu’il est grognon au réveil ! Antoine chéri, c’est l’heure de l’orgie. Bisous !
— Arrière, tentatrice !
— Pas de bisous ? On passe aux choses sérieuses tout de suite ?
— Noooon ! Lâchez ma bure ! (Mais pourquoi suis-je accoutré ainsi ?)
— Tu ne veux pas t’amuser avec nous ? Regarde, nous manquons d’hommes cette nuit. Guy est déjà bien occupé avec nos copines, il ne sait plus ou donner de la…
— Je ne veux pas le savoir ! Je pratique la rétention du sperme pour devenir un homme supérieur.
— Ah, un moine chrétien-taoïste ? C’est singulier. Mais il faut pratiquer chéri, sinon ton zizi va s’atrophier. Tu peux me faire de la rétention partout-partout. J’aime quand c’est dur et que ça dure...
— Non, je dois garder mon énergie virile pour atteindre mes objectifs.
— Mais quels objectifs ? Nous ne sommes pas assez jolies pour toi ? Pas assez jeunes ? Pas assez douces ? Quels meilleurs objectifs pour un homme que de caramboler moult jeunes femmes ?
— Je me réserve pour une femme vertueuse, loyale et sage. Pas une troupe de nymphomanes dépravées.
— Dépravé toi-même, petit cochon frustré ! Tu vois chouchou, si tu avais plus d’expérience, tu saurais que les femmes ne sont préoccupées que d’elles-mêmes, fort peu sages et fidèles à leurs seules impulsions.
— Je ne vous crois pas. Laissez-moi sortir d’ici ! Et d’abord : où suis-je ?
— Dans la chambre des rêves, chéri. Ton esprit a laissé ton corps se reposer. Il a poussé la petite porte qui mène à l’inconscient. Ici vivent tes désirs refoulés : des blondes, des rousses, peu de brunes. Tu n’aimes pas les brunes ? Pas assez coquines dans tes fantasmes ?
— C’est… c’est impossible. Trois mois déjà que j’ai renoncé à la masturbation. L’emprise des femmes a dû me quitter.
— Ben non, chouchou. Si tu ne t’es pas dégorgé le poireau depuis trois mois, c’est normal que tu fasses des rêves érotiques. Regarde, avec cette tonsure tu as même une tête de gland !
— Je ne veux pas ! Je veux être maître de moi !
— Mais, chéri, tout ce qui vit est sexuel. Tu es un homme, tu ne peux pas être froid comme une pierre. Pas tant que tu vis.
— Quel cauchemar…
— Oh, tu es méchant ! Les filles, tenez le bien, je vais le détendre.
— Mais non ! Je ne consens pas !
— Mais si, mais si. C’est ton rêve après tout. Je soulève la bure et… Oh ! Le vicieux ne porte rien en dessous ! Et le pauvre petit oiseau est là, tout congestionné, en mal d’affection. Viens dans ma main…
— Non ! Nooooon ! À moi Jordan Peterson ! Au secours ! Aaaaaaaah !
— Là, c’était rapide… Il va falloir changer tes draps ce matin. Ne pleure pas chéri. Tu reviendras nous voir dans la chambre des rêves. Nous serons toujours là pour toi, même quand tu auras une copine réelle. Même quand tu seras seul. Même quand tu seras vieux. Même quand tu ne banderas plus. Bisous !
https://leseffrontes.fr/index.php/2022/11/30/les-effrontees-du-mois-de-novembre-2022-les-antoinettes/
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