Tumgik
Text
Le temps
« T’es jeune, t’as le temps d’y penser. »
Je cours après la vie, mais elle me rattrape,
On nous dis qu’on a le temps, mais tout le monde veut être plus grand.
Enfant, on rêve d’être adolescent.
On rêve de liberté, de soirée, d’aller à l’université.
Adolescent on veut grandir. Les parents nous gonfles ils sont toujours beaucoup trop présents. La liberté, on l’a pas totalement. À l’école on est surveillés, on peut pas sortir plus tard que ce que nos parents nous a demandé.
Finalement, à l’adolescence on a hâte d’être adulte. De grandir, de partir en appartement, de se trouver un emploi, une maison, un mari.
Puis on nous demande de choisir une filière pour ton futur proche, qui a 16 ans te parais encore très loin.
Tu fais ton choix. Il te plaît pas? Pas grave tu changeras.
L’université est là. On te dis de profiter, c’est tes meilleures années!
Mais tu travailles, tu étudies, l’école c’est de la pure folie.
Aux toilettes de ta job, tu étudies tes cours.
T’as un appart et tu rigoles de ceux qui sont encore chez leurs parents.
Dans le fond, c’est con se moquer, t’as pas assez d’argents pour payer ton ticket de métro.
3,25$ c’est beaucoup trop.
Mais t’as réussi. T’es avec 5 colocs pas chez tes parents.
Puis tu rêves de partir faire le tour du monde. De voyager, te cultiver.
Mais c’est qu’un rêve petite. La vie c’est pas ça.
T’as ton bac en poche, tu peux enfin voyager!
Mais t’as fait 1 an de stage non-rémunérés.
T’as pas eu de bourses.
Tes parti de chez tes parents, tu peux pas leur demander.
Alors tu travailles, ton bac en poche, mais pas de sous pour en profiter et des dettes que tu ne dois pas oublier.
Alors ouais, j’ai le temps.
J’ai le temps de me faucher. Alors pourquoi attendre et pas foncer?
Parce que demain, c’est surement déjà trop tard.
0 notes
Text
Cul de sac
Cinq heure du matin sur l’autoroute
Les éclaircies du soleil qui se lève me frappent le visage
À ma gauche, une Toyota Yaris bleue,
Une femme, clope au bec, concentrée sur la route.
Le temps parsse et le soleil éclaire la route en synchronisation avec la cigarette qui se consume.
Dernière moi, une dame d’un âge incertain me rappelle que ma grand-mère est loin et qu’une famille on en a qu’une.
Un homme me double, il semble plus pressé que tout le monde. Dans le reflet de son rétroviseur j’ai le temps d’apercevoir qu’il a les yeux écarquillés.
Sa femme est-elle sur le point d’accoucher?
Le soleil est levé maintenant, et ma destination se dessine sur la route.
Puis un arrêt sec, des bouchons, le conducteur pressé est tombé dans un fossé.
Pourquoi se dépêcher dans la vie?
Tout le monde n’en a qu’une
Autant la savourer.
0 notes
Text
Je n’étais rien
J’étais seule, troublée et perdue
Je me disais que la vie était trop difficile pour être vécue,
J’avais aucun rêve, aucune envie.
Les matins s’enchaînaient, menant à rien.
La soir je m’endormais en espérant comprendre le sens de la vie.
Puis tu es arrivé
Toi, ta coupe trop longue, ta veste carreauté, tes chandails de Bastille.
Ton sourire, ton rire, ta tendresse.
Tu m’as sauvé.
Tu m’as écouté, épaulé, tu as été là quand le monde s’écroulait autour de moi.
Tu m’as conseillé quand mes vieilles habitudes faisaient surfaces.
Quand ma perte de confiance était à son apogée.
Tu as été là dans les moments ou je flanchait, où je doutais de moi.
Les moments où c’était l’anxiété qui parlait, qui me maitrisait.
Tu m’as sauvé.
Je t’en serais à toujours reconnaissante
À toi Joël, pour toujours.
Ton amour.
2 notes · View notes
Text
Abandon
J’ai peur de l’abandon
Pas cette peur que t’as de voir tes parents partir le premier jour de l’école.
Ni cette peur de ne plus voir tes amis quand tu changes d’école.
Non.
J’ai peur de l’abandon.
D’un abandon sale qui me ronge les entrailles quand j’y pense.
Un abandon qui me tue à petit feu.
Un abandon qui me fait douter de moi, de mes gestes, de mes paroles.
Qui me pousse à demander aux gens autour s’ils resteront près de moi.
Cet abandon qui sera vécu dans 2 mois. Jours pour jours.
Quand mes parents partiront à 5 251 km de moi.
J’ai peur de l’abandon.
Une astie de peur qui dans 2 mois, va se transformer en cauchemar.
0 notes
Text
Anodin
Tu repenses à ce moment
Comme si c’était rien
Un premier amour
C’était anodin
Il t’avait maintenue les mains, t’avais déshabillée
Il avait volé ta puretée.
Aujourd’hui tu y repenses
Ce n’était pas rien
Ce n’était pas anodin,
Tu n’avais jamais pensé que tu t’étais fait agresser, pourtant c’est ce qu’il s’était passé,
Tu savais que c’était pas normal, que tu n’avais pas consenti à tout ses touchers et baisers.
Mais à 15 ans, quoi en penser?
Il t’avait laissé,
2 mois après.
Pas assez de sexe pour lui.
Tu étais perdue, déstabilisée.
Ça ressemblait à ça un premier baiser ?
1 note · View note
Text
Anxiété
Ton coeur se met à se débattre dans ta poitrine,
Ta respiration s’accélère,
Ta gorge se noue,
Ton ventre se serre,
Tes joues s’inondent,
Tu hoquettes, tu te bats,
Mais tes démons te ratrappent,
Tu fermes les yeux,
Tu sens tes larmes qui tombent gouttes a gouttes contre tes lèvres,
Tu te persuades que c’est que dans ta tête, que ce n’est pas réel
Mais la voix est de plus en plus forte et prends de plus en plus de place.
Tu réouvres les yeux, le regard trouble.
« Tu vas pas y arriver, t’es bonne à rien ».
Tu écoutes, tu n’y peux rien. Elle est là et te guide depuis plusieurs années.
Aujourd’hui sera une autre journée
Où l’anxiété aura encore gagnée.
1 note · View note
Text
Marée de larmes
Mes larmes roulent sur mes joues
Comme le fait la pluie sur ma fenêtre
On se dit toujours que demain ça va aller mieux,
Pis demain, ça va pire.
La pluie s’est arrêtée, mais pas les larmes
Pis tu te dis fuck off, reprend toi, t’es pas un bébé.
Pis des fois tu te dis que c’est vrai,
T’es pas un bébé,
Mais t’aimerais ben retourner à l’âge ou la seule chose qui faisait mal c’tai tomber à vélo
Le froid s’empare de l’automne pis moi j’m’empare de la tristesse qui vient creuser mon cœur
Pis qui détruit mon âme.
Comme quand tu jardines pis que tu déchires la terre de ses racines.
Pis tout à coup y se remet à pleuvoir,
Tu te dis que c’est une ben drôle de coïncidence
Parce que justement
Toi aussi tu t’es remise à pleuvoir
Mais tu te rappelles que c’est l’automne
Pis qu’y pleut ben gros en automne
Pis que la terre tourne pas autour de toi
Alors t’espère ben naïvement
Que demain, ça ira mieux
2 notes · View notes