Tumgik
#Masque de Jeune Anglaise
hildeeveraert · 7 months
Text
Tumblr media
Fernand Khnopff, Masque de Jeune Anglaise, 1891
157 notes · View notes
visual-sandwich · 1 year
Text
Tumblr media
Fernand Khnopff - Masque de jeune Anglaise
27 notes · View notes
manyfavorites · 3 years
Text
Tumblr media
0 notes
portalibis · 3 years
Text
Tumblr media
Fernand Khnopff - Masque de jeune anglaise, 1891
390 notes · View notes
activityaa · 3 years
Text
Fitness & Musculation
Tout le monde
Tapis De Yoga
me demande à ce sujet. Sur cette running vert kaki, l’imprimé animal occupe davantage d’espace. Le maillot chaussure kobe x extérieur de l’équipe de France est déjà dispo . yle est un excellent ajout à notre marque et complétera notre famille grandissante de basket-ball d'élite, ajoutant aux athlètes notre marque élan…il est un vétéran aguerri entouré par un jeune et l'amélioration de Toronto lineup qui prend de l'ampleur sous sa direction. Le pack Soup Campbell a placé la barre trop haut . Stocks morts VA est un magasin qui cherche à ouvrir une brique et mortier.
Depuis la He Got Game, la jordan black a été un peu mise entre parenthèse par la marque au Jumpman. Elle est disponible au Nike Boutique Officielle : voir le modèle. une semelle blanche impeccable. Elles offrent néanmoins un très bel aper. Ils illustrent parfaitement mes propos. Tellement qu'il a décidé de faire encore une autre
Fitness & Musculation
collaboration avec Nike et son milliardaire Boy's Club Bee Line.
Les moyennes géométriques imprimer Hurst créé peut aussi être trouvé sur l'Surfsider Tazie, classic authentique Slim et Malte sandale. Trainer Fiery Rouge & Noir/Grey. Le tout est ponctué d’un magnifique dessin sur la semelle.La Chambre de Mamba est le premier tribunal pour que les graphiques, la vidéo, et le joueur-tracking à la vie, en utilisant la motion tracking et réactive la visualisation pour aider défi LED montée joueurs par des exercices. Dans un premier temps, Nike a ressorti les modèles Noir/Blanc et Olive, de 2 sneakers sur lesquelles les fans se sont rués.
Vêtements Pas Cher
Le logo de la boutique anglaise, un masque à gaz, est imprimé en relief sur la toe box.
www.magasinsports.com/chaussures-de-football/chaussures-vissees
0 notes
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Romain l'enchanteur Le 2 décembre 1980, Romain Gary entre dans une boutique du Boulevard Saint-Germain pour y acheter une robe de chambre. Quelques heures plus tard, il se tire une balle dans la tête, habillé de ce même peignoir - qu'il avait choisi rouge, pour masquer les traces de sang. Quand on s'appelle Romain Gary, on a jusqu'au bout le souci du détail. Ironie du sort, c'est sur le trottoir en face de ce magasin que le Musée des Lettres et Manuscrits, autrefois situé rue de Nesle, a déménagé en 2010.  Et, jusqu'au 3 avril 2011, une exposition y est consacrée à l'auteur de La Vie devant soi, présentant une centaine de documents inédits rassemblés avec le concours du fils de l'écrivain, Diego. Une façon élégante de célébrer le trentième anniversaire de la disparition d'un être non moins distingué qui, sa vie durant, a poursuivi "l'effort d'être un homme " et qui, à la question de savoir quelle était sa vertu préférée, répondait volontiers : "la vraie pudeur, la vraie délicatesse, la retenue." A l'entrée du musée, une immense photographie de Romain Gary. Il y a, dans ce cliché de l'écrivain déjà vieillissant, la moue ironique et désabusée de celui qui a roulé sa bosse dans le monde entier, et a bu à toutes les fontaines sans jamais parvenir à étancher sa soif. Cent fois donné perdu, cent fois relevé, Romain Gary a été tour à tour petit garçon vénéré par sa mère, aviateur engagé aux côtés du général De Gaulle, romancier, Consul Général de France, dramaturge, compagnon de la Libération, amoureux éperdu, officier de la Légion d'honneur, vainqueur du tournoi de ping-pong de Nice en 1932, cinéaste, journaliste, double Prix Goncourt. Mystificateur de génie, il s'est créé des dizaines de personnages pour mieux se réinventer : Romain Gary, Emile Ajar, Shatan Bogat, Fosco Sinibaldi… Plusieurs identités et, derrière ces masques, le même homme qui, humour en bandoulière, n'a eu de cesse de parler de choses sérieuses sans se prendre au sérieux. Une vie en vrac, donc, que l'exposition du Musée des Lettres et Manuscrits se propose de revisiter de façon tantôt biographique, tantôt thématique. De son enfance baladée entre la Lituanie, la Pologne et la France, de cette mère aimante autant qu'étouffante et qui fut sans doute son seul grand amour, Romain Gary a lui-même tout dit ou presque dans La Promesse de l'Aube, paru en 1960, et que le New York Times qualifia en son temps de  "bouquet posthume le plus beau qu’une mère ait jamais pu espérer recevoir". Une place de choix est réservée à l'autobiographie romancée : le Musée présente le tapuscrit original du chapitre XXII, qui ne sera intégré à l'oeuvre qu'en 1980. Formé au regard d'amour de la femme qui lui a donné la vie et lui a sacrifié la sienne, celui qui s'appelait encore Roman Kacew gardera de ses jeunes années une grande faculté d'adaptation et, surtout, un amour immodéré pour l'Hexagone : "Ma mère me parlait de la France comme d'autres mères parlent de Blanche-Neige et du Chat Botté et, malgré tous mes efforts, je n'ai jamais pu me débarrasser entièrement de cette image féerique d'une France de héros et de vertus exemplaires. Je suis probablement un des rares hommes au monde restés fidèles à un conte de nourrice." Aux murs de l'exposition, cette citation en lettres capitales claque comme un défi :  "Je n'ai pas une seule goutte de sang français mais la France coule dans mes veines." La France, terre promise, est atteinte en 1928. C'est l'installation à Nice, la gérance de l'hôtel-pension Mermonts, les fins de mois toujours difficiles. C'est surtout, pour l'adolescent, le moment d'enfin concrétiser les espoirs que sa mère a toujours placés en lui : puisqu'il n'a pas l'oreille musicale, puisqu'il ne sait pas peindre, ce sera l'écriture. Le gros cahier noir qui renferme le manuscrit de son premier roman, La Geste grimaçante, reste fermé. La couverture porte, écrite de la main de l'auteur, la mention : "Ce manuscrit de mon premier roman écrit à dix-sept ans ne doit pas être publié." Le voeu de l'écrivain a jusqu'à présent été respecté. Patiemment, le jeune homme - qui, après maintes recherches, a trouvé un pseudonyme satisfaisant : ce sera "Gary", "brûle" en russe - affûte sa plume. Publié en 1945, son roman Education Européenne est salué par Joseph Kessel, Albert Camus, André Malraux, Louis Aragon, et reçoit le Prix des Critiques. L'écriture devient peu à peu indissociable de la vie de Romain Gary : "J'écris ou je dicte sept heures par jour dans n'importe quelles conditions et n'importe où, je ne pourrais pas supporter le monde sans ça." On connaît la suite, et le succès grandissant de son oeuvre jusqu'à l’obtention, en 1956, du Prix Goncourt pour Les Racines du ciel. On sait aussi les échecs, le découragement, la nécessité de se réinventer. Romain Gary accouchera de son double de papier, Emile Ajar, et par là-même de la plus grande supercherie littéraire du XXe siècle : "C'était une nouvelle naissance. Je recommençais. Tout m'était donné encore une fois. J'avais l'illusion parfaite d'une nouvelle création de moi-même, par moi-même." Voilà le nouveau souffle dont l'écrivain avait besoin. En 1974, Gros-Câlin est acclamé par la critique ; Jacqueline Piatier, du Monde, salue le tour de force de ce récit qui parvient à "transposer Charlot en roman". Un an plus tard paraît La Vie devant soi.  Fait inédit : l'histoire d'amitié entre Momo, le petit garçon arabe, et Madame Rosa, une ancienne prostituée juive, vaudra à son auteur un deuxième Prix Goncourt. Romain Gary, insatiable mangeur d'étoiles, funambule relevé de ses chutes dans un grand trait d'humour ("il suffit de l'encre, du papier, d'une plume et d'un coeur de saltimbanque") : voilà pour le devant de la scène. L'exposition, elle, explore les coulisses et montre, à travers la surabondance de brouillons et de tapuscrits infiniment réécrits et remaniés, le bourreau de travail qu'était Romain Gary. Pas moins de quinze ébauches ont ainsi été nécessaires pour aboutir au premier paragraphe des Enchanteurs, paru en 1973. Plus loin sont présentés des passages dactylographiés d'Europa, annotés, biffés, corrigés à la main. Inlassable Sisyphe, Gary travaille et retravaille ses textes. Il dicte ses manuscrits à sa secrétaire, puis recopie à la main la version dactylographiée, pour encore la modifier, ajouter ou supprimer des passages, assembler les paragraphes dans une disposition différente. Ainsi peut-on déchiffrer la première mouture d'un passage de Gros-Câlin : "Ce salaud ne se nourrissait pas de chair simplement fraîche : il se nourrissait de chair vivante. Il lui fallait, une fois par semaine, sa souris ou son cochon d'Inde. Il refusait tout le reste. Pas question de se nourrir de viande qui ne fût pas, en quelque sorte, incarnée, capable de terreur, de souffrance et aussi de joie de vivre." De ratures en corrections, Romain Gary recopie, de son écriture serrée, la version finale sur un autre feuillet. "Les pythons ne se nourrissent pas seulement de chair fraîche, ils se nourrissent de chair vivante. C'est comme ça." Ce labeur empêche certaines oeuvres d'être achevées.  C'est le cas duCharlatan, dont un travail préparatoire est ici exposé. Pour ce roman policier dans lequel des mafieux et des agents américains se disputent une importante cargaison d'héroïne à Haïti, Romain Gary a élaboré une fiche de présentation de chaque personnage et rassemblé diverses coupures de journaux. Impliqué à l'extrême dans la préparation de ses romans, l'écrivain, polyglotte, l'est aussi dans leur traduction. Preuve en est ce tapuscrit de la version anglaise des Enchanteurs, traduit par Helen Dustis et remanié, encore et toujours, de la main de Romain Gary. L'hommage rendu par le Musée des Lettres et Manuscrits n'aurait pas été complet si seuls ses romans avaient été présentés, sans les autres couleurs de la vie de ce caméléon : l'homme de terrain, d'abord, engagé dans l'aviation aux côtés du Général de Gaulle - Gary a rédigé un portrait élogieux, en anglais, pour le magazine Life à la mort du grand homme.  Le journaliste, ensuite, qui, entre 1970 et 1972, a tenu dans France-Soir une chronique intitulée "Journal d'un irrégulier", pêle-mêle de ses impressions sur la France de l'époque.  L'homme politique, encore, Consul Général de France et membre de la délégation française de l'ONU.  Et, surtout, l'amoureux des femmes, de la Femme en général. Sans voyeurisme, l'exposition laisse à voir les fêlures d'un homme qui a toujours attendu que la vie honore la promesse faite à l'aube, avec l'amour maternel. La figure de Jean Seberg est présente, bien sûr, à travers la reproduction de quelques clichés et, surtout, un poème inédit de l'actrice, rédigé en français.  D'autres visages féminins traversent l'exposition : Lesley Blanch, première épouse de l'écrivain, qui lui a inspiré son roman Lady L., paru en 1963 ; la jeune Hongroise Ilona Gesmay, sans doute la seule véritable passion du romancier ; Christel Kriland, à qui Romain Gary a adressé de somptueuses lettres, jamais dénuées d'humour tendre - "quelquefois je doute, je pense que je ne serai pas entendu… Tu es tellement blonde !" Dans l'une d'entre elles, il fait part à la jeune femme de son idéal : "Rien, jamais, ni le mariage, ni l'amour, ni les enfants, ne te rapprocheront de moi plus que ça : l'effort d'être un homme. C'est par cet effort, par cette volonté dure, par cette aspiration à la dignité humaine, à la condition humaine, que ton sang, Christel, sera dans mon sang, ta pensée, dans ma pensée et ta main, fillette, dans ma main. Il y a peut-être trop de grandes lettres, trop de majuscules, dans ce que je te dis là. Mais ce ne sont pas des grandes lettres, des grands mots : ce sont de grands sentiments et il ne faut pas avoir honte." Un idéal trop élevé, sans doute, pour pouvoir être atteint.  Romain Gary le savait, lui qui toute sa vie a tendu la main vers l'éternel et n'a pu finalement saisir qu'une autre main humaine. Son étude approfondie de l'homme lui a, malgré tout, apporté quelques certitudes :  "J'ai tout de même découvert un secret qui est celui de tous les enchanteurs : si je meurs, c'est que j'aurai manqué de talent …"  
49 notes · View notes
comealongwithcarlos · 5 years
Text
Le Circuit Balzac avec une touche de Londres
| 11 juin 2019 | Tours et Londres | 23h50 | Il fait froid à Tours et chaud à Londres!
Tumblr media
TOURS, FR →  LONDRES, ROYAUME-UNI
7 juin 2019
12h45
1. Tours →  Paris —La Gare de Tours
Nous sommes en retard. Aissatu me dit que le train dure seulement  5 minutes pour aller à Saint-Pierre-des-Corps. Ensuite, la voix informatique nous dit qu’il y a un retard. Je suis très confus, mais Aissatu a posé une question à un homme dans le train. Il nous a dit qu’il va à l’aéroport CDG aussi. Il nous calme. Il est un vrai Français. Il porte une barbe grise. Peut-être que c’est un sage ? Il a des valises comme nous. Il a été très choqué quand il a entendu notre français.
2. Dans le TGV à Paris — L’aéroport CDG
14h40
Le TGV qui part de la gare Saint-Pierre des Corps est horrible. On a l’impression qu’un mort en état de décomposition est dans le train. Mais, en réalité, le train sent l’urine. Nous sommes maintenant proches de Disneyland et j’entends les voyageurs qui montent dans le train. Je regarde des petits garçons qui portent des oreilles de « Mickey Mouse ». Je crois que ça s’appelle un serre-tête . Ils s’allument. Les enfants sont très petits et j’entends un accent britannique. La mère parle en anglais avec eux. J’écoute sa discussion avec ses jeunes enfants parce qu’elle a les nerfs en pelote. Elle dit qu’ils vont rater leur vol pour Londres parce qu’ils sont en retard.
15h00
3. L’homme dans la queue avant du contrôle frontière — L’aéroport CDG
Je ne sais pas pourquoi il y a une grande queue pour aller à Londres. Je pensais que j’allais rater mon vol. Mais, il y a un retard. Je suis avec Aissatu et j'écris ce texte sur mon portable. Nous rencontrons un jeune homme qui vient de New York. Il était à Paris pour le mariage de son ami. J’oublie son nom parce que je suis mal à l’aise pendant que nous attendons de passer le contrôle frontière et la douane française. Il est très grand et il a une petite barbe noire. Il porte des vêtements de sport Nike gris. Il va à Londres aussi. Nous parlons de l’université. Il a étudié à l’université d’Ohio.
« Final boarding for London Southend Airport », j’entends. Je dis « Au revoir » à l’homme et à Aissatu. Et je suis un agent de l’immigration pour aller à l'avant de la queue.
LONDRES, ROYAUME-UNI
19h02
4. Gare de Londres Liverpool- Rencontre avec mon amie
Après que je suis sorti de la gare centrale de Londres, mon portable est mort. J’avais seulement un pour cent. Donc, je suis en train de faire ce texte dans mon cahier. J’attends mon amie à qui j’ai dit que je l’attendrais près du bureau d’information.  J’espère qu’elle me va trouver. Pendant que je l’attends, je veux raconter une petite histoire de notre amitié. Nous avons étudié dans la même école pendant quatre ans. Elle est vietnamienne et italienne. Par le plus grand des hasards, elle est étudiante à « Drexel University » à Philadelphie qui est juste à côté de Penn. C’est une bonne amie. Elle est ma meilleure amie, ma sœur, mon inspiration et la pom-pom girl quand j’ai besoin. Quand je pleure, je l’appelle. Quand je veux rire, je l’appelle. Quand je veux dîner avec quelqu’une, je l’appelle.
Je l’attends…
Je la vois.
Je vais pleurer.
Elle porte une queue de cheval, un sac à dos vert, un jean et un pull de sport. C’est mon amie. Exactement comme je l'ai imaginée.
Je crie son nom : « Rachel ! »  
Au revoir mon texte. Mon aventure à Londres va commencer. C’est parti !
8 juin 2019
10h30
5. Le défilé « Trooping the Colour » avec la Reine d’Angleterre- autour du Palais de Buckingham
Aujourd'hui, les Britanniques célèbrent l'anniversaire de la reine. Je fais la queue à côté du Palais de Buckingham avec mon amie pour la voir. Je ne peux pas croire que je suis à Londres en même temps que la famille royale. Je reviendrai écrire dès que je l’aurai vue.
Je la vois !
La Reine Elizabeth II est vêtue de blanc. Elle a un joli chapeau blanc pour compléter sa robe. Elle est dans une calèche élégante. La voiture est noire et rouge avec une couronne sur le dessus. Les soldats rouges et noirs patrouillent devant et derrière la voiture pour l'escorter. Ils ont leurs baïonnettes sous la main. Le reste de la famille royale la suit. Tout le monde devient fou quand les membres de la famille royale apparaissent. Pas moi. Je me soucie seulement de la reine et de Meghan Markle, la nouvelle duchesse de Sussex, qui vient des États-Unis. Meghan porte une tenue bleu foncé avec un béret bleu et blanc. Son mari, le prince Harry, porte son costume traditionnel noir et rouge de l'armée britannique. Il porte sa ceinture dorée avec fierté. Toute la famille royale salue les spectateurs comme moi. Je suis heureux d'être ici.
17h30
6. Le Fantôme de l’Opéra-Théâtre Her Majesty’s
Il était une fois un homme qui chantait très bien. Il est né avec une déformation congénitale. Il porte un masque pour cacher son visage. Il a honte que  les gens le voient. Il hante l'opéra. Il habite dans l’ombre. Il porte une longue cape noire, un chapeau noir et des chaussures noires. Il aime Christine. Mais il ne peut pas être avec elle. Le monde l'interdit.
Il s’appelle Erik, le Fantôme de l’Opéra.
20h49
7. Dans le métro — Arrêt Cirque de Piccadilly
La pièce de théâtre était phénoménale. Maintenant, nous retournons à l’hôtel pour dormir. Aujourd’hui c’était la marche LGBTQ à Londres. Je vois une personne dans le métro qui porte un autocollant du drapeau arc-en-ciel. À mon avis, c’est très cool. Dans une main, il a une canette de la bière. Il porte un top en filet jaune, un short noir et des chaussures blanches. Tous ses vêtements sont de la marque Nike. Il porte du vernis à ongles noir et des lunettes de soleil noires. Il ne regarde personne. Il écoute calmement de la musique avec ses écouteurs.
21h13
8. Dans la sortie du métro — Arrêt de Stratford
Après que nous sommes sortis du métro, j’ai vu un couple très bizarre. Je pensais qu’ils étaient en retard pour aller à une fête. L’homme tenait une bouteille de champagne dans les mains. Ils étaient très bien habillés des vêtements de fête. La femme portait des talons hauts et elle a failli tomber parce qu’elle a couru dans l’escalier du métro. Et, elle est tombée après que son copain lui a dit « Attention ! » J’ai vu que sa tenue de soirée rayée s’est déchirée. Je marchais loin devant eux, mais je pouvais encore l'entendre crier parce qu'elle était bouleversée.
22h7
9.    Dans ma chambre d’hôtel — Marriott London Canary Wharf
J'ai peur de ne pas finir mes devoirs de français. J'essaie de profiter de mon temps ici, mais je ne peux pas me concentrer. Je prends secrètement des photos pour quelqu’un qui m’intéresse. J'espère qu'ils ne me voient pas. En ce moment, j'écris ce texte pendant que la télévision est réparée. Mon ami aime regarder les programmes de télévision britanniques. L’employé est grec. J'entends la conversation qu'il a avec mon amie. Ils partagent leurs expériences sur le travail en Grèce, car mon ami y travaille actuellement. Je suis dans le coin en train de l'analyser. Il est un peu vieux. Mais étonnamment, il n'a pas de rides sur son visage blanc. Il porte son uniforme qui montre le logo de Marriott. Il nous dit qu'il est sur le point de prendre sa retraite. Il adore travailler pour l'hôtel et adore voir des jeunes comme nous explorer Londres.
LONDRES, ROYAUME-UNI  →  TOURS, FR
9 juin 2019
10h39
10. Dans le train - Arrêt de Stratford
J'ai une heure dans ce train pour aller à l'aéroport pour mon vol. Il y a un couple à côté de moi qui a ses valises aussi. J'entends qu'ils vont à Paris pour la semaine. Je peux dire qu'ils s'aiment. La fille rougit beaucoup avec lui. Elle rit de toutes ses blagues. Il la regarde avec ravissement. Ils mangent des pains au chocolat. Elle porte un pull vert et un jean. Il porte une chemise rouge et un short gris. Ils portent des couleurs très vives, un peu comme leur relation. L’homme a un portable Apple jaune. J’ai vu un portable jaune comme ça seulement une fois.
12h02
11. La sortie du train — L’entrée de l’aéroport Londres Southend
Je vois le même homme qui m’a aidé vendredi soir. Il est indien et il travaille à l’aéroport. Il aide quelqu’un qui ne connaît pas bien le système de métro à Londres. Je me souviens qu’il s’appelle Mohamed. Il est chauve, mais il a une grande moustache.  Il porte des lunettes et l’uniforme de travail de l’aéroport. L’uniforme est une chemise orange, mais il porte un gilet jaune aussi. Est-ce qu’il est un gilet jaune ? Non, je ne crois pas.
Au revoir, Mohamed. À la prochaine, Londres.
13h09
12.   A la porte d’embarquement - L’aéroport Londres Southend
En face de moi, il y a un petit garçon d’une famille anglaise. Il attire mon attention. Sa valise Pokémon est une trottinette aussi. Elle remplit deux fonctions. Sa famille va passer des vacances à Paris. Il est très surexcité parce qu’ils vont à Disneyland la semaine prochaine. Il porte une chemise de mon Pokémon préféré et un jean. Il porte des chaussures rouges aussi.
13h35
13. Dans l’avion – EasyJet 7419
Pendant que j’entre dans l’avion, je vois la même hôtesse de l’air. Je la remarque parce qu’elle a des cheveux blonds et noirs. Je lui ai dit : « Vous étiez sur mon vol dernier vendredi. » Elle m’a reconnu. Elle s’appelle Shannon et elle est responsable du personnel de cabine dans l’avion. Elle adresse un sourire à tout le monde. Shannon est très jeune. Je pense qu’elle a 28 ans ou 30 ans ? Ce qui m’a fait rire est l’accent britannique Elle a un accent très fort. Comme les autres hôtesses de EasyJet, une entreprise anglaise, elle porte : une écharpe orange, une chemise grise et une jupe noire.
13h51
14.   Dans mon couloir- EasyJet 7419
Je déteste le siège entre deux personnes. C’est très gênant. Mon voisin à gauche est un homme anglais black et il est très sympa. Il lit un journal en anglais. Il a des cheveux courts et noirs. Il un pull noir et un jean. Mon voisin à droite est un homme chinois et il est méchant et dégoûtant. Il gifle mes mains parce que sa ceinture de sécurité était sous mes fesses. Il a des lunettes. Il porte un jean et une veste en cuir. Il continue à tousser sans couvrir sa bouche. J’ai peur parce qu’il est méchant et je ne veux rien dire. Je mets mon sweat à capuche sur ma tête et ma bouche. Je ne regarde plus à droite parce que j’ai peur de respirer ses bactéries.  
18h14
15.   TGV CDG →  Saint-Pierre des Corps
Il n’y a personne dans le TGV. Donc, je vais écrire sur moi. Je suis triste. J’ai beaucoup aimé Londres et j’ai laissé mon amie que je n’avais pas vue depuis trois mois. Mes longs cheveux sont bouclés parce que je n’ai pas mon peigne dans mon sac à dos. Je porte une chemise verte avec les lettres en blanc qui épèlent le mot  « PENN ». Je porte aussi mes tennis Adidas et mon short européen. Je n’aime pas la taille des shorts en Europe. Ils sont très serrés et courts. Je me sens très fatigué. Pendant trois jours, j’ai parcouru 44.642 pas, 33.8 km avec un cul et des pieds qui sont maintenant endoloris.
CIRCUIT BALZAC- TOURS, FR
6  juin 2019
11h24
12. Pont de Pierre
Il y a un homme avec son fils. Ils sont sur le chemin de l’école. Le petit enfant ne veut pas aller avec lui. Sur son sac à dos Pokémon, j’ai vu son prénom. Il s’appelle Charles. Charles porte un imperméable jaune parce qu’il fait froid. Ils ne restent pas longtemps.
Son père en a marre de Charles. Donc, Charles continue sur le trottoir de force avec son père qui est en colère et qui se dirige vers l’école de son fils.
11h28
13. La Loire
Aujourd’hui il fait froid et la brise tourangelle est très forte. Il y a un couple très âgé juste à côté de la Loire. Je pense qu’ils sont des touristes parce qu’ils ont des valises de voyage. L’homme porte des vêtements noirs. Elle porte une veste en jean et un jean. Il prend des photos de sa femme. Elle pose pour la photo. Ils sont très beaux. Ils s’embrassent dans un « selfie ». Un jour je voudrais être comme ce couple.
11h34
14. Maison dite « la Tascherette »
Sam et moi entendons une femme qui marche en face de « la Tascherette ». Elle est vieille et blonde. Elle marche très lentement,  insouciante, sur le trottoir. Elle prend une clope de son sac à dos marron et son briquet pour commencer à fumer. Elle porte un pantalons et une veste avec six boutons de couleur crème et un chemisier noir en-dessous. Elle porte aussi des chaussures noires.
11h37
15. Hôtel Goüin
Il y a une fille qui marche très rapidement. Je pense qu’elle est étudiante. Elle s’habille comme une étudiante. Tous ses vêtements sont noirs et ses chaussures aussi. Elle porte des écouteurs Apple sans fil comme moi. Je pense qu'elle est belle. Mais, elle n’est qu’une pensée flottante dans ma tête.
11h43
16. Vieux-Tours
En face de moi, il y a une femme qui trottine Place Plumerau. À onze heures du matin, il y a beaucoup de gens qui boivent de l’alcool comme un verre de vin. Ça, c’est la vie en France, je crois. Mais, toutes les personnes regardant la jeune fille black qui passe. Elle porte des vêtements et des chaussures de sport.
11h45
17. Maison dite Pierre-du-Puy
Dans cet endroit, je regarde une fille presque de mon âge. Elle porte un cardigan, un sac à main et des lunettes noires. Son pantalon est incroyable. Il y a deux colombes au milieu de fleurs dorées, blanches et noires. Elle a des papiers dans les mains, mais où elle va ? Je ne sais pas ?
11h50
18. Pension Vaquer
Maintenant, je ne vois personne…
Et, ensuite, une femme a apparu de derrière une porte avec une clope. Elle portait une veste en cuir noir. Elle nous regardait parce que je pense qu’elle a vu que Sam a pris une photo. Elle a eu une expression très confuse sur son visage.
Tumblr media
Bande-son: Estelle ft. Kanye West- American Boy
https://www.youtube.com/watch?v=Ic5vxw3eijY
youtube
1 note · View note
Text
Ducharme, le mythe
Est-ce que la prise de parole sur la sphère publique demande nécessairement d’accepter que sa vie privée soit accessible à tous et toutes?
Des journalistes ont appris en 1966 qu’un jeune auteur québécois de vingt-quatre ans allait être publié chez Gallimard. Tout le monde voulait immédiatement savoir qui était ce jeune prodige qui excellait chez nos cousins français. Mais Réjean Ducharme, grand rebelle, ne voulait pas se faire connaître. Tout le monde voulait le rejoindre pour une entrevue, mais celui-ci fuit les journalistes, changeant de domicile à tous les deux ou trois jours. Son ami Gérald Godin réussit à l’avoir en entrevue au magazine Maclean’s où il exprime son désir de rester incognito : « Ma famille dit déjà que je suis un écrivain, qu'il y a un écrivain dans la famille et que je vais être publié à Paris et je n'aime pas ça. Je ne veux pas que ma face soit connue, je ne veux pas qu'on fasse le lien entre moi et mon roman. Je ne veux pas être connu. [...] Je ne veux pas être pris pour un écrivain. » (Godin, 1966: 57)
Ducharme explique aussi dans cette entrevue qu’il avait envoyé un manuscrit au Cercle du Livre de France à Montréal, et que celui-ci avait été refusé par l’éditeur, Pierre Tisseyre. Mais ce manuscrit n’était pas celui de L’avalée des avalés (AA), le premier des romans publiés de Ducharme, plutôt celui de L’océantume. Pierre Tisseyre n’a pas aidé à dissiper le malentendu, en disant que le manuscrit a été largement changé entre sa lecture à lui et la publication chez Gallimard, alors que le seul livre publié à cette date demeurait L’avalée des avalés.
Lorsque la nouvelle sort que deux autre romans seront aussi publiés sous peu, soit Le nez qui voque et La fille de Christophe Colomb, le mystère sur cet auteur virtuose s’épaissit. Dès lors, des « amis » de Ducharme s’expriment dans les journaux en affirmant des choses plus ou moins véritables sur ses publications à venir. L’un serait un recueil de poèmes, l’autre aurait été considérablement édité par Gallimard avant la publication. Les rumeurs vont bon train, et alors, tous se demandent si ce ne serait un canular. L’avalée des avalés a un succès retentissant immédiat, on dit que c’est la « découverte du siècle », il a été lancé dans la course pour l’obtention du Prix Goncourt, on dit même qu’il aurait été retenu en vue du déjeuner final (dernière étape pour le Prix Goncourt).
Alors, en France, un journal d’extrême-droite lance la nouvelle que les photos de Ducharme mises en circulation sont celles d’un étudiant mort, et affirme que L’avalée des avalés est l’oeuvre d’un diplomate ou d’un universitaire. Le Quartier Latin, journal étudiant québécois, mène une enquête et compare la dernière page du roman, signée de la main de Ducharme, avec la signature d’Yvan Mornard, journaliste. Ils en viennent à la conclusion que c’est Mornard qui a écrit le livre.
Dans les Nouvelles littéraires, un article signé par Jean Montalbetti lance la nouvelle que derrière Ducharme serait plutôt l’écrivain Naïm Kattan. Le Devoir reprend même la nouvelle. Puisque Ducharme refuse de révéler son visage et son nom, il doit donc être un masque et un pseudonyme. Et puisque Ducharme en sait tellement sur la religion juive, il doit être juif. L’avalée des avalés a la maturité d’un homme qui est dans la quarantaine. Donc il doit s’agir de Naïm Kattan. Celui-ci aurait utilisé un pseudonyme afin de donner à la littérature canadienne-française un auteur juif. Puisque la littérature canadienne-anglaise a le sien.
C’est officiel, il faut élucider le mystère Ducharme. On le traque, on le cherche. Les journaux publient des entrevues avec sa famille, ainsi que des photos de l’album de famille. La radio d’État diffuse une émission d’une demi-heure en 1967 intitulée « Réjean Ducharme raconté par sa famille » et la télé de Radio-Canada diffuse une émission où s’expriment les parents de Ducharme. On veut absolument savoir pourquoi Ducharme refuse de sortir au public, à la presse.
La maison Gallimard envoie un professeur invité à l’Université de Montréal, Clément Rosset, rencontrer Ducharme en son nom. Celui-ci dit l’avoir rencontré, avoir vu le manuscrit, et qu’il n’y a pas de doute que L’avalée des avalés soit de lui. M. Rosset confirme le fait que Ducharme est un « Québécois de bonne souche ».
L’affaire semble réglée. Mais ça n’empêche pas le ministre des Affaires culturelles du Québec, Jean-Noël Tremblay, d’affirmer à Normand Lassonde, qui le décrit dans un article de La Patrie cité par Myrianne Pavlovic (1980), que les livres de Ducharme ont été complètement refaits avant d’être publiés et que Ducharme est un « adolescent attardé, un névrosé et un déséquilibré mental », que « ses livres n’ont aucune valeur littéraire et qu’au plus peuvent constituer des documents pour psychiatre ».
Il faut croire qu’il s’agissait d’une grave offense que de se retirer de la sphère publique.
Éventuellement, les gens ont laissé Réjean Ducharme tranquille, ont accepté qu’il demeurerait en retrait de la sphère publique. Et dès lors, le mystère autour de Réjean Ducharme demeure et persiste. Mais ce ne fut pas sans une bataille essoufflante de la part de l’auteur solitaire, qui a fait preuve du même acharnement que nombre de ses personnages pour demeurer libre.
La littérature se nourrit de mythes, et au Québec, notre mythe, c’est Réjean Ducharme. - Jacques Pelletier cité par Pascale Millot, 2000
0 notes
hildeeveraert · 7 years
Photo
Tumblr media
Fernand Khnopff (1858-1921 Belgian) • Masque de Jeune Anglaise 1891
82 notes · View notes
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
[PRESSE] La Croix : « La Folie Elisa » de Gwenaëlle Aubry par Francine de Martinoir , le 30/08/2018 à 6h17
Roman. Gwenaëlle Aubry fait entendre les voix de quatre jeunes femmes, artistes et fugueuses, de notre temps. En exergue de ce beau roman, deux maisons, celle de Rilke, « dernière demeure avant l’infini », celle de Mark Z. Danielewski, s’élargissant toute seule, labyrinthique, cauchemardesque, dans La Maison des feuilles. Le titre déjà en contient une aussi – les folies n’étaient-elles pas jadis de jolies maisons de campagne ? – mais la polysémie du mot renvoie également au sens, plus courant aujourd’hui, de maladie mentale. Dans les chambres claires de La Folie Elisa, la récitante, L., accueille quatre jeunes femmes épuisées, égarées, désirant une halte. Des femmes ou des figures, des échos plus que des voix. Emy, rock-star anglaise, Irini, sculptrice grecque, Sarah, danseuse allemande, Ariane, comédienne française. Sans qu’elles se rencontrent – elles ne se connaissent pas –, la narratrice fait entendre leurs monologues. À peine semblent-elles s’adresser parfois à cette hôtesse, elles ne parlent qu’à elles-mêmes. Leurs récits et les épisodes de leur propre itinéraire se ressemblent. Artistes, elles ont désiré faire une pause, briser les codes, quitter la scène, ôter les masques, se retrouver, mais à ces masques, ces rôles, quelque chose d’elles est resté attaché. « Elles n’avaient connu ni guerres ni misère » Ce qui les hante, c’est la répétition de leurs histoires d’amour, qu’elles racontent, accrochées au souvenir du rap, de « l’herbe », des verres d’alcool, de leur portable, des SMS, comme à des objets transitionnels glissant grâce à l’écriture fiévreuse et syncopée de la romancière qui capte fragments de textes ou de phrases, titres de chansons qui ont rythmé leurs passions. Près de leurs chambres claires, des chambres noires les attendent avec toute la violence du monde, mais elles n’y ont pas accès, elles n’ont pas accès à l’Autre et rarement à elles-mêmes : « Elles n’avaient, dit la récitante, connu ni guerres ni misère. » Les attentats de novembre 2015 atteignent Emy la rockeuse à travers plusieurs filtres – la vodka, la drogue, l’attente de messages et surtout son image au Bataclan, dix ans plus tôt, lorsqu’elle y jouait dans Dogs and Queens. Narcissisme salvateur C’est elle-même qu’elle cherche, sans vraiment se rejoindre. « Je porte en moi une maison effondrée… toute maison est une maison des morts », dit Irini la sculptrice. Et sa maison de Patmos devient cosa mentale, leurs chambres claires deviennent des chambres intérieures dont les murs pleins de lézardes et fissures et les plafonds couverts d’araignées les retiennent prisonnières. Des corridors, des pièces condamnées se dessinent en elles. « Tous, dit Emy, nous portons enfouies les mêmes caves, les mêmes cryptes, les mêmes galeries. » Sont-elles folles ? Non. De la véritable psychose dévastatrice que Gwenaëlle Aubry a évoquée de façon magistrale dans Personne, elles sont protégées par leur énergie et leur narcissisme salvateurs. Et elles repartent vers de nouvelles aventures, errances ou danses sur le vide. Les derniers mots d’Irini sont : « We can’t go home again. » L’épilogue pourtant fait entendre la voix d’Ivan Chtcheglov parlant d’une maison, le matin, ouverte vers l’avenir, « la chambre qui dit tant et ne conserve rien ».
Cécile Ladjali, directrice de collection aux éditions Actes Sud, reçoit Gwenaëlle Aubry, écrivain et philosophe, directrice de recherche au CNRS, l'autrice de romans et d'essais traduits dans une dizaine de langues, parmi lesquels Personne (prix Femina 2009), Partages (2012) et Perséphone 2014 (2016) chez Mercure de France. 📗 L'entretien sera suivi par une séance dédicaces 🖋 autour d'un verre offert à tous 🥂
Réservations pour le Mardi 19 mars à 20h00 sur www.reineblanche.com/calendrier/en-chair-et-en-textes/gwenaelle-aubry
0 notes
la-bucolie · 7 years
Text
la malouine
Bizarrement, c’était la maison que j’aimais le plus.
D’abord, le hall du restaurant “Le Don Quichotte”. Toilettes avec vasque en forme de coquillage. Ensuite, la salle, au premier. Moquette vert sapin piquetée de rouge. Tables, chaises et banquettes assorties. Les nappes roses, les éventails sur le mur, un châle de flamenca. L’immense baie vitrée sur la mer du Nord, vaste, verdâtre et froide. Les gens coiffés de vent sur la digue. Un phare au loin, une usine qui crache du noir. Donnant sur la salle, il y a la cuisine où s’affairent les stagiaires du restaurant. Jeunes Dunkerquois chaussés de baskets clinquantes ; je me souviens que j’étais un peu amoureuse d’un des commis. A droite, en rentrant, une grande glacière avec des pots Carte D’Or. Au fond, sur le frigo qui ferme mal, un poste de télé, avec des petits bonshommes qui courent inlassablement sur la pelouse.
On quitte la salle, et on escalade les petits escaliers grinçants, massifs et sombres. Palier intermédiaire ; on entrevoit quelque chose à travers les vitraux autocollants. L’escalier s’enroule autour d’un carré de moquette verte, où s’entassent palmiers en pots et buissons en plastique. Le deuxième étage comporte deux pièces. A gauche, le salon. Moquette marron semée d’agrafes, d’aiguilles et autres petits objets dangereux. Canapé en tissu ramolli, où s’entassent les couvertures. Canapé d’angle en skaï reprisé au chatterton, où reposent quelques coussins en soie synthétique déchirée. Grosse télé encastrée dans un meuble rempli de VHS de Nicolas Canteloup. Ici, on capte les chaînes anglaises, et aussi Canal J, la consécration. C’est sur cet écran de télé que j’apprends, à neuf ans, la mort, la mort de Michael Jackson. Ils diffusent tous ses clips. Il y en a un où la fille fait des danses très lascives - tensions ventrales inconnues qui me poussent à changer de chaîne, honteuse. Il y a une terrasse immense, mais il faut ouvrir les très vieilles portes, et traverser la verrière transformée en débarras. Dehors, les rambardes sont pleines de mousse ; on surplombe la rue. Je me souviens du froid lorsque je regarde, en robe à bretelles, les processions bruyantes des fêtards du carnaval. J’ai encore, à ce moment, les cheveux très longs et le sourire un peu tordu, presque mignon encore. 
A droite du salon, une pièce étrange, comme plongée dans un deuil éternel. Table cirée où trône un cendrier de cristal. Long buffet servant de piédestal à divers petits objets pieux - statuettes de la Vierge, souvenirs de Notre-Dame de Lourdes. Sur les murs, des masques en porcelaine, particulièrement effrayants. Contiguë à ce petit salon figé, une cuisine, elle aussi intacte. Carrelages marron avec, en relief, des motifs de plantes aromatiques. Robinet et évier - l’eau est coupée. On a rempli la petite pièce d’objets divers. Il y a des fleurs en plastique dans les placards. Il y aune machine à coudre. Il y a une lucarne qui donne sur l’arrière des maisons, un peu dégueulasse.
On reprend l’escalier. Palier intermédiaire - il y a un immense miroir piqueté de noir. Les marches et la rampe semblent vouloir s’effondrer. Dernier palier. Petite bibliothèque remplie de livres, où je subtilise un volume de George Sand que je ne lirai jamais, bien que l’objet précieux restera en ma possession de nombreuses années.On se penche à la rambarde, où sont étendus négligemment des draps de bain Popeye. La première pièce est la chambre des grands-parents. Il y a, dans cette chambre, d’énormes coussins moelleux et un miroir sur pied avec lequel j’aime m’amuser à me donner le vertige. Dans cette chambre, il y a des bougies de la Sainte Vierge, et des boîtes en carton pleines de bijoux en plastique. La secondes pièce est la chambre d’amis. Il y a deux lits aux matelas pleins de ressorts. Les couvre-lits datent des années 80 ; les draps ne sont jamais changés. Sous la voûte du toit, j’ai sommeil. Les stores du vasistas sont cassés ; j’entends, à travers, la voix des ivrognes qui sillonnent les rues sableuses. Je pioche dans les armoires démodées quelques albums de Gaston Lagaffe, Tintin, Lucky-Luke ou Quick et Flupke. Dans le tiroir de la table de chevet, il y a des boîtes de cigares vides, et des ocarinas. Dans le bureau dépliable, il y a une oreille en plâtre, un petit éléphant en ivoire, une tirelire en forme de tonneau, des vieux articles de papeterie, et un dictionnaire illustré dont les pages se détachent, et dans lequel je découvre à quoi ressemblent les mantes religieuses. 
A côté de la chambre, il y a la salle de bains. Le carrelage rose en trompe l’œil m’amuse ; on dirait qu’il est toujours couvert de gouttes d’eau. Devant l’œil-de-bœuf, s’entassent des vaporisateurs Vivelle Dop que je suis trop petite pour atteindre. 
Enfin, les toilettes. Le papier-peint rose est intrigant ; on dirait des doigts interminables. Par terre, quelques exemplaires du magazine Point de Vue. Il y a un stylo sur le dérouleur de papier toilettes. La lunette glisse quand on s’assied.
5 notes · View notes
katenightingale · 6 years
Text
Histoires d’éternité - 5
Retrouvez ici les bonus autour de cette histoire !
Vous pouvez aussi me rejoindre sur twitter > @kate_ngtg      !
Fanfiction inspirée par la série tv anglaise Torchwood (2006-2011)
Tous les personnages restent évidemment la propriété de la BBC
Chapitre 5 : La troisième alarme
Publié le 18 avril 2018
Les deux immortels échangèrent un long regard. Chacun savait ce que cela pouvait être de survivre à ses propres enfants.
- Quand est-ce que tu as fini par comprendre que tu étais au milieu d'un cercle vicieux? demanda finalement le Docteur.
Jack eut un sourire sans joie.
-Justement, j'y venais. C'était la fois suivante. Nous étions à la fin du 22e siècle...
-Oh ! S'exclama le Docteur. CE siècle là.
-Hum. Je suis retourné sur Terre. Ça commençait a être vraiment, vraiment catastrophique, comme tu le sais. Et c'est là que j'ai rencontré Youssef. C'est lui qui a trouvé LA photo. Tu sais, celle avec Mr Wolcott. Le londonien du 19e siècle, assassiné par Torchwood Londres, tu te souviens?
Pour toute réponse, le Docteur ouvrit de grands yeux.
. . .
Voie lactée, Planète Terre, Cité-Etat de New London
Fin du 22e siècle
Julian était mort en 2178. Cela faisait donc plus de 160 ans que Jack n'était pas retourné sur Terre. Et ça commençait à sérieusement le démanger.
Il avait beau adorer ses enfants, la comédie de vieillard diminué qu'il était obligé de jouer pour rester auprès d'eux menaçait de le rendre fou. Allez vous amuser à jouer au centenaire quand physiquement vous n'avez même pas quarante ans ...
Il avait continué à jouer le jeu pendant quelques années. Mais finalement, la soif de liberté était devenue trop intense.
Fidèle à lui-même, il avait donc choisi l'option la plus rapide et la moins douloureuse : fuir sans se retourner. Après avoir mis en ordre ses affaires, il s'était simplement jeté d'un pont. Sa résurrection avait été une véritable renaissance.
A l'aérogare la plus proche, le premier vaisseau disponible avait pour destination la planète Terre. C'était un signe ou il ne s'y connaissait pas. Il avait pris un aller simple.
Ce voyage avait aussi été l'occasion de revenir à ses vieilles amours : il avait repris le nom de Jack Harkness et s'était même de nouveau auto-attribué le grade de capitaine. Autant ne pas faire dans la demi-mesure.
C'est donc particulièrement fringuant que Jack avait débarqué sur cette bonne vieille Terre. Il était arrivé directement en Angleterre, comme en pèlerinage.
En 2184, le Royaume-Uni n'était plus qu'un lointain souvenir : il aurait été difficile de trouver une unité quelconque au sein de cette planète minée par les inégalités.
D'après les quelques bribes de connaissances historiques qui restaient à Jack de sa formation d'agent du temps, le Royaume-Uni avait commencé à se disloquer en 2020. Peu de temps après que lui-même ne quitte la Terre. Furieux de la décision du royaume de quitter l'Union européene, les écossais et les irlandais avaient demandé et obtenu leur indépendance. Précédés - ou suivis, Jack ne se souvenait plus très bien - par de nombreuses régions du sud de l'Europe. Finalement, dans cette partie du monde, toute idée d'union avait été abandonnée.
Jack venait d'atterrir en plein Londres. Ce n'était plus la capitale d'un empire colonial prospère comme il l'avait connu jadis mais une cité-Etat indépendante.
L'aérogare était saturée de stimulations sonores : publicités géantes et criardes projetées partout où vous étiez susceptible de poser les yeux, informations sonores dans une mélopée interminable de langues étrangères et milliers de passagers aux habits bigarrés qui se pressaient autour de lui.
-Passagers de Beta trans Universe, scanda une voix qui semblait raisonner depuis l'intérieur même du crâne de Jack, soyez les bienvenus à l'aérogare de London Saint Pancras Universe !
Jack se laissa porter par la foule jusqu'à l'extérieur de l'infrastructure entièrement vitrée. Une fois dehors, debout devant un immense parvis presque vide, l'immortel leva les yeux vers le ciel grisâtre et lourd de pluie. Il ne put s'empêcher de sourire. Il se sentait comme un exilé enfin rentré au bercail.
Il savait déjà ce qu'il avait envie de faire. En fait, c'était surtout qu'il ne pouvait pas s'en empêcher. Dans son esprit, la ville de Londres n'avait toujours été associée qu'à une chose : Torchwood. Alors la curiosité de Jack le dévorait : l'institut de la reine Victoria, décimé en 2006 par les cybermen, avait-il trouvé un moyen de renaître de ses cendres? Il fallait qu'il sache.
Laissant Saint Pancras Universe derrière lui, Jack s'engagea à grand pas dans les rues de la cité-Etat. L'air conquérant qu'il s'était donné ne dura pas cent mètres avant qu'il ne soit obligé de s'arrêter en pleine rue, nauséeux et écoeuré. C'était quoi cette odeur, sérieusement?
A mieux y regarder, aucun des quelques rares autres passants ne circulaient le visage nu. Certains portaient des masques ultra sophistiqués, aux couleurs luxueuses. D'autres, des morceaux de plastiques ou même de vulgaires bandes de tissus. Apparemment, le masque était le nouveau marqueur de classe sociale du 22e siècle. Jack pourra un long soupir ... qui le fit tousser longuement et bruyamment.
-Monsieur !
Cet appel raisonna dans la rue presque vide.
Se sentant visé, l'immortel s'immobilisa et regarda tout au autour de lui. Surpris, un humanoïde aux oreilles de chien qui le suivait de près le heurta et poussa une exclamation outragée. Jack n'eut même pas le temps de s'excuser que l'autre l'avait contourné, poursuivant son chemin sans un regard, comme si Jack n'était qu'un poteau qui était soudain sorti du sol exprès pour le contrarier. Jack le suivit du regard, consterné.
Avec Julian, ils avaient vécu dans la campagne de Cassiopée, en périphérie d'une petite ville agricole où les enfants pouvaient courir dans les champs. Il n'était plus habitué à la brusquerie des grandes villes. A force de jouer au vieillard, peut-être qu'il en était en quelque sorte devenu un !
-Psst, Monsieur ! Regardez en l'air !
Jack leva enfin la tête, et n'eut que le temps d'apercevoir un éclair bleu avant qu'un objet ne tombe du ciel pour atterrir délicatement dans ses mains.
C'était un masque en tissu. D'aspect rudimentaire, mais propre. Jack s'empressa de l'enfiler et dès sa première respiration filtrée, il eut l'impression d'entendre ses bronches martyrisées pousser un "ouf" de soulagement.
Jack regarda fixement l'endroit d'où il avait vu l'éclair bleu. C'était une sorte d'immeuble, d'allure miteuse, qui lui faisait un peu penser à ces immeubles en briques que l'on voyait partout à New-York, il y avait des siècles de cela.
Suivant une association d'idées, il s'engagea dans une ruelle qui longeait l'immeuble et tomba bien vite sur ce qu'il cherchait : un escalier de secours en fer dévoré par la rouille. Il se mit à le gravir à petites foulées, les pans de son long manteau noir caressant ses cuisses à chaque pas.
Lorsqu'il parvint au quatrième étage, il comprit l'origine de cet éclair bleu qu'il avait aperçu depuis en bas. Assis sur la première marche de l'escalier, les yeux pétillant de malice et un masque similaire à celui qu'il lui avait lancé attaché devant le visage, se tenait un jeune homme. Sa tête était couverte d'un turban d'un beau bleu, parfaitement assorti à ses yeux.
Leurs masques les empêchaient d'échanger un véritable sourire. Alors ils le firent passer dans leurs regards respectifs.
Cinq minutes plus tard, Jack était attablé dans une minuscule cuisine et buvait un des meilleurs thé à la menthe qu'il n'ait jamais bu de sa vie.
Youssef, car c'était son prénom, était très jeune et plus beau encore. Il vivait dans ce quartier près l'aérogare depuis plus de 5 ans maintenant et c'était bien la première fois qu'il voyait quelqu'un d'assez idiot pour s'y balader sans masque.
-Mais d'où vous sortez?? demanda-t-il à Jack.
Celui-ci se contenta de sourire, troublé. Les yeux de Youssef lui rappelait ceux de Julian. L'effet du deuil, se convainquit-il.
Youssef s'ennuyait. Il ne travaillait pas ce jour-là. Et Jack l'intriguait et l'amusait. Alors quand l'immortel affirma qu'il était venu ici pour faire des recherches sur un institut secret fondé au 19e siècle, son nouvel ami éclata de rire mais décida de l'accompagner dans cette quête insensée.
Youssef se révéla un atout prodigieux : son métier était de conduire les autres. Il possédait une sorte de boîtier, intégré à son poignet, et dès qu'il l'allumait des clients pouvaient lui commander des courses. Le boîtier contenait une carte ultra précise de la cité-Etat, avec le trafic détaillée à la seconde près. Mais Youssef n'en avait pas besoin. Depuis cinq ans à faire ce métier, il connaissait la ville comme sa poche. Il ne lui fallut que quinze minutes, à bord de son aérocar, pour emmener Jack jusqu'à un petit bâtiment, planqué entre deux tours dans un quartier d'affaires.
Le National Archives center of London était une construction modeste et terne, à l'air complètement confidentielle. Même la typographie du nom, inscrit au-dessus de la porte d'entrée en petites lettres sombres et serrées, ne semblait franchement pas conçue pour exciter la curiosité des passants.
Youssef avait laissé son véhicule dans un endroit absolument improbable mais c'est en toute nonchalance qu'il suivit Jack dans l'atmosphère feutrée de ce temple de l'Histoire.
Passé un petit hall d'entrée couvert d'une moquette grisâtre et défraîchie, les deux compagnons d'un jour se retrouvèrent devant un modeste comptoir d'accueil en contre-plaqué brun clair. Derrière le comptoir, se tenait un homme d'une quarantaine d'année. Il était grand, plus que Jack et beaucoup plus que Youssef. Il avait de longs cheveux châtains coiffés en catogan et de grosses lunettes carrées à l'épaisse monture noire. Un badge "Milenko" semblait perdu au milieu de sa vaste poitrine. Il les accueillit d'un petit signe de tête et d'un sourire.
Lorsque Jack lui expliqua le motif de sa venue, il reconnut tout de suite en cet archiviste un professionnel connaissant son métier et désireux de les aider au mieux. Milenko n'avait jamais entendu parler de "Torchwood" mais lorsque Jack lui expliqua - sous le regard fasciné de Youssef - qu'il s'agissait d'une organisation secrète fondée au 19e siècle pour lutter contre les invasions alien, l'archiviste ne se laissa pas démonter et pianota dans une imposante machine une série de mots clefs.
-On conserve les archives de l'ancien gouvernement du Royaume-Uni, du Parlement national, des parlements locaux mais aussi des organismes comme le MI5 ou le MI6, ce qui pourrait vous intéresser. S'ils ont eu connaissance d'une telle organisation, vous pouvez être sûr qu'ils ont accumulé un maximum d'informations sur eux pour les surveiller, tout en faisant semblant de collaborer avec.
Jack ne put empêcher un sourire goguenard de s'étaler sur son visage. Du fond de son petit bâtiment d'archives à l'air miteux, le colosse Milenko avait absolument tout compris au 20e siècle.
L'archiviste leur demanda une pièce d'identité pour les inscrire et leur donner le droit de consulter les archives. Youssef tendit son petit boîtier et le papier psychique de Jack fit l'affaire. Puis, l'archiviste les installa dans une grande salle déserte qui ressemblait à une bibliothèque sans bouquins. Il empoigna un chariot à roulettes et se mit à leur ramener des cartons qui avaient traversés les siècles.
Youssef était beaucoup plus passionné par Milenko lui-même que par les vieux papiers acides qu'il leur ramenait. Laissant une oreille traîner vaguement vers leur conversation, Jack appris que le bâtiment s'étendait sur 20 niveaux au sous-sol et qu'on y conservaient plus de 300 kilomètres d'archives.
Même si Youssef ne s'avérait pas un chercheur très assidu, il permettait de commander deux fois plus de cartons que ce que Jack aurait pu demander en étant seul. En plus, sa bonne humeur et son intérêt sincère pour autrui leur avait déjà permis de se mettre l'archiviste dans la poche.
Jack était plongé, fasciné malgré lui, dans un rapport détaillé sur les relations extra-conjugales d'un prince qui ne deviendrait jamais roi, quand retentit la première alarme. C'était une sonnerie puissante, lancinante qui le fit sursauter.
A côté de lui, Youssef parcourait un dossier avec un petit air dégoûté. Il ne releva même pas la tête. L'archiviste n'était nulle part en vue, il devait être quelque part dans un de ses vingts sous-sols.
-Qu'est-ce que c'est? demanda Jack.
Youssef releva la tête pour le dévisager.
-T'es vraiment pas d'ici, toi! s'amusa-t-il.
Jack lui fit un clin d'oeil pour toute réponse.
-Lorsque le degré de pollution atteint un niveau qui devient dangereux pour l'Homme, expliqua Youssef, on est prévenu par ça. Il faut éviter de sortir jusqu'à ce que la fin de l'alarme sonne. Ça arrive tout le temps, ne t'en fais pas, ajouta-t-il devant l'air inquiet de Jack.
Une heure passa. Milenko était revenu derrière son comptoir. Il était en train d'expliquer à Youssef que normalement, dans un tel centre d'archives, il fallait toujours être au moins deux, question de sécurité élémentaire, mais qu'il arrivait souvent que son chef le plante de la sorte et le laisse se débrouiller toute la journée sans explication. Jack se sentait désolé pour lui lorsque une seconde sonnerie, encore plus stridente que la première, vint les distraire.
A l'air inquiet que prirent les deux autres hommes, Jack sut immédiatement que ce n'était pas la fin de l'alerte mais qu'au contraire, elle était passée à un niveau plus grave.
-Messieurs, dit Milenko en chaussant un masque de professionnalisme, au risque de nous retrouver tous enfermés ici, je vous suggère ...
Mais il n'eut pas le temps d'achever sa phrase. Une troisième alarme, absolument atroce, tonitruante, insupportable, lui coupa la parole. Impuissants, les trois hommes regardèrent alors une lourde grille opaque, en acier trempé, tomber lentement devant la porte d'entrée, les condamnant à l'intérieur. Pendant un instant, il régna un silence hébété. Puis, Milenko s'enfuit derrière son comptoir. A la lueur des petites lampes de consultation, devenues leurs seules sources de lumière, l'ombre hâtive de sa grande carcasse massive lui donna l'air d'un golem fuyant.
Jack le suivit des yeux, désorienté.
-Qu'est-ce qui se passe? demanda-t-il à Youssef qui revenait s'asseoir à ses côtés.
-Une alarme de niveau 3. Ça faisait un bail ! répondit celui-ci. Ça veut dire que l'air extérieur a atteint un tel degré de dangerosité que tout le monde est confiné, avec interdiction de sortir jusqu'à nouvel ordre.
-Mais Milenko était en train de nous suggérer de partir ...
-C'est la première fois que je vois une 3e alarme succéder aussi rapidement une 2e. D'habitude, c'est l'affaire de plusieurs heures avant qu'ils se décident à déclencher la 3e. Je pense qu'il voulait nous suggérer de partir, au risque de se retrouver enfermés ici. Tu sais, dit-il en dévisageant Jack de son regard grave, la troisième alarme c'est vraiment l'artillerie lourde : absolument toute la cité est paralysée ... et on ne sait pas pour combien de temps.
Milenko finit par revenir, apportant des sources de lumière supplémentaires, de l'eau et puis surtout des nouvelles. Inquiet, il était allé téléphoner à son ex-femme. C'est lui qui était sensé récupérer leurs enfants à l'école et voilà qu'il se retrouvait coincé ici pour une durée indéterminée. Son ex-femme lui avait expliqué qu'elle aussi était confinée de force.
-Pourtant, elle travaille à l'autre bout de la cité, leur expliqua l'archiviste. A plus d'une centaine de kilomètres d'ici ...
Les trois hommes échangèrent un regard sombre.
-Au moins, l'avantage c'est que je suis sûr maintenant que les enfants sont confinés eux aussi et qu'ils ne seront pas livrés à eux-même, paniqués par mon absence, rationalisa Milenko avec un sourire. Puisqu'on est coincé ici messieurs, je vous propose qu'on s'y mette à trois pour déterrer ce fameux Torchwood !
Des boîtes et boîtes passèrent donc sous leur étude studieuse. L'atmosphère était calme, seulement dérangée de temps à autre par le froissement d'une feuille de papier.
Alors qu'ils avaient fini par ne presque plus y croire, Youssef poussa soudain un cri de triomphe :
-Les gars, venez ! Venez voir !!
C'était une de ces boîtes d'archives typiques du 20e siècle, en carton avec un couvercle. Le premier document qu'elle contenait avait suffit à le faire exulter et pour cause : c'était un rapport de 20 pages sur l'invasion des cybermen et la chute de Torchwood 1. Les deux chercheurs et l'archiviste le parcoururent dans un silence atterré.
-J'en reviens pas, lâchait Milenko au fur et à mesure de ce que sa lecture lui faisait découvrir. C'est incroyable ...
-C'est du délire ! renchérit plusieurs fois Youssef, dont les grands yeux bleus couraient d'un côté à l'autre de la feuille à une vitesse presque surhumaine.
Jack, lui, ne dit rien. Deux siècles après les faits, cela paraissait toujours aussi surréaliste. Pourtant, il avait vécu ce que racontait ce rapport. Il était présent, il était l'un des premiers arrivés sur les lieux de ce cauchemar. Le pire charnier qu'il ait eu à connaître de toute sa longue vie. Il cessa finalement de lire la description froide et chirurgicale des horreurs que les cybermen avaient fait subir à ses anciens collègues londoniens ainsi qu'à bien d'autres.
Torchwood avait symbolisé tellement de souffrances ... Il avait presque fini par l'oublier. Etait-il vraiment sûr d'avoir envie de se replonger là--dedans?
Il se dirigea d'un pas incertain vers le carton qui suivait celui que Youssef était en train de consulter. Encore Torchwood. Tiens, tiens. Apparemment, la clairvoyance de Milenko n'avait pas déméritée et les organismes de surveillance du gouvernement anglais s'étaient toujours intéressés de très très près aux activités de l'institut pas si secret de la reine.
Jack oublia sa mélancolie en feuilletant des dossiers croustillants. Que n'aurait-il pas donné contre cette mine d'informations deux siècles plus tôt, quand il était encore le larbin de Torchwood 3 ? Il eut presque envie d'en rire.
-Qu'est-ce qu'on cherche précisément, Jack? demanda la voix de Youssef.
Il avait laissé Milenko à sa lecture des dernières pages du rapport et s'était approché de l'immortel, le visage grave.
Jack se tourna vers lui, peu sûr de ce qu'il allait bien pouvoir lui dire. Il avait déjà trouvé la réponse qu'il était venue chercher ici. Le simple fait que Youssef ait découvert le rapport sur les cybermen en premier dans la boîte en disait bien plus qu'un long discours : ce rapport était venu clore le dossier Torchwood. C'était la dernière pièce qui y avait été ajouté, avant qu'on n'enferme ce dossier dans un carton pour des siècles. Torchwood Londres était mort ce jour-là. Torchwood Cardiff suivrait, à peine trois ans plus tard. Personne n'était venu faire renaître l'institut de ses cendres. A moins que cela ait été fait si discrètement que les services secrets ne s'en seraient pas rendu compte? C'était hautement improbable.
Pourtant, il n'avait pas envie de refermer les cartons tout de suite. Plonger ainsi dans ces secrets dont il avait été strictement tenu à l'écart jadis lui apportait une joie presque malsaine. C'était presque un gigantesque doigt d'honneur. De l'institut, il ne restait que des dossiers poussiéreux. Mais Jack, lui, avait survécu et continué. Quel formidable pied de nez !
Il reposa le dossier qu'il tenait sur la table avant de se retourner et de faire face à son comparse. Mais dans son geste, l'un des pans de son long manteau noir effleura la pile de documents, dérangeant les papiers pluri-centenaires. Emportés par l'élan, quelques feuilles s'envolèrent et atterrirent sur le sol.
Milenko leva le nez de son rapport et haussa les sourcils, mi-désapprobateur mi-ironique. Avec une moue gênée, Jack s'empressa de s'accroupir pour ramasser les documents, vite imité par Youssef.
Tout à coup, ce dernier se figea et éclata d'un rire incrédule.
-Quoi? s'étonna Jack.
-Regarde ! lui répondit le jeune homme en lui tendant une photo en noir et blanc qu'il venait de ramasser.  Je crois que j'ai trouvé nos sosies, c'est incroyable !!
C'était une photo très ancienne. Piquetée d'argent par endroit. Jack tendit la main pour la prendre et à peine eut-il jeté un oeil dessus qu'il lui sembla que le cliché lui brûlait les doigts.
Tumblr media
Il se figea de stupeur. Son corps se couvrit d'une sueur froide. Une douleur fulgurante lui traversa le crâne, juste au-dessus de la nuque. Comme si on venait de lui donner un coup de massue.
Ce n'était pas son sosie. C'était lui-même. Affublé de rouflaquettes et d'un pantalon à bretelles, mais c'était lui. Il n'y avait pas vraiment matière à s'étonner, il avait travaillé pour l'institut pendant plus d'un siècle après tout. Ce qui était stupéfiant, terrifiant, impossible, c'est que Youssef avait raison : le deuxième homme sur la photo lui ressemblait d'une manière dérangeante. Pas tout à fait un sosie, non. Mais les traits du visage, la forme des yeux. Il y avait clairement quelque chose.
Cet homme, sur la photo. Cet homme contre qui il était à moitié étendu, le photographe les ayant saisi un pleine chute. Jack en conservait un très vague souvenir. Ils avaient travaillé ensemble sur une affaire, à la fin du 19e siècle. Il avait été l'assistant d'une femme qui écrivait sous le pseudo de H.G. Wells. Et il avait été tué par Torchwood Londres. Non content de ressembler à Youssef, cet homme était aussi le portrait craché de Julian, l'époux défunt de Jack. Et par extension, celui de Ianto Jones évidemment.
Jack en eut le tournis.
Tout cela n'avait aucun sens. C'était terrifiant. Monstrueux.
-Ça ne va pas, Jack? s'inquiéta Youssef. Est-ce que tu ...
Un grondement, profond, sourd et vibrant, semblant venir des entrailles même de la Terre, lui coupa la parole.
Tous trois se regardèrent. Milenko sauta sur ses pieds.
Et puis ... tout explosa. 
La semaine prochaine, Jack prendra une décision irrémédiable … et ce sera déjà la fin de cette première partie.
A mercredi prochain  !
0 notes
claymotorcycles · 6 years
Text
Les motards sont les samouraïs du XXI° siècle. Je n’ai pas trouvé mieux pour tenter de légitimer ma dernière acquisition. Un plaisir coupable mais pourtant tellement jubilatoire : le Marushin C609 Double Lentille Grimaçant.
Je dois donc vous expliquer pourquoi nous sommes de purs samouraï (bon, pour les bikers HD ça peut sembler duraille, mais votre électronique est made in Japan (si ce n’est made in China) et c’est au Japon qu’on trouve les customs les plus barrés non ?
Ma vie de samouraï de pacotille a commencé très tôt. Au début de l’enfance, tout allait bien. Je me déguisait tous les jours. Ou, plus exactement, quand j’étais vêtu en civil, c’est là où j’étais déguisé en enfant.
Le reste du temps, c’était la vraie vie quoi :
en Zorro (le chapeau sur la cagoule en hiver, pas top, mais pratique en été pour vomir dedans sans salir la Fiat rouge de Papa)
Mais où sont Bernardo et le sergent Garcia?
en chevalier. Le heaume, déjà ! Tu prends un baril de lessive cylindrique (tu le vides avant, pas comme moi en regardant dedans au-dessus de ma tête = consultation ophtalmo d’urgence) et tu le recouvres de papier d’aluminium.  Mais en 2018, les barils de lessives ne sont plus cylindriques,…pffff)
We will rock you !
en indien emplumé à l’excès
Danse avec le chien du voisin
en mousquetaire du roi (encore des plumes !)
Là je suis censé vous imiter le rire moqueur de Jean Marais, mais faudra me payer une bière pour ça !
 en Robin des Bois (pour pécho des princesses qui font pipi dans leur culotte)
Viens je vais naviguer sur ton Petit Bateau !
en Astronaute (avec déjà des problèmes de ventilation du casque)
Papa ! C’est comment qu’on enlève la fumée?
en gendarme à képi (avec le sifflet pour harceler les amoureux des bancs publics)
Ah non..euh…elle c’était juste pour mon arrestation de l’autre soir…
Ouah les amoureuuuuxx ! Ouah c’te honteuuuu !!!!
et…en motard (fastoche : tu mets le casque d’astronaute sans les tuyaux de respiration et tu fais du tricycle en vrombissant avec le fond de la gorge quand tu essore la poignée qui ne tourne même pas)
Les japonais ? Je n’y pensais pas. C’étaient juste des gueulards cruels avec de moches uniformes dans le Pont de la Rivière Kwaï, le dimanche après-midi, avec Papy, en mangeant des crêpes au sucre.
Et puis, en quelques mois, je ne sais plus trop à quel âge, ni dans quel ordre, tout ceci m’est apparu à un rythme compulsif et de manière quasi hypnotique :
Alain Delon dans “Le Samouraï”
En littérature, je me suis mis à lire Musashi et Le traité des 5 roues, Les Belles Endormies de Yasunari Kawabata. J’ai découverts Mishima. Etudiant, je lutinais des khâgneuses qui me faisaient louper le dernier métro pour voir la copie longue restaurée des Sept Samouraï de Kurosawa. Je suis passé des échecs au noble art du Go. Je me suis mis à préférer Murakami à Picasso.
La mondialisation nous a bercés, mais on ne s’en est même pas aperçus ! Les japonais, arrosés à la bombe incendiaire, puis atomique, puis au Coca depuis Mac Arthur, ont profité de l’occasion pour nous imprégner de certains aspects de leur culture. J’adoooore les sushis ! Et le saké ! Et la Sapporo ! Et le Nikka. Ta mère ! (Facile mais irrésistible).
Pour les bécanes, mes aînés avaient tous des Zündap, ou des Anglaises, ou des Guzzi. Mes potes avaient pour l’essentiel des Motobécanes.
Mais nous on était des gars cools. On écoutait Back in Black en boucle. Et des trucs de Judas Priest aussi. Karim avait la DT. Maxime la TY. Moi la RD. Le truc, c’était de rehausser les meules avec des barres, de les dépouiller de plein de trucs. D’y greffer des carbus et des kits non homologués. De mettre la misère aux mobs devant le bahut, en faisant un max de bruit.
Le seul problème, par rapport à mes potes, c’est que j’étais tombé dans le vintage sans trop le faire exprès.
Je rêvais d’elle :
Mais j’ai hérité de toi :
Merci Yamaha ! Suzuki ! Honda ! Kawazaki et tous les autres ! Merci les conglomérats rompus à la fabrication des guitares électriques, des montres étanches, des bombardiers et des pick up indestructibles.
LES DIEUX
Voilà pour les racines, la nostalgie et ce fond de culture pop que nous avons en commun dans notre ADN de consommateurs engendrés par des baby boomers et autres révoltés estivaux.
Maintenant, on est des adultes. Nos nains nous prennent pour des débiles car ils pensent avoir inventé le jeu vidéo. Cela ne les empêche pas de baver devant Stranger Things, de se pavaner en jeans taille haute et de croire qu’ACDC a composé des morceaux pour Iron Man. On vieillit quoi.
Mais moi je reste un putain de môme dans ma tête. Les ados ont peur du ridicule. Pas les mômes. J’adore toujours me déguiser. Quand j’ai vu le casque en ligne, je ne sais plus trop quand ni pourquoi, j’ai hésité bien sûr. Je ne suis jamais bien certain de ne pas passer ma vie à faire n’importe quoi. Mais on s’en tape non?
Après, j’ai une méthode philosophique infaillible :
“Si tu le commandes, cela va-t-il faire parler les cons ? OK ! Je commande !”
Mais quoi ? Le Marushin Samouraï grimaçant double lentille bien entendu !
Lui?
Euh…non, lui !
D’emblée, pour les rageux qui en sont encore à critiquer les nippons alors qu’ils consomment chinois sans le savoir, sachez que Marushin est un fabriquant de casques culte dans les années 70/80.
Il y a le portrait du père fondateur sur la boîte alors un peu de respect !
Test rapide :
Un jet de scooter moyenne gamme assez honorable. Ce n’est pas la finition d’un Bell, mais il y a pire sur le marché. Mais on n’achète pas ce casque pour ses performances. Le masque ne protège pas du tout en cas de chute. Ce n’est pas un intégral modulable. Cependant, il est aux normes CE. Assez léger et pratique, il couvre bien la mâchoire. C’est juste pour rigoler en ville, pas pour déchirer à grande vitesse. Les caisses me laissent passer. Les autres motards n’ont pas trop le temps de comprendre. Les yeux sont trop grands et on a l’air idiot, mais c’est le prix à payer pour la visibilité. Il y a un écran intégré pour le soleil, mais le masque suffit. De nuit, c’est plus obscur, comme on dirait chez Vador.
Et là les forces de l’ordre contrôlent et tu as une étiquette aux Normes Eu !!! Par contre, j’ai tartiné le logo Marushin avec des stickers rétro-réfléchissants noirs, pas légaux mais tolérés : ne jamais chercher les emmerdes, surtout avec un casque pareil !
Pour le minable-rageux-jaloux-frustré-avec-sa-moto-moche-à-top-case qui m’a accusé de vouloir être « un pseudo essayiste qui veut des cadeaux des distributeurs », deux petites choses :
-Je paye tous les trucs dont je parle avec mes sous. Pourquoi des boîtes qui vendent de la merde me contacteraient-elles ? Et les autres, tu penses vraiment qu’elles attendent après moi ? Réfléchis un peu, jeune crasseux ! Par contre, je peux me vanter d’avoir contribué à promouvoir de fameux artisans universellement ignorés à leurs débuts. Mais t’auras pas les noms car je ne suis pas aussi vantard que toi, sous-crotte de lapin !
-J’essaye d’être un essayiste (mais je pense que tu confonds avec « essayeur », en mode testeur. Mais un bloggeur ne poste pas des « Essais ». Ça, c’était valable pour Montaigne et Hume, et cela n’a rien à voir avec des tentatives, mais au contraire avec des formes littéraires et philosophiques plutôt achevées. Alors merci du compliment, petit analphabète…
…oh, et puis je t’emmerde.
Comment pouvais-je résister à ce énième casque de ma fabuleuse collection (demandez à ma collègue blogueuse Céline de qui refuse obstinément de me rendre mon Bell 500 Roland Sand Design (je savais bien que c’était un casque de fille !)
https://thepintade.wordpress.com/
Et comment résister à ça :
Si tu n’assumes pas le masque, tu peux aussi commander cet écran transparent basique qui transformera ton casque japonais de mauvais goût en casque de sooteriste basique de goût de chiotte…
Pour revenir à mon rêve de samouraï motard ?
C’est simple : que des points communs :
Code d’honneur + en voie de disparition + fétichisme de l’armure + monture de rêve
What else ? Bin…ce sera un autre post 😉
J’en profite pour saluer mon ami nippon Koïchi de An-Bu Custom Motors. On se connaît en ligne depuis le début. Le préparateur le plus discret et génial de tous les temps. Un jour, c’est mon rêve le plus cher,  je viendrai trinquer dans ton atelier mon frère d’armes.
http://www.an-bu.jp/
En attendant, il vous faut approfondir avec le blog de mon ami Motorcycle Boy, provisoirement retiré du champ de bataille mais pour mieux renaître de ses cendres :
https://motorcycleboy.fr/
Et aussi pour comprendre à quel point les japonais nous niquent en termes de classe, il faut relire le beau post de 4h10 :
https://4h10.com/2017/01/les-bosozoku-honneur-motos-et-battes-de-baseball/
Enfin, je vous encourage à vivre le même plaisir coupable que moi en vous matant The Villainess :
Merci à ma frangine July Herrewyn, boss de feu Demens Motorcycles, pour m’avoir initié à ce plaisir coupable 😉
Enfin, soyez indulgents. Oui, piloter une japonaise avec ce casque ridicule…le lien avec ma culture perso n’est pas si évident. Mais imaginez un gang de 30 filles et garçons débarquant en ville avec ce casque…et là vous devez bien avouer que The Wild One et La Casa de Papel (désolé Marlon, je sais, là, on chute de très haut !!!!) n’ont plus qu’à ranger combis et perfectos.
J’aime écrire, piloter, faire de la mécanique et aider les gens sympas (et même les autres !). Alors merci pour tout ce beau soutien sans faille mes amies et mes potos de route, de garage, de bar et de web !
Rase-toi Clay, ou tu finiras en hipster !!!
Claymotorcycles rules !
La prochaine fois, c’est promis, je vous présente un casque présentable !!! 🙂 Love 
  Motards : samouraïs du XXI° siècle. Les motards sont les samouraïs du XXI° siècle. Je n’ai pas trouvé mieux pour tenter de légitimer ma dernière acquisition.
0 notes
ieatmovies · 6 years
Photo
Tumblr media
ESCAPE FROM CANNIBAL FARM (2017) Avec sa promotion profitant allègrement de la présence d’un de ses personnages portant un masque et armé d’un tronçonneuse, CANNIBAL FARM -on raccourcit- attire le chaland avec cette soi-disant version “à l’anglaise” d’un MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE -THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE (1974)-. Donc, pas de Texas ici, remplacé par une campagne anglaise changeant un peu nos habitudes: on y retrouve une famille partant en camping-car pour le weekend, composée d’un jeune couple, de deux frères et d’une mère divorcée soumise à l’humeur massacrante -et constante- de son compagnon. Le tribu va bien sûr se perdre, et demander son chemin à la mauvaise personne: terrain connu? Pas vraiment, car avant de présenter ces évidentes victimes, le réalisateur Charlie Steeds choisit d’introduire CANNIBAL FARM avec une longue séquence dramatique, tragique, expliquant les origines des cruels antagonistes que la famille viendra à rencontrer: une “exagération” assez surprenante, et peu commune, comme l’avait si bien fait Rob Zombie en créant l’empathie envers ses bad guys de THE DEVIL’S REJECTS (2005). Sauf que CANNIBAL FARM rend la chose étrange, avec ses acteurs qui déclament de longues tirades visant à mettre en avant des dialogues trop sérieux: on ne sait que penser de ce rendu, renforcé à grands coups de musique presque épique par moments. Mais curieusement, ça passe: CANNIBAL FARM rend simplement un petit hommage -et non une redite photocopiée- à Leatherface, se constituant malgré tout son identité propre à travers sa storyline violente. Des mains explosent, des têtes, ça brûle et fond les chairs, on passe de l’étable à la grange en échappant aux coups de fusil et autres maniaques attaquant avec des scies... Long-métrage horrifique oblige, on a droit à pas mal de scènes gore, violentes, et malsaines, qui contrastent avec ce lyrisme poussif lors de ces fameuses discussions entre les personnages: sur ce point, CANNIBAL FARM souffre d’un montage affreux à trois reprises, rendant le visionnage presque épileptique. Lors de ces phases amères, la caméra change de plan -un par protagoniste- toutes les secondes, une torture rétinienne qu’on attribue à un monteur en herbe. Pourtant, le film tient bon, notamment grâce à l’interprétation assez dingue de l’acteur Barrington De La Roche (ça ne s’invente pas), incarnant le père yokel-vengeur Kurt Hansen, accompagné de son fils difforme: son faciès unique et son jeu se démarquent du reste, rendant chacune de ses apparitions sympathiques. Séquestration, retournements de situation osés, torture, course-poursuite sont au programme de ce CANNIBAL FARM inégal mais qui dépayse à tous les niveaux: cette série B honnête malgré de rares -mais graves- défauts séduit, ce genre de longs-métrages se déroulant la majeure partie du temps aux U.S.A. Un atout considérable qui faisait partie des points forts d’un MUM AND DAD (2008) qu’on a trop tendance à oublier: imparfait mais plus violent et différent de ce à quoi on pourrait s’attendre, CANNIBAL FARM, moins cannibale que son titre, fait son boulot de “pause violence gore british” moyennement sérieuse. Un choix idéal pour accompagner une soirée pizzas/bières/potes. HANSEN FAMILY /20
0 notes