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Ouvrir ma boîte aux lettres bagnoletaise & y trouver la Mer rétaise : une pensée amicale & maritime qui m’a immédiatement plongée dans une petite piscine mentale de 10,5 X 14,8 cm, profonde et absorbante. La carte est passée dans une machine qui a un peu bousillé le paysage, mais j’y vois un rayon vert décalé, l’occasion de faire un vœu permanent. Loin des provocations étatiques, loin des coups de matraque & des insultes, loin des barricades de poubelles parisiennes, loin de mon genou qui me renvoie 3 ans en arrière, je m’entraîne donc à me projeter en paix quelque part dans un endroit où ne crient que les mouettes, où l’écume parfume le fond de l’air plus bleu que rouge, où le sable absorbe les bruits de bottes… en plastique. J’ai scotché cette carte d’escampette entre mes 2 écrans de télétravail. Quand je relève la tête je scrute l’horizon, le rayon fantasmé. Calme & sérénité, on va y arriver. "Politicians on the radio and TV today Talkin' 'bout how great it is and you say On a nice day I don't care what they say" https://m.youtube.com/watch?v=wy1Qs0smLqQ #petiteévasion #bliss #balec #mer #rayonvert #cartepostale #persephonesbees #onaniceday Merci @misslilicatz 💙 https://www.instagram.com/p/CqQ6ltKLdUv/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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J’aurais dû me servir de mes béquilles comme d’échasses… @un.deplacement.de.perspective Merci pour la capture de ce moment de drague intense ❤️‍🔥 "A boy becomes a picture Of guilt and sympathy" https://m.youtube.com/watch?v=yQBddyj5h5E #waitingtopeewithal #alpacino #friendzone #aubervilliersbynight https://www.instagram.com/p/Cp-GUSQN7n_/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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"Tout, partout, tout à la fois" Ça ressemble à un vœu, ce titre est vraiment super (à la québécoise ça sonne encore mieux). Et ce scénario qui promet 1000 vies étourdissantes à sa protagoniste, une looseuse gagne-petit empêtrée dans son quotidien minable, évidemment ça avait tout pour m’embarquer. Dans les faits le début m’a bien plu, mais très vite (trop vite, trop trop trop vite), j’ai cru que je m’étais assise sur la touche avance rapide de ma télécommande… Je ne sais pas si tout Hollywood se gave d’Ozempic, mais assurément ça se mélange mal avec la cocaïne… C’est fou de se faire éjecter d’un film à ce point, comme d’un train en marche… Je me suis vraiment dit que ça y est, le moment était donc venu de trouver que c’était plus de mon âge ces conneries… Et puis finalement, à voir notamment Michelle Yeoh plébiscitée aux Oscars, j’ai pensé qu’il y a bien, si ce ne sont 1000 vies extravagantes, au moins peut-être une 2e vie après la 1ère… Et qui dit remise de prix, dit Ricky dans mon esprit : j’ai donc eu très envie de revoir le discours de Mr Gervais aux Golden Globes 2020, une bonne poilâde qui réconcilierait tout.e bon.ne misanthrope avec la vie (en société). So ferocious, so delicious, LOVE Ricky 🖤 https://m.facebook.com/meltyfr/videos/ricky-gervais-aux-golden-globes-2020/2468273470154625/ #enjoy #everythingeverywhereallatonce #michelleyeoh #somethingsomewhereinaall #foreverandever #rickygervais https://www.instagram.com/p/Cpv8wseIT8l/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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142 francs… 1200 Euros… En tombant sur cette plaquette vantant la retraite complémentaire pour les artisans (on notera leur virilité magnifiquement résumée dans la Trinité clope / picole / bagnole), que je reproduis ici en guise de capsule temporelle, je me dis que le gouvernement a vraiment pas su nous vendre cette belle "réforme de gauche" qui ne veut que notre bien… Il aurait peut-être suffi de la traduire en émoticônes sur ce modèle ? ⚰️⚱️🪦💸🖕 Mais qu’est-ce que 2 ans de vie ? Le temps d’une crise Covid ? Le temps d’un BTS ? Le temps d’un long congé parental ? Le temps d’indemnisation maximum au chômage ? Ah non, pas ça, non. Ça, ça a changé et personne ou presque n’était dans la rue pour s’en indigner. C’était pourtant un préalable bien dégueulasse à la je-te-la-fais-à-l’envers macroniste du moment… Parce que oui, on sera vieilles, vieux, fatigué.e.s et pauvres. Pour une femme ce sera pire & ça l’a toujours été, entre maternité & ménopause, elle est courte la période où tu fais envie à un.e employeur.se… Et je m’étonne qu’on ne relie pas plus souvent dans les médias cette réforme bidon d’esclavagiste qui déteste son peuple de Gaulois réfractaires avec l’avènement de Chat GPT : plus besoin de personne à part quelques nerds programmateurs.ices de robots, Chat GPT te moulinera tout, du code aux formules Excels & à ta dissertation ou ton Power Point de pro de la comm’ en 5 minutes. On ne servira plus à rien nulle part, pas que derrière des caisses enregistreuses… Et surtout au moment où toute la planète part en couilles (plus qu’en ovaires, faut avouer), on n’aurait pas mieux à faire de nos vies que faire la manche ou du présentéisme pour remplir les quotas de l’index senior ? Comme le soulignait très justement l’amie Fanny, "apparement sur son lit de mort jamais personne n'aurait encore émis de regret sur le fait de ne pas avoir assez travaillé". - Est-ce vraiment trop ? - Oui. "Will you still need me, will you still feed me When I'm sixty-four" https://m.youtube.com/watch?v=HCTunqv1Xt4 #retraite #enfinneditespasilesttroptard #thesoonerthebest #nofutur #thebeatles #whenimsixtyfour https://www.instagram.com/p/CpfnDk-N6HT/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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1992, dernier déménagement familial, mais pas le moindre : je quittais mon lycée adoré, des potes pour la vie & ce garçon ténébreux, aussi, qui n’a pas eu le temps de devenir mon ami (sombre Stéphane, on serait peut-être divorcés aujourd’hui, qui sait). J’avais pourtant trouvé une famille d’accueil, je voulais passer mon Bac à Angers. Fin de non-recevoir parentale, j’ai dû suivre le mouvement, murée dans un silence de rage. Partir. REM jouait sur une radio dans ce quartier & j’ai considéré que c'était bon signe, même si c’est la mort dans l’âme que j’avais consenti à venir visiter les maisons présélectionnées par mes parents… Au moins celle-là était marrante, des demi-étages sans couloirs, des papiers-peints baroques délirants, de l’écossais orange aux nénuphars roses… Elle nous a plu. J’y ai donc révisé mon Bac, en exigeant le silence absolu dans cette baraque où tout circulait, les sons, les gens, les chat.te.s. Direction la Fac, ce bâtiment qui m’intriguait depuis le bus scolaire avec son tag révolutionnaire, "Vive le dictariat de la prolétature", peint sur toute la longueur… Le slogan a disparu mais le coeur y est toujours & me rappelle de grandes heures de blocus foutraque… Finalement j’ai vite aimé Rennes, le TNB, les Transmusicales, l’UBU, la Salle de la Cité, la Bernique hurlante, le 1929, le Dejazey, la rue de la Soif, des heures et des heures de glande dans un bar de la place des Lices, du chocolat chaud à la binouze… Et les virées hiver comme été à Saint-Malo. Toute ma jeunesse. Aujourd’hui toute cette jeunesse est remisée dans des cartons. Mes parents quittent Rennes pour revenir aux sources, au bout de la Terre, là où ils se sont rencontrés. Là où je suis née. À l’heure de la périménopause, la boucle est bouclée pour moi aussi : je ne suis plus jeune & il n’y a plus de chemin qui me ramène à cet endroit. Plus rien que des cartons trop pleins pour me faire croire qu’il s’est passé quelque chose pendant tout ce temps. "Our house, in the middle of our street Our house (Something tells you That you've got to move away from it) In the middle of our…" https://m.youtube.com/watch?v=KwIe_sjKeAY #farewell #foreverold #rennes #madness #ourhouse https://www.instagram.com/p/Co5pILUr4hy/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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Jaune. Rose. Jaune. Rose. Jaune. Rose. Jaune. Rose. Jause. Rone. jraunose… De l’autre côté du parc, un appartement clignote comme une salle des fêtes, presque nuit et jour. Depuis que je suis assignée à résidence dans le mien. Depuis 2023. Pas de fenêtre sur cour, donc, mais une fenêtre sur karaoké. Pas de meurtre à dénoncer, ou bien trop discret à observer à la jumelle avec mes yeux myopes. Je me suis quand même demandé si des gens étaient morts dans cet endroit trop lumineux pour être honnête, devenus fous d’épilepsie. Je me suis aussi demandé si c’était aussi sonore qu’étincelant. Ce fut un phare dans ma nuit de January bien dry, mois sans fin ni soif de vivre. Heureusement, le verdict de l’IRM, cette technologie bruyante & stupéfiante, s’est avérée rassurant : "respect des cartilages d’encroûtement." On a de ces pièces détachées… Les genoux ne sont donc que provisoirement chancelants & je vais retrouver les béquilles, me dégommer les muscles des mains qui ne servent d’ordinaire qu’à "attraper le bluetooth" comme dit la chanson… Quant au reste… "Le plus dur c’est pas la chute, c’est l’atterrissage." "Cieli chiusi in casa E fuori strade spoglie Nessuno sa Che cosa accadrà Soffia vento freddo sopra i nostri giorni E dietro le porte Armadi di sogni Aspettano che torni La nostra vita" https://m.youtube.com/watch?v=aA0BsBTXsT4 #bluescommetoi #chute #genoux #genouille #dry #phare #nuit #jour #andrealaszlodesimone #inostrigiorni #sognidoro https://www.instagram.com/p/CoDxmhBI5Ay/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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- Vous savez, moi on m’a remplacé les deux genoux, ça marche très bien… Pis vous êtes jeune, ça marchera encore mieux ! Ça partait d’un bon sentiment mais ça m’a pas rassurée sur le coup du coup que je venais de foutre à mes rotules en m’affalant sur le trottoir comme un sac à patates… Incapable de me relever, le cul par terre, je tenais mes genoux dégommés dans mes paumes, comme si ce geste pouvait empêcher les morceaux de s’éparpiller… Au moins cette fois-ci j’ai pas fait le remake d’Elephant Woman en m’explosant la boîte crânienne, j’ai amorti… Cette culbute ne valait pas un tour en camion de pompier, j’ai fini pas me remettre debout en douillant & en hyperventilant jusque chez moi. Et pis voilà, j’ai pleuré & j’ai tout de suite pensé à Etienne, cette longue discussion sur le corps qui contre-attaque… Il cherchait à comprendre pourquoi il était malade, ce qu’il n’avait pas écouté de son corps… Il lisait Michel Odoul, il m’avait envoyé les pages relatives aux genoux (ratatinés 1ère version)… Je-Nous, toussa, toussa. Être sur les genoux, sur les rotules ou en avoir plein le dos, j’ai bien compris, moi… Mais qu’en faire ? Car finalement mes rotules c’est toujours du béton, pas besoin de les cercler de fil d’or comme le visage d’Adjani (dit-on), j’échappe donc au pire une fois encore. Jamais deux sans trois ? J’ai pris goût à la codéine, il va me falloir des prétextes… Mais c’est quoi le pire, en fait ? Se péter les rotules ou ne pas se péter les rotules ? "Smoking or Not smoking" (selon Resnais) ? "L’ironie du sort" (selon Guimard) ? La vie dont je suis l’héroïne (comme dans un livre)… ? "Qui ne fait mieux que sa vie ?" questionne Michaux en exergue de la 2e partie du livre de Guimard… Pas moi, assurément. Et quand mes rivets s’en mêlent, je me demande bien ce que l’univers me réservait de moins aimable (j’opte pour une vision positive du destin). "Le moment n’est pas encore venu. Le destin a le temps" dixit Guimard. Sans doute. "This skin that turns to blister blue Shoulders toes and knees I'm 36 degrees" https://youtu.be/yFzJInAINxA #fuckingrivets #tomber #pastomber #assisedeboutcouchée #placebo #36degrees https://www.instagram.com/p/CnK_a5xN-f-/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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Mon téléphone, cette petite machine infernale à cramer du temps, me propose parfois des associations d’idées qui semblent suggérées par mon inconscient… Comme ce montage photo de la vénérée Clémentine Melois sur un bon vieux Cure : en voilà tout à coup des vœux qui résument assez bien le fond de ma pensée en ce 2 janvier où je me rentre au bercail en traînant des pieds, épuisée… Car qu’est-ce qu’on peut se souhaiter de mieux pour 2023 que de cultiver notre "champ des possibles" comme une terre brûlée ? Après tout, une bonne jachère favorise la repousse. Et puis il suffit de "turn everything red" avec l’entrain de Mr Smith : "let’s get happy" les ami.e.s. ! À vous de voir ce.ux.lles qu’il convient de cramer pour y arriver. "Kick out the gloom Kick out the blues Tear out the pages with all the bad news Pull down the mirrors and pull down the walls Tear up the stairs and tear up the floors Oh just burn down the house! Burn down the street! Turn everything red and the dream is complete With the sound of your world Going up in fire It's a perfect day to throw back your head And kiss it all goodbye" https://m.youtube.com/watch?v=-7HtSZ6TamA #2023 #clemelois #thecure #doingtheunstuck #yeahah #letsgethappy https://www.instagram.com/p/Cm68GdGrI_a/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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Je suis assez nihiliste dans mon genre mais on nous enverrait un messie (sans aucune allusion, je m’en fous du foot) là maintenant que je serais pas contre… Et puis on a beau avoir un coeur de rockeur.se, on n’en est pas moins sentimental.e : CQFD. Joyeux c’est pas évident, Noël ma foi, ce n’est qu’une journée dans le calendrier… "The power of love A force from above Cleaning my soul Flame on, burn desire Love with tongues of fire Purge the soul Make love your goal" https://m.youtube.com/watch?v=WtdRv6GT9Zg #noël #messie #onpeuttoujoursrêver #frankiegoestohollywood #thepoweroflove https://www.instagram.com/p/CmjQrTvLAKK/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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"Vous aimez les surprises Stéphanie ?" me demande le sémillant robot mailing de la RATP. Oh oui, par exemple la bonne surprise de payer mon pass Navigo 84��� au lieu de 90€ (alors que non, hé hé, c’est au lieu de 75€, malins les gars de la comm’). Quelle bonne idée, ça va être chouette, il me tarde, un peu comme le Père Noël des trucs qui roulent, quoi ! Enfin… Des trucs qui roulent… Exception faite du métro & du RER bien sûr, ça on peut pas vraiment considérer que ça roule. Ça patine dans la semoule. Ça freine des roues motrices. Ça s’arrête dans les tunnels. Ça entasse des travailleurs-travailleuses crevées. Mais ça roule pas vraiment, non. Disons qu’à ce prix-là on espérerait des couchettes pour patienter en récupérant un peu le sommeil qu’on perd à pester comme des bestiaux collés-serrés (& à choper la peste & tous les miasmes que le collectif aime partager)… "Difficultés d’exploitation" ? Hum, pas de difficultés à nous exploiter, non, on est bien obligé.e.s de supporter, pas vraiment de plan B. Alors j’ai ouvert un album photos "Métro & Boulot" sur mon tel, un peu comme ces dossiers où tu réunis les preuves que tu es maltraité.e au taf. Ça me donne l’impression que je pourrais punir Pécresse : juste une impression, mais qu’est-ce que c’est bon ! Enfin, bientôt je n’aurais plus de ligne 11 après 22h, 3 jours sur 7. Bon. Je vais demander une prime "pompe" : pour mes semelles cramées & pour l’air que ça me pompe, donc. Alors oui, j’adore que "l’esprit de fête s’invite sur mon trajet", mais déso, y a plus de place dans ma rame, va falloir attendre la suivante… "All the people So many people And they all go hand-in-hand Hand-in-hand through their parklife Know what I mean?" https://m.youtube.com/watch?v=YSuHrTfcikU #ratp #rentreavectellementdeproblèmes #raslecul #fatigue #métro #boulot #insomnie #blur #parklife https://www.instagram.com/p/CmB27nfL2Rb/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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Arte Radio, nos voisin.e.s de bureau, vivent la vie de château, ou plutôt la vie de palais, jusqu’au 12 décembre. En gros, quand nous on a dû déménager d’un Studio cosy à un immeuble décati, eux se sont installés au Palais de Tokyo. Pour l’acoustique muséographique du lieu, propice à la création sonore & propice à la célébration de 20 ans de podcasts, riches histoires pour l’amour du lobe. Et le truc chouette c’est qu’ils font bureaux ouverts : c’est un peu comme une table ouverte mais pour partager leur boulot. Attention pas le sale boulot, uniquement le beau, on n’est pas à l’usine ici. D’ailleurs le béton a été très joliment tapissé de souvenirs vibrants… Bref, si vous avez envie d’écouter-voir des podcasts en live ou même de donner de la voix, sortez vos Nagra au Palais de Tokyo, the palace to be cette semaine : https://palaisdetokyo.com/exposition/arte-radio-part-en-live/ "You are a radio star" https://youtu.be/W8r-tXRLazs (C’est pas moi qui ai fait la blague Ed & Michael, me serai pas permise.) #arteradio #livesession #theoffice #palaisdetokyo #thebuggles #videokilledtheradiostar https://www.instagram.com/p/Cl2M0y0K5a3/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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Il y a des lundis soirs de novembre froids & pluvieux qui tournent bien. Quand Thomas m’appelle à la nuit tombée pour me proposer une place pour The Cure, comme ça, là, au débotté. Par exemple. Et on se retrouve lui & moi en fringants quarantenaires (et non quinqua comme ironisait mon frangin, rageux) frétillants dans la fosse comme des poissons dans l’eau, bienheureux. Ça faisait si longtemps que j’avais pas cassé ma voix (& les oreilles d’un voisin étrangement impavide)… La voix de Bob, elle, ne change pas & permet le voyage dans le temps (pourvu qu’on ferme les yeux…). Parce qu’il y en a eu des concerts de The Cure dans ma vie… Mais aussi quelques tables de lycée gravées avec cette écriture "Kiss me Kiss me Kiss me", entretenant ainsi une correspondance mystico-absurde avec un fan d’une autre classe… Et le générique des "Enfants du rock”, avec ces paires d’yeux rockeux “Just Like Heaven" comme le T-shirt de Sionann (jalousie). Et ces manifs où je suivais les mecs avec la tête de Chabat dans "Prête-moi ta main" (objectivement très ressemblants)… Et l’affiche de "Boys don’t cry" qui m’a accompagnée jusqu’au prochain déménagement… Gamine, j’avais demandé à mon père ce que voulait dire "boys don’t cry" : "garçons ne pleurez pas" ? Moué, presque. Voilà en tout cas une chanson qui vieillit bien & je me faisais d’ailleurs la réflexion que Robert était en fait très fleur bleue (quand il ne parle pas d’araignée)… Cute Cure. Et puis Thomas & moi nous espérions "Charlotte sometimes"… Moi pour faire une spéciale dédicace à l’amie Françoise, la "Charlotte" de son amoureux curiste : j’ai filmé vite vite un petit bout (parce que c’est chiant de se retrouver "lost in a forest" of phones) : this one is for you, Françoise. Et pour Thomas. Et pour moi. Et pour nous. Avec ce petit goût vintage de y a longtemps. "The people seemed so close So many other names Sometimes I'm dreaming Where all the other people dance Sometimes I'm dreaming Charlotte sometimes" #bluemonday #whenwewereyoung #closetous #boysdontycry #thecure #charlottesometimes #lesenfantsdurock https://www.instagram.com/p/ClmleF4tEyj/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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J’avais fini par l’appeler "Cato". Comme le "valet" de l’Inspecteur Clouseau. Je me sens souvent Clouseau dans l’âme & je la redoutais comme il redoutait Cato. Parce que cette bestiole n’avait pas fui du tout. Elle me l’avait fait croire comme la Houdini des arthropodes, mais elle a refait son tour de passe-passe : je suis pas là / je suis là. Alors chaque soir je rentrais en me disant "faites que Cato ne m’attaque pas dans ma chambre". J’en fais des voeux… J’aurais dû me méfier, jamais été exaucée. Paf à la Houdini, pile au-dessus de mon lit : Cato. Bon. À l’automne, les tégénaires draguent paraît-il. Cato cherche un mec ? Dans ma chambre ?! Mauvaise pioche camarade, et pis merde alors, prems. Cato cherche une meuf ? Moi ?! J’ai déjà des gènes de souris, je vais pas ajouter des gènes d’araignée, je vais avoir l’air de quoi ? De Spidermousewoman ? Dans l’expectative, j’ai écarté mon lit des murs. Alors Cato s’est recroquevillé.e dans un coin pour la nuit. Bonne ambiance. Finalement ça s’est fini par des cris, Cato a choisi de faire brûler le torchon entre nous, en se postant dessus. Je l’ai balancé.e par la fenêtre. Exit Cato. Mais c’est étrange, presque, elle me manque. Et puis… si j’avais chassé la réincarnation de quelqu’un.e qui avait un truc à régler avec moi pour arranger son karma ?! Un truc à la "Lobster" de Lanthimos… ? Damned, j’ai damné Cato. "Help! I got a monster in my bed I got a lobster in my head And they try to chuck me out" https://m.youtube.com/watch?v=OqQHAeU1tJ4 https://m.youtube.com/watch?v=uk_2-ib3ENc #cato #pluscato #araignéepoilsaunez#coloc #karma #pinkpanther #thelobster #thelittlerabbits #help https://www.instagram.com/p/ClfChzRKDnX/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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Depuis 2020, une espèce d’inertie s’est insidieusement immiscée en moi, comme une mousse isolante qui aurait colmaté des interstices, ces pores en connexion avec l’extérieur… Je suis devenue moins avide des autres, moins capable de les approcher, moins en peine de leur plaire… J’ai renoncé aux efforts comme aux envies, j’ai enfilé mon jeans, mes baskets & une armure par dessus, pour moins souffrir. Évidemment, ça marche pas toujours : côté pile, la mousse se fissure, y a des creux dans lesquels se glissent les bosses, les coups sur la gueule, les petites conneries usantes du quotidien, les grosses merdes écrasantes de la vie, ça gonfle à l’intérieur & ça déborde en larmes, parfois. Parfois aussi, côté face, le soleil s’infiltre (les gens fêlés, vous savez…) : ce sont les ami.e.s éblouissants qui viennent vous chercher, alors avec un peu d’élan on bouge sa mousse, on huile les jointures de l’armure… Et on passe un week-end avec des potes qui ont beaucoup morflé & qui savent combien ça compte de continuer à se faire des souvenirs, tant qu’on peut, tant que ça veut, tant qu’il y a de la vie (y a de l’espoir). J’en reviens avec de belles victoires au baby foot au prix d’une balle bondissante qui m’a dégommé l’œil (ça fait mal), face à un adversaire de 7 ans qui triche beaucoup. Pour le punir j’ai supervisé ses devoirs de maths, soit 24 additions coton & je ne suis pas peu fière de lui avoir transmis le goût de cette matière tellement créative. J’en reviens aussi avec la mer dans l’œil (ça fait pas mal) & du sable au fond des baskets. Et la joie qui aère ma mousse d’isolation à la con. "And if the sun comes up, If the sun comes up, If the sun comes up And I still don't wanna stagger home Then it's the memory of our betters That are keeping us on our feet" https://m.youtube.com/watch?v=uDRLW748j68 #weekendmousse #babyfoot #voirlaballe #voirlamer #saintlunaire #dinard #bretagne #lcdsoundsystem #allmyfriends https://www.instagram.com/p/ClM44woKklx/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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Quand on te laisse pas le choix : juste, fais-le. #underpressure #justdoit #lol #mdr #tmtc #bescherelles #pourfairevaloircequededroit #oudegauche https://www.instagram.com/p/ClHhEmTL5EA/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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J’étais certaine de revoir ma spider pote de bon matin RIEN QUE POUR ME FAIRE CHIER. Je faisais couler mon café en tentant d’ajuster ma vue sur les arbres par la fenêtre & le temps de revenir de mon vol exploratoire fantasmé avec les perruches déchaînées sur fond de bruit de cafetière, PAF ! La voilà face à moi sur le chambranle de la fenêtre : bien plus efficace qu’une alarme ou qu’un vol à la Birdy pour vraiment me réveiller… Comme moi, elle a merdé en revenant sur ses pas… Alors j’ai ouvert la fenêtre & cherché un bidule pour la pousser dehors : this way out. Mais si elle n’a pas le sens de l’orientation, elle est maline, elle : elle a compris toute seule, elle a fui. Disparu la spider. Et quand je suis tombée plus tard en chemin sur ce dessin © @terreurgraphique (qui m’en voudra pas de le citer je l’espère…), j’ai souri en pensant à elle. Après tout, pas de panique avec ce proverbe arachnéen, l’espoir n’est pas plus du soir que du matin en ce moment, "les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent"… “Déjeuner en paix”, ce concept éculé. "Elle m'a dit qu'elle voulait, Si je le permettais, Déjeuner en paix." https://m.youtube.com/watch?v=S7cP8jGMtAE #araignée #spiderwoman #invitéedumatinchagrin #proverbeàlacon #surprise #lagrandeévasion #stephaneicher #déjeunerenpaix https://www.instagram.com/p/Ck_9UgUN0n2/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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"Dans quoi mets-tu ta belle énergie  ?" En cette fin du monde, j’m’en pose des questions & des plus philosophiques encore : qu’est-ce que je fous, qu’est-ce que je devrais foutre, qu’est-ce qu’il reste à foutre, où, quand, comment, pourquoi, pourquoi pas… what the fuck ?!? "Les questions, elles sont pas vite répondues"… Heureusement que je me cause souvent de moi à moi dans mes rêves… Je me propose vraiment des pistes convaincantes. En effet, je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant, non pas d’un homme inconnu, et que j’aime, et qui m’aime (ah ah ah ah ah ah ah) mais de trains ou d’avions que je ne parviens pas à prendre, pour des raisons stupides : embouteillage, itinéraire bis hasardeux, billet introuvable ou obsolète, multiplication de portes d’accès, valises qui s’ouvrent au pied de l’escalator de l’aéroport, hésitation dans la précipitation… Ce qui est bien en revanche c’est que dans mes rêves, les trains repassent plus de deux fois & les avions font des rotations permanentes… pour New York. Parce qu’invariablement c’est là que je suis censée partir. Je ne sais pas pourquoi j’en fais un Eldorado si symbolique, j’ai la chance d’y être allée plusieurs fois, aucun mystère, aucun fantasme à creuser par là. Bon. Yallah quand même. Cette fois-ci, c’est le coup de la diversion qui a été fatale : je suis une pote qui vaque à ses affaires, avant de réaliser que c’est pas le tout, j’ai un avion à prendre. Alors je reviens sur mes pas, mais par flemme je ne remonte pas jusqu’à l’embranchement pour reprendre ma route & hop, me voilà perdue. J’escalade alors une rue pavée & pentue très glissante qui s’avère être l’entrée d’un… temple… Quand je demande à une dame passant près de moi comment vite contourner ce bordel, cette dernière se met à rire en me disant que je ne risque pas de pouvoir gagner du temps ici car cet endroit s’appelle "PATIENCE". Ah. Bon. J’ai encore loupé mon avion, suis pas sortie de l’auberge-temple de la mère de toutes les vertus chiantes. "Un jooouuurrr J'irai là-bas" https://m.youtube.com/watch?v=aWROzt7kudk #patience #vertulututu #sortezmoidelà #yallah #partirunjour #commeditsibienverlaine #téléphone #newyorkavectoi https://www.instagram.com/p/Ck5xArgtedm/?igshid=NGJjMDIxMWI=

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