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les-degustations-ugo · 10 months

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🇫🇷❓❓Hello les amoureux du tire-bouchon. Et vous, aimez-vous les Baux de Provence Rosé ❓❓🇫🇷

🍇🍷Aop Les Baux de Provence Rosé 2022 Bio du Château Dalmeran 🍇🍷:

🍇 :

45% Grenache

20% Syrah

15% Cabernet Sauvignon

10% Cinsault et Mourvèdre

10% Clairette Bourboulenc

🏺:

Elevage 6 mois en oeufs béton. Production 2500 bouteilles. Âge des vignes 35 ans.

💰:

20,00€ / bouteille

👁️ :

Un robe de couleur rose saumonée

👃 :

Un nez sur des notes d'agrumes et de fleurs.

💋 :

En bouche on a un vin frais, gourmand, onctueux, un bel équilibre. Sur des arômes de pomélos, orange, kumquats. Une bonne longueur en bouche avec une finale sur des notes légèrement saline très sympathique.

📜En résumé📜 :

Une belle cuvée des Baux de Provence Rosé comme je les aime. Gourmands, rafraîchissent et avec une bonne onctuosité. Ce petit côté salin nous fait saliver jusqu'à la prochaine gorgée.

🧆Dégusté sur un Carpaccio de tomates🧆.

🍷Quelques accords mets et vin possible avec cette cuvée🍷 : Calamars grillés, Grand aïoli, Langue de boeuf à la sauce gribiche, Morue à la portugaise.....

📌N'oubliez pas, boire un canon c'est sauver

un vigneron. Allez voir le site internet du domaine pour voir toutes les cuvées et promotions du moment📌.

🔞« L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération »🔞 La plupart des vins ont était dégustés et recrachés. Dégustation non rémunéré.

#lesdegustationsugo #wine #winelover #vino #winetasting #winetime #winelovers #instawine #redwine #winestagram #winery #beer #wineoclock #vin #sommelier #love #vinho #foodporn #winelife #instagood #whitewine #cocktails #drinks #wein #foodie #wineporn #drink

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🇫🇷🗣️Description du Domaine 🇫🇷🗣️

Sur le versant nord des Alpilles, sur une butte peuplée de vestiges gallo-romains, et longée par l’ancienne voie Domitienne, Dalméran domine un paysage virgilien de collines, de vallons et de bois qui, depuis au moins 1442, respire au rythme de la vigne et de l’olivier.

Là, au cœur du parc naturel des Alpilles, dans l’une des plus belles régions françaises, bénéficiant d’un microclimat sans cesse régénéré par le souffle puissant du mistral, la vigne et l’olivier s’épanouissent pleinement dans un sol argilo-calcaire très caillouteux et en proximité permanente de garrigues et de la forêt, si importantes pour le maintien de la biodiversité.

La dizaine d’hectares replantés depuis un quart de siècle accueillent certains des meilleurs cépages de l’AOP des Baux de Provence : grenache (noir et blanc), syrah, cabernet-sauvignon, cinsault, mourvèdre, clairette, bourboulenc et roussanne, pour produire des vins rouge, blancs et rosés d‘exceptions. Le parcellaire est implanté au cœur d’une vallée, ouverte au nord, surplombée de falaises calcaires (le point le plus haut du domaine culmine à 120 m au-dessus de l’entrée) limitant la durée de l’ensoleillement et donc les effets du réchauffement.

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⏬🇫🇷Français dans les commentaires🇫🇷🇮🇹Italiano nei commenti 🇮🇹⏬

🇬🇧❓❓ Hello corkscrew lovers. And you, do you like the Baux de Provence Rosé ❓❓🇬🇧

🍇🍷Aop Les Baux de Provence Rosé 2022 Organic from Château Dalmeran 🍇🍷:

🍇:

45% Grenache

20% Syrah

15% Cabernet-Sauvignon

10% Cinsault and Mourvèdre

10% Clairette Bourboulenc

🏺:

Aging 6 months in concrete eggs. Production 2500 bottles. Age of the vines 35 years.

💰:

€20.00 / bottle

👁️:

A salmon pink dress

👃:

A nose with notes of citrus fruits and flowers.

💋:

On the palate we have a fresh, greedy, unctuous wine, a nice balance. On aromas of pomelo, orange, kumquats. A good length in the mouth with a very nice finish on slightly saline notes.

📜In summary📜:

A beautiful cuvée from Les Baux de Provence Rosé as I like them. Gourmet, refreshing and with good smoothness. This little saline side makes us salivate until the next sip.

🧆 Tasted on a Tomato Carpaccio 🧆.

🍷 Some food and wine pairings possible with this cuvée 🍷: Grilled squid, Grand aioli, Beef tongue with gribiche sauce, Portuguese cod.....

📌 Don't forget, drinking a cannon is saving a winemaker. Go see the domain's website to see all the vintages and promotions of the moment 📌.

🔞 "Alcohol abuse is dangerous for your health, to be consumed in moderation"🔞 Most of the wines have been tasted and spat out. Unpaid tasting.

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🇬🇧🗣️Domain Description 🇬🇧🗣️

On the northern slope of the Alpilles, on a hillock populated by Gallo-Roman remains, and bordered by the old Domitian way, Dalméran dominates a Virgilian landscape of hills, valleys and woods which, since at least 1442, breathes to the rhythm of the vine and the olive tree.

There, in the heart of the Alpilles natural park, in one of the most beautiful French regions, benefiting from a microclimate constantly regenerated by the powerful breath of the mistral, the vines and the olive trees flourish fully in a clayey soil. very stony limestone and in permanent proximity to scrubland and the forest, so important for maintaining biodiversity.

The ten hectares replanted for a quarter of a century are home to some of the best AOP Baux de Provence grape varieties: Grenache (black and white), Syrah, Cabernet-Sauvignon, Cinsault, Mourvèdre, Clairette, Bourboulenc and Roussanne, to produce exceptional red, white and rosé wines. The plot is located in the heart of a valley, open to the north, overhung by limestone cliffs (the highest point of the estate culminates at 120 m above the entrance) limiting the duration of sunshine and therefore the effects of warming.

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🇮🇹❓❓Ciao amanti dei cavatappi. E tu, ti piace il Baux de Provence Rosé❓❓🇮🇹

🍇🍷Aop Les Baux de Provence Rosé 2022 Biologico di Château Dalmeran 🍇🍷:

🍇:

45% Garnacia

Syrah 20%.

15% Cabernet Sauvignon

10% Cinsault e Mourvèdre

10% Clairette Bourboulenc

🏺:

Invecchiamento 6 mesi in uova di cemento. Produzione 2500 bottiglie. Età delle viti 35 anni.

💰:

€ 20,00 / bottiglia

👁️:

Un vestito rosa salmone

👃:

Un naso con note di agrumi e fiori.

💋:

Al palato abbiamo un vino fresco, goloso, untuoso, di buon equilibrio. Su aromi di pomelo, arancia, kumquat. Buona persistenza in bocca con un bel finale su note leggermente saline.

📜In sintesi📜:

Una bella cuvée di Les Baux de Provence Rosé come piacciono a me. Gourmet, rinfrescante e di buona morbidezza. Questo piccolo lato salino ci fa sbavare fino al prossimo sorso.

🧆 Degustato su un Carpaccio di Pomodoro 🧆.

🍷 Alcuni abbinamenti enogastronomici possibili con questa cuvée 🍷: Calamaro alla griglia, Grand aioli, Lingua di manzo con salsa gribiche, Baccalà portoghese.....

📌 Non dimenticare, bere un cannone è salvare un enologo. Vai a vedere il sito del dominio per vedere tutte le annate e le promozioni del momento 📌.

🔞 "L'abuso di alcol è pericoloso per la salute, da consumare con moderazione"🔞 La maggior parte dei vini sono stati assaggiati e sputati. Degustazione non pagata.

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🗣️🇮🇹Descrizione i Dominio 🗣️🇮🇹

Sul versante settentrionale delle Alpilles, su un poggio popolato da resti gallo-romani, e delimitato dall'antica via Domiziana, Dalméran domina un paesaggio virgiliano di colline, valli e boschi che, almeno dal 1442, respira al ritmo del la vite e l'olivo.

Lì, nel cuore del parco naturale delle Alpilles, in una delle più belle regioni francesi, beneficiando di un microclima costantemente rigenerato dal potente soffio del maestrale, le viti e gli ulivi prosperano pienamente in un terreno argilloso calcareo molto sassoso e in prossimità permanente della macchia e della foresta, così importanti per il mantenimento della biodiversità.

I dieci ettari reimpiantati da un quarto di secolo ospitano alcuni dei migliori vitigni AOP Baux de Provence: Grenache (bianco e nero), Syrah, Cabernet-Sauvignon, Cinsault, Mourvèdre, Clairette, Bourboulenc e Roussanne, per produrre eccezionali vini rossi, bianchi e rosati. Il terreno si trova nel cuore di una vallata, aperta a nord, sovrastata da falesie calcaree (il punto più alto della tenuta culmina a 120 m sopra l'ingresso) che limitano la durata dell'insolazione e quindi gli effetti del riscaldamento.

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already-14 · 2 years

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Procession pour la Journée de l’art allemand en 1938 à Munich.

Hermann Broch : Virgile, le sublime et le Mal

La Mort de Virgile, paru en 1945, tout à la fois roman total, poème en prose et chant philosophique, dévoile un pan important de la réflexion de l’écrivain et philosophe Hermann Broch. Il y questionne l’essence du pouvoir politique, et l’ambiguïté de l’art, toujours au risque de se muer en idéologie et spectacle.

Lorsque Virgile s’éteint à l’âge de 51 ans en 19 avant l’ère chrétienne, à Brindisi sur l’Adriatique, la nature exacte de son projet reste indécise. Il y meurt obsédé par l’imperfection de son œuvre, des suites d’une maladie contractée durant son dernier voyage en Grèce. Une insolation sous le soleil de Mégare, peut-être. Il s’y est rendu dans l’espérance de parfaire l’Énéide, avec la volonté de réitérer la parole inaugurale d’Homère pour la romanité restaurée d’Auguste… Sans doute, Virgile est parvenu à présenter superbement les vertus traditionnelles : labor, pietas, virtus, frugalitas. Mais, à l’extrême fin de sa vie, le doute l’aurait saisi devant son œuvre. Virgile l’aurait jugée inaccomplie, paradoxalement insincère peut-être, ou condamnée à la trahison. Virgile voulut détruire, effacer l’Énéide. Seule l’intervention d’Auguste l’aurait finalement sauvée des flammes, brisant le testament virgilien pour en faire le chef d’œuvre de sa propagande et son plus beau monument ; apposant sa volonté, sur la volonté même du poème.

C’est à ce point que Virgile rencontre l’écrivain et philosophe Hermann Broch – à l’époque où l’humanisme européen s’efface à son tour, emporté par la montée de l’irrationalisme de masse et la brutalité mécanisée de deux conflits mondiaux. À l’instant où tout disparaît, se déforme ou se subvertit, Broch tente une ultime récapitulation en composant La Mort de Virgile (1945).

À l’exemple du buste de bronze d’Auguste aux yeux fixés sur un horizon vide – personnification d’une volonté et d’un désir de contrôle où l’idéalisme se mêle subtilement à la cruauté – le pouvoir souverain semble creux. Il est cette forme presque parfaite qui s’impose à la matière évidée, étrange synthèse d’une soif bestiale et du raffinement, des passions temporaires et d’une image d’éternité.

philitt.fr

#virgile #auguste #hermann broch #la mort de virgile #1945

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griffes · 4 years

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Souffrant du syndrome de la cabane, je ne sais plus sortir de "cette ambiance agreste, presque intemporelle réglée par un rythme virgilien"....

#La campagne #Les fermes #Maisons #Les chevaux #Retour au travail #Photos personnelles #Juin 2020

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the-chomsky-hash · 4 years

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[Pierre Klossowski just gave L'Eneide a vertical translation that presents signs of its origin, every word carrying with it the sacred site of its birth - cont'd]

[Poetic sense is maintained by leaving intact the necessary networks of syntax - cont'd]

Then appears a whole poetic "verbal site": the words leave one to a bas-relief virgilien, to come, in the French text, continue

the same fight

with the same weapons

the same postures and the same gestures

It is because, in the linear progress of the epic, words do not content themselves with saying what they say; they imitate it, forming, by

their shock

their dispersion

their encounter

the "double" of adventure.

– Michel Foucault, Words that Bleed (on Pierre Klossowski's translation of The Aeneid), 1964

#foucault #philosophy

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retexlhrdn · 5 years

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Paris-Poissy

La fiction d’un oiseau réel permettant la vue à vol d’oiseau Paris-Poissy. La vue dite à vol d’oiseau. Et la vue de son vol depuis les berges du fleuve (présence des oiseaux migrateurs dans le couloir de la Seine). L’oiseau fictif, le nouveau venu. L’avion, la télédétection. Le coup d’œil. L’effet de retournement. Un chemin de voiture conçu pour que son parcours interprète ironiquement le tour de campagne.

Paris-Poissy… le passage alternatif des citadins de la ville à la campagne les en écarte et lient ces lieux, dépendance et dépaysement (les dépayse et lie ces lieux, dépendance et extériorité). Cette itinérance même, ou la vue couvrant le territoire sur lequel elle s’étend, révèle les différentes qualités de leurs limites périphériques : de l’urbain au rural, du prisme au pré : comment la ville s’étiole et s’étale tandis que la villa rompt. Différentes qualités de leurs limites périphériques. De l’urbain au rural, du prisme au pré : la ville s’étale, la villa rompt.

J’aurai voulu qu’il soit en mon pouvoir d’être l’oiseau qui, emmenant le lecteur dans son vol à travers le temps, puisse lui faire se figurer la vue aérienne en mouvement de la région telle qu’aux premiers temps des Heures Claires à Poissy. Pour un essai. Vol d’oiseau virtuel (cygne, canard, cormoran ou mouette rieuse ?) - qui prendrait son vol un peu à l’est de Notre-Dame-de-Paris et fendrait les boucles - approximativement les méandres du fleuve jusqu’à la cinquième boucle, celle de Chanteloup, de l’autre côté de la forêt de Saint-Germain en Laye. Cette itinérance soulignerait l’emplacement de la villa dans sa relation et son écart avec la ville dont elle dépend, ayant été conçue d’abord comme maison de campagne pour citadins. En suivant le fil continu et courant du fleuve, le regard passerait sur les zones divers et leurs articulations, du territoire urbain concentré au bâti hétéroclite, empierré avec une végétation étriquée, à la qualité de ses limites périphériques et les masses végétales couvrantes de l’ouest parisien. Son déploiement, comment s’étiole, s’étale et se rompt. À échelle réduite, cette problématique est présente dans la relation que le volume-limite de l’unité de la villa entretien avec la vallée. Par exemple, du point de vue interne à la ceinture isolante du terrain, à hauteur d’homme sur pied, la construction paraît un affront irréconciliable à ses entours – mais le projet conserve et veut la vigueur de ces espaces non architecturés, l’intacte. La vision de l’architecte décentre le bâti. Elle inclue, avec l’itinéraire d’allez-retours des citadins, l’environnement préexistant et l’arbre, les herbes, conservés et plantés. À échelle large, depuis les hauteurs d’oiseaux, ce qui est souligné est la continuité avec le maillage de haies de la région, la campagne transformée, cultivée, travaillée. Peut-être des bêtes paissantes entre des arbres fruitiers.

Un vol d’oiseau virtuel fendant les méandres de la Seine jusqu’à sa cinquième boucle depuis Paris, par delà la forêt de Saint-Germain-en-Laye, ou un effet de retournement depuis l’unique pont des parages… vers le plateau de Beauregard où se situ la villa, montre l’espace vital vers lequel elle tend…

mais un effet de retournement depuis l’unique pont de Poissy croisé de vues de télédétection actuelles pourra se substituer à ce vol hugolien…

Cet oiseau prendrait son vol de Paris, des berges de la Seine, un peu plus à l’Est que NdP par exemple – et suivrait le cours du fleuve avec ses méandres, au creux de la vallée assez haut en ne coupant que peu et sans la perdre de vue, pendant trente kilomètres environ jusqu’aux Heures Claire à Poissy permet de présenter la situation géographique de cette villa aux environs de Paris d’où viennent les citadins. Depuis Paris à vol d’oiseau virtuel fendant les méandres de la Seine, il faut aller jusqu’à sa cinquième boucle, après la forêt de Saint-Germain-en-Laye… Dans cet essai à vol d’oiseau, le paysage serait restitué tel qu’en le temps du terrain nu, de la campagne vierge de tous citadins et intouché par la ville.

Un oiseau qui prendrait son vol, en emmenant le lecteur, un peu à l’est de Notre-Dame-de-Paris et fendrait en recoupant approximativement les méandres du fleuve jusqu’à sa cinquième boucle (celle de Chanteloup), par-delà la forêt de Saint-Germain en Laye lui faire se figurer, par le regard passé sur les zones divers urbaines et leurs articulations, l’emplacement dans sa relation et son écart spatial avec Paris dont elle dépendait, ayant été conçue d’abord maison de campagne pour citadins. Du territoire urbain concentré au bâti hétéroclite, empierré avec une végétation étriquée, à la qualité de ses limites périphériques et les masses végétales couvrantes de l’ouest francilien. Observer son déploiement, comment s’étiole, s’étale et se rompt.

Dans un essai, j’aurai voulu qu’il soit en mon pouvoir d’être l’oiseau qui par son survol à travers l’espace et le temps puisse, en emmenant le lecteur, lui faire figurer ainsi qu’à moi-même la vue aérienne en mouvement des Heures Claires tel qu’en le temps ; avec le paysage et les constructions d’alentour que j’imagine être des fermes paysannes… que je voudrais rendre en prose et/ou en image. On y sentirait l’agreste, la plaine incertaine et la masse forestière… le tropisme de la villa vers la Seine. Le cycle fluvial… Le rêve virgilien. Les troupeaux de Rousseau. Le tumultueux, le limon, l’herbe. Le premier geste de l’homme déracinant et le prisme qui se dresse opposé à la végétation. Cette présentation permet une impression continue de la situation géographique, fil continu de la Seine depuis la ville de Paris, en voir le déploiement, les limites, les zones: du territoire urbain le bâti hétéroclite, empierré avec végétation étriquée. Et géomorphologie, avec relief, masses forestières, champs ruraux, maillage des haies. La continuité de la Seine de Paris à Poissy, de la ville à la campagne…

Le RER passe du souterrain au surélevé sur viaduc après Nanterre, par derrière la Défense. Croise la Seine. Cette zone industrielle vague après les pavillons clefs en mains. Zone, terminaux de bus. Monticules de sables. Cylindres de cheminées. Entre Sartrouville et maison Lafitte, deuxième boucle de Seine. Le double bras de la Seine, la silhouette de La Défense, d’un clocher anonyme. Élargissement des aiguillages de train, forêt de Saint Germain, garage de marchandise ; gelée et coupe des arbres. Rousseau a eu la vision de l’homme primitif dans la forêt de Saint Germain en Laye. En arrivant à la gare du RER A, on voit des conteneurs Gefco, clients de L’haridon international. Liés à l’usine Renault située au bord du fleuve. Zone industrielle du bout de PSA Renault Citroën. Transport Gefco, cheminées et châteaux d’eau. De l’autre côté de la boucle de Chanteloup se trouve Carrière sous Poissy, une ville enclavée. L’étang de la Galiote est une ancienne carrière noyée, il y a des cabanes de bois flottantes. La francilienne, Le peuple de l’herbe, Les cabanes flottantes du site de la Galiote, Le prieuré Royal Saint Louis de Poissy  Bords de Seine : Matin. Traversée et du pont de fer et descente sur les berges. Contre jour du côté de Carrière sous Poissy. Vue vers le plateau Beauregard, la ville avec le clocher roman émergent, les massifs forestiers. Jour d’hiver ensoleillé. Les espaces invasifs autours de l’étang de la Galiote. Espèces invasives, zones inondables… mouvements de terre, équilibre déblais remblais ? Conserver le champ d’expansion des crues, érosion des berges. Anciennes carrières et pollution… au sein du méandre de la Seine à la boucle de Chanteloup… l’exploitation agricole, extraction de granulat… remblaiement des anciennes gravières… la friche d’herbacées et arbustives avec les deux étangs résultent de l’activité carriers : Galiote et vieille ferme ; friche vue du coteau sud ouest. Berges sont un espace charnière : ripisylve… grève alluviale… Plus Haute Eaux Connues… diagnostic de pollution par sondage des eaux et sols… Zone d’intérêt écologique, faunistique et floristique… ballastières et zones agricoles de carrières sous Poissy. 16 espèces floristique : station de renoncule à petite fleurs… exotiques envahissantes : Jussie, renouée du japon. Oiseaux nicheurs, migrateurs, hivernants… insectes. Chauve-souris. Ragondins, tortue de Floride, coccinelle asiatique. Opération d’intérêt national Seine aval : espace naturel sensible des Yvelines… reconquête des milieux naturels. Le vieux pont est tronqué. Jour de crue. La ripisylve largement immergée. Les pylônes signalétiques sont des poteaux de couleurs qui pointent du fleuve leurs flèches. La métrique déformée. Par dessus les cabanes flottantes volent un essaim de mouettes. Heure lente où le soleil se levant, l’herbe et les îlots de déchets se dégèlent. Derrière les cabanes flottantes, des barres d’immeubles de la boucle enclavée de carrière sous Poissy. L’unique pont. L’unique tunnel sous les rails. Du gazon au fleuve. Méandres, boucle, couloir, crue. Le couloir du fleuve. La continuité du maillage des haies. Le soleil se lève, le fleuve déborde, la forêt baigne, la tour fume, l’herbe dégèle. Une carrière inondée, un pont ruiné, une tour qui fume. Usines fluviales. Ripisylve et poteaux de couleurs bariolés, rayés, fléchés. Reflets de poteaux. Un pont unique par dessus le fleuve. Un pont ruiné par les bombardements de la guerre. Un pont de fer. Une ville enclavée. Ilôt de déchet, poisson pêché, pont ruiné. La Seine est en crue, les oiseaux marins volent au dessus de l’étang fait d’une ancienne carrière inondée. Le fleuve coule, déborde de son lit, charrie les eaux douces vers l’Atlantique. Emporte les marchandises. Triangulation : Fleuve, plateau et ville. Wagon, pont, sentier des berges, tunnel, route contre un mur, chemin de gravier. Porterie. Le bateau, le paquebot, la voiture, le train, la marche. L’herbe gelée, la boîte sur l’herbe. PORT, ÎLE, POTEAUX, BOÎTE, HERBE, CITÉ. Les oies sont perchées sur les ruines de becs d’un ancien pont de pierre, parmi des débris de verre. Des poules d’eau, des mouettes, des oies blanches et brunes s’envolent par trois. La pointe forestière de l’île est immergée. Un pêcheur chinois parmi un groupe tire un gros poisson. Deux amis s’avancent dans un couloir arboré donnant sur le fleuve. Une femme nourrie un cygne et des pigeons. Du côté de l’usine, les barbelés, les infrastructures de gaz (tuyau) passant le fleuve. La ville : les devises de cadrans solaires « l’ombre partage le jour ». La collégiale avec chapiteaux, clochers, entre gothique et roman. Le couvent prison. Le mur de la Tournelle. Cité Beauregard : L’agreste du plateau, urbanisé avec le développement de l’industrie automobile d’après guerre. Des ouvriers du plateau en haut à l’usine de production automobile en bas. La cité ouvrière construite sur un champ agricole. La villa bourgeoise située sur un terrain issu de la partition d’un domaine de château de la noblesse, à côté d’une cité ouvrière. Le plateau urbanisé, les vergers défaits, le terrain tronqué, la vue bouchée. Une villa sur pilotis d’après le modèle de l’éponge, des cabanes sur bidons, une cité en tour et en barre. Au sommet d’un plateau, cachée dans les massifs forestiers au pied d’un long bâtiment brisé, à côté d’une tour qui fume. Entre une longue barre brisée et une tour qui fume. La prison dans le couvent. Un motard fait la roue, circule entre les tours et les barres de la cité SIMCA, parmi des groupes de jeunes, le bruit de sa course se repend à travers toute la cité, ses accélérations, variations et figures ; bruit terminé par le fracas de sa chute dans un abri bus de verre. Couché parmi les morceau de verre, sa moto plus loin, une ronde se fait autour de lui. Des ensembles d’habitats à loyer modérés. Logements sociaux dont la construction date de l’ère de l’industrie automobile : 20000 logements du plateau Beauregard… aujourd’hui chômage de masse. Île de Mignaux bourgeois fortunés, carré bleu de la piscine chlorée. La cité de Beauregard et Simca. Le plateau de Beauregard et la cité Simca, Les Heures Claires, La Coudraie.

D’ici (donc), la villa est cachée dans le massif forestier au pied du long bâtiment en barre. De là-bas : « Derrière la forêt que descend le coteau, la Seine coule dans la plaine »[1]. Le tropisme de la villa vers la Seine qui coule par delà la forêt à flanc de coteau est lié à sa fonction de machine à former le regard. Elle se tourne vers la vue. Le cycle de la Seine, le cours du soleil. Sa tournure pour la vue, contre l’axe du soleil et la vocation cardinale de l’architecture l’amène à ce modèle de l’éponge intégrant une alvéole en son cœur.

Aux premiers temps, la relation qu’entretient la villa de Poissy avec Paris est de deux ordres : de dépendance et d’extériorité d’abord, étant commanditée pour le dépaysement de citadins, à fonction somptuaire et au programme réduit. La relation de la ville à la villa est aussi celle de l’architecte à l’urbanisme. À petite échelle et à programme réduit, elle contient les idées de l’urbanisation de la campagne. La description d’une ville par celle d’une villa, une villa aux environs de Paris, qui, à la ville tournée sur elle-même, s’oubliant dans sa propre ombre le jour et sa lumière nocturne la nuit; enfouissant, couvrant, produisant du résiduel… elle oppose le prisme dans le bocage.

La vue aérienne, expérience et enregistrement, a influencé l’architecture et l’urbanisme moderne selon Argan. Une lecture comparée d’une photographie aérienne datant de la décennie suivant la livraison de la villa et d’une vue aérienne actuelle Géoportail met en évidence le développement singulier du plateau Beauregard de la ville de Poissy. Le terrain de la villa jouxte celui de l’enclos du monastère Saint-Louis. Il est issu d’une parcelle de terrain d’un des châteaux de la noblesse qui gravitaient autour de la cour de Versailles (cinq à proximité). Acquit par la bourgeoisie citadine parisienne pour y faire construire une maison de campagne à destination dépaysante et somptuaire, et à la requête de ces commanditaires, le site est saisi par l’architecte. Ceci entre-deux guerres. Pendant la guerre réquisitionnée par les soldats nazis comme poste d’observatoire ; à la libération par les américains, puis convertie en maison de jeunesse, en exploitation agricole, et un temps abandonnée. Le développement de la production automobile de l’usine de construction du bas Poissy dans les années cinquante a engendré la construction d’une cité ouvrière en forme de barres et tours sur ce même plateau. La longue barre en ligne brisée est une cité scolaire dont le premier projet a menacé la villa de destruction, le sauvetage ayant fait l’objet d’une campagne d’architectes et amateurs auprès de l’état, la villa a passé en monument. De villa de campagne inhabitable elle est devenue musée (musées absent du XXIe, conception de l’architecture corbuséenne d’après Quetglas).

Une lecture comparée d’une photographie aérienne datant de 1931 d’une vue aérienne actuelle (Géoportail) met en évidence le développement singulier du plateau Beauregard de la ville de Poissy. Son fort développement après guerre a doublé de sa population. À l’ouest sur le document de 1931 sont des champs d’exploitation agricole, en parcelles sans haies. Dans le document actuel c’est le lieu où a été construit la cité ouvrière Simca (usine de construction automobile) par l’architecte Stokhopf, livrée en 57. Depuis le pont de Poissy le regarde porte jusqu’au plateau de Beauregard, dont la silhouette est ponctuée par la tour de la cité ouvrière SIMCA et la barre de la cité scolaire jaillissant parmi une masse forestière légère, au pied de laquelle est Les Heures Claires.

Cette vue du ciel montre deux approches du bâtir différentes. Les fonctions sont différentes, Cité scolaire et monument (musée, forme d’une maison secondaire). La complexité des nivellements dans HCLR, l’imbrication serrée de nombreux éléments rompant sur l’herbe nue environnante s’opposent aux vastes étendues d’asphalte qui rongent la forêt: terrain de basket bitumé, parcs à voitures ; au toit perdu de la barre qui étriquent le site. Les troupeaux de touristes sur l’herbe rappellent l’idéal virgilien du pré-verger. Les ombres portées des bâtiments et des arbres montrent la vocation cardinale de l’architecture. La longue barre en ligne brisée est une cité scolaire.

Un effet de retournement depuis l’unique pont de Poissy vers les hauteurs du Plateau de Beauregard où l’œuvre se situe permet de se figurer le choix de l’emplacement de la villa. Son terrain est issu d’une parcelle d’un des nombreux châteaux à proximité occupés par la noblesse qui gravitait autour de la cour de Poissy, St-Germain, puis Versailles. La région entre Poissy et Saint-Germain en Laye était un lieu de rassemblement de nombreux palais et châteaux qui gravitaient autour de la cour royale, elle-même s’étant déplacée de Poissy à Saint-Germain puis Versailles. Les résidences aristocratiques y abondent, dans les environs de l’emplacement de la villa sont de petits châteaux et le terrain sur lequel elle est a été bâtie était une parcelle du château le plus proche. Le parcellement d’un vaste terrain issu d’un château de la noblesse acquit par la bourgeoisie d’entre-deux guerre, et appropriée par un architecte moderniste… Entre-deux guerres, une parcelle est acquise par une famille de la bourgeoisie parisienne, les Savoye, pour y faire construire un pavillon dépaysant et somptuaire. À l’appel de ces commanditaires, le lieu est approprié par Le Corbusier et son atelier, qui y travaillent jusqu’en 1931. Ceci entre-deux guerres. Pendant la guerre réquisitionnée par les soldats nazis comme poste d’observatoire, à la libération par les soldats américains, puis convertie en maison de jeunesse, en exploitation agricole, un temps abandonnée. Le développement de la production automobile de l’usine de construction du bas Poissy a engendré la construction d’une cité ouvrière en forme de barres et en tours sur ce même plateau, dans les années cinquante. La longue barre en ligne brisée est une cité scolaire dont le premier projet a menacé la villa de destruction, le sauvetage ayant fait l’objet d’une campagne d’architectes et amateurs auprès de l’état, la villa a passé en monument. De villa de campagne inhabitable elle est devenue musée (conception de l’architecture LC d’après Quetglas). Après-guerre, le développement de la production automobile de l’usine du bas Poissy a engendré la construction d’une grande cité ouvrière sur ce même plateau (Simca, 1957), en forme de barres et tours - dont on voit la tour qui fume - puis d’une cité scolaire (longue barre brisée). D’ici, la villa est cachée dans le massif forestier au pied du bâtiment en barre ; mais de là-bas, depuis la fenêtre bandeau, les habitants devaient sentir que: « Derrière la forêt que descend le coteau, la Seine coule dans la plaine »[2]. Le cours du fleuve avec l’étendue régulière de la plaine sont les éléments et temporalités de l’espace vital pour la vue duquel l’architecte place, oriente, nivelle et creuse son œuvre. L’établissement du niveau du corps central place le regard à hauteur de cimes au quotidien: la plonge de la cuisine et la grande salle de réunion. Au sommet, la dernière fenêtre à ciel ouvert permet d’atteindre jusqu’à cet autre couloir (le fleuve). Ce tropisme de la villa vers la boucle du fleuve l’oriente au Nord - à contresens – et, contrainte par sa vocation cardinale, le prisme se creuse et intègre une alvéole au coin de l’axe du soleil, suivant le modèle de l’éponge.

Ville et villa, villa et cité, ville et campagne. De la ville à la villa. Depuis un pont, le plateau où est situé une villa versant vers le fleuve. De plateau à plateau (plateau ouvrier, plateau grignoté par la carrière, dans la brume (Gervazy). De prairie à prairie. Des berges du fleuve au plateau, le haut et le bas d’une ville. L’œil satellite Géoportail (projet airbus) baladé sur tout Poissy… cartes postales des années 30-60… cartes IGN… plateau de Beauregard… La loge depuis le toit terrasse de la villa… le lycée depuis la villa, la villa depuis la salle de classe du lycée… les tours de la Coudraie depuis Beauregard… Que vois-t-on depuis le haut des tours de Beauregard ? Prieuré, collégiale… Un voyage fluvial Paris-Poissy… Paysage fluvial, urbain. La Cité Beauregard. Clocher, tour, barre. Côté usine, côté coteau. La collégiale, le pittoresque du bec de pont en ruine. Les poteaux signalétiques un jour de crue. Le mur de la tournelle en travaux, la maison d’arrêt. Les maisons flottantes de l’étang de la Galiote. Le prieuré Saint Louis, la cité Beauregard.

L’ensemble Heures Claires : ville de Poissy et ses entours avec la Seine en crue, le plateau, la prison ancien couvent, la porterie du Prieuré Saint Louis construite au XIVe siècle puis remaniée aux XVe et XVIe siècles, qui était l’entrée monumentale du monastère et abritant le musée du Jouet avec l’enceinte extérieure ; les cabanes ouvrières flottantes sur une ancienne carrière inondée, l’usine PSA Citroën, la forêt de Saint-Germain en Laye où Rousseau a eu des visions, les châteaux, la Colonne Détruite du Désert de Retz (une folie). L’histoire industrielle liée au développement de l’urbanisme : 5 châteaux, 2 cités, 1 cité scolaire. Mignaux, Fauveau, La Coudraie, Acqueville ? Des domaines, des villégiatures, des maisons de notables… L’usine de construction automobile PSA Renault Citroën, la cité ouvrière SIMCA du plateau Beauregard, La cité scolaire, les cinq châteaux de la noblesse, la seine et l’unique pont de métal avec une ruine de pont, les carrières sur l’autre rive et la ville enclavée, le parc public à flanc de coteaux. La collégiale restaurée par Viollet-Le-Duc, transition du roman au gothique. Le mur de la tournelle circonscrivant le monastère de St Louis? L’enclos de l’abbaye. Le prieuré St Louis (La ferme st Louis) et sa porterie (arche d’entrée). ). Il y a une ruelle qui mène du plateau à la ville par le prieuré. Une autre rue passe du plateau à la ville en longeant le mur de d’enceinte de la tournelle. Le couvent transformé en prison (maison d’arrêt de Poissy. Les vergers, les exploitations agricoles. Au bord de la seine la ripisylve, les coteaux, l’usine, les anciennes carrières transformée en étang, celui de la Galliote est issu d’une cavité inondée de gravière en cessation d’activité. Des cabanes flottantes sur bidons côté Carrières /s Poissy, de pêcheurs (colonies ouvrières), des friches. Projet de désenclavement de la boucle de Chanteloup (francilienne reportée A104).

[1] Le Corbusier, édition allemande des œuvres complètes Boesiger volume 1, 1930, cité par Quetglas

#poissy #lesheuresclaires #lecorbusier

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charmemma · 5 years

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Un homme heureux

Notre voisin, un bon voisin, ce qui devient rare ! s'appelait Mïus de la Celeste , les gens ayant la coutume chez nous de donner à l'homme le nom de sa compagne quand celle-ci est maîtresse-femme et se distingue en bien ou en mal par quelque chose de peu ordinaire. Hélas ! depuis longtemps la Celeste dormait le long de l'église, et le vieux Mïus, malgré son grand âge, persistait à vivre seul dans un bien qu'il possédait au quartier des Hubacs, loin de la ville.

Pas très gai, le quartier des Hubacs : supportable à peine au printemps, avec ses rangées d'amandiers fleuris et blancs au milieu des blés qui verdoient, mais déplorablement désolé quand, une fois les récoltes enlevées, il ne reste plus entre les chaumes, sous les amandiers recroquevillés, que la terre sèche et poudreuse où luisent des fragments de silex noir.

La bastide du vieux Mïus n'en paraissait que plus galante par contraste ; et l'on aurait dit que toute l'humide fraîcheur de ce maussade revers de montagne s'était écoulée, ramassée au creux de son vallon. Un modeste vallon, d'ailleurs : d'abord simple déchirure de marne bleue, lavine bientôt élargie et devenue propre aux cultures, mais tout de suite coupée en travers par le lit pierreux d'un torrent. Seulement, de la lavine au torrent, tenait, en tout petit et comme résumé, un véritable domaine. Là-haut, ressource précieuse pour le chauffage et les fumiers, un bosquet de chênes jetait son ombre ; au-dessous, le coteau produisait, bon an mal an, trois ou quatre airées ; quelques pieds d'oliviers, un peu de vigne ; et, dans le fond, la bande verte d'un excellent pré.

Le tout acquis autrefois très bon marché, « pour un morceau de pain », disait le vieux Mïus qui, sur le conseil d'un avocat, son camarade de chasse, avait enlevé les Hubacs aux enchères et sans concurrence, en 1851, immédiatement après l'essai de résistance au coup d'État, alors que les prisons étaient pleines et que les gens traqués songeaient à autre chose qu'à s'arrondir.

Ajoutons que les Hubacs dataient de la Restauration. Un enfant du pays, parti simple soldat et revenu des champs de bataille de l'Empire avec les épaulettes de gros-major, s'était plu à embellir cette seigneurie en miniature d'après un idéal et des souvenirs sans doute rapportés d'Italie. Il en avait fait une villa comme on en voit autour de Gênes. De là, sur les murs, ces noms de victoires et de pays lointains, encadrant des fresques effacées ; de là ce balcon en terrasse dont les six piliers de grès rouge portaient les sarments tordus d'une treille, et ce jardin planté de rosiers embroussaillés au milieu d'une enceinte de cyprès, de lauriers et de grenadiers. Je n'affirmerais pas que le vieux Mïus y fût sensible, mais, dans leur abandon paysan, les Hubacs, il y a quelques années, conservaient encore je ne sais quoi de poétiquement virgilien.

J'étais à notre bastidon de la Cigalière , une après-midi du mois d'août, lorsque, à travers le vacarme infernal que faisaient les cigales, il me sembla que quelqu'un m'appelait.

« C'est le vieux Mïus qui vous crie , affirma un journalier ; je l'avais laissé tout à l'heure en train de déchausser les racines d'un peuplier qu'il voulait abattre, pourvu qu'il ne lui soit pas arrivé malheur !... »

Et, tandis qu'avec une sage lenteur le journalier passait sa veste, je partis en courant vers les Hubacs, par le sentier pendant, bordé de gazon grillé, d'où s'élevaient des sauterelles en vols si drus qu'elles me cinglaient le visage comme une mitraillade de balles.

Le vieux Mïus n'avait aucun mal. Tout joyeux et ragaillardi, il arrivait à ma rencontre.

« Ne courez pas si fort, rien ne presse ; la source, Dieu merci ! n'est pas près de tarir.

– Vous avez donc trouvé la source ?

– Tout à l'heure, par un miracle. Ah ! je savais bien qu'elle y était, et que le Gros-Major n'avait pas construit pour rien ce grand réservoir que les maigres larmes de ma fontaine ne rempliraient pas en un an... L'avais-je assez cherchée, un peu partout, la source perdue ? et s'était-on assez gaussé de moi quand je faisais tourner la baguette !... Je la tiens maintenant, regardez plutôt. »

Il me montrait, en effet, à côté d'un peuplier renversé, racines en l'air, un trou profond d'où sortait une eau bouillonnante.

« Ça ferait tourner un moulin !... Mais vous figurez-vous ma surprise quand, le peuplier tombant, j'ai vu entre deux grosses pierres, à la place où étaient les racines, tant de belle eau claire jaillir. »

Des larmes plein ses yeux plissés, avec cette adoration de l'eau que nos paysans du Midi semblent avoir héritée des Maures, il s'agenouillait et puisait à la source dans le creux de ses mains dures et rouges, d'où s'écoulaient des fils d'argent comme d'une poterie fêlée.

« Goûtez, pour voir comme elle est douce ! »

Puis, tout à coup, une idée lui vint :

« Et Petit-Poucet , et Samson , et Chut qui n'en savent rien ! »

Le vieux Mïus siffla d'une certaine façon. Aussitôt un âne, un chien, un canard, tous les trois paraissant très vieux, tous les trois marchant à la file, arrivèrent du bout du pré.

« Vont-ils s'en donner, les gaillards !... Tenez : Petit-Poucet qui barbote déjà, et Samson qui se met à braire. Chut ne dit rien, selon son habitude, mais il est content, il remue la queue ; il sait que l'eau fait l'herbe, que l'herbe fait le mouton, et que le mouton fait les côtelettes... Maintenant, pour fêter ma chance, il s'agirait de déboucher une bouteille de vin gris. »

Bon vin, ce vin gris, fabriqué par le vieux Mïus avec les raisins grecs de sa treille ; bon vin, certes, et meilleur encore quand on le boit ainsi en plein air, sur un banc de pierre, à la porte même d'une cave creusée dans la pente du sol.

Le canard nous avait suivis.

« Il ne me quitte jamais d'un pas, racontait le vieux Mïus en lui jetant du pain ; quand je pars des Hubacs, il m'accompagne amicalement jusque là-haut à ma limite. Sans jamais s'écarter plus loin, par exemple ! car il connaît son cadastre comme un arpenteur... Et dire que j'ai voulu le vendre ! Oui, un jour, histoire de rendre service, je le cédai à l'aubergiste du Soleil-d'Or, qui en avait besoin pour un repas de noces... Savez-vous ce que fit le canard ? c'est depuis, que je l'ai surnommé Petit-Poucet ; eh bien, le canard s'échappa et revint tout seul jusqu'ici. Trois kilomètres de chemin que certainement il ne connaissait pas, puisqu'on l'avait emporté à la ville dans un panier... J'étais à l'affût ce soir-là ; je le voyais, pécaïre ! descendre le sentier, clopin clopant, sous le clair de lune, comme quelqu'un qui sait où il va, et je faillis, ma foi ! le tuer, le prenant au moins pour une outarde. »

À ce moment l'ombre portée de deux oreilles se profila sur le mur blanc.

« Allons, bon ! voici les deux autres : Samson et son inséparable. Chut ne le quitte jamais ; et, dame ! on s'aimerait à moins, Samson lui ayant sauvé la vie. Un jour j'étais allé au Communal avec l'âne et suivi du chien pour rapporter un faix de litière. Tout affectionné à couper mes buis, j'entends soudain dans un creux des aboiements épouvantables. Il faisait petit jour, heure où les blaireaux rentrent au terrier, et le chien venait d'en surprendre un qui était de taille. Se roulant en boule, le blaireau avait fini par saisir le chien à la gorge ; or, le blaireau a la dent cruelle et ne lâche plus quand il tient. Que faire ? J'avais bien mon fusil, pris avec l'espoir de rencontrer un lièvre, mais je n'y voyais pas très clair et, en tirant, je risquais de tuer Chut... Qui ne vous a pas dit que l'âne eût plus de courage que moi ? Pendant que je perdais mon temps à calculer, lui, à force de se secouer, venait à bout d'arracher sa longe ; il arrivait droit sur le blaireau, lui cassait net l'échine d'un coup de mâchoire, et puis l'achevait, piétinant et montrant les dents comme s'il avait eu envie de rire... Depuis cette affaire, Chut est grand ami de Samson, et Samson n'a pas de plus grand bonheur que lorsque je lui permets de coucher près de Chut, sur la paille de l'écurie. »

Samson et Chut écoutaient, ayant l'air de certifier l'histoire, tandis que le canard, se dodelinant entre nos jambes, poussait de petits coin-coin approbatifs.

« Que voulez-vous, conclut le vieux Mïus, tous les gens de mon temps sont morts, il n'y a plus que mes bêtes qui m'aiment... »

Nous bûmes un dernier coup là-dessus, à la santé de la source. Le soleil venait de disparaître derrière la montagne, brusquement. Vers les lointains assombris commençait le choeur vespéral des rainettes. Il n'était que temps de partir. Le vieux Mïus m'accompagna, suivi de son canard, jusqu'à la limite du champ.

Et, songeant aux tracas sans but que nous crée la vie parisienne, seul sur le chemin, dans la mélancolie de la nuit tombante, je me pris à envier cet homme heureux.

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lapatente · 7 years

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Ce sont les jeunes gens que tout poète adjure

Par [l’Énéide], Virgile s’adressait à l’avenir, aux jeunes gens de son pays, aux jeunes gens de tous les siècles. Le modèle qu’il leur donnait était un modèle d’héroïsme accepté. Dans les combats, ces combats virgiliens qui se passent au bord des prairies ou des fleuves, où se mêlent constamment les voix d’une terre que la bataille épargne presque, les jeunes héros de Virgile exaltent l’amour de leur pays, et le maintiennent dans le sang. C’est à eux que le poète songe, ne pouvant plus s’adresser à ses contemporains - ce sont les jeunes gens que tout poète adjure, pour se préparer ainsi la durée. Son pays magnifique et sanglant, il le tend à bout de bras, de toute sa force, et n’est pas écrasé par son poids : il le tend aux jeunes mains vigoureuses qui pourront l’empoigner à leur tour, car pour lui, la vie s’arrêtera peut-être bientôt à cette dernière attitude, celle de l’homme aux bras raidis qui tient un monde au-dessus de sa tête. Une image, toujours une image, il ne peut leur donner que cela, avec l,enthousiasme, les rythmes de l’appel. Qu’importe la démonstration ? Virgile aimait cette cité charnelle, comme Péguy aima la sienne, et nommait sa passion à l’avenir.

Robert Brasillach, Préface de l’Énéide de Virgile.

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remimartinat360 · 6 years

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@virgilien : colors, colors everywhere ! #remimartinat360 #one360picaday #peinture #paint #painting #painter #artist #toulon #art #spray #shooting #photo #photographer #photograph #photos #xiaomi #mijia #misphere #360camera #360photo #360degrees #letsveer #360view #tinyplanet #littleplanet #photosphere #sphere #tinylicious #lifein360 #toulon (à Belgentier) https://www.instagram.com/p/BnTP8qdAq28/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=11osvf5atudrs

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frtodaynews · 6 years

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Les deux îles sœurs, Ibiza et Formentera, sont constellées de petites criques lovées dans les falaises ocre. Ici, calo des Mort, à Formentera.

Pour les amateurs de nature vierge, de mer époustouflante de beauté et de tranquillité, un saut de puce s'impose à Formentera, la petite sœur discrète d'Ibiza.

Au nord-ouest d'Ibiza, après quelques minutes de marche, la plage de Cala Saladeta se révèle être l'une des plus belles de l'île entre rochers et mer turquoise.

Trente minutes de ferry depuis Ibiza suffisent pour rejoindre Formentera, sa petite sœur des Baléares, petit paradis flottant sur les eaux les plus limpides de la Méditerranée (ici, la plage d'Illetas).

Ibiza compte de nombreux marchés hippies, comme ici Las Dalias, où sont vendus leurs créations ainsi que des vêtements, objets et bijoux chinés en Inde ou ailleurs.

Depuis Los Enamorados, bazar-hôtel le plus atypique et créatif d'Ibiza, la vue plonge sur la crique de Portinatx, dont la vue invite à flâner dès les premières lueurs du jour.

Kiosko Bartolo, à la pointe est de la plage Migjorn, est une paillote iconique de Formentera avec ses tables mauves qui se détachent sur la mer turquoise.

Couronnée par son château et sa cathédrale massive, la vieille ville d'Ibiza offre avec bonheur ses ruelles calmes aux flâneurs.

En ouvrant le Nobu Hotel Ibiza Bay, au milieu de la plage de Talamanca, le chef japonais Nobu et son associé Robert de Niro ont ajouté un nouvel opus à leur chaîne de resorts 5-étoiles.

Le phare du cap de Barbaria, tout au sud de l'île de Formentera, offre une puissante impression de bout du monde.

Coucher de soleil face au rocher d'Es vedra, à Ibiza.

EN IMAGES – Destination hippie dans les années 1960, Ibiza ne cesse de se renouveler, bien au-delà des mégaclubs et des plaisirs artificiels. L'île blanche séduit aussi les amateurs de simplicité, tout comme sa petite sœur, Formentera aux eaux limpides. Découverte en initié des nouvelles adresses tendances de ces deux îles.

La première fois que l'on s'envole vers Ibiza, on s'interroge: l'île de la fête peut-elle vraiment offrir autre chose que sa musique électronique et ses paradis artificiels? Le nez plaqué contre le hublot, on regarde Ibiza tourner sous les ailes de l'avion. L'impression est fugace mais surprenante: l'île tend un visage étrangement préservé. Les collines ondulent sous les forêts de pins. La côte est découpée en criques minuscules et falaises ocre plongeant abruptement dans la mer. Quant à la couleur de l'eau, elle prend résolument par endroits une teinte turquoise fascinante. Les espaces urbanisés sont limités. Où est le tourisme de masse annoncé? Plongeant vers la mer, l'avion se pose à côté du patchwork vert, bleu et orangé des salines.

Le pied à terre, la réalité nous rattrape violemment: les avions défilent telles les rames du métro parisien, tandis que l'aéroport et ses alentours sont placardés d'affiches géantes vantant les soirées les plus en vue et sulfureuses de l'île. Sans hésitation, on saute dans sa voiture de location. À 4 km exactement, en tournant à gauche de l'aéroport, puis une nouvelle fois à gauche, changement de décor: on revient aux paysages virgiliens entraperçus depuis le ciel.

Caché dans les plis d'une pinède qui s'arrête brusquement dans la mer, Sa Caleta raconte l'histoire des origines d'Ibiza. Le port, minuscule anse aujourd'hui constellée de garages à bateaux, a été fondé par les Phéniciens au milieu du VIIe siècle avant J.-C. Juste au-dessus, sur le promontoire, un petit site archéologique en témoigne: quelques fondations de villas protégées par des grilles. Les Phéniciens furent attirés par ce mouillage abrité, les salines naturelles toutes proches dont ils exploitèrent le sel, la position d'Ibiza favorable au commerce entre le nord et le sud de la Méditerranée occidentale.

Un sentiment profond de liberté

Les garages à bateaux émeuvent par leur simplicité et leur harmonie: ces fragiles abris sont sculptés dans la roche ou construits de bric et de broc avec planches, branches, tôles délavées et rouillées par les éléments. Un couple, un seul, lézarde langoureusement sur une rampe de halage. Leurs corps sont minces et musclés, la peau tannée et subtilement tatouée, les cheveux ébouriffés par le sel. Entièrement nus comme Adam et Eve au premier jour, ils devisent au soleil, avant de se rafraîchir à tour de rôle dans l'eau limpide.

Ibiza, c'est aussi ça: ce sentiment profond de liberté, de légèreté, d'harmonie, de communion avec la nature. À peine arrivé, on aura saisi en quelques minutes toute la mesure et la démesure de l'île. Les archéologues racontent que les Phéniciens se sentirent rapidement à l'étroit dans la petite baie de Sa Caleta. Dès le VIe siècle avant J.-C., ils déménagèrent pour fonder, à quelques kilomètres à l'est, Eivissa (nom catalan d'Ibiza), l'actuelle capitale.

Elancée vers le ciel, la vieille ville s'accroche à un éperon rocheux qui domine …

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