Tumgik
#certitude de commencer
mega-adam-blr · 7 months
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De tout, il resta trois choses: La certitude que tout était en train de commencer, la certitude qu'il fallait continuer, la certitude que cela serait interrompu avant que d'être terminé. Faire de l'interruption, un nouveau chemin, faire de la chute, un pas de danse, faire de la peur, un escalier, du rêve, un pont, de la recherche... une rencontre.
Fernando Pessoa
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abdou-lorenzo · 9 months
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De tout, il resta trois choses :
La certitude que tout était
en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
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la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche…
une rencontre.....💞✨✨✨
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Fernando Sabino
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lisaalmeida · 1 year
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De tout, il resta trois choses:
La certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu'il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche
une rencontre.
- Fernando Sabino
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ernestinee · 1 year
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Lectures 2023
Pile à lire:
L'assassin royal - Époque 1, Robin Hobb
Jusqu'au bout de la peur, Geoffrey Moorhouse
Batman, Année un, Frank Miller, David Mazzucchelli
Le Passe-miroir, Livre 1, Christelle Dabos
Petit traité des grandes vertus, André Comte-Sponville
Le clan des Otori, Lian Hearn, tome 2 (en cours)
Le clan des Otori, tomes 3 à 5, Lian Hearn
La patience des traces, Jeanne Benameur
Arbos Anima 3,4 et 5
Donjon
Kafka sur le rivage, Murakami
Chroniques de l'oiseau à ressort, Murakami
Le chant d'Achille, Madeline Miller
1q84, tomes 2 et 3, Haruki Murakami
La danse des damnées, Kiran milwood hargrave
Rocky, dernier rivage, Thomas Gunzig
Les déraisons, Odile d'Outremont
Envol, Kathleen Jennings
Fables livre 1, Bill Willingham et Mark Buckingham
La danse des damnées, Kiran Milwood Hargrave
Un apprentissage ou le livre des plaisirs
Terminées:
1. Le soleil, la mer et les étoiles, Iulia Bochis
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C'est poétique et c'est plein de bons sentiments si tu n'as jamais mis un pied dans le développement personnel, l'introspection ou les phrases motivantes sur Pinterest. Sinon ça se lit trop vite, et personnellement ça n'a pas eu grande utilité sur moi. C'est super joli par contre, un dessin simple et frais, et si on est d'humeur contemplative, ça mérite vraiment de réfléchir la petite phrase en se remplissant de l'ambiance de la page.
2. Le livre des soeurs, Amélie Nothomb
Depuis Hygiène de l'assassin en 1992, j'avais donc 12 ans, j'ai lu religieusement tous les livres d'Amélie Nothomb, je me souviens avoir entendu une interview et avoir été frappée par la clarté et la musique de sa voix, et depuis toutes ces années, c'est sa voix que j'entends lorsque je la lis, et ça donne à ses livres une dimension qu'il n'y a pas avec les autres, alors je ne suis peut-être pas objective dans ce que j'en dirai, et évidemment j'ai aimé ce livre. C'est l'histoire d'une famille, en particulier de deux sœurs qui s'adorent et grandissent très autonomes dans un contexte où les parents sont tellement amoureux l'un de l'autre qu'ils ne s'occupent pas de leurs deux filles. Tout gravite autour de ces deux soeurs que l'on voit grandir à travers tout ce qu'il peut se passer dans une vie, et en particulier autour de l'aînée qui grandit avec la certitude d'être terne.
3. Ciao bella, Serena Giuliano
On suit Anna, et ses craintes, ses doutes, ses phobies, ses angoisses et sa psy, dans une vie chamboulée dès l'enfance. On suit les moments de réflexion et de révolution dans sa vie, le pardon, les amies, la famille, les enfants. C'est doux et drôle comme les confidences d'une amie, c'est émouvant comme d'être face à ses propres solutions. Je l'ai lu vite et pourtant j'ai la sensation de l'avoir savouré.
4. Une cosmologie de monstres, Shaun Hamill
C'est l'histoire d'une famille narrée par le fils. Pendant la moitié du bouquin, il raconte des choses qui se déroulent alors qu'il n'est pas encore né. La rencontre de ses parents, la naissance de ses soeurs, la vie quotidienne dans une ambiance un peu particulière car les parents sont amateurs de films, de livres et de bd d'horreur. Il y a des petits signes paranormaux par moments mais qui s'intègrent bien dans cette ambiance et qui permettent d'entrer doucement dans l'angoisse car on finit par trouver ces indices plausibles, et s'identifier un peu. Des malheurs leur tombent dessus, comme si la famille était touchée par une malédiction. La folie de la grand-mère, la maladie du père dont le cerveau déraille petit à petit à cause d'une tumeur.
Ensuite le narrateur, Noah, nait, le père meurt peu après et les malheurs continuent. L'autre partie du livre commence, celle où tout se noue, se dénoue pour mieux s'emberlificoter encore. La pression est plus intense, les évènements sont de plus en plus paranormaux et j'ai tourné les pages avec impatience, j'ai lu de nuit, en voiture, dès que je pouvais, mon doigt était prêt à tourner la page de droite alors que je commençais seulement la page de gauche, pour ne pas interrompre le flux de lecture.
Et pourtant j'avais eu du mal à entrer dedans, j'ai plusieurs fois dit "bon allez je vais lire pcq ça me saoule j'ai envie de l'avoir fini et de changer de bouquin" mais ce n'est pas dû à l'histoire. C'est parce que j'ai essayé de lire le soir et je tenais 5 pages et clairement pour ce livre là, ce n'est pas suffisant. Il faut s'y plonger, y rester, vivre avec les personnages pour s'attacher à eux. Un jour j'ai pris le bouquin alors que je prévoyais d'attendre longtemps mon tour chez le coiffeur, et il m'a happée et j'ai ensuite attendu mon temps libre avec impatience.
Et du coup j'ai envie de lire encore ce style un peu angoissant.
5. Moi, Malala. Malala Yousafzai.
J'ai commencé à le lire pour pouvoir en parler avec l'ado, parce qu'il devait le lire pour l'école et les interros sur les livres se font sans pouvoir consulter les livres - je trouve ça un peu dommage parce que dans le cadre d'une longue lecture, je trouve plus important de comprendre, situer puis pouvoir retrouver les informations plutôt que de retenir les informations. Mais bref - et l'ado a un peu de mal à différencier ce qui est important de ce qui ne l'est pas.
Et puis finalement je l'ai dévoré. C'est une histoire vraie. C'est facile à lire, écrit par une adolescente, mais quelle vie, quelle force, quel combat, comme elle est inspirante !
Malala est la personne la plus jeune à avoir reçu le prix Nobel de la paix, pour son combat pour les droits des filles et des enfants, droits à l'éducation dans un pays où les talibans terrorisent la population. Mais pas elle. Elle, elle fonce, elle porte sa voix pour ceux qui ne le peuvent pas. Ce sera au péril de sa vie vu qu'un attentat dirigé contre elle la laissera avec 3 balles dans la tête. Mais c'est sans compter sur sa combativité. Elle est transférée à Birmingham où elle combat pour sa vie avant de reprendre de plus belle son combat pour la vie des autres.
Le récit est cru et naïf, celui d'une enfant dont les droits sont rabotés, la vision de l'injustice par le prisme d'une enfant curieuse, ses amis, sa famille, surtout son père, sa vie, son école, puis les talibans.
Des infos ici, concernant son prix Nobel
6. Moi, Tituba sorcière, Maryse Condé
L'histoire de Tituba, accusée d'être l'une des sorcières de Salem. 1690, en pleine colonisation. C'est un récit sur l'horreur de l'esclavage et aussi sur la condition de femme. Celles qui ont moins de valeur, celles qu'on ne croit pas, celles qui sont diabolisées, celles dont on dispose. Je me suis rendue compte avec effroi que certaines situations que je lisais pouvaient être facilement transposées aujourd'hui. On change le contexte, on change les personnes et les femmes ne sont pas moins diabolisées, j'ai en tête des exemples concrets tirés des actualités récentes.
J'ai apprécié l'histoire comme un hommage à ces femmes qui avaient l'audace de ne pas entrer dans le rang.
7. Vaisseau fantôme, Olivier Barrot
Déçue. L'histoire aurait pu être une chouette épopée, des rebondissements, des personnages intéressants, des façons de vivre l'annonce d'une pandémie et le confinement sur un bateau qui voit fermées toutes les frontières où il voulait accoster. Et puis non. Les actions sont bâclées, l'univers intérieur est bâclé, au profit d'un auteur qui se la raconte, qui multiplie les références et des longues phrases qui expliquent les références. C'est blindé de phrases non verbales, j'ai parfois eu l'impression qu'il s'enregistrait et retapait sous la dictée (voir le hashtag vieux chiant ci dessous).
8 et 9 Arbos anima, Tomes 1 et 2/5 Kachou Hashimoto
Du manga parce que ça faisait longtemps ! On est dans un seinen assez sympa qui m'a attirée avec sa couverture, puis le résumé m'a plu parce qu'il est question de botanique. Un jeune garçon, Noah, possède le don de lire la mémoire des plantes, ce don est vécu comme une malédiction par sa famille, qui l'enferme pendant 15 ans dans la serre. Sympa sympa. Il devient "collecteur botaniste", il reçoit des missions pour lesquelles il doit chercher et collecter des plantes rares. Au fil des chapitres du premier tome, on fait la connaissance du personnage central ainsi que de ses deux acolytes : un ancien pirate qui lui sert de garde du corps,et une jeune fille qui souhaite venger sa forêt, brûlée il y a longtemps par un autre collecteur. Le tome 2 voit l'arrivée de l'ennemi principal, qui est justement le type qui a brûlé la forêt, c'est fou les hasards de la vie, sauf qu'il s'en fout de cette forêt, pour lui c'est de l'histoire ancienne, il veut juste tout savoir sur le don de Noah parce qu'il est un tantinet jaloux. Et manifestement, il est plutôt belliqueux.
J'aime bien, c'est rythmé, c'est pas gnangnan comme certains shonen en mode "je suis un adolescent qui a perdu ses parents mais j'ai un pouvoir magique et des grands yeux clairs", les fleurs sont divinement bien dessinées et les missions sont variées, ça donne envie de savoir quelle sera la suivante et comment évoluera le fil rouge de l'histoire.
10. Donjon Zénith 1 : Coeur de canard (relecture)
Ca se passe dans un donjon, et comme dans tous les donjons il y a des monstres, des richesses que des gens tentent de voler et un maître, qui a des sbires.
Un jour deux types (qui sont des espèces de trucs tentaculaires déguisés en types) essaient de venir attaquer le donjon, et après s'être débarrassé d'eux, le maître réclame son plus féroce monstre pour aller voir ce qu'il se passe dans le village des trucs tentaculaires et pourquoi ils en veulent à son donjon. Sauf que le plus féroce monstre est tué et c'est Herbert, un canard, qui va prendre sa place. Il fait semblant d'être balèze, fake it till you make it, et avec Marvin (qui lui est vraiment balèze) ils partent mener l'enquête.
11. Donjon Zénith 2 : Le roi de la bagarre.
L'histoire se déroule dans un donjon. Herbert le canard a gagné sa place comme "monstre" du donjon parce qu'il a réussi une première mission dans le tome précédent (voir le 10eme bouquin) mais il n'a rien d'un monstre, et il perd systématiquement tous les trésors qui lui sont confiés. Du coup il est convoqué chez le maître du donjon et il doit suivre un entraînement. Et le tome 2 raconte cet entraînement, et renforce par la même occasion les liens entre Herbert et Marvin, son pote dragon qui le coach un peu (et plein de rebondissements mais je ne veux pas spoil) On va finir sur ces belles paroles de Marvin "Chacun de nous est mû par une chimère. Quand tu sauras reconnaître la tienne, tu seras un guerrier"
12. Donjon Zénith 3: La princesse des barbares
Pour remonter la côte du Donjon, Herbert imagine une lettre faisant croire qu'une Princesse est retenue prisonnière dans le château. L'idée n'est pas mauvaise sauf que cette princesse existe vraiment et si j'en dis davantage ça spoile un peu trop donc voilà voilà. J'ai bien aimé le petit côté vaudeville de ce tome ci.
13. 1q84, livre 1
TW: 🟣
Je l'ai lu sur mon tél dans une appli du coup l'expérience de lecture n'est pas fofolle, je crois que je prends moins de points de repère si c'est par écran. J'ai besoin de me répérer à l'épaisseur du livre, au numéro de page etc. Là je me suis vue avancer en pourcentage de lecture. Ce n'est que lorsque j'ai vu les livres dans une librairie que je me suis rendue compte qu'il y avait 500 pages pour chaque. Sinon j'ai adoré l'histoire, ou plutôt le début de l'histoire vu qu'en ayant terminé ce livre, je suis au premier tiers. On rencontre d'une part Tengo, qui réécrit l'histoire biographique d'une demoiselle de 17 ans. D'autre part Aomamé, tueuse à gage et prof de gym. Pour l'instant, leurs histoires sont séparées mais on devine qu'elles vont se rejoindre. Sans spoil, il est question de secte, de viol, de pédophilie et d'une pincée (pour l'instant) de paranormal. La biographie de la demoiselle est un succès, et va permettre (je suppose, j'espère) de démanteler la secte dont elle s'est sauvée des années plus tôt. Aomamé va (je suppose, j'espère) tuer le type qui est à l'origine de cette secte.
14. Le bal des folles, Victoria Mas. TW 🟣
Un coup de poing. La vie d'Eugénie, jeune femme de bonne famille. Elle a un don et en fait part à la personne en qui elle a le plus confiance. Mais elle est trahie et envoyée à la Salpêtrière. Là, on rencontre en même temps qu'elle Louise, qui survit tant bien que mal après avoir été abusée par son oncle à 14 ans, Thérèse qui est internée depuis plus de 20 ans pour avoir poussé dans la Seine l'homme qu'elle aimait et qui la prostituait, elle veille sur les plus jeunes, et Geneviève, infirmière qui voit ses convictions ébranlées. 1885, les femmes ne peuvent pas sortir des rangs, leur place est discrète, transparente et le moindre écart fait peser sur elles des termes comme l'hystérie ou la mélancolie. J'ai lu rapidement, dans une sorte d'apnée. Les larmes plusieurs fois, l'empathie surtout, parce que je suis toutes ces femmes, nous sommes toutes ces femmes, et une grande respiration à la fin, un grand silence, une grande douleur et un sentiment pesant, 1885 et 2023 ne sont pas si différents. Comme le dit Thérèse, "Tant qu'les hommes auront une queue, tout l'mal sur cette terre continuera d'exister"
15. Hadès et Perséphone, Scarlett St Clair
Alors clairement comme j'avais déjà dit, je ne suis pas le public ciblé par cette New Romance. J'ai trouvé les personnages trop clichés. Le grand beau à la sale réputation mais finalement plutôt sympa, la blonde insecurisée par sa mère, intelligente mais plutôt godiche dès qu'elle voit l'Homme, parce qu'il est omniscient et irrésistible. Et mystérieux, et si beau ohlala. Jamais fâchée très longtemps tellement ce mec a un physique qui l'électrise. Certains signes sont clairement des red flags, ce type veut la posséder mais comme il est beau, ça passe. Pour vérifier si un comportement est toxique, au cas où certains laisseraient un doute, toujours se demander si on l'accepterait de la part d'une personne très moche. Le pire étant que finalement on se rend compte qu'il avait ses raisons d'être toxique vu qu'il était amoureux et bon hein bien sûr en amour on a tout les droits (ironie bien sûr).
Autre raison pour laquelle je ne suis pas le public cible, la demoiselle est en conflit avec sa mère. Non merci, moi c'est fini tout ça, j'ai dépassé la crise d'ado, la crise de pré adulte (quand on quitte le nid pour les études), la crise d'adulte (quand on quitte le nid pour de bon) et j'ai même dépassé la crise de "j'ai un gosse, et je ne ferai rien comme ma mère a fait" du coup voilà je suis un peu passée à côté de cet aspect de l'histoire, qui pourtant donne lieu à une belle évolution de la demoiselle. J'ai apprécié cette évolution mais j'aurais préféré qu'un homme hyper cliché n'en soit pas à l'origine. On y lit quelques citations inspirantes sur les personnes qui évoluent et apprennent à s'affirmer, comme "personne n'a jamais guéri en regardant vers le passé" et je ne me souviens plus de l'autre citation inspirante, c'était à propos de l'amour et je me suis dit "ah ouais c'est pas faux".
On y voit une version totalement décalée de l'enfer et ceux dont on attendait les vertus sont plutôt vicieux et vice-versa. Donc je n'ai pas été touchée, ni par les personnages, ni par l'histoire, ni par le dénouement, ni par les scènes un peu érotiques. Beaucoup trop de fois le mot "titiller" à mon goût. Si j'étais parfaite bilingue, je l'aurais lu en anglais, je suis persuadée (ou optimiste) que le vocabulaire anglais est plus fourni que la traduction française.
Bon ça arrive de passer à côté d'une lecture. Par contre, ça se lit vite, c'est plutôt fluide et bien rythmé, voilà voilà. Petit bonus que j'adore, l'autrice a commencé à poster ses textes... Sur Tumblr ^^
16. Passion simple, Annie Ernaux
C'est joli, j'ai trouvé ça doux. Le ton monocorde et détaché contraste avec la force de son attente. L'histoire est autobiographique. Elle attend un homme bien plus jeune qu'elle (elle a 50 ans au moment de l'histoire), elle attend son appel, sa venue, et quand il vient elle pense déjà à quand il repartira et à l'attente qui suivra. J'ai eu la sensation d'attendre avec elle.
Le récit a donné lieu à une réflexion sur l'écart entre la personne et la situation. Et finalement, est-ce vraiment une personne qui nous manque ? N'est-ce pas plutôt la situation dans laquelle cette personne nous met ? N'est-ce pas plutôt comment on se sent en sa présence ? N'est-ce pas plutôt la sensation d'exister, de ressentir quelque chose très fort ? Et s'il revient des années plus tard? Et s'il fait comme si rien n'avait changé, malgré que tout aura changé ? Est ce qu'on sera déçus ? Quel sera le décalage entre les retrouvailles fantasmées et la réalité ?
J'adore comme avec la simplicité, la justesse et la rapidité de ce récit (70 pages), elle réussit à m'emporter et à lancer mes pensées au delà de son histoire. J'aime me dire que la passion est universelle.
17. L'ami" de Tiffany Tavernier.
J'ai adoré. L'histoire a mis un moment a démarrer, si bien que j'avais entamé le bouquin puis je l'avais déposé le temps de le prêter et le récupérer.
Puis je l'ai ouvert de nouveau et je ne sais pas, je suis en permanence d'humeur à lire pour l'instant, et l'histoire a coulé toute seule
Ce n'est pas un hasard si l'histoire a mis du temps à démarrer. Au début, on est dans la vie sans grand éclat de Thierry et sa femme Lisa. Couple de cinquantenaires, leur enfant est devenu adulte, a quitté le nid et vit très loin, le temps s'écoule doucement mais avec un bonheur tranquille, avec leurs voisins Guy et Chantal qui sont aussi leurs meilleurs amis. Et voilà l'histoire s'écoule tranquillement comme leur vie.
Puis un jour, ils sont réveillés par un brouhaha. Police, forces spéciales, la maison des voisins est prise d'assaut, les voisins sont arrêtés et là l'horreur. Son cher ami Guy est accusé d'avoir enlevé, séquestré, violé et tué des jeunes filles, avec la complicité de son épouse. L'histoire est très médiatisée, des fouilles et des reconstitutions prennent place dans le jardin des voisins. Tout s'écroule, chacun vit cette nouvelle différemment. Guy essaie de faire comme s'il ne s'était rien passé et va travailler, mais les collègues, les journalistes, Lisa qui va mal...
Le récit donne encore volontairement la sensation de stagner et cet immobilisme c'est Thierry. Thierry dans sa carapace, qui refuse de réagir.
Dans la deuxième partie de l'histoire, les choses s'accélèrent, un événement pousse Thierry à réagir. J'ai adoré sa façon de réagir parce que je pense que c'est exactement ce que j'aurais fait.
J'ai beaucoup apprécié le jeu de rythme du récit qui finalement permet d'accentuer l'empathie qu'on a pour Thierry.
J'ai beaucoup aimé le personnage, le contraste entre le détachement qu'il montre et ce qu'il pense réellement, les questions qu'il se pose, son amour inconditionnel pour Lisa, ses démons, sa rage lorsqu'elle éclate enfin. La fin m'a laissée réellement émue et apaisée. Je crois que je le relirai.
18. Psychopompe, Amélie Nothomb
Cette fois, c'est un roman autobiographique particulièrement intime. L'histoire commence avec un conte japonais qui met en lumière l'oiseau sublime qu'est la grue, et introduit la passion qu'a Amélie Nothomb pour les oiseaux. Elle parle ensuite de ses nombreux voyages (elle est fille de diplomate belge, sa famille a beaucoup voyagé), de son observation des oiseaux, et cette deuxième partie se termine par un évènement majeur et traumatisant qui donnera lieu à plusieurs années d'anorexie. Elle en avait parlé dans certains livres, je connaissais cette partie de sa vie mais je n'en connaissais pas l'origine. On comprend alors la quatrième de couverture "Écrire c'est voler" lorsque l'écriture l'aide à quitter le sol et l'anorexie. Les métaphores entre l'écriture et les oiseaux se suivent. Sa vision de l'écriture est envoûtante pour moi qui l'admire depuis longtemps.
La dernière partie du livre est la plus intime, elle y parle de la mort, en particulier de la mort de son père et de leur conversation posthume. J'ai été assez émue. A plusieurs moments, l'histoire fait le lien entre certains de ses livres, des pièces s'ajoutent petit à petit dans un puzzle entamé depuis plusieurs années. J'ai encore du mal à dire si j'ai aimé ou pas le livre, en fait. Hygiène de l'assassin, Mercure, Métaphysique des tubes, Cosmétique de l'ennemi, Antéchrista, Biographie de la faim, Stupeur et tremblements : je pourrais relire ceux-là plusieurs fois sans m'en lasser une seconde. Ce n'est pas le cas de Psychopompe, même si j'ai adoré l'impression d'en savoir un peu plus encore sur un personnage omniprésent chez moi depuis plus de 30 ans.
19. Un sale livre, Frank Andriat.
Une histoire dans une histoire. Une classe d'ados doit lire un livre pour le cours de français, c'est un livre qui parle du conflit en Syrie, de l'immigration, d'un jeune gars qui arrive en France avec son père et sa sœur après que sa mère ait été tuée dans une raffle. On lit cette histoire dans les yeux des élèves, on participe à leurs débats sur ce que doit apporter un bon livre.
C'est mon ado qui me l'a conseillé tellement la lecture l'a remué.
19,5. Au delà du mal, Shane Stevens
Eww. Pas lu jusqu'au bout. Le récit commence de façon intéressante, l'enfance d'un psychopathe en devenir.
Et puis ça se transforme en branlette de gros pervers. Toutes les femmes de l'histoire sont faibles ou vénales, vues comme des proies par absolument tous les hommes de l'histoire, y compris ceux qui ne sont pas des psychopathes. L'auteur bande en écrivant certains passages ce gros porc.
J'ai lu la moitié et j'ai passé un mauvais moment, sensation d'étouffement, d'être entourée de pervers. Impossibilité de retrouver un lien d'amitié avec la personne qui me l'a offert, qui a beaucoup aimé ce bouquin et s'est dit que j'aimerais aussi. Des pervers.
Au moins le psychopathe a l'excuse de son enfance.
20. Manifeste d'une sorcière d'aujourd'hui, Odile Chabrillac
Philosophie et féminisme. Sympa, sans plus. J'avais envie d'un peu d'ésotérisme pour cette fin d'année et c'était un peu trop philo à mon goût. Mais sympa.
21. Les neiges de l'exil. Lian Hearn.
Quelle douceur de lecture, quelle beauté du texte, des descriptions, des héros. Que l'héroïne est douce et puissante. Je me suis plusieurs fois demandé comment un homme avait pu toucher de si près la puissance d'une femme dans le caractère de Kaede. Ensuite j'ai appris que Lian Hearn est une femme.
On est dans le Japon féodal, entre luttes de pouvoir, guerres de territoire, pouvoirs spéciaux liés aux Invisibles... La série du Clan des Otori est mon livre "où je me sens bien" depuis plusieurs années tant je lis et relis certaines pages exactement comme lorsque l'on s'emmitoufle dans une vieille couverture. Le rythme est parfait, les personnages sont incroyables de sincérité, la lecture est parfois méditative, avec la sensation de contempler la beauté des paysages, d'être percé par le froid, d'entendre tomber la première neige, d'attendre le printemps...
22. Memento Mori, Solédad Cayuela
Des explications sur les objets magiques, les sorts, les encens, etc etc, issues de la pratique de plusieurs années de sorcellerie. J'ai bien aimé cette lecture, cette plongée dans la pratique, même si je ne pense pas en être capable.
C'est dans le cadre d'une recherche spirituelle qui continue son chemin. Ça m'a remis des souvenirs en tête, c'était sympa.
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ce-sac-contient · 10 months
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❝ Tant que les hommes n’auront pas pris conscience de leur condition — je ne dis pas seulement de leur condition sociale mais de leur condition en tant qu’hommes et de l’extrême précarité de celle-ci : durée dérisoire par rapport au champ d’action de l’espèce tel que l’esprit croit l’embrasser, soumission plus ou moins en cachette de soi-même à des instincts très simples et très peu nombreux, pouvoir de penser, oui mais d’un ordre infiniment surfait, pouvoir frappé d’ailleurs de routine, que la société veille à canaliser dans des directions déjà définies où sa surveillance peut s’exercer et, de plus, pouvoir sans cesse défaillant en chaque homme et sans cesse équilibré par un pouvoir au moins égal de ne pas penser (par soi-même) ou de penser mal (seul ou, de grande préférence, avec les autres) ; tant que les hommes s’obstineront à se mentir à eux-mêmes ; tant qu’ils ne feront pas la part sensible de l’éphémère et de l’éternel, du déraisonnable et du raisonnable qui les possèdent, de l’unique jalousement préservé en eux et de sa diffusion enthousiaste dans le grégaire ; tant que sera départi aux uns, en Occident, le goût de risquer dans l’espoir d’améliorer, aux autres en Orient la culture de l’indifférence; tant que les uns exploiteront les autres sans même en tirer de jouissance appréciable — l’argent est entre eux en tyran commun — l’argent est entre eux en serpent qui se mord la queue et mèche de bombe — ; tant qu’on ne saura rien en faisant mine de tout savoir, la bible d’une main et Lénine de l’autre ; tant que les voyeurs parviendront à se substituer aux voyants, au cours de la nuit noire, et tant que... (je ne puis non plus le dire, ayant moins que quiconque la prétention de tout savoir; il y a plusieurs autres tant que, énumérables), ce n’est pas la peine de parler, c’est encore moins la peine de s’opposer les uns aux autres, c’est encore moins la peine d’aimer sans contredire à tout ce qui n’est pas l’amour, c’est encore moins la peine de mourir et — printemps à part, je songe toujours à la jeunesse, aux arbres en fleurs, tout cela scandaleusement décrié, décrié par les vieillards — je songe au magnifique hasard des rues, même de New York, c’est encore moins la peine de vivre. Il y a, je songe à cette belle formule optimiste de reconnaissance qui revient dans les derniers poèmes d’Apollinaire : il y a la merveilleuse jeune femme qui tourne en ce moment, toute ombrée de ses cils, autour des grandes boîtes de craie en ruine de l’Amérique du Sud, et dont un regard suspendrait pour chacun le sens même de la belligérance; il y a les Néo-Guinéens, aux premières loges dans cette guerre —  les Néo-Guinéens dont l’art a toujours subjugué tels d’entre nous bien plus que l’art égyptien ou l’art roman — tout au spectacle qui leur est offert dans le ciel — pardonnez-leur, ils n’avaient à eux seuls que les trois cents espèces de paradisiers —  il paraît qu’ils « s’en payent », ayant à peine assez de flèches de curare pour les blancs et les jaunes ; il y a de nouvelles sociétés secrètes qui cherchent à se définir au cours de multiples conciliabules, au crépuscule, dans les ports ; il y a mon ami Aimé Césaire, magnétique et noir, qui, en rupture avec toutes les rengaines, éluardienne et autres, écrit les poèmes qu’il nous faut aujourd’hui, à la Martinique. Il y a aussi les têtes de chefs qui affleurent à peine de la terre et, ne voyant encore que leurs cheveux, chacun se demande quelle est cette herbe qui vaincra, qui aura raison de la sempiternelle « peur de changer pour que ça recommence ». Ces têtes commencent à poindre quelque part dans le monde — tournez-vous sans fatigue et sans cesse de tous les côtés. Nul ne sait avec certitude qui sont ces chefs, d’où ils vont venir, ce qu’historiquement ils signifient — et peut-être serait-il trop beau qu’ils le sachent eux-mêmes. Mais ils ne peuvent manquer d’être déjà : dans la tourmente actuelle, devant la gravité sans précédent de la crise sociale aussi bien que religieuse et économique, l’erreur serait de les concevoir comme produits d’un système que nous connaissons entièrement. Qu’ils viennent de tel horizon conjecturable, nul doute : encore leur aura-t-il fallu faire leurs plusieurs programmes adjacents de revendication dont les partis jusqu’ici ont estimé n’avoir que faire — ou l’on retombera vite dans la barbarie. Il faut, non seulement que cesse l’exploitation de l’homme par l’homme, mais que cesse l’exploitation de l’homme par le prétendu « Dieu », d’absurde et provocante mémoire. Il faut que soit révisé de fond en comble, sans trace d’hypocrisie et d’une manière qui ne peut plus rien avoir de dilatoire, le problème des rapports de l’homme et de la femme. Il faut que l’homme passe, avec armes et bagages, du côté de l’homme. Assez de faiblesses, assez d’enfantillages, assez d’idées d’indignité, assez de torpeurs, assez de badauderie, assez de fleurs sur les tombes, assez d’instruction civique entre deux classes de gymnastique, assez de tolérance, assez de couleuvres ! Les partis : ce qui est, ce qui n’est pas dans la ligne. Mais si ma propre ligne, fort sinueuse, j’en conviens, du moins la mienne, passe par Héraclite, Abélard, Eckhard, Retz, Rousseau, Swift, Sade, Lewis, Arnim, Lautréamont, Engels, Jarry et quelques autres ? Je m’en suis fait un système de coordonnées à mon usage, système qui résiste à mon expérience personnelle et, donc, me paraît inclure quelques-unes des chances de demain.❞
— André Breton, Prolégomènes à un troisième manifeste du surréalisme ou non (1942) in Manifestes du surréalisme
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aurevoirmonty · 3 months
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“Nous, poétesses, poètes, éditrices et éditeurs, libraires, bibliothécaires, enseignantes et enseignants, actrices et acteurs de la scène culturelle française refusons la nomination de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des poètes 2024.”
La tribune aux 600 signatures parue dans les colonnes de Libération est claire : pas tout le monde n’a le droit de cité dans le milieu culturel. Ce milieu, c’est le leur et ils entendent bien le garder. Quitte à incarner ce qu’ils entendent dénoncer : la réaction.
Breizh-info.com : La tribune contre le parrainage de Sylvain Tesson à la 25e édition du Printemps des poètes, qui se tiendra du 9 au 24 mars prochain, n’a pas dû vous échapper. De quoi est-elle le signe selon vous ?
Xavier Eman : De l’étonnante passion pour l’exclusion et « l’entre-soi » de tous ces braves gens qui se prétendent – et, pire encore, sont persuadés d’être – particulièrement « ouverts » et de grands chantres de la « diversité ». Ces pétitionnaires sont en réalité de parfaits schizophrènes, ils s’affirment libertaires mais n’ont de cesse que d’interdire, proscrire, écarter, dresser des listes de suspects, dénoncer les mal-pensants. Ces athées, farouches bouffeurs de curés, se comportent dans les faits comme des torquemadas de sous-préfecture, petits kapos de la nouvelle religion du « vivre-ensemble » et de « l’inclusivité », qui consiste en fait à ne tolérer de vivre qu’avec les gens qui pensent comme soi et à « n’inclure » que ses propres clones idéologiques.
Breizh-info.com : Pour justifier leur mise à l’index, les signataires reprochent très sérieusement à Sylvain Tesson d’avoir préfacé « un ouvrage de référence de l’extrême droite » à savoir, Le camps des saints de Jean Raspail. Lamentable erreur : le recueil de Jean Raspail préfacé par l’indésirable ne contient pas ce roman-là ! Il aurait suffi de lire la table des matières pour s’en assurer. Crime de lèse majesté ?
Xavier Eman : Et quand bien même l’aurait-il fait ? Où serait le crime ? « Le Camp des Saints » est-il un livre interdit, criminel, ordurier, pédophile ? Non, bien sûr, c’est simplement un ouvrage qui dérange les convictions et les certitudes de tous ces gardiens du temple du conformisme du temps. On peut comprendre que cela les agace, mais bousculer leur « confort intellectuel » (dans le sens que lui a magistralement donné Marcel Aymé) n’est pas encore un délit, même s’ils travaillent activement pour que cela le devienne.
Sylvain Tesson est un bourgeois, fils de famille, comme nombre sans doute des signataires de cette fameuse tribune de dénonciation vertueuse, mais, lui, a le mauvais goût de ne pas cracher dans la soupe, de ne pas haïr ce qu’il est et d’où il vient, de ne pas se sentir coupable de tous les maux du monde, et de profiter de son statut pour voyager, marcher, contempler, s’isoler, décrire la nature, s’en émerveiller et dénoncer les tares de la modernité qui la menacent. On pourrait, en caricaturant un peu, le voir comme comme une sorte de Yann-Arthus Bertrand de la littérature, s’il n’avait pas ce coté farouchement français, allergique au politiquement correct et à ses génuflexions obligatoires. Des crimes apparemment inexpiables pour l’armada des « poètes, écrivains, enseignants, éducateurs, bibliothécaires » qui n’aime rien plus que chasser en meute.
Breizh-info.com : Sylvain Tesson y est qualifié d’ « icône réactionnaire ». S’il y a peut-être du vrai – même s’il se définit plutôt comme un « anti-moderne », ce qui avouons-le est nettement plus classe – on est en droit de se demander : effacer les réactionnaires du panorama littéraire français ne serait-il pas un tantinet désastreux pour notre culture ? 
Xavier Eman : Toute forme de censure de la littérature sur des critères idéologiques est forcément désastreuse. L’art doit échapper aux grilles de lectures politiques. Bien sûr cela n’empêche pas les affinités et les préférences personnelles, les goûts et les couleurs… C’est tout à fait naturel, le problème commence lorsque l’on en vient à vouloir imposer ses propres appétences comme une règle morale, puis comme une obligation. Aragon et Drieu sont deux grands écrivains. Je préfère Drieu, c’est mon choix et mon droit. Je ne dénie pas pour autant à Aragon sa valeur et son importance et ne cherche pas à en dissuader ou à en interdire la lecture. C’est une attitude dont la gauche est apparemment incapable. Par ailleurs, il convient de se méfier et se défier des étiquettes, extensibles à l’infini… « Les précieuses ridicules » n’est-il pas un brûlot machiste ? Proudhon n’est-il pas un odieux antisémite, tout comme Shakespeare?
Le désir de censure est toujours une défaite de l’intelligence, un refus de l’altérité et un aveu de faiblesse.
Breizh-info.com : Outre l’intéressé, le collectif cite Michel Houellebecq et Yann Moix, tout en déplorant « la banalisation et la normalisation de l’extrême droite dans les sphères politique, culturelle, et dans l’ensemble de la société. » Cette droitisation est-elle un mythe ou une réalité ? 
Xavier Eman : C’est évidemment une vaste plaisanterie… Le monde culturel et médiatique est colonisé à 98 % par les diverses tendances de la gauche. Il suffit de se rendre dans une salle de cinéma, dans un festival de théâtre ou d’observer l’étal d’une grande librairie pour le constater. Mais les deux petits pour cent restant représentent néanmoins une insupportable atteinte à l’hégémonie absolue de cette gauche persuadée (contre tout évidence historique) que la « culture » est un domaine qui lui appartient par nature.
Par ailleurs, je dois dire que je ne vois rien de commun ni le moindre rapport entre le grand écrivain naturaliste qu’est Michel Houellebecq – sans doute le Balzac de notre post-modernité – et un pathétique histrion, aussi lâche et veule humainement que médiocre artistiquement, comme Yann Moix.
Breizh-info.com : « Nous soutenons que la banalisation d’une idéologie réactionnaire incarnée par Sylvain Tesson va à l’encontre de l’extrême vitalité de la poésie revendiquée par le Printemps des poètes. » Sort-il encore quelque talent de ces petites sauteries où règnent l’entre-soi et l’intolérance ?
Xavier Eman : Ne connaissant pratiquement pas un seul des signataires de cette tribune, je suis assez mal placé pour jauger, même de façon forcément subjective, leur hypothétique talent… Ce qui est certain par contre, c’est que la plupart des événements littéraires, en France, sont devenus des pince-fesses endogames, des séances d’auto-célébration d’un petit milieu fort satisfait de lui-même, d’autant plus que, malgré les subventions étatiques et les micros ouverts dans tous les médias du grand capital, il se croit encore « rebelle et subversif ». C’est sans doute l’aspect le plus tragi-comique de l’affaire, voir des petits fonctionnaires du ministère de la Culture, perroquets de tous les mantras les plus éculés de l’époque, s’ériger en grands défenseurs de la liberté et de l’indépendance de la littérature et de la poésie. Ces gens débitent exactement la même soupe politico-moraliste que « Plus belle la vie » mais se considèrent toujours comme des farouches révolutionnaires.
On peut penser ce que l’on veut de l’oeuvre de Sylvain Tesson et du personnage qu’il s’est forgé, que l’on est tout à fait en droit de ne pas apprécier et de critiquer, mais il est incontestable que ses livres ont un grand succès populaire (ce qui ne devrait pas être un crime pour des gens prétendument « de gauche »…), qu’ils ont ému et fait rêver un large public, et que, par ailleurs, il a rendu accessible au plus grand nombre l’un des plus grands poètes de l’histoire, à savoir Homère. Ce n’est sans doute pas aussi méritoire qu’apprendre la poterie à des migrants clandestins à la MJC de Villetaneuse, mais cela ne me semble pas devoir interdire d’être nommé parrain d’un festival de poésie (dont, accessoirement, la plupart des gens ignoraient l’existence jusqu’à cette polémique).
Breizh-info.com : La poésie, parlons-en. Et citons le texte : « La poésie ne saurait être neutre, sans position face à la vie. La poésie est en nous, elle porte nos douleurs. Elle est dans la masse. Le quotidien. L’infâme. La tendresse. La rue. L’épuisement. Le quartier. Elle est dans nos silences. Nos joies. Elle est dans nos corps broyés, nos corps souples, nos regards flamboyants et nos brèches. Dans ce qu’on a vu, mais qui ne se dit pas. Dans les souffrances de nos sœurs. Dans ce qui résiste. Elle est aussi dans le queer, le trash, la barbarie, le vulgaire.» Qu’est-ce que cela vous évoque ?
Xavier Eman : Cette définition de la « poésie » aux relents de salle des profs de collège de ZEP en vaut sans doute d’autres, mais je m’interroge un peu sur la légitimité des signataires de cette poussive dissertation à prétendre qu’elle soit la bonne et surtout la seule, exclusive de toute autre, et donc totalitaire … A ce compte là, ni Baudelaire ni Rimbaud ne sont des poètes… Par ailleurs, si la poésie peut sans doute sortir de « la barbarie et du trash » (« Là où le péché s’est amplifié, la grâce a surabondé »), pourquoi ne pourrait-elle pas également exsuder de la contemplation d’une panthère des neiges ou d’un cheminement sur des sentiers de randonnées ou de pèlerinage ?
Encore une fois, nos grands artistes ouverts sur le monde se montrent particulièrement mesquins et réducteurs. Ce sont eux les esprits étroits et bornés qui ne veulent pas voir plus loin que leurs habitudes mentales et leur horizon idéologique. Ainsi, ils affirment avec beaucoup de hardiesse et sans expliciter le moins du monde le propos que « la poésie ne saurai être neutre ». Fort bien, admettons… La poésie, selon eux, doit donc être « engagée » mais, bien sûr, dans un seul camp, le leur. Ils admettent de ce fait ne pas défendre « la poésie » mais simplement leur propre engagement.
Xavier Eman est auteur, directeur de la revue littéraire Livr’arbitre, et rédacteur en chef adjoint d’Éléments. Dans ses chroniques d’une fin de monde sans importance, il nous fait plonger dans toute l’absurdité, la perfidie et le manque de cohérence de l’individu post-moderne. Sur son blog A moy que chault !, il commente l’actualité avec le cynisme et l’humour caustique qui le distinguent. C’est donc vers lui que nous nous sommes tournés pour avoir un avis sur cette énième et déplorable “affaire”.
Propos recueillis par Audrey D’Aguanno.
Breizh-info.com
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margojesuis · 3 months
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Je me vois avec tout ce dont j'ai toujours rêvé, une maison à moi, un beau foyer, des rires et un bonheur permanent. Je me rends compte que je vis au bord de la mer, que le soleil entre dans mon salon et réchauffe tous nos cœurs sans demander la permission. Le vent est léger et j'entends des échos dans les murs, comme des soupirs de bien-être, une sensation légère et agréable, la certitude d'avoir fait le bon choix. Au loin, en m'approchant, je vois une silhouette, une lumière qui accompagne la personne, c'est un sujet joyeux, qui est à sa place, qui commence à parler d'un ton calme, ses mots dansent entre eux, je réalise qu'il n'était pas un étranger, que mon âme le connaissait déjà, que lorsqu'il dit doucement à mon oreille qu'il aime m'avoir, et qu'il aime être ici, je suis sûre que c'est là que j'ai ma place, avec lui à mes côtés.
-Margojesuis
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imago-memoria · 1 year
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« Alors naît le pire. […] tu sais, tu commences à savoir, avec une certitude de plus en plus implacable, que tu as perdu ton corps, ou plutôt non, tu le vois, non loin de toi, mais tu ne le rejoindras jamais. Tu n’es plus qu’un œil. Un œil immense et fixe, qui voit tout, aussi bien ton corps affalé, que toi, regardé regardant, comme s’il s’était complètement retourné dans son orbite et qu’il te contemplait sans rien dire, toi, l’intérieur de toi, l’intérieur noir, vide, glauque, effrayé, impuissant de toi. Il te regarde et il te cloue. Tu ne cesseras jamais de te voir. Tu ne peux rien faire, tu ne peux pas t’échapper, tu ne peux pas échapper à ton regard, tu ne pourras jamais. » Georges Perec, Un homme qui dort.
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claudehenrion · 11 months
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Faire barrage à Poutine ?
 Je sais ce que quelques belles âmes vont penser du titre de cet ''édito'' : on n'a pas le droit de rire du malheur de nos ''frères humains qui avec nous vivons'' (comme disait presque Villon)... ce qui est vrai, à ceci près que je n'ai pas envie de rire. Mais alors... pas du tout ! Le roman-fleuve (ici : ''un roman-Dniepr'' !) ukrainien-russe commence à m'échauffer les oreilles. Vos mails, amis lecteurs, me confortent dans ce sentiment bien partagé que, quelque part, ''on se fout de nos gueules''.
Vous me répondrez que ''pas plus là que sur tous les autres chapitres de nos existences ballottées aux vents mauvais des caprices de leaders indignes des responsabilités pour lesquelles ils se sont vendus, corps et âme, à des idéologies trompeuses, sans lendemains et sans la plus petite possibilité de ''déboucher sur quelque chose''... Mais tout de même : après quinze mois de conflit réel et de désinformation tout aussi réelle, la seule chose dont nos lamentables généraux en retraite reconvertis en experts de combats qui les dépassent, nous ont convaincus, c'est que les russes sont idiots et que Poutine l'est encore plus (c'est le chef !).
Il est inutile de revenir sur les causes, les responsabilités et les raisons-de-ne-pas-être de la guerre en cours. Qu'elle soit horrible suffit à avoir dit ce qu'il faut en penser. Les uns sont russophiles, les autres russophobes, mais ces positions sont trop fortement ancrées pour que qui que ce soit évolue dans un sens ou dans un autre... Laissons tomber ce sujet : il ne mène à rien. En revanche, il pourrait être intéressant de mesurer la stupidité des russes, en gros et en détails : ça peut aider ceux qui ont du mal à séparer le pourquoi du comment et le quoi du qu'est-ce...).
Commençons par nous étonner de leur propension à faire des trucs qui n'embêtent qu'eux seuls (nous, en revanche, ne décidons que des sanctions qui n'embêtent en rien ceux contre qui elles seraient tournées mais nous em...  à qui mieux-mieux). Par exemple, de même que, depuis des années, ils empoisonnaient les espions planqués à Londres avec des substances ''signées'' et aisément traçables... comme de vrais cons... ils ont fait sauter le pipe line Nord-Stream qui leur laissait le peu d'oxygène qu'on leur laissait –attentat que la CIA attribue aux... américains eux-mêmes... Et un peu plus tard, ils ont envoyé leur propres drones russes (fabriqués en Ukraine, mais c'est hors sujet !) se ridiculiser sur le toit du Kremlin pour faire croire à ou que les ukrainiens leur voulaient du mal –ce qui, Pujadas le confirme ''H24'' sur LFI, n'est pas du tout le cas... Et voilà que, hier, en l'absence de tout préparatif d'une grande contre offensive de Kiev, ils auraient, nous disent nos génies de la désinformation, décidé de faire sauter le barrage qui assure l'eau potable des habitants de Crimée...  inondant au passage les éventuels préparatifs de leurs ennemis, ce qui, d'un point de vue strictement militaire, ne serait pas idiot !
Et il faut dire qu'on ne voit pas l'intérêt des Ukrainiens a faire sauter ce barrage : leur président étant étanche à toute idée ressemblant à de la ''Comm'', ils se préparaient, tranquillos, à une contre-offensive de printemps annoncée de partout, pour ménager un effet de surprise,(mais qui pourrait attendre jusqu'à l'été ou à l'automne, voire plus tard, qu'ils aient assez d'hommes encore valides pour mener les chars mahousses qu'on leur distribue gratos), et ils n'avaient donc pas besoin d'une manœuvre de diversion pour faire croire qu'ils n'auraient jamais pu mener cette con-troffensive que l'Occident exige pour prix de ses libéralités... Ils n'avaient donc aucun besoin d'un truc genre ''gesticulation du type qui peut pas faire ce qu'on attend de lui''... Et la preuve probante que c'est pas eusses qui ont fait sauter le barrage, c'est que un char Léopard ou Abrams, ça nage mal et ça flotte très peu...
La seconde certitude que ces quinze mois de conflit nous ont apportée, c'est que Poutine est fou ! La preuve ? Il y en a plein... 1--  C'est Biden qui le dit. Alors... 2— Hitler et Staline ont fait périr des centaines de milliers d'hommes sur des ordres absurdes. Vous voyez ?... 3-- A chaque escarmouche avec les ukrainiens, nos ''experts des plateau-télé'' nous rapportent 30, 40, 100 000 morts  russes... en tout cas bien plus à chaque fois que le nombre total de morts ''relevé'' depuis le début du conflit par la CIA ... dont il faut admirer la réserve et la prudence : eux, ce sont des professionnels ! Ce chiffre est d'autant plus inquiétant qu'il n'y a , en face, que très peu ou pas du tout de morts ukrainiens (Gott mit Ihnen ? En ukrainien, ça se dit тусуватися з ними (ce qui se prononce : tusovat'sya s nimi, paraît-il ) et en russe... тусоваться с ними (qui se dit : tusuvatysya z nymy, me dit-on). On voit tout de suite pourquoi ces deux-là se foutent régulièrement sur la gueule depuis 2014 : pour un ''u'' et un ''s'' à la place d'un ''o'' et d'un ''z''. Faut dire que ''y a de quoi'' ! 
Quand même, Poutine est un méchant, et ça doit être vrai, puisque c'est Patrick Cohen –le ''jeté'' de tout le PAF-- et  David Pujadas, l'affreux gnome de LFI, qui l'ont dit ! C'est un nazi, c'est sûr. Et même... il serait pétainiste que ça m'étonnerait pas, en y repensant ! Sa seule excuse qui n'en n'est pas une : il est à bout de nerfs. Et en plus, il a Alzheimer doublé d'un cancer incurable qui lui laisse 10 jours à vivre depuis 2 ans, entre 2 révolutions de palais qu'il mate dans le sang,  pendant que le peuple russe, uni dans sa détestation contre lui, passe son temps à manifester dans les rues. Tiens ! La situation est tellement pré-insurrectionnelle, à Moscou, que quand on se balade dans les rues, on se croirait à Paris... tant il y a plein de CRS (là-bas, ça se prononce ''OMON''! Tu nous imagine disant ''OmonCRS'' !) et de manifestants qui pillent les boutiques, cassent le mobilier urbain et foutent le feu aux bagnoles... Par un anti-miracle inexplicable, ni Pierre Sergent ni David Pujadas n'ont pu se procurer des photos de ces carnages. Il n'empêche : vous verrez que ces enfants de Poutin sont si cons qu'ils vont faire sauter la centrale nucléaire qu'ils contrôlent, histoire d'emmerder… les russes ! C’est clair comme de l’eau de Dniepr.
Dernier point dont il faut tout de même dire un mot : nos faux boy-scouts amateurs (NDLR - si seulement ils avaient fait un peu de scoutisme, on n'en serait pas là...) voient la guerre comme une bagarre de rue entre poivrots. A la rigueur, on peut tuer quelques animaux –des poules, par exemple, ou un corbeau. Mais pas d'humain. Ça, pour nos saintes Nitouche, c'est un crime de guerre. Que l'armée russe tue des ennemis, c'est franchement pas beau (ce qui est vrai... mais pas pour ça, ni dit comme ça !), et qu'elle choisisse de préférence les endroits où ça fait mal pour frapper... c'est dégueulasse (les ukrainiens ne feraient jamais ça. Ursula l'a dit !) !
En résumé, j'avoue que j'ai un peu perdu pieds : ils rêvaient tous de faire barrage à Poutine (quel qu'en soit le prix, pour les français qui ne sont pas ministres)... et au moment où enfin un barrage ''fait la Une'' –par la volonté de celui qui l'a fait, j'en ai la preuve, même si je ne vous donne pas mes sources--, ils lui tombent dessus à bras raccURSSis... Je ne suis pas fait pour la politique ! Mais ils n'ont pas besoin de moi : nous, on a Thierry Breton, cet ancien grand patron qui a vieilli (très mal !) dans le compromis et la compromission, à en devenir lui-même un con... promis aux plus hautes destinées en Macronie. Aà propos... si la Borne s’en allait à des kilomètres de Matignon... il se verrait bien faisant une fugue à Varenne --(rue de...).
H-Cl.
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e642 · 1 year
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J'ai eu une conversation avec le garçon que j'ai "quitté" l'an dernier à cette période. Il voulait absolument me dire à quel point il m'en avait voulu pendant des mois. Je comprends pas pourquoi garder autant de rancœur à mon égard sans compter que j'ai toujours été ouverte à la critique, aux reproches, tant que c'est constructif. Il m'a reprochée plein de trucs et ça m'a mise mal. Pas du fait qu'il avait raison, je reconnais qu'il a raison mais plus parce que ça m'a fait du mal que quelqu'un valide ce que je pense de moi. Qu'il appuie sur tous les défauts que j'essaie non pas de corriger mais que je subis. Notamment, l'égoïsme dans les situations relationnelles, ma froideur constante et mon dégoût de l'autre. Il m'a dit que ça se voyait de plus en plus que je m'impliquais plus dans rien, que je ne faisais aucun effort, que j'en avais globalement rien à foutre de personne. Je ne m'en cache pas, juste je ne sais pas d'où ça vient vraiment cette perte d'intérêt dans l'autre, dans dans le substanciel, dans le tout. Et il me demandait d'être honnête et ce qui me venait en tête était d'une honnêteté et d'une violence glaçante. J'en suis arrivée, comme d'habitude, au même point, mais devant lui, c'est-à-dire que j'ai reconnu qu'il n'était pas important pour moi, comme personne. Que je n'avais pas envie de le voir, ni lui parler et que plus il s'éloignait de moi mieux je me sentais, comme pour tout le monde. En fait, mon comportement n'est pas propre à lui, à ce contexte précis, il est pour tout le monde. Tout et tout le monde est mis au même plan. Je n'ai pas l'impression d'aimer une seule personne dans ma vie et c'est perturbant. Je peux me passer de tout apport social. Je suis complètement inapte. Le fait de l'assumer est dur parce que ça ne fait plaisir à personne. Ce que je retiens c'est que le problème latent c'est réussir à voir ce que les choses peuvent m'apporter. Je vis parce que mourir n'est pas éthique. Mon nihilisme est à son paroxysme. Je me lève avec un goût de rien ne sert à rien, et je me couche avec cette certitude toujours plus ancrée. C'est très puissant et personne n'arrive à me comprendre. C'est dur à expliquer ce que je ressens, ça me paraît si loin de la réalité des autres. La médiocrité et le non sens de l'existence pourraient me rendre malade. Il n'y a pas de positif ou de négatif dans ma vie, seulement des évènements auxquels, pour la plupart, je ne sais ni comment me positionner, ni comment accueillir. Je n'arrive pas à saisir pourquoi je fais tout ça, la finalité, le but. On ne peut aller nulle part sans enjeu. Chaque jour, la limite entre rater ma vie, réussir ma vie, vivre, mourir, commencer, continuer, finir, recommencer, me lever, me coucher, faire, ne pas faire, est encore plus floue. Je me sens particulièrement désarçonnée par ça. En errance constante pour chaque chose. Comme si rien n'avait sa place, plus seulement moi. Ça a le don de me perturber et renforcer cette haine de la vie. Cette déréalisation permanente qui me pousse à me demander si je suis vraiment réelle, si c'est bien moi qui passe les journées à passer les journées, à interagir, à accomplir. Ça me fait peur de regarder tout ce qu'il se passe de loin et hésiter quant au fait que ça existe.
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Si j’ai fait un petit retour (cf. Infra) sur le Discours de l’Hystérique, c’est que non seulement c’est la structure qui annonce et prépare le passage possible au Discours de l’Analyste, mais aussi parce que l’inconscient ne s’atteste directement qu’à partir du Discours de l’Hystérique.
Il n’est pas exagéré d’énoncer que l’approche lacanienne du symptôme s’ordonne à partir du modèle hystérique.
«[…] la question commence à partir de ceci qu’il y a des types de symptôme, qu’il y a une clinique. Seulement voilà: elle est d’avant le discours analytique, et si celui-ci y apporte une lumière, c’est sûr mais pas certain. Or nous avons besoin de la certitude parce qu’elle seule peut se transmettre de se démontrer.
[…] Que les types cliniques relèvent de la structure, voilà qui peut déjà s’écrire quoique non sans flottement. Ce n’est certain et transmissible que du discours hystérique. C’est même en quoi s’y manifeste un réel proche du discours scientifique. On remarquera que j’ai parlé du réel, et pas de la nature.
Par où j’indique que ce qui relève de la même structure, n’a pas forcément le même sens. C’est en cela qu’il n’y a d’analyse que du particulier: ce n’est pas du tout d’un sens unique que procède une même structure, et surtout pas quand elle atteint au discours.
Il n’y a pas de sens commun de l’hystérique, et ce dont joue chez eux ou elles l’identification, c’est la structure, et non le sens comme ça se lit bien au fait qu’elle porte sur le désir, c’est-à-dire sur le manque pris comme objet, pas sur la cause du manque.
[…] Les sujets d’un type sont donc sans utilité pour les autres du même type. Et il est concevable qu’un obsessionnel ne puisse donner le moindre sens au discours d’un autre obsessionnel. C’est même de là que partent les guerres de religion: s’il est vrai que pour la religion […] il y a de l’obsession dans le coup.
C’est de là que résulte qu’il n’y a communication dans l’analyse que par une voie qui transcende le sens, celle qui procède de la supposition d’un sujet au savoir inconscient, soit au chiffrage. Ce que j’ai articulé: du sujet-supposé-savoir .»
Ce rappel permet de poser une nouvelle fois à quel point il est impossible, en tout cas au plan strictement logique, de se dire "lacanien" — pire: se "réclamer de Lacan" — tout en gobant depuis trois ans toutes les niaiseries du disque ourcourant.
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abdou-lorenzo · 1 year
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De tout, il resta trois choses :
La certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche…une rencontre....💞🪶
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Fernando Pessoa
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lisaalmeida · 10 months
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Les rencontres les plus improbables sont celles qui nous apportent la surprise de l'inattendu.
Nos vies s'en trouvent chamboulées, nos certitudes d'hier s'envolent pour faire place à un flot de questions qui nous poussent vers l'avenir.
Commence alors le cheminement qui nous amènera à l'endroit exact où nous devons être.
Je ne cours plus qu'après mes rêves,
Bruno Combes.
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kalyria1674-blog · 10 months
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Le commencement de la Guerre Falmer/Atmoran
Juste une pensée comme ça parce que j'ai du mal à garder les yeux ouverts mais je dois le faire sinon je ne dormirais pas.
Je refuse de croire à la version des Chants du Retour sur les Falmer attaquant les Atmorans accommodants par surprise et/ou jalousie.
Ce n'est pas à moi de décider de leurs motifs mais, par principe, je refuse de croire la parole de ceux qui ont génocidés toute une race comme évangile du point de vue de ladite race. Surtout quand il est dit que Saarthal était une ville fortifiée car, troubles civiques potentiels en Atmora mis à part, vous ne me ferez pas avaler que atmorans étaient venus avec des intentions innocentes quand ils ont érigés leur première ville en Bordeciel comme bastion de guerre.
Je ne dis pas qu'ils voulaient déjà se battre contre les elfes (plutôt contre leurs ennemis qui les poursuivraient par-delà l'océan) mais, déjà à l'époque, je doute que la cohabitation ait pu être entièrement bon enfant jusqu'à ''l'ignoble traîtrise falmeri''. Sans parler de la prétention comme quoi seul Ysgramor réchappa au massacre qui est complètement irréaliste. Personnellement, j'aime l'interprétation disant qu'il était le seul rescapé à ne pas avoir supplié les Falmer pour sa vie, les autres ayant perdus le droit de s'appeler ''nordiques'' en le faisant. Ce serait déjà un peu plus réaliste.
Et je suis triste et horrifiée que quelque chose d'aussi évident (mon hypothèse mise à part) soit si facilement négligé par les pro-sombrage du jeu qui, sur différents forums, se plaisent à se vanter haut et fort de leur massacre, non pas pour venger quiconque mais simplement pour rappeler ''qui commande maintenant''.
Je sais que ce n'est qu'un tas de pixels... mais ce genre de comportements pourraient potentiellement trouver écho dans des certitudes nationalistes IRL et ça me met mal à l'aise de voir ce genre de dérives s'illustrer d'une façon aussi violente.
... Et mon post a de nouveau dériver. Bref.
Quoiqu'il en soit, l'idée que les atmorans ne s'attendaient pas à une attaque et que c'est la raison pour laquelle ils ont été vaincus n'est, à mes yeux, que pure propagande.
Ne pas pouvoir interroger le concerné quand nous le rencontrons à Sovngarde est l'un de mes plus grands regrets...
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stephanedugast · 1 year
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[JOUR J]  Jean Malaurie, le dernier roi du Pôle
Spécialiste du monde arctique, l’explorateur Jean Malaurie fête aujourd’hui jeudi 22 décembre 2022 ses 100 ans. L’homme qui parle aux pierres a vécu mille vies en une. Tout un siècle d’observations et de réflexion est résumé selon le quotidien Paris-Normandie dans son dernier ouvrage : « De la pierre à l’âme ».
 QUI EST-IL ?
Jean Malaurie Né le 22 décembre 1922
Explorateur spécialiste des régions arctiques et anthropo-géographe (comme il aime à se définir), Jean Malaurie a d'abord étudié la géomorphologie avant de se joindre en 1948 au Groenland à une expédition conduite par Paul-Émile Victor. Le Grand Nord et ses habitants vont dès lors devenir son domaine d'étude.
Directeur de recherche émérite au CNRS, Jean Malaurie va ensuite diriger le Centre d'Études Arctiques à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales. La première chaire de géographie polaire est créée pour lui en 1957 par le grand historien Fernand Braudel. Parallèlement, il fonde et dirige la célèbre collection Terre Humaine chez Plon éditions.
Scientifique engagé et écrivain de renom, Jean Malaurie va publier de nombreux ouvrages, dont des best-sellers comme Les Derniers rois de Thulé (1955), traduit en 23 langues, Ultima Thulé (1990), L'Appel du Nord (2001) ou encore  Hummocks (2003-2005), tous consacrés (comme ses 9 films) au Groenland et à ses eskimos. Président d’honneur à vie de l'Académie Polaire à Saint-Pétersbourg, docteur Honoris Causa de l'Université d'État de Saint-Pétersbourg Ambassadeur de Bonne Volonté pour les régions polaires arctiques à l’Unesco, Jean Malaurie accumule les prix et les distinctions en France comme à l’étranger.
 CITATION
«Voyageant seul, j'ai vécu plusieurs mois avec les Inuit - et comme les Inuit. On allait à la chasse, à la pêche ensemble. On partageait la soupe au sang. Peu à peu, ils ont cessé de se méfier et m'ont adopté. Ils pressentaient que leur société ancestrale était menacée et ont compris que je pourrais devenir en quelque sorte leur secrétaire, leur témoin irréfutable, leur avocat. Le plus dur fut de les amener à s'intéresser à eux-mêmes »
Jean Malaurie, L’Art du grand Nord, 2001
  REVUE DE PRESSE
TÉLÉRAMA
Jean Malaurie a 100 ans… toute une vie d’aventures à explorer dans ses Mémoires
https://www.telerama.fr/livre/jean-malaurie-a-100-ans-toute-une-vie-d-aventures-a-explorer-dans-ses-memoires-7013576.php
  L’explorateur Jean Malaurie : “Je ne considère pas la fin du monde comme une certitude absolue”
https://www.telerama.fr/idees/lexplorateur-jean-malaurie-je-ne-considere-pas-la-fin-du-monde-comme-une-certitude-absolue-6671495.php
LE JDD
Jean Malaurie, l’anthropogéographe qui a osé résister
https://www.lejdd.fr/Culture/jean-malaurie-lanthropogeographe-qui-a-ose-resister-4146191
  LA VIE
Jean Malaurie : “Il faut aimer l’autre pour commencer à le comprendre”
https://www.lavie.fr/idees/debats/jean-malaurie-il-faut-aimer-lautre-pour-commencer-a-le-comprendre-6523.php
 LA CROIX
Jean Malaurie, voyageur du monde
https://www.la-croix.com/France/Jean-Malaurie-voyageur-monde-2019-06-09-1201027742
 SON
Jean Malaurie a 100 ans. Écoutez-le parler de l'Arctique 💙
https://youtu.be/Ld0y8jINVbE
  PODCAST
 FRANCE CULTURE
Les nuits polaires peintes par Jean Malaurie
Diffusion sur France Culture le mercredi 23 novembre 2022
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaire-en-cours/les-nuits-polaires-peintes-par-jean-malaurie-9772155
   « Ces pays où l'on n'arrive jamais »
Épisode 2/4 : Ultima Thulé
Diffusion sur France Culture Jeudi 18 août 2022
Le deuxième volet de la série de quatre émissions sur les “Pays où l’on n’arrive jamais” porte sur Thulé, non loin du pôle Nord. C’est par la voix si envoûtante de Jean Malaurie que l’on cheminera jusqu’à cette destination à la fois mythologique et pourtant bien réelle.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-nuits-de-france-culture/ultima-thule-6857093
  RFI
Jean Malaurie, une vie parmi les Inuits
Émission “Si loin, si proche » diffusée le 9/08/2019
https://www.rfi.fr/fr/emission/20190811-jean-malaurie-ethnogeologue-francais-vie-inuits
  BD
Malaurie, l'appel de Thulé
https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-malaurie-l-appel-de-thule/album-malaurie-l-appel-de-thule
Héros contemporain, scientifique et aventurier, Jean Malaurie étudie l'Arctique et sa population depuis plus de 70 ans. Découvrez l'intensité de cette expérience humaine hors du commun et l'urgence de son enseignement...  Fin des années 40, la géomorphologie entraîne Jean Malaurie du désert saharien aux terres arctiques. De sarencontre avec les Inuit naît un profond respect pour leur culture et leur approche de la spiritualité. Avec cette biographie dessinée, Makyo, Frédéric Bihel et lui-même, expriment avec force son plaidoyer pour la sauvegarde d'un peuple dont la disparition pourrait préfigurer la nôtre...
Scénaristes :  Makyo, Jean Malaurie Illustrateur : Frédéric Bihel Coloriste : Frédéric Bihel
 AVIS
 « Jean Malaurie, ce géant !
C’est une immense figure mondiale de la science et de l’exploration qui fête aujourd’hui ses cent ans. Né le 22 décembre 1922 et en pleine forme ! Le froid extrême, la glace et l’activité intellectuelle conservent et font les grands hommes…Bon anniversaire, cher Jean Malaurie !
Vous qui, le premier, par vos nombreuses expéditions polaires au Groenland, avez compris et traduit l’esprit Inuit, le peuple le plus septentrional de la Terre ! Vous qui, dans la filiation de Jean-Baptiste Charcot et Paul-Emile Victor avez attiré l’attention internationale dès les années 50 sur les mondes arctiques et leur extrême fragilité ! Vous qui avez créé la mythique collection « Terre Humaine » aux éditions Plon, en y publiant vos « Derniers rois de Thulé » ou « Tristes Tropiques » de Claude Lévi-Strauss ! Chapeau bas, Monsieur Malaurie! »
Olivier Poivre d’Arvor
  ARCHIVES
Jean Malaurie : Ultima Thulé
23 janvier 1993 Olivier BARROT présente le livre de Jean MALAURIE, "Ultima Thulé", histoire personnelle de la conquête du pôle Nord. Images d'archive INA Institut National de l'Audiovisuel
https://youtu.be/JXe57rTTIsA
 BIBLIOGRAPHIE
L’Allée des Baleines (Mille et Une Nuits, 2003, 1ère     édition ; 2ème édition revue et augmentée, 2008.
Terre Humaine : Une anthologie (Pocket, 2005 - avec Pierre Chalmin)
Du Nouveau-Québec au Nunavik :     1964-2004, une fragile autonomie     (Economica, 2005)
Les Archipels d’une pensée (Apogée, 2004)
Anthropogéographie (Economica, 2002)
Ultima Thulé (Le Chêne, 2001)
L’Art du Grand Nord (Citadelle & Mazenod, 2001)
Fécamp, 1900-2000 : un siècle de     vie (Editions     Franciscaines, 2000)
Hummocks - Relief de mémoire (tome     2) : Arctique Central canadien (Omnibus, 1998)
Hummocks - Relief de mémoire (tome     1) : Nord Groëland     (Omnibus, 1998)
Aventure arctique : ma vie dans     les glaces du Nord     (Cths - Comité des Travaux, 1998)
Les Derniers Rois de Thulé (Omnibus, 1996)
Le peuple esquimau aujourd’hui et     demain (Editions de     l’EHESS, 1973)
 Photo une : Jean Malaurie au Groenland en 1951 © Terre humaine/Plon
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BARBARIE
« Un pays où sévit de plus en plus la barbarie est le fait d’une société en train de disparaître » Par Alexandre Goldfarb La liberté va fondre comme neige au soleil, sinon tout va mieux… « Peu importe les idées que l’on peut avoir, la seule certitude : la passivité ne rapportera jamais rien » Commencer par réagir ne serait-ce que Observatoire du MENSONGE en commentant, en disant ce que vous…
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